Faute avouée est à demie pardonnée, j’ai égaré une fiche du prolifique Ciné-Papy : « Week-End à Paris », j’i donc pioché dans le stock.
À Paris nous cramons sans avoir vue sur la mer comme ce bienheureux Pax.
Je confirme Marie-Louise est un cordon bleue, Pax, lui a une belle descente.
Bref, quand il fait trop chaud pour travailler on fait bref.
Aujourd’hui c’est « Le Goût du partage » (2013)
Pourquoi ce film ?
Parce que pendant que ce vaillant Taulier, dans un travail surhumain par ces canicules, tient bon la barre, Ciné papy se trouve privé de liaison interlope et ne peut sérieusement travailler à l’élaboration de ses fiches. Entre deux connections improbables, il s’attache à ne pas perdre le sens de ses responsabilités. Voilà pourquoi vous trouverez une fiche concernant, une pochade matinées d’une bluette. Elle est quelque peu d’actualité puisqu’elle intervient au milieu des chroniques que ce fin bec de Taulier nous offre en ce moment et qui tournent, presque toutes autour de la gastronomie et du plaisir de manger.
Pour Ciné papy ce sera la portion congrue et on va appeler mes fiches : « Les petites fiches de l’été »
Quelle est l’histoire ?
Victor est un chef cuisinier passionné et tyrannique, propriétaire d'un restaurant gastronomique étoilé qui fait la fierté du village où il est installé. Son médecin lui apprend de but en blanc qu'il est atteint d'une maladie de cœur incurable qui ne lui reste probablement guère plus d'une année à vivre. Il décide de rechercher un successeur. S’ensuit d’amusant «entretiens d’embauche» il démontre aisément que si chacun des postulants à des qualités il possède d’impossibles lacunes d’en d’autres parties. Mais une postulante qu’il a vite fait de traiter de prétentieuse, lui tient tête et va même jusqu’à l’étonner, voir le surprendre. D’escarmouche en escarmouche, notre intérêt ne faiblit pas jusqu’au dénouement.
Réalisation
Sandrine Cohen
Sandrine Cohen est une romancière, scénariste, réalisatrice et actrice française.
Elle commence comme actrice (Le Piège afghan en 2011) dans plusieurs films pour la télévision puis devient scénariste (Le Goût du partage en 2013) et réalisatrice (Le Goût du partage en 2013, Ici tout commence en 2020).
En 2020, elle publie son premier roman, Rosine : une criminelle ordinaire, avec lequel elle est lauréate du grand prix de littérature policière 2021.
Moins d’un an après le séisme provoqué par Meetoo, elles sont 82 femmes réalisatrices, actrices, productrices, à monter les marches pour exiger l’égalité dans le 7ème art.
Festival de cannes 2018 manifestation égalité
Pourquoi 82 ?
C’est le nombre de femmes à avoir été retenues en compétition pour la Palme d’or depuis la création du festival en 1946. La comparaison est vertigineuse : 1 688 hommes ont été sélectionnés.
Sur le tapis rouge, elles rappelaient par ailleurs que seules deux femmes ont reçu le prestigieux prix, Jane Campion, pour La Leçon de piano en 1993 (ex aequo avec Chen Kaige), et Agnès Varda qui a reçu une Palme d’honneur en 2015.
Depuis, Julia Ducournau et son bouillonnant Titane les ont rejoints… mais le combat pour plus de femmes au cinéma est loin d’être terminé.
Qui fait quoi ?
Bernard Le Coq : Victor
Il débute au cinéma dès 1967 et obtient un premier rôle en 1969 dans Du soleil plein les yeux, de Michel Boisrond. Son premier grand rôle est celui de Jean-Paul Boursault, fils d'Annie Girardot et frère de Claude Jade dans Les Feux de la Chandeleur en 1972. Depuis la fin des années 1970, il va surtout se consacrer à la télévision. Il est au générique de nombreux téléfilms et séries télévisées, notamment Les Grandes Marées, Les Steenfort, maîtres de l'orge.
En 1992 il joue dans la série de TF1 Une famille formidable, au côté d'Anny Duperey. La série durera 15 saisons sur 26 ans, pour se terminer en décembre 2018. Ce qui permettra aux « patates de divan » * de mettre une tête sous le nom de ce plus que sympathique acteur
En 2011 et 2013, il incarne Jacques Chirac pour deux productions différentes, au cinéma et à la télévision.
Il obtient le César du meilleur acteur dans un second rôle en 2003 pour son personnage de professeur traitant les troubles de la mémoire d'Isabelle Carré dans Se souvenir des belles choses, de Zabou Breitman, et deux autres nominations dans la même catégorie pour l'incarnation de deux personnages réels : en 1992, Théodore dit Théo van Gogh, le frère de Vincent, dans le Van Gogh, de Maurice Pialat et, en 2012, Jacques Chirac dans La Conquête, de Xavier Durringer.
Et puis, cerise sur le gâteau quelqu’un qui est membre de l'académie Alphonse Allais ne peut pas être foncièrement mauvais.
* A l’image de Cinépapy
Annelise Hesme : Annabelle
Elle a joué dans plusieurs films comme Tanguy en 2001, Le plus beau jour de ma vie en 2004 et Fauteuils d'orchestre en 2006, mais le film au plus gros budget auquel elle ait participé fut Alexandre même si ce ne fut que dans le rôle secondaire de Stateira. Dans le Molière de Laurent Tirard, elle tient le rôle d’une des actrices de la troupe.
