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28 juin 2020 7 28 /06 /juin /2020 06:00

 tunique de plumes © musée du quai Branly - Jacques Chirac, photo Patrick Gries, Valérie Torre

Tunique de plumes (détail) © musée du quai Branly - Jacques Chirac, photo Nicolas Borel

Dans les tourments du 78 rue de Varenne, le déjeuner mensuel chez Allard, avec mon ami Jacques Geliot, toujours à la même table, la sienne, je n’y dérogeais jamais, c’était une bulle de paix. Jacques, vieux monsieur, socialiste, amateur de pur-sang, me couvait comme le fils qu’il avait perdu jeune homme. Il n’avait de cesse de s’occuper de mon intendance que je négligeais, en célibataire de fraîche date. C’est lui qui m’avait dégoté le petit 2 pièces de la rue de Lagny à l’orée du Bas-Montreuil.

 

Un jour, dans la conversation, je lui lance « J’aimerais bien vivre à la campagne, pourquoi pas dans les bois, en solitaire… J’ai besoin d’air… » Ce n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd (même si Jacques était dur de la feuille à 80 ans) car le lendemain il m’appelait au téléphone pour m’annoncer « Je t’ai trouvé la maison de tes rêves, dans les bois, chez mon ami Georges Halphen. » Pour faire bon poids, il ajouta « Tu sais Georges Halphen est un grand admirateur de Michel Rocard… »

 

Je vous épargne les détails mais je me retrouvai locataire de l’ancien pavillon d’honneur du château de Georges Halphen – vendu et transformé en hôtel de luxe : l’hôtel du Mont-Royal – à la Chapelle-en-Serval dans l’Oise, sur la route de Plailly, donc dans les bois.

 

Tout sur Georges Halphen fils de Fernand Halphen et d’Alice de Koenigswarter. Son père était lui-même le fils de Georges Halphen, banquier, négociant en diamants et administrateur de la Compagnie des chemins de fer du Nord, et d’Henriette Antonia Stern, fille du banquier Antoine Jacob Stern.

 

Grand amateur des arts et civilisation de la Chine et de l’Egypte, les objets de la Mer de Béring, les textiles précolombiens. Ce n’était pas un collectionneur mais un amateur discret.

 

ICI

 

Portrait de Fernand Halphen enfant peint par Auguste Renoir, 1880. Huile sur toile 46cm x 38 cm. Paris, Musée d'Orsay. Avec l'aimable autorisation de M. Georges Halphen, fils du compositeur et donateur du tableau au Musée d'Orsay.

Portrait de Fernand Halphen enfant peint par Auguste Renoir, 1880. Huile sur toile 46cm x 38 cm. Paris, Musée d'Orsay. Avec l'aimable autorisation de M. Georges Halphen, fils du compositeur et donateur du tableau au Musée d'Orsay.

 

Fernand Halphen choisit pour son nouveau château une butte au sein de la « garenne de La Chapelle », forêt appartenant au domaine du « vieux Château » près de l'église, que son père Georges Halphen avait déjà acquis en 1882. Après avoir rejeté le projet de style anglo-normand de l'architecte René Sergent, puis un premier projet de style médiéval (dessins au Musée d'Orsay), le commanditaire fixa son choix sur le second projet de Guillaume Tronchet : un château de style Louis XVI célébrant la chasse à l'extérieur et la musique à l'intérieur. La construction s'échelonne de 1908 à 1911.

 

CPA FRANCE 60 "La Chapelle en Serval, château" | 60 oise : autres ...

 

Le plan du château est assez complexe. L'entrée se situe dans l'angle entre deux ailes obliques, sous un portique formé de colonnes toscanes. La façade principale se déploie à l'arrière et est animée par un avant-corps en hémicycle, dont la position est décentrée. Tout le second étage est bâti en retrait derrière une balustrade en pierre, formant ainsi une galerie permettant la découverte du paysage forestier des alentours. Sur les façades, des bas-reliefs dus à Georges Gardet célèbrent les plaisirs de la chasse. L'intérieur comprend notamment un théâtre, réplique de celui de l'Opéra-Comique, aujourd'hui utilisé par le restaurant de l'hôtel. Le décor intérieur est également l'œuvre de Georges Gardet.

 

 

Fernand Halphen ne put pas en profiter longtemps, car il fut mobilisé en 1914 et fut tué en 1917, durant la Première Guerre mondiale. ICI Sa veuve Alice de Koenigswarter (1878-1963) créa ensuite la Fondation Halphen, destinée à aider les élèves de composition musicale du Conservatoire, en faisant exécuter leurs œuvres. Durant la Seconde Guerre mondiale, le château fut vidé de son mobilier et vandalisé. En 1989, J.P. Hermier l'acheta aux descendants de Fernand Halphen et le fit transformer en hôtel, qui ouvre ses portes en 1990. En juin 1992, le groupe des hôtels Concorde acquiert l'ensemble de la propriété. L'hôtel comprend cent-neuf chambres dont cinq suites, un restaurant et une piscine couverte.

 

Exilé dans les bois à la Chapelle-en-Serval chez Georges Halphen ...

 

Petit reportage photographique sur l’intérieur de ma maison dans les bois

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

GEORGES

 

 

HALPHEN

DON D'UNE TUNIQUE DE PLUMES ICI

En 2002, Georges Halphen a fait don au musée d’une tunique de plumes, qui décline les thèmes figuratifs d’une iconographie consacrée par les cultes et les cérémonies funéraires des cultures péruviennes anciennes. Utilisée lors de rite funéraire, la tunique était l’une des composantes du fardo funerario, sorte de ballot de toile dans lequel la momie du dignitaire défunt était enfermée et enveloppée. Enterré dans un tombeau sacré (huaca), le corps se métamorphosait alors pour son voyage final.

Description de cette tunique de plumes dans l'ouvrage "Plumes d'éternité - Parures funéraires de l'ancien Pérou - Collection Georges Halphen" (Somogy, coédité avec la Maison de l'Amérique Latine, Paris, 2003):

« Les personnages sont représentés symétriquement, les bras étendus. Leur coiffure est de type semi-circulaire. Le dualisme andin est ici illustré par l’opposition de couleurs des deux paires disposées en diagonales, l’une présentant des coiffes rouges et des visages noirs, l’autre des coiffures bleues et des visages jaunes. La symétrie entre l’homme et l’oiseau est particulièrement présente. »

Plumes d'éternité : parures funéraires de l'ancien Pérou, collection Georges Halphen : exposition, Paris, Maison de l'Amérique latine, 22 mai-17 juillet 2003  ICI 

Catalogue Christie's Paris, November 20, 2003-Collection de - Catawiki

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27 juin 2020 6 27 /06 /juin /2020 06:00

À l’école Sainte-Marie de la Mothe-Achard, sanglés dans nos blouses grises, nous psalmodions : « Le, la, les, Un, une, des…. »

 

Sont les articles définis et indéfinis en français…

 

Ce matin tenons-en au LES.

 

♦ [S'emploie pour désigner les individus d'une même famille, d'une même dynastie] Les Médicis, les Bourbons, les Valois; les Goncourt, les Corneille étaient frères.

 

♦ [Avec valeur emphatique] Les Corneille, les Racine sont la gloire du théâtre français.

 

Aujourd’hui, pour la défense sans nuances d’une cause, la bonne bien sûr, la sienne, elle peut être juste bien sûr, on massifie, on annexe, tout le monde dans le même sac à patates : les femmes, les hommes, les jeunes, les vieux, les noirs, les blancs, les arabes, les juifs, les musulmans, les asiatiques, les gays, les politiques, les émigrés, les retraités… La liste reste ouverte sinon je n’en finirais pas d’égrener les LES.

 

Je ne joue pas aux échecs où s’opposent les NOIRS et les BLANCS…

 

Dans le dernier roman que je viens de lire : Les patients du docteur Garcia d’Amuldena Grandes chez JC Lattes, le docteur Guillermo Garcia Medina y joue.

 

- Est-ce raciste que ce soit les blancs qui jouent en premier dans un jeu d'échecs ?

 

Les joueurs d'échecs et les théoriciens s’accordent à dire que les Blancs commencent le jeu avec un certain avantage. Les statistiques compilées depuis 1851 militent en ce sens, montrant que les Blancs gagnent toujours un peu plus souvent que les Noirs, marquant généralement entre 52 % et 56 % des points. Ce pourcentage est approximativement équivalent pour les résultats de tournois entre humains ou les parties entre ordinateurs. Toutefois, cet avantage est moins significatif en partie rapide ou pour les parties opposant des joueurs plus faibles.

 

Par contre au jeu de GO on commence par les noirs.

 

Revenons à l’actualité brûlante née à Minneapolis  lorsque Derek Chauvin, un policier blanc, a son genou sur la gorge de George Floy un Afro-Américain de 46 ans. Depuis, on manifeste, on incendie, on jette à bas les statues même celle de Victor Schoelcher en Martinique où deux statues qui a fait adopter le décret sur l’abolition de l’esclavage le 27 avril 1848 ICI 

 

Aux USA :

 

« Il cherchait un nouveau départ » : George Floyd, 46 ans, mort sous le genou d’un policier blanc.

 

Originaire du Texas, celui dont la mort a provoqué des émeutes dans tout le pays cherchait à recommencer sa vie à Minneapolis, entre petits boulots et galères provoquées par le confinement.

