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8 août 2012 3 08 /08 /août /2012 14:00

Pour cette troisième étape du grand jeu de piste normal de l’été, toujours chevauchant Pégase, nous ne tirons qu’une petite route mais elle serpente pour nous amener jusqu’à un confetti royal des Corbières.

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« Le secrétaire de Mairie de Losse-en-Gelaisse le 8 décembre 2010 jour de la fête des Saints-Innocents.

 

« Suite à une demande d’inscription en questions diverses du Conseil Municipal du 8 décembre par Marcellin Gourret, alerté conjointement par le club Facebook « Tous derrière les vins de Losse-en-Gelaisse » que, soit-dit en passant sans que ce soit écrit dans la délibération vu que nous sommes à la veille de Noël, ce mécréant d’Ulysse Vergnes appelle, vu son appellation, le club Fesses Bouc, et par le club du 3ième âge de tricot féminin de Losse-en-Gelaisse  « Les aiguilleuses du ciel » qu’Achille Gauche, qu’est en cave particulière et qu’à toujours été plus porté sur les jupons que sur la vinification, appelle « les chroniqueuses du fiel » vu que la présidente en est  Eugénie Poulain, l’ancienne bonne du curé, qui a dit à qui à bien voulu l’écouter, et elles sont nombreuses « que c’est parce qu’il faisait porter des cornes au maire et à son principal opposant président de la coopé qu’il s’est mis à faire son vin. »

Le Conseil Municipal s'est saisi de la question suivante : « pourquoi Google Maps ignore l'existence de Losse-en-Gelaisse ? »

 

Dans ma chronique « Délibération du Conseil de Losse-en-Gelaisse en date du 8 décembre : faut-il faire appel à Robert Parker pour le mondial de l'aramon ? » le dit Conseil à la quasi-unanimité décide en vue de la fusion des deux coopératives La Moderne et L’Etoile de consulter un grand oracle président d'une coopérative connue dans le monde entier...

 

Où habite ce grand oracle ?

 

AVIS aux participants du Grand Jeu de Piste Normal de l’été


1-   Lisez attentivement les questions. Certains d’entre vous répondent à côté de la plaque car ils vont un peu vite en besogne.


2-   Seules les réponses contenues dans mes chroniques citées font foi. Le recours à Wikipédia ne vous donne pas forcément la réponse estampillée par le Taulier.

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8 août 2012 3 08 /08 /août /2012 00:09

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Jean-Paul Kauffmann est né 4 ans avant moi, le 8 août 1944, juste au-dessus de chez moi en Mayenne avant de migrer à l’âge de 9 mois avec ses parents qui venait d’acheter une boulangerie en Ille-et-Vilaine, dans un bourg, au sud de Rennes nommé Corps-Nuds. Comme lui « j’ai passé toute ma jeunesse dans une société rurale identique à celle des années 1930, laquelle était la même qu’avant la Première Guerre mondiale de 1914. Il y avait encore des chevaux, des bourreliers, un hongreur (celui qui castraient les chevaux) » Nous avons donc connu l’ordre ancien, c’est-à-dire le vieux monde. L'illustration ci-dessus est de Richard Yeend.


Comme lui « j’avais une grande liberté ». Comme lui j’accompagnais, moi mon père, lui son père ou sa mère, dans des tournées dans les coins les plus reculés de la campagne. Comme lui « j’ai connu des gens qui vivaient avec des poules dans la maison, le sol en terre battue. » Comme lui, un peu plus jeune que lui, j’ai connu le pensionnat et je partage avec lui ce qu’a dit Flaubert « Quiconque a connu l’internat à l’âge de 11 ans sait tout de la société. » Comme lui « j’ai été plongé dans un monde impitoyable, cruel, basé sur la force. Un monde clos où il n’y avait pas d’élèves externes. » Comme  lui il m’a fallu trouver un dérivatif et ce fut la lecture. « Je n’avais personne pour me guider ; j’absorbais seul en entrevoyant quelque chose de mystérieux : la vie rêvée, la littérature, cette vie  « pleinement vécue » dont parle Proust. »


Lui est devenu journaliste, puis écrivain, moi j’ai pris un autre chemin et là s’arrête mon comme lui, même si j’ai toujours un réel sentiment de proximité secrète avec lui. Je ne sais s’il lit encore mes chroniques mais il fut un temps où je le comptais dans mes lecteurs assidus. Sans nous suivre à la trace, nous nous retrouvons de temps en temps, pas physiquement bien sûr, mais au travers des traces écrites que sont ses livres. Aujourd’hui, c’est dans le N°19 de la revue XXI qu’il m’a donné signe de vie dans une conversation « l’enchantement d’être vivant » qu’il a eu avec Pierre Bottura, un jeune homme qui travaille dans une maison d’édition.


Face à ce texte je me suis dit : vais-je privilégier le Jean-Paul Kauffmann amateur de vins, ce qui serait logique dans un espace de liberté dédié au vin ? Il répond à la question « comment avez-vous découvert le vin ? » et il y a, comme toujours avec Jean-Pierre, une belle réflexion sur le vin capteur du temps passé. « Le vin est la seule matière vivante qui devient délectable en vieillissant, je n’en connais pas d’autres. Avec l’histoire, il permet de remonter le sens interdit du temps. » Je vous ai mis en appétit ? C’était le but, si vous souhaitez découvrir l’intégralité des propos de Jean-Paul il vous faudra acheter XXI : 15,50€. La revue ne vit que de ses ventes et le contenu est vraiment de très haute tenue. Soutenez l’écrit de qualité, chers lecteurs, achetez ! Ça représente à peine 15c d’euro par jour (c’est un trimestriel).


