« Les devoirs de vacances de Cinépapy – été 2022 - IV »
Aujourd’hui c’est « Les Techniques »
La Pellicule
C’est fou ce qu’on peut faire avec la chimie. Un procédé chimique a permis de transformer un composant essentiel de la production de munitions en un matériau de base à partir duquel la pellicule pouvait être fabriquée. On imagine les dégâts, les incendies multiples et répétés malgré les progrès réguliers. Aujourd’hui, avec « le numérique » on arrive même à s’en passer.
« Napoléon » 1927 d’Abel Gance d’une durée de cinq heures.
La Couleur
Toujours la chimie et la rivalité entre les grands groupes qui s’est développée avec la création du Technicolor (Kodachrome Agfacolor) Mais la couleur n’est pas uniquement une technique pour captiver le spectateur. C’est aussi un outil à la disposition du cinéaste pour transmettre un sentiment, une impression et/ou donner une sensation particulière à son film.
« In the mood for love » 2000 de Wong Kar Wai
Le Plan master
Il ne s'agit de la représentation en du global d'une scène. Il est souvent intercalé avec une série d'autres plans qui en montrent différentes perspectives.
« Le Bon, la brute et le truand » 1966 de Sergio Leone (La fusillade finale)
Le Montage invisible
C’est la technique qui permet de voir à l’écran deux personnages, dans un groupe, par exemple, qui dialoguent alors qu’ils ont été, séparément, filmés en gros plan.
Le Travelling
Permet à la caméra, montée sur rail, de garder un sujet en mouvement dans son cadre.
« La Soif du mal » 1958 D’Orson Welles
Le plan panoramique
Obtenu à partir d’une caméra fixée sur un trépied par exemple, qui en pivotant permet de filmer à l’horizontal, un objet en mouvement.
« Les Sept Samouraïs » 1954 d’Akira Kurosawa
Le Zoom
Il permet de modifier le champ de vision sans bouger la caméra.
Piètre artifice, il donne des effets intéressants quand on recule la caméra tout en effectuant un zoom. Il peut donner l’impression d’un point de vue, par exemple que seul un des protagonistes semble remarquer.
« Les Dents de la mer » 1975 de Steven Spielberg
Le Montage expressif
Il permet à deux actions distinctes de se dérouler simultanément. C’est une méthode simple et efficace pour créer du suspens et du drame.
« La Mort aux trousses » 1959 d’Alfred Hitchcock
Le Montage-séquence
Toute combinaison de plans forme un montage séquence. Cependant c’est la manière dont ces plans seront assemblés que se produira les effets désirés et véhiculera des significations variées.
« Les Incorruptibles » 1987 de Brian De Palma (La séquence de la fusillade de l’Union Station, inspirée des marches d’Odessa du « Cuirassé Potemkine » 1925 de Sergueï Eisenstein
Le gros plan
Comme son nom l'indique, il met en évidence la performance de l’acteur, à un moment crucial. Ne pas en abuser car, casse gueule.
« Boulevard du crépuscule » 1950 de Billy Wilder
La profondeur de champ
Cette technique permet à l’ensemble de ce qu’on voit à l’écran d’être net, quelque soit sa position sur le plateau. Jean Renoir en a été le grand défenseur. Elle a été reprise par des personnalités comme Orson Welles.
« Citizen Kane » 1941 d’Orson Welles
Le Plan sur plan
Un plan sur plan ou coupe sèche, joint deux plans du même sujet mais dans des positions légèrement différentes ce qui donne l'impression que le temps a avancé d'un coup.
« Cours Lola, cours » 1998 de Tom Tykwer
La Transition
Il y a plusieurs moyens pour l’assurer tel le simplissime fondu enchaîné
« Psychose » 1960 d’Alfred Hitchcock.
L’Éclairage
Il y a un spécialiste pour prendre en charge cette partie du travail : le directeur de la photographie ou encore chef opérateur. Il doit travailler en étroite collaboration avec le réalisateur pour rendre un plan saisissant.
