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4 mars 2020 3 04 /03 /mars /2020 06:00

 

25 août 2015

 

Humour d’été : les saillies de De Gaulle « Alors Massu, toujours aussi con ? Oui toujours gaulliste mon général ! »

 

Les plus fidèles de mes lecteurs, pas sûr que Pax soit du lot, se souviennent sans doute du De Gaulle à la Plage de Jean-Yves Ferri.

 

Humour d’été : les saillies de De Gaulle « Alors Massu, toujours aussi con ? Oui toujours gaulliste mon général ! »

 

« Juin 1956. Le capitaine Lebornec, aide de camp du général de Gaulle, chargé de recueillir les mémoires du grand homme durant les vacances que ce dernier s’est octroyées en famille sur les plages bretonnes, fait l’inventaire du contenu du cabas qu’il transporte. L’attirail semble complet : thermos, protection solaire, de quoi écrire, des tongs …

 

Des quoi ?

 

« Des tongs mon Général ! »…

 

Le capitaine Lebornec l’aide de camp du Général dans la BD est le capitaine de corvette François Flohic l’aide de camp du Président de la République, la Ve, de 1959 à 1963, puis de 1965 à 1969, date  du retrait du Général suite au désaveu du  référendum.

 

De Gaulle intime

 

Son aide de camp raconte chez Archipoche 

 

En novembre 1958, François Flohic, capitaine de corvette, est désigné par la Marine pour être l’aide de camp du chef de l’État. Il le restera jusqu’en 1969, avec une interruption de deux années.

 

C’est un intime qui, de l’homme qu’il a connu au quotidien, donne ici « une image différente de celle qui apparaissait en majesté sur les écrans de télévision ». Et atteste, à l’inverse de Malraux, « qu’il n’a cessé d’exister un Charles qui regardait agir le Général, l’encourageait et le jugeait ».

 

Du fondateur de la Ve République, on découvre les habitudes et les réflexions, sur fond de retour aux affaires, de drame algérien ou de contestation sociale. Dès le 28 avril 1968, à quelques jours de l’embrasement, la lassitude lui fait dire : « Cela ne m’amuse plus beaucoup ; il n’y a plus rien de difficile ni d’héroïque à faire. » Un mois plus tard, seul témoin et organisateur de la « fuite » à Baden-Baden, François Flohic décrit un chef désemparé, inquiet de sa « déchéance », songeant même à l’exil en Irlande où il l’accompagnera sitôt son retrait du pouvoir.

 

« Le Président Coty invite De Gaulle à reprendre la barre du navire « France ». Bientôt installé à l'Élysée, le couple De Gaulle se met en quête d'un nouveau « chef » aux cuisines. Sachant d'expérience que l'on mange bien sur les bâtiments de la Royale, le nouveau Président charge son aide de camp, l'amiral Le Flohic*, de lui dénicher la perle rare. Ce fut Marcel Le Servot. La République est en déshérence. La cave de l'Élysée aussi, que le nouveau « chef » se met en devoir de regarnir. Oh, pas avec des « Petrus » et autres « Yquem ». Madame de Gaulle, la parcimonieuse « Tante Yvonne », ne l'aurait pas admis. Des Bordeaux à des prix abordables, il en est, n'est-ce pas ? Entre autres, un « Château Poujeaux », un rouge de Moulis de bonne extraction. »

 

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*François Flohic terminera sa carrière comme vice-amiral mais à l’époque que capitaine de corvette, il est mort le 5 septembre 2018 à Toulon.

Ce petit livre est passionnant.

 

Laissant de côté les grands événements, j’ai choisi de vous citer les passages de l’intimité de tante Yvonne et de Charles…

 

  1. Le 26 décembre 1959, Pierre de Gaulle, frère du Général, meurt d’une rupture d’anévrisme dans le bureau de Jacques Foccart. Profondément affecté de gaulle décide après les obsèques de se rendre à l’hostellerie de l’abbaye de la Celle, proche de Brignoles dans le Var.
  2.  

Le trajet s’effectue par la route le 4 janvier 1960.

 

Madame de Gaulle a fait préparer un panier en prévision d’un pique-nique. À l’heure du déjeuner, près de Tournus je fais obliquer le convoi dans les monts du Mâconnais afin de trouver un endroit favorable. Nous découvrons une jolie clairière. Sans plus de façons, le Général s’assied sur une souche, le sandwich à la main. Un petit soleil hivernal éclaire la scène. Et voilà que des bûcherons descendent vers la vallée, leur travail terminé. Ils ont repéré les deux DS immatriculées 75 mais n’ont pas reconnu le président de la République.

 

Goguenards, ils s’adressent à notre groupe :

 

- Alors, les Parisiens, on se les chauffe ?

 

De Gaulle ne bronche pas et les laisse poursuivre leur descente.

