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14 septembre 2015 1 14 /09 /septembre /2015 08:00
En dévers et contre tout (13) le cabanon à Ajacciu c’est le fin manger, où le chapon est aussi un poisson… fraîcheur sur toute la ligne…
En dévers et contre tout (13) le cabanon à Ajacciu c’est le fin manger, où le chapon est aussi un poisson… fraîcheur sur toute la ligne…

Amarré sur le port un immeuble flottant rutilant : Croisières de France qui a déversé dans les rues de la vieille ville, une horde de retraités étiquetés drivés par un guide à drapeau incorporé. La halte sera courte, le haut-parleur du paquebot sans âme huche pour rameuter  les retardataires. Le tourisme ambulatoire est encore pire que le tourisme tout court. Bien sûr nos déambulateurs vont, en passant dans l’affligeante avenue Fesch cernée de boutiques à souvenirs, faire l’emplette d’un petit drapeau à tête de Maure ou un autre machin pour le fourguer à la famille au retour. Mais le soir, ils iront au réfectoire se taper la tortore du chef (je ne sais s’il y a des classes sur ces gros machins, je pense que oui vu l’étagement des cabines et la surface dégressive des hublots).

 

Se mettre à table autour de la cuisine corse, pas question, ça pourrait leur donner des boutons à ces pauvres vieux. Je concède qu’autour du port d’Ajacciu c’est, comme dans toutes les villes touristiques, le règne de cantines à touristes. Mais pas que, et avec un peu de curiosité il possible de se dégoter une belle table. Suffit de se renseigner, de causer avec les gens du cru. Bon, nos voyageurs en paquet n’ont pas le temps, ils se contenteront des photos de leurs Smartphones.

 

Moi qui suis un vieux en vacances permanentes j’aime, vous le savez, «le bien manger». Ce vendredi-là, sans doute en réminiscence de mon élevage chez les curés en Vendée, j’avais une furieuse envie de poisson. Dans les tortores au tour du port d’Ajacciu, aussi étrange que cela puisse paraître, les cartes affichent guère la cuisine poissonnière.

 

Votre serviteur, fouineur et dénicheur, en faisant l’emplette d’une belle quille à la Cave du Cardinal, s’était enquis auprès du sympathique caviste d’une bonne adresse à poissons. La réponse avait fusé, le cabanon ! 4, boulevard Danièle Casanova, tout au bout. Et en plus ils ont une belle carte de vins… Bon plan. C’est la cuisine de Nadine, chez les Ferrier-Micheli c’est familial : Loïc pêche et Nadine est aux fourneaux pour préparer langoustes, araignées, oursins, lottes, pagres, chapons… à peine sortis de l’eau.

 

 

La nuit tombe, sur la terrasse du Cabanon les tables sont joliment apprêtées. Le sleeping Bastia-Ajaccio, le seul capable de s’arrêter pour prendre un jeune en stop, étant à l’heure nous sommes en avance. Loïc nous accueille, choisissez votre table, vous êtes les êtes les premiers. Celle de l’angle nous tend les bras. Bonne pioche c’était celle qui nous était réservée. En attendant, notre hôte nous propose un petit verre de Muscat du Cap Corse, un différent pour chacun, pour comparer. Tope-là ! Loïc s’enquiert de notre préférence entre les 2 Muscat. Celui-là, c’est aussi son choix. Afin de ne pas froisser mes amis du Nord je garde pour moi le nom du domaine.

 

La terrasse s’emplit doucement, c’est l’heure du choix sur l’ardoise. Comme celle-ci change chaque soir je ne vais pas vous faire du plat mais vous donner mon choix photos à l’appui :

 

  • Ravioles de homard.
  • Saint Pierre risotto.
  • Pavlova aux fruits rouges de saison. 
En dévers et contre tout (13) le cabanon à Ajacciu c’est le fin manger, où le chapon est aussi un poisson… fraîcheur sur toute la ligne…
En dévers et contre tout (13) le cabanon à Ajacciu c’est le fin manger, où le chapon est aussi un poisson… fraîcheur sur toute la ligne…
En dévers et contre tout (13) le cabanon à Ajacciu c’est le fin manger, où le chapon est aussi un poisson… fraîcheur sur toute la ligne…

Que du bon, du fin, du frais, servi dans de belles assiettes avec bonne humeur. Il flotte sur cette adresse, à l’image de l’air ce soir-là, une douceur faite de simplicité et d’authenticité. Même qu’il est possible d’engager la conversation avec ses voisins de table.

 

Comme vous le comprenez si vos pas vous mènent jusqu’à Ajacciu, et si bien sûr vous n’êtes pas dans la cargaison d’un Haussmann des mers, ce dont je suis certain, précipitez-vous à cette adresse pour y réserver une table. 04 95 22 55 90.

 

Deux détails pour les curieux qui sont ici nombreux :

 

  • Le Chapon n’est pas que de Bresse, c’est aussi le nom donné à la Rascasse rouge (Scorpaena scrofa). C’est un poisson qui atteint 50 cm de long. Son corps est trapu. Sa tête est massive, couverte de nombreux lambeaux de peau. Ses yeux sont gros et surmontés d'un tentacule court et sa bouche est très large. Le chapon possède une nageoire dorsale échancrée allant de la tête à la queue. La partie antérieure de cette nageoire est dotée de rayons épineux durs contenant un venin virulent qui peut infliger des piqures extrêmement douloureuses. La partie postérieure à des rayons épineux mous. La rascasse est rouge-orangé avec des marbrures claires et foncées qui lui procure un excellent camouflage. La nageoire dorsale a une tache noire. La rascasse rouge vit généralement posée sur les roches, immobile à l'affût des poissons et crustacés dont elle se nourrit. On la rencontre entre 10 m et 300 m de profondeur en Manche, en Atlantique depuis les Iles britanniques jusqu'au Sénégal et en Méditerranée.

 

  • La Pavlova, son nom pourrait faire penser à un dessert d’origine russe mais il s’agit d’un dessert australien (ou Néo-zélandais, les 2 pays se disputent la paternité!) ainsi nommé en honneur à la Ballerine russe Anna Pavlova. A base de meringue légère et croustillante, on peut décliner la garniture de la Pavlova avec différents fruits de saison.
En dévers et contre tout (13) le cabanon à Ajacciu c’est le fin manger, où le chapon est aussi un poisson… fraîcheur sur toute la ligne…
En dévers et contre tout (13) le cabanon à Ajacciu c’est le fin manger, où le chapon est aussi un poisson… fraîcheur sur toute la ligne…
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14 septembre 2015 1 14 /09 /septembre /2015 06:00
Pappardelle au Pesto Rosso arrosées d’El Bandito : laissons la peur du rouge aux bêtes à cornes…

« Fraîches ou sèches, de semoule de blé dur ou de farine de blé tendre, aux œufs, aux épinards, à l’encre de seiche ou simplement à l’eau, faites à la main ou produites en masse dans des usines robotisées, les pâtes sont dans leur simplicité un extraordinaire support de goûts.

