Vin & Cie, en bonne compagnie et en toute liberté ...
Extension du domaine du vin ...
Chaque jour, avec votre petit déjeuner, sur cet espace de liberté, une plume libre s'essaie à la pertinence et à l'impertinence pour créer ou recréer des liens entre ceux qui pensent que c'est autour de la Table où l'on partage le pain, le vin et le reste pour " un peu de douceur, de convivialité, de plaisir partagé, dans ce monde de brutes ... "
Si vous souhaitez recevoir mes chroniques chaque matin abonnez-vous à la newsletter , colonne de droite (c'est gratuit ) surtout ne pas décocher chroniques (sinon vous ne recevrez rien) ou placez www.berthomeau.comdans vos favoris .
Merci pour votre fidélité et n'hésitez pas à faire des commentaires.
Bonne journée à tous, ceux qui ne font que passer comme ceux qui me lisent depuis l'origine de ce blog.
De quoi, de quoi, le Taulier fait dans l’esprit d’escalier ! Il fait surtout froid (normal on est en hiver) et comme les débats à la Chambre - ça fait rétro et n'allez pas chercher midi à 14 heures - lui chauffent les oreilles, il s’offre une cure de son (pas d’avoine) avec le duo SAULE (un belge francophone) CHARLIE WINSTON. Si vous ne connaissez pas, c’est le moment de découvrir « Dusty Men ». Saoulez-vous en accompagné d’un bon bol de vin chaud (du côtes-du-rhône pour consoler ce pauvre Olivier Legrand de ses déconvenues). Pour sur ce titre mettra de la braise dans votre hiver !
Tout ça pour vous dire que nos députés quand ils sont dans l’opposition (tous dans le même sac réversible) se conduisent comme une bande de petits cons. N’ont-ils pas autre chose à faire que de faire de l’obstruction pour retarder l’adoption d’une loi qui, quoi qu’ils fassent, sera votée. L’obstruction est de l’antijeu au basket-ball, donc une faute. Le débat parlementaire actuel n’en est pas un c’est le meilleur terreau pour l’antiparlementarisme le plus primaire. En écrivant cela je ne me prononce pas sur le fond du débat mais sur sa forme. Indigne !
Et pendant ce temps-là, pied-de-nez de nos voisins d’Outre-Manche « Même les conservateurs anglais sont en train de voter l'ouverture du mariage aux couples de même sexe ».
En effet les députés britanniques se sont prononcés mardi soir en faveur du projet de loi autorisant le mariage homosexuel, un vote crucial en attendant l’adoption définitive de cette réforme qui divise le parti conservateur.
Le projet de loi a été approuvé par 400 députés, tandis que 175 ont voté contre, parmi lesquels de nombreux membres du parti conservateur de David Cameron.
« Le projet de loi permet à des couples de même sexe de se marier civilement. Il laisse aux diverses confessions la possibilité de célébrer ou non des unions homosexuelles religieuses, à l'exception de l'Eglise anglicane majoritaire dans le pays, au sein de laquelle le mariage homosexuel restera illégal.
Lors d'une déclaration télévisée enregistrée avant le vote, David Cameron avait répété son soutien à cette réforme, affirmant qu'elle rendrait la société britannique « plus forte ».
"Je suis un grand adepte du mariage. Il aide les gens à s'engager mutuellement et je pense que c'est la raison pour laquelle les homosexuels devraient pouvoir se marier aussi", a-t-il dit.
Pour info : SAULE et Charlie Winston seront en concert à la [PIAS] Nites du 30 janvier 2013 à la FLECHE d’OR (Paris).link
L’internet rend-il bête ?Raffaele Simone a consacré en 2010 un livre entier à essayer de répondre à cette question, non dénuée de sens. Ironique, Seb Musset sur son blog Tout est politique pose une question aussi provocante Les blogueurs sont-ils des cons ? link à l’adresse d’Éric Mettout rédacteur en chef à l’Express.fr. Michel Serres, un des rares philosophes contemporains à proposer une vision du monde qui associe les sciences et la culture, parle des petites poucettes qui sont « plutôt des filles entre un et trente-deux ans… Ce n’est pas la génération née « avec » le numérique, elle vit « dans » les nouvelles technologies. La population qui est extérieure à ce phénomène, comme moi, elle travaille « avec » ces techniques. Eux vivent « dans ». Il y a là une différence de vision qui, à mon avis, va changer la face du monde. Il peut naître une nouvelle démocratie. Les voies du virtuel sont ouvertes. »
Profusion, confusion, le temps que nous vivons est caractérisé « par une ubiquité des médias qui n’a aucun équivalent » écrit Raffaele Simone dans son dernier livre « Pris dans la Toile » l’esprit au temps du Web le débat chez Gallimard. 18,90€. Des médias de toute nature partout : sur nous, dans la rue, sur le lieu de travail, dans les transports, les espaces publics ou privés, magasins, gares, hôpitaux, banques… etc. Nous trimballons sur nous du hardware et du software : téléphones portables, ordinateurs connectés à la Toile, tablettes, appareils photo, webcams d’un côté ; applications qui peuvent fonctionner sur ces derniers, forums sociaux, programmes divers et variés de l’autre.
