Le vin d’honneur improbable d’Edouard Baer et François Damiens à Cannes 😭
Edouard Baer très à l’aise dans Le Grand Échiquier
Anne-Elisabeth Lemoine est entourée d’invités exceptionnels pour cette nouvelle édition : Francis Cabrel est notamment mis à l'honneur. À ses côtés, on retrouve Thomas Dutronc, Olivia Ruiz, Maxime Leforestier, François Morel, Marie-Claude Pietragalla, Camille Lellouche, Hatik ou encore Edouard Baer.
Ce dernier n’a par ailleurs pas laissé les téléspectateurs indifférents et a fait rire la Toile. L’acteur, un verre à la main a marqué les internautes par son attitude nonchalante : « Édouard Baer est le seul à avoir le droit à un verre. Francis et Thomas n'ont pas le droit de boire ». D’autres se demandent ce qu’il y a dans le verre du comédien : « Quelqu’un sait ce qu’il y a dans le verre d’Édouard Baer ? Tchin mon doudou » #LeGrandEchiquier"
Aujourd’hui c’est « Mademoiselle de Joncquières » 2018
Pourquoi ce film ?
Parce qu’il me permet de reparler de ma chère Cécile de France, de découvrir un Edouard Baer hors de son personnage de bouffon à je ne sais quel degré d’humour mais aussi, « Petites fiches de l’été » oblige le casting, hormis les « utilités » est des plus courts
Quelle est l’histoire ?
L'action se déroule en France au XVIIIe siècle. Madame de La Pommeraye, jeune et jolie veuve se pique de n'avoir jamais été amoureuse. Elle finit cependant par céder aux avances du libertin marquis des Arcis qui la courtise avec assiduité. Après quelques années heureuses, elle découvre que celui-ci s’est peu à peu lassé d'elle.
Brisée et blessée dans son orgueil, elle entreprend de se venger en humiliant le marquis. Elle va chercher madame de Joncquières, une femme dont le triste destin lui avait été raconté par une amie : issue d'une union illégitime et abusée par un séducteur, elle et sa fille se sont retrouvées sans ressources et contraintes à la prostitution.
Madame de la Pommeraye leur fournit le gîte et le couvert, leur demandant en échange de se montrer désormais pieuses et dévotes, avant de les présenter au marquis des Arcis. Celui-ci, convaincu de la dévotion et de la virginité de mademoiselle de Joncquières, en devient fol amoureux, mais, sur les conseils de madame de la Pommeraye, la mère et la fille le repoussent à plusieurs reprises. Il finit par demander la jeune fille en mariage.
Cette dernière souffre énormément de la fausseté de cette situation. Le lendemain du mariage, madame de la Pommeraye les amène par surprise dans l'établissement où la jeune épouse et sa mère se sont prostituées et annonce au marquis qu'il sera désormais la risée de l'aristocratie locale. Profondément humiliée, la jeune épousée tente de se suicider. Le marquis, qui se montre d'abord d'une extrême froideur envers sa jeune épouse, finit par se radoucir devant la sincérité et l'honnêteté de la jeune femme, et par accepter la situation. Rencontrant l'amie de madame de la Pommeraye, il lui dit même qu'il souhaite remercier cette dernière, sans laquelle il n'aurait jamais connu son épouse.
Le film se termine sur une ultime rencontre entre madame de la Pommeraye et son amie. Cette dernière lui ment en prétendant que le marquis est parti, sans son épouse, se retirer dans ses terres et ne lui transmet pas ses remerciements.
Réalisation
Emmanuel Mouret réalise un court métrage à 19 ans, suit à Paris pendant quatre ans des études d’art dramatique et obtient un diplôme en 1998 de la Fémis en section « réalisation ». Son film de fin d'études «Promène-toi donc tout nu !» sort en salle en 1994.
À l'instar de Sacha Guitry et Woody Allen, le cinéaste joue fréquemment le rôle principal de ses films, interprétant un jeune homme candide et maladroit. Chaque fois, il signe le scénario.
Il écrit et réalise son premier long métrage en 2000, «Laissons Lucie faire !», dans lequel il joue et dirige Marie Gillain. Il enchaîne quatre ans plus tard avec son deuxième long métrage, « Vénus et Fleur » 2004 porté par deux actrices inconnues dans les rôles titres. Le film est sélectionné pour La Quinzaine des réalisateurs en 2004 à Cannes.
Il en va de même pour « Changement d'adresse » 2006. Il y offre son premier rôle au cinéma à Frédérique Bel, à qui il donne aussi la réplique. La comédienne devient « sa muse » et jouera dans quatre autres de ses films.
Elle le suit ainsi pour une seconde comédie douce-amère, « Un baiser, s'il vous plaît ! » 2007 son quatrième film, où il tient le premier rôle masculin, entouré d'une large distribution comportant Virginie Ledoyen et Julie Gayet.
