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26 mars 2007 1 26 /03 /mars /2007 00:40

Nous l'attendions depuis des décennies, tel le Messie, le voici enfin sorti des limbes, du Purgatoire du vin, enfin projeté de l'ombre à la lumière, enfin extirpé de l'opprobe conjuguée de tout ce qui ne goûte, que dis-je, ne hume, ne déguste, ne s'extasie, que sur des nectars enfantés qu'en de belles propriétés, le voilà enfin porté à nos regards émerveillés, enfin purifié de toute tache, après une si longue marche depuis son péché originel, son humble extraction, traversée du désert sanctificatrice de ce gueux, de ce sans-grade, sans quartier de noblesse, ni robe du clergé, rien qu'un vin d'en bas qu'en une cérémonie païenne, gasconne même, enfin adoubé, enscensé, béni, relui, briqué comme un sou neuf, fringant comme un sous-officier enfin porté, à l'ancienneté, au grade de capitaine... Les nouveaux zélateurs d'un poste parisien, tous en choeur, sont même prêts à lui accrocher une bordée de médailles pour toutes les batailles où, vainqueur, n'attirant que le dédain de certains, il se consolait en pensant qu'un jour viendrait. Et ce jour vint : le samedi 24 mars 2007 au matin sur France Inter, en la coopérative de Plaimont, sous la baguette de jipi Coffe, parlanzo micro, Perrico, soudain saisi par la grâce, dans nozoreilles zétonnées, déversait des barricots* de louanges, que dis-je des flots de compliments, un vrai tapis de pétales de rose, avant d'enfin décerner son brevet d'honorabilité à l'ex-mauvais garçon, au péquenot en sabots, à celui qui, putain kon, avec ses airs populaciers, ses étiquettes de coopé, n'avait pas droit de cité dans les papiers des échotiers, bien sûr je veux parler du :

               VIN DE COOPERATIVE

Fort bien, maintenant que la fête est terminée, qu'on a rangé les parapluies, rincé les verres et lavé les couverts dans le Gers, je serais très heureux, puisque je n'y étais pas, qu'on m'expliqua en quoi : ramasser du raisin, disons à la main, dans un bout de vigne, disons d'AOC, d'un petit coopérateur, le porter avec soin au conquet de la cave, puis le presser, le vinifier dans les règles de l'art, sous le regard et les soins attentifs d'hommes et de femmes compétents, dans des cuves bien tenues, du matériel propre, j'en passe car je finirais par montrer mon incompétence ; en quoi donc ce mode de vinification, qui n'est je le rappelle que le prolongement de l'exploitation viticole, serait un gage de non qualité, de non respect du produit ? Sauf, à préjuger que toutes les caves coopératives, sans exception, ne sont que des grandes trappes ouvertes où des viticulteurs inconséquents balanceraient leur tas de raisins anonymes, mûrs ou pas mûrs, pour que le jus collectif aille se déverser dans une grande cuve où le conseil d'administration touillerait pour faire tout et n'importe quoi. Le vin de coopérative n'est ni Seznec ou Mis et Tiénot, il n'a pas besoin de procès en révision, ni de réhabilitation. C'est faire injure à tous ceux et celles qui, contre vents et marées, face au mépris des soi-disants critiques éclairés, ont fait la Chablisienne, Plaimont, Buzet, Mont-Tauch, Celliers des Dauphins, Nicolas Feuillatte, Cave de Tain, Sieur d'Arques, Marrenon of Cellar, Baumes de Venise, Rasteau, Bebelenheim et beaucoup d'autres encore que je ne peux énumérer et qui voudront bien m'excuser.

Si j'étais un type courageux, mais je ne le suis pas, je devrais écrire : Stupidité Française, où le grand livre des idées reçues, des batailles inutiles, des coups de fusil à tirer dans les coins et sur les pieds, des bals des faux-culs, des ouvriers de la dernière heure. Tout ces débats à la con me saoûlent et, comme en ce domaine je préfère trouver l'ivresse dans le vin, qu'il soit de coopérative ou de vigneron, j'affirme que moi, Jacques Berthomeau, né à la Mothe-Achard, en Vendée, citoyen de France, européen convaincu, enfant du monde, j'en ai plein le cul de m'entendre dire par ceukifonlaloi ou par ceukifonlebienpencé : fait ci, fait ça ou fait pas ci, fait pas ça... Moi j'ai de la terre à mes souliers, les pieds sur mes pédales et la tête dans les étoiles, je n'ai rien à prouver, pour me sentir français je n'éprouve pas le besoin de me draper dans notre drapeau tricolore, ni de m'égosiller en chantant notre hymne national - que j'ai d'ailleurs appris chez les bons frères à l'école - merci de me lâcher les baskets. Je signale au passage, à tous ceux qui me font des risettes et des ronds de jambes pour avoir ma voix - un homme = une voix comme dans les coopé - que sur mon passeport il est écrit : Union Européenne et République Française, c'est clair. Vous allez me dire que tout ça n'a rien à voir avec le sujet. Si ! Enfourcher des montures fourbues qui mènent nulle part permet de fuir les vrais sujets, les petits comme les grands...

