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29 juillet 2012 7 29 /07 /juillet /2012 08:00

Je signale aux nouveaux entrants sur cette page que, ce qui suis, est pure fiction, un petit roman en ligne commencé depuis l'origine de ce blog et publié le dimanche. Il ne s'agit pas d'une autobiographie et le héros s'exprime en son propre nom. Merci de ne pas en faire un autre usage.

Ma décision d’adhérer à l’UMP, aussi soudaine qu’elle puisse paraître, ne relevait pas d’un simple coup de tête mais d’un besoin profond de me ressourcer. L’alternance, si peu fréquente en France, produit à droite un effet de sidération violent car celle-ci se considère, surtout en période de crise, comme la seule légitime pour conduire le pays. Je ne sais plus qui a déclaré que nous avions « la droite la plus bête du monde », si je crois que c’est l’inimitable Guy Mollet, dernier dinosaure de la SFIO, en 1956, mais elle en a fait la démonstration au cours des dix années où elle a occupé le pouvoir à la suite de la cohabitation croquignolesque due à la dissolution ratée de Chirac. L’UMP, grand machin destiné à être une machine de guerre électorale s’est très vite révélé un formidable tremplin pour un petit caporal aux ambitions débridées. La droite, si elle veut séduire les couches populaires, doit, comme savait si bien le faire le Général, afficher son mépris pour les détenteurs du capital, ne montrer aucune attache avec ladite classe, paraître même mépriser ce qui la distingue : l’argent. « La politique de la France ne se fait pas à la corbeille» disait le général. La droite, au plan économique s’entend, n’a jamais su ou voulu, mettre en œuvre une réelle politique libérale, elle s’est toujours montrée frileuse, tétanisée par le risque de la rue. Le nain agité l’avait fort bien compris puisque l’essentiel de son programme tenait dans son approche sécuritaire d’ancien Ministre de l’Intérieur, la petite fouine allait chasser sur les terres de la droite extrême, avec succès d’ailleurs. Pour le reste, même le fameux travailler plus pour gagner plus ne modifiait en rien la donne de notre perte de compétitivité puisqu’il coûtait cher à des finances publiques déjà exsangues, et la réforme des retraites n’intervenaient que sous la pression de la crise. Fasciné par ses copains du Fouquet’s, le nouveau roi, se contentait d’une politique fiscale favorable pour leur bien-être et leur goinfrerie. Les réformes en profondeur restaient dans les cartons d’un syndic de faillite autoproclamé, mais accroché à son siège de Matignon, le triste collaborateur François Fillon au profil si bas que l’on avait bien du mal à saisir jusqu’à son existence.


Ils étaient loin les tenants de la Droite libérale décomplexée avec un flamboyant Alain Madelin en tête, ses derniers représentants n’étant plus que sombres porteurs d’eau et, le dernier couple en charge de Bercy, relevait lui d’un casting improbable : le souriant maire de Troyes, niveau petit journaliste d’E1, et la candidate malheureuse à l’élection de la région Ile de France qui se contentait de relayer les obsessions de la Direction du Budget. Quelques jeunes squales l’avaient fort bien compris, dont le froid et brillant Bruno Lemaire, l’homme qui savait si bien laisser en plan, les plus méchants disaient trahir, ceux qui l’avaient fait, pauvre de Villepin, masquaient leur dépit de courtisans en attendant des jours meilleurs. Et puis, il y avait le cas NKM, qui se voulait  différente et s’infligeait une forme extrême de flagellation en assumant crânement son rôle de porte-paroles du haut-parleur de Patrick Buisson celui qui voulait faire élire Charles Maurras. Tous les autres, et Jean-François Copé en étant la caricature, n’était que des petits califes voulant la place du Calife déchu. Ne parlons pas du « meilleur d’entre nous », dixit le grand Jacques, ce pauvre Juppé qui avait brulé son crédit pour un malheureux plat de lentilles ministériel ! qui semblait lui vraiment au bout de sa trajectoire, usé jusqu’à la corde qu’il s’était lui-même tressé Moi ça me plaisait beaucoup ce grand panier de crabes grouillant, où tous les coups étaient possibles dans la perspective de l’élection à la présidence de l’UMP.


Bien évidemment je n’allais pas entrer à l’UMP par la petite porte en empruntant le chemin du pharmacien de Carpentras payant sa cotisation et assistant à quelques réunions. Il me fallait m’introduire par le haut, le plus discrètement possible afin de ne pas éveiller les soupçons des portes-flingues entourant les chefs de bandes, les futurs leaders des courants. Les fiches de la Grande Maison, fort bien tenues grâce à l’attention soutenue du Préfet Guéant, me permirent de bien baliser le terrain et de repérer les maillons faibles susceptibles de faciliter mon arrivée. Je disposais aussi des réseaux du père de Marie qui me conféraient une légitimité ancienne en terre des barons du gaullisme, ça impressionnait toujours les sans-grades de ce parti qui aimait tant changer d’appellation : les racines ça compte. Officiellement je rentrais en France après avoir fait d’excellentes affaires dans le nouvel eldorado chinois, ça aussi constituait un atout considérable, surtout aux échelons intermédiaires. Et puis, je disposais d’un atout majeur en ces temps de vaches maigres pour l’UMP : du fric, du fric propre, susceptible d’alimenter les nouvelles crémeries des postulants du deuxième rideau : NKM et Le Maire. C’est sur eux que j’avais jeté mon dévolu même si leurs chances de succès restaient très minces. Je n’allais pas aller vers eux, ce sont eux qui viendraient à moi, je n’étais pas pressé et, en bon joueur de go, dans un premier temps je me contenterais de placer mes pions, de les encercler afin de les contraindre à venir me manger dans la main. Mon degré supérieur d’information sur chacune des coteries, bien supérieur à celui de chacune d’entre elles, me permettait de commencer à tirer à distances les ficelles. Assez jouissif je puis vous l’assurer.

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29 juillet 2012 7 29 /07 /juillet /2012 00:09

« Elle s'appellerait Claudine Dupont, elle ne serait peut-être pas là. Elle doit assumer son identité et en être fière »  je ne sais si le Point link  vous a fait dire le contraire de ce que vous avez voulu dire mais moi ce dont je suis sûr et certain c’est que auriez simplement du vous taire.



Je partage totalement la façon de voir d’une collègue blogueuse : Coralie Delaume « L’arène nue »link

 

Je la cite :

 

« En sous-entendant que la ministre du Droit des femmes ne l’est devenue que par la grâce de ses origines et via les lois pernicieuses de la discrimination positive, Royal inflige une gifle à son ancienne protégée, ainsi qu’à tous ceux qui, républicains convaincus, croient encore que le mérite surpasse de très loin « l’appartenance minoritaire » dans la hiérarchie des bonnes raisons d’entrer au gouvernement.