Mon choix s’est porté sur un voyage que Jean-Paul a effectué le long de la Marne, du confluent avec la Seine jusqu’à sa source qui va faire l’objet d’un livre. «  Ces 530 kilomètres incluent un rapport au temps, au silence ainsi qu’aux gens rencontrés. Je me suis attaché à décrire des êtres qui vivent dans une forme de retrait. Faute de mieux, je les appelle les « conjurateurs » : ils conjurent les esprits maléfiques d’aujourd’hui tels que la lassitude, le goût de la dévastation, la jouissance du mal et de l’avilissement.


Vous n’imaginez pas le nombre de gens qui vivent dans les interstices de notre société. Le monde actuel a beau être quadrillé, il existe encore beaucoup de trous, de failles. Pendant ce voyage, j’ai rencontré des personnes qui vivent dans une forme de dissidence. S’ils ne sont pas dupes du système, ils ne revendiquent pas non plus. Disons qu’ils ne sont pas pris dans le jeu et se tiennent dans les fissures, les écartements de notre société. Ce ne sont pas non plus des résistants, leur société n’est pas secrète. Ils peuvent être chômeurs, avoir un travail.


Sans être des exclus de notre époque, ces conjurateurs ne veulent pas faire partie du flux. Ils viennent d’horizons très différents… »


Suivent des quelques croquis de ces conjurateurs… à lire donc si vous faites l’emplette de XXI… « Promenez-vous à travers la France, vous en rencontrerez beaucoup. Notre pays est rempli de mini-sociétés. Il favorise encore une multitude d’ilots. Voilà  ce qui m’intéresse. À ma façon je suis comme eux. J’ai toujours aimé l’entre-deux. Tous les mondes que j’ai visités étaient flottants, situés à la limite. »


Ha, les plis et les replis de la France, les territoires secrets, les gens de peu, j’attends avec impatience ce livre, cher Jean-Paul Kauffmann et profite du jour pour vous souhaiter un bon anniversaire avec un « vin perdu » tel le Vouvray 1947 que vous aviez dégusté, sur le coup de 11 heures, avec Gaston Huet, ancien maire de Vouvray, aujourd’hui décédé.


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7 août 2012 2 07 /08 /août /2012 14:00

 

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Puisqu’hier nous étions dans une ville, dont on dit qu’elle est la plus sportive de France, continuons notre jeu grand jeu de piste normal de l’été en poussant plus avant.


« En 1953, notre Replongeard,  Raymond Dumay « arrive à Carcassonne à six heures trente-deux. Il a troqué sa Terrot « 100 » pour une « 125 » et il va entamer son périple dans le plus grand vignoble du monde afin d’y rencontrer, non des vignerons, mais des gens de plumes. »


Dans ma chronique : « Ma route de Languedoc : le Replongeard ne s’égare point dans les vins du coin » je note que « même si un vieux Languedocien lui fait cette remarque « Notre pays est sec, mais il est heureusement irrigué par trois fleuves : le Vin, la politique et l’Opéra.» sur les 208 pages de Ma route de Languedoc, jamais Dumay ou presque n’évoque le fait qu’il ait bu un verre de vin. »


À une exception près : « Seul Limoux sauve l’honneur « Nous devons à Limoux deux produits connus : la blanquette, vin blanc délicat, un peu sucré et les romans de Magali »

En lisant la suite de cette chronique vous saurez avec quel auteur  Dumay déguste de la blanquette : quel est le lieu de naissance de cet auteur ?

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7 août 2012 2 07 /08 /août /2012 00:09

Nulle provocation dans ce titre un simple constat qui ne jette en rien le discrédit sur les vignerons qui ont choisi, depuis fort longtemps pour certains, contre vents et marées pour beaucoup, cette voie. Bien au contraire, mon ironie vise essentiellement ceux qui, dans notre Union Européenne, n’ont de cesse de définir, de normer, de mettre dans ces cases carrées ou rectangulaires des processus, des pratiques, qui n’ont eu nul besoin d’eux pour s’épanouir, exister. C’est leur pain quotidien aux fonctionnaires européens, ils n’existent que par cette prolifération règlementaire.

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Le seul problème pour eux c’est que leur petite prose résulte toujours d’un compromis politique lié à un tour de table qui rassemble 27 pays et où il faut assembler des majorités pour transcrire en Règlement les projets des Directions au service de la Commission. Je passe sans insister lourdement sur le poids des lobbies sur tout ce petite monde assemblé en une nouvelle Tour de Babel pour mieux souligner le caractère boiteux, inachevé de définitions, qui se voudraient universelles mais qui ne sont que trop souvent des PPCM, plus petit dénominateur commun. Pour autant je n’ai rien contre la démarche, bien au contraire, mais je la resitue à son juste niveau celui d’un label européen qui se veut concurrent des « organic » du Nouveau Monde ou d’ailleurs. Franchement ça n’a rien d’une Révolution ça ressemble plus à un accouchement dans la douleur d’un bébé pas très bien formé.


