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8 juillet 2012 7 08 /07 /juillet /2012 00:09

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Tout d’abord je tiens à signaler que dans le coût prohibitif  de mon voyage j’ai oublié un pass tram pour la journée.


Je suis prêt à vous rembourser m’sieur Poncet, au prorata de vos cotisations, la ponction indue de mon transport à Bordeaux fête le vin.


Toutefois, sauf à ce que vous me démontriez le contraire, à  propos de ces fameuses CVO, à chaque fois que j’achète une bouteille de Bordeaux – car moi j’paye ce que je goûte – dans le prix y doit bien y en avoir une lichette, personne ne m’en fait cadeau.


J’ai accepté de me rendre à Bordeaux, en prenant un jour de congés – car ce n’est pas mon boulot – à la condition de faire ce que bon me semblait dans Bordeaux fête le vin et de ne pas être trimballé dans les châteaux.


À ce propos où c’est que c’est que vous avez vu ou lu que je passais mon temps à cirer les pompes des châtelains, à me vautrer dans le lit des châtelaines, à m’empiffrer à leur table et à ne me siffler que des GCC. Là, je crois que vous prenez vos désirs pour des réalités. Depuis des lustres je n’ai jamais mis les pieds sur les terres des GCC. La dernière fois que j’ai séjourné dans le vignoble, à Saint-Émilion, une soirée, j’ai dîné à l’Envers du décor avec des vignerons pratiquant la biodynamie – nul n’est parfait – dont le président du CAVB (ceux qui refusent de payer la CVO). En ce moment je n’ai pas le temps de me balader dans le vignoble, ni à Bordeaux, ni ailleurs d’ailleurs.


D’ailleurs, m’sieur Poncet si vous souhaitez qu’on parle de vous sur mon espace de liberté : faites-le vous-même, l’adage dit qu’on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même. link


Sauf votre respect, m’sieur Poncet, auquel je joins un autre ronchon, le sieur Guy Salmona, je vous trouve un peu hautain vis-à-vis de vos confrères qui fournissent le liquide des litrons dont j’ai fait l’emplette chez Franprix à Paris. Je ne pense pas que ce soit des gros viticulteurs plein aux as, non ? Y font du vin de Bordeaux que je sache et ils le vendent sous cette appellation.


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Bien évidemment, pendant tout l’après-midi passé sur le site de Bordeaux fête le vin, je me suis mis dans la peau du gars qui déguste : donc j’ai dégusté. Même que j’ai passé un long moment à bavasser sur le stand des vignerons d’Aquitaine : Duras, Madiran, Coteaux du Bhrulhois, Irouleguy… avec des vignerons et des vigneronnes. Bref, j’ai fait le taf et je vous signale, messieurs les jamais contents, que je n’ai pas stationné aux deux plus grands stands de Bordeaux fête le vin dont les vins ont fait l’objet de ma dégustation parisienne. J’ai photographié Alain Juppé. J’ai salué le Préfet. J’ai bavassé avec le Directeur de la Chambre de Commerce avec qui j’ai travaillé au temps où il usait ses fonds de culotte rue de Varenne. Je suis allé à la dégustation de l’École de dégustation pour une démonstration accord mets-vins (c’était dans mon contrat avec le CIVB). J’ai dîné à la Table de Pessac-Léognan : les vins étaient choisis par le CIVB. Ma fin de soirée je l’ai passée dans un bar à vins du Centre-Ville, où j’ai payé les quilles bues, pour faire la fête car sur les quais je m’emmerdais ferme.Bx-Fete-064.JPG

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Une fois de retour j’ai écrit 3 gros paragraphes sur Bordeaux fête le vin. Peut-être que vous avez omis de les lire et je pense que vous ne pouvez pas dire qu’ils soient de commande. Ensuite, avec mon esprit mal tourné je me suis dit que puisqu’à Bordeaux fête le Vin les mieux représentés sur le site étaient le groupe Castel avec ses 3 marques de Bordeaux : Blaissac, Marquis de Lestac et Malesan et Philippe de Rothschild avec Mouton Cadet je me devais de les déguster. Normal, non ! C’est pro et j’ai payé de mes deniers. Je ne vois pas en quoi je suis répréhensible, sauf à penser que ces Bordeaux ne devraient pas être sur le marché. Donc m’sieur Poncet franchement je dois vous avouer, sauf votre respect, vous faites un peu « chier » avec votre couplet « Dans les autres régions de production vous le faites bien, chez nous il semblerait qu'il n'y ait que les Grands qui vous intéressent, je sais que je rabâche mais peut-être un jour finirez-vous pas venir déguster chez nous, petits viticulteurs…Nous savons aussi recevoir vous savez, d'ailleurs nous le faisons toute l’année. »


Faut que vous sachiez, m’sieur Poncet, que je n’ai aucun plan, je vais, je viens, sans rime ni raison et si j’ai accepté ce voyage du CIVB c’est qu’en un temps que les jeunes ne peuvent pas connaître j’ai été un bon bouc-émissaire pour une poignée de ses dirigeants. Donc, la petite poignée d’euros ponctionnés sur vos cotisations prenait pour moi valeur de « pretium doloris » mais rassurez-vous je ne reviendrai pas au bassinet (d’ailleurs, pas sûr qu’on va à nouveau m’inviter).


Quant à savoir si nos chemins un jour se croiseront, je ne sais. Sachez que si j’écris ici ce n’est que pur plaisir. Alors, patience et longueur de temps mais, m’sieur Poncet, je suis tout, sauf un dégustateur, ce que j’aime c’est bavasser autour d’un verre en cassant une petite graine pour pouvoir raconter ensuite des histoires.


Je rentre de Bourgogne, nous avons fini la journée d’hier par une paulée m’sieur Poncet. C’était fort sympathique et y’avait des petits vignerons du Val de Loire de mes amis. Le partage c’est l’esprit de la paulée. Franchement j’aime mieux ça que les dîners chez la comtesse où, sans vouloir offenser les GCC je me fais royalement chier, alors de grâce, m’sieur Poncet épargnez-moi vos récriminations moi je suis toujours prêt à aimer si on est aimable.

Bien à vous


Un Taulier enrhumé et qui en a marre de prendre des saucées du ciel

 

PS. Merci à Egmont Labadie pour ses commentaires de dégustateur.


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7 juillet 2012 6 07 /07 /juillet /2012 00:09

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Je suis allé à Bordeaux fête le vin à l’invitation du CIVB (SNCF AR 2e classe, hôtel et deux repas à leur charge) et j’aurai pu, comme certains de mes confères blogueurs, m’extasier sur le nombre estimé des visiteurs de cette manifestation que j’ai, depuis l’origine, soutenue. Fêter le vin c’est célébrer le vin. Dans célébration il y a un petit côté religieux, rituel qui va bien à notre côté fille ainée de l’Église. L’exercice le plus courant consiste donc, dans notre monde un peu plon-plon du vin, à faire déguster du vin aux amateurs de vin. C’est bien ! En ce sens, Bordeaux fête le Vin, répond parfaitement au but recherché. Tout au long des quais : des stands, des bouteilles alignées, derrière elles des femmes et des hommes en tabliers, devant, en paquets, des candidats à la dégustation munis d’un verre et d’un carnet de tickets, pas facile d’accéder, faut jouer des coudes, puis faut repérer la bonne boutanche, se faire servir après avoir détaché le bon coupon, peut-être tenter d’écouter dans le brouhaha ce que va donner comme explications celui qui sert qui espérons-le est vigneron. Déguster ! On peut cracher mais il faut pouvoir accéder au récipient prévu à cet effet. Pour sûr que c’est du sport et pour se faire l’enfilade des stands.