« Cela signifie aussi, plus radicalement, qu’il n’existe aucun point du globe où nous puissions vraiment être seuls, isolés, dans le silence. Même si ce lieu existait, il y aurait quand même au-dessus de nos têtes un satellite pour nous photographier et pour ensuite envoyer les images qu’il filme (y compris de nous-mêmes) sur Internet. » note Raffaele Simone qui souligne un autre aspect important du phénomène : celui des contenus. « L’ubiquité des médias a rendu accessible à toute personne, de n’importe quel pays et credo politique ou religieux et de n’importe quelle culture, des contenus auparavant incessibles et introuvables : informations, savoirs, images, sons, textes. Il s’agit de connaissances de tout niveau, courantes et génériques aussi bien que spécialisées. »
Cette convergence d’une pléthore de médias est désormais triomphante et irrésistible. Elle est pour l’heure concentrée dans le Smartphone qui est tout à la fois : téléphone, ordinateur, terminal télématique, terminal radio et télé, appareil photo et webcam, navigateur GPS… Je rappelle ici ma petite chronique sur Twitter véritable fil d’informations à qui sait choisir ses abonnements « Du télescripteur à Twitter : sous mes yeux le fil du monde… » link
Raffaele Simone met en avant que ce flux immense à « mis en branle un exceptionnel processus d’ « exaptation ».
Qu’est-ce l’exaptation ?
« Le terme qui provient de la biologie, est un clin d’œil évident au mot adaptation, le processus par lequel « la fonction créé l’organe ». Dans l’exaptation c’est le contraire qui se produit : des fonctions et des besoins auparavant inexistants surgissent et deviennent même pressants dès qu’un moyen technique capable de les satisfaire est rendu disponible. De cette manière, le nouvel organe, qui peut être né par hasard (par exemple, à la suite d’une invention industrielle), engendre à partir de rien des tendances, des besoins et des contraintes nouveaux. L’ubiquité des médias produit un réseau d’une telle densité qu’elle donne lieu, chez leurs utilisateurs, à une gigantesque chaîne d’exaptations.
La quantité de besoins que l’on fait surgir est telle qu’il est difficile d’en donner une explication en quelques mots. Le besoin de parler au téléphone avait-il été réprimé pendant des siècles ou bien est-il né ex novo de la disponibilité d’appareils mobiles économiques ? Dans quelles profondeurs de l’homme était caché le besoin spectaculaire de communiquer que l’on observe dans le monde entier depuis que le téléphone portable existe, La nécessité de s’envoyer des messages SMS (des milliards et des milliards chaque jour autour de la planète) reposait-elle insatisfaite au fond de l’inconscient ou bien a-t-elle été créée de toutes pièces par la disponibilité d’une ressource technique ? Le besoin d’écouter de la musique en tout lieu et à chaque instant était-i réprimé par la violence ou bien a-t-il été induit ex novo par la création d’appareils portables qui permettent d’emmagasiner et d’écouter de la musique ?Le besoin de voir et de se faire voir en ligne par les autres était-il caché dans les profondeurs obscures de l’esprit, en attendant de s’exprimer, ou bien sa naissance est-elle due à l’explosion planétaire de la photographie numérique ? (désormais permise au moyen de n’importe quel dispositif : appareil conçu exprès, téléphone portable, webcams, tablettes, etc.) ?
Je crois que la bonne réponse à toutes ces questions est celle que j’ai indiquée chaque fois en second. S’il en est ainsi, la modernité technologique a donné lieu à une gigantesque exaptation de l’espèce. »
Noter environnement quotidien a été radicalement bouleversé : nombre objets et usages courants à une époque récente ont disparus ou sont en déclin.