* barricot : petite barrique de 110 litres appellée aussi sixain parce quelle contenait la sixième partie du muid. Dans la Manche, petite barrique de moins de 50 litres. 


      

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25 mars 2007 7 25 /03 /mars /2007 00:03

Derrière son bar rococco la patronne s'affairait tout en nous zieutant avec insistance. Notre petit couple l'intriguait. L'air dégagé et buste projeté Sylvie se poudrait le nez. N'y tenant plus la taulière, perchée sur des talons aiguilles vertigineux, fondait sur nous en ballotant du cul. S'adressant à Sylvie elle minaudait " ça fait un bail qu'on ne t'avait vu ma chérie. Ton vieux nounours te séquestre ? "


- Non Mina il me sort dans des lieux convenables.


- C'est pas très gentil ce que tu dis là ma petite...


- Arrête tes simagrées, je ne suis ni ta chérie, ni ta petite. T'as un champagne convenable dans ton boui-boui ? 


La mère maquerelle se rengorgeait. Je comptais les points.


- Tu charries. Comme si je ne t'avais pas toujours bien traitée...


- A d'autres, on ne va pas laver notre linge sale devant mon ami.


- Ton ami ! Mazette t'es vraiment rangée des voitures...


- Bouge ton cul Mina et ramènes nous du Cordon Rouge frappé !


- T'as toujours eu des goûts de luxe grande traînée. Toi il faut te mater à coups de cravache. T'es qu'une pouliche rétive !


J'ironisais.


- Que d'amour !


Elle me toisait. Je ne lui laissais pas le temps de dégainer.


- Vous devriez remettre votre chignon d'aplomb. On dirait une pièce-montée en voie d'effondrement...


Elle me fusillait du regard et voltait avec une rage qui lui faisait frémir son arrière-train de vache limousine.


Sur la scène de poche, la petite, qui en avait fini avec son effeuillage, se dandinait en croisant les bras sur sa maigre poitrine. Elle quémandait des applaudissements qui ne venaient pas. Je la trouvais pathétique. Debout je claquai des mains au-dessus de ma tête en gueulant "bravo". D'abord surpris les VRP en goguette se mirent à frapper du plat des mains sur les tables. Ravie la petite envoyait des baisers à la cantonnade. Le vieux tout sec braillait d'une voix de fausset " enlève ta culotte ! " et le reste de l'assistance, émoustillé, se mit à scander " la culotte, la culotte, la culotte... " Tambourinant sur le bois des tables leurs grosses chevalières crépitaient. Décontenancée, la petite quêtait l'approbation de la taulière. Sylvie riait de bon coeur et moi, hésitant entre amplifier le bordel ou voir venir, je ricanais de l'intérieur. " Force ta nature mec ! Tu ne carbures qu'aux bons sentiments. Dans le merdier où tu veux te plonger on ne va pas te faire de cadeaux. Les belles manières, la grandeur d'âme, c'est fini ! Plonge ! C'est le moment. C'est l'endroit. C'est facile..." Avant d'enjamber la table je me penchais sur Sylvie et l'embrassais à bouche que veux-tu en lui pétrissant les seins. Elle répondait à mon assaut avec un enthousiasme non feint.

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24 mars 2007 6 24 /03 /mars /2007 00:24

 

A Nantes, à la bascule des années 60, le quai de la Fosse avec ses anciens beuglants pour marins en mal d'amour de passage, comme le quartier de Pigalle à Paris, sentait le stupre. L'imagerie populaire mêlait  les bas résilles des filles de joie, les ombres de types louches, les lumières tamisées de bars enfumés, toute une faune interlope en marge du corset des biens pensants. Pour le provincial en goguette et le bourgeois nantais c'était le quai de la Fesse. Nous les étudiants y venions finir nos soirées. Je n'avais jamais pratiqué l'amour tarifé mais j'aimais bien tailler une bavette avec les filles, surtout lorsque j'étais pompette. Les talons des mocassins de Sylvie claquaient sur le macadam du trottoir, et je pensais qu'elle n'avait pas l'air d'une pute. Nous faisions très petit couple égaré dans un lieu de perdition. Dans la lumière jaune des lampadaires, les grues du port ressemblaient à des squelettes noircis. L'air marin remontant le fleuve me revigorait. Mes idées noires se teintaient de sang, du rouge, de l'incandescent, une sale envie de me laisser-aller, d'être un enfant de salaud. Rompant le silence," tu penses trop ! ", Sylvie appuyait là où ça faisait mal.


