Overblog Tous les blogs Top blogs Économie, Finance & Droit Tous les blogs Économie, Finance & Droit
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
MENU
20 juillet 2012 5 20 /07 /juillet /2012 00:09

Nos amis japonais sont entrés dans le cercle restreint des vrais amateurs de vin et comptent parmi les plus connaisseurs de notre cuisine, de notre gastronomie. Le moins que nous puissions faire c’est de nous intéresser, nous aussi, à leur tradition culinaire mais en abordant l’art culinaire au Japon, non pas au travers d’un livre de recettes de cuisine japonaise, mais en parcourant l’histoire du boire et du manger dans l’ancien Empire du Soleil Levant, se révèle un exercice qui permet de mieux comprendre comment nos vins y ont pu s’implanter et s’y faire apprécier. Naomichi Ishige avec son excellent livre, une bible, L’art culinaire au Japon chez Lucie éditions 26€ répond parfaitement à cette quête.


Ce matin j’ai donc décidé de chroniquer sur l’instrument qui, pour nous occidentaux, nous fascine le plus dans la cuisine japonaise : le hôchô, le couteau de cuisine japonais qui est l’équivalent du sabre du samouraï.


Le katana, le sabre symbole de la caste des samouraïs, est un point central du film Kill Bill de Quentin Tarantino, film culte en 2 épisodes, et plus particulièrement de sa première partie durant laquelle la fabrication du sabre de la mariée par Hattori Hanzo est mise en valeur. Le katana (刀?) est donc un sabre, arme blanche courbe à un seul tranchant, de plus de 60 cm. Il est porté glissé dans la ceinture, tranchant dirigé vers le haut (vers le bas si le porteur est un cavalier).


« Les lames des sabres japonais sont depuis longtemps renommés pour être les plus tranchantes du monde. Avant  que les frontières du Japon ne se ferment au XVIIe siècle, les sabres étaient la marchandise la plus exportée en Chine et dans l’Asie du Sud-Est. Les sabres japonais sont forgés selon une méthode bien particulière avant d’être battus avec le plus grand soin. L’acier à base de sable de fer est fondu dans une forge spécialement prévue à cet effet. La fabrication industrielle des couteaux de cuisine suit le même processus. À l’époque, sabres et hôchô étaient fabriqués par le même forgeron.

 

Les lames des couteaux de cuisine occidentaux sont entièrement en acier. Les lames en acier sont effectivement tranchantes mais elles sont trop dures pour couper dans la chair fraîche ou pour faire des tranches très fines. Pour la cuisine japonaise, il faut non seulement que la lame du couteau soit tranchante mais qu’elle soit aussi assez souple pour offrir une bonne sensation de coupe. Pour répondre à ces exigence, la lame du hôchô est recouverte d’une légère couche de fer, tout comme l’était le sabre japonais. Ainsi, ces couteaux permettent de faire un travail beaucoup plus précis et plus délicat.


Le hôchô japonais traditionnel est une lame à simple tranchant. La forme triangulaire du hôchô permet d’obtenir des tranches lisses et régulières. C’est cette lame qui permet de couper la chair tendre du sashimi avec autant de précision et des tranches de radis daikon plus fines que du papier. »

confiture-006.JPG

Autrefois les cuisiniers étaient appelés des hôchô-shi : les « maîtres du couteau » et lorsqu’ils quittaient l’établissement ils emportaient leur hôchô avec eux car il était leur propriété. Le hôchô portait la marque de fabrique du forgeron. « Pour un apprenti cuisinier, recevoir le couteau de son instructeur est le plus grand honneur qu’il lui est donné. » L’art de manipuler le hôchô remonte à la période de Heian (794-1192) « À cette époque, les hôtes des banquets exécutaient des démonstrations de leur talents pour le divertissement de leurs invités. Debout devant une planche à découper, un hôchô dans la main droite et de longues baguettes appelées mana-bashi dans la main gauche, l’hôte coupait un poisson et préparait le namasu, l’ancêtre du sashimi. Les baguettes mana-bashi étaient uniquement utilisées pour que le cuisinier puisse couper le poisson ou la volaille en tranches sans toucher la chair avec ses doigts mais elle n’étaient jamais utilisées pour manger. Elles ont perduré jusqu’à l’époque d’Edo dans les grands restaurants mais à partir du XIXe siècle, l’usage de cet ustensile a disparu progressivement. »


« Il n’y a vraisemblablement aucun autre pays qui ait  une telle gamme de couteaux de cuisine. Les cuisiniers japonais utilisent des hôchô de différentes formes et de différentes appellations pour la coupe des sashimi, des anguilles, des pastèques, des légumes, des nouilles etc. Cette grande variété date du XVIIIe siècle, époque à laquelle se sont développés les restaurants et, avec eux, les ustensiles de cuisine et tout particulièrement le couteau.


À la maison 3 couteaux suffisent : le nakiri-bôchô, le deba-bôchô et le sashimi-bôchô (voir planche ci-dessous.)


confiture-007.JPG

« Un hôchô manufacturé suivant les traditions avec du sable de fer est un ustensile très cher aujourd’hui et qui demande un entretien méticuleux. Il faut travailler régulièrement le tranchant de la lame avec une pierre à aiguiser. »


confiture-008.JPG

Partager cet article
Repost0
19 juillet 2012 4 19 /07 /juillet /2012 00:09

Dans le petit commerce le chaland ne s’attrape pas comme chez les Leclerc avec des prix rase-mottes pour des produits que tu trouves chez n’importe qui et qui sont fabriqués n’importe où sous des marques dites de distributeur.

 

Aux docks  d’Abyssinie et du Calvados Réunis nous ne mangeons pas de ce pain-là, nous ne tondons pas la laine sur le dos de nos fournisseurs, nous sommes au service d’une clientèle exigeante à la recherche du produit introuvable ou presque.

 

1-      Les produits Le Paulmier : www.le-paulmier.com


Benoît  Simottel, le jeune fondateur de cette maison, formé par des gens du vin, a choisi la pomme et en hommage au maître (voir  4) perpétue la promotion des variétés léguées par ses aïeux en faisant vivre la diversité végétale en greffant des « Bon Père », des « Rambeau », des « Solage du Gouet », des « Rouge Mulot » et des « Groin d’âne »


Le Cidre du Bocage aux baies d’églantier et Le Poiré du Bocage aux baies d’aubépine ont été dégusté par le Taulier chez Corinne Richard à l’Annexe link où ils sont en vente.


Malesan-010.JPGMalesan-011.JPGMalesan-012.JPG

 

La Pommée Aigre Douce obtenue par une chauffe lente du moût de pomme frais sorti du pressoir est un condiment de haute expression et a été trouvé à la Grande Epicerie du BM

 photopommee2.JPG

 

2-      Les produits ICI : www.lepicerie-locavore.fr


Marjolaine-001.JPG

 

C’est une jeune fabrique de produits d’épicerie biologiques et locavores, implantée à Bagnolet (93). La gamme de produits  comprend plusieurs variétés de pâtes classiques ou originales,  des légumineuses, et des mélanges de farines à pain. La proximité avec nos fournisseurs  de la région Île-de-France assure la qualité et la traçabilité de nos produits.

 

Les fournisseurs :


Né en ville, à Versailles, Mathieu CHEVALIER ne rêve que de nature. À quatre ans, il découvre la ferme de sa grand-mère paternelle en Côte d’Or et en tombe amoureux. Il se souvient encore partir avec son père sur un vieux tracteur pour faucher les prés et chercher du cassis.

Par la suite, il accompagnera son père chez un ami d’enfance de ce dernier, lui aussi agriculteur.  Dorénavant, les vacances scolaires riment avec nature et il n’a qu’une hâte, c’est d’y retourner.  Son impatience grandit à mesure que les grandes vacances approchent. Sitôt la dernière sonnerie  du dernier cours retentit-elle, qu’il prend la clé des champs. Pas question de passer une nuit de plus en ville ! Plus tard, Mathieu fait des études agricoles à Valence, et tâche de ne pas négliger la composante écologique du métier d’agriculteur. Il travaille quelques années à l’INRA et, en 2011, il achète une exploitation à Villenauxe-la-Petite (Seine-et-Marne) avec l’aide de l’association Terre de Liens et du réseau Amap – Île-de-France. Ses 63 hectares de terre ne sont travaillés qu’en agriculture biologique.

 

Les MATIGNON sont meuniers depuis quatre générations. La dynastie trouve son origine au XIXe siècle, avec la chute mortelle d’un petit paysan, Etienne MATIGNON. Veuf, il laisse derrière lui un fils de 7 ans, Luc-Etienne, dit Luce. L’orphelin est adopté par sa tante et le mari de celle-ci, meunier dans l’Yonne. C’est là que Luce apprend le métier, et fonde une famille. Ses 4 fils achèteront tous des moulins, dont celui du Château-Landon, occupé par son fils René. Jacques lui succédera et en l’an 2000, c’est au tour de Gilles, fils de Jacques, de reprendre le flambeau… et le moulin. Gilles engage alors celui-ci dans une démarche poussée d’approvisionnement local : aujourd’hui le blé tendre est récolté dans un cercle de 30 kilomètres autour du moulin, voire seulement 10 kilomètres pour la production biologique !

Notre blé dur fait un chemin de 67 kilomètres pour arriver du céréalier au moulin.

