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28 décembre 2011 3 28 /12 /décembre /2011 00:09

J’adore les petits livres et celui d’Étienne Klein et de Jacques Perry-Salkow «Anagrammes Renversantes» Le sens caché du monde chez Flammarion 10€ est d’une insoutenable beauté.

 

Jugez-en !

photo-anagrammes.jpg

Reste qu’un beau flacon n’est pas gage d’ivresse intellectuelle encore faut-il qu’il nous livre un beau millésime d’un grand cru. Les deux larrons des anagrammes, le physicien et le musicien, ont su s’accorder pour « élever », avec malice et loufoquerie, des assemblages – dans le monde du vin on ne mélange pas, on assemble – qui, sur la Rive Gauche, celle de Paris bien sûr, n’ont nul besoin d’un quelconque Parker pour se voir décerner des commentaires de dégustation élogieux.

 

Jugez-en !

 

« L’Origine du monde, Gustave Courbet » ce vagin où goutte l’ombre d’un désir.

« Marie de Tourvel » Vérité de l’amour

« Le marquis de Sade » démasqua le désir.

« Entreprise Monsanto » Poison très rémanent

« Le commandant Cousteau » tout commença dans l’eau


 Buoux-081.JPG

 

Alors moi, vous ne connaissez, lorsque je lis sous la plumes de nos 2 renversants que « les tripes ne sont pas sans esprit, les morues sans mœurs, le pirate sans patrie, le sportif sans profits et l’étreinte sans éternité » je me suis dit : et moi, et moi…

 

J’ai jeté mon dévolu sur la star du moment : château Lafite et j’ai écrit sur un papier « Baron Élie de Rothschild château Lafite »

 

NB. « Il n’est tenu compte ni des accents ni de la ponctuation »

 

J’ai commencé par jeter des mots sur mon papier : or, Chine puis je suis allé chercher mon jeu de Scrabble et j’ai réécrit «Baron Élie de Rothschild château Lafite » avec les lettres.

 Chateau-Lafite-Rothschild_logo_chateau_width.jpg

Le résultat de ma déconstruction-reconstruction n’était pas à la hauteur de ceux des 2 brillants esprits dont vous allez, sans nul doute, acheter l’opus pour régaler vos neurones. Alors je suis allé sur le site de Lafite et copié-collé cette citation du Maréchal de Richelieu (1755) puis je suis allé me coucher.

 

« J'ai découvert que le vin de Château Lafite est un cordial généreux, délicieux et comparable à l'ambroisie des Dieux de l'Olympe »

 

Comme le disait ma sainte mère «  mets une bonne nuit de sommeil sur ce tu es en train d’apprendre… et demain tout coulera de source… »

 

Voilà le résultat obtenu en fin de matinée sur un coin de table :

 

Tiens, j’ai découvert que l’or de la Chine est comparable à des dieux de l'Olympe, cordial, généreux, délicieux… 

 

Au faîte l’abime tue…

 

sans préjuger de la qualité de mon anagramme, ai-je perdu mon temps à ce jeu « savant et loufoque » ?

 

Réponse d’Étienne Klein le physicien qui fait aimer la science link

 

Ecouter le co-auteur Jacques Perry-Salkow parler de sa passion pour l’anagramme link      

 

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22 décembre 2011 4 22 /12 /décembre /2011 00:09

temps-youpala-285895.jpgJe m’extasie.


J’adore voir se mouvoir dans leur youpala, tétine au bec, ces chères têtes blondes, brunes ou rousses, couvées comme des orchidées rares par leurs procréateurs. J’avoue être fasciné par les nouveaux modes d’élevage des enfants en bas-âge. Ces pauvres petits que leurs parents préparent à la vie, comme une Formule juste avant le warm-up, sont observés, auscultés, bichonnés, surveillés, scolarisés… la génération du cocooning fort développé chez les bobos nous mijote de fameux petits assistés par ordinateur.


Vous allez dire que j’exagère, que je généralise… Sans doute mais les partisans du laisser-faire la nature sont souvent de grands interventionnistes pour l’élevage de leurs enfants. Des fois qu’ils tourneraient au vinaigre ces braves petits ! J’arrête là mes élucubrations pédiatriques pour revenir au youpala qui ne présente aucun intérêt dans l'acquisition de la marche de l'enfant. La meilleure façon d’apprendre à marcher pour un tout juste né c’est de se casser la gueule du haut de ses quelques centimètres. Désolé de cette longue digression sur l’un des premiers apprentissages de la vie mais c’était pour en arriver à un constat : je croise de plus en plus de jeunes amateurs de vin qui l’ont expérimenté avec un youpala.


Qu’est-ce à dire ?


Tout bêtement que ces jeunes filles et ces jeunes gens sont très souvent entrés « en vin » assistés par les zélateurs d’une chapelle, d’un clan, par les défenseurs de ceci ou de cela, par l’entremise de maîtres à penser, par des lectures, avec leur tête quoi… C’est un peu avec eux comme si leur première gorgée de vin fut un acte militant. Bien bordé, bien au chaud, ils répugnent à s’aventurer sur les sentiers inconnus de l’expérience du verre de vin inconnu. Normal, ils craignent de se faire piéger, d’ingurgiter des liquides impurs, d’aimer des jus non bénis par la confrérie, de paraître ridicules. Ils sont à leur manière des buveurs d’étiquettes : ils boivent du vigneron avant de boire du vin. Comme l’écrit très pertinemment JP Kauffmann la dégustation « démasque la nature profonde des êtres. L’arrogance, la rigueur, l’humilité, la poltronnerie, la sagacité, l’opportunisme, la ruse, la cuistrerie, une certaine forme de sagesse. »


Entre soi c’est plus rassurant, le risque est minoré, bien bordé dans son youpala on compense son absence d’autonomie en se donnant le sentiment de savoir marcher tout seul mais ça ne mène pas très loin vous en conviendrez. Ceci écrit, libre à eux, ça ne me dérange pas. Jamais je n’ai fait la moindre remarque à qui que ce soit sur les nouvelles méthodes d’élevage des enfants alors je ne vais pas en faire aux nouveaux buveurs d’étiquettes. Ce qui motive mon propos d’aujourd’hui c’est que j’en ai un peu marre de lire au détour de Face de Bouc les prêchiprêchas de certains de ces petits cui-cui qui se piquent de monter en chaire, soit pour admonester les pécheurs, soit pour se plaindre des méchants qui ne pensent pas comme eux. Et qu’on ne vienne pas me chanter qu’ils sont pleins de bonnes intentions, que sous les pavés y’a le terroir, que l’avenir du monde dépend de la façon dont on fait le vin.


Tout ça me gonfle tout autant que les gloses de ceux qui les traitent de nom d’oiseaux. C’est l’âge sans doute mais ça ne se soigne pas. La seule thérapie efficace face à toute cette effervescence qui confond agitation avec action c’est d’appliquer la méthode Gheerbrant, celle des Makiritares d’Amazonie « aller dans le sens du danger, le toucher du bout doigt de telle façon que sa force elle-même nous rejette après nous avoir attirés. » et Gheerbrant d’ajouter « j’étais encore indécrottablement rationnel, prétentieux, timoré et avare dans ce dedans de ma tête de Blanc qui croit détenir le pouvoir de commander au mouvement en s’opposant à lui, au lieu d’aller vers lui, de se fondre en lui, d’abord, et d’obéir ensuite à ce que décide le corps. »