ICI 

 

Un nouvel extrait de la mort de George Floyd diffusé sur Instagram

 

Une vidéo de l'arrestation de George Floyd a été diffusée dimanche par l'avocat de la famille de la victime.

 

De nouvelles images de l’arrestation de George Floyd par la police de Minneapolis ont été diffusées dimanche sur Instagram par Ben Crump, l’avocat de la famille du défunt. «Tu vas le laisser tuer cet homme devant toi ?», interroge un passant à Tou Thao, un des officiers, lorsque Derek Chauvin a son genou sur la gorge de l’Afro-Américain de 46 ans.

 

«C’est encore plus dérangeant et plus difficile à regarder que la première vidéo», a écrit en légende l’avocat. «"Descends de son cou ! Il ne bouge pas !" […] Tou Thao montait la garde pendant que Derek Chauvin assassinait George Floyd… et que les témoins de l’exécution tentaient de rendre JUSTICE», a-t-il poursuivi.

 

En France, à Beaumont-sur-Oise : Adama Traoré : les zones d’ombre d’une affaire devenue un symbole

 

Depuis 2016, les experts médicaux se contredisent sur les causes de la mort du jeune homme, dont le nom est aujourd’hui scandé dans les manifestations contre les violences policières et le racisme. « Le Monde » retrace cette affaire judiciaire hors norme et met au jour les incohérences d’un témoin-clé.  ICI 

 

 

« ANTI-NÉGROPHOBE » ET CONTROVERSÉE, QU'EST-CE QUE LA LIGUE DE DÉFENSE NOIRE AFRICAINE?

 

« La France, c'est-à-dire l'Etat français est un état totalitaire, terroriste, esclavagiste, colonialiste! L'Etat français exploite son propre peuple, alors vous imaginez ce qu'ils font en Afrique », s'est exprimé Egountchi Behanzin le leader de la Ligue de défense noire africaine. ICI 

 

« LES CLICHÉS SUR LES NOIRS PERSISTENT CHEZ LES BLANCS QUI LES RECRUTENT »

Publié le 27/01/2015

Par Marie-Nadine Eltchaninoff

 

Gauz est né en 1971 à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Étudiant en France, il a travaillé comme vigile. De son expérience, il a tiré un roman drôle et lucide. Debout-payé raconte le quotidien d’agents de sécurité dans les temples de la consommation parisiens. En parallèle, l’auteur livre, avec un humour parfois grinçant, sa vision de l’histoire de la Côte d’Ivoire et de ses relations avec la France.

 

À quoi pense un vigile à l’entrée d’un Sephora ?

Il doit avoir une vie intérieure très dense pour tenir le coup. Rester debout pendant des heures à surveiller les clients, sans tomber dans le zèle excessif ni dans l’agressivité, cela demande une certaine force mentale. Ce boulot est un excellent poste d’observation. Un vigile peut même identifier l’origine d’un client selon sa réaction au bip du portique antivol… Le client japonais s’arrête net et attend que quelqu’un vienne. Le Chinois s’en fiche complètement et trace sa route. L’Américain fonce vers le vigile en souriant et ouvre son sac… L’Africain, lui, pointe son doigt sur sa poitrine, comme pour demander confirmation !

 

“Debout-payé” est l’expression utilisée par les Africains à Paris pour désigner le métier de vigile. Pourquoi les Noirs semblent-ils abonnés à cet emploi ?

 

Les Noirs sont costauds, obéissants, ils font peur… Ces clichés sont dans la tête des Blancs qui les recrutent et dans celle des Noirs aussi. Quand j’ai vécu en France, étudiant, j’ai essayé de faire d’autres boulots. J’ai voulu être réceptionniste dans un hôtel, comme d’autres étudiants, mais c’était impossible pour moi, ils ne prenaient pas de Noirs. Alors il restait le réseau africain et je revenais toujours à ces jobs de vigile dont j’avais horreur, en me jurant que c’était la dernière fois. Dans le livre, le héros contacte à son arrivée un « tonton », un aîné qui lui donne des tuyaux. Vigile, c’est un boulot relativement facile à obtenir. Pas besoin de diplôme, on te fait suivre une petite formation pour avoir le certificat de qualification professionnelle sécurité, et tu te retrouves en costume noir à l’entrée d’un Sephora ou de tout autre temple de la consommation. Dans les années 70 et 80, au bout de quelque temps, les vigiles se mettaient à leur compte et faisaient travailler les plus jeunes. C’était une forme de promotion sociale. Mais aujourd’hui, le marché a été repris par des grosses boîtes. Avec l’hystérie sécuritaire qui prospère en ce moment, le secteur n’est pas près de cesser d’embaucher.

 

La suite ICI 

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24 juin 2020 3 24 /06 /juin /2020 06:00

 

 

Dans mon journal d’un confiné, j’ai souvent vanté et apprécié la bulle de sérénité qui s’était installée dans mon quartier entre Saint Jacques et Glacière.

 

Oui c’était, j’ose l’écrire, le bon temps du confinement, le temps du silence, du calme pour les tympans et de l’air pur à Paris.

 

Un fait inédit voire historique.

 

Démonstration implacable, à cette époque, la pollution avait considérablement chuté – la qualité de l’air n’avait jamais été aussi bonne en Ile-de-France depuis 40 ans – et le bruit avait considérablement baissé.

 

« Un silence inhabituel s’est installé au sein de la région Ile-de-France en lien avec les très fortes diminutions des émissions sonores d’origine anthropique du fait de la réduction drastique des trafics routier, aérien et même ferroviaire, de l’arrêt temporaire de certains chantiers et de la fermeture de nombreuses activités et lieux festifs », notait Bruitparif, l’Observatoire du bruit en Ile-de-France, qui dispose de 150 stations de mesure du bruit. Un silence de plusieurs semaines dont la faune (renards, hérissons, chevreuils, oiseaux), la flore et les Parisiens ont pu profiter pleinement, jusqu’à regretter cette époque… »

 

Ce temps est définitivement révolu.

 

Le Parisien, le quotidien, titre : À Paris, le bruit, c’est reparti comme avant

 

Dans son nouveau bilan, Bruitparif confirme ce que beaucoup de Parisiens ressentent depuis le 11 mai : les décibels retrouvent presque leur niveau d’avant le confinement.

 

« Durant le confinement, un silence inhabituel s'était installé dans la capitale. Depuis le 11 mai, outre le retour de la pollution de l'air constaté par l'association Airparif, on constate également une remontée sensible des nuisances sonores. « L'environnement sonore a très majoritairement été perçu comme agréable, calme, ou paisible, ce qu'a révélé une enquête auprès de 1 300 Franciliens. Les gens vivent mal ce retour brutal du bruit et certaines associations de riverains montent déjà au créneau », confirme Fanny Mietlicki, la directrice de Bruitparif.

 

Moins de bruit surtout dans Paris intra-muros

 

À partir du mardi 17 mars 2020, date d’entrée en vigueur du confinement, le bruit généré par la circulation routière a fortement chuté, en lien avec la diminution du trafic automobile.

 

Selon Bruitparif, les diminutions les plus importantes ont été constatées entre les deuxième et sixième semaines de confinement.

 

En Île-de-France, les diminutions ont été plus marquées sur le réseau de voirie dans Paris intra-muros que sur les grands axes (bd périphérique, autoroutes, routes nationales ou départementales en banlieue) et ont également été proportionnellement plus importantes la nuit (période 22h-6h) que le jour (période 6h- 22h).

 

« Une tendance à la remontée des niveaux sonores a été observée au cours des deux dernières semaines de confinement, et les niveaux ont nettement ré-augmenté depuis le début de la phase de déconfinement », note toutefois l’organisme selon lequel le niveau d’avant confinement n’a pas encore été atteint.

 

Diminutions moyennes du bruit sur la période 22h-2h au cours de la période de confinement par rapport à la période précédant le confinement

 

Beaucoup moins de nuisances dans les quartiers piétons

 

Les nuisances sonores avaient également fortement diminué pendant la période de confinement.

 

« Dès le dimanche 15 mars 2020, date de fermeture officielle des commerces non essentiels, et durant les huit semaines de confinement, les nuisances sonores liées aux activités humaines ont disparu de certains quartiers animés de la capitale, qui comptent de nombreux bars et restaurants ou dont l’espace public est fortement fréquenté en soirée et en début de nuit, notamment aux beaux jours », développe Bruitparif.

 

Les baisses de décibels ont ainsi atteint en moyenne 6,4 à 16,2 décibels entre 22 heures  et 2 heures, par rapport aux deux semaines précédentes (2 au 15 mars inclus). Les soirs de week-end (vendredis et samedis soirs), la chute a été encore plus marquée avec de 6,9 à 19,6 décibels de moins selon les quartiers.

 

Les baisses de niveau sonores ont été plus marquées dans certains quartiers peu ou pas circulés habituellement (rues du quartier des Halles, du quartier de la butte aux cailles ou du quartier des enfants rouges ainsi que sur la Place Sainte Catherine). Résultat direct de la diminution des activités récréatives du fait de la fermeture des établissements.

 

Dans d’autres quartiers  (bassin de la Villette, canal Saint Martin, quais Austerlitz/La Râpée et port de la gare), les diminutions constatées sont le résultat de deux phénomènes cumulés : la disparition des nuisances sonores liées à la moindre fréquentation des espaces publics du fait du confinement et également la baisse du bruit lié à la circulation routière durant cette période.