La boîte affichait " strip-tease permanent " et, en effet, une fois la porte poussée, sur un fond musical sirupeux, nous découvrions une gamine malingre avec des seins oeufs aux plats , des canes de serin et des hanches en porte-manteaux, qui se trémoussait sur une scène en asticotant son entrecuisse avec son soutien-gorge. Le public clairsemé, quelques voyageurs de commerce en costume-cravate, une poignée de messieurs propres sur eux, des petits maquereaux caricatures de petits maquereaux et un petit vieux tout racorni, s'ennuyait ferme sur des banquettes recouvertes d'un tissu pelucheux orange. Des filles fatiguées, en bas résilles et bustiers noirs, tentaient d'activer la consommation. Posées sur les tables, des lampes chapeautées de crinolines diffusaient une lumière rougeâtre. En terrain connu Sylvie se voyait saluer avec obséquiosité par la bairmaid, qui semblait être la patronne, une poufiasse grasse et blondasse. Tout était à chier, surtout la musique. Nous nous assîmes dans une sorte de niche demi-circulaire éclairée par une lampe sur pied, une Betty Boop rousse et sensuelle. Sylvie se défaisait de son blouson. Elle avait gardé son Marcel mais libéré ses seins de toute entrave. Ils restaient hauts et pointaient sous le coton tendu. Avachi sur la banquette je la laissais se glisser tout près de moi.

  

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23 mars 2007 5 23 /03 /mars /2007 00:16

La France a pour elle son sol et son climat, qui lui donnent des fruits exquis, des beurres renommés, des fromages excellents, des volailles réputées, etc. Toutes ces denrées de luxe trouveront toujours acheteurs dans les pays étrangers, à des prix rémunérateurs.
Mais, si certaine qu'elle soit d'alimenter la table du riche, - et ce débouché est loin d'être à dédaigner, - il n'en est pas moins des plus désirable qu'elle puisse aspirer à la fourniture des produits ordinaires, de grande consommation.
Elle le peut en transformant ses méthodes surranées de vente et en développant sa production par des procédés de culture ou de fabrication plus industriels.
Il existe encore des débouchés intéressants en Grande-Bretagne, où s'effectuent nos plus importantes transactions agricoles à l'Etranger. [...] Une connaissance plus approfondie de leurs besoins, des conditions de la vente et des transports chez nos voisins d'Outre-Manche, en facilitant la création de relations directes nouvelles aurait vraisemblablement les plus heureux effets sur l'avenir de nos exportations dans ce pays.
L'Allemagne, d'autre part, dont le développement industriel récent est vraiment remarquable, offre à nos exportateurs un champ d'action considérable. Sa production agricole est notoirement insuffisante à la couverture de ses besoins, aussi fait-elle de plus en plus appel aux ressources de l'Etranger.

Extraits de l'ouvrage "Le Commerce des Produits Agricoles " Ernest Poher Ingénieur Agronome Directeur des Affaires Commerciales à la Compagnie d'Orléans éditions JP Baillière et fils 1913

Beaucoup d'eau a coulé depuis la rédaction de ce texte, mais le Channel et le Rhin ne sont plus tout à fait des frontières qui nous séparent de l'Etranger (la majuscule est une vraie barrière) nous vivons dans une Union où la Grande-Bretagne et l'Allemagne sont pour nous des clients de première importance. De plus, notre ingénieur posait, dans la langue de l'époque, le défi d'un grand pays agricole, la France, déjà autosuffisant pour la plus grande part de ses produits, doté d'un climat tempéré et de terres arables abondantes, de se tourner vers l'exportation. Se contenter de l'attrait des élites de ces pays, pour ce qu'il qualifie de produits de luxe, est une tendance naturelle chez nous. Pays du bien-vivre nous sommes déjà méritant de condescendre à dispenser les richesses de notre beau terroir à nos voisins européens du nord ou de l'est qui mangent si mal et qui boivent si peu, de vin. Ceux du sud, pauvres mais non dépourvus de richesses agricoles, vont bien vite marcher sur nos plates-bandes : vins, fruits italiens, fruits et légumes et vins espagnols...