Vous allez me rétorquer : comprenne qui pourra mais si vous vous donnez la peine de réfléchir un chouïa ce n’est pas aussi au con que ça en a l’air. Allez au contact certes c’est risquer de se salir les mains, mais en revanche rester bien au chaud entre soi c’est garder les mains blanches mais alors à quoi servent-elles ? L’expérience ça cabosse, ça laisse des traces, des cicatrices, mais putain que c’est bon d’avoir fréquenté des gens qui ne vous ressemblent pas. Dans la planète des vins c’est du pareil au même : rien ne vaut la liberté des grands espaces, les coins de bar avec leurs jajas sans avenir sirotés en refaisant le monde, les grands de ce monde dégustés dans des verres à pied, le vin à la pipette des caves improbables, le vin qu’on ne boit pas avec sa tête mais qui fait tourner les têtes, oser l’ivresse, danser jusqu’à plus soif, même chanter, aimer des petites lichettes sans prétention, s’offrir du rêve, larguer les amarres, mettre son youpala au clou avant de passer du statut de JC à celui  de VC, dire à toutes les Lolita S qui ne font la différence entre le lait de leur biberon et un kil de picrate vendu au prix du Caviar :  « Quiconque prétends s'ériger en juge de la vérité et du savoir s'expose à périr sous les éclats de rire des Dieux. » Albert Einstein. Mais je sais ce pauvre Albert pour les Lolita S n’est qu’un VC car il n’a pas su choisir des sujets plus impliquant, et qu’elles seules savent proclamer : « Soyez plus uberline les gars, on s'endort avec vos vœux et coutumes vieillottes… »


Je m’extasie ! J’adore ! T’es pas Patti Smith jeune fille rien qu’une nanoseconde sur la Toile : t’as de l’avenir tu sais mais va falloir foutre ton youpala par-dessus bord …

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14 décembre 2011 3 14 /12 /décembre /2011 00:09

Buller c’est glander et glander c’est, pour les gens qui se lèvent tôt, perdre son temps. Pour autant, le glandeur ou le glandouilleur peut aussi être, à l’image d’Alexandre le Bienheureux – du grand Noiret –, un rêveur et un flâneur. Et puis, qu’il est bon de coincer la bulle !  Cependant il ne faut pas assimiler un glandeur à un glandu ou à un duglang, sous-entendu ducon, qui sont des variations sur la crétinerie supposée de l’intéressé.

 

Pour autant le bulleur est-il un ramier, un paresseux quoi ? Pas si sûr, en effet les très occupés, ceux qui n’ont jamais une minute à eux, sont-ils des gens qui travaillent beaucoup ou des gens qui ne savent pas s’organiser ? Je ne vais pas m’aventurer plus avant sur un terrain aussi glissant mais je reste persuadé qu’on peut être à la fois un bon travailleur et un bulleur.

 

Donc, pour ce qui le concerne, le taulier lorsqu’il bosse il bosse mais Dieu qu’il aime aussi buller !

 

Dans cette position de buller, qui n’est pas celle du tireur couché, mais celle du buveur assis rien ne vaut des bulles qui ne vous prennent pas le chou. Ce n’est pas la première fois, et ce ne sera pas la dernière, que je vous bassine sur ce sujet.

Peniche-011.JPGCette nouvelle rechute vous la devez à Zéro Pointé « Ze Bulle »

 

Cet enfant terrible, en deux couleurs : rosé et blanc, est un vin pétillant de France, donc un pur produit de l’espace de liberté, produit selon une Méthode Originale (j’adore) par la famille Gourdon, dans le saumurois : Le Puy Notre-Dame www.latourgrise.com Le vignoble repris en 1990, 15 hectares de Cabernet franc et 5 hectares de Chenin, a d’abord été converti à la culture biologique puis à la Biodynamie dès 1998.

 

Le « Ze Bulle » c’est  du CABERNET FRANC 100% pour le rosé et du CHENIN 100% pour le blanc, produit à un rendement de 35 hl/ ha.

 

Comme dans le domaine de la géologie j’ai tout oublié de l’enseignement du frère Buton je me contente de copier : « Terrain calcaire turonien majoritairement qui confère une grande finesse au vin, très importante pour les «bulles». De même pour la vinification et l’élevage (vous pouvez me donner un Zéro Pointé) : « Vendange sans surmaturité, après débourbage, fermentation spontanée avec les levures indigènes. Conservation du gaz naturel, arrêt de fermentation volontaire après dégustation et appréciation de l’équilibre acidité/ sucre et structure. Filtration fine et mise en bouteille avec son propre gaz. Pas d’élevage, mis en bouteilles rapide durant l’hiver qui suit la récolte. »

Peniche-012-copie-1.JPG

9,5% vol.

 

Les bulles sont très fines.

 

Le rosé est frais, tendre, acidulé, friand, il se boit avec gourmandise et laisse une bouche douce tapissée de parfums mêlés de fruits rouges (là ce n’est pas du baratin pour meubler le commentaire). Vin d’apéritif ou de guinguette avant d’aller se faire une java (la danse) avec une nana délurée.

 

Le blanc est vif, frais, plus excitant et tonitruant que le précédent, c’est vraiment un OVNI dans le domaine de la bulle comme le Préambulles de l’ami Patrice Lescarret. Sans faire dans le style dents blanches et haleine fraîche et sans le prescrire au petit déjeuner, je puis affirmer que ce chenapan qui joue les cancres est un compagnon de repas très recommandable. Je connais des filles qui en stockent des caisses sous leur lit. Pour rester dans la veine de la danse Ze Bulle en blanc est plutôt rock-and-roll va pour Chuck Berry Roll over Beethoven et les Beatles...

 

Habillage de la bouteille remarquable, la classe !

 

7,50 € le flacon.

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13 décembre 2011 2 13 /12 /décembre /2011 00:09

bw_1140_d236098d8883b3371055161f03cc05c2.jpgMauvaise passe pour l’euro, sale temps pour la monnaie unique, de sauvetage en sauvetage la voilà au piquet, mal notée, rabaissée au niveau d’une monnaie de singe vilipendée par les nostalgiques du franc ou du deutschemark, accusée de tous les maux inflationnistes, snobée par les rosbifs et leurs affidés, va-t-elle terminer sa vie comme les assignats de John Law.

 

« Hier mercredi, 17 juillet, la rue Vivienne fut remplie de quinze mille hommes, dès trois heures du matin. La foule fut si considérable qu'il y eut seize personnes d'étouffées avant cinq heures. Cela fit retirer le peuple. On en porta cinq au long de la rue Vivienne ; mais à six heures on en porta trois à la porte du Palais-Royal. Tout le peuple suivait en fureur ; ils voulurent entrer dans le palais, qu'on ferma de tous les côtés. On leur dit que le Régent était à Bagnolet, qui est une maison de campagne de Mme la Régente ; le peuple répondit que ce n'était pas vrai, qu'il n'y avait qu'à mettre le feu aux quatre coins et qu'on le trouverait bientôt. C'était un tapage affreux par tout ce quartier-là. Une bande porta un corps mort au Louvre. Le maréchal Villeroi leur fit donner cent livres. Une autre bande se jeta du côté de la maison de M. Law, et ils cassèrent toutes les vitres ; on fit entrer des Suisses pour la garder.

 

Law voulait sortir, mais on l'en empêcha. Il est demeuré dans le Palais-Royal pendant huit jours sans sortir. Le Régent s'habillait pendant ce fracas ; il était blanc comme sa cravate, et ne savait ce qu'il demandait... Depuis ce jour-là, la banque n'a point été ouverte, et l'on ne paye nulle part, en sorte que l'on se passe d'argent à grand peine. Et pourtant on est si accoutumé au luxe et au plaisir... que malgré la misère générale où on est (puisque dans les meilleures maisons, il n'y a pas un sol, et que la circulation des choses nécessaires à la vie et à l'entretien, se fait par crédit, tout le monde crie et se plaint), cependant je n'ai jamais vu un spectacle plus rempli et plus superbe qu'hier, mercredi 20 novembre, à l'Opéra... Il est impossible que le Régent, en voyant tout cela, se repente, ni soit touché de tous les maux qu'il fait.. »

La fin du système vue par un contemporain (extrait du Journal de Barbier, 1720)

 

Et moi, et moi, et moi comme nous serinait le Dutronc des années 60 je me retrouve un beau matin le nez sur les pages glacées du Catalogue du Bon Marché Collections d’émotions où le président de l’ancienne crèmerie du couple Bousicaut se fendait de quelques lignes pour nous vanter sa sélection de 50 cadeaux précieux, étonnants, rares, en un mot déjà mythiques… » qui selon lui nous conduisent à l’émotion du sublime… J’ai donc feuilleté et très franchement je n’ai rien trouvé qui me donne envie. Rien que de la quincaillerie clinquante : montre Dior VIII bal Plissé 17 000€, des sacs en pagaille : le miss Dior 6 600€, un petit body « Rossy de Palma » 1300€, un bout de jupe Nina Ricci en polyester 2400€… Qui c’est qui c’est qu’est le proprio du BM ?

