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19 juillet 2020 7 19 /07 /juillet /2020 06:00

La traversée de la Manchette | nova

Le charme discret de la correspondance privée à jamais disparue, lettres manuscrites ou dactylographiées, doubles sur papier carbone, archivées, conservées par les correspondants, fantastique réservoir des pensées intimes d’un auteur.

 

Lettres du mauvais temps - Vermillon - Table Ronde - Site Gallimard

Lettres du mauvais temps de Manchette 1977-1995

 

C’est un recueil à effeuiller au gré de son humeur, du beau ou du mauvais temps, de l’envie de retrouver l’esprit d’un temps que les jeunes ne peuvent pas connaître…

Viande froide - Pierre Siniac - Babelio

Ainsi ce matin, je vous propose des morceaux choisis de sa correspondance avec Pierre Siniac.

 

Issu d’une famille de modestes artisans – sa mère était couturière et son père, d’origine grecque, “travaillait dans la chaussure“-, il quitte l’école communale à quatorze ans pour suivre une formation professionnelle de “technicien spécialisé dans le chauffage central“. Il connaît des années de galères et d’errances au cours desquelles il consacre ses journées au cinéma, à la lecture, à la flânerie et à l’écriture. Il publie son premier roman "Illégitime défense" en 1958.

 

SOIRÉE SINIAC - invitation Alfred Eibel - YouTube

 

Auteur de romans policiers, Siniac se distingue par un goût pour les histoires criminelles au dénouement surprenant et paradoxal, l'humour rabelaisien et la description d'une vie provinciale inquiétante. Ses descriptions du « milieu » montrent des personnages qui ne sont le plus souvent ni des exemples de bravoure, ni d'intelligence, ni d'honnêteté.

 

ICI 

 

Amazon.fr - LE CINEMA FRANCAIS. Tome 2 - Siclier, Jacques - Livres

 

Moi aussi je me souviens de Jacques Siclier le critique ciné du Monde ICI 

 

Le 20 juillet 1977 à Villers-sur-Mer

 

« Pour le cinoche, je me base personnellement sur les critiques du chrétien Siclier dans Le Monde : aussitôt qu’il dit « Quelle honte, ce cinéaste qui nous avait donné de l’espoir, à présent se prostitue, et fait semblant d’être de gauche, mais nous présente en réalité un tissu de brutalités avilissantes », je sais que je vais passer une excellente soirée. Pendant que j’y pense, je ferme la parenthèse) mais poursuis. C’est la société qui n’a plus de foi en soi-même, mon bon monsieur, voilà ce que je dis. Quand les grands Etats capitalistes se bâtissaient dans la fièvre, ça vous donnait Eisenstein et King Vidor. Maintenant, ils pleurnichent à propos de J.-F. Kennedy et de leurs hémorroïdes. Quelle pitié !

 

Charlie Hebdo - # 457 - 16 Août 1979 - Couverture : Wolinski

 

Chronique de cinéma dans Charlie Hebdo août 1979

 

« Hollywood, c’était le cinéma du capitalisme triomphant […]. Les riches étaient contents d’eux-mêmes et leur cinéma était brillant. À présent ils sont mécontents d’eux-mêmes et […] ils engagent des intellectuels de gauche pour vendre aux cadres ce message qui leur plaît : « Nous avons bien mal au cul, interrogeons-nous sur cette douleur » […] Comme grondait Jouvet dans La Charrette fantôme, quelle pitié ! quelle pitié ! Mais nous n’en aurons pas. »

 

« je ne crois pas qu’il reviendra de grands écrivains dans un siècle, ni jamais, à moins d’un effondrement total de la civilisation et d’un nouveau départ pris de zéro. Je crois tout platement qu’on a vraiment fait le tour des formes. Les gugusses modernistes ne font que réchauffer des restes de Céline, de Joyce, de Dada. De sorte que c’est nous qui pouvons nous permettre d’utiliser et de mélanger les formes pour « raconter nos petites histoires. »

 

Paris le 25 août 1977

 

Cher Siniac-zistait pas il faudrait l’inventer (là, je me défonce vraiment, sapristi !)

 

« … sur Siclier tu m’as mal lu. Ce qui en fait pour moi un bon baromètre, c’est qu’il fait toujours le même type de critique négative sur les films qui me plaisent. À tout coup, il les accuse d’être

 

  1. Bestialement brutaux
  2. Vulgairement racoleurs
  3. Faussement de gauche et en vérité de droite
  4. L’œuvre décevante d’un réalisateur qu’on croyait libéral et qui nous avait donné des espérances, mais qui, là, sombre.

 

Chaque fois qu’une de ses critiques a cette structure, je suis assuré de prendre mon pied en allant voir le film. (C’est à peu près exactement ce qu’il a dit de Marathon Man, et par exemple de Plein la gueule d’Aldrich.)

 

[…]

 

Cher Siniac, je te fais mes cordialités. Dur d’oreille ou non, je maintiens que nous devrions trouver une occasion de grignoter de conserve. Je parlerai par gestes obscènes, et tu me répondras des grognements hideux. Ça peut être vraiment bien. »

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15 juillet 2020 3 15 /07 /juillet /2020 06:00
Le mystère mon anniversaire pourquoi suis-je né le lundi 12 juillet 1948 aux environs de midi ?

Je l’ai échappé belle je suis né 2 jours avant le 14 juillet !

 

En Vendée, entre nos maîtres les nobles et les curés, suite à nos petites histoires avec les sans-culottes, la République a mis du temps à s’installer et, glorifier le sang impur qui coule dans le sillon n’était pas du goût des bien-pensants. Par bonheur l'année 1948 était bissextile sinon j’eux pu, horreur absolue en cette Vendée si peu républicaine, naître le 14 juillet. Ma sainte mère étant une bonne chrétienne, et comme en ce temps là le dimanche était sacré, ce fut un lundi 12 que je fis mon apparition. Une date bien anonyme, et qui le resta fort longtemps, jusqu'à mes 50 ans.

 

 

En effet, le 12 juillet pendant des années fut un jour ordinaire, puis vint le 12 juillet 1998. Ce jour-là, en une chaude fin de soirée, le front de Zidane propulsa par 2 fois à bon escient ce que les reporters de ses jeunes années qualifiaient de cuir dans les bois brésiliens.

 

Coupe du Monde 1998 : Le chef d'œuvre des Bleus

 

Le peuple de France exulta et 1 et 2 et 3, et même si plus personne ne se souvient de ce brave Guivarc'h préposé officiel à l'engraissement du score, le onze d’Aimé Jacquet inscrivit le 12 juillet en lettres d'or au fronton de l'orgueil national. Chirac notre président était content et d’un coup d’un seul tous les problèmes de Melting pot étaient réglés.

 

Comme quoi, il faut ne jamais désespérer, le jour de gloire était enfin arrivé !

 

Je n’en ai tiré aucun bénéfice, ça n’était toujours que l’occasion de lever son verre entre proches et amis.  

 

J’avoue que j’ai toujours été étonné que l’on fêtât mon changement de millésime, sans vouloir assombrir le happy birthday  to you prendre officiellement une année c’est vieillir, faire un pas supplémentaire vers la fin.

 

Et puis vint Face de Bouc, où je collectionne 5000 amis (maximum autorisé par le sieur Zuckerberg)  et là patatras ce fut le déferlement, un tsunami, on me bombardait de messages souvent automatiques.

 

Afin de tenter de tarir ces fleurs, pas encore des couronnes, je me garde bien d’entrer dans ce tourbillon : je ne souhaite à aucun de mes amis un HB via Face de Bouc.

 

Cette année le 12 juillet était un dimanche alors je me suis dit mes « amis » de Face de Bouc allaient m’oublier que j’allais pouvoir faire tranquille la grasse matinée.

 

Tout faux mon petit cricket américain croqueur de pomme s’est mis à crépiter comme un forcené. Vous allez me dire que je fais le coquet et que mon ego en est flatté… Pas vraiment, mon souci majeur étant : dois-je répondre individuellement à tous ces messages ?

 

Suis plutôt du genre ramier je ne voyais pas m’atteler à cette tache alors j’ai décidé de pondre une chronique sur mon parcours d’âge.

 

Je suis né, au premier étage de la maison familiale du Bourg-Pailler, aux environs de midi dans le lit où je fus conçu des mains de Marthe Régnault sage-femme à la Mothe-Achard, celle-ci fut ensuite élue maire : pour faire plaisir à Pax je pourrais souligner que ma mère accoucha aux bons soins du maire.

 

Je n’ai évidemment aucun souvenir de cette irruption dans la vie.

 

On me qualifia de petit dernier et certaines amies de ma mère affirmèrent que j’étais un beau papot.

 

L’image contient peut-être : 1 personne

 

On me prénomma Jacques pour faire plaisir à mon parrain, mon grand frère Alain, et on y adjoignit Alain, Gabriel, Arsène… soient les prénoms de mon parrain, de ma marraine Gaby et de mon père.

 

On me baptisa en l’église Saint Jacques le majeur.

 

Avec mon air de ne pas y toucher, je grandis en âge et en sagesse, je fus enfant de chœur, fréquentai l’école Sainte-Marie

 

 

Je fus confirmé par Mgr Cazaux.