- Les agences de voyages,
- Les cabines téléphoniques,
- L’utilisation du téléphone dans les hôtels ont presque disparu,
- Les jetons, répertoires professionnels, annuaires sont aux abonnés absents,
- Les boutiques de développement et de tirages de photographies se sont évanouies,
- La rédaction de lettres manuscrites est pratiquement oubliée,
- Les librairies sont réorganisées en profondeur,
- Les disques musicaux sont presque éliminés,
- Les agences bancaires ont toujours moins de clientèle…
Exit ou presque de Kodak, de Newsweek papier, de Virgin, déclin de la FNAC, difficultés de la presse papier et pour nos chers critiques de vin leurs guides papiers qui vont bientôt sombrer dans le néant…
Raffaele Simone analyse donc dans son livre comment la primauté de l’image et de l’écran induit un fonctionnement synthétique et passif de l’esprit et remet en cause une acquisition intellectuelle majeure de l’humanité que l’écriture avait apportée : la vision alphabétique, qui stimule l’intelligence et la réflexivité. La « culture numérique » tend à substituer à la réalité un spectacle permanent où les simulacres l’emportent.
Hollande quand tu nous tiens tu ne nous lâche pas…
« Au pouvoir depuis 1980 – ce qui la classait à la neuvième place des monarques régnants depuis le plus longtemps dans le monde –, la reine Beatrix a estimé, dans une allocution télévisée, qu'il était temps pour elle de passer le témoin à « une nouvelle génération ».
Et pourtant elle n’a que 75 ans. Beaucoup de nos hommes politiques s’ils étaient élus à vie, j’en suis sûr, garderait le manche bien plus longtemps. C’est « une icône des Pays-Bas » a déclaré le premier ministre, Mark Rutte, là encore nous souffrons de la comparaison car souvent nos Présidents lorsqu’ils quittent le pouvoir, les battus surtout : le déplumé de Chamalières et le petit agité, sont voués aux gémonies avant de tomber dans un relatif oubli. Place aux jeunes est le leitmotiv favori des petites louves et des petits loups de la politique. Chez nos voisins bataves que nous avons coutume de dénommer hollandais l’abdication la reine Beatrix au profit de son fils aîné, Willem- Alexander, qui n’a que 45 ans, fera de lui le 30 avril un jeune chef d’Etat. Autre particularité hollandaise c’est que la lignée de femmes laisse la place à un mâle : le Willem- Alexander sera premier roi des Pays-Bas depuis Guillaume III, mort en 1890. Une régente et trois reines (Wilhelmine, Juliana et Beatrix) lui succédèrent.
Bien sûr, certains vont me rétorquer : ça sert à quoi, une reine, un roi ? La réponse est simple : à se doter d’un chef d’État sans passer par la case élection. Je ne suis pas royaliste mais je m’interroge sur l’utilité de la dualité d’un pouvoir exécutif : un Président et un Premier Ministre tous deux élus au suffrage universel, l’un par tout le pays et l’autre dans une petite fraction du territoire mais qui s’appuie sur une majorité parlementaire.
Le président précédent avait qualifié son Premier Ministre de collaborateur. L’actuel voulait redonner du lustre à ce dernier, on ne peut pas dire qu’il ait réussi. Il y eu aussi les virés célèbres : Chaban par le président Pompe, Rocard par Tonton. Chirac claqua la porte au nez de Giscard en 1976 pour exister. Reste ceux que l’on a oubliés : Debré, Messmer ou que l’on est en train d’oublier : Raffarin. Il y eut un flamboyant : de Villepin et un gris Fillon. La seule femme fut un fiasco total : Edith Cresson. Enfin, il y eut enfin un malheureux qui s’est suicidé sitôt après : Bérégovoy.
Bref, dans notre beau pays plus l’on vote moins les citoyens votent, y’a trop d’étages inutiles, trop de représentants du peuple, alors je suis en droit de me poser la question du coût et de l’utilité de certaines votations pour des élus qui font à peu près le même boulot. Pour en revenir à la tête du pays suis-je pour autant partisan d’un Président à l’américaine ? Non, nous avons trop aimé le plébiscite qui a accouché d’empereur ! Mon cœur adhère à une forme moderne de Royal Republic… Pure provocation j’en conviens mais ce groupe est la nouvelle révélation de la scène pop rock suédoise, encore un pays doté d’une royauté, résume bien ma pensée : dégotons-nous une reine ou un roi, par tirage au sort ou louons-en une ou un et ensuite nous serons tranquille pour des siècles en évitant de lui couper la tête lorsque nous serons mécontents.