 

Depuis le début du déconfinement et malgré une fermeture encore maintenue des établissements sur la période allant du 11 mai au 1er juin (phase 1 du déconfinement), « une remontée assez nette des niveaux sonores a été observée » juge Bruitparif qui donne comme raison la réappropriation de l’espace public, « amplifiée par une météorologie clémente et l’activité de vente à emporter développée par certains établissements, ainsi que par le retour du bruit de fond généré par le trafic routier dans certains quartiers. »

 

Variations du bruit sur la période 22h-2h entre la phase 1 de déconfinement et la période de confinement

 

C’est donc reparti comme avant et c’est bien joli d’étaler sous nos yeux des mesures du bruit, de la pollution de l’air, mais que fait-on pour réduire significativement le niveau de bruit dans Paris ?

 

Pas grand-chose à ma connaissance !

 

Et pourtant il serait possible, hormis d’agir radicalement sur le niveau de la circulation des véhicules thermiques, ce qui n’est pas simple eut égard à la difficulté liée au fait que les problèmes de Paris-intra-muros ne peuvent être traités sans tenir compte des trajets banlieue-travail, et comme le Grand-Paris reste un projet flou, d’agir sur des nuisances sonores intempestives et agressives.

 

J’en cite 3 :

 

  • Les 2 roues motorisées « D’après une étude du Credoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) pour Bruitparif, le bruit des véhicules deuxroues motorisés représente, pour 35 % des Franciliens, le bruit lié au transport le plus gênant. » La rue n’est pas un circuit de vitesse pour motard ou pour gros cul posé sur des gros scooters, que fait la police pour juguler les pots d’échappement de ces connards ?

 

  • L’abus des 2 tons par la police en voiture estampillée comme en voiture banalisée, le maintien de l’ordre : la litanie des cars de CRSGendarmes qui foncent à tombeau ouvert dans les rues en couinant, les « voitures dites officielles » : n’importe quel sous-secrétaire d’état qui part déjeuner couine bien calé au fond  de sa limousine, les ambulances privées qui contrairement au SAMU ne bénéficie d’aucun droit à couiner pour brûler les feux rouges… c’est le grand tintamarre… c’est intolérable… y’en a marre !

 

  • L’abus de klaxon pour un oui ou pour un nom, à la moindre gêne, les conducteurs écrasent leur foutu klaxon. Je rappelle à ces agresseurs sonores que « De jour comme de nuit, klaxonner en ville est strictement interdit sauf en cas de danger immédiat c’està-dire lorsqu’une situation représente un danger réel et imminent. Il est autorisé de klaxonner pour éviter un accident de la route. Voir ICI

 

  • De toute ma vie de cycliste parisien je n’ai jamais vu la police verbaliser un automobiliste pour usage intempestif de son klaxon.

 

Bref, pendant et après le confinement nos chers pouvoirs publics nous ont seriné les gestes barrières, la nécessité du masque, et que voyons-nous ? Après avoir hurlé au scandale d’État pour la pénurie de masques, plus personne ou presque n’en porte, tout le monde s’agglutine, tout le monde s’en fout.

 

Mesurer le niveau de l’agression sonore c’est bien, agir pour le faire régresser c’est mieux. Je n’ai aucun goût pour la répression mais puisque le degré de citoyenneté est faiblard, que seule la peur du gendarme est efficace, comme pendant le confinement il ne reste plus qu’à frapper au porte-monnaie…

 

Comme nous sommes encore en période électorale la Mairie de Paris promet :

 

« Nous agirons aussi contre le bruit. Pendant le confinement, les Parisiens ont pu redécouvrir le silence et le chant des oiseaux : selon Bruitparif, les émissions sonores ont chuté jusqu’à 90 % dans Paris, plus encore durant la nuit qu’en journée. C’est pourquoi nous renforcerons la verbalisation des véhicules et deux-roues trop bruyants grâce à de nouveaux radars acoustiques. Nous limiterons la vitesse dans Paris à 30km/h car c’est surtout la nuit que cette vitesse est dépassée et qu’elle cause le plus de nuisances sonores, avec des conséquences pour la santé du fait des insomnies qu’elle provoque. »

 

Je ne vous servirai pas le plat des promesses qui ne lient que ceux qui les entendent. Le vivre ensemble commence par des gestes simples et non par le règne du tout pour ma gueule, la soi-disant liberté de faire ce que bon me semble…

L'incroyable histoire du bruit à Paris ICI
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23 juin 2020 2 23 /06 /juin /2020 06:00

https://media.ouest-france.fr/v1/pictures/MjAxOTA4OTZhMTdjM2QzYzNkOGE5NTQ3NDczZWUwODE2OGUxM2Y?width=640&height=480&focuspoint=50%2C25&cropresize=1&client_id=bpeditorial&sign=b0852f23083c4edcc6ec4df7ca60ba8bdee3ab5b653b0dc8f6de79fb642c4a12

La presse écrite qui n’allait déjà pas très bien, rongée par la gratuité du Net, a reçu un nouveau coup sur la tête avec le confinement dû au Covid 19. (Lire La presse écrite va sortir transformée du confinement ICI 

 

Le leitmotiv du fameux monde d’après est sans contestation : le retour à la proximité.

 

Dans ma Vendée crottée, le journal local : c’était alors La Résistance de l’Ouest devenue depuis Presse-Océan tombé dans l’escarcelle du groupe Ouest-France après un séjour désastreux entre les mains du groupe Hersant. Mon père commençait toujours sa lecture par les pages politiques et internationales, il  s’intéressait peu à celles de l’édition locale qui se résumaient souvent en des photos des micros-événements du canton. Faut dire que les localiers n’étaient pas des flèches.

 

De nos jours, la PQR, pour ce qui concerne les sujets généraux, internationaux, se contente de reprendre à son compte les dépêches AFP : un abonnement coûte moins cher qu’une plume attitrée. Ça n’incite guère à l’abonnement.

 

Pendant le confinement je me suis abonné à Ouest-France à la fois pour avoir des nouvelles de mon terroir et parce que ce journal, de par la puissance du groupe, maîtrise mieux que ces confrères une ligne éditoriale originale.

 

Pour ce qui concerne La Montagne, ceux qui me suivent depuis un bout de temps savent que j’y suis attaché en souvenir de l’inventeur de la chronique en tant que genre littéraire : Vialatte « une chronique il faudrait la faire pousser comme une herbe dans les fentes d’un mur, dans les pierres de l’emploi du temps ». ICI 

 

Boursault

 

Et puis, pour finir sur mon égrènement de souvenirs : la Creuse, Unilever, le site d'Auzance, dans la Creuse, qui produisait le fromage Boursault. « L'usine est neuve, mais la marque n'est pas mondiale, et notre tonnage de 600 tonnes (à comparer aux 6 000 tonnes de Boursin) chute régulièrement. À la trappe ! ICI 

 

Bref, passons aux infos :

 

  • Nouveauté en cuisine : des pâtes 100 % fabriquées en Creuse  

 

Les pâtes de la marque « Cœur de Creuse » vont arriver dans les rayons des supermarchés la semaine prochaine. Elles sont fabriquées à Guéret avec du blé dur cultivé par six agriculteurs creusois. Une première dans le département !

 

Les amateurs de pâtes vont bientôt pouvoir se fournir localement. Les penne, mafaldine, fusilli et coquillettes de la marque « Cœur de Creuse » seront commercialisés dans les grandes surfaces à partir du 23 juin. Dans un premier temps, on les trouvera dans les Intermarchés de Creuse et à Centre frais, puis dans d’autres supermarchés et petits commerces de proximité.

 

« Nous sommes contents du résultat, sourit Claire Mathé, l’une des six associés de la SARL Les Moulins marchois. Cela fait plus de deux ans que nous travaillons sur ce projet, il y a eu des hauts et des bas… »

 

La suite ICI

 

  • La Mothe-Achard. La machine d’AMPM débarrasse les chariots des virus

 

L’entreprise de mécanique de précision AMPM, en Vendée, vient de créer U-Clean. Un système de désinfection automatisée des chariots de supermarchés en un temps record.

 

Les courses au supermarché sont source d’inspiration pour Sébastien Renault. Pendant le confinement lié à la Covid 19, le responsable du bureau d’études d’AMPM à La Mothe-Achard (Vendée) a observé  les employés qui nettoyaient les chariots à la main. Parfois, un vaporisateur relié à une ficelle était mis à la disposition des clients.

 

Il a alors eu l’idée  d’automatiser le processus de désinfection. Le projet lui trotte dans la tête. Il le matérialise par un dessin, réalisé en un week-end. Et le propose à l’entreprise, immédiatement emballée par cette proposition.

 

Le projet correspond au savoir-faire de l’Atelier de mécanique de précision mothais (AMPM). Depuis 2014, il est le fournisseur officiel et exclusif des quilles des nouveaux bateaux de la classe Imoca. Donc du Vendée Globe et de l’Ocean race, course en équipage autour du monde qui partira d’Alicante en 2021.

 

La suite ICI

 

Bonne lecture !

Jean-Charles Cozic et Daniel Garnier sur une ancienne linotype de Presse-Océan, au musée de l’imprimerie de Nantes.

75 ans de Presse Océan. La longue histoire du journal historique nantais

Daniel Garnier et Jean-Charles Cozic, anciens de Presse Océan et historiens de la presse nantaise (auteurs d’une trilogie « La presse à Nantes » aux éditions l’Atalante), décryptent la chronologie du journal, qui fête ses 75 ans.

