Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
21 janvier 2021 4 21 /01 /janvier /2021 06:00
Poubelle de l’Histoire : À PROPOS D'UN PROCÈS le 26 janvier 1977 Le Monde publiait 1 communiqué « si une fille de treize ans a droit à la pilule, c'est pour quoi faire ? Trois ans de prison pour des caresses et des baisers, cela suffit » cosigné par une soixantaine d'intellectuels, dont Kouchner, Lang, Sartre, de Beauvoir, Barthes, Gluksmann, l'académicienne Danièle Sallenave.

Autre temps, autres mœurs disaient certains, absolument faux, ces mœurs étaient celles revendiquées et défendues par une nomenklatura « intellectuelle » qui se sentait au-dessus de la loi, dont la transgression confortable se fondait sur un sentiment d’impunité de l’élite.

 

La quête des signatures fut menée par Matzneff, avec l’aide de Guy Hocquenghem. Selon lui, la plupart des personnes contactées se montrèrent favorables. Parmi les refus, Marguerite Duras, Hélène Cixous, Xavière Gauthier, et Michel Foucault.

 

En 2013, Matzneff ne renie en rien les valeurs exprimées par cette pétition : « J’en suis très fier et, si je l’écrivais aujourd’hui, je n’en modifierais pas le moindre mot, car elle est encore plus actuelle, nécessaire aujourd’hui qu’en 1977. »

 

Le communiqué :

 

Les 27, 28 et 29 janvier, devant la cour d'assises des Yvelines, vont comparaître, pour attentat à la pudeur sans violence sur des mineurs de quinze ans, Bernard Dejager, Jean-Claude Gallien et Jean Burckhardt, qui, arrêtés à l'automne 1973, sont déjà restés plus de trois ans en détention provisoire. Seul Bernard Dejager a récemment bénéficié du principe de la liberté des inculpés.

 

Une si longue détention préventive pour instruire une simple affaire de " mœurs ", où les enfants n'ont pas été victimes de la moindre violence, mais, au contraire, ont précisé aux juges d'instruction qu'ils étaient consentants (quoique la justice leur dénie actuellement tout droit au consentement), une si longue détention préventive nous paraît déjà scandaleuse.

 

Aujourd'hui, ils risquent d'être condamnés à une grave peine de réclusion criminelle soit pour avoir eu des relations sexuelles avec ces mineurs, garçons et filles, soit pour avoir favorisé et photographié leurs jeux sexuels.

 

Nous considérons qu'il y a une disproportion manifeste, d'une part, entre la qualification de " crime " qui justifie une telle sévérité, et la nature des faits reprochés ; d'autre part, entre le caractère désuet de la loi et la réalité quotidienne d'une société qui tend à reconnaître chez les enfants et les adolescents l'existence d'une vie sexuelle (si une fille de treize ans a droit à la pilule, c'est pour quoi faire ?).

 

La loi française se contredit lorsqu'elle reconnaît une capacité de discernement à un mineur de treize ou quatorze ans qu'elle peut juger et condamner, alors qu'elle lui refuse cette capacité quand il s'agit de sa vie affective et sexuelle.

 

Trois ans de prison pour des caresses et des baisers, cela suffit. Nous ne comprendrions pas que le 29 janvier Dejager, Gallien et Burckhardt ne retrouvent pas la liberté.

 

Ont signé ce communiqué :

 

Louis Aragon, Francis Ponge, Roland Barthes, Simone de Beauvoir, Judith Belladona, docteur Michel Bon, psychosociologue, Bertrand Boulin, Jean-Louis Bory, François Chatelet, Patrice Chéreau, Jean-Pierre Colin, Copi, Michel Cressole, Gilles et Fanny Deleuze, Bernard Dort, Françoise d'Eaubonne, docteur Maurice Eme, psychiatre, Jean-Pierre Faye, docteur Pierrette Garrou, psychiatre, Philippe Gavi, docteur Pierre-Edmond Gay, psychanalyste, docteur Claire Gellman, psychologue, docteur Robert Gellman, psychiatre, André Glucksmann, Félix Guattari, Daniel Guérin, Pierre Guyotat, Pierre Hahn, Jean-Luc Henning, Christian Hennion, Jacques Henric, Guy Hocquenghem, docteur Bernard Kouchner, Françoise Laborie, Madeleine Laïk, Jack Lang, Georges Lapassade, Raymond Lepoutre, Michel Leyris, Jean-François Lyotard, Dionys Mascolo, Gabriel Matzneff, Catherine Millet, Vincent Monteil, docteur Bernard Muldworf, psychiatre, Négrepont, Marc Pierret, Anne Querrien, Griselidis Real, François Régnault, Claude et Olivier Revault d'Allonnes, Christiane Rochefort, Gilles Sandier, Pierre Samuel, Jean-Paul Sartre, René Schérer, Philippe Sollers, Gérard Soulier, Victoria Thérame, Marie rhonon, Catherine Valabrègue, docteur Gérard Vallès, psychiatre, Hélène Vedrines, Jean-Marie Vincent Jean-Michel Wilhelm, Danielle Sallel nave, Alain Cuny.

 

L'amour est-il un crime ?

Par GABRIEL MATZNEFF.

Publié le 08 novembre 1976

 

L'AN dernier, une plainte pour détournement de mineurs, actes contre nature et incitation de mineurs à la débauche - qui, selon le code pénal, sont des " crimes " justiciables de la cour d'assises - avait été déposée contre un écrivain que je connais un peu, pour des propos sur l'adolescence tenus à l'émission télévisée de Bernard Pivot, " Apostrophes ". Menacé de la sorte, l'écrivain s'attendait à être défendu par les spécialistes de la pétition en tous genres, les durs de durs de la conscience universelle, et à voir se constituer un comité de belles âmes qui se chargerait de collecter les signatures en sa faveur et de publier un communiqué indigné.

 

Curieusement, ce fut le silence. Les chers confrères, si prompts à s'émouvoir de la moindre atteinte à la liberté d'expression commise à Madrid ou à Moscou, se bouchaient les yeux pour ne pas voir ce qui se passait du côté du jardin du Luxembourg. Soudain, la cécité complète. La raison en était double. D'abord, cet écrivain n'appartenait à aucune chapelle, à aucune coterie, à aucune secte : un homme isolé, un homme libre, autant dire un homme sans importance. D'autre part, la liberté sexuelle des enfants et des adolescents est un thème qui n'inspire guère les partis politiques. La droite, à cette seule évocation, grince des dents. Quant à la gauche, son idéal secret demeure la planche à clous et la continence de Rachmétoff, le héros de Que faire ? de Tchernychevski, bible des marxistes russes : comme on dit en charabia d'aujourd'hui, l'amour est " démobilisateur ", il distrait les chères têtes blondes et brunes de la nécessaire lutte des classes. L'oncle Lénine veut des disciples chastes. Et, de fait, la gauche n'a pas entièrement tort : une passion amoureuse, quand on s'y donne à fond, cela prend du temps.

 

Cette gêne, teintée de réprobation, voire d'hostilité, explique que dans la France de 1976 des hommes, pour s'être livrés " à des actes immoraux et à des attentats à la pudeur sans violence sur des mineurs de moins de seize ans, garçons et filles ", puissent moisir en prison depuis plus de trois ans, sans avoir été jugés, et que ce scandale ne scandalise personne, ou quasi. Arrêtés en octobre 1973 (1), le docteur Gallien et ses amis auront subi une détention préventive de près de quatre ans lorsque, l'été prochain, ils comparaîtront devant la cour d'assises de Versailles. Je ne suis pas juriste, mais une si longue détention préventive, pour instruire une simple affaire de mœurs, où les enfants n'ont été victimes de la moindre violence, mais au contraire ont précisé au juge instructeur qu'ils étaient consentants et que cela leur avait été fort agréable, me paraît une injustice monstrueuse. Le 20 octobre dernier - trois ans jour pour jour après son arrestation, - l'un des trois accusés, M. Bernard Dejager, a enfin obtenu de la chambre criminelle sa mise en liberté provisoire. Je l'ai rencontré à sa sorte de la prison de Fresnes. C'est un homme cassé, écorché vif, révolté par le traitement subi, que pétrifie l'attente de la cour d'assises, qui peut-être le condamnera à une peine de cinq à dix ans de réclusion criminelle.

