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3 mars 2013 7 03 /03 /mars /2013 07:00

Cette semaine le cocker triste, après un discret passage au milieu des vaches du Salon de l’Agriculture porte de Versailles, est sorti du bois, dans une relative indifférence, à la Mutualité. J’y étais. Le choix de la date et de l’heure pouvait surprendre, un mardi, à 18h30, juste avant les vacances d’hiver des parigots. Et bien c’était plein, les deux mille sièges occupés et les retardataires durent rester debout. Y’avait du beau linge de l’UMP : Laurent Wauquiez, Valérie Pécresse, Gérard Larcher, Christian Poncelet, Bernard Accoyer, Hervé Gaymard, François Baroin, Jérôme Chartier, Éric Ciotti, Christian Estrosi, Gérard Longuet, Jean Tiberi, Pierre Lellouche, Jean Leonetti, Éric Woerth, Patrick Devedjian, Bernard Debré…et bien sûr la « guest star » Nathalie Kosciusko-Morizet qui, par sa présence, a apporté son soutien à François Fillon tandis que ce dernier, réciproquement, a apporté le sien à la candidature de l’ancienne ministre à la mairie de Paris. Tout ça a dû le libérer car, paraphrasant André Malraux à propos du gaullisme, François Fillon a même remarqué, pique contre le petit roquet de Meaux : « L’UMP est loin d’être la maison des Français qui se pressent dans le RER de 18 heures. » Le François il s’est taillé un costar de chef d’Etat « J’ai vécu dans l’intensité des responsabilités gouvernementales, au point de me sentir parfois dépossédé d’une part de moi-même. (…) L’épopée du Général De Gaulle, c’est elle qui avait fait de moi un militant… Trente-cinq ans plus tard, vous êtes à Matignon, dans votre bureau, face à votre époque. Les marges de manœuvre sont réduites à néant par la crise. (…) Le pays tape à votre porte pour qu’on l’aide et le protège. Vous l’aidez, vous le protégez du mieux possible, mais vient le moment où vous dites « non ». (…) Mais ce « non » fait de vous un homme qui fait passer ses responsabilités avant ses intérêts. Ce « non » vous transforme. ». Notre Fillon, droit dans ses bottes, à la Juppé, a assumé tout le quinquennat précédent : « Nous avons évité à notre pays le drame que vivent les Grecs, les Espagnols, les Irlandais. ». Mais surtout, péché mortel, il a osé ramener, j’oserais même écrire rabaissé, Nicolas premier, à son niveau de simple collaborateur de l’ancien imprécateur. Quand on perd les élections, on revient tous au même niveau, moi le premier (...) Les lauriers sont à terre, il faut nous réinventer, nous désaccoutumer du passé pour repartir sur de nouvelles bases », nous a-t-il confié.


À la sortie du meeting, faciles à repérer dans la foule des bien permanentées et des messieurs guindés, j’ai de suite repéré mes chers collègues de la grande maison venus laisser traîner leurs grandes oreilles à la Mutualité, des jeunes sauf un, le grand Dufumier, qui lui m’a de suite reconnu et s’est mis à faire des moulinets au-dessus de sa tête déplumée. Comme je ne pouvais ni battre en retraite, ni emprunter une autre issue, j’ai pris les devants en fonçant vers lui pour l’apostropher. « Pas encore au rencart le Jean-Paul… Je suppose que tu n’as pas envie de te coltiner ta Monique pendant toute la journée…

-         Toujours le mot pour rire. Monique elle s’est tirée…

-         Désolé Jean-Paul, ça fait si longtemps que je ne t’avais vu…

-         T’as jamais été un tendre mais je t’aime bien car tu ne m’as jamais laissé tomber quand j’ai été dans la merde.

-         Et si on allait prendre un verre mon Jean-Paul.

-         Pas de refus, ça me changera de ces branleurs en jeans et baskets qui ne boivent que du coca.

J’ai tiré le grand Dufumier par la manche pour l’emmener tout près, rue Saint-Victor, dans le bistro chic de Yannick Alleno « Le terroir parisien » où je suis très pote avec la sommelière. Le grand Dufumier, en se dodelinant sur ses échasses maigres, m’a fait un compliment à sa manière « Putain, ce n’est pas le bar-PMU de la dalle d’Argenteuil mon gars, toi t’as toujours pété dans la soie et enfilé les plus belles gonzesses… » En le regardant de plus près, mal fagoté, mal rasé, avec des écrases-merdes avachis, je l’ai pris en pitié le Dufumier et je l’ai invité à bouffer. Le pauvre j’ai cru qu’il  allait se mettre à pleurer.  Pour se donner une contenance il s’est mouché d’une façon sonore qui a fait sursauter le personnel en train de dresser les tables. J’ai de suite commandé un grand cru Alsace, au nom un imprononçable, de Jean-Michel Deiss. Le Dufumier n’en finissait pas de mater tout ce qui portait une jupe. L’arrivée de la belle boutanche l’a fait soupirer « Toi t’as toujours eu une mémoire d’éléphant. Même si ça fait si longtemps qu’on ne s’est vu tu te souviens que l’Alsace c’est mon jaja préféré… » J’ai fait le service et nous avons trinqué. Dufumier, face à son verre, n’était plus le même, c’était comme si il était en train d’accomplir un rituel. Ses gestes se faisaient précis. Je me suis tu pour le laisser déguster. Ça a duré. Enfin, après avoir redéposé son verre, il a dodeliné de la tête et murmuré « C’est grand mon camarade… vraiment… je suis touché que tu me traites avec autant de considération. C’est si rare de nos jours… » Je l’ai resservi en lui demandant sur quel dossier il marnait. Sa réponse m’a surpris : Tapie.