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21 juin 2020 7 21 /06 /juin /2020 08:00

 

Le 12e se gentrifie, il  « compte parmi ceux qui ont été très chamboulé entre 1960 et 2000. Ont disparu la gare de Vincennes, les entrepôts de Bercy, les lieux que fréquenta Dora Bruder dans son enfance. »

 

 

 

 

À la SVF j’ai connu les derniers jours de Bercy où nous avions des vins entreposés en tiré-bouché*

 

11 avril 2007

Les soigneurs du vin

 

« Nous l'avons vu, Bercy, desservi par la Seine et le chemin de fer, se trouve dans une situation privilégiée pour ses arrivages et ses expéditions. Les wagons-réservoirs amènent jusqu'au seuil de ses magasins les vins de toutes les régions vinicoles. Ces wagons sont vidés au moyen de pompes mues électriquement, et la transfusion dans les cuves des magasins réceptionnaires s'opère par le canal de tuyaux de cuivre étamé extra-fin. Les vins sont reçus dans des fûts, des cuves verrées ou des foudres en bois dont le nettoiement s'opère méticuleusement par des lavages et des brossages intérieurs pour les foudres et les cuves ; par l'échaudage et l'étuvage à la vapeur pour les fûts. [...]

 

Logés dans les magasins, abrités sous les arbres, les vins, aux Entrepôts de Bercy, se trouvent dans les conditions les plus favorables à leur conservation. [...]

 

Les vins de consommation courante, comme les vins vieux destinés à la mise en bouteille, reçoivent les mêmes soins méticuleux. [...] »

 

La suite ICI 

 

 

12 mars 2015

Bercy, son entrecôte, ses marchands de vin, le « Paris de la Soif » à jamais englouti…

 

Au tout début de ma carrière, les Finances, le gratin des hauts-fonctionnaires c’était Rivoli, mais en dépit de la résistance de Balladur celui-ci fut « déporté » à Bercy dans un navire-amiral de style post-soviétique, œuvre de Paul Chemetov. ICI

 

 

Aujourd’hui Bercy c’est tout à la fois un Palais des Sports où l’on chante aussi et la grande cabane abritant ce qui se veut encore la fine fleur de l’Administration Française

 

La suite ICI 

 

Fleurs de ruine - broché - Patrick Modiano - Achat Livre | fnac

 

Mais c’est dans Fleurs de Ruine que j’ai découvert La Gare de la Bastille.

 

« J’ai connu encore cette ligne au début des années soixante avant […] que la gare de la Bastille ne soit détruite pour laisser la place à un Opéra. La voie courait sur le viaduc de l’avenue Daumesnil dont les arches étaient occupées par des cafés, des dépôts et des commerces. »

 

« En juin-juillet 1943, les parents de Patrick Modiano séjournent quelque temps à la Varenne-Saint-Hilaire. Empruntent-ils la « ligne Vincennes » dont la gare de la Bastille était le terminus ? Située là où s’élève l’Opéra Bastille, elle permettait de relier la capitale à Marles-en-Brie via Brie-Comte-Robert. Le dimanche, ses trains aux voitures vertes emmenaient les parisiens vers les guinguettes de Nogent-sur-Marne ou de Joinville-le-Pont.

 

 

La gare de la Bastille fut la dernière gare parisienne à être desservie exclusivement par des locomotives à vapeur… qui ne manquaient pas d’enfumer généreusement les premiers et deuxièmes étages des immeubles longeant le viaduc. Fin 1969, un calicot fut accroché au-dessus  de la Porte : « ATTENTION, le 14 décembre 1969, fermeture de cette gare au service voyageurs. Report de la tête de ligne à la station RATP NATION. » Désaffectée, la gare accueillit diverses expositions jusqu’à sa démolition, en 1984 »

 

SOURCE : Paris dans les pas de Patrick Modiano - broché - Gilles Schlesser ...

 

©R. Gouault/Coll. D. Leroy

IL Y A 50 ANS… DISPARAISSAIT LA GARE DE PARIS-BASTILLE ICI
 12 mars 2020
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Opéra Bastille | Agence-ai.com FR

La décision de la construction

Le président François Mitterrand décide en 1982, sur proposition de son ministre de la culture Jack Lang, la construction d’un nouvel opéra dans Paris, considérant l’opéra Garnier trop petit en jauge et dépassé en matière technique. Il veut un opéra « moderne et populaire ». Pour les besoins de l’époque, on crée en 1983 l'établissement public Opéra-Bastille (EPOB).

L’emplacement de la gare de Paris-Bastille, situé entre la rue de Lyon et la rue de Charenton et au niveau de la place de la Bastille, est choisi. Les travaux débutent en 1984 avec la démolition de la gare de Paris-Bastille, ouverte en 1859 et fermée le .

 

Le concours d'architecture

Un concours pour désigner l’architecte de ce nouvel opéra est lancé en 1983. 1 700 cabinets d'architecte du monde entier y participent. Carlos Ott, un architecte uruguayen et canadien qui remporte le concours le 

 

 

La détérioration de la façade
 
L'opéra Bastille, derrière la colonne de Juillet, vu de la rue Saint-Antoine.

L’État a par ailleurs engagé un procès pour malfaçon en 1991 contre les entrepreneurs en raison de la dégradation très rapide de la façade du bâtiment. Une dalle était tombée en 1990 et avait nécessité la pose de 5 000 m2 de filets de sécurité pour 530 000 euros. Une polémique, de nombreux audits et études vont faire durer pendant de nombreuses années la détermination des torts, la part des assureurs et les montants financiers d’autant plus que les études vont révéler de nouveaux problèmes. Cependant la seule pierre qui soit tombée était collée et non attachée. L’urgence de la livraison pour être prêt pour le bicentenaire de la révolution a conduit à des raccourcis coûteux pour la suite. L’État va finalement gagner ce long procès en 2007 : les constructeurs ont été condamnés à payer neuf millions d’euros pour le remplacement des 36 000 dalles en pierre calcaire de 90 cm × 90 cm. Les études ayant été faites en 2005-2006, les travaux ont pu commencer durant l’été 2007 et ont duré 2 ans.

Avec la vétusté due au temps, les besoins du bâtiment pour les mises aux normes, notamment incendie, sont évalués à hauteur de 12 millions d’euros sur cinq ans jusqu'en 2011 selon un rapport d'information sénatorial.

 

L'extension de l'opéra

En 2016, l’Opéra de Paris obtient 60 millions d’euros pour la construction d’une salle modulable destinée aux répétitions, pouvant aussi accueillir 800 spectateurs. L’emplacement de 1 400 m2 existe dès l’origine mais les travaux ont été continuellement reportés. De plus un nouveau lieu de stockage et de construction des décors sera construits sur le « terrain des délaissés », une zone laissée en jachère entre l'opéra et le viaduc des arts. Les travaux devraient être achevés à l’horizon 2022-2023.

L’espace libéré à cette occasion aux ateliers Berthier, où l’Opéra disposait d’une salle de répétition, d’un atelier pour les peintures de grand format, de stockages pour les costumes et accessoires et d’une zone de réparation de décors, permettra de créer une Cité du théâtre, à l’image de la Cité de la musique du parc de la Villette

Projet opéra Bastille

L'opéra Bastille sera parachevé par un architecte danois ICI 

CARMEN

OPÉRA Georges Bizet

 

Opéra Bastille - du 16 au 31 décembre 2020

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20 juin 2020 6 20 /06 /juin /2020 06:00

Peter Beard - image 2 https://weekend.lesechos.fr/medias/2020/04/20/2340067_photographie-les-mondes-sauvages-de-peter-beard-web-tete-0603067868484.jpg

Vendredi 12 au petit matin je décide de publier, comme chaque jour, dans ma story de Face de Bouc, une photo du grand photographe américain Peter Beard.

 

Dans la seconde qui suivit le robot censureur a frappé :

 

« Vous ne pouvez ni publier ni commenter pendant 24 heures

 

Votre publication ne respectait pas nos Standards de la communauté concernant la nudité ou les actes sexuels »

 

Amoureux fou de la savane kényane et de ses animaux, le photographe américain Peter Beard, décédé, fin avril, à 82 ans, laisse des clichés exceptionnels de la destruction de la vie sauvage en Afrique. L’aventurier défraya aussi la chronique pour ses images des plus belles femmes de son époque.

 

Agnes d’El Molo Bay, Loyangalani, Lake Rudolf, Kenya, 1968-2002.

 

Un beau livre, Peter Beard, éditions Taschen, coll. « xl », 770 pages, 100 €, retrace son parcours.

 

« Laissez Beard seul quelques minutes et les femmes se matérialisent autour de lui comme des champignons après la pluie », une journaliste de « Vanity Fair »

Photo : les mondes engloutis de Peter Beard

Par Stéphanie Chayet

ICI 

 

Deux remarques pour les hypocrites de Face de Bouc :

 

1- Depuis le confinement je reçois sur mon compte des sollicitations de « jeunes femmes » au profil physique très accrocheur, légèrement vêtue, me proposant leurs services : là pas de censure, le biseness est le biseness pour le sieur Zuckerberg qui censure l’œuvre d’un de ses compatriotes photographiant la réalité.