 

De saveur neutre, les pâtes servent de révélateur aux arômes délicats et tempèrent l’effet des condiments forts.

 

De nature simple, elles s’accommodent d’un rien et se prêtent à tous les mariages avec la même tenue, quel que soit le compagnon qu’on leur choisit. »

 

Les compagnons des pâtes depuis la simple et inusable sauce tomate jusqu’aux préparations les plus sophistiquées, en passant par les cohortes de spécialités régionales, et bien sûr leurs « noces heureuses » avec le fromage, n’ont pas d’équivalent. « Il n’est en effet d’autre aliment, offert à l’état brut par la nature ou créé par l’industrie des hommes, qui présente les mêmes qualités d’adaptation aux combinaisons et associations de saveurs et de consistances que celles des pâtes alimentaires. »

 

À chaque jour sa sauce !

 

« Ainsi Romoli sert-il ses pappardelle au lièvre sans condiment, en accompagnement de la viande elle-même servie avec une sauce poivrade. Il est vrai que les pappardelle sont cuites dans le bouillon où à cuit le lièvre, lequel doit être « noir et plein de sang. »

Pappardelle au Pesto Rosso arrosées d’El Bandito : laissons la peur du rouge aux bêtes à cornes…

Vert comme le basilic !

 

« La première recette écrite de pesto a été publiée, sauf erreur, dans la Vera cuciniera genovese en 1863… »

 

Le pesto est l’archétype de la véritable cuisine génoise, il est si bien « enraciné dans les usages culinaires locaux qu’il semble inconnu hors des limites régionales. »

 

Pensez-donc, même Artusi, cher au cœur de mon ami Don Pasta, n’en dit mot dans sa Scienza in cucina.

 

Reste tout de même que la belle américaine, la tomate, même si elle a pénétrée en Europe par l’Espagne, c’est à Naples qu’elle est entrée, par la grande porte, dans la haute cuisine des pâtes comme ingrédient incontournable.

 

Des épousailles inévitables comme l’écrit Jeanne Carola Francesconi : union « fatale, comme celle de deux amants faits l’un pour l’autre. »

 

Ainsi vous comprenez mieux mon pesto rosso, forme de célébration du pesto de Genovese cher au cœur d’Alessandra et de ma passion pour Napoli aux baisers de feu. 

Pappardelle au Pesto Rosso arrosées d’El Bandito : laissons la peur du rouge aux bêtes à cornes…

Pappardelle, pluriel de pappardella pâte en forme de ruban, deux fois plus large qu’une tagliatelle.

 

« Le pesto rosso aux tomates séchées est une variante du pesto génois classique. D’origine sicilienne, ce type de pesto rosso se caractérise par sa couleur rouge (rosso) et son goût unique, grâce à la présence des tomates séchées. Le pesto rosso aux tomates séchées fait traditionnellement office de sauce pour les pâtes… »

Pappardelle au Pesto Rosso arrosées d’El Bandito : laissons la peur du rouge aux bêtes à cornes…

Ingrédients pour 6 personnes

 

Amandes émondées et pignons – 70 g

 

Tomates séchées – 100 g

 

Basilic – 6 feuilles

 

Vinaigre balsamique – 1 cuillère (option)

 

Ail – 2 gousses

 

Parmesan râpé – 50 g

 

Huile d’olive vierge extra – 100 ml

 

Sel

 

Outre les tomates séchées, la novation c’est l’introduction d’amandes.

Pappardelle au Pesto Rosso arrosées d’El Bandito : laissons la peur du rouge aux bêtes à cornes… Pappardelle au Pesto Rosso arrosées d’El Bandito : laissons la peur du rouge aux bêtes à cornes…
Pappardelle au Pesto Rosso arrosées d’El Bandito : laissons la peur du rouge aux bêtes à cornes…

Pourquoi diable accompagner ces pappardelle au pesto rosso par 1 El Bandito qui est un chenin sud-africain naturel macéré sur peau ?

 

Pour la rime, bien sûr !

Pappardelle au Pesto Rosso arrosées d’El Bandito : laissons la peur du rouge aux bêtes à cornes…

Plus sérieusement, comme l’écrivait il y a quelque temps GNB, le maître es-vins nus, « Le domaine Lammershoek est situé à une heure de voiture du Cap, un peu dans les terres. Là-bas, le climat très sec et chaud, un peu comme la Sicile ou le sud de la France. Pour ceux qu'intéressent les considérations géologiques, les vignes ont 46 ans et repose sur un terrain en pente : c'est du granite décomposé recouvert d'une couche sableuse. Les sols sont particulièrement vieux, peut-être les plus vieux au monde en ce qui concerne la vigne. Dans cet environnement très sec, où aucune irrigation ne vient perturber le travail de la nature, on vendange tôt pour garder l'acidité dans le raisin. »

 

Pour ceux qui n’aiment pas les vins orange, El Bandito existe aussi en rouge… et pour ceux qui n’aiment pas les vins à poils ils se reportent sur les sites des spécialistes des vins bien habillés…

 

Source : Les pâtes Histoire d’une culture universelle Silvano Serventi Françoise Sabban Actes Sud

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13 septembre 2015 7 13 /09 /septembre /2015 08:00
CHAP.15 opération Chartrons, Nicolas le couillu lorgne sur les 2 Michel : Onfray et Houellebecq pour l’extension de sa surface médiatique.

Mettre de la distance, tenir la distance, une épreuve, je suis mis à l’épreuve et je résiste très bien sur mon île.

 

« Je possède, un orgueil indicible. L’approbation de mon propre cœur me suffit » Pascal Paoli

 

« Tout y était meilleur ; il n’était pas jusqu’à l’odeur du sol même ; elle lui eût suffi pour le deviner les yeux fermés ; il ne l’avait trouvé nulle part. Il s’y voyait dans ses premières années, à ses premières amours ; il s’y trouvait dans sa jeunesse, au milieu des précipices, franchissant les sommets élevés, les vallées profondes, les gorges étroites ; recevant les honneurs et les plaisirs de l’hospitalité » propos de Napoléon Bonaparte recueillis par Las Cases à Sainte-Hélène.

