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25 avril 2007 3 25 /04 /avril /2007 00:01
La scène se passe dans un bouge Chez Evelyn qui  " éveillait chez certains visiteurs la nostalgie de Greenwich Village perdu ". Corrine, mère de famille, épouse de Russell éditeur - ils vivent dans un loft à TriBeCa - souhaite adapter " le Fond du Problème ", le roman de Graham Greene, au cinéma. Elle a rendez-vous Chez Evelyn pour en discuter avec un metteur en scène célèbre : Cody. Pour comprendre le dialogue il faut se souvenir que dans " Le fond du Problème ", un homme : Scobie est écartelé entre deux femmes, son épouse " une asticoteuse et une casse-pieds de première " et une jeune fille. Dernier détail, nous sommes à la veille du 11 septembre 2001 à New-York. Bref, bonne lecture, c'est aussi de notre divin nectar dont on parle... 
" - Pourquoi la plupart des hommes sont-ils infidèles ? demanda-t-elle. Je voudrais bien savoir.
- Pourquoi tu me demandes ça, à moi ?
- Parce que tu es un observateur particulièrement perspicace de la sensibilité humaine. Et parce que tu es un homme.
- C'est que nous sommes attirés par l'inconnu.
- Les chattes inconnues.
- Si tu veux. Parce que les hommes sont romantiques. Scobie ne l'est pas. C'est un réaliste. Ne ris pas. Tu crois que je plaisante ?
- C'est quoi ta définition du romantisme ?
- Les attentes irréalistes. Un désir d'infini. La déception causée par le réel. le réel étant le familier. Le corps d'une femme avec laquelle on a déjà couché. Lorsqu'on baise une inconnue, on explore le vide à la recherche du sens.
- Oh, pitié.
- Tu admettras, j'en suis sûr, que les femmes sont plus réalistes que les hommes. Je te donne un exemple. Là, maintenant, j'ai très envie d'une bouteille de Bourgogne. Il y a longtemps, dans les années, oh, disons, en 93, j'ai bu une bouteille de La Tâche 71, et je n'ai eu de cesse, depuis, de retrouver cette félicité. J'ai descendu des dizaines non, centaines de bouteilles du même genre durant la dernière décennie, et j'ai déboursé des milliers et des milliers de dollars pour ce privilège, et non seulement je n'ai jamais retrouvé la splendeur de cette expérience, la plupart des nectars étant en fait du tord-boyaux - clair, amer, sans générosité, l'équivalent oenologique du portrait que Greene nous livre de ce vieux pruneau de Louise - mais en plus, chaque fois que je me plonge dans une carte de vins, je commande un Bourgogne, dans l'espopir de triompher de la dernière expérience malheureuse, toujours à la recherche de cette extase originelle et peut-être illusoire de ce La Tâche 71.
- Je vois exactement ce que tu veux dire, fit Corrine. La dernière fois que Russell m'a demandé comment je me sentais remonte à 1993, mais je n'arrête pas d'essayer de lui parler depuis, dans l'espoir de retrouver la splendeur de cette expérience.
- Et si on commandait une bouteille de vin ? dit-il.
- C'est, je crois, la dernière chose dont j'aie besoin.
Elle regarda sa montre.
- J'ai deux enfants à la maison. Je dois me lever à sept heures.
- Ne te cache pas derrière tes devoirs maternels.
Essayant d'attirer l'attention d'une serveuse, il agita les bras au-dessus de sa tête.
Au cours de cette soirée, elle avait déjà bu plus que de raison, mais cela ne lui déplaisait pas, en partie parce qu'elle était ivre. Et combien d'occasions avait-on dans la vie de se saouler la gueule avec une légende vivante ? D'un autre côté, elle n'avait pas envie d'être grise au point de se retrouver dans une situation scabreuse. "

in La Belle vie de Jay McInerney éditions de l'Olivier 2007

 

 

 Je rêve, cher François, qu'un jour, pour service rendu à la viticulture française, je puisse tremper mes lèvres dans ce nectar divin...

 

 

 

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24 avril 2007 2 24 /04 /avril /2007 00:14

Le Monoprix de la rue Daviel, dans le 13 ième arrondissement de Paris, niché dans la laideur d'une grosse cité HLM, pour sa partie alimentaire, s'incruste sous une dalle de béton. L'ensemble immobilier, dans lequel on trouve donnant sur un jardin rénové, le théâtre de l'arrondissement, devrait valoir à ses concepteurs le brevet du Mépris. C'est une grosse Merde, un furoncle, une honte. De temps en temps j'y fait mes courses. Alors, tout normalement dans la lignée de mes chroniques : vins au mètre, je me dois d'y planter mon observatoire. Avant d'attaquer, une remarque préalable : pourra-t-on un jour m'expliquer pourquoi lorsque le gérant change, et à Monop Daviel y change souvent - c'est sans doute la Sibérie pour les chefs de Monoprix - le nouvel arrivant se fait un malin plaisir de tout chambouler : c'est le bordel, on retouve le PQ à la place des sardines et les cornichons trônent en lieu et place de la langue de boeuf sauce Madère.