Bref, seuls des adeptes bien entraînés me paraissent en mesure d’accepter ce genre de parcours, les novices, les qui ne sont pas accros, les qui voudraient qu’on les guide, je ne suis pas sûr que l’approche traditionnelle les attire. Bien sûr, les organisateurs vont me rétorquer, à juste raison, que la manifestation Les organisateurs de la manifestation, « Stephan Delaux, maire-adjoint en charge du tourisme, et Laurent Maupilé, délégué général de Bordeaux grands événements, ont dressé dimanche un bilan « positif » de cette édition 2012, assurant que la fréquentation « dépasserait » les 500 000 personnes, et que « plus de 50 000 pass dégustation » seraient vendus. Ils ont notamment souligné « l’ambiance bon enfant et festive » durant ces quatre jours. Ce que confirme Raymond, venu de Villeneuve-sur-Lot avec des amis. «On est très bien accueilli sur les stands de dégustation, à condition de s’intéresser un minimum au travail des producteurs. » Les spectacles nocturnes ont eux aussi rencontré un gros succès, notamment le feu d’artifice du samedi soir, organisé par des pyrotechniciens espagnols, et qui a remporté le concours du « festival d’art pyrotechnique ».


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Bien, alors de quoi je me plains ? De rien, bien sûr, j’ai depuis l’origine soutenu Bordeaux fête le vin, mais je pense que la manifestation doit se renouveler, sortir de son côté foire exposition pour aller vers des parcours initiatiques, des lieux de convivialité où l’on peut se poser, certes ils existent mais ils sont rares, ne pas se cantonner à des stands figés, s’ouvrir aux néo-consommateurs plus encore comme l’a fait l’Ecole de dégustation « Plus de 11.500 personnes ont été formées, soit une fréquentation multipliée par trois par rapport à la précédente édition, a expliqué Christophe Chateau, du CIVB » Dans l’enceinte de Bordeaux fête le vin, le côté festif, se résumait a peu de choses : j’ai aperçu un DJ perché. J’aurais aimé, comme lors du Marathon du Médoc qu’il y eut des orchestres ici et là, que les châteaux s’impliquent un peu plus, que tout l’appellation soit là mobilisée, j’ose écrire solidaire ! Et puis, je trouve nos amis Bordelais pas très partageux : les vins d’Aquitaine sont relégués en parents pauvres tout au bout dans un petit stand. Moi je souhaite plus de liant, plus d’élan, d’empathie, de fête avec des vignerons et des vigneronnes qui ne se résument pas à des troncs derrière un comptoir. S’assoir, causer autour d’un verre, échanger, se connaître, me semble la base minimale pour fêter le vin. Le côté marathonien de la dégustation doit plaire aux marathoniens de la dégustation mais les autres pourquoi ne pas chercher à leur plaire.


C’est le secrétaire-autoproclamé de l’Amical du Bien Vivre qui parle, sans garanti qu’il ait  eu le temps et la capacité de s’intéresser à l’ensemble des propositions de Bordeaux fête le vin : c’est bien car ça donne l’occasion aux médias nationaux de parler du vin avec toujours le côté quantitatif du nombre des visiteurs qui ne me semble pas l’unique objectif de la manifestation. Pour moi c’est : peut mieux faire, doit mieux faire !


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En rentrant je me suis dit que je me devais de faire un papier sur les deux stands les plus conséquents de : celui de la maison Castel avec ses 3 marques de Bordeaux : Baron de Lestac, Blaissac et Malesan et Baron Philippe de Rothschild avec sa marque phare : Mouton Cadet. Je me suis donc rendu à mon Franprix du Bd St Jacques pour faire mes emplettes. Le résultat est ci-dessous :


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-          Au rayon du bas avec une étiquette rouge PRIX BAS Malesan à 4,60 donc en promotion.

-          Au premier étage du rayonnage juste au-dessus : Baron de Lestac en promotion à condition d’acheter 2 bouteilles donc j’ai payé la mienne au prix marqué : 4,95€

-          Au troisième étage du rayonnage un Vin Vieux auquel je n’ai pu résister : 3,79€

-          Et tout en haut, au sixième étage du rayonnage la star Mouton Cadet : 9,99€


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Le positionnement physique des 2 poulains de Castel est lié au fait qu’ils étaient en promotion, en effet si j’achetais 2 bouteilles de Baron de Lestac le prix unitaire de la bouteille passait de 4,95 à 3,71€ donc nettement au-dessous de Malesan lui-même en promotion unitaire. Pour le positionnement prix si l’on s’en tient à la hiérarchie tarifaire l’ordre serait : Vin Vieux, Baron de Lestac, Malesan, Mouton Cadet mais le jeu des promotions bouleverse cette hiérarchie  puisque la Baron de Lestac (par 2) 3,71€ est en bas puis le Vin Vieux 3,79€, Malesan 4,95€ et Mouton Cadet et son prix de marchand de chaussures 9,99€.

 

Que faire maintenant ?

 

Plusieurs hypothèses :

 

-          Dégustation avec des maîtres de la dégustation : impossible de réunir dans un délai raisonnable un échantillon de ces experts et je ne suis pas certain d’ailleurs qu’ils seraient alléchés par ce challenge ;

-          Dégustation avec mes voisins : possible mais il y aurait un biais car ils auraient une certaine tendance, pour me faire plaisir, à bien noter mes flacons et je ne pourrais la contrebalancer sous peine d’influer dans l’autre sens ;

-          Dégustation avec la petite bande d’Antonin : impossible ce serait la bérézina.

 

Alors quoi ?

 

Moi avec mes vieux souvenirs de la SVF, lointains certes, mais encore bien présents, où l’on dégustait en tenant compte des attentes de nos clients et non, en soi, pour soi.  Les 2 Castel et le Mouton Cadet représentent des millions de cols vendus : 8 à 10 millions pour Baron de Lestac, 4 à 5 millions pour Malesan… en France, et Mouton Cadet 14 millions de cols dans le monde. Ce n’est pas tout à fait rien et, en dépit de l’ostracisme, que je peux comprendre, des amateurs de vins de vignerons, les traiter par le mépris n’est pas de bonne politique. Reste le Bordeaux, dit Vin Vieux, que j’ai hâte de déguster.

 

Je m’y suis donc collé

 

Quelques précisions : les deux Castel sont des millésimes 2010, le Mouton Cadet est un  2009 et le Vin Vieux n’est pas millésimé. Seul le Malesan est étiqueté Grand Vin de Bordeaux. Les 2 Castel titrent 13°, Mouton Cadet 13°5 et le Vin Vieux 12°5. Le Baron de Lestac est élevé en futs de chêne et le Malesan vieilli en futs de chêne et élevé dans les chais de Blanquefort, les bouteilles portent un n° : 118 626 pour le Malesan et 42 489 pour le Baron de Lestac. Sur la contre-étiquette il est indiqué « Malesan, c’est l’histoire d’hommes passionnés qui aiment partager leur savoir-faire et leur amour du terroir. Ils vous offrent un vin franc, expressif et généreux, à partager et à déguster en toute simplicité » et « Fruit de la rencontre entre l’homme et la vigne, Baron de Lestac vous offre un vin de caractère, riche de son héritage » Le Vin Vieux sous la signature du bien connu Bertrand de Tavernay nom de la société) indique « Notre vin a été vendangé, vinifié, et élevé dans le respect le plus strict des traditions séculaires qui garantissent la renommée des Grands Vins de Bordeaux à travers le monde. Comme gage de qualité, nous sommes fiers d’apposer notre signature. » Pour Mouton Cadet le texte est signé de Philippine de Rothschild.


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Les 4 vins au plan de la couleur ne présentent pas de grandes différences, ils sont d’un rouge très foncé, du côté olfactif c’est morne plaine, en bouche le différentiel apparaît : le vin vieux est d’une platitude et d’une sécheresse absolue, le Baron de Lestac est un peu plus séduisant mais s’assèche très vite, Malesan est plus rond sans pour autant, en finale, laisser un grand souvenir, enfin Mouton Cadet est un honnête Bordeaux qui ne déclenche pas l’enthousiasme. Hormis le premier qui n’est pas à la hauteur d’un vin de table, les 3 marques de Bordeaux sont sans défaut avec, pour les 2 poulains de Castel, une prédominance du bois, c’est sans doute voulu pour accrocher une certaine clientèle attachée à ce type de vin assez mâle. La déception n’est pas là, elle est vraiment sur le Mouton Cadet qui en fin de bouche est sec voire décharné alors que son attente laissait espérer un peu plus de structure et de puissance.