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Dufumier, avec son air bête et sa vue baisse, n’en n’étais pas moins un des meilleurs connaisseurs des arcanes d’un parti dont tout le monde ignore aujourd’hui, ou presque, qu’il a été un grand parti sous la IIIe république : le Parti radical. Maintenant ce n’est plus qu’un champ de ruines avec les Radicaux de Gauche, petite annexe du PS, où le Nanard a adhéré et la vieille maison le Parti Radical dit valoisien où le Borloo tout naturellement s’est enkysté. Le Jean-Paul lui il sait bien que Bernard Tapie a rencontré, dans les années 60, Jean-Louis Borloo, jeune avocat spécialisé dans le droit des faillites et que pendant dix ans, le duo va écumer les tribunaux de commerce. Premier coup médiatique Manufrance à Saint-Etienne, en venant à la rescousse de la vieille société de VPC en dépôt 
de bilan. Après un épisode rocambolesque, il obtiendra l’exploitation de la marque puis proposera selon son habitude un plan de relance. En définitive le groupe centenaire sera liquidé début 1986. Dufumier égrène : 1981 : La Vie claire et ses magasins bios en difficulté, 1982 : Terraillon fabricant de pèse-personne en dépôt de bilan, 1983 : Look fabricant moribond de fixations de skis de Nevers, 1984 : Wonder avec 30 millions de francs prêtés par sa banque, Tapie s’offre le fabricant de piles en déclin. Il licencie 600 salariés, puis acquiert, avec 
Francis Bouygues, Saft-Mazda. Le tout est revendu 
en 1988 à l’américain Ralston, qui ferme les usines françaises. Gain pour Tapie : 470 millions de francs. Alors que nous entamons le fameux hot-dog parisien à la tête de veau de Yannick Alleno, Dufumier me place sa carte maîtresse « C’est Borloo, éphémère ministre des Finances en 2007, qui est à l’origine de l’arbitrage avec l’Etat dans le dossier Adidas qui a rapporté 390 millions d’euros à son vieux copain. Le Dufumier me tend une clé USB en me disant « si tu as envie de te poiler deux minutes regarde le duo Tapie-Borloo qui, en 1983, vient donner des conseils décoiffants aux étudiants, comme ici en 1983 à l’ISA de Paris.ICI link

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3 mars 2013 7 03 /03 /mars /2013 00:09

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Le magazine Terre de Vins, à l’occasion de la sortie de l’édition 2013 du Guide Michelin, s’est  penché sur la place du vin dans les restaurants étoilés : quelle place occupe-t-il dans ces tables étoilées ? Comment les chefs et les restaurateurs l’appréhendent-ils, le sélectionnent-ils, le valorisent-ils, et à quel prix ? Qui sont les « bons ambassadeurs » du vin parmi les établissements étoilés ? La suite est ICI link


Mon titre vous a sans doute « enduit » en erreur car, comme beaucoup de nos contemporains assez chauvins, peut-être pensez-vous que la gastronomie française est toujours en son âge d’or ? Je ne le crois pas, la haute cuisine française, tout comme sa soi-disant bible, entretiennent une illusion renforcée par le fameux classement au patrimoine immatériel de l’humanité de l’UNESCO de la table gastronomique française.


J’ai joué sur les mots pour, un instant, revenir au vin chanté par tous comme le grand et indispensable accompagnateur du repas, gastronomique ou non. Terre de Vin, en effet, parle de lui comme étant l’autre grand pilier de notre tradition gastronomique. N’est-ce pas là méconnaître l’Histoire ?


La réponse est donnée par Jean-Paul Aron dans Le Mangeur du XIXe


« D’emblée, traversons les idées reçues : le vin, régulateur du repas, fleuron de la gastronomie française : on boit mal à Paris pendant la première moitié du XIXe siècle et plus spécialement à l’âge d’or. La bourgeoisie qui s’applique à se faire reconnaître par la table semble négliger la cave, d’ancienne tradition. La vérité est peut-être économique. La Révolution, en abolissant les droits seigneuriaux, eut pour effet d’accroître énormément la consommation d’alcool dans les campagnes. Les paysans en tirèrent profit d’autant qu’entre les vins de haute lignée et ceux de la dernière catégorie l’écart des prix n’était pas proportionnel à la différence de qualité : ils coupèrent les crus les plus vénérables afin de réaliser rapidement des bénéfices plus consistants. D’où, à Paris, une pénurie de bouteilles rares, un désabusement général qu’expriment suffisamment dans la chronique, les guides, les ouvrages techniques, la profonde carence de l’œnologie et, en ce temps de code alimentaire, le défaut de règles stricte sur l’appropriation de la boisson à la chère. »

 

Et JP Aron de citer l’énoncé des cartes d’établissements réputés – respectant les orthographes douteuses – en soulignant « quel dépouillement, quelle modestie, face à la quantité de plats et des accommodements. »


Les Trois Frères Provençaux


VINS ROUGES

 

Beaune, 2 fr.

De Tavel, 2 fr. 10 s

Pommard, 3 fr. 10 s

Volnay, 3 fr. 10 s

Nuits, 4 fr.

Romanée, 7 fr.

Chambertin, 6 fr.

Clos-Saint-Georges, 5 fr.

Hermitage rouge, 5 fr.

Bordeaux, 5 fr.

Lafitte 1er qualité, 7 fr.

Dus-Clos-de-Vougeot avec le cachet de Tourton-Ravel, 8 fr.

Vin rosé mousseux, 6 fr.

De Porto, 6 fr.

De Côte-Rôtie, 5 fr.

 

VINS BLANCS

 

Chablis, 2 fr.

Mulsault, 3 fr. 10 s

Graves, 6 fr.

Sauterne, 6 fr.

Champagne mousseux, 6 fr.

Tisane de Champagne, 4 fr.

Montrachet, 6 fr.

Hermitage blanc, 6 fr.

Vin blanc de Sillerey, 8 fr

Du Rhin, 10 fr.

 

VINS DE LIQUEURS


Vin de Constance, la ½ bouteille, 12 fr.

Constance, le verre, 2fr.

Vermouth, le verre, 2 fr.

Tokaï, le verre, 3 fr.

Madère sec, le verre, 15 s

Malvoisie, le verre, 15 s

Rota, le verre, 1 fr.

Alicante, le verre 1 fr.

Lunel, le verre, 12 s

Malvoisie la ½ bouteille 4 fr.

Madère sec, la ½ bouteille, 4 fr.

Malaga, la ½ bouteille, 4 fr.

Vin de Tokaï, la ½ bouteille, 18 fr.

 

Le Rocher de Cancale l’une des 3 tables maîtresse du XIXe

 

Porter, 1 fr. 10 s

De Mâcon, 2 fr.

De Beaune, 2 fr. 10 s

Chably, 2 fr.

Première qualité, 2 fr. 10 s

De Meurceau, 4 fr.

De Montrachet, 5 fr.

De Pommard, 4 fr.

De Volnay, 5 fr.

De Nuits, 6 fr.

De Chambertin, 7 fr.

Clos-de-Vougeot de MM. Tourton et Ravel, 8 fr.

De Bordeaux : Médoc, 4 fr.

Latour, 9 fr.

Segur, 5 fr.

Mouton-Lafitte, 6 fr.

Lafitte, 7 fr.

De Porto, 5 fr.

De Juransson, 5 fr.

De Grave, 5 fr.

De Sauterne, 6 fr.

Degoutte, 6 fr.

Tisane de Champagne, 4 fr. 10 s

Champagne blanc mousseux, 6 fr.

