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23 juillet 2009 4 23 /07 /juillet /2009 00:04

 

Les amoureux des choses de la nature, ceux qui aiment savoir, connaître, expliquer ont leur Bible : le de Candolle « Origine des Plantes cultivées ». Plus modeste, mais charmant, le petit livre cosigné par Jean-Marie Pelt, Marcel Mazoyer, Théodore Monod et Jacques Girardon « La plus belle histoire des plantes » Collection Points au Seuil, peut facilement se glisser dans une poche pour faire office, sans jouer les savants, de référence pour nos chères petites blondes, ou brunes, ou rousses, qui n’ont pas eu, comme beaucoup d’entre-nous, la chance de vivre au contact avec ces drôles de choses, comme les tomates, qui poussent maintenant en des lieux clos, sur des substrats. Pour eux, l’origine des légumes c’est le rayon du supermarché  ou pire encore les sachets de surgelés. Bref, ce matin, focus sur le poireau pour sa proximité avec la vigne et le ruban cher à ceux qui vont et viennent du côté du 78 rue de Varenne. Et puis, comment ne pas s'extasier sur le nom de certaines variétés les plus cultivées : Gros court d'été, Bleu de Solaize, Monstrueux d'Elbeuf, Monstrueux de Carentan, Jaune gros du Poitou, Long de mézières, Gros long d'été, Malabar du nord...


« Quant au poireau, son origine n'est pas claire. Il appartient au genre Alium, qui comprend, bien sûr, l'ail, mais aussi l'échalotte, l'oignon, la ciboulette. Il semble que le poireau soit une adventice de la vigne. Ce serait sa forme sauvage que l'on appelle poireau de vigne, et qui résiste à tous le traitements.» 
 

« D’après la monographie très soignée de J.Gay, le Porreau, conformément aux soupçons d’anciens auteurs, ne serait qu’une variété de l’Allium Ampeloprasum de Linné, si commun en Orient et dans la région de la Mer Méditerranée, spécialement en Algérie, lequel, dans l’Europe centrale, se naturalise quelquefois dans les vignes et autour d’anciennes cultures […]

La forme du Porrum cultivé n’a pas été trouvé sauvage. On la cite seulement dans des localités suspectes, comme les vignes, les jardins, etc. Ledebour indique, pour l’Allium Ampeloprasum, les confins de la Crimée et les provinces au midi du Caucase. »

 

* adventice = la mauvaise herbe de nos grands-pères qui colonise un territoire par accident.


QUESTION N°15
 : O

 

-         O comme Orsenna Erik, dans son livre sur l’eau notre académicien part avec quelques larrons en dégustation dans un prestigieux domaine, lequel ?

-         O comme Oxygène, quel est le réalisateur qui a popularisé la formule « oxygénez, oxygéner… » ?

-         O comme ODG, comme OI, que signifient ces initiales chères au cœur de l’INAO, Q ?

 

JM. Pelt&Co

Pour le de Candolle :
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22 juillet 2009 3 22 /07 /juillet /2009 00:08

C'est la suite d'hier. Bonne lecture ! Bientôt ma chronique sur le nouveau chai du Château Cos d'Estournel...

 

 

 

QUESTION N°14 : N

-         N comme Noah, en quelle année ce cépage hybride a-t-il été prohibé en France ?

-         N comme Négrette, ce cépage noir des vins de Fronton, est désigné en Vendée sous un nom étrange, lequel ?

-         N comme Nabuchodonosor, combien de litres dans cette bouteille ?

 

 

 

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21 juillet 2009 2 21 /07 /juillet /2009 00:06

Pendant Vinexpo je suis allé visiter le nouveau chais de Cos d'Estournel créé par l'architecte Jean-Michel Wilmotte pour lui consacrer une chronique avec des petites photos. En préparant celle-ci je suis tombé sur une communication de mon ami Bruno Prats, l'ancien propriétaire du Château, pour le 20e anniversaire de l'Union Suisse des oenologues, datée du 24 novembre 2007 et intitulée " 30 ans d'évolution à Bordeaux". Pertinente et sans fard sa lecture m'est apparue fort intéressante et je vous propose donc de la lire en 2 épisodes. Pendant les vacances point trop n'en faut.

à suivre demain...


QUESTION N°13 : M

 

-         M comme Manga, quel est le titre du Manga japonais à la gloire du vin ?

-         M comme Marsannay en quelle année cette appellation situées aux portes de Dijon et appartenant au prestigieux vignoble de la Côte de Nuits a-t-elle été  promue au rang d’Appellation communale ?

-         M comme Mastroquet, que désigne ce mot au XIXe ?

 


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20 juillet 2009 1 20 /07 /juillet /2009 00:01

Je bats ma coulpe : c’est ma faute, c’est ma très grande faute. En 2001 je n’ai rien compris au film : notre recul, puis nos revers outre-Channel, ne sont du qu’à l’existence de margoulins sur le marché du vin.

C’est ce qu’écrit, suite à la lettre des 25 plus gros importateurs et distributeurs anglais au Ministre, un éminent expert de la JV : « Les déboires de la France du vin tiennent principalement aux limites non-marchandes franchies par des opérateurs peu scrupuleux. Ce n’est pas Bordeaux, Bourgogne, Côtes-du-rhône et les centaines autres appellations qui posent problème ; c’est le contenu de la bouteille quand il n’est pas digne de l’appellation revendiquée. »

De la daube dans nos belles bouteilles, ça je l’avais aussi écrit, mais là où je me suis totalement planté c’est que cette daube, si je lis bien l’éminent expert de la JV, n’est produite par personne dans nos belles et grandes appellations : non-lieu pour toutes ! Les coupables sont ailleurs. Où ? Selon l’acte d’accusation, qui reste dans une généralité très générale, ils sont des frères de lait de tous les margoulins de la finance «aux pratiques douteuses et immorales.» Y’aurait donc des marchands français peu scrupuleux qui auraient franchis des «limites non-marchandes» qui nous ont mis dans le pétrin ? Sans vouloir vexer l’éminent expert de la JV c’est clair comme du jus de boudin.

