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30 juillet 2022 6 30 /07 /juillet /2022 06:00

Les Dames du bois de Boulogne Film de Robert Bresson (France, 1945) de  Robert Bresson (Drame

Jamais content le gars ! Note Ciné Papy dans ses « petites fiches de l’été » Le gars c’est Robert Bresson, vous saurez tout sur lui grâce à Ciné Papy qui dans la touffeur, les moustiques pond des chroniques cinématographiques.

Je tiens à le remercier pour sa rubrique pour les costumes de Madame Grès et Elsa Schiaparelli

 

27 septembre 2006

Mon costar Kennedy  ICI 

Tom-3296.JPG

 

Pour ceux qui ne le sauraient pas encore, je suis un type futile. Comme les filles, j'aime les chiffons. Faute avouée est à demi pardonnée aurait dit la tante Valentine comptable des indulgences chez les Berthomeau du Bourg Pailler. Déjà, dans une chronique du 28 septembre 2005 : le beau linge (vous pouvez vous y reporter) j'avais craché le morceau à l'attention des qui m'habillaient pour l'hiver en confection industrielle.

 

 La semaine passée, j'ai de nouveau succombé à la tentation. Je me suis offert, à la manufacture des beaux vêtements, qui fabrique une mode masculine inspirée de la tradition des stars hollywoodiennes, , un costar bleu encre, petit revers, pantalon tube; pour moi un costar culte. Pour ceux d'entre vous, amateurs de la mode 40ties 60ties, vous pouvez choisir entre les costumes Cary Grant, Sean Connery dans Bond, Steve Mac Queen dans l'affaire Thomas Crown ou l'imperméable d'Humphrey Bogart. C'est de la qualité fabriquée en France et, du côté prix, c'est dans la bonne moyenne, entre 400 à 500 euros.

 

Les Dames du bois de Boulogne (1945) - Filmaffinity

Aujourd’hui c’est « Les Dames du bois de Boulogne » 1945

 

Pourquoi ce film ?

 

Par esprit de comparaison. Il est toujours savoureux de voir ce que d’aucun savent faire à partir d’une même chose. Chacun par la suite pourra choisir son camp. Et pourquoi pas, simplement tourner la page – ce n’est pas pour moi – ou, tel l’âne de Buridan, rester sur le trottoir, ticket en main, sans savoir dans quelle salle entrer ?

 

Quelle est l’histoire ?

 

Hélène souffre d'être délaissée par son amant Jean. Elle feint de ne plus l'aimer pour voir sa réaction, et comprend avec horreur qu'il est soulagé par cette révélation mensongère. Ils se séparent, mais Hélène, blessée, décide de se venger. Agnès, la fille de Madame D., est danseuse de cabaret depuis la faillite de sa mère. Hélène paie leurs dettes, installe mère et fille dans un appartement de Port-Royal et organise la rencontre de Jean et d’Agnès au bois de Boulogne, près de la Grande Cascade. Jean s'éprend d'Agnès. Celle-ci repousse d'abord ses avances, puis tente de lui avouer son passé mais sans succès, car Hélène continue de tirer les ficelles.

 

Cela ne vous rappelle rien ?

 

 

Réalisation

 

Robert Bresson

 

Robert Bresson est un cinéaste français du genre drôle d’oiseau.

 

Il a réalisé treize longs métrages et a rédigé un essai important sur le cinéma intitulé Notes sur le cinématographe.

 

Il a notamment reçu le prix de la mise en scène du Festival de Cannes en 1957 pour « Un condamné à mort s'est échappé », le Grand prix de création en 1983 pour « L'Argent » le prix du jury en 1962 pour « Procès de Jeanne d'Arc », l'Ours d'argent au Festival de Berlin pour « Le Diable probablement » en 1977, et le Lion d'honneur à la carrière en 1989 au Festival de Venise.

