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29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 11:00

Tel est le message de l'INPES (Institut National de Prévention et d'éducation pour la santé) que j'ai reçu hier dans ma messagerie électronique. Bien évidemment, curieux comme je suis, j'ai fait le test. Je vous encourage vivement à le faire, en cliquant sur le lien ci-dessous, car vous pourrez constater par vous même que le libellé de certaines questions est très orienté. Vos commentaires sont les bien-venus. 
http://kdp-ul.neolane.net/nl/jsp/m.jsp?c=ef465e318b63085b0d


Le document ci-dessous est le fac-similé de la page d'ouverture du test qui cache une étude en ligne. Vous pourrez noter le logo tricolore du Ministère de la Santé. Donc pour faire le test ne cliquez pas sur le fac-similé mais sur le lien ci-dessus.



INPES - Participez à une étude en ligne sur la santé et l’alcool.
Saint Denis, le 26 octobre 2009

Madame, Monsieur,

L’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) réalise actuellement une étude sur le thème de la santé et de l’alcool en partenariat avec le ministère de la Santé.

Ce message vous est envoyé parce que votre adresse électronique a été sélectionnée au hasard au sein d’une base de données d’adresses.

Notre étude est strictement anonyme. En y participant, vous contribuerez à faire progresser la recherche dans le domaine de la santé : en effet, cette étude cherche à savoir comment Internet peut être un outil intéressant pour la prévention.

L’étude concerne un programme d’aide en ligne pour réduire sa consommation d’alcool et s’intéresse aux changements obtenus par les internautes qui y participent.

Nous vous proposons d’abord de répondre à quelques questions afin d’évaluer votre éventuelle consommation d’alcool. Ce test, qui vous prendra 3 minutes environ, déterminera si vous pouvez participer à la suite de l’étude.

Pour faire le texte, cliquez ici
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29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 00:04

Il flotte ces derniers temps comme un parfum de suspicion dans les vignes et les chais, suite à l’accumulation de sujets qui fâchent :  

1° le reportage de Céline Destève, Christophe Kenck et Pierre Toury pour Envoyé Spécial sur la 2 : « Le vin est-il toujours un produit naturel ? » un reportage de Céline Destève, Christophe Kenck et Pierre Toury ;

2° l’émission d’Isabelle Giordano Service Public sur France Inter où Pierre-Marie Vadrot tenait la vedette après avoir commis un papier dans Politis : « AOC menacées, vignes arrosées, grands crus coupés d’eau, vinifications transgéniques, la foire aux vins devient une foire d’empoigne. Sauf pour les vins bio »

3° dans une moindre mesure le bouquin-torchon du Rougé pas frais « Le Vin Français un chef-d’œuvre en péril » qui cite l’intégralité de l’étude vin de Pan-Europe « message dans une bouteille » sur la présence de résidus de pesticides dans le vin.

 

Sans vouloir en rajouter pour alourdir le climat – il se réchauffe déjà alors faut être gentil avec lui – l’émission Capital de M6 est en train de préparer un sujet sur les fraudes et, bien sûr, le vin est dans le collimateur. Je me suis colleté, sans grand succès, au journaliste en charge du reportage et je puis vous assurer qu’il trimballe un paquet d’à priori. Affaire à suivre donc !

 

Certains professionnels voient derrière cette accumulation une forme de complot destiné à ternir l’image du vin.

Mais qui dit complot dit comploteurs.

Ceux-ci, dans l’imaginaire collectif français, surtout ceux de nos pères et de nos grands-pères, étant souvent manipulés par l’extérieur : la 5ième colonne, l’ennemi de l’intérieur à la solde des puissances étrangères : la main de Moscou, celle de Mao pour les gauchistes post-soixante-huitard.

 

Rassurez-vous, même si je ne crois pas à la théorie du complot pour le sujet qui nous intéresse, en faisant allusion « à l’ennemi de l’intérieur » je ne m’égare pas dans les méandres de l’espionnage, du renseignement ou de la manipulation que pratiquent les grandes puissances et les multinationales mais, comme je sens poindre une forme de « guerre civile » ou de « religions » je souhaite déminer pour pacifier le débat pour qu’il ne se transforme pas en champ de bataille où la seule victime serait le vin.

 

Déminer ne signifie pas éluder les problèmes réels, glisser la poussière sous le tapis, pratiquer une forme de langue de bois ou tenir des propos lénifiants et rassurants, mais tenter de faire en sorte que le simplisme ou le sensationnalisme ne prennent pas le dessus sur des propos fondés, expertisés, discutés afin de ne pas en rajouter sur le caractère anxiogène de la période actuelle. Nous devrions éviter d'en rajouter à la charge de nos amis les hygiénistes qui savent jouer à la perfection des peurs pour ne pas avoir à subir des présentations comme celle qui suit – celle d’Envoyé Spécial – soient tenues comme représentatives des pratiques du monde du vin et apportent de l’eau à leur moulin.     

 

« C’est « la plus hygiénique des boissons » selon Louis Pasteur. Depuis toujours, en France, le vin est considéré comme un breuvage sain, sans artifice. Un produit du terroir bon pour le moral et les artères. Pourtant, dans cette enquête inédite, nous avons découvert qu’aujourd’hui, le vin n’est plus toujours le produit naturel que l’on imagine. Dans la plupart des bouteilles, même les grands crus, se cachent des substances chimiques que le consommateur ne soupçonne pas. Des dizaines d’additifs chimiques sont utilisés dans la fabrication de certains vins. A quoi servent ces additifs ? Pourquoi ne sont-ils pas mentionnés sur les étiquettes de nos bouteilles ? Nous avons aussi découvert que, pour vendre plus cher leur vin, et tromper le consommateur, certains producteurs rajoutent encore plus d’additifs. Au-delà de la limite légale. Et ce n’est pas tout. Certains pesticides cancérigènes se retrouvent dans nos verres sous forme de résidus. Tous les vins sont-ils contaminés ? Et sont-ils dangereux pour le consommateur ? Pendant des mois nous avons enquêté dans le vignoble français pour comprendre pourquoi et comment sont fabriquées ces cuvées chimiques. »

 

Entre le « circulez, y’a rien à voir ! » des tenants des grands zinzins majoritaires et la « dénonciation médiatisée de pratiques peu respectueuses du terroir ou du vin » de groupes minoritaires le fossé semble si profond que s’employer à le combler peut apparaître une tâche aussi vaine que celle des Shadocks pompant pour les siècles des siècles.

 

Et pourtant, sauf à nous complaire dans des batailles gauloises mortifères, c’est une tâche prioritaire à laquelle nous devons nous atteler. Trouver des terrains d’entente ne sera pas simple, j’en conviens, mais si déjà nous commencions par abandonner certaines postures trop « accusatrices » pour les uns ou exagérément « victimaires » pour les autres le débat pourrait s’engager hors du tam-tam médiatique. Permettez-moi de vous proposer, en guise d’exemple d’approche raisonnée et intelligente, la lecture ou la relecture de la réponse de Jean-Yves Bizot vigneron à Vosne-Romanée à l’une de mes questions :

 

Ma question : « Lors de la conférence de presse qui s’est tenue avant la 148ième Vente des Hospices de Beaune, Rolland Masse, régisseur du Domaine des Hospices, a indiqué que ses vignes étaient en reconversion bio et que « ce n’était pas un choix philosophique, mais une obligation » tout en précisant que le mildiou et l’oïdium restaient des maladies difficiles à gérer dans les conditions climatiques vécues en 2008. Pensez-vous que l’ensemble du vignoble de Bourgogne, comme on le disait dans ma jeunesse à propos du Plan, soumis « à l’ardente obligation » de s’engager sur la voie de pratiques respectueuses de l’environnement ou est-ce le privilège des villages renommés, des 1ier Crus et des Grands Crus ? »

 

La réponse de Jean-Yves Bizot : « La question me paraît très intéressante, comme je vous l’avais déjà dit. Mais à mon avis, elle comprend deux parties.

Pour répondre à la première partie de la question : je répondrais oui, il me semble que le vignoble est soumis « à l’ardente obligation » de s’engager dans cette voie.

Le choix de Rolland Masse, en dépit du bémol qu’il ajoute, est bien philosophique (quitte à me faire arracher les yeux par les bio purs) : Si l’on considère les risques liés à l’utilisation des produits de traitement, à court terme comme à long terme, a-t-on le droit des les utiliser pour une production qui est totalement inutile ? La question devrait se poser déjà pour les productions vivrières, alors pour le vin ! En réponse à celle-ci, les entreprises de phytopharmaceutiques inventent des molécules efficaces à des doses extrêmement faibles. On arrive aujourd’hui à traiter par exemple 1 ha de culture avec 200g de produit. Mais ce choix stratégique n’est finalement qu’un leurre, une fuite en avant. Les résidus sont non dosables aujourd’hui, mais les molécules sont dans les faits beaucoup plus actives ; en outre inévitablement, elles seront détectables à l’analyse un jour ou l’autre. Il y a bien évidemment une « reconversion » (je n’aime pas trop ce terme qui a ne connotation religieuse, alors quand on parle de philosophie...) à faire, mais on ne pourra pas nier que des progrès ont été fait ces dernières années, au niveau des producteurs eux-mêmes, et des pouvoirs publics : évolution des pratiques, catalogue de produits qui a vu disparaître les plus toxiques ces dernières années. Mais il y a une reconversion à faire aussi au niveau de la recherche elle-même : l’axe principal est la destruction des organismes via une molécule. J’oserais dire que les OGM s’inscrivent aussi dans cette approche : une vieille démarche maquillée de modernisme et de science (et c’est un des deux points essentiels qui me font m’opposer à leur développement).

En 40-50 ans, aucune maladie n’a été éradiquée. Elles ont juste été contrôlées. D’autres voies sont possibles, et personnellement je crois assez aux équilibres biologiques par exemple, sans être totalement utopique. Il n’en reste pas moins que quelques maladies sont difficiles à contrôler, et ce quelque soit le choix du type de traitement.