 

3-      Le produit de substitution pour grande fortune tondue par les socialistes du PNR : le Grand Batavus de chez Hermès dit le hollandais de luxe link 3600 euros


velo_hermes.jpg

 

 

 

4 -      Traité du vin et du sidre (De vino et pomaco). Julien Le Paulmier de Grantemesnil, né en 1520, à Agneaux, près de Saint-Lô et mort en décembre 1588 à Caen, est un médecin français. Traduit en français par Jacques de Cahaignes. Réimprimé avec une introduction par Émile Travers. Rouen et Caen, H. Lestringant et P. Massif, 1896

 

« Persuadé, dit E. Haag, qu’« il était guéri par l’usage du cidre de palpitations du cœur qui lui étaient restées à la suite des journées de la Saint-Barthélemy où il avait vu périr plusieurs de ses amis et où il avait couru lui-même de grands dangers, il écrivit un traité sur le cidre pour préconiser cette boisson, que selon lui, on devait préférer au vin »1. Après diverses considérations historiques et médicales, il s’attarde dans ce traité sur les différents vins de l’époque en donnant leurs vertus : les vins de l’Île-de-France, vins de Château-Thierry, vins d’Orléans, vins de Bordeaux, vins de Montmartre et vins d’Argenteuil, vins de Bourgogne et vins d’Anjou. »

confiture-003.JPGconfiture-004.JPG

 

5 -      Clint Eastwood par Gorillaz

205_Gorillaz-kimim.jpg

 


Partager cet article
Repost0
18 juillet 2012 3 18 /07 /juillet /2012 00:09

absinthe_0.jpg

 

Cher Ministre, plus simplement cher Stéphane,


Nous n’étions pas très nombreux à accepter que nos noms figurassent en 2007 au bas de « Parce que le monde change, Il est vital de repenser le projet de l’agriculture » link  le manifeste du groupe Saint-Germain (1), élaboré par un groupe de réflexion que tu avais réuni autour de toi, un petit peu plus que les doigts d’une main. Les autres craignaient sans doute les mauvaises manières du pouvoir en place, comme je les comprends mieux vaut être prudent ça préserve l’avenir.


Ce rappel n’est pas là pour me pousser du col, pour me faire plus courageux que je ne le suis, mais je n’ai jamais été adepte des ronds de jambes dans les antichambres ministérielles et je ne les encombre guère, comme tu as pu le constater, depuis ton arrivée. Au temps de mon placard, ces deux longues années, j’ai ressenti toute la chaleur de la solidarité de ceux qui savent refaire le monde en chambre mais qui préfèrent s’en tenir à un devoir de réserve assez frileux et surtout conservatoire. La gestion d’une carrière administrative est un art subtil qui exige de faire le dos rond par gros temps et de cingler toute voile dehors par vent portant.


Mon accroche je l’ai choisie simplement pour t’inciter à m’écouter, comme tu le faisais lors de nos réunions du Bd Saint-Germain où je tentais de faire entendre la petite musique du vin dans le concert des grandes cultures si chères aux experts en géopolitique. La vocation exportatrice de l’agriculture française c’est depuis des décennies les vins et le Cognac. Au 78, je le sais, tu es bien entouré de conseillers en tout genre dont je me garderais bien de mettre en doute les compétences puisque, d’une certaine manière, de façon assez lointaine, j’en suis un. Mais, comme l’a encore répété François Hollande, notre nouveau Président, ce 14 juillet, pour garder le contact avec les réalités dites du terrain, des vrais gens, il important de ne pas se laisser enfermer dans les palais officiels et de ne s’en tenir qu’à la nécessaire technicité des dossiers de ton Administration.


Les minoritaires, les petites associations de défense de ceci ou de cela sont jugées rue de Varenne, à juste raison parfois, « chiantes », accrochées tels des morpions à leurs dossiers, et elles troublent le jeu de la concertation que l’on avait même baptisée cogestion en des temps que tu as connus. Pour avoir négocié et fait publier, au temps d’Henri Nallet, le décret sur la reconnaissance de la pluralité syndicale, je peux en témoigner ce n’est pas un chemin constellé de pétales de rose. Dans le puissant concert des OPA et de leurs diverticules professionnels aussi  divers que nombreux il n’est pas facile de faire entendre des petites musiques qui n’ont pas forcément à voir avec de purs combats d’arrière-garde.


En son temps, avec un membre du CGAER, ancien de la Protection des Végétaux, le Ministère, l’actuelle DGPAAT, nous avait missionné, à propos de la pomme de terre, sur l’épineuse question du « privilège de l’agriculteur ». Les semences de ferme qui font l'objet d'une dérogation. En effet, les agriculteurs ont le droit d'utiliser sur leur propre exploitation, sans l'autorisation de l'obtenteur, à des fins de reproduction ou de multiplication, le produit de la récolte qu'ils ont obtenu par la mise en culture d'une variété protégée, en contrepartie du versement d'une indemnité aux titulaires des certificats d'obtention végétale dont ils utilisent les variétés. Nous avions proposé un compromis acceptable qui fut balayé d’un revers de mains par le GNIS et certains groupements de producteurs du Nord de la France. L’ambiance était plus à circulez, y’a rien à voir, qu’à une recherche de solutions qui permettraient de faire la juste part des choses.


Dans l’affaire qui m’amène à t’écrire, via mon espace de liberté, celle de l’association KOKOPELLI, il est clair que les semenciers, comme certains services de notre grande maison, ne verseraient guère de larmes, ou de crocodiles, si elle se voyait précipitée dans les ténèbres extérieures par des décisions de justice, en l’occurrence la dernière celle de la Cour de Justice Européenne. Loin de moi de te demander de contester cette décision mais plusieurs points m’interrogent ou me chagrinent sur la question des semences de variétés anciennes.


Je ne vais pas te les asséner car tu as d’autres chats à fouetter. Mais tout de même deux points devraient t’interpeler :


-          l'interdiction du commerce des semences de variétés anciennes peut-il se justifier par le seul objectif d'une « productivité agricole accrue » ?

-          la législation permet-elle d'éviter « la mise en terre de semences potentiellement nuisibles » ?


Franchement, dans une Union à forte tonalité libérale, encore adepte d’une concurrence pure et parfaite, pourquoi interdire à des jardiniers du dimanche, des locavores, à toute forme d’urbain privilégiant le goût d’une tomate ancienne sur la productivité, d’avoir accès à ces  semences de variétés anciennes. C’est une forme de protectionnisme qui cache honteusement son nom. L’important pour les semenciers c’est de ne pas être concurrencé sur le marché juteux des jardineries. De plus affirmer que ces malheureuses semences sont potentiellement nuisibles c’est dépasser les limites admissibles. De mon temps, dans notre jargon post-soixante-huitard nous qualifions ce type de comportement d’impérialiste. Leur diktat sur l’origine de notre alimentation devient intolérable. Il ne s’agit en rien d’un combat de bobos privilégiés mais d’un vrai enjeu de compétitivité pour un pays comme le nôtre. Oui, nous avons un avantage comparatif sur ces produits qui ne sont pas que des produits de niche. Ce dédain me rappelle celui dans lequel on tenait, il y a quelques années, au 78 rue de Varenne les produits bios. Résultat, nous sommes incapables de répondre à la demande intérieure. Toujours en retard d’une guerre nous ratons avec un brio certain les innovations alimentaires qui apportent de la valeur aux producteurs.


Si nous nous en tenons qu’à une agriculture et un élevage de pur minerai, de commodités, nous n’avons rien compris au mode de fonctionnement des marchés en croissance grands générateurs d’une classe moyenne à la recherche de la différenciation alimentaire. Pour moi, le dossier des semences des variétés anciennes est emblématique de notre incapacité à mener de front des politiques efficaces menant notre agriculture, notre élevage, et nos industries agro-alimentaires, vers des impasses du type Doux ou même à terme Bigard. J’ai trop prêché dans le désert dans le secteur du vin pour que nous nous mettions en capacité de valoriser notre position de pays généraliste par une segmentation de la ressource pour aller au-delà de ce prêchi-prêcha. Tout lasse cher Stéphane et ce ne sont pas les objurgations ministérielles, lorsque le mal est fait, qui changeront quoi que ce soit. Nous cultivons un goût immodéré pour l’immobilisme.


photoVtomate.jpg

Je reviens à ma demande initiale, si tes services ou tes conseillers prennent la peine de consulter les CONCLUSIONS DE L’AVOCAT GÉNÉRAL Mme Juliane Kokott présentées le 19 janvier 2012 dans l’Affaire C‑59/11 Association Kokopelli contre Graines Baumaux SAS [demande de décision préjudicielle formée par la cour d’appel de Nancy (France)] (2) link  j’y ai glané quelques points intéressants et plein de bon sens mais celui-ci me semble la chose au monde la moins bien partagée dans l’impitoyable monde de ceux qui veulent tout tenir sous leur contrôle.


Je sais pertinemment quels sont les enjeux économiques et stratégiques mais de grâce laissez aux citoyens des espaces de liberté pour qu’ils puissent respirer. C’est aussi ça le changement : que ceux qui nous gouvernent tirent parti des infimes marges de manœuvre qui leur restent pour desserrer l’étreinte des grands groupes qui ne tolèrent pas que d’autres modèles subsistent auprès du leur niveleur et massificateur.


Voilà cher Ministre, cher Stéphane, les humeurs d’un vieux briscard du groupe Saint-Germain. Je ne sais si elles remonteront jusqu’à toi car il n’est pas certain que mon espace de liberté entre dans la revue de presse du 78 rue de Varenne. Mes amis du domaine de la Bellivière dans la Sarthe que je t’avais chaudement recommandé dans une chronique, Christine et Eric Nicolas, m’ont informé que leurs vins d’excellence étaient servis à ta table. J’en suis ravi et pour eux et pour toi.


Bonne continuation et bon courage.