 

En 1943, il réalise son premier long métrage, « Les Anges du péché ». Puis, c'est une lecture de Jacques le Fataliste de Denis Diderot qui lui inspire Les Dames du bois de Boulogne en 1945, avec des dialogues de Jean Cocteau. Déçu dans ses deux premiers longs-métrages par le jeu des actrices comme Maria Casarès, il décide de ne plus faire appel qu'à des acteurs non professionnels qu'il nomme ses « modèles » qu’il emmerdera de prise en prise jusqu’à qu’ils s’expriment exactement comme il l’entendait pour finir par les faires doubler au montage. « Un fâcheux » aurait dit Molière applaudi par Ciné papy

 

Le film est remarquable par le décalage du son sur l'image : lorsque Maria Casarès raccroche le téléphone et annonce sa vengeance, le son des claquettes se fait entendre, puis l'image d'Agnès (Élina Labourdette) dansant, apparaît, Agnès qui sera le moyen de cette vengeance. Cette technique aujourd'hui courante était à l'époque inédite

 

En 1951, sort « Journal d'un curé de campagne » adapté du roman de Bernanos. L'adaptation de ce roman permet à Bresson d'affiner son style : il montre la vie, ou plutôt le chemin de croix, du jeune curé d'Ambricourt, juste sorti du séminaire, atteint d'un cancer de l'estomac dans une paroisse qui lui est hostile. Le film se compose de petites scènes de la vie quotidienne (Bresson filme un tonneau, du pain…) reliées entre elles par les mots (écrits ou en voix off) du curé sur son journal, modeste cahier d'écolier, qui ouvre le film. On retrouve ce principe, par la suite dans « Pickpocket » ou dans « Un condamné à mort s'est échappé »1956

 

En 1956, justement, il présente à Cannes « Un condamné à mort s'est échappé » ou Le vent souffle où il veut, tiré du récit d'André Devigny, et remporte le prix de la mise en scène. Le récit de l'évasion de Fontaine, résistant à Lyon interné à la prison Montluc, est raconté en détail à travers ses moindres gestes. La précision chirurgicale de la préparation de l'évasion et l'insistance sur les gestes en font un film à part. La Messe en ut mineur de Mozart souligne la répétition de la vie quotidienne. Pourtant, Fontaine n'est pas décrit comme un saint, il est prêt à tuer Jost son camarade de cellule et un gardien allemand. De plus, le parcours de Fontaine n'est pas uniquement une évasion sinueuse de nuit dans une prison mais également un itinéraire spirituel pour atteindre la liberté : un pasteur et un prêtre sont également enfermés et soutiennent Fontaine. Le sous-titre, tiré de l'entretien entre Jésus et Nicodème, vient d'un passage de l'Évangile selon Jean (chap. 3). C'est un grand succès public et critique. Eh oui, même Ciné papy est obligé d’en convenir.

 

Bresson réalise en 1959, « Pickpocket ». Il montre le « drôle de chemin » de Michel, pickpocket persuadé que certains hommes devraient avoir le droit de se mettre au-dessus des lois. La musique de Lully accompagne le film. Le texte en prégénérique annonce : « Ce film n'est pas du style policier. L'auteur s'efforce d'exprimer, par des images et des sons, le cauchemar d'un jeune homme poussé par sa faiblesse dans une aventure de vol à la tire pour laquelle il n'était pas fait. Seulement cette aventure, par des chemins étranges, réunira deux âmes qui, sans elle, ne se seraient peut-être jamais connues. »

 

En 1962, Bresson réalise le « Procès de Jeanne d'Arc », inspiré du procès de révision de Jeanne d'Arc. Bresson se documente durant des mois avant l'écriture du scénario, il cherche à dresser un portrait authentique et réaliste du procès ; il fait dire à sa comédienne les véritables réponses que Jeanne d'Arc donna lors de son procès. Il obtient le Prix spécial du jury la même année à Cannes. Peut-on appeler ça sodomiser les diptères se demande cet iconoclaste de Ciné papy ?

 

En 1966, il signe avec « Au hasard Balthazar » un chef-d'œuvre et son film dramatiquement le plus complexe. Jean-Luc Godard, dans un entretien réalisé peu après la sortie du film, aurait qualifié celui-ci de « film-monde », car il réunissait en son sein toutes les facettes de la vie. À travers la vie et la mort de l'âne Balthazar, Bresson tisse une métaphore de la présence du mal dans le monde. Le titre Au hasard Balthazar est une référence à la devise des comtes de Baux, qui se disaient descendants du roi mage Balthazar.