 

Je jouais au basket à la Vaillante Mothaise.

 

On m’envoya une seule fois en colonie de vacances à Saint Jean de Maurienne avec les enfants de marins de l’Ile d’Yeu. (Le curé-doyen Bailly avait été le curé de l’Ile d’Yeu).

 

Je gardais les vaches du pépé Louis et conduisait Nénette, la vieille jument, avec le pépé aux manchons de la décavaillonneuse pour sarcler les betteraves.

 

Voulant être gentleman-farmer je persuadai mes parents de m’inscrire à l’école d’Agriculture de la Mothe-Achard plutôt qu’au lycée. Interne à 500 mètres à vol d’oiseau du Bourg-Pailler, 3 heures de travaux pratiques par jour : panser et brosser les vaches normandes, charroyer leur fumier, sarcler le foin, tailler la vigne, vendanger, travailler le bois et le fer à l’atelier, repiquer les fleurs, ramasser les pommes…

 

Et puis un jour l’aumônier me dit : « tu es fait pour être paysan comme moi pour être pape, tu feras l’ENA ! »

 

Mes deux parties de bac en poche je pris, à 17 ans, le chemin de Nantes pour faire mon droit…

 

Et puis, il y eu mai 68, adieu vaches, cochon, ENA…

 

 Je m’arrête là pour vous conter mon rapport avec l'âge.

 

Ayant été perfusé de religion par le clan des femmes je m’étais mis dans la tête que je mourrai à 33 ans comme le Christ !

 

En 1981, ce ne fut pas le Christ mais Mitterrand qui changea le cours de ma vie.

 

Passé ce Cap je ne me préoccupai plus de l’âge de ma fin me contentant d’enfiler plus de dix années à faire, comme on dit, du cabinet avec un séjour de 3 ans dans le vin à la SVF.

 

50, 60… et puis faut décrocher… je le fis sans souci… j’avais encore plein de choses à faire…

 

Devenir septuagénaire, au temps de mes ascendants, c’était entrer dans le monde des vieux et, je dois avouer que ça m’est resté.

 

Maintenant j’égrène les ans comme les numéros de départements, activité que nous occupait enfants sur le bord de la nationale où nous repérions les plaques minéralogiques des estivants filant vers les plages des Sables d’Olonne ou de Saint-Gilles-Croix-de-Vie…

 

72 c’est la Sarthe

 

Irais-je jusqu’au 85 ?

 

Si c’est bon pied bon œil pourquoi pas !

 

Pas de souci comme disent les gamins !

 

Amazon.fr - REQUIEM POUR LA VIE - Léon Schwartzenberg - Livres

 

Je cite Léon Schwartzenberg, garnd cancérologue médiatique qui fut 9 jours ministre délégué à la Santé dans le premier gouvernement de Michel Rocard, nommé le 29 juin 1988 il doit démissionner le 7 juillet pour avoir proposé publiquement un dépistage systématique du sida chez les femmes enceintes et avoir pris position en faveur de la légalisation, de la mise en vente libre du cannabis, sous le contrôle de l'État, afin de barrer la route aux trafiquants.

 

« Pour naître on ne peut pas donner son avis, mais pour mourir au moins foutez-nous la paix ! »

 

 

L’an dernier j’ai  déjà donné sur le sujet ICI : pourquoi fête-t-on les anniversaires de sa naissance ? 

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13 juillet 2020 1 13 /07 /juillet /2020 06:00

 

Le prince Juan Carlos de Bourbon, futur roi et le general Francisco Franco à un defilé militaire à Madrid en 1970. Rue des Archives/Mondadori Portfolio/Rue des Arch

«Españoles… Franco ha muerto», après 36 ans de dictature Francisco Franco Bahamonde, le caudillo meurt « dans un lit aux draps suants, avec l'extrême-onction, comme 1 petit-bourgeois »

 

Navarro Carlos Arias - Mémoires de Guerre

 

Les mots tant attendus sont enfin prononcés par le président du gouvernement espagnol, Carlos Arias Navarro, le 20 novembre 1975.

 

«Enfin!» se disent les opposants.

 

«Enfin!» soupirent les partisans du vieux dictateur, indignés par le sort réservé au vieil homme, otage d'une médecine aux ordres de sa garde rapprochée.

 

 

Deux visions de la mort de Franco s'affrontent dans le même journal :

 

Guillemé-Brûlon écrit dans le Figaro

 

« Alors que le Caudillo (est-ce bien lui?) refuse toujours de laisser le pouvoir. Le général Franco meurt comme il a vécu. Dans le refus. En combattant. En état de guerre civile avec lui-même et avec tout ce qui l'entoure

 

Olivier-Lacamp toujours dans le Figaro, qui en ce temps-là était pluraliste, s'interroge :

 

«Est-ce une ironie du destin, une plaisanterie du ciel, un châtiment de Dieu, que cette banalité de la mort de Franco ?

 

Cet homme, pour ou contre lequel sont morts, par la bombe, le garrot, la mitraille et le fusil, tant d'hommes et tant de femmes, doit finir, lui, dans un lit aux draps suants, avec l'extrême-onction, comme une petit-bourgeois entre les siens. Au temps de la guerre civile, les républicains et les franquistes mouraient debout.»

 

La suite ICI 

 

Francisco Franco Bahamonde, le plus ancien des chefs d'État du monde, « caudillo » depuis 1936, mourait. Et, avec lui, une certaine Espagne. Après trente-six ans de dictature, la mort de Franco allait permettre l'instauration d'un régime parlementaire.

 

Cependant, le franquisme ne s'éteindrait définitivement qu'après l'échec du coup d'État tenté par les partisans du Caudillo, en 1981, et surtout après l'arrivée triomphale au pouvoir, le 28 octobre 1982, du Parti socialiste ouvrier espagnol

 

En réalité, depuis la fin des années 1950, la croissance, l'ouverture économique, la dynamique des populations, la proximité d'une Europe en construction - espace démocratique d'où affluaient chaque été des millions de touristes - ébranlaient l'édifice politique et social patiemment construit par Franco. D'où un raidissement du pouvoir, incarné, à partir du 10 juin 1973, par l'amiral Luis Carrero Blanco, fidèle parmi les fidèles, devenu Premier ministre ...

 

La guerre froide l'a merveilleusement servi, puisqu'il s'est dès lors présenté, sur le plan international, comme le premier anticommuniste ?

 

Bartolomé Bennassar : Oui, il a joué à fond de cet argument selon lequel il aurait été un précurseur dans le combat entre les deux blocs. Lui qui était d'ordinaire si peu doué pour la vision à long terme, on peut dire qu'il a vu venir la guerre froide, et qu'il l'a remarquablement utilisée. Il y était toutefois aidé par les prises de position très précoces de Churchill sur le rideau de fer, et par le fait que les Soviétiques ne respectaient pas les engagements pris à Yalta.

 

Et Carrero Blanco a parfaitement défini la ligne de conduite qu'ils allaient suivre lorsqu'il lui a écrit, en août 1944, qu'il s'agissait de «prêcher aux Espagnols la guerre sainte de l'intransigeance antilibérale et anticommuniste », en ajoutant : « Qui sait si Dieu ne confie pas à l'Espagne une fois de plus la mission de sauver la civilisation chrétienne ? » Et cette stratégie s'avère payante, puisqu'en 1953 l'Espagne signe avec les États-Unis des pactes qui lui garantissent, en échange de bases militaires concédées sur son territoire, une aide matérielle considérable, et qu'en 1955 elle est enfin admise à siéger à l'ONU.

 

L'Histoire : Quelle est la nature du franquisme ?

 

B. B. : Le régime est fondé sur trois piliers : l'armée, l'Église et un parti de rassemblement dont le rôle fut d'ailleurs modeste très différent des partis nazi ou fasciste, de ce point de vue. Toutes les libertés syndicales ont été suspendues. C'est un régime d'ordre moral où la presse et l'édition sont surveillées par une stricte censure. La répression a continué bien après la guerre, et Franco l'avait prévu : sa fameuse, et scandaleuse, loi rétroactive sur la responsabilité politique est de février 1939, soit un mois avant la fin du conflit. Elle permet de poursuivre ceux qui se sont opposés aux militaires depuis février 1936, et même depuis octobre 1934 ! Les suspects risquaient la mort, ou la prison, au mieux la privation de travail. Il est certain que Franco a pratiqué une véritable politique de la vengeance, et ce pendant des années, jusqu'en 1966 environ.

 

L'Histoire : Donc, dix ans avant sa mort, Franco n'est déjà plus une figure respectée de la vie politique espagnole ?

 

B. B. : Non, et cela d'autant plus qu'à partir de 1973 et de l'assassinat de Carrero Blanco par les séparatistes basques le pouvoir a été capté par le nouveau Premier ministre, Arias Navarro : c'est un gouvernement très réactionnaire, qu'on a appelé « le bunker ». C'est ce gouvernement qui, en 1974 et 1975, refusera de gracier des condamnés à mort politiques. La mort de Franco est donc un soulagement pour les Espagnols.

 

Photo de l'assassinat du Premier ministre espagnol Luis Carrero ...

Photo de l’assassinat du Premier ministre espagnol Luis Carrero Blanco par le groupe séparatiste basque ETA le 20 décembre 1973.