Rouge, 4 fr.

Rosé, 6 fr.

Aïmousseux, 6 fr.

Sillery, 7 fr. 10 s

Glacé, 8 fr.

Du Rhin, 7 fr.

Hermitage rouge et blanc, 5 fr.

Muscat la bouteille, 6 fr., le verre, 10 s

Madère sec, 9 fr., le verre 15 s

Malvoisie de Madère, 12 fr., le verre 1 fr.

Alicante, 8 fr , le verre, 15 s

 

Beauvilliers

 

VINS ROUGES

 

Vin de bourgogne ordinaire, 1 fr. 15 s

De Beaune, 2 fr. 5 s

De Pomard 3 fr. 10s

De Volnay, 4 fr.

De Nuits, 4 fr. 10 s

De Chambertin, 6 fr.

De la Romanée-Conti, 8 fr.

De Lebache, 8 fr.

Clos-Vougeot de 1788, 10 fr.

De Vône, 5 fr.

Du Clos-Saint-Georges – de lafitte 1802, 8 fr.

De Berchoux-Lafitte, 6 fr.

De Clarette, 6 fr.

De Château Latour, 6 fr.

De château-Margot, 6 fr.

De Saint-Emilion, 5 fr.

De Bordeaux Ségur, 5 fr.

De Poro, 6 fr.

L’Hermitage, 8 fr.

De Lafitte première qualité, 10 fr

De Vône, remière qualité, 8 fr.

Richebourg, 8 fr.

Nuits première qualité, 7 fr.

Chambertin première qualité, 8 fr.

Côte rôtie, 6 fr.

 

VINS BLANCS


De Chablis, é fr. 5 s

De Mursaut, 4 fr.

De Grave, 5 fr.

De Soterne, 5 fr.

De l’hermitage, 8 fr.

De Mont Rachet, 8n fr.

De Champagne mousseux première qualité, 6 fr.

D’Aï, 5 fr.

De Champagne non moussu, 6 fr.

Tisane de Champagne, 4 fr. 10 s

Vin de Champagne rosé, 4 fr. 10 s

De Sillery, première qualité 8 fr.

Du Rhin, 8 fr.

Poter anglais 3 fr.

Les vins frappés de glace, 10 s de plus.

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2 mars 2013 6 02 /03 /mars /2013 12:00

  « Jeudi dernier, Karine Le Marchand a reçu la médaille de l'Ordre National du Mérite Agricole, des mains du ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll. L'animatrice de « L'amour est dans le pré » était venue en compagnie de ses proches, dont Lilian Thuram, son compagnon. » indique le quotidien en ligne Gala.


« C'est Bruno Le Maire, qui avait proposé le nom de Karine Le Marchand pour cette décoration créée en 1883. Plus de 28.000 personnes la portent aujourd'hui pour récompenser leurs « services rendus à l'agriculture ».


Karine Le Marchand au moment de recevoir cette distinction a déclaré : « J’ai été surprise qu’on me la propose. Sur le papier c’est même plutôt risible qu’une citadine comme moi reçoive cette distinction, mais je n’en ris pas, bien au contraire »

 

Amélie de Menou la journaliste de Gala est un peu fâchée avec la géographie parisienne puisqu’elle annonce « Au ministère de l’Agriculture, rue de Varenne dans le sixième arrondissement parisien, elle est comme chez elle. »


La suite, est dans le plus pur style people « Quelques minutes avant d’être intronisée Chevalier de l’Ordre du Mérite agricole, Karine Lemarchand vous accueille avec son habituel sourire «ultrabrite», vous présente le maître des lieux –«Monsieur Stéphane Le Foll, ministre de l’agriculture, s’il vous plaît!»- et n’économise pas sa joie de retrouver «ses» agriculteurs, les anciens candidats du programme qu’elle présente depuis 2009 ans sur M6, L’Amour est dans le pré. Thierry, Rémi et Jo les jumeaux, trois Philippe, «Pascalou» le moustachu, Jean-Claude dit «Jojo»… Ils sont tous venus rendre hommage à leur animatrice préférée. Même Pierre, le viticulteur du pays basque et Frédérique, sa fiancée enceinte de sept mois, tenaient à être présents, quitte à délaisser quelques heures leur stand d’Armagnac au Salon de l’Agriculture, porte de Versailles. »


Plus tôt dans l'après-midi, Stéphane Le Foll et Karine Le Marchand s’étaient retrouvés dans l'émission de RTL « A bonne heure », présentée par Stéphane Bern et enregistrée depuis le Salon de l'agriculture. Ce fut l'occasion pour Stéphane Le Foll de confier que, oui, il a regardé L'amour est dans le pré ... mais uniquement pour « être capable d'en parler" au moment de la décoration :


« J’ai fait attention à aller regarder. J’ai regardé un certain nombre d’épisode car, cet après-midi, j’aurai l’occasion de remettre le mérite agricole et donc il fallait que je sois capable de parler de l’Amour est dans le pré ! »


Karine Le Marchand devenue spécialiste des problèmes de cœur du monde agricole en a profité pour lancer à Stéphane Le Foll :


    « Faut qu’il fasse quelque chose pour le célibat des agriculteurs notre ministre !

Stéphane Le Foll, avec humour, lui répondit plus tard dans l'émission :


    « Vous parliez du célibat, le ministre de l’Agriculture a suffisamment de sujets à traiter pour déléguer … Je délègue l’amour ! »


Au 78 de Varenne à 18h30. « Dans le Salon Sully du ministère, les proches de l’animatrice sont dans leurs petits souliers. Au premier rang, sa fille Alya, son amoureux depuis 2007, Lilian Thuram, sa maman Martine. Ses amis, dont Laurent Petitguillaume et Stéphane Plazza, ses collègues de la chaîne et la production de l’émission. Karine a revêtu une «cotte» - la combinaison traditionnelle des agriculteurs– customisée spécialement pour l’occasion. Le ministre de l’agriculture Stéphane Le Foll arrive. Brièvement et dans une ambiance résolument détendue – à l’image de la star du jour- il rend hommage au programme de M6, rappelant qu’il représente toute la diversité des agriculteurs françaises, valorise la ruralité et prouve que tout le monde a droit à sa part de bonheur et d’amour. Epinglée et soudain débordée d’émotion, Karine, à son tour prend la parole et, s’adressant aux ex-candidats de l’Amour est dans le pré, déclare: «Moi qui suis tellement citadine… Ce que j’aime dans la nature, ce n’est pas tout à fait comme vous. Ce n’est pas la terre à laquelle vous êtes si attachés. Moi, ce que j’aime c’est vous. Les gens de la campagne…»