 

Mon appréciation ne vaut que ce que ce qu’elle vaut. J’exclus le Vin Vieux qui franchement ne vaut pas tripette, il est sec, astringent, pour les 3 marques, dont le profil correspond sans aucun doute à des consommateurs identifiés, je conclue que le meilleur qualité/prix  est le Malesan sans aucune contestation (à la seconde dégustation après aération prolongée il était plus séduisant). Pour les défenseurs de la notion de typicité des AOC, sans nul doute, ces 3 marques ont des liens de parenté marqués. Je pose la question aux hautes autorités des AOC de Bordeaux : est-ce là le profil type recherché de vos vins destinés à alimenter les Bordeaux de marques ? Le fruit me paraît vraiment aux abonnés absents et dans l’avenir les nouveaux consommateurs ne vont-ils pas se détourner de ces vins qui ont certes une certaine forme de caractère mais qui manquent vraiment de fraîcheur et de rondeur ?

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5 juillet 2012 4 05 /07 /juillet /2012 00:09

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Dans l’imaginaire collectif les scientifiques, les chercheurs qui travaillent sur notre santé sont identifiés à des êtres rationnels, en blouse blanche, qui passent leur temps à torturer des souris blanches ce qui fâche beaucoup BB et les défenseurs des animaux. Mais, comme nos corps sont aussi sujets à nos pulsions, nos désirs, nos sentiments, les sciences sociales, un peu plus molles, ont fait irruption dans le paysage des laboratoires. Les thèmes de recherche, les sujets de recherche, sont parfois très surprenants, et l’on peut se poser la question de leur utilité. Qu’importe, j’ai choisi ce matin de lier les résultats de deux études qui confortent mon statut de blogueur débridé.


La première, est une étude menée par deux neurologues chercheurs de Harvard et publiée aux Etats-Unis le 7 mai dans les Actes de l'académie nationale des sciences américaine, où il est dit que  raconter sa vie, dans la réalité ou sur des réseaux sociaux sur internet, Face de bouc par exemple, est aussi gratifiant pour le cerveau que le plaisir trouvé dans la nourriture ou le sexe. Parler de soi génère dans le cerveau la sécrétion de dopamine, une substance chimique liée aux sensations de plaisir ou d'anticipation d'une récompense.


Selon ces chercheurs, hommes et femmes consacrent habituellement dans leur vie quotidienne 30 à 40% de leur discours à « informer autrui de leurs propres expériences personnelles » alors que sur les réseaux sociaux, ce taux est plus proche de 80%. Pour eux « Les gens se confient autant volontairement, parce que parler ainsi de soi est en soi un événement avec une valeur certaine, de la même manière que des activités qui génèrent une récompense immédiate, comme faire l'amour ou manger ».


Pour mener leur étude, les chercheurs offraient une petite somme d'argent à des cobayes pour qu'ils répondent à des questions factuelles ou une somme moins importante encore pour qu'ils donnent leur propre avis sur un sujet donné. Dans bien des cas, les sujets testés préféraient renoncer à la récompense la plus importante pour avoir le plaisir de parler d'eux et de donner leur avis.


Votre taulier, en vertu de ces savantes conclusions, puisqu’il passe son temps à astiquer son ego, à raconter sa vie, donc à parler de lui sur le Net, bénéficie donc d’un grand privilège car il est un multicarte, un cumulard profitant de toute la palette que lui offrent à la fois sa présence sur la Toile et dans les toiles. Pour ceux d’entre vous qui auraient du mal à suivre mon raisonnement spécieux je ne puis le développer plus avant, sauf à passer pour un vantard.


Mais, comme si les résultats de cette étude ne suffisaient pas à mettre votre Taulier en position avantageuse, une autre, le conforte plus encore. Elle est stupidement baptisée « Beauty is in the eye of the beer holder » (la beauté est dans les yeux du buveur de bière), sans doute parce qu’elle a été sponsorisée par les Brasseurs. Elle a été menée par les Universités de Paris-Descartes, Paris-VIII, et l'Université d'Etat de l'Ohio et sera publiée dans le très sérieux British Journal of Psychology. Sa méthodologie est simple comme un protocole :


1-      Dans un bar de Grenoble 19 consommateurs ont été approchés et invités à noter sur une échelle de 1 à 7 à quel point ils s'estimaient séduisants, intelligents, originaux et drôles. Leur taux d'alcoolémie était ensuite mesuré par éthylomètre. Résultat plus les personnes présentaient un taux d'alcoolémie élevé et plus elles se sentaient séduisantes.


2-      94 hommes ont été ensuite invités en laboratoire à tester une boisson pour une société factice. Une partie des participants se sont vu servir une boisson alcoolisée et une autre partie une boisson non alcoolisée, sans forcément le savoir. Donc certaines ont ingéré à leur insu des doses d'alcool équivalentes à 1 g/l de sang, alors que d'autres pensaient boire de l'alcool alors qu'elles consommaient un simple placebo.


3-      L’ensemble des ont été ensuite soumis au même type d'évaluation que dans la première expérience. À l'arrivée, ce sont les personnes qui croyaient avoir bu de l'alcool, qu'elles en aient réellement bu ou non, qui se sont jugées les plus séduisantes. Celles qui avaient bu de l'alcool sans le savoir ne se considéraient en revanche pas plus séduisantes que les autres.


Laurent Bègue, professeur de psychologie sociale à l'Université Pierre-Mendès-France explique «Notre étude montre que le simple fait de croire qu'on a bu de l'alcool conduit à se sentir plus séduisant. En revanche, la dose d'alcool n'a pas d'effet en elle-même » Ce phénomène peut être lié à l'activation de représentations mentales implicitement liées à l'alcool, selon l'étude. « Le concept d'alcool est lié à la lubrification sociale, au fait de se sentir bien avec les autres », indique M. Bègue, qui souligne que les personnes qui boivent sont souvent dépeintes comme riches et séduisantes dans les films. La meilleure perception de soi ne serait donc pas due aux effets pharmacologiques de l'alcool mais à un effet placebo.


Une autre étude menée en Ecosse sur des étudiants de l’Université de Glasgow montre que ceux qui ont bu une dose modérée d’alcool sont plus attirés par des personnes qu'on leur présente, link  On présentait à ces étudiants des photos de 120 personnes et ils devaient juger leur beauté sur une échelle de 1 à 7. Les plus pompettes les ont mieux notés que ceux qui étaient restés sobres.


Donc votre Taulier, qui boit modérément mais chronique comme un dératé, cumule à la fois une attirance démultipliée pour les jambes des femmes qui sont des compas qui arpentent le globe terrestre en tous sens, lui donnant son équilibre et son harmonie… avec une jouissance à nulle autre pareille. Il se peut que pour cette raison la communauté scientifique internationale donne, à ce double phénomène,  le nom de syndrome du Taulier.


Reste pour clore cette chronique à haute portée scientifique à vous signaler qu’au cours de mes recherches sur ces sujets je suis allé sur Masculin.com où il m’a été chaudement recommandé de lire une étude, elle aussi de la plus haute importance, selon laquelle : La taille des pénis ne cesse de diminuer. Ce sont des chercheurs italiens qui ont fait ce constat alarmant pour les mâles dominants : la taille des pénis ne cesserait de rétrécir depuis quelques dizaines d'années. Cette étonnante et alarmante réalité serait due à la sédentarisation de l'homme ou aux changements environnementaux.


Moins de 9 cm en moyenne !