Pour revenir à 2007, je suis frappé dans cette campagne électorale par le caractère nombrilo-franchouillard des réponses données par tous les candidats au grands défis alimentaires et commerciaux de la Planète. Sans vouloir faire de raccourci réducteur, en voyant le défilé de ces mêmes candidats dans les travées du Salon de l'Agriculture, je pensais que nous étions encore proches de l'esprit des années 1900. En quoi flatter le cul des vaches, porter un agneau dans ses bras, ingurgiter de l'andouille de Vire ou s'envoyer un petit coup de blanc, serrer des pinces, flatter les dirigeants agricoles, donnent aux français, et aux agriculteurs eux-mêmes, une vision juste des grandes questions qui devraient nous préoccuper pour l'avenir de la planète et de ses enfants. La production agricole ne se réduit pas au petit bout de la lorgnette qu'on nous tend. En écrivant cela je ne jette pas forcément la pierre aux candidats, qui ne sont, même si le regrette, que des réceptacles. Un simple exemple, s'intéresser concrètement à l'agriculture méditerranéenne et sub-saharienne, en dehors même de la pure solidarité ou d'une certaine mauvaise conscience de nanti, c'est répondre aux vraies questions de l'immigration. Vivre au pays ! Qui ne le souhaite pas ! Mais quels sont les choix  que nous proposons dans l'UE et à l'OMC ? Aucun qui ne soit favorable à ces pays ! puisque ça n'intéresse personne. Dans ces pays, les élites consomment à l'européenne des produits importés, les paysans crèvent et les classes moyennes enragent de n'avoir pas les moyens d'accéder à nos produits. C'est la réalité et ce ne sont pas les ritournelles sur le bio, le terroir et autres productions d'élite, qui répondront à ces défis (ce qui ne veut pas dire que ces modes de production sont à négliger, bien au contraire).     

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22 mars 2007 4 22 /03 /mars /2007 00:12

J'inaugure aujourd'hui une nouvelle rubrique - l'innovation ya ke ça de vrai - baptisée : vins au mètre. Ce titre raccoleur - je suis un peu pute comme vous avez pu le constater - est pourtant issu d'une observation des plus scientifiques : le rayon vin, à de rares exceptions, se présente aux yeux du pauvre acheteur comme une sorte de muraille post-moderne s'apparentant aux rayonnages achetés au BHV ou à Bricorama pour ranger les réserves de la maisonnée dans le garage - pour les provinciaux qui en ont un - ou le cagibi de l'appartement. Pas très chicos pour notre nectar sacré que d'avoir le cul posé dans des trucs qui ressemblent à des clapiers. Comme dirait José B le vin n'est pas une marchandise mais ça en a tout l'air. A vu de pif, chaque case, fait un mètre de long. Donc, petit futé que je suis, j'ai décidé, au gré de mes périgrinations de con-so-mateur (je désespère Michel-Laurent zavek mon orthograf de ouf) de faire l'état des lieux d'un mètre de linéaire. Comme ça, pour la beauté du geste.

























Etant très paresseux je commence par le magasin le plus proche de chez moi, un Franprix, très Franprix c'est-à-dire un peu bordel et compagnie avec changement de caissières tous les deux jours. Précision, je n'y achète jamais de vin. Par facilité, et peut-être que ceux qui décident de la mise en rayon l'ont fait exprès, j'ai choisi de noter 3 rayons qui se situent à hauteur de regard. Je procéderai à l'avenir toujours ainsi, pas envie de me pencher ! Mes relevés respectent l'ordre de présentation en commençant par la gauche. En clair, ma liste ira de gauche à droite. Par simplicité j'indiquerai le nom de l'appellation ou du VdP et le millésime, sans préciser le nom commercial ou le nom du château ou domaine (trop lourd) mais Ch, D, N, Co, ? pour château, domaine, négoce, coopérative et indéterminé. En revanche, pour les marques, je les donne, non par favoritisme, mais comme marqueur-étalon du rayon.

Mètre N°1 : Faugères 2003 , 3,38 euros  D / 
Côteaux du Languedoc 2004, 2,44 euros Ch /
Côteaux du Languedoc 2004, 2,18 euros Ch /
Chinon 2004, 3,22 euros D /
Merlot Pays d'Oc 2005, 2,05 euros D /
Saumur rouge 2005, 2,76 euros N /
Anjou rouge pdm 2,29 euros /
Saumur Champigny pdm 4,11 euros N /
Châteauneuf-du-Pape 2004, 11,34 euros N /
Listel rouge, 3,17 euros N.

Mètre N°2 : St Chinian 2004, 2,39 euros Ch /
Bergerac 2005, 3,16 euros D/
Syrah VdP Ardèche 2005, 2,18 euros Co /
Côtes de Duras 2005, 2,29 euros N /
VdP Oc cabernet sauvignon 2005, 2,24 euros N /
VdP Oc cabernet sauvignon 2004, 2,39 euros N/
Bergerac 2002, 7,80 euros Ch /
Cellier des Dauphins Côtes du Rhone rouge 2005, 3,09 euros Co.

Mètre N°3  : Bordeaux Supérieur 2004, 5,15 euros Ch /
Fronsac 2004, 4,75 euros médaille de bronze à Macon Ch/
Graves 2005, 4,43 euros ? /
Bordeaux Supérieur, 3,95 euros ?/
Bordeaux 2004, 3,95 euros /
Bordeaux 2004, 3,64 euros Ch /
Bordeaux Supérieur 2004 4,59 euros Ch/
Bordeaux 2004, 4,37 euros Ch /
Baron de Lestac Bordeaux 2005, 4,42 euros N.