 

  1. L’attentat du Petit Clamart le 22 août 1962

 

Le Général, après avoir passé en revue le piquet d’honneur (ndlr à l’aéroport de Villacoublay) comme si de rien n’était, déclare cependant que « cette fois, ça été tangent » avant de monter dans l’avion.de son côté, Mme de Gaulle s’enquiert de ses poulets achetés chez Fauchon pour le déjeuner du lendemain, et qui étaient dans la voiture d’accompagnement. Elle pense à ses poulets et non pas aux policiers qui se trouvaient dans la même voiture !

 

  1. Voyage officiel en URSS du 20 juillet au 1er juillet 1966 messe dite à Saint-Louis-des-Français.

 

Peu avant la communion, je vois, en effet, le responsable de l’organisation du voyage s’Approcher de Mme de Gaulle et lui parler à voix basse ? Par un signe de tête, Mme de Gaulle acquiesce à ce qu’il vient de lui dire. Elle entraîne alors son mari à la sainte table où tou deux reçoivent la communion. Cela me paraît proprement extraordinaire et provocant de sa part : étant chef d’un État laïque, jamais au grand jamais, je ne l’ai vu communier dans une cathédrale lors d’une célébration officielle.

 

À peine sortis de l’église et monté en voiture, il m’interpelle :

 

- Pourquoi m’a-t-on fait communier ?

 

 

Je n’en sais rien et je n’y suis pour rien !

 

 

À la résidence qui nous a été réservée, l’organisateur du voyage essuie une sévère réprimande. Mme de Gaulle, pour atténuer l’admonestation, recueillera le coupable au sortir du bureau de son mari.

 

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  1. Le voyage en Roumanie pendant les évènements de 1968

 

J’apporte ces mauvaises nouvelles au Général qui reçoit le choc sans broncher. Une fois seulement, Mme de Gaulle, sortant de sa réserve habituelle, déclare, sibylline :

 

- Il ne faudra pas tarder à référer.

 

C’est-à-dire à organiser un référendum.

 

  1. La mise en bière du Général

 

Le signe le plus évident de la rupture définitive entre les deux hommes, c’est Mme de Gaulle qui le donne en faisant fermer la bière de son mari, le10 novembre 1970, avant l’arrivée à la Boisserie de Georges Pompidou, président de la République.

 

  1. De Gaulle en Irlande un reportage de MATCH

 

Il aura fallu que son photographe rampe dans les buissons pour tâcher, en vain, de surprendre le Général et sa femme dans leur retraite protégée. Sur l’une des deux photographies de la chambre, on voit une silhouette que la légende indique comme étant celle de Mme de Gaulle. Celel-ci, choquée, remarque :

 

- Je ne me charge pas de faire les vitres.

 

  1. En Irlande lady Grosvenor au Dairy Cottage du château de Kenmare

 

Par trois fois Lady Grosvenor refuse jusqu’au moment où Childers, ministre de la santé, trouve enfin l’argument convaincant :

 

- Bah, vous n’êtes qu’une vieille fille qui ne s’intéresse qu’à votre troupeau de vaches hereford.

 

D’une visite de courtoisie chez Lady Grosvenor que j’ai organisée sur ordre, à l’heure du thé, Mme de Gaulle revient amusée :

 

- Vous avez vu, me dit-elle, cette vieille fille ! Pas étonnant qu’elle n’ai pas trouvé de mari.

 

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8- Brigitte Bardot

 

C'est Brigitte Bardot qui, selon moi, a produit la plus forte impression sur lui. André Malraux, ministre des Affaires culturelles, avait convaincu le Général de donner une réception pour les Arts et Lettres. Le président de la République reçoit donc, des Ambassadeurs. La réception est déjà bien avancée quand appariassent Brigitte Bardot et Gunther Sachs. Brigitte Bardot, habillée en hussard de la mort avec brandebourgs dorés, est véritablement éblouissante. Alors qu'elle attend d'être annoncée par l'huissier, le Général, l'apercevant, donne un coup de coude à Malraux :

- Chic, un militaire.

Il avance ensuite vers elle et lui dit :

- Je suis un militaire en civil et vous, une civile en militaire.

Puis il l'entraîne au buffet de la salle des Fêtes.

L'huissier n'aura pas eu à présenter et crier :

- Madame Brigitte Bardot

 

Humour d’été : les saillies de De Gaulle « Alors Massu, toujours aussi con ? Oui toujours gaulliste mon général ! »

 

 

« De Gaulle », le Général entre Yvonne et la France

Gabriel Le Bomin met en scène « l’homme du 18 juin », incarné par Lambert Wilson, et le mari et père de famille, mêlant la grande et la petite histoire. ICI

Par 

 

En choisissant l’homme du 18 juin, Gabriel Le Bomin et sa scénariste, Valérie Ranson Enguiale, n’ont pas seulement fait le choix prudent de limiter l’action du film à la période allant des mois de mai à juillet 1940, en évitant de se lancer dans une lourde fresque historique. Ils ont aussi épinglé de Gaulle, interprété par Lambert Wilson, à un moment de sa vie où, à 50 ans, fragile et romanesque, il doute de son destin.