 

Connaissance du monde - Cergy

 

2- Les premiers seins nus que j’ai vus sont ceux des Africaines dans les films projetés par le curé au patronage dans Connaissance du Monde fondée en 1945 par Camille Kiesgen. Le tout premier des conférenciers n'était autre que Paul-Émile Victor. Il relatait son expédition sur la traversée du Groenland en février 1943. Après le succès médiatique de cette première conférence salle Pleyel à Paris, de très nombreux grands noms de la découverte et de l'aventure vinrent raconter leurs voyages sous l'égide de « Connaissance du Monde ». Parmi eux : le commandant Cousteau, Maurice Herzog, Louis Lachenal, Haroun Tazieff, Alain Bombard, Marcel Isy-Schwart, Arnaud Desjardins, Jean Raspail, René Vernadet, Maurice et Katia Krafft, Vitold de Golish, la famille Mahuzier, Jacques Villeminot, Antoine, Olivier Föllmi, etc.

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19 juin 2020 5 19 /06 /juin /2020 06:00

Modèle du virus SARS-CoV-2 en 3D, proposé par le studio Visual Science, le 11 mai.

Et si le fameux système, perverti par le serpent de mer du « néo-libéralisme », gonflé comme un soufflé par une débauche de mondialisation sauvage, d’externalisation à tout va, de consommation effrénée de produits importés de Chine, Vietnam, Bangladesh…, enserré  par le FMI dans une stricte discipline financière, ligoté par  des plans d’austérité aux effets contre-productifs, cache-sexe pour nous gaulois de nos faiblesses, de nos renoncements et de nos mauvais choix, venait d’être sauvé par la crise sanitaire qui oblige les dirigeants à jeter aux orties les outils forgés par des économistes dont l’art consiste à se planter systématiquement.

 

 Souvenirs :

 

VIVE LA CRISE !  Le sous-titre étonne : La grande mutation des années 80, racontée par Yves Montand. ICI 

 

 

C'était un dimanche ensoleillé d'avril de 2007, à un grand vide-greniers de la rue de Flandres, le numéro spécial de "Libération" Antenne 2 de février 1984, à même le sol, perdu dans une marée d'objets hétéroclites, me sautait aux yeux. Quel bonheur que de se retrouver projeté 23 années en arrière !

 

J'achetais bien sûr.

 

THE BIG SHORT: LE CASSE DU SIÈCLE", BANDE-ANNONCE - Planète Cinéphile

Puis il y eu la fameuse crise des subprimes en 2008

 

Bernard Madoff

 

Arrêté fin 2008 pour escroquerie, il a été condamné à 150 ans de prison pour avoir monté la plus gigantesque chaîne de Ponzi de l'Histoire. L'ex maître-nageur sauveteur à Long Island a fini par couler de nombreux investisseurs avec une escroquerie (estimée à près de 50 milliards de dollars) révélée par la crise financière de 2008. « Bernie » est devenu une star - incarné par Robert de Niro dans le téléfilm The Wizard of Lies sur HBO - en prison. Et il n'aurait pas perdu la main. Un journaliste a en effet révélé qu'il a monopolisé la totalité du chocolat en poudre pour le revendre plus cher dans la cour de la prison. Ce qui ne l'empêcherait pas d'être vu comme un « héros » par ses codétenus. Selon un ancien compagnon de cellule, quand il ne spécule pas sur la poudre (en chocolat), « Bernie » écouterait du rap et passerait son temps à la bibliothèque pour lire des livres de finance, mais aussi l'histoire du Petit Lord Fauntleroy.

 

« Ils savaient que les contribuables les renfloueraient. Ils n'étaient pas stupides, ils s'en foutaient ».

The Big Short : Le casse du siècle (2015)

 

Histoire vraie tirée du bestseller The Big Short: Inside the Doomsday Machine (À l’intérieur de la machine de la fin du monde), le cynisme et l’amoralité d’une certaine finance est encore plus marquée. On suit un trio de jeunes financiers interprétés brillamment par Brad Pitt, Christian Bale, Ryan Gosling. Ils découvrent la faiblesse du système de financement immobilier aux États-Unis.

 

Anticipant à plus ou moins long terme la crise des subprimes, ils vont parier sur la faillite du système. Les autres banques les regarderont agir sans y croire, tandis que leurs propres clients s’inquiéteront de ce pari. Alors qu’une partie du monde sera ruinée, les trois financiers feront fortune. « C'est un très bon film », estime l'investisseur Steve Eisman, qui a inspiré l’un des personnages, et dont le portefeuille est passé de 700 millions de dollars à 1,5 milliard durant la crise.

 

2020, la crise du Pangolin !

 

Billets de banque de différents pays ou régions. — © JASON LEE/REUTERS

 

La dette explose. Et alors?

 

Les gouvernements n’ont guère eu d’autres choix que d’avancer des dizaines de milliards pour éviter une catastrophe économique. Beaucoup craignent un endettement qui pèsera sur les prochaines générations dans les pays occidentaux. A l’inverse, il pourrait leur offrir une croissance plus durable

Mathilde Farine

 

Publié jeudi 11 juin 2020 ICI 

 

Rarement, en temps de paix, les gouvernements ont à ce point ouvert les vannes budgétaires. Les uns après les autres, à coups de dizaines de milliards de francs, d’euros, de dollars, les Etats ont injecté des liquidités dans des économies qu’ils ont eux-mêmes dû mettre provisoirement à l’arrêt.

 

Vertigineux?

 

Peut-être, mais c’est une bonne chose:

 

«Ils ont vite réagi, cela montre qu’ils ont tiré les leçons de 2008 où, en Europe surtout, ils avaient fait une erreur de diagnostic, en pensant que l’économie allait rebondir d’elle-même rapidement et fortement», une fois la tempête passée, assure Mathilde Lemoine, cheffe économiste à la banque Edmond de Rothschild.

 

Les chiffres sont spectaculaires.

 

En absolu et ramenés aux économies de chaque pays. Juste en dessous de 10% du PIB en Suisse, juste en dessus aux Etats-Unis, plus de 30% en Allemagne. Pourtant, ils le sont moins lorsqu’on les compare aux trous béants créés par la crise sanitaire: «Le Seco avance une perte de PIB de 25%. Les mesures prises, même si elles sont impressionnantes, ne la compensent pas», nuance Mathilde Lemoine, qui s’attend à une deuxième phase de relance.

 

Début de la phase deux

 

Le creusement des déficits n’est donc peut-être pas fini. Parce qu’après avoir paré au plus pressé pour éviter des faillites et un chômage de masse, s’être assuré que la machine reparte dès que possible, il faut maintenant se concentrer sur l’investissement, qui créera les conditions de la croissance, ajoute Valentin Bissat, économiste chez Mirabaud Asset Management.

 

Si les emprunts n’évoquent a priori rien de positif, c’est en partie le fait de préjugés. Ou d’exemples de pays où la gestion financière a mal tourné, de fiascos historiques qui ont laissé des traces dans la mémoire collective. Or la crise n’est pas inéluctable. D’abord, elle est rarement le fait de la seule dette elle-même. Ensuite, les exemples d’endettements massifs, résorbés avec le retour de la croissance, existent aussi. Enfin, si les montants asphyxient une économie, des solutions existent et ne cessent d’être inventées.

 

Les emprunts, en soi, ne sont donc pas mauvais. S’endetter est même nécessaire pour des pays comme la Suisse, guetté par le vieillissement de la population et dont la croissance potentielle est faible: «L’augmentation de la croissance en Suisse ces dernières années avait résulté de la hausse de la population. Or cette dernière, qui compensait la productivité faible, est stabilisée. Donc pour que le soufflé ne retombe pas, il faudrait investir dans les infrastructures et encourager l’investissement privé», reprend Mathilde Lemoine.

 

Financer la transition énergétique

 

A défaut, la Suisse et nombre de pays européens auront un problème: «Des dépenses publiques qui n’ont pas retrouvé leur niveau d’avant la crise de 2008, couplées à un sous-investissement privé ont entraîné un vieillissement du stock de capital [le patrimoine non financier d’une économie, ndlr]. Or si cela continue, le potentiel de croissance va encore diminuer et rendra plus difficile le remboursement des dettes qu’elles soient publiques ou privées.»

 

Dans ce sens, ce n’est pas la dette qu’il faut craindre, mais le manque de dette qui trahirait de trop faibles investissements. Et qui empêcherait par exemple de financer la transition énergétique que de nombreuses personnes appellent de leurs vœux.

 

D'ailleurs, «le Fonds de relance européen « Next generation EU » change la donne. En investissant plutôt qu’en voulant gérer les dettes du passé, les chefs d’États et de gouvernement européen évitent un nouveau déclassement de la zone euro et son risque d’éclatement», ajoute Mathilde Lemoine.

 

Peur psychologique

 

Si on craint autant la dette, c’est en partie parce qu’on l’associe à un boulet qui freinera la croissance future, nourrira l’inflation ou l’hyperinflation.

 

Qu’on a ainsi créé une «peur inconsciente» exagérée. Pendant des décennies, le Fonds monétaire international (FMI) a imposé une stricte discipline financière pour fournir des prêts, arguant que trop de dette freinerait la croissance.

 

2 experts de renommée mondiale l’ont même théorisé, Kenneth Rogoff et Carmen Reinhart, avant de se rendre compte qu’une erreur avait faussé tous leurs calculs, qui avaient établi à 90% du PIB un endettement qui freine la croissance. «Tout comme la zone euro avait fixé la limite à 60% du PIB, parce que c’était la moyenne au sein des pays membres avant l’introduction de la monnaie unique, pas parce que la théorie économique le recommandait», rappelle Valentin Bissat. On a utilisé ces théories lors de la crise de l’euro, avant de se rendre compte que les plans d’austérité avaient un effet contre-productif.