 

Avec mes amitiés et mon excellent souvenir


Jacques Berthomeau

 

(1)    Le Groupe Saint-Germain tire son nom du boulevard parisien où il se réunit régulièrement. Un clin d’œil également à l’histoire du monde coopératif et syndical agricole français : c’est en effet sous cette même dénomination que furent désignés les syndicats agricoles de gauche, dont Gambetta a créé les prémices à la fin du XIXe siècle, avec la Société Nationale d’Encouragement à l’Agriculture, sise boulevard Saint-Germain.

 

C’est pour mieux explorer les pistes et les conditions concrètes de nouvelles ambitions pour la Politique Agricole Commune (PAC) que s’est constitué le Groupe Saint-Germain, autour de Stéphane Le Foll, député européen (PSE), membre de la commission agriculture du Parlement européen. Ce groupe de réflexion multidisciplinaire rassemble une quinzaine d’universitaires, de chercheurs, d’experts, publics et de responsables professionnels, figurant parmi les meilleurs connaisseurs du monde agricole et rural français et international. Ont participé notamment à ces travaux: Gilles Allaire, économiste, Jacques Berthomeau, spécialiste de la viticulture, Vincent Chatelier, économiste, Jean-Claude Flamant, agronome, Bertrand Hervieu, sociologue, Jean-Luc Mayaud, historien, Jean Viard, sociologue… Ces échanges réguliers ont pour objectif d’éclairer les enjeux, les dynamiques et les tensions qui traversent nos territoires ruraux afin de contribuer à revisiter le projet de l’agriculture et de la ruralité, de ses territoires, ses fonctions, ses hommes et ses femmes. En clair, une redéfinition des politiques agricoles en France et en Europe. Avec pour but d’intégrer les données économiques, sociales et environnementales afin de proposer une vision partagée par le plus grand nombre, capable d’offrir aux agriculteurs un revenu, une reconnaissance et une légitimité dans la société. À la veille du « bilan de santé » de la PAC en 2008, et de sa révision de 2013, ce document souhaite donner à comprendre les enjeux de l’agriculture européenne, tels qu’ils sont perçus depuis la France. Il a pour objectif d’inciter à la réflexion et à l’ouverture d’un débat sur l’avenir de cette politique communautaire.

 

(2)    les CONCLUSIONS DE L’AVOCAT GÉNÉRAL (citations)

Tout d’abord le problème me semblait bien posé :

« La diminution constante du nombre des variétés cultivées dans le cadre de l’agriculture européenne est un phénomène bien connu. Beaucoup de variétés traditionnelles disparaissent ou ne sont encore conservées que dans des banques de semences pour les générations futures. Quelques variétés, dont apparemment les différents individus sont de surcroît très semblables, dominent en revanche dans les champs.

De ce fait, la diversité biologique ou biodiversité est en nette régression dans l’agriculture. Il n’est pas exclu que l’on manque à l’avenir de variétés susceptibles, par exemple, de mieux s’adapter au changement climatique ou à de nouvelles maladies que les variétés actuellement prédominantes. Dès à présent, le choix du consommateur final est déjà restreint en ce qui concerne les produits agricoles ;

On pourrait penser que ce processus est en premier lieu animé par les intérêts économiques des agriculteurs qui utilisent, autant que possible, les variétés à rendement supérieur.

Le présent cas d’espèce montre cependant que la limitation de la biodiversité dans l’agriculture européenne procède à tout le moins également de dispositions du droit de l’Union. En effet, les semences de la plupart des espèces de plantes agricoles ne peuvent être commercialisées que si la variété en question est officiellement admise. Cette admission suppose que la variété soit distincte, stable ou suffisamment homogène. En partie également, il faut que soit en outre établie la capacité de rendement – une «valeur culturale ou d’utilisation satisfaisante» – de la variété. Or, pour bon nombre de «variétés anciennes», ces preuves ne peuvent pas être apportées. La question se pose dès lors de savoir si cette restriction aux échanges de semences est justifiée.

Et puis  des remarques pertinentes sur la nécessité :

73.      À première vue, on pourrait douter de la nécessité de l’interdiction de commercialiser des semences de variétés non admises. En effet, les objectifs visés peuvent dans une large mesure être atteints grâce à des obligations d’étiquetage moins contraignantes (31). Si le consommateur des semences sait que la variété ne répond pas aux exigences du catalogue des variétés, il peut renoncer à les acheter ou à les utiliser. Par conséquent, cela éviterait les pertes de productivité tout en assurant la protection des consommateurs.

74.      Une large réalisation des objectifs ne suffit cependant pas à exclure la nécessité. Une mesure est d’ores et déjà nécessaire au cas où le moyen moins contraignant est moins efficace. Or, tel est le cas en l’espèce.

75.      En effet, des obligations d’étiquetage et d’avertissement ne garantiraient pas de la même manière que les consommateurs n’obtiennent que des semences qui remplissent les conditions d’admission. Il ne serait pas à exclure que les consommateurs se trompent quand même sur la qualité des semences ou utilisent pour d’autres raisons tenant, par exemple, au prix, à des annonces publicitaires ou encore à leur conviction des semences qui ne satisfont pas aux conditions d’admission. Le point de savoir si la réalisation – légèrement – plus poussée d’objectifs législatifs grâce à l’interdiction en cause suffit à justifier celle-ci n’est pas une question concernant la nécessité, mais doit s’apprécier dans le cadre de la mise en balance des inconvénients avec les objectifs.

76.      Toutefois, pour assurer la libre circulation des semences au sein du marché intérieur, il n’est pas nécessaire que l’admission des variétés soit assortie d’une interdiction de commercialiser des variétés non admises (32). À supposer même que la protection de l’agriculture contre des semences de variétés non admises puisse justifier des restrictions nationales aux échanges (33), l’Union ne devrait pas poser une interdiction. Au contraire, l’article 16, paragraphe 1, de la directive relative aux légumes suffirait pour garantir la libre circulation au sein de l’Union des variétés qui répondent aux conditions d’admission.

77.      Les règles d’admission ne sont pas non plus nécessaires pour protéger le consommateur final contre les denrées alimentaires issues des variétés de semences. Cet objectif est déjà assuré par la législation alimentaire, tel le règlement (CE) n° 178/2002 (34), qui contient des dispositions nettement plus précises à cet effet.

Cette mesure touche cependant également aux intérêts des opérateurs économiques et des consommateurs pour lesquels une forte productivité et des produits standard ne constituent pas la première préoccupation. Par ailleurs, l’intérêt général à la diversité génétique de variétés agricoles est également concerné.

82.      Les opérateurs économiques dont l’intérêt n’est pas dicté en priorité par la productivité sont considérablement entravés par le système existant. Les producteurs et négociants semenciers, les agriculteurs, mais également les utilisateurs de produits agricoles ne peuvent pas utiliser des variétés qui présentent d’autres qualités que les variétés admises. Ainsi, même lorsqu’une variété non admise a une saveur différente de celle des variétés admises ou fournit un meilleur rendement dans certaines conditions de culture, elle ne peut pas être commercialisée. Les efforts tendant à perfectionner des variétés non admises en vue d’obtenir des variétés qui satisfassent aux conditions d’admission sont également rendus plus ardus.

83.      Parallèlement, le choix des consommateurs est limité. Ils n’ont ni accès aux denrées alimentaires ou aux autres produits issus de variétés qui ne satisfont pas aux critères d’admission, ni la possibilité de cultiver eux-mêmes ces variétés, par exemple dans leur propre jardin…

Partager cet article
Repost0
14 juillet 2012 6 14 /07 /juillet /2012 00:09

3824265.jpg

 

Quand je me rendais du côté de Pont-Audemer, au temps de ma présidence des cidres et Calvados réunis, je croisais, un peu avant ma sortie de l’A13, l’autoroute de Normandie, sur l'aire de Bosgouet-Sud une belle bâtisse « La Maison normande » qui a été construite en 1981 par Gilbert Protti. C’est la nouvelle victime des grands groupes autoroutiers. « La Maison normande », l'un des derniers restaurants d'autoroute indépendant, qui depuis 30 ans sert des plats « maison », concoctés à partir de produits locaux, qui faisaient le bonheur des voyageurs de l'A13, va devoir fermer car la concession dont il bénéficie, qui arrive à échéance fin 2012, va être confiée à une grande chaine. Dépôt de bilan … sans même avoir pu postuler à sa propre succession !


Le propriétaire Gilbert Protti vient d’adresser une lettre à la fois aux ministres des Transports Frédéric Cuvillier, du Commerce Sylvia Pinel et des PME Fleur Pellerin, où il raconte ses déboires.  « En 2011, la SAPN-groupe Abertis, société espagnole exploitant la concession de l'autoroute A13 (merci MM de Villepin et Le Maire), lance une « mise en concurrence » pour renouveler les sous-concessions de plusieurs aires. « Après avoir passé l'examen de ses capacités techniques et économiques, Gibert Protti constate avec surprise, à la vue des documents de la seconde phase, qu'il ne pourra pas répondre seul. La société des autoroutes exige une « offre globale » : un restaurant et une station-service.  Il propose alors une alliance à Total, avec qui il partage l'aire depuis 30 ans. Mais en vain. Total m’a laissé croire, début 2011, qu’elle se grouperait avec moi, avant de rompre unilatéralement et sans motif tout contact, au mois de novembre 2011, me laissant dans l’impossibilité de poursuivre. » Bien qu'il soit situé à plus de 100 mètres de la station-service, la Sanef, société des autoroutes, demande une offre regroupant les deux activités et, en dépit de la demande de Gibert Protti de séparer les lots, la Direction des infrastructures (DIT), au ministère des Transports, qui peut remettre en cause le mode d'attribution de la concession, celle-ci s'est pour l'instant s'appuyant sur un jugement technique, estime que la SAPN a le droit de demander une offre groupée.