L’entrée en vigueur d’un Règlement définissant le « Vin biologique » lui donne une existence officielle : la mention «Vin biologique», assortie du logo européen vert sur fond blanc, supplante celle indiquant «Vin issu de raisins de l’agriculture biologique». Pour le consommateur ce n’est pas un changement sémantique puisque la grande majorité d’entre eux ignoraient la nuance. « Désormais, pour obtenir le label bio, un vigneron devra non seulement utiliser du raisin bio, mais aussi - et là réside le principal bouleversement - des techniques de vinification certifiées bio. Si le producteur ne les respecte pas, il devra retirer l’actuelle mention «AB» (agriculture biologique) de ses bouteilles, et ne pourra afficher le label «Vin biologique» sur les futures cuvées. »


Au risque de cultiver le paradoxe je trouve que les gros sabots européens vont permettre de cliver plus encore le marché de cette catégorie de vins. En clair, puisque les gros faiseurs vont s’engouffrer dans la brèche, ça va faire progresser le vin bio par rapport au vin dit conventionnel et lui faire occuper plus de place en GD. En revanche, les vignerons bios des origines, attachés à des pratiques, dans la vigne comme au chai, bien moins interventionnistes et exogènes, et qui vendent dans des circuits courts ou traditionnels bénéficieront à terme de ce repyramidage. Ceci, à une seule condition, qu’ils puissent mettre en avant leur spécificité, leur différence, par une approche commune expurgée des éternelles batailles de chapelles.


Pour moi, contrairement à ce que pensent les rédacteurs de la revue « le Rouge et le Blanc » ce règlement va servir de révélateur, obliger les soi-disant maîtres du jeu de l’INAO à sortir de leur petite bistrouille de défenseurs des droits acquis. Que le bio soit un nouveau créneau du marché ça n’est pas le fait du nouveau règlement mais un fait de société. Que les consommateurs de vin ne soient pas tous au niveau de connaissance de nos amis du Rouge et le Blanc est un constat que nul ne peut nier. Que ce « bio de masse » qui est, selon eux peu respectueux du caractère « vivant du vin », n’aura que peu d’effet sur les amateurs de vins de haute expression, de terroir, vivants, « naturels »… car par construction ils ne sont pas sensibles aux sirènes et aux prix de la grosse cavalerie fusse-t-elle bio. 


Dans cette affaire les débats franco-français entre les différentes chapelles de vignerons, à propos du soufre tout particulièrement, est pour moi sans grand fondement. Dans le mesure où le consommateur est clairement informé, et il l’est dans le cas des sans soufre qui font de cette absence le point de passage obligé des vins dit naturels, je ne vois pas où est le problème.  Pour moi, comme je l’ai écrit dans une récente chronique « nous sommes très au-delà d’une banale opposition de goût qui se résumerait par tous les goûts sont dans la nature donc laissons à chacun son échelle de sensations. Pour moi c’est un schisme qui menace les fondements de la conception traditionnelle du vin, un mouvement qui s’apparente à la Réforme, à une forme de rejet radical sur la base du refus de dérives, de facilités de la période passée, d’une recherche de pureté originelle, de retour à la simplicité des pères fondateurs. »


En clair, les puristes bios rejettent dans les ténèbres extérieures, comme ils le faisaient pour ceux pratiquant une viticulture dite raisonnée, ces « nouveaux bios » qui n’appliqueront pas dans toute leur rigueur, leur rectitude morale, les règles du « vrai bio ». À quoi bon suis-je tenté de dire ? Les excommunications ne font que figer les radicalités et ne font pas progresser leur cause. Même que, si par un coup de baguette magique, leurs vœux les plus chers étaient exhaussés, le marché serait inondé d’un produit qui ne trouverait pas suffisamment de consommateurs solvables pour l’acheter et, comme au bon vieux temps du Vin de table, il faudrait le détruire, le distiller. Je plaisante à peine, mais ceux qui raillent les créneaux de marché se mettent dans la position très inconfortable de nier la réalité.


Le vin, même paré de tous les attributs jugés obligatoires par certains, est une marchandise proposée, au travers divers circuits, à des acheteurs en capacité de l’acheter. Alors, je ne vois pas en quoi la substitution du nouveau label vin bio avec logo européen va changer radicalement la donne par rapport au vieux logo AB qui certifiait le caractère biologique de la culture du raisin. Sauf à prendre le consommateur ancien ou néo de ce type de vins pour un crétin congénital, ce qu’il n’est pas car sa démarche prouve le contraire, ses critères de choix vont bien au-delà de la simple référence à un logo. Ceux-ci, une fois la volonté de se tourner vers des vins bios, seront les mêmes que ceux des autres consommateurs et ils dépendront largement de facteurs sociologiques et économiques que certains grands prêtres font semblant d’ignorer. Bref, le vigneron, son vin, son prix, resteront les déterminants de l’acte d’achat des amoureux des vins dit vivants.


Le « vin biologique » made in UE existe, ça vaut, comme je l’ai déjà souligné, ce que valent les réglementations européennes, rien de plus, rien de moins. Ça n’est en rien une régression, à peine un progrès, sauf au plan commercial pour l’exportation de ce type de vin sur les marchés exports comme le Canada ou l’Europe du Nord, alors je ne vois pas l’intérêt de dépenser une grande énergie à se battre contre ce bio dit de masse. C’est un combat d’arrière-garde qui ne vaut guère mieux que celui des gens d’en face qui ont moqué la démarche bio. Pour ma part, et j’attends que l’on me démontre le contraire, tout marché est pyramidal, celui des vins bios l’est aussi, et s’appuyer sur une base saine clairement identifiée au plan réglementaire est le gage du développement des strates supérieures. Les tenants du bio des origines ont tout à gagner à terme de cet afflux de nouveaux consommateurs passant par la case « bio de masse ». Générer des nouveaux consommateurs est le b.a.-ba de l’extension des amateurs de vin, de bons vins, à chaque consommateur de se faire sa culture encore faudrait-il que nous lui soyons accessibles et intelligibles. Tel n’est pas le cas en ce moment, nos débats de cornes-culs n’intéressent que nous, et encore…

Vignes : le bio joli nouveau est arrivé Libération  3 août 2012    link

Le nouveau réglement link

 

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Nouveau label européen de vin bio : "le consommateur est le grand perdant" Michel Issaly dans la RVF link
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6 août 2012 1 06 /08 /août /2012 14:00

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« L’été en pente douce » avec la merveilleuse Pauline Laffont, l’incomparable Jean Bouise et un Jacques Villeret tel qu’en lui-même, donne le départ du jeu de piste de l’été du Taulier.