J'y suis allé dans le creux du déjeuner, pas un chat, les caissières papotent car le chef est sans doute parti bouffer. Comme toujours je décide d'innover sans déroger à ma méthode hautement scientifique. Je vais au cul du rayon des AOC là où sont assemblés, face aux fromages à la coupe, les bataillons des réprouvés. Les demi-soldes des vins de pays. Rien que des petits gars du Sud, des courageux, des propres sur eux, bien habillés. Je laisse de côté les BIP, les demi-bouteilles et les produits maisons pour me consacrer à des vins alignés tout en haut du rayon et qui portent des noms. Toujours de gauche à droite :
- Jaja de Jau 2005 Syrah-Grenache 3,30 euros et rosé Syrah 3,60 euros;
- JP Chenet 2005 rosé Cinsault-Grenache 2,65 euros, rouge Cabernet-Syrah 2005 2,71 euros;
- Chamarré Sélection 2005 rouge Cabernet Sauvignon 3,70 euros, rouge Syrah-Merlot 3,70 euros, blanc Colombard-Sauvignon 3,70 euros;
- Cazes le Canon du Maréchal 2005 blanc Muscat-Viognier 5,50 euros, Syrah-Merlot 5,55 euros;
- Chamarré réserve spéciale 2005 décliné en rouge, blanc, rosé : 4,50 euros;
- Fruité Catalan rouge 2005 3,50 euros;
- La lignée des Côteaux de l'Ardèche : Pinot noir 2004 3,50 euros, Cabernet Sauvignon 2005 2,35 euros, Merlot 2,39 euros, Chardonnay 3,25 euros.
Tous sont des vins de pays d'Oc sauf les Ardéchois qui sont des vins de pays des Côteaux de l'Ardèche et les Chamarré Sélection qui sont des Vin de Table et le Catalan qui est une AOC Côtes du Roussillon. Mais aucun n'affiche la référence à Vin de Pays d'Oc sur l'étiquette commerciale (keske ça veut dire ?) seul les Ardéchois coeurs fidèles de Denis arborent leurs origines.

Que dire ?
- que l'actuel leader à l'exportation JP Chenet est moins bien représenté, en références, que celui qui ambitionne de le devenir, Chamarré.
- que la notoriété donne un coup de pouce au prix pour le Cazes,
- que le blend de Chamarré est je suppose un futur Vignobles de France,
- que le facing de la marque est privilégié : l'ensemble des couleurs, par marque, est présenté côte à côte,
- qu'on est très bi sur ce rayon,
- que dans la bataille des papillons, pour le prix, ce n'est pas l'ennobli, le vin de terroir qui tire son épingle du jeu, mais le vugaire wine table de France,
- qu'avec un petit effort de mise en avant, de meilleure segmentation du rayon, on pourrait un tout petit peu aider le consommateur à mieux connaître ces produits dont le rapport qualité/prix me semble bon.
- que moi j'ai un faible pour le Jaja de Jau, comme dirait Jack L : quelle belle marque ! A droite, c'est la canette, elle en jette grave !

Comme je suis bon prince, jfais de la pub pour le pti dernier kade grandezambitions zinternationales : www.chamarre.fr et je vous présente quelques flacons zan expozition zo Monop Daviel kézune têtepont pour la Chine vuke danle trézième céplinde chinois... jchui zen moi...

      

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23 avril 2007 1 23 /04 /avril /2007 00:00

Mon samedi s'est écoulé sans le moindre petit coup de téléphone d'un candidat, peut-être ont-ils eu peur d'enfreindre la loi ou tout bêtement ma voix ne les intéresse pas. J'imaginais Gérard Schivardi - dont les sondeurs disent qu'aucun sondé n'a jamais prononcé le nom - alerté par un lecteur audois, m'appelant. Dimanche, il est 7 heures et quart et je viens de me lever. Un dimanche d'élections ensoleillé, au bas de chez moi seul le métro aérien trouble le silence matinal, les parisiens dorment encore. Petit déjeuner, sur France Inter une rétrospective sur la guerre des Malouines, Margaret Thatcher, une faible et douce femme au pouvoir. Départ à vélo pour ma gym matinale, les rues sont vides, au Sélect, en terrasse, deux vieux beaux sirotent leur premier verre. Au retour, ils y sont encore. Dire que Chabalier habite tout près. Chez le boucher pas un chat. L'arpète se fait engueuler parce que sa chemise n'est pas nette. Dans la contre-allée du Bd St Jacques je croise une troupe de petits scouts de France. A onze heures : la participation aux Antilles et en Guyane est plus importante qu'en 2002. Déjeuner sur la terrasse, à 13 heures dix points de plus qu'en 2002 pour la métropole. Départ vers 12 heures 30 pour la brocante de l'avenue Félix Faure. Rien d'intéressant, je bois une bière en terrasse en pensant à Félix Faure qui connut une fin extatique au Palais de l'Elysées. Clémenceau, toujours aussi féroce, dit de lui " il voulait être César, il ne fut que Pompée. " Mes voisines de terrasse discutent de leurs toilettes pour le mariage de l'une d'elle qui dit avoir voté pour Ségo. Marché aux fleurs, glaces Berthillon dans la Cité après une queue type URSS mais avec plein d'américains dedans. Retour at home.