Le système est conçu pour les grands groupes comme le dit Gilbert Protti, « Les autoroutes ont été concédées à Vinci, Eiffage et Abertis (Sanef). Ces grands groupes internationaux, pour l’attribution des sous-concessions, ne cessent de privilégier les deux seules grandes chaînes internationales de restauration (Elior et Autogrill). Au détriment des restaurateurs indépendants et régionaux qui, pourtant, savent valoriser notre patrimoine. » Un détail d’importance les autoroutes ne sont plus concédées elles ont été vendues par le gouvernement Villepin aux sociétés citées.


La demande d’offre groupée par la Sanef donne toute latitude à Total dans le choix du restaurant et les technos de Total privilégient le groupe Elior avec lequel il cohabite sur de nombreux sites. « Les pétroliers veulent à tout prix éviter de travailler avec des indépendants. Ils veulent avoir un interlocuteur prévisible », explique Georges Bouttes restaurateur a connu du restaurant, « La Dinée », sur l'A63, dont la concession a failli être retirée. « Vinci, qui gère l'autoroute, avait choisi Autogrill pour me remplacer. » dit-il.

 

photo-9-.JPG

Nous sommes au royaume de l’uniformité, de la standardisation, des grandes marques de bouffes sous vide, du fric facile face à des consommateurs captifs. Le terroir local ils s’en foutent les grands de la distribution en tout genre : à propos Christophe de Margerie PDG de Total, puisque nous sommes membres du même Cercle Vendéen, c’est le lieu de naissance qui nous rassemble, pourrais-tu mettre tes paroles en pratique et dire à tes soutiers que ce ne sont pas les 3 sous qu’ils vont gagner sur les frais de gestion qui vont mettre ta boutique sur la paille. Franchement casser une petite graine à la « Maison Normande » ça vaut mieux que bouffer un sandwich mou debout sous ton toit. Te fais passer le message, tu en fais ce que tu veux mais faudra pas nous chanter le couplet de ton amour des pays si tu laisses tomber Gilbert Protti, un petit entrepreneur méritant.


Georges Bouttes et la « Dînée » je connais je suis monté au créneau pour les défendre dès le début de la résistance, pas vrai Antonin, « ASF m’a tué... » les goinfres autoroutiers n’aiment pas le cassoulet ils virent le restaurant « La Dinée » de l’aire de Port-Lauragais,link. À ma connaissance, ils ne sont plus que trois indépendants en France. Face à Vinci, Georges Bouttes a su se défendre. Il a résisté jusqu'à obtenir que Vinci déclare infructueux l'appel d'offre. Surtout, il a poussé Vinci à ajouter une dimension régionale dans le nouvel appel d'offre, lui garantissant une longueur d'avance face à Autogrill et Elior. « Nous servons 400 repas par jour, dont 130 cassoulets. Et 60% de nos approvisionnements se font en circuit court, avec des producteurs locaux », explique-t-il.


Pas de quartier : résistons !


Sauvons « La Maison normande » !


Bombardons tous ceux qui peuvent changer la donne :


Le Ministre des Transports Frédéric Cuvillier Ministre délégué auprès de la ministre de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie, chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche

Grande Arche  Tour Pascal A et B 92055 La Défense CEDEX Téléphone :01 40 81 21 22

 

La Direction des infrastructures (DIT), au ministère des Transports  

Directeur Christophe SAINTILLAN, ingénieur en chef des ponts, des eaux et des forêts

Téléphone : +33 1 40 81 12 13.Courriel : christophe.saintillan@developpement-durable.gouv.fr  

Pour écrire : la Grande Arche, Paroi Sud 92055 Paris-La-Défense Cedex

 

La SANEF www.sanef.com

 

Un député de l’Eure (1ière circonscription): Bruno Le Maire link 

Partager cet article
Repost0
13 juillet 2012 5 13 /07 /juillet /2012 14:00

logoSRC.pngRien que pour faire grincer les dents de mes concurrents addict du classement ebuzzing : plus ma notoriété croît et plus je reçois tout et pas toujours n’importe quoi : ainsi va la vie du blogueur indépendant. En cette fin de semaine d’automne, alors que je tente d’endiguer une toux caverneuse, je me suis dit que certains d’entre vous pourraient intéressés tout d’abord par une info de première main : c’est un sondage Opinea pour Serencontrer.com, réalisé du 22 au 25 juin 2012 sur un échantillon de 1 027 personnes représentatif de la population française âgée de 18 à 65 ans et ensuite par un site du genre la Vérité si je mens : www.maVeritesur.com qui propose la lecture de témoignages à propos du site de vente de vins 1855.


Bonne lecture et je persiste à vous dire que vous avez eu tort d’ignorer ceci : link

 

1-      Communiqué

 

Paris, juillet 2012

 

Jeux Olympiques 2012 :

 

Ces corps d’athlètes qui font rêver les Français(es) !

 

70% des Français vont suivre les Jeux Olympiques cette année selon un sondage Internet Opinea¹ mené pour SeRencontrer.com en juin dernier. Ces supporters (et surtout les supportrices) se déclarent particulièrement attentifs au corps des athlètes. La natation, l’athlétisme et la gymnastique sont le trio gagnant sur lequel va se focaliser toute l’attention des Français avec un plébiscite pour Camille Lacourt pour les femmes et Laure Manaudou pour les hommes.


Françaises et Français sont unanimes sur un point essentiel : 82% estiment que la pratique du sport est un atout incontestable de séduction !


Entretenir sa forme, un atout majeur de séduction pour 82% des Français


Ce sont surtout les moins de 35 ans qui considèrent leur activité sportive comme importante pour mener le jeu de la séduction. Cette vision est davantage soutenue par les Français de région parisienne. Un constat également fait par les personnes en couple pour qui il est important de continuer à plaire.

 

Nadège Onderka, Directrice Marketing SeRencontrer.com n’est pas surprise par ces chiffres : «La pratique d’un sport est un des critères déterminants exprimé par les personnes qui s’inscrivent sur notre site et les rencontres se font souvent par «affinités sportives».

 

Les femmes passent à la loupe les athlètes sous l’eau

 

Parmi les 70% de Français qui vont s’intéresser aux Jeux Olympiques, ce sont les hommes (77%) et les couples (72%) qui seront les premiers devant leur écran pour suivre les compétitions.

 

Outre le soutien apporté à son pays, 1 Français sur 10 va se montrer plus particulièrement attentif à l’aspect physique des athlètes. Au bonheur des dames, les représentantes de la gent féminine sont 2 fois plus nombreuses que les hommes à être subjuguées par le côté  «musculaire» des jeux ! Toutefois, les hommes comme les femmes préfèrent regarder les corps des athlètes dans leur ensemble.

 

Ainsi, pour la majorité des Français (61%), la natation est le sport le plus plébiscité pour se rincer l’œil cet été lors des Jeux Olympiques, suivi de près par l’athlétisme (57%) et la gymnastique (54%).

 

Ces corps d’athlètes qui font rêver…

 

En l’absence de David Beckham, c’est le nageur français Camille Lacourt qui est élu avec 20% des suffrages par les sondées comme la personnalité ayant le plus de charme et un physique très avantageux. Les hommes préfèrent (22%) Laure Manaudou qui reste pour eux la sportive la plus attrayante.

 

Le  charme s’avère aller de pair avec un autre atout non négligeable pour séduire : la personnalité. Là, c’est la forte personnalité de Laura Flessel qui se dégage des résultats du sondage : on comprend désormais pourquoi la belle sportive a été choisie comme porte drapeau tricolore pour les prochains Jeux Olympiques 2012 ! Mais qui va rapporter les médailles de Londres ?

 

¹ Sondage Opinea pour Serencontrer.com, réalisé du 22 au 25 juin 2012 sur un échantillon de 1 027 personnes représentatif de la population française âgée de 18 à 65 ans.

 

Contact presse

We agency - Diana Mlazgova

Tél : 01 44 37 22 19 - e-mail : diana.mlazgova@we-agency.fr

 

2-                  Courrier

 

Bonjour,

Oui le vin c'est un peu de douceur et de poésie aussi sauf quand des escrocs s'en mêlent comme pour le marchand 1855, lisez les témoignages sur le site www.maVeritesur.com  c'est vraiment dommage.

 

Cordialement

 

Françoise Pionneau

Partager cet article
Repost0
13 juillet 2012 5 13 /07 /juillet /2012 09:43

À mon âge, tout au long du fil de ma vie, j’avoue avoir connu des temps forts, des hauts et des bas, plus de hauts que de bas d’ailleurs, mais pour me préserver j’ai toujours veillé à ne pas donner trop de prise aux autres. Depuis que je m’expose un peu sur la Toile j’ai petit à petit ouvert mes fenêtres et je suis très heureux d’avoir tissé des liens avec vous tous qui me lisez peut-être. Je suis un peu confus de ne pas être aussi attentif à vous tous mais, comme le temps n’est pas extensible, je ne puis à la fois chroniquer tous les jours, exercer mon activité professionnelle et engager des échanges avec vous.


Merci de m’avoir témoigné, au travers de vos messages, une attention à laquelle je suis sensible. Ce 12 juillet 2012, je vous l’assure, fut une belle journée en dépit d’un temps exécrable. Tous ceux que j’aime, via tous ces petits canaux modernes : sms, appels, Facebook, m’ont chaleureusement claqué des bises. Oui touché mais pas coulé : ça fait du bien au cœur, au corps et à l’âme en dépit de ces années qui s’accumulent et qui un jour sans doute, du moins je l’espère, me porteront sur les rives d’une sagesse vive.