Soit les événements lui concèdent une courte biographie de militaire rebelle, mais snobé par l’état-major, bon mari et bon père de trois enfants, dont Anne, trisomique ; soit ils lui offrent une postérité de chef de guerre et d’homme d’Etat visionnaire. Entre Yvonne (Isabelle Carré) et la France, son cœur balance. Finalement, ce sera la France. La scène d’ouverture où le Général est langoureusement et tendrement allongé contre son épouse apparaît à cette aune comme le dernier repos du guerrier.

« De Gaulle », film français de Gabriel Le Bomin. Avec Lambert Wilson, Isabelle Carré, Olivier Gourmet (1 h 48).

 

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3 mars 2020 2 03 /03 /mars /2020 06:00

 

En période de crise, ici sanitaire, « le kilo sucre » de nos grands-mères reste l’étalon de la panique qui peut saisir la population, de bas en haut.

 

Pandémie.

 

Confinement.

 

Clusters ?

 

Quarantaine !

 

Recherche éperdue d’un vaccin.

 

Thrombose hospitalière…

 

Ruée  sur les masques et les kilos de sucre…

 

En haut, les Bourses dévissent, Bernard Arnault voit fondre sa pelote comme une motte de beurre oubliée au soleil. ICI

 

En bas, les grands distributeurs ne le clament pas sur les toits mais le phénomène de stockage de produits de première nécessité a commencé même en Suisse. On se prenait pour des êtres avancés? Nous nous replions doucement sur notre cerveau reptilien, celui de la survie, prêts à accumuler des vivres au fond de notre grotte.

 

Au milieu, du point de vue économique, la mise aux urgences d’une bonne partie de la Chine bloque les chaînes manufacturières et d’approvisionnement sur toute la planète. Des composants viennent déjà à manquer dans les usines.

 

« L’Occident prend brutalement conscience que toute la production de ses biens a été délocalisée au point de ne plus pouvoir satisfaire ses besoins urgents en cas de crise sanitaire, comme celui de disposer de suffisamment de masques de protection.

 

Nous sommes tout à coup démunis. La mondialisation nous a rendus migrateurs: que ce soit pour le travail ou nos loisirs, nous avons pris l’habitude de parcourir le monde à bas prix et presque sans entraves. Là aussi, le virus nous impose de réviser nos habitudes et coupe nos ailes. »

 

Le groupe français Sanofi veut créer un leader européen des principes actifs pharmaceutiques, visant un chiffre d'affaires annuel de 1 milliard d'euros, dans un contexte de dépendance croissante des laboratoires mondiaux vis-à-vis de la production asiatique. ICI  

 

Partout, du côté technologie, c’est le même embarras. « Nous avons beau faire partie de sociétés incroyablement sophistiquées, un virus qui s’est transmis d’un animal à un autre puis à un humain se trouve en passe de mettre à terre toute notre organisation savamment pensée. L’intelligence artificielle, CRISP-R et autres prouesses actuelles comme l’informatique quantique témoignent d’une civilisation à l’apogée de son ère technologique.

 

Au quotidien, armés de nos smartphones il n’y a plus aucune friction qui vient entraver le déroulement de notre vie. Mais tous nos arcs et nos flèches du troisième millénaire ne peuvent rien contre un phénomène vieux comme le monde, celui d’une peste qui se propage à toute vitesse et sans contrôle. Pire, notre manière de vivre n’a fait qu’accélérer la propagation du Covid-19.

 

Pensez-donc, nous ne pouvons plus nous serrer la main, mais le faisions-nous avant puisque celle-ci restait agrippée au foutu smartphone ; quand à s’embrasser moi je suis assez satisfait de ne plus avoir à subir les embrassades de certains qui se disent mes amis et que j’ai relégué depuis longtemps dans l’enfer de mon mépris.

Reste plus pour nos chers concitoyens, confinés, qu’à se shooter à la peur devant les chaînes en continue même que Télérama titre Coronavirus : les chaînes info contaminées par l’extrême droite ICI 

 

« L’OMS parle d’une pandémie ! D’une pandémie ! » Gilbert Collard s’épouvante sur le plateau de LCI. Cette semaine, le coronavirus a totalement contaminé les chaînes, qui lui consacrent des heures et des heures de débat avec les plus grands spécialistes en virologie, épidémiologie, pneumologie et démagogie : outre Gilbert Collard, citons Marine Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan, Éric Ciotti, André Bercoff, Jordan Bardella, Ivan Rioufol ou encore Pascal Praud, pour qui « c’est délicat de ne pas être dans la position de celui qui jette de l’huile sur le feu ». Je compte sur l’animateur de CNews pour en déverser des chaudrons.