A 17 heures 73,87 % de participation, les urnes chauffent. Moi je suis connecté sur la Confédération Helvétique, les premières estimations tombent à 18 heures 35 sur le site du journal Le Temps : N.Sarkozy 26-30%, S.Royal 23-27%, F.Bayrou 16-20%, JM Le Pen 11-14%. Et puis les estimations pleuvent comme à Gravelotte. A 19 heures je pars voter. Le bureau n°48 est vide. L'isoloir. La petite enveloppe bleue dans l'urne transparente. A voté ! Sur le chemin du retour je pense que la soirée électorale va être insipide. C'est le cas. Les participants corsetés dans des discours décidés d'en haut débitent des propos convenus. Sur la 2 ils ont même ressorti Tapie ki koze mieukekikonk lalang kafé du kommerce. Les journalistes touillent, enfermés eux aussi dans leurs figures imposées. Bien sûr les sondeurs continuent leur oeuvre, on se demande s'il est bien utile qu'il y ait un second tour. Les français se sont mobilisés comme jamais sous la V ième République, j'ai peur que le débat ne soit pas à la hauteur des enjeux. Que nous réservent les quinze jours qui viennent ? Comme d'habitude un combat bloc contre bloc sans grande nuance. C'est la loi d'un scrutin qui sélectionne deux candidats pour l'emballage final. Bien évidemment, sur ce blog, je me garderai bien de vous faire part de mes analyses. Comme vous, le 6 mai je me contenterai de voter.

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22 avril 2007 7 22 /04 /avril /2007 00:02

Ma mère, à qui je refusais obstinément de révéler le nom du père, voulait me confier à une faiseuse d'anges de Nantes. Pour me rassurer, se déculpabiliser aussi, elle osait affirmer que c'était une femme sérieuse, une vraie professionnelle qui avait pratiqué son art avec un gynécologue. Je cranais. " T'as été une bonne cliente ! " En retour je recevais la première paire de claques de ma vie. Sous le feu je la traitais de putain. Elle ne cillait pas, sa bouche devenait mauvaise, je la sentais touchée au plus profond. Le sourire las de mon père me retenait de lui balancer des horreurs sur sa part dans sa fin tragique. Affrontant mon regard ironique elle le lisait dans mes pensées. Ses mains se tordaient. " Que sais-tu de ton père ? " La question me prenait de court. Je me sentais toute petite, démunie. Ma mère hésitait. Il fallait que je sache. " Dis-le moi ! " Notre face à face l'empêchait de se dérober. " Après tout, il vaut mieux que tu le saches, ça te permettra peut-être de devenir adulte... " Mon coeur se levait, souffle court je m'attendais au pire. Et ce le fut. Mon père n'aimait que les garçons, les petits. Ma mère parlait de cet homme, soudain jeté à bas de son piédestal, avec tendresse. La douleur venait de changer de camp.

Les jours suivants furent de plomb. Ma petite tête d'oiseau oscillait entre l'envie de porter cet enfant venu se nicher dans mon ventre sans que je le souhaite et une rage meurtrière me poussant à aller trancher le sexe de mon amant. Pas une larme ne sortait de mes yeux, ma sécheresse m'étonnait, me terrorisait. J'aurais aimé fondre. Me réfugier dans les bras de maman. Toutes les deux nous ne savions pas comment trouver une plage de compréhension. Moi, bravache, je campais sur mon statut tout neuf de future mère. Je me voyais déjà donnant le sein à cet enfant à moi, rien qu'à moi, sans père. Désabusée ma mère se contentait de me répondre qu'elle respecterait mon choix mais qu'il me faudrait me mettre au travail pour l'assumer. L'argument pesait de tout son poids. Comme mes affaires scolaires végétaient dans le marais de ma paresse et, qu'au mieux, elles me conduisaient tout droit à finir comme couturière dans une usine du coin, ma fibre maternelle se refroidissait. Mon salut vint de mon beau militaire. Lorsque je lui annonçai la nouvelle, après un coït violent dans la paille d'une grange, il se montra à la hauteur de l'évènement. Tendre il s'enquit d'abord de ma santé, puis, jugulaire, jugulaire, il m'assura qu'il assumerait toute sa responsabilité. Il tint parole. Quinze jours plus tard je partais par le Nantes-Lyon-Genève rejoindre une clinique suisse huppée.