C’est déjà demain alors je vous embrasse toutes et tous. Que du bonheur à vous, à nous, pourvu que ça dure…


 Votre chroniqueur dévoué… et parfois un peu déjanté…


Jacques Berthomeau

Partager cet article
Repost0
13 juillet 2012 5 13 /07 /juillet /2012 00:09

  

 

Ce texte m’est venu suite à la lecture d’une interview présidentielle dans Vitisphère. Mon premier mouvement fut de vous proposer, en la commentant, cette bouillie pour les chats et puis, réflexion faite, je me suis dit que ça n’en valait même pas la peine : vous m’en auriez voulu. Mais, vous me connaissez, je ne pouvais en rester là ma plume me démangeait. Que faire ? Attaquer bille en tête ? C’eut été sortir l’artillerie lourde pour pilonner une morne plaine. J’optai donc pour la relation d’un beau cas d’école : où comment fait-on pour se faire désigner Président !


Vu mon âge avancé – et comme vous le savez, depuis hier, je vogue paisiblement vers les terres inexplorées de la retraite à 65 ans – j’observe avec juste ce qu’il faut de distance, du moins je le crois, mais toujours avec gourmandise, les mouvements, les bruits et les chuchotements, à la fois de ceux qui font les rois et de ceux qui espèrent être rois. Comme maintenant j’ai pignon sur rue avec mon espace de liberté, que je baguenaude, vais et viens sans contraintes, que je suis urbain, que je n’ai plus le bras long, on se confie volontiers à moi, on m’interroge : « qu’en pensez-vous, vous qui… », on me sollicite. J’écoute. J’engrange. Ainsi, petit à petit, je fais ma petite pelote et je joue au petit télégraphiste avec mes amis.


L’histoire commence bien avant l’alternance, que certains craignaient, que d’autres espéraient, par la libération d’une belle présidence qui s’offrait aux bras serrés d’un homme qui en rêvait la nuit, le jour aussi, depuis qu’il était tout petit. En notre beau pays, et dans certains de nos terroirs profonds, surtout ceux qui comptent, des présidents il y en pousse à foison, élus pour certains, ce qui leur confère une forme de légitimité démocratique, désignés par le fait du Prince pour d’autres. Les hommes adorent être adoubés par les puissants, ça leur permet d’être sur des tribunes officielles avec eux, parfois même de discourir avant eux. Dans la panoplie de la notoriété être nommé par un Ministre de la République ça pose son homme.


Parfois le costume endossé par le nouvel impétrant paraît bien grand pour la carrure de ces hommes qui ont gravi vaillamment, patiemment, petitement, besogneusement, tous les échelons des appareils professionnels. Imaginez les affres par lesquels ils sont passés avant d’être désignés. Que de temps usé à grenouiller, à flatter, à actionner ses réseaux politiques, à déstabiliser la concurrence mais que voulez-vous rien n’est trop beau pour qu’enfin soient reconnus officiellement des mérites pas toujours évidents même pour leurs mandants. Je rassure certains de mes lecteurs qui furent ainsi désignés, ils furent l’exception qui confirme la règle : je puis en témoigner.


Comme vous vous en doutez j’ai connu beaucoup de présidents de toutes origines et de tout acabit, mais au 78 rue de Varenne, il est un must dans les désignations, c’est celui de la présidence d’une vieille maison qui eut son heure de gloire mais qui, à l’image de son implantation, semble s’enfoncer tranquillement dans une triste médiocrité. J’en suis bien triste et lorsqu’au début de cette année j’ai eu, par des sources comme l’on dit autorisées, la chance de suivre, en direct live, les épisodes de la désignation d’un nouveau président, j’ai repris espoir.


D’un côté, le favori, sûr de lui, comme toujours, et de l’autre le pressenti, je souligne trois fois le qualificatif car d’en haut, de très haut, il lui fut dit qu’on le verrait bien prendre possession de ce fauteuil. Manœuvre de diversion, un leurre, les jeux étaient-ils fait ? N’amusait-on pas la galerie ? Pas si sûr, car l’homme possédait le bon profil, la carrure ad hoc pour redonner à la vieille maison du souffle, de l’ambition. Je l’encourageais à y aller, et je n’étais pas le seul : mes grandes oreilles, entendaient que c’était l’avis de beaucoup de ceux qui comptaient dans le Landerneau concerné. J’en étais même étonné. Bien sûr je connaissais le capital de nuisance des défenseurs des droits acquis, ceux qui s’étaient laissé enfiler sans moufter la suppression d’autres droits. Normal ils n’allaient pas troubler le faste d’une présidence française du côté de Bruxelles et déplaire à leurs  amis politiques. Ils seraient toujours temps pour eux de bramer. Ce qu’ils firent d’ailleurs, en chœur !


J’escomptais sur le courage du locataire du 78 rue Varenne. La meilleure personne au bon endroit, le sens de l’Etat. J’ai pratiqué une fois, mais c’était pour le fromage et l’homme avait une belle taille : André Valadier. Le pressenti qui, malheureusement pour lui était frappé d’une couleur pas encore à la mode, avaient des idées, un programme, une vision de l’évolution de la vieille maison, ses supporters se recrutaient dans toutes les régions, tous les secteurs, loin des clivages politiciens. Erreur majeure, en dépit du courage de certains au plus haut niveau, de leur ténacité, ce fut plié du mauvais côté. L’important était de confier les clés de la vieille maison à une personne sûre, du bloc des tenants de l’immobilisme maquillé sous leur soi-disant attachement au système. Attention, ne me faites pas écrire ce que je n’écris pas, l’homme bien en cour, appuyé par quelques barons des grandes régions, n’était pas dépourvu de qualités, bien au contraire, mais ce n’étaient pas forcément celles d’un réel réformateur. Gestionnaire certes mais est-ce bien de cela dont avait besoin la vieille maison perclus de rhumatismes et installée dans les délices d’une bureaucratie frileuse et besogneuse.


Mais qui suis-je donc pour écrire ce que j’écris ? Rien ! Queue de chique ! Rien qu’un petit observateur qui a vu ce qu’il a vu, entendu ce qu’il a entendu, et qui se contente, avec tout de même des précautions de Sioux, de vous livrer les clés d’une désignation. Des preuves m’objectera-t-on ? Aucunes, c’est parole contre parole. Et puis ça n’a plus aucune importance notre homme est Président, il peut se pousser du col, se croire important, donner une conférence de presse où la lecture de ses réponses m’a laissé pantois. Quel souffle ! Quelle vision ! Décoiffant ! Avec un tel élan donné la vieille maison va retrouver tout son lustre, toute son autorité, toute sa notoriété. Valait mieux en rire qu’en pleurer puisque, loin de la bonne langue de bois, nous frôlions, en matière d’éléments de langage, ce qui se faisait de mieux au temps de l’Union Soviétique.


Le bon peuple peut dormir tranquille son destin est entre de bonnes mains. La barre est bien tenue, le navire va se contenter de faire du cabotage pépère le long de côtes sûres. Mais de quel peuple s’agit-il ? De quelles côtes parlais-je ? Là est tout le mystère de cette chronique écrite pour les seuls initiés même si elle me semble assez transparente. Voyez-vous, si j’étais Ministre, ce que je ne serai jamais, j’engagerais de suite une vraie réflexion sur ce système de désignation, à tous les étages. Le système partisan pollue tout. La confusion de plus en plus patente, prégnante, entre le politique, au sens clientéliste, et le professionnel, n’est plus admissible. En effet les équilibres, les garde-fous qui présidaient autrefois à ce genre d’exercice ont été rompu laissant libre-cours à des pratiques qui enkystent le secteur dans un immobilisme mortifère.


Le pire dans cette affaire c’est l’indifférence !


Elle là, bien là, et c’est sur elle que surfent ceux qui tiennent le haut du pavé parisien et ça leur permet de faire accroire qu’ils sont vos représentants. Qui ne dit mot consent ! Ils s’expriment en votre nom. Ils se disent des corps intermédiaires mais ils sont plus connectés par le haut que par le bas. On a les dirigeants qu’on mérite. Par bonheur, privilège de mon âge canonique, je n’ai plus à les subir, à écouter leurs bas débit, leurs flatteries, c’est un vrai bonheur. Je ne suis pas très utilisateur des bras d’honneur je leur préfère l’exercice jubilatoire de la taille d’un petit costar aux justes mesures de la valetaille.


J’assume ce politiquement incorrect mais qu’on ne se méprenne pas j’attaque un système et non les hommes qui l’utilisent, en cela ne ils font qu’adopter une stratégie gagnante. Ils se situent sur le bon terrain, à la bonne hauteur. Ma seule requête de chroniqueur indépendant c’est qu’ils cessent de se draper dans une soi-disant légitimité pour se présenter comme les seuls représentants d’un secteur qui recèle des valeurs bien plus sûres. C’est faux. L’énergie, l’inventivité, l’intelligence sont ailleurs, loin des combats entamés dans une unanimité douillette, comme celui des droits  de plantation. Pour être crédible mieux vaut livrer bataille pendant la bataille pas après. Mais où étiez-vous donc monsieur le président désigné ? À la pêche sans doute, pas aux voix puisque c’est une denrée dont vous n’avez nul besoin pour être désigné. Mieux vaut des amis, comme sur Face de Bouc, que des électeurs c’est plus sûr et plus efficace.


Pour plus de précisions je donnerai une conférence de presse demain 14 juillet en haut des Champs Elysée, au 138 avenue des Champs Elysée pour être précis.