Mais à quelle échéance ? J’ai quelques doutes que ce soit rapide au regard des formations - formatages dispensés dans les établissements et les commentaires des jurys d’examen vis à vis de toute approche technique qui sortirait un peu des sentiers battus. On pourrait aussi s’interroger sur la pertinence des choix de l’INAO dans les nouveaux cahiers des charges qui imposent 70 % de feuillage sain à la vendange. Sain est un terme non défini, mais si pour arriver à le satisfaire, il faut passer 12 ou 15 fois dans l’année, et ce qu’elle que soit l’approche technique, nous sommes très loin des orientations du Grenelle de l’environnement. D’autre part, au regard de la sanction, il est bien évident que la prise de risque va diminuer.

C’est la deuxième partie de la question selon moi. Il me semble difficile de prétendre élaborer des produits haut de gamme sans  notion de prise de risque, à tous les niveaux. Sans ce risque, on tombe en plein dans le système de rente et de privilège. La seule justification de nos appellations, finalement c’est que chacun aille chatouiller un peu la queue du dragon. Et économiquement, ce sont effectivement les grandes appellations qui devraient être en tête. »

Pour en revenir au phantasme du complot contre le vin, forme compréhensible de paranoïa qui se développe, chez beaucoup de vignerons ou de professionnels du vin, en réaction aux coups traditionnels venant tant des « ennemis de l’extérieur » que de ceux, jugés plus sournois et à la limite moins bien supportés, provenant des « ennemis de l’intérieur », il me semble important de le combattre et de l’éradiquer pour que les gens du vin, ceux qui le font, ceux qui le vendent, ceux qui l’aiment, ceux qui en parlent, puissent se retrouver sur un socle commun afin, non pas de défendre le vin, mais de faire partager au plus grand nombre sa place et son rôle dans nos sociétés d’individualisme forcené. Pour autant, je ne prône pas un unanimisme hypocrite ; je n’appelle pas de mes vœux un consensus mou ; je ne demande pas à qui que ce soit de mettre un mouchoir sur ses convictions ; je milite pour que les uns et les autres, au-delà des débats et des nécessaires confrontations, sachent faire la part de l’essentiel, laissant pour un temps au vestiaire les scories de l’accessoire.

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28 octobre 2009 3 28 /10 /octobre /2009 00:04


 

 

Avec les faits du passé lorsqu’il s’agit de répondre à la question : pourquoi n’avons-nous rien fait ou presque rien, face à une situation donnée qui, avec le recul du temps, apparaît comme ayant du provoquer une prise de conscience, déclencher un sursaut, impliquer des choix clairs, générer des décisions courageuses, deux attitudes sont à proscrire : les occulter et s’en exonérer pour ceux qui étaient en charge de décider, les ressasser et en tirer avantage pour ceux qui, sans être des visionnaires, avaient fait l’effort minimal d’analyse afin de proposer une stratégie pour tenter de relever les défis.


Pour faire simple « AGIR, plutôt que RÉAGIR... » « J’ai toujours voulu que l’avenir ne soit plus ce qui va arriver mais ce que nous allons faire » Henri Bergson.


Fermez le ban !


Ce n’est pas moi qui repasse le plat mais le magazine US Harpers qui titre « First Berthomeau, now it’s plan B »


Dans le même temps où je découvrais cet article j’étais invité, dans un cénacle privé, à livrer mon analyse sur la situation présente du secteur du vin et à esquisser ce que nos amis anglais ont baptisé un plan B.

Comme je l’ai écrit récemment dans une chronique « Lettre d’un «émigré» de la «patrie du vin» au POINT qui l’a poussé à une telle extrémité » http://www.berthomeau.com/article-35759032.html mon envie de rechausser mes bottes de 7 lieux pour m’aventurer sur des sentiers trop connus, est inversement proportionnelle à celle de certains de mes anciens coéquipiers qui souhaitent que je sorte à nouveau du bois.

Je « refleuchis »  et pour l’heure je vous propose de prendre connaissance de la traduction de l’article de Harpers, dont le titre suggère que j’ai été le premier à mettre les pieds dans le plat et que, dix ans après le rapport B, un plan B s’impose. À vous de me dire ce que je dois faire.  À vous de contribuer au débat. À vous de faire des propositions.


Bonne lecture.


Il y a presque 10 ans, le rapport radical Berthomeau proposait ce qui pourrait être fait pour sauver les ventes de vin français d’ici 2010 – pourtant aujourd’hui encore les problèmes subsistent. David Williams demande à des grands noms de l’industrie du vin comment la situation peut être améliorée. 


Au virage de l’an 2000, le Ministère français de l’Agriculture commissionnait Jacques Berthomeau, consultant public, afin qu’il rédige un rapport pour répondre à une urgence liée à la crise qui frappait les exportations françaises de vin. Ses objectifs, selon les termes du Ministère, consistaient à proposer « une stratégie gagnante pour la France dans la perspective de l’année 2010 », et surtout d’initier un plan afin de stopper l’alarmante chute des exportations qui avait conduit, en moins de 2 ans, à la perte de 5% de parts de marché de la France au Royaume-Uni, en Allemagne et aux Etats-Unis. La position prééminente de la France sur ces 3 marchés était pour la première fois menacée.


Lorsque Berthomeau publiait son rapport, long de 80 pages, l’été suivant, ses recommandations étaient sans équivoques : la France devait s’adapter et apprendre du Nouveau Monde à tous les niveaux – production, commercialisation, organisation de l’industrie du vin – afin de garder son rang en tant que producteur au 21ème siècle et de maintenir, selon Berthomeau, les « barbares » du Nouveau Monde « à la porte ».


Cependant, une décennie plus tard, alors que la période visée par le rapport touche à sa fin, Berthomeau doit se demander pourquoi il a consacré presque une année de sa vie pour écrire ce plan. La plupart des perspectives font de 2009 l’annus horribilis du vin Français dans ce qui a déjà été une décennie châtiment. Les premiers chiffres sont terribles : un étourdissant plongeon de 25% des exportations globales pour les six premiers mois de 2009, avec un constat particulièrement sombre au Royaume-Uni. Il y a seulement 12 ans, la France avait plus d’un tiers du marché total du vin et plus du double des parts de marché de ces rivaux les plus proches. Aujourd’hui, « le vin français » (ndt : en français dans le texte) se traîne en 5ème position de l’off-trade anglais, selon Nielsen (Août 2009), avec 2,8 millions de caisses (soit une part de marché de moins de 15%), éclipsée non seulement par ses ennemis familiers que sont l’Australie (à beaucoup de longueurs d’avance avec 4-7 millions de caisses) et les Etats-Unis, mais aussi par l’Italie, et, pour la première fois, l’Afrique du Sud. La performance de la France est bien meilleure sur l’on-trade, planant au sommet aux côtés de l’Italie.


Comme le dit Neil Bruce, wine director chez Waverley TBS : « Avec la France, ce sont des degrés de ratage. Il y a très peu de bonnes nouvelles. Elle est attaquée de toutes parts. »


Le diagnostic


Tel est le contexte déprimant, mais pourquoi donc la France trébuche-t-elle si gravement, et qu’est-ce qu’il faut faire pour que les choses aillent mieux ? Ou, pour le dire autrement, si le Ministère Français devait avoir une nouvelle envie de produire un rapport du style Berthomeau, cette fois-ci regardant à horizon 2020, qu’est-ce que celui-ci devrait inclure ?


Premièrement, le diagnostic. Pour Bruce, l’explication du déclin continu de la France est essentiellement de 2 types : un mélange toxique d’une compétition croissante de ses rivaux aggravée par des problèmes généraux de l’économie. « Nous avons vu les ventes du vin Français diminuer considérablement du fait de l’euro fort », selon Bruce.


« La récession mondiale l’a aussi frappé très fort : les styles classiques, tels que les Chablis, Sancerre et les plus beaux Bordeaux, sont tous des vins premium – ils sont chers. A l’autre extrémité, le vin français a été frappé par une combinaison, d’une l’Espagne prenant un rôle important, mêlée à l’assaut sans merci du Nouveau Monde – le blush rosé californien, les entrées de gamme Chiliennes et les doubles-variétés. Et puis il y a le maintien de la vigueur de l’Italien Pinot Grigio », a-t-il ajouté.


Dominique Vrigneau, Directeur des achats pour Thierry’s, le plus grand importateur anglais de vin français, pense aussi que la crise économique globale a touché fortement les français, bien qu’il croit que la force de l’Euro ne constitue pas un problème aussi important que ce que beaucoup peuvent penser. « Ces derniers mois, avec la récession, l’obsession de tous les détaillants pour l’ensemble de l’activité en magasin a pris la forme de fortes réductions de prix et de promotions, Vrigneau raconte : « En gros, d’autres pays ont répondu plus rapidement et mieux à ce défi que la France. La France n’a pas été aidée par une récolte relativement faible en 2007 et 2008. Mais, alors que le taux de change n’était pas favorable aussi aux italiens ceux-ci n’ont pas chuté, ce n’est donc pas une bonne justification ».


Richard Evans, directeur de Dedicated Wines, qui possède le Languedoc-Roussillon La Différence et importe le vin du Rhône Le Cellier des Dauphins, est d’accord avec Vrigneau.


« Les taux de change n’aident pas, mais c’est la même chose pour tous les producteurs Européens. Lorsque les taux de change vont contre les marges des détaillants, ils se restreignent et, de façon compréhensible, en promeuvent moins. Inversement, les autres pays qui ont un taux de change plus favorable gagnent en présentation/promotion. Dans un marché axé sur la promotion ceci a un inévitable effet sur la part de marché ».


En effet, Evans croit que le taux de change défavorable a simplement exacerbé une tendance sous-jacente. « La France a choisi de ne pas être active dans le marché des premiers prix comme s’il s’agissait simplement d’affaires non durables », dit-il. « C’est complètement non-économique de produire du raisin, élaborer et embouteiller du vin et de le vendre à 0,75€. Les viticulteurs français ne peuvent  pas gagner leur vie et doivent se faire une raison et arracher ».