 

Pourtant j’aime les cadeaux : en faire et en recevoir mais là j’avais le sentiment d’être dans une annexe de la rue Montaigne. Mais, vous me connaissez, avec mon grand nez j’adore fouiner et au 47 je suis tombé sur un gars qu’avait la gueule de David Ginola. Un beau gars, beau profil, bien peigné, tout juste hâlé, barbe naissante, le genre à faire se pâmer les belles-mères de NAP. Bras croisé sur ce que je crus être un cardigan. Tout faux Berthomeau, c’est un blouson d’Ermenegildo Zegna en cachemire doublé de vison 6995€. Franchement messieurs les positionneurs de prix je vous trouve mesquins de nous faire le coup du marchand de chaussures : nous faire cadeau de 5€ pour éviter le prix rond c’est nous prendre pour des idiots.

 

J’aurais pu en rester là mais ça ne m’aurait pas permis de chroniquer alors j’ai téléphoné à mon courtier bordelais préféré (je lui garde l’anonymat pour qu’il ne soit pas compromis avec un ouistiti comme moi). Ma question l’a un peu désarçonné « j’ai quoi en GCC pour 6695€ ? » Comme il était dans son auto je lui ai laissé le temps de se retourner. Le lendemain sa réponse est tombée :

 

Bonjour Jacques,

Suite à notre conversation d’hier, vous pouvez trouver à ce prix-là  1cb12 de quasiment tous les 1ers Crus Classés, sur des millésimes bons à boire, ou bien 1cb6 d’un 1er CC sur un très grand millésime !

A votre disposition si vous avez besoin de précisions.

 

Voilà une affaire rondement menée. Ma décision je la prie dans la minute « Merci beaucoup j'ai opté pour 3 magnums de Haut-Brion 2005 chez Millésima à 7 250,00 € T.T.C (peut-être que par vous je pourrais les avoir à 6995 euros ? je plaisante bien sûr). Le choix de Haut-Brion est sentimental car c'est le premier G.C.C que j'ai visité et dégusté en 1978 avec des élèves de l'ENA.  chateau-haut-brion-2005-1-5l-12.jpg

Appellation : Graves Rouges Pessac-Léognan

Notes et commentaires

Robert Parker : 98

Wine Spectator : 100

Jancis Robinson : 19,5

En stock dans nos chais de Bordeaux en caisse ou carton d’origine du Château.

 

Voilà si ça vous dit vous pouvez me l’offrir ! J’adore les cadeaux comme je vous l’ai déjà dit…

Mais j’aime aussi en faire et celui-ci je le dédie aux copines car un rien les habille !

 

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12 décembre 2011 1 12 /12 /décembre /2011 00:09

Ce samedi-là  il mouillait et ventait sur Paris alors j’avais enfilé ma parka capuche sur la tête pour remonter le boulevard Saint-Jacques jusqu’à Denfert-Rochereau. Le bus 68 se faisait désirer, la pendule censée nous donner le temps d’attente affichait un décompte fantaisiste : vive nos services publics ! Enfin il me déposait à Pyramides et, toujours sous une pluie ventée je rejoignais le Carrousel du Louvre. Dans la galerie commerciale c’était le métro aux heures de pointe : une longue chenille pressait le pas. Sous la pyramide de Pei tant décriée une queue énorme attendait l’ouverture du musée du Louvre.  Je virais à droite vers le raout de B&D que j’avais déjà « honoré » la veille, en fin de journée, de retour que j’étais de la France des terroirs où paissent de paisibles vaches.

  

Là aussi une file en rang serrée se pressait. Profitant du privilège de mon statut de blogueur j’entrais par celle réservée à cet effet et je me dévêtais pour entamer, verre à la main, mon sacerdoce. A peine entré dans la plus grande des salles je me heurtais au grand coach enflammé des AOC du Grand Sud, Jean-Philippe Granier qui, tout en s’esbaudissant sur mon écharpe orange et en se plaignant de ma plume prolifique qui lui saturait les neurones, m’indiquait qu’à quelques pas de là se tenait les gars des Terrasses du Larzac. Comme, selon une tradition bien établie chez moi, mon entame matinale se ferait par une ligne de blancs je commencerais mon chemin de rouges par les gars des Terrasses du Larzac. Je laissais donc Jean-Philippe à sa dégustation et j’allais tendre la main puis mon verre à Pascal Agrapart dont le nectar du pays champenois me donnait de l’élan.

Aurore-0117.jpg

Rassurez-vous je ne vais pas vous raconter toutes mes pérégrinations, elles sont sans intérêt même si parfois je me retiens de vous dire, d’écrire, ce que j’ai sur le cœur. Je me contente de me marrer dans ma petite Ford d’intérieur car je ne suis pas là pour tailler des costards à ceux qui en portent déjà. En effet, si je suis allé en ce lieu réprouvé par certains de mes confrères blogueurs c’est pour y glaner des idées de nouvelles chroniques, pas pour affuter des flèches à décocher sur Face de Bouc. Mon truc à moi c’est d’aller partout traîner mes guêtres, baguenauder, humer, je ne m’interdit rien, je parle à tout le monde, je n’ai aucune religion établie. Pour autant, je choisis.

 

En fin de matinée je me retrouvais donc face à Julien Zernott et Vincent Goumard qui œuvraient  derrière les 7 flacons représentant les Terrasses du Larzac au GT de B&D :

Aurore-0829.JPGMas des Brousses Mataro 2008 Géraldine Combes&Xavier Perraud geraldine.combes@wanadoo.fr www.masdesbrousses.fr

 

Mas Cal Demoura Les Combariolles 2009 Isabelle&Vincent Goumard info@caldemoura.com www.caldemoura.com

 

Mas Conscience L’As 2008 Geneviève&Laurent Vidal mas.conscience@wanadoo.fr

 

Mas Jullien 2008 Olivier Jullien masjullien@free.fr

 

Domaine de Montcalmes 2008  Frédéric Pourtalié gaecbh@wanadoo.fr et www.domainedemontcalmes.com

 

Domaine du Pas de l’Escalette Le Grand Pas 2009 Delphine Rousseau&Julien Zernott  escalette@wanadoo.fr et www.pasdelescalette.com

 

Les Vignes oubliées 2010 Jean-Baptiste Granier jbgranier@yahoo.fr

 

Bien avant que B&D ne décrétasse Les Terrasses du Larzac « Appellation de l’année 2011 »,  le 17 mars 2009 très exactement j’écrivais « J’ouvre le bal avec «Les petits pas» un Coteaux du Languedoc 2007 du Domaine du Pas de l’Escalette qui doit être le digne continuateur de la cuvée « Le premier pas » définie par ses concepteurs, Julien Zernott&Delphine Rousseau comme « un clin d’œil au premier pas de leur fils, Jules. » qui doit grandir en âge et en sagesse. Pour plus de détails – ceux dont vous aurez besoin pour river le clou de vos détracteurs es-experts en bouche en cul de poule et langage fleuri – allez visiter le site du domaine www.pasdelescalette.com vous y serez accueillis par les sourires avenant de Delphine et de Julien. » la suite ici link. Comme vous pouvez le constater : toujours à la pointe de la découverte le Taulier n’en déplaise à certains porteurs d’eau.