 

Cinq à dix ans de réclusion criminelle ! En vérité, c'est la justice du père Ubu, et il est urgent que le législateur modifie les articles du code pénal qui regardent la protection de l'enfance et de l'adolescence, - singulièrement le courtelinesque article 330 et l'article 331 qui établissent que " tout attentat à la pudeur consommé ou tenté sur la personne d'un enfant de l'un et l'autre sexe âgé de moins de quinze ans sera puni de la réclusion criminelle à temps de cinq à dix ans ". Articles d'autant plus odieux qu'ils opèrent une discrimination entre l'hétérosexualité et l'homosexualité : l'ordonnance du 25 novembre 1960 et la loi du 6 août 1942, signée de Pétain, Laval et Abel Bonnard, validée par une ordonnance du 8 février 1945, qui constituent respectivement les articles 330 § 2 et 331 § 3 de l'actuel code pénal.

 

Que les viols et les violences soient punis avec rigueur, les amoureux de l'extrême jeunesse sont les premiers à le souhaiter. Ce que nous combattons, c'est cette idée, qui semble être la pierre d'angle de l'actuelle législation, que l'éveil de l'instinct et des pratiques sexuels chez la très jeune fille ou chez le jeune garçon soit nécessairement nuisible et funeste à leur épanouissement. Cela n'est pas vrai. Ce qui est néfaste, ce sont les contacts sexuels mécaniques, sans tendresse, sans amour ; mais les lettres de l'adolescente que j'ai publiées dans les Moins de seize ans témoignent, me semble-t-il, qu'une relation d'amour entre un adulte et un enfant peut être pour celui-ci extrêmement féconde, et la source d'une plénitude de vie. Aimer un être, c'est aider à devenir celui qu'il est. Or cette quête d'identité, qui a pour but la possession et la connaissance de soi, est aussi une quête d'identité sexuelle. Une relation amoureuse, dès lors qu'elle est fondée sur la confiance et la tendresse, est le grand moteur de l'éveil spirituel et physique des adolescents. Les perturbateurs des moins de seize ans ne sont pas les baisers de l'être aimé, mais les menaces des parents, les questions des gendarmes et l'hermine des juges.

 

(1) Le Monde du 30 octobre 1973

 

GABRIEL MATZNEFF.

L'enfant, l'amour, l'adulte

Par PIERRE GEORGES.

Publié le 29 janvier 1977

 

Trois hommes, un médecin, un visiteur médical, un employé de la R.A.T.P., ont comparu, jeudi 27 janvier, à Versailles, devant la cour d'assises des Yvelines. Motif : attentats à la pudeur sans violence sur mineurs de quinze ans. Cette affaire a été évoquée à deux reprises dans le Monde. Une première fois, sous la signature de M. Gabriel Matzneff, dans un point de vue, plaidoyer pour la pédophilie au titre choc " L'amour est-il un crime ? " (Le Monde du 7-8 novembre 1976). Une seconde fois sous forme d'un communiqué-pétition signé par une soixantaine de personnalités indignées du sort réservé aux trois inculpés maintenus en détention provisoire depuis trois ans " pour des caresses et des baisers " (le Monde du 27 janvier).

 

N'ayant ni la conviction de l'un, ni l'autorité des autres, nous avons assisté à la première audience de ce procès à Versailles, pour lequel le président, M. Ramin, malgré le caractère délicat des débats, a jugé nécessaire de ne pas prononcer le huis clos. Tant mieux : cela aura permis, à d'autres qu'aux seuls jurés de se faire une opinion sur la nature des faits reprochés aux trois inculpés et de savoir ce que recouvraient exactement les mots " caresses et baisers " ou cette notion d'amour.

 

Eh bien, disons-le, il est inadmissible que deux hommes, deux adultes, soient maintenus en détention provisoire pendant plus de trois ans, le troisième n'ayant été libéré sous caution que depuis quelques mois, avant d'être jugés. Quelle que soit la nature des faits qui leur sont reprochés. Là s'arrêtera l'indignation.

 

Ce procès n'est pas celui d'une société qui refuserait de prendre en compte la sexualité des adolescents, des préadolescents même, d'une société ultra-répressive, face à la sexualité des plus jeunes. Il est simplement celui de trois hommes qui ont repris en compte à leur profit, et pour leur plaisir, les pulsions sexuelles de très jeunes garçons et filles.

 

Ce procès est celui de trois adultes qui ont appris l'amour à six jeunes âgés de douze à quinze ans : l'amour avec un grand A, " photos et films naturistes avec conclusions érotiques ", c'est-à-dire pornographiques, caresses, c'est-à-dire masturbation réciproque, baisers, c'est-à-dire fellations réciproques, partouzes, c'est-à-dire une fille de treize ans et deux garçons dont son frère du même âge, nus dans un même lit pour des exercices pratiques, allant jusqu'à la sodomie.

 

Ces jeunes ont aimé ce scénario imaginé par leurs aînés. Ces jeunes n'ont été ni contraints ni menacés. Ils n'ont eu avec deux des adultes que des rapports sexuels limités, fellations et caresses, et consentis. Les adultes aussi ont aimé, au point de se constituer une collection de photos et de films parce que dira l'un " ce qui m'intéressait, c'était de voir la sexualité des enfants ". Mais il est naturel de ne pas aimer cette forme d'amour et cet intérêt.

 

PIERRE GEORGES.

 

Affaire Duhamel : le boomerang de la pétition pro-pédophilie de Gabriel Matzneff ICI 

 

40 ans après, les signataires d’une pétition datant de 1977, parmi lesquels figurent Jack Lang et Bernard Kouchner, sont sommés de s’expliquer.

 

Pédophilie. LesObservateurs.ch ont dénoncé la pédophilie des  "progressistes" depuis de nombreuses années et à de multiples reprises. -  Les Observateurs

Partager cet article
Repost0
20 janvier 2021 3 20 /01 /janvier /2021 08:00

 

« Elle ne marche pas vite. Elle a des engelures. Aux pieds. Elle en a tous les hivers ou presque. Il n'y a plus qu'elle pour avoir ça, des engelures… »

 

À l’école Sainte Marie, y’avait des gars, plutôt ceux des métairies éloignées venant à pied, qui l’hiver souffraient d’engelures aux mains, au bout de leur nez, la peau devenait plus pâle que d’habitude prenait une apparence cireuse avec des plaques rouges plus ou moins boursouflées.

 

Je n’ai jamais eu d’engelures et je croyais que sous notre climat, où les hivers sont plutôt cléments, celles-ci ne sévissaient plus, sauf peut-être chez les mal-logés.

 

Et puis voilà t’y pas qu’avec la Covid 19 les engelures sont de retour.

 

La science a découvert pourquoi le coronavirus provoque des engelures

 

Des doigts rouges ou violacés à cause du froid sont souvent le signe d’engelures. Ces atteintes cutanées avaient été observées au début de l’épidémie comme un symptôme du Covid-19. Une étude révèle dans quelles mesures ce symptôme survient.

 

Signe d’une « immunité efficace »

 

Selon l’étude menée en avril par les chercheurs au CHU de Nice sur 40 patients, ces lésions seraient le signe d’une immunité innée « particulièrement efficace » de l’organisme face aux agents pathogènes.

 

Sur les 40 patients étudiés et qui souffraient de ces engelures, les tests PCR s’étaient tous révélés négatifs, et pour seulement un tiers d’entre eux, la sérologie était positive. Ce, alors qu’ils avaient tous été cas contact ou suspectés d’être infectés par le Covid-19 lors des trois semaines précédentes.

