Est-ce l’âge ou la bonté des vins que je bois et le temps que je prends pour les boire en mangeant, je m’éveille toujours le matin frais comme un gardon au lendemain d’une soirée fort irriguée. La gueule de bois, connais pas ! J’avoue que je ne me torche pas au point de confondre la station Vavin avec Château d’eau car j’aime être gai mais pas beurré. Ceci écrit, j’ai connu dans ma jeunesse quelques situations extrêmes qui m’ont vacciné à tout jamais contre les excès qui vous font prendre le caniveau pour le lieu le plus beau de la terre.
Nous sommes très inégaux face à l’ivresse et, n’en déplaise aux modérateurs la quantification en nombre de verres, même pour le taux d’alcoolémie, n’est qu’un indicateur sommaire. Reste que pour ma part il n’y a qu’un seul interdit absolu : le volant. Je confie mes retours aux autres, chauffeurs buveur d’eau ou de métro. Une fois rentré chez soi et que l’on s’est glissé dans ses bernes, mieux vaut se mettre en chien de fusil afin de ne pas gratifier votre entourage d’un niveau sonore digne d’une escadrille de bombardier. Et puis, lorsque le réveil sonne, faut se lever.
Le Courrier International, qui est une source inépuisable d’informations mondiales, publie dans son n°1157 du 3 au 9 janvier une superbe Infographie Boire pour oublier qu’on a bu. Pour les lendemains de fête difficiles, quelques recettes de cocktails revigorants.
C’est tiré d’Infographika (Инфографика) qui est un « mensuel gratuit intégralement consacré à l’infographie. Il est conçu à Saint-Pétersbourg par une petite équipe animée par Nikolaï Romanov et Artiom Koleganov, et il également distribué à Moscou. L’alcool est aujourd’hui un sujet brûlant en Russie. Parmi les très nombreux (jeunes) consommateurs de bière, rares sont ceux qui ne savent pas qu’à partir du 1er janvier la petite mousse ne pourra être distribuée que dans les établissements sous licence. Et parmi les automobilistes amateurs de bière et de vodka, nul n’ignore que, depuis le mois de novembre, la tolérance est de zéro gramme d’alcool au volant. »
J’ai choisi pour vous : LE DÉGORGEUR pour 3 raisons :
1- Le nom car ça sonne comme « On l’appelait le dénicheur… » et les lendemains qui chantent valent mieux que l’inverse ;
2- Sa composition : c’est le seul où le vin entre dans la composition ;
3- Il me semble d’une excellente buvabilité comme le dirait Olivier Poussier (c’est nettement mieux que l’Hépatoum).
Je sollicite les grands de la profession pour nous conseiller quel vin blanc doit entrer dans la composition du dégorgeur, avec bien sur tous les détails pour pouvoir se le procurer.
Mention complémentaire pour deux autres cocktails : l’œil injecté de sang et l’aube allemande.
Bonne dégustation et ayez une petite pensée pour le nouveau citoyen russe notre gros Gégé qui est en grand danger dans l’un des pays les plus alcoolisé de notre planète.