 

Ségolène Royal devrait le savoir mieux que personne, elle qui fut ministre pour la première fois au début des années 1990. A moins bien sûr qu’elle n’ait été nommée que parce qu’elle était femme, ce qu’on a presque envie d’insinuer perfidement, tant la pasionaria du Poitou est habile à user la bienveillance qu’on aimerait lui accorder, et à réduire en charpie le capital de sympathie dont elle jouit.

 

Hélas, Ségolène Royal va plus loin encore. Elle ajoute ainsi que Najat Vallaud-Belkacem «  doit assumer son identité et en être fière ». D’abord, on se demande bien ce qu’il y a à « assumer » dans une identité. Y en a-t-il qui soient spécialement honteuses pour qu’on ait à enjoindre autrui « d’assumer » ? Quant à en être fière, admettons. Mais cela s’applique-t-il seulement aux natifs du Maroc, ou les Ardéchois et  les Berrichons ont-il le droit de revendiquer la même « fierté » ? »

 

Mais qu’est-ce que c’est que ce mauvais ragoût Ségolène Royal, j’ai tenté de le touiller dans un autre sens pour vous trouver de bonnes raisons mais malheureusement, quoique je fasse, ce n’est pas bon, c’est lourd et pour dire le mot dégueulasse. J’en ai ras-le-bol de cette mise à toutes les sauces de l’identité nationale qui n’est qu’un leurre pour nous détourner des vrais problèmes de notre société. Quand est-ce que nos politiques arrêteront de s’épancher à tort et à travers, apprendront à se taire, à se consacrer à ce pour quoi ils sont élus.

 

Peut-être que je m’aventure sur un terrain glissant mais, vous ayant côtoyé dans vos activités ministérielles à l’Environnement, vous m’avez toujours donné le sentiment d’avoir du mal à vous intéresser aux autres, même à les aimer car je crois que vous avez du mal à vous aimer vous-même. Le combat politique est dur, très dur, et vous venez de subir un revers cinglant, brutal et méchant. Pour autant, vous aviez acquis un capital de sympathie que vous êtes en train de dilapider bêtement. C’est votre problème, pas le mien, mais la fonction des politiques, ils l’ont trop souvent oubliés, c’est l’exemplarité. Soyez avare de paroles et dispendieux d’actes, c’est tout ce que nous vous demandons.

 

J’en reviens à ma blogueuse qui rappelle très justement que la « petite » Najat Vallaud-Belkacem est d’abord une méritocrate, un produit de l’école de la République. Tout le reste, je me répète, n’est qu’un mauvais brouet apprécié par ceux qui font leurs délices du débat sur l’identité nationale.  

  

 « La porte-parole du gouvernement fait partie de cette poignée d’enfants d’ouvriers passés par Sciences-Po. Ils étaient 4,5% en 2011. C’est peu. Mais alors que Najat Vallaud-Belkacem achevait ses études, ils étaient…trois fois moins. De cela, il est certain qu’elle peut s’enorgueillir, car ça s’appelle le mérite et ça doit bien plus au talent et au travail qu’au hasard des origines.


Voilà qui tend en tout cas à prouver que l’école de la République, quoiqu’elle soit un peu cassée ces dernières années, a pu rendre en son temps de bons et loyaux services. Il ne fait guère de doute que les heureux bénéficiaires de cette Institution parviennent sans peine à « l’assumer » et à « en être fiers ».

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28 juillet 2012 6 28 /07 /juillet /2012 14:00

Ha le Conseil d’État, sis au Palais Royal, c’est plein de jeunes gens qui piaffent pour aller meubler les cabinets ministériels, de « d’entre les deux âges » en transit qui, faute de meilleure affection, se sont repliés sur le bercail et qui ressassent leurs aigreurs, et enfin les vieux qui attendent, en la repoussant au maximum, la retraite. Nous avons en notre beau pays, qui se plaint du poids de son administration, le privilège d’avoir, fait unique en Europe, des juridictions administratives : les tribunaux administratifs, chapeautés par le Conseil d’État. Ce sont des fonctionnaires d’Etat qui jugent les recours contre l’Etat. Ce qui ne signifie pas que les très compétents membres du Conseil d’Etat ne soient pas indépendants, ils le sont, mais bon, permettez-moi, de trouver que c’est un luxe que de se payer une telle juridiction à l’heure de la rigueur.


Mon ironie un peu vacharde tient au fait que j’ai beaucoup fréquenté cette auguste maison en allant y défendre des projets de loi du Ministère devant les sections mais aussi, par deux fois, devant l’AG qui réunit toutes les sections et j’ai aussi croisé beaucoup de politiques, d’éminents confrères de cabinet ministériels qui arboraient leur appartenance à ce Conseil où l’on entre si l’on fait partie de la botte du concours de l’ENA (sauf les gens du tour extérieur qui ne sont que des branches rapportées). D’éminents et excellents juristes j’en conviens aisément mais a-t-on encore vraiment besoin d’une telle Institution, ou du moins, sous ce format ancien, au XXIe siècle ? J’en doute mais l’esprit de corps joue à plein via les Ministres et leurs cabinets issus de la maison.


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Tout ça pour vous dire, loin des raisonnements juridiques, que considérer les chaînes thématiques vin comme étant des vecteurs du développement de la consommation, donc en contradiction avec la fameuse loi EVIN, c’est totalement méconnaître la réalité de ce type d’approche. Croyez-vous vraiment que la RVF ou Bettane&Dessauve par exemple soient des développeurs de conso auprès  de Marcel du bar de la gare à la Garde-Freinet ou Simone qui s’envoie des petits blancs au café du coin à Romorantin ? Bien sûr que non, ces éminents dégustateurs ne s’adressent qu’à ce qu’il est convenu de dénommer les grands amateurs. J’aurais même tendance à écrire que ce beau monde serait plutôt responsable de la baisse de la consommation puisque son credo c’est boire moins mais boire mieux. Bref, la ménagère de plus de 60 ans n’achète ni la RVF ni tout autre publication pour orienter ses achats de Vieux Papes ou autres nectars. Donc, influence nulle sur la conso. De même les jeunes qui s’en jettent des kg le samedi soir ne font pas leurs cocktails sur la base des conseils de Bettane&Dessauve.