-         Tout part de Jean Bouise, que le Taulier évoquait dans une chronique « Les seconds rôles », allez la consulter vous y découvrirez un autre grand second rôle du cinéma français qui, paradoxalement, tient le premier rôle dans un film-culte du Taulier.


-         Ce film, lui aussi cité dans la chronique, se déroule dans une grande ville : laquelle ?

 

Bien sûr au bout du bout du jeu de piste, pour ceux qui auront tout bon, y’aura de belles surprises, mais il vous faudra jouer en respectant les règles du Taulier :


1-     Répondre au jour le jour à l’adresse du Taulier berthomeau@gmail.com  (ceux qui prendront le train en route auront toujours la possiblité de rattraper d’un seul coup leur retard).


2-   Ne pas répondre à la rubrique COMMENTAIRE (elle sera d’ailleurs désactivée)

 

À vous de jouer !

 

Bon été…quelle qu'en soit la pente...


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6 août 2012 1 06 /08 /août /2012 00:09

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Votre Taulier aime, aux beaux jours, si rares cette année, se lever avec le soleil, sortir tranquillement de la brume du soleil en prenant un bon café noir et en écoutant le 5-7 de France Inter pour  découvrir les premières nouvelles du monde. Pendant l’été, cette tranche horaire, est animée par une femme Dorothée Barba – Radio France fait des efforts de parité et c’est heureux – et chaque jour la parole est donnée à un grand quotidien régional (PQR). Vendredi dernier, 3 août, c’était Bernard Stephan, rédacteur en chef adjoint de la Montagne à Clermont-Ferrand et le sujet traité : Côtes d'Auvergne, du pire au meilleur (écouter le podcast link


Bien évidemment, même si je ne suis pas tout à fait ignorant de ce que sont en train de devenir les Vins d’Auvergne, j’ai écouté avec attention cette brève matinale très intéressante. Mais hormis cet intérêt pour un vignoble en plein renouveau je ne puis m’empêcher de penser, à l’évocation  du Journal La Montagne, à Alexandre Vialatte et à ses célèbres chroniques que ce journal à partir de 1952. « Deux colonnes, parfois un peu plus, parfois un peu moins : La Montagne laissait Vialatte vraiment libre, d’une façon qui serait impossible de nos jours, où la maquette s’adapte moins aux auteurs que les auteurs à la Maquette. »


Comme l’écrit Charles Dantzig dans la Préface des Chroniques de la Montagne 1952-1961 Robert Laffont « Vialatte voit et éclaire par petits bouts. Jamais il ne fait de tableau en pied ni de vue panoramique ; au contraire, il prend une série de détails et bondit de l’un à l’autre. À la fin, l’ensemble se dégage. Par exemple, sur le Midi :


Car c’est ici la civilisation de l’olive, de l’huile, du vin,  de la poussière, de la mouche, de la sandale et du moustique, de la terre cuite et du forum. De l’éloquence, des tribuns à belle barbe. Une civilisation qui est morte avec Jaurès. Exténuée de perfection, de poésie, d’expérience, de mariage d’amour avec le sol. Elle avait inventé, à force de sagesse et d’adaptation au climat, ces « persiennes à l’italienne » qui s’ouvrent de trente-six façons pour régler la lumière et la température, le courant d’air, l’angle du jour, la mortalité du moustique et la vitalité humaine. Des barbares, arrivés du Nord, ont apporté la maison de verre. (Prétentieusement !...) Les ustensiles de la kermesse accèdent aux instruments de la civilisation.


« Vialatte tire le fil, le lecteur reconstitue le pull (…)


Que seraient devenus les hommes s’ils n’avaient pas eu de mères ? L’Humanité se composerait d’orphelins.


« Content de lui, le faiseur de bons mots s’arrêterait là. Vialatte passe à la ligne et continue :


Recueillis par l’assistance publique, ils se promèneraient par deux, le jeudi, en longues files, sur des routes mouillées, sous la surveillance tatillonne d’une vieille sœur un peu moustachue. Avec interdiction de fumer. Honteux de leur barbe, de leur ventre, de leurs cinquante ans, de leur calvitie. Coiffés d’un béret basque et vêtus d’une capote de couleur bleu marine, avec des boutons d’or.


« Voilà comment on peut allonger sans être long. Être rapide avec des phrases qui ne sont pas brèves… »


Pour le petit chroniqueur journalier que je suis un horizon inatteignable. « Le merveilleux commence à notre voisin, l’exotisme est à notre porte. Tout le romanesque tient dans un mur mitoyen : c’est une défense de franchir, c’est un défi et une barrière, c’est un mica qui laisse voir, mais s’interpose. »


Reste que je suis le voisin de Vialatte qui, à partir de 1934, habitait face à la Prison de la Santé, au 158 rue Broca « La cheminée de la santé fume à gros bouillons noirs, jamais le drapeau de cette prison n’a été aussi sale. » Appartement qu’il quittera en 1966 pour le 3 rue Méchain qui donnait lui sur l’hôpital Cochin.


Sa citation favorite « Le bonheur est sur l’autre rive » Dante.

