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6 mai 2020 3 06 /05 /mai /2020 12:00

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Avant de gloser sur le monde d’après, laissons ça aux bataillons d’intellectuels qui savent tout après et qui se vautrent absolument, parlons un instant des effets de la crise sanitaire sur le monde d’avant et plus particulièrement sur celui qui préoccupe le plus les français confinés : le contenu de leur assiette.

 

Un peu partout fleurissent émanant des instances professionnelles agricoles, des journalistes appointés, des papiers dont le thème récurrent est les français redécouvrent le rôle nourricier de leurs agriculteurs, en les mettant tous dans le même sac, comme si de la fourche à la fourchette, ou plus exactement du producteur au caddie du consommateur on en était encore au bon vieux temps du poulet de la grand-mère et des BOF sous l’occupation allemande.

 

Arrêtons de brasser des images fanées, ce que l’on trouve dans les assiettes des français provient très majoritairement de ce que les experts dans leur jargon nomme les filières.

 

Déconfinons le sac où l’on met si commodément tous les agriculteurs-éleveurs pour produit par produit suivre, non pas le bœuf cher à François Missoffe, mais le lait, l’œuf, le poulet, le cochon, le blé, la carotte, les fraises, les pommes, le chou et le navet… etc.

 

La fin des paysans : changement et innovations dans les sociétés ...

 

Mendras annonça en 1967 La fin des paysans  ICI 

 

« C'est le dernier combat de la société industrielle contre le dernier carré de la civilisation traditionnelle »

 

Si Mendras avait tenu à ne pas mettre de point d'interrogation à son titre, il avait conclu l'ouvrage par une question : « Et que sera un monde sans paysans ? »

 

Dans le Grand-Ouest, la Bretagne en flèche, les producteurs n’ont plus besoin de sol pour élever leurs cochons et leurs poulets, ils leur font bouffer dans des espaces confinés, de l’alimentation importée par cargos entiers accostant à Brest ou Saint-Nazaire, des PSC dit-on, produits de substitution aux céréales, en clair des déchets de l’industrie américaine du maïs, du soja que les éleveurs laitiers feront croquer à leurs vaches Holstein usines à lait. Même qu’un jour les français découvriront que les ruminants bouffent des farines animales qui les rendent folles.

 

Et puis d’élargissement en élargissement, le petit Marché Commun protecteur devient une vaste zone de libre-échange où les cochons ex-allemands de l’Est ou polonais, vont et viennent pour atterrir dans les assiettes des français. Les traités de libre-échange ouvrent les portes au Brésil, à la Chine, au Vietnam, et les manchons de poulets n’ont plus de cartes d’identités.

 

En France, plus qu’ailleurs, le couple infernal, IAA-GD s’impose : les Besnier et consorts, les Carrefour et Leclerc sont les chantres du moins cher du moins cher, les sauveurs du pouvoir d’achat des français qui se foutent pas mal de ce qu’il y a dans leur assiette. Les pauvres ont bon dos, la classe moyenne, y compris la frange jaune chère à madame Sallenave la bécasse de gauche des beaux quartiers, préfère mettre ses sous dans les forfaits téléphones que dans son assiette.

 

Bref, les fameuses filières ces chaînes alimentaires ne vont pas dénouer leurs liens, leurs maillons, par un coup de baguette de bonnes intentions, de discours dit solidaires, de l’irruption massive de la vente directe locavore, y croire n’est qu’illusion.

 

En 1973, ma thèse de doctorat baptisée Les actions de l’Etat sur la filière porc répertoriée dans Quelques aspects des nuisances créées par l'industrialisation ...de JP Bravard ICI

 

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Dans mon CV sans photo ICI j’écrivais :

 

« En effet, Christian Bonnet étant Ministre de l'Agriculture, le cabinet  m'envoya ausculter la Bretagne avicole profonde. Pendant plus de 6 mois je sillonnai les 4 départements : accouveurs, éleveurs, industriels de l'aliment intégrateurs les Guyomard, Sander&Co, les marchands de poulets, de dindes et autres volatiles les Doux, Tilly&Co, les marchands d'oeufs... etc. J'observais, ayant déjà une bonne connaissance via ma thèse sur le cochon, la montée en puissance d'une Bretagne industrieuse, dure, productiviste mais avait-elle d'autres choix, je pondais des notes et pressentais que la machine à faire du poulet export, congelé, gorgé de flotte, expédié dans les pays du Golfe à grand coup de restitution était une machine infernale. Enfin, je constatais que nos petites bestioles consommaient du soja et des PSC importés alors que nos céréales étaient bradées vers l'Empire Soviétique avec le soutien des restitutions. La machine européenne commençait de s'emballer mais en France personne n'osait se risquer à critiquer une mécanique qui rapportait gros au Trésor... »

 

Mon dernier acte actif fut, suite à ma mission de médiation laitière  dans le Sud-Ouest, consista à essayer de convaincre le nouveau Ministre de l’Agriculture de l’époque, Stéphane Le Foll des conséquences redoutables à moyen terme de la fin des quotas laitiers. En vain, lui et son sémillant directeur de cabinet, aujourd’hui chantre de pratiques nouvelles dans le bunker de l’INRA, me traitaient comme un vieux ronchon trop imprégné du monde d’avant. De guerre lasse je rendis mon tablier pour jouir paisiblement de ma retraite…

 

  • L’Association nationale des industries alimentaires (Ania) a publié, vendredi 17 avril, son deuxième baromètre sur la santé de 700 entreprises agroalimentaires depuis le début du confinement.

 

Aucune pénurie alimentaire à l’horizon. Sous-tension pour nourrir les Français confinés, le secteur agroalimentaire (17 000 entreprises, 1,2 million de salariés) est bien debout. Mais à quel prix ? L’Association nationale des industries alimentaires (Ania) vient de publier son deuxième baromètre sur la santé des entreprises depuis le début du confinement. Sur 700 sociétés interrogées du 6 au 10 avril, 70 % à 80 % constatent des baisses de chiffres d’affaires et une rentabilité fragilisée. Les situations sont très variables : les petits et moyennes entreprises souffrent le plus.

 

« Les rayons les plus affectés sont ceux des produits traditionnels, les fromages en particulier, dont les rayons à la coupe sont fermés », pointe le baromètre. Les produits dits « plaisir », comme l’alcool et l’épicerie sucrée, sont également délaissés par les Français. La fermeture des hôtels et de la restauration frappe durement : « Pour ce marché, la baisse d’activité atteint plus de 75 % en valeur et en volume pour près de la moitié des entreprises du secteur ! »

 

Une hausse des coûts

 

Si les prix augmentent peu pour les consommateurs en magasins pour le moment, les industriels font face à des « hausses des coûts comprises entre 3 % et 16 % » . À l’origine : l’augmentation des prix des matières premières, la maintenance des outils de production (mis à rude épreuve), et l’achat d’équipements de protection pour les salariés (nécessaires pour limiter la propagation du coronavirus).

 

« La situation globale reste sous contrôle » en ce qui concerne l’absentéisme, qui gagne tout de même du terrain. Il atteint 13 % en avril, contre 9 % en mars. Le gouvernement a mis en place la plateforme « Mobilisation emploi » pour inciter les Français à venir prêter main-forte à l’agroalimentaire. « C’est un outil précieux pour pallier la chute des effectifs », estime l’Ania. En revanche, les entreprises déplorent un « manque de visibilité sur le traitement des dossiers remontés » pour bénéficier des dispositifs d’aides financières activés par l’État et les banques.

 

 

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  • Bleu d’Auvergne, comté, saint-nectaire… des appellations de fromages modifiées en raison de la pandémie

 

Les conditions de fabrication de plusieurs fromages changent temporairement pour tenter de limiter les pertes de lait.

 

Aucun secteur n’est épargné par la pandémie de Covid-19 : alors que les ventes de fromages sont en baisse et que l’Europe croule sous le lait, les conditions de fabrication du bleu d’Auvergne, du comté, du saint-nectaire et de la fourme d’Ambert ont été modifiées temporairement pour tenter de limiter les pertes.

 

Concernant le bleu d’Auvergne, la durée maximale du stockage à la ferme du lait nécessaire à sa fabrication passe de quarante-huit à soixante heures, à compter du 17 mars et jusqu’à un mois après la fin du confinement, détaille un arrêté publié dimanche 19 avril au Journal officiel. L’emprésurage en fabrication fermière pourra avoir lieu jusqu’à vingt-six heures au plus après la dernière traite (au lieu de seize heures), et la conservation des fromages pourra se faire à une température descendant jusqu’à – 5 °C (au lieu de 0 °C en temps normal).

 

Des mesures similaires sont prises pour l’appellation d’origine protégée fourme d’Ambert. Dans le cas du comté, les conditions du stockage du lait sont également allégées et le délai de distribution des fromages découpés passe de deux à cinq jours ouvrés. Enfin, les fromages saint-nectaire entrés en congélation à partir du 12 mars (au lieu du 1er avril) pourront bénéficier de l’appellation lors de leur mise en vente l’année prochaine.

 

Marchés et restaurants fermés

 

Le pic habituel de production laitière printanier – moment où les veaux naissent et où les vaches retrouvent les prairies après un hiver à l’étable – coïncide avec l’écroulement simultané de pans entiers de consommation sous l’effet du confinement obligatoire : fermeture des restaurants et des marchés de plein air et baisse des exportations.

 

Résultat : les stocks de lait sont trop importants en Europe et des organisations professionnelles appellent à plafonner la production et à indemniser les producteurs, tandis que les ministres de l’agriculture français et allemands exhortent la Commission européenne à une « approche coordonnée et européenne » et demandent notamment un feu vert au « stockage privé » des denrées excédentaires.

 

Deux filières particulièrement touchées par la fermeture des secteurs de fromage à la coupe dans les supermarchés et celle des marchés de plein air ont déjà annoncé des mesures : la filière du comté va produire 8 % de moins durant les trois prochains mois et d’autres, comme le saint-nectaire, ont choisi de congeler leurs fromages blancs afin de les affiner et de les vendre plus tard.

Selon le Comité national pour la promotion de l’œuf (CNPO), semaine après semaine, les ventes explosent sur un rythme de + 30 % à + 40 % comparé au flux d’achat habituel.