Pourtant notre éminent expert de la JV, qui est aussi un fin connaisseur des marchands de la perfide Albion, leur passe un savon dans le genre les clients ont toujours tort : « on pourrait sourire de cette initiative venant des champions de la promo trois bouteilles pour le prix de deux; aujourd’hui, ils se mordent les doigts d’avoir instauré, et de ne plus maîtriser, le comportement de consommateurs conditionnés à n’acheter qu’au rabais. Il serait également méchant, de ne voir dans cette démarche, qu’une certaine forme de contrition de la part de ceux, qui hier encore, engrangeaient avec boulimie les contributions promotionnelles des régions françaises, aujourd’hui en partie taries »

En plus c’est un fin limier du marigot français : « A moins que cette opération, surtout médiatique, ne soit téléguidée par quelques partenaires ayant intérêt au changement de stratégie; par exemple quelques grands groupes, qui font du chiffre accrochés à une politique prix-produit qui ne leur permet plus d’accompagner leurs ventes, ou à Sopexa, qui rêverait de gros budgets bien ficelés, comme il en existait naguère. »

Mais,  « foin de tout cela, ne nous égarons pas ! Revenons à l’essentiel, au fond du message » déclare, grand seigneur, notre expert après avoir tartiné deux paragraphes de vacheries pour ensuite balayer d’un revers de plume le bla-bla des rosbifs au Ministre : « Il est vrai qu’avec nos particularismes et nos particularités, nos arsenaux de structures, nos pléthores de produits et nos rivalités gauloises, nous constituons un attelage pour le moins atypique. Mais, ne nous méprenons pas ! » Deux lignes et demi point c’est tout : normal, les français ont toujours raison comme aiment à le souligner nos amis anglais.

Ce qui suit, j’en suis persuadé, va les ravir plus encore :

 

Nous sommes les meilleurs : « Contrairement à ce que pensent, ou laissent à penser beaucoup d’observateurs, la France continue d’occuper une place à part dans l’inconscient collectif des consommateurs de la plupart des pays, Royaume-Uni compris. C’est le fruit, d’une histoire, de vins d’exceptions, de tradition, de terroirs, de culture, de tourisme, en fait d’une richesse globale qui crée une alchimie complexe qui fonctionne parfaitement. En marketing produit, les vins français sont seuls à combler les derniers niveaux de satisfaction de la pyramide de Maslow. »

Et y cause riche notre expert de la JV : la pyramide de Maslow ça en jette un max !

 

Le monde entier nous envie : « C’est cet avantage, que les autres pays nous envient, et c’est ce que nous ne devons surtout pas casser par mimétisme ou esprit moutonnier. Il est faux de dire, que la pluralité de l’offre, la complexité de l’environnement soient un handicap pour les vins français. »

Alors pourquoi qu’on – j’adore le quoi qu’on – régresse depuis plusieurs années « au point qu’elle- la France bien sûr - n’occupe plus aujourd’hui, que le cinquième rang des pays fournisseurs derrière l’Australie, les USA, l’Italie et maintenant l’Afrique du Sud. » ?

 

C’est parce que nous souffrons d’un double handicap : un petit et un grand.

 

Nous français nous parlons mal l’anglais et les anglais parlent qu’anglais : « Le handicap, c’est un peu, notre incapacité à l’expliquer, »

Nous français sommes dotés de faiseurs de daube : « et beaucoup, les actions commerciales douteuses de certains opérateurs qui viennent brouiller les cartes et tromper le consommateur. »

 

Donc nous revenons au point de départ : la daube. De la daube surgie du néant qui se retrouve dans la bouteille. Bref, comme je suis un peu marri de mon plantage de 2001 je me suis dis, comme ce gars est une pointure, écoutons ce qu’il propose comme mixture pour guérir le malade.

 

Ordonnance :

 

tout est dans les bassines : « Il faut que les bassins démontrent leur utilité et assurent une logique de production terroirs avec une segmentation commerciale adaptée, calée sur une offre qualitative, positionnée en matière de prix. C’est sur la base de cet édifice, que la France pourra repartir à la conquête des marchés, avec des produits qui auront dans leur totalité retrouvé leur origine, leur spécificité, leur authenticité, leur typicité et leur originalité. »

 

tout est dans ce qui n’est pas écrit : « Face à ces propos certains proclameront, qu’il ne s’agit là que de mots, coupés des réalités commerciales. Certes, nous sommes là au niveau des généralités, mais nous reviendrons sur le sujet pour approfondir l’approche marketing avec ses différents niveaux de communication, nous reviendrons également sur la nécessité d’une communication générique pour expliquer la nouvelle communication des signes de qualité européens ; nous reviendrons sur la structuration des offres « bassin », à organiser au plan national, nous reviendrons enfin sur un marketing global capable de générer une communication hiérarchisée autour d’un espace central, tout en créant des espaces privilégiés pour tous les secteurs de l’offre. »

 

Je me suis dit, bon, si après un tel remède de cheval, très yaka, notre patient qui se traine depuis 10 ans n’est pas guéri, va falloir t’y coller gars. Réflexion faites, je me suis dit : et si tu proposais un bon vieux remède de bonne femme, ça ne mangerait pas de pain. Pour nous guérir de l’ultra libéralisme qui a sévi depuis des décennies dans le monde du vin français, surtout dans le Grand Sud, y’a rien de mieux pour rassurer qu’un truc qu’on connaît, un machin qu’a fait ses preuves, pas un emplâtre sur une jambe de bois, une belle mesure qui permettrait, comme l’appelle de ses vœux notre érecteur de la pyramide de Maslow, « de limiter les errements et d’initier une politique européenne à l’échelle du monde dans laquelle perdurera une viticulture à deux vitesses », donc c’est pour ça que j’ai ressorti des ténèbres extérieures où d’affreux eurocrates l’avaient plongé : la garantie de bonne fin pour tous les vins !

 

Pourquoi exhumer une telle antiquité me dire-vous ?

 

La chasse à la daube bien sûr !

 

En effet, au temps de sa splendeur la séquence était la suivante :

 

1° sitôt la récolte un petit coup de distillation préventive : exit la super daube !

2° souscription de contrats de stockage à court et long terme : au chaud pour quelques mois la daube !

3° en fin de campagne pour les vins stockés à long terme : distillation donc exit la daube aidée…

 

J’exagère un chouïa car il n’y avait pas que de la daube et même, sans être mauvaise langue, certains de ces vins valaient bien certains jouant dans la division supérieure.

Absurde !