 

En 1967, il réalise « Mouchette », adaptation du roman de Nouvelle histoire de Mouchette de Georges Bernanos. Dieu sait que Ciné papy « idolâtre » Bernanos mais il se rappelle aussi les roupillions piqués à chaque tentative de visionnage de cette «  Mouchette »

 

En 1969, Bresson tourne son premier film en couleurs, « Une femme douce », dont la photo est assurée par Ghislain Cloquet, qui avait réalisé les noir-et-blanc de « Mouchette » 1967 et « Au Hasard Balthazar » 1966 Le film s'ouvre sur le suicide d'une jeune femme dont le châle vole au-dessus de la rue. Son mari se remémore leur rencontre et leur vie de couple. L'adaptation de cette nouvelle de Dostoïevski est l'occasion pour Bresson de décrire la vie de la petite bourgeoisie parisienne et de dénoncer le cinéma (qu'il oppose à son art, le cinématographe) lorsque le jeune couple voit dans une salle obscure « Benjamin ou les mémoires d'un puceau » de Michel Deville, ou encore lors d'une représentation de Hamlet de Shakespeare. Dominique Sanda interprète son premier rôle dans ce film. Elle est, avec Marika Green, une des rares interprètes de Bresson à avoir ensuite fait carrière à l'écran.

 

En 1971, il adapte pour la deuxième fois une nouvelle de Dostoïevski : « Quatre Nuits d'un rêveur » avec Isabelle Weingarten et Guillaume Desforêts.

 

En 1974, il réalise « Lancelot du Lac », film au budget assez important sur le retour de Lancelot à la cour du roi Arthur après l'échec de la quête du Graal. Le futur producteur Humbert Balsan joue le rôle de Gauvain. Bresson filme en essayant d'éviter la fausse reconstitution historique. Il montre la vie comme s'il filmait celle d'aujourd'hui et sans magnifier les décors et les costumes. Dieu merci, nous avons eu depuis les Monthy Python et Kamellott de cet iconoclaste autant qu’inculte Astier

 

En 1975, il publie ses Notes sur le cinématographe, un recueil dans lequel il défend sa vision du « cinématographe » qu'il distingue du cinéma. Il pense en effet que le cinéma est du théâtre filmé tandis que le cinématographe invente une écriture nouvelle « avec des images en mouvement et des sons » mis en relation par le montage. Cette notion n'est cependant pas inédite, elle fut déjà utilisée par Marcel L'Herbier – nanana – qui utilisait le terme de metteur en image, metteur en film ou œuvres cinéphoniques contre celui de metteur en scène théâtral. Même si Bresson voulait évoquer plusieurs aspects de l'industrie en opposant le cinéma.

 

Avec « Le Diable probablement », Robert Bresson obtient l'Ours d'argent au Festival de Berlin en 1977.

 

Son dernier film, « L'Argent », 1983 est une adaptation d'une nouvelle de Tolstoï, « Le Faux Coupon » Parce qu'un riche fils de famille donne un faux billet de 500 francs à un photographe, un employé entre dans l'engrenage de la prison, du vol, de la déchéance et du meurtre. Sifflé à Cannes, ce film obtient pourtant le grand prix du cinéma de création, en 1983, en ex æquo avec Nostalghia d'Andreï Tarkovski.

 

En 1995, l'ensemble de son œuvre cinématographique reçoit le prix René-Clair.

 

Après « le Journal d'un curé de campagne, » Bresson travaille en priorité avec des acteurs non professionnels, qu'il appelle des modèles.

 

Le modèle ne doit jamais avoir fait ni théâtre ni cinéma afin de donner au réalisateur la possibilité de le "modeler". Son principe-guide était : « L'automatisme engendre l'émotion ». Marika Green, la Jeanne de « Pickpocket », raconte que presque tous les modèles devaient faire leur "apprentissage de modèles", voire se dépersonnaliser, en lisant le texte de « Les Anges du péché » : « Il fallait le lire tout à plat, de la façon la plus neutre possible ». Et Anne Wiazemsky, la Marie de « Au hasard Balthazar », elle aussi passée à travers l'épreuve des « Anges du péché », se souvient que à l'époque elle avait : « spontanément une voix bressonienne, assez blanche, uniforme. Le ton a été donc très facile à attraper. Le tournage fut un des plus beaux étés de ma vie ».