  • « Avec le confinement, l’œuf nouvelle star des listes de courses » ICI

CHRONIQUE Laurence Girard

 

Dans les rayons des supermarchés, la chasse aux œufs a démarré avec le confinement, le 17 mars. Et la traque ne faiblit pas, même après Pâques, observe Laurence Girard, journaliste au « Monde ».

 

Matières premières. L’œuf crâne… Pensez donc, depuis le début de la crise liée au coronavirus, cette denrée se trouve au cœur de l’approvisionnement des Français. Une vraie star des listes de courses. La chasse aux œufs dans les rayons des supermarchés a démarré avec le confinement, le 17 mars. Et la traque ne faiblit pas. Selon le Comité national pour la promotion de l’œuf (CNPO), semaine après semaine, les ventes explosent sur un rythme de + 30 % à + 40 % comparé au flux d’achat habituel. La tendance se poursuit même après Pâques.

 

Avec le Covid-19, l’œuf sort de sa coquille. Au sein des familles, on se découvre des talents de pâtissier et on multiplie les ateliers gâteaux avec les enfants. D’ailleurs, le rayon farine est tout autant dévalisé. Autre élément qui pousse les Français à gober les œufs en accéléré : cet aliment fournit une protéine bon marché. Un point à ne pas négliger quand les cantines sont fermées.

 

Une telle fringale met la filière sur les dents. Au point que, parfois, le client fait chou blanc. Des ruptures d’approvisionnement sont bien réelles dans certains magasins. Pourtant, les poules ne se sont pas mises en chômage partiel. « Près de 40 millions d’œufs sont pondus chaque jour en France », rappelle Philippe Juven, président du CNPO. Mais tous ces œufs ne vont pas dans le même panier. D’ordinaire, 40 % du fruit de la ponte est vendu en magasins, un tiers est transformé par l’industrie et le solde alimente la restauration et les cantines. La baisse de régime de l’industrie, la fermeture des restaurants et la forte demande dans les supermarchés imposent de réorganiser les flux.

 

Les fabricants de boîtes sous pression

 

Cependant, jongler avec des œufs est un exercice délicat. D’autant qu’il faut jouer avec deux couleurs, le blanc et le roux. Les Français boudent les coquilles blanches. A l’inverse, les industriels les plébiscitent, car les poules blanches sont de grosses pondeuses. En tout cas, plus que les poules rousses, plus lentes à peindre leurs œufs en roux pour le plus grand bonheur des consommateurs de l’Hexagone.

 

Quand la consommation s’emballe, le maillon de l’emballage a du mal à suivre

 

Autre souci, blanches ou rousses, les coquilles sont fragiles. Il faut donc bien les emballer. Les centres de conditionnement doublent de cadence pour satisfaire la demande depuis le début de la crise. La pression se reporte sur les fabricants de boîtes. Le nombre de références a été réduit afin d’accroître la productivité. Mais quand la consommation s’emballe, le maillon de l’emballage a du mal à suivre. L’idée de la vente en vrac a même été émise, mais écartée, car comment classer les œufs notés 0,1 2 ou 3 selon le mode d’élevage ?

 

Dans les grandes surfaces, les œufs de poules élevées en cage représentent 40 % des volumes. La filière s’est engagée à produire la moitié des 14,8 milliards d’œufs pondus annuellement dans des élevages en plein air, au sol ou en bio d’ici à 2022. Mais pour l’heure, tous les travaux de réaménagement des poulaillers sont au point mort. Les poules, elles aussi, ignorent combien de temps elles vont encore rester confinées…

Des fruits et légumes livrés par les producteurs à la Ferme du Ramier, en Occitanie le 1er avril 2020. Photo / Patricia Huchot-Boissier / Hans Lucas / AFP

Coronavirus : les maraîchers en mode survie ici

La fermeture des restaurants, cantines et marchés bouleverse les canaux de distribution. La débrouille et la solidarité rebattent les cartes des gros producteurs et petits exploitants que nous sommes allés voir en Mayenne.

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  • Vu d’Allemagne. Avec le confinement, le secteur agroalimentaire français est en crise FRANKFURTER ALLGEMEINE ZEITUNG

 

Si les Français continuent de consommer, les chaînes d’approvisionnement sont bouleversées. Manque de main-d’œuvre, exportations bloquées, hausse des prix du transport, les entreprises du secteur, très mobilisées, accusent difficilement le coup. ICI 

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J’ignore qui est à l’origine de cette origine mais c’est original. Et oranginal ! Bravo l’artiste.

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6 mai 2020 3 06 /05 /mai /2020 06:00

Helmut Fritz de retour avec "çà m'énerve" version confinée

Ce dimanche je jeûne, ça m’a pris au matin sans la queue d’une raison…

 

Pendant des siècles, Saint Philippe et Saint Jacques ont été fêtés au 1er mai, jour où leurs reliques furent transférées dans la basilique romaine des douze apôtres. Récemment, ils ont laissé leur place à l'humble saint Joseph pour réconforter les travailleurs.

 

On les a transféré le 3 mai, alors des âmes bien intentionnées me souhaitent ma fête.

 

Ça m’énerve !

 

Per què ?

 

Car le Jacques en question c’est le Mineur ICI

 

Le mien c’est le Majeur, fêté le 25 juillet, notez-le !

 

Les exégètes distinguent plusieurs Jacques autour du Seigneur. Jacques le Majeur, fils de Zébédée et frère de Jean. Jacques fils d'Alphée dont on sait seulement qu'il fut apôtre.

 

À la vérité, ce n’est pas cette raison qui m’a donné l’idée de chroniquer sur « Ça m’énerve »

 

En effet, dans mes piles de livres j’ai découvert un petit livre cartonné de Marie-Ange Guillaume Ça m’énerve.

 

 

J’avoue qu’accoupler à Marie l’un des prénoms cultes corse, Ange, m’a toujours ravi.

 

Une nana qui se prénomme Marie-Ange ça a pour moi le petit côté léger des Gazelles, troupe de danseuses de la Mothe-Achard en Vendée où les Solange et les Marie-Ange étaient légion, qui me fait rêver à mes jeunes années.

 

 

Mon premier flirt se prénommait Marie-Flore, elle habitait Sainte-Flaive-des-loups et j’allais la voir à vélo.

 

Je m’égare, j’espère que je ne vous énerve pas trop…

 

En ce temps de confinement quand j’entends les Retailleau, Ciotti, Onfray, Martinez, Ferry, Miller, Natacha Polony, Gaccio, Dhorasoo, Trump, Bolsonaro, Garrido, la cohorte des « journalistes » qui se font mousser sur Twitter, les peoples qui profitent de la crise pour étaler leur soi-disant solidarité avec les soignants, Paris-Match et sa une sur Brigitte Macron, les je ne suis pas… mais je vais vous expliquer ce que j’aurais fait, les idolâtres de Macron, les Macron démission, les toutologues…

 

Ça m’énerve !

 

Quant à la nébuleuse qui gravite autour de la gastronomie et du vin, celle qui en vit, je suis tellement consterné par ce que je lis que ça m’en touche une sans faire bouger l’autre

  

Mais revenons à Marie-Ange Guillaume :

 

 

13 octobre 2012

Son caviste préféré la conseille : « Et un vin qui sent le vin, tu as ? » Marie-Ange Guillaume nous livre tout ce qui l’énerve un peu, beaucoup, parfois énormément ICI

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Citations :

 

- Oui, bon, ben ça va ! ... s'énerve Catherine de Médicis. Si on doit épargner tout le monde, ce n'est même pas la peine de le faire !

 

Ne t'énerve pas. Assieds-toi. Mets les mains sur les genoux, tes poignets te feront moins mal. Et puis tais-toi. Essaye de dormir ou réfléchis.

Jean-Paul Sartre Morts sans sépulture (1946)

 

« Ne parlons pas d'argent: ça énerve les gens qui n'en n'ont pas. »

Francis Blanche

 

« Pourquoi l'homme de notre temps est-il instable, énervé, excité, pourri de tics ? Pourquoi a-t-il sans cesse un infarctus de Damoclès suspendu au-dessus de l'aorte ? Pourquoi frôle-t-il à chaque seconde la dépression nerveuse s'il est français et le nervous break down s'il est anglo-saxon ? »

Pensées, répliques, textes et anecdotes - Jean Yanne

 

Simple proposition à celles et ceux qui adorent écrire sur mon espace de liberté : et si vous chroniquiez sur ce qui vous énerve ?

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« C'est curieux chez les soi-disant critiques de vin cette manie de faire des phrases ... anti vins natures. Le bashing, dénigrement à la mode, touche toutes les classes du Mondovino. Yohan Castaing, auparavant connu sous le pseudonyme pompeux d'Ambroise Chambertin, directeur éditorial de la revue Anthocyanes, rien ne l'exaspère plus que d'entendre sans arrêt parler de vin "naturel". Alors, comme il est énervé, il en parle.

 

« Bref, nous disait-il, comme on dit à la mode germanopratine, le sujet des vins naturels m’énerve. »

 

 

Lire ICI

 

Amazon.fr - Tout m'énerve - Picard, Georges - Livres

« Georges Picard est de ces écrivains qui jouent le sens de leur vie dans la littérature et y sacrifie leur existence sociale. Fils d'ouvrier, employé dans une usine à sardines puis journaliste à «60 millions de consommateurs», Georges Picard est l'auteur de quinze livres à la musique délicate. Il est un peu notre Cioran, l'amertume et le goût du désastre en moins. Comme le génial ­Roumain, il a sacrifié dans sa jeunesse à l'illusion de changer le monde par la violence, avant de devenir athée en politique. Comme lui, il a beaucoup vagabondé à travers la France, à vélo et surtout à pied, pour tenter de trouver un sens à sa vie. Enfin, il a préféré le retrait aux tapages médiatiques et vit comme un anachorète en plein Paris, dans son appartement du XVe arrondissement » 

 

 

30 juillet 2010

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Un come-back improbable. Onze ans après la sortie de son tube «Ça m’énerve», Helmut Fritz a partagé vendredi 10 avril sur Facebook une nouvelle version de son hit, intitulée «Ça m’énerve 2020», sur le thème du confinement lié au coronavirus.