 

Pas si sûr, puisque notre grand expert de la JV affirme « que c’est le contenu de la bouteille quand il n’est pas digne de l’appellation revendiquée » qui est la cause de tous nos maux l’alternative est simple :
soit on ne produit plus de la daube,
soit on détruit la daube produite…
En l’absence de choix et de décisions claires c’est le marché qui détruit la daube en la consommant et la daube détruit le marché qui choisi de consommer autre chose que les vins que le Monde nous envie…

 

Quand à l’envolée finale de notre grand expert de la JV « Nous avons changé de siècle ; l’avenir doit se bâtir sur des formules authentiques qui privilégient une culture raisonnée, un environnement durable dans toutes ses composantes, plutôt qu’une fuite en avant destructrice pour les hommes et leur planète. » elle me semble belle comme une couronne de fleurs artificielles «  à nos hectares et à nos ceps disparus » déposée sur une grande part de notre grand vignoble…

Signé : un rapporteur déchu, dégradé, humilié...


QUESTION N°12 : L

 

-         L comme Lacryma Christi, sur les flancs de quel volcan célèbre ce vin moelleux quoiqu’assez sec les vignes sont-elles cultivées ?

-          L comme Latour, la maison Louis Latour, le Grand Ardèche (chronique d’octobre 2008): avec quel président des Vignerons Ardéchois ce premier vin de cépage a-t-il été conçu et développé ?

-         L comme locavores (chronique mai 2008),   « les membres de cette tribu ont fait vœu de ne manger que des produits locaux. Adieu café, riz, chocolat et huile d’olive : tout ce ni pas été produit, préparé et emballé dans un rayon de 160 Km est interdit dans les assiettes… » pourquoi 160 km ?

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18 juillet 2009 6 18 /07 /juillet /2009 00:05

L'Isle sur la Sorgue, charmante cité du Vaucluse, patrie du poète René Char avec ses beaux canaux alimentés par la Sorgue, ses roues à aube, comme se plaisent à le dire les guides touristiques, fait partie des musts incontournables de Provence. Et pourquoi donc ? Tout bêtement parce qu'avec ses 300 antiquaires elle est un bastion de ce qui se fait de plus chic, après Paris, dans cette activité aux codes bien particuliers. L'antiquaire, majoritairement de sexe masculin, fait partie de la catégorie des commerçants assis, soit des gens tenant boutiques mais qui, calé dans un fauteuil, plongé dans un livre, vous ignorent dès que vous passez le seuil. J'exagère à peine surtout si vous êtes en short avec femme et moutards. Déjà les qualifier de commerçant relève de l'outrage, comme chacun sait, ils prennent d'abord leur plaisir dans l'acte d'achat (je ne vous fais pas de dessin), vendre les ennuie. D'ailleurs, lorsqu'ils ne sont pas terrés dans leurs échoppes, les antiquaires geignent en paquets. Le monde des bureaucrates est ligué contre eux. Ils sont exsangues, ils vont plier bagages, se reconvertir dans un buiseness plus lucratif. La seule façon d'apaiser leurs maux endémiques a pour nom : liquide. L’évocation de ce mode de dénouement d’une négociation mal engagée ça les rafraîchis, les rassérène, les extirpe du monde des parias. Tout est alors possible. Avant d’en arriver là, il est conseillé, face à leur « mépris », de surjouer l’amateur revenu de tout qui leur donne le sentiment de s’être égaré chez un vulgaire brocanteur. Ils détestent, se regimbent, engagent le fer. Alors ils sont bons à prendre.

 

Longue digression que je pourrais poursuivre sur le thème de l’émergence et la construction en 20 ans d’un marché physique répondant à une demande éminemment solvable mais, de peur de vous ennuyer, je ne le ferai pas car nous sommes en juillet, un samedi. Lorsque je me promène à l’Isle sur la Sorgue je chine rarement, sauf des livres.

1°) Je baguenaude et je mitraille avec mon IXUS des petites vieilleries vendues au prix du caviar. Ce matin je vous livre un cliché ci-dessous qui m’a fourni le titre de ma chronique (d’autres viendront soyez patient).



2°) Je déjeune, bien sûr, au « Carré aux herbes » (voir photo qui illustre mon blog depuis quelques jours) : cuisine légère et goûteuse, service impeccable et j’y ai bu lors de mon dernier passage: « Une cuvée des Grands Hommes » un Côte du Ventoux rouge 2007 AB de Patricia et Joël Jacquet du domaine Grand Jacquet
www.domaine-grandjacquet.com qui allait comme un gant avec la canicule et le repas.



3°) Dernière station à l’Isle : le « Café de France », lieu mythique, emblématique, immortalisé par le photographe Willis Ronis, sous les tilleuls de la place de l’église…





  

 

 

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17 juillet 2009 5 17 /07 /juillet /2009 00:07

 

 

Dans les allées de Vinexpo, une de mes très bonnes amies – les femmes, les hommes aussi d’ailleurs, adorent vous rapporter les vacheries proférées à votre endroit, j'aime ! – croisant les gens de Buzet, le directeur ou le président je ne sais, s’est entendue dire que « même si j’avais taillé un costard sur mon blog à leur Vinity Case ça ne l’avait pas empêché de bien se vendre… » Pan sur le bec de cet emmerdeur de Berthomeau, it’s very good penseront ceux qui m’adorent ! Permettez-moi cependant de mettre en avant, pour ma défense, quelques éléments de réponse à ce revers décroisé le long de la ligne pas tout à fait gagnant.

Le premier
, c’est que je n’avais en rien taillé un costard au Vinity Case de Buzet comme en témoigne le texte ci-dessous. En effet, écrivais-je « je lui trouve beaucoup de séduction, de fraîcheur primesautière et je lui souhaite une longue et fructueuse vie. » Ce que je contestais c’était l’affirmation que ce nouveau packaging était « révolutionnaire » et que « sa forme ronde, associée à ses couleurs acidulées, au vichy et à la clarté du message, en font un message identitaire à part entière (...) Ce premier Bag-in-Box rond aux couleurs tendres s’adresse essentiellement aux femmes et s’inscrit dans la volonté des vignerons de Buzet d’instaurer une véritable parité dans le monde du vin. » Les musts ne se décrètent pas !