« D’autres pays Européens sont actifs sur ce marché et gagnent ainsi des parts de marché, mais finalement ils sont liés par la même économie Européenne et vont aboutir à la même inévitable conclusion ; regardez à ce qui arrive en ce moment à l’Italie. »


Eclosion d’un plan B


Pour Evans, la France doit se faire à l’idée qu’elle ne peut pas se mettre en concurrence sur le marché  de masse des vins d’entrée de gamme et que c’est le premier pas sur la route de son rétablissement, ou du moins qu’elle peut le faire avec un projet plus réaliste de son positionnement dans le monde du vin. Une opinion partagée par Graham Nash, acheteur France à Tesco, qui croit que, derrière tous ces doutes causés par la chute de la France du sommet des classements, se cache une histoire beaucoup plus positive et un business model beaucoup plus durable.


« Contrairement aux pronostics pessimistes, la France n’est pas dans un état désespéré, il s’agit juste pour elle de trouver sa bonne position », raconte Nash. « Aucun pays n’a un droit divin à être le numéro un au Royaume-Uni et la France est toujours considérée comme le pays où il faut aller pour avoir du bon vin et où les consommateurs recherchent tradition et réconfort ».


« J’aime l’article de Victoria Moore [dans le Guardian] publié il y a 2 semaines», continue Nash, « qui met en avant que, si le top 10 des marques en UK étaient exclues de l’équation, alors la France serait toujours le pays numéro un ».


Pourtant Nash croit que la France a toujours beaucoup de points sur lesquels travailler. En effet, durant l’été, il a été l’un des 25 grands noms du groupe British trade plan B, qui comprends des représentants de Bibendum, Morrisons and PLB, à signer une lettre ouverte au Ministre français de l’Agriculture, qui disait : « Nous sommes convaincus que la France a besoin de changer sa façon de promouvoir son vin au Royaume-Uni si elle veut un jour retrouver – ou même stabiliser – ses parts de marché ».


Spécifiquement, la lettre en appelle au gouvernement français pour qu’il soutienne une campagne générique pour le Vin français, ouvre un bureau commun en UK, et de mette de côté la promotion régionale par Appellations.


Une telle démarche aurait le soutien de presque tous au Royaume-Uni. Comme le dit Bruce : « Ce serait une forte stimulation que d’avoir une approche commune, plutôt que cette obsession des français de se battre entre eux. Pour le moment, les campagnes régionales françaises semblent être ciblées contre les autres régions du pays plutôt que contre le reste du monde ».


Vrigneau ajoute : « Avec une part de marché de moins de 15% aujourd’hui dans le off-trade et la contradiction en résultant dans l’unité de gestion des stocks (SKU), il est irréaliste d’attendre que chaque région puisse être entendue et représentée convenablement chez chaque détaillant et dans le marché en général. « Maintenant, plus que jamais, un message plus global est requis ».


Cependant, personne ne croit réellement qu’un bureau commun puisse être la panacée contre tous les maux français. Il y a un large consensus, d’une part, sur le fait que la France a besoin d’améliorer son offre de marque. Comme le dit Evans : « au cours de la dernière décennie, les marques ont guidé la croissance du marché. Historiquement, la France n’a jamais eu de marques fortes dans l’esprit Nouveau Monde et par conséquent, inévitablement, sa part de marché en a souffert. La réalité est que les marques françaises sont Bordeaux, Rhône, Bourgogne et ainsi de suite, et que les marques de producteurs individuels jouent un second rôle. Mais le problème c’est la qualité variable à l’intérieur de ces marques de producteurs qui endommage l’image de la France ».


Vrigneau abonde. « La France pourrait certainement faire avec plus de marques significatives pour répondre aux besoins des clients, bien que la situation s’améliore – Caves Saint-Pierre Préférence, Châsse du Pape et Blasons de Bourgogne ont grandi à un niveau plus significatif afin de complémenter les offres bon marché de Chenet et Piat d’Or ».


Un changement radical


D’autres croient à des changements plus radicaux que celui d’améliorer le marketing – soit à un niveau général ou à celui des marques. Ceci est particulièrement vrai pour les producteurs du Languedoc-Roussillon, le cœur des producteurs de vin le plus touché  par la crise vinicole, à l’intérieur duquel une bataille politique se déroule – différente de celle qui a marqué le Royaume-Uni dans les derniers jours de l’industrie lourde dans les années 70 et 80. D’un côté, il y a le protectionnisme de gauche, plus visiblement représenté par les activistes du CRAV, qui continue d’appeler l’aide de l’état et à la protection des producteurs en difficultés. De l’autre, se situent des producteurs, tels qu’Arnaud Fabre, propriétaire du Château d’Angles, Terroir de la Clape, qui appelle à une libéralisation à large échelle de l’industrie, incluant la « privatisation » et la fusion des grosses coopératives afin de créer des entreprises de taille comparables à celles du Nouveau Monde – entreprises avec les moyens de produire des marques à forts volumes. « La crise globale actuelle démontre clairement que les pays occidentaux ne doivent pas abandonner leurs industries clés », raconte Fabre. « Les vins génériques français doivent être considérés comme une industrie et doivent être produits comme tels ».


L’analyse de Fabre – qui fait une claire distinction entre les vins AOC « les vins fins  », et ce qu’il appelle les « génériques », production à forts volumes – n’est pas très loin des idées publiées par Berthomeau au début de la décennie. Dans son rapport, Berthomeau souligne : « il y a 2 modèles dans le monde du vin. Le premier est le modèle traditionnel du vigneron, qui met l’accent sur le lieu d’origine, le terroir et l’homme. Le second est une approche ressemblant à toute autre boisson, comme la bière ou l’eau minérale, une approche basée sur la création de marques, comme le Jacob’s Creek australien ».


Berthomeau avait appelé cette division « le vin à 2 vitesses », et ajoutait : « je pense que nous devons faire les deux ». Personne ne peut soutenir que les français sont toujours les maîtres du vin à « une vitesse » - selon Nash, la France reste toujours le pays « où il faut aller » pour du vin fin et il n’y a aucune raison de penser que cela va s’arrêter. Savoir si la France a l’estomac ou l’habilité de rejoindre la course dans le marché de masse, rien n’est moins certain. 


Notes :

Off-trade : consommation à domicile (équivalent du marché grand public)

On-trade : consommation hors foyer (équivalent du marché de la revente…)

UK : Off Trade plus rapide que le On Trade 


La consommation britannique de boissons alcooliques à domicile croît plus rapidement que la consommation hors foyer, selon une étude que vient de publier Datamonitor. D’ici à 2010, la consommation à domicile - qui dépasse légèrement celle du CHR - devrait progresser de près de 15% pour atteindre une valeur de £12,3 milliards, soit quelque 18 milliards d’euros. Pour Datamonitor, les femmes se trouvent au cœur de ces évolutions, leur consommation d’alcool à domicile devant augmenter de 25% au cours des quatre prochaines années. Une plus grande liberté, un choix très important de produits proposés par les grandes surfaces et les niveaux d’investissement consentis par les consommateurs à leur domicile à la fois sur le plan financier et émotionnel se conjuguent pour renforcer l’attractivité de la consommation au foyer. Par ailleurs, cette orientation de la consommation devrait s’avérer positive pour le vin. En effet, Datamonitor prévoit une progression annuelle de 5% en valeur et de 3,2% en volume des ventes de vin à emporter d’ici à 2010. Cette évolution s’explique par une modification des habitudes de consommation et la démystification continue du vin : « Les consommateurs perçoivent le vin comme étant, sinon la boisson alcoolique la plus saine, du moins celle qui fait le moins de mal, consommée modérément » explique Matthew Adams, auteur du rapport. « L’image vieux jeu du vin, qui veut qu’il ne se boive qu’en accompagnement des repas par des consommateurs aisés ayant des connaissances approfondies pour leur permettre de bien choisir un vin et le consommer dans de bonnes conditions, a disparu ».

 

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27 octobre 2009 2 27 /10 /octobre /2009 00:03

Je commence par la fête la plus récente où je me suis rendu le mardi 20 octobre au Bar Rouge près du Carreau du Temple dans le 3ième arrondissement de notre capitale le Petit Paris futur noyau du Grand cher à notre Président. En juin déjà j’avais inscrit sur mon carnet de bal très fourni d’aller à un Apéro Vintage de Bordeaux au Progrès mais, pour je ne sais plus quelle raison, je ne pus m’y rendre. Faut dire que je me disais Berthomeau t’es vraiment pas la cible des filles du CIVB, même si tu fais du vélo, que certains te traitent de bobo, t’es un papy-boomers pas un djeune. Mais comme je suis un Grand Reporter – appellation qui s’applique à ceux qui vont sur le théâtre des opérations – à la guerre comme à la guerre, je pris mon chapeau – ce magnifique feutre que j’arborais avec mon aide de camp pour vanter le vin chaud bouillant – et pour une fois ma petite auto pour aller du Fouquet’s – une dégustation de château pas une commémoration du locataire du Château – vers le Bar Rouge. Belle image ne trouvez vous pas du Fouquet’s au Bar Rouge.