Et pendant ce temps là, à Paris, nous sommes en plein potage car la machine à remonter le temps s'est mise en route subrepticement, constatez-le par vous-même sur la photo ci-dessous :

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21 avril 2007 6 21 /04 /avril /2007 00:04

J'ai recueilli ce titre sur un mur de Paris, je lui trouve des accents soixante-huitard. Ceux qui me suivent sur mon espace de liberté savent que j'avais 20 ans en mai 1968 et que, contrairement à Paul Nizan dans Aden Arabie, aujourd'hui je n'écrirai pas " J'avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c'est le plus bel âge de la vie " De ce temps je ne suis ni fier, ni repentant, il reste pour moi le moment où la société française, sa jeunesse tout particulièrement, dans l'un de ses spasmes violents dont elle a le secret, explosaient les coutures d'un habit trop étroit. La société de consommation avait besoin qu'on brise les tabous pour prospérer, nous l'avons fait. Que voulez-vous, il faut que jeunesse se passe, et la nôtre fut celle qui osait écrire " nous ne voulons pas d'un monde où la certitude de ne pas mourir de faim s'échange contre le risque de mourir d'ennui." C'est vrai que nous n'étions guère préoccupés par nos retraites, nous étions des enfants de la Paix et, tout au fond de nous, sous notre couche de connerie verbale, la certitude d'un monde meilleur ne souffrait d'aucun doute.

Fort bien me direz-vous mais les souvenirs d'un ancien combattant de 68 on s'en bat l'oeil ! J'en conviens. Ceci concédé, si j'évoque ce temps c'est pour rappeler aux jeunes gens, filles et garçons qui vont voter pour la première fois, que le grand jeune homme que j'étais, qui bouclait sa 3 ième année de licence en Droit, a vécu trois évènements électoraux d'importance, en spectateur. Tant mieux diront les grincheux - mais y-a-t-il des grincheux parmi mes lecteurs - ça faisait un petit con de moins dans le corps électoral. Vu comme ça on aurait pu rétablir le suffrage censitaire. Bref, j'étais encore un mineur, sans droits civiques. Pour mémoire je rappelle les 3 évènements électoraux :

- la marée gaulliste des élections législatives des 23 et 30 juin 1968 : UDR (gaullistes)= 293 élus, RI (Giscardiens)= 61 élus, FGDS(socialistes et radicaux) = 57 élus, PC = 36 élus, PDM (Lecanuet)= 33 élus, NI = 9 élus.
- le congédiement du Général de Gaulle par la victoire du Non au référendum du 28 avril 1969 qui, à 0 h 11 fait publier de Colombey le communiqué suivant : " je cesse d'exercer mes fonctions de Président de la République. Cette décision prend effet aujourd'hui à midi."
- l'élection de Georges Pompidou à la Présidence de la République le 15 juin 1969 contre la baudruche Poher.
au 1er Tour derrière Pompidou : Poher 23,21%, Duclos 21,27%, Deferre 5,01%, Rocard 3,61%, Ducatel 1, 30% et Krivine 1,06%

En 1968, nous étions dans la rue mais pas dans les urnes. Pour le vidage peu glorieux du Général, l'apport de la France moisie et revancharde a fait la différence. Pas nous ! Enfin, pour l'élection de Pompidou quelques remarques : avec le pâtissier rondouillard et madré de Jacques Duclos les ex-stal du PCF faisaient leur meilleur score - pôvre Marie-Georges - et surtout étaient à deux doigts d'être au 2ème tour. Dans quelle galère s'était fourré PMF avec Gastounet ? C'est la seule fois où Rocard s'est présenté et je n'ai pas pu voter pour lui - heureusement mémé Marie qui prenait ses consignes de vote auprès de son petit fils préféré l'a fait pour moi. Enfin, l'inconnu Ducatel faisait mieux que Krivine : il vrai que les troskos n'étaient pas alors branché people, polo noir et belle gueule...

Bon, jeunes gens*, profitez de ce droit acquis de haute lutte, les filles ont du attendre 1945 pour l'exercer, allez donc voter dimanche, ne restez pas spectateur ! Sachez que le but de l'opération n'est ni de se défouler, ni de se faire plaisir mais de doter notre vieux pays d'un Président ou d'une Présidente de la République ki n'inaugure pas lé krisanthèmes, ça vaut le coup de réfléchir avant d'aller faire un petit tour dans l'isoloir et de glisser son bulletin dans l'enveloppe...