 

Partager cet article
Repost0
12 juillet 2012 4 12 /07 /juillet /2012 00:09

« Je suis né en siège, les pieds devant, expression d'ordinaire appliquée à ceux qui quittent la vie alors que moi j'y entrais, le cul en l'air, violacé et suffocant, façon toboggan. Position qui allait marquer durablement ma façon d'aborder la vie que je vis. Me laisser glisser sur la pente de mes inclinaisons les plus fortes. Ma génitrice, si elle aussi s'était laissé aller à suivre ce chemin, aurait dû me prénommer Désiré. Ce fut Benoît, et ce fut ma première exécration. Je hais ce prénom. Bon fils j'ai toujours tenu ma mère dans l'ignorance de cette exécration. Avec moi c'est toujours ainsi, je garde tout à l'intérieur, avec soin. Soigneux et précis pour l'important, je ne suis pas pour autant rigide. Foutoir et bazar sont les fonds de commerce de mon quotidien plein d'histoires insignifiantes.


De ces petits riens mal rangés, en général, je n'en fais rien, sauf pour rêver. Ils sont la trame de mes rêves. Je brode. Depuis mes origines je rêvasse. Mon prénom abhorré, exécration native, c'est mon rêve fondateur, celui par qui tout a commencé. Enfiler des cotriades de rêves, au long de mes jours et de mes nuits, est extatique. Ça m'aide à vivre. Au commencement donc fut l'annonce de mon fichu prénom. Il m'est tombé dessus dans les minutes qui ont suivi mon expulsion. Déjà choqué par la position originale de ma venue je ne m'y attendais pas. Comprenez-moi, tout était allé si vite. Depuis deux cent soixante-cinq jours, à couvert dans la tiédeur de ma bulle amniotique, je baignais dans le ravissement. Alors que je filais des heures heureuses, brutalement, sans préavis ni explication, on me fichait dehors. Ça augurait mal de la civilité du monde où l'on me précipitait.


Pourtant, la détestation de ce prénom, tombé sur ma tronche de fraîchement né, ne trouve pas son origine dans la brutalité de mon expulsion. En effet, sitôt bouté hors de mon paradis, j'étais prêt à faire contre mauvaise fortune bon cœur. Après tout, ce monde nouveau que j'abordais du bout de mes petits doigts de pied, pouvait lui aussi recéler des charmes identiques à ceux que je venais de connaître ; toutes ces douces heures passées à croître en paix. Mon amertume vient d'ailleurs. Nu, pitoyable et démuni je voyais le jour. Ebloui, en apnée, sans papier en transit, il me fallait du temps pour asseoir ma nouvelle position. Mes concepteurs n'en tinrent aucun compte. Avec une désinvolture frôlant l'arrogance, par-dessus ma petite tête gluante, ils s'arrogèrent le droit de me prénommer. Me consulter s'imposait. D'ailleurs, ils eussent pu le faire au temps béni de ma réclusion.  

 

Lorsque Marthe Regnault, la sage-femme aux mains larges comme des battoirs de lavandière, recueillit, après l'ultime poussée de ma mère, les cinquante-deux centimètres visqueux de mon corps, j'étais à la limite de la cyanose. Par bonheur j'échappais aux fers. Pendu, à bout de bras, par les pieds, je l'entendais proclamer de sa voix de stentor « c'est un garçon ! ». Imaginez-vous la scène. Comprenez mon courroux. D'un coup d'un seul, après un périple dangereux et besogneux, on me faisait passer d'une position de coq en pâte à celle, ridicule et humiliante, de vermisseau gluant exposé à l'air libre tel une vulgaire saucisse. Intolérable ! Révolté je couinais comme un goret pour le plus grand plaisir de cette femme qui n'avait rien de sage. Ce cri primal me valait de me retrouver dans une position plus conforme à mon statut de nouveau-né. On me lavait. Par petites touches je virais au rose bonbon. On m'emmaillotait. Je souriais aux anges bien calé dans la corbeille des bras de ma Madeleine de mère.


« Ce petit salopiaud a du caractère. Il sait ce qu'il veut et, croyez-moi Madeleine, avec un tel sourire ce sera un grand séducteur, un ravageur des cœurs... » Non mais, de quoi je me mêle l'accoucheuse, ce n'est pas ton rayon, garde tes lieux communs pour les lectrices de « Nous Deux ». J'étais vénère. Sous mon sourire ravageur je fis ma première colère rentrée ; une colère fondatrice bien-sûr. « Qu'étais-ce donc ce monde d'apparence ? Mon minois de bébé rose ne préjugeait en rien de mes actes futurs. Etais-je programmé ? Je repoussais avec force ce déterminisme de pacotille... » Chemin faisant je m'apercevais que je me trouvais bien à l'intérieur de moi-même. Ce sentiment m'avait déjà habité lorsque, sitôt les eaux libérées, dans la tourmente de mon périple, si long et si court, à chaque contraction j'avais hâte de retrouver la volupté de mes profondeurs. Ma conviction était faite : c'était le seul lieu où je puiserais la force pour affronter ce monde où, au petit matin, on venait de me jeter.


Libéré du dernier lien, pomponné, prenant goût à l'air que je respirais, je me laissais glisser dans la paix de mon petit jardin d'intérieur. Moment voluptueux, moment que choisit ma mère pour confier au clan des femmes qui s'affairait « ce sera Benoît... » Coup violent et inattendu au plexus solaire. Je réprimais un cri de stupéfaction en engouffrant mon pouce dans ma bouche. Déjà quelle maîtrise ! Quel sang-froid ! Ma succion élégante stupéfiait le clan des femmes. Elles s'esbaudissaient. Je retrouvais le suc de ma bulle. Réfléchissais. Analysais froidement la situation. « Par quelle prescience ma mère avait-elle su anticiper sur mon moi profond ? » Ce Benoît était raccord avec le capital de duplicité que je découvrais en moi. Formidable intuition de Madeleine que d'accoler ce prénom à mon image de chair. Sur la photo Ferlicot, à nouveau nu comme un ver sur un coussin de soie, j'arborais mon sourire de bébé Cadum qui allait si bien avec le secret de mes profondeurs. »

cadum-22.jpg

Le 10 novembre 2006 ainsi commençait mon petit roman en ligne du dimanche… que certains lisent depuis l’origine et que d’autres découvrent sans trop bien comprendre si c’est du lard ou du cochon…


Ma sainte mère voulait prénommer son petit dernier, de sexe masculin, Benoît… pour la bonne et simple raison que ce saint patron était fêté le 11 juillet jour elle entra dans les douleurs de l’enfantement. Mon frère aîné, parrain désigné, s’y opposa. Il décréta : ce sera Jacques le majeur le patron de notre paroisse de la Mothe-Achard !


Ainsi je fus prénommé : Jacques, Alain, Gabriel, Arsène pour faire plaisir à mon parrain mon frère Alain, ma marraine qui se prénommait Gabrielle dit Gaby (déjà Bashung) et mon père Arsène. Par bonheur celui de ma génitrice : Berthe ne disposait pas de masculin.


Bref, comme signe un commentateur PP, lorsque je me lançais pour de rire dans l’aventure d’une écriture à chaud, au fil des semaines, je choisissais Benoît pour mieux me vautrer dans la liberté d’un « auteur » qui créé sa propre vérité. Qu’importe où se trouve la frontière entre mon imagination et la réalité, et j’adore lorsque ma copine la baronne me chauffe les oreilles à propos des lèvres de Roselyne. Elle me dit tu… mais non ce n’est pas moi… c’est lui… c’est Benoît… Ce n’est même pas mon double car je n’ai pas de double étant unique – ça c’est pour exciter Bref, Bof et Bionnet – …


Pour en revenir un petit instant à la vérité historique : la sage-femme qui m’a mis au monde, au Bourg-Pailler, se dénommait bien Marthe Regnault, elle fut par la suite maire de mon pays, mais je ne suis pas né en siège. Alors, c’est ainsi lorsque je me glisse dans la peau de Benoît, qui n’est pas moi, je prends toute liberté avec la vérité… si tant est qu’il n’y en ait qu’une, la nôtre, qui n’est pas forcément celle des autres… Le seul qui ne ment pas, qui ne la travesti pas, c’est l’auteur… ses personnages lui appartiennent et d’eux il sait tout puisqu’il est eux. Donc moi c’est moi, lui c’est lui : allez bon anniversaire Benoît ! Voilà, c’est dit et pour ceux qui débarque ici, sur cet espace de liberté, lorsque l’autre jour j’ai demandé dans mon MOI PRÉSIDENTlink que le 12 juillet devienne un jour férié ce n’était bien sûr pas pour célébrer ma naissance mais, bien sûr, pour marquer d’une pierre blanche, une victoire, celle de 1998, au Stade de France…

Partager cet article
Repost0
10 juillet 2012 2 10 /07 /juillet /2012 00:09

 

  nonna 002

 

« Le pesto est vraiment un plat original de la cuisine ligure, on pourrait même dire que c’est notre plat national. Il est composé d’ingrédients qui poussent ici, chez nous, et qui ne coûtait rien autrefois ; un plat de pauvres. Le nom de pesto provient de pestare, écraser, car autrefois on pilait les ingrédients dans un mortier en marbre… » ainsi s’exprime Larissa Bertonasco dans joli petit livre de recettes de sa grand-mère : La nonna La Cucina La vita. « Toute la Ligurie, écrit-elle embaume des senteurs de mon enfance. Mes souvenir sont mêlés à l’odeur de la mer et du bois, du romarin et de la sauge, de la naphtaline aussi, et de l’alcool rectifié. » Pour ceux qui ignorent la géographie, la Ligurie forme un arc de cercle autour du golfe de Gênes partie de la mer Ligure. C’est l’une des plus petites régions d’Italie par les Alpes et l'Apennin très ouverte sur la mer et largement montagneuse. Elle touche la France à l’ouest et La ville portuaire de Gênes, située au centre, domine démographiquement la région, avec plus de 600 000 habitants sur le 1,6 million du total.


ligurie-carte.jpg

Le pesto alla genovese lorsqu’il est fait dans les règles de l’art, avec les bons ingrédients, atteint le sublime car lorsqu’on déguste un pesto, l’odorat est si bien sollicité que les aliments qu’il accompagne s’en trouvent exaltés, sublimés et que, l’espace d’un instant, on peut atteindre une forme d’extase culinaire, gagner le royaume des cieux en fermant les yeux. Bien évidemment votre Taulier préféré confectionne lui-même son pesto, le plus difficile étant de trouver le basilic ad hoc qui, s’il n’est pas de Ligurie, doit ne pas avoir un arrière-goût mentholé comme beaucoup de variétés. Le mieux est de le cultiver en achetant des plants chez un marchand spécialisé en plantes aromatiques de variétés anciennes (dans les foires aux plantes) Le basilic en pot que l’on trouve chez les marchands de légumes est un basilic bodybuildé. La bonne variété est l’Ocimum basilicum « Grand Vert » ou Ocimum basilicum var. Genovese.