Mal m’en pris à cette heure de la journée j’avais oublié que la place de la Concorde c’est OK Corral, cul à cul, s’autobloquant, ces messieurs dames au volant sont prêt à tout pour se dégager de ce merdier. Comme j’ai une petite auto et du culot je me dépêtrais de ce sac de nœud. Puis vint l’axe Réaumur-République qui butte sur le Sébasto : patience et musique et me voilà rue de Bretagne où je me gare pour me rendre pédestrement rue de Picardie. Quand je débouchai sur le théâtre des opérations mon cœur fit un bond : face au Bar  Rouge un essaim de jeunes, verre à la main, donnait au lieu un réel air de fête. Quel plaisir de voir cette belle jeunesse papoter, aller et venir, rire... dans une atmosphère bon enfant. Mais, me dire-vous : « Qu’est-ce donc ces Apéros Vintage de Bordeaux ? »


C’est une belle initiative du CIVB. « Bravo, Roland Feredj... voilà de l’argent bien dépensé...» Ne me dites-pas que c’est ma semaine de bonté après mes accordailles avec Perico Légasse, c’est sincère. L’idée est simple : « un rendez-vous hebdomadaire, tous les mardis soirs, de 19h à 21h avec au programme : des lieux sympa, une ambiance conviviale, de nouveaux talents de la scène rock, et bien sûr la découverte de vins de Bordeaux à prix abordables. Donc je suis venu, j’ai vu, j’ai bu, j’ai entendu et je suis convaincu.et il ne me reste plus qu’à vous proposer des petites photos, une chanson de Thos Henley « jeune songwriter originaire de Southampton, qui propose des chansons folk-pop à base de balalaïka, banjo, ukulélé et guitare... » et la date et le lieu du prochain rendez-vous : le 27 octobre Le Mécano Bar 99, Rue Oberkampf 75011 Paris avec Kid Bombardos un groupe de rock bordelais.


 



 

L’autre fête c’est celle des Jardins qui se déroulait les 26 et 27 septembre. Ces jours-là s’ouvrent des jardins – tout particulièrement ceux des Congrégations – et c’est un plaisir de flâner dans ces havres de paix et de vert. Le dimanche après-midi je me rendais à une brocante rue du Ruisseau, du côté de la Porte de Clignancourt. Arrivé sur les lieux, une petite pancarte m’indique qu’elle est annulée mais qu’en remplacement, dans l’ancienne tranchée de la Petite Ceinture, une petite association : « Les amis des Jardins du Ruisseau » organisait  « Le Jardin des délices » : grand banquet solidaire en fanfare dimanche de 11 h à 19 h. La fanfare c'est Texas Couscous...

 

Je plongeais donc dans la fosse verte bordée à flanc de rive d’un long serpent de jardinets bien entretenus. Des tables, des bancs, des chaises, des jeunes beaucoup, des vieux, des couples, des enfants, des rires, des conversations et en surplomb de la voie de ceinture mangée par les herbes folles une fanfare déjantée et déchaînée épandait de la musique sur la fête. Je flânais. Je mitraillais. Et puis je tombais nez à nez avec la buvette. « La guinguette du Ruisseau » Je papotais avec les dames qui la tenaient : le rouge est un Corbières « Château les Palais » Xavier de Volontat et le blanc un Vin de Pays des Collines de la Moure en bag-in-box. J’ai dégusté le rouge car du blanc y’en avait plus une goutte. (l'effet Kir sans doute)














Bref, encore une fois, sans volonté d’enfoncer le petit clou avec un gros marteau pour renforcer ma démonstration d’hier : comment certains peuvent imaginer une fête populaire sans musique et sans vin ?  Il faisait beau, les gens étaient heureux d’être là après avoir partagé un bon repas où le vin fut un compagnon naturel. Nulle viande saoule, nul débordement, une fête tout simplement gaie et légère, conviviale, où certains buvaient autre chose que du vin, mais celui-ci était présent, affiché, proposé à qui le voulait. Allez, à la bonne vôtre, le Bien Vivre s’imposera à nous, Bons Vivants, d’être un peu plus présents sur le front de la fête...

Pour le reste allez sur la Wine News N°63 ( à droite du blog en haut) les jardins du ruisseau fêtent le vin pour des photos inattendues d'un coin enfoui de Paris. Vraiment allez-y sinon pourquoi le Berthomeau y se décarcasse ?

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26 octobre 2009 1 26 /10 /octobre /2009 00:04

 J’ai tout à fait conscience de m’aventurer ce matin sur un terrain miné mais il faut savoir dans la vie prendre des risques, assumer des positions qui dérangent aussi bien les tenants de la prohibition non écrite que les jusqu’au-boutistes de l’ivresse, et surtout s’appuyer sur la réalité des choses : en clair ne pas continuer de véhiculer des clichés éculés ou de défendre des approches purement idéologiques.

Pour commencer  rappelons que la jeunesse, dans le découpage des âges de la vie, n’est en rien symétrique de la vieillesse qui, elle, à une limite naturelle : la mort. L’arbitraire tient au flou des réponses aux questions : à partir de quel âge est-on jeune ? Quand cesse-t-on de l’être ? Quand commence la vieillesse ? Dans mon propos de ce matin je m’en tiendrai aux chiffres : je ne parle que des jeunes adultes appréhendés en 2 tranches : les 18-25 et les 25-35 ans qui recouvrent souvent 2 phénomènes : le départ du giron familial et le début de la vie en couple.

Deuxième précision, ces tranches d’âge doivent être recoupées avec les CSP de leurs familles et celles où les jeunes vont s’agréger du fait des revenus procurés par leur activité professionnelle. Parler des jeunes en général est une stupidité, même si des traits et des goûts communs les unissent. De plus, même si là encore on assiste à des phénomènes d’uniformisation, l’origine géographique et le lieu de résidence entrent en ligne de compte.

Le jeunes donc, la fête ensuite, mais qu’est-ce donc que faire la fête ? Ce n’est pas le privilège de la jeunesse mais celle-ci est un temps qui s’y prête. Au sens où, comme le dit l’adage, « il faut que jeunesse se passe » c’est s’amuser. C’est s’amuser ensemble, au dehors, au-dedans, qu’importe ! C’est bien plus que se divertir car, de plus en plus, tout ou presque, en ce domaine dit de loisirs est organisé et souvent intéressé : l’homo ludens est exploité par la rage de l’homo eoconomicus. La vraie fête est spontanée. La fête est parfois subversive car elle s’affranchit des codes en vigueur dans l’autre social officiel. Elle peut être jugée dangereuse car elle tangente la ligne jaune, la dépasse. Acteur et spectateur à la fois le fêtard peut troubler l’ordre public. Mais la fête authentique est joyeuse, libératrice, elle n’a pas pour vocation de voir ceux qui la font finir le nez dans le caniveau.

À ce stade nous abordons les rives dangereuses des ingrédients « alcoolisés » ou autres qui accompagnent généralement certains rassemblements de jeunes très médiatisés, les raves par exemple ou les opens bars ou les beuveries de rue du samedi soir. Mais sont-ce là des fêtes ? J’en doute car aucun des ingrédients d’une vraie fête s’y retrouvent. Les lieux sont glauques, tristes, le but quasi unique étant de se défoncer. Le binge drinking n’est d’ailleurs pas une spécialité française. Comme j’habite à quelques encablures de la place Denfert-Rochereau d’où partent beaucoup de manifestations ou défilés, j’ai pu assister à la préparation de la dernière Techno parade. Qu’ai-je constaté ? Les jeunes garçons et filles, des plutôt jeunes 16-18 ans et des 20-25 ans, en paquets de 5 à 10, ont dévalisé le Franprix du boulevard St Jacques : pack de bières, coca et bouteilles d’alcool fort exhibées. Au sol, une fois leur départ je n’ai identifié aucun « cadavre » de bouteilles de vin.

Ce qui ma frappé en les observant c’est l’exhibitionnisme du flacon, comme si c’était lui qui comptait avant tout comme signe d’affirmation. Les propos de Marie Le Fourn « anthropologue et psychoclinicienne à propos de la bouteille omniprésente entre les mains de ces jeunes buveurs sont instructifs : « je me suis aperçue que beaucoup en faisait collection. Ils conservent des « cadavres », un peu comme des trophées. Des bouteilles de vodka et d’autres alcools forts, mais aussi des sodas qu’on mélange à l’alcool, et des boissons énergisantes, comme Red Bull ou Burn. La publicité pour ce type de produit circule beaucoup sous forme de vidéos sur le Web. Ceux qui les consomment y sont montés comme sexuellement super-puissants, capables de faire des tas de conquêtes en une nuit. C’est un peu leur viagra »

Comme je ne suis ni socio, ni psycho, ni anthropo, logue, je ne vais pas m’aventurer plus avant sur des terres inconnues de moi. Cependant, il est indéniable que ces pratiques largement majoritaires chez les jeunes, adolescents ou jeunes adultes, n’ont pas grand-chose à voir avec une consommation festive de vin. En dehors des bulles qui s’identifient aussi à l’univers de la nuit, des boîtes, mais le coût du flacon est un frein important, notre vin est vraiment un étranger dans ces modes d’alcoolisation. De ce constat je ne vais pas tirer des conclusions hâtives et définitives mais faire une proposition qui ne va pas plaire à nos « amis » les prohibitionnistes masqués.

Comme vous le savez ceux-ci sont des adeptes du « ni touchez jamais » à propos de toute forme de consommation de boisson contenant de l’alcool afin, affirment-ils, de restreindre la base de ceux qui verseront dans l’alcoolisme. Une telle approche, sauf pour certains individus fragiles, ne résiste pas à la réalité de nos vies en société. Comme je ne suis pas un adepte du pédagogisme, c’est-à-dire de programmes éducatifs pour les jeunes du type éduc-alcool – dont je ne conteste pas l’utilité – mon approche est plus ludique. Je m’explique. Nous devons, en dehors des festivités traditionnelles autour du vin, qui se déroulent dans nos vignobles, réinvestir l’espace festif des jeunes pour qu’ils prennent la mesure exacte de ce que le vin peut leur apporter pour faire vraiment la fête sans la finir le nez dans le caniveau.