 

Mais il me semble que la transition démocratique avait commencé bien avant sa disparition, dans la mesure où, à chaque changement d'équipe ministérielle, des gens nouveaux sont entrés dans l'administration, y ont occupé des postes importants ; c'est un système assez poreux : il y a eu une enquête très intéressante à ce titre dans La Gaceta del Norte, qui en 1970 posait cette question iconoclaste : « Qui gouverne l'Espagne ? » Or j'ai constaté que 30 ou 40 des représentants de l'élite espagnole qui y étaient cités sont présents, quelques années plus tard, dans les rouages de l'État démocratique - certains dans les rangs socialistes, dont le futur ministre des Affaires étrangères, Fernandez Ordonez.

 

C'est sans doute ce qui a permis au système franquiste de durer, cette souplesse, cette perméabilité. Franco avait retenu la leçon : c'était le grand conseil fasciste qui avait destitué Mussolini. Il ne fallait pas se laisser enfermer dans un parti.

 

ICI 

 

Hier, je notais que pour le tournage de la Folie des Grandeurs « Montand, farouche ennemi du franquisme, refuse de s'y rendre. Avant de céder devant les grimaces d'Oury, qui, en imitant de Funès, lui promet une franche rigolade »

 

La Guerre est finie de Alain Resnais (1966) - UniFrance

 

Piqûre de rappel : La Guerre est finie d’Alain Resnais

 

Il se nomme Diego, mais aussi Carlos ou Domingo. Communiste espagnol réfugié à Paris, il change régulièrement d'identité pour passer la frontière et faire la liaison avec les camarades qui subissent la dictature. Diego (Yves Montand, sobre et émouvant) doit beaucoup au parcours du scénariste Jorge Semprún, ancien dirigeant de la résistance antifranquiste en exil. Le militant a transmis au personnage ses doutes sur le communisme et l'appel à la grève générale, en un discours.

 

Le titre, loin d'être un constat d'échec du combat contre le franquisme, s'interroge au contraire sur les nouvelles formes de lutte nécessaires pour un retour de la démocratie en Espagne. Comme Diego l'énoncera, excédé, aux amis de Marianne :

 

« L'Espagne est devenue la bonne conscience lyrique de toute la gauche, un mythe pour anciens combattants. En attendant, 14 millions de touristes vont passer leurs vacances en Espagne. L'Espagne n'est plus qu'un rêve de touriste ou la légende de la guerre civile. Tout ça mélangé au théâtre de Lorca. Et j'en ai assez du théâtre de Lorca. Les femmes stériles et les drames ruraux, ça suffit comme ça et la légende aussi ça suffit comme ça. Je n'ai pas été à Verdun moi, je n'ai pas non plus été à Teruel ni sur le pont de l'Ebre. Et ceux qui font des choses aujourd'hui en Espagne, des choses vraiment importantes, n'y ont pas été non plus. Ils ont vingt ans et ce n'est pas notre passé qui les fait bouger mais leur avenir. L'Espagne n'est plus le rêve de 36 mais la réalité de 65 même si elle semble déconcertante. 30 ans se sont passés et les anciens combattants m'emmerdent. »

 

LA GUERRE EST FINIE] Alain Resnais, 1966 - CHAOS 💎

 

Hier, je notais que pour le tournage de la Folie des Grandeurs « Montand, farouche ennemi du franquisme, refuse de s'y rendre. Avant de céder devant les grimaces d'Oury, qui, en imitant de Funès, lui promet une franche rigolade »

 

Je n’ai jamais mis les pieds en Espagne du temps de Franco et je suis allé en vacances chez des amis espagnols qu’en 1980.

 

Amazon.fr - Les patients du docteur Garcia - Grandes, Almudena ...

 

Je viens de terminer un superbe roman Les patients du docteur Garcia d’Almudena Grandes chez JC Lattès

 

Une guerre interminable

 

C’est un travail titanesque auquel s’astreint Almudena Grandes depuis dix ans et la parution d’Inés et la joie, premier tome d’une série intitulée Épisodes d’une guerre interminable, qui au final devrait comporter 6 volumes. Le cinquième vient de paraître en Espagne alors qu’en France Lattès a enfin publié le précédent, Les patients du docteur Garcia.

 

Cette guerre interminable, les lecteurs d’Almudena Grandes savent bien qu’il s’agit de celle d’Espagne, qui a continué longtemps après sa fin officielle, jusqu’à la mort de Franco, en 1975. Les patients du docteur Garcia est sans l’ombre d’un doute le livre le plus dense de la série, nous catapultant de Madrid à différentes périodes, à l’Argentine de Perón, à un camp estonien pendant la seconde guerre mondiale, au Massachusetts, à Berlin à l’arrivée de l’armée rouge, etc. Une multitude de lieux pour une kyrielle de protagonistes, et c’est là où Almudena Grandes est très forte, en mélangeant personnages fictifs et historiques, comme la « célèbre » Clara Stauffer, une hispano-allemande, phalangiste et nazie à la fois, qui fut un rouage essentiel du transit des anciens nazis par l’Espagne avant de faciliter leur exfiltration vers l’Amérique du Sud et en particulier l’Argentine. A partir de l’histoire dans cette « transhumance » honteuse, car réalisée au vu et au su des démocraties occidentales, la romancière a tissé sa toile arachnéenne, avec 3 personnages principaux, deux républicains et un fasciste, qui changent plusieurs fois de nom dès lors que la clandestinité devient leur quotidien.

 

La suite ICI 

 

EXTRAIT

 

« Le 30 décembre 1976, aux arrivées du terminal international de Barajas, nous nous étreignons longuement. J’avais les cheveux gris, les siens étaient tout blancs. J’avais grossi, il était désormais plus mince que moi. J’allais avoir soixante-deux ans, il en avait soixante-six. Nos enfants ne portaient pas nos noms, et nous avions largement l’âge d’être grands-pères. Son corps était couvert de cicatrices que mes mains avaient laissées. Chacun de nous appelait l’autre par son vrai prénom, qui n’était pas celui d’usage. Je lui devais la vie, et il e devait la sienne. En nous voyant, en bonne santé et encore vaillants, deux pères de famille respectables, personne n’aurait deviné que nous étions des perdants, que nous avions touché ensemble le fond de la défaite. Nous avion beau être tous deux conscients de ce long échec partagé, nous redevînmes forts, jeunes et invincibles pendant un instant, aussi puissants que notre foi, l’espérance qui nous avait unis pour toujours avant de nous abandonner dans le caniveau. »

 

Les patients du docteur Garcia - broché - Almudena Grandes - Achat ...

Quatrième de couverture

 

Après la victoire de Franco, le docteur Guillermo García Medina continue de vivre à Madrid sous une fausse identité. Les papiers qui lui ont permis d’éviter le peloton d’exécution lui ont été fournis par son meilleur ami, Manuel Arroyo Benítez, un diplomate républicain à qui il a sauvé la vie en 1937.

 

En septembre 1946, Manuel revient d’exil avec une dangereuse mission  :   infiltrer une organisation clandestine d’évasion de criminels nazis, dirigée depuis le quartier d’Argüelles par Clara Stauffer, qui est à la fois allemande et espagnole, nazie et phalangiste.

 

Alors que le docteur García se laisse recruter par Manuel, le nom d’un autre Espagnol croise le destin des deux amis. Adrián Gallardo Ortega, qui a eu son heure de gloire comme boxeur professionnel avant de s’enrôler dans la División Azul, survit péniblement en Allemagne. Ce dernier ne sait pas encore que quelqu’un souhaite prendre son identité pour fuir dans l’Argentine de Perón.

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12 juillet 2020 7 12 /07 /juillet /2020 08:00
« Pain, amour et jardinerie»  Gina Lollobrigida l’idole de mon grand-frère sous l’emprise d’Andrea Piazzolla son bellâtre jardinier…

La vie des stars est un éternel roman propre à inspirer des scénaristes en mal de copies ; ainsi Gina Lollobrigida, toujours bon pied bon œil à bientôt 93 ans (le constat des psychiatres est sans appel, la star est très lucide sur ses années de cinéma – de Fanfan la Tulipe à Notre-Dame de Paris – mais est complètement désorientée sur tout le reste), une véritable star en Italie même si ça fait bien longtemps qu'elle ne joue plus dans aucun film, mais sa réputation la précède, surtout, sa fortune attire encore les convoitises.

 

Ainsi, un certain Andrea Piazzolla, qu'elle a engagé comme jardinier en 2009, un bellâtre de 32 ans, dont elle s’est entichée, devenu homme à tout faire. À tel point qu’il est désormais directeur des sociétés de gestion de fortune de l’ancienne gloire d’Hollywood.

 

« Cette rocambolesque affaire débute donc en 2009. Andrea Piazzolla se présente chez Gina Lollobrigida pour tailler ses haies et ses rosiers. Il est vrai que la superbe villa de l’actrice, située via Appia Antica, à Rome, a toujours besoin de nouveaux employés. Pourtant, Andrea Piazzolla n’a pas, à l’origine, la main verte. Il se présente comme business coach, et aurait d’ailleurs réalisé plusieurs missions aux Émirats arabes unis. Que vient-il donc faire là avec son sécateur ? »

 

Ha ! Les sécateurs, ça mène à tout, rappelez-vous notre Hubert !