 

Le second, pour souligner que je n’ai pas la prétention de croire que mes petits écrits sont des paroles d’Evangile ou des sentences condamnant un produit. J’écrivais d’ailleurs : « Bon, ce n’est que mon opinion, elle n’engage que moi et elle n’aura guère d’incidence sur le succès éventuel du produit. »

 

Le troisième concerne le succès du Vinity Case auprès des consommatrices. Je n’ai aucun élément chiffré pour le mesurer mais les Vignerons de Buzet peuvent combler cette lacune sur cet espace de liberté. Cependant, sous forme de boutade, je constate que le Cytelet de l’UCCOAR, moche de chez moche, plastoc grossier, genre jerrican d’essence, s’est vendu en 2005 à 9 millions d’exemplaires de 5 litres. Je l’ai même vu trôner encore dans le rayon cubitainer du  nouveau temple de Carrefour Auteuil. C’est un objet culte comme en témoigne la photo parue sur un blog de djeunes, avec le commentaire suivant : « Ne jamais separer un chodaboy de son cubi de CYTELET! hoooooooooo regadez! il nous fait les yeux doux! » (L’orthographe d’origine a été respectée). L’important pour un produit c’est de trouver son public (les vendeurs de souvenirs dans les lieux touristiques qui vendent des petites "merdes" à 2 balles en sont un bon exemple) et je ne suis pas sûr que certains petits génies du marketing se mettent vraiment dans la peau « des nanas qui achètent du vin » et surtout lorsque celles-ci se retrouvent face au mur de vins de la GD je reste persuadé que leur objectif prioritaire n'est pas de faire avancer la parité dans le monde du vin…


Enfin, pour clore ce petit retour en arrière : merci de lire ce que j’écris et non ce que vous pensez lire sous le coup de l’irritation que peuvent provoquer mes petites remarques sans importance. Comme le proclamait la devise du Figaro : "sans la liberté de blâmer il n'y a pas d'éloge flatteur..." Beaumarchais dans le Mariage de Figaro


Extraits de ma chronique
Vinity Case: « Girls I love you » by Buzet du  3 juillet 2007 ( l’intégralité
http://www.berthomeau.com/article-20789415.html )

« Ce matin l’occasion m’est donnée de chroniquer sur leur dernier-né : le Bib de fille baptisé Vinity Case qui s’inscrit dans la tendance que j’évoquais dans mon papier du 20 mai 2008 « Pink&pink et colégram »  http://www.berthomeau.com/article-19794749.html Nos amis de la Journée Vinicole parlent d’une « véritable Révolution », je n’irai pas jusque là mais, comme Gallo avec son Hand Bag (voir Wine News de la Toile N°18) les Vignerons de Buzet s’inscrivent avec, créativité et talent, dans la tendance très rétro des Sixties. Mais comme le temps est au prémâché communiquant, le produit s’accompagne d’une fiche d’identité, je cite : « sa forme ronde, associé à ses couleurs acidulées, au vichy et à la clarté du message, en font un message identitaire à part entière (...) Ce premier Bag-in-Box rond aux couleurs tendres s’adresse essentiellement aux femmes et s’inscrit dans la volonté des vignerons de Buzet d’instaurer une véritable parité dans le monde du vin. »

 Je dois avouer que ce genre de littérature, très chef de produit, me dérange. Pourquoi diable, en lançant un nouveau contenant innovant se livrer à de telles déclarations d’intention ? Pour convaincre les acheteurs de la GD me rétorquera-t-on ? Fort bien mais, entre nous, sans vouloir froisser l’ego souvent fortement dimensionné de ces fins connaisseurs, que connaissent-ils des filles d’aujourd’hui ? Ce que leur disent les panels, les études ou je ne sais quoi, me direz-vous doctement. Sans doute mais, n’en déplaise aux « rayonneurs » de la Grande Distribution, ou aux vendeurs d’idées en kit, le vin de fille ça n’existe pas. Les filles, comme les garçons d’ailleurs, s’approprient, détournent, s’identifient à certains produits, à certaines marques : cf. Lacoste, Burberry’s ou même les petits sacs blancs de Vuitton, mais vouloir leur forcer la main, les flécher, leur dire c’est pour vous qu’on l’a fait n’est pas un bon plan. Les Success stories naissent en dehors de toute planification marketing rationnelle. De même, dire que le produit s’inscrit dans le grand combat de la parité homme /femme me laisse rêveur. »

QUESTION N°11
 :
K

 

-         K comme Kauffmann Jean-Paul, dans sa préface à la réédition de « L’âme du vin » - écrit en 1932 – de Maurice Constantin-Weyer, Jean-Paul Kauffmann rappelle que celui-ci obtint le Prix Goncourt en 1928, quel est le titre de ce roman ?

-         K comme Kiravi, à quelle société très connue et avec laquelle j’ai eu des liens appartient cette vieille marque de Vin de Table ?

-         K comme Klein Etienne, dans quelle grande École d’Ingénieurs enseigne cet écrivain de la science qui a répondu à mes 3 Questions ?

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16 juillet 2009 4 16 /07 /juillet /2009 00:07

 

Chère Carole Bouquet,

Si je me suis permis, en exergue de cette chronique, de faire référence à votre âge, c’est que vous l’avouez très simplement dans le dernier numéro du Nouvel Observateur. Avouer son âge, l’expression peut prêter à sourire : l’âge est-il un péché ? Faut-il se faire pardonner son âge ? Au-delà de quelle limite devient-il péché mortel ? Éternelle jeunesse : « 50 ans, Tout est possible » titre l’hebdo chic qui en appelle aux statistiques d’espérance de vie pour affirmer que tout a changé et qu’ « à 50 ans, ce n’est plus comme autrefois, on a trente ans devant soi… ». J’avoue que l’enfilade de ce tout, de cet autrefois, de ce on, forme moderne du flou du langage, de l’indéfini, mots valises, fourre-tout, m'ont mis en appétit. Sans vous connaître mais, en me remémorant une très lointaine réponse à une interview, où vous déclariez, pour casser votre belle image « papier glacé » de trop belle pour moi, que vous aimiez manger à l’italienne – versus spaghettis – faire des taches sur votre chemisier immaculé, j’attendais avec gourmandise, face à autant de lieux communs, votre revers décroisé le long de la ligne.