Le véritable pesto alla genovese c’est :


img_5091.jpg

 

100g de feuilles de Basilic de Ligurie, pour les puristes de la localité Prà (le pesto doit contenir au moins ¼ de son poids en feuilles de basilic.

50 g de Parmeggiano-Reggiano râpé

50 g de peccorino sarde râpé

30 g de pignons de pin

1 grosse gousse d’ail

1 pincée de gros sel

De l’huile d’olive vierge extra de Ligurie ou d’Italie

 

Le seul ustensile accepté : un mortier en marbre avec pilon en bois de balsa.

photomortier-copie-1.JPG

 

« Pour préparer le pesto, selon des sources ligures faisant autorité, il est recommandé de rincer délicatement le basilic dans l’eau froide puis le laisser sécher naturellement. Avant de commencer, il est conseillé de placer tous les ingrédients et les ustensiles à température ambiante, de râper le fromage, et de tout tenir à portée de main afin d’éviter une interruption intempestive qui pourrait entraîner l’oxydation des ingrédients et nuire à la saveur du pesto.


Un mouvement rotatif doux et continu du pilon dans le mortier est le meilleur moyen de libérer toutes les huiles essentielles contenues dans les veinules des feuilles de basilic. Commencer par le basilic, l’ail et le sel jusqu’à l’obtention d’un jus vert et brillant. Ajouter les pignons de pin, le fromage et l’huile pour finir. »


nonna-003.JPG

 

Dans la déferlante de la mondialisation les petites résistances régionales sont autant  de petits cailloux dans les grosses godasses des multinationales qui n’aiment rien tant que d’annexer les spécialités pour inonder le marché de soi-disant spécialités régionales. Garder de la valeur sur les territoires en leur accordant pour leurs produits de terroir des AOP voire même des IGP me semble une première digue de résistance mais ça ne suffit pas. À nous consommateurs de faire les bons choix entre l’original et la copie. Le basilic de Ligurie est maintenant une AOP, le parmesan de Reggio Emilia très vieux, du le pecorino sarde et de l’huile d’olive extra vierge « Riviera ligure » sont aussi des AOP. L’olivier est sans aucun doute l’un des éléments caractéristiques du paysage de la Ligurie. Présent sur le territoire déjà depuis l’an 3000 avant J.C, sa culture s’est étendue à partir de 1700 sur les pentes des collines et des montagnes de la région grâce au système de la culture en gradins. En 1997, l’huile d’olive extra vierge « Riviera Ligure »- qui réunit sous une ancienne dénomination la production d’huile des trois zones géographiques : « Riviera des Fleurs», « Riviera à l’ouest de Savone », « Riviera Est» - obtient la reconnaissance européenne d’Appellation d’origine protégée (AOP). Une caractéristique de l’huile ligure est sa saveur fruitée avec une sensation intense de sucré ou une légère sensation d’amère et de piquant.


Mais en Italie comme en France la politique est un sport national et lorsqu’en juillet 2001, Gênes accueillit le sommet du G8 avec les deux stars George Bush et Tony Blair, la ville se mit en 4 pour présenter ses spécialités gastronomiques. « Les 16 chefs étoilés par le Michelin que compte la Ligurie furent mis à contribution. Réunis en équipes de 4, ils reçurent pour mission de concocter deux déjeuners et deux dîners pour les personnalités présentes au sommet. Un mois avant le début de la rencontre, les menus furent envoyés pour approbation au ministère des Affaires Etrangères. Deux plats furent rayés de la liste. Le premier parce qu’il contenait du lapin. Or on pensait que les Britanniques et les Américains du Nord considéraient le lapin comme un animal domestique. Mais le plus surprenant, le deuxième plat qui se vit refuser l’aval des conseillers diplomatiques fut justement celui dont les Génois sont le plus fiers et non sans raison. Ce pesto alla genovese fut remplacé sur le menu par une simple sauce au basilic. La différence cruciale entre ces deux préparations était l’ail. »


Le responsable : Berlusconi, qui développe une aversion connue pour l’oignon et l’ail eu égard à ses activités buccales avec des jeunes femmes tarifées…


Le G8 fut des plus violents. Et c’est là que Beppe Grillo entre en scène « Après le G8, Gênes ne sera plus jamais la même. Le nom de pesto alla Genovese a pris un tout autre sens désormais… »


Mais qui donc est ce Grillo – ne pas confondre avec un griot comme Mory Kante – « Beppe Grillo, personnage pugnace, est peut-être le Génoise vivant le plus célèbre. Or si cet homme est connu dans le monde entier, c’est en tant qu’Italien. Mis au ban pendant des années d’une télévision frileuse et conformiste, l’amuseur barbu tourne inlassablement dans les théâtres et tient l’un des blogs les plus lus au monde www.beppegrillo.it . Le magazine américain Time lui a décerné le titre de héros européen de l’année 2005 en disant de lui qu’il « appartient à l’espèce rare de clowns qui fait bien son travail. »


1706549023_07084c02c2_z.jpg

Une autre affaire agita le marigot génois lorsque le chef du gouvernement régional de Ligurie, Sandro Biasotti, demanda de boycotter les produits de la multinationale Nestlé qui, comme chacun ne le sait peut-être pas est la maison-mère de Barilla. La raison était que ce gros groupe alimentaire italien, célèbre pour sa boîte bleue, avait breveté les appellations de « Pesto » et de « Sanremo » auprès de l’UE pour deux espèces de basilic.


Beppe Grillo profita de l’occasion pour de nouveau mettre les pieds dans le plat des trofie al pesto alla genovese « depuis des années, le basilic que ces gens prétendent cultiver dans nos serres est importé du Vietnam. Le basilic provient du Vietnam et l’ail de Chine. La bataille est déjà perdue. Or je veux du basilic importé du Vietnam parce qu’il procure un revenu aux paysans pauvres qui vivent dans cette région du monde. Voilà ce qu’est la mondialisation. Nous ne pouvons pas réfléchir à l’échelle de la planète et agir à l’échelon local par l’édification de barrières protectionnistes… Je serais ravi que les allemands se mettent à fabriquer du parmesan ? Et je parie qu’il serait meilleur que le nôtre… »


Provocateur et agitateur d'idées, il a animé une journée populaire en Italie, le « V-Day » pour Vaffanculo-Day (va te faire enculer) en 2007. Grillo était mûr pour faire vraiment de la politique puisque depuis 2009 et grâce au succès croissant de son blog, il prend une place politique de plus en plus importante en Italie. Il est leader du mouvement 5 étoiles. Reuters remarque que le dernier sondage de CWG  donne le Five Star à plus de 20%,  seconde formation politique italienne derrière le parti Démocrate de centre gauche qui serait à 24%.

 

Les élections sont au printemps prochain. « Beppe Grillo est très populaire chez les jeunes, il faut dire que le chômage des jeunes en Italie est à 35%. Bien que sans programme politique proprement dit son message est très articulé avec une véritable cohérence cachée. Ce qui nous fait dire qu’il y a des gens qui travaillent derrière. Derrière le populiste Grillo ; il semble y a voir une élite plus cultivée, , spécialiste de la communication, des technologies nouvelles, et des medias sociaux. Il se pourrait bien qu’il y ait derrière Grillo des gens beaucoup plus structurés intellectuellement, avec des analyses solides et modernes ou modernisées …

 

L’Italie a une longue histoire de mouvements anti politiques et il est évident que la situation présente est très favorable à la propagation de rassemblements  de ce type. Il suffit de voir dans un autre registre ce qui se passe en Allemagne avec les Pirate’s Party. Attention en Allemagne, les thèmes ne sont pas comparables à ceux du Five Star. » note BRUNO BERTEZ le lundi 2 Juillet 2012 sur son blog.


Le week-end du 6 mai 2012, il n’y avait pas seulement en Grèce ou en France que l’on votait. En Italie, plus de sept millions d’électeurs étaient appelés aux urnes pour les élections municipales partielles. Ce rendez-vous politique était le premier, six mois après l’étrange mise en place du gouvernement technique de Mario Monti.

 

Le scrutin, malgré la faible participation des Italiens (à hauteur de 67 % en recul par rapport aux précédentes années), a pourtant eu son grand gagnant : le « Mouvement 5 étoiles » du comique Beppe Grillo.

 

Le Mouvement 5 étoiles n’est pas facile à cerner. « Son organisation non pyramidale, la diversité de ses partisans, sa revendication d’une politique saine en font un modèle mouvant, hors cadre ». La presse le taxe d’antipolitique. Les Grillini préfèrent répondre eux, qu’ils sont antipartis. Ils refusent d’ailleurs d’être taxés de parti et préfèrent être appelés « association libre de citoyens ». Nombreux sont les spécialistes politiques à les critiquer, s’inquiétant des discours de Beppe Grillo, souvent baptisé de populiste. Pourtant les résultats du scrutin ont fait réviser leur jugement à certains.