 

Je pourrais aussi méditer sur les sages paroles d’Ivan Rioufol, pour qui cette épidémie révèle une véritable crise de civilisation. « Je me demande si c’est le virus qui est le plus dangereux ou l’amateurisme de la classe politique, s’inquiète-t-il sur CNews. Il y a ce rejet du repliement, face à une menace mondialiste. » Un virus mondialiste ? L’éditorialiste du Figaro aurait préféré un virus nationaliste. « Le repliement est un mot interdit chez eux. » « Le repliement, vous y seriez favorable ? », s’enquiert Pascal Praud. « Il existe : on parle de confinement. Donc tous ces mots qui sont des mots interdits, toute cette doxa universaliste, mondialiste, du vivre ensemble, devient inutilisable. » Le coronavirus prouve qu’il faut vivre séparément. « J’ai l’impression qu’il vous plaît, d’une certaine manière, ce coronavirus », note Pascal Praud. Sur France 2, Anne-Sophie Lapix vante la politique du gouvernement avec une « nouvelle étape dans la lutte contre le communautarisme, le séparatisme islamiste ». Et le séparatisme rioufoliste, on en parle ?

 

Enfin 3 sujets toxiques à éviter :

 

  • La réforme des retraites et le 49/3

 

  • Le César de Polanski (voir le témoignage de sa victime ICI

 

  • L’agribashing cher à la FNSEA et aux journalistes stipendiés…
  •  

Bonne journée, lisez mes chroniques elles sont un excellent antidote au Covid-19, elles n’ont nul besoin d’être prise en charge par la SS puisqu’elles sont gratuites.

 

Je vous embrasse virtuellement.

 

Source : 

Ce que le coronavirus dit de nous ICI 
Ce n'est plus une blague, la bière Corona souffre vraiment de son association avec le coronavirus ICI

 

 

Corona

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1 mars 2020 7 01 /03 /mars /2020 07:00

Saison d'exposition du printemps 2020 La Piscine - Musée d'Art et d' Industrie André Diligent

J’ai une longue période galeries de peinture, j’y allais tel un collectionneur, bavardait avec les galeristes qui me prenaient pour un connaisseur, j’allais de temps en temps à la Galerie de la Présidence, située face au Palais de l’Elysée, pour m’imprégner des toiles de Marcel Gromaire.

Marcel Gromaire 1892 – 1971. « La Guerre », 1925. Huile sur toile, 130 × 97 cm. Legs du Docteur Maurice Girardin en 1953. Musée d’Art moderne de la Ville de Paris – Inv. AMVP 649. © ADAGP, Paris, 2019. © Musée d’Art Moderne / Roger-Viollet.

 

Il y tenait, et il y tient toujours, une place toute particulière pour Marcel Gromaire « Marcel Gromaire, figure majeure du XXème siècle, est représenté en permanence à la Galerie et Françoise Chibret-Plaussu, sa fondatrice, a réalisé en collaboration avec François Gromaire, le Catalogue Raisonné des huiles de Marcel Gromaire (publié en 1993). »

 

Saison d’exposition du printemps 2020 du samedi 14 mars au dimanche 31 mai à La Piscine – Musée d’Art et d’Industrie André Diligent

MARCEL GROMAIRE

 

« Inédite par son ampleur et sa richesse, l’exposition présente d’emblée les racines et les sources de l’artiste, son attachement à son village natal de Noyelles-sur-Sambre, dans le Nord. Elle s’attache aussi à la marque du traumatisme de la Grande Guerre et exprime la dimension primitiviste d’un message artistique très singulier, ses connexions avec l’art nègre ou avec l’art roman et gothique. Entre la rigueur de la grille cubiste qui hanta cette génération sur la scène artistique française et l’expressionnisme flamand qui trahit l’origine septentrionale de l’artiste, des premières recherches aux œuvres des dernières années, l’exposition souligne la définition progressive d’une manière personnelle unique et étonnamment reconnaissable, marquée par une géométrisation vigoureuse des volumes, un cerne graphique très présent et une palette simplifiée. »

 

Marcel Gromaire 1892 – 1971. « Portrait de l’artiste », 1921. Huile sur toile, 55 × 46,5 cm. Legs du Docteur Maurice Girardin en 1953. Musée d’Art moderne de la Ville de Paris – Inv. AMVP 645. © ADAGP, Paris, 2019. © Musée d’Art Moderne / Roger-Viollet.

 

« À 19 ans, le jeune homme abandonnera rapidement des études de droit pour se consacrer à la peinture, mais aussi à la gravure, puis au renouveau de la tapisserie d'Aubusson ou encore à la critique de cinéma. 

 

Ami de Matisse qui le conseille au début de sa carrière et de Fernand Léger, Gromaire travaille pourtant à l'écart des groupes et courants de son époque, tout en intégrant les apports de la modernité et en rejetant toute rupture avec la tradition.