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De ce constat incontesté et incontestable je déduis qu’une chaîne thématique vin n’intéressera que les amateurs de vin, des convaincus quoi. Si je prends mon exemple, sur des thèmes dont je n’ai rien à péter, par exemple le sport mécanique, jamais il ne viendrait à l’idée de brancher une chaîne thématique sur les motos ou les autos qu’aime  François Fillon. La chaîne du vin sera regardée par les gens du vin, point c’est tout. Et sans vouloir être désobligeant avec mes copains je ne vois pas un gamin tenir plus d’une minute face à leurs doctes contributions dégustatives. Ces chaînes ont un public captif et leur effet prosélyte est faible. D’ailleurs elles ne peuvent vivre que parce qu’elles font parties d’un bouquet satellitaire et d’une offre groupée. Donc le raisonnement des Conseillers d’Etat repose sur des idées fausses et je le dis sans risque d’être contredit : c’est de la poudre aux yeux pour faire plaisir aux pauvres d’esprits qui, depuis des années, essaient de nous faire accroire qu’ils mènent un grand combat de Santé Publique. Au vu de leurs résultats ils feraient mieux de raser les murs plutôt que de faire chier le monde : Got et ses assesseurs sont des imposteurs et des menteurs.


Bien sûr mon raisonnement n’a rien de juridique mais il est là pour rappeler aux fabricants de lois que sont les parlementaires, et non des serreurs de louches de maison de retraite, que lorsqu’un texte de loi ne sert qu’à fabriquer une jurisprudence inepte, la seul chose qui leur reste à faire c’est d’en forger un autre qui lui sera adapté à la nouvelle donne des médias. Protéger la jeunesse, nul ne peut être contre, mais encore faudrait-il que l’on mette en place des outils efficaces et non des murs de papier. Comme nous sommes face à des prohibitionnistes qui ne disent pas leur nom nous subissons le dictat d’interdictions stupides. Alors de grâce messieurs les parlementaires et Ministres en charge de ce dossier faites-nous le plaisir d’affronter les réalités ! Ainsi, les membres du Conseil d’Etat pourront se consacrer à des tâches plus utiles que des recours à la con sur des autorisations d’un CSA dont on se demande lui aussi à quoi il sert… Désolé, Françoise… oui je sais à autoriser les chaînes à diffuser les déclarations de Ségolène quelques minutes avant la clôture du vote...

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28 juillet 2012 6 28 /07 /juillet /2012 00:09

Tout à la fin de cette chronique j’interrogerai le peuple des vignerons, qui bien sûr ne pratique guère la fabrication de la confiture, pour lui demander, selon le lieu où il pratique son art, quel vin de son cru il substituerait dans cette recette ? Du côté des vignerons alsaciens, la question se pose aussi, à eux de me dire ce qu’ils me conseilleraient en lieu et place du gewurztraminer et pourquoi ? La question n’est pas innocente car elle touche à une forme subtile d’accord mets-vin.

 

Au temps où je vivais dans une maison dans les bois, avec une vraie et grande cuisine je faisais mes confitures. C’est Christine Ferber « la fée des confitures », qui vit et travaille dans son petit village natal de Niedermorschwihr, en Alsace, dont les confitures ont séduit les plus grands chefs, Ducasse, Troisgros et Westermann… qui m’a initié grâce à son petit livre « Mes confitures » chez Payot à l’époque acheté 119 francs. Pour elle «  faire des confitures, c’est avant tout conserver les fruits grâce au sucre. »

 confiture-001.JPG

 

Donc pour faire des confitures il faut tout d’abord des fruits frais. Sauf à les cueillir soit même dans son verger ou un verger ouvert à la cueillette ou dans les bois, le plus souvent il faut les acheter et c’est là qu’il faut être attentif car il faut des fruits à juste maturité. Christine Ferber souligne « qu’à ce moment-là, ils offrent un bel équilibre en acidité et en pectine, qui favorise la prise de la confiture. » La prise en masse de la confiture est la hantise du novice. Donc, comme en tout achat de produits frais de qualité il est important de se trouver un marchand  de 4 saisons de confiance. Ça existe sur les marchés ou dans des magasins spécialisés.

 

Ensuite, il faut du sucre, du sucre cristallisé de belle qualité, blanc et brillant. « Pour obtenir une bonne conservation, la confiture doit contenir 65% de sucre. Sachant qu’il y a déjà 10 à 15% de sucre dans le fruit, on ajoutera donc dans chaque cuisson un poids de sucre plus ou moins égal à celui du fruit. » indique Christine Ferber.

 

Enfin, pour faire la confiture il faut un matériel ad hoc :

 

-          Une bassine de cuivre qui garantit à la cuisson une parfaite répartition de la chaleur. « Cette bassine est plus large que haute, ce qui permet une meilleure évaporation de l’eau des fruits. »

-          Une écumoire qui sert bien sûr à écumer mais aussi à remuer doucement la confiture et à vérifier la cuisson du sirop.

-          Un thermomètre à sucre gradué jusqu’à 200°C

-          Des pots à confiture

-          Une louche pour remplir les pots.


Françoise Ferber indique que l’idéal est de travailler les fruits « quelques heures après la cueillette, au plus tard le lendemain, car ils perdent vite leur qualité. » Elle les « cuis de préférence par petites quantités. Je ne mets jamais plus de quatre kilos de fruits dans une même bassine : les petites cuissons préservent la couleur naturelle et la texture du fruit. »


« La confiture est toujours une création » alors expliquer la manière de faire est une chose acquérir le coup d’œil qui permet de saisir le moment où la cuisson est arrivée à son terme viendra avec le temps et la pratique. « Vous observerez que l’évaporation diminue sensiblement. Il n’y a plus d’écume à la surface, les fruits sont immergés dans le sirop et les bouillons s’amenuisent. » Pour les anxieux et anxieuses pour vérifier la nappe utiliser un thermomètre à sucre : il doit marquer 100°C et si vous n’avez pas de thermomètre : déposez quelques gouttes sur une assiette froide et vérifier sa consistance.


Reste la dernière opération, qui peut sembler simple mais qui demande aussi du savoir-faire, mettre en pots et couvrir ses confitures.


Les pots en verre doivent être stérilisés : soit en les plongeant quelques minutes dans l’eau bouillante, soit en les passant au four à 110° pendant 5mn. Il faut remplir les pots au ras bord en évitant toute coulure sur les bords donc cela suppose une certaine dextérité dans le maniement de la louche.


Pour la couverture plusieurs méthodes :


-          Le couvercle : dans ce cas-là il faut fermer les pots à chaud et les retourner de suite.

-          La paraffine : verser très lentement 3 à 4 mm de paraffine sur la confiture froide dans chaque pot, et laisser durcir.