 

Comme dans le beau territoire de South of France il est beaucoup question de l’émergence de Grands Crus du Languedoc Les Terrasses du Larzac sont, comme l’écrivait le blog www.midi-vin.com le 1 juillet 2010,  « sans nul doute l’un des futurs bijoux du Languedoc, cette appellation voit loin et propose déjà une vision contemporaine des vignobles de la région, tournés vers la qualité et la richesse des vins ! Il se prépare quelque chose de grand dans ces Terrasses du Larzac, on y prévoit même d’atteindre le niveau de qualité et d’homogénéité des vins du Pic Saint Loup, l’illustre voisin … Après tout le Mont Baudile, qui domine cette appellation, culmine déjà plus haut que le Pic Saint Loup ! Faudrait-il y voir un signe ? Un chemin à prendre ? Dans tous les cas les vins dégustés provenant des Terrasses du Larzac sont à la hauteur de leurs ambitions. »

 

Au temps où j’allais avec une bonne amie peintre à Villeneuvette (qui est un petit village blotti tout près de Clermont l’Hérault  dont la fondation date du XVII siècle. Ce n'est pas un village comme les autres car c'est un village usine : une ancienne cité drapière fondée par un drapier de Clermont l'Hérault au XVII° et qui devint sous Colbert une Manufacture royale de Draps pour le roi et les troupes royales. L’activité cessera au milieu des années 1950 et depuis c’est un havre de paix niché dans la nature. Souvenir du plaisir de flâner à l'ombre des platanes centenaires et des petites ruelles de ce village qui autrefois était fermé le soir, les ouvriers étant en communauté. Nous marchions dans les bois au milieu des vestiges de canaux d'irrigation, des traces d'aqueducs, de béals qui étaient nécessaires à la confection des textiles) nous montions pique-niquer au lac du Salagou. J’ai aussi passé des vacances au Causse de la Selle dans le gite communal du maire mon ami Philippe Doutreme-Puich. Donc le parigot connait sa géo, ça facilite le boulot.

Aurore-0048.jpgPourtant je laisse la parole à Vincent Goumard président du cru «  Les Terrasses du Larzac sont représentées par un V ouvert adossé aux causses du Larzac qui suit la vallée de l’Hérault d’une part et la vallée de la Lergue d’autre part. A l’extrémité Nord-Ouest, les Terrasses du Larzac englobent les villages de Montoulieu, Brissac, puis elle descend vers le Causse de la Selle, Puechabon, Aniane, ainsi de suite jusqu’à Gignac et Saint André de Sangonis. Puis l’appellation remonte la vallée de la Lergue en faisant un petit crochet par le lac du Salagou et les villages d’Octon et Mérifons. Elle finit en passant par Saint Jean de la Blaquière direction l’extrémité Nord Est des Terrasses du Larzac où se situent Pégairolles de l’Escalette, Soubès, Laurous, etc.A l’intérieur de ce V, l’appellation comprend les villages de Saint Privas, Saint Jean de Fos, Montpeyroux, Jonquières, Saint Saturnin, Saint Guiraud, Arboras, etc.

 terrasses-larzac-hd.jpg

Puis il y a ce climat si particulier :

 

Ces villages se situent entre 70 et 400 mètres d’altitude, et permettent une expression différente pour un même cépage. Cette caractéristique participe à la richesse des vins issus des Terrasses du Larzac. Donc, il y a 32 communes qui constituent les Terrasses du Larzac adossées aux Causses du Larzac qui apporte une fraicheur qui différencie ce terroir des autres du Languedoc. C’est d’ailleurs le secteur du Languedoc où les différences de température entre le jour et la nuit sont les plus importantes. Cette caractéristique permet de retrouver dans les vins une acidité synonyme de fraicheur et apporte des révélations aromatiques particulièrement intéressantes ». 

 lac-du-salagou-et-vignes.jpgAurore-2177.jpg

Vous voilà donc instruit sur la géographie physique des Terrasses du Larzac et il me reste plus qu’à vous causer des hommes et de leurs vins. Tout d’abord, j’y tiens, le GT de B&D, lorsqu’il met en avant un collectif tel que celui des vignerons des Terrasses du Larzac, est utile. Les vitrines sont les vitrines, il en faut, des dans les hauts lieux, des dans petits lieux, des dans des lieux confidentiels, des dans des lieux courus, peu importe, toute manifestation qui rencontre son public s’installe et devient incontestable. Tel est le cas du GT de B&D.  Sur le stand, excellent accueil de Julien Zernott et Vincent Goumard, sympathiques, ne mettant pas en avant leurs propres vins sur les 7 présentés, expliquant le sens de leur démarche, prenant le temps de la discussion. Bon point donc ! Reste les vins dégustés, là aussi aucune fausse note, c’est de la belle matière, et pourquoi ne pas redire ce que j’ai déjà écrit : des vins plein de vitalité qui aiguisent les papilles, du plaisir simple avec un chouïa de gourmandise, un nez frais et fringant, une belle couleur rouge franche qui scintille, et la première gorgée qui vous emplit de bien aise. Bien sûr, chaque vigneron cultive sa singularité mais sur un territoire aussi bien identifié le lien avec l’origine est sans ambiguïté. Ce sont des vins qui donnent envie de manger, de manger aussi bien à la bouchée, avec son couteau, un quignon de pain et de la cochonnaille, qu’autour d’une belle table pour fêter des épousailles ou le diplôme de l’aînée.

 

La notoriété c’est comme le statut social ça ne confère pas à celui qui s’en réclame un certificat de qualité mais, en règle générale, si l’on veut tenir son rang il vaut mieux s’en donner les moyens. Hormis ceux qui ont basculé dans le luxe, la fenêtre de la reconnaissance est grande ouverte pour des vins qui respectent la parole donnée au consommateur. Le vin, le verre de vin de ceux qui en boivent occasionnellement, c’est-à-dire la part la plus grande de nos consommateurs, n’est pas là pour s’imposer, occuper tout l’espace, bien sûr il doit exister, être présent, mais il doit se lier, se fondre, aller à l’essentiel pour chaque gorgée soit une parcelle de plaisir. Les vins des 7 gars des Terrasses du Larzac, comme sans doute l’ensemble du collectif de ce terroir homogène, me semblent emprunter la meilleure des voies pour obtenir cette reconnaissance. Affaire à suivre sans aucun doute.

 

Mais j’entends déjà ricaner ceux qui passent leur temps à seriner que notre système d’AOC est déjà bien trop compliqué et qu’il faut arrêter de créer de nouvelles dénominations. J’en conviens mais il faut savoir raisonner cette objection en distinguant deux univers : l’infiniment petit et l’infiniment grand. Pour le premier, l’enjeu pour les vignerons est de faire reconnaître la validité de leur démarche auprès de consommateurs qui sont à la recherche d’origine, d’authenticité, d’originalité. Il ne s’agit pas d’un marché de niche mais d’un segment de marché hautement solvable mais très bataillé par une multitude d’intervenants et une foultitude de nouveaux entrants ; pour le second, il s’agit du marché de grande consommation dominée par la grande distribution qui s’adresse à des consommateurs qui, pour la plupart des produits alimentaires, se repèrent par des marques. Là, il est évident que la fragmentation des AOP et des IGP se traduit par un rayon vin sans aucune lisibilité.

 

Tout l’enjeu des années à venir est dans cette double approche, dans notre capacité à vraiment segmenter notre offre, à ne pas mettre sous les grandes ombrelles des AOC devenues AOP des vins qui ne sont que des IGP. Mais pour en revenir aux vignerons des Terrasses du Larzac ils sont sur la bonne trajectoire. Ils se doivent d’exister tels qu’en eux-mêmes, hors les porte-avions, les grands fourre-tout, ce qui ne veux pas dire qu’ils ne sont pas partie intégrante du Languedoc. A eux de persister dans la recherche de l’authenticité, dans l’art de vivre en conjuguant toutes les ressources humaines et physiques de leur territoire, dans la préservation de leur environnement mêlant nature sauvage et terres cultivées, dans le partage d’une histoire riche de symboles.