 

On peut résumer l'idée de Bresson et de son cinématographe en quelques points principaux :

 

- utilisation de modèles, acteurs non professionnels, n'ayant jamais joué ;

 

- égalité d'importance entre les images et les sons, travail important du hors-champ à travers la stylisation de ceux-ci ;

 

- multiples prises afin d'obtenir l'absolu, le caché des modèles, stylisation de leurs voix ;

 

- pas de balayage de la caméra, travellings le plus souvent de trois quarts, caméra de plus en plus tournée vers les gestes et les mouvements qui assurent les liens [réf. nécessaire].

 

Jamais content le gars.

 

Bresson a estimé que Les Dames du bois de Boulogne était trop « joué » alors que Maria Casarès, au contraire, ne le trouve justement pas assez joué.

Il a déclaré au sujet de son film : « C'est un très mauvais film. Je ne tiens pas à en parler et je regrette d'avoir accepté que la télévision le programme »

 

Cinéaste à part. Exigeant avec les autres comme avec lui-même. Il finit par vouloir se passer de tous et de presque tout regrettant certainement de ne pas pouvoir transmettre son film directement au spectateur comme par Bluetooth ou quelque chose comme cela. Grand succès critique, à l’époque mais aussi public semble-t-il. Aujourd’hui, il appartient incontestablement à l’histoire du cinéma mais que je sache, les reprises sont plus que rares en salle comme à la télévision.

 

LES DAMES DU BOIS DE BOULOGNE

Qui fait quoi ?

 

Maria Casarès :   Hélène

 

Elle est une des grandes tragédiennes du théâtre français de 1942 à 1996, également actrice pour le cinéma et la télévision : elle est apparue dans de nombreux classiques du cinéma — dont Les Enfants du paradis et Les Dames du bois de Boulogne —, notamment dans les années 1940 et 1950.

 

Maria Casarès est considérée comme l'une des plus grandes tragédiennes françaises de la seconde moitié du XXe siècle. Ses prestations au Festival d'Avignon, pour le rôle de Lady Macbeth notamment, restent une référence. Galicienne de naissance et espagnole de nationalité, elle est une des comédiennes de théâtre les plus marquantes des années 1950 et 1960, passant du drame shakespearien à la primesauterie de Marivaux et d'Albert Camus à Tchekhov.

 

Elle joue dans plus de 120 pièces, aussi bien des classiques que des œuvres contemporaines. André Barsacq lui fait jouer Roméo et Jeannette de Jean Anouilh avec, pour la première fois, Jean Vilar au théâtre de l'Atelier en 1946.

 

De 1952 à 1954, elle est engagée comme pensionnaire de la Comédie-Française, où elle joue notamment dans des mises en scène de Julien Bertheau, Jean Meyer (créations) ou encore Jacques Copeau (reprise).

 

Elle intègre ensuite le TNP de Jean Vilar (1954-1959), et devient ainsi l'une des premières comédiennes à donner au Festival d'Avignon ses lettres de noblesse. Elle participe à certaines créations du théâtre contemporain comme Paravents de Jean Genet, en 1966, ou Quai Ouest, de Koltès, en 19864.

 

La quasi-totalité de sa filmographie est constituée de films français. Certains vont jusqu'à la qualifier de « monstre sacré », expression habituellement réservée à des acteurs ayant une plus grande notoriété que la sienne. Plus objectivement, les cinéphiles s'accordent en général à retenir en priorité les quatre rôles marquants tenus dans les années 1940 : « Les Enfants du paradis » « Les Dames du bois de Boulogne », « La Chartreuse de Parme et Orphée Elle déclare pourtant préférer le théâtre au cinéma :

 

    « Spectatrice pourtant passionnée et émerveillée devant les acteurs de cinéma qui ont su créer à travers leurs films des figures presque mythiques, peut-être parce que je porte en moi une autre forme de narcissisme, je n'ai jamais pu de l'autre côté de la caméra m'attacher à une telle quête. »

 

 

Maria Casarès rencontre Albert Camus le 19 mars 1944 chez Michel Leiris. Ils nouent une relation amoureuse pendant les répétitions du Malentendu, en 1944, où elle joue Martha. L'écrivain, qui met Maria au contact de la Résistance et des exilés espagnols, est pour la comédienne « père, frère, ami, amant, et fils parfois ». La fin de la guerre, le retour d'Algérie de Francine Faure, l'épouse de Camus depuis le 5 septembre 1945, la naissance des jumeaux Catherine et Jean, les séparent : ils rompent. Ils se retrouvent par hasard en 1948 et entretiennent une liaison secrète passionnée qui ne prend fin qu'avec la mort accidentelle de l'écrivain, en 1960.