« Il y a eu beaucoup d’émotion. Elle a pleuré au moment de son discours, on ne s’y attendait pas », a confié au Parisien l’une des personnes présentes dans la salle lors de la cérémonie. Karine Lemarchand avait même réservé une partie de son discours à ces derniers : « Vous m’avez fait confiance, vous m’avez ouvert votre cœur. »

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1 mars 2013 5 01 /03 /mars /2013 13:00

Le localier est dans la chaîne de l’information le premier et modeste maillon, celui qui est au plus près de la vie des gens. Sans lui les gens d’en bas on ne les entend pas. Bien sûr, trop souvent le localier en est réduit à la chronique des chiens écrasés, des fêtes votives et des banquets même si de temps à autre il se fait photographe des hyménées ou des déplacements du sous-préfet au champ. La pure chronique, celle où il est possible de dire ce que l’on a envie de dire, c’est zone interdite pour le localier : ça pourrait choquer les élus et le clergé. Par bonheur sur la Toile les barrières éditoriales chutent et ainsi, les plumes les plus affutées peuvent s’en donner à cœur joie. Tel est le cas de notre vigneron de Corneilla Luc Charlier.


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Le taulier ne vous le présente pas vous avez le loisir de lire ses commentaires et un jour d’apprécier ses appâts. La présente chronique a été publiée hier ICI link Je vous la propose parce qu’elle met le doigt où ça fait mal et nous fourre le nez dans nos contradictions. Bonne lecture ! Merci Luc je suis sûr que ça va faire plaisir à notre ami Denis Boireau dont j’attends d’ailleurs sans impatience la chronique sur ses choix ligériens.


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Le ban et l’arrière-ban catalans sont privés de dessert : la biscuiterie Lor a été mise en liquidation judiciaire.


Hier matin, la radio locale (service public) consacrait une émission aux réactions des auditeurs à la fermeture de l’usine et à la disparition annoncée de la marque.


Je ne suis pas un analyste financier, même si l’Ecole de Commerce Solvay m’a décerné son brevet du CEPAC en 1992, sorte de « MBA » en abrégé suivant la méthode des cas de Harvard. Je ne dispose pas non plus des bilans et ne souhaite pas me pencher sur le côté chiffré de cette affaire. Mais le sujet est intéressant, à plus d’un titre.


Tout d’abord, quelques informations glanées ci et là, pour ce qu’elles valent.


- Quand vous entrez dans un magasin d’alimentation avec des étagères, du tabac-presse-épicerie à la plus grande enseigne dans une galerie marchande, vous apercevez deux marques de friandises « locales » : Lor et la Biscuiterie du Tech. Toujours.


- Le présentateur de l’émission affirmait : « On avait l’impression que cela se vendait très bien ; il y en a dans toutes les grandes surfaces ».


- Christine, dans une vie précédente, tenait une superette bien approvisionnée en même temps que la boulangerie, adjacente d’ailleurs. Elle était aussi bien achalandée, toute la population historique du village y passant régulièrement. Elle y proposait du Lor, quasiment au même prix qu’au supermarché le plus proche d’ailleurs. Mais, dit-elle : - « Je ne voyais jamais passer le représentant ».


- J’ai mangé souvent du Lor : tourons de toutes sortes, nougats, rousquilles, biscuits secs. Plutôt bon, qualité Delacre® ou Lotus®. Bon, on ne retrouve pas la finesse - et le beurre ! – de chez Dandoy* mais on se fait plaisir, réellement plaisir. Ce n’est d’ailleurs pas bon marché.


- Un ancien salarié (en substance, sur les ondes de France Bleu Roussillon) :

 - « ... Le père Fourquet a créé quelque chose de formidable. On bossait dur, lui aussi, mais on était fier de notre production. Avec le fils et ses méthodes, tout a dégringolé et en plus, c’était un fainéant ».


J’arrête là. Tout cela n’est que de l’anecdote.


Lor (allez voir ICI link ), c’est une marque créée en 1874, fort développée depuis 1962, passée à la génération suivante en 1982, agrandie et diversifiée à toute vitesse entre 1995 et 2005, et sans doute liquidée en 2013.


Or, la marque dispose :


. D’une distribution très bien implantée, au moins localement,


. D’une chalandise enthousiaste, chauvine et gourmande, au moins localement,


. D’une très bonne image de marque et d’une grande visibilité, au moins localement,


. d’un marché dont la tendance n’est pas à l’effritement, la sucrerie s’avale de plus en plus

Mais la marque a dû ou a voulu se délocaliser: Nord /Pas-de-Calais et Vaucluse.


Elle a consacré une partie de ses forces, et de son capital, à des biscuits aux œufs destinés exclusivement à la GD.


Elle a fermé son site de production perpignanais. Ma comptable possède ses locaux juste en face de cet ancien site, qui a été aussitôt rasé et transformé en clapier moderne par les bétonneurs du XXIème siècle.


Elle s’est installée à Montélimar, où cela n’a pas marché, puis elle est revenue sur le zoning du Mas Guerido, un pôle commercial hideux, déglingué, post-moderne dans le faubourg sud.


Je n’en tire aucune conclusion, mais vous soumets quelques pistes : changement d’environnement commercial, changement de style, changement de personnes, prépondérance d’autres paramètres que la qualité, différence entre la perception publique et la réalité économique ou financière et, surtout, influence de la GD.


* Note à l'intention des non-Belges: Dandoy est une biscuiterie artisanale dont le premier magasin historique se situe à 30 mètres de la Grand Place de Bruxelles. Tous les touristes s'y pressent, mais les indigènes aussi. La qualité est remarquable, le choix aussi et les prix sont ... en rapport.

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28 février 2013 4 28 /02 /février /2013 13:00

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Ce serait un bien beau paradoxe que ces pâtes molles, pressées ou persillées, cuites ou non, tant aimées par Périco Légasse puissent s’allier avec ces vins dépouillés, affranchis dirait Antonin, que notre pourfendeur patenté sur tous les sujets de terroir national, déteste et rejette dans les ténèbres extérieurs, puissent se vautrer dans le lit, sur la couche des vins nus pour forniquer en une bacchanale infernale.  