N'étant qu'un simple constatateur impartial de mètre linéaire je me garderai de faire des commentaires, et Dieu sait que je pourrais en faire, vous laissant ce soin chers lecteurs avisés. A vos mulots les gars et les filles, faites sauter l'audimat de mon blog ! Tapez dans le tas ! Défoulez-vous ! Faut que ça saigne ! La rubrique devant se renouveler, au gré de mes courses dans le quartier et dans le grand Paris, faites-vous les dents sur la première.   

 

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21 mars 2007 3 21 /03 /mars /2007 00:02
" Que sera sera
Whatewer will be, will be.
The future's not ours to see,
Que sera sera
What will be, will be..."  

La célèbre chanson chantée par Doris Day dans "The man who knew too much" L'homme qui en savait trop d'Alfred Hitchcock sorti en 1956 que je vous offre d'entendre en clicquant sur le lien : 
http://www.sophiemenart.info/?post/04/01/2007/2007-que-sera-sera
puis vous clicquez sur la petite flèche verte en haut à gauche au-dessus du texte. Il est très agréable de commencer sa journée avec la voix chaude de Doris Day. Mais, très chers lecteurs, mon titre, si je puis l'écrire ainsi, cache un autre homme que le docteur Ben Mc Kenna, interprété par James Stewart. Mon too much à moi est un autre. Merci de me suivre ci-dessous.

Michel Rocard, l'homme qui en savait trop.

Figure tutélaire d'une gauche plastique, capable de digérer du mouvement social et de l'émancipation socio-culturelle, Michel Rocard n'a jamais quitté le théâtre des opérations politiques où il boxe comme il danse, tel un Muhammad Ali de la réthorique.

Faut-il vraiment le préciser ? Comme beaucoup de monde dans cette petite République française, nous avons une certaine admiration pour Michel Rocard. Alors, en partant à sa rencontre, on avait envie d'oublier les petites ardisonneries et les grosse gamelles. Pour le dire simplement, nous n'avions pas spécialement envie de parler de François Mitterand, ou de la toute puissance des médias. On avait même presque envie d'oublier le Michel Rocard des Guignols, petite créature réduite à un souffle à peine dicible, bouffon d'un "parler vrai" devenu illisible. Quoique... Il faudrait quand même discuter de l'inconscient du Guignol mettant en scène un dispositif où la vérité Rocard, la "méthode", apparaît inaudible aux oreilles des profanes - ou des analphabètes. Car finalement, c'est peut-être "ça" Rocard, une textualité entre les Evangiles et un album de rap français. C'est pourquoi nous avions envie de lui parler du monde des idées... Depuis quand, selon lui, ne parvenait-on plus à transformer le monde avec des idées, ou précisément, depuis quand de belles idées ne pouvaient plus aider à transformer le monde, dans le bon sens du terme ?

in Rendez-vous Décembre 06/Janvier 07 par Antoine Couder

Bien sûr je ne vous inflige pas cet entretien, et ce pour deux raisons, la première c'est que la plupart d'entre vous n'en ont rien à cirer ou à traire, et que d'autre part, j'ai le sentiment que la petite musique de MR, celle de la France Unie des années 88, chaufferait par trop les oreilles de ceux qui l'ont enterré et qui continuent de tirer sur le pianiste. Moi je me contente de me gondoler sec : le spectacle des aigreurs et des rancoeurs est fascinant. On pourrait en discuter autour d'un verre un de ces quatre les amis. Et si je lançais un café politico-vinique mensuel : qu'en pensez-vous ? Sans vouloir être mauvaise langue, je connais la réponse : rien ! Nada ! Plouf ! La solitude du gardien de but face au tireur de pénalty. Fort bien, avant que je me laisse gagner par la pesanteur de l'air du temps, je vous offre un cliché rare de l'inauguration en 1985 d'un salon des vins Quai d'Austerlitz - en ce temps-là les ministres ne se cachaient pas d'être amateur de vins - par l'homme qui en savait trop qui écoute l'Antoine (vous êtes prié de ne pas vous foutre de la gueule du grand moustachu kétentrelédeux)...