Je ne fus pas déçu car il fut gagnant. À vos consœurs « quinquagénaires rayonnantes qui disent que c’est le plus bel âge… » vous retournez le compliment, en douceur d’abord « Je les trouve attendrissantes ! » puis vous claquez «  Je n’y crois pas. Elles ont peur de vieillir et elles s’accrochent à l’idée d’être toujours jeunes, belles et pleines d’avenir. Mais c’est une posture. Ou une illusion. 50 ans n’est pas le plus bel âge de la vie. Pour la femme, c’est un âge de fragilité. Le corps ne répond plus comme à 30 ans. Vous ne pouvez plus faire d’enfants. Et quand vous en avez eus, vous les voyez s’en aller faire leur vie. Je ne suis pas particulièrement possessive, au contraire. Mais c’est dur. Certaines vivent avec des hommes bien plus jeunes qu’elles. Cela doit être épuisant ! À 50 ans, il y a des choses auxquelles il vaut mieux renoncer. Je ne trouve pas gracieux de s’accrocher à la séduction à tout prix. Ça me fait même peur, ça marque le temps… Ou alors il faut se soucier de soi toute la journée. Le boom de la chirurgie esthétique pour empêcher l’inexorable, c’est effrayant. Pourquoi mener un combat qu’on sait perdu d’avance ? La seule chose dont j’ai envie de prendre soin, c’est de mon cerveau, en continuant d’entretenir ma curiosité. »

Votre réponse, chère Carole Bouquet, me plaît beaucoup car elle vaut, à quelques nuances près, pour nous les garçons. Du haut de mes 61 ans, de mes cheveux blancs assumés, hormis que je pourrais encore être père, j’y souscris en tant que grand-père de Martin et de Zoé et, même si je fais Vinexpo à vélo, comme vous, à la question « vous êtes fatigué ?», je répondrais : »Non, je ne suis pas fatigué, j’ai 60 ans. » Permettez-moi de vous remercier pour votre sincérité si rare dans notre monde du paraître. Mais, comme moi, si je puis me permettre de vous annexer pendant le temps de ce courrier, parfois vous doutez. Je vous cite : « À Pantalleria, où j’ai planté mes racines, je peux me lever, regarder les arbres, profiter de la terre. Mais une voix en moi me dit : est-ce vraiment parce que tu aimes ce spectacle sublime ou parce que tu as renoncé à d’autres joies ? C’est ce moment-là qui est désagréable. J’espère que je vais arriver à un état où il n’y aura plus que la contemplation des arbres qui m’intéressera. Je n’y suis pas, j’ai encore besoin d’autre chose… »

Chronos, le temps, dont Alberto Toscano affirme qu’il est l’une des caractéristiques essentielles du vin, ce qui lui permet d’acquérir son caractère et ses vertus, me permet, chère Carole Bouquet vigneronne – car, dites-vous, « je préfère ce mot à celui de viticultrice, parce qu’il est plus terrien et que je suis très attachée à la terre… » – de vous solliciter pour qu’un jour de doute, ou un quelconque autre jour, vous veniez passer quelques instants sur mon petit espace de liberté pour nous parler avec vos mots de passion de votre Sangue d’oro, vin christique qui raconte une histoire qui vous ressemble, celle de cette terre rude et austère qui produit un vin doux et sensuel ; pour nous faire partager votre amour pour cette lumière du Sud, de la Sicile, de Pantelleria, dont vous dites qu’elle est « votre antidépresseur, votre force… » ; pour nous dire comment Nunzio Gorgone, votre premier vigneron, a rendu possible, avec sa famille, votre aventure ; pour nous parler de cette solidarité sans laquelle rien n’est possible sur l’île...

Je ne sais si cette lettre, perdue dans l’immensité de la Toile, parviendra jusqu’à vous, chère Carole Bouquet, mais, confiant dans les facéties du hasard qui sait si bien ouvrir grandes d’improbables fenêtres, patient aussi, j’espère qu’un jour, un beau jour sans aucun doute, vous me ferez le grand plaisir de répondre à cette amicale invitation. Dans cette attente sereine, recevez, chère vigneronne italienne de cœur et d’adoption, le salut d’un de vos spectateurs attentif et admiratif.

Jacques Berthomeau

 

QUESTION N°10 : J

-         J comme Jaja de Jau, quel peintre signe l’étiquette de ce jaja célèbre ?

-         J comme Jacob Creeks, à qui appartient cette marque de vins australiens ?

-         J comme Jasnières, comme j’adore les blancs du Domaine de Bellivière, quel le cépage de cette minuscule appellation de 5 km de long sur 300 mètres de large ? 

 

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15 juillet 2009 3 15 /07 /juillet /2009 00:04

POUFDouard_3881.jpgJ'aime beaucoup le regard que portent sur nous nos proches voisins - surtout celui de ceux qui ont longtemps vécu dans notre vieux pays - car il constitue un merveilleux antidote à notre suffisance et notre arrogance nationale qui nous font adopter des postures de donneurs de leçons à la terre entière.
Nos amis italiens savent mieux que quiconque se moquer d'eux-mêmes comme en témoignent de merveilleux films comme les Monstres de Dino Risi (qui se joue en ce moment à Paris) avec Ugo Tognazzi et Vittorio Gassmann, ou « donner sans complaisance une image critique et parfois extrêmement cruelle de la politique nationale.» comme dans le récent Il Divo de Paolo Sorrentino, retraçant la sinueuse carrière de l'inoxydable Giulio Andreotti.
Alberto Toscano, journaliste et écrivain, qui habite en France, à Paris, depuis 1986, lorsqu'il écrit sa « Critique amoureuse des Français » chez Hachette www.hachette-litteratures.com , pour moi fait oeuvre utile même si notre amour-propre dut en souffrir.

Bien évidemment, pour vous mettre en appétit, je vous propose en « Morceaux Choisis » le chapitre intitulé La France, patrie du vin, je suis sûr qu'il va plaire à celles et ceux qui, comme moi, pensent, comme l'écrit Alberto Toscano que « le vin est le mariage idéal entre la magie du terroir et le savoir-faire de l'homme, béni par une divinité, Chronos, le temps, qui lui permet d'acquérir son caractère et ses vertus.»  Beaucoup de chapitres devraient vous passionner comme par exemple : Carla Bruni est une chanteuse ou l'ENA est la pépinière de l'élite française ou Zidane avait raison...

Et puis, soyons optimistes comme Alberto Toscano, qui écrit qu'il est faux de penser que les Français ne savent pas rire d'eux-mêmes. Et de rappeler l'un des tous premiers dessins du Canard Enchaîné, né pendant la Première Guerre Mondiale, où un poilu dit à un autre : « Ne t'inquiète pas, pendant la guerre de Cent ans, ils sont tous morts de vieillesse !»

                                La France, patrie du vin

«  La France, patrie du vin » affirme Le Courrier international (3 avril 2007) dans un article au titre évocateur : « In vino veritas ». La vérité est plus compliquée : la France n'est pas « la patrie du vin », mais elle appartient à un ensemble européen qui peut légitimement se définir par cette expression. Dans Mythologies de Roland Barthes, le texte sur le vin commence ainsi :  «le vin est senti par la nation comme un bien qui lui est propre, au même titre que ses trois cent soixante espèces de fromages et sa culture. C'est une boisson totem, correspondant au lait de vache hollandaise ou au thé absorbé cérémonieusement par la famille royale anglaise.» 