* les plus tout à fait jeunes comme moi, au lieu de râler ou de refaire le monde au café du commerce, irons tôt le matin, après la messe pour certaines, suite à la sieste pour d'autres, juste avant la clôture du scrutin pour les hésitants, voter. Ceux d'entre vous qui auraient cru déceler dans mes écrits mon inclination se trompent, pour ce scrutin j'ai décidé d'intégrer le groupe des indécis jusqu'au bout car on me dit, ça et là, que ce sont eux qui font la différence...Après tout si un candidat ou ate souhaite me convaincre qu'il ou elle m'appelle au 06 80 17 78 25, on ne sait jamais. SMS s'abstenir cépadejeu...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
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20 avril 2007 5 20 /04 /avril /2007 00:02

Ce matin, bon prince, devant le désarroi de certains d'entre vous, je vous propose 5 critères nuls pour vous aidez à choisir celui ou celle pour lequel ou laquelle vous allez voter au premier tour de l'élection présidentielle. Ces critères sont historiques, basés sur nos 5 anciens présidents de la République. Bien évidemment, dans la mesure où ces critères sont nuls leur somme est égale à zéro, il ne m'est pas possible de vous préciser leur mode d'emploi. En conséquence, ma proposition est elle aussi d'une nullité patente donc elle est nulle et non avenue...

Critère n° 1 : position géographique du lieu de naissance, nord ou sud de la Loire.
Critère n° 2 : fumeur or not fumeur ?
Critère n° 3 : buveur or not buveur de vin ?
Critère n° 4 : âge lors de la prise de fonction
Critère n° 5 : prénom

De Gaulle :
- C1 = né le 22 novembre 1890 à Lille : nord de la Loire
- C2 = il fumait
- C3 = il buvait du vin
- C4 = élu au SU en décembre 1965 à l'âge de 75 ans
- C5 = Charles

 

Pompidou :
- C1 = né le 5 juillet 1911 à Montboudif : sud de la Loire
- C2 = il fumait
- C3 = il buvait du vin
- C4 = élu en juin 1969 à l'âge de 58 ans
- C5 = Georges

Giscard d'Estaing :
- C1 = né le 2 février 1926 à Coblence (RFA) : nord de la Loire
- C2 = a du fumer
- C3 = boit du vin
- C4 = élu en mai 1974 à l'âge de 48 ans
- C5 = Valery

Mitterrand :
- C1 = né le 26 octobre 1916 à Jarnac : sud de la Loire
- C2 = fumait
- C3 = buvait du vin
- C4 = élu en mai 1981 à l'âge de 64 ans
- C5 = François

Chirac :
- C1 = né le 29 novembre 1932 à Paris : nord de la Loire
- C2 = fumait
- C3 = boit du vin très occasionnellement
- C4 = élu en mai 1995 à l'âge de 62 ans
- C5 = Jacques.

Si ça vous amuse faites le même tableau pour les 12 candidats. Bonne journée...

Hier je me suis pris les pieds dans les Roy, confondant Jules avec Claude, merci à Jean-Michel lecteur attentif qui me l'a signalé et désolé pour Miren car moi dès qu'il s'agit de Roy, en bon vendéen, je perds les pédales. Bonne journée.

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19 avril 2007 4 19 /04 /avril /2007 00:30

Permettez moi ce matin de vous offrir ce beau texte de Claude Roy pour dire que c'est le vivre ensemble sur le même territoire, dans la même rue, le même village, le même immeuble, la même école, la même entreprise, les mêmes cafés, les mêmes épiceries, les mêmes fêtes, les mêmes stades, les mêmes enterrements qui forge notre identité française, la noue, lui donne sa force et sa pérennité...

Les mêmes.

Nous n'avons pas besoin d'en dire davantage
gens du même pays parlent à demi-mot
Nos regards ont appris les mêmes paysages
Nous avons mêmes joies Nous avons même maux

Nous avons cheminé dans les mêmes parages
Goûté le même pain aimé le même vin
Nous nous sommes croisés dans les mêmes passages
Nous nous sommes cognés contre un même destion

Nous nous sommes mouillés dans les mêmes orages
Nous nous sommes traînés dans les mêmes chemins
Nous nous sommes rêvés dans les mêmes images
Ah nous sommes bien faits pour nous donner la main !

Hommes de mon pays voisins de mon village
nous aurons même lit lorsque nous serons morts
Nous n'avons pas besoin d'en dire davantage
et la même clarté nous fait un même sort.

Claude Roy in La France de Profil chez Apertures 1951

 Les photos sont de Paul Strand citoyen de New York City coauteur de l'ouvrage cité ci-dessus. Les deux portraits ci-dessous ont été pris à Gondeville en Charente... 