Je sais que certains vous me traiter de fou dangereux, qui veut pervertir notre belle jeunesse, car je préconise une consommation ludique, festive, socialement encadrée, responsable, de vin en affirmant qu’elle constitue l’un des moyens les plus efficaces d’une politique de prévention contre les consommations excessives. Découvrir le vin, en parler avec ceux qui le font, l’apprécier, se retrouver ensemble sur une terrasse entre jeunes, en couples ou en bandes d’amis, se détendre, écouter de la musique, c’est ce que je continue d’appeler « un peu de douceur, de convivialité, dans un monde de brutes » Quoi de meilleur contre le stress qu’une bonne rencontre festive, en fin de journée ou pendant le week-end, où l’on peut se détendre, se laisser-aller sans pour autant se pochetroner. C’est ouvrir les écoutilles. Décompresser. C’est risqué me rétorquer-t-on. Certes, mais est-ce plus risqué que de se retrouver seul dans son studio, d’être sobre toute la semaine et de se murger à mort le samedi soir pour oublier que l’on est seul ?

Comme je l’ai déjà écrit le déni de réalité ne change pas la réalité. Réinjecter un soupçon de convivialité, de mieux-vivre ensemble, devrait faire l’objet, je suis très sérieux, d’une Grande Cause Nationale. En effet, puisque notre seule certitude c’est notre finitude n’est-il pas urgent de faire en sorte que nous vivions mieux ensemble pendant notre temps de passage. Pour ma part, vu mon âge, ce qui me soucie c’est la transmission aux générations qui sont au seuil de leur vie d’adulte et c’est pour cela, sans doute avec des maladresses, j’estime qu’au travers d’un produit millénaire nous pouvons, modestement certes, contribuer pour eux et par eux au remaillage de nos liens sociaux. C’est l’ambition de l’Amicale du Bien Vivre dites des Bons Vivants et de son Secrétaire-Perpétuel autoproclamé. D’ailleurs pour ajouter du crédit à ma petite plaidoirie je me suis déplacé, sans mon célèbre aide-camp qui est très casanier, un soir de la semaine passée à une petite fête de jeunes. Alors chers lecteurs soyez patients je vous conterai cela demain sur mes lignes...

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24 octobre 2009 6 24 /10 /octobre /2009 00:09

Vous auriez tort de ne pas ouvrir ce message du samedi sous prétexte que le samedi je ne cause pas du vin et de ne pas le parcourir jusqu'à son terme car je révèle une très belle adresse où l'on déguste chez le pêcheur de la langouste tout juste sortie de la mer... En bonus je vous offre de la lire en musique en écoutant le titre culte d'I Muvrini : a voce rivolta.
 J’adore Pétillon dans l’Enquête continue... suite du best-seller l’Enquête Corse... quelques instantanés savoureux.

 

À Sagone, en allant acheter du poisson, je découvre une pizzeria enkystée sous un immeuble lépreux face à un parking poussiéreux. Dans la rue, aucun panneau n’indique son existence. De retour j’interroge mon propriétaire sur les raisons de cette discrétion. Réponse « ils ne veulent pas être embêtés mais ils font les meilleures pizzas du coin. Les gens ici le savent... » Le soir illico cap sur la discrète pizzéria. C’est de la vrai pizza croute fine à l’italienne. Le serveur est sympa... Vivons heureux vivons cachés...

 

Lu dans un supplément de Corse-Matin, une déclaration de Toni Casalonga, l’un des piliers du riaquistu du Pays de Balagne, à propos des conseils à donner à ceux qui font des paris fous :

 

« - Premier conseil : on ne peut gagner que les paris que l’on fait, et il faut en les faisant accepter de pouvoir perdre.

-         Deuxième conseil : se faire du temps un allié, ne jamais abandonner un projet, profiter du temps qui passe pour l’améliorer. Et saisir les occasions de réaliser au vol

-         Troisième conseil : agir avec, agir pour, et non pas contre, utiliser l’accélérateur plutôt que le frein, les outils plutôt que les armes. »

 

Merci, à utiliser y compris sur le continent.

 

Déjeuner à l’auberge du pêcheur sur la route du golfe de Lava, des langoustes toutes fraîches pêchées, un délice dans une ambiance familiale sous la tonnelle, entre gens du cru – il faut savoir et trouver – le fils et la mère sans chichi, ça bourdonne sous la charmille, le soleil tape dur, on est au bout de nulle part et la myrte, fabriquée par le fiston féru d’herbes sauvages, douce, aux senteurs fortes du maquis ajoute en fin de repas à la douce béatitude...

 

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23 octobre 2009 5 23 /10 /octobre /2009 12:35

Pour l'exaltation de notre belle culture française du vin icon_biggrin.gif et avec beaucoup de retardicon_redface.gif, et je prie ceux qui ont pris la peine de répondre à mon abécédaire des amoureux du vin de m'en excuser car mes activités diverses m'ont mobilisées, je lève l'insoutenable suspens en vous livrant les réponses de ce grand et inégalable concours de l'été (si je ne m'envoie pas des brassées de fleurs qui le fera ?)

Aucun de ceux qui ont répondu n'ont totalisé les 78 bonnes réponses mais certains ont réalisé de bons scores j'y reviendrai auprès d'eux directement pour leur attribuer une belle bouteille.

QUESTION N°1 : A

 

-         comme ABV : Amicale du Bien Vivre, ces 3 initiales sont, à l’origine, celles d’un groupe de produits, lequel ?

 

Apéritif à base de Vin

 

-         comme Olivier Ameisen : quel le nom du médicament générique avec lequel il s’est guéri de son alcoolisme ?

 

Baclofène

 

-            comme Aramon : un jeune vigneron sur les hautes terres de Comberousse vinifie un Aramon en rosé : quel est le nom de baptême de sa cuvée ?

 

Grigri



QUESTION N°2
 : B

 

-         comme Baco, quelle AOC française conserve dans son encépagement cet hybride ?

 

L’Armagnac

 

-         comme Bizeul Hervé, hormis d’être tous les deux des blogueurs émérites, dans quel annuaire national à la couverture rouge nous retrouvons-nous classés à la lettre B.

 

Le Who’s who

 

-            comme Bordeaux fête le vin en quelle année s'est déroulé la première édition de cette manifestation ?

     

     1998

 

QUESTION N°3 : C

 

-         comme C.A.C, déclinez les initiales de cet organisme que j’ai qualifié de croskill des AOC.

 

Le  Conseil Agrément et Contrôles

 

-         comme Carrefour, quel le patronyme et le prénom du dernier né en vin de pays du Mammouth endormi de la GD ?

 

Augustin Florent

 

-            comme Croix, quel le nom du château de l’Appellation Pomerol qui s’est vu attribuer l’Oscar du meilleur second rôle pour son millésime 2006 par mon jury de dégustation ?

 

Vray Croix de Gay



QUESTION N°4 : D

 

-         D comme Jacques Dupont Merveilleux du Vignoble, quel est le patronyme de l’Amiral à qui j’ai emprunté une partie de son nom pour en affublé jacques Dupont ?

 

L’Amiral Merveilleux du Vignaux

 

-         D comme Dame-jeanne, qu’est-ce donc ?

 

Bonbonne clissée qui sert à garder et transporter le vin

 

-              D comme Duras, les Côtes, mais pour Marguerite qui écrivit son premier roman au château de Duras et lui emprunta son nom d’écrivain quel était son patronyme de naissance ?

 

     Marguerite Donnadieu

 

Précision : dans la question N°3 concernant Carrefour, qui était fort imprécise, je précise que le dernier-né dont je demande le nom est une gamme de vin de pays. Vous pouvez rectifier pour ceux qui auraient eu du mal à comprendre.

 

 

QUESTION N°5 : E

 

-         E comme Embres&Castelmaure, quel est le nom du président de cette cave coopérative des Corbières ?

 

Patrick Hoÿm de Marien

 

-         E comme Eros, dans l’une de mes chroniques de 2009 intitulée « Les Vins d’Eros » l’un d’eux : le vin faramineux a pour base un cru du Languedoc, lequel ?

 

Le Faugères

 

-            E comme Est ! Est !! Est !!! qui est un vin blanc de Montefiascone, près du lac de Bolsena ou le vin souabe préféré d’Erich Honecker le dernier président de l’Allemagne de l’Est ou un cru très rare du gris de Toul ? (j’ai écrit une chronique en 2007 sur lui).

 

Le  vin blanc de Montefiascone

 

QUESTION N°6 : F

 

-         F comme Fion, hormis le sens vulgaire ce mot désigne aussi, sous l’appellation Fiounaïe, un dessert de Pâques en Vendée, traduit en français c’est un F… ?

 

Flan

 

-         F comme Fillette, « décoiffer une fillette… » ou pire… que désigne cette fillette-là ?

 

« Petite bouteille : le 1/3 de la pinte, du litre, de la bouteille, de 30 à 35 cl environ » Marcel Larchiver

 

-            F comme les Fiefs Vendéens) VDQS qui se répartissent en 4 appellations : Vins de Mareuil, Vins de Brem, Vins de Vix, et Vins de … Quelle est la petite dernière ?

 

     Pissote

 

QUESTION N°7 : G

 

-         G comme Got Claude, de quel Ministre de la Santé ce « grand » communicateur a-t-il été le Conseiller Technique ?

 

Jacques Barrot puis Simone Veil

 

-         G comme Garage, quel est le nom du château du célèbre « garagiste » Jean-Luc Thunevin ?

 

Valandraud

 

-            G comme Gros Plant, quel est le cépage de ce VDQS voisin du Lac de Grandlieu cher au cœur de Gaston Chaissac ?

 

     Folle Blanche

   

 

QUESTION N°8 : H

 

-         H comme Hospices de Beaune, quelle est la nationalité de l’acquéreur du tonneau de charité de la dernière édition de la célèbre vente des Hospices ?

 

Écossais

 

-         H comme Hospitallet, le château cher au cœur de Gérard Bertrand, lors de l’édition du festival de jazz 2008 de l’Hospitallet quel était le chanteur français qui tenait la tête d’affiche ?

 

Michel Jonasz

 

-            H comme Haute-Marne, dans son livre préfacé par Jean-Paul Kauffmann dans sa réédition: « L’âme du vin » - écrit en 1932 - Maurice Constantin-Weyer, regrettait la quasi-disparition du vin de son pays, de quel vin de pays s’agit-il ?