 

Pour confirmer ces premiers résultats, les chercheurs ont mesuré et comparé in vitro l’activité des cellules de l’immunité innée entre trois types de patients : ceux qui présentaient des engelures, ceux qui souffraient de formes non-graves du coronavirus et ceux de patients hospitalisés. Ainsi, il s’est avéré que « les cellules des premiers présentent des taux d’expression de l’IFNa bien plus élevés que celles des deux autres groupes. Les taux mesurés dans les cellules des patients hospitalisés, avec des formes sévères de Covid-19, sont même particulièrement bas », explique le Pr Thierry Passeron, qui a dirigé l’étude.

 

Alors que le monde fait face à la deuxième vague de la pandémie, le dermatologue relève de nouveau l’augmentation des cas d’engelures. « Il faut néanmoins rassurer les personnes qui en souffrent : même si elles sont douloureuses, ces atteintes ne sont pas graves et régressent sans séquelles […] Elles signent un épisode infectieux à SARS-CoV-2 qui est déjà terminé dans la majorité des cas. Les patients concernés ont éliminé le virus efficacement et rapidement après leur infection », souligne-t-il, cité par l’Inserm.

 

Ainsi, peut-on lire sur le site de l’Inserm, si les formes graves de Covid-19 semblent liées à un défaut de l’immunité adaptative, qui rend impossible une production suffisante de cellules et d’anticorps spécifiques du SARS-CoV-2, les engelures pourraient se situer à l’autre extrémité du spectre, et constituer l’illustration d’une surréaction de l’immunité innée.

 

L’Inserm précise encore que ces observations vont dans le sens de celles constatées lors de précédentes épidémies à coronavirus (SARS et MERS), au cours desquelles les personnes les moins symptomatiques produisaient peu d’anticorps, fruits de la seconde ligne de défense immunitaire après l’intervention de l’immunité innée. Des questions restent toutefois en suspens, comme la contagiosité des patients qui présentent ces engelures, ou leur capacité à être contaminés une seconde fois. Le décryptage des mécanismes de la réaction immunitaire au niveau de l’épithélium respiratoire pourrait aussi apporter de précieux enseignements.

 

 

SOS engelures ICI 

 

Pas forcément. Mais ça peut vite le devenir dans des situations extrêmes de froid prolongé. Que vous voyagiez dans des contrées glacées ou skiiez par temps très froid, misez plutôt sur la prévention pour préserver vos extrémités. Voici quelques conseils à suivre venus du grand nord.

Partager cet article
Repost0
20 janvier 2021 3 20 /01 /janvier /2021 06:00

 

 

Les coopératives sont, selon l'expression de Charles Gide, grand universitaire, oncle de l'écrivain et théoricien des coopératives de consommation, « filles de la misère et de la nécessité » : pour ceux qui sont dépourvus de moyens financiers, le regroupement et la solidarité sont les seules armes disponibles. Charles Gide, en 1890, espérait que les principes coopératifs, en se généralisant, changeraient à la longue la nature même du système social, et qu'une « République coopérative » pourrait ainsi voir le jour, qui permettrait le dépassement des antagonismes de classe et la naissance d'un autre système social, ni capitaliste ni socialiste.

 

Dans ma vie professionnelle j’ai assisté au massacre des beaux principes de la mutualité et de la coopération avec le sommet que fut la privatisation du Crédit Agricole Mutuel, accompagnant l’érection des grosses coops de collecte de céréales, d’approvisionnement, laitières… etc. gérés comme des groupes capitalistes. Quant à la coopération viti-vinicole, elle n’a rien accouché de solide qui puisse contribuer à dynamiser le secteur.

 

Mais là, à propos de Biocoop, il s’agit d’une coopérative de consommation, franchisant des magasins de proximité.

 

Je suis depuis toujours client de Biocoop, pas par militantisme mais parce que j’y trouve des produits qui me conviennent. J’ai assisté ces deux dernières années à la dérive du modèle.

 

Biocoop : quand le modèle coopératif lorgne sur la grande distribution ICI 

 

par Anne-Laure ChouinCellule investigation de Radio France

 

Que se passe-t-il dans le réseau Biocoop ? Les récents conflits sociaux qui ont éclaté sont les révélateurs d’une crise de croissance. En se développant rapidement sur un marché concurrentiel, la coopérative s’est peu à peu éloignée de ses principes fondateurs.

 

Si l’on en croit la publicité que Biocoop diffuse actuellement à la télévision, la façon de commercer de Biocoop est bien différente de celle des autres magasins alimentaires : plus démocratique, plus sociale, et bien sûr : coopérative. Mais dernièrement cette belle image s’est fissurée. 

Partager cet article
Repost0
19 janvier 2021 2 19 /01 /janvier /2021 06:00

"Louis XVI éclairant le serrurier Gamain en train de confectionner l'armoire de fer", illustration extraite de l'"Histoire des Girondins" (1866), de Lamartine. Photo © Leemage

Je passe sur l’affaire du Masque de fer pour évoquer au passage l’Affaire de l’armoire de fer de Louis XVI.

 

À l’annonce de la fuite du roi Louis XVI, François Gamain, qui fût son serrurier, dénonce au Ministre de l’Intérieur, Roland de La Platière, l’existence d’une armoire cachée au château des Tuileries : « L’armoire de fer ».

 

L’armoire est un trou, ouvert dans un mur près de la chambre à coucher du couple royal, dissimulé derrière un panneau de lambris et fermé par une porte de fer. Elle était destinée à dissimuler la correspondance secrète de Louis XVI (entre autre, les correspondances avec Mirabeau et La Fayette) et avait été installée par Gamain.

 

Montée en épingle par la presse (Notamment par « l’Ami du peuple » de Marat), l’affaire fera grand bruit et aura un effet désastreux sur l’opinion publique. Si le roi cache quelque chose, c’est qu’il est coupable…

 

« Je viens rapporter à la Convention Nationale plusieurs cartons remplis de papiers qui, par la nature et par le lieu où ils ont été trouvés, m’ont paru de la plus grande importance »

 

Louis XVI y perdra le peu de crédit qu’il avait. La Convention décidera, le 3 décembre, la mise en jugement du roi. Les documents de l’armoire de fer seront produits à charge.

 

Chaque lettre dénonce les ennemis de la nation et parmi eux; Mirabeau.

 

Le 12 septembre 1794, Mirabeau sera exclu du Panthéon et enterré au cimetière de Clamart.

 

Le squelette de Mirabeau sortant de l’armoire de fer

 

La découverte de papiers compromettants pour Louis XVI fut-elle une machination destinée à perdre le roi ?

 

L'énigme de la semaine. ICI

 

La découverte, dans la fameuse « armoire de fer »

 

Tout commence le 20 novembre 1792, à 2h30 de l’après-midi, lorsque le ministre de l’Intérieur, Jean-Marie Roland, annonce solennellement, à la tribune de la Convention, que plusieurs cartons de documents compromettants pour le « ci-devant roi » viennent d’être trouvés dans une cachette dissimulée derrière un lambris, au château des Tuileries. Une découverte rendue possible par les révélations du serrurier François Gamain. Ancien employé à Versailles, ce dernier est, en effet, venu raconter avoir posé aux Tuileries une porte de fer devant une anfractuosité creusée par Louis XVI en personne dans un mur de l’exigu couloir reliant la chambre royale à celle du dauphin. Et avoir vu le souverain placer dans cette petite cavité des liasses de papiers.

 

Déchu le 10 août, emprisonné avec sa famille au Temple le 13 août, Louis XVI attendait, depuis lors, d’être fixé sur son sort.

 

Serait-il jugé ?

 

Selon la Constitution de 1791, qui avait posé le principe de son inviolabilité, il ne pouvait l’être. Mais faisant valoir (au mépris du principe de non-rétroactivité) que la proclamation, le 22 septembre, de la République, rendait cette Constitution caduque, l’avocat Jean-Baptiste Mailhe avança l’idée que l’ancien roi était, au contraire, justiciable « devant la nation tout entière ». La révélation de l’existence de l’“armoire de fer” arrivait à point.

 

Que contenait donc cette fameuse “armoire” ?