 

« Elle aime Petru au point de le tromper ? Les femmes ont une logique qui ne cessera jamais de m’étonner. »

« L’homme que Lisa dit aimer, pensai-je, est abusé par son ardeur. C’est moi qui allume ce feu dont elle jouit.

Je n’en eus pas de la jalousie, mais un étrange sentiment d’orgueil et de tristesse mêlés. »

« J’adorais ma souffrance. J’étais prêt à y sacrifier ma vie »

 

Marie Ferranti La chasse de nuit.

 

Peut-on dévier le corps du destin quand on est un mazzeru ?

 

Omniprésent, sur tous les fronts, sur tous les rings, Saint Michel Archange Onfray, champion toute catégories de « j’ai des avis sur tout et le contraire de tout », foudroie la pauvre Angot qui écrit avec ses sabots, traite BHL de con qui ose tout et, cerise sur le gâteau, Mélenchon de menteur. J’oubliais, tirant profit des mannes de son père métayer, il a bien sûr un avis sur la crise agricole, plus que cela il brigue le maroquin de la rue Varenne pour sauver vaches, cochons, couvée et la fermière Mylène Farmer.

 

Je bois du petit lait, c’est le foirail, même si l’injure, le populisme de bistro, la télé-réalité, à propos de BHL, tout ça sur le dos du petit mort gisant sur une plage turque, est lamentable, minable. Nous sommes loin, des intellectuels de renom qui, en1979, confrontés au drame des Boat-people fuyant le Vietnam communiste, avaient su mettre leurs divergences de côté et se rendre ensemble à l’Elysée pour convaincre Giscard d’Estaing, d’accueillir en France le plus possible de ces réfugiés. Sartre et Aron, que tout séparait, que tout opposait, ensemble, avaient accompli la même démarche. « En 1979, les intellectuels savaient se tenir ». Sartre avait répondu à André Glucksmann, venu le solliciter, qu’il se rendrait à la conférence de presse prévue au Lutetia pour y soutenir les boat people « même s’il y a Aron ». Et quand Aron avait revu Sartre, après trente ans de brouille sévère, il lui avait lancé « Bonjour mon petit camarade ». L’essentiel était de sauver des vies, pas de s’accuser de crimes que personne n’avait commis.

 

Les médias, les réseaux sociaux, les rendent fous, fous d’eux-mêmes bien sûr. Il y a chez Onfray une forme de frénésie, proche de la séance de rattrapage, le frustré, le comprimé se lâche. Freud n’est pas loin. Grand bien lui fasse surtout lorsque c’est sur la gueule de Mélenchon. Là, il y va au canon, aux lance-flammes :

 

« Le logiciel intellectuel et rhétorique de Mélenchon est celui de Georges Marchais ! L’insulte lui tient lieu de pensée. Il vocifère, il croît qu’il raisonne ; il éructe, il imagine qu’il a démontré ; il insulte, il se prend à croire qu’il a prouvé. Il est patent que ce monsieur est un sanguin et qu’un sanguin fait peu de la raison »

 

« Car qui est le traître sinon ce monsieur qui a voté oui à Maastricht en 1992 et parle toujours avec vénération de Mitterrand, « le Vieux », comme il dit, l’âme damnée de Maastricht, puis fait son fonds de commerce, depuis sa dénonciation de Maastricht qu’il vantait à l’époque ? Moi, en 1992, j’étais déjà contre… Qui est le menteur, sinon lui qui fut anticommuniste quand il était trotskyste, a changé d’avis quand il est devenu candidat à la présidence parce qu’il avait besoin des militants du PCF, avant de quitter maintenant ce partenaire d’un soir pour lorgner les Verts, pour un destin qu’il imagine national alors qu’il n’a jamais été élu autrement que comme apparatchik et en vertu des appareils ? Presque vingt ans sénateur, présenté par le PS, et député européen depuis 2009, présenté par le PG, et même pas capable d’emporter seul la mairie d’une ville… »

 

Que du lourd, que du vrai, tout ça à propos de Robespierre. Les règlements de comptes font les bons amis. Au passage, le petit Michel fait un petit détour dans la science politique, il ne s’interdit rien le gourou des retraités en déshérence, en définissant 3 gauches : « la gauche des barbelés », celle de Mélenchon, Chavez, Castro, Ahmadinejad, Poutine, de la Chine… de Sartre bien sûr ; « la gauche libérale » celle du PS bien sûr – raccourci saisissant pour un esprit si profond, mais bon ne lui en demandons pas trop, il donne tant ; et la sienne « la gauche libertaire » celle dit-il de Camus qu’il annexe avec aplomb, « les cons ça ose tout » disait Audiard.

 

Et puis, le dernier petit coup qui tue « Je souhaiterais rappeler, pour finir, que Robespierre a été le grand homme pour nombre de fascistes qui ont aimé les figures jacobines de 1793 : Drieu la rochelle, Valois, Déat, Béraud par exemple… Mélenchon, qui est l’ami de Patrick Buisson et qui s’en fut à la remise de sa Légion d’Honneur à l’Elysée, en 2007, sous Sarkozy donc, sait bien toutes ces choses-là. »

 

Fermez le ban !

 

À qui le tour ?

 

J’attends avec gourmandise les prochaines sucreries du Michel ; encore un Michel avec le Houellebecq ils ont une sacré surface médiatique que le petit Nicolas le couillu doit leur envier

.

« La posture de Nicolas Sarkozy est donc celle d’un homme à la virilité abrupte, qui joue les gros bras, prêt à en découdre, chargé en testostérone. D’abord inspiré par Charles Pasqua, qui fut responsable de la section départementale du parti gaulliste dans les Hauts-de-Seine, il reprit à son compte les stéréotypes de la virilité incarnés par ailleurs par Jean-Marie Le Pen ».

Signé David Simard, philosophe et psycho-sexologue (en voilà un bel et beau métier)

 

N’est pas Chirac qui veut*, alors N le petit, rame pour poser ses burnes sur le comptoir, alors pour montrer sa virilité donne des surnoms « testostéronés » à ses rivaux, affirme "Le Canard Enchaîné". Ainsi, François Fillon serait un « eunuque » et face au « papy Juppé », 70 ans, et au « bébé Bruno », 46 ans, Sarkozy, 60 ans, serait le seul à avoir « des couilles ». Un champ lexical apprécié des hommes hétérosexuels de droite et d'extrême droite.