 

S'il y a un produit présent dans les cinq continents, mais différent d'une région à l'autre, d'un département à l'autre et même d'un champ à l'autre, c'est bien le vin. Le vin a depuis toujours une connotation sacrée. Le vin de messe s'identifie même au sang du Christ. Le vin est le mariage idéal entre la magie du terroir et le savoir-faire de l'homme, béni par une divinité, Chronos, le temps, qui lui permet d'acquérir son caractère et ses vertus. Sans le temps, on peut créer du Coca-Cola, mais pas un barolo ou un bordeaux.

Comme les hommes, les vins ont chacun leur caractère et en général on peut trouver en eux du bon et du moins bon. Mais cela dépend, aussi, du caractère, de la bouche et de l'état d'âme de celui qui y goûte. Ainsi la magie peut se renouveler à chaque repas humain, comme à chaque repas divin. A chaque dîner, comme à chaque messe. Le vin est l'histoire même de l'homme.

Il y a des situations où le recours à la figure réthorique de la tautologie n'est pas déplacé. On peut donc affirmer avec une grande détermination que la France est la patrie des vins français ! Ceux-ci sont parfois excellents, parfois acceptables et parfois nuls, exactement comme les vins italiens. France et Italie représentent cent vingt millions d'habitants qui consomment en moyenne cinquante litres de vin par an chacun. Santé. Salute. Tchin tchin. Prosit. A condition de ne pas exagérer. Dans son numéro du 15 janvier 1899, le journal Le Correspondant médical tirait la sonnette d'alarme en disant : « L'enfant boit ! Dans les cafés, le dimanche, à Paris, on voit les enfants prendre un verre de vin avec leurs familles. Les nourrices donnent du vin à leurs nourrissons et s'esbaudissent de leur exubérante gaîté.» Une scène d'une autre époque. Aujourd'hui, les enfants préfèrent le cannabis. Le même journal se lançait dans la considération suivante au sujet de la relation vin-langue : « L'argot français, nous dit Lombroso, a quarante synonymes pour désigner l'ivresse, vingt pour rendre l'action de boire, huit pour désigner le vin, soit en tout soixante-douze, tandis qu'il n'y en a seulement dix-neuf pour l'eau.»
Si un jour le bon Dieu jugeait les pays à leur vin 'qui, pouvant devenir le sang de son fils, a presque une obligation morale de respecter certaines normes de fabrication), la France mériterait le paradis grâce à une série d'innovations fondamentales que ses paysans ont su introduire depuis des siècles dans la culture du vignoble et dans la production du vin, en particulier dans le Bordelais, en Bourgogne et dans la magnifique campagne entourant les châteaux de la Loire. Bien qu'absent de la messe (au moins jusqu'au prochain concile), le chamapgne a en soi quelque chose de divin grâce à la qualité de ses bulles et au génie du religieux bénédictin, qui a tant fait pour sa création : dom Pérignon (1639-1715).

Malheureusement, la France est aussi responsable d'un péché vinicole qui risque de se répandre dans le monde entier et qui adéjà envahi l'Italie : le commerce du vin nouveau, qui dans l'écrasante majorité des cas be devrait pas (à mon avis) porter le nom de vin. L'idée même du vin nouveau est une contradiction en soi, parce que le vin est un fruit de la patience. Paul Claudel, dans son discours du 2 mai 1935, pour l'inauguration de la Foire Internationale de Bruxellles, l'illustrait bien : « Le vin est le fils du soleil et de la terre, mais il a eu le travail comme accoucheur. Comme les grandes oeuvres et les grande pensées, il ne sort pas du pressoir tout prêt à être englouti par un estomac avide et distrait. Il lui faut la collaboration de l'art, de la patience, du temps et de l'attention. Il lui faut un long séjour dans la nuit pour arriver à ce chef-d'oeuvre de saveur où le cerveau trouve autent d'émerveillemnet que le palais 1.»

 

En revanche, la liturgie annuelle du beaujolais nouveau, le troisième jeudi de novembre, est un pur phénomène d'image et de communication, qui montre jusqu'à quel point la télévision et la presse ont été capables de pervertir le palais de millions de consommateurs, heureux (les pauvres !) de goûter une boisson à la saveur artificielle plutôt que d'acheter, au même prix, des côtes-du-rhône ou des côtes du Ventoux tout à fait convenables.

L'idée même de pouvoir enlever au vin l'une de ses caractéristiques fondamentales - le temps - est quelque part blasphématoire. Le vin est divin. Il ne peut pas avoir de patrie parce qu'il doit contribuer au bonheur de l'humanité tout entière (sans en abuser bien entendu !).

1. Le Figaro, 5 mai 1935.

En tant que Secrétaire Perpétuel autoproclamé de l'Amicale du Bien Vivre, dites des Bons Vivants, j'élève Alberto Toscano au rang de membre d'honneur de notre Amicale et le nomme missi dominici en charge de la propagation de notre réseau citoyen dans la Péninsule.

Je dédie cette chronique à l'un de mes collègues du cabinet de la Présidence de l'Assemblée Nationale en 1981, un garçon délicieux, élégant et cultivé, Laurent Aublin, frappé il y a quelque temps par un mal terrible, une sclérose latérale amyotropique, qui vient de nous quitter et que nous porterons jusqu'à sa dernière demeure aujourd'hui.
Diplomate, ambassadeur de France en Thaïlande lors du tsunami, il séjourna un temps, dans les débuts de sa carrière, au Palais Farnèse à Rome. Amoureux de l'Italie, il en ramena un objet culte : une Fiat 500 à boîte de vitesses revisitée par le génie d'un garagiste romain. Pendant des semaines je fis son siège pour qu'il me vende le merveilleux engin. Rien n'y fit, Pascale son épouse, que j'embrasse affectueusement, s'y opposa. Signe du destin, j'ai appris son décès au sortir de la séance des Monstres de Dino Risi, au Grand Action, film dans lequel le petit bolide de Fiat tient une grande place entre les mains expertes des 2 monstres du cinéma italiens : les grands et formidables Vittorio Gassmann et Uggo Tognazzi. Adieu l'ami, adieu Laurent nous t'aimions bien...

 

QUESTION N°9 : I

 

-         I comme vin d’Ischia, sous quel nom, d’une île voisine célèbre, les officiers américains dans la Peau de Curzio Malaparte désigne-t-il aussi ce vin ?