 

En outre, on raisonne, à tort, comme des ménages, déplorent les tenants de la théorie monétaire moderne toujours plus en vogue et incarnée par la professeure d’économie à New York Stephanie Kelton. Pour elle, on est tombé dans un piège linguistique en assimilant le vocabulaire des ménages qui doivent par exemple «se serrer la ceinture» à un Etat : rapportés à un individu, les «déficits» deviennent quelque chose à éliminer, alors que l’Etat, lui, ne fonctionne justement pas de la même manière. L’économiste se met en porte-à-faux avec l’idée que, pour dépenser, il faut d’abord savoir comment payer. Le marché obligataire et la banque centrale sont là pour veiller à ce que la pompe ne se tarisse pas. La contrainte budgétaire n’existant tout simplement pas, la vraie limite se trouve ailleurs: lorsque les dépenses publiques risquent de provoquer une surchauffe économique et de l’inflation.

 

La réaction à cette crise sanitaire s’apparente d’ailleurs déjà à une application de cette théorie, relèvent des économistes de Pictet dans une étude. Au moins dans une forme adoucie: les gouvernements empruntent, les banques centrales rachètent les créances et maintiennent les taux d’intérêt à des niveaux bas, évitant ainsi que le paiement des intérêts ne devienne ingérable.

 

Il faudra donc peut-être s’habituer à cette présence, finalement pas si menaçante, d’une montagne de dette. Et accepter que sa réduction doive prendre des décennies pour ne pas entraver la croissance. Dans une hypothèse de taux bas pendant une longue période, schématiquement, «les jeunes générations, qui ont tendance à consommer ou emprunter davantage, s’en sortent dans ce contexte mieux que les plus âgés, dont l’épargne stagne», souligne Valentin Bissat. Ils s’en sortiront d’autant mieux si ces emprunts servent à stimuler une croissance plus durable, plus verte.

Une dette publique à 120 % n’est « pas en soi une catastrophe », juge le président de la Cour des comptes ICI 

 

Dans un entretien à « L’Opinion », Pierre Moscovici, qui a pris ses fonctions le 3 juin, argue que « quand la dépense est justifiée par des raisons exceptionnelles, économiques ou sociales, quand elle est bien utilisée, elle est légitime ».

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18 juin 2020 4 18 /06 /juin /2020 06:00

Fricandeau à l'oseille de Didier - France 3 - 05-06-2020

La Mothe-Achard se situe à équidistance entre le chef-lieu du département : La Roche-sur-Yon, au nom fluctuant, et Les Sables d’Olonne, sous-préfecture balnéaire.

 

De mon temps, pendant les congés payés d’été les voitures des vacanciers défilaient devant le Bourg-Pailler et nous nous amusions à les décompter selon leurs marques et leurs cylindrées. Au carrefour de la pharmacie Mignen, à gauche pour les Sables d’Olonne, les riches, à droite pour Saint Gilles Croix de Vie pour les plus modestes.

 

C’est fini, la nationale n’est plus qu’une minable départementale, à la manière de Jean Yanne qui haïssait les départementales, les bagnoles filent à toute vapeur sur l’autoroute.

 

Pour aller à la plage nous prenions le car Citroën en provenance de Nantes.

 

Les michelines pour les Sables d’Olonne faisaient haltes en gare de la Mothe-Achard maintenant les TGV du grand escogriffe de Villiers pour les Sables d’Olonne ne s’arrêtent plus à la gare de La Mothe-Achard.

 

Nous allions au ciné Au Modern sis sur le remblai.

 

Les marins Chaumois avinés foutaient le bordel dans les bals.

 

J’ai suivi ma terminale Philo à l’Amiral Merveilleux du Vigneau…

 

Mon oncle Gilbert, dit Gomina, marié à Agnès la sœur de ma mère, a pris sa retraite à La Chaume, de l’autre côté du port des Sables d’Olonne.

 

Mon copain d’enfance, Dominique Remaud, le fils de Louis et de Madeleine Remaud les boulangers, a terminé sa brillante carrière de pharmacien à La Chaume ; il a fait un peu de politique municipale.

 

Ça fait un bail que je n’ai mis les pieds aux Sables d’Olonne…

 

Mais voilà t’y pas que l’ancien maire des Sables-d’Olonne, Didier Gallot, ancien juge, à l’origine du festival consacré à Georges Simenon aux Sables-d’Olonne, fan de Fillon, vient de passer de la cuisine politique aux fourneaux pour l’émission de France 3 les Carnets de Julie qui consacre un numéro à la cuisine de Georges Simenon.

 

Découvrez Maigret et son mort de Georges Simenon sur NousLisons.fr

 

Point de banquette de veau si chère à Maigret au menu pour l’ancien maire des Sables-d’Olonne.  Didier Gallot a préparé un fricandeau à l’oseille : une fricassée de veau associée à de l’oseille et mélangée à des épinards. Ce plat apparaît dans plusieurs romans, notamment « Maigret et son mort».

 

« Et si nous allions à la Brasserie Dauphine. C’est le jour du fricandeau à l’oseille me semble-t-il. »

 

 

Double crime aux Sables-d'Olonne : La Dernière enquête du commissaire Grasset de Didier Gallot

 

L’émission « A la table de Simenon » a été tournée en début d’année à Fontenay-le-Comte. Elle a été diffusée le samedi 6 juin 2020 à 16 h 15 sur France 3

Maigret -1- Maigret et son mort

Maigret et le marchand de vin - Georges Simenon - Babelio

L'affaire Maigret. Les 10 vins et spiritueux du commissaire ICI

Suivre les enquêtes de Jules Maigret, c'est s'aventurer dans tout ce que la France produisait comme alcools et vins dans les années trente à soixante.

 

Publié le 

 

 

Jules Maigret, fils d'un régisseur de château du côté de Moulins, devenu le flic le plus célèbre de France grâce à Simenon, possédait un lever de coude à provoquer un tennis-elbow et une descente qu'aucun cycliste n'aurait souhaité remonter. Déjà en temps « normal », il passe facilement du sauvignon au calvados, sans oublier l'étape demi de bière pour faire descendre les sandwichs les soirs d'interrogatoire. Mais, quand il s'enrhume, alors là, c'est l'enfer. C'est le cas dans « Maigret et le marchand de vin », où le fin limier tousse, mouche et dépasse les 38° de température. La méthode de soins façon Maigret est assez radicale : deux verres de marc avec le père de la victime, un grog bien tassé côté rhum, un cachet d'aspirine et au lit.

 

La suite ICI 

 

Et on pourrait ainsi faire défiler muscadet, sancerre : Maigret, qui devait pour sa retraite se retirer en Touraine, avait un petit penchant pour les vins de Loire, sans pour autant bouder toutes les autres richesses alcoolisées dont la France s'enorgueillissait au temps où Georges Simenon faisait vivre le personnage. Tellement présent dans la ville et dans le quartier proche du Quai des Orfèvres, où se trouvait la PJ collée au palais de justice, qu'à la pointe de l'île de la Cité, entre Pont-Neuf et place Dauphine, Robert Cointepas, qui tenait le bistrot à vins La Taverne Henri IV, avait fait poser sur une des tables une plaque signalant qu'il s'agissait de celle du commissaire Maigret…

Maigret et le marchand de vin (1978)

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16 juin 2020 2 16 /06 /juin /2020 06:00

Pont de Pirmil - Wikiwand

La seconde partie de bac en poche direction la Faculté de Droit de Nantes, simple annexe à l’époque de la prestigieuse Faculté de Droit de Rennes, les profs des matières prestigieuses étaient tous Rennais, les bâtiments étaient en préfabriqués nichés dans la verdure de la Jonelière aux bords de l’Erdre.

 

Je logeais rue Noire au rez-de-chaussée d’une maison de ville dont l’étage était occupé par une vieille dame glavioteuse qui bouffait des gâteaux secs devant sa télé en noir et blanc ; le loyer était modeste car je devais assurer le service de la chaudière à charbon située dans ma cuisine qui donnait sur un petit jardin.

 

La ville de Nantes avait, comme beaucoup de ville, mis au rencart ses tramways. Le 29 janvier 1958, le tramway nantais cesse de fonctionner ; à partir de cette époque, les dessertes seront effectuées par des autobus jugés plus rentables. (3)

 

Je me rendais donc à la Fac à vélo.

 

Tous les week-ends je rentrais à la Mothe-Achard. J’aurais pu prendre le train Nantes-La Roche-sur-Yon changement pour Les Sables d’Olonne avec arrêt à la Mothe-Achard, mais j’étais plus fauché que les blés donc je pratiquais l’auto-stop.

 

Nantes, toue de pêche à l'alose, pont de Pirmil

NANTES avant & en 39/45: NANTES pont de Pirmil Dynamitage du pont de Pirmil le 16 août 1944 | Nantes, Nantes ... Pont du bras de Pirmil à Nantes - Marc Mimram

 

Nantes est une ville à ponts.

 

Passer le pont de Pirmil, Rezé, pour aller me poster aux Sorinières pour tendre le pouce : Saint-Philbert de Bouaine, Rocheservière, Les Lucs-sur-Boulogne, Belleville, La Roche-sur-Yon… arrivée au Bourg-Pailler…

 

Lorsque j’eus acquis, avec mes petits sous gagnés, la 2 CV du curé, le parcours n’était pas le même je passais aux abords du Lac de Grandlieu pour rejoindre les Sorinières, mais j’allais buter sur un bras de la Loire qu’il fallait enjamber au pont de Pirmil.