 

*Février 1988, Chirac Premier ministre de Tonton, s’énerve devant les prétentions de Margaret Thatcher qui exige le remboursement d’une partie de la contribution du Royaume Uni au budget européen : « Mais qu’est-ce qu’elle veut, cette ménagère, mes couilles sur un plateau ? »

 

Autre saillie du grand Jacques pour exprimer sa totale indifférence : « Cela m’en touche une sans faire bouger l’autre »

 

La Baule sera donc tout à la fois, un harem, une maison de retraite et une nurserie tenue par un mec sévèrement burné, ça promet !

 

Fillon déjà cramé après sa bataille de chiffonniers avec le roquet de Meaux, vêtu de la défroque néolibérale passe son temps à promettre du sang et des larmes, s'étonne, sondage après sondage, d'une cote de popularité en berne... le burné et le pré-retraite considèrent, à juste titre sans doute, qu'il est sorti du scénario présidentiel.

 

Reste le cas de Bruno Le Maire, les 2 vieux, comprennent mal son évolution, sa droitisation assez radicale.

 

En troisième position dans les études d'opinion, Le Maire, « si propre sur lui, si convenable, le genre premier de la classe, a jusque-là charmé une partie de la bourgeoisie modérée. Comment expliquer cette soudaine radicalité ? Ces prises de position sociétales à la... droite de Marine Le Pen et de Nicolas Sarkozy ? »

 

« Pour deux raisons, au moins : l'ancien ministre de l'Agriculture est persuadé que les Français persistent à se droitiser ; et il entrevoit, qu'à force d'affaires judiciaires, Sarkozy ne sera peut-être pas en mesure de se présenter. »

 

Que ces gens s’aiment !

 

Reste que pour que le tableau du barnum soit complet, il manquait la Nadine Médrano qui « veut montrer sa capacité de nuisance pour être considérée par Sarkozy » en se présentant aux Primaires.

 

« C’est une amoureuse éconduite. Sarkozy l’a sacrifiée pour en faire le symbole d’un changement d’époque. Comme elle incarne l’outrance, un manque de nuance et la mise en scène d’elle-même, il avait bien compris qu’elle était devenue l’image du sarkozysme dont les Français ne veulent plus ».

 

Vive CLOSER !

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13 septembre 2015 7 13 /09 /septembre /2015 06:00
« La bêtise n'est pas d'un côté, et l'Esprit de l'autre. C'est comme le Vice et la Vertu. Malin qui les distingue » Flaubert et son dictionnaire des idées reçues

« Avoir l'esprit bourgeois, c'est penser selon les habitudes de son milieu et s'y conformer. Sa vie durant, Flaubert joua de la lyre, du couteau (à découper) et de la massue.

Au cours de sa vaste entreprise de démolition, lui vint l'idée diabolique du «Dictionnaire des idées reçues» à partir d'une constatation de génie : le propre des gens bêtes est de craindre par dessus tout de paraître tels. 

Pour les vaincre, il faut donc les conduire à s'étouffer dans cette crainte...»

 

 

Ambition : Toujours précédé de folle quand elle n’est pas noble.

 

Bras : Pour gouverner la France il faut un bras de fer.

 

Champagne : Caractérise le dîner de cérémonie. Faire semblant de détester, en disant : « Ce n’est pas un vin. » Provoque l’enthousiasme chez les petites gens. « La Russie en consomme plus que la France ! » C’est par lui que les idées françaises se sont répandues en Europe. – Sous la Régence, on ne faisait pas autre chose que d’en boire. Mais on ne le boit pas, on le « sable ».

 

Concupiscence : mot de curé pour exprimer les désirs charnels.

 

Conservateur : Homme politique à gros ventre. « Conservateur borné ! 

- Oui, Monsieur, les bornes servent de garde-fou. »

 

Écrevisse : Marche à reculons. Toujours appeler les réactionnaires des écrevisses.

 

Érection : Ne se dit qu’en parlant des monuments.

 

Fulminer : Joli verbe.

 

Haschisch : Ne pas confondre avec le hachis, qui ne procure aucune extase voluptueuse.

 

Hostilités : Les hostilités sont comme les huîtres, on les ouvre.

 

Idéal : Tout à fait inutile.

 

Imbéciles : Ceux qui ne pensent pas comme vous.

 

Jouissance : Mot obscène.

 

Laconisme : La langue qu’on ne parle plus.

 

Libre-Échange : Cause des souffrances du commerce.

 

Moineau : Fils de moine.

 

Nègres : S’étonner que leur salive soit blanche – et de ce qu’ils parlent français.

 

Orthographe : Y croire comme à la géométrie. N’est pas nécessaire quand on a du style.

 

Parties : Honteuses pour les uns, naturelles pour les autres.

 

Prêtres : On devrait les châtrer. Couchent avec leurs bonnes, et ont des enfants qu’ils appellent leurs « neveux ».

- « C’est égal, il y en a de bons, tout de même ! »

 

Républicains : Les républicains ne sont pas tous voleurs, mais les voleurs sont tous républicains.

 

Taureau : le père du veau. Le bœuf n’est que l’oncle.

« La bêtise n'est pas d'un côté, et l'Esprit de l'autre. C'est comme le Vice et la Vertu. Malin qui les distingue » Flaubert et son dictionnaire des idées reçues
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12 septembre 2015 6 12 /09 /septembre /2015 08:00
En dévers et contre tout (12) Mes 10 conseils pour réussir votre Foire aux Vins…
En dévers et contre tout (12) Mes 10 conseils pour réussir votre Foire aux Vins…

Ils sont venus, ils sont tous là, y’avait même la fine fleur des blogueurs, des commentateurs appointés, pour faire la foire, chanter la gloire de nos belles enseignes qu’aiment tant nos éleveurs de vaches cochons, couvées… C’est la ruée, un peu la ruée vers l’OUEST, mais comme à l’OUEST y’a rien de nouveau ça fleure bon l’attrape-gogos…

 

Comme dirait l’autre, il faut sacrifier aux marronniers à la fin de l’été car ça eu payé mais ça ne paye plus.

 

Dans un grand élan de solidarité avec les Stakhanov de la dégustation à la chaîne j’ai décidé de me joindre à eux pour vous délivrer mes précieux conseils pour réussir votre Foire aux Vins du coin.

 

10 tout rond !

 

Je n’ai pas écrit tous ronds…

 

Suis comme Jacques Dupont un apôtre de la modération.

 

  1. N’y allez pas !

2. ​Si vous y allez pour faire plaisir à votre beau-père, qui n’aime que le Bordeaux comme la belle-mère de Saverot, faites-vous accompagner par Michel Onfray pour vous conseiller.