 

Au total, 726 pièces, censées accréditer la collusion de «Louis Capet» avec les puissances ennemies de la Révolution.

 

Dans une étude très fouillée, publiée en 1982, Paul et Pierrette Girault de Coursac ont conclu à une forgerie* destinée à perdre le roi.

 

La forgerie est un acte de tromperie qui consiste à fabriquer un faux en écriture, soit de toutes pièces, soit en réutilisant des parties authentiques existantes, auxquelles des parties forgées sont ajoutées habilement de façon à laisser croire que l'ensemble serait authentique.

 

Sans valider totalement cette thèse, la plupart des historiens admettent, aujourd’hui, que de nombreuses zones d’ombre subsistent. Notamment concernant le rôle de Roland Girondin, haï par la Montagne, celui-ci, grâce à l’“armoire de fer”, entendait « [redonner] à son parti le premier rang des accusateurs » ( Jean-François Chiappe).

 

Se livra-t-il, pour cela, à des manipulations de documents ?

 

 

La rumeur en avait couru à l’époque.ne machination contre lui ?

Ne pas confondre l'armoire de fer des Tuileries avec celle-ci

 

L'armoire de fer : ce coffre-fort indestructible au cœur de Paris

ICI

 

L'armoire de fer a été créée pour certains documents particulièrement précieux de l'histoire de France. Elle est visible en de rares occasions aux Archives nationales à Paris.

 

Indestructible et inviolable. L’armoire de fer, réalisée en 1790, est un coffre-fort ultra-sécurisé qui se trouve actuellement à l’Hôtel de Soubise, propriété des Archives nationales, rue des Archives à Paris.

Mais à quoi sert-elle ? 

Des documents d’une valeur inestimable
 

L’armoire de fer des Archives nationales a été réalisée sur ordre de l’Assemblée constituante du 30 novembre 1790 afin d’abriter à l’origine les formes, planches et timbres employés dans la fabrication des assignats, puis l’acte constitutionnel et les minutes des lois et décrets révolutionnaires. 

 

Elle est constituée de deux énormes caissons métalliques emboîtés. Trois clefs, qui étaient réparties entre le président de l’Assemblée, son secrétaire et son archiviste,  la commandent.

La suite ICI 

Partager cet article
Repost0
18 janvier 2021 1 18 /01 /janvier /2021 06:00

 

Si je vous dis que c’est une Histoire d’eau vous ne serez sans doute pas plus avancés.

 

Si je vous dis que c’est un Pont qui n’en était pas vraiment un vous allez continuer de sécher.

 

Si je vous dis la Fontaine d'Eure à Uzès peut-être commencerez-vous à avoir la puce à l’oreille.

 

Si je vous dis classé Monument majeur en 1840 par Prosper Mérimée, enregistré Monuments Historiques en 1913, admis au Patrimoine Mondial de l’Unesco en 1985, là vous commencez à brûler, comme nous le disions enfant.

 

Si j’ajoute Nîmes il se peut que vous pensiez au fameux Pont du Gard qui était un aqueduc construit pour amener à Nîmes, à 21 km, les eaux de la Fontaine d'Eure à Uzès. Construit entre les années 40 et 60 sous le règne de Claude et de Néron, le Pont du Gard n’est qu’un petit morceau de cet aqueduc qui sur le reste du parcours est à 90% enterré. Il enjambe le Gardon sur une longueur de 273 mètres, une hauteur de 48 mètres 77 et il se compose de trois étages d'arcades superposées, à plein cintre.

 

 

C'est sur le troisième étage que passe le canal ou aqueduc qui n'a que 1m22 de largeur sur 1m85 de hauteur dans œuvre. Ses murs ont une épaisseur de 0m8344 en vue d'empêcher les infiltrations ; il est recouvert avec des dalles superposées, d'une épaisseur de 0m33 sur 1 mètre de large et partant d'un mur à l'autre, en sorte que leur longueur est de 3m64 débordant en ce sens sur les parois extérieures.

 

La pierre qui a servi à la construction du Pont du Gard appartient au calcaire que les géologues ont appelé vulgairement molasse coquillière ; c'est un calcaire tendre, facile à tailler, sur lequel les gelées n'ont aucune prise, qui durcit plutôt par l'effet du temps et d'un grain très grossier, criblé de petits trous remplis d'une argile ocreuse, jaunâtre, et de débris de coquilles fossiles. Il en existe d'importants dépôts près des villages de Vers et de Castillon, et dans le voisinage immédiat du Pont du Gard.

 

La pierre de Vers typique des façades des maisons du Gard est un calcaire coquillier à la couleur chaude et dorée, qui s'est formée il y a 25 millions d'années lorsque la mer s'est retirée de la vallée du Rhône et a laissé derrière elle des dépôts de coquillage.

 

 

Toutes les pierres qui en font partie ont été extraites d'une carrière distante du monument de 600 à 700 mètres seulement en aval, sur la rive gauche du Gardon. On y accède par un sentier en petite, à la suite dix jardin potager dépendant de la bégude Raymond, on y remarque, à droite, à l'arrivée, déposée en haut du rocher et toute taillée, une des pierres de grand appareil qu'on avait l'intention d'employer à la construction des piles et qui a été laissée sur place, peut-être parce qu'elle était défectueuse. Il s'y trouve aussi un petit réduit triangulaire, entièrement taillé dans le roc, avec une cheminée sur l'un des côtés, destiné, en cas de mauvais temps, à servir de refuge aux ouvriers et à mettre leurs outils à l'abri. Le Gardon coule auprès de ces carrières abandonnées, et c'est de là probablement, comme l'a supposé Émilien Dumas, qu'au moyen de radeaux, les matériaux étaient transportés à pied d'œuvre.

 

 

Ce monument appartient par son architecture à l'ordre toscan. Alors que le troisième rang d*arcades supportant la cuvette de l'aqueduc est bâti, piles et cintres en moyen appareil, les deux premiers rangs ont été construits en très grand appareil romain. Les pierres de taille de leurs piles ne mesurent pas moins de 2m60 de large, occupant en ce sens toute la dimension de la pile, sur 2m65 de loir, et 0m57 de haut. Elles ont été posées sans mortier ni ciment et admirablement jointée. Au dire de Chateaubriand et de Caumont, cette perfection dans les joints a été obtenue ainsi :

 

Après avoir amené les pierres à leur plus juste coupe avec le ciseau, elles étaient promenées légèrement les unes sur les autres, de façon à rendre la surface parfaitement lisse ; ce qui aidait à l'usure des pierres et à leur cohésion finale était la poussière même résultant du frottement et liée avec l'eau que l'on faisait couler entre elles au cours de l'opération. Ces pierres ont des parements à bossages et une ciselure à leurs joints. Les pleins cintres des arches sont formés, pour le premier pont, par quatre tranches d'arcs-doubleaux juxtaposés, par trois tranches pour le second et pour le troisième, tantôt par une, tantôt par deux tranches.

 

La naissance des cintres des arcades repose sur une imposte en forme de cimaise de 0m50 environ de haut et de relief. Les retombées de ces arcades sont garnies de deux assises de pierres de taille, qui ressortent en formant corbeaux et supportent les voussoirs. Les piles du premier rang sont munies d'avant-becs destinés, lors des grandes crues, à atténuer la force du courant en divisant l'eau. Contre les piles et sur le tympan des arcades du second rang sont, à différents niveaux, des pierres en saillie. Beaucoup d'antiquaires n'ont pu les expliquer; Ménard pense qu'elles ont servi à supporter les échafaudages des ouvriers. On aurait pu, l'œuvre terminée, les faire disparaître, car elles nuisent à l'aspect de l'édifice, mais elles paraissent avoir été conservées, d'après Mérimée, pour le cas où des réparations seraient devenues nécessaires.