 

En une décennie, l'auteur-compositeur-interprète français, de son vrai nom Eric Greff, n'a rien perdu de son humour et de son ton décalé, ni de son inimitable accent allemand. «J'rêve du Costes et d'un verre, mais tout Paris est désert, ils sont tous à la maison, moi aussi, j'ai l'air d'un con», lance-t-il sa chanson. 

 

Avant de lister toutes les raisons de son énervement durant le confinement, sur la même musique dance que son tube de 2009 : «toutes celles qui boivent du champagne rosé, pour oublier le confinement qui va durer», «tous ces gens qui font la queue devant l’Franprix, tout ça pour des Panzani, mais bon, en 5 minutes c'est cuit», «toutes celles qui sortent plus et picolent à la Kate Moss, le rouge à lèvres c'est fini, pas l'temps y'a les gosses».

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5 mai 2020 2 05 /05 /mai /2020 12:00

Ernest Higgins Rigg (1868-1947), Les Ramasseurs de pomme de terre 

Le titre de cette chronique pourra vous surprendre mais elle a un dénominateur commun : la Vendée.

 

En effet dans Extension du domaine de la lutte, le roman le plus personnel de Houellebecq, La Roche-sur-Yon offre à l’auteur le cadre idéal pour décrire la misère affective de son héros.

 

« Un romancier peut tout faire. Y compris avancer d'une heure et demie le premier train en gare de La Roche-sur-Yon. C'est que le héros-narrateur de Michel Houellebecq a besoin d'un peu d'avance : à mi-parcours du livre Extension du domaine de la lutte (1), l'arrivée à 5 h 52 permet une petite promenade avant de rejoindre « la Direction départementale de l'Agriculture », alors située place de la Vendée, lorsque Houellebecq a écrit ses lignes au début des années 90.

 

Formateur à la direction départementale de l'agriculture » la suite ICI 

 

Bernard Suaud, c’est un lien avec mes souvenirs de la Vendée d’avant.

 

Les îles : Noirmoutier est officiellement vendéenne, elle fait face à la baie de Bourgneuf et au marais breton ; elle fait face à l’anse de l’Aiguillon et au marais poitevin, ne l’est pas, mais les Vendéens, aux familles nombreuses, ont beaucoup migré vers les Charente et au Bourg-Pailler on évoquait souvent les cousins des Charentes comme s’ils étaient partis aux Amériques.

 

Pourquoi le décès de Bernard Suaud à la Roche-sur-Yon me touche ?

 

C’est lui qui a vendu à mon père Arsène, entrepreneur de travaux agricoles et de battages, sa première moissonneuse-batteuse de la marque Claas.

 

 

Je suis allé avec papa à la Caillère où était situé alors le siège de son entreprise, c’était un homme au franc-parler, plein d’humour, qui n’épargnait personne, même ses amis politiques. Tel fut le cas pour l’ancien maître de la Vendée Philippe de Villiers, il fut parmi les rares personnalités de droite (UDF) à s’être opposées à lui.

 

Né à La Châtaigneraie et ayant grandi à La Caillère, le Vendéen était connu pour être « un de ceux qui ont bâti le miracle économique vendéen ».

 

Il est décédé dans la nuit du 3 au 4 mai, à l’âge de 91 ans dans une maison de retraite de La Roche-sur-Yon.

 

Il était le fondateur de l’entreprise de matériel agricole Suoma, installé dans la zone industrielle face au lycée agricole des Etablières (qui avait pris la succession de l’école d’agriculture ND de la forêt de la Mothe-Achard où j’ai fait mes études secondaires) où j’ai enseigné pendant 3 ans pendant que je rédigeais ma thèse de doctorat.

 

ICI 

Je ne crois pas aux déclarations du genre « rien ne sera plus jamais comme avant » - M. Houellebecq

 

Michel Houellebecq est écrivain. C'est la première fois (hier 4 mai) qu'il s'exprime depuis le début de la pandémie. Dans cette lettre, il récuse l’idée de l’avènement d’un monde nouveau après la crise du coronavirus. Son texte et la lecture proposée par Augustin Trapenard, sont reproduits dans leur version intégrale.

À chaque produit agricole son syndicat adhérent à la FNSEA, les confédérés paysans en ont aussi quelques-uns, et bien sûr chaque année ce syndicat tient son Assemblée Générale, et comme le Ministre de l’Agriculture n’a guère d’appétit pour ces pinces-fesses, il se paye que les gros morceaux, il faut aller se taper à sa place le discours de fin de Congrès face à des gars qui ont plus d’appétit pour le banquet que pour votre blablabla.

 

Je crois les avoir tous fait, même celui de la patate.

 

Mais pour la patate, depuis 2002, l'Union Nationale des Producteurs de Pommes de Terre (UNPT) regroupe la fédération nationale des producteurs de pommes de terre industrielles (FNPTI) et la fédération nationale des pommes de terre de consommation (FNPTC).

 

Le 17ème congrès de l'UNPT s’est déroulé à Paris les 27 et 28 janvier 2020.

 

Dans la patate, y’a les grosses patates qui vont dans les usines, en France, dans le Nord, le Pas-de-Calais et la Somme, la pomme de terre a fait naître une importante industrie de transformation qui produit des frites, des chips, des flocons déshydratés et un bon nombre de préparations surgelées.

 

La vie secrète et croustillante de la frite Mc Cain : visite d’usine ICI 

 

L'amidon de cette plante, appelé aussi fécule, a notamment de nombreuses utilisations.

 

L'amidon peut remplacer la farine, être employé comme épaississant dans les sauces et servir dans la confection des biscottes. On se sert aussi de la pomme de terre à des fins non alimentaires, par exemple pour préparer certains médicaments, du rouge à lèvres, des couches pour bébés, mais aussi dans la papeterie, le textile et le contreplaqué ! Traité par de l'eau chaude, l'amidon issu de cette plante entre dans la confection du caoutchouc et dans le glaçage du papier photo. Et, depuis 2007, on peut même utiliser la fécule de la pomme de terre afin de produire des matières plastiques, ainsi qu'un produit de lutte contre les feux de forêt

 

Roquette Frères basée à Lestrem. L'entreprise fait partie des leaders mondiaux concernant les ingrédients d’origine végétale et un pionnier dans la recherche des nouvelles protéines végétales biodégradables, ainsi qu'un produit de lutte contre les feux de forêt.  ICI 

 

 

Découvrez la filière de la pomme de terre en chiffres ICI 

 

 

Quelques expressions :

 

 « Avoir la patate » la forme !

 

‘Avoir les patates au fond du filet » signifie être chaud comme une baraque à frites

 

« En avoir gros sur la patate »rancœur !

 

« Se refiler la patate chaude » se débarrasser d’un sujet emmerdant.

 

« Petite patate bouillie… » Joli

 

La scène culte des Tontons flingueurs (1963) de Georges Lautner par Michel Audiard

« 50 kilos de patates, un sac de sciure de bois, il te sortait 25 litres de 3 étoiles à l'alambic. Un vrai magicien ce Jo. Et c'est pour ça que je me permets d'intimer l'ordre à certains salisseurs de mémoires de bien vouloir fermer leur claque-merde! »

 

Jean Yanne J'me marre (2003)

 

« L'alcool de patates, ça ne m'a jamais tenté. Autant le vin, les types qui foulent des grappes de raisins aux pieds, on arrive encore à faire de bons produits, mais fouler des patates aux pieds, c'est pas humain comme boulot! »

 

 

21 mai 2009

Mesclun de l’Océan aux Bonnottes de Noirmoutier confites et le vin qui va avec… ICI 

 

Photo archive Bruno Fava  

 

Coronavirus : les producteurs de pommes de terre demandent aux Belges de manger des frites deux fois par semaine  ICI 

Selon les estimations de Belgapom, une fédération représentant les négociants et transformateurs de pommes de terre belges, un million de tonnes de patates seraient déjà invendables.

 

 

 

Sur l’île de Ré, les agriculteurs retiennent leur souffle. La récolte des pommes de terre primeurs vient de débuter. Emballées dans leurs cagettes bleu turquoise estampillées du précieux label AOP, elles sont prêtes à être commercialisées. Les plus belles « truffes » sont vendues 3 euros le kilo par la coopérative Uniré. Comme la bonnotte de Noirmoutier, la grenaille de l’île de Ré tient le haut du panier. Et sonne le début d’une nouvelle saison pour la pomme de terre. Mais, cette année, avec le confinement, les Français auront-ils envie de succomber ? Les producteurs de Charente-Maritime s’interrogent avec quelque appréhension.

 

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Le marché de la pomme de terre n’échappe pas, en effet, au coup de presse-purée de la crise due au Covid-19. Si le tubercule a trouvé sa place dans le panier panique des consommateurs aux côtés des pâtes et du riz glanés dans les rayons de supermarché, il a vu les portes des cantines, restaurants et autres fast-foods se fermer le 15 mars. La pomme de terre n’a plus la frite.

 

Les industriels tranformant pour McDonald’s, KFC ou Burger King ont donc mis le pied sur le frein et rechignent désormais à accepter les livraisons des producteurs sous contrat. Même s’ils acceptent parfois de dédommager l’agriculteur.

 

Des exportations déséquilibrées

 

Résultat, des pommes de terre viennent engorger le marché. « L’industrie en consomme en moyenne de 5 000 à 6 000 tonnes par jour », estime Antoine Peenaert, producteur dans le Pas-de-Calais, qui chiffre le trop-plein à 200 000 voire 300 000 tonnes. Même si les Français ont acheté 20 % de pommes de terre fraîches en plus dans les magasins, le compte n’y est pas. D’autant que les variétés ne sont pas les mêmes. La petite frite blanche demandée par McDonald’s ne franchira jamais les portes d’une friterie des Hauts-de-France, où les amateurs l’exigent d’un jaune doré…

 

Dans ce jeu de chamboule-tout, l’excédent de tubercules vient déséquilibrer les exportations. Or, la France vend hors de ses frontières les deux tiers de sa production estimée à 6,1 millions de tonnes. « Sauf pour les très belles variétés, les prix ont été divisés par deux et se négocient entre 100 et 130 euros la tonne, parfois moins », affirme M. Peenaert. A comparer aux 180 voire 240 euros la tonne pour un produit frais vendu en supermarché. Sachant que, pour continuer à alimenter les marchés espagnol, portugais, italien, grec ou roumain, la pomme de terre saute les frontières, même en temps de confinement…

 

Les agriculteurs français, mais aussi belges et néerlandais, logés à la même enseigne de la frite en berne, ont interpellé Bruxelles. La Commission européenne, qui s’est déclarée, mercredi 22 avril, favorable à des mesures d’aide au stockage privé des produits laitiers et de la viande, des filières confrontées également à des surplus, a donné son accord pour des retraits de produits sur le marché de la pomme de terre. Quitte à déroger aux règles de la concurrence. Reste à savoir comment ces mesures de soutien agricole seront financées. La patate chaude du confinement….