Alors que la taille moyenne était de 9,7 cm vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, elle n’est aujourd'hui plus que de 8,9 cm. En moins de 60 ans, la taille des pénis aurait donc diminué de façon considérable puisqu’une différence de quelques millimètres seulement représente une diminution de plus de 10 % !


La première cause de ce rétrécissement si important serait  en premier lieu la sédentarisation croissante de l'homme qui favorise en effet l'obésité, et cette maladie diminue la production d'hormones de croissance pendant l'adolescence.


Les changements environnementaux sont également mis en cause. Alors que les pesticides et autres perturbateurs présents dans notre environnement favorisent la puberté chez les femmes, ils semblent avoir l'effet inverse sur la gent masculine car le système endocrinien masculin, qui produit la testostérone, est perturbé par les différents pesticides présents dans l'air. Les changements environnementaux, de même que les nouvelles habitudes de vie, seraient donc les causes majeures de ce rétrécissement si important.


Pendant que je suis sur ce terrain, Masculin.com, aborde aussi une question de la plus haute importance : Pourquoi les femmes gémissent pendant l’amour ?


Simulation, l’influence du cinéma où pendant les ébats torrides, les femmes poussent des cris, se trémoussent, halètent, suggérant un orgasme aussi dévastateur qu'intense mais peut-être aussi d’autres raisons. Des chercheurs britanniques, ont donc exploré la question et les résultats s'avèrent calamiteux... pour la virilité des mâles dominants.


L'étude, portant sur la « vocalisation copulatrice », a ainsi étudié et analysé les mélodies amoureuses de 71 femmes, âgées de 18 à 48 ans, sexuellement actives et hétérosexuelles.

 

Des cris pour faire plaisir aux hommes


Et le verdict s'avère sans appel : la profusion vocale n'est pas forcément synonyme de mâle particulièrement performant :

-          66 % procéderaient à un déchaînement lyrique digne d'une Castafiore pour accélérer l'éjaculation de leur partenaire,

-          et 87 % pour leur remonter l'égo... l'orgasme féminin étant, pour la plupart, stimulé pendant les préliminaires et non l'acte en lui-même.

 

De la simulation à la stimulation


Les vocalises permettraient également à la partenaire de relâcher son ennui, de lutter contre sa fatigue ou son inconfort. Par très glorieux pour les prétentieux : alors heureuse ! Consolation tout de même, cette stratégie  de stimulation, aiguillant sur une fausse piste le mâle le plus aguerri, permettrait également à la femme d'orienter son partenaire vers ce qu'elle souhaite, pour combler sa libido.

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4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 16:00

photosulfate.JPGBovard a appelé son fils ; à eux deux, ils ont installé devant la maison la grande cuve à sulfate.


Bovard donne à son fils un vieux pantalon, une vieille blouse, un vieux chapeau de paille à grandes ailes ; lui-même met un vieux pantalon, une vieille blouse, les plus vieux souliers qu’il ait trouvés.


C’est le jour où les Savoyardes sont reparties ; et voilà que son fils va mieux, parce tout va mieux.


Son fils ne tousse plus, il a de nouveau bonne mine ; Bovard ne va plus être seul pour les sulfatages qui vont commencer.


Il a appelé son fils, ils ont sorti à eux deux la grande cuve (qu’on nomme chez nous une tine) ; ils l’ont calée, sur le sol en pente, au moyen d’une grosse pierre.


C’est que cette cochonnerie se dissout difficilement et il faut tout le temps à remuer. Le mélange de ces produits chimiques donne une bouillie : c’est à quoi on est obligé depuis qu’il y a eu des maladies de la vigne, c’est-à-dire depuis quarante ans. Il y a une odeur qui fait tousser. Ça brûle les étoffes, le cuir, ça brûlerait même les feuilles si on ne faisait pas attention, - mais enfin, puisqu’il le faut. Et partout on remplit les tonneaux à ouverture carrée qu’on amène par les chemins jusqu’à une porte d’en bas ou bien jusque devant la dernière marche de l’escalier qu’on aura chaque fois à monter tout entier et à redescendre, ou encore à l’entrée du sentier où on est ramené en arrière de la moitié de chaque pas qu’on fait, tant c’est raide, - seulement que faire ?


Et Bovard a dit : « ça ne fait rien… »


Il est parti avec son fils, il dit : »C’est même le contraire. Et regardez-moi ça ! est-ce beau ? »


Montrant les hommes qui s’en vont sur les deux routes, puis partant de là, à beaux intervalles, avec ordre et méthode,  s’étant réparti les surfaces, montent, le pulvérisateur sur le dos.


Attaquant le mont pour une bataille, s’étant distribué la tâche de façon à se compléter et se continuer l’un l’autre, parce que là où celle de l’un commence celle de l’autre finit ; ayant découpé dans ce grand ensemble chacun son morceau sans laisser de vide ; - et eux alors sont tout petits, ils sont là-dedans comme des fourmis, seulement il y a en eux l’intelligence, il y a en eux la volonté.


-          Et c’est ça seulement qui compte, et c’est ça qui est beau à voir, a dit Bovard, qui a rempli son pulvérisateur, puis il s’est mis à peindre.


À présent, ils sont peintres. Ils refont les murs, ils portent la terre, ils taillent, ils fossoyent, ils raclent ; ils ont été ingénieurs, architectes, ils ont été maçons, ils ont été arboriculteurs, terrassiers, mais ce n’est pas fini, ça ne suffit pas, leur métier, toujours le même, est fait de plusieurs métiers. Parce qu’à présent ils peignent, et c’est tout le pays qu’ils peignent, le faisant changer encore une fois de couleur. Ils sont comme le peintre ; le peintre ne donne pas qu’un couche, mais deux, trois, quatre, cinq, s’il faut, jusqu’à ce que la couleur tienne ; - et eux, de même, s’élevant pas à pas contre la pente entre les ceps, tenant la lance comme un pinceau, peignant à droite, peignant à gauche ; allant chercher sous la feuille la grappe cachée, et pas une feuille, pas une grappe qui ne soit visitée par eux, s’ajoutant ainsi peu à peu les unes aux autres dans le changement qui survient.


Quand le mont, une première fois, avait changé de couleur de lui-même, - mais eux l’ont regardé, et ils n’ont pas été contents ; ils ont dit : « À notre tour. »


Et : « Hardi ! hardi quand même ! »

-          Vois-tu ça ? a dit Bovard à son  fils.

-          Et Bovard tient le pinceau.

-          Et son fils tient le pinceau.


Et la couleur sortant de vous revient à vous, et eux-mêmes peu à peu changent de couleur, tandis qu’ils toussent, crachent, ont les yeux qui leur pleurent, se mouchent, - changeant de couleur de la tête aux pieds, ne voulant pas être différents ; tout bleus, tout peints en bleu eux-mêmes, en ressemblance avec le mont et par fidélité à lui ; les mains, les bras, les jambes, le corps, le chapeau, la barbe, le menton, la moustache, et on en a plein les oreilles, plein les yeux ; on tousse bleu, on mouche bleu, on pisse bleu ; tant pis ! parce que le mildiou à présent peut venir s’il veut, on  a de quoi le recevoir…


-          Et c’est ça qui est beau ! dit Bovard, de tenir le coup, d’être les plus forts (parce que le poète est venu).


Tandis que Bovard va toujours, et son fils va près de lui ; descend à la bossette quand son pulvérisateur est vide, le remplit, remonte, et son fils de même, et tous les autres comme son fils et lui ; par descentes, remontées, puis par un long travail patient, sous le grand soleil, dans l’ardeur du jour, face à la pente brûlante qui se dresse, vous poussant contre sa chaleur, parmi l’aveuglement, le brouillard et l’aveuglement, l’odeur : quand ça vous pique la peau, quand ça vous perce votre blouse, quand ça vous durcit contre vos vêtements qui se raidissent ; alors on marche comme dans une carapace, dans une cuirasse articulée, dans un juste-au-corps de béton : on est soi-même comme une maçonnerie (pour plus d’amour à ces murs d’alentour) ; - mais ça ne fait rien si on tient le coup, si on est les plus forts, n’est-ce pas mon ami ? si on gagne la bataille, si on a roulé le mildiou !