 

 

Selon Grangent et Durand, « l'on ne sait ce que l'on doit le plus admirer, des dimensions des pierres ou de la précision de la taille de leurs lits et de leurs jointsLe milieu de chaque pierre est encore brut et dès lors en relief sur chaque ciselure, ce qui fait croire à plusieurs antiquaires que les pierres portaient des bossages. Les Romains, jaloux de jouir de leurs établissements publics le plus promptement possibles, s'occupaient d'abord de la construction des masses et ajournaient parfois l'exécution des détails, des ornements extérieurs et des profils d'architecture. C'est pour faciliter la taille des parements et la sculpture des cimaises que les Romains ont laissé les corbeaux en pierres saillantes que l'on remarque à diverses hauteurs. Ces corbeaux ont servi à l'établissement des échafaudages nécessaires à la construction successive du pont. »

 

La suite ICI 

 

Lire ICI 

 

 

Le Pont du Gard, par Hubert Robert - 1787 (Musée du Louvre, Paris)

LES MATERIAUX-

 

Les pierres sont extraites dans les carrières sur la presque totalité du parcours de l’aqueduc. La carte géologique du Gard du Gard de Jacques Larmat et d’André Bonnet montre la présence de carrières tout le long de l’aqueduc, dont des carrières de calcaire tendre coquillier sur la première moitié du parcours.

 

L’argile nécessaire aux joints d’étanchéité se trouve au coeur de quelques vallons. Des noms l’évoque : Argilliers, Clos des Touillers à Vers.

 

Le bois pour le gros oeuvre (échafaudages, coffrages, fabrication des cintres, des boîtes à sable, des instruments de traction, de levage, des barges) pouvait provenir par flottage des forêts cévenoles.

 

On extrayait des minerais de fer indispensables à la fabrication du métal dans des mines du massif Central. Sans fer, pas d’aqueduc, on l’utilise dans la fabrication des outils d’extraction de la pierre, en carrières (escoudes, coins, machines, louves).

 

La chaux s’obtenait par la calcination de la pierre calcaire dont la garrigue est recouverte. On a repéra des fours à chaux au quartier des aires à Vers.

 

Le sable qui entrait dans la composition du béton de tuileau abonde le long des plages des rivières, ou dans les carrières.

 

LES HOMMES

 

Les décideurs – On ne les connaît pas pour l’aqueduc de Nîmes. Mais si on situe sa construction aux années 40-50 ap. J.-C., on peut raisonnablement supposer que les décideurs ont commencé leur projet une vingtaine d’années à l’avance : Tibère, Claude.

 

Les réalisateurs– Le chantier commencé, il faut le financer. On imagine les évergètes nîmois, mais aussi « bien placés » dont le curateur des eaux d’origine nîmoise Domitius Afer, l’empereur d’origine gauloise, le lyonnais Claude.

 

Les acteurs– Parmi eux,

 

Ceux qui ont dégrossi le chantier en s’assurant qu’il existait bien une dénivelée réelle entre le val d’Eure à Uzès et le projeté castellum, au flanc d’une colline à Nîmes. Des géomètres, des débroussailleurs, des gromatiques.

 

Ceux qui ont entrepris la construction de l’aqueduc :

 

  • des géomètres (librator) qui durent déterminer un bon tracé de l’aqueduc

 

  • des ingénieurs, connaisseurs capables de conduire des chantiers : géologues, des gens compétents en matière de résistance des matériaux, des géographes, des hydrauliciens, des hydrologues, etc.

 

  • des contremaîtres (militaires ?)

 

  • des ouvriers tailleurs de pierre, transporteurs, des creuseurs de tranchées, des mineurs (tunnels de Sernhac), des maçons, des hommes d’entretien du matériel, des fontainiers, des contrôleurs,  (cf. Pierre de Chagnon), etc.

 

Nîmes : ces carrières romaines qui ont construit l’histoire locale ICI
Partager cet article
Repost0
17 janvier 2021 7 17 /01 /janvier /2021 08:00

 

Je suis nul en électricité, et pas que, le seul engin mobile que j’utilise est, vous le savez, un vélo à assistance électrique (VAE).

 

Je ne suis pas sûr que la fabrication et le recyclage des batteries soient vraiment bons pour l’environnement, l’électrique est un  pis-aller.

 

La voiture électrique est-elle écologique ? ICI 

 

En Europe, le secteur des transports est le principal responsable de la pollution urbaine. La voiture électrique semble représenter une bonne solution à ce problème de santé publique. Mais pour estimer sa véritable empreinte écologique, c'est l'ensemble de son cycle de vie qu'il faut passer au crible.

 

 

25 juin 2007

Les 4 L ICI

 

J'ai eu une 4 L, une 4 L immatriculé en TT sur plaque rouge car je m'expatriais en Algérie, à Constantine, pour faire mon service national comme VSNA à l'Université de cette ville. Avec elle j'ai sillonné l'Est algérien, les Aurès, le grand sud : El Oued, Ghardaïa, la côte : Bejaïa... Pas une panne, une vaillante la ptite Renault, vous comprendrez donc que j'ai un faible pour cette boîte à chaussures sur 4 roues, un vrai must d'une beauté saine, sans prétention...

 

Et puis voilà t'y pas que par le courrier je reçois dans une enveloppe une grande affiche et un superbe et sobre 4 pages sur beau papier m'annonçant la naissance des 4 L de la Méditerranée : L'Arjolle, l'Hortus, La Liquière, La Rectorie. La photo très kitch, tendance rural profond, est d'un goût très sûr. Des quatre domaines j'en connais 3, seule la Liquière manque à mon palmarès.

 

Finie, la période de grâce où tout le monde s'extasiait devant le génie du marketing venu de Seat pour sauver Renault ? Ce jeudi, c'est le vrai baptême du feu de Luca de Meo. Arrivé officiellement le 1er juillet dernier, le nouveau directeur général de Renault passe son grand oral. Il dévoile son plan stratégique pour les prochaines années. Baptisé « Renaulution », il sera présenté dans de grands studios de télévision de la plaine Saint-Denis afin de faire de cette présentation virtuelle un événement. Les futurs modèles des quatre marques du groupe Renault (Renault, Alpine, Dacia, Mobilize, une marque dédiée aux nouvelles mobilités) seront présents sur place. Luca de Meo et Jean-Dominique Senard, président du Losange, ont déjà discuté de ce plan lundi avec l'État actionnaire (à hauteur de 15 % du capital), lors d'une rencontre avec le ministre de l'Économie Bruno Le Maire et la ministre de l'Industrie Agnès Pannier-Runacher. Tout se serait bien passé… D'autant que si un renforcement des économies est prévu à la suite des pertes de 2020, il ne concernerait pas la France, mais d'autres régions. Un plan d'économie de 2 milliards d'euros et la suppression de 15 000 postes dans le monde, dont 4 600 en France, ont été annoncés en mai, deux mois avant l'arrivée de l'ex-patron de Seat.

 

La suite ICI 

 

 

AUTOMOBILE - L'électricité pourrait bien refaire vrombir le moteur des R5 et des 4L. Rien n'est encore officiel, mais Renault envisage la renaissance de ces voitures mythiques, dont la production a cessé il y a plus de 20 ans.

13 janv. 07:30 - V. F

 

L’année 2020, un mauvais cru pour le secteur automobile français. Le confinement, les retards de production, mais aussi des ventes en berne, rien ne l'aura épargné. Certains constructeurs sont plus impactés que d'autres, à l'image de Renault qui a présenté ce mardi des chiffres de ventes en chute de 21,3% au niveau mondial, « principalement due à sa forte exposition dans les pays ayant subi un confinement strict ».

 

La firme au losange se devait donc de réagir, et parmi les pistes envisagées pour se redresser, pourquoi ne pas ressortir des tiroirs deux modèles mythiques des années 1960 et 1970, la 4L et la R5 ?

 

Ces véhicules, qui ont bercé l'enfance des plus anciens, pourrait bien renaître en version électrique, selon une source au sein de l'entreprise. Il faut dire que ces voitures ont fait un carton du temps de leur splendeur : 5,5 millions d'exemplaires vendus pour la R5, et plus de 8 millions pour la Renault 4.