 

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5 août 2012 7 05 /08 /août /2012 08:00

Je signale aux nouveaux entrants sur cette page que, ce qui suis, est pure fiction, un petit roman en ligne commencé depuis l'origine de ce blog et publié le dimanche. Il ne s'agit pas d'une autobiographie et le héros s'exprime en son propre nom. Merci de ne pas en faire un autre usage.

Paris, et plus encore le Paris politique, atteignait son étiage, le PNR, toujours bonhomme s’en était allé prendre le TGV, à la gare de Lyon, avec sa lionne et le Premier Ministre, lui, allait rejoindre son camping-car à Sarzeau au bord du Golfe  du Morbihan. Pour ma part j’avais une pensée spéciale pour Michel Sapin qui allait pêcher le bar à l'Ile d'Yeu, souvenirs, souvenirs… Mais, il fallait que je m’y fasse, je n’étais plus de ce camp-là, j’avais rejoint la rive d’en face mais je n’allais pas pour autant rejoindre Nathalie Kosciusko-Morizet, qui selon le Parisien, se rendait comme tous les ans dans le Cotentin : me geler les burnes n’est plus de mon âge et je risquerais d’être reconnu par le ventru Jean-Pierre, son homme, qui avait profité de son mariage avec la féline NKM pour abandonner la bande à Fabius. Quand à me glisser dans sa caravane publicitaire qui allait sillonner la France pour recueillir des parrainages de militants, j’y pensais mais je n’avais pas encore décidé. En attendant, tout en me gondolant avec quelques Copéistes de la mésaventure de François le Cocker qui s’était ramassé la gueule en scooter à Capri et s’était cassée la cheville, je préparais notre départ pour la Corse après le 15 août. Et pendant ce temps-là, oublieux de sa période Vico, le petit homme de la première madame Sarko, fille du pharmacien de Vico, la mère de Jean, le qui avait du mal à cacher son dépit pédalerait sur les routes du Cap Nègre en ruminant sa déception de ne pouvoir aller bombarder le Damas son ex-pote El-Assad.


Dernier contact avec la volaille politique, l’autre après-midi, à la terrasse de la brasserie du Palais Bourbon, le plein de tics, Henri Guaino, tripotant son téléphone, solitaire, comme perdu dans un univers où nul ne songeait à lui faire révérence, me faisait un peu pitié devant son petit café. Par bonheur surgissait le pétulant Claude Askolovitcht, un vieux pote de Stéphane Fouks, qui officiait maintenant au JDD, et que ses deux consœurs : Ariane Chemin qui l’avait côtoyé au Nouvel Observateur et la redoutable Raphaëlle Bacqué du Monde, décrivaient comme « un journaliste doté d’un incontestable talent de plume », ce qui est vrai,  pour mieux suggérer qu’il l’a mettait facilement au service de ses potes, ce qui n’était pas tout à fait faux. N’avait-t-il pas écrit,  lorsque DSK avait fait céder la belle Piroska Nagy au FMI et que le mari avait réagi, « DSK, un économiste doué pour le bonheur… Pour les Français, il est le seul politique qui gérerait mieux la crise mondiale que Nicolas Sarkozy… Son aura est entachée par des soupçons récurrents, entretenus par des rivaux ou par la jalousie… Dans la tempête financière, le trop heureux Dominique fait figure de pôle de stabilité. C’est son meilleur atout – comme toujours : son talent, jusqu’ici l’a toujours sauvé de ses défauts. » Pas mieux comme soutien inconditionnel, mais là, attablé avec le sinistre Guaino, notre brillant Claude, tout en picorant des clubs-sandwiches et en buvant du Coca-Cola, l’attaquait bille en tête sur sa critique du discours du PNR à propos de la rafle du Vél’d’Hiv où celui-ci avait mis en cause la France. Askolovitcht, il faut lui reconnaître cette qualité, est un vrai débatteur, pugnace et le père Guaino en était tout retourné lui qui devait se débarrasser des volutes d’encens qui accompagnaient ses si brillants et péremptoires passages dans les médias. Le pauvre homme allait devoir s’habituer au rationnement, à la disette médiatique. Dur, dur de passer de la lumière à l’ombre…


Comme j’étais assis en excellente et somptueuse compagnie, une belle amie m’avait rejoint et me contait une grande fête qu’elle avait organisé dans son village natal pour les 100 ans de sa grand-mère, Askolovitcht, tout en témoignant à l’ex-plume du Prince déchu une attention soutenue, jetait des regards appuyés en notre direction. Ma belle amie intriguée s’en inquiétait « tu le connais ? » Je lui répondais que nous nous étions croisés chez Stéphane mais, qu’à mon avis, son intérêt se portait plus certainement sur elle car je n’avais pas dû lui laisser un grand souvenir. Sa réponse claquait sur un « ce n’est pas mon genre de type ! » qui ne me laissait aucun doute sur ses préférences. Ça flattait mon égo sans pour autant m’empêcher de suivre le fil de la conversation du journaliste avec ce cher Henri. Je jubilais car, ayant un dîner le soir-même chez un vieux compère, Me Gassenbuch, en compagnie d’une belle brochette de Radicaux Valoisiens, j’allais pouvoir alimenter la conversation de quelques confidences qui vous classent un homme dans la catégorie des biens informés donc à réinviter. Ma stratégie d’entrisme à l’UMP se résumait à réintroduire ma tronche de cake dans le paysage sans esbroufe mais avec juste ce qu’il faut de savoir-faire. Les réseaux francs-maçons, dont je ne suis pas, sont des vecteurs puissants pour toucher au mieux et au plus vite les premiers cercles. Patrice, notre hôte, grand avocat d’affaires, vieux complice, sut me mettre en valeur et, au sortir du dîner, je savais que je venais de marquer des points décisifs. Dans le taxi qui nous ramenait, ma belle amie et moi, je lui confiais que nous allions bien nous amuser. Ça lui plaisait. Pas sûr que Jasmine aurait apprécié mais ainsi va la vie d’un vieux flibustier.   