 

Pour Albert Camus, Maria Casarès sera « l’Unique » ; et il restera, par-delà la mort, le seul homme qu’elle ait véritablement aimé. Elle fut peut-être le grand amour de sa vie

 

Les Dames Du Bois De Boulogne

 

Claude Jade raconte :

 

    « En 1980, je jouais Junie dans Britannicus. Maria était Agrippine. Elle fut étonnante. D'un bout de la pièce à l'autre, elle était habitée, frémissante. Sa manière de dire les alexandrins tenait de l'incantation. Elle cassait les vers avec une violence contenue qui éclatait comme une coulée de lave brûlante. Elle était en larmes, les yeux étincelants, la bouche tremblante. Elle se donnait corps et âme. Quelle actrice unique ! »

 

 

Élina Labourdette : Agnès

 

Est une actrice française, née le 21 mai 1919 dans le 16e arrondissement de

 

Au cours de ses années d’école, Élina Labourdette  prend ses premiers cours de théâtre avec l'actrice Ève Francis. À l’âge de dix-neuf ans en 1938, elle tourne son premier film Le Drame de Shanghaï de Georg Wilhelm Pabst. Elle va ensuite passer six mois en Angleterre où, outre l’anglais, elle suit des cours de théâtre et de chant. René Clair en fait l’héroïne institutrice de son film Air pur mais la guerre arrête le projet. En 1944, vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, elle tourne Les Dames du bois de Boulogne avec Robert Bresson, film pour lequel elle est devenue célèbre et reste connue en France. Elle y incarne avec subtilité et une grande modernité de jeu une danseuse de cabaret tombée dans la prostitution, manipulée par une femme désireuse de se venger d'un amant qui l’a éconduite, en le jetant dans les bras de la danseuse.

 

En 1950, Élina Labourdette rejoint la compagnie de Madeleine Renaud et Jean-Louis Barrault, avec qui elle joue parallèlement à sa carrière cinématographique. Elle fait également du doublage, prêtant notamment sa voix à Grace Kelly dans la version française de « Mogambo » (1953), et « La Main au collet d'Alfred Hitchcock » 1955. Elle joue sous la direction de Jean Renoir dans « Elena et les Hommes » 1956 aux côtés d’Ingrid Bergman et de Jean Marais.

 

Elle tient un second rôle remarqué dans « Lola » 1961, le premier long métrage de Jacques Demy. Son activité cinématographique s'achève avec « Clair de terre », un film du cinéaste Guy Gilles. Depuis la fin des années 1950, elle est apparue à plusieurs reprises dans des feuilletons et téléfilms français dont le populaire Les cousins de la Constance.

 

Au cours de sa carrière (1938-1970), Élina Labourdette a travaillé pour plusieurs réalisateurs reconnus, notamment G. W. Pabst, René Clair, Robert Bresson, René Clément, Jacques Becker, Gilles Grangier, Jean-Paul Le Chanois, Jean Renoir, André Cayatte.

 

Elle a été la seconde épouse du journaliste et écrivain Louis Pauwels de 1956 à la mort de celui-ci en 1997. Ceci pour ceux à qui le nom de Louis Pauwels dit encore quelques choses alors qu’il fut, à son époque ce qu’on appel une grande plume à l’audience certaine.

 

Paul Bernard :     Jean

 

Paul Bernard interprète de nombreux rôles pour le cinéma entre 1922 et 1955.

 

Après l'avoir vu au théâtre, Colette écrit que Paul Bernard est un « charmant jeune premier, dénué d'humour, incapable de se caricaturer lui-même. ».

 

Lucienne Bogaert :   Madame D.

 

Lucienne Bogaert a fait l'essentiel de sa carrière au théâtre. Après ses débuts avec Jacques Copeau dans la compagnie du théâtre du Vieux-Colombier, elle travaille avec Louis Jouvet à la Comédie des Champs-Élysées, où elle est très remarquée en 1934 dans le rôle du Sphinx lors de la création de La Machine infernale de Jean Cocteau.