Étant comme suspendus à des échafaudages les uns au-dessus des autres, repeignant toute l’immense façade, de haut en bas, de bas en haut, dans ses recoin, dans ses niches, dans ses replis, entre ses contreforts, ses arcs-boutants, ses places sculptées ou non sculptées : alors le lac est étonné de mirer une autre couleur, un mont qu’il ne reconnaît pas, une pente qui n’est plus celle dont il a l’habitude, se refusant d’abord avec son bleu à lui à cet autre bleu pas à lui, ce bleu d’en haut quand c’était vert, ce bleu pas vrai, ce bleu des hommes ; - et puis il y est bien forcé et on le plie à nous, arès le mot, - à nous, les hommes.

 

Ce texte est signé C.F Ramuz et tiré du livre Fête des Vignerons chez Du Lérot Tusson Charente 15€. Il a été publié en 1929 aux éditions Horizon de France dans la collection Champs. C’est une seconde version, remaniée, de Passage du Poète, récit publié en 1923, en 3 éditions tirées en petit nombre. L’action se passe dans le vignoble de Lavaux en Suisse.


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4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 00:09

Si vous souhaitez faire du buzz, vous chopez des tonnes de commentaires, animez votre blog qui est à la peine, faites ce que je viens de faire : titrez à la Libé ! Ensuite, en quelques paragraphes, plus ou moins bien argumentés, pointez le doigt sur la paille du camp d’en face pour mieux masquer la poutre qui est dans le vôtre. Ça marche à tout coup, et l’approche est réversible : le propre et le sale, avec une échelle de Richter de la propreté permet aussi de vilipender, par exemple, ceux qui pratiquent la culture raisonnée. « Ils en ont parlé ! » et le ton monte, les noms d’oiseaux pleuvent, et chacun repart content d’avoir mouché les cons d’en face. Aborder le sujet par le seul bout d’une petite lorgnette orientée dans la direction que celui qui la tient a décidé de choisir, est bien plus payant, en terme de bruit, que de partir d’un réel constat scientifique, solide et argumenté, tel celui de mené par Geneviève Theil et 3 autres chercheurs dans l’ouvrage  Le vin et l’environnement, faire compter la différence sur lequel j’ai chroniqué récemment link  3 commentaires! Ça se passe de commentaire.


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C’est trop lourd, trop ardu, pas le temps de se plonger dans l’aridité sourcilleuse des scientifiques. Ça eut payé mais ça ne paye plus coco ! Mieux vaut s’en tenir à son quant à soi, à ses approximations, ses à priori, c’est plus commode et plus rassurant. Fut un temps où j’aurais moi-même participé à l’empaillage, tenté de convaincre les excités des deux bords de revenir à un peu de raison, de sortir de leurs tunnels respectifs. Maintenant je n’en ai rien à péter dans la mesure où, soit nier les problèmes, soit tordre la réalité pour qu’elle entre dans sa manière de voir, ne change rien au cours des choses. Ces questions environnementales je les avais abordées dans mon rapport pour bien souligner que s’il y avait un secteur où elles devaient être abordées sans retard et avec diligence, c’était bien celui de la vigne et du vin. Se gargariser au terroir tous les matins c’est bon pour la notoriété, mais éviter de le massacrer, de le bombarder, de le pulvériser, sans discernement, me semblait mauvais pour la santé, au sens propre, comme au sens économique c’est-à-dire marchand. Nos concurrents du Nouveau Monde, avec leur organic, mis en avant, ne s’en privaient pas. Mais ici nous sommes dans un pays de gaulois où la castagne et la mauvaise foi sont de mise. Nous ne bougeons ou n’avançons qu’en réaction. En janvier 2007, j’avais commis déjà commis une petite chronique « Confusion Sexuelle et Cu » link qui n’avait reçu que 2 commentaires. En ces temps préhistoriques des blogs, bien avant Face de Bouc, nous étions entre nous.


Bref, comme nous le faisait dire, face au démon et ses œuvres, le curé de la paroisse : « j’y renonce !» Je laisse le champ libre aux petites querelles sans grands débouchés sur la réalité à ceux que cela passionne. Il n’en reste pas moins vrai que ce qui se passe dans la vigne ne fait pas l’objet d’un très grand intérêt de la part des journalistes du vin qui passent leur temps, et c’est logique, le nez au-dessus de leur verre. Cependant, comme le voyage de presse, le tous frais payés pour se pointer dans un vignoble, est la règle pourquoi ne pas organiser une petite balade dans les vignes pour que nos plumitifs et plumitives puissent s’imprégner d’une belle journée de traitement, respirer le bon air chargé des effluves de produits phytosanitaires. Pourraient même monter sur le tracteur, aider à approvisionner le pulvérisateur, lire les étiquettes des toxiques, se renseigner, comprendre. Bon, je sais, ils ont d’autres chats à fouetter, mieux à faire qu’à aller humer l’air de la campagne où se mêlent des fragrances fortes qui pourraient obstruer leurs petits poumons urbains. Cependant, puisque l’Internet est un accès à tout, je conseille à ceux qui ne sont pas tout à fait des confrères, de se rendre à cette adresse de mon beau Ministère, celle du Service Régional de la Protection des Végétaux Aquitaine...link ... « Au service de l'Agriculteur et du consommateur » est-il inscrit à son frontispice. Beau programme, non ! Il dépend du DRAAF, le directeur régional de l’agriculture, en l’occurrence ici mon ami Hervé Durand, très compétent sur ces questions comme sur d’autres. Je pourrais même lui demander de vous faire toucher du doigt la réalité de ce que l’on a coutume de dénommer le terrain. Bref, je vous invite à surfer sur le site, à cliquer sur les icones, à compléter vos connaissances. Pour ceux qui n’auraient pas cette curiosité, ils trouveront ci-dessous un avant-goût de ce qu’ils y auraient découverts. Bonne dégustation pour les autres.


                                                                                                         Nb de spécialités VIGNE

 