 

Son rayonnement intellectuel en fait le porte-parole de l'art indépendant durant les années 1920 à 1950. Il sera un des professeurs de la sculptrice franco-américaine Louise Bourgeois, figure majeure de l'art contemporain. »

 

 « Je suis resté fidèle à mon pays, parce que nulle part je ne me sens plus à l'aise que dans sa magnifique lumière, dans sa couleur profonde; parce que les hommes y sont beaux de travail et d'effort, et que je déteste la facilité. 

 

Parce que de son sol ont jailli les cathédrales et les beffrois; parce que de Jean Mabuse à Henri Matisse en passant par Watteau, il est un pays de peintres", disait l'artiste, né à Noyelles-sur-Sambre (Nord). »

Sélection d’œuvres de Marcel Gromaire disponibles et 

Marcel Gromaire : portrait d’un peintre indépendant

 ICI

Etude de nu au manteau 1929 Musée d’Art moderne de Paris

Les buveurs de bière 1924 :
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29 février 2020 6 29 /02 /février /2020 06:00

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Cette chronique de WE devrait satisfaire PAX pour 3 raisons, il est architecte, il adore Bernard Arnault, et elle ne lui prendra pas la tête.

À mon arrivée à Paris nous logions rue Mazarine, il me suffisait de traverser le Pont-Neuf pour aller marauder à la Samaritaine, et pour sûr qu’on trouvait de tout à la Samaritaine, même des liquettes de pépé.

 

« Une casquette à rabats et le caleçon et la liquette en flanelle… J’étais resapé magnifique! » L.F.Céline, Mort à crédit, 1936.

 

C’était bon enfant, un peu foutraque, mais le lieu était superbe : grand escalier Art Nouveau, magnifiques décors, céramiques, lucarnes, décors composites des poteaux, élégantes marquises, l’atrium, le dôme, les stores éternels, la spectaculaire verrière de 1000 m2 qui affichait en majesté son paon emblématique, les dalles de verre, les laves émaillées, les  bronzes, les stucs, les peintures, les frises, les dorures… il m’arrivait de me perdre car il y avait 4 magasins.

 

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L'art nouveau au début du siècle et l'art Déco dans les années 1930.

 

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La Samaritaine est fondée en 1869 par Ernest Cognacq (1839-1928) et son épouse Marie-Louise Jaÿ (1838-1925), à la place de l’ancienne Pompe à eau de la Samaritaine située sur le pont Neuf dont l'existence remontait à Henri IV qui alimentait Paris. Parti d’un petit commerce, le magasin prospère. S’inspirant du modèle du Bon Marché, le couple Cognacq-Jay ouvre en 1900 les Grands Magasins de la Samaritaine. Chaque rayon est géré par un véritable petit patron autonome. Cette immense boutique invente et adapte des techniques commerciales nouvelles. Marchandage banni, organisation des lieux en rayons, possibilité de manipuler les articles puis crédit à la consommation et même vente à distance…

 

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La Samaritaine était le grand magasin parisien le plus important en surface de vente avec ses 48 000 m2, devançant de peu les Galeries Lafayette et Le Printemps. Son slogan publicitaire, appuyé d’une importante campagne publicitaire dans les années 1960, est resté dans la mémoire collective des Parisiens : « On trouve tout à la Samaritaine ».

 

Et la formule “prend”. Les recettes passent de 840.000 francs en 1874 à 1,9 million en 1877 puis 6 millions en 1882, 17 millions en 1888, 25 millions en 1890 et 40 millions en 1895. En 1925, elles dépassent le milliard de francs.

 

Avec le succès de l’entreprise, des pâtés de maison entiers sont rachetés. Au fil de ses agrandissements, la Samaritaine compte en tout quatre bâtiments numérotés de 1 à 4. C’est le plus vaste des grands magasins parisiens.

 

Le magasin n° 2 est le plus vaste et le plus intéressant. La partie la plus ancienne occupe le périmètre situé entre la rue de la Monnaie, la rue Baillet, la rue de l’Arbre-Sec et la rue des Prêtres Saint-Germain-L’auxerrois. Cette partie est construite entre 1903 et 1907 par l’architecte Frantz Jourdain. Sa décoration extérieure, dans l'esprit de l'Art nouveau, fut confiée au décorateur Francis Jourdain (fils de l'architecte), au peintre Eugène Grasset, au ferronnier Édouard Schenck et au céramiste Alexandre Bigot.

 

Un vaste hall est entouré de six étages de galeries et coiffé par une verrière. Les splendides escaliers Art nouveau relient les niveaux. Frantz Jourdain emploie du fer pour la structure métallique. Séduit par le style Art nouveau, il fait habiller les façades d’ornements polychromes : enseignes en mosaïques, frise de motifs floraux aux tonalités jaunes et vertes, laves émaillées fleuries sur fonds orangés.