Pour ceux qui aiment le pop-rock :
Royal Republic sera à Beauvais (60) en concert à - L'ouvre Boite - Asca A Beauvais le Mercredi 06 Février 2013 à 20h00 et à Lyon (69) - Salle Du Kao (Ninkasi Kao) le Mercredi 20 Février 2013 à 20h30.
Pour ceux qui veulent s’informer sur la royauté en Hollande un petit rappel historique :
« La succession à la tête de l'Etat néerlandais s'effectue habituellement de cette manière : contrairement à d'autres monarchies, celle des Orange-Nassau ne considère pas son règne comme d'essence divine. Juliana, la mère de "Trix" – surnom de la reine pour tous les Néerlandais –, a abdiqué en sa faveur le 30 avril 1980, maintenu par sa fille comme date de la fête nationale, le Koninginnedag, qui continue de susciter d'importantes manifestations de ferveur patriotique dans tout le pays.
Pour une partie de la population néerlandaise, le jour de l'intronisation de Beatrix est plutôt resté comme celui d'une violente manifestation de provos » qui dénonçaient la grave crise du logement sévissant dans le pays. Bilan : quelque deux cents blessés à Amsterdam.
Très populaire tout au long de son règne, la reine possède toutefois un indéniable esprit de caste et prônait une monarchie forte, s'impliquant notamment dans le processus politique. Elle a entretenu des contacts étroits avec les cinq premiers ministres qu'elle a connus au cours de son règne. Et elle a sans doute vécu difficilement la dernière décennie, marquée notamment par la montée des partis populistes (la Liste Pim Fortuyn, puis le Parti pour la liberté de Geert Wilders) et la remise en cause de la société multiculturelle, de l'engagement pro-européen du pays ou des pouvoirs de la monarchie.
Sous la pression de M. Wilders, très critique à l'égard de certaines interventions publiques de la reine, les autres formations ont accepté le principe d'une limitation de ses prérogatives. En 2012, elle a dû assister en spectatrice à la formation du deuxième gouvernement de M. Rutte et se contenter d'organiser la prestation de serment des nouveaux ministres. »
Dernier détail « Si Beatrix a retardé les échéances, c'est surtout parce qu'elle voulait laisser à sa belle-fille, Maxima Zorreguieta, épouse du prince Willem-Alexander depuis 2001, le temps de s'imposer comme la future reine. Fille d'un ancien ministre du dictateur Jorge Videla, la jeune femme a dû, avant son mariage, condamner officiellement l'ex-régime militaire argentin. Certains partis voulaient faire en sorte qu'elle soit privée à tout jamais du titre de princesse d'Orange. Son père n'avait pu assister à son mariage et sa famille ne sera pas présente à l'intronisation de son époux. »
L’un de mes compagnons signataires de Cap 2010, Pierre Aguilas, président du salon des Vins de Loire qui se tient à Angers les 4-5-6 février m’a gentiment téléphoné pour me demander de l’accompagner lors de l’inauguration. Son invitation m’a étonnée et je lui ai fait remarquer que ce n’était peut-être pas une bonne idée vue mon degré de popularité auprès des autorités de la profession vinicole. Pierre m’a rétorqué qu’il y tenait, alors j’ai dit que je m’y rendrais.
Des inaugurations j’en ai fait des tas et des tas avec mes Ministres mais celle qui m’a le plus impressionnée, c’était en juin 1981, avec le François de Jarnac tout juste élu, à la porte de Versailles je crois. Jamais je n’ai vu une telle bousculade et une telle brochette de Ministres autour du Président – faut dire que tous attendaient ça depuis si longtemps – Je représentais le Président de l’Assemblée Nationale et je dus un moment prendre en protection Michel Jobert, assez petite module, Ministre du commerce extérieur, pour lui éviter de se faire piétiner par la meute des journalistes, photographes et caméramans. Autre souvenir qui nous ramène au vin ce fut l’inauguration de Vinexpo parHenri Nallet en juin 85. Le pauvre venait juste de se voir propulser Ministre de l’Agriculture du fait de la démission nocturne de Michel Rocard (désaccord avec Tonton sur le mode de scrutin proportionnel) et il inaugurait Vinexpo en compagnie de Chaban-Delmas maire de Bordeaux. Celui-ci était un serre-manettes du calibre de Jacques Chirac. Il embrassait beaucoup aussi. Un virtuose, un Paganini du coupage de ruban. Ce cher, surnommé le sphinx de l’Elysée, avec sa réserve coutumière avait bien du mal à émerger de ce tourbillon. Le déjeuner à la mairie de Bordeaux fut aussi un grand moment.