 

Créer de grands vins est une légitime ambition mais il n’existe aucune recette connue pour que leur reconnaissance soit très rapidement au rendez-vous. L’important, et ce me semblent faire les vignerons des Terrasses du Larzac, c’est de se donner les moyens de ses ambitions et de s’y tenir. Comme vous le savez j’aime les gens qui font et quand je pense à ce qu’était l’état d’esprit du monde du vin du Languedoc lorsque je descendais du côté de Villeneuvette : que de chemin parcouru. Alors, du courage, du courage… patience et longueur de temps…et surtout gardez le cap que vous avez choisi… c’est le bon… A un de ces quatre dans vos vignes, les gars et les filles (4 sur 7 sont des vignerons&vigneronnes)…

21022010928-768x1024.jpg Les photos ont été emprunté pour la bonne cause sur le site www.midi-vin.com

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9 décembre 2011 5 09 /12 /décembre /2011 16:00

affiche-Grunge-Tasting-505x1024.jpgQui se souvient de la bravitude ?

Alors qu’est-ce que je risque en vous parlant de grungitude !

 

Rien !

 

Sauf que je me dois d'expliquer  pour les petits loups et louves qui tétaient encore le lait de leur mère dans les années 80 du siècle précédent que « le grunge est un sous-genre du rock alternatif qui a émergé  dans l'État de Washington, plus précisément à Seattle. Inspiré par le punk hardcore, le heavy metal et le rock indépendant, le grunge est généralement caractérisé par un son de guitare lourd et saturé, des signatures de temps variables, et des paroles apathiques ou qui traitent des angoisses. »

 

J’espère que les tauliers du Grunge Tasting  de lundi prochain à l’Hédoniste : Antonin le bondissant sur le mur à gauche et Guillaume le conquérant  des grandes causes naturelles ne vont pas nous proposer des vins « lourds et saturés, apathiques afin de traiter nos angoisses monétaristes ? »

 

Par bonheur, il y aura aussi à l’Hédoniste notre Eva qui grimpe aux rideaux dès qu’elle entend Nirvana le groupe emblématique du Grunge !

 

Interpellation des tauliers déjantés : Grunge quoi ?

 

Je leur cède volontiers la parole :

 

Grunge Tasting, une dégustation pas prise de tête pour découvrir des vins pas conformistes, un peu rebelles et sacrément bons ! Tout se passe lundi 12 décembre, de 18 h à 22 h, à l’Hédoniste (14, rue Léopold Bellan, 75002 Paris), l’excellent restaurant d’Arthur Pétillaut, dans lequel je vous conseille fortement d’aller déjeuner/dîner, pour étonner et ravir vos papilles. L’entrée est libre et gratuite, il y aura de la petite restauration en vente sur place.

 

Il y aura qui ? On pourra boire quoi?

 

Les vins que les vignerons présents auront choisi de vous faire goûter ! Vont donc venir nous régaler :

 

Luc Charlier, le sans-culotte du Roussillon (Domaine de la Coume Majou),

Mathias Marquet, l’utopiste de Bergerac (Château Lestignac),

Didier Michaud, le médocain underground (Château Planquette),

Ivo Perreira, la meilleure crapule du Languedoc (L’Escarpolette),

Pierre Pitiot, l’anti-sarkoziste  »primeur » du Beaujolais (Domaine de l’Astrolabe),

Olivier Techer et son rock and Pomerol (Château Gombaude-Guillot).

 

A part Ivo qui ne pourra pas être présent, les autres vignerons seront bien là pour vous présenter leurs vins et répondre à toutes vos questions.

 

Pourquoi Grunge Tasting?

 

Parce qu’on (avec Antonin et Guillaume) de vous faire découvrir des vins et des vignerons qu’on aime bien.

 

Parce qu’on a pas envie de se prendre tellement au sérieux.

 

Parce que le vin se doit d’être convivial et qu’on veut partager un bon moment avec vous.

 

Parce que Nevermind a 20 ans.

 

Parce que Nevermind fonctionne toujours aussi bien même 20 ans après.

 

Parce qu’on avait envie, tout simplement. »

 

Bon je ne vous dit pas ce qu’il vous reste à faire : c’est un ORDRE : VENEZ dépenser votre bel et bon argent lundi soir à l’Hédoniste…

 

Venez nombreux avec vos filles et vos compagnes, votre chef de service, votre maîtresse officielle, votre amant le plus cher, votre cousine germaine pour faire plaisir à Léon, votre oncle d’Amérique, Voldemort pour plaire à Olivier Techer…

 

Venez à pied, à cheval (de trait seulement pour faire nature), en Vélib, en Autolib, à vélo (tandem conseillé pour les couples officiels et clandestins), en skate, en roller, en scooter, à moto, en métro, en bus, en taxi,il y aura un palefrenier à l’entrée…

 

Venez en jeans troués pour faire plaisir aux deux tauliers… mais pas bourrés car la grunge attitude qui débouche (normal sauf que Léon fait dans le flacon à vis) sur la grungitude est du style tempéré par la boboitude « fumer la moquette certes mais faut pas pousser c’est de la haute laine pur Mérinos bio-équitable alors les mecs je ne veux pas les y voir gerber ! »

 

Moi j’arriverai sur le tard en provenance de Toulouse où je garde les vaches dans les prés… chez le Préfet…

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9 décembre 2011 5 09 /12 /décembre /2011 00:09

vinternet_p1090659jpg_6391.jpgAu temps préhistorique où j’ai commencé à chroniquer sur le Net via overblog, pensez-donc en 2005 j’ai le souvenir des railleries de ceux qui adorent voir passer les trains sans jamais y monter : « c’est un truc d’ados, tu perds ton temps Berthomeau… » et que vis-je dans mon rétroviseur au virage de la première décennie de ce XXIe siècle un peloton compact de blogueurs de tout acabit jeunes louves et loups, vieux canassons, amateurs, journalistes, et ça frottait dur dans le peloton. Oubliés les ricanements, même la presse papier se mettait à faire les yeux doux à tout ce petit monde et les invitations tombaient comme à Gravelotte. La gloire donc !  vinternet_p1090781jpg_6475.jpg

Nos lecteurs nous lisaient sur les écrans de leurs ordinateurs at home ou sur leur lieu de travail. Et puis vint le BlackBerry qui faisait gicler les mails en direct dans les poches de mes lecteurs. L’écran restait de taille modeste. La révolution vint de l’IPhone : le lecteur se retrouvait en situation de consulter les chroniques en tout lieu. Enfin vint la tablette : l’Ipad.  Bref, l’Internet se voyait investi par la mobilité. À ce stade de ma chronique j’entends le chœur de ceux qui estiment que ce sont-là que des joujoux inutiles et qu’il est possible de vivre sans. Mais c’est bien sûr et je ne le conteste pas mais ce qui m’intéresse ce sont ceux qui vivent avec. Que voulez-vous je suis curieux et même si le cambouis de la technologie m’ennui je ne vois pas au nom de quoi je me désintéresserais de ce qui fait partie intégrante de la vie de la nouvelle génération.

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Mardi dernier j’étais donc l’ignare au milieu de la mare des jeunes canards sachant s’ébrouer dans l’Internet mobile comme des skippers tirant des bords. À la tribune j’ai beaucoup écouté, placé de temps à autre mon grain de sel pour jouer au vieux sage et tout au début en entendant Philippe Hugon évoquer la succession de plus en plus accélérée des innovations j’ai repensé à mon Q’Teck acheté en 2007 pour piloter mon blog en tout lieu. Comme monsieur Jourdain j’ai expérimenté la toute première mobilité sans le savoir. L’engin ressemblait et était un micro-ordinateur mobile que je pouvais connecter sur Internet via le satellite en tout lieu. Pour preuve : dans un TEOZ Paris-Nancy brinquebalant j’ai corrigé grâce à lui une chronique truffée de fautes diverses et lorsque j’ai séjourné à Moscou j’ai pu grâce à mon Q’Teck mettre en ligne mes chroniques (en ce temps-là ça n’était pas automatique). La marque a été depuis rachetée par HTC (firme  canadienne).