 

Mais Luigi Comencini, le réalisateur des Pain, amour... boudés par la critique et les cinéphiles, mais qui furent des réussites commerciales exceptionnelles révélant l’avènement du grand public qui souhaite renouer avec la commedia dell'arte après des années d'austérité néo-réaliste, a tiré sa révérence en 2007 et je ne vois pas qui pourrait s’atteler à un « Pain, amour et jardinerie» 

 

Les 2 films sont de petits bijoux « des œuvres épanouies, rondes et parfaites (...), étrangères à toute école »

 

 

En français ils se déclinent en i, alors qu’en italien Pane, amore e fantasia… e gelosia riment avec l’époustouflante Gina Lollobrigida, encore très connue à cette époque, la Bersagliera dans le film, et le fabuleux Vittorio De Sica dont c’était avec ces films le grand retour en tant qu’acteur.

 

Toute l’histoire tourne autour du maréchal des logis Antonio Carotenuto (Vittorio De Sica), natif de Sorrente, qui est nommé dans un petit village isolé dans les montagnes des Abruzzes. Cinquantenaire mais toujours célibataire, charmeur invétéré, qui n'est pas insensible à la beauté simple de Maria (Gina Lollobrigida), surnommée la Bersagliera, une jeune fille très pauvre qui vit avec sa mère et ses jeunes frères et dont toute la richesse est un âne...

 

Mon amour de l’Italie ne date pas d’aujourd’hui, il a commencé avec Pain, amour et fantaisie (1953) … et jalousie (1954) de Comencini.

 

Pied-de-nez, inversion des acteurs, la vieille star riche s’entiche d’un bellâtre :

 

En 2011, quand Andrea accompagne Gina pour un déplacement aux États-Unis. « Là-bas, il aurait prétendument démantelé une arnaque qui la visait. Nous sommes convaincus qu’il a lui-même ourdi cette manigance pour gagner la confiance de Gina. Après ce voyage, elle n’a plus jamais été la même »

 

À leur retour en Italie, Gina Lollobrigida et Andrea Piazzolla sont inséparables. L’actrice considère celui qui était jusqu'alors son protégé comme son protecteur, et pour l’en remercier, lui offre tout. À commencer par un poste en or : celui de directeur des trois sociétés qui gèrent sa fortune. Au sommet de l'entreprise familiale, l’ancien jardinier n’attend pas une seule seconde pour faire le grand ménage dans l’entourage historique de Gina. Son manager et son avocate, qui la conseillaient depuis des années, sont congédiés sans autre forme de procès. Milko Jr. Solfic, son fils qu’elle a eu d’un premier mariage, n’est également plus admis à la maison, tout comme son petit-fils, Dimitri, qu’elle a pourtant chéri. Pour preuve, elle l’hébergeait dans une guest house de son jardin.

 

La suite ICI et ICI et ICI

 

 

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12 juillet 2020 7 12 /07 /juillet /2020 06:00

 

Suis allé à Roland Garros au temps où il y avait encore des stylistes, Ilie Nastase fut l’un d’entre eux, maintenant qu’il n’y a plus que des cogneurs à gros biscotos je n’ai plus envie d’aller porte d’Auteuil. (1)

 

J’aurais pu titrer sur Onfray en utilisant une image de boxe mais je n’ai jamais apprécié le noble art.

 

Bref, la captation et le détournement par Onfray de l’appellation FRONT POPULAIRE, qui attire dans ses filets tout un ramassis de souverainistes aigres, m’oblige à donner la parole à des intellectuels plus compétents que moi afin qu’ils démontent son imposture.

 

Il y a 10 ans, deux historiens français, Elisabeth Roudinesco et Guillaume Mazeau, consacraient deux études critiques aussi dures que documentées au travail de Michel Onfray à partir notamment de ses publications sur la révolution française et sur Sigmund Freud

 

 

Michel Onfray s'est longtemps fait passer pour un représentant des classes populaires. Alors que sa nouvelle revue Front populaire le place sans aucun doute possible à l'extrême droite du spectre politique, deux historiens, qui s'étaient déjà exprimés à son sujet en 2010, dialoguent dans les colonnes du Grand Continent pour défaire les mythes avec lesquels s'est construite cette personnalité médiatique. On y découvre un faussaire et un manipulateur de textes, dont la voix ne porte peut-être déjà plus autant qu'avant.

 

En contraste avec l’image véhiculée par les médias d’un philosophe de gauche, travailleur acharné d’une histoire critique de la philosophie permettant une nouvelle émancipation populaire par la défense de la liberté, ils démontraient un usage superficiel et abondant d’auteurs, d’interprétations et d’imaginaires provenant directement de l’extrême droite, avec des penchants réactionnaires et parfois même antisémites. Dans cette séquence marquée par la parution de la revue Front Populaire et la recomposition politique qu’elle semble préparer, le Grand Continent a souhaité les inviter dans une longue conversation à proposer un aggiornamento de leurs lectures du cas Onfray.

 

La suite ICI

 

ELISABETH ROUDINESCO

 

Sur Freud, on voyait tout de suite, dès la première lecture, qu’il se trompait grossièrement. Historien c’est un métier, c’est un travail dur, laborieux. Comme tout travail, cela demande de respecter des savoir-faire.

 

Chez Onfray, on retrouve les éléments d’un discours antisémite inconscient. Il récuse la lutte des classes au profit de la lutte des origines.

 

Nous ne disons jamais qu’Onfray est antisémite. Nous établissons un fait : il reprend telle quelle la vulgate de l’extrême droite antisémite. Nous souhaitons rester à un niveau d’érudition pour le confronter à son inculture, pour démasquer son ignorance qui le porte à traiter les juifs persécutés de véritables bourreaux ou à traiter Freud de nazi.

 

Dans son incapacité à dialoguer avec les chercheurs de l’Université qui pourraient le prendre en flagrant délit d’anachronisme ou d’affabulation, il y a un aveu d’ignorance et d’incompétence.

 

Voilà bien une chose qui manque à Onfray : zéro talent littéraire, pas d’imaginaire, aucune représentation épique de l’histoire. Lorsqu’il lit la Bible ou le Coran, il ne comprend pas à quel texte il a affaire.

 

Je suis pour ma part plutôt optimiste. Il a fait trop d’erreurs : factuelles d’abord, mais aussi stratégiques, médiatiques, politiques. Son projet ne prendra pas.

 

Les journalistes iront enquêter pour voir si la légende qu’il a construite est vraie. C’est le côté redoutable des médias. Ils érigent des idoles mais quand elles déçoivent, ils les font tomber. Onfray a été plus qu’un intellectuel médiatique, il a été drogué de médias.

 

GUILLAUME MAZEAU

 

En tant qu’historien de la Révolution française, je possédais les outils pour comprendre immédiatement que rien de ce qu’Onfray écrivait ne provenait d’aucune source ni d’aucune archive, mais qu’il avait puisé dans toute la tradition de la contre-révolution catholique et royaliste, surtout la tradition utilisée par l’extrême droite du XXème siècle.

 

Derrière l’usurpation intellectuelle d’Onfray se dessinait dès 2009 un problème politique bien plus vaste. Tout en se disant en rupture avec l’establishment, Onfray occupait déjà un pouvoir, auquel personne ne prêtait trop attention.

 

Si les médias, y compris publics, ont une grave responsabilité dans l’institutionnalisation d’Onfray, c’est aussi le cas d’un certain nombre de responsables politiques, artistiques et culturels locaux, qui n’y ont vu que du feu – avant, souvent, de s’en mordre les doigts.

 

Onfray a su prendre une place laissée vacante : celle des pensées de l’émancipation collective, et s’est imposé comme un porte-parole des classes populaires.

 

Les raisons pour lesquelles nous sommes intervenus il y a une dizaine d’années lorsqu’il était en train de monter comme une sorte de phénomène populaire, ne se sont pas vraiment profondément améliorées.

 

Ilie Nastase : "Mais que fout le tennis aux J.O.?" | GQ France

 

  1. Cette fois, c'est sûr!

​​​​​​​

Au lendemain de l'officialisation de l'organisation de l'US Open à partir du 31 août, mais à huis clos, les dirigeants de la Fédération française de tennis (FFT) ont annoncé que les internationaux de France de Roland-Garros se tiendront cette année du 27 septembre au 11 octobre. Soit une semaine plus tard qu'annoncé dans un premier temps. Une décision prise en « conscience et responsabilité », assure Bernard Giudicelli, le président de la Fédération.

 

Initialement prévu du 18 mai au 7 juin, le célèbre tournoi de la Porte d'Auteuil avait été reprogrammé du 20 septembre au 4 octobre en raison de la pandémie du coronavirus. Les organisateurs n'avaient alors pas jugé utile de prévenir l'ATP et la WTA ou les acteurs du circuit de la nouvelle date. Provoquant une grogne des intéressés. Cette fois le nouveau calendrier s'est effectué « en concertation avec les instances internationales » assure Giudicelli. Le président de la FFT a également expliqué avoir des réunions régulièrement « avec les services de l'Etat » pour permettre la bonne tenue du tournoi.