Donc, chers lectrices et lecteurs, chers vigneronnes et vignerons, je suivrai Pierre Aguilas et je pense que notre tournée du Salon sera plus paisible que celles que je viens de vous décrire. Je peux faire la bise comme Chaban mais, rassurez-vous, je ne ferai pas de discours même au titre de Secrétaire-autoproclamé de l’Amicale du Bien-Vivre, notre ABV. J’avertis le sieur Pousson que je n’exercerai aucun piston pour que le Wine Blog Trophy lui soit attribué. Pour Michel, j’essaierai d’influencer un peu les autorités. Je plaisante bien sûr. J’invite donc celles et ceux qui voudraient tailler une bavette avec le Taulier lundi prochain qu’il leur suffira de me repérer dans le cortège. Je n’ai pas encore choisi la couleur de mon chèche : j’hésite entre le jaune et le vert ou le fuchsia, ça dépendra de mon humeur matinale. Je ne pense pas y croiser mon grand ami Jean-Pierre Lubot qui, même s’il est vendéen, ne daignera pas se pointer à Angers. Peut-être qu’Uncle CHO, le grand et incomparable Charles-Henri Orliac – notre prix bette du blog le moins lu – viendra se faire rincer à Angers si on lui offre le gîte et le couvert…
A bientôt donc… sur mes lignes ou en chair et en os… pour trinquer à Angers…
La photo est d’André Deyrieux : « Le scoop du jour : Jacques Berthomeau (venu voir son ami le ministre de l'Agriculture au Baltimore) a changé de sac. »
Un temps dans ma vie j’ai eu envie de faire un bébé tout seul, traduisez d’élever un enfant seul. Bien sûr ça n’intéresse que moi et je ne vais pas ici déballer le pourquoi. Alors, dans les débats qui agitent en ce moment la société française j’avoue que j’ai beaucoup de mal à m’y retrouver dans les positions outrées des défenseurs de l’ordre établi. Ne leur en déplaise le Droit que fixe la loi républicaine a toujours eu vocation à codifier les grandes évolutions de notre société civile. Que viennent faire les religions, la catholique tout particulièrement, dans ce débat ? Celle-ci ferait mieux de laver son linge sale en famille plutôt que de vouloir imposer des normes qui ne sont que le fruit de son ancienne domination sur notre société. L’important est le vivre ensemble, la famille dans sa nouvelle configuration ne s’est jamais aussi bien portée. La France procréée à tout va et pendant ce temps-là dans le rue et au Parlement nous perdons notre temps à cultiver nos clivages, nos oppositions. Ça vous dérange que le couple gay ou lesbien du palier d’en face passe devant le maire pour conclure un contrat civil. Moi pas ! Ça vous dérange qu’ils adoptent un gamin ou une gamine ? Moi pas ! Pour l’heure ces deux points sont les seuls objets du projet de loi dont débattent les élus du peuple. C’est leur fonction. Nous les avons élus pour cela, pas pour aller serrer des mains ou fêter la Chandeleur au club du troisième âge.
Bref, j’ai toujours eu un faible pour le gentil Jean-Jacques Goldman alors oui, même si ce n’est pas la question du débat, je trouve que ça lui ressemble : Elle a fait un bébé toute seule/ Elle a fait un bébé toute seule /C'était dans ces années un peu folles/Où les papas n'étaient plus à la mode/Elle a fait un bébé toute seule/Elle a fait un bébé toute seule/ Elle a fait un bébé toute seule/ Elle a choisi le père en scientifique/Pour ses gènes, son signe astrologique/ Elle a fait un bébé toute seule/ Et elle court toute la journée / Elle court de décembre en été/ De la nourrice à la baby-sitter /Des paquets de couches au biberon de quatre heures /Et elle fume, fume, fume même au petit déjeuner/ Elle défait son grand lit toute seule/Elle défait son grand lit toute seule/ Elle vit comme dans tous ces magazines /Où le fric et les hommes sont faciles/ Elle défait son grand lit toute seule/ Et elle court toute la journée /Elle court de décembre en été/ Le garage, la gym et le blues alone/ Et les copines qui pleurent des heures au téléphone/ Elle assume, sume, sume sa nouvelle féminité/Et elle court toute la journée/Elle court de décembre en été/De la nourrice à la baby-sitter/Des paquets de couches au biberon de quatre heures/ Et elle fume, fume, fume même au petit déjeuner/Elle m'téléphone quand elle est mal/Quand elle peut pas dormir/J'l'emmène au cinéma, j'lui fait des câlins, j'la fais rire/Un peu comme un grand frère/Un peu incestueux quand elle veut/Puis son gamin, c'est presque le mien, sauf qu'il a les yeux bleus/Elle a fait un bébé toute seule...