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Les mauvaises langues de fiel feront remarquer que notre Périco au lait cru n’a pas su reconnaître un camembert au lait cru et le distinguer d’un camembert roturier industrialisé lors d’une récente édition d’On va déguster sur France Inter. Normal, à l’aveugle nos grands dégustateurs du GJE de François Mauss se sont tout autant plantés lorsqu’ils ont lichés des GCC les yeux fermés (façon de parler) puis avec l’étiquette son le nez. C’est encore plus difficile pour les frometons soumis aux aléas saisonniers, à la qualité et la durée de l’affinage, au stockage…


Laissons de côté ces lazzis pour revenir à l’essentiel, au cœur de notre sujet du jour : le lait cru gloire nationale. Ce qui intéresse votre Taulier en ce temps où de belles vaches bien brossées, des petites chèvres choyées, de jolies brebis bouclées donnent leur lait sur la paille parisienne, c’est de mettre des horribles chiffres : le poids des fromages au lait cru dans le plateau de nos fromages nationaux. Nos journalistes dit gastronomiques qui se veulent dégustateurs ne s’aventurent guère sur ce terrain aride qu’est la statistique. Je sais ça emmerde le lecteur de se fourrer le nez sur une encre pas très sympathiques, il n’empêche que nos beaux frometons au lait cru sont des fleurons qui rapportent des pépettes aux trayeurs de lait et à des petites entreprises nichées au creux de nos beaux vallons. Savoir de quoi l’on parle permet de mieux situer les enjeux et des discussions plus crédibles. Nos amis journalistes en déficit de la dite crédibilité ferait bien de s’en inquiéter.


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La part des fromages au lait cru dans l’ensemble des fromages français est proche de 15% en 2011 note Agreste www.agreste.agriculture.gouv.fr Primeur de janvier 2013. 184 470 tonnes sur un total de 1 275 780 tonnes.


Les auteurs de la note notent : « En 2011, les laiteries ont élaboré 184 470 tonnes de fromages au lait cru. Après deux années d’embellie (+4,3% et +5,7% en 2009 et 2010 respectivement), les fabrications de fromages au lait cru marquent le pas en 2011 (+1,7%). C’est également le cas pour l’ensemble des fromages qui progressent lentement de 2010 à 2011 (+1%) après une hausse de près de 4% l’année précédente. Depuis 2009, la part des fromages au lait cru dans l’ensemble des fromages s’est stabilisée à près de 15%. Ceux bénéficiant d’une appellation d’origine sont plus dynamiques que les autres. »


Le camembert au lait cru redresse la tête entraînant l’ensemble des fromages de vache à pâte molle (+3,3%). Après une chute spectaculaire due à l’arrêt de la production par Lactalis et Isigny la dynamique semble de retour : +8,6% de 2008 à 2009 et +13,6% de 2010 à 2011. La part des camemberts au lait cru dans l’ensemble des camemberts progresse de de 5,4% à 6,3%.


En 2011, en revanche le mont d’or baisse de 4%, le munster au lait cru de 9%.

 

Les pâtes pressées non cuites au lait cru sont plus dynamiques +2,6%. Ceci s’explique par la bonne tenue des AOC. Le reblochon et le morbier progressent de 5% et le cantal et assimilés de 7%. En revanche la tomme de Savoie au lait cru chute de 6% et la raclette de 7%.

 

Les pâtes pressées cuites au lait cru se maintiennent avec des évolutions contrastées : le comté +2%, le beaufort +2,4% et le gruyère au lait cru +16% alors que l’emmenthal au lait cru perd du terrain et ne représente plus que 4,3% de la production d’emmenthal et baisse de 11 en 2011.

 

Faible rebond des fromages de brebis au lait cru +1,2% après deux années de chute : -5% en 2009 et -1,2% en 2010. C’est bien sûr le roquefort (93% du total) qui tire vers la croissance : +1,4% après la difficile année 2009. »la suspension de la surtaxe américaine en mai 2011 a permis la reprise des exportations.

 

Concentration des fabrications au lait cru :


lait-cru-004.JPG


-        Le dixième des établissements représente près de la moitié des fabrications 88000 tonnes ;


-        Parmi ces gros qui produisent plus de 1000T par an se trouvent les producteurs de roquefort de l’Aveyron et de reblochon de Rhône-Alpes ;


-        Le poids des gros progressent au détriment des plus petits : +18 000 tonnes supplémentaires en 2011 ;


-        Les trois quart des établissements sont de petites tailles (- 500 tonnes/an) et contribuent à – de 30% de la production nationale. Il s’agit essentiellement des fruitières du Comté.


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Au plan régional : la Franche-Comté reste la première région productrice avec 82 000 tonnes de fromages au lait cru soit 44% de la production nationale. Le comté avec 56 300 tonnes est la première AOC française et est produite pour trois quart par les fruitières. Comme quoi la taille n’est pas forcément déterminante.


Les deux tiers des fromages à pâte pressée cuite produits en Rhône-Alpes sont au lait cru avec 44 000 tonnes. Reblochon et assimilés 14 200 tonnes, tomme de Savoie 6600 tonnes et Beaufort 5 100 tonnes.


La région Midi-Pyrénées grâce à la reprise du roquefort et du Pyrénées de vache est la troisième région productrice avec 25 800 tonnes.


La Basse-Normandie produit 7 500 tonnes + 13,8% grâce au camembert au lait cru 85% du total.


L’Auvergne connaît une forte progression des fabrications des fromages au lait cru + 12% avec 4 000 tonnes.


Voilà pour la brassée de chiffres qui permet de bien montrer que fabrication au lait cru ne signifie pas obligatoirement de la paille dans les sabots, laitière avec sa louche, petits artisans et ron et ron petit patapon mais aussi, José Bové s’en souvient, grandes boutiques gérées par des grandes sociétés : roquefort Société est détenu par Lactalis qui est le premier opérateur AOC français. Donc nous en revenons toujours à la même chanson et, n’en déplaise à Périco, qui se pique de faire dans l’analyse économique, combien de camembert au lait cru de Normandie sont vraiment fabriqués dans les règles artisanales ? Pas lerche, les doigts d’une suffisent à les répertorier. Alors, bien sûr le combat pour le lait cru est important mais l’exemple des fruitières du comté démontrent que ce n’est pas suffisant. Donc pour clore cette chronique ardue :


1)    Je demande au local de l’étape : Olivier Grosjean de Pontarlier de nous conseiller la bonne hyménée entre le Comté et un vin nu ;


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2)  Du côté du Taulier il vous conseille de vous reporter à sa chronique sur le Bleu de Termignon ICI link qui allie la rareté à l’authenticité de son lait ;


Bonne dégustation et vos commentaires sont les bienvenus…

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27 février 2013 3 27 /02 /février /2013 13:00

capture-d-e-cran-2013-02-25-a-18.09.55.pngTous les clignotants restent au vert : + 10% par an depuis 2010.