 

3. ​Allez-y avec une caméra cachée pour faire 1 vidéo que vous vendrez à Isabelle Saporta qui aime beaucoup ça

 

4. Allez-y avec 1 semi pour acheter par palette entière.

 

5. Exigez la présence de l’œnologue-conseil et du responsable du magasin.

 

6. Exigez de déguster dans des verres Riedel avec crachoir ad hoc…

 

7. Exigez une ristourne vu que vous achetez en gros en soulignant lourdement : je fais comme vous!

 

8. ​En cas de refus faite du foin en menaçant d’appeler le patron de la DGCCRF ou mieux Emmanuel Macron.

9. Si vos menaces sont en effet si vous êtes chez MEL proclamez que vous allez aller à Carrouf ou pire chez Nicolas. Et lycée de Versailles.

10. Je vous l’avais bien dit : fallait pas y aller… y’a pas de vins à poils… qui sentent la bouse de vaches…

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12 septembre 2015 6 12 /09 /septembre /2015 06:00
Au siège de l’Humanité, « le soir venu, l’escadron qui faisait sa ronde levait le coude, et faute d’épauler un fusil, d’ennui, buvait des canons. »

En mai 1947, après leur vote contre la politique du gouvernement en Indochine, Ramadier avait congédié les ministres communistes du gouvernement : Maurice Thorez, Ambroise Croizat, François Billoux, Marcel Paul et Charles Tillon.

 

La CGT, courroie de transmission du PCF, jura de mettre le régime à genoux.

 

« En octobre 1947, Paris se retrouva sans transport public. Les mines étaient en grève, suivies par les aciéries, puis les chemins de fer. Il y eut des émeutes généralisées. Jusqu’à 3 millions de travailleurs étaient dans la rue. Des pénuries alimentaires survinrent : Paris reçut moins d’un dixième de son approvisionnement en farine et un quart du lait qu’elle recevait en temps normal. Des trains furent sabotés et des caches d’armes découvertes, provoquant des craintes d’insurrections. »

 

« Des troupes furent postées devant l’Assemblée Nationale et le gouvernement sollicita les pouvoirs d’exception pour mobiliser 80 000 réservistes. »

 

La France était prête à tomber dans les bras de Moscou. « De folles rumeurs circulaient prétendant que les Russes allaient parachuter des armes, comme l’avaient fait les Alliés pour la Résistance pendant la guerre. »

 

« Quatre jours et quatre nuits durant, du 29 novembre au 3 décembre 1947, l’Assemblée Nationale se réunit pour une séance ininterrompue dont la violence verbale n’a été égalée en avant ni après. Les communistes accusaient le gouvernement et ses défenseurs, dont la plupart avaient combattus dans la Résistance, d’être, entre autres, des « chiens couchants, de salauds, de Boches, des sangsues, des partisans de Goebbels, des fascistes, des meurtriers. ». Furieux face aux attaques menées contre Schuman, Mitterrand accusa le principal orateur communiste, Jacques Duclos, d’allumer un nouvel incendie du Reichstag. Un député communiste lui rétorqua que le gouvernement auquel il appartenait n’était composé que d’ « escrocs et de faussaires ».

 

Cette année-là, l’influence communiste atteignit son paroxysme, cependant la CGT se scinda, perdant une partie de ses adhérents pour la CGT-FO qui fut financée par des fonds US.

 

Aux élections de décembre 1955, le Parti Communiste avec 25% des votes et 150 sièges devint le parti le plus fort. Les poujadistes remportèrent 51 sièges. La SFIO, le MRP et la droite traditionnelle étaient à égalité avec environ 90 sièges chacun.

 

 

L’hégémonie communiste, après avoir atteint un sommet avec les 22,5% des voix de Jacques Duclos, à l’élection présidentielle de 1969 provoquée par le départ du Général. Defferre malgré le soutien de Mendès n’obtint qu’un piteux 5,1% des voix.

 

En dépit de l’écrasement du printemps de Prague par les chars communistes les fidèles du PC se mobilisaient.

 

Ce fut le chant du cygne, le PS de Mitterrand, la vue basse et stupide de Georges Marchais, le déclin de la classe ouvrière, la chute du Mur de Berlin, réduiront son influence à une peau de chagrin : le petit Laurent et son allié le vas-de-la gueule Mélanchon.

 

Symbole de la toute-puissance du PCF, le journal l’Humanité s’était installée le 1er avril 1947, au 37 rue du Louvre, siège de l’empire Prouvost : Paris-Soir, Marie-Claire acquis en 1937, Match en 1938. C’est un building à l’américaine, construit en 1934 : au sous-sol les rotatives et aux étages les rédactions.

 

L’industriel Jean Prouvost ayant eu la malencontreuse idée de devenir le commissaire à l’Information du gouvernement Pétain, poste dont il démissionne le 10 juillet alors que l’AN donne les pleins pouvoirs au Maréchal, Paris-Soir passant sous contrôle allemand, est frappé d’indignité nationale avant de bénéficier un non-lieu.

 

Il ne parviendra pas pour autant à récupérer ses locaux. Ce n’est qu’au début de 1956, date à laquelle l’Humanité s’installe au 2-6 Boulevard Poissonnière, que le tandem Béghin-Prouvost reprend possession des lieux, imprimant Le Figaro sur les presses de la rue du Louvre. La rédaction rejoint cette adresse en 1975 lorsque le titre est racheté par Robert Hersant. 30 ans plus tard le quotidien déménagera boulevard Hausmann.

 

Donc le 10 mars 1956, l’Humanité emménage boulevard Poissonnière dans les anciens locaux du quotidien socialiste Le Populaire qui s’y trouvait depuis les réquisitions de 1946. Les murs étant alors la propriété du Matin compromis dans la collaboration ?

 

Lors de l’écrasement de l’insurrection hongroise de Budapest, en 1956, sauvagement réprimée par les chars soviétiques, le 7 novembre des manifestants, très jeunes, souvent d’extrême-droite, tentent d’incendier le siège du journal.

 

« Les assiégés ripostèrent en déversant des seaux d’eau sur les flammes et en précipitant sur les assaillants tous les projectiles disponibles : plombs d’imprimerie, bien sûr, mais aussi bustes de Lénine ou de Karl Marx. Le culte de la personnalité a parfois son utilité ! Les camarades des banlieues appelés en renfort finissent par nettoyer le boulevard à coups de manches de pioche, tard dans la nuit. »

 

La culture de forteresse assiégée des communistes s’en retrouvera renforcée. L’architecture du nouveau siège du PC, œuvre du brésilien Oscar Niemeyer, place du Colonel Fabien, en porte témoignage.