Par ailleurs, elle est particulièrement connue au Royaume-Uni et en Irlande grâce à son apparition dans une publicité pour la Renault Clio2 en 2005, au côté de Jeremy Sheffield. Un second spot a même été réalisé pour les écrans britanniques au début de l’année 2007. La même année, elle participe à l'expérimental Nos amis les Terriens, de Bernard Werber et à la comédie dramatique Trois amis, réalisée par Michel Boujenah.
Elle se contente par la suite de seconds rôles au cinéma : dans les comédies « L'amour c'est mieux à deux » 2010, « Hôtel Normandy » 2013, « Le Père Noël » 2014 et dans les drames « Paris » 2008, « Pas son genre » 2014 et « Un moment d'égarement » 2015.
C'est plutôt à la télévision française qu'elle est visible, enchaînant les téléfilms et les séries télévisées. Elle est ainsi au casting de la série « L'État de Grace » 2006, avec Anne Consigny dans le rôle principal, puis de la mini-série historique « Le Réveillon des bonnes » et de la série évènement de Canal + sur le monde de la finance Scalp (2007).
Boris Rehlinger : Richard
Acteur de théâtre et de cinéma développe cependant une très grande activité de doublage
Morgane Cabot : Justine
Morgane Cabot commence sa carrière de comédienne à l'âge de 16 ans. Elle est alors choisie par Jean-Loup Hubert pour jouer dans le film « Trois Petites Filles » 2004. Grâce à cette première expérience cinématographique, Morgane est repérée par divers professionnels et apparaît dans plusieurs téléfilms et séries TV : « La Battante », « Fête de Famille », « Vénus & Apollon » (saison 2), « Les Oubliées »...
Valérie Decobert-Koretzky : Valérie (Valérie Decobert)
Pour ceux qui, un temps, ont suivi Caméra Café, c’est la petite délurée, « Fred » secrétaire de Nancy, qui allume « Vévère » (Bruno Solo)
Yves Pignot : Ferdinand
Autre grand acteur de cinéma et de théâtre. Cinépapy se souvient plus particulièrement de sa présence dans « Garde à vue de Claude Miller » 1981 et « Le Professionnel » 1981 de Georges Lautner
Jacques Chambon : Le cafetier
Il est connu pour son rôle de l'enchanteur Merlin dans la série « Kaamelott » d'Alexandre Astier de 2004 à 2009 et dans le film « Kaamelott : Premier Volet » 2019
Grégori Baquet : François
Il est le fils de Maurice Baquet acteur et violoncelliste plein d’humour. Il tourne aussi bien pour le cinéma, la télévision, dans des films et des séries. Pour mettre une tête sous ce nom sachez qu’il fut le lieutenant Ludovic dans la série « Alice Nevers : Le juge est une femme » (saison 2007-2008)
Arielle Sémenoff : Infirmière Clarisse
Pour la petite histoire elle est la mère de Mélanie Doutey. Comme beaucoup elle partage sa carrière entre Cinéma, théâtre et télévision.
Elle est au générique de : « La Boum » 1980, de Claude Pinoteau 1981 : « Pour la peau d'un flic » 1981 d'Alain Delon, Les Visiteurs » 1992, de Jean-Marie Poiré, « Les Tuche » 2011 de Olivier Baroux et tout dernièrement « Champagne ! » 2022 de Nicolas Vanier
Bons Moments
On peut saliver et se lécher les babines en écoutant Victor livrer quelques-uns de ses secrets de fabrication * ou quand Annabelle et Victor dans un succulent duel se lancent à la tête, idées, inventions puis suggestions puisqu’à la fin ils se rendront compte qu’ils sont sur la même longueur d’onde.
Aucun Grands Chefs (avec des majuscules s’il vous plait) tant la mégalomanie sévit dans cette profession, aucun Grands Chefs donc, ne rechigne à vous délivrer ses recettes ni à écrire des livres de cuisine, belle occasion de mettre du beurre dans les épinards. Tout le monde sait bien et l’épouse préférée de Ciné papy ne manque pas de le lui rappeler, l’essentiel est le dosage * et le coup de main.
On se souvient de « Bon appétit bien sûr » formule avec laquelle Joël Robuchon, terminait son émission de cuisine à la télévision tout en donnant, apparemment, un demi-tour de moulin à poivre. Mais c’étaient peut-être un quart de tour, un tiers ? ou tout simplement un « geste culinaire » pour faire une belle image pour le réalisateur ?
* « C'est la dose qui fait le poison » avertissait Paracelse, un des pionniers de la médecine au XVIe siècle que l’on peut paraphraser, « C’est la dose qui fait la réussite du plat »
Remarque
Ciné papy qui, question gastronomie s’en remet entièrement à son épouse préférée, est incapable de se prononcer sur la partie des dialogues dans lesquels chacun fait assaut d’invention en déclinant Sa recette, en ajoutant ceci, mais avec moins de cela puis un soupçon de, mais un rien de cela encore, et pour finir… sans oublier…
Pax
Prochainement : « Mademoiselle de Joncquières»