 

Le pont de Pirmil fut pendant longtemps le seul accès possible à la ville de Nantes par le sud. Elément primordial de la première ligne de ponts, il permet de traverser le bras de Pirmil, le plus large et tumultueux des bras de la Loire.

 

La date de construction du premier pont de Pirmil est inconnue néanmoins selon les historiens on peut la situer entre le IXe et le XIe siècle. Les matériaux alors utilisés pour sa construction sont inconnus, mais on sait que le pont était un édifice essentiellement fait de pierre au XIVe siècle.

 

Seule voie d'accès à la cité depuis la rive sud de la Loire, le pont de Pirmil fut un édifice majeur pour Nantes du point de vue économique et militaire. C'est pourquoi l'entrée sud du pont fut fortifiée au milieu du XIVe siècle sur ordre du duc de Bretagne Jean IV. Une forteresse y fut élevée afin d'en commander l'accès, elle prouva son efficacité à plusieurs reprises notamment en 1793 lors de l'avancée des armées vendéennes. Elle fut démolie en 1849. ICI  

 

Sur l' pont de Nantes un bal y est donné.

Sur l' pont de Nantes un bal y est donné.

 

La belle Hélène voudrait bien y aller.

La belle Hélène voudrait bien y aller.

 

Ma chère mère m'y laisserez-vous aller?

Ma chère mère m'y laisserez-vous aller?

 

Non, non ma fille vous n'irez point danser.

Non, non ma fille vous n'irez point danser.

 

Monte à sa chambre et se met à pleurer.

Monte à sa chambre et se met à pleurer.

 

Son frère arrive dans un bateau doré.

 

Alors ce matin, je vous offre ce beau texte d’Aurélien Bellanger : La LOIRE

 

On tombe parfois, dans les faubourgs de Nantes, sur des petites maisons blanches de plain-pied recouvertes de tuiles. Ce sont des maisons vendéennes. Si elles sont majoritaires, dans les quartiers pavillonnaires du sud de la Loire, on en trouve ainsi quelques-unes, égarées, sur l´autre rive, où elles côtoient des maisons plus bretonnantes : les maisons nantaises traditionnelles, avec leurs cuisines à l’étage et leurs balcons ceints d’une mantille de ferronnerie noire, et ces grandes maisons à pignons pointus, à murs blancs et à bossages granitiques qui viennent rappeler que la Bretagne est toute proche et que le catholicisme, cette grande religion triste et digne, n’est pas si éloignée encore.

 

C’est cela, la Loire, à Nantes : une typologie binaire du bâti pavillonnaire. Ardoise et tuile, morgue armoricaine au nord et simplicité marécageuse au sud, une dualité encore accentuée par la présence, au-delà des faubourgs de Nantes, de l’austère Châteaubriant au nord et de l’italianisante Clisson au sud.

 

Nantes de nouveau capitale

 

Nantes, capitale déchue de la Bretagne, se retrouve là en position de capitale — la capitale des deux Frances, celle du Nord de la Loire et celle du Sud.

 

Il n’existe pas en France de frontières plus profondes et Nantes est à peu près le seul endroit où elle est aussi immédiatement visible.

 

La Loire est le reste du temps plus ouverte et plus vague.

 

Elle est l’été presque à sec, comme un long désert de sable, et elle disparait chaque hiver dans les remous qui noient ceux qui tentent de la traverser à la nage pour le changement d’année.

 

C’est le seul fleuve entièrement français, apprenait-on autrefois à l’école, le seul fleuve dont aucun des affluents ne dépasse les frontières sacrées de l’hexagone.

 

Au temps des Valois le fleuve aura même servi de capitale indécise à la France.

 

Comme Paris, en comparaison, a l’air vissé à son sol : crocheté pierre à pierre dans le calcaire lumineux du lutétien, remonté à la main des profondeurs de ses catacombes, réassemblé comme une gigantesque serrure à combinaison — Paris comme un sablier qui remonterait le temps, le sable aggloméré de son sol jaillissant par les trous d’homme des anciennes carrières jusqu’aux boucles de convection de sa visqueuse cathédrale. 

 

La suite ICI 

 

« Remonter la Loire depuis Nantes oblige à réformer son image mentale de la France.

 

Le fleuve, dont on avait fini par accepter les caprices, allant même jusqu’à entrevoir une solution mathématique de son cour en spirale — une suite de Fibonacci (1) quasi parfaite —, le fleuve enfin, près de sa source, hésite une dernière fois et dessine une boucle à l’envers, un crochet vers l’est, vers l’extérieur du Massif Central nourricier, comme s'il cherchait à s’enrouler autour de la cheminée volcanique bizarrement préservée du Mont Gerbier de Jonc — un objet presque plus exotique encore qu’une de ces longères vendéennes (2) qu’on aurait laissé construire, dans un moment de distraction, au nord de Nantes. Ou qu’une Unité d’Habitation corbuséenne qu’on aurait laissé s’échapper par-dessus les toits en terre cuite de la rive sud. »

 

L'Afrique et les fractales : une extraordinaire épopée | Suite de ...

 

(1) La suite de Fibonacci doit son nom au mathématicien italien Leonardo Fibonacci qui a vécu au XIIème et XIIIe siècle. Il est connu pour avoir introduit et popularisé en Europe et en Occident la numérotation indo-arabe qui a remplacé pour les calculs la notation romaine peu pratique aux opérations arithmétiques.

 

Mais il est aussi connu pour avoir mis en évidence une suite mathématique qui porte désormais son nom. Dans la suite de Fibonacci, il n’est pas nécessaire de mémoriser chacun des termes ou nombres de la suite (qui est d’ailleurs infinie). Il suffit de se rappeler sa règle de construction: à l’exception des deux premiers, chaque terme de la suite est égal à la somme des deux termes qui le précèdent immédiatement, dit autrement il s’agit d’une suite de nombres dans laquelle tout nombre (à partir du troisième) est égal à la somme des deux précédents:

 

1, 1, 2, 3, 5, 8, 13, 21, 34, 55, 89,…

 

Il suffit de prendre deux nombres de départ. Les ajouter donne le troisième, puis le deuxième + le troisième donne le quatrième et ainsi de suite. Les termes de cette suite sont appelés nombres de Fibonacci. ICI 

 

(2) La longère est, en architecture rurale, une habitation étroite, à développement en longueur selon l’axe de la faîtière, aux accès généralement en gouttereau (mais parfois en pignon). Répandues dans de nombreuses régions françaises, les longères étaient de manière générale l'habitat des petits paysans et artisans.

 

La longère de la Thébine - Les Brouzils - Gites & Chambres d'Hôtes ...

La longère de la Thébine - Les Brouzils

 

(3) L'exploitation commerciale du premier tramway nantais débuta le 13 décembre 18792 avec des motrices à air comprimé qui reliaient Doulon (à l'est) à la Gare Maritime (à l'ouest). Le tramway était alors surnommé le « Péril jaune »

 

 

 

 

 

Le réseau fut ensuite électrifié à partir de 1911 jusqu'en 19172, année qui vit la disparition des tramways Mékarski à air comprimé. Puis, il se densifia progressivement allant jusqu'à compter 20 lignes desservant 14 itinéraires bien distincts dans les années 19303. Les bombardements durant la Seconde Guerre mondiale provoqueront de sérieux dégâts au réseau et entamera le début du déclin pour le tramway

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15 juin 2020 1 15 /06 /juin /2020 06:00

 

Au temps du confinement, chaque soir tombait le décompte des morts du Covid 19

 

Le GORAFI

En pleine pandémie, il déçoit tout le monde en décédant de mort naturelle

Publié le 31/03/2020

 

Laval – Denis Delaunay, un retraité de 78 ans, est mort paisiblement dans sa maison, alors même que la pandémie de coronavirus fauche des centaines de vies chaque jour dans le pays. Une mauvaise surprise pour son entourage.

 

« Honnêtement, on l’a quand même mauvaise » déclare Annie, 51 ans, la fille aînée de Denis, décédé dans la nuit. « Il est mort dans son lit, tranquillement, sans même une mauvaise toux ou une montée de fièvre. On ne pourra pas dire que le coronavirus l’a emporté, et que c’est la faute des Chinois ou du gouvernement. Je suis un peu dégoûtée ». Son frère René, 49 ans, partage cet avis et nous livre ses impressions : « Il respectait scrupuleusement le confinement, il se lavait les mains 10 fois par jour, alors forcément il l’a pas attrapé… On aurait bien aimé que la télé vienne nous filmer quand même, pour qu’on témoigne, mais même ça, il nous l’a pas laissé ».

 

La déception est palpable chez toute la famille, et le caractère prudent de Denis agace. Antoine, son petit-fils n’en revient toujours pas : « Il a même rédigé un testament pour répartir équitablement son héritage, pour qu’il n’y ait pas d’histoires entre nous. Là encore, c’est vraiment dommage. Je pensais vraiment qu’il y aurait des surprises, et qu’on aurait pu découvrir une maîtresse ou un fils privilégié. On a vraiment l’impression d’être une famille banale ». Sylvie la fille cadette ajoute alors « Banale de chez banale ! » ce qui n’apporte rien au débat mais nourrit encore la rancune que la famille a aujourd’hui contre Denis.