 

Maria-Antonietta Macciocchi, correspondante à Paris du journal communiste du PCI L’Unità, en témoigne au tout début des années 60 :

 

« Les communistes français […] attendaient toujours une attaque de l’ennemi au siège de l’Humanité, une guerre exterminatrice, et ils épiaient à l’horizon le signe le plus insignifiant pour donner l’alarme […] Mais il ne se passa rien. Le soir venu, l’escadron qui faisait la ronde levait le coude et, faute d’épauler un fusil, d’ennui, buvait des canons. L’alcool provoquait de curieuses dissociations chez ces soldats de la presse assiégés par le néant. »

 

Le néant, c’est presque le destin de l’Huma qui, en mars 1989, face à une diffusion divisée par 4 depuis la Libération, s’est délocalisée à Saint-Denis, un des derniers bastions de la banlieue rouge.

 

Ironie du sort, en bas du 2-6 boulevard Poissonnière, il y a un Mac Do symbole de l’impérialisme américain si cher à l’époque aux inconditionnels du parti frère de l’URSS et de ses dirigeants si accueillants sur les plages de la Mer Noire.

 

Autre ironie, l’immeuble de la rue du Louvre, dont la façade a porté l’effigie de Staline lorsque le Petit Père des peuples est défunté en mars 1953, accueille deux divisions de la Banque de France l’héritière des 200 familles et HSBC, l’une des banques qui s’est illustrée tout récemment dans la pire des prédations.

 

Enfin, touche finale à cette chronique : la culture du manche de pioche qui a régné très longtemps sur les échanges amicaux entre l’extrême-gauche et l’extrême droite, surtout à la Fac d’Assas, après avoir atteint des sommets en mai 68 et les années qui suivirent, s’est éteinte. Y’a pas à dire, comme diraient les nostalgiques, c’était mieux avant…

 

Sources :

 

  • François Mitterrand Portrait d’un ambigu Philip Short nouveau monde éditions.

  • Souvenirs de Paris : Hauts Lieux disparus ce qu’ils étaient… ce qui les a remplacés.
Au siège de l’Humanité, « le soir venu, l’escadron qui faisait sa ronde levait le coude, et faute d’épauler un fusil, d’ennui, buvait des canons. »
Au siège de l’Humanité, « le soir venu, l’escadron qui faisait sa ronde levait le coude, et faute d’épauler un fusil, d’ennui, buvait des canons. »
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11 septembre 2015 5 11 /09 /septembre /2015 08:00
En dévers et contre tout (11) bête à manger du foin certes mais ça fait de la bonne viande le foin en Aveyron pour notre boucher Hugo Desnoyers
En dévers et contre tout (11) bête à manger du foin certes mais ça fait de la bonne viande le foin en Aveyron pour notre boucher Hugo Desnoyers

« Ben, tu ne vois pas ce qu'elles font [...], mais alors tu es bête à manger du foin ! » Jean-Pierre Chabrol - La gueuse…

 

Un peu mon genre avec le chenin de l’Outre-Quiévrain à l’humour titrant 2°.

 

Cette expression est attestée en 1774.

 

« Le mot foin, qui désigne une herbe fauchée destinée au fourrage, est parfois utilisé pour désigner quelque chose de peu de valeur, sans intérêt. »

 

Pourquoi tant de haine pour le foin ?

 

Bon je ne vais pas en faire tout un foin

 

« Y pionçait à ciel ouvert et y dessaoulait plus depuis trois jours. Y faisait du foin dans tous les azimuts, à se faire embarquer par les cognes » 1952. Émile et son flingue Hauriac Marcel.

 

Je vais vous vanter le foin. Plus exactement je vais vous citer Michel Lepertel nutritionniste spécialisé dans l’alimentation bovine et conseiller du boucher de mon quartier à Paris Hugo Desnoyers.

 

Celui-ci note avec pertinence que « la qualité de la viande dépend directement de ce que les bêtes mangent. »

 

Michel Lepertel souligne qu’il ne suffit pas qu’une vache mange de l’herbe. Encore faut-il que celle-ci soit de bonne qualité.

 

« Il y a de l’herbe encore plus mauvaise pour les animaux que le maïs, explique-t-il. Prenez un silo de ray-grass produit avec 180 unités d’azote. Reh bien ça pue, alors qu’un silo d’herbe qui se décompose, ça doit sentir bon. Si vous donnez cette herbe bourrée de nitrates à un bovin, vous ne pourrez pas faire de la viande de bonne qualité. »

 

Rééquilibrer l’herbe des pâtures.

 

« L’herbe est l’aliment le mieux adapté aux ruminants »

 

Avec de l’espace, 1ha/tête, nul besoin de compléments.

 

« Il y a beaucoup d’éleveurs qui ne savent plus exploiter leurs pâtures. Car une prairie, ce n’est pas une jachère. Un sol doit être en production permanente. Il faut que les micro-organismes présents dans le sol aient à manger. Pour cela, il faut éviter le sur-pâturage, faucher à 8 cm pour que l’herbe puisse repartir vite, répartir les bouses de vache dans le pré et passer 10 t de fumier composté chaque année »

 

« Quand on aura compris que ceux qui guérissent sont aussi ceux qui tuent, on aura déjà bien progressé. Pour une avancée, l’industrie agro-chimique dégrade quatre ou cinq autres critères. Alors qu’il suffit d’observer la nature pour trouver les solutions. »

 

La récolte du foin en question

 

« Les fabricants de machines agricoles ont remplacé la traditionnelle faucheuse par des faucheuses conditionneuses, qui viennent matraquer la plante pour extraire une partie de la sève et avoir plus de matière sèche. Sauf que toutes les valeurs nutritives se trouvent justement dans la sève. Il suffit de reprendre la vieille faucheuse qu’utilisait le grand-père, puis faner (laisser sécher au soleil et retourner) et enfin mettre en andains (rassembler le foin en lignes). Ça demande plus de travail, plus de temps, plus de rigueur, mais c’est le seul moyen d’obtenir une herbe de qualité. »

 

En fonction de ça Hugo Desnoyers raisonne en catégories de viande plutôt qu’en races, il classe les viandes selon leur goût : délicat, rond et corsé. Il travaille avec des éleveurs de Jeune Montagne qui fournissent le lait pour faire le Laguiole.

 

He oui des vaches laitières, dites vaches de réforme ça fait de la bonne viande dans ce cas précis car le cahier des charges de l’AOP Laguiole est très strict : pas plus de 6000l/vache, les céréales, les tourteaux de colza et de maïs aplatis permis, mais pas ceux de soja, pas d’ensilage, pas d’enrubannages (balles de foin enroulées dans du plastique).

 

Les vaches une fois réformées passent par le régime de la finition pendant 8 mois… pour que l’animal continue à prendre du muscle et préparer la viande avant maturation.