 

   

Télévision

Ma vie au poste, le blog de Samuel Gontier

 

Éric Zemmour et Michel Onfray unis pour dénoncer l’islamo-gaucho-narco-féminisme des Verts

 

Même diagnostic, mêmes arguments : les chouchous de CNews, Éric Zemmour et Michel Onfray, analysent pareillement le dangereux succès des écolos aux élections municipales. L’occasion aussi de contester l’origine humaine du réchauffement climatique, de dénoncer la complicité de Christophe Castaner avec les casseurs… Et la gauchisation du débat public (!).

 

« Les Verts, on les connaît, assure Michel Onfray. Ils sont plutôt sympathisants de l’antisionisme, ils sont plutôt pro-palestiniens, plutôt sympathisants à l’endroit de l’islamo-gauchisme, ils sont plutôt communautaristes. » « Les Verts sont des multiculturalistes assumés, des immigrationnistes assumés, des sans-frontièristes assumés, confirme Éric Zemmour une demi-heure plus tard. Le vert des Verts correspond, comme par hasard, au vert de l’islam. » Bienvenue sur CNews. Lundi dernier, à une demi-heure d’intervalle, Éric Onfray et Michel Zemmour (ou l’inverse, je ne sais plus) tiennent des discours parfaitement identiques, signe de la cohérence éditoriale de la chaîne de Bolloré.

 

Si la couleur verte est la preuve irréfutable du lien entre écologie et grand-remplacement, je regrette toutefois un oubli historique. Aucun des deux penseurs n’a rappelé les racines de l’islamo-gauchisme français, quand le pays entier reprenait l’hymne des fondamentalistes musulmans entonné dès 1976 dans les tribunes de Geoffroy-Guichard, à Saint-Étienne : « Qui c’est les plus forts ? / Évidemment, c’est les Verts ! […] / On va gagner / Ça, c’est juré ! » Quarante-quatre ans plus tard, la prophétie s’est réalisée. « On joue au football / Et on n’a pas de frontières. » Pas de doute, ces paroles programmatiques annonçaient le « sans-frontièrisme » actuel.

 

« On va avoir droit à du tofu dans les cantines, des trottinettes multipliées, alerte Michel Onfray. Et ça va constituer un horizon indépassable de civilisation. » Les électeurs des Verts, approuve Éric Zemmour, « pensent que l’existence c’est manger bio et rouler à vélo ». Ou en trottinette ? Il faudrait savoir. « Vous faites un peu de caricature évidemment sur les Verts », s’amuse Laurence Ferrari face à Onfray. « Vous les caricaturez », s’amuse Christine Kelly face à Zemmour. « Ils répondent aussi à une vraie aspiration des Français, démocratique, des jeunes notamment », argumente Laurence Ferrari. « Si les Français ont voté pour eux, c’est qu’ils ont une soif de ça », argumente Christine Kelly.

 

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11 juillet 2020 6 11 /07 /juillet /2020 06:00

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Mais que fait Emmanuel Macron en soutane-surplis derrière le futur Jean-Paul II?

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Image « Cet homme congolais fixe du regard le pied et la main de sa fille de 5 ans, une punition pour ne pas avoir collecté assez de caoutchouc pour le roi belge Lepold II.

Image Cette photo de Trump de retour de son calamiteux meeting de Tulsa, prise par Patrick Semansky d'@AP , est exceptionnelle.

 

Le site Hyperallergic rapportait, en juin 2017, l’arrestation dans un cybercafé de Rome du street-artiste italien Hogre, coupable d’avoir placardé une affiche satirique sur des arrêts de bus dans la capitale. Intitulée Ecce homo erectus, celle-ci représente Jésus en érection sous sa robe, posant une main sur la tête d’un enfant en prière. L’artiste provo­cateur réagissait alors aux accusations d’agressions sexuelles sur mineurs visant le cardinal australien George Pell, le numéro 3 du Vatican. En vertu de l’article 724 du code pénal italien, qui réprime le blasphème, il risquait 5 000 euros d’amende et une peine jusqu’à deux ans de prison. Hogre a toutefois échappé à un procès et ­récidivé deux ans plus tard en collant la même affiche, de nouveau à Rome.

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10 juillet 2020 5 10 /07 /juillet /2020 06:00

publicité pour le Calvados

Tout comme Julien Denormandie le nouveau Ministre de l’Agriculture qui est né dans le Lot, je fus un beau jour appelé en Normandie pour transformer l’ancien Bureau du Calvados, BNICE, en une interprofession plus large enveloppant toutes les appellations cidricoles, je suis né en Vendée et ne possède ni pommiers, ni poiriers.

 

Je fus donc président du BNICE puis de l’IDAC : interprofession des appellations cidricoles, l’acronyme n’est pas à la hauteur du terroir mais nous n’avons pas trouvé mieux. À noter que cette interprofession n’est pas normande mais nationale puisqu’elle regroupe les normands et les bretons.

 

Cidre dans la Manche — Wikimanche

 

Bref, ce ne fut pas une tâche aisé car les sourcilleux fonctionnaires du Ministère de l’Agriculture en charge des textes n’en voulaient pas car les parchemins disaient qu’il ne pouvait y avoir qu’une seule interprofession pour un même produit et que le cidre en avait déjà une : l’Unicid (Union Nationale Interprofessionnelle Cidricole), dominée alors par deux groupes industriels : Pernod-Ricard et CCLF.

 

Aujourd’hui tout le cidre industriel est entre les mains du groupe coopératif normand AGRIAL dont la branche cidre est dirigée par Franck Malinowski, Directeur de la branche boissons du groupe Agrial. ICI 

 

Je n’étais pas dupe du choix de mes mandants, ils supposaient que j’avais le bras assez long et que j’allais les aider à triompher des grattes-papiers de la rue de Varenne. Il en fut ainsi et je me retrouvai nanti de mon seul et unique titre de président d’un organisme professionnel pour 5 ans.

 

Paris-Caen-Paris dans un turbo-train à bout de souffle fut donc mon lot pendant ce bail, je louai même une chaumière normande avec des pommiers haute-tige à Selles dans l’Eure, je pus donner une promotion à une jeune femme devenue directrice avant que je ne passe la main, de bons souvenirs et puis heureux de remettre mon mandat entre les mains d’un sage : Didier Bédu directeur du château du Breuil  ICI  

 

 

C’est lui, via Olivier Bompas du Point, le D de Jacques Dupont qui tire la sonnette d'alarme : « Le patrimoine normand est en danger ! ».

Publié le 08/07/2020

 

L'Idac (Interprofession des appellations cidricoles) fédère les producteurs de calvados, de pommeau, de cidre et de poiré. D’authentiques produits de terroir et l'une des plus prestigieuses eaux-de-vie françaises. « Plus que de simples boissons, explique Didier Bédu, son président, les produits cidricoles, ce sont 8 000 hectares de vergers qui structurent les paysages de la région, contribuent à la biodiversité et au développement durable, font le bonheur des abeilles et représentent surtout un savoir-faire qui n'est pas délocalisable, c'est l'un des attraits de la région, on fait partie du patrimoine… » Un patrimoine aujourd'hui en danger. Didier Bédu est inquiet : « Les difficultés sont réelles, les ventes sont en chute libre suite au confinement et l'effet domino est terrible, tout le monde est touché, les producteurs de pommes, les distillateurs et tous ceux qui vivent essentiellement de la vente directe à la propriété, à la restauration ou aux cavistes, on arrive à des baisses de 90 % de chiffre d'affaires et les aides sont insuffisantes. Bien sûr, nous ne sommes pas les seuls touchés, mais aujourd'hui, c'est toute une filière qui est sur la sellette. » Cet été, les Français devraient passer très majoritairement leurs vacances en France. Les producteurs normands comptent sur leurs visites pour les aider à limiter les dégâts et faire redécouvrir leur savoir-faire.

 

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La pomme, le cidre, le calvados

Épinglé par momo sur posters 3 | Normandie, Publicités vintage et ...

18 janvier 2006

Ne me dites pas : et pour moi ce sera un Calva... Même si c'est pour me faire plaisir, je n'aime pas ça car ça sonne la condescendance avec une petite pointe de mépris : du genre ça sent la bouse des vaches normandes et la rincette du pépé dans la tasse de café. Bien sûr je n'ai rien contre la rincette et le trou normand mais entre nous ce n'est pas avec de telles images qu'on se fait une petite place dans l'univers impitoyable des spiritueux. Alors dites moi : et si prenions un Calvados ! la suite ICI 

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9 juillet 2020 4 09 /07 /juillet /2020 06:00

La folie des grandeurs

5 millions d’entrées en 1971 pour La Folie des Grandeurs le film de Gérard Oury

 

Générique de fin :

 

« Toute ressemblance avec les personnages d'un célèbre drame ne serait que l'effet d'une fâcheuse coïncidence ».

 

Malgré son ton résolument comique et farfelu, le scénario est librement adapté du drame romantique Ruy Blas de Victor Hugo.