 

L’enterrement aura lieu après-demain au cimetière communal, mais déjà certains membres de la famille ont déclaré qu’ils « boycotteront l’évènement »

 

Francis Blanche

 

« Les huîtres meurent dans le citron, les truites dans le court-bouillon, les langoustes au fond d’un chaudron, les dindes dans les marrons, la rascasse dans l’aïoli, les maharadjas dans le patchouli, les doux  dingues dans la folie et les généraux dans leur lit. Mais quand sonne leur heure, les escargots meurent debout, debout dans l’ail et le beurre. »

 

 

Revenons aux choses sérieuses :

 

Michel Piccoli est mort le 12 mai à 94 ans a annoncé sa famille des suites d'un accident cérébral à Saint-Philbert-sur-Risle, dans l'Eure.

 

Jean-Loup Dabadie est mort, le 24 mai, à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, d’une autre maladie que le Covid-19, a précisé son agent. Il avait 81 ans

 

Nicolas et Victoria Bedos, les deux derniers enfants de Guy Bedos, ont annoncé la mort de l’artiste en fin d’après-midi, jeudi 28 mai. Il était âgé de 85 ans. Jérôme Garcin, qui lui a rendu hommage dans un texte bouleversant. Il y révèle que Guy Bedos était atteint de la maladie d’Alzheimer. 

 

« A la fin, il avait tout oublié. Jusqu’à son inscription prémonitoire au comité d’honneur de l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité. Frappé par la maladie d’Alzheimer, Guy Bedos ne reconnaissait plus les siens, ni lui-même », écrit-il dans l’Obs. Et d’ajouter : « Il n’eut pas davantage l’occasion de pleurer, le 24 mai, la disparition de son indéfectible complice Jean-Loup Dabadie, qui lui avait écrit tant de sketches, parmi lesquels Bonne fête Paulette ou le Boxeur, mais dont le visage de prince italien ne lui disait plus rien. »

 

Édouard Limonov, en 2011, lorsqu’on lui demande de quoi il a peur, il répond : «  De mourir dans mon lit. »

 

Le diable est mort Édouard Limonov a rendu les armes à 77 ans, d’un cancer dans un lit d'hôpital en Italie. Le diable aimait aussi le soleil.

 

«Personne ne peut réellement traiter de la mort qu’il n’a pas connue ; de la souffrance, oui».

 

Selon Ivan Illich [1926-2002]

 

«Dans toute société, l'image dominante de la mort détermine la conception de la santé». Partout où a pénétré la civilisation médicale des pays avancés, une nouvelle image s'est implantée. C'est celle de la «mort technique» ou de la mort inopportune. Elle succède à celle de la «mort naturelle » ou de la mort opportune, qui, elle a succédé à la «mort primitive». La «mort primitive» résulte de l'intervention d'un agent surnaturel ou divin. C'est un idéal relativement récent que celui de la «mort naturelle», c'est-à-dire d'une mort devant survenir chez des êtres médicalement «suivis», bien portants et avancés en âge. L'auteur se préoccupe, dans le présent chapitre de la Némésis médicale, de l'image de cette mort naturelle et de son évolution durant les quatre siècles où elle fut commune aux civilisations occidentales.

 

La suite ICI 

 

La distinction entre mort naturelle et mort violente remonte à Aristote et présente d’emblée un paradoxe, puisque, de façon exceptionnelle dans le système péripatéticien où ce qui est naturel s’identifie au bien, la naturalité de la mort ne l’empêche pas d’être un mal, pour l’homme, dès lors qu’elle est dépassée par une naturalité plus forte : car les hommes se caractérisent par leurs «appétit d’éternité», « et c’est à cette fin que visent toutes leurs actions lorsqu’elles suivent la nature [1]

 

Manifestant une remarquable pérennité, cette distinction, engageant d’autres paradoxes, organise encore aujourd’hui l’univers du droit, qui ajoute cependant la catégorie de mort suspecte, laquelle semble devoir se dissoudre, une fois l’enquête médico-légale menée, dans l’une ou l’autre catégorie. Toute définition juridique est par essence dans un sens figée, et en même temps ouverte, puisque c’est à la justice que revient la qualification ultime. En l’occurrence, ce qui paraît une mort naturelle – un cancer de la plèvre – peut devenir, après enquête et jugement, une mort violente, avec responsabilité délictuelle et dommages et intérêts : exposition d’un travailleur à des éléments cancérigènes sur les lieux de travail.

 

Ce n’est pas le travail des légistes que de s’intéresser philosophiquement à la mort, et d’une certaine façon la biologie semble être mise au premier plan, puisqu’ils sont des médecins, pour pouvoir mieux reculer. Cette spécialité médicale singulière est étroitement liée à la justice, tout en étant totalement autonome par rapport à elle. C’est elle qui fait parler la mort, dans la mesure où elle accole à la mort un de ces trois qualificatifs, naturelle, violente ou suspecte, si bien que la qualification par des adjectifs arrache la mort à la mort, c’est-à-dire renvoie la mort à des causes ; comme si tout le monde savait que la mort en tant que telle n’est rien, selon l’antique pensée, exprimée par exemple dans le vers 636 des Troyennes, « le non être est égal à la mort ».

 

L’adjectif marque la volonté, pour les vivants, que la mort soit tout de même quelque chose, quelque chose qui arrive à celui qui était vivant, comme à ceux qui lui survivent et continuent de parler de la mort. La nécessité d’attendre que la justice passe refroidit considérablement la mort ; il est insupportable pour ceux qui restent (les parents, amis, etc.) que la violence d’une mort criminelle soit alignée avec la violence d’un accident. Les différentes sortes de violence qui organisent la catégorie de mort violente (accident, catastrophe naturelle, délit, crime, suicide) sont-elles si différentes qu’il conviendrait de transformer le droit pour répondre à la subjectivité des victimes et de leurs ayants-droit ?

 

Toute mort est violente, toute mort est naturelle

 

La mort est pour celui qui meurt simplement la fin de sa vie. La simple distinction entre mort naturelle et mort violente ne fait pas grand sens, non plus que celle entre la mort et le mourir : si la mort est ce qui précède le mourir comme conscience de la fin de vie inéluctable et ce qui lui succède comme l’absence de vie, point n’est besoin, pour méditer sur l’inéluctabilité de la mort, de pouvoir anticiper les conditions du mourir.

 

Ces oppositions – mort violente et mort naturelle, la mort et le mourir – créent une scission au sein d’un événement qui est en fait un et le même, pour celui qui le vit. Du reste, hormis le cas du suicide, dans les traditions religieuses, le destin du sujet après sa mort n’est pas déterminé par les conditions de sa mort, qui ne comptent pas, mais par son comportement dans sa vie. Tout au plus, dans une conception superstitieuse ou mythique, le contenu de son existence peut déterminer sa mort : ainsi d’Empédocle, penseur du feu et « naturellement » mort dans les fournaises de l’Etna, interprété par Gaston Bachelard (chapitre ii de la Psychanalyse du feu) ou de la prétendue action d’un dieu vengeur que réfute du reste par exemple Jésus-Christ avec le cas de l’effondrement de la tour de Siloé (Évangile de Luc, 13). Assurément dans les mentalités primitives, on imputait à une faute de l’homme le déchaînement de la nature, réputée douce sans l’homme – ainsi du déluge qui aurait détruit l’humanité s’il n’y avait eu Noé.

 

L’événement de la mort est fondamentalement un : il est un par la certitude de la mortalité et par la façon dont cette conclusion révèle l’absurdité de la vie. À l’aune de l’absurdité de l’existence, une aune qui nous éloigne de la biologie, comme le voulait déjà Aristote par la mise en avant du désir d’éternité, une catégorie autre que la mort naturelle serait plus judicieuse à opposer à la mort violente, en tout cas plus explicite : la mort non motivée.

 

La sagesse du droit : mort naturelle, mort violente, mort suspecte

Sylvie Taussig dans Le Philosophoire 2016/1 (n° 45), pages 73 à 83

La suite ICI 

Amazon.fr - Mort ou est ta victoire - ROPS DANIEL - Livres

« MORT OU EST TA VICTOIRE ? » UN MAUVAIS FILM SUR UN BON ROMAN

Par H. F. Publié le 02 décembre 1963

 

L'Office catholique international du cinéma a présenté en avant-première aux pères du concile un film d'Hervé Bromberger tiré du roman " Mort où est ta victoire ? ", de Daniel-Rops.

 

De cette œuvre de jeunesse de l'académicien français, nous avions gardé un excellent souvenir. Il a été singulièrement abîmé par la Lande projetée à Rome. Sauf quelques rares séquences, ce film nous a paru trahir le livre par sa psychologie rudimentaire, son caractère officiel et surtout terriblement prétentieux.

 

Le rôle du prêtre est exécrable. C'est de la contre-apologétique.

 

PASCALE AUDRET GABRIELE FERZETTI MORT OU EST TA VICTOIRE ? 1964 ...

 

Pascale Audret joue de son mieux les situations abracadabrantes qui ne semblent guère la concerner. Qu'est allée faire dans cette galère une actrice d'une féminité si émouvante ?

 

Les pères du concile n'ont vraiment pas de chance. Déjà " le Cardinal "... Espérons qu'ils ne seront pas tentés de juger le cinéma moderne sur des projections aussi médiocres qui croient échapper au genre " patronage " en tombant dans le drame à bon marché.

Mort, où est ta victoire ? - Film (1964) - SensCritique

Médecine Légale – Les différents types de mort ICI 

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