* DESHERBAGE * CULTURES INSTALLEES             234

* DESHERBAGE * DESTRUCTION DES REJETS      19

* DESHERBAGE * PEPINIERES                                     12

* SUBSTANCE DE CROISSANCE * AMELIORATION DE LA QUALITE DES FRUITS   2

* SUBSTANCE DE CROISSANCE * DESTRUCTION DES GRAPILLONS            1

* SUBSTANCE DE CROISSANCE * MODIFICATION DU NIVEAU DE NOUAISON    1

* SUBSTANCE DE CROISSANCE * REGULATION DE LA MATURATION DES FRUITS               1

* SUBSTANCE DE CROISSANCE * STIMULATION DE LA CROISSANCE DES ORGANES                       AERIENS                3

* SUBSTANCE DE CROISSANCE * STIMULATION DE LA RHIZOGENESE SUR PLANTS RACINES OU NON    5

* TRAIT. DES PLANTS * CIRE A GREFFER               6

* TRAIT. DES PLANTS * POURRITURE GRISE        4

* TRAIT. DES PLANTS * SUBSTANCE DE CROISSANCE      1

* TRAIT. DU SOL * NOCTUELLES TERRICOLES      22

* TRAIT. PARTIES AERIENNES * ACARIENS          10

* TRAIT. PARTIES AERIENNES * ACARIENS (E. CARPINI)                28

* TRAIT. PARTIES AERIENNES * ACARIENS (MAC DANIELI)          6

* TRAIT. PARTIES AERIENNES * ACARIENS (P. ULMI)      26

* TRAIT. PARTIES AERIENNES * ACARIENS (T. URTICAE)               19

* TRAIT. PARTIES AERIENNES * ACARIOSE          42

* TRAIT. PARTIES AERIENNES * ALTISE 45

* TRAIT. PARTIES AERIENNES * BLACK ROT         191

* TRAIT. PARTIES AERIENNES * CHENILLE BOURRUE      12

* TRAIT. PARTIES AERIENNES * CICADELLE DE LA FLAVESCENCE DOREE 102

* TRAIT. PARTIES AERIENNES * CICADELLE DES GRILLURES         79

* TRAIT. PARTIES AERIENNES * CIGARIER            12

* TRAIT. PARTIES AERIENNES * COCHENILLE FARINEUSE             21

* TRAIT. PARTIES AERIENNES * COCHENILLE FLOCONNEUSE      21

* TRAIT. PARTIES AERIENNES * COCHENILLE LECANINE                21

* TRAIT. PARTIES AERIENNES * COCHENILLES    4

* TRAIT. PARTIES AERIENNES * COUPE BOURGEON       15

* TRAIT. PARTIES AERIENNES * DROSOPHILE     18

* TRAIT. PARTIES AERIENNES * ECAILLE FILEUSE              3

* TRAIT. PARTIES AERIENNES * ERINOSE             41

* TRAIT. PARTIES AERIENNES * EULIA   25

* TRAIT. PARTIES AERIENNES * EUTYPIOSE         1

* TRAIT. PARTIES AERIENNES * EXCORIOSE        201

* TRAIT. PARTIES AERIENNES * LUTTE CONTRE LE GEL   1

* TRAIT. PARTIES AERIENNES * MILDIOU            407

* TRAIT. PARTIES AERIENNES * NECROSE BACTERIENNE              45

* TRAIT. PARTIES AERIENNES * OIDIUM              270

* TRAIT. PARTIES AERIENNES * POURRITURE GRISE       61

* TRAIT. PARTIES AERIENNES * PYRALE                7

* TRAIT. PARTIES AERIENNES * ROUGEOT PARASITAIRE                161

* TRAIT. PARTIES AERIENNES * STADES HIVERNANTS DES RAVAGEURS (ACARIENS, COCHENILLES,...) 6

 * TRAIT. PARTIES AERIENNES * THRIPS                 27

 * TRAIT. PARTIES AERIENNES * TORDEUSES (COCHYLIS ET/OU EUDEMIS)           163

 *Trt Part.Aer.*Champignons producteurs d'ota             23

 *Trt Part.Aer.*Stimul.Déf.Naturelles   2

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1 juillet 2012 7 01 /07 /juillet /2012 23:48

Ceci est le syntagme répété dans l'anaphore que je n’ai pas prononcé le 1 juillet 2012 en Bourgogne, à Ladoix-Serrigny, en l’absence remarquée des 3 François…


-              François Desperriers dit Bourgogne Live qui n’est pas venu filmer le Taulier dans l’exercice de son œuvre éphémère de Président de,


-              François Patriat, dit le duc de Bourgogne, qui s’est abstenu de venir accueillir sur ses terres un vieux compère,


-              François Rebsamen, dit l’autre François, la Moutarde pas le Tulle, qui n’a pas voulu prendre un train de sénateur pour se promener dans les vignes de Ladoix en compagnie d’un Président d’opérette.


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Extraits du non-dit présidentiel… (Liste non limitative susceptible de s’enrichir au cours de la journée)


Moi Président… je changerai l’eau en Vin chaque matin à l’heure du crémier.

 

Moi Président… je marcherai sur l’eau à midi.

 

Moi Président… je déclarerai l’Amicale du Bien Vivre, dites des Bons Vivants, d’utilité publique.


Moi Président… j’érigerai l’Ordre des Frères de la Croûte en Ordre National avec ruban et rosette rose.


Moi Président… je transporterai ma capitale à Ladoix, une fois l’an, en arrivant en char à bancs comme un roi fainéant.


Moi Président… je graverai dans la Constitution que « Les jambes des femmes sont des compas qui arpentent le globe terrestre en tous sens, lui donnant son équilibre et son harmonie »


Moi Président… j’inscrirai aux frontispices de nos bâtiments publics « un peu de douceur, de convivialité, de plaisir partagé, dans ce monde de brutes... »


Moi Président… j’octroierai la nationalité française au sieur Charlier pour l’ensemble de son œuvre chez le Taulier.


Moi Président… Vin&Cie l’espace de liberté se muera en blog officiel de la République chaque soir à 0 heure tapante.


Moi Président… je dissoudrai l’actuel Comité National Vins de l’INAO.


Moi Président… je rendrai l’hippodrome de Libourne à sa juste destination sans primes d’arrachage communautaire.

 

Moi Président… les droits de plantation seront distribués dans des pochettes surprises à Vinexpo et à Vinisud... et tout au long de l’année boulevard Saint-Jacques… selon une procédure imaginée par l’ABV sans consultation de la CNAOC.

 

Moi Président je décrèterai le 12 juillet jour férié !

Le compte-rendu détaillé de la journée du Taulier, le 1ier juillet, à Ladoix en Bourgogne, sera publié avec photos, incessamment sous peu, ici même, dès que le Taulier se sera dépouillé de sa pompe présidentielle et aura recouvré ses attributs normaux de chroniqueur compulsif sur la Toile.

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1 juillet 2012 7 01 /07 /juillet /2012 00:09

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Cher Manuel,


Te donner du monsieur le Ministre eut été de la flagornerie pour me faire bien voir de la gendarmerie et de la PP de Paris réunies afin de bénéficier sur mon haut vélo hollandais d’une protection rapprochée. Ma familiarité n’est que le fruit de notre ancien compagnonnage chez le père Rocard aux temps héroïques dont peut témoigner ton conseiller politique : Yves Colmou. Comme tu le sais bien notre papy Michel qui, après avoir visité les pingouins sur la banquise se la joue Boris Vian, n’a jamais été un top-modèle : chemise au col qui baille avec cravate achetée en solde au sous-sol de la Samaritaine. Bien sûr, avec son imperméable mastic, il y a avait chez lui du Colombo en plus sec et noueux comme un cep. Ça devait être l’apanage des Inspecteurs des Finances puisque mon premier patron au Ministère de l’Agriculture, Bernard Auberger, issu de la même crémerie que lui, barbotait dans le même style d’élégance. Sauf que, le Bernard, lui, me demanda où j’achetais mes chemises.


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Lors de la précédente vague rose de mai 1981 je partageais avec Georges Fillioud, l’exclusivité du nœud papillon, lui au banc du gouvernement, moi plus modestement en bas du perchoir de mon Président. Très vite je revins à la cravate, mais pas n’importe quelle cravate : surtout pas de l’Hermès de pharmacien, sauf une avec des beaux petits légumes, que des cravates de créateurs, vraiment du beau linge pure soie. Le temps a passé comme l’eau de la Seine sous les ponts de Paris et depuis des années j’ai remisé mes cravates au rang des accessoires inutiles. Au début cette absence de nœud a fait jaser mes petits camarades de chambrée qui pensaient que mes cols de chemise ouverts ou mes polos nuisaient à la qualité de ma pensée. En langage clair, pour eux l’habit faisait le moine et que ma mise décontractée faisait de moi un ramier. Mes hauts faits laitiers, si appréciés par tes Préfets, cher Ministre de la Place Beauvau – désolé je n’ai pas pu m’en empêcher – ont fait taire les lazzis. Tout ça pour te dire que je tiens à ta disposition un très, très beau stock de cravates qui t’iraient comme un gant depuis que tu es membre du gouvernement.