-          La cellophane : attendre que les confitures soient froides; humecter le papier d'un seul côté et mettre le côté NON mouillé à l'intérieur ceci pour éviter les moisissures. Tendre le papier puis mettre un petit élastique.


Enfin, pour faire joli vous étiquetez vos pots avec des étiquettes d’écolier et vous les rangez dans un endroit sec à l’abri de la lumière.


Je ne fais plus de confitures depuis que j’ai regagné Paris. Cependant j’en mange. J’achète des confitures faites par les monastères, elles ont de très bonne qualité et vendues à des prix raisonnables. Mes préférées : l’abricot, la fraise, la mirabelle, la figue, reine-claude et oranges amères.


Comme nous sommes en pleine saison des abricots je vous propose une recette originale de Françoise Ferber : les 2 abricots à la vanille et au Gewurztraminer.


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1,150 kg d’abricots soit 1 kg net

250 g d’abricots secs

800 g de sucre cristallisé

1 jus de citron

1 jus d’orange

1 zeste d’une demi-orange

2 gousses de vanille bourbon

25 cl de gewurztraminer


La préparation des abricots frais est simple : les laver à l’eau fraîche, les couper en deux et les dénoyauter.


Macération : dans un grand tarrasson mélangez les abricots, le sucre, le jus d’orange, les zeste d’un demi-orange, le jus de citron et les gousses de vanille fendues dans leur longueur. Couvrez d’une feuille de papier sulfurisé. Réservez au frais et laissez macérer une heure.


Première cuisson : versez le contenu dans la bassine à confiture et portez au frémissement. Versez à nouveau dans le tarrasson, recouvrez d’une feuille de papier sulfurisé et réservez au frais pendant une nuit.


Cuisson du deuxième jour : versez la préparation dans un tamis de soie. Retirez la peau des abricots à demi confits. Portez le sirop recueilli à ébullition pendant 5 mn environ : il doit se concentrer à 105°C au thermomètre, c’est-à-dire au petit perlé. Ajoutez les abricots secs détaillés en bâtonnets de 5mm de large et le gewurztraminer. Redonnez un bouillon de 5 mn, écumez soigneusement. Ajoutez les oreillons d’abricot. Donnez un bouillon de 5 mn en remuant délicatement. Écumez à nouveau. Retirez les bâtons de vanille, qui garniront les facettes de vos pots. Vérifiez la nappe.

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27 juillet 2012 5 27 /07 /juillet /2012 14:00

Le Comité International Olympique a autorisé deux athlètes saoudiennes, une judokate et une spécialiste du 800 m en athlétisme, à participer voilées aux Jeux olympiques. Cette décision fait suite à celle de la FIFA, le 5 juillet dernier, d'autoriser le port du voile par les joueuses de football. Deux décision pour le moins contestables.



« Le CIO est heureux d'annoncer qu'il a reçu la confirmation du Comité olympique d'Arabie Saoudite que deux femmes participeront pour l'Arabie Saoudite aux jeux Olympiques de Londres cet été », a indiqué le CIO dans un communiqué.


Affirmer que la participation d'athlètes féminines saoudiennes est une avancée extraordinaire pour toutes les femmes de ce pays c’est faire peu de cas des conditions inacceptables de leur vie quotidienne : la lapidation des femmes est admise en Arabie saoudite, les femmes ont aussi besoin de l'accord de leur tuteur légal, pour accomplir la plupart des démarches de la vie quotidienne, faire des études ou travailler. Elles n'ont en outre pas le droit de conduire...


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Cette fausse tolérance me fait penser aux victoires de Jess Owens, le sprinter noir  US, qui exaspérèrent le Führer. Celui-ci qui se garda bien de toute démonstration « politique », résuma ainsi sa position: «Nous étions là pour détruire le mythe de la suprématie aryenne. Ce n’était pas une sorte de préoccupation politique, parce que je crois que la politique ne doit pas avoir sa place sur un terrain de sport, mais quand on pense à ce qu’il disait et ce qu’il faisait, nous, les auxiliaires noirs de l’équipe de Etats-Unis, ceux que l’Amérique avait daigné sortir de leur misère pour affronter les surhommes, et bien nous étions là pour leur donner une leçon.»


Comme le note François Thomazeau : « Une leçon qui s’adressait également aux membres blancs de l’équipe américaine.  Alex Thompson, un hockeyeur américain, expliqua ainsi au journaliste français Robert Perrier qu’il était impossible aux Blancs de se mêler aux Noirs au sein de l’équipe américaine à Berlin: «Je peux vous expliquer qu’on ne peut pas manger à leur table… parce qu’ils vous prendront ce que vous avez dans votre assiette s’ils ont encore faim. Ils sont littéralement impossibles.»


La vertu de l’exemple : l’EXEMPLARITÉ… Plier le genou, tolérer, faire révérence à un régime comme le régime saoudien n’a rien à voir avec une quelconque avancée il ne s’agit que de compromis douteux destinés à faire tourner à plein régime le biseness des Jeux…

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27 juillet 2012 5 27 /07 /juillet /2012 00:09

Steve-Mc-Queen-002.JPGSteve-Mc-Queen-004.JPG

Recette du cocktail :


-         Prenez : Boris Claudio Schifrin, dit Lalo Schifrin, né le 21 juin 1932 à Buenos Aires, pianiste, chef d'orchestre, compositeur, arrangeur musical argentin célèbre, entre autres, pour ses musiques de films dont Bullitt, L'Inspecteur Harry … et de feuilletons-cultes : Mission impossible, Mannix, Starsky et Hutch… c’est déjà du lourd… Même  Sonia est capable d’entonner a capella la chanson de Starsky et Hutch…


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-         Ajoutez-y : le grandissime, l’unique Steve Mac Queen « un visage peu commun ? Ce cow-boy était totalement différent. En un seul gros plan, cet homme pouvait susciter six ou sept émotions distinctes, voire contradictoires, et pénétrait littéralement votre esprit. En un instant, j’ai compris que nous avions affaire à un nouveau type de héros, fort et hors du commun. Il était à la fois intéressant, insolite, attirant et sensible. Il était rude, résolument différent et, malgré tout, extraordinairement beau. C’était Steve Mac Queen. Et la série télé s’appelait Au nom de la loi. » écrit William Claxton dans l’Avant-Propos de son extraordinaire livre de photos de Steve. Dans Bullit il y est tel, impassible, précis, opiniâtre, et les 9 mn 29 de la scène de poursuite dans les rues de San Francisco sont un classique du genre rarement égalé.