 

     Les Coteaux de Coiffy

 

QUESTION N°9 : I

 

-         I comme vin d’Ischia, sous quel nom, d’une île voisine célèbre, les officiers américains dans la Peau de Curzio Malaparte désigne-t-il aussi ce vin ?

 

Le vin de Capri

 

-         I comme Irancy, à quel canton, au nom qui coule si bien, est rattachée cette commune qui donne son nom à l’appellation ?

 

 Coulanges-la-Vineuse

 

-            I comme Irouléguy, quel est le nom du grand peintre basque exposé au musée de Bayonne qui illustre ma chronique « vin Basque » publiée en mai 2007 ?

 

 Ramiro Arrue

 

QUESTION N°10 : J

-         J comme Jaja de Jau, quel peintre signe l’étiquette de ce jaja célèbre ?

 

Ben  

-         J comme Jacob Creeks, à qui appartient cette marque de vins australiens ?

 

Orlando Whyndam filiale du groupe Pernod-Ricard

 

-            J comme Jasnières, comme j’adore les blancs du Domaine de Bellivière, quel est le cépage de cette minuscule appellation de 5 km de long sur 300 mètres de large ?

 

     Chenin Blanc

 

QUESTION N°11 : K

 

-         K comme Kauffmann Jean-Paul, dans sa préface à la réédition de « L’âme du vin » - écrit en 1932 – de Maurice Constantin-Weyer, Jean-Paul Kauffmann rappelle que celui-ci obtint le Prix Goncourt en 1928, quel est le titre de ce roman ?

 

Un homme se penche sur son passé

 

-         K comme Kiravi, à quelle société très connue et avec laquelle j’ai eu des liens appartient cette vieille marque de Vin de Table ?

 

La Société des Vins de France groupe Castel

 

-            K comme Klein Etienne, dans quelle grande École d’Ingénieurs enseigne cet écrivain de la science qui a répondu à mes 3 Questions ?

 

      L’Ecole Centrale

 

 QUESTION N°12 : L

 

-         L comme Lacryma Christi, sur les flancs de quel volcan célèbre ce vin moelleux quoiqu’assez sec les vignes sont-elles cultivées ?

 

Le Vésuve

 

-          L comme Latour, la maison Louis Latour, le Grand Ardèche (chronique d’octobre 2008): avec quel président des Vignerons Ardéchois ce premier vin de cépage a-t-il été conçu et développé ?

 

Georges Champetier

 

-         L comme locavores (chronique mai 2008),   « les membres de cette tribu ont fait vœu de ne manger que des produits locaux. Adieu café, riz, chocolat et huile d’olive : tout ce ni pas été produit, préparé et emballé dans un rayon de 160 Km est interdit dans les assiettes… » Pourquoi 160 km ?

 

Un mile = 1,6 km donc limite des 100 miles

                                                           

QUESTION N°13 : M

 

-         M comme Manga, quel est le titre du Manga japonais à la gloire du vin ?

 

Les Gouttes de Dieu

 

-         M comme Marsannay en quelle année cette appellation situées aux portes de Dijon et appartenant au prestigieux vignoble de la Côte de Nuits a-t-elle été  promue au rang d’Appellation communale ?

 

 1987

 

-            M comme Mastroquet, que désigne ce mot au XIXe ?

 

      Marchand de vin au détail, tenancier d’un débit de boisson

 

QUESTION N°14 : N

-         N comme Noah, en quelle année ce cépage hybride a-t-il été prohibé en France ?

 

La loi du 24 décembre 1934 introduit de manière légale la notion de "cépages interdits" en viticulture

 

-         N comme Négrette, ce cépage noir des vins de Fronton, est désigné en Vendée sous un nom étrange, lequel ?

 

Le ragoûtant

 

-            N comme Nabuchodonosor, combien de litres dans cette bouteille ?

 

     15 litres soit 20 bouteilles

 

QUESTION N°15 : O

 

-         O comme Orsenna Erik, dans son livre sur l’eau notre académicien part avec quelques larrons en dégustation dans un prestigieux domaine, lequel ?


La Romanée Conti


-         O comme Oxygène, quel est le réalisateur qui a popularisé la formule « oxygénez, oxygéner… » ?


Jonathan Nossiter


-            O comme ODG, comme OI, que signifient ces initiales chères au cœur de l’INAO, Q ?


ODG (organisme de défense et de gestion) - OI (organisme d'inspection)


QUESTION N°16
 : P

  -         P comme Perico Légasse, quel métier exerçait-il avant de  chroniquer dans Marianne ?


Chauffeur de Jean-François Khan


-         P comme Pennautier, le château des Lorgeril près de Carcassonne, quel roi de France y a séjourné ?


Louis XIII


-            P comme Patrimonio, quel est le cépage phare des vins rouges de cette appellation ?


Nielluccio


QUESTION N°17
 : Q

  -         Q comme Quichenotte, que désigne ce nom ?


Coiffe de toile portée autrefois par les paysannes en Vendée et en Saintonge


-         Q comme Quiot Jérôme de Châteauneuf-du-Pape, président du Comité Vins&Eaux-de-vie de l’INAO mais aussi du CNIV, que désignent ces initiales ?


Le Comité national des interprofessions des vins à appellation d'origine


-            Q comme Queue, que désigne ce terme en matière de distillation des Eaux-de-vie ?


« Ni la tête ni la queue » produits de fin de distillation qui ont le point de distillation le plus élevé et passent les dernières

 
QUESTION N°18 : R

           R comme René Renou, quelle était le nom de l’appellation chère au cœur de l’ancien président du Comité National Vins&Eaux-de-vie de l’INAO ?


Bonnezeaux


-        
R comme Rosé, en quelle année l’OIV a-t-elle acté l’assemblage blanc rouge pour produire du rosé comme une pratique œnologique reconnue et autorisée ?


1985

-         R comme Retour des Indes, aux dires de Féret, dans son dictionnaire-manuel de 1896, il s'agissait… Il s’agissait de quoi pour un vin de Bordeaux ?


Vin auquel on a fait faire un long voyage pour le vieillir, le bonifier.

  
QUESTION N°19 : S

  -         S comme Sideways, quelle est la vraie vedette de ce road-movie américain ?


Le Pinot Noir


-         S comme Smith Michel, dans la chronique qu’il a écrit pour Vin&Cie quel est le cépage qui y tient la vedette ?


Le Rolle


-         S comme Sulfites, depuis quelle date la mention « contient des sulfites » ou «contains sulfites » est-elle obligatoire ?

Le 25 novembre 2005 

 
QUESTION N°20 : T

  -         T comme la montée de Tonnerre, 1ier cru du Chablis, quel Ministre de l’Agriculture a été maire de Tonnerre ?


Henri Nallet

-         T comme Toques&Clochers, en quelle année a eu lieu la première édition de cette belle manifestation des Vignerons de Sieur d’Arques ?

1990


-         T comme vin de Table, sous quel nom désignait-on ces vins avant la nouvelle dénomination communautaire ?


Vin
de Consommation Courante


QUESTION N°21
 : U

  -         U comme Ugni blanc, à Cognac où ce cépage règne en maître il est aussi désigné sous un autre nom, lequel ?


Saint Emilion


-         U comme Uchau, dans quelle région de France est-ce autrefois une mesure de capacité pour les liquides, principalement le vin ?


Dans le Sud-Ouest


-            U comme URSS, quel était dans l’ancien empire des Soviets la principale République productrice de vin ?


La Géorgie


QUESTION N°22
 : V

  -         V comme Veuve Clicquot, quels étaient les prénoms et le nom de jeune fille de la plus célèbre veuve du Champagne ?


Barbe Nicole Ponsardin


-         V comme Viognier, dans quelle AOC rouge ce cépage est-il autorisé ?


Côte Rôtie


-         V comme Vin, quelle est la définition du Vin par l’OIV ?

 
« Nul autre produit que celui qui provient de la fermentation alcoolique du jus de raisin frais ne puisse recevoir l’appellation de vin ».


QUESTION N°23
 : W

 -         W comme Walden, à quel auteur américain Hervé Bizeul a-t-il emprunté ce nom ?


Henry David Thoreau


-         W comme Wagon-citerne, dans quel charmant port ai-je réceptionné des vins de table de South of France en Wagon-citerne ?


Le port de Gennevilliers


-            W comme Wagner, le Vaisseau Fantôme (Der Fliegende Holländer) est répertorié dans l’ouvrage Opéra&Wine sous la rubrique Wines of the Netherlands, quel est l’auteur de cet ouvrage ? (chronique en janvier 2009)


Valentino Monticello

 
QUESTION N°24 : X

  -         X comme XO, que cachent ces initiales ?


Extra Old 


-         X comme classé X, dans l’une mes chroniques les plus consultée il est question des « Enfers » que cachent-ils au grand public ?


« Il existe à la Bibliothèque nationale un dépôt qui n’est jamais ouvert au public : c’est l’Enfer, recueil de tous les dévergondages luxurieux de la plume et du crayon ».


-            X comme Xérès, quel est la couleur du Fino ?


Or pâle, jaune paille


QUESTION N°25
 : Y

 

-         Y comme d’Yquem, Alexandre de Lur Saluces l’ancien propriétaire a présidé pendant des années une mutuelle agricole de Gironde, laquelle ?


La Mutualité Social Agricole


-         Y comme Yvresse, dans une récente chronique quel grand auteur français orthographiait ainsi l’ivresse ?


Montaigne


-         Y comme Yaka, à quelle date le rapport Yaka plus communément connu sous le nom de rapport B a-t-il été publié?

 
Août 2001


QUESTION N°26
 : Z

  -         Z comme Zoé, quel est le nom du domaine d’un banyulenc ami qui baptisé ainsi une cuvée pour  affirmer que le vin, comme le pain, était indissociable de notre culture et de notre amour de la vie, en grec Zoi, traduction de Eve "La Vivante", mère de l'Humanité." ?