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Au musée de la chasse et de la nature (ouf !) dans une configuration tribune-salle qui ne prédispose pas forcément à l’échange, la qualité de la majorité des intervenants a vraiment donné à cette journée une allure d’incubateur d’innovations et de transmission d’expériences. Bien sûr, chaque intervenant vient avec son discours bien huilé dont il a parfois du mal à sortir mais c’est aussi l’objectif de cette journée que de donner la parole à des praticiens. Reste que Ryan O’Connell m’a encore bluffé par sa pertinence, son humour, sa force de conviction, son sens aigu de ce qu’il faut proposer au consommateur, lui que j’avais connu un peu timide est devenu, grâce à son parcours, un vrai show man au meilleur sens du terme. Prenez de la graine chez Ryan : il sait produire et vendre du contenu ! Robert Joseph, homme des marques, a tenu un discours très intéressant car il s’adresse aux consommateurs de vin lambda, très Cap 2010 dans sa vision Vin de France. Toujours revigorant à entendre mais ceux qui devraient l’entendre n’étaient pas présents.

Des vignerons étaient présents, Etienne Hugel, Marc Perrin mais il n’en reste pas moins vrai qu’en dépit de la qualité de l’auditoire il faudrait pouvoir toucher un plus grand nombre de ce qu’on appelle les TPE car l’outil Internet constitue pour eux une porte d’entrée sur le monde extraordinaire et ce à un coût accessible. N’étant pas l’organisateur, et c’était impeccablement organisé par la jeune équipe de Vinternet : bravo !, mais il y a sans doute des voies à explorer pour que tout d’abord il y ait une troisième édition et que celle-ci puisse attirer un public plus large, plus varié, plus nombreux. Pour moi il s’agit bien plus que de l’information mais de la formation pour dédramatiser le maniement de ces nouveaux outils, pour dépasser les préventions face à ces innovations en perpétuelles évolutions.

Je lance une idée sans avoir consulté qui que ce soit aux interprofessions : et si vous proposiez à des vignerons, à des opérateurs motivés, à ceux de vos structures qui s’intéressent à ces nouvelles fenêtres de prendre pour partie en charge le financement de leur venue à ce type de journée. Le coût serait mineur pour la structure et le retour sur investissement auprès de cotisants motivés excellent. Moi je n’ai aucun intéressement dans cette affaire mais l’un des intervenants se plaignait de l’omniprésence des conseils anglo-saxons dans le monde du vin alors pourquoi un pays qui se targue d’être un grand pays du vin n’investirait pas quelques milliers d’euros dans la bataille de l’intelligence pour que nous tenions un peu mieux notre rang. Il ne s’agit pas d’un bête nationalisme mais du meilleur placement dans la génération qui monte.

Rassurez-vous nous avons aussi bu d’excellents vins : voir photos et le plateau n’était pas exclusivement masculin : par bonheur Anne-Victoire Montrosier Miss Vicky Wine, tout de noir vaporeux vêtue, a apporté sa fougue et sa fraîcheur pour défendre avec conviction l’un de ses nombreux enfants : Vinocamp ! J’ai beaucoup aimé aussi la prestation de Marc Roisin de Vinogusto.

Oui pour les gares citons la ville de Tours…

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8 décembre 2011 4 08 /12 /décembre /2011 00:09

En 2002, Lionel Poilâne avait créé l'association « De la question gourmande ». Avec ses amis, il avait pris la décision de s'adresser au pape afin de lui demander de requalifier le péché de gourmandise (en péché de gloutonnerie ou d'intempérance). Selon lui, pécher ne consiste pas à aimer la bonne chère, mais bien à trop manger. La gourmandise n’était donc pas un péché mais plutôt une vertu car l'aliment réjouit le corps et l'esprit. Le 31 octobre 2002, Lionel Poilâne mourrait dans un accident d'hélicoptère sans avoir pu remettre sa supplique au pape. En janvier 2003, sa fille Apollonia, accompagnée de sa sœur et du président de l'association, rencontrait le pape. Vous pouvez acquérir en librairie la Supplique au pape pour enlever la gourmandise de la liste des péchés capitaux chez Anne Carrière.

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L’argument majeur de la supplique était linguistique : le septième péché capital ne recouvrait pas la même signification en français que dans d'autres langues :    en anglais, la gourmandise s'exprime par gluttony, c'est-à-dire « gloutonnerie », en italien, la gola suggère la « gorge de l'avaleur », en espagnol, la gula traduit un terme proche de la « gloutonnerie », en allemand, le mot fressucht décrit l'action de «manger comme un animal, avec une avidité débridée». Encore une exception française : le Pape se devait donc de réparer cette injustice faites à notre culture datant du Moyen Âge chrétien.

 

En fait, ils reprenaient ce qu’écrivait Brillat-Savarin dans sa Physiologie du goût (1826) Méditation XI, De la gourmandise « J’ai parcouru les dictionnaires au mot Gourmandise, et je n’ai point été satisfait de ce que j’y ai trouvé. Ce n’est qu’une confusion perpétuelle de la gourmandise proprement dite avec la gloutonnerie et la voracité : d’où j’ai conclu que les lexicographes, quoique très estimables d’ailleurs, ne sont pas des savants aimables qui embouchent avec grâce une aile de perdrix au suprême pour l’arroser, le petit doigt en l’air, d’un verre de Lafitte ou du Clos-Vougeot. »

 

Vous allez me dire que je suis bien loin de mon titre que j’ai emprunté à la conclusion de l’excellent livre de Florent Quellier Gourmandise histoire d’un péché capital Armand Colin 23,80€. Détrompez-vous et lisez attentivement ce qui suit pour alimenter vos réflexions personnelles sur la consommation de vin. Juste avant je vous propose un petit jeu (faites-le sans tricher car les réponses sont au bas de ma chronique)

 

1-      Citez-moi les 7 péchés capitaux

2-     Citez-moi les 7 vertus cardinales

 

« Le retour en force d’un joug médical pesant et d’un discours diététique moralisateur a réactualisé le péché de Gula dans des sociétés pourtant marquées par un recul historique des Églises chrétiennes. La première décennie du XXIe siècle confirme amplement l’évolution constatée par le sociologue Claude Fischler en 19990 : « Le péché gourmandise, en cette fin de siècle, a plus aisément été sécularisé et médicalisé que le péché de chair. » Fortement culpabilisantes, les prescriptions nutritionnelles entretiennent la notion d’un péché contre son corps mais aussi contre la société. Dès lors, la gourmandise est perçue comme une faiblesse sociale, morale et psychique, le gourmand comme un potentiel délinquant nutritionnel. Les expressions « craquer », « faire un écart », « faire une entorse » disent le manque de volonté face à la tentation, révèlent la notion de faute mais aussi la transgression d’un idéal alimentaire devenu une norme : le régime minceur.

 

Qui plus est, la communication nutritionniste se fait infantilisante : nous qui avons le savoir, allons vous apprendre à vous nourrir correctement, vous et vos enfants. Ce discours marque de son empreinte jusqu’au récent Dictionnaire culturel de la langue française (2005). »Bourrer ses enfants de gourmandises », l’exemple choisi pour illustrer l’acceptation de gourmandises au pluriel, par l’usage du verbe « bourrer » et par la référence à l’enfance, pointe un bouc émissaire classique : la défaillance éducative des adultes. Sont également stigmatisés la junk food, les snaks et les sodas, les distributeurs de nourriture et de boisson, les fast-foods et la télévision.

 

L’individu trop gros est supposé dévorer, engloutir, et, entre les repas, grignoter, autrement dit ne pas respecter les bienséances sociales occidentales. En revanche, parla nouvelle cuisine dogmatisée dans les années 1970, la haute cuisine, a su adapter les plaisirs de la bonne chère à ces nouvelles préoccupations diététiques et esthétiques, à l’image de La Grande Cuisine minceur (1976)du chef étoilé Michel Guérard. Le nouveau gourmand fin gourmet échappe à l’apoplexie, à la face rougeaude et au corps adipeux, aux sauces trop riches et trop lourdes. Ce sont les milieux sociaux les plus défavorisés, les plus pauvres et les moins diplômés, qui connaissent les plus forts taux d’obésité dans les sociétés occidentales contemporaines ; le phénomène est particulièrement net chez les femmes. Ce faisant, le clivage socio-culturel gourmet-goinfre de l’Ancien Régime perdure. La gourmandise demeure un péché de classe, mais inversé par rapport à la période médiévale, l’obésité étant largement perçue comme une pathologie liée à la précarité économique et à l’absence d’éducation. Non seulement une forte corpulence n’est plus signe de  réussite, mais en plus l’adiposité crée un phénomène de rejet social et de discrimination professionnelle ».

