Mettre de la distance, tenir la distance, une épreuve, je suis mis à l’épreuve et je résiste très bien sur mon île.
« Je possède, un orgueil indicible. L’approbation de mon propre cœur me suffit » Pascal Paoli
« Tout y était meilleur ; il n’était pas jusqu’à l’odeur du sol même ; elle lui eût suffi pour le deviner les yeux fermés ; il ne l’avait trouvé nulle part. Il s’y voyait dans ses premières années, à ses premières amours ; il s’y trouvait dans sa jeunesse, au milieu des précipices, franchissant les sommets élevés, les vallées profondes, les gorges étroites ; recevant les honneurs et les plaisirs de l’hospitalité » propos de Napoléon Bonaparte recueillis par Las Cases à Sainte-Hélène.
« Elle aime Petru au point de le tromper ? Les femmes ont une logique qui ne cessera jamais de m’étonner. »
« L’homme que Lisa dit aimer, pensai-je, est abusé par son ardeur. C’est moi qui allume ce feu dont elle jouit.
Je n’en eus pas de la jalousie, mais un étrange sentiment d’orgueil et de tristesse mêlés. »
« J’adorais ma souffrance. J’étais prêt à y sacrifier ma vie »
Marie Ferranti La chasse de nuit.
Peut-on dévier le corps du destin quand on est un mazzeru ?
Omniprésent, sur tous les fronts, sur tous les rings, Saint Michel Archange Onfray, champion toute catégories de « j’ai des avis sur tout et le contraire de tout », foudroie la pauvre Angot qui écrit avec ses sabots, traite BHL de con qui ose tout et, cerise sur le gâteau, Mélenchon de menteur. J’oubliais, tirant profit des mannes de son père métayer, il a bien sûr un avis sur la crise agricole, plus que cela il brigue le maroquin de la rue Varenne pour sauver vaches, cochons, couvée et la fermière Mylène Farmer.
Je bois du petit lait, c’est le foirail, même si l’injure, le populisme de bistro, la télé-réalité, à propos de BHL, tout ça sur le dos du petit mort gisant sur une plage turque, est lamentable, minable. Nous sommes loin, des intellectuels de renom qui, en1979, confrontés au drame des Boat-people fuyant le Vietnam communiste, avaient su mettre leurs divergences de côté et se rendre ensemble à l’Elysée pour convaincre Giscard d’Estaing, d’accueillir en France le plus possible de ces réfugiés. Sartre et Aron, que tout séparait, que tout opposait, ensemble, avaient accompli la même démarche. « En 1979, les intellectuels savaient se tenir ». Sartre avait répondu à André Glucksmann, venu le solliciter, qu’il se rendrait à la conférence de presse prévue au Lutetia pour y soutenir les boat people « même s’il y a Aron ». Et quand Aron avait revu Sartre, après trente ans de brouille sévère, il lui avait lancé « Bonjour mon petit camarade ». L’essentiel était de sauver des vies, pas de s’accuser de crimes que personne n’avait commis.
Les médias, les réseaux sociaux, les rendent fous, fous d’eux-mêmes bien sûr. Il y a chez Onfray une forme de frénésie, proche de la séance de rattrapage, le frustré, le comprimé se lâche. Freud n’est pas loin. Grand bien lui fasse surtout lorsque c’est sur la gueule de Mélenchon. Là, il y va au canon, aux lance-flammes :
« Le logiciel intellectuel et rhétorique de Mélenchon est celui de Georges Marchais ! L’insulte lui tient lieu de pensée. Il vocifère, il croît qu’il raisonne ; il éructe, il imagine qu’il a démontré ; il insulte, il se prend à croire qu’il a prouvé. Il est patent que ce monsieur est un sanguin et qu’un sanguin fait peu de la raison »
« Car qui est le traître sinon ce monsieur qui a voté oui à Maastricht en 1992 et parle toujours avec vénération de Mitterrand, « le Vieux », comme il dit, l’âme damnée de Maastricht, puis fait son fonds de commerce, depuis sa dénonciation de Maastricht qu’il vantait à l’époque ? Moi, en 1992, j’étais déjà contre… Qui est le menteur, sinon lui qui fut anticommuniste quand il était trotskyste, a changé d’avis quand il est devenu candidat à la présidence parce qu’il avait besoin des militants du PCF, avant de quitter maintenant ce partenaire d’un soir pour lorgner les Verts, pour un destin qu’il imagine national alors qu’il n’a jamais été élu autrement que comme apparatchik et en vertu des appareils ? Presque vingt ans sénateur, présenté par le PS, et député européen depuis 2009, présenté par le PG, et même pas capable d’emporter seul la mairie d’une ville… »
Que du lourd, que du vrai, tout ça à propos de Robespierre. Les règlements de comptes font les bons amis. Au passage, le petit Michel fait un petit détour dans la science politique, il ne s’interdit rien le gourou des retraités en déshérence, en définissant 3 gauches : « la gauche des barbelés », celle de Mélenchon, Chavez, Castro, Ahmadinejad, Poutine, de la Chine… de Sartre bien sûr ; « la gauche libérale » celle du PS bien sûr – raccourci saisissant pour un esprit si profond, mais bon ne lui en demandons pas trop, il donne tant ; et la sienne « la gauche libertaire » celle dit-il de Camus qu’il annexe avec aplomb, « les cons ça ose tout » disait Audiard.