 

Le drame romantique devient ici une satire burlesque. La trame demeure : le héros, rebaptisé Blaze (Yves Montand), est un valet manipulé par don Salluste (Louis de Funès). Lequel veut se venger de la reine d'Espagne (Karin Schubert, reconvertie dans le cinéma porno au milieu des années 1980), amoureuse de Blaze, qu'elle prend pour un noble. Mais une duègne (personnage inventé de toutes pièces et joué par Alice Sapritch) veille sur l'honneur de Sa Majesté. Pis : un quiproquo amène la revêche à s'amouracher de Blaze. Le comique n'efface pas la parabole sur le pouvoir chère à Gérard Oury, qui, en 1960, interpréta don Salluste à la Comédie-Française.

 

Le couple de Funès-Montand fonctionne à plein.

 

« Ecris-moi une belle saloperie, l'histoire d'un type arrogant avec les pauvres, qui les humilie, les pressure et, tout de suite après, s'aplatit devant les puissants. » Louis de Funès

 

Lorsqu’il a imaginé le film, Gérard Oury a écrit le rôle du valet Blaze pour Bourvil. Malheureusement, l’acteur est mort quelques mois avant le début du tournage. Sur les conseils de Simone Signoret, Gérard Oury aurait alors proposé le rôle à Yves Montand tout en l’adaptant au jeu de l’acteur.

 

Largement inspiré par la musique d’Ennio Morricone et l’ambiance des Westerns Spaghettis, Michel Polnareff signe ici des compositions envolées et délicieusement rétros qui auraient très bien pu trouver leurs places dans des films de Quentin Tarantino.

 

La production

 

Pas moins de 20 millions de francs (environ 3 millions d'euros, budget énorme pour l'époque) sont investis. Le tournage se déroule principalement en Espagne, à Almeria, terre bénie du western spaghetti. Montand, farouche ennemi du franquisme, refuse de s'y rendre. Avant de céder devant les grimaces d'Oury, qui, en imitant de Funès, lui promet une franche rigolade.

 

Perfectionniste, Yves Montand prend trois mois de cours de flamenco pour une scène.

 

De son côté, Alice Sapritch s'entraîne au strip-tease pour une séquence anthologique où elle vampe Yves Montand. Mais, de l'aveu de Gérard Oury, elle n'arrive pas à « balancer correctement la croupe ». Ainsi, le réalisateur fait mander sur le plateau sa « coach », Sofia Palladium, assez experte pour officier au Crazy Horse. Malgré les efforts soutenus d'Alice Sapritch, Oury la fait doubler par l'effeuilleuse, le temps d'un plan. Dans ses Mémoires inachevés (Ramsay), Sapritch jure le contraire. A vous de voir.

 

« Il est l’or, Monseignor. » Blaze

 

Sans transition, comme on le disait de mon temps au JT de la chaîne unique en noir et blanc, revenons aux folles ambitions de Thierry Blandinières, le boss du groupe InVivo assis sur un tas d’or.

 

Vitisphère toujours friand des aventures kolkhoziennes, comme dirait le nouveau gâte-sauce du Minervois, le Pousson, nous apprend, grâce à Alexandre Abellan, qu’en prenant les rênes de Vinadeis, InVivo passe le cap des 500 millions €

 

« Depuis des années les rumeurs se suivent et se ressemblent dans le vignoble concernant le désir d’investissement d’InVivo. On évoque des prises de contact avec Advini, Boisset, Grands Chais de France… »

 

Les Ailes du désir de Wim Wenders

 

VIDEO. Pourquoi regarder «Les Ailes du désir», l'anti-«Joséphine ...

 

Arrivé à ce point de ma chronique mes neurones fatigués s’agitent, ma mémoire me signale que je radote :

 

25 mai 2018

La folie des grandeurs : InVivo Wine ou la petite histoire de 2 squales dans le même marigot ! ICI 

 

La grenouille et le bœuf c’est l’image la plus ressemblante de l’ambition d’InVivo Wine « détrôner Castel Frères et Grands Chais de France. »

 

L’indéracinable Pierre tremblait, pendant que le père Joseph préparait ses valises, les vieux de la vieille comme moi se marraient.

 

D'un côté des coopérateurs on arbore du chiffres d'affaires alors que les pépères eux font du blé.

 

Mais jusqu’où ira le Don Salluste-Blandinières ?

 

L’avenir nous le dira mais je pressens que le carrosse risque de verser…

 

Et plus dure sera la chute : les ventes des foires au vin d ...

 

N’anticipons pas, laissons la parole au boss :

  

  • Malgré la crise et les incertitudes commerciales du coronavirus, vous affirmez donc votre optimisme à court-terme ?

 

 Avec cette prise de contrôle, vous indiquez passer le cap des 500 millions € de chiffre d’affaires. Soit l’objectif que vous vous étiez fixé en 2015 pour 2020.

 

Pari tenu ?

 

En parlant « de hauts et de bas », les départs soudains des directeurs d’InVivo Wine semblent témoigner de difficultés stratégiques récurrentes…

 

Le nombre d’adhérents d’InVivo Wine stagne, quels sont vos objectifs en matière de séduction de nouvelles coopératives ?

 

Pour atteindre votre prochain objectif, 1 milliard € en 2020, de nouvelles croissances externes sont-elles prévues ?

 

Annoncé il y a cinq ans, le pallier est atteint. La filiale vin du premier groupe coopératif français entre en négociation exclusive avec l’union coopérative occitane pour en devenir l’actionnaire majoritaire. Ce qui permettra d’atteindre l’objectif annoncé d’un chiffre d’affaires de 500 millions d’euros en 2020 annonce Thierry Blandinières, le directeur général du groupe InVivo. Prenant momentanément la direction de la filiale vin, il se montre à la fois satisfait du passé, confiant dans le présent et ambitieux pour l’avenir.

 

La suite ICI 

 

À lire ça vaut son pesant d’or !

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8 juillet 2020 3 08 /07 /juillet /2020 06:00

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Pas grand-chose !

 

Beaucoup trop !

 

31 Ministres et sous-ministres c’est de l’inflation.

 

Parité de façade et renouvellement en trompe-l’œil

17 femmes et 8 nouveaux.

 

Pas de ministres d’Etat !

 

Mais Barbara Pompili est n°1 ICI 

 

Sauvegarde de la biodiversité et démocratie : les enjeux d’une transformation

Le Jeudi 29 novembre 2018 à 19h00 Salle Dussane, 45 rue d’Ulm à l’Ecole Normale Supérieure

Avec :

Bruno David, paléontologue et président du Museum national d’histoire naturelle

Barbara Pompili, députée LREM de la Somme et présidente de la Commission du développement durable et à l’aménagement du territoire.

 

Le Président du Muséum est précis et concis ; madame Pompili, pour être gentil, nous sert un petit discours d’élue de la majorité après avoir été secrétaire d’Etat à la biodiversité sous le mandat du gros Flamby qui fait maintenant l’intéressant avec les gilets jaunes ; normal pour un pratiquant assidu de scooter.

 

Ce discours, très jérémiades, me chauffe les oreilles, je rumine et lorsque vient le temps du dialogue avec la salle je dégaine une question qui ravit ce diable de Jérémie. Je ne vous en donnerai pas la teneur afin de satisfaire ceux qui me reproche de trop ramener ma fraise et d’étaler mon expérience, de nos jours ce n’est plus de saison.

 

La moyenne d’âge : 52,3 ans

 

L’équilibre politique : un gouvernement qui penche à droite

 

Le gouvernement Castex s’appuie sur 10 ministres LREM (contre huit précédemment), 4 étiquetés à gauche (contre 6), une représentante de la droite et une du MoDem (inchangé). Mais en y regardant de plus près, avec Jean Castex, ancien secrétaire de l’Elysée de Nicolas Sarkozy à la barre, Bruno Le Maire confirmé à l’Economie et l’ex-lieutenant sarkozyste Gérald Darmanin promu à l’Intérieur, Macron veut faire exploser les Républicains (LR) tout comme il l’a fait avec le PS.

 

La promotion de Gérald Darmanin à l’intérieur, en remplacement de Christophe Castaner, qui avait perdu la confiance des forces de l’ordre. Un choix qui confirme la place de premier plan occupée par le maire de Tourcoing (Nord) au sein de la Macronie, après avoir réussi un sans-faute au budget et avoir été réélu au premier tour des municipales. « Darmanin a donné des gages. Il est loyal vis-à-vis du président et méritait cette promotion », justifie un conseiller du chef de l’Etat.

 

Matignon, Beauvau, Bercy… « La droite tient les rênes. La gauche est sur les accessoires et les ministres délégués », grimace un fidèle du chef de l’Etat, qui pointe les départs de Christophe Castaner, Didier Guillaume, Sibeth Ndiaye et Nicole Belloubet, tous ex-socialistes. »

 

Les 2 surprises du chef du people !

Éric Dupond-Moretti (Justice) et Roselyne Bachelot (Culture)

 

Les principales surprises sont l’arrivée de l’ex-ministre de la santé, Roselyne Bachelot, à la culture, et de l’avocat médiatique et souvent en butte avec la magistrature, Éric Dupond-Moretti, à la justice. Deux figures connues du grand public, destinées à donner du clinquant à l’exécutif, parfois jugé trop terne, trop « techno ». « Dupond-Moretti, c’est le choix paillettes du président », concède un intime du chef de l’Etat.