 

Pour l'instant, le nouveau président de Renault, Luca De Meo, ne confirme rien, mais des annonces sont attendues ce jeudi. Le successeur de Carlos Ghosn entendrait réitérer le succès de la relance de la Fiat 500 auquel il a participé il y a treize ans quand il travaillait pour la marque italienne. « Il aime les choses iconiques, mais c'est aussi un industriel, un patron, et on ne fait pas des choses juste pour faire plaisir. Donc il faut que ce soit rentable », analyse Agnès Lasbarrères, journaliste chez Auto Plus. « Est-ce que ce sera un modèle un peu d'entrée de gamme, accessible ? Ça peut être le premier modèle pour rentrer dans l'électrique », poursuit-elle.

 

Inventer de nouveaux modèles électriques, cela semble sûr. Et des modèles qui s'inspirent du passé, c'est également une piste vraisemblable, car le néo-rétro à la cote chez les constructeurs automobiles. À l'instar du Britannique Mini qui a été le premier en 2001 à lancer cette mode, en France, le groupe PSA avait lui-aussi réussi à transformer la DS en une marque à part entière. Des succès pour la plupart, mais il y a eu aussi des échecs.

 

La Méhari, par exemple, n'a pas trouvé son public en version électrique. Un nom populaire ne suffit donc pas pour faire le buzz. D'ailleurs en 2013, Renault avait déjà fait croire au retour de la R5, et finalement c'est la nouvelle Twingo qui avait vu le jour.

 

Caramba ce sera la R5 !

 

Pourquoi Renault ne voit pas son avenir en tant que “constructeur automobile” ICI

N’hésitez pas, en revanche, à l’appréhender comme « une entreprise technologique utilisant des voitures ».

 

Publié le

 
Partager cet article
Repost0
16 janvier 2021 6 16 /01 /janvier /2021 06:00

 

Pour égayer mes longues journées, varier mes plaisirs de lecture, j’ai acquis chez Gallimard un 5 en 1 Tout doit disparaître de Jean-Bernard Pouy publié dans la série noire.

 

C’est du lourd anar, « comme tout libertaire qui  se respecte JB a le pouvoir pour ennemi du genre humain », c’est l’accoucheur du Poulpe, phénomène éditorial, des centaines de milliers d’exemplaires vendus.

 

 

Sitôt acquis sitôt ouvert sur Nous avons brûlé une sainte publié en juin 1984.

 

 

Sous Tonton 1ier donc.

 

On y respire l’air de ce temps que les jeunes ne peuvent pas connaître.

 

 

Ainsi, dans la 504 de location des vengeurs de la Pucelle d’Orléans, fonçant vers Compiègne au milieu  des champs de betteraves afin d’échapper aux bourres :

 

« La 504 sortit en silence de Pontoise comme si elle devait louvoyer entre zones de tranquillité et de calme.

 

  • C’est quoi ça ? demanda Anna en indiquant le combiné téléphonique et le boîtier noir installés près du changement de vitesses.

 

  • Un téléphone de voiture, répondit Poton.

 

  • Ça marche ?

 

Xaintrailles essaya. Il mit le combiné sous tension, décrocha et obtint la tonalité.

 

  • Ça m’en a l’air. On a dû sacrément payer plus pour cette merde.

 

[…]

 

  • Fais le 13 et demande le numéro de l’AFP.

 

[…]

 

Les tueurs en direct. Il avait quand même pu prévenir son assistant en lui écrivant trois mots, au milieu des autres : téléphone, voiture, vite ! L’autre avait compris, contacté immédiatement les services de recherche de la Police qui avait dû mettre en rapport direct avec un service spécialisé des PTT. Matord le connaissait, d’ailleurs, ce service, des petits branleurs qui passaient leur temps à écouter, écroulés de rire, les conversations entre les PDG, leurs secrétaires, leurs maîtresses et les bobonnes restées à la maison *. La fille qui lui avait parlé était bien resté cinq minutes au téléphone. Les autres avaient eu le temps de repérer l’appel. Non, c’était sûrement trop court. Encore une bande de fonctionnaires payés pour un résultat vraiment tangible.

 

[…]

 

  • … à propos, le radiotéléphone ça donné quoi ?

 

  • Les PTT les ont repérés de justesse. Ça correspond. Voiture louée à Reims. Ils y étaient. C’est bon pour les journaux, c’est de la pucelle tout crachée. Ils ont appelé d’en dehors de Paris, dans la région nord. Les émetteurs concordent. Ils se déplacent. On s’en occupe. Des barrages sont mis en place.

 

*Pour la petite histoire :

 

- Mon beauf, catho tradi, grand vendeur d’engins agricoles, avait doté son gros char d’un radiotéléphone. Il enregistrait des conversations entre des pontes et leur maîtresses.

 

- Ayant sollicité des renseignements intérieurs sur la surface économique d’un investisseur, je reçus une note blanche truffée de détails croustillants : maîtresses, lieux de rendez-vous, etc. sur celui-ci glanés par les grandes oreilles.

 

- Rappelons les écoutes de l’Elysée  ICI commanditées par Tonton pour protéger Mazarine.

 

- Ma R25 de fonction était doté d’un radiotéléphone.

 

- Entre ces années-là et aujourd’hui on peut mesurer avec précision l’accélération des télécommunications. Adieu, le 22 à Asnières, les PTT vive FranceTélécom&Orange et les Bouygues et SFR, les cabines téléphoniques, les téléphones fixes, les Smartphones ne servent plus à téléphoner mais à twitter ou photographier, on vous suit à la trace, vous êtes cernés, vive les fadettes, les messageries cryptées : WhatsApp, le monde d’après dont tout le monde se gargarise est déjà derrière nous.  

 

LES COMMUNICATIONS AVEC LES MOBILES.

 

 La fin des années 90 a vu l’explosion de la téléphonie mobile et une croissance formidable du nombre d’utilisateurs, des réseaux et des fonctionnalités offertes.

 

La situation présente pourrait cependant faire oublier que les démarrages furent lents et difficiles et que certaines personnes considéraient même que les français n’utiliseraient ces technologies qu’avec réticence et pour des applications spécifiques nécessitant la mobilité.

 

 L’histoire des mobiles a pourtant débuté il y a longtemps et la SAT  a senti très rapidement l’intérêt d’une participation à la réalisation des réseaux précurseurs.

 

Quarante années se sont écoulées entre le premier téléphone de voiture et l’ouverture du réseau opérationnel de téléphonie mobile à la norme GSM en France avec pour principales étapes :

 

- 1955 créations d’un service de radiotéléphone voiture

 

- 1973 automatisation du radiotéléphone

 

- 1973 ouverture de la radio messagerie eurosignal

 

- 1981 lancement au CNET du projet de numérisation du radio téléphone Marathon

 

- 1987 lancement à Paris du téléphone de voiture RADIOCOM 2000

 

- 1992 ouverture du service POINTEL de communications urbaines

 

- 1992 ouverture commerciale du service GSM sur le réseau public.

 

 

L’implication de la SAT dans l’histoire de la communication avec les mobiles débute avec le réseau POINTEL.

 

 

Au début des années 90 France Télécom décide la mise en place dans les grandes villes de France d’un service de téléphonie mobile dont les caractéristiques principales se retrouveront dans le GSM à savoir : des terminaux miniatures permettant de téléphoner de la rue, la possibilité de messagerie et une couverture large du territoire. Toutefois les appels « entrants » ne sont pas autorisés ou seulement dans des configurations particulières.

 

La suite ICI 

 

 

 

 

1985 : le Radiocom 2000, par France Télécom. ICI

Téléphone de voiture Thomson CSF des années 1973 à 1986. ICI

Publié par Lilian

1993

« Allo New-York, je voudrai le 22 à Asnières... »

 

J'avais un manque dans ma collection, le téléphone de voiture des années 1973 à 1986, la voila comblait avec ce Thomson CSF de 1973 ...

 

Partager cet article
Repost0
15 janvier 2021 5 15 /01 /janvier /2021 06:00

 

Le sujet est grave, la chanson d’Alain Souchon m’est seulement revenue dans la tête en lisant ce qui suis.