 

Le cinéma a plusieurs fois employé ses talents de tragédienne et sa diction originale en lui confiant des rôles de mères abusives et inquiétantes, de matrones ou de maquerelles. Trois de ses rôles sont particulièrement notoires : mère maquerelle distinguée d'Élina Labourdette dans Les Dames du bois de Boulogne de Robert Bresson en 1945, mère droguée machiavélique de Danièle Delorme dans « Voici le temps des assassins » de Julien Duvivier en 1956 et mère follement possessive de Jean Desailly dans « Maigret tend un piège » 1958.

 

 

Yvette Étiévant : femme de chambre d'Héléne

 

Fille du comédien et réalisateur Henri Etiévant, elle crée au théâtre de l'Athénée « Les Bonnes » de Jean Genet avec Monique Mélinand, dans une mise en scène de Louis Jouvet, dont elle fut l'une des nombreuses conquêtes. Sacré coco notre Jouvet National car au même moment Monique Mélinand était «  la régulière à Jouvet »depuis 1947 date de la rupture avec Madeleine Ozeray inoubliable Ondine lors de la pièce de Jean Giraudoux

 

Sans accéder aux rôles de premier plan, elle impose son talent en composant des femmes soumises, discrètes ou frustrées, transcendées par son regard triste : en témoigne son rôle d'épouse de Jean Gabin dans « Des gens sans importance ». Elle est moins à l'aise dans le contre-emploi (allumeuse écervelée dans « La Mort de Belle »).

 

Son rôle le plus emblématique est celui de la femme de Christian Barbier alias « L'Homme du Picardie » à la télévision.

 

 

Et si pour une fois on parlait musique

 

Jean-Jacques Grunenwald est un organiste, improvisateur, compositeur, pédagogue et architecte français.

 

Selon Bernard Gavoty, Grunenwald était un « musicien vigoureux et sain » qui laisse des « œuvres qui frappent par la netteté de leur plan, le naturel de leurs harmonies, la fermeté de leur dessin, leur expression mélodique »

 

Ce qui importe ici c’est le qualificatif vigoureux. De la vigueur il fallait en avoir quand on est choisi comme partenaire un cinéaste modèle de rigueur et d’exigence par ailleurs.

 

Et aussi du scénariste

 

Robert Bresson, d'après un épisode de Jacques le fataliste de Denis Diderot

 

Peut-être du dialoguiste ?

 

Jean Cocteau

 

 

Ou même du costumier

 

Madame Grès et Elsa Schiaparelli

 

Pour Madame Grès le style vestimentaire personnel est immuable : des pulls à col roulé et un turban dans les cheveux. À l'inverse de Coco Chanel, elle ne porte jamais ses créations mais des vêtements cousus par ses ouvrières. Elle mesure 1 mètre 50.

 

Madame Grès, la couture à l'oeuvre | Maryo's Bazaar

 

Madame Grès a travaillé une étoffe en jersey de soie qu'elle avait commandé spécialement aux fabricants. Le pli Grès est formé pendant la construction de la robe, puis cousu. Il consiste à réduire un lé de tissu de 280 cm de large à 7 cm par la seule création de multiples plis très serrés. Ses robes drapées d'inspiration antique ont fait sa renommée. C'est un des trois types de plis portant le nom de leur créateur.

 

Shocking ! Les mondes surréalistes d'Elsa Schiaparelli - du 6 juillet 2022  au 22 janvier 2023

 

« Elsa Schiaparelli, nous dit Gertrud Lehnert, est l'une des personnalités les plus brillantes de l'histoire de la haute couture. Elle conçoit la mode comme un art, intrinsèquement lié à l'évolution des beaux-arts, et notamment de la peinture »26. Quand elle arriva à Paris, c’est vers les avant-gardes artistiques qu’elle se dirigea avant de se lancer, sans réelle formation, ce que certains lui reprocheront, dans la conception de vêtements. Elle ne cessa ensuite de fréquenter les surréalistes et elle se montrait parfois, dans ses créations, aussi provocatrice qu'eux tant ses créations n’étaient pas toujours très « faciles à porter » ni très « convenables ».

 

Elsa Schiaparelli introduit dans l'esthétique vestimentaire de l'époque une dimension artistique, assumant l'excentricité, qui met la dimension fonctionnelle du vêtement en second plan. « C'est une créatrice de concept ». Elle pratique des détournements de fonctions, notamment en transformant un escarpin en chapeau ou des gants avec des ongles1. À propos des fermetures éclair, qu'elle utilisait de façon très « arbitraire », Jean-Paul Gaultier notait qu'« elle fut la première à placer le zip comme élément décoratif… comme une broderie ». Toujours pleine d'inventivité, elle introduisit la jupe-culotte dans la garde-robe féminine et le tweed pour le soir. Elle présentait également des silhouettes avec des épaules rembourrées9, et n'hésitait pas à utiliser des tissus aux tons très vifs, comme un rose auquel elle se plaisait à donner le nom de Rose shocking.