 

Pour Roselyne Bachelot à la Culture je n’ai pas d’opinion dans la mesure où je me suis toujours interrogé sur l’utilité de  ce  Ministère ; pour Éric Dupond-Moretti j’ai le souvenir de l’échec cuisant d’un autre avocat médiatique : Georges Kiejman Ministre délégué auprès du Garde des Sceaux, ministre de la Justice Henri Nallet, du 2 octobre 1990 au 15 mai 1991, après le troisième remaniement du Gouvernement Michel Rocard

 

Les lourdés : Christophe Castaner, Didier Guillaume, Sibeth Ndiaye et Nicole Belloubet…

 

La preuve par 4 que Macron sait à la fois se planter lourdement dans ses choix humains et larguer sans état d’âme les ouvriers de la première heure. Christophe Castaner et Sibeth Ndiaye sont les deux grands brûlés du remaniement »

 

Reste l’Agriculture où le turn-over est record : déjà 4 Ministres à la remorque de la FNSEA

  • Jacques Mézard
  • Stéphane Travert
  • Didier Guillaume
  • Julien Denormandie

 

Suis loin des dossiers mais les fondamentaux des hauts-fonctionnaires du 78 restent les mêmes, le logiciel dit-on aujourd’hui, j’ignore les raisons qui ont poussé Macron à virer Guillaume et je ne connais pas le petit nouveau, alors camembert.

 

« Ce n’est pas un remaniement mais un reniement. Celui des valeurs fondatrices d’En Marche ! et du dépassement politique », s’emporte un cadre de la majorité. « La droite paraît renforcée. Il va pourtant falloir tenir compte du résultat des municipales, avec la poussée de la gauche et des écologistes », prévient la députée (LRM) des Bouches-du-Rhône Claire Pitollat. Certains de ses collègues pointent un gouvernement « giscardo-sarkozyste » et l’évolution de LRM vers un parti de centre droit, ressemblant à l’UDF.

 

Un de mes lecteurs pose la question : Macron est-il du flan ?

 

Après Flamby ce serait une avancée, mais trêve de plaisanterie il y a en effet du Giscard en lui, le côté je suis le plus intelligent, mais le déplumé avait fait son trou local à Chamalières et son bras droit de l’intérieur Poniatowski était un Ministre des élections et un tueur des héritiers proclamés du Général, Chirac en tête.

 

Dans ses Mémoires, Chaque pas doit être un but, Jacques Chirac écrit à propos de celui qui avait élu président en 1974 qu'il « se fait une haute idée de sa supériorité intellectuelle ». « Il ne cherchait pas à le dissimuler », avant de confier ses difficultés à peser en tant que Premier ministre : « La seule décision que je réussis à imposer, c'est Simone Veil ». Et lorsque cette dernière s'est battue pour imposer sa loi sur l'IVG, Valéry Giscard d'Estaing « était en Afrique. Il devait chasser probablement », rapportait Jacques Chirac.

 

L’ancien président de la République pointait également, pour expliquer ses mauvaises relations avec Giscard d'Estaing, « l'ambition de ceux qui craignaient avant tout de voir leur propre influence sur le président diminuer au profit de la mienne ». « Je pense notamment à Michel Poniatowski, qui a tout fait pour rendre mes relations avec Giscard difficiles », précisait-il. 

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7 juillet 2020 2 07 /07 /juillet /2020 06:00

Rudolf Steiner — Wikipédia

La biodynamie est très tendance même G.B., le géo-attrape-tout de South of France, s'est converti à la « préparation 500 », tout, comme Marilyn Monroe lectrice de Rudolf Steiner

 


Marilyn Monroe avait-elle acquis des concepts anthroposophiques ? La Diva était-elle partisane de Rudolf Steiner, impliquée par les écrits du fondateur de l'anthroposophie ?



En fait, les preuves furent apportées que Marilyn était entrée en contact par l'intermédiaire de son professeur préféré par intérim, Michael Tschechow (1890-1955), avec les écrits de Steiner. Michael Tschechow, neveu du dramaturge Anton Chekhov, qui a été profondément inspiré par les approches de Rudolf Steiner et ses représentations théâtrales ( Drames-Mystères et formations eurythmiques ).



Les références sur Internet semblent confirmer que Marilyn était familière avec les écrits de Rudolf Steiner. Dans la biographie de Marilyn Monroe par Fred Lawrence Guiles: " Norman Jean : la vie de Marilyn Monroe ", une rencontre entre Dame Edith Stiwell,une poétesse et Marilyn est décrite. Ce qui était prévu comme un mets de choix journalistiques, entre ces différentes personnalités, s’avéra être une conversation familière presque amicale.

 


Le contenu de la conversation tournait apparemment autour de la biographie de Steiner, en anglais: « The Course of My Life »
Dame Edith écrira plus tard sur la réunion: " à l'occasion de notre rencontre, elle portait une robe verte et avec ses cheveux jaunes ressemblait à une jonquille ! Nous avons parlé principalement, je me souviens, de Rudolf Steiner, dont elle avait fini de lire certaines œuvres. « Son visage était reposé comme étrangement prophétique avant les tragiques moments à venir (…) »



Toutefois, le contenu exact de la conversation entre les deux resta caché auprès des sources dont je disposais. Un document de l'écrivain, Tom Mellett, semble toutefois confirmer les soupçons. Tom Mellett m’indiqua qu'il fut en contact avec Agnès Macbeth. La bibliothécaire et l'épouse de l'écrivain Norman Macbeth auraient envoyés plusieurs livres et écrits de Rudolf Steiner auprès de Marilyn. Tom Mellett écrit: « Et bien que Marilyn avait une réputation de lenteur et d'irresponsabilité sur ses tournages, Agnès m'a assuré que Marilyn était très consciencieuse et ponctuelle à retourner les livres ici. »



Selon Tom Mellett, il émerge des lettres, envoyées par Marilyn à Agnès Macbeth, que Marilyn utilisa la " délicate plante de l'anthroposophie" dans les dix dernières années de sa vie intérieure. Sur la situation réelle, nous ne pouvons que spéculer sur la base de ces sources. En tout cas, c'est seulement une idée sympa que Marylin, dont l'existence qui fut souvent assombrie par des doutes sur elle-même résultant des toxicomanies, ait eue accès aux thèmes spirituels.

  

L’anthroposophie, discrète multinationale de l’ésotérisme

 

Quoi de commun entre l’agriculture biodynamique, une école à la pédagogie atypique, une grande entreprise de cosmétiques, un investissement dans une ferme éolienne ? Tous sont liés à l’anthroposophie, un courant spirituel fondé au début du XXe siècle par Rudolf Steiner. Discret mais influent, ce mouvement international dispose de relais économiques et politiques… jusqu’au sein du gouvernement français.ICI

 

Au Goetheanum, cœur de l'univers anthroposophe - Le Temps Le Goetheanum, à Dornach (SO), dans sa version finale. Rudolf Steiner mourra avant de le voir achevé. — © Wladyslaw Sojka/www.sojka.photo ICI

Pianté au sommet d’une colline, un monolithe domine la commune de Dornach (canton de Soleure, Suisse) : le Goetheanum. Le bâtiment abrite le siège de la Société anthroposophique universelle, fondée en 1923 par l’occultiste Rudolf Steiner (1861-1925). Philosophe, théologien, poète, économiste, botaniste, diététicien, artiste, historien, dramaturge, Steiner ne dédaignait pas non plus l’architecture. Concepteur de cet édifice imposant, il a également dessiné plusieurs bâtisses environnantes ainsi qu’une sculpture de neuf mètres, Le Représentant de l’humanité. L’ensemble compose un campus de l’ésotérisme divisé en douze sections, dont celle d’« anthroposophie générale », spécialisée dans « les recherches sur la réincarnation, le karma, la christologie et l’étude des hiérarchies spirituelles ». À l’intérieur du Goetheanum, le visiteur peut acquérir des portraits de Steiner de tout format ainsi que les 354 volumes numérotés de ses œuvres complètes (1).

 

Un escalier nous conduit à la grande salle : mille fauteuils, une fresque New Age au plafond, des vitraux, de grands piliers sculptés, un orgue de tribune au-dessus du portail, une scène. Lorsque les rideaux s’ouvrent en ce 23 mars 2018, deuxième journée de l’assemblée générale de la Société anthroposophique universelle, les participants découvrent des danseurs faisant onduler leur vêture pour une démonstration d’eurythmie, une pratique ritualisée par Steiner, où les mouvements permettraient à l’adepte de se relier aux « forces cosmiques ». « Vous aussi, vous pouvez participer », lance M. Stefan Hasler, responsable de la section des arts de la scène. Des centaines d’anthroposophes assis dans des fauteuils étirent soudain leurs bras pour reproduire la gestuelle en psalmoldiant en allemand : « Âme de l’homme ! Tu vis dans la pulsation cœur-poumons, qui par le rythme du temps te mène à ressentir l’essence de ton âme. »

Une réaction à la modernité la suite ICI 

Philosophie et anthroposophie - broché - Rudolf Steiner, Livre ...