 

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18 avril 2007 3 18 /04 /avril /2007 00:01

J'ai deux grands boeufs dans mon étable,
Deux grands boeufs blancs marqués de roux ;
La charrue est en bois d'érable,
L'aiguillon, en branche de houx [...]

S'il me fallait les vendre,
J'aimerais mieux me pendre,
J'aime Jeanne, ma femme :
Eh ! bien j'aimerais mieux
La voir mourir que de voir mourir mes boeufs...


 

C'était le tube pour noces et banquets du pépé Louis doté d'un bel organe et qui portait beau avec sa moustache à la Foch. L'homme avait des idées très arrêtées, entre autres que le tracteur ne remplacerait jamais ses boeufs charolais sur la base d'un raisonnement qui se tenait : ils coûtaient pas cher à entretenir et quand on les remplaçait ils valaient des sous, eux. Quand il entonnait le couplet, je suis persuadé qu'il vivait les paroles. La mémé Marie, femme de devoir, n'en prenait pas ombrage. C'est à lui que je dois ma courte carrière de toucheur de boeufs enjougués. Ce n'est pas aussi simple que ça en à l'air : muni de son aiguillon sur l'épaule il faut tout d'abord appeler les bêtes dans le bon ordre : Jaunet-Blandin, tout en touchant (piquer le cul avec le bout de l'aiguillon qui est muni d'une petite pointe d'acier) le boeuf qui va impulser la bonne direction, soit celui de droite quand on veut virer à gauche par exemple. Fallait pas être pressé. Nous allions avec le tombereau ramasser les betteraves et les choux. Les grandes roues du tombereau creusaient dans la glaise des chemins creux et des cheintres de profondes empreintes. Pour le labour, j'ai un vague souvenir de la charrue Brabant à manchons. Fallait tirer droit, mais c'est mon frère aîné Alain qui prenait les engueulades. Le jour où on a vendu la dernière paire de boeufs à Mougard, le maquignon avec sa blouse noire et son gros portefeuille bourré de billets, le pépé Louis a pleuré.

 

Pourquoi évoquer Louis Berthomeau ce matin ? Tout bêtement parce que cet homme a consacré sa vie au devoir : 3 années sous les drapeaux - seul loisir : transcrire de sa belle écriture les chansons qu'il allait écouter dans les cabarets - puis 4 années de guerre dans les tranchées pour la France. Une belle jeunesse ! Puis, toute sa vie ce fut le travail, sauf le dimanche bien sûr. Quand y'en avait pas de productif, il s'en trouvait : par exemple, faire du bois et entrenir les haies l'hiver, ce qui nous valait des barges de fagots de bois pour chauffer la moitié de la commune. L'entretien du paysage c'était gratos en ce temps-là, comme le reste : chemins, talus, curage des fossés... Alors j'ai un peu d'urticaire lorsque j'entends les candidats en costume cravate se gargariser avec le travaillez plus. De quel travail s'agit-il ? Tout est là. C'est celui des autres. Souvent celui qu'on ne veut pas faire. Celui qu'on a confié aux émigrés de l'intérieur, puis à ceux de l'extérieur. Comme je l'ai déjà écrit, je n'ai jamais entendu dans mon entourage un père dire à son fils : tu seras éboueur ou posté chez Citroën mon fils ou une mère : tu seras caissière de supermarché ou découpeuse de dinde ma fille ! Ou l'inverse, ça n'a pas d'importance.

 

VGE, qui avait le sens de l'anticipation, mais qui se plantait souvent sur les hommes, avait créé un secrétariat d'Etat à la revalorisation du travail manuel, confié à Lionel Stoleru, plus techo tu meurs ! Bon je sais que j'irrite mais, dans un pays riche comme le nôtre, la piste la plus efficace pour redonner des couleurs à notre économie c'est de cultiver l'intelligence, de faire de la valeur sur nos cerveaux, de proclamer et de mettre le cap sur la recherche. Barre toute ! Alors, à la partie gauche je me permets humblement de dire : ça ne serait pas mal si vous cessiez de vouloir mettre tout le monde sous la même toise ; à celle de droite, avec la même humilité, je dis : vous n'avez pas le monopole de la compétence économique ; quand au centre qu'a toujours été mollason et qui a penché toujours du même côté, pour une fois depuis un sacré bail, j'ai envie de lui dire : chiche ! mais faudra au bout du bout gouverner avec l'un des deux blocs. Moi qu'est toujours été engagé je me sens aujourd'hui très dégagé, ce doit l'âge sans doute... Le Rocard à encore dégainé plus vite que son ombre, sacré Michel il ne changera jamais...