Et puis, le dernier petit coup qui tue « Je souhaiterais rappeler, pour finir, que Robespierre a été le grand homme pour nombre de fascistes qui ont aimé les figures jacobines de 1793 : Drieu la rochelle, Valois, Déat, Béraud par exemple… Mélenchon, qui est l’ami de Patrick Buisson et qui s’en fut à la remise de sa Légion d’Honneur à l’Elysée, en 2007, sous Sarkozy donc, sait bien toutes ces choses-là. »
Fermez le ban !
À qui le tour ?
J’attends avec gourmandise les prochaines sucreries du Michel ; encore un Michel avec le Houellebecq ils ont une sacré surface médiatique que le petit Nicolas le couillu doit leur envier
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« La posture de Nicolas Sarkozy est donc celle d’un homme à la virilité abrupte, qui joue les gros bras, prêt à en découdre, chargé en testostérone. D’abord inspiré par Charles Pasqua, qui fut responsable de la section départementale du parti gaulliste dans les Hauts-de-Seine, il reprit à son compte les stéréotypes de la virilité incarnés par ailleurs par Jean-Marie Le Pen ».
Signé David Simard, philosophe et psycho-sexologue (en voilà un bel et beau métier)
N’est pas Chirac qui veut*, alors N le petit, rame pour poser ses burnes sur le comptoir, alors pour montrer sa virilité donne des surnoms « testostéronés » à ses rivaux, affirme "Le Canard Enchaîné". Ainsi, François Fillon serait un « eunuque » et face au « papy Juppé », 70 ans, et au « bébé Bruno », 46 ans, Sarkozy, 60 ans, serait le seul à avoir « des couilles ». Un champ lexical apprécié des hommes hétérosexuels de droite et d'extrême droite.
*Février 1988, Chirac Premier ministre de Tonton, s’énerve devant les prétentions de Margaret Thatcher qui exige le remboursement d’une partie de la contribution du Royaume Uni au budget européen : « Mais qu’est-ce qu’elle veut, cette ménagère, mes couilles sur un plateau ? »
Autre saillie du grand Jacques pour exprimer sa totale indifférence : « Cela m’en touche une sans faire bouger l’autre »
La Baule sera donc tout à la fois, un harem, une maison de retraite et une nurserie tenue par un mec sévèrement burné, ça promet !
Fillon déjà cramé après sa bataille de chiffonniers avec le roquet de Meaux, vêtu de la défroque néolibérale passe son temps à promettre du sang et des larmes, s'étonne, sondage après sondage, d'une cote de popularité en berne... le burné et le pré-retraite considèrent, à juste titre sans doute, qu'il est sorti du scénario présidentiel.
Reste le cas de Bruno Le Maire, les 2 vieux, comprennent mal son évolution, sa droitisation assez radicale.
En troisième position dans les études d'opinion, Le Maire, « si propre sur lui, si convenable, le genre premier de la classe, a jusque-là charmé une partie de la bourgeoisie modérée. Comment expliquer cette soudaine radicalité ? Ces prises de position sociétales à la... droite de Marine Le Pen et de Nicolas Sarkozy ? »
« Pour deux raisons, au moins : l'ancien ministre de l'Agriculture est persuadé que les Français persistent à se droitiser ; et il entrevoit, qu'à force d'affaires judiciaires, Sarkozy ne sera peut-être pas en mesure de se présenter. »
Que ces gens s’aiment !
Reste que pour que le tableau du barnum soit complet, il manquait la Nadine Médrano qui « veut montrer sa capacité de nuisance pour être considérée par Sarkozy » en se présentant aux Primaires.
« C’est une amoureuse éconduite. Sarkozy l’a sacrifiée pour en faire le symbole d’un changement d’époque. Comme elle incarne l’outrance, un manque de nuance et la mise en scène d’elle-même, il avait bien compris qu’elle était devenue l’image du sarkozysme dont les Français ne veulent plus ».
Vive CLOSER !