« L'indice du coût de la vie de luxe a grimpé de 800% depuis 1976 contre 300% pour l’indice des prix à la consommation... »


«Cette hausse des prix indique simplement la très forte et croissante disponibilité à payer des plus riches pour qui le prix n’est rien d’autre qu’un critère de différenciation et de désirabilité», analyse, Jean-Luc Gaffard, directeur du Département de recherche sur l'Innovation et la Concurrence de l’OFCE dans une note intitulée: «L’insolente santé des industries du luxe: un faux paradoxe».


« Un îlot de prospérité dans un océan de morosité : le luxe ne s’est jamais aussi bien porté :


-        LVMH Louis Vuitton, Givenchy, Dom Pérignon, Bulgari + 22% du CA sur les neuf premiers mois de 2012,


-        Hermès va dépasser pour la première fois la barre des trois milliards d’euros de ventes (+13%)


-        Porsche vient de boucler «la meilleure année de son histoire» avec 141.075 voitures vendues  (+18,7%) ou encore de Rolls Royce avec 3.575 berlines


-        Le groupe suisse Richemont propriétaire des marques Cartier, Mont-Blanc ou encore Van Cleef & Arpels résultats de son premier semestre 2012-2013 : +52%!


-        Montée en puissance du e-commerce à un rythme de 25% par an, et celle des ventes à prix discount des vieilles collections dans des «outlets» et autres «villages» (20 milliards d’euros de recettes cette année, 30% de plus qu’en 2011) ;


-        Le rajeunissement de la clientèle, dont les habitudes de consommation – achats 24 h/24, quête de l’objet unique et ludique – bouleversent les règles de marketing traditionnelles du secteur, reposant sur la mise en avant de «l’héritage» des marques ; et la part en constante progression de la maroquinerie et des chaussures dans le panier moyen, au détriment du prêt-à-porter. Des accessoires dont les hommes sont de plus en plus friands, spécialement dans le haut de gamme.


Les Chinois représenteront en 2015 le principal débouché au monde des biens et services de luxe et de l’ultra-luxe, soit chez eux ou lors de voyages à l'étranger, selon une étude du Boston Consulting Group (BCG). Lire la chronique « Les chinois sont formidables « Comment faire l’amour dans votre Bentley ou votre Hummer ? » link


Les Russes sont des boulimiques de l’ultra-luxe.


Les Américains sont de retour : les USA sont redevenus le premier marché de Rolls Royce, reléguant les Chinois sur la deuxième marche du podium.


 « En Europe, l’industrie du luxe compte un million d’emplois directs et la moitié indirectement pour un chiffre d’affaires global de 440 milliards d’euros, soit 3% du PIB du vieux continent. Et il prévoit de croître de 7 à 9% dans les années à venir. »


Selon le comité Colbert qui regroupe 75 maisons françaises de luxe, le nombre d’emplois en France a grimpé de 10% entre 2006 et 2010 avec désormais 36.000 emplois directs.

 

Voir les autres tableaux sur :link

 

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26 février 2013 2 26 /02 /février /2013 13:00

Oui, oui, notre Eva fait le juré pour la 122e édition du Concours Général Agricole ICI voir les 3 photos link link link ; c’est bien ça rajeuni la palette des jurés de ce vieux concours. Comme chacun sait Eva est une grande tombeuse de quilles, tendance vin plutôt nus, mais là elle fait dans les liqueurs de plantes : normal les élixirs lui vont très bien au teint et se marient trop bien avec ses ongles peints. Moi, par le plus grand des hasards, je la suis virtuellement car, comme il se doit, en France on adore les concours pour sélectionner nos têtes d’œufs formés dans nos Grandes Écoles, alors pourquoi ne pas faire de même pour nos beaux bestiaux de tous calibres et tous nos produits de terroir : vins, nos beaux vins (désolé), et fromages qui puent en tête. Le Concours Général Agricole c'est un peu les Jeux Olympiques du terroir car il attribue des médailles : d’or, d’argent et de bronze.


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Si vous me permettez l’expression le Concours Général Agricole est une vieille dame que les petites louves et les petits loups qui adorent les vins nus vont qualifier « d’indigne », que les Grands amateurs qui vénèrent les GCC vont ignorer, alors que Madame Michu et Marcel la trouve fort respectable puisque 66% des français connaissent la médaille du Concours Général Agricole, 80% de ceux qui connaissent la médaille affirment que le Concours Général Agricole ne récompense que des produits d’excellente qualité. Plus de 75% des français considèrent la médaille comme une incitation à l’achat. (Résultats d’enquêtes CGA réalisées par Meyring et Adquation - 2010 et 2011).


122 éditions au compteur, et dès 1860 un concours général et national de l'agriculture était organisé. Le Concours Général Agricole est la propriété du Ministère chargé de l’agriculture et de l’agroalimentaire et du Ceneca, organisme représentant la profession agricole. Ce concours se déroule pendant le Salon International de l’Agriculture à Paris et est organisé par Comexposium, avec le concours des organismes de sélection, des Chambres d’agriculture et de la France Agricole.

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C’est donc un produit maison, faut que je fasse gaffe à ne pas trop décoconner, mais je dois vous avouer que je ne m’en suis jamais préoccupé lorsque je logeais temporairement dans un bureau rue de Varenne. Les concours n’ont jamais été ma tasse de thé et, de plus, ma préoccupation majeure en ce temps-là était de délester le Ministère du fardeau financier que représentait le Salon de l’Agriculture. Ce qui fut fait. Si vous souhaitez tout savoir sur le CGA allez sur son site consulter les infos sur www.concours-agricole.com


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Il comporte 3 grands concours qui se déroulent chaque année dans le cadre du Salon International de l'Agriculture :


 - le Concours des Animaux

-  le Concours des Produits et des Vins

-  le Concours de Jugement

 

Le concours en chiffres...


Concours des animaux :


    7 espèces animales représentées : bovins, ovins, caprins, porcins, équins, asins et canins

    338 races et plus de 3 000 animaux présentés près de 1 000 éleveurs participants ;

 

Concours des produits 2012


 4 207 produits d'origine fermière, artisanale ou industrielle présentés par 1546 producteurs

    2 905 dégustateurs dédiés à la sélection de ces produits

    1 109 produits primés


Concours des vins 2012


16 577 échantillons de vins présentés par 4 175 producteurs

    2 905 jurés vins

    3 815 vins primés


- 1 534 médailles d'Or

- 1 488 médailles d'Argent

- 793 médailles de Bronze


« 6 000 jurés, tous bénévoles, sont ainsi recrutés parmi les professionnels des filières concernées (producteurs, œnologues, négociants, etc.) et les consommateurs avertis (sommeliers, cuisiniers, amateurs éclairés, etc.) et se succéderont pendant les 4 jours de dégustation.


Les jurys sont composés de 4 à 6 jurés pour moitié des professionnels et pour moitié des consommateurs avertis.