« Shanghai Express » 1932 de Josef von Sternberg
La direction artistique
Elle concerne l’aspect visuel (hors costume) de tous les éléments du film, extérieurs compris pour assurer le style général du film.
« Playtime » 1967 de Jacques Tati
Le Costume
C’est plus que simplement habiller un acteur. Comme dit l’adage qui veut qu’on mange pour soi et qu’on s’habille pour les autres, les costumes doivent tenir compte de la technique ( filtres et autres) mais aussi servir à illustrer, enrichir le film. Janet Leigh passe de sous-vêtements blancs à des noirs, après un déjeuner galant.
« Psychose » 1960 d’Alfred Hitchcock.
Le Maquillage
Indispensable au film d’horreur cette technique a beaucoup évolué au rythme des progrès de la chimie.
« L’Ange bleu » 1930 de Josef von Sternberg
Le Star système
L’art d’exploiter la notoriété d’un acteur (et/ou de la créer). Ce système a décliné quand les réalisateurs ont pris leur indépendance à l’égard des studios (Le nouvel Hollywood)
« Le Faucon maltais » 1941 de John Huston
Le son
Il a fallu quelques prouesses techniques pour arriver à la qualité de son devenu partie intégrante du film. Il existe une technique permettant, dans les films choraux, de capter toute une cacophonie ambiante sans perdre de dialogue qui se déroule sur l’écran.
« John Mccabe » 1971 de Robert Altman
La musique
Elle a été de tous les genres puisque les projections des films muets étaient déjà accompagnées par un pianiste. Par la suite elle a été un élément important d’un film ou s’illustra Bernard Hermann, Ennio Moricone. Par la suite, on y adjoindra des chansons
« Citizen Kane » 1941 d’Orson Welles
La méthode Stanislavski
Stanislawski, grand dramaturge russe a remplacé la méthode déclamatoire (issu du théâtre de l’époque) des acteurs de cinéma. Il est, entre autres, à l’origine des techniques de formation de « l’Actor studio » fondé par Elia Kazan puis dirigé par Lee Strasberg. Cette école est réputée pour un enseignement particulier à l’intention des acteurs et caractérise leur jeu ( Marlo Brando, Al Pacino, Robert de Niro)
« Marathon Man » 1976 de John Schlesinger
Dans ce film jouent Laurence Olivier et Dustin Hoffman. On raconte à ce sujet qu’au moment de rejoindre le plateau ou il doit tourner une scène avec Dustin Hoffman , Laurence Olivier le croise en train de courir pour se mettre en nage comme le veut le scénario ( et l’enseignement de l’Actor Studio). Ils tournent la scène tous deux transpirant à souhait. A la fin de la prise, Hoffman s’étonne et demande à Olivier comment il fait, sans aucune préparation. Réponse de Laurence Olivier : « Mais, si vous vous contentiez de jouer tout simplement ?)
Le Cinéma direct
Inspiré des techniques des films documentaires, il permet de donner au film narratif et à une séquence fictive une impression d’horreur imminente.
« La Bataille d’Alger » 1966 de Gillo Pontecorvo
Le Ralenti
Facile à comprendre, cette technique et/ou son contraire permet tous les effets voulus : surprise, ampleur du phénomène, ou en exalter la beauté.
« Démineurs » 2008 de Kathryn Bigelow
Le Steadicam
C’est une caméra portable qui filme de manière autonome, déconnectée des mouvements de celui qui la porte.
« Coup de torchon » 1981 de Bertrand Tavernier
Les effets spéciaux
Ils sont obtenus par des moyens optiques ou mécaniques. Filmer avec la technique du fond vert est l’un des plus connus
« L’aventure du Poséidon » 1972 de Ronald Neame
Les effets visuels
Ou le mélange de tournage traditionnel avec les acteurs et tout un environnement spécial selon les souhaits du réalisateur
« Terminator 2 » 1991 de James Cameron
Le numérique
A facilité le tournage de film en un seul plan
« Avatars » 2009 de James Cameron
La 3 D
Bof !