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17 avril 2007 2 17 /04 /avril /2007 00:03

























A toute chose malheur est bon disait mémé Marie. Ralliant samedi Montpellier nuitamment pour participer au colloque Vignerons Européens de Slow Food le lendemain, j'ai eu le bonheur d'être pris en charge par des amis, de ceux dont notre viticulture attend beaucoup, le genre étoile du berger. Après un dernier verre nous devions gagner un gîte au pied du Pic St Loup, une pure merveille selon notre guide qui fut, en son jeune temps, adorateur d'un grand timonier. Bref, bien installé dans une spacieuse limousine, moi surtout, nous avons fait le tour du Pic St Loup, tels des derviches tourneurs, sans jamais voir le bout de notre périple nocturne. Par bonheur, tout près de nous, le domaine de l'Hortus, hâvre de paix, nous ouvrait les bras. Nous y avons tous dormi, peu bien sûr, mais au matin, avec le jour naissant, l'accueil étonné de Jean Orliac et de son épouse fut d'une grande simplicité chaleureuse. Grand merci pour l'hospitalité, le petit déjeuner, la courte ballade les pieds dans la rosée face au Pic St Loup, la visite du chais, et encore cette si rare disponibilité. De cette rencontre vous bénéficierez d'un texte écrit par Jean Orliac. Il me plaît par sa sincérité et sa vérité. Il me plaît beaucoup plus que les PPM : propos post moderne du créateur de Slow Food au Corum. Dieu que les hommes se complaisent à adorer leur belle image, et pourtant sur le fond, hors de leur énorme égo, des passerelles se jettent au-dessus de fractures qui ne sont que des postures intellectuelles.

FAUT-IL TIRER SUR LA TECHNIQUE ?

"Aujourd'hui le discours dominant sur la "défense du vin" s'accompagne toujours d'un rejet de la technique. On oppose ainsi le vin "technologique" forcément "industriel" au vin authentique forcément "naturel". Celui-ci deviendrait un îlot de résistance dans un monde dominé par le monstre proliférant de la technique, monstre froid de la compétition se nourrissant de la destruction de toutes les diversités tant biologiques que culturelles.
Dans cette conception une seule voie s'offrirait à nous pour ré-enchanter le monde, mettre la Nature au centre (voire le Cosmos), s'effacer devant "Elle" en renonçant à nos oripeaux techniques, remettre l'homme à sa vraie place qui est marginale dans l'univers. L'essentiel pour le vigneron et l'homme en général ne serait plus d'élaborer un corpus de connaissances rationnelles visant à mieux comprendre ses pratiques pour les améliorer mais de se fondre dans le cosmos en pratiquant ce qu'il faut bien appeler le culte de la nature.
Au fond l'amour du monde passerait obligatoirement par la détestation des hommes, du moins de ceux d'aujourd'hui coupables de sacrifier à leur appétit de jouissance et à leur volonté de puissance.
Nous avons ici une sorte de constat qui, s'il met bien l'accent sur une des tentations des sociétés d'aujourd'hui, est aussi et surtout une position philosophique (c'est-à-dire pour faire vite, une théorie de la place de l'homme dans l'univers, une éthique, une doctrine de salut).
Cette position philosophique nous ne la partageons pas sans doute à cause des valeurs transmises par nos parents et grands-parents (c'est fondamental pour nous vignerons qui travaillons sur plusieurs générations) mais aussi parce que nous pensons autrement tout simplement.
Nous adhérons à une autre conception de l'homme qui, si elle admet qu'il se trouve dans la nature, le dote d'une liberté qui le fait échapper - au moins pour partie - à ses déterminations et le fait créateur de son histoire. La science par exemple est une tentative grandiose de se hisser à la hauteur de l'univers, tentative déjà perceptible dans l'invention des premiers outils comme elle l'est dans les religions, le langage et toutes les formes d'art.
Dans cette conception, la culture n'est pas un sous produit somme tout périphérique de la nature, mais une authentique création dialoguant avec elle.
Une création qu'il nous est impossible d'ignorer pour le meilleur ou, peut-être pour le pire, sauf à renoncer à notre condition d'homme.
Prenons l'éthymologie du mot "agriculture", "culture du sol", soit la transformation du sol à l'aide d'une visée culturelle, ou, dit autrement la production d'un écosystème nouveau dont l'équilibre n'est maintenu que par une action compréhensive (intelligente). Ce qui signifie, que pour nous le vin "naturel" n'existe pas, ou ce qui est équivalent, que tous les vins le sont, au sens où leur existence ne relève pas d'un miracle mais du domaine du possible défini par les lois de la physique, de la chimie et de la biologie, tous les vins sont naturels comme tous les objets fabriqués ou non, présents dans l'univers. Par contre il existe des vins plus ou moins culturels, ou pour le dire plus justement des vins dont la culture a présidé à leur élaboration est plus ou moins complexe ou sophistiquée. Il existe des vins de haute culture comme des vins de basse culture, les vins dit "industriels" appartiennent manifestement à cette deuxième catégorie.
Les cultures véritables qu'elles soient scientifiques, artistiques sont des produits de l'histoire, un phénomène d'accumulation constituant une tradition mais aussi une émergence de nouveautés radicales, ces nouveautés ne prenant véritablement leur sens que parce qu'elles entrent en résonance avec la tradition et qu'elles deviennent capables de devenir la tradition de demain.
Dans notre métier de vigneron nous sommes libres à toutes les étapes de l'élaboration de notre produit. Notre responsabilité est de choisir dans les innovations techniques celles que nous souhaitons transmettre à nos enfants. Cette responsabilité implique bien sûr la possibilité de se tromper, dans ce cas ce sera à nos successeurs de remettre l'ouvrage sur le métier, voire à nous-mêmes si notre vie est assez longue pour cela.
Nous espérons donc que pour cette année 2007 nous saurons, en exerçant notre liberté, faire évoluer nos savoir-faire dans un sens digne de l'histoire de ces objets infiniments naturels et infiniment humains que sont nos vignobles et les vins que vous aimez."
Jean ORLIAC   www.vignobles-orliac.com