 

Laurence Girard

Les pommes de terre vues par les peintres ICI

 Vincent Van Gogh (1853-1890) "Paysans plantant des pommes de terre"

Les pommes de terre vues par les peintres - "Au pays du rêve, nul ... Henry Lerolle (1848-1925) "Récolte de pommes de terre"

Articles de mamgoudig67 taggés "Lucien Simon" - "Au pays du rêve ... Lucien Simon (1861-1945) "Récolte de pommes de terre à ND de la Joie (Penmarch)"

Vincent Van Gogh (1853-1890) Les mangeurs de pommes de terre 1885 ... Vincent Van Gogh "mangeurs de pommes de terre"

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5 mai 2020 2 05 /05 /mai /2020 06:00

 

Certains jouent sur les mots, ce matin je joue sur les titres, Monsieur Klein est un film français de Joseph Losey sorti en 1976, produit par Alain Delon qui en est l'acteur principal, alors que le mien est le physicien Etienne Klein qui nous invite à réfléchir au temps dans un article sur le site The Conversation, et les épidémies au cinéma sont une chronique d’Elsa Bellanger, publiée le 01/05/2020 par le Quotidien du Médecin.

 

Monsieur Klein - film 1976 - AlloCiné

 

Avec le confinement, notre espace-temps est chamboulé

 

 

Comme à peu près tout le monde, je ne pensais pas vivre un jour pareille situation : ce mélange sidérant d’hyperconnectivité numérique et de jachère sociale, d’urgence absolue et de calme apparent, de tranquillité dans les rues et de course contre la montre en certains autres lieux, tels les hôpitaux.

 

Dans son Essai sur le don, Marcel Mauss avait inventé le terme de « fait social total ». La pandémie en cours représente davantage encore : c’est un « fait mondial total », puisqu’elle concerne l’humanité tout entière. Elle touche tout le monde, directement ou indirectement, et chacun a quelque chose à en dire. Quant au confinement, qui, lui, n’aura affecté que la moitié des humains, il se contente de n’être qu’un fait mondial semi-total, ce qui est déjà extraordinaire.

 

Cette expérience exceptionnelle ne va certes rien changer au temps tel que le figurent les équations de la physique, et il n’y a nul doute que toute minute du monde d’après durera toujours 60 secondes, qu’elle soit de douleur ou d’extase, de télétravail ou d’ennui. Mais elle trouble notre perception du temps : les jours de confinement en viennent à tous se ressembler ; notre métrique des durées devient de plus en plus molle ; le défilement des heures manque de rythme, de figures imposées, de marqueurs, de rendez-vous, de sorte que la place que nous occupons au sein du temps semble s’étaler, presque s’évanouir.

 

C’est le premier paradoxe dont le confinement nous fait prendre conscience : le fait d’avoir du temps nous fait perdre la notion même de temps.

 

Pour bien sentir le temps qui passe, faudrait-il donc se laisser « intoxiquer par la hâte » ?

 

En réalité, nous sommes tout le temps confinés dans le temps puisque ce dernier est, malgré ses faux airs de fleuve, une authentique prison sans barreaux, au moins pour notre corps. Le temps est comme une étreinte vis-à-vis de laquelle nous ne pouvons être que passifs : nous habitons physiquement l’instant présent et ne pouvons pas en sortir, sauf peut-être par la mémoire ou l’imagination. Mais depuis quelques semaines, nous sommes en plus confinés dans l’espace, qui est d’habitude le lieu de notre liberté ; d’un seul coup, notre logement s’est transformé en cage, en petit vase beaucoup trop clos.

 

Une double assignation à résidence

 

La suite ICI 

 

Philadelphia - Film (1993) - SensCritique

 

Les épidémies au cinéma : une fenêtre sur nos imaginaires et nos représentations en temps de crise

 

Et si le cinéma pouvait nous éclairer sur l’état d’esprit actuel de la population et nous aider à comprendre nos représentations d’une crise épidémique et nos imaginaires collectifs ? Dans « JAMA Network Open », ICI un chercheur de l’école de médecine du Nouveau Mexique aux États-Unis s’est penché sur un siècle de représentations de la menace épidémique portées sur grand écran.

 

À travers une sélection de 80 films sortis en salle de 1914 à nos jours, il explore l’évolution des peurs et des espoirs accompagnant les épidémies et dégage une série de thèmes récurrents, reflet de nos perceptions.

 

 

Certes, nous dit-il, l’épidémie s’inscrit dans le temps long ; certes, ce qu’il appelle « le petit coronavirus » vient chambouler notre perception (nous avons perdu la notion du temps jusqu’à ne plus savoir quel jour on est) ; certes, notre rapport à l’espace s’en trouve perturbé également puisque le virus nous confine dans un espace réduit, que « notre ligne d’univers individuelle s’en trouve ratatinée de façon drastique » et que même si « chacun est chez soi, presque plus personne ne sait où il habite ».

 

La suite ICI 

 

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4 mai 2020 1 04 /05 /mai /2020 06:00

Signe et symbole en traduction III | Sur les seuils du traduire

Astérix & Obélix (Officiel) — Les jeux de mots dans Astérix !

Ce fut comme un 1er mai sans muguet, sans CGT, tout de même quelques concerts de casseroles, le général Tapioca masqué distribuant des brins de muguet aux soignants sortant de la Pitié – toute une image de ce temps où un leader syndical en est réduit à ce type de gestuelle – la fille du borgne masquée allant souiller la statue de Jeanne d’Arc, notre chef sapé comme un milord se croyant obligé de discourir à la télé, le petit Zemmour l’imprécateur se faisant conspuer et craché dessus par un décervelé…

 

Bref, comment allais-je occuper mon temps libre ?

 

Souvenir du second gouvernement Mauroy avec un Ministre du Temps libre, André Henry un ancien instituteur, ex-patron du SNI et de la  FEN.

 

 

Et puis j’eus une pensée émue pour Pierre Bérégovoy, l’ancien chef de gare de Pont-Audemer, secrétaire général de l'Élysée, en 1981, ministre des Affaires sociales, ministre de l'Économie, puis Matignon, qui s’est donné la mort le long du canal latéral à la Loire le 1er mai 1993. « Toutes les explications du monde ne justifieront pas qu'on ait pu livrer aux chiens l'honneur d'un homme et finalement sa vie », lança, accusateur, François Mitterrand, la voix nouée, devant le cercueil de Pierre Bérégovoy, le 4 mai 1993 à Nevers, dont l'ancien Premier ministre était le député-maire. Suivez mon regard, le général Moustache…

 

 

Au déjeuner menu du travailleur : steak tartare-frites.

 

Pondre une chronique « Patients zéro. Histoires inversées de la médecine », de Luc Perino, La Découverte, « Cahiers libres », 210 p., 18 €

 

Et puis soudain tombe sur mon télescripteur Baba au rhum ou Savarin ?

 

Baba au rhum à Les Grandes Marches

Une chronique de Blandine Vié daté du 30 septembre 2019.

 

Le baba à l’origine des deux pâtisseries

 

Le baba fut d’abord un dessert de grand-mère russe traditionnel pendant les fêtes pascales — rappelons que les Orthodoxes fêtent Pâques selon le calendrier julien — tout comme le koulitch (grosse brioche safranée qui ressemble un peu à un panettone) et la pashka (entremets à base d’une variété de fromage frais de type faisselle très égouttée qui s’appelle le tvorog (prononcez « dvarog) travaillé avec beurre, jaunes d’œufs, sucre, crème et fruits confits, auquel on donne une forme de pyramide tronquée et sur lequel on dessine les lettres XB (Xristos Voskrese) qui signifient Christ est ressuscité). À l’origine toutefois, le baba n’était pas imbibé.

 

Mais le baba n’est pas seulement un dessert de grand-mère. De par sa forme, il ressemble à une  »matriochka », cette poupée gigogne dont la silhouette aux formes généreuses rappelle celle des vieilles femmes de la campagne, autrement dit des grands-mères. Or grand-mère se dit « babuschka » en russe, mot dont dérive le nom baba qui fait donc bien allusion à ce rang familial. Le mot matriochka est d’ailleurs lui-même dérivé du mot « matriona » qui a donné également les mots « mère » et  « matrone » en russe. Un dessert de femme, donc et même du gynécée.

 

La suite ICI 

 

Alors, dans ma petite tête ça s’est mis à tourner comme un moulin à prière : « Mon gars t’as toujours fait, comme ta maman, du Savarin, mais pas de baba… »

 

Consultation de recettes sur le net.

 

Caramba, t’as pas de levure de boulanger ni de moules à baba…

 

 

Je m’entête tombe sur The Baba au Rhum, recette de Cyril Lignac 15 Janvier 2018 rédigé par Brigitte Berteau et publié depuis Overblog ICI 

 

Je farfouille dans mon placard : eurêka j’ai trouvé un petit paquet de levure de boulanger !

 

 

Et les moules, pas de bouchots bien sûr, à baba, je n’en ai toujours pas sauf je continue de fouiller mes fonds de placard et fini par dégoter 4 verrines.

 

Je fonce !

 

 

 

 

La suite ICI

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3 mai 2020 7 03 /05 /mai /2020 12:00

Un communiqué de notre ami Lefred-Thouron. | Glougueule

Le 27 avril, sur Twitter je lis en provenance de Gaelle Chave @ChaveGaelle

 

Quand le co-président du comité Covid de l'APHP précise qu'une journée en réanimation coûte 9000 euros et que les patients y restent 15 jours, on devrait être heureux d'être en France.