 

Le mouvement refuse de considérer la politique comme une profession et d’être financé par des fonds publics, une autre pierre jetée aux partis italiens, notamment la Ligue du Nord qui détournait l’argent du parti au profit de la famille Bossi et autres pontes. Mais aussi au refus des formations traditionnelles de réformer le financement des partis. Le premier maire du Mouvement 5 étoiles a ainsi été élu en Vénétie, région de l’Italie connue pour son penchant pour la Lega. Roberto Castiglion, la trentaine, marié deux enfants, avait rencontré Beppe Grillo seulement le 28 avril dernier. Sa ville, Sarego, abrite une fraction du parlement padanien, du nom de l’Etat fictif d’Umberto Bossi. Coût de sa campagne ? 300 euros. Pour cet ingénieur chez Enel, il n’aurait tout simplement pas pu en être autrement. »


2010_02_06_beppe_grillo_inside02.jpg

Quel est le programme de vos listes ? (extraits de rue 89)


Il s’appelle le programme des « cinq étoiles », parce que nous voulons cinq choses :


1-       Que l’eau soit publique, comme à Paris avec Delanoë. En Italie, la gauche veut privatiser l’eau en la donnant à Veolia.

2-      Le recours aux énergies alternatives, géothermiques par exemple.

3-      Le tri sélectif, réutiliser les choses, comme cette bouteille de Badoit qu’il suffirait de nettoyer avant qu’elle resserve.

4-      Le wifi libre et gratuit, la « citoyenneté digitale », le droit à la connaissance pour tout le monde. Les services peuvent être payants, mais avant tout, il faut que la connexion soit gratuite.

5-         La mobilité, les transports électriques, le télétravail, le covoiturage.

« Mon idée, c’est de renverser la politique pour la recréer »

 

Que répondez-vous à ceux qui vous disent qu’il est facile de critiquer, et moins facile d’agir ?

 

J’ai critiqué, notamment avec les deux « V Day ». Maintenant, j’agis, je mobilise les gens, pour bloquer l’énergie nucléaire par exemple. Nous organisons une grande mobilisation le 8 mai pour l’arrêt du nucléaire et pour que l’eau reste publique. Nous avons déjà une quarantaine de conseillers municipaux à Bologne, Trévise, Ancône... C’est ça qui fait peur au pouvoir.

En mars, pour les régionales, nous présentons des « listes cinq étoiles » dans sept des seize régions italiennes. Mon idée, c’est de renverser la politique pour la recréer.

 

En France, il y a très peu d’humoristes engagés comme vous. Connaissez-vous des humoristes français ?

 

[Long silence] Carla [Bruni-Sarkozy, ndlr] ? Non, je dis ça parce qu’elle a repris une chanson du chanteur Gino Paoli, et que sa reprise était tellement meilleure que l’original que Paoli a fait une dépression. Elle est sympathique. Je ne la connais pas, mais elle me plaît beaucoup.

 

Vous connaissiez Coluche ?

 

Oui, j’ai fait un film avec lui, de Dino Risi, « Le Fou de guerre ». Le film est allé à Cannes l’année de la mort de Coluche. Un homme extraordinaire.

 

Vous êtes un peu comme lui, à la fois humoriste et engagé ?

 

Oui, mais la différence est que Coluche était fou. Fou dans le bon sens du terme.


md_367482_494f26b2255bce3e94ac50bf86179b55.jpgmd_251558_aab70e5f2686331e904604f1c4c428cb.jpg md 45683 1baebb82c48030dcee08cf13ef17b2cfmd_45684_a6f7bfdc2ebc115b3eb8b34c75a609d9.jpg

 

Pour finir ce tour de Ligurie on compte jusqu’à huit vins AOC produits le long de l’arc ligure. De l’Ouest à l’Est de la Ligurie on rencontre : le Dolceacqua Rossese, un vin rouge au goût parfumé et corsé et au parfum intense. L’Ormeasco di Pornassio, un rouge au goût persistant, au parfum de cerise mûre, de mûre et de violette. Excellent aussi comme vin liquoreux. Le Riviera Ligure di Ponente, dénomination qui regroupe les Pigato, Vermentino, Rossese produits par les cépages de cette zone géographique. Le Valpolcevera et le très particulier Valpolcevera Coronata, un vin blanc à l’arrière-goût sulfureux apprécié par Stendhal qui le mentionna dans son œuvre « Voyage en Italie ». Le golfe du Tigullio, qui réunit vins blancs liquoreux et muscats ; les vins rouges et blancs des Collines de Levanto et Colli di Luni, enfin le Cinque Terre et Cinque Terre Sciacchetrà un vin passito, sucré et liquoreux particulièrement rare et raffiné.

Partager cet article
Repost0
9 juillet 2012 1 09 /07 /juillet /2012 00:09

Lucia3-7338.JPG

 

Quand je lis ce que j’ai lu via N de Rouyn, comme lui, je me sens une âme corse. C’est simple comme un furoncle qu’on fait suppurer pour l’éradiquer de la sente du beau cou d’une femme aimée. Face à des crétins qui ne respectent rien, constructeurs comme donneurs d’autorisation dans le même sac, les vieilles méthodes de ma mémé restent d’une redoutable efficacité. Comme c’est pour une antenne de la TNT le remède est approprié à la maladie, tenez-le vous pour dit les héritiers de bétonneurs. Tout ça pour que des crétins se gavent de télé Haute-Définition comme le faisait finement remarquer Patrick le Lay  « Le métier de TF1 est  d’aider Coca-Cola à vendre son produit » « Pour qu’un message publicitaire soit perçu il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c’est à dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. »


Bien sûr, ces grands courageux font leur coup en douce avec la complicité  des autorités locales et annoncent leur forfait par une petite pancarte  où était inscrit qu’ils allaient construire une antenne TNT de 18 mètres de haut. Je passe sur les détails administratifs où, c’est le moins que l’on puisse dire, la maire de Crozes et les fonctionnaires de la DDT ne se sont pas couverts de gloire. Je signale au passage que ce nouveau sigle barbare : Direction Départementale des Territoires est né de la mise dans le même panier des fonctionnaires de l’équipement et de l’agriculture. Alors, camarades du Génie Rural auriez-vous baissé votre pantalon face à vos petits camarades qui aiment tant tout goudronner et bétonner ?


Vive la concurrence mes frères car cette horrible érection n’a pas pour but d’améliorer le réseau de télé mais tout bêtement de concurrencer celle déjà existante de TDF. « Comme l’assure Itastim, l’un des trois grands opérateurs dans la construction d’antenne TNT, il ne souffrirait d’aucune contestation. Les travaux doivent même démarrer à l’automne, l‘implantation ne durant qu’une semaine. Alors ce pylône (dans le jargon une station de télédiffusion), à quoi va-t-il servir ? : « Ce projet est destiné à constituer une infrastructure de diffusion concurrente à celle de TDF (qui a déjà son émetteur sur l’Hermitage, N.D.L.R.). La concurrence est ouverte depuis 2002 dans la télédiffusion. Ce pylône permettra notamment de recevoir les six nouvelles chaînes Haute définition qui arrivent avant la fin décembre. » Pour l’esthétique du coteau de l’Hermitage, ou de la Chapelle, il assène : « Les gens veulent de la technologie, mais pas que le TGV passe à côté d’eux… ». Il poursuit : « Nous ne sommes pas pour une forêt de pylônes, mais l’État veut au moins deux pylônes pour que la concurrence joue à plein. » Et les opérateurs ne se font pas de cadeaux. Chapelle ou pas à proximité. »

 

Vous en faites pas les gars d’Itastim nous aussi on ne vous fera pas de cadeaux. Vous vous prenez pour qui dans vos bureaux climatisés ? Vous vous croyiez autorisés à aller déféquer en toute impunité sur ce qu’il y a encore de beau dans notre vieux pays. La technologie à d’autres, tout le monde sait que c’est la facilité et le moindre coût qui priment. Il y a toujours des solutions alternatives à tout projet. Un recours devant le tribunal administratif va être déposé par les vignerons me dit-on. Ce n’est là que la première bataille d’un long combat, croyez-le on ne vous lâchera pas et nous ferons tout pour vous faire avaler votre morgue. Au fait : que font les bonzes de l’INAO ? Ils digèrent après le banquet du Comité National les braves pépères. Michel Chapoutier va falloir les réveiller ! Pour ma part comptez sur moi pour aller tirer les sonnettes du 78 rue de Varenne et plus si besoin est. Simplement, je connais les emballements sans suite de Face de Bouc et autres blogueurs, va falloir nous mobiliser sec face à ces petits cons et ne pas relâcher notre emprise.

 

Moi je n’ai pas le temps de jouer les rassembleurs mais je suggère que N. de Rouyn, qui nous a transmis l’info, joue le rôle de coordinateur de la résistance sur la Toile. Pour l’heure nous éviterons aussi bien le canal habituel que le canal historique mais nous sommes prêts à la aller fouler de nos richelieu bien cirées les pentes de la montagne sacrée de l’Hermitage…

 

Comme de bien entendu je ne prends pas la peine de faire mes civilités à ceux qui n’en ont rien à péter de défigurer la France.

 

Lire la chronique de N.de R ICI link

 

Lucia3-7353.JPG

Partager cet article
Repost0

  • : Le blog de JACQUES BERTHOMEAU
  • : Espace d'échanges sur le monde de la vigne et du vin
  • Contact

www.berthomeau.com

 

Vin & Co ...  en bonne compagnie et en toute Liberté pour l'extension du domaine du vin ... 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



 

 

 

 

Archives

Articles Récents