En 2008, en tant qu'acteur, il se laisse diriger par Claire Simon pour le film franco-belge, « Les Bureaux de Dieu », où il tient un second rôle, au sein d'un casting français.
Il revient en 2009 avec son cinquième film, « Fais-moi plaisir ! », une nouvelle comédie à la large distribution : il retrouve une troisième fois Frédérique Bel mais dirige aussi Judith Godrèche et Déborah François.
Emmanuel Mouret tourne, à l'automne 2010, son sixième long-métrage, « L'Art d'aimer » sort 2017. Ce film choral lui permet de retrouver tous ses acteurs fétiches, dont Bel. Pour la première fois, il ne tient pas le premier rôle masculin, mais le confie à François Cluzet. Ce long-métrage semble aussi boucler une trilogie.
Il passe pour la première fois au drame pour son septième long-métrage, « Une autre vie » 2013 mais ne s'éloigne pas pour autant de la romance, formant un triangle amoureux entre Jasmine Trinca, JoeyStarr et Virginie Ledoyen, qu'il retrouve pour une seconde fois.
Il revient à la comédie de mœurs et au rôle principal masculin pour « Caprice » 2015. Il s'entoure cette fois d'Anaïs Demoustier dans le rôle-titre, Virginie Efira dans le premier rôle féminin et Laurent Stocker de la Comédie-Française dans le rôle du meilleur ami du héros. Le film est récompensé au Festival du film de Cabourg 2015 par un Swann d’Or du meilleur long-métrage.
Début février 2021, Emmanuel Mouret reçoit le 31e prix des auditeurs du Masque et la Plume de France Inter pour son film « Les choses qu'on dit, les choses qu'on fait »
La sortie de « Chronique d’une liaison passagère », présenté au festival de Cannes hors compétition, est prévue pour l'automne 2022.
Qui fait quoi ?
Cécile de France : Madame de La Pommeraye
Que dire encore de la si belle Cécile de France que l’on ne trouve pas encore dans les fiches consacrées à des films ou elle fait splendeur. Laissons la parole à des gens sérieux.
Dans son édition 2020 le dictionnaire Larousse la présente comme : « Actrice ayant changé de registre avec les ans . »
Édouard Baer : le marquis des Arcis
Édouard Baer, né le 1er décembre 1966 à Boulogne-Billancourt, est une personnalité française de théâtre, de radio et de cinéma.
Il est auteur, metteur en scène, comédien et producteur de théâtre, animateur de radio, animateur et producteur de télévision, acteur, scénariste, réalisateur et producteur de cinéma.
En 2018, il est maître de cérémonie du festival de Cannes ; son intervention étant très appréciée, une journaliste du Huffington Post écrit : « Est-ce qu’on peut mettre Édouard Baer maître de cérémonie tous les ans s’il vous plaît ? ». En 2019, il est à nouveau maître de cérémonie au festival de Cannes, un « rôle qui lui sied comme un gant ».
Pétri de malice il tourne : « Un complot de saltimbanques » 1996 de Jean Labib resté malheureusement inédit en salle alors que le titre lui va si bien.
Alice Isaaz : Mademoiselle de Joncquières
En 2015, elle fait partie de la liste des Révélations de l'Académie des arts et techniques du cinéma. Au cinéma, elle est à l'affiche à trois reprises : pour le drame historique En mai, fais ce qu'il te plaît » 2015 de Christian Carion ; puis la comédie dramatique « Rosalie Blum », de Julien Rappeneau. Elle y tient le troisième rôle principal, aux côtés de Noémie Lvovsky et Kyan Khojandi. Enfin, elle fait partie du quatuor de la comédie de mœurs « Un moment d'égarement », 2015 de Jean-François Richet. Contrairement aux deux autres films, son nom ne figure pas sur l'affiche, qui met en avant les protagonistes masculins, incarnés par Vincent Cassel et François Cluzet.
Elle se contente d'un second rôle dans le remarqué thriller « Elle » 2016 première réalisation française de l'acclamé cinéaste néerlandais Paul Verhoeven. En revanche, l'année suivante, elle est propulsée pour la première fois tête d'affiche avec le film indépendant « Espèces menacées » de Gilles Bourdos. Elle y a pour partenaire Vincent Rottiers.
Cette même année, elle est de nouveau sur la liste des Révélations de l'Académie des arts et techniques du cinéma.
En 2018, elle tient des rôles importants dans deux films très différents : elle seconde Franck Gastambide dans sa première expérience en tant que tête d'affiche d'un drame social, pour « La Surface de réparation » 2017. À la fin de l'année, elle surprend dans le film d'époque « Mademoiselle de Joncquières », écrit et réalisé par Emmanuel Mouret. Elle seconde cette fois Cécile de France et Édouard Baer.