 

Sept péchés capitaux : La Paresse, l’Orgueil, la Gourmandise, la Luxure, l’Avarice, la Colère et l’Envie.

Sept vertus cardinales : la Chasteté, la Tempérance, la Prodigalité, la Charité, la Modestie, le Courage et l'Humilité.

 

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7 décembre 2011 3 07 /12 /décembre /2011 00:03

Rémy Poussart : le personnage a une bonne bouille, de la faconde à revendre, truculent, une bonne fourchette, il n’envoie pas dire ce qu’il a envie de dire comme vous allez le constater, voyage en famille dans de modestes conditions, ne roule donc pas des mécaniques, donc à tout pour déplaire à l’establishment bordelais. J’ai dîné en sa compagnie dans un château bordelais pendant la dernière édition de Vinexpo et il m’avait parlé de son guide à paraître. Samedi dernier je l’ai croisé dans les allées du GT de B&D et il m’a remis en mains propres Le Grand Classement des Vins de Bordeaux millésimes 2007.

Poussard-003.JPGLe sieur Poussart ne fait pas dans le genre « dentelles de Calais » ou plutôt « de Bruges » il tape à bras raccourci. Pour lui les classements de Bordeaux sont obsolètes comme si dit-il « puisque l’Uruguay a gagné la première coupe du Monde de football en 1930, restait indéfiniment classé première équipe de football au classement de la FIFA. » Image certes frappante mais tout de même peu convaincante en terme d’approche du sujet. Mais bon, comme notre Rémy veut démontrer que les classements bordelais actuels ne reflètent plus la réalité il les attaque sur leur côté figé pour l’éternité (celui de 1855 bien sûr). Alors il met les 570 « les plus importants » (sic) dans le même panier pour les faire déguster en 72 sessions de dégustation à l’aveugle à 3 moments différents par un jury « composé de professionnels et de grands amateurs : 175 » 41 cavistes-importateurs (dont 1 anonyme), 12 journalistes (dont 8 anonymes), 15 sommeliers-restaurateurs (dont 6 anonymes), 10 œnologues (dont 6 anonymes), 35 œnophiles, 6 professeurs d’œnologie (dont 1 anonyme), 52 vignerons (dont 36 anonymes) et 4 consultants en vin.

  

Il a choisi le millésime 2007 car il estime que « pour pouvoir juger objectivement un vin, ce dernier doit être prêt, la vinification et la mise en bouteille terminée ». Bien sûr notre Poulsard en met un grosse couche sur les « pseudos-journalistes « qui sortent des notes de dégustations pour les primeurs. « Les primeurs, c’est un peu comme les fricadelles en Belgique, tout le monde sait ce qu’il y a dedans, mais personne ne dit rien. »

 

La méthode de dégustation du Grand Jury International des Vins de Rémy Poulsard : « Toutes les bouteilles d’échantillon ont été emballées et numérotées avant d’être dégustées totalement à l’aveugle. Chaque vin a été dégusté à trois reprises et est passé individuellement devant les jurés, un vin à la fois, de façon à ne pas comparer un vin par rapport à un autre er de pouvoir lui trouver ses propres qualités et défauts.

Les 24 séries de 24 vins ont été composées de façon aléatoire sans tenir compte des appellations, des classements et de la notoriété des vins. Ainsi, dans une série, on pouvait avoir par exemple le premier vin de l’appellation Margaux, suivi d’un Bordeaux-Supérieur, d’un Graves, d’un saint Emilion…

Les membres du jury ont disposés de 5 minutes pour rédiger et coter chaque vin (cote mathématique).

Poussard-002.JPGSur la cotation le sieur Poussart qualifie la cotation Parker sur 100 de bidon qui « fait fi de toutes les règles mathématiques, au lieu de multiplier la note sur 50 par 2 pour obtenir une note sur 100, on rajoute 50 points à la note obtenue !!! Ainsi un vin qui obtient 35/50 reçoit non pas 70/100 mais bien 35+50 = 85/100. De ce fait toutes les notes sont gonflées vers le haut, un mauvais vin obtenant 20/50 soit 8/20 obtiendra par ce système 70/100 !!! »

 

Il raille ce monde où tout le monde il est content « le producteur qui reçoit une note surévaluant la qualité de son vin, le consommateur qui peut acheter un vin avec une belle note, le pseudo-journaliste qui reçoit les éloges du producteur, en remerciement de la bonne note donnée il sera certainement encore invité par celui-ci. Dans ce petit monde mesquin où « tout le monde il est beau tout le monde il est gentil », les copinages et les amitiés sont bien entendu de vigueur.

 

Du côté des dégustateurs Poulsard veut des pros pas « ces médiatiques m’as-tu-vu dont les connaissances frisent souvent le zéro absolu. ». Il regrette seulement que certains dégustateurs se soient dégonflés et ont demandé l’anonymat » 58 sur 175.

 

Petite leçon de déontologie pour finir : « Certains guides, magazines, concours… ont pour seul but d’obtenir un maximum de rentrées financières. Ces derniers n’hésitent pas à vanter les qualités de vins médiocres dans un but uniquement mercantile »

Pour Poussart son Grand Classement des Vins de Bordeaux est « totalement à l’opposé de ce business de bas étages. Aux milliers de producteurs avec lesquels nous collaborons nous ne demandons aucune cotisation. Nous ne leur vendons ni publicité, ni reproduction d’étiquettes et encore moins de médailles ou diplômes bidons ou en chocolat. Nos seules rentrées financières proviennent de publicités vendues à de partenaires qui ne produisent pas de vin ainsi que de la vente de notre guide. »

 

Bon comme le Rémy Poussart souligne en conclusion  que son « intégrité ne plaît pas bien évidemment pas au petit monde mesquin et sournois de la presse du vin, une confédération lamentable où les coups bas, les dénigrements et les copinages font loi ! » il ne faut pas qu’il s’attende a beaucoup de papier élogieux ou dithyrambique dans cette presse.

 

Moi si je le fais c’est que le Rémy Poussart il l’a fait son guide fourre-tout, il est allé jusqu’au bout de son projet, avec ses propres moyens, sa méthode qui n’est pas dépourvue de biais (chaque vin n’est coté que par 20 dégustateurs dans des compositions différentes ce qui rend les résultats non homogènes) et d’une certaine forme de coupage de cheveux en quatre dont le consommateur ne tire que peu de profit (voir les remarques ci-dessous). Traiter son travail par le mépris ou avec notre condescendance habituelle à l’égard de nos voisins belges qui, que ça nous plaise ou non sont de bien meilleurs connaisseurs en vins que nous, ne relève pas d’un bon travail d’information.

 

Je ne sais si le Grand Classement des Vins de Bordeaux millésime 2007 sera un succès et quel sera le devenir de l’entreprise de Rémy Poussart mais, hormis mon peu de goût pour les entreprises de classement basée sur des notations, je ne vois pas au nom de quoi il faudrait l’ostraciser. Tous vos commentaires ou questions sont les bienvenus.

 

-         570 vins classés sur la base d’une notation sur 1000

-         Le premier est noté 17,9/20

-         Les 5 premiers ont plus de 17/20

-         De 17 à 16/20 : du 6ième au 55ième

-         De 16 à 15/20 : du 56ième au 153ième

-         De 15 à 14/20 : du 154ième au 336ième

-         De 14 à 13/20 : 337ième au 503ième

-         De 13 à 12/20 : du 504ième au 560ième

-         De 12 à 11/20 : du  561ième au 568ième

-         De 11 à 10/20 : deux vins.