 

En 1925, Frantz Jourdain s’associe à l’architecte Henri Sauvage pour concevoir une extension du magasin n° 2 : la façade est tournée vers la Seine sur le quai du Louvre et présente balcons et étages à gradins. L’enseigne "SAMARITAINE" se lit sur le toit. Cette partie Art déco est constituée d’une charpente métallique habillée de pierre. À la demande de la commission esthétique de la Ville de Paris qui ne voulait pas d'éléments métalliques à proximité du Louvre, la charpente en acier fut alors habillée d'une pierre de couleur crème.

 

Le magasin n° 1, en triangle très étiré, est situé sur la parcelle située entre la rue de la Monnaie, la rue du Pont-Neuf et la rue de Rivoli. Sa façade sur la rue de Rivoli est la plus pittoresque. Datant de 1912, elle présente un décor Art nouveau semblable à celui du magasin n° 2.

 

Le magasin n° 3 est situé sur la parcelle entre la rue de Rivoli, la rue du Pont-Neuf et la rue Boucher. Réalisé en 1932 par Frantz Jourdain et Henri Sauvage, il reprend de manière plus épurée l’ornementation et les formes géométriques de l’extension du magasin n° 2, dans un style Art déco. Il est réalisé en six mois grâce à une technique de préfabrication. A l’extérieur, des plaques de marbre rosé masquent la charpente métallique.

 

Le magasin n° 4 est le moins intéressant d’un point de vue architectural. Occupant le périmètre entre la rue de Rivoli, la rue de la Monnaie, la rue de l’Arbre Sec et la rue Baillet, il est constitué d’une succession de façades d’immeubles anciens, dont les volumes sont réunis. Il a été en grande partie rasé dans l’attente de la reconversion de la Samaritaine.

 

Après la disparition des époux Cognacq-Jay, qui créent une fondation caritative à leur nom, leur petit-neveu Gabriel prend les commandes de la Samaritaine, suivi de la famille Renand après la seconde Guerre mondiale. La formule “on trouve tout à la Samaritaine” sacre de nouvelles années fastes.

 

Le déplacement des Halles à Rungis lui aurait porté un coup en réduisant fortement l’activité au centre de Paris pendant un temps.

 

Le chiffre d’affaires de la Samaritaine décline de 6% entre 1990 et 1999 pour atteindre 300 millions de francs en 2000, alors que les autres grands magasins parisien au contraire voient leur chiffre d’affaires progresser de 9% au cours de cette période, note l’Atelier parisien d’urbanisme dans une enquête datant de 2007. Un tiers des effectifs sont réduits. Le magasin 3 est loué à Etam en 1998.

 

En 2001, LVMH déjà propriétaire du Bon Marché, investit 230 millions d’euros et en acquiert la majorité. Deux autres magasins sont loués à Kenzo et Séphora ainsi qu’à Zara. En juin 2005, la direction décide de fermer les lieux suite à un avis préfectoral pointant du doigt la vétusté des lieux et des risques en cas d’incendie.

 

Au moment de la fermeture, plus de 1400 personnes travaillent à la Samaritaine. Entre 10.000 à 20.000 clients viennent tous les jours, un peu plus de la moitié sont des Parisiens. La part des touristes (12%) est moins élevée que dans les autres grands magasins, toujours d’après l’Apur qui note: « il s’agissait d’une clientèle moins aisée que celle des autres grands magasins. »

 

Et puis, BERNARD ARNAULT, sur son beau Cheval Blanc, déclara :

 

« Je suis heureux et fier que La Samaritaine, à laquelle les Parisiens ont toujours été très attachés, retrouve sa beauté et son rayonnement... Je crois pouvoir dire aujourd’hui que La Samaritaine de demain sera plus belle que jamais, retrouvant toute sa place au centre de Paris ».

 

La Com. carbure pour l’ouverture en avril :

 

Un hôtel Cheval Blanc Paris un hôtel, qualifié de « plus bel hôtel urbain du monde », de 26 chambres et 46 suites, un hôtel pensé comme une maison une très grande maison, chef d’oeuvre de l’Art Déco, qui cachera en ses murs un… appartement de 1000 m2 avec piscine privé, un spa, un restaurant gastronomique confié au chef Arnaud Donckele et au chef pâtissier Maxime Frédéric et d’autres offres gastronomiques entre le rez de-chaussée et les terrasses du 7è étage.15 000 m2 de bureaux. 96 logements sociaux confiés à Paris Habitat. Une crèche de 80 berceaux «Les petites canailles».

 

LA SAMARITAINE PARIS PONT-NEUF 2020 –  » ON TROUVE(RA) TOUT À LA SAMARITAINE  » – OUVERTURE ATTENDUE AU PRINTEMPS ICI 

 

Vous comprendrez que je n’y mettrai pas les pieds.