-         I comme Irancy, à quel canton, au nom qui coule si bien, est rattachée cette commune qui donne son nom à l’appellation ?

- I comme Irouléguy, quel est le nom du grand peintre basque exposé au musée de Bayonne qui illustre ma chronique « vin Basque » publiée en mai 2007 

 

 

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14 juillet 2009 2 14 /07 /juillet /2009 00:07

 Sur les 3 couleurs de notre drapeau, le vin en décline 2, reste le bleu peu usité dans l’univers du vin, sauf depuis fort longtemps par le Château la Canorgue in Lubéron, de Bonnieux sur la route qui mène au Pont-Julien. Les circonstances de la découverte de la bouteille bleue du Château la Canorgue remontent à mon retour aux affaires publiques en 1988-89. Je cherchais un lieu de vacances pour me reposer d’une année riche en rebondissements. Ce fut Gordes, dans la plaine, le début d’une histoire d’amour avec cette belle région. Sous les charmilles, sur la table des dîners à la fraîche ou des petits déjeuners dans la douceur de l’aurore, trônaient une cotriade de bouteilles bleues du Château la Canorgue servant de bougeoirs. Je la trouvai discrète, élégante, contemporaine et, bien évidemment, j’en fis l’emplette. Le vin me séduit : d’une belle couleur grenat intense, il exhalait des fragrances de garrigue percluse de soleil mais, en dépit de sa belle charpente, de sa richesse, il exprimait en touche la fraîcheur du fruit. Même si ça peu sembler être un poncif : la Canorgue me donnait le sentiment d’être un bel exemple d’un mariage heureux entre la tradition et la modernité. J’ignorais tout de la propriété et, comme je ne mélange jamais vacances et travail, par respect pour ceux avec qui je vis, j’en resté au stade du consommateur satisfait. De nos jours, en allant sur la Toile, j’aurais su tout sur tout le Château la Canorgue.

 

Quelques temps plus tard j’appris que le vignoble était, depuis plus de 10 ans (nous étions je le rappelle en 1989), cultivé en méthode biologique. Les Margan étaient, et ils le restent, des gens discrets qui n’exhibaient pas le fait que leurs vignes soient cultivées sans apport d’engrais chimiques, ni d’insecticides de synthèse ; que leurs terre soient travaillée mécaniquement sans emploi de désherbants ; que la vinification soit faite de façon traditionnelle avec des levures indigènes. Aucun logo sur l’étiquette, c’est tout le charme discret d’une recherche de l’authenticité évitant les écueils du prêche naturaliste. J’ai toujours su gré à la bouteille bleue du Château la Canorgue de m’avoir fait apprécier le fruit d’un travail, hors toutes les modes, adéquation intime entre un projet de vie et l’esprit du lieu. L’important se situe là, très loin des chapelles et des faiseurs de roi. Ma fidélité est sans faille à la Canorgue – ne souriez pas je suis très fidèle – à chaque fois que je séjourne ou que je passe dans le Lubéron, la petite bouteille bleue est au rendez-vous. Elle ne m’a jamais déçu. Détail, je ne me suis jamais rendu au château la Canorgue, de la timidité ou de la pudeur : notre liaison est si ancienne…

 

À ce stade, si j’étais un chroniqueur sérieux, tel mes confrères bloggeurs du vin, je vous délivrerais quelques couplets sur l’histoire du domaine, l’origine de son nom, la nature géologique de son terroir, son encépagement, ses rendements…etc. mais ce faisant j’aurais le sentiment de faire du copier-coller sans grand intérêt. Le meilleur conseil que je puisse vous donner c’est de vous rendre chez Jean-Pierre et Nathalie Margan : Route du Pont-Julien 84480  à Bonnieux (04 90 75 81 01) et je suis persuadé que tout ce que vous voudrez savoir sur le Château la Canorgue vous sera précisé bien mieux que je ne pourrais le faire. Je préfère terminer cette chronique du 14 juillet en déclinant quelques bleus :

- celui du ciel : l’azur,

- celui du romantisme « être fleur bleue »,

- celui du blues,

- celui de « l’heure bleue » des bars,

- celui des pans de la tunique de la Vierge Marie,

- celui des institutions de paix : ONU par exemple,

- le bleu des fleuves et rivières de nos cartes de géographie,

- le bleu des bonbons à la menthe,

- le bleu de nos rois de France, le bleu roi,

- le « sang bleu » de la noblesse,

- le bleu denim des jeans,

- le bleu de chauffe des vêtements de travail,

- la bicyclette bleue de Régine Desforges

- les mots bleus de Christophe revisités par Bashung…

 

 

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13 juillet 2009 1 13 /07 /juillet /2009 00:08

Chers collègues conseillers du Ministre de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Pêche,

 

Ma consœur journaliste Catherine Bernard, écrit dans sa revue de presse : « J’apprends dans Vitisphère  que « 25 importateurs et distributeurs de vin britanniques exhortent la France à créer une instance unique pour la promotion des vins français sur le marché britannique ». Comme Denis Verdier, ils s’adressent, dans une lettre, au ministère de l’Agriculture. « Nous sommes persuadés que la France doit changer son mode de promotion si elle veut regagner ou au moins stabiliser sa part de marché sur le marché britannique ». Les Anglais ont raison et nous le savons bien, entre autres depuis le rapport de Jacques Berthomeau sur les reculades du vin français à l’export. C’était il y a bientôt dix ans. Non contents d’écrire au ministre français, les Anglais le font savoir dans la presse britannique : « Les régions viticoles françaises doivent apprendre à travailler ensemble pour défendre les vins français et non plus se focaliser sur la défense de leurs appellations spécifiques». C’est ce que dit un certain Peter Darbyshire, directeur général de PLB, au magazine Off Licence News. Je me demande ce qui pousse les Anglais à se soucier ainsi de nos soucis ! »

 

Sans jouer les vieux ramenards, je propose à votre lecture, les passages de « Comment mieux positionner les vins français à l’exportation ? » pages 73 à 75  ayant trait à ce sujet et les propositions faites en 2001 (l’intégrale est sur le site du Ministère de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche.

http://agriculture.gouv.fr/sections/publications/rapports/comment-mieux-positionner-les-vins-francais-sur-les-marches-d-exportation

 

« Mon propos va donc consister à proposer 3 niveaux d’entrée pour mieux cibler notre communication collective :

 

1ier niveau : communication pour que les vins de France, tous les vins de France, restent la référence mondiale :

Il ne s’agit pas à ce niveau d’une campagne vin de France, mais d’une approche plus moderne centrée sur le style de vie, à la fois le bonheur est dans le pré, la gastronomie des villes et des champs, le plaisir de la découverte en allant de la simplicité vers la subtilité, les grands et les petits vins, ceux qui vous sautent au cou, très fruit, très jeune, ceux qui aiment prendre leur temps, les natures, les petites merveilles, la consommation hors repas, décontractée, tendance, ce que j’ai qualifié de wine attitude. Nos vins dans chaque segment doivent devenir des standards, des références.