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20 mars 2007 2 20 /03 /mars /2007 00:03

Chaque jour qui passe, tout en débitant mes petites chroniques matinales, je ne cesse de me répéter, en paraphrasant le titre d'une des chansons d'Enrico Macias le gars de Constantine, dans sa période post pieds-noirs, que je me dois de vous rassurer en vous chantant - ne fuyez pas très chers et très patients lecteurs - que :
Non je n'ai pas oublié... 
(http://www.starzik.com/starzik.php si vous souhaitez télécharger la chanson )
le piknik-demonik...
La belle fête de la convivialité, l'évènement urbain du siècle, le bras d'honneur aux gris du sanitairement correct, la grande teuf de printemps prenant le relais du calamiteux Vinplissime... J'y pense, chers lecteurs, nous y pensons, nous ramons sur notre petite barque, face à l'indifférence générale, les sourires entendus des grands chefs de tribus qui tiennent les cordons de la Bourse, les bonnes paroles des élus, j'en passe et des meilleures. Bref, nous le ferons. 

Pour ceux qui, eux, ont oublié ou ceux qui viennent tout juste de monter dans le wagon, je rappelle qu'un jour, sans doute touché par le désir de plaire aux authentiques adorateurs du divin nectar, comme aux néophytes, aux acculturés, à ceux qui ne goûtent pas la bouche arrondie en cul de poule, aux jeunes "urbains désinvestis", aux filles, aux mères, aux grands-mères,  j'ai proposé que dans un grand élan de convivialité, les gens du vin, de toutes origines et de toutes conditions, montent à la ville pour y inviter les pauvres urbains, ces visages pâles des temps modernes, à un grand pique-nique de printemps. Comme vous êtes gentils, il me fut dit que c'était une idée géniale. J'ai d'excellentes chevilles chers lecteurs, alors j'ai encaissé les louanges avec le sourire entendu du motard qui rédige un PV au flanc de votre voiture en écoutant vos protestations de bonne foi. Cependant, en dépit de mon scepticisme sur le devenir de mon jus de tête j'ai réunionné sur le sujet avec quelques membres du club Sans Interdit et, à ma grande surprise, nous avons accouché d'un bel enfant. Comme le dirait les pros de la Com, nous tenons un bon format. Mais...

Le mais c'est que notre printemps 2007 est aussi encombré que la Place de la Concorde aux heures de pointe. Quatre week-end de votation : Présidentielles et Législatives, ça ne laisse pas beaucoup d'espace pour faire la fête dans les rues. Bien sûr, nous pourrions organiser la grande teuf du 2ième tour de la Présidentielle, dans le genre Bastoche ou Champs Elysées, avec portrait géant, zik, bulles et cotillons, mais ce serait connoté et nous devrions, d'un côté arroser la victoire de l'un ou de l'une, de l'autre noyer le chagrin de l'autre. Les mauvaises langues me diront que si c'est le 3ième homme qui gagne ça pourrait-être la grande fête de la réconciliation nationale. Buvons un coup, buvons en deux à la santé des bienheureux... Je plaisante, bien sûr. Vous comprendrez donc aisément qu'il sera difficile de convaincre les autorités publiques du bien fondé de notre évènement en période élective où l'ordre public doit être garanti. Alors, plutôt que de vendanger une bonne idée, un bon concept, nous pensons qu'il vaut mieux reculer pour mieux sauter, peaufiner notre projet, trouver des financements pour le monter et le mettre en oeuvre au printemps 2008.

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19 mars 2007 1 19 /03 /mars /2007 00:19

Dimanche matin, en enfilant mes chaussettes, je me suis dit mon petit Jacques - le grand, le vrai, c'est un autre - il va falloir que tu t'y remettes, faut que tu reviennes aux origines de ton blog, sinon ça ne fait pas sérieux, et par les temps qui courent, le sérieux ça ne court pas les rues, c'est même la disette, dans le genre on se dirait même au théâtre des Marionnettes, c'est le défilé des binettes, des débiteurs de sornettes, des vendeurs de bluettes, des joueurs de claquettes, bref tout en passant mes Veja - les beige et marron - j'en suis arrivé à la conclusion que c'était bien joli de faire le beau mais que je n'étais pas payé pour faire le rigolo. Donc au boulot et, en dépit des consignes du Bon Dieu, de ses représentants sur Terre et de la CFTC qui prônent les 35 heures et pas de commerce le Jour du Seigneur, j'ai mis mon ciré jaune, pris un grand cabas et je me suis jeté comme un ramier sur le sentier de la guerre. Savez-vous ce qui m'est arrivé ? J'ai trouvé. Trouvé quoi ? Un Vin de Crise... y'a pas à dire c'était une belle prise. Tout ça chez les Siméoni www.domainesimeoni.com des vignerons de l'Hérault, des gens du côté de Saint-Chinian. J'étais ravi et c'est là, comme je suis un Frégoli, que je me suis dit mon cher Jacques :