 

-         Pour corser le cocktail vous y ajoutez un Robert Vaughn en  politicien ambitieux et sans scrupule : Walter Chalmers, la superbe Jacqueline Bisset tendre et aimante, la gueule de Robert Duval… et vous avez un film de Peter Yates, sorti sur les écrans en 1969, comme seuls les américains savent en réaliser : « Bullitt, un lieutenant de police, est chargé par un politicien ambitieux de protéger Johnny Ross, un gangster dont le témoignage est capital dans un procès où est impliqué l'homme politique. Malgré les précautions prises par Bullitt et ses hommes, Ross est grièvement blessé, puis achevé sur son lit d'hôpital. Bullitt s'aperçoit alors que la victime n'était pas le vrai Ross... »


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-         Mais ce n’est pas tout, l’ingrédient de feu, le Tabasco c’est le feulement du V8 de la Ford Mustang Fastback 1968 4,6 litres de 315 chevaux verte (Dark Highland Green) de Bullitt, ses reprises grondantes, ces ahanements de vieille caisse sportive, le crissement de ses pneus à jantes larges, sa boîte manuelle 5 vitesses bien étagées, un cheval de feu que rien n’arrête.  Une voiture cultissime qui a fait rêver toute une génération de soixante-huitard avides se sensations fortes mais à l’époque sans un rond.


Il ne vous reste plus qu’à visionner la vidéo ci-dessous pour vous imprégner de la musique de Lalo Schifrin puis des seuls halètements du V8 et de sa course folle. Reste que pour personnifier Steve Mac Queen, tel que Claxton le décrit je ne vois qu’un seul flacon LES RACHAIS car il traduit l’élégance naturelle de ce grand acteur.


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L’allure des hommes lorsque j’ai découvert les Rachais de Francis Boulard j’ai écrit « Pour moi ce champagne est, dans sa structure et son élégance dépouillée, le fils naturel d'une toile de Nicolas de Staël, il allie le trait pur, sous tension, la finesse, à l'allure de  ces hommes qui traversent leur époque avec hauteur et détachement. Je sais que certains vont me reprocher cette métaphore mais qui puis-je, bien plus que le vocabulaire coutumier de la dégustation, elle traduit la même émotion que celle ressentie face aux compositions du grand Nicolas peintes dans les années 50 dans son atelier de Montparnasse aux hauts murs blancs illuminés par une verrière verticale comme suspendue dans le vif argent du ciel. Dans son flacon de belle facture, cette superbe cuvée est de celle que l'on réserve à des moments dont on veut souligner l'intensité et la rareté. Pour moi, les Rachais sont la touche invisible, le raffinement extrême, la note des hommes élégants qui plaisent aux femmes éternelles : l'Ingrid Bergman de Casablanca, l'Audrey Hepburn de Vacances Romaines, la Catherine Deneuve de Belle de Jour, la Eva Marie-Saint de Mort aux trousses, l'Alida Valli de Senso, la Carole Bouquet de Trop belle pour moi... »


Déjà référence cinématographique, Steve Mac Queen dans Bullitt est de la même pâte que Nicolas de Staël, un homme résolument différent, source pour moi d’une profonde inspiration, une forme de référence absolue de mon imaginaire, me glisser dans la peau de Steve Mac Queen et bien sûr me faire mon cinéma.


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Pour finir sur une note ludique je conseille à l’ami Francis d’éviter, après visionnage de la vidéo, d’utiliser sur les pentes champenoises son fier destrier bleu LOISEAU à la manière de la Ford Mustang Fastback 1968 4,6 litres de 315 chevaux de Bullitt dans les rues de San-Francisco, ça ne serait pas raisonnable.


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26 juillet 2012 4 26 /07 /juillet /2012 16:00

Votre Taulier, ancien basketteur, marque l’actualité à la culotte, rien n’échappe à son œil de lynx et à sa petite boîte à photos. Hier, en dépit d’un cagnard enfin au top, chevauchant son fier destrier, alors qu’il respectait le rouge – normal pour un jajateur débridé – à l’intersection de l’avenue du Maine et de celle du Montparnasse, il détectait le scoop : le poulet libre s’affichait à nouveau chez Decaux.

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Le 30 juillet 2010, je titrais « Le Poulet de Loué ne dit pas la vérité : il doit être exécuté !* link» Face à une affiche non équivoque la police parisienne était en émoi, disons les syndicats : dans sa lettre, le secrétaire général du premier syndicat de gardiens de la paix, Nicolas Comte, exprime «le mécontentement» de ses collègues «qui sont dénigrés d'une manière la plus vulgaire. Il me semble qu’un groupe avicole aussi important que le vôtre n’a pas besoin d’une publicité aussi simpliste», écrit-t-il. La Police nationale «ridiculisée» «En ces périodes où les policiers sont particulièrement exposés dans l’exercice de leur profession, et décriés par de nombreux contradicteurs, il est inutile de notre point de vue que la Police nationale soit ridiculisée de la sorte», ajoutait-il.


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Mon commentaire à l’époque : « Tout ça franchement ça ne casse pas 3 pattes à un canard me direz-vous et pourtant ça chauffe sous les képis et ça boue sous les pèlerines des hirondelles parisiennes. Le syndicat des culturistes bodybuildés n’a pas protesté. Mais que voulez-vous nos poulets se sentent mal aimés, alors faut pas les charrier. Moi je trouve au contraire que la publicité de Monsieur Yves de la Fouchardière, le boss de LDC, les rends plutôt sympathiques nos poulets, bien plus que lorsque je les croise sur la voie publique. »


Les gars de Loué sont des petits futés, ils repassent les plats en plein mois de juillet – les panneaux Decaux sont moins chers – avec une publicité où ils mettent en scène un poulet libre très rural juché sur un tracteur  Renault orange des années 60 de mon enfance le  D22 R70521956 équipé d’un moteur Perkins. Une récidive soft où le poulet fait très facteur de Jacques TATI. Bravo les artistes ! Le poulet de Loué, n’en déplaise à certains, est l’une des bonnes réponses de notre élevage à l’attente d’une grande part des consommateurs qui recherchent un produit identifié, répondant à un cahier des charges clair, qui est d’un excellent rapport qualité-prix. Tout le monde ne peut avoir accès au très haut de gamme, par ailleurs peu abondant en volailles, et il est important que le groupe LDC se renforce pour s’européaniser afin de résister aux concurrents qui eut, comme le faisait Doux, occupent le créneau du PAC basique (poulet prêt à cuire).