 

SOURCE : ICI  

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27 février 2020 4 27 /02 /février /2020 06:00

 Thierry Delabre  néo-boulanger, fondateur de Panadero Clandestino

Parlons pain :

 

Au Bourg-Pailler, le pain c’était du pain de 4, 4 livres, échangé chez le petit Louis Remaud le boulanger, on lui fournissait l’équivalent blé pour la farine (il y avait un minotier Brianceau à la Mothe-Achard) et nous avions en échange notre pain : la comptabilité se faisait sur une coche (lire Quand on payait le pain à la taille ICI 

 

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Le pain, avant la première entame, était consacré par une croix tracée à la pointe du couteau, alors vous pensez bien qu’il était hors de question de le jeter ; seule exception la mémé Marie le trempait dans du lait pour nourrir les poules à la mue afin de les requinquer, une forme d’économie circulaire avant l’heure.

 

Bref, le pain rassis était l’ingrédient quotidien de la soupe.

 

1 novembre 2010

Peut-on boire du vin en mangeant sa soupe et, si oui, lequel ? ICI

 

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La soupe est par essence populaire même si la soupe populaire n’est pas vraiment l’honneur de nos sociétés de bien ou de trop nourris.

 

Deux écoles s’affrontent :

 

- la première coupe le pain sec en tranches ou en petits cubes dans l’assiette avant d’y verser le bouillon ;

 

- la seconde fait « meloter » le pain dans le bouillon avant de le servir dans l’assiette. Reste aussi la question du bouillon qui pour un puriste comme moi doit se réduire à son plus simple appareil de l’eau et un gros oignon ou de la cébette. Pour ma part je suis soupe melotte, c’està-dire que je fais bouilloter à feu très doux mon bouillon dans une casserole recouverte ce qui fait gonfler les morceaux de pain les rendant ainsi très onctueux : d’où le nom de soupe melotte.

 

Parlons vin :

 

Le vin des vignes du pépé Louis, pressuré par le pressoir familial à vis, entonné dans des tonneaux rincés à la chaîne et méchés, virait très vite à la piquette en se couvrant de fleurettes et vu mon âge je n’en buvais pas. En dépit de sa culture totalement indemne de chimie, le soufrage des tonneaux lui  aurait interdit l’accès au grand label du Syndicat de défense des vins naturels.

 

21 février 2020

La deuxième réunion avec la DGCCRF avait lieu ce matin : le « vin méthode nature » est né. Un grand pas !

 

Sans doute le grand pas des bourgeois de Calais… je plaisante bien sûr mais je doute de la compréhension des gabelous de tous poils, fraudes comprises, sans doute l’ADN de mon père Arsène, bouilleur ambulant qui jouait à cache-cache avec les indirects pour faire la goutte de ceux qui avaient perdu le droit des bouilleurs de cru. Souvenir de la bonne odeur de l’eau-de-vie illégale stockée dans le grand grenier.

 

 

Parlons du livre d'Aurélie Thérond Le pain & le vin, le livre de cuisine anti-gaspillage (Ed. de La Martinière)

 

Belle initiative : « faut pas gâcher » comme disait le madré bourguignon Guy Roux entraîneur de l’AJA, 60 recettes pour utiliser le pain et le vin qu’il vous reste c’est bien, j’aurais préféré un format plus modeste mais chez La Martinière on aime le cartonné genre à poser sur un pupitre.

 

  • Que faire avec le pain qui vous reste, 30  recettes salées et sucrées

 

C’est la partie la plus originale.

 

Avec le pain rassis on peut faire bien sûr de la chapelure, des croûtons nature, frits, à l’ail…

 

Les classiques : escalopes panées, Welsh, Pain perdu salé ou sucré

 

Les découvertes : pangratto, knödel, Ajo blanco, salmojero…

 

 

J’ai choisi le pangrattato, en italien le «pain gratté». C'est ce que râpaient sur leurs pâtes les paysans du Sud pour remplacer le parmesan, trop cher. L'idée c'est d'apporter du croustillant. «Faites-les revenir avec un peu d'huile et d'ail», nous suggère même Aurélie Thérond.

 

  • Que faire avec le vin rouge ou blanc qui vous reste 30  recettes salées et sucrées

 

 

 

C’est la partie la moins originale, y’a faire chabrot bien sûr ou le miget poitevin, mais avec le vin chez moi y’a rarement de restes, les vins nus, contrairement aux horreurs proférées par le sieur Dupont, supportent le rebouchage (les mauvaises langues diront normal ils sont aussi imbuvables).

 

On peut aussi avoir un vinaigrier (la remarque précédente s’applique aussi à cet usage)

 

Mais le grand oubli ce sont le vin chaud ICI et les granités au vin rouge, blanc, effervescents…

 

 

Bref, belle initiative, mais dans tous les cas de figure, la règle est d’acheter du bon pain en miche chez un boulanger qui fait lui-même son pain en suivant la méthode traditionnelle (le temps) et du vin nature chez un bon caviste de quartier et là nul besoin de logo certifiant « la méthode naturelle » chère aux poseurs de barbelés sur le Far West.