Même si je ne suis qu’un consommateur très très occasionnel de Fluide Glacial, j’aime de temps à autre y découvrir de grosses perles bien lourdes, bien grasses, bien gluantes, bien pourries même. Ce mois-ci les gars et les filles de Fluide, plus de gars que de filles bien sûr, pondent un nouvel étron : le numéro spécial Discount. Samedi alors que je partais à Lyon par la gare de Lyon (la seule à Paris qui fait ce genre) à la grand-messe de la grande bouffe masquée par les traqueurs de pépètes de la haute gastronomie, je me suis dit, en feuilletant le papier glacé du Glacial, y va bien avoir un petit truc sur le jaja, genre picrate qui bouffe la rate et fait pisser le long de la raie des GCC. Bonne pioche !
Je résume sans les images : faut acheter pour licher le dessin…
John-Olivier Micheteau, créateur de concept, a lancé la société HLLC, fondée sur le concept Hyper Luxe Low Cost qui part du constat que le low cost c’est la mode et que les riches aussi veulent en croquer. Le susnommé a donc créé un nouveau segment de marché en vendant, par exemple une Bugatti Veyron, qui vaut 2 millions d’euros, en HLLC 3 millions d’euros… à des riches qataris…
Étrange concept donc :
- Pourquoi est-ce plus cher que la normale ?
- Parce que défaire les boiseries en loupe d’orme pour les remplacer par du plastoc de merde, ben ça a un coût. Les riches adorent. C’est le nouveau truc qui les fait triper ! Pis en même temps faut dire que c’est moins ostentatoire… Ça fait plus proche du peuple…
Sans doute que certains d’entre vous ne vont pas trouver ça très drôle, moi si car il y a une bonne dose de dérision et de non-sens. Donc, le concept HLLC du dessinateur Diego Aranega, il l’applique aussi au jaja avec Yannick Costa préparateur HLLC. C’est totalement foutraque mais comme j’ai vendu du Boulaouane dans ma vie je me dis que la manip qui consiste à substituer au roi d’Yquem ce malheureux pinard qui fut la star des restaurants asiatiques du XIIIe ça devrait plaire à Guillaume Nicolas-Brion et horrifier le porteur d’eau en Richelieu bien lustrée.
En cherchant des références pour une chronique Je suis tombé par hasard sur ce tableau de Franck-Antoine Bail 1858 - 1924 ciseleuses de raisins :
Nous parlons sans cesse du vin mais pourquoi ne pas aussi chanter les mérites et la beauté d’une grappe de raisin de table d’un beau et goûteux Chasselas de Moissac étendu sur son papier soie immaculé. Mais comme l’écrit avec une pointe d’ironie un chroniqueur du cru « Je parie que vous n'avez jamais ciselé du chasselas. Evidemment, si vous n'habitez pas dans la région, vous ne savez même pas ce que cela signifie. Ce n'est pas un reproche. Moi, par exemple, je suis incapable de vous dire comment on récolte le houblon. Donc, ciselons. C'est simple: vous savez vous servir de petits ciseaux (ça y est, vous devinez !) ? Vous prenez délicatement la grappe avec votre main gauche si vous êtes droitier et avec les ciseaux actionnés par le pouce et l'index de l'autre main, vous enlevez tous les grains qui ne sont pas présentables. C'est pour cette raison que ma grappe est superbe. Tout est beau chez elle, y a rien à jeter... comme dit la chanson. »
Bref, chaque année les dames de la région autour de Moirax montrent la manière d'autrefois de ciseler le raisin. Délicatement, à l'aide de fins ciseaux, elles ont débarrassé les grappes du superflu pour les poser ensuite dans un napperon de papier.