 

Choquer ne déplaisait pas à Elsa Schiaparelli. En 1936, elle lançait le parfum Shocking dont le flacon conçu par Leonor Fini représente un torse de femme, moulé expliquait-elle, sur celui de Mae West, le sex-symbol hollywoodien de l'époque. Scandale ! Tous ses parfums auront un nom avec la lettre « S », tels « Snuff » parfum masculin au flacon en forme de pipe signé Fernand Guérycolas ou « Le Roi Soleil » au flacon en cristal de Baccarat dessiné par Salvador Dali11. Seul « ZUT » créé en 1948 et dont le flacon représentait les jambes de Mistinguett avec guêpière à sa taille dérogera à la règle.

 

La couturière réalisait également des costumes pour le cinéma, notamment pour les films « Femmes » 1939 de George Cukor ou « Fifi peau de pêche »1937. Elle habille également Arletty dans « Hôtel du Nord » 1938 de Marcel Carne ou Zsa Zsa Gabor pour « Moulin-Rouge »1952 de John Huston

 

Rions sous cape

 

Chapitre inutile. On ne rit pas chez Bresson. Le cinématographe est une affaire bien trop sérieuse pour prêter à rire.

 

P.S.

 

En introduction à sa première fiche Ciné papy avait déclaré qu’il ne fallait pas compter sur lui pour parler de la troisième maquilleuse de la seconde équipe qui avait remplacé la première remerciée en raison d’un profond désaccord entre le réalisateur et le producteur.

 

Mais là, vous m’excuserez il me faut tirer à la ligne

 

 

Et pourquoi pas, pour une fois aussi des décorateurs

 

Max Douy assisté de Robert Clavel

 

Max Douy débute comme assistant décorateur en 1932 et travaille auprès d'Eugène Lourié lors du tournage de La Règle du jeu de Jean Renoir. C'est avec Jacques Becker, en 1942, qu'il devient chef décorateur.

 

Il collabore de façon suivie avec Claude Autant-Lara, réalisant un travail minutieux pour Le « Rouge et le Noir ». Il participe à la réalisation du film à sketches « Les Sept Péchés capitaux » et à « French Cancan » de Jean Renoir1

 

Robert Clavel Il devient lui-même chef décorateur sur « Tous les chemins mènent à Rome » 1949 de Jean Boyer, avec Micheline Presle et Gérard Philipe, dont Léon Barsacq est maquettiste, puis « L'Invité du mardi » 1950 de Jacques Deval, avec Bernard Blier et Madeleine Robinson) et « La Valse de Paris » 1950, de Marcel Achard avec Yvonne Printemps et Pierre Fresnay. Parmi ses films notables dans la vingtaine d'années qui suit, mentionnons « L'Amour, Madame » 1952 de Gilles Grangier, avec Arletty et François Périer, « Le Comte de Monte-Cristo » 1954 de Robert Vernay, avec Jean Marais et Lia Amanda, « Signé Arsène Lupin » 1959 d'Yves Robert, avec Robert Lamoureux et Alida Valli, ou encore « Belle de jour de Luis Buñuel » 1967, avec Catherine Deneuve et Jean Sorel.

 

Les réalisateurs avec lesquels Robert Clavel collabore le plus durant sa carrière (comprenant près de quatre-vingts films français, parfois en coproduction, sont Henri Verneuil , douze films, dont « Un singe en hiver » 1962, avec Jean Gabin et Jean-Paul Belmondo et André Cayatte ,dix films. Ce dernier réalise notamment les quatre derniers films du chef décorateur, « Verdict » 1974, avec Jean Gabin et Sophia Loren, « À chacun son enfer » 1977, avec Annie Girardot et Bernard Fresson. « La Raison d'État » 1978, avec Jean Yanne et Monica Vitti, et enfin « L'Amour en question » 1978, avec Annie Girardot et Bibi Andersson.

 

 

Pax

 

Prochainement « Ailleurs l’herbe est plus verte »

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