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5 août 2012 7 05 /08 /août /2012 00:09

Dans ma série « beau comme un petit livre intelligent » j’en décline un dans la célèbre « collection blanche » de Gallimard, la nrf un modèle réduit (12x18) fin comme un top-modèle. C’est un Hommage, un hommage rendu à Jorge Semprun le 11 juin 2011 au Lycée Henri-IV à Paris. Comme le dit Michel Piccoli au début de son hommage « Jorge, Semprun, Semprũn » prononcé à la française prin, à l’espagnole prune…


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« Jorge, jeune exilé de quinze ans en provenance de La Haye où son père représentait la République espagnole menacée, fut admis à Henri-IV en 1939, avec son frère Gonzalo.


C’est là, qu’ayant tout perdu, son enfance, son pays, ses repères habituels, il  décida, sans jamais cesser d’être espagnol, de s’initier, grâce à ses poètes et à ses écrivains, à la langue française, à sa richesse, au génie de ses équivoques littérales. Il saura l’écrire en en faisant résonner la moindre de ses nuances et la parler sans aucune trace d’accent. Il y trouva un abri et son véritable statut de réfugié. »


« C’est au lycée Henri-IV, enfin, que fut organisé la première manifestation antinazie, le 11 novembre 1940, place de l’Étoile, à laquelle il participa au milieu de lycéens et d’étudiants. Elle allait précipiter, avec la lecture de La Condition Humaine et de L’Espoir, l’abandon de ses études et son engagement au titre de combattant volontaire de la Résistance. »


« Jorge est mort et nous le pleurons. Il reste son œuvre, considérable, une des œuvres romanesques majeures de la seconde moitié du XXe siècle. Je prédis qu’elle lui survivra, qu’elle nous survivra longtemps. Elle est une des seules à avoir réussi, au-delà du témoignange, grâce à la fiction, à faire entendre la vérité du système concentrationnaire nazi et ses effets sur la subjectivité de ceux qui furent déportés. À cette nuance près que Buchenwald, il ne cessait de le répéter, n’était pas un camp d’extermination. »


Claude Landman.

 

Homme porteur des plus hautes valeurs humanistes qui a eu jusqu’au bout le souci de transmettre aux jeunes générations l’expérience acquise tout au long d’une vie d’engagement. Et cela sans vouloir pour autant donner de leço. Ainsi à l’occasion d’une interview tint-il à déclarer : « Je n’oserai jamais donner des conseils aux jeunes générations. Mais il est vrai que l’engagement et la lucidité ne sont pass parfaitement compatibles. Si on veut voir clairement avant de s’engager dans les affaires du monde, on risque de rester à contempler le spectacle : dilemme que chacun doit résoudre dans le contexte de son époque et dans la solitude se sa propre responsabilité. »


Patrice Corre  proviseur du lycée Henri-IV


La suite à lire en achetant 7,50€ ce beau petit livre…


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J’aime beaucoup ce que dit Jorge Semprun à propos de la proposition de Felipe Gonzàlez, l’ancien Président du gouvernement espagnol, de faire de lui son Ministre de la Culture « Felipe m’a dit qu’il voulait que Frederico Sanchez, l’homme le plus recherché par le régime de Franco, soit salué par la Garde Civile, comme représentant du gouvernement. »


« Jorge Semprun, prisonnier numéro 44 904 à Buchenwald avec S comme Spain, Frederico Sanchez, l’homme le plus persécuté durant les années de la dictature espagnole. »


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L’Aveu le film de Costa-Gavras, co-écrit avec Jorge Semprun sur la base du récit d’Arthur London, fait partie des films qui ont marqué ma conscience politique. Tourné en 1969, juste après le coup de Prague, l’invasion des chars russes et interprété superbement par un Yves Montand au sommet de son art. Alors qu’il était déjà hospitalisé et que sa maladie progressait avec une stupéfiante rapidité, une projection de L’Aveu avait eu lieu aux Invalides dans le cadre d’un festival du film sur la guerre froide. Le lendemain Costa-Gavras va visiter Jorge Semprun à l’hôpital. Il se penche près de son oreille pour lui rapporter les réctions, toutes favorables, du public.


« Il a souri et murmuré : « L’Aveu continuera. » C’était notre dernier échange. »


L´AV 1 par Joonatan2003
L´AV 2 par Joonatan2003
L´AV 3 par Joonatan2003
L´AV 4 par Joonatan2003


L´AV 4 par Joonatan2003
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4 août 2012 6 04 /08 /août /2012 13:30

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« Si le loup risque d'attaquer un troupeau, la meilleure façon de faire c'est de prendre un fusil et de tirer. » Cette déclaration n’est pas le fait d’un éleveur lambda exaspéré mais de José Bové sur Radio Totem en Lozère, le 17 juillet dernier. Elle a bien évidemment provoqué la colère de l'Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas), qui a déposé plainte contre le député EELV  pour « incitation à la destruction d'une espèce protégée ».