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Je pense que tu me vois venir avec mes gros sabots de parigot du terroir mais tu comprendras très bien que tes origines catalanes m’obligent à aborder cette banale question vestimentaire avec circonspection. Sans virer de bord à 180° en adoptant le style passe-muraille à la Guéant, genre moine civil pincé, je te verrais bien évoluer, par petites touches, vers des appariements plus savants, plus variés. Le changement c’est maintenant ! Franchement, sans me mêler de ce qui ne me regarde pas, tes cravates sont les sœurs de lait de celles du Besson de Mondragon. Moi ça me chiffonne. Tu peux me faire confiance, j’ai du goût et, pas modestement du tout, bon goût. Pose la question à Stéphane ! Et surtout ne viens pas me dire, cher Manuel, qu’il ne faut pas donner au bon peuple le sentiment que le pouvoir monte à la tête des nouveaux Ministres. Certes, notre François, en bon PNN, a baissé vos soldes mais tu pourrais profiter des soldes pour t’approvisionner en chemises milanaises de bons faiseurs à des prix très abordables chez mes fournisseurs habituels qui te traiteront avec courtoisie. Pour les cravates, comme je te l’ai déjà proposé, tu n’auras rien à débourser. Bref, je me tiens à ta disposition pour t’aider à matérialiser maintenant ce changement.


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Enfin, pendant que j’y suis, même si je ne sais quel est l’état et le niveau de la cave à vins de la Place Beauvau, je puis aussi te proposer mes services pour seconder ce cher Yves Colmou, qui est un grand amateur, même qu’il est membre de l’ABV et qu’il ne pointait pas aux abonnés absents au temps où Jacques Dupont Merveilleux du Vignoble organisait ses orgies, pardon ses sauteries pour la sortie du Bojolo Nouveau et du Spécial Vins du Point, pour que nous choisissions ensemble de belles petites quilles de vignerons pour les servir à ta table ministérielle. Ça allégera ton budget de fonctionnement et ta popularité dans les plus petites parcelles de vignes, sur les plus beaux coteaux de notre beau terroir, s’en trouverait renforcée et ça inciterait, sans aucun doute, tes Préfets à être un peu plus attentifs à ce qu’ils servent à leur table.


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J’en ai fini de mon adresse dominicale et amicale cher Manuel. Sache qu’elle n’est que l’expression d’un Taulier cherchant à se rendre utile, à bien faire, sans façon comme disait ma mémé Marie. Ne t’en formalise pas, tu as, je le sais mieux que quiconque, d’autres chats à fouetter. De quoi je me mêle ? De petits détails sans importance j’en conviens mais, plutôt que d’ironiser comme me petits camarades de la Toile, je préfère apporter ma modeste contribution à l’exercice de ta fonction. De toute façon, je ne fais ça que pour la beauté du geste en sachant pertinemment que personne place Beauvau est abonné au blog Berthomeau.


Bien à toi


Le taulier un peu enveloppé qui a mouillé le même maillot que toi ce Lundi de Pentecôte là


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30 juin 2012 6 30 /06 /juin /2012 00:09

J‘adore le riz dans tous ses états ! Je devrais écrire les riz car il y en a de multiples variétés : le long grain thaï et basmati les plus répandus, le rond de Camargue et de l’étang de Marseillette, pour le cuire au lait ou faire des paella, l’arborio et le carnaroli pour vos risottos, le riz peut être sauvage lorsqu’il est juste décortiqué et non blanchi, et sauvage lorsqu’il est en fait une herbe, celui que je préfère en accompagnement c’est le riz gluant thaï cuit à la vapeur.


J’adore la betterave dans tous ses états ! Mâche&betterave un grand classique en entrée ou plus raffiné encore : chaude, de plus en plus de chefs la remettent à l’honneur, Passard en tête. Le seul souci, elle tache les doigts lorsqu’on l’épluche. Pour ceux qui font leur marché, mieux vaut l’acheter crue même si il faut du temps pour la cuire et, pour ce faire, le four prime sur la casserole. Reste à l’éplucher : le jus de betterave c’est rouge et sa tache


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Donc, en rangeant mes piles de livres dans mon bureau, je suis tombé sur une rareté chez moi : un livre de cuisine.  Riz Mes Préférés de Nathalie Valmary chez Minerva 24€ www.lamartinière.fr  . je l’ai feuilleté et je suis tombé en arrêt face à une recette illustrée d’une superbe photo. Le riz à la betterave confite. C’est alors que je me suis dit, en ces temps de vague rose et d’un été qui pointe son nez, il faut que je propose à mes chers lecteurs de se la faire et de l’arroser avec une belle quille de rosée.


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250g de riz rond ou arborio ou carnaroli

2 betteraves cuites au four

2 cuillerées à soupe de parmesan

2 cuillérées à soupe de sucre cassonade

2 sachets de sucre vanillé

1,25 litre de bouillon de volaille

15 cl de crème fleurette

6 cuillérées à soupe d’huile d’olive

Sel

-          Vous épluchez vos betteraves avec ou sans gant, puis vous les coupez en 2.

-          Vous réservez une moitié de betterave et le reste vous le coupez en petits dés ;

-          Faire revenir le riz dans un poêle dans 3 cuillérées d’huile d’olive chaude jusqu’à ce qu’il devienne translucide. Remuez avec une spatule en bois tout en ajoutant louche après louche le bouillon au fur et à mesure que le riz l’absorbe.

-          Dans une casserole portez la crème à ébullition puis mixez avec la moitié que vous avez réservez. Mélangez cette crème au riz, ajoutez le parmesan râpé, remuez avec votre spatule en bois. Salez et couvrez.

-          Dans une poêle, faites revenir à feu vif dans 3 cuillérées d’huile d’olive les dés de betterave pendant 3 à 4 minutes puis répartissez la cassonade et le sucre vanillé et laissez confire.

-          Présentez comme sur le cliché tiré du livre : la photo est de Françoise Nicol ©


C’est beau, c’est bon et ça donne une idée comme faire du rose avec du rouge…


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Pour accompagner ce mets j’ai décidé de choisir, pour rendre hommage à un homme qui a bien travaillé du côté de Limoux, Alain Gayda, 1ière Bulle Rosé de Sieur d’Arques 2008. Toute les belles d’histoires d’amour ont une fin, et qui n’entreprend rien, ni ne risque rien n’obtient rien, Alain vient de quitter sa maison, sans doute le cœur serré, l’âme en peine, mais il faut qu’il sache que certains, comme moi le Taulier, je lui garde plus que mon amitié, une forme de respect pour le beau travail accompli. Tout le reste ce sont les vicissitudes de la vie, les bonnes intentions qui se heurtent aux dures réalités du marché et sans doute aussi, du côté des producteurs, une forme de contradiction mal assumée entre le nécessaire investissement dans le devenir de leur entreprise et, comme le disait Antoine Verdale l’audois, le revenant bon immédiat. Refais-toi une santé Alain, et compte sur tes vrais amis.


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28 juin 2012 4 28 /06 /juin /2012 00:09

Je suis un nostalgique des capharnaüms, le genre que l’on trouvait à la SAMARITAINE où, comme le disait la réclame, on y trouvait tout du sous-sol jusqu’à l’ultime étage. À mon arrivée à Paris je logeais rue Mazarine et il me suffisait de traverser le Pont-Neuf pour m’avitailler dans ce temple de la consommation populaire doté d’un personnel à l’ancienne, compétent, avenant et disponible. Trop de tout, place à la rationalisation et, petit à petit, « Bernard Arnault l’a tué ». Exit la Samaritaine dont le beau bâtiment muré prend des allures, planté qu’il ait sur les quais, de grand paquebot abandonné.


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Pour pallier ce manque j’ai donc décidé d’ouvrir sur la Toile un grand bazar où il sera possible de trouver l’introuvable et je l’ai baptisé « Aux Docks d’Abyssinie& du Calvados réunis ». Pourquoi ? Pour plein de raisons qu’il serait trop long d’expliquer. L’important c’est que dans mon magasin je mettrai à votre disposition, à charge pour vous de les trouver, mes trouvailles qui pourront être de toute nature et de toutes origines : à boire, à manger, bien sûr, mais aussi nourriture spirituelle à lire ou à entendre… mais la liste n’est pas limitative, tout ce qui me tombera sous la main sera mis en magasin. Si certains d’entre vous veulent jouer aux fournisseurs, leurs propositions seront les bienvenues. Par avance merci.