Après cette minute de sérieux je signale à la compagnie des lecteurs que mon appel à arroser ma fête est resté sans écho. Je m’en doutais bien sûr vous êtes mous du coude. Cependant la journée s’est terminée sur une réelle surprise : de passage aux Papilles pour acquérir deux quilles, Hugo Desnoyers, notre boucher de la rue Boulard, nous a offert une bouteille de champagne La Colline Inspirée de Jacques Lassaigne. Votre Taulier était heureux, il a trinqué le jour de sa fête avec des gars du quartier. À la bonne vôtre !

 

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26 juillet 2012 4 26 /07 /juillet /2012 00:09

La maison du Taulier, sans être celle du bon Dieu, est accueillante : on peut y entrer sans frapper puisque la porte reste toujours ouverte. Ma proposition de venir y poser son sac pour se raconter, se présenter a été saisie par 2 vigneronnes : Céline du Clos Romain link  et Isabelle du domaine des cotes de la Molière link 


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Aujourd’hui j’accueille un néo-vigneron enthousiaste David Large via Face de Bouc. Je ne sais qui il est mais il entre bien dans mon projet et, cerise sur la gâteau il fait référence à Ourasi  qui a fait partie de ma vie link 

 

Je m’appelle David Large, je n’ai pas encore 26 ans et je cultive 1ha71 en Beaujolais et Beaujolais Villages.

 

Parallèlement à ça, je finalise ma formation de Sommelier Conseil à L’université du Vin de Suze la Rousse.

 

Passionné de photographie, j’essaie de faire corréler toutes ma passions entre elles!

 

J’ai déjà été installé en Beaujolais durant les récoltes 2005, 2006 et 2007. Je reviens tenter ma chance en  2012, 100% indépendant, 100% autoproduit et 100% bouteilles.

 

Je n’ai pas encore demandé la conversion en agriculture biologique, mais je copie tout son protocole... Le fait d’être enfermé dans un cahier des charges m’angoisse.

 

Grâce à l’aide précieuse de mes parents, nous faisons ensemble un travail d’orfèvre dans mes parcelles. Je ne les remercierai jamais assez d’ailleurs..

 

2012 est une année très technique et parsemée de doutes. J’ai décidé d'appliquer ce que j’ai appris chez les Guigal et chez les autres domaines qui m’ont accueilli auparavant... La rigueur, la poursuite de la qualité ultime...

 

Si mes vignes continuent d’être bénies à travers le mauvais temps, il y aura 3 cuvées cette année 2012.

 

Si la qualité finale (qui est mon objectif numéro uno) , est au rendez-vous, je crée 800 bouteilles de Beaujolais nouveau ainsi que 10 Magnums signés de l’artiste contemporain David Bartholoméo. Ce sera les seuls et uniques.


Ma cuvée de Beaujolais rouge est baptisée «NAZARETH» et mes Beaujolais-villages Blancs ont un parrainage particulier et exclusif... Mes blancs porteront le nom du célèbre cheval de course « OURASI ». Grâce à l’aimable accord et à la gentillesse de sa propriétaire ainsi que de sa nounou Annie. Des gens exceptionnels qui m’ont donné l’exclusivité du nom, que j’ai eu la chance de rencontrer et qui m’ont fait confiance. L’histoire du cheval m’a beaucoup touché, je me sens comme lui à ses débuts. Son regard ne trompe pas. Je l’appelle «mon ami».


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Je dois bien me rappeler qu’avant les victoires, il y aura la boue, les doutes, la poussière et les larmes, 2012 ma le rappelle à chaque orage.. Ma vision du vin est similaire à celle des courses, du sport ou de tout projet démarrant de rien.


Je pense qu’Ourasi est un peu l’image de ma génération... Très sensible, incompris, fier, technique, ambitieux mais s’irritant contre la discipline, fougueux, libre, loyal mais finalement plus épanoui dans l'intimité et dans les choses simples.


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J’espère que vous retrouverez quelques un de ces adjectifs en dégustant mes prochains vins !

 

David large - Montmelas, le Clejon -69640.  06 59 57 13 92 – ez1986@gmail.com

 www.davidlarge.fr.  –

Disponible sur Facebook. -

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25 juillet 2012 3 25 /07 /juillet /2012 16:00

Dans le dossier de la colline de l’Hermitage une ONG « appelée Next-Up s’est penchée sur la colline de l’Hermitage et a levé un gros lapin » dixit un chroniqueur très avisé pour qui les trois lettres O.N.G sonnent aux oreilles comme l’alpha et l’oméga du pur combat désintéressé face aux hydres économiques et aux pouvoirs politiques plus ou moins corrompus. Donc, selon cette ONG concourant à la Défense de l’Environnement Naturel, contre les irradiations des Champs Electromagnétiques générés par le développement exponentiel des technologies sans fils, en plus de la pollution visuelle sur la colline celle-ci abriterait tous les germes d’une catastrophe sanitaire.


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« Madame, Mademoiselle, Monsieur,


Depuis les dernières décennies les principales crises sanitaires ont toutes été un échec de l’Etat dans son rôle de protection des populations. En l’absence de réponse initiale en adéquation au problème, force est de constater que la crise de la surdose dans notre environnement des Champs Electromagnétiques générés par le développement exponentiel des technologies sans fils ne déroge actuellement pas à cette règle. L’impact sur la santé des rayonnements RF hyperfréquences micro-ondes des téléphones mobiles, des antennes relais, de Répéteurs Hertziens (RH), etc . . . et l’Électro Hyper-Sensibilité (EHS) d’une partie de la population doivent-ils rester des sujets tabous ? Allons-nous être confrontés à une crise environnementale sanitaire majeure ? Face à l’évidence nous avons un devoir de salubrité publique, nous devons agir et informer pour faire émerger le débat, c’est le but de la création de Next-up organisation par le Dr Roger Santini. Une approche ” politique ” doit être impérativement mise en œuvre pour l’insertion harmonieuse dans notre société de cette nouvelle technologie et de ses corollaires. »

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Ayant chroniqué sur l’antenne j’ai reçu le courrier suivant de Next-Up

 

Bonjour,

Si vous saviez tout …

Une petite mise en bouche « désagréable »  en cadeau deux belles photos d’hier  temps très orageux et beau soleil sur le coteau de l’Hermitage.

Juste une question, puisque vous semblez être un spécialiste du vin … Les Hautes Fréquences du spectre des micro-ondes de la téléphonie mobile agissent sur la molécule d’eau, le saviez-vous ?

A suivre …

Cordialement

Catherine

 

Ça c’est torché ! En clair, vous allez voir ce que vous allez voir : le scandale de l’Hermitage est en branle.