 

Remarque : la notation est généreuse et resserrée 17/20>50% des vins>14/20

 

-         Top 10 : (1) Beau-Séjour Bécot (St Emilion) ; (2) Léoville-Barton (St Julien) ; (3) Léoville Las Cases (St Julien) ; (4) Pétrus (Pomerol) ; (5) Patache d’Aux (Médoc) ; (6) La Perrière (Lussac st Emilion) ; (7) Grand-Pontet (St Emilion Grand Cru) ; (8) La Croix (Pomerol) ; (9) Faugères (St Emilion Grand Cru) ; (10) d’Escurac (Médoc).

 

-         La cote des stars : Latour (Pauillac) n°11, Haut-Brion (Pessac-Leognan) n°16, Palmer (Margaux) n°65, Mouton-Rothschild (Pauillac) n°68, Lafite-Rothschild (Pauillac) n°69, Cos d’Estournel (St Estèphe) n°70, Sociando-Mallet (Haut-Médoc) n°80, Cheval Blanc (St Emilion 1ier Grand cru classé) n°81, Pontet-Canet (Pauillac) n°91, Château Pavie (St Emilion 1ier Grand cru classé) n°109, Clos Fourtet (St Emilion 1ier Grand cru classé) n°111, Smith Haut Lafitte (Pessac-Léognan) n°119, L’Evangile (Pomerol) n°139, Ausone (St Emilion 1ier Grand cru classé) n°151, Margaux (Margaux) n°166, Angélus (St Emilion 1ier Grand cru classé) n°202, Pape Clément (Graves) n°266, Pichon Longueville Comtesse de Lalande (Pauillac) n°344…

 

-         Un second devant le premier : Pavillon Rouge du Château Margaux n°31.

 

-         Le Vray Croix de Gay n°12 est bien entouré : Château Latour en n°11 et Boyd Cantenac en n°13, Léoville Poyferré en n°14, Lascombes en n°15, Haut Brion n°16, Pichon Baron en n°17, mazette !

 

-         Les Vins de Jean-Luc Thunevin beau tir groupé : Valandraud (St Emilion Grand Cru) n°28, Domaine des Sabines (Lalande de Pomerol) n°61, Château Bellevue de Taillac (Margaux) n°100, Virginie de Valandraud (St Emilion Grand cru) n°117, 3 de Valandraud (St Emilion Grand cru) n°120, Clos Badon (St Emilion Grand cru) n°122, Le Clos Beau-Père (Pomerol) n°136, Bad Boy (Vin de France) n°225, Virginie (Bordeaux) n°476. (note moyenne 15,1/20)

 

-         Les Vins de www.chateauxcastel  : Château Campet (1ière Côtes de Bordeaux) n°134 ; Château Ferrande (Graves) n°178 ; Château d’Arcins (cru Bourgeois Haut-Médoc) n°220 ; Château Malbec (Bordeaux) n°301 ; Château du Lort (Bordeaux)  n°410 ; Château Tour Prignac (Médoc) n°426 ; Château Barreyres (Haut-Médoc cru bourgeois) n°493 ; Château Latour Camblanes (1ières Côtes de Bordeaux) n°495 ; Château De Goëlane (Bordeaux Supérieur) n°537 ; Château Mirefleurs (Bordeaux supérieur) n°560. (note moyenne 13,6/20)

 

-         Les vins www.moueix.com : Pétrus n°4, Château Magdelaine (St Emilion 1ier Grand cru Classé) N°36, Château Latour à Pomerol n°99, Château Bel Air (St Emilion 1ier Grand cru Classé) n°152, Château La Fleur-Pétrus n°271, Château Hosanna n°451, Château Lagrange n°486, Château Trotanoy n°500. (note moyenne 14,75/20)

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5 décembre 2011 1 05 /12 /décembre /2011 00:09

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Peu d’hommes en notre monde de paraître ont le privilège d’être doté d’une élégance naturelle faite de grande simplicité souriante, avenante, d’intelligence vive, en alerte, attentive, rien chez eux n’est apprêté, convenu, ostentatoire, ils sont tels qu’en eux-mêmes prêt à écouter, à comprendre, à rechercher, auprès de ceux qui ont la chance de les croiser, le meilleur. Lorsque j’arrive au Macéo, Paul Draper est assis, tranquille, l’œil pétillant, il converse avec un journaliste, sa poignée de mains est ferme, directe et je me dis que cet homme va me faire passer une belle paire d’heures de qualité. Je vais écouter, l’écouter. M’instruire. Voyez-vous, paradoxalement, c’est tout à la fois reposant et excitant. J’aime beaucoup le temps de la table lorsqu’il s’ordonnance autour d’une conversation entre hommes de bonne volonté, car alors tout coule de source, sans effort, on se nourrit l’âme et le corps en harmonie. Par surcroît lorsque les vins sont d’authentiques merveilles le temps s’écoule en une forme de douce volupté.

 

Comme vous vous en doutez Paul Draper m’a séduit sans avoir déployé une seule arme de séduction massive. Paul, j’ai envie de l’appeler par son prénom, s’exprime aussi bien en anglais qu’en français avec un naturel déconcertant. Grâce à ma longue expérience des tables officielles j’ai développé une forte acuité auditive qui me permet de suivre une conversation tout en entretenant une autre avec mes voisins. Je me suis donc beaucoup imprégné de ce que Paul a échangé avec Michel. Ma petite pelote culturelle s’est enrichie. Il n’y a pas d’âge pour apprendre mais, pour autant,  je ne vais pas vous faire accroire qu’après ce bref moment passé avec Paul je sois en mesure de vous restituer la substantifique moelle des nectars qui se sont succédés. 

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D’autres que moi, bien plus qualifiés et cultivés, pourront vous décrire la genèse et le potentiel des merveilleux vins, tout en finesse et complexité, que nous avons dégustés. Ce que je peux vous restituer, parce que c’est ce que je sais le mieux faire, c’est la pâte humaine de Paul. Homme curieux, homme qui cherche, homme qui lit, homme qui se confronte. Dans les années 60 il s’imprègne de la culture italienne en roulant à moto dans la campagne italienne sur une moto, apprentissage de la culture, la cuisine locale et du vin. Après sa libération par l'armée, il passe du côté de la Sorbonne, étudie la cuisine française et la nutrition. Diplômé  de philosophie à Stanford, Paul n’est pas œnologue, il s’est construit autour de l’expérience des hommes et de leur pratique : en 1968, il est à Bordeaux et c’est dans les chais du Château Latour qu’il puise son savoir-faire.

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Paul est aussi de ceux qui savent aller au bout de leurs intuitions. Ainsi avec le Zinfandel, aussi décrié en Californie que le carignan dans le Midi, il en a senti tout le potentiel si les vignobles étaient implantés dans les bons terroirs et cultivés avec des petits rendements. Paul, fort de son expérience européenne a su dénicher de « vieilles vignes » du début du XXe siècle qui répondaient à ses recherches de petits rendements pour tirer la quintessence de ce cépage décrié. Dans les assemblages de Paul et de son équipe le Zinfandel est toujours accompagné de Petite Syrah (autour de 20%) et de Carignan (4 à 6%)

 

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Reste enfin la philosophie tranquille de Paul : «  récolter des raisins avec la plus grande intensité aromatique et en tirer le plus naturellement possible les aromes. Paul est le vivant exemple d’une viticulture et d’une vinification qui se veut et se vit au plus près de la nature sans en faire une religion. Paul fait des vins d’une grande complexité car il laisse aux raisins leur expression naturelle, leur richesse. Il n’utilise que les levures indigènes pour la fermentation. « Pour obtenir les nuances amenant la complexité, les raisins et le vin sont accompagnés en douceur. Comme pour l’éducation d’un enfant, il n’y a aucune recette, seulement de l’attention et de la sensibilité. » J’adhère d’autant plus facilement à cette philosophie sereine que j’ai écrit la même chose à propos de la démarche de Claire Naudin.

Merci Paul pour ce merveilleux moment passé en ta compagnie et celle de tes grands vins. Pour ceux qui seraient intéressés ils sont disponibles chez Vins du Monde www.vinsdumonde.com

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