 

En France nous avons l’un des plus importants troupeaux allaitant du monde, est-il valorisé par une alimentation qui donne à la viande un goût incomparable ? La réponse est non. Nous avons privilégié les races sur de bases de format de concours et ce n’est pas parce qu’une viande est étiquetée Charolais ou Limousin qu’elle est bonne.

 

Cependant une question s’impose : les Français qui aiment tant leurs éleveurs, aiment-ils la bonne viande élevée par des éleveurs soucieux d’en faire ?

 

Pas si sûr, car en dehors des seniors dans mon genre les générations montantes se tournent vers la viande moulinée qui est de la vache de réforme moulinée, du minerai cher au leader du secteur, le grand ami des éleveurs : monsieur Bigard sous ses marques chéries Charal, Socopa et Bigard dans la GD et la restauration d’entreprise.

 

Pour aider les éleveurs il faut joindre le geste à la parole ce qui n’est pas la marque de nos concitoyens consommateurs…

 

Source : Beef « Accro à l’herbe »

En dévers et contre tout (11) bête à manger du foin certes mais ça fait de la bonne viande le foin en Aveyron pour notre boucher Hugo Desnoyers
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11 septembre 2015 5 11 /09 /septembre /2015 06:00
Dénicheur de vieilles chroniques : elle est imbuvable !

J’ai des lecteurs addict, y’en a même qui apprennent mes chroniques par cœur, y’en a aussi qui sont de sacrés fouineurs : on les appelle les dénicheurs.

 

Pour l’un d’eux, l’un de plus beau nez de la Planète Vin, j’offre ce matin 1 deux en 1 :

 

- Le dénicheur par Georgette Plana

- La chronique déniché par lui, du 27 juin 2007, le temps des catacombes de mon blog : IMBUVABLE à lire ICI

L’imbuvable dont il est question, sans donner son nom, avait tout de même un prénom : Marion ou Mme Z. Pour le guide du Pous dont il est aussi question, il s’agit de notre Patrick Baudouin l’homme du chenin sur schistes noirs.

 

Enfin, pour vous appâter il y a aussi une « histoire de blonde ».

 

Désolé mesdames !

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10 septembre 2015 4 10 /09 /septembre /2015 08:00
En dévers et contre tout (10), la panthéonisation du vignoble, la course au culturel, et la santé du vignoble dans tout ça ?

Dans sa citadelle du Point, le sieur Dupont Jacques, dernier rempart à l’externalisation des « Spécial Vins » chère à Roux&Combaluzier dit B&D, pur recyclage des stocks, remet chaque année l’ouvrage sur le métier. Même s’il s’essouffle un peu, peine à sortir du cadre dans son papier « les jeunes à la découverte du vin » où il aurait pu caresser, même légèrement, les vins à poils, l’ensemble du numéro est de qualité. De nouveaux angles, la parole donnée à des esprits dérangeants, plus border line ou assumant des choix contestés, peu importe ça permettrait de mettre un peu d’oxygène dans la vigne France et mettre sur la table des interrogations qui méritent d’être posées.

 

Dans son édito « Et c’est ainsi que le vin est grand… » Jacques Dupont en soulève une d’importance « Malgré des perspectives de développement énormes en Asie et une reconnaissance patrimoniale des vignobles français l’inquiétude plane sur l’avenir de la vigne. »

 

Dans sa communication via ses élus, le monde du vin français, en alignant de beaux chiffres, se définit comme un grand secteur exportateur de notre économie, les fameux équivalents Rafale. Ce que je ne conteste pas et loin de moi toute volonté de verser dans un quelconque bashing. Ce qui m’interroge, et qui m’a toujours interrogé depuis que j’ai commis mon rapport en 2001, c’est que ce grand secteur répugne à faire de vrais choix, à anticiper, à se donner les moyens d’une politique à la hauteur de ses ambitions.

 

Je n’ai ni le temps, ni l’envie, et personne ne me le demande, de développer les différents éléments de mon analyse, mes anciens écrits n’ont guère pris de rides.

 

J’en reviens à notre Dupont qui, comme le faisait Mgr Marty, s’interroge :

 

« Il est possible de s’interroger sur le pourquoi de ce qui peut ressembler à une sorte de course au culturel, une aspiration au patrimonial, à ce qui pourrait passer pour une panthéonisation du vignoble… Il n’y a pas une mais des réponses et elles sont à chercher du côté de tout ce qui menace vins et vignes aujourd’hui :

 

- Le prix du foncier, qui dans certaines régions interdit aux vignerons de s’agrandir ou bien de transmettre à leurs enfants, laissant la porte ouverte à la mainmise des fortunes venues d’ailleurs ou de grandes compagnies sur les terroirs ;

- La concentration et la perte de certaines pratiques artisanales qui pourraient s’accompagner d’une uniformisation du goût comme on a pu commencer à la connaître à la fin des années 90, à Bordeaux notamment ;

 

- L’urbanisation mal contrôlée et la disparition de certains sols viticoles sous la pression des périphéries des villes. C’est la menace de nombreux vignobles quand cette fois le foncier est moins cher que le terrain à bâtir.

 

- Les attaques, les campagnes de dénigrement et les procès médicastres et Chicanneau qui confondent alcoolisme et plaisir du vin, réduisant celui-ci à la molécule d’alcool qu’il contient détruisant ainsi son histoire ;

 

- La perte d’identité ou de repères des vignerons eux-mêmes face à une demande croissante mondialisée et au goût fluctuant. »

 

Face à cette énumération intéressante, mais non hiérarchisée : il est de vraies menaces et d’autres, dont l’une fantasmée, de moindre danger, là encore il faut être en capacité de faire des choix clairs mais on prend alors le risque de sortir de l’ambiguïté d’une vigne France « aocisée » pour tous. Nous vivons encore sur un marché domestique d’importance, le premier du monde, et nous ramenons toute notre réflexion à cette aune tout en chérissant la mondialisation.

 

Le grand danger est dans la vigne elle-même : « Plusieurs maladies, et non une seule cette fois, font figure de nouveaux Attila de la vigne. L’esca, qui provoque une nécrose du cep, sans qu’on sache vraiment pourquoi, fait figure de leader des parasites (…) il est accompagné dans sa malfaisance de la flavescence dorée ou l’eutypiose parmi les fléaux les plus ravageurs connus. »

 

Le sujet est d’une extrême importance et ce qui me met en pétard c’est l’éternel lamento « Il manque surtout jusqu’à présent des moyens de recherche, une mise en commun des savoirs… » on se croirait à l’Éducation Nationale, tête de turc favorite du Point. Quand on se définit comme un grand secteur économique majeur on se donne des moyens, et il y en a, et l’on ne reste pas à la remorque d’une recherche publique qui n’a jamais dans le domaine de la vigne brillée par ses anticipations et ses choix. De plus les finances publiques étant ce qu’elles sont, il ne faut pas attendre des merveilles de ce côté-là.