N’étant en rien un spécialiste des rayonnements RF hyperfréquences micro-ondes des téléphones mobiles je laisse le soin à un addict de Tweeter qui, comme chacun le sais fonctionne sur la base des signaux de fumée, de vous informer sur les risques que court le raisin de la colline de l’Hermitage. Comme de toute façon cette affaire est une affaire entre gens du vin, dont le grand esthète relayeur, seuls et eux seuls sont en mesure de déterminer ce qu’est une pollution visuelle. Que les pékins de base trouvassent les inscriptions publicitaires anciennes disgracieuses et dégradantes pour le site, ils n’en n’ont rien à péter : passez votre chemin marauds !


Fort bien, dormez braves gens, votre destin est en bonnes mains, tout cela est mené de mains de maître. Reste tout de même à se poser la question d’où sortent-elles toutes ces ONG et, comme elles ne vivent pas de l’air du temps, qui les finance ? Poser cette question vaut quasi-excommunication, l’argent n’ayant pas d’odeur se demander de quelle main il vient c’est se ranger dans le camp des affreux et des méchants. Pour moi, poser la question n’est pas jeter l’opprobre sur les ONG concernées, ni sur l’engagement de ses adhérents, c’est plus précisément m’interroger sur les motivations profondes des donateurs : achat de bonne conscience à bon compte ou saine défense de leurs intérêts ? Comme les paroles d’experts gouvernementaux ou des multinationales, des scientifiques de tous poils, ne sont pas des paroles d’Evangile, vérités indiscutables, à prendre sans précaution, et celles des ONG non plus.


Ce que je  réfute c’est, aussi bien la révérence face à la toute-puissance de la parole officielle que l’angélisme béat qui consiste à gober tout ce qu’avancent des ONG plus ou moins sérieuses et parfois instrumentalisés. Douter est le fondement de notre cher cartésianisme, et douter permet de se poser des questions, de tenter d’y répondre en se documentant, de garder l’autonomie de sa pensée. Tous les prêts à consommer en kit de quelques origines que ce soient relèvent de l’endoctrinement, de comportements plus ou moins sectaires, et désolé je ne mange pas de ce pain-là. De plus, comme le disait fort bien le Professeur Gilles de Gennes la vie est un risque il y a ceux qui l’assument et ceux qui fuient.


Pour Next-Up je ne sais pas, donc je n’en parle pas, à eux de nous l’indiquer en vertu de la transparence qui leur est chère.link 


Comme je n’ai pas le temps ce matin de pondre une chronique exhaustive sur ce sujet je me contenterai donc de poser la question tout en sachant que des éléments de réponse sont disponibles sur la Toile.

 

Exemple :


« Greenpeace, Friends of the Earth, la Fondation David Suzuki, le Sierra Club, le World Wild Life Fund ainsi que de nombreuses autres ONG sont financées par le Rockefeller Brothers Fund. On retrouve les mêmes ONG, à quelques exceptions près dans la liste des subventions du Rockefeller Family Fund, et de Rockefeller Philanthropy Advisors. La Rockefeller Foundation, elle aussi, finance Greenpeace et le WWF. Or, on sait que la famille Rockefeller doit sa fortune en grande partie à l’industrie pétrolière, à savoir, la « défunte » Standard Oil. Démantelée au début du 20e siècle, elle est à l’origine d’une trentaine de compagnies pétrolières, dont la famille détient toujours des parts. »


« La Turner Foundation (Ted Turner fondateur de CNN), a été entre 1996 et 2001 le plus grand donateur de Greenpeace . Sur la liste des groupes ayant reçu du financement de cette fondation, on trouve les mêmes noms que ceux qui figurent sur la liste des fondations des Rockefeller : Sierra Club, David Suzuki Foundation, Friends of the Earth, WWF. Mais encore. La Ford Foundation finance elle aussi le WWF, Rainforest Alliance Friends of the Earth »

 

En France Total finance la fondation Nicolas Hulot, Air France soutien des ONG environnementales comme Good-Planet.org et le WWF… il serait intéressant qu’un site recense les soutiens financiers des grandes entreprises aux ONG et que celles-ci, sur leur site mette un lien clair sur leur financement. Il ne s’agit pas de suspicion mais d’informations : les ONG n’ont rien à cacher. De plus, alors que le financement des ONG était jusqu’ici d’origine privée, les fonds publics, dont ceux de l’UE, financent des ONG. Là encore une transparence s’impose.


Finance Watch, l'ONG qui va faire trembler les traders le 25/06/2011 par Nicolas Delesalle - Télérama n° 3206


« La pie-grièche méridionale est menacée par l'industrie agricole, mais ses intérêts sont défendus par la Ligue de protection des oiseaux. La Terre n'en finit pas de se réchauffer, mais le Giec (Groupement d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) tente d'infléchir son avenir thermique. Les salariés de Peugeot craignent une délocalisation, mais leurs syndicats ferraillent pour les défendre. L'économie mondiale est fichue en l'air par les abus des organismes financiers, mais... Mais rien du tout. Rien ne contrebalance le pouvoir des hedge funds ou des banques. Aucun Etat, aucun G20 n'a été en mesure de canaliser la voracité des marchés, qui, trois ans après la colossale claque de 2008, spéculent encore sur la dette grecque.


Aucun Greenpeace de la finance pour alerter des médias dépassés par la complexité et l'austérité supposées de ces sujets, pour apporter une contre-expertise sérieuse aux pouvoirs politiques. Personne pour décortiquer les produits dérivés, les bonus des traders, les paradis fiscaux. Personne pour exercer un contre-pouvoir aux institutions financières. Jusqu'à aujourd'hui.


Lancée en 2010, à l'échelle européenne, à l'initiative de vingt-deux députés européens - notamment Pascal Canfin (écologiste), Pervenche Berès (gauche), Jean-Paul Gauzès (droite) -, Finance Watch (FW) verra officiellement le jour le 30 juin prochain. Cette ONG, parrainée par le philosophe Jürgen Habermas, mutualisera les cerveaux et l'expertise d'une quarantaine d'autres organisations (Attac, Oxfam, Transparency International, Observatoire de la Finance...).


Contre-lobbying


Elle ne luttera pas contre la finance, mais contre ses dérives. Exercera une activité de contre-expertise indépendante. Jouera le jeu du contre-lobbying. Influencera l'écriture des textes parlementaires. Participera aux groupes d'experts de la Commission. Elle pourra dire noir quand le représentant de hedge fund chantera blanc. En clair, elle sera le deuxième oeil des politiques, jusque-là condamnés à porter sur le monde financier un regard borgne, façonné par le marché lui-même. Une trentaine d'anciens banquiers, directeurs de Bourse, gestionnaires de fonds ou universitaires ont d'ores et déjà accepté de mettre leur expertise à son service.