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26 février 2020 3 26 /02 /février /2020 06:00

 

Je passe souvent devant la terrasse du café de Flore lorsque je vais accrocher mon vélo au poteau face à l’une de mes cavernes à livres : l’écume des pages mais je n’y mets plus les pieds vu que ce n’est plus qu’une pâle vitrine, pour touristes étrangers, vieux révolutionnaires amortis, jeunes petits bourgeois en mal d’émotions type Juan Branco, de ce que fut Saint-Germain des Prés.

 

SAINT-GERMAIN-DES-PRES: CARACALLA JEAN-PAUL

 

Le Saint-Germain des Prés de Jean-Paul Caracalla 

 

Cafés littéraires, ferment intellectuel et éditorial, vivier de jurys littéraires, foyer des étrangers dans un Paris existentialiste, site de nombre de théâtres célèbres, Saint-Germain-des-Prés aura eu de nombreuses fonctions, depuis toujours pourrait-on dire, tant le quartier a essaimé ses atouts tout autour, sur les boulevards, dans les rues environnantes (Saint-Benoît, Rennes, Visconti, Buci, de Seine…).

 

Il est tellement  de figures aussi qui incarnent Saint-Germain-des-Prés : de Léo Larguier, le poète arpenteur, à Gréco, sa muse dès 1947, Vian, Luter, Sartre, de Beauvoir, en passant par les comédiens Dufilho, Raimbourg, les peintres Picasso, Dali, Masson…

 

On vient à Saint-Germain. On fréquente les cafés : Le Procope, Le Voltaire, Les Deux Magots, Le Flore. On y boit, on y discute, on y refait le monde, on parle politique, on décerne des prix. Une effervescence de toujours aussi remue le quartier, un véritable appel d’air et d’art dans tout le quartier.

 

Caracalla dresse dans ce petit volume, fécond, documenté, vraie ethnographie des lieux et des époques, une histoire culturelle d’une zone circonscrite qui a fait d’elle un esprit, un lieu à vivre, inoubliable.

 

La suite ICI 

 

Bolduc-9290.JPG

 

Il écrivait dans l’édition originale de 1993 :

 

« Le Flore plus que centenaire demeure aujourd’hui, dans son décor inchangé depuis 1930, avec ses banquettes de moleskine et ses appliques de Lalique. On y sert comme avant-guerre le welsh rarebit, les œufs frais de Marans et les vins de Bordeaux, de Pouilly et de Fleurie. » écrit Jean-Paul Caracalla dans son livre Saint-Germain-des-Prés. »

 

Alors, blogueur à l’affût de tout, le 4 novembre 2010 je pondais :

 

4 novembre 2010

Pèlerinage : Œufs coque de Marans, welsh rarebit, millefeuilles et un verre de Pouilly Ladoucette au Flore ICI 

 

« Quand la France s’ennuie... » écrivait Pierre Viansson-Ponté dans le Monde du 15 février 1968…

 

« Attention, je ne suis pas en train d’écrire que nous sommes à la veille d’un de ces spasmes violents dont nous sommes si friands, je n’en sais fichtre rien, mais de constater que le malaise actuel trouve en grande partie ses origines dans une somme de peurs, d’angoisses, d’absences de perspectives et que je pourrais titrer une chronique, en paraphrasant Viansson-Ponté, « Quand la France à peur... »

 

Mais, comme je ne suis qu’un petit chroniqueur, sans responsabilité publique, simple citoyen-électeur, je ne m’aventurerai pas sur ce terrain. Bien au contraire, ce matin, à la manière d’un antidote à la morosité, je vais m’efforcer d’être léger, inconséquent, parisien au meilleur sens du terme, en vous contant mon dernier pèlerinage en un haut lieu du parisianisme germanopratin : le café de Flore sis comme il se doit au bord du Boulevard Saint-Germain. »

 

Ce matin je remets une couche de frivolité  en me contentant de faire des phrases sur les fameux œufs de Marans.

 

Pourquoi ?

 

Tout bêtement parce que j’ai acheté une boîte de 6 œufs bio de Marans provenant la Ferme du Mont-Saint-Père.

 

 

 

Ludovic Rigoreau compose, avec sa sœur cadette, la quatrième génération à travailler dans l’entreprise familiale de la Ferme du Mont-Saint-Père, installée près de la ville du Mans. Après des études de mathématiques, il décide de retourner vivre au grand air et s’investit dans l’exploitation, aux côtés de ses parents. Débordant d’idées, il lance plusieurs projets de développement de la ferme…

 

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La poule de Marans a beaucoup de succès, notamment pour la particularité de son œuf extra roux. Ce sont en effet ses œufs couleur chocolat qui lui ont permis d'avoir le succès que cette poule a aujourd'hui. Mais ce succès a ouvert la porte à beaucoup d'arnaque et de contrefaçon. On trouve aujourd'hui beaucoup d'annonces de vente de poules de Marans sur différents sites, j'entends aussi beaucoup de personnes qui se plaignent d'avoir acheté des