Puis, Alice Isaaz est à l'affiche du film « Le Mystère Henri Pick » 2019 aux côtés de Fabrice Luchini et Camille Cottin. À la fin de l'année, elle interprète Emma dans le film « Play » 2019 d'Anthony Marciano, une amie d'enfance de Max joué par Max Boublil, le personnage principal, qui revoit les moments importants de sa vie par le biais de ses prises caméscope au fil des années.
Natalia Dontcheva : Madame de Joncquières, sa mère
Natalia Dontcheva, née en 1969 à Sofia, est la fille de l'acteur Plamen Donchev.
En 1989, elle s'installe en France. Elle joue dans des séries telles que « Nestor Burma », « Julie Lescaut », « PJ », « Une femme d'honneur », « Femmes de loi » ou encore « Joséphine, ange gardien » mais aussi « Doc Martin ».
En 2009, Natalia Dontcheva devient blonde et joue avec Michaël Youn dans la comédie « Coursier ».
À la télévision, on la retrouve en personnage récurrent dans la série « Doc Martin » avant de la découvrir dans le téléfilm de David Delrieux « L'Ombre d'un flic ». 2011
En 2018, elle interprète une poignante Madame de Jonquières dans le film Mademoiselle de Joncquières d'Emmanuel Mouret.
Laure Calamy : Lucienne, l'amie de Madame de La Pommeraye
Née en 19751, elle est la fille d'une psychologue et d'un médecin. Elle s'essaie au théâtre durant sa jeunesse.
Après le baccalauréat, elle s'installe à Paris et intègre le Conservatoire national supérieur d'art dramatique, dont elle sort en 2001. Elle y fait la rencontre d'Olivier Py, qui la dirige dans « Au monde comme n'y étant pas », « Orlando ou l'impatience » 2014 et « Les Parisiens » 2004 de Claude Lelouche.
Ses prestations dans des moyens métrages, « Ce qu’il restera de nous » 2012, de Vincent Macaigne, et « Un monde sans femmes » 2012, de Guillaume Brac, pour lequel elle reçoit le prix Jeanine Bazin au Festival Entrevues de Belfort, sont remarquées par les critiques.
Son interprétation dans le court-métrage « La Contre-allée » 2014 de Cécile Ducrocq, révélé à Cannes à la Semaine de la critique, lui vaut un prix spécial au Festival de Sundance.
On la voit au cinéma, dans un premier temps dans des seconds rôles. Son personnage de Noémie dans la série télévisée « Dix pour cent » en 2015 la fait ensuite connaître du grand public8.
Elle est nommée en 2018 au César de la meilleure actrice dans un second rôle pour son rôle dans « Ava » 2017 de Léa Mysius, et reçoit en la même année le Molière de la comédienne dans un spectacle de théâtre privé, pour sa prestation dans « Le Jeu de l'amour et du hasard » de Marivaux, mis en scène par Catherine Hiegel au Théâtre de la Porte-Saint-Martin.
En 2020, elle joue le rôle principal du film de Caroline Vignal, « Antoinette dans les Cévennes », qui connait un beau succès en salle et lui vaut le César 2021 de la meilleure actrice.
Bons Moments
La tête de Cécile de France, lorsque prenant le thé avec son « amie » Lucienne, celle-ci ne fait rien pour sauver la mise à Madame de La Pommeraye qui se trouve fort mortifiée par la tournure qu’a pris la vengeance, par elle élaborée, du comportement du Marquis des Arcis.
Oh la perfide, Oh la chipie ! C’est pas beau de mentir ainsi, même avec l’élégance qu’on savait y mettre au XVIII éme siècle.
Et si pour une fois on parlait musique
Riche bande son Bach, Vivaldi, Scarlatti, Haendel, Richard Heacock, Nick Pynn, Giovanni Mirabassi, Georges Bizet ( Petites fiches d’été peut être, mais il faut quand même meubler)
Et aussi du scénariste
Emmanuel Mouret, d'après l'histoire de Madame de la Pommeraye incluse dans Jacques le Fataliste et son maître de Denis Diderot
Ou même du costumier
César 2019 : César des meilleurs costumes pour Pierre-Jean Larroque
Rions sou cape
La musique entendue au début du film est le menuet de la Suite no 2 L'Arlésienne de Georges Bizet, composée à la fin du XIXe siècle, alors que l'histoire se déroule dans la seconde moitié du XVIIIe siècle – SILENCE DANS LA SALLE !
P.S. En introduction à sa première fiche Ciné papy avait déclaré qu’il ne fallait pas compter sur lui pour parler de la troisième maquilleuse de la seconde équipe qui avait remplacé la première remerciée en raison d’un profond désaccord entre le réalisateur et le producteur.
Mais là, vous m’excuserez il me faut tirer à la ligne
Pax
Prochainement « Les Dames du bois de Boulogne »