"Qui se souvient de Raoul Bayou dans le monde du vin ?" En dehors de vieux briscards comme moi, et d'un paquet de Languedociens bien sûr, pas grand monde j'en suis persuadé. Il fut pendant 32 ans l'indéracinable député de St Chinian - 1958-86 - le député du vin, le vin de table bien sûr. L'homme a été, entre autres, dans les années 50 : président de la Fédération des communes de petits rendements (sic) et créateur de l'union des maires pour la garantie de prix (re sic), tout un programme qui lui fera prédire une remontée des cours automatique avec l'élection de François M. En 1981, dans l'euphorie de la vague rose, il promettait à ses viticulteurs une embellie, le retour des beaux jours, la fin des importations italiennes et puis il y eut l'Ampelos dans le port de Sète, Edith Cresson offrant du jaja de Béziers à la garden-party du 14 juillet 81 au Ministère de l'Agriculture, Frédéric Broussous, Gérard Chayne, le Cevilar, l'Office du Vin, Marcellin Courret, JB Benet, Jean Huillet, Ulysse Vergne, Georges Hérail, Hervé Bélédin le début de la fin on dit certains. Ben non, ce ne fut que la fin des élus tribuniciens dont Raoul Bayou fut le plus éminent des représentants pendant plus de 30 ans ce qui lui vaut une avenue dans sa belle commune de St Chinian et aussi ailleurs : http://www.dailymotion.com/video/x13cw3_rues-saumade-tressol-bayou-serignan (si vous avez du temps visionnez ce petit bijou d'inauguration languedocienne avec Gérard Saumade la bête noire du grand - la taille bien sûr - Georges Frèche)


Au temps de Raoul Bayou j'aurais pu convoquer, à un banquet républicain, tous nos prétendants au poste élyséen. J'aurais posé devant eux, sur la table couverte d'une nappe blanche mes boutanches provo. Regardez les photos, du vin de pays de l'Hérault, une grappe de poings serrés sur étoile rouge pour le Cinsault qui s'adapte à la crise, une étiquette rouge pour le Robustoff du Carignan qui résiste à la crise, rien que des Rouges, des Cocos avec le couteaux entre les dents... Frissons garantis, le bruit des chenilles des chars soviétiques sur les pavés de la Concorde, la fuite nocturne des nantis en Suisse, la panique... Stop ! Coupez ! Scénario éculé. Le Vino est Bio, certifié Ecocert, nectar in Bové, pas de quoi fouetter nos gens qui ne pensent qu'à coucher à l'Elysée. Bien sûr, Claude Sautet aurait pu nous faire un remake de François, Jacques et... l'autre. Moi, après tout, je m'en fous, je ne suis qu'un canaillou qui va mettre les bouts pour boire un coup de vin de crise 100% naturel cien bur... 

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18 mars 2007 7 18 /03 /mars /2007 00:31

Les femmes sauvagines, et Sylvie Brejoux était de celles-là, possèdent un sens animal exacerbé, leur corps entend, leur corps renifle, leur corps vibre, leur corps tel un regard aigüe vous perce à jour. Notre corps à corps s'alanguissait et, sentant que je lui échappais, que j'étais ailleurs, la sauvagine se raidissait, posait ses mains sur mes épaules en écartant son buste pour me toiser. Très mec qui ne s'en laisse pas compter je la maintenais par les hanches collé à moi. Elle riait sans chercher à se libérer de mon emprise. M'ébourriffait les cheveux. " Tu es un type qui contrôle tout, toi. Je le sens. N'importe qui d'autre m'aurait déjà passé la main au cul et culbuté. Toi, tu donnes juste ce qu'il faut. Pas plus. Cette grande conne veut danser ! Alors le beau jeune homme paumé, il danse. Plutôt bien d'ailleurs. Pas plus. Il la méprise la grande avec son short de pouf et ses gros nichons. Ne proteste pas ! Je suis une professionnelle... Une ex... Une ancienne pute quoi ! Papa Brejoux il m'a, comme disent les braves gens, sorti du ruisseau ou du caniveau puisque je faisais le trottoir. Bon, je sais que ça fait très roman photo mais c'est la vérité. Là, ce soir, tu vois, je te fais ce que je sais faire de mieux. Comme t'es malheureux comme les pierres moi tout ce que je peux te filer c'est ma chaleur. Sous mes airs de fille froide je cache un corps de vraie mère-poule. Ce que j'aime ce sont les câlins. Caresse-moi ! Tu as de belles mains... " Elle prenait mes mains et les guidait sous le coton de son Marcel. Ce fut tendre.