Financée par la Commission européenne (1 million d'euros), par des fondations ou organisations membres, riches mécènes ou simples quidams (dons sur finance-watch.org), l'ONG promet aussi d'agir sur le plan de la communication, sans tomber dans l'activisme en crampons d'Eric Cantona (qui appela chacun à retirer son argent des banques). Finance Watch dénoncera des pratiques, contrera les arguments, sur Internet ou ailleurs.


Les politiques avaient-ils besoin d'un contre-lobby ? « Ces questions sont pointues et demandent une expertise difficile à faire tout seul dans son coin, explique Pascal Canfin. Cet outil va nous permettre de créer le débat démocratique nécessaire pour assainir la finance. » Les politiques à l'initiative du projet se retireront de FW dès son premier conseil d'administration. Et dès septembre, sur tous les textes européens relatifs au domaine financier, les experts de Finance Watch feront pour la première fois entendre leur voix à Bruxelles. Encore faut-il qu'ils soient entendus. »

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25 juillet 2012 3 25 /07 /juillet /2012 00:09

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Pour le Taulier, juillet, c’est carton plein, mon changement de millésime et ma fête. Je croule sous les années, les bises et les cadeaux, mais ce que j’aime par-dessus tout c’est que ça s’arrose ! Donc, si ça vous dit, tout au long de cette journée de mercredi je vous convie à fêter ma fête autour d’un verre – je n’ai pas écrit à faire ma fête – Faites-moi signe, j’accours ! Comment me direz-vous ? Par tous les moyens en votre possession pour me joindre… Juché sur mon fier destrier je promets à toute personne qui me joindra de lui offrir un verre dans Paris intra-muros – je ne passe jamais le périphérique.


Depuis le XVIIe siècle le mot fête désigne aussi la célébration du saint dont une personne porte le nom. La festa en italien. À côté de l’anniversaire personnel et laïque, la fête affirmait l’appartenance de chaque chrétien à la communauté protégée et répartie sous le patronage des saints dûment recensés, et affirmée par le prénom, avant que ce dernier ne se dégage de la tutelle exclusive du calendrier chrétien.


Moi c’est : Saint Jacques le Majeur, fils de Zébédée et de Salomé, était frère de saint Jean l'évangéliste. On le surnomma le Majeur, pour le distinguer de l'Apôtre du même nom surnommé le Mineur, qui fut évêque de Jérusalem. Il était de Galilée et vint au monde douze ans avant Jésus-Christ. Il exerçait la profession de pêcheur, ainsi que son père et Jean, son frère. Un jour qu'ils nettoyaient leurs filets dans une barque sur les bords du lac de Génésareth, Jésus appela les deux frères; à l'instant, quittant leur barque et leur père, ils se mirent à Sa suite et furent bientôt agrégés au collège des Apôtres.

 

Comme ce 25 juillet j’ai l’âme et le cœur léger, à tous ceux que je ne pourrai rencontrer en ce jour de fête j’offre le texte ci-dessous :


Chéri et si nous adoptions un vieux ?


-        Je sais chéri, tu t’ennuies depuis qu’ils t’ont viré comme un malpropre après toutes ces années passées à courber l’échine, à servir, sans piper mot. Oui, oui, je sais, je parle trop et tu ne m’écoutes même pas. Bien sûr tu n’étais pas le balayeur de la boîte mais tout de même le directeur-général adjoint. Une huile, quoi ! Mais pas le numéro un, seulement l’adjoint. Ça fait un peu mesquin directeur-général adjoint, porteur de serviette, pas tout à fait abouti, j’oserai même dire mal formé. Tu t’en es accommodé car tu t’accommode de tout chéri. Et maintenant te voilà scotché à cette putain de télé tout au long de la journée. Tu sens le renfermé. Chéri tu pues !

-        (…)

-        Moi j’en ai marre de t’avoir toujours dans mes pattes comme un vieux chien pouilleux qui se gratte les puces à tout bout de champ pour vérifier s’il est bien toujours en vie. Je vais te faire une proposition honnête mon amour : nous allons adopter un vieux. Ne crois pas que je plaisante : je viens de déposer une demande en bonne et due forme à l’assistance sociale. Des vieux, ils en ont un stock à ne savoir qu’en faire, oui la demande est très inférieure à l’offre : les tableaux de statistiques en Power Point pour tes conférences de direction, tu en raffolais. Ça te rassurait. Comme nous avons de la place, des moyens grâce à mon héritage, que nous sommes bien portants, notre dossier est nickel chrome. Trois coups de tampon sur les formulaires et nous toucherons notre vieux.

-        (…)

-        Tu as beau faire semblant de t’intéresser au énième put de je ne sais quel trou du parcours de je ne sais quel green plein de types bedonnants, je sais que tu m’écoutes. Notre petit vieux je l’ai demandé dépendant et c’est toi, et toi seul, qui t’en occuperas. Comme tu n’as jamais voulu avoir d’enfant, moi non plus d’ailleurs, trop encombrant, ça va te redonner un but dans la vie. Imagine ! Je sais que tu ne peux pas, tu es du genre terre à terre, mais avec non petit vieux adoptif tu vas être servi : pire qu’un bébé qui vient de naître : le lever, le laver, le nourrir, le torcher, le promener, et même s’il est un peu sourd lui faire un brin de causette avant qu’il ne s’endorme.  Beau programme mon chéri et puis, ça te fera un compagnon de télévision. Les petits vieux adorent la télévision.

-        (…)

-        D’accord, je le sais, tu aurais préféré un chien. Moi je le voulais bien à condition que ce soit un brave corniaud que nous aurions sauvé de la fourrière. Mais monsieur voulait un chien de race, le genre qui va se faire bichonner chez une toiletteuse, une chochotte qu’il faut nourrir avec des plats de luxe. Moi je préfère les chats, ils sont libres et indépendants. Tu n’as jamais pu supporter mon Pisolo. Il te le rendait bien le bougre. Paroles, paroles que tu te dis mon chéri mais pour te détromper je vais te lire un petit bout de texte d’un quidam de la belle Province qui a adopté un vieux « Lorsque j’ai accueilli Léo chez moi – je te précise, 99 ans, en fauteuil roulant –, les amis ont cru que je n’allais pas tenir, que j’allais le retourner, avec le hamster. Mais dès leur première visite, ils sont étonnés et s’exclament qu’il est formidable. Je ne peux m’empêcher de me demander s’ils pensaient voir un monstre… »

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