Tout ça m’inspire une future chronique sur les riches heures du Chasselas de Thomery en Seine-et-Marne qui dans des champs clos de hauts murs murissait au soleil. Disparu dans les années 1970…
De la vodka, Dieu mais quelle mouche a piquée votre Taulier ? Aucune, ABSOLUT Tune ça titre 14°, ça bulle, donc s’intéresser à un alcool de marque mondiale qui s’aventure dans l’univers des Sparkling ça fait partie du job de votre Taulier.
1) C’est un mélange inattendu qui réunit un sauvignon blanc néo-zélandais très fruité et ABSOLUT, icône mondiale de la vodka.
2) ABSOLUT Tune ne sort qu’aux Etats-Unis. La créatrice de mode Charlotte Ronson et l’auteur-interprète et DJ Solange Knowles, qui seront les hôtes des événements de lancement à New York et Miami.
3) ABSOLUT Tune se présente dans une bouteille, sophistiquée et tendance, qui est ornée d’un motif blanc telle une fermeture éclair ouverte, révélant une bouteille de verre dorée et décorée.
4) Le Taulier, en toute légalité, tient dans son réfrigérateur un flacon d’ABSOLUT Tune.
5) Il propose donc à des amateurs éclairés ou des jets-setters invétérés de déguster ABSOLUT Tune.
6) Les candidats à la dégustation à Paris sont priés de s’inscrire sur berthomeau@gmail.com
7) Le lieu, le jour, l’heure de la dégustation seront indiqués par la suite aux heureux élus (s’il y en a)
C’est simple comme un échange de courrier. J’ai reçu hier à 12h38 une réponse de Ghislaine et Jérôme Guichard à ma supplique.
Bonjour,
Je vous transmets une étiquette de la cuvée « jus de chaussette ».... Pour la petite histoire, les raisins de cette cuvée ont été foulés aux pieds, d'où son nom... C'est un Gamay provenant d'une parcelle nommée « Creuse noire » dans le nord du Beaujolais et dans le sud du Mâconnais sur la commune de Leynes. Il est vinifié sans ajouts et de manière naturelle. Pour moi, je le classe dans cette catégorie des vin de soif avec une note primeur mais avec une belle matière.
Pour trouver encore des « jus », ça ne va pas être simple, peut-être au « Saturne » où bien à la cave des « Deux amis ».
J'espère que votre chronique sera constructive pour tout le monde.
Merci
Naturellement votre
Merci à vous deux, ça fait une chronique du samedi et je vais me mettre en recherche du jus.
Bonjour à toi vieux complice sur ton petit nuage, j’espère que t’as moins froid que moi. Dans quelques jours, sans doute, me rendrai-je, je n’écris pas descendrai comme tout bon parisien, à Angers, là où nous avons rencontrés la première fois la poignée de vignerons, considérés à l’époque par l’establishment du vin, tu sais ceux qui se pavanent sur les estrades en compagnie de ceux qui leur passent les plats avec déférence, comme étant des illuminés, des traine-savates, des gars qui laissaient pousser de l’herbe dans leurs vignes, des drôles de gus qui voulaient en revenir aux fondamentaux des AOC puisqu’ils s’étaient baptisés : vignerons en nos appellations.
Belle appellation ! Au début t’étais pas très chaud, tu te disais que t’avais déjà trop de soucis avec les autres, le gros de la troupe, ceux qui ne voulaient pas bouger leurs gros culs de leurs mauvaises habitudes, les installés, pour faire un peu de provocation : les traditionnels. Bref, je ne vais pas réécrire l’histoire de cette période mais je suis sûr que tu en seras d’accord avec moi pour t’attrister car où sont passés les vrais débats entre vignerons, entre eux et leurs dirigeants professionnels, avec la puissance publique des années 2000 lorsque toi tout nouveau président du Comité national de l’INAO et moi-même, de concert, pas toujours d’accord mais animés de la même volonté de faire bouger les lignes, nous battions les estrades et la campagne ?
Je ne sais, et je n’éprouve, cher René, ni nostalgie ni regrets de ce temps fort, fécond, et surtout pris en mains par les vignerons eux-mêmes, mais les récentes vaguelettes, minuscules remous dans la micro-bassine du Net, provoqués par une prise de position s’apparentant à une charge sans nuances, posture sommes toute dérisoire, à propos des déviances réelles ou supposées de certains vins, montrent que nous ne sommes vraiment pas à la hauteur des enjeux, que nous sommes absolument à côté de la plaque. Toi comme moi n’y pouvons pas grand-chose puisque le haut du pavé est maintenant occupé par une engeance bien plus soucieuse de son fonds de commerce, de ses intérêts, que de ce que nous osions encore nommer l’intérêt supérieur de la viticulture.