Domaine de la Rectorie


-         Z comme Zinfandel, la cuvée Z du domaine de l’Arjolle est-il un Vin de Pays ou un Vin de Table ?


Un Vin de Table


-            Z comme Zinc, qu’est-ce donc qu’un Zinc ?


Le bar au sens du comptoir

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23 octobre 2009 5 23 /10 /octobre /2009 00:05

Le vin fait couler beaucoup d'encre et de salive ces derniers jours : tout le monde se rue sur le dernier sujet qui fait peur : le dérèglement climatique même que la frétillante Isabelle Giordano avait organisé un débat sur son Service Public à partir d'un article d'un certain Claude-Marie Vadrot sur le sujet dans Politis.  Le titre de l'émission valait déjà son pesant de cacahuètes : AOC : un label qui ne veut plus rien dire ? Faudra expliquer à la dame que l'AOC n'est pas un label de qualité. Bref, Denis Saverot a du ramer sec pour faire entendre des arguments intelligents. Notre ami Jacques Dupont Merveilleux du Vignoble, absent car en voyage, avait lui exécuté Vadrot par mail " rien qu'un tissu de conneries ". N'ayant pas lu la prose du sus-dit car je croyais Politis définitivement coulé en dépit de la nième souscription de soutien, je ne ferais présentement aucun commentaire mais l'audition de ses propos m'ont laissé songeur : amalgames, approximations, tout un laïus de sauveur de la viticulture française menacée, références constantes à ses copains vignerons pour justifier son pathos. Bref, ça avait le goût de bouchon de vieux con qui s'autoproclame expert de pinard comme y dit. Bref, puisque la séduisante Isabelle Giordano fait dans l'AOC discrédité moi ce matin je la prends à contre-pied et je la déclasse en IGP : facile Berthomeau !  

En effet ce matin je vais vous parler polar, d'un polar qui a deux ans tout juste et qui a connu un grand succès d’audience. Lors de sa sortie ses 3 auteurs Richard et Eric le Boloc’h et Yann Marchesseau confiaient au journal Sud-Ouest : « Bientôt Saint-Emilion sera plus connue pour ses crimes que pour ses crus ». Un autre média girondin s’enflammait « les auteurs inventent le thriller œnologique. » N’étant ni un spécialiste de l’éreintement, ni un adapte de l’encensoir, en parler avec le recul du temps m’est plus facile.

En effet, ce bouquin est sympathique, précis et très bien documenté « nous avons rencontré 21 médecins, des kinés, des prêtres, des notaires dans le coin et des viticulteurs pour comprendre la fabrication du vin. On a refait le chemin des meurtres » précisent les auteurs, j’ajouterais trop bien documenté pour les descriptions des lieux et des sites : comme une impression de plaquettes de syndicat d’initiative. La mise en place est besogneuse mais ensuite, lorsque les cadavres s’accumulent, le polar prend son rythme et le scénario bien ficelé capte l’attention : c’est clair j’avais envie d’aller au terme. Mais Dieu que le présent de l’indicatif est plat ! Mais Dieu que le verbe être et avoir sont transparents ! Mais, à tout pécheur miséricorde, nos trois auteurs sont des hommes de l’image pas encore des écrivains.

Alors me dire-vous, pourquoi chroniquer sur eux ? 3 raisons essentielles :

- la première : j’ai acheté le livre donc je l’ai lu et lu jusqu’à la dernière ligne même si je zappais sur la fabrication des cierges ou sur des descriptions du genre « Nadya avance un peu plus dans la nef, attirée par quatre peintures circulaires sur fond bleu turquoise. Un écriteau indique qu’il s’agit d’une fresque du XIIIe siècle représentant le martyre de Ste Catherine. Sur la gauche, dans la saillie, une Vierge étirée semble pointer du doigt les quatre médaillons. ». De plus comme la seconde moitié est bien plus efficace que la première l’impression finale est bonne. C’est comme si nos trois lascars se bonifiaient en écrivant.

- la seconde est plus complexe à exprimer, en effet, dans la mesure où nos jeunes pousses lisent peu ou pas du tout, si par bonheur le succès de ce polar est en partie dû à un lectorat jeune c’est tout bénéfice pour l’amour des livres. Que les trois auteurs me pardonnent, leur modeste cru, qui n’a d’ailleurs pas la prétention d’être un GCC, est un bon produit technologique. Un produit d’initiation pour néo-lecteur, comme le sont pour vins dit technologiques. Le succès des vins rosés en atteste. En poussant le bouchon un peu plus loin j’écrirais à propos d’AOC que c’est un excellent livre sans IG, un honnête vin de cépage. Un livre d’hommes d’images proches de la culture de la Toile. Mon propos n’a donc rien de condescendant, bien au contraire il reconnaît que nos goûts d’initiés, de gens qui se disent cultivés, doivent, sans pour autant jeter par-dessus bord notre culture, s’ouvrir à une forme de simplicité. Le polar qui a gagné ces dernières années ses lettres de noblesse me semble être un bon terrain d’initiation.

- la dernière je la trouve (voir la phrase en rouge dans l’avant-dernier paragraphe du commentaire) dans un commentaire trouvé sur le Net « J’ai acheté ce polar uniquement pour le plaisir futile d’avoir une dédicace d’un des auteurs, présent dans le Carrefour ou je faisais mes courses. Bon, j’aime aussi les polars, les français particulièrement, mais sans ça je n’aurai probablement pas acheté ce livre.

J’ai pu donc discuter avec Yann Marchesseau, un monsieur très sympa et avec qui j’ai échangé quelques avis sur le polar français,.

Bref, qu’en est-il de cet AOC ?

J’en suis fort désolé mais je suis très mitigé.

Le côté narratif est plutôt bon, notamment ce qui tourne autour du vin. Mais les dialogues, très présents, sont plus laborieux. J’ai l’impression que les auteurs ont voulu faire réalistes, les phrases fusent comme dans une vraie discussion, mais j’ai trouvé ça assez artificiel justement. A force de vouloir faire vrai ils sont arrivés à quelque chose qui sonne faux.
Les personnages des flics sont assez creux, surtout celui du capitaine Cuche, absolument pas crédible dans son emploi des termes anglais dans sa discussion, genre all right pour dire d’accord. Ça me fait penser à Tintin en Amérique

Les autres personnages sont des stéréotypes de notables d’une petite ville de province : le député forcément arrogant et avec le bras long, le couple de pharmaciens, la maire, l’aristo du coin…

L’intrigue en elle-même, le meurtrier, son mobile, tout ça est plutôt bon, sans être renversant, mais ce n’est pas non plus le but recherché. Au final, ça se lit sans déplaisir malgré ses défauts, mais aussi sans surprise.

Reste que ça permet de découvrir le monde du vin, et ça c’est toujours intéressant.

Par contre, j’ai trouvé que tel quel ce roman ferai une bonne série policière en deux épisodes sur France 2. Limite le scénario pourrait-être le livre lui-même. Bien filmé, bien joué (en enlevant les tics de langage du flic), ça pourrait être bien sympa. »

 

Normal nos trois larrons, conseillés par François des Ligneris, étaient entourés de bons conseils sur l’univers de la vigne et du vin de Saint-Emilion

 

Au final, je ne jouerai pas au verre à moitié vide ou à moitié plein mais je vous recommande d’aller sur leur site www.aoc-leroman.com pour découvrir leurs « teasers » sur leur premier livre dont je viens de vous parler et leur nouveau, écrit à 4 mains cette fois-ci, les frères le Boloc’h, « Le sang des Immortels » Pour ce faire une fois sur le site cliquer sur films.

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22 octobre 2009 4 22 /10 /octobre /2009 00:06

Ce matin je relève un réel défi : vous présenter mon invité, Jean-Michel Laporte, alors que lui et moi n’avons fait que nous croiser et converser. Mais, comme nous avons en commun, d’aimer le rugby – lui l’a pratiqué pendant 15 ans – de ne pas fuir les défis mais les relever et d’avoir choisi le vin, lui comme vigneron, moi comme écrivaillon, par passion alors que nous ne sommes pas issus du milieu, je me sens plus à l’aise pour accomplir ma tâche. Il n’a que 34 ans, l’avenir est devant lui mais avec déjà une belle expérience lui l’Ingénieur formé à la belle École d’Agriculture de Purpan à Toulouse – pendant mes années ors de la République je trouvais toujours du temps pour nos grandes écoles publiques ou privées – puisqu’avant d’arriver au château La Conseillante il a passé 4 ans au château Pey La Tour vignobles Dourthe, du CVBG cher à l’ami Jean-Michel Chadronnier.

Lorsqu’il cite Winston Churchill : « En matière de vin, je suis un amateur facile, je me contente toujours du meilleur » je goûte l’humour So british du vieux lion conservateur et me pare sans complexe de cette superbe appellation. Oui, je me sens un amateur facile. L’homme est aussi d’un contact facile, simple et solide, carrure rugby, direct, courageux aussi comme en témoigne sa position de bon sens sur la question des chais de Pomerol. Reconnu de ses pairs Jean-Michel Laporte a, depuis son arrivée en 2004 au château La Conseillante www.laconseillante.fr , mis en pratique son approche vigneronne. Ainsi confiait-il à l’ami César Compadre de Sud-Ouest « Tout commence à la vigne, où nous avons identifié 18 parcelles aux profils distincts (sols, cépages, âge des vignes, maturité…). Les raisins récoltés sont vinifiés dans 11 cuves, mais nous projetons la construction d'un nouveau chai avec 22 cuves » Projet différé par la crise mais l’objectif reste bien de vinifier séparément toutes les parcelles de la Conseillante. Perfectionniste, alors qu’auparavant les vins qui n’entraient pas dans l’assemblage de la Conseillante était vendu en vrac, depuis 2007, avec la naissance de Duo le 2d vin du château, l’exigence est encore plus grande. N’étant pas classé dans le cénacle des longs nez et des becs fins qui savent traduire en commentaires experts leur dégustation je ne m’aventurerai pas à vous donner les miens sur les vins du château La Conseillante. Je confie donc ce soin à mon ami Jacques Dupont Merveilleux du Vignoble qui a écrit un jour : «  Quand La Conseillante exprime bien son terroir, c'est fabuleux ! Un bouquet frais, balsamique, violette et cèdre, très racé, une bouche élégante, fruit mûr, un corps plein, délicat, une assise crémeuse de tanins ronds, une finale fraîche, mentholée avec des notes confites. » Merci Jean-Michel Laporte d’être venu sur mes lignes...(ce matin j'ai beaucoup fait dans les amis, j'en ai...