 

Cette dame est LREM, j’ai donc cherché à vérifier l’info, je n’en ai pas retrouvé la trace…

 

2 constats :

 

  • le comité Covid de l’APHP existe :

 

Les Prs. Yazdan Yazdanpanah et Philippe-Gabriel Steg sont chargés par l'AP-HP de diriger le nouveau comité de pilotage dédié à la recherche sur le coronavirus.

 

Le premier est infectiologue à l'hôpital Bichat, où il dirige le service maladies infectieuses. Le second, lui aussi à Bichat, est cardiologue et par ailleurs vice-président du directoire de l'AP-HP chargé de la recherche.

 

  • Si la santé n’a pas de prix, elle a un coût

 

Décret n°2016-1471 du 28 octobre 2016 relatif à l'information du patient sur le coût des prestations délivrées par un établissement de santé, Journal officiel, jeudi 3 novembre

 

Il précise les éléments que doit mentionner cet écrit, «remis au patient au plus tard à sa sortie de l'établissement », à la suite d'un séjour ou de la réalisation d'une prestation. Il s'agit du montant des frais pris en charge par le régime obligatoire d'assurance maladie et par l'organisme d'assurance maladie complémentaire. La somme due au titre des prestations pour exigences particulières (chambre particulière, téléphone, télévision, etc.) devra aussi y figurer.

 

3 000 euros la journée en réanimation

 

« C'est ainsi que la plupart des Français vont découvrir qu'une journée en réanimation et en soins intensifs coûte plus de 3 000 euros. Au centre hospitalier de Sens (qui arrive en tête de la recherche sur Google), la journée en pédiatrie et obstétrique revient à 1 376 euros, celle de chirurgie ambulatoire à 1 945 euros et celle en gériatrie à 664 euros. Quant au prix moyen facturé pour une journée dans un service de médecine, il varie évidemment en fonction de l'établissement. Selon une enquête menée par le magazine L'Expansion dans 370 établissements de plus de 40 lits et publiée en janvier 2013, « la ville la moins chère serait Tréguier, en Bretagne, où le centre hospitalier réclame 66 euros par journée. À l'autre bout de l'échelle arriverait Lunéville, en Meurthe-et-Moselle, où les patients doivent débourser 446 euros pour une journée d'hôpital ».

C’était en  2016

 

Combien coûte vraiment une hospitalisation ?

 

Publié le 10/12/2018

 

Chaque année, une personne sur cinq est hospitalisée en France et contrairement à ce que l'on croit parfois, l'hôpital, même public, n'est pas gratuit. Le point sur les tarifs et les prises en charge.

 

Le tarif d'une hospitalisation dépend du service dans lequel vous vous trouvez. Une hospitalisation en réanimation, surveillé 24 heures sur 24, coûte plus cher qu'une hospitalisation pour un accouchement. Mais ce coût se décompose toujours de la même manière : 70% du tarif concerne les salaires (médecins, infirmières...), les médicaments et dispositifs médicaux représentent 13% du coût, 9% pour les charges fixes (électricité, chauffage...) et 8% pour les frais immobiliers.

 

 

 

Généralement, ces frais passent inaperçus pour les malades car en France, l'hospitalisation est très bien prise en charge. Un patient sur huit sort de l'hôpital sans avoir un centime à débourser. D'où cette impression que l'hôpital est gratuit. Mais cela va bientôt changer. Un nouveau décret prévoit que d'ici 2022 au plus tard, tous les hôpitaux devront remettre au patient avant sa sortie, un document qui détaille le coût de sa prise en charge avec ce qui est remboursé ou pas.

 

La suite ICI

Mon vécu de l’APHP est lourd :

 

  • Premier épisode : en 1977 ma fille, 4 ans, est hospitalisée en urgence à  l’hôpital SaintLouis dans le service d’hématologie du Pr Jean Bernard*, soupçon de leucémie, 15 jours d’hospitalisation, par bonheur elle n’était pas leucémique. De ce séjour où on me laissait passer la nuit au chevet de mon bébé j’ai retiré une empathie sans limite pour le personnel soignant,  dévoué, attentif, aimant face à ces petits bouts de chou sans cheveux joyeux et inconscient.

 

  • Deuxième épisode : en 1988, alors que je suis directeuradjoint du cabinet d’Henri Nallet, je suis transporté par le SAMU en urgence à l’hôpital Lariboisière, en crise violente d’arythmie, dans le service de cardiologie du Pr Coumel de « L’école française de « rythmologie » qui a une réputation mondiale.

 

j'ai traversé Paris blotti dans un brancard gonflable, le deux tons n'était pas ministériel mais ambulancier, je ne sentais plus mon coeur : il battait la chamade sans vouloir redescendre, Lariboisière, le service cardiologique pour un beau cas de Wolf Parkinson White en crise aigüe : induction parasite sur mon palpitant, de naissance, un court-circuit sans disjoncteur, se retrouver en slip dans un lit d'hôpital, se retrouver  petit homme alors que l'on se croyait important dans son grand bureau de la rue de Varenne, se faire choyer par un personnel hospitalier disponible et attentif, et puis un jour, deux ans après, passer 6 heures sur une table d'op dans un service de pointe, petit laser filant le long de la fémorale, au septième tir l'induction parasite fut foudroyée, trois jours après je faisais du vélo dans mon Paris. Le 12 juin 2006

 

12 janvier 2013

Lariboisière : docteur j’ai un peu peur de votre projet de me bombarder le cœur ICI 

 

photoLariboisiere.JPG

 

De ces 2 séjours à Lariboisière, j’ai gardé aussi le souvenir d’un personnel soignant attentif mais aussi j’ai noué une relation amicale avec le chef de clinique du service Antoine Leenhard devenu par la suite Professeur responsable de l’Unité de Rythmologie, Centre de Référence Maladies Cardiaques Héréditaires, Service de Cardiologie, Hôpital Bichat, lorsque j’ai un renseignement à demander je lui envoie un e-mail, je reçois la réponse dans la journée.

 

  • Troisième épisode : mes 15 jours à l’hôpital Cochin dans le service de pneumologie suite à ma gamelle de vélo.

 

25 avril 2018

Et plus dure sera la chute : chronique d’une très grosse gamelle ICI 

 

On m’envoie au scanner où je souffre le martyr pour m’enfourner dans le  tube de l’engin. Je suis au bord de l’évanouissement.

 

Attente assis, un docteur me prends en charge pour me donner le diagnostic : côtes cassées ou fêlées devant et derrière, poumon perforé, « on va vous drainer »

 

Départ sur une civière, direction les soins intensifs de pneumologie, nous roulons au dehors l’air frais me fait du bien.

 

Au service des soins intensifs je suis pris en charge par une équipe jeune, compétente, attentive à mon extrême douleur. On me bourre de morphine.

 

Lors de la pause du drain sous anesthésie locale j’ai la tête sous le champ opératoire vert mais une femme me tient la main, me parle, me rassure. Je lui réponds avec gratitude.

 

Il est 2 h 30 du matin, mon ange-gardien Émilie est à mes côtés mais très vite les docteurs constatent que le drain n’est pas au plus près de la zone touchée.

 

Rebelote !

 

L’équipe me gratifie du titre de courageux.

 

Je les remercie.

 

BONUS : j’ai fait  2 autres séjours à Lariboisière, l’un de 8 jours pour soigner un pincement de vertèbres ultra-douloureux, je suis ressorti enserré dans une coquille de plâtre que j’ai porté un mois, guérit ; l’autre de quelques jours pour une opération des sinus afin de me débarrasser de polypes fort handicapant, je ne pouvais plus absorber une goutte de vin, guérit. À noter que  ces admissions  se firent dans les meilleurs services par les bons soins du Pr Leenhardt.   

 

Tous ces séjours à l’APHP dans des services de pointe m’ont coûté zéro franc puis zéro euro

 

À titre de comparaison mon opération de la hanche à la clinique ARAGO, secteur 2, la meilleure de France en ce domaine, 3 jours d’hospitalisation en chambre individuelle, m’a coûté plus de 3000 euros, ma mutuelle ne m’a rien remboursé et la Sécu des clopinettes…

 

Conclusion : je n’ai pas attendu la crise du Covid-19 pour apprécier ni la qualité et le dévouement du personnel soignant ni la haute technicité de l’APHP, mais j’ai aussi touché du doigt l’extrême bureaucratisation de la gestion hospitalière, l’absence de réelle autonomie, certes il faudra revaloriser les salaires des soignants mais il faudra aussi lâcher la bride aux responsables tout en faisant prendre conscience aux patients que tout cela a un coût, que tout n’est pas un dû. La sécurité sociale n’est pas une vache à lait, une machine qui ne fait que satisfaire nos droits…

 

Gouverner c'est choisir jugeait Pierre Mendès-France, le problème c'est que les gouvernants de son envergure, peu portés sur la démagogie,  gouvernent quelques mois avant de céder la place à des gouvernants plus accommodants. 

On ne peut pas tout faire à la fois. Gouverner, c'est choisir ...

Chargé par De Gaulle de préparer la politique économique et financière à mener à la Libération, Mendès-France siège au gouvernement provisoire. Il prône une stricte rigueur financière et un rôle moteur de l'Etat dans la régulation de l'économie. Le 5 avril 1945, c'est la rupture. Mendès démissionne. ICI

 

Bibliothèque des Archives de Martinique - Gouverner, c'est choisir ...

 

Mais la droite est laxiste 

 

Pourquoi de Gaulle avait raison ICI

Par David Victoroff / Jeudi 18 février 2010

Pr Jean Bernard ICI

 

En 1950, il décrit la première leucémie chimiquement induite chez l'homme : l'hémopathie benzénique observée chez les sujets travaillant dans les industries qui utilisent le benzène. Cette étude permettra par la suite à Jean Bernard d’aborder le traitement curatif de la leucémie.