Je lis, je lis, La constance du jardinier de John Le Carré, soyez patient j’arrive à la fin, mais pages 442 à 446, un focus sur ce qui se passait au Soudan-sud.

 

 

Le texte de Le Carré date de 2001, depuis 2011 le Soudan du Sud est indépendant du Soudan. Le Soudan du Sud a plongé fin 2013 dans une guerre civile politique et ethnique qui a fait des dizaines de milliers de morts et plus de 3 millions de déplacés. Un affrontement particulièrement sanglant entre les partisans du président Salva Kiir et ceux du vice-président Riek Machar. Les combattants saccagent les villages, les cultures, pillent le bétail. Or l'élevage est le principal moyen de subsistance des familles. Un conflit politique, mais aussi ethnique : Salva Kiir est soutenu par les Dinka, Riek Machar, par les Nuer, les deux principales ethnies du pays. Avec des humanitaires harcelés, voire attaqués par des groupes armés, et qui ont été empêchés d'accéder à certaines zones par les autorités, principalement celles tenues par l'opposition.

 

La suite ICI

 

Soudan du Sud : enfin un accord entre Salva Kiir et Riek Machar ICI

 

2019

 

En septembre 2019, Salva Kiir et Riek Machar se sont rencontrés pour mettre en application l'accord de septembre 2018, dans le but de former un gouvernement pour novembre 2019.

 

En décembre 2019, après plusieurs mois de tension entre le gouvernement et l'ex rébellion (opposition), les chefs des deux entités s'engagent à former le gouvernement d'union nationale à la fin du mois de février 2020.

 

2020

 

À la suite de cet accord, Riek Machar est nommé vice-président le 22 février 2020.

 

En juin 2020, un homme d'affaires sud-soudanais et ancien officier de renseignement annonce le lancement d'un nouveau groupe rebelle. Kerbino Wol déclare avoir l'intention de renverser ce qu'il appelle "la direction corrompue du pays". Kerbino Wol a appelé son groupe "Le Mouvement du 7 octobre", une référence au jour d'une émeute dans la prison où il a été détenu sans procès pendant deux ans. Kerbino a été gracié par le président Salva Kiir en janvier 2020.

 

Soudan du Sud: l’armée annonce la mort du rebelle Kerbino Wol ICI

 

Lokichokio est une ville créée de toutes pièces, issue d’un No Man’s land situé au nord du Kenya, près de la frontière soudanaise.


Il y a 15 ans, dans cet Est sauvage, un camp des Nations Unis a été installé. Dans ce village de 300 habitants, plus de 80 ONG du monde entier, tentèrent d’apporter leur aide aux blessés du conflit soudanais sous la supervision des Nations Unis.
Aujourd’hui, le petit village est devenu une ville de 25000 habitants hébergeant 300 expatriés. En dépit de cette accumulation de savoir-faire et de moyens, Lokichokio ne compte que quatre puits, et ne dispose d’aucune collecte des déchets, ni d’électricité.

Le ballet incessant des avions humanitaires ponctue l’urgence quotidienne qui dure depuis des années.
Chaque jour, près de 125 tonnes de nourriture étaient acheminées à Lokichokio depuis Nairobi et Mombassa. Ce véritable pont aérien attirait des milliers de kenyans à la recherche d’un travail : cuisiniers, chauffeurs, emballeurs…et avait créé un vrai business en marge de l’action humanitaire, charriant son lot de prostitution, et de recel de marchandises.
Les accords de paix signés en janvier 2005 ont mis fin à cet eldorado humanitaire. L’hôpital le plus important d’Afrique, soutenu par le Comité International de la Croix-Rouge, et qui s’occupait exclusivement des blessés de guerre soudanais, a été fermé en juin 2006.
Les nombreuses ONG qui s’étaient installées dans le sud du Soudan ont depuis quitté cette ville qui n’avait aucune raison d’être.

 

 

« Au Sud-Soudan, on a les riches en calories, les OK en calories, les pauvres en calories et les sans calories, monsieur Atkinson. Le boulot de Loki, c’est de prévoir les épisodes de famine. Chaque tonne qu’on largue coûte 1300 $ à l’ONU. Dans une guerre civile, c’est les riches qui meurent les premiers, parce que si on leur vole leur bétail ils n’arrivent pas à s’adapter, alors que pour les pauvres ça ne change pas grand-chose. La survie d’un groupe dépend du fait que les terres alentour soient cultivables en toute sécurité. Malheureusement, ce n’est pas souvent le cas dans le coin. Je vais peut-être trop vite pour vous ?

 

  • Non, c’est parfait.

 

  • Donc Loki doit recenser les moissons et prévoir où surviendront les prochaines famines. On est sur le point d’en avoir une, là. Mais il faut être précis dans le timing. Si on largue les denrées quand ils sont prêts à moissonner, on chamboule leur économie. Si on les largue trop tard, ils sont déjà en train de mourir. À propos, la voie aérienne est la seule valable. Sur route, les denrées sont détournées, souvent par le chauffeur.

 

[…]

 

« Nous avons quatre niveaux de sécurité dans les centres de nutrition. Indice 4 : annulez le largage. Indice 3 : alerte rouge. Indice 2 : possible. Nous n’avons pas de zones à risque zéro au Sud-Soudan. Compris ?

 

[…]

 

  • Quand on arrive au centre, le coordinateur indique l’indice du jour, reprend McKenzie. S’il y a état d’alerte, faites ce qu’’il vous dit. Le centre où vous vous rendez est dans une zone en principe contrôlée par le général Garang, qui vous a délivré le visa que vous avez perdu. Mais elle soumise à de fréquentes attaques venues du nord ou des tribus du sud. N’allez pas croire que c’est juste un conflit nord/sud. Les alliances tribales changent du jour au lendemain, et ils sont tout aussi prêts à se battre entre eux que contre les musulmans. Vous me suivez toujours ?

 

  • Parfaitement.

 

  • Au départ, le Soudan est un fantasme de cartographe colonial. Au sud, on a l’Afrique, des champs verdoyants, du pétrole et des chrétiens animistes. Au nord, l’Arabie, le sable et une poignée d’intégristes musulmans décidés à faire régner la charia. Vous savez ce que c’est ?

 

  • Plus ou moins, oui, dit Justin qui a écrit des rapports sur ce sujet dans une autre vie.

 

  • Le résultat, c’est qu’on a tous les ingrédients d’une famine chronique : ce que la sécheresse ne détruit pas, les guerres civiles s’en chargent et vice et versa. Mais Khartoum reste le gouvernement. Donc, au final malgré tous les accords qu’elle négocie au sud, l’Onu doit ménager Khartoum. Alors ce qu’on a là, monsieur Atkinson, c’est un pacte triangulaire unique entre l’ONU, les gars de Khartoum et les rebelles qu’ils écrabouillent. Vous me suivez ?

 

[…]

 

  • À part les surplus que nous refilent les céréaliers américains, l’essentiel de ces céréales est cultivé dans le nord du Soudan. Allez donc comprendre : les organisations humanitaires achètent les céréales à Khartoum, et Khartoum utilise cet argent pour acheter des armes qui servent à la guerre contre le sud. Les avions qui apportent les céréales à Loki utilisent le même aéroport que les bombardiers de Khartoum pour pilonner les villages du sud-Soudan.

 

  • - Et alors, c’est quoi la colle ?

 

  • Pourquoi l’ONU finance les bombardements du sud-Soudan d’un côté et ravitaille les victimes de l’autre ?

 

  • Je passe.

 

 

Soudan du Sud : un panel d’experts de l’ONU dénonce la stratégie de la faim utilisée comme arme de guerre  ICI

 

 

SOUDAN DU SUD : UNE GUERRE CIVILE DÉVASTATRICE ICI

 

Le conflit qui oppose depuis 2013 l’armée sud soudanaise à des groupes d’opposition a provoqué le déplacement de plusieurs millions de Sud-Soudanais. Ils vivent dans la peur des affrontements et des exactions, avec très peu d’accès aux soins de santé.