 

Votre vertu préférée : la justice


Vos qualités préférées chez l'homme : la franchise, l’honnêteté


Vos qualités préférées chez la femme : la douceur, la beauté


Votre occupation favorite : passer du temps avec mes amis


Votre caractéristique maîtresse : mon relationnel


Votre idée du bonheur : un lagon paradisiaque avec mes proches


Votre idée du malheur : la mort de mes êtres chers


Vos couleurs et votre fleur préférées : le bleu et l’orchidée


Si vous n'étiez pas vous-même, qui voudriez-vous être ? : mon grand-père paternel


Où aimeriez-vous vivre ? : au pays de Cocagne

 
Vos auteurs préférés en prose : Emile Zola, Harlan Coben


Vos poètes préférés : Baudelaire, Ronsard


Vos peintres et compositeurs préférés : les impressionnistes : Monet, Manet, Renoir


Vos héros préférés dans la vie réelle : Nelson Mandela et mon grand-père paternel


Vos héroïnes préférées dans la vie réelle : ma compagne, infirmière en maison de retraite


Vos héros préférés dans la fiction : Astérix et l’homme invisible

Vos héroïnes préférées dans la fiction : Lara Croft


Votre mets et votre boisson : Une bonne côte de bœuf, accompagnée d’un Conseillante 2006, ou d’un Vega Sicilia Unico 1990


Vos prénoms préférés : Valentin, le prénom de mon fils


Votre bête noire : mon handicap au golf !


Quels personnages historiques méprisez-vous ? : Joseph Goebbels


Quel est votre état d'esprit présent ? : Concentré : nous tenons un grand millésime, il faut transformer l’essai


Pour quelle faute avez-vous le plus d'indulgence ? : La faute d’orthographe…

Votre devise préférée : nunc est bibendum

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21 octobre 2009 3 21 /10 /octobre /2009 00:00

Dans un temps « que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître » lorsque nous négociions, Henri Nallet étant Ministre, les AOP-IGP, j’adorais titiller les petits grisouilloux de Bairlaymont* (ne pas confondre avec les petits gris dit lumas) ou les Paganini des panels de feu le GATT avec le concept d’Appellation d’Origine Contrôlée. Ça les mettait en transes. Imaginez leur désarroi : une zone délimitée pouvant aller jusqu’à la parcelle, des rendements plafonnés, des cépages déterminés, des trucs et des machins décidés par les intéressés eux-mêmes, trouvant force de loi par des signatures ministérielles. L’abomination de la désolation pour ces gnomes shootés au dogme de la concurrence pure (normal les substances prohibées sont radicales qu’à l’état pur) dont l’exécration pour la main de l’Etat pouvait s’assimiler à celle de l’évêque de Rome pour les condoms. Normal la main invisible est plus discrète pour pécher en solitaire. « Ententes ! Rareté artificielle ! Prix gonflés ! » bramaient-ils. Goguenard je leur offrais une coupe de Champagne, quintessence d’une gestion bien cadenassée d’un Grand Vignoble. Bref, je jouissais.


Depuis, par la grâce de nos errements dans les « grands lacs de vin », nous nous sommes placés entre leurs mains faute d’avoir balayé à temps devant nos portes, d’avoir eu le souci que sous les grandes ombrelles des AOC les promesses des décrets soient tenues. Certains crient « au feu ! » J’ai très envie de leur répondre « Qui l’a mis ? » Comme d’ordinaire je digresse avant d’en venir à un double monopole : celui du Gringet et celui de Dominique Belluard sur le Gringet. www.domainebelluard.fr/  


-         Qu’est-ce que c’est le Gringet ?


-         Bonne question, en dehors de ceux qui lisent le blog d’Olif, et ils sont nombreux, qui connaît le Gringet : pas grand monde. En effet, il ne faut pas confondre les Gringets « cépages de mâturité tardive typiques de la région savoyarde qui peuplent les 2/3 du vignoble : Roussette d’Ayze ou Mondeuse blanche, la Grosse Roussette ou Marsanne, et le Bon blanc ou Fendant vert... » avec le Gringet...


-         Aux faits Berthomeau, aux faits !


-         Doucement, y’a pas le feu au lac ! Je donne la parole à Dominique Belluard : « Il y a deux ans, un microbiologiste suisse a réalisé un séquençage ADN du Gringet. Il est arrivé à la conclusion que celui-ci n’était ni un Traminer, ni un Savagnin.  Selon lui, il s’agirait plutôt d’un dérivé de l’Altesse. Voilà où l’on en est aujourd’hui, je n’en sais toujours pas plus ! » Le Dr José Vouillamoz, Université de Neuchâtel, Pôle de Recherche National « Survie des Plantes, le microbiologiste suisse dont il s’agit, ajoute : «  Il n’est d’ailleurs identique à aucun autre cépage de ma banque de données (2000 cépages du monde entier), c’est donc un cépage unique. »


-         D’accord c’est une antiquité mais pourquoi crier au monopole ?


-         Je cite toujours Dominique Belluard : « Il en subsiste 22 Ha, j’en cultive 12. Je suis le plus gros domaine, on tombe ensuite à 3 Ha, 1,5 Ha, 1 Ha…ensuite, ce sont de petits vignerons amateurs qui bossent sur des parcelles de quelques centaines de mètre carré, pour le fun. »


-         Oui mais rien n’empêche de l’implanter ailleurs pour faire un vin de cépage Gringet...


-         Bien sûr en ce bas monde mondialisé tout est possible mais rappelons tout de même que le Gringet, cépage endémique de la Savoie présent avant l’arrivée des Romains, n’est cultivé que dans le vignoble d’Ayse, l’un des 22 crus savoyards, et nulle part ailleurs. En plus, il est avec ses collègues savoyards : Jacquère, Mondeuse, Altesse, Persan interdit de séjour jusqu'en 2013 sur les étiquettes de ces bâtards de vins sans IG.
 

-         Pourquoi la Savoie ?

 

- Mon petit doigt qu'a traîné au 78 rue de Varenne ne te le dira pas...

 

- Donc, comme de coutume Berthomeau tu t’es fait mousser...

 

-         Vous ne sauriez si bien dire car l’idée de cette chronique m’est venue après m’être shooté au Brut Zéro 2005 de D&P Belluard, méthode traditionnelle AOC Savoie Ayse www.ochato.com C’est l’Everest ! pardon le terroir du Mont Blanc. De quoi convertir une secte entière de prohibitionnistes patentés. D’abord la bouteille est blonde, belle et pure, d’une beauté glaciale qui vous met le feu. Ensuite, si je puis m’exprimer ainsi, c’est une bouche fraîche pleine de promesses. Reste le corps enfin, découverte, caresses, montée du désir, explosion du plaisir. Le 7ième Ciel et, à peine remis de l’extase, l’absolue, l’impérative nécessité de s’offrir une nouvelle escalade...



 

 

-         Eh bien Berthomeau ce matin tu ne fais pas dans la pure minéralité, les fragrances de glycine ou les pointes d’épices, c’est du torride...


-         Oui, c’est sans doute l’un des effets sur moi du réchauffement climatique. Je plaisante, en revanche j’adore croquer les glaces et m’offrir des douches chaudes. Je déteste le tiède. Le plaisir, quelle qu’en soit l’origine, c’est sortir de soi, se laisser emporter, ne plus rien maîtriser, le bord du gouffre, la petite mort...


-         Tout le contraire de la modération...


-         Oui, j’ai déjà commis une chronique sur le sujet Au risque de choquer : modération et tolérance ne sont guère mes tasses de thé … j'suis tendance bon vivant et accueillant... http://www.berthomeau.com/article-29416108.html


-         C’est de la provocation ?

-         Non, j’adore les cuves ovoïdes du domaine Belluard...

-         Qu’est-ce cette nouvelle pirouette ?

-         Allez donc voir le blog d’Olif  http://www.leblogdolif.com/archive/2007/01/29/ayze-281-283-rue-du-gringet.html

   

-         Mais encore ?


-         Rien si ce n’est que je vais faire expédier une caisse de Brut Zéro à Mariann Fisher Böhl notre commissaire européenne pour l’Agriculture qu’est sur le départ pour son pot d’adieu en espérant que le rougissant Jean-Luc Demarty, ci-devant Directeur de l’Agriculture, se débloquera en se souvenant du temps où, dirigiste en diable, il nous sommait d’abaisser le calibre de la pomme de terre pour faire baisser les prix afin d’améliorer le fameux indice des prix. Je le rassure après 2 coupes de ce détonnant nectar le coq ne chantera pas 3 fois s’il met un peu d’eau dans son vin à propos de la régulation du marché du lait.


-         Je n’y comprends goutte à vos histoires à tiroir...


-         Normal, la Savoie c’est aussi le pays du fromage, alors un morceau de Tomme des Bauges sur un quignon pain le matin c’est tout de même mieux qu’un « faux emmenthal » fabriqué avec de la poudre de lait et de l’huile palme que t’achètes à 2 balles chez un « casseur de prix »


-         Tu retombes toujours sur tes pattes Berthomeau c’est lassant...


-         Oui c’est l’effet pulse du Brut Zéro, à bientôt sur mes lignes...

 

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