Rayons Vins


1-      Le Vin des gamins d’Issy Le Clos des Moulineaux 2010

 

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Superficie du vignoble 2,22 ares

200 pieds de Chardonnay et 65 pieds de Pinot Beurot (plantation le 14 février 1990 jour de la saint Valentin par le couple improbable Marie-France Cubadda alors présentatrice du journal de TF1 et André Santini maire d’Issy-les-Moulineaux.)

Vendangeurs et création d’étiquettes : les élèves de CM2 école les Chartreux

240 bouteilles

J’ai en tant que grand expert dégusté l’ensemble des millésimes du Clos des Moulineaux (un CR vous sera livré quand le Taulier aura le temps).


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2-      Coteau du Braden 2009 vigne associative de la ville de Quimper http://vigneronsbretons.over-blog.net/

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3-      Vin Fermier Joel Astruc et Valérie Dorsimond Ferme de Malsifrègue St Gauzens 81390 : veau sous la mère, vin rouge, ail, haricots blancs et farine de maïs.


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Rayon Livre


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Bernard de David Foenkinos aux éditions du Moteur www.leseditionsdumoteur.com

82 pages 9,50€ désopilant à lire absolument


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27 juin 2012 3 27 /06 /juin /2012 00:09

Le ravioli est extrêmement populaire en Chine et Yu Zhou note que le mécanisme de la saveur du sandwich est le même que celui du ravioli ou de la raviole. Précision pour les puristes, hormis la taille, la différence entre raviole et ravioli tient à la composition de la pâte et à son épaisseur blé tendre et finesse pour l’un et blé dur pour et consistance l’autre ; à noter toutefois que la frontière entre les deux est parfois de plus en plus mince. Pour notre chinois « quand on croque un sandwich français, on a d’abord une succession de sensations liées aux différentes textures : le pain croustillant, la mie moelleuse, les crudités juteuses, le jambon tendre et enfin le fromage onctueux. En même temps, c’est aussi une succession de parfums excitant nos papilles : ceux du blé légèrement brûlé, des crudités, du fromage et de la viande. Sous l’effet de la mastication, toutes ces textures et tous ces parfums se mélangent et créent ainsi une sorte de kaléidoscope pour la bouche et le nez. »


Yu Zhou précise « Le ravioli chinois, ressemblant au lingot d’or chinois (une ancienne monnaie en forme de petite barque), d’une taille de trois quartiers de mandarine, est fait pour être pris tout entier dans la bouche. Quand les dents coupent le ravioli, outre la succession et le mélange de sensations de textures et de saveurs comme on la trouve dans le sandwich, on a de plus une explosion de goûts et de parfums, un jaillissement de jus, tout cela est propulsé par la chaleur et l’air enfermés à l’intérieur du ravioli (contrairement au sandwich). Une caméra à haute vitesse et à infra-rouges le montrerait. »


Je souscris sans réserve à ce que dit Monsieur Yu Zhou après avoir eu la chance de participer à un tour de table organisé par Anne-Marie Chabbert à l’Arpège pour promouvoir les rencontres Champagnes Inédits, Tables Insolites. Le champagne à table, et en l’occurrence ce jour-là des Blancs de blanc, pour s’accorder avec la cuisine d’un grand chef de cuisine s'il en est : Alain Passard. Pour en savoir plus sur cette belle affaire de dîners à thème champenois vous vous transportez chez ma copine ISA isabelle@lebout2lalangue.com qui du bout de la langue vous dira tout : les lieux, les jours, les thèmes… et patati et patata… Même si votre Taulier est un peu ramier il peut tout de même vous signaler que le 27 juin, ce jour, à Paris au restaurant les Grandes Bouches www.lesgrandesbouches.com ce sera « les champagnes blancs de noirs » et le 11 juillet chez Jadis, la veille de mon anniversaire www.bistro-jadis.com ce sera « Les champagnes rosés »…


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Au menu de nos agapes chez Alain Passard  www.alain-passard.com il y avait, entre autre (voir la photo du menu) des Fines ravioles potagères consommé végétal aux petits pois, menthe et thym. Pour être précis, comme vous pouvez le constater sur la photo ci-dessous, les 4 ravioles potagères que nous broyâmes, à belles dents, enfermaient dans leur petit ventre rond, qui ressemblait à une bourse de poupée, dans l’ordre de mes préférences légumières : de la betterave, de l’asperge, de l’oignon et du navet, « assimentée » aurait dit ma mémé Marie (« Avec une bonne fricassée de lapin bien assimentée qui vous réveillerait un mort » ça c’est du pépé Louis) d’une flopée d’herbes aromatiques menthe, marjolaine… L’explosion, qui part d’une implosion de la petite capsule de pâte sous la pression de nos dents du fond : les fines ravioles de Passard se dégustent à la cuillère donc on ne les croque pas on les presse, déclenche en bouche ce que Monsieur Yu Zhou a écrit dans son charmant petit livre La baguette et la fourchette dont je vous ai déjà causé. C’est raffiné, c’est une belle expérience gustative en vrai grandeur mais comme je n’étais pas doté d’une caméra infra-rouge vous ne pourrez la suivre en live. Mais, dans peu de temps je suis persuadé que François Desperriers sous la baguette de l’Isabelle la cathodique nous en harnachera pour le plus grand bonheur de la Bourgogne qui partage avec la Champagne ses cépages emblématiques.


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Belle transition, ne trouvez-vous pas, pour en revenir au roi de la Champagne : le champagne dans sa déclinaison blanc de blancs qui sont à 90 % des bruts sans année. L’assemblage, grand classique champenoise, utilise ici toute  sa palette : origine unique, monocru ; assemblage de Chardonnay (Chouilly, Avize, Cramant, Mesnil sur Oger…) ; mais aussi assemblage d’autres cépages blancs : pinot blanc, arbanne, pinot gris, petit meslier… Sur la palette des 4 champagnes qui nous été proposé, j’ai eu une préférence très marquée pour celui de la maison Ployez-Jacquemart www.ployez-jacquemart.fr un Extra Brut Vintage Blanc de Blancs 2004.


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Maison familiale créée en 1930, qui exploite son propre vignoble sur les terroirs de Ludes et de Mailly-Champagne qui sont Premier et Grand Crus composés essentiellement des cépages Pinot Noir et Pinot Meunier et qui vinifie des raisins achetés chez des viticulteurs partenaires de longue date établis dans les Grands Crus de Chardonnay. Un très grand champagne que ce Blancs de Blanc extra-brut 2004, raffiné, subtil, d’une belle rectitude, qui  aurait fait mon bonheur tout au long d’un repas. C’est aussi un champagne rare sur le marché français car la maison Ployez-Jacquemart exporte 80% de ses bouteilles. Le plus simple pour l’acheter est donc de se rendre à Ludes où Laurence Ployez, présente à notre déjeuner et avec qui j'ai pu discuter, propose dans la belle maison familiale 5 chambres d’hôtes. Je puis vous assurer que Florence est bien plus qu’une passionnée, elle est tombée, depuis son enfance dans le champagne, et elle fait. J’ai toujours beaucoup de respect pour ceux qui font, et plus encore pour ceux qui font bien.


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Pour clore cette incursion au pays des ravioles et raviolis compagnons de ce déjeuner à l’Arpège, sachez que les Chinois attribuent leur invention à  « Zhang Zhongjing (IIe-IIIe siècle), considéré comme le précurseur de la médecine chinoise. Selon la légende, sous la dynastie des Han, Zhang Zhongjing voulut venir en aide aux paysans qui tombaient malades à cause des conditions de travail difficiles dans les champs du nord du pays, au solstice d’hiver. Il prépara à leur intention des boulettes de pâte fourrées avec de la viande. » Les Chinois ne font rien comme nous : l'inventeur de la médecine chinoise père du ravioli !

 

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