 

Lorsque j’ai proposé et défendu la constitution d’un fonds vin alimenté par une part des CVO des Interprofessions qu’ai-je entendu ? Le silence assourdissant des égoïsmes régionaux. Ça s’appellerait un fonds souverain, très à la mode de nos jours, qui servirait de levier à des actions d’envergure en capacité de faire progresser la recherche.

 

Trop tard !

En dévers et contre tout (10), la panthéonisation du vignoble, la course au culturel, et la santé du vignoble dans tout ça ?
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10 septembre 2015 4 10 /09 /septembre /2015 06:00
« Viens, les vins vont aux plages… » la Vendée maritime ouverte aux vents du large aimait faire la noce et avait le goût de la danse et de la ribote…

Jean-Claude Pinson, poète et essayiste, dit être « né dans un pays de Cocagne. Ou quasi : à l’orée… »

 

C’est Gracq qui l’écrit dans Les formes d’une ville.

 

Les « rivages de Saint-Sébastien… lisières d’un pays de Cocagne ».

 

« Avant-poste des campagnes vendéennes implanté au bord de la Loire » 

 

« Un jour que des gabarres défilaient sur la Loire. J'ai voulu les conserver sur une toile. Au loin le pont de la Vendée à Saint Sébastien. Sur la droite les roselières. Nous tournons le dos à Nantes, toute proche. » http://yvette-richard-lequeau.over-blog.com/article-32838582.html

« Un jour que des gabarres défilaient sur la Loire. J'ai voulu les conserver sur une toile. Au loin le pont de la Vendée à Saint Sébastien. Sur la droite les roselières. Nous tournons le dos à Nantes, toute proche. » http://yvette-richard-lequeau.over-blog.com/article-32838582.html

« Village solaire » où la Loire scintille sous « une lumière de vacances »

 

Déjà s’y annonce cette « joie de vivre » qui habite « les territoires vineux qui s’entre-gardent » à l’horizon. »

 

Nous allions souvent nous mesurer au basket aux équipes de cet avant-poste du Nord de la Vendée, au-dessus du Lac de Grandlieu cher à Gaston Chaissac qui, lorsqu’il habitait à Boulogne-en-Vendée, écrivait qu’il vivait « au bord de la Boulogne qui est la Volga du lac de Grandlieu... » mais je ne suis jamais allé jouer à Saint-Sébastien-sur-Loire ; de Saint-Sébastien je ne garde que le souvenir du grand tableau chromo, accroché au-dessus du confessionnal de l’église de la paroisse Saint-Jacques le Majeur, là où je venais avouer et expier mes péchés véniels et parfois mortels, sur lequel le saint criblé de flèches, me faisait grand peine à voir.

« Viens, les vins vont aux plages… » la Vendée maritime ouverte aux vents du large aimait faire la noce et avait le goût de la danse et de la ribote…
« Viens, les vins vont aux plages… » la Vendée maritime ouverte aux vents du large aimait faire la noce et avait le goût de la danse et de la ribote…

Donc Jean-Claude Pinson est né et a grandi « entre Loire et vignoble »

 

Sa maison familiale, « à mi-chemin de la ferme et de la datcha de banlieue, villa en quasi pays de Cocagne » était pourvu « d’un grand jardin et d’annexes diverses (cave, poulailler, atelier, remises et appentis…) »

 

« La table abondait en produits variés du jardin, asperges et abricots, poissons pêchés en Loire… » et « offrait midi et soir, pour les jours ordinaires comme les jours de fête, ses propres vins, ceux que mon grand-père paternel tirait des quelques arpents de vigne qu’il cultivait dans les environs immédiats. »

 

J’y vois un cousinage évident avec la table du Bourg-Pailler, sauf que nous mangions du poisson de mer et que la piquette du pépé Louis, ancêtre des vins nus, régalait les hommes les jours ordinaires alors que pour les jours de fête on se tournait vers les vins bouchés venus d’ailleurs.

 

Mais, l’objet de cette chronique, c’est de reconnaître la « joie de vivre » de mes ancêtres vendéens du bord de mer.

« Viens, les vins vont aux plages… » la Vendée maritime ouverte aux vents du large aimait faire la noce et avait le goût de la danse et de la ribote…

« En 1793, aux portes de Nantes qu’ils assiègent, les Paydraits de Charette font la fête et « scandalisent, écrit Gracq, les dévots angevins des Mauges par leur paillardise, leur goût de la danse et de la ribote. »

 

« C’est qu’il y a Vendée et Vendée. Tandis que dévote, austère, est la haute Vendée, la Vendée intérieure, nettement plus riante est la Vendée maritime. Ouverte aux vents du large, elle aime faire la noce. Dans l’armée de Charrette, on « dansait toutes les nuits », note de son côté Michelet, et « le combat, le bal, la messe et l’égorgement, tout allait ensemble ». Dionysos, plus que Mars ou Jésus, est le roi de ce « carnaval » maraîchin. Et l’on peut présumer que le vin de chaudière* coule à flots, tandis que circulent les fioles de tord-boyaux. »

 

Le grand-père paternel de Jean-Claude, Louis Pinson, natif de la Garnache, où Charrette avait son manoir, était « un maraîchin noiraud au pied leste, ne crachant ni sur le vin, ni sur la fête, ne craignant pas le feu… » qui « aurait très probablement, un siècle et demi plutôt, fait partie de ces « moutons noirs » du général vendéen qui étaient aux dires de Michelet, de « joyeux danseurs » autant que d’enragés « bravi ».

 

Moi aussi je suis un noiraud, avec du sang Maure des frères de la Côte dans les veines, un vrai mauricaut qui en a ras-le-bol de se voir assimilé aux culs pincés de la haute-Vendée, celle des grenouilles de bénitier chères à Philippe de Villiers.

« Viens, les vins vont aux plages… » la Vendée maritime ouverte aux vents du large aimait faire la noce et avait le goût de la danse et de la ribote…

Que ça fait du bien de casser les idées reçues !

 

De faire un bras d’honneur aux faux-dévots, les Lubot and Co…

 

Source : De l’autre côté du vin

« Viens, les vins vont aux plages… » la Vendée maritime ouverte aux vents du large aimait faire la noce et avait le goût de la danse et de la ribote…
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