Quand Brejoux revint avec sa cartouche de Royale nous étions de nouveau sous la pergola. Sylvie avait débouché du champagne. Cette vieille pute de flic arborait un large sourire. Je lui donnai le change en affichant une bonne humeur de façade. La soirée s'éternisait un peu. Brejoux se tassait dans son fauteuil et, pour se tenir éveillé, il faisait craquer ses jointures. Sa tendre épouse avait desservi puis nous avait abandonné. Que me préparait ce couple infernal ? Allait-on me proposer de dormir ici ? Et puis madame viendrait me rejoindre pendant la nuit. Et... " Mais tu es complètement louf mon pauvre Benoît..." J'avais marmonné entre mes dents. Brejoux sursautait. Je me levais brusquement en lui disant " il est temps que je rentre..." et dans mon dos j'entendais en écho " c'est moi qui vous reconduit. Armand n'aime pas conduire la nuit..." Sylvie Brejoux avait troqué sa tenue sportive pour un ensemble en jeans : short et blouson avec des mocassins vernis noirs. Elle s'était maquillée, ce qui ne me disait rien qui vaille. Brejoux, tel un vieux chien fatigué, après m'avoir salué, rentrait dans la maison d'un pas lourd.  La Fiat 500, dotée d'une boîte italienne, permettait une conduite explosive. Madame Brejoux ne s'en privait pas. Silencieuse et concentrée, elle jouait du levier de vitesse avec un doigté félin. Dans le petit habitacle le mouvement de ses genoux me fascinait. Pour la première fois de la soirée je bandais. Arrivée sur le quai de la Fosse Sylvie se garait en créneau. Avec son sourire plein de dents elle proclamait en agitant ses clés sous mon nez " vous devez un verre au chauffeur..."

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17 mars 2007 6 17 /03 /mars /2007 00:26

Le jardin des Brejoux entourait leur pavillon et, sur l'un des pignons, une treille, jouxtant une petite véranda, formait une voute végétale très méditerranéenne. J'écris cela, mais à l'époque, comme le Sud restait pour moi une terre inconnue, cette enclave me parut à l'image du couple Brejoux : exotique. Nous nous installâmes dans des fauteuils de rotin pendant que Sylvie Brejoux assurait le service, pastis, olives et bretzels, glaçons, en ondulant des hanches. Je feignais de l'ignorer car je sentais le regard de Brejoux posé sur moi. Le mari ou le flic, je frisais la capilotade.  Mais pourquoi diable avait-il tant insisté pour que je vienne dîner chez lui ? Sans vouloir médire sur les capacités de compréhension de sa jeune épouse je ne la sentais pas vraiment portée sur la thérapie des coeurs meurtris. La suite des évènements confirma mes doutes, Sylvie Brejoux n'ouvrit quasiment pas la bouche de tout le repas, se contentant de nous écouter échanger sur mon avenir avec attention et intérêt. Alors pourquoi ? L'ombre d'un doute m'effleurait lorsque mes yeux s'égaraient dans le décolleté de madame. Toutes les hypothèses, où mon imagination l'érigeait en consolatrice d'un affligé, se heurtaient à la bonne bouille de Brejoux. Ce brave type ne pouvait pas avoir combiné un truc aussi tordu. Nous en étions au café, ma conversation souffrait de nombreux blancs, j'étais à l'ouest, perdu, et j'entendais Brejoux me dire qu'il allait faire un saut jusqu'au bar-tabac du centre pour se fournir en cigarettes.

Pendant une longue minute, tassé sur ma chaise, je restai silencieux. Sylvie Brejoux jouait avec son alliance tout en croisant et décroisant ses belles jambes. L'air me manquait. Je ne pouvais croire à un guet-apens. Qu'importe ! Un peu de révolte sauvage montait en moi et je pensais, qu'après tout, céder aux charmes de Sylvie Brejoux, si tel était le plan de son flic de mari, aurait un goût de transgression. Phantasme masculin par excellence : donner sa femme à un autre, la mater, la voir prendre du plaisir sous les cuisses d'un jeune mec, quoi de plus excitant ! Lisait-elle dans mes pensées alors que je levais enfin les yeux, elle me disait " Venez, je vais mettre de la musique... " Sa main se tendait. Je la prenais. Elle me tirait vers le salon. Mon corps se dénouait. Elle s'accroupissait pour choisir un disque dans un meuble bas. Dans l'entrebaillement de son short, la vue plongeante sur la raie de ses fesses blanches, m'ôtait mes dernières inhibitions. Elle déposait avec précaution la galette d'un 33 tours " When a man loves woman " de Percy Sledge sur le tourne-disques et se relevait en balançant ses tongs devant elle. " Allez éteindre ! " Je m'exécutais. Elle m'attirait à elle. Je lui prenais la taille " Dansons ça te fera du bien ! " L'irruption du tu me semblait la dernière marche. Ce slow étalon du torride des années 60 se prêtait à merveille à l'exercice. Sylvie Brejoux dansait bien, sans se tortiller, lovée, féline, son pubis frôlait mon sexe et je sentais le poids de ses seins peser sur ma poitrine. A mon grand étonnement, son parfum lourd, mes mains sur ses hanches nues, son souffle dans mon cou, loin de m'exciter, me projetait dans un étrange no'mans land. Je me sentais spectateur. 

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