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16 avril 2007 1 16 /04 /avril /2007 00:02

Après avoir lu un papier dans le Nouvel Obs j'ai acheté à la Fnac, en octobre 2006, un gros bouquin de 894 pages, collection blanche de Gallimard : Les Bienveillantes. Je l'ai posé en bas de ma pile. Il a reçu le Goncourt et le prix de l'Académie Française. Lecteur attentif de Hannah Arendt, les mémoires fictifs d'un officier SS, homosexuel et incestueux, qui n'éprouve ni remord, ni regret, cette somme m'intéressait. En févier 2007, j'ai acheté un petit bouquin, les Malveillantes, de Paul-Eric Blanrue, qui mène une enquête à la fois sur les zônes d'ombres de l'auteur et du livre et sur les raisons du succès. Ce n'est pas une instruction à charge mais une enquête honnête http://www.blanrue.com/  qui éclaire la lecture d'un ouvrage au maniement parfois difficile : la bureaucratie nazie, tentaculaire et frisant l'absurde, s'ajoutant au goût immodéré des allemands pour la hiérarchie militaire, est déroutante. Passé cet obstacle il faut aussi supporter l'insupportable. Le texte que je vous livre est de cette nature. Je viens de terminer les Bienveillantes et il m'est apparu nécessaire de vous dire que les actes les plus monstrueux ne sont pas forcément le fait de monstres. Dans la chaîne qui menait aux camps de la mort, à la solution finale, au tout début, il y eut en France des gendarmes ou des policiers ordinaires qui venaient chercher hommes, femmes et enfants pour les livrer aux autorités allemandes. C'étaient pour la plupart de bons pères de famille, de bons époux, et loin de moi l'intention de leur jeter la pierre mais seulement de me permettre de souligner la banalité du mal, cette indifférence liée à l'obéissance aux lois les plus iniques afin de préserver son travail, sa famille..

 

Le narrateur, le sturmbannführer Aue, en visite d'inspection au camp d'Auchswitz, relate une soirée au domicile de Höss le commandant du camp. Ce texte, je vous préviens, est immonde, abject et difficilement lisible.


" Les cognacs et les vins étaient de grande qualité ; Höss offrait aussi à ses invités de bonnes cigarettes yougoslaves de marque Ibar. Je contemplai avec curiosité cet homme si rigide et consciencieux, qui habillait ses enfants avec les vêtements d'enfants juifs tués sous sa responsabilité. Y pensait-il en les regardant ? Sans doute l'idée ne lui venait même pas à l'esprit. Sa femme lui tenait le coude et poussait des éclats de rire cassants, aigus. Je la regardai et songeai à son con, sous sa robe, niché dans la culotte en dentelle d'une jeune et jolie Juive gazée par son mari. La Juivesse était depuis longtemps brûlée avec son con à elle et partie en fumée rejoindre les nuages ; sa culotte de prix, qu'elle avait peut-êtyre spécialement mise pour sa déportation, ornait et protégeait maintenant le con de Hedwig Höss. Est-ce que Höss pensait à cette Juive, lorsqu'il retirait sa culotte pour honorer sa femme ? Mais peut-être ne s'intéressait-il plus beaucoup au con de Frau Höss, aussi délicatement recouvert fût-il : le travail dans les camps quand il ne faisiat pas des hommes des détraqués, les rendait souvent impuissants. Peut-être gardait-il sa propre Juivesse quelque part dans le camp, propre, bien nourrie, une chanceuse, la pute du Kommandant ? Non, pas lui ; si Höss prenait une maîtresse parmi les détenues, ce serait une Allemande, pas une Juive. "

Pages 577-578

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