 

Jean Bernard se voit confier en 1954 la direction du Centre de recherches expérimentales sur la leucémie et les maladies du sang. Professeur de cancérologie médicale et sociale, il est nommé chef de service à l’hôpital Saint-Louis en 1957 où son humanisme fait merveille comme le rapporte son colègue, le Pr Binet, spécialiste de réanimation cardiaque dans le meme hôpital : « Les malades étaient fascinés par sa façon d’être. Il avait un esprit de synthèse tellement fulgurant qu’il arrivait très vite à formuler des solutions pratiques, dans une discipline pourtant complexe. Très présent dans son service, partisan du temps plein à l’hôpital, il recevait les familles de ses petits malades dès huit heures le matin et savait les rassurer ».

 

La prestigieuse carrière de Jean Bernard, qui se sera toujours préoccupé de « l'absence totale de progrès de la sagesse face aux prodigieux progrès de la science et des techniques », se poursuit en 1958 avec son intronisation au Comité consultatif de la recherché scientifique, un cénacle de douze sages chargé de conseiller en matière de politique de santé le Général de Gaulle arrivé au pouvoir.

 

En 1961, alors qu’il a pris la tête de l’Institut de recherché sur les leucémies et les maladies du sang, à l’hôpital Saint-Louis, il isole la rubidomycine, une substance se révélant efficace contre la leucémie.

 

Professeur de de clinique des maladies du sang (1965) à la Faculté de médecine de Paris, Jean Bernard préside de 1967 à 1980 l'Institut national de la santé et de la recherche médical (INSERM), dont il demeurera haut-conseiller auprès du directeur-général. Membre du conseil d'administration de l'Institut Pasteurde 1967 à 1970, il est successivement membre (1972-80), vice-président (1980-82) puis président (1982-84) de l'Académie des sciences. En 1980, il quitte la direction du service d'Hématologie et de Cancérologie de l'hôpital Saint-Louis.

 

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3 mai 2020 7 03 /05 /mai /2020 09:15

De la mienne sans aucun doute, il était pour moi l’un des plus beaux visages de l’Algérie, ce pays superbe, plein de contrastes, meurtri, où j’ai vécu deux années intense de ma vie. J’ai appris à aimer ce pays loin des images véhiculées dans notre pays.

 

Le chanteur kabyle Idir.

Le chanteur kabyle Idir. PATRICK SWIRC

 

Idir est mort hier samedi 2 mai, à l’âge de 70 ans, a annoncé sa famille sur les réseaux sociaux. Hospitalisé vendredi à Paris, il a succombé à une maladie pulmonaire et devrait être enterré en région parisienne, selon son entourage.

 

Je suis ému et très triste de cette disparition.

 

Fils de berger, né le 25 octobre 1949 à Aït Lahcène, un village de Kabylie, Idir — de son vrai nom Hamid Cheriet — fait figure de héros pour la communauté kabyle, dont il n’a eu de cesse de défendre l’identité et la culture.

 

 

Que serait l’Algérie sans la Kabylie ?

 

 Ghania Mouffok -4 janvier 2018

 

Pour ceux qui voudraient comprendre la Question berbère, en Algérie, un excellent ouvrage vient de paraître à Alger (ed.Barzakh) de Yassine Temlali, journaliste et chercheur, qui éclaire d’une manière nouvelle, une question ancienne qui déchire.

 

Prendre ces chemins d’histoire, c’est rencontrer des berbères qui, entre invasions arabes et colonisation française, ne semblent pas obsédés par leurs langues – en tous cas moins que les algériens d’aujourd’hui-, c’est croiser des dynasties berbères recrutant allègrement des arabes hilaliens pour aller tailler les têtes d’autres berbères, des tribus zénètes au moins autant nomades que des tribus arabes, des arabes qui se berbérisent et des berbères qui s’arabisent, des luttes de territoires où des hommes et des femmes (même si l’on regrettera leur grande absence de cet ouvrage), brassent leurs langues et pas seulement sous la contrainte, embrassent la même religion, l’islam. Et le voyage continue et il se fait géographie, nous faisant grimper jusque dans les montagnes de la Haute-Kabylie, redescendre dans les plaines qui les enserrent en Basse Kabylie, puis pousser jusque dans les Aurès, la Vallée du M’zab aux portes du Sahara, là où vivent des populations berbérophones issues de nos ancêtres les berbères mais se distinguant les Unes des Autres tributaires de territoires, de leur richesses et de leurs âpretés comme on s’adapte pour ne pas disparaître dans un univers hostile entre invasions arabes, Empire Ottoman et France coloniale.

 

Comment devient-on alors « Kabyles », « Chaouias », ou « Mozabites » nous interroge Y. Temlali en arpenteur novateur qui éclaire une vraie question : comment  la Kabylie est-elle devenue la région porteuse de ce que l’on pourrait appeler « La question berbère » avant de la réduire à « La question kabyle. »

 

Le tout ICI 

 

Identités: IDIR: Amazon.fr: Musique

 

En 1999, il publie l’album Identités, sur lequel il chante avec Manu Chao, Dan Ar Braz, Maxime Le Forestier, Gnawa Diffusion, Zebda, Gilles Servat, Geoffrey Oryema et l’Orchestre national de Barbès.

 

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TIZI OUZOU

 

C'est une maison bleue

Adossée à la colline

On y vient à pied

On ne frappe pas

Ceux qui vivent la

Ont jeté la clef

 

Win izgern i tebburt

Yeqqim idwer iuḍebsi

S lbenna n tmurt

As-d ban tikti

Unadi tsarut

N waggur d itri

 

Tizi-Ouzou élève, des enfants fous de rêve

Tizi Uzu anda teddiḍ

Anda-t rbeḥ

Tettmen-ṭ iw-arraw-im

 

D aseqqif n ṭmana

D aqdim nga-yas leqrar

Nettzurut ɣef ḍar

Am unebgi am ɛeṭṭaṛ

Wid it izedɣen ḍegren tisura

 

Peuplée de cheveux longs

De grands lits et de musiques

Peuplée de lumière et peuplée de fous

La maison berbère mazalit debout

 

Tizi-Ouzou se lève

Allant au bout de ses rêves

Tizi Uzu anda tedîd

Andat nnif tettmenîd I warawim

 

Di Tawrirt Mussa

Ig llul weqcic d amencuf

Ayen din idda

Deg ucruf ɣer ucruf

Ur yufi lehna

 

Ur issin lxuf

 

Di Ttewrirt Musa

Inder urgaz n Tefsut

Ayen ifi icna

D-ayen fi immut

Isem-is Tamazɣa

D lmut ma nettu-t

 

Tizi-Ouzou se lève, dans ses collines s'achève

le rêve des fous, qui veulent de nous

que l'on oublie

Tizi Tizi-Ouzou

 

 

 

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3 mai 2020 7 03 /05 /mai /2020 06:00

Aux temps lointains où je glandais sur les bancs de la Fac de Droit de Nantes, logée dans de misérables préfabriqués à la Jonelière, en deuxième année de licence nous devions nous taper un cours de droit du travail et de la sécurité sociale, le pensum absolu.

 

Les privatistes, futurs encaisseurs d’honoraires, faisaient la fine bouche, vous n’y pensez pas, plaider devant ce truc informe que sont les prud’hommes en épluchant un code obèse ICI, vous n’y pensez-pas, la voie royale pour les futur avocats avait deux branches : le droit pénal et le droit commercial, de beaux greniers à blé.

 

Moi je n’en avais rien à péter de ce choix, je n’avais pas la queue d’une idée de ce que j’allais faire dans la vie après avoir fait passer l’ENA par pertes et profits. Mai 68 m’a donné raison puisque j’ai empoché ma deuxième année sans passer un quelconque examen.

 

 

Ma seule lubie civiliste je l’ai eu en 3ième année en choisissant en option le droit maritime où officiait venu tout droit de Paris le ponte de la chose Emmanuel du Pontavice, très so british, (1930-1998).

 

 

La famille du Pontavice est une famille subsistante de la noblesse française d'extraction chevaleresque, sur preuve de l'an 1400, admise aux honneurs de la cour.

 

Elle est originaire du Pontavice, situé dans la paroisse de Tremblay, dont la seigneurie avec juridiction dépendait de la baronnie de Fougères2 (actuel département d'Ille-et-Vilaine), dans le duché de Bretagne. Cette famille a adhéré à l'ANF en 1933.

 

J’ai adoré le droit maritime, un droit très british, voir en fin de chronique.

 

C’est Emmanuel du Pontavice qui m’a fait passer l’oral de l’examen, grosse, très grosse note, même qu’il m’a demandé si je pensais faire carrière dans le droit maritime, effronté que je suis j’ai répondu OUI.

 

À la réflexion j’aurais dû faire ce choix, pensez-donc, les marées noires, les pavillons de complaisance, les supertankers, la noria des porte-containers bourrés de tout ce que nous ne fabriquons plus, je serais bourré de thune…

 

Le plus gros porte-conteneurs du monde va passer devant nos côtes ...

 

Après cette longue, trop longue, digression sur mes divagations de jeunesse passons aux choses sérieuses : Alain Supiot le nantais, dont je ne sais à quelle période il y a enseigné à la Fac mais où il a créé l’Institut des Etudes Avancées.

 

Alain Supiot c’est superbe CV : ICI 

 

Acte 1 : Avant le grand confinement j’ai acheté d’Alain Supiot, Le travail n’est pas une marchandise. Contenu et sens du travail au XXIe siècle

 

Le travail n'est pas une marchandise, Contenu et sens du travail ...

 

Acte 2 : C’est un livre poids léger mais c’est du lourd alors longtemps j’ai repoussé sa lecture préférant comme trop souvent la frivolité.

 

Acte 3 : un après-midi de désœuvrement je l’ai lu d’une traite et je me suis dit c’est un livre qui devrait plaire à Pax, donc je chronique.

 

https://www.humanite.fr/sites/default/files/images/68386.HR.jpg

 

Dans sa très belle leçon de clôture au Collège de France, intitulée, Le Travail n'est pas une marchandise, Contenu et sens du travail au XXIe siècle, Alain Supiot souligne l'aggravation de la crise sociale et écologique que nous vivons mondialement :

 

« Aucun déterminisme n’a présidé à cette grande invention juridique du XXe siècle que fut l’État social. Il fut la réponse démocratique à la paupérisation de masse, aux massacres déments et aux expériences totalitaires engendrées par la seconde révolution industrielle. C’est au cœur de ces désastres qu’en 1943-1944 des hommes et des femmes ont conçu le programme du Conseil national de la Résistance, d’où sont sorties les bases constitutionnelles de notre République sociale, que certains s’emploient aujourd’hui à « défaire méthodiquement ».