L'anthroposophie est-elle une secte ? ICI

Si nous faisons aujourd’hui le choix de publier cette brochure, c’est parce que nous constatons et ce depuis de trop nombreuses années, « l’infiltration » d’une pensée ésotérique dans les milieux dits alternatifs, écologistes, libertaires ou anarchistes. Cette « bienveillance »  crée des ravages parce qu’elle induit une incapacité à penser le monde, la lutte et l’exploitation de manière rationnelle. Elle est une porte grande ouverte sur le monde du conspirationnisme et s’inscrit dans un cadre réactionnaire et fasciste.

 

L’anthroposophie est une source majeure et première de cette pensée et les imposteurs, de Rahbi à « Kokopelli », puisent directement leurs idées et rhétoriques dans ce bourbier. À celles et ceux qui font encore trop souvent référence à ces mouvements et qui pensent encore que Steiner était avant tout un humaniste, nous conseillons vivement la lecture de ce qui suit.

 

Anthroposophie et éco-fascisme a été traduit par nos soins depuis l’article original, disponible à cette adresse ICI  

 

Malgré tout le soin apporté à notre travail, il se peut que quelques coquilles se promènent encore entre les lignes. Si vous en apercevez, n’hésitez pas à nous en faire part par courriel !

 

Chimères Éditions, décembre 2018

chimeres-editions@protonmail.com

https://chimereseditions.noblogs.org

L'Étoilée | Éditions Novalis - L'anthroposophie, son être, son essence

L’anthroposophie en pratique : les écoles Waldorf & l’agriculture biodynamique

 

L’école de Stuttgart s’est avérée être le plus gros succès des anthroposophes, avec à ses côtés une usine pharmaceutique, baptisée Weleda du nom d’une oracle de la culture nordique. Les écoles Waldorf sont désormais implantées dans de nombreux pays et affichent généralement une solide image progressiste. S’il y a indubitablement des aspects progressistes dans la pédagogie Waldorf, beaucoup d’entre-eux ont été absorbés à partir des intenses fermants qu’ont été les théories de pédagogies alternatives qui ont prévalu lors de la première moitié du XXème siècle. Mais il y a plus que l’apprentissage holistique, l’expression musicale et l’eurythmie dans la pédagogie Waldorf.

 

L’anthroposophie classique, avec ses notions de race-racine et d’âme nationale, constitue le « programme sous-jacent » des écoles Waldorf. Dans leurs cercles, les anthroposophes eux-mêmes avouent que l’idée du karma et de la réincarnation est « à la base de la vraie éducation ». Ils croient en ce que chaque classe d’élèves choisit son professeur et réciproquement et ce avant la naissance. La tâche du professeur dans l’école Waldorf est d’assister chaque enfant à s’incarner complètement. Steiner lui-même demandait que les écoles Waldorf soit dirigées par « des professeurs ayant acquis une connaissance de l’homme venant du monde spirituel ». Plus tard, d’autres anthroposophes compléteront la vision de l’école Waldorf : L’éducation est essentiellement fondée sur la reconnaissance de l’enfant comme un être spirituel, possédant un certain nombre d’incarnations avant lui, qui retourne à  la naissance dans le monde réel, dans un corps qui sera lentement modelé en instrument par les forces de l’âme spirituelle qu’il a apportées avec lui. Il a choisi ses parents pour lui-même car ils peuvent lui apporter ce dont il a besoin pour accomplir son karma et inversement, ils ont besoin de cette relation afin de compléter le leur.

 

Le projet scolaire des écoles Waldorf est structuré autour de différents niveaux de maturation spirituelle imposés par l’anthroposophie : de un à sept ans l’enfant développe son corps physique, de sept à quatorze son corps éthérique et de quatorze à vingt-et-un son corps astral. Ces niveaux sont supposés être marqués par des changements physiques : ainsi les kindergartners des écoles Waldorf ne peuvent entrer au premier niveau avant d’avoir perdu leur première dent de lait. De plus, chaque enfant est classé en accord avec la théorie médiévale des humeurs : un enfant Waldorf est soit mélancolique, colérique, sanguin ou flegmatique – la catégorisation est en partie basée sur l’apparence physique des enfants – et il sera traité en fonction par les professeurs.

 

En privilégiant davantage et ostensiblement les considérations « spirituelles» plutôt que les considérations cognitives ou psychosociales, l’uniformité statique de ce schéma semble pédagogiquement suspecte. Elle suggère également que la réputation des écoles Waldorf, censées développer une atmosphère éducative spontanée, centrée sur l’enfant et individualisée, est injustifiée. En réalité, le modèle d’instruction de Steiner est carrément autoritaire : il insiste sur la répétition et l’apprentissage par cœur, sur la place centrale du professeur au sein de la classe et sur le rôle des enfants, à savoir de ne pas juger ou même discuter les déclarations de ce dernier. Dans la pratique, les écoles Waldorf appliquent une discipline stricte, comprenant les punitions publiques.

 

Les sujets de prédilections de l’anthroposophie se retrouvent également au sein du projet scolaire des écoles Waldorf. Le jazz et la musique populaire sont souvent méprisés dans les écoles Waldorf européennes ; de même, le fait d’enregistrer de la musique sera mal vu, car considéré comme abritant des forces démoniaques. Au contraire, les élèves lisent des contes de fée, un ingrédient de base de la pédagogie Steiner. Certains sports sont également interdits et l’instruction artistique suit parfois de manière très rigide les préceptes de Steiner sur la couleur et les formes.

 

Pris ensemble avec les partis pris anti-technologiques et anti-scientifiques, la suspicion envers le rationalisme et les sorties occasionnelles de charabia racistes, tous ces facteurs indiquent que l’éducation Waldorf est discutable comme de nombreux aspects de l’entreprise anthroposophique.

 

Proche des écoles Waldorf, la version la plus répandue et apparemment progressiste de l’anthroposophie appliquée est l’agriculture biodynamique. En Allemagne ainsi qu’en Amérique du Nord, la biodynamie est une partie intégrante sur la scène de l’agriculture alternative. Beaucoup de petits paysans utilisent les méthodes biodynamiques dans leurs fermes et jardins ; il existe des vignes biodynamiques, la ligne de produits alimentaires biodynamiques siglée « Demeter », tout comme une profusion de brochures, de périodiques et de conférences sur la théorie et la pratique de l’agriculture biodynamique.

 

N’étant pas agriculteur lui-même, Steiner a introduit les lignes fondamentales de la biodynamie à la fin de sa vie, produisant de nombreux ouvrages sur le sujet, que les cultivateurs biodynamistes ont suivi plus ou moins rigoureusement. En pratique, la biodynamie converge souvent avec les principes de base de l’agriculture biologique. Elle met l’accent sur la fertilité des sols plutôt que sur le rendement des cultures, rejette les fertilisants chimiques et les pesticides et considère la parcelle ou l’exploitation comme un écosystème. Tous ces facteurs font de la biodynamie une approche sensible et biologique de la culture des sols. Mais il y a plus derrière les apparences.

 

L’agriculture biodynamique est basée sur les révélations de Steiner sur l’existence de forces cosmiques invisibles et de leurs effets sur les sols et les cultures. L’anthroposophie enseigne que la terre est un organisme qui respire deux fois par jour, que des êtres « éthériques » agissent sur elle et que des corps célestes en mouvement influencent directement la croissance des plantes. Ainsi les agriculteurs biodynamistes prévoient leurs semis pour qu’ils coïncident avec l’alignement de certaines planètes ou constellations, une partie de ce qu’ils considèrent comme « le processus spirituel naturel de la terre ». Parfois, cette approche « spirituelle » prend des formes inattendues, comme dans le cas de la « préparation 500 ».

 

Pour fabriquer la « préparation 500 », un composant essentiel de l’agriculture anthroposophique, les agriculteurs biodynamistes remplissent une corne de bœuf avec du fumier de vache, avant de l’enfouir dans le sol. Après l’y avoir laissé pendant un hiver entier, ils récupèrent la corne puis mélangent la bouse avec de l’eau pendant une heure selon un rythme spécifique, afin de préparer un engrais qui sera appliqué sur le sol. Toutes ces manipulations servent à canaliser « les radiations qui tendent à éthériser et à astraliser » et à « rassembler et attirer depuis le sol tout ce qui est éthérique et vivifiant ».

 

Les agriculteurs biologiques (qui ne sont pas anthroposophes) sont souvent enclins à considérer ces aspects fantaisistes de la biodynamie comme inutiles, ou comme des accessoires inoffensifs d’une autre technique agricole convenable. Même si de leur côté cette attitude possède un certain mérite, les adeptes de la biodynamie ne leurs rendent pas la pareille : ils soulignent que « l’agriculteur bio » peut bien cultiver « biologiquement », mais sans la connaissance de la manière de travailler avec les forces dynamiques – un savoir qui leur a été donné pour la première fois par Rudolf Steiner. Pour le meilleur ou pour le pire, l’agriculture biodynamique est inséparable de son contexte anthroposophique.

 

L’enthousiasme pour la biodynamie, cependant, s’est étendu bien au-delà des frontières de l’anthroposophie. À une certaine époque, elle a également constitué un vibrant appel pour certaines personnes qui partageaient son arrière-plan anthroposophique, le nationalisme et les intérêts occultistes. C’est en effet à travers l’agriculture biodynamique que l’anthroposophie a le plus directement influencé le cours du fascisme allemand.

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