Aujourd’hui plus personne ne moufte dans les vignes sauf ceux qui n’y sont pas, une petite poignée qui s’est arrogée le droit dit de prescription. Qu’ils causent, qu’ils écrivent, qu’ils en vivent, quoi de plus normal mais de là à ce qu’ils confisquent le débat du haut de leur petite chaire montre que nous sommes tombés bien bas. Marre de ces postures outrées, mais où étaient-ils ces pharisiens, ces docteurs de la loi, au temps où il fallait faire face aux conservateurs, à tous ceux qui ne savent que mener des combats d’arrière-garde ? Sans vouloir ironiser : au chaud dans l’attente de savoir comment les vents allaient tourner.
Hier au soir lors d’une dégustation un jeune vigneron du Languedoc m’a interpelé : qu’avez-vous fait pour faire bouger les choses depuis votre rapport Mister B ? Ma réponse l’a pris gentiment à rebrousse-poil : rien ! Car, n’en déplaise à ceux qui réécrivent l’Histoire pour la mouler dans leur posture, moi je ne suis rien. Même pas un critique du vin, de ceux qui se chargent, disent-ils, de séparer le bon grain de l’ivraie au risque de devoir quelques années plus tard revenir la queue basse chanter les louanges de vins vilipendés. Bien évidemment c’est le vent qui tourne, pas la girouette.
René je ne vais pas t’importuner plus longtemps car tu as certainement mieux à faire mais, au royaume des lumières, où tu te prélasses, essaie de faire souffler sur les gens d’en bas un zéphyr de bonne intelligence, de ce qui fait qu’il fait bon vivre ensemble. Toi qui a des lettres tu sais bien que le Tartuffe de Molière était sous-titré l’Imposteur et que nos petits docteurs en costume-cravate lorsqu’ils balancent le mot IMPOSTURE à la gueule de ceux qu’ils veulent rabaisser au plus bas que terre, ce terroir qu’ils ont laissé massacrer pendant des années sans moufter, devraient méditer sur le poids d’un mot « L’imposture est le masque de la vérité ; la fausseté, une imposture naturelle ; la dissimulation, une imposture réfléchie ; la fourberie, une imposture qui peut nuire ; la duplicité, une imposture à deux fins. » Vauvenargues, De l’esprit Humain.
Bonne journée René, moi je mets un cache-nez pour aller m’occuper de mes vaches. Ne te marre pas je n’ai pas écrit de mes veaux car là Dieu s’en chargent et tu sais que c’est un sacré boulot…
Le petit rapporteur.
* Illustration : Jésus et les Pharisiens « Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, car vous ressemblez à des sépulcres blanchis, qui paraissent beaux par dehors, mais qui au-dedans sont pleins d'ossements de morts et de toute sorte de pourriture. »
Votre Taulier ne rechigne jamais, même pendant les mois d’été, à explorer les plis et les replis de la libido du buveur. Mais, comme il est aussi un fieffé ramier, il ne crache pas sur le recyclage de chroniques anciennes. Pour sa défense, celle que je...
Puisque certains n'ont pas compris mes conneries de la saison 1 ICI link j'en remet une louchée. C’est donc l’histoire d’un mec qui passait sa vie avec les bandits manchots dans les casinos. Il jouait à tout. Il pariait sur tout. Il grattait. Il se faisait...
Fenêtre sur cour, L’amour Est un crime parfait, Des mots noirs De désespoir Jetés sur un petit carnet. Mère au foyer sans foyer À nue Toute nue. Sur sa peau lisse tout glisse. Ses grains de beauté Fixés sur mes clichés volés. Sente blanche de ses hanches...
1- J'adore les mecs, le cul vissé sur le siège de leur scooter, qui m'invectivent parce que sur mon vélo je ne démarre pas assez vite aux feux tricolores... Bienheureux les beaufs ! 2- J'adore les nanas, les fesses posées sur le cuir des sièges de leur...
Sur la Toile faut s’attendre à tout lorsqu’on est comme moi un VB, vieux blogueur, un VC, vieux con, un VD, vieux débile qui crache sa bile comme dirait l’immense Mimi, mais un qui a aussi le bras très long, un influenceur de Première League, un gars...
Abonnez-vous pour être averti des nouveaux articles publiés.