Partager cet article
Repost0
13 janvier 2021 3 13 /01 /janvier /2021 08:00

 

Le 11 novembre, revenant de faire quelques courses, face au portail sécurisé de la cour de l’immeuble mon porte-cartes tombe de ma poche arrière lorsque j’en retire le bip pour ouvrir. J’en m’en aperçois dès que je suis arrivé au 9e, je redescends. Rien sur le trottoir. Je refais mon parcours en vain.

 

Procédure d’urgence : je bloque par téléphone mes deux cartes bleues, reste ma carte vitale. Je me rends sur le site de la CPAM mais pour déclarer la perte il faut passer par un compte que je n’ai jamais ouvert. Je décide donc d’utiliser le courrier que je dépose à la Poste le lendemain.

 

3 jours après j’ai 2 nouvelles cartes bleues.

 

6 jours après je reçois un coup de téléphone : mon porte-cartes a été déposé dans la boîte aux lettres d’une caisse d’épargne du 17e (en effet la main anonyme qui a trouvé mon porte-cartes a constaté que l’une des cartes bleues était émise par la Caisse d’Epargne il l’a déposé dans la boîte aux lettres de la Caisse d’Epargne proche de son domicile. Le gérant a cherché mon numéro de téléphone sur sa base de données et m’a appelé)

 

Bref, il ne me restait plus qu’à attendre ma nouvelle carte vitale. L’ancienne restait active.

 

Le 16 décembre je reçois un courrier de la CPAM Paris me demandant de remplir un formulaire sur lequel je dois apposer une photo. Ce que je fais illico en renvoyant le tout au centre d’impression des cartes. À partir de ce moment-là je sais que mon ancienne carte vitale est désactivée.

 

En conséquence j’en suis démuni ce qui m’empêche d’accéder à un éventuel test Covid 19.

 

J’attends donc.

 

Le 12 janvier je reçois ma nouvelle carte vitale par courrier, elle a été émise le 5 janvier.

 

2 mois tout ronds !

 

Je suis tout prêt à admettre que la conjonction Covid et fêtes de fin d’années puisse justifier un délai raisonnable. Dans mon cas précis, je souligne que les pertes de carte n’ont pas dû submerger la CPAM Paris, que le retard est surtout dû à l’incapacité que ce type d’organisme à gérer efficacement, à l’image des cartes bleues, une demande sommes toute banale.

 

Et qu’on ne vienne pas me chanter la ritournelle : manque de moyens, c’est un état d’esprit s’appuyant sur des procédures obsolètes.

 

Bonne nouvelle : sur la nouvelle carte je n'ai plus une tronche de bagnard comme sur l'ancienne.

Partager cet article
Repost0
13 janvier 2021 3 13 /01 /janvier /2021 06:00

 

Buste de Louis-Michel Lepeletier, Musée de la Révolution française

 

Hommage soit rendu à mes lecteurs des origines dotés d’une fidélité inoxydable, il leur faut vraiment de la constance et du courage pour suivre chaque jour ma graphomanie.

 

Parfois, face à mon écran, je me dis « un jour tu vas être à court d’un nouveau sujet… ». Alors, certains d’entre eux sont mes bouées de sauvetage en expédiant dans ma boîte de messages du carburant non fossile à brûler.

 

Ainsi Olivier de Moor :

 

« Demain je pense sera évoqué les 25 ans de la mort de François Mitterrand. Je pense que de Mitterrand on n'oublie pas l'abolition de la peine de mort, et le discours habité de Robert Badinter. Il y a peu j'ai vu une émission sur les grands discours à l'assemblée nationale. Et Robert Badinter interrogé sur le sien expliqua que le premier à l'avoir demandé fut Lepeletier de Saint-Fargeau. Ignare que je suis, je n'en avais jamais entendu parler. Le Saint-Fargeau de la Puisaye voisine a éveillé ma curiosité. Et je viens de découvrir un personnage incroyable qui a eu une drôle de vie. Ton érudition étant sans limite, tu le connais sans doute. »

 

Je rassure Olivier moi aussi j’ignorais tout de Lepeletier de Saint-Fargeau, quant à mon érudition elle a des limites, c’est ma curiosité qui elle n’en  a pas.

 

En revanche, le plaidoyer de Robert Badinter le 17 septembre 1981 à la tribune de l’Assemblée Nationale est à jamais gravé dans ma mémoire. En effet, j’eus le privilège d’y assister car j’étais présent physiquement dans l’hémicycle, en bas, à gauche, à la place réservée aux conseillers du Président de l’Assemblée.  

Débats de l'Assemblée nationale sur le projet de loi
d'abolition de la peine de mort
(17 et 18 septembre 1981)

ANNEXES AU PROCÈS VERBAL
de la 2ème séance du vendredi 18 septembre 1981

 


SCRUTIN (N° 59) Sur l’article premier du projet de loi portant abolition de la peine de mort

Ont voté pour : ICI 

Le vote de la loi portant abolition de la peine de mort ICI 

 

Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau : l’oublié des journées des 20 et 21 janvier 1793 ICI 

 

 – La lutte pour l’abolition de la peine de mort

 

Si sa présence est peu remarquée au départ, il sut progressivement se faire entendre au sein de l’Assemblée nationale constituante. Alors qu’on s’apprête à abolir les titres de noblesse, il parvient à faire adopter le 21 juin 1790 la loi selon laquelle « tout citoyen devra porter le nom de sa famille réduit à sa plus simple portion ». Beaucoup s’efforcèrent ainsi de faire disparaître la particule de leur patronyme. D’Anton deviendra Danton, Maximilien de Robespierre ne signera guère plus que Robespierre. Pour Louis-Michel Lepeletier, Marquis de Saint-Fargeau, se fut tout simplement Michel Lepeletier bien que certains de ses comparses l’appellent encore Saint-Fargeau.

 

 

 

S’il présida un temps l’Assemblée nationale, ce n’est qu’en 1791 que Michel Lepeletier revint sur le devant de la scène pour plaider notamment la cause de l’abolition de la peine de mort. Rapporteur de la jurisprudence criminelle – il se souvint de l’arrêt du Parlement de Paris rendu à l’occasion de l’exécution de Robert-François Damien pour crime de lèse-majesté (Arrêt principal, prononcé contre Damien Parlement de Paris, Grand’Chambre assemblée, le 26 mars 1757 : « tenaillé aux mamelles, bras, cuisses et gras de jambes, sa main droite, tenant en icelle le couteau dont il a commis ledit parricide, brûlée de feu de souffre ; et, sur les endroits où il sera tenaillé, jeté du plomb fondu, de l’huile bouillante, de la poix-résine fondue, de la cire et du soufre fondus ensemble ») – il présenta donc un projet de Code pénal le 30 mai 1791.

 

« Il faut que les peines soient humaines, justement graduées, dans un rapport exact avec la nature du délit, égales cour tous les citoyens, exemptes de tout arbitraire judiciaire ; qu’elles ne puissent être dénaturées après le jugement dans le mode de leur exécution ; qu’elles soient répressives, principalement par des gênes et des privations prolongées, par leur publicité, par leur proximité du lieu où le crime a été commis ; qu’elles corrigent les affections morales du condamné, par l’habitude du travail ; quelles décroissent en approchant du terme fixé à leur durée, et enfin qu’elles soient temporaires. »
 

Discours du lundi 23 mai 1791 prononcé par Michel Lepeletier devant l’Assemblée nationale

 

Lui, et bien d’autres, ne parvinrent toutefois pas à faire changer l’opinion générale sur le sujet. Le 6 octobre 1791, les députés adoptèrent la grande loi pénale qui dispose, entre autres, en son article 3 : « Tout condamné à mort aura la tête tranchée ».

 

 

 

Partager cet article
Repost0

  • : Le blog de JACQUES BERTHOMEAU
  • : Espace d'échanges sur le monde de la vigne et du vin
  • Contact

www.berthomeau.com

 

Vin & Co ...  en bonne compagnie et en toute Liberté pour l'extension du domaine du vin ... 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



 

 

 

 

Archives

Articles Récents