Chaque jury juge entre 10 et 20 produits regroupés de manière homogène selon leur nature. On ne compare que des produits comparables ! Chaque juré note les différents produits sur la base de critères organoleptiques prédéfinis. C’est la  synthèse de leurs avis qui détermine l’attribution éventuelle de médailles aux meilleurs produits. Leur jugement est souverain et ne peut être remis en cause par les organisateurs ou par les candidats »


Le Concours Général Agricole communique sur ses produits médaillés :


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• cérémonies de remises des prix en région, organisées localement par les Préfets, Chambres d’Agriculture, collectivités locales…,


• relations avec la presse et les médias (communiqués de presse, dossier de presse, organisation déjeuners découverte des produits médaillés),


• boutiques-restaurants du Concours Général Agricole et animations -dégustations, sur des manifestations de renom (Salon International de l’Agriculture, Salon du Cheval, Salon de la chasse),


• boutique de vente en ligne des produits médaillés, ouverte à tous les producteurs médaillés au Concours Général Agricole.link 

 

Le Palmarès 2013 du Concours Vins : link

 

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23 février 2013 6 23 /02 /février /2013 12:00

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Vous le savez j’adore les vaches, et Aronde, celle qui pointe son mufle sur l’affiche du Salon International de l’Agriculture, est toute mignonne avec son nom de bagnole.


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L’accompagne pour cette cinquantième édition :


-        Lorenzo le bélier,

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-        Galilée la cochette,

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-        Upac la jument,

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-        Rubens le Colombier l’âne,

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-        Douce la chèvre

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-        Floca de la  Prahas la chienne.

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J’émets tout d’abord une première protestation auprès du Ministère des droits des mâles (rassurez-vous je ne vais pas m’enchaîner aux grilles de l’évêché de Bordeaux) car la parité femelle-mâle n’est pas respectée : 5 filles pour  2 garçons.


Je me permets, pour rétablir un peu  l’équilibre, une suggestion : trouver un gros cochon du nom de Dominique (prière de s’adresser au Nouvel Observateur ou à défaut à une directrice de recherches du CNRS)


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Enfin, comme j’adore plus encore les ânes je suis heureux d'en  retrouver sous le patronyme très chic de Rubens le Colombier. un


J’en viens à ma seconde et vive protestation : le vin en ce pays de vin qu’est la France sent-t-il le gaz ? Pourquoi diable le cacher, de ne jamais le mettre en avant sur les affiches ? Vous fait-il honte ?


Ce Salon qui se veut la vitrine de l’agriculture française a une certaine propension à se transformer en ferme d’opérette pour petits urbains et urbaines en mal de gentils petits animaux que l’on caresse. Moi je veux bien, c’est porteur et ça rameute un maximum. Cependant, en un temps où nous cherchons, nous serine-t-on  de la croissance, de l’emploi, des exportations, une toute piqure de rappel à l’attention des Français n’aurait pas été inutile : le vin et les trucs qui vont avec ça pèse lourd, même très lourd, et ce depuis un sacré bout de temps, le pétrole vert à plutôt les couleurs du vin : rouge et blanc. Sans placarder un communiqué de victoire, ce n’est pas mon genre, rappelons tout de même à nos concitoyens et aux nombreux serreurs de mains qui vont se presser porte de Versailles pendant une semaine que:


En 2012, avec un chiffre d’affaires de 11,2 milliards d’€, les exportations de Vins et Spiritueux français, grâce à des ventes en croissance de 10%, représente à nouveau le deuxième poste excédentaire de la balance commerciale de la France, après l’aéronautique (20 milliards d’€)


Certes, le vin  sera présent bien sûr, dans le hall  des provinces où ça sent le graillon et où il n’y a pas que du bon, mais ce que j’aurais aimé, pour souffler les 50 bougies du salon, c’est que pour une fois le vin soit à l’honneur. Un coup de chapeau en quelque sorte dans la mesure où nos vins l’ont fait à plusieurs reprises le coup du chapeau.


Pour pallier cette insuffisance j’ai donc demandé à Vincent Pousson de me produire une œuvre originale pour célébrer le VIN. Merci à lui… Mettre en exergue la cave d’Embres&Castelmaure me semble est la bonne réponse à donner à tous ceux qui font comme si le VIN dans ce pays n’existait pas.

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22 février 2013 5 22 /02 /février /2013 12:00

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Il est des jours où tout est raccord, vous ne regrettez pas de vous être levé avec le soleil qui est, lui aussi, au rendez-vous, vos faits et gestes s’enchaînent dans une fluidité de tulle, même de crêpe georgette, les merlots et les merlettes trottinent sur les pelouses, le mâle arbore un bec d’un orangé pétant : présage sans doute, l’air est si vif qu’il vous fait oublier les gros postérieurs assis sur des sièges à moteurs qui pètent et pétaradent en se prenant pour les rois de la chaussée, des reines aussi, vous filez droit devant en les laissant en plan : ils enragent tous de vous voir vous échapper de la gangue dans laquelle ils sont englués… Que du bonheur, sentiment extrême d’une liberté qui n’empiète sur le territoire de personne : oui la journée est bonne !


Et puis il y a Fanny qui vous convie le soir à venir apprécier, au cœur de la ville, des vins italiens qu’elle aime et qu’elle soutient. Entre chien et loup la ville vire de bord, se vide des uns, s’emplit des autres, change de visage, il y a ceux qui se posent, se retrouvent, se parlent, les terrasses s’animent ; il y a ceux qui se hâtent de rentrer cabas gonflés, poussettes poussées ; et puis reste ceux qui vont se lever pour peupler la nuit. Moi je plonge dans le Boul’mich  sans le voir, il a disparu des écrans radars, pour passer la Seine et remonter le Sébasto plein d’autos. Ça me donne une belle soif. Mais où vais-je accrocher mon beau vélo : dites-donc monsieur Contassot et madame Hidalgo il faudrait sortir de vos bureaux pour nous faciliter la vie. Et pendant ce temps-là, une grosse hirondelle verbalise à tour de bras des 2 roues garés sur les trottoirs : à quand la fourrière monsieur le maire ? Dans cette ville il faut payer même pour pisser vu que les WC gratos y’en n’a pas lerche au km2.