 

En un mot, sans rien renier de nos traditions, sortir nos vins de leur strict univers terroir, faire du Dior avec Galliano, en parler avec plus de légèreté, de féminité. N’oublions pas que l’une des cibles de conquête de nouveaux consommateurs est celle des femmes…

 

2ième  niveau : communication spécifique aux grandes régions viticoles :

 

Trois comités : Bordeaux, Inter-Rhône et Champagne représentent 74% de l’effort promotionnel des grandes régions viticoles à l’exportation et si l’on rajoute Inter-Loire 80,5%.

Bien évidemment le grand absent du peloton de tête est le Languedoc-Roussillon qui avec le CIVL et le CIVR totalise péniblement un montant de 5,6MF+4,8 MF soit 10,4MF.

 

Deux comités pour une même région – il y en avait trois avant la fusion GIP+CIVDN en 2000. A la fin 2000 le principe d’une Fédération est péniblement sorti d’un grand conclave économique où les grands chefs de tribu de la région n’avaient pas déposé leur armement au vestiaire.

Pour faire simple et ne pas m’immiscer dans cette bataille de chefs, il me semble tout à fait capital pour le Languedoc-Roussillon de pousser plus avant cette « dynamique » unitaire mais pour ce faire il va falloir chercher à réduire les fractures entre les VQPRD et les vins de pays, entre les vins de pays d’OC et les autres vins de pays (départements et petites régions), entre les 4 départements languedociens, entre les grands groupes coopératifs audois et les autres, entre le Languedoc et le Roussillon, en tenant compte bien évidemment de l’action du Conseil Régional.

 

Chemin semé d’embûches mais qu’il va falloir suivre car l’heure n’est plus à la tergiversation et à la défense du pré-carré des chefs. Pour ma part je pense que les pouvoirs publics pourraient être plus actif dans ce processus en conditionnant l’augmentation éventuelle de leur effort pour le soutien à l’exportation à l’élaboration par les professionnels de la région d’un plan d’action à 5 ans pour le Languedoc-Roussillon.

 

D’une manière plus générale, pour ce niveau de communication dans les grandes zones viticoles mixtes VQPRD Vins de pays toute augmentation du soutien de l’Etat doit passer par une stratégie d’épaulement entre les deux catégories. A l’export, face aux rouleaux compresseurs du nouveau monde et leur fameuse simplicité, nous devons arrêter de lever ou d’entretenir des barrières entre nos catégories de vin. C’est totalement contre productif et ça nous empêche de mettre en valeur notre nouveau vignoble du grand sud ré-encépagé ou en voie de l’être.

 

Dernière remarque au plan des grandes régions viticoles : afin de coupler la communication chez nos grands clients avec le terrain il faut élaborer un plan d’amélioration qualitatif de l’accueil des acheteurs et des touristes étrangers dans les régions, de la vigne aux caves.

 

Ça laisse encore beaucoup trop à désirer.

 

3ième  niveau : communication couplée entre publicité de marques et communication collective.

J’aborde là un sujet qui va soulever chez certains des problèmes de principe : on ne mélange pas la promotion d’une ou de plusieurs marques privées avec nos grandes actions collectives Interprofessions +État. En plus, me dira-t-on, les vignerons individuels verront d’un mauvais œil que leurs cotisations servent à soutenir de concert leur appellation et des vins de négociant…

 

Même si ce n’est pas « politiquement correct » je reprends à mon compte la proposition de la FEVS :

« En matière de marques, l’émergence de marques repères, qui respectent la diversité de l’offre française, constitue un axe essentiel pour le maintien, le développement de nos parts de marché.

L’intervention publique doit privilégier les marques existantes qui :

 

- s’appuient sur l’image de la France, d’une ou plusieurs régions,

- prennent un engagement en termes de valeur ajoutée sur la base d’une charte de qualité.

 

Le soutien doit intervenir à travers un plan de développement qui inclut et prend en compte notamment le recrutement de commerciaux, la maîtrise de la distribution… »

 

Je verse cette proposition dans le dossier du futur groupe de réflexion stratégique. Les pouvoirs publics se devront d’apporter sur ce point une réponse claire car il en va de notre capacité à résister sur certains segments du marché.

 

Sur la base de ces trois niveaux d’entrée il nous faudra mettre en cohérence les politiques de l’ensemble des financeurs publics et professionnels en acceptant de redéfinir des règles du jeu qui s’appliquent à tous. Ces règles devraient à mon sens répondre à la logique suivante :

 

- pour le 1ier  niveau : majoritairement des crédits d’État et acceptation d’une règle de participation commune pour l’ensemble des Comités interprofessionnels VPQRD+Vins de Pays ;

- pour le 2ième niveau : majoritairement des crédits des comités interprofessionnels confortés par des crédits régionaux répondant aux grands axes du plan stratégique et des crédits d’État permettant à certaines régions de rattraper une partie de leur retard (rééquilibrage) ;

- pour le 3ième  niveau : majoritairement des fonds provenant des entreprises associées confortés par un pot commun comité interprofessionnel +région +État (pour les régions viticoles bénéficiant de l’effort de rattrapage).

 

D’une manière générale il faut que l’ensemble des intervenants prennent conscience qu’au-dessous d’un certain seuil financier les actions de communication sur les marchés exports n’ont qu’un très faible impact sur les consommateurs. Il nous faut donc lutter contre l’éparpillement, le saupoudrage, les voyages organisés pour faire plaisir aux producteurs. Seule la concentration des moyens liée à des déclinaisons fortes et répétitives peut constituer la réponse la mieux adaptée aux actions massives des vins du Nouveau Monde. »

 

Le contrôleur Général des Offices que je suis, et que je reste, se tient bien évidemment à votre disposition pour les suites que vous souhaiteriez donner à ces propositions qui, je le crois, restent pour partie d’actualité.

 

Très confraternellement.

 

Jacques Berthomeau

 

Jacques Berthomeau

 

 

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