Interrogé jeudi par Le Monde, José Bové a réitéré ses déclarations : « On peut tirer le loup, parce que la priorité est de maintenir les paysans dans les zones de montagne ». Le moustachu du Larzac, qui se souvient de ses Brebis Lacaune enfonce le clou avec courage et panache : « Il faut que nous, les écolos, on arrête la langue de bois : on ne peut être à la fois contre la désertification des campagnes et l'extension urbaine à l'infini, et en même temps créer à la campagne des espaces où les agriculteurs ne peuvent pas vivre »link 


Caroline Ailhaud, bergère depuis 10 ans dans les Alpes de Haute-Provence, a choisi de s'armer contre les loups. « Aujourd’hui, on défend les loups sous prétexte de vouloir sauvegarder la biodiversité, mais on fait tout l’inverse en éloignant les troupeaux des prairies. C’est tout de même un signe si un militant écologiste comme José Bové incite à tuer les loups qui menacent les troupeaux ! Sa position est intéressante et permet de mettre en avant les contradictions au sein même d’Europe-Écologie-Les Verts. »link 


Comme vous le savez je ne suis ni une groupie de José Bové, ni un partisan des solutions radicales mais sa prise de position est courageuse et ne peut-être balayée d’un revers de main. La langue de bois n’est pas de mise sur ce type de sujet et je ne vois pas pourquoi il faudrait se contenter des discours lénifiants habituels. Entendre les premiers concernés me semble une position citoyenne et responsable « Les éleveurs lozériens craignent que l'installation de loups dans leur département entraîne la mise en place de ces mesures, qui compliquent leur travail. Pour André Baret, éleveur et maire de Hure-la-Parade, « nos exploitations sont fragiles. Le loup n'est pas responsable de la crise, mais il est la goutte qui fait déborder le vase ». M. Baret qui, comme de nombreux éleveurs du causse Méjean, s'est investi contre l'exploitation des gaz de schiste ou des projets immobiliers, souligne que la situation est différente de celles des Alpes : « Ici, les troupeaux sont plus petits – de 100 à 200 têtes contre plus d'un millier –, et ils mangent la nuit, dehors, quand il fait moins chaud. C'est plutôt la nuit que le loup attaque. »


Vivre au pays ! Mais attention à ces pays ne deviennent pas des musées pour touristes ou militants d’une nature vierge et vide d’habitants y travaillant. Bové a raison de mettre le doigt sur les contradictions des urbains et de faire de la provocation à la Houellebecq pour que le discours politiquement correct laisse enfin un peu de place aux habitants vivants sur ces territoires difficiles. Moi je n’ai pas, et n’aurai jamais de fusil mais notre insensibilité aux difficultés de ceux qui s’accrochent à leur métier déjà difficile sur des terres de montagne, au nom de la biodiversité animale, ne peut que provoquer de l’exaspération et favoriser une forme d’auto-défense. Seule une vraie médiation de terrain peut changer les choses, à la condition que les militants de la cause animale cesse de camper dans leur isolement hautain d’urbains.


Et pendant ce temps-là la Verte Cécile Duflot distribuait à tour larigot des rubans rouges à ses poteaux.


Tout est parti d’un blogueur Authueil, assistant parlementaire d’un député UMP, qui après la promotion de la Légion d’Honneur du 14 juillet se disait «très agréablement surpris» par l'usage modéré et républicain fait par la gauche au pouvoir de la traditionnelle distribution des rubans rouges. Cependant il allumait Cécile Duflot dont les récipiendaires étaient «un concentré de militants verts, d'élus de la région parisienne et de responsables d’office HLM de région parisienne». Bien évidemment sur Twitter c’était la trainée de poudre avec les vannes habituelles.


Tout serait resté dans le marigot  si le site du Point  n’avait pas repris les mêmes arguments que le billet d'Authueil. « Les mêmes arguments, mais aussi les mêmes formules, voire des phrases entières, le tout sans citer ni la source ni l'auteur. Un plagiat repéré fissa par de nombreux internautes, ce qui provoque une précision sur le Point.fr... avant que le rédacteur en chef du site ne présente ses excuses au blogueur. » Bref, un vrai buzz avec un  «bis» anti-Duflot. La Cécile a le don d’attirer les mouches autour de ses couleurs : celle de sa robe bleue et là ses rubans rouges.


Lionel Luca, grosse mouche à merde, digne héritier de Jacques Médecin du côté des Alpes-Maritimes a ironisé sur Twitter «Cécile Duflot lutte contre le réchauffement en arrosant de décorations ses camarades pour qu’ils restent bien Verts! C’est ça le changement!» Cécile Duflot réplique sur Twitter qu'elle s'apprête à manger des Smarties en respectant un ordre strict des couleurs («un bleu, un rouge, un vert, un rose») afin de ne fâcher personne. Bref, on voisine les sommets du débat politique.


La réalité : parmi les personnalités élevées au rang de chevaliers figurent notamment l’ancienne ministre écologiste de l’Environnement et maire de Montreuil (Seine-Saint-Denis), Dominique Voynet, le maire EE-LV de Loos-en-Gohelle (Pas-de-Calais), Jean-François Caron, figure historique des écologistes dans le bassin minier, et Michèle Rivet, vice-présidente écologiste du conseil régional du Centre. »


Duflot se justifie sur son compte Twitter, en expliquant n’avoir décerné que 30 Légions d’honneur sur les 60 possibles, dont treize élus, parmi lesquels seulement six sont des écologistes, soit autant que des socialistes. «N’ai décerné que 30 LH sur 60 possibles (suis vraiment tordue) 13 élus (6 EELV, 6 PS, 1 PC), 17 associatifs [et] professionnels du logement». La ministre ironise, dans un autre tweet, en affirmant une «seule chose juste : aucun élu de droite, RV la prochaine fois». Avant de s'étonner, dans un troisième tweet: «ça dérange tant que ça les écolos?».