Fanny c’est un beau sourire, une discrète attention et une grande disponbilité, ça me change des pratiques ordinaires de la corporation. Je ne vais pas vous conter la soirée par le menu même si chez Vino&Cucina www.vino-cucina.com/ 22-24 rue Saint-Sauveur - 75002 Paris nous fûmes excellemment reçus et régalés :la focaccia origan saucée dans l’huile d’olive Nocellara, la superbe buratta de Caserte de chez Terra Candido et le San Daniele de 24 mois et le Sot l’y laisse- citron-aubergines m’ont charmés. Du côté vin j’ai fait deux découvertes, la première dont je vais vous entretenir dans le droit fil de ma chronique de ce matin : l’Ageno 2007 et 2008 du domaine de la Stoppa ; pour ce qui concerne la seconde je la garde en réserve : faut pas gâcher !


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Le domaine de la Stoppa est situé sur les contreforts des Apennins en Émilie-Romagne ; des écrits datant des années 40 expliquent comment le domaine s’est constitué à partir des années 1870 et surtout comment les propriétaires de l’époque étaient soucieux de produire des vins exprimant leur terroir : cépages autochtones et mode de vinification. La famille Pantaleoni l’a acquis en 1973, et aujourd’hui c’est Elena, la fille de Rafaele Pantaleoni, qui mène l’exploitation depuis 1993.


58 ha, dont 28 de bois d’acacia et 30 de vignes complantées sur des pentes abruptes essentiellement de Barbera et Bonarda pour les rouges et de Malvasia di Candia Aromatica, Ortrugo, Trebbiano et Moscato pour les blancs. Pour les aspects pédoclimatiques je m’abstiens car je n’y comprends rien. Vous demanderez à Fanny. Le domaine est bio depuis les années 90.


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Et puis vint l’Ageno (Pour plus de détails sur l’origine du nom de cette cuvée aller ICI link). On nous le versa dans un verre noir mais mon tarin ne s’y trompa point puis la première gorgée confirma : Fanny nous avait sorti de derrière les fagots cet Ageno, fait de 60% de de Malvasia di Candia Aromatica, et de 40% Ortrugo e Trebbiano mais surtout macéré sur peaux pendant 30 jours : un vin orange sans soufre. Là, j’ai cessé d’alimenter le seau posé devant mon nez : j’ai bu à petites lampées. Je me suis régalé.


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L’Ageno 2007 premier dégusté est doté d’une vigueur extraordinaire, il vous gagne, ne vous laisse aucun répit, c’est un pistard de charme, élégant mais vif comme l’éclair : bu et approuvé en mon unanimité.


Le 2008 est plus sage, plus posé, mais il sait aussi se faire désirer, avec lui il est nécessaire de prendre un peu plus de temps, de le chercher et bien sûr de le trouver bien présent. J'adore et ne coupe pas le son. Comme je suis en possession d’un flacon si mes petits copains de Tronches de Vin sont partants nous lui feront un sort.


Mon beau vélo m’attendait sagement ficelé à son poteau. Je l’ai enfourché, direction la Seine passée au Pont Neuf, Odéon, mes feux avant et arrière clignotent, le froid est revigorant car j’ai du bon carburant. Heureux de me coucher en pensant que je devais m’être levé du bon pied.

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21 février 2013 4 21 /02 /février /2013 14:00

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Le Brut Sans Année est le socle de la prospérité du Champagne, l’infanterie qui, en rang serré, peuple les rayons des supermarchés laissant les grandes cuvées, les millésimés se pavaner sur les publicités. C’est ça le modèle champenois, à nul autre pareil dans notre vieux pays françois. Création de valeur, grandes marques locomotives, segmentation du marché et, même si on a mis la pédale douce sur le concept : le co-branding, le champagne est une grande armée bien organisée qui sait préserver le prestige de l’uniforme. Ce point, l’étiquette, le bouchon qui pète c’est capital pour le consommateur lambda, madame Michu et monsieur Marcel, la Bimbo et le rouleur de mécanique, le parrain et la marraine, les nouveaux époux de tous les mariages, le vainqueur du grand prix de formule 1, le night-clubber, j’en passe et des meilleurs.


« La fonction première d’une bouteille de champagne ne consiste pas à boire son contenu mais à faire sauter le bouchon. C’est un vin qui se contemple (les bulles ont un pouvoir envoûtant), ensuite il se déguste. Beaucoup de Champenois reconnaissent, pour le déplorer, que « 90 p. 100 des gens qui ouvrent une bouteille se soucie peu de la qualité ». On assigne au champagne le rôle d’accompagnateur, il marque les grands évènements et les changements d’une vie (baptême, mariage, anniversaire, inauguration, réussite à un examen). Le champagne emporte avec lui l’idée de bonheur et de joie, d’élégance, de folie. Il marque le rite de passage, un changement de direction, une phase nouvelle. »  écrit Jean-Paul Kauffmann.


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Tout ça vient de loin, l’aura du champagne tire ses racines de ce que Jean-Paul Aaron souligne « Estimé tout au long du siècle, il étanche, sous le Second Empire, la soif des courtisane ; son apogée est aussi celle de la galanterie. Sa cherté lui aliène une portion de la clientèle petite bourgeoise mais incite à la consommation les chicards, les gens du monde » : « Le vin de Champagne, Moët, Théophile Roederer, Bollinger ou Clicquot, est un vin que calomnient volontiers les gens à qui leurs moyens ne permettent pas d’en boire. On l’appelle coco aristocratique, coco épileptique, on affirme que c’est un vin fabriqué – et même que ce n’est pas un vin du tout. Je n’ai pas pour mission de réhabiliter le vin de Champagne, seulement je trouve mes contemporains bien légers à son endroit, et je souhaiterais, dans leur intérêt plus encore que dans le sien, qu’au lieu de coûter si cher il coûtât bon marché, parce qu’alors, au lieu de le calomnier, ils le boiraient et se convaincraient de ses qualités. On est facilement ingrat en France et on oublie que le […] champagne est le vin national par excellence, puisque deux siècles avant les deux autres tant vantés, avant le bordeaux et le bourgogne, c’était le vin préféré des princes et des gentilshommes. Le champagne n’est pas un vin, c’est le vin même, et il n’y a que les bourgeois qui le boivent au dessert, les jours de grandes cérémonies ; il faut le boire comme on boit le sauternes et le meursault, comme un vin ordinaire, et dès le commencement du repas. Les gens qui déjeunent, dînent ou soupent au champagne ne sont pas des excentriques comme on le dit lorsqu’on tient à dire une sottise : ce sont des gens amis de leur santé autant que du plaisir, des gens de bon goût qui veulent conserver un bon estomac… » Voici donc ce qu’écrivait, en 1867, Alfred Delvau dans les Plaisirs de Paris. Il n’était pas sponsorisé ni par le CIVC, ni par quelques grandes maisons qui savent appâter les petits bloggeurs dans la déche. La publicité ci-dessous date de septembre 2010 chez Carrefour.link


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