 

« Mais cette déconstruction méthodique, qui est en marche depuis bien plus de deux ans, ne peut constituer un horizon politique mobilisateur, note-t-il. N’ayant d’autre perspective que le darwinisme social et la destruction des solidarités instituées démocratiquement, elle a pour seul effet l’aggravation des inégalités et la montée de ce que l’on nomme assez improprement les « populismes ». Ce n’est ni en défaisant l’État social ni en s’efforçant de le restaurer comme un monument historique que l’on trouvera une issue à la crise sociale et écologique. C’est en repensant son architecture à la lumière du monde tel qu’il est et tel que nous voudrions qu’il soit. Et, aujourd’hui comme hier, la clé de voûte de cette architecture sera le statut accordé au travail. »  

 

En parallèle des mutations des figures juridiques, Alain Supiot s'est attaché à l’examen des bouleversements numériques ou du moins la critique de l’imaginaire cybernétique. Il se livre à une approche résolument interdisciplinaire,  qui mêle regard rétrospectif et actualité récente.

 

« L’invention de l’État social n’a pas été l’affaire des seuls juristes, mais a beaucoup emprunté aux sciences sociales naissantes, dont on pensait qu’elles étaient à même de donner une base solide à une juste organisation de la société. Le Collège de France a contribué à cette entreprise durant la première moitié du XXe siècle par la création de plusieurs chaires consacrées à l’histoire du travail, à la prévoyance et l’assistance sociales, ou à l’enseignement de la coopération. »

 

Le juriste a rendu aussi hommage au précurseur Kafka qui s’est investi dans la « mise en œuvre de la loi sur les accidents du travail » dans les années 1880.

 

Aux rôles des autres disciplines s’est ajouté celui des pays pour répondre aux défis de la révolution industrielle :

 

Le droit du travail contemporain » a trouvé « ses racines doctrinales en Allemagne », rappelle-t-il, tandis que l’on doit au Royaume Uni « l’instauration d’un système universel de sécurité sociale » et à la France la « théorie des services publics ». Avec la révolution industrielle, a poussé une « épaisse forêt de règles disparates », « dont certains annoncent aujourd’hui l’inexorable étiolement. »

 

Spécialiste du droit social, fondateur à Nantes de l'Institut français d'études avancées, Alain Supiot défend la « valeur heuristique » du concept de « solidarité » pour étudier le sort de l’Etat Social à l’heure de la mondialisation. Il s’engage pour le droit du travail contre les diktats des « calculs économiques » ce qu’il appelle "la gouvernance par les nombres" pour reprendre le titre de son livre, paru chez Fayard en 2015, et de sa première série de cours au Collège de France.

 

Dans une interview donnée à Médiapart en mai 2016, autour de la loi El Khomri, il s’insurgeait :

 

« On parle aujourd’hui indifféremment de réforme du marché du travail ou du droit du travail, comme si le marché s’identifiait au droit ».

 

Alain Supiot l'affirme et le réaffirme de 2014, dans Le Monde Diplomatique à sa Leçon de clôture en 2019 : « l’organisation de la solidarité est une question d’avenir qui se pose en toute société et non un monument historique qu’on pourrait raser ou conserver en l’état. »

 

 

La leçon de clôture d’Alain Supiot : « La fiction du travail-marchandise doit se terminer »

Le juriste nous rappelle que le rôle du droit du travail est de répondre aux défis que lui posent les conditions d’existence de l’espèce humaine, qui ne cessent de changer.

 

Le livre. Un professeur du Collège de France ne part pas sans un dernier discours, c’est ce qu’on appelle sa leçon de clôture. Alain Supiot a saisi cette occasion pour délivrer son analyse des transformations du travail au XXIe siècle et décrire dans Le travail n’est pas une marchandise (Editions du Collège de France) les germes d’un régime de travail qui pourrait devenir « réellement humain ».

 

Dans ce mince recueil, l’éminent juriste nous rappelle que le rôle du droit du travail est de répondre aux défis que lui posent les conditions d’existence de l’espèce humaine, qui ne cessent de changer. Et à ce titre, face à la révolution numérique et à la crise écologique, le droit doit se remettre en question pour s’adapter à la nouvelle donne, et servir l’intérêt général d’un monde tel que nous voudrions qu’il soit. L’affaissement de l’ordre juridique est « une des caractéristiques communes des régimes totalitaires », alerte l’auteur.

 

Le risque actuel est que toute considération de justice passe à la trappe de la gouvernance par les nombres, « qui porte à soumettre le droit à des calculs d’utilité ». Appliquée aux travailleurs, elle provoque des dégâts considérables. Le paradigme du travail-marchandise, porté par le néolibéralisme, « a conduit à la réduction du périmètre de la justice sociale aux termes quantitatifs de l’échange salarial (…) et à en exclure deux questions cruciales : comment et pourquoi travailler ? », dénonce-t-il. Poursuivre dans cette voie mène tout droit à l’accroissement des inégalités, à la précarité et au déclassement.

 

Une « leçon » critique et force de propositions

 

Mais la « leçon » du professeur du Collège de France ne se limite pas à la critique, elle se veut également force de proposition. La révolution numérique porte à la fois le risque « d’un enfoncement dans la déshumanisation du travail » et l’opportunité de « repenser l’articulation du travail des hommes et des machines », affirme-t-il.

 

Considérer le travail comme une marchandise pourrait porter à croire que les formes de travail qui lui échappent encore, comme les professions libérales ou la fonction publique, sont appelées à se marginaliser. Alain Supiot y voit au contraire « les germes possibles d’un nouveau statut du travail qui fasse place à son objet c’est-à-dire l’œuvre accomplie – et pas seulement à sa valeur d’échange », explique-t-il.

 

Développant l’exemple de la fonction publique, l’auteur explique tour à tour les notions d’œuvre et d’intérêt général, comment elles donnent du sens au travail et pourquoi elles nécessitent un statut lié à l’œuvre à réaliser plutôt qu’au produit financier.

 

 

Il illustre son propos en ces termes : « La rétribution de ceux qui œuvrent ainsi à une mission d’intérêt général n’est qu’un moyen au service de ce but : il s’agit d’un traitement, dont le montant doit leur permettre de vivre dignement, et non d’un salaire indexé sur les cours du marché du travail. »

 

L’auteur propose de partir de l’expérience même du travail et de restaurer « la hiérarchie des moyens et des fins en indexant le statut du travailleur sur l’œuvre à réaliser et non pas sur son produit financier », écrit-il. Sa boussole ? La Déclaration de Philadelphie de 1944 adoptée lors de la conférence générale de l’Organisation internationale du travail (OIT) qui définit ainsi une juste division du travail : « Que les travailleurs soient employés à des occupations où ils aient la satisfaction de donner toute la mesure de leur habileté et de leurs connaissances et de contribuer le mieux au bien-être commun ». Pour Alain Supiot, l’ordre spontané du marché du travail est un mirage dont il faut se libérer.

 

 

Un premier registre de navires classés, le Lloyd's Register Book, fut publié pour les années 1764-1765 et 1766, l'International Law Association (Bruxelles, 1873) a mis au point les règles d'York et d'Anvers sur les avaries communes ainsi que les règles de La Haye sur les transports sous connaissement, convention Solas (International Convention for the Safety of Life at Sea), a pour objet de spécifier un certain nombre de normes standards minimales relatives à la construction et à l'exploitation des navires de commerce, afin de garantir la sécurité des équipages, des passagers et des navires. Cette convention a été adoptée en 1914 et a été révisée plusieurs fois depuis. C'est le naufrage du Titanic, après un choc avec un iceberg au large de Terre-Neuve, dans la nuit du 14 au 15 avril 1912, qui a été le point de départ d'une réflexion approfondie sur la sécurité du transport maritime et d'une véritable coopération internationale visant à fixer les moyens à mettre en œuvre pour éviter qu'une telle catastrophe ne se reproduise. L'expression « fortune de mer » désignait traditionnellement deux réalités juridiques différentes : d'abord, les risques propres à la navigation maritime survenus pendant un voyage maritime, depuis le simple retard jusqu'à la perte corps et biens (navire et cargaison) ou perte totale ; elle désignait aussi le patrimoine distinct constitué de l'ensemble des biens corporels ou incorporels, destiné par son propriétaire ou armateur à l'exploitation d'un ou plusieurs navires et affecté, dans cette limite exclusive, à la garantie des créanciers de l'expédition maritime. Arboré à la poupe d'un navire, le pavillon est une pièce d'étoffe qui, frappée aux couleurs de l'État dont ce navire est le ressortissant, sert à en indiquer la nationalité. Le navire peut pourtant se trouver sous un pavillon — dit de complaisance — ne correspondant pas à un État avec lequel il possède un lien effectif. Dans des conditions particulières, certains navires peuvent aussi arborer un pavillon international…

 

Le contrat d'affrètement coque nue : thèse pour le doctorat ...

 

LA CHARTE-PARTIE

 

Contrat d'affrètement par lequel le propriétaire d'un navire loue celui-ci à d'autres personnes en vue du transport d'une cargaison. Dans la charte-partie, le propriétaire garde le contrôle de la navigation et de la gestion du navire, mais l'affréteur est responsable de la cargaison. Les navires qui ne sont pas affectés à des lignes régulières peuvent être affrétés sous diverses formes (au voyage, à temps, « à coque nue », lorsqu'il s'agit du navire seul, ou à forfait).

 

Dans l'affrètement au voyage, cas le plus courant, un navire est affrété pour un voyage aller entre des ports déterminés et le prix de la cargaison fixé à un taux de fret débattu entre les parties.

 

En ce qui concerne l'affrètement à temps, l'affréteur loue le navire pour une période donnée, pour un voyage aller et retour déterminé. Alors que dans l'affrètement au voyage le propriétaire supporte toutes les dépenses de route — sous réserve de l'accord des parties sur les prix du déchargement et du chargement —, dans l'affrètement à temps, l'affréteur prend à sa charge les dépenses de combustible et d'approvisionnement.