Dérisoire de tous les côtés que cette bataille de chiffonniers autour de la distribution de médailles. Je ne joue pas aux Ponce Pilate en renvoyant chacune des parties dans leur camp mais je me contente de souligner que tout le monde a le nez sale. En effet, l’attribution de la Légion d’Honneur est devenu un exercice consistant très majoritairement à une distribution de médailles à ses amis politiques, alors le ducon la joie de Nice ferait mieux de fermer son clapoir puisque tel fut le cas sous la présidence précédente. De même, la pratique de Duflot ajoute une couche supplémentaire au clientélisme par cette remise de prix entre amis en récompensant des élus de son camp en exercice. Carton rouge à Cécile Duflot : l’exemplarité commence là et il est inutile de se justifier aussi petitement. Une chose est sûre et certaine, le Taulier, si d’aventure son Ministre lui proposait, ce qui n’est pas sûr, une promotion dans l’Ordre, il la déclinerait…

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4 août 2012 6 04 /08 /août /2012 00:09

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Votre Taulier en une fin de semaine où le péché de chair fut omniprésent en son espace de liberté, se souvenant d’avoir été un enfant de chœur très au fait des rituels, grand spécialiste des burettes (si vous souhaitez tout savoir sur les émois du Taulier enfant de choeur je vous invite à lire cette très ancienne chronique link), a ressenti le besoin de se plonger dans le Missel Romain de 1962 au chapitre De defectibus in celebratione Missae occurentibus : Défauts qui peuvent se présenter dans la célébration de la messe. Il y est écrit :


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« Le prêtre qui va célébrer veillera scrupuleusement à ce que rien ne manque de ce qui est requis pour réaliser le Sacrement de l’Eucharistie. Un défaut peut advenir soit au regard de la matière à consacrer, soit de la forme employée, soit du ministre qui consacre. Qu’il y ait défaut concernant l’une ou l’autre de ces choses – c’est-à-dire la matière requise, la forme avec l’intention, et l’Ordre sacerdotal chez celui qui consacre – le Sacrement n’est pas réalisé. Et si tout cela existe, quoi qui puisse faire défaut d’autre part, la vérité du Sacrement est obtenue. »


Les autres défauts qui peuvent se présenter dans la célébration de la messe, bien qu’ils n’empêchent pas la vérité du Sacrement, peuvent cependant s’accompagner de péché ou de scandale. »

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Je vais m’en tenir aux Défauts concernant le vin IV — De defectu vini


1- Si le vin est devenu tout à fait aigre ou tout à fait corrompu, ou bien s’il a été tiré du verjus, c’est-à-dire de raisins qui n’étaient pas mûrs, ou bien si on y a mélangé tellement d’eau que ce n’est plus du vin, le Sacrement n’est pas réalisé.


2- Si le vin a commencé à aigrir ou à se corrompre, ou est devenu un peu âpre, ou bien n’est que du moût de raisin, ou n’a pas été mêlé d’eau, ou a été mêlé d’eau de rose ou d’eau produite par une autre distillation, le Sacrement est réalisé, mais celui qui le consacre pèche gravement.


3- Si, avant la consécration du Sang mais après la consécration du Corps, le célébrant s’aperçoit que le vin ou l’eau, ou l’un et l’autre, ne sont pas dans le calice, il doit aussitôt mettre du vin avec de l’eau et, après avoir fait l’oblation comme ci-dessus, consacrer en commençant par les paroles : Simili modo, etc.


4 - Si, après les paroles de la consécration, il se rend compte qu’on n’a pas mis du vin mais de l’eau, après avoir versé cette eau dans un vase, il remettra du vin avec de l’eau dans le calice, qu’il consacrera en reprenant aux paroles : Simili modo, etc.

 

5 - S’il s’en aperçoit après avoir consommé l’Hostie, voire après avoir consommé l’eau en question, il doit prendre une autre hostie pour consacrer de nouveau, mettre du vin et de l’eau dans le calice, offrir l’un et l’autre, consacrer et communier, bien qu’il ne soit plus à jeun.

 

6 - Dans les cas traités aux numéros 3-5 ci-dessus, on omettra l’élévation du Sacrement et on fera tout ce qui est possible pour éviter le scandale ou l’étonnement des fidèles.


7 - Si on s’aperçoit – soit avant soit après la consécration – que tout le vin est devenu du vinaigre ou s’est autrement corrompu, on observera les prescriptions [respectives] données ci-dessus, comme si on s’apercevait que du vin n’avait pas été mis dans le calice mais seulement de l’eau.


8 - Si le célébrant se rend compte avant la consécration du calice que l’eau n’y a pas été ajoutée, aussitôt il l’ajoutera, [avant de] prononcer les paroles de la consécration ; s’il s’en aperçoit après la consécration du calice, il ne doit en aucune manière ajouter l’eau, qui n’est pas nécessaire au Sacrement.


9 - Au cas où il s’avère impossible de se procurer la matière qu’on devait présenter pour remédier au défaut du pain ou du vin, si [le prêtre s’en rend compte] avant la consécration du Corps, il ne doit pas aller plus avant. Si c’est après la consécration du Corps, ou même du vin, qu’il remarque le défaut dans l’autre espèce, l’une étant déjà consacrée : alors, si on ne peut d’aucune manière se procurer l’autre espèce, il devra poursuivre et il achèvera la messe, de telle manière cependant qu’il omette les paroles et les gestes qui concernent l’espèce manquante. Mais si, en attendant quelque temps, il était possible de se la procurer, il faudrait qu’il attende, afin que le Sacrifice ne demeure pas inachevé.

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