 

Dans l'affrètement « à coque nue », moins fréquent, le propriétaire du navire remet celui-ci à l'affréteur pour la période fixée, sans équipage, ni approvisionnement, ni assurance, ni autres fournitures.

 

Dans le cas de l'affrètement à forfait (appelé aussi « en travers »), le propriétaire d'un navire consent à transporter une cargaison déterminée d'un port à un autre en contrepartie d'un prix fixé à l'avance.

 

Dans l'hypothèse d'une contestation, le contrat d'affrètement est le document qui est sujet à vérification et à interprétation judiciaire ; mais, en pratique, la plupart des contestations sont soumises à arbitrage.

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1 mai 2020 5 01 /05 /mai /2020 12:00

 

Jean-Yves Bizot le confiné de Vosne-Romanée, entre-nous ça sonne classe, est l’une de mes gorges profondes, certes il ne me donne des rendez-vous dans un sombre parking mais en des messages cryptées, avec les grandes oreilles qui traînent sur la Toile c’est plus prudent.

 

Il m’a donc alerté, à la suite à une découverte sur Face de Bouc et d’une longue plongée dans sa petite Ford d’intérieur, sur l’irruption d’une redoutable et insoignable pandémie d’Ultracrepidarianisme…

 

En bon rédachef, type Washington Post, j’ai mis mes journalistes, espèce en totale disparition, en chasse.

 

Mark Felt, l'informateur secret appelé "Gorge Profonde" qui avait permis à deux journalistes de faire éclater le scandale politique du Watergate à l'origine de la chute du président Richard Nixon en 1974, est décédé à l'âge de 95 ans.

 

 

 

Et là, que me ramènent-ils dans leurs filets, des infos d’une autre de mes gorges profondes, le confiné de Nantes agissant sous le pseudo aredius44

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L’ULTRACREPIDARIANISME EN TEMPS DE PANDÉMIE

18 avril 2020

 

Si nous étions en « temps normal », je serais depuis le lever du soleil en train de lutter contre la nature. C’est ma nature ! Mais une lutte naturelle. Douce, bienveillante. J’aurais touillée gentiment la terre au pied de la maison en tentant de ne pas déranger les œufs des rapiètes, planté les tomates, coupé des bambous pour en faire des tuteurs (on appelle ça un projet tuteuré !). J’aurais fait le tour des étangs, je serais allé voir si les biches, les sangliers sont venus cette nuit. J’aurais balayé les crottes des chauves-souris. Dans le futur, je me méfierai. Il se pourrait qu’on ait un labo de recherche sur les virus planqué dans une ancienne mine d’or gauloise vers Fouilloux ou le Bourneix !

 

La suite ICI 

 

Le bougre avait omis de m’informer mais sur mon petit carnet d’enquête je notais : Colette Renard et je rajoutais Marseille.

 

En février 2014, Marc Andreessen, cofondateur de Netscape et désormais capital-risqueur, éclairait notre lanterne « l’ultracrepidarianisme est la pratique consistant à donner son avis sur des sujets à propos desquels on n’a aucune compétence. »

 

Ce terme provient d’un commentaire, rapporté par Pline l’Ancien, adressé par l’artiste grec Apelle à un cordonnier qui critiquait l’une de ses toiles : « sutor, ne supra crepidam » « cordonnier, pas plus haut que la chaussure ».

 

Cette phrase devenue proverbe explique au malotru où s’arrête sa compétence pour juger…

 

Pour le peuple, les gens chers à Mélenchon, « parler et donner son avis sur des sujets qu'on ne maîtrise pas »

 

Dans le grand bassin déversoir, le nouveau tout à l’égout de l'idéologie que l'information continue, règnent sans partage les « toutologues » professionnels.

 

En anglais, on utilise le mot ultracrepidarianism, en espagnol, ultracrepidarianismo, en bosniaque, ultrakrepidarianizam

 

La liste des ultracrépidariens, en cette période de pandémie, s’enrichit chaque jour, ils sont de plus en plus nombreux ils pullulent, tels des sauterelles goulues, nouvelle vérole sur le bas-clergé des confinés, ils donnent leur avis sur tout mais sans avoir de connaissances ou de compétences sur les sujets évoqués. Elles ne se taisent jamais, nous corrigent, nous suggèrent des tonnes de choses, veulent sauver le monde et prennent le pas sur les véritables experts dans un domaine.

 

Je ne taperai pas plus sur la tête des petits clous qu’ils sont mais je vais vous expliquer pourquoi, via Aredius 44, ils me renvoient à Marseille et à Colette Renard

 

Si vous croyez que je fais allusion au Professeur Raoult… vous avez tout faux…

 

Dans mes élucubrations journalières un jour je pris en grippe Jacques Marseille, « une PME à lui tout seul », s'amuse un de ses proches. Une PME médiatisée. L'homme ne refusait jamais une interview et trustait les médias : chroniqueur à L'Expansion, aux Echos puis au Point, il participait régulièrement à l'émission télévisée "C dans l'air".

 

Un personnage « au commerce agréable », « bon vivant » et « aimant la bonne chère ». Mais aussi et surtout un homme de débats avec une prédilection pour les thèses les plus libérales.

 

Marxiste défroqué, Marseille cultivera le goût de la confrontation de théories, voire de la provocation, n'hésitant pas à caricaturer son propos pour faire part de ses convictions.

 

Agitateur, l'économiste avait un avis sur tout ou presque.

 

Les 35 heures ? « Un archaïsme » et « un débat ubuesque » dira-t-il.

 

La lutte contre l'inflation ? « Une politique de vieux » destinée à protéger les créanciers et les rentiers plutôt que les jeunes…

 

La taxe professionnelle ? « Une imbécillité »

 

Bref, il me gonflait, non pour ses idées mais pour son omniprésence péremptoire. Il aurait été un bon client pour Twitter mais le pauvre est mort d'un cancer, à son domicile parisien, dans la nuit du mercredi 3 au jeudi 4 mars 2010, à l'âge de 64 ans. Paix à son âme… ICI 

 

Et c’est ainsi que j’avais commis une chronique ayant pour titre : « Marseille, tais-toi Marseille, Crie pas si fort, Je n'entends pas claquer, Les voiles dans le port… », titre emprunté à Colette Renard qui chantait cette chanson à l’aube des années 60.

 

Ne la cherchez pas, je l’ai expédié dans les ténèbres extérieurs à la mort de Jacques Marseille, sans doute pour faire plaisir au Jacques Dupont du Point perfusé de libéralisme mais aussi que ma vieille éducation vendéenne me faisait respecter la mémoire des défunts.

 

Voilà, c’est écrit, vous pourrez, assis sur votre canapé, regardant les « toutologues » de tous poils sur BFM ou C.News ou LCI, vous défouler en criant dans le silence de votre confinement, non pas vos gueules les mouettes, mais, enrichissant le vocabulaire du capitaine Haddock, « espèce de d’ultracrépidarien… »

 

Et comme en France tout se termine par des chansons, je vous offre Colette Renard, non dans son répertoire coquin habituel, mais avec « Marseille, tais-toi Marseille, Crie pas si fort, Je n'entends pas claquer, Les voiles dans le port… »

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1 mai 2020 5 01 /05 /mai /2020 06:00

 

Étrange 1ier mai, pas de défilé de la CGT de République à Nation, pas de vendeurs de muguet sur les trottoirs, un désastre pour les producteurs nantais de muguet, tout le monde est confiné et selon Mélenchon c’est encore un mauvais coup de Macron pour faire bosser gratos « les gens » à la maison !

 

 

L’a pas tout à fait tort le Leader Minimo, dans le huis clos du confinement pour passer le temps « papa pique et maman coud… »

 

Quoi ?

 

Des masques bien sûr !

 

Sur la Toile c’est bourré de tutoriels (Un tutoriel de l’anglais : tutorial est un guide d'apprentissage du type tutorat)

 

Mais le problème c’est qu’y’a un lézard ni papa ni maman ne savent coudre et y’a plus de machines à coudre vu qu’on achète tout en Chine, qu’on ne reprise plus les chaussettes, ni ravaude les chemisettes trouées, au pire on les jette dans la poubelle jaune, au mieux on les donne dans le container vert pour les pauvres.

 

Il y a donc urgence d’instaurer des cours obligatoires de couture pour les déconfiné(e)s du 11 mai.

 

Machine à coudre singer

 

J’ai un lourd passé de couseur contrarié en effet j’ai grandi aux pieds de ma mère et de sa Singer, au milieu du fil à faufiler, des bobines de coton mercerisé, des coupons d’organdi, des patrons de manteaux et de jupes droites ou plissées, des épaulettes, de la mystérieuse canette, du petit dé à coudre doré, des boutons de nacre et de corne, des boutons pression, des fermetures-éclair, du centimètre de toutes les couleurs, des grands ciseaux, des craies à tracer, des Modes&Travaux, des petites aiguilles à tête plate plantées sur la pelote rouge…  

 

Les 147 meilleures images de Mercerie • Vintage | Botte de foin ...

 

Mais pas question pour maman que je ne touche à un quelconque coupon, ce n’est pas un métier de garçon même si elle était fan de Christian Dior.

 

 

En passant, cette chère maman était une excellente cuisinière et là, même motif, même punition, pas question mon garçon de toucher à un cul-de-poule.

 

ALLEZ BLANQUER soit le Jules Ferry  de la couture pour les garçons et les filles, je mets les garçons en premier car ils sont à décrotter…

 

 

CORONAVIRUS : LA VENTE DE MUGUET POUR LE 1ER MAI AUTORISÉE ? ICI

 

Coronavirus : pas de muguet en mai cette année ?

En Pays nantais, 70 % du muguet va rester dans les parcelles à cause du confinement ICI

La fleur porte-bonheur va se faire rare le 1er mai 2020 faute de points de vente. Les fleuristes resteront fermés. Une catastrophe pour les maraîchers nantais qui produisent 80 % du muguet vendu en France.

La cueillette du muguet a eu lieu de mardi 14 à samedi 18 avril dans le Pays nantais. Seulement un tiers de la production a été récolté. Les maraîchers nantais ont manqué de visibilité sur les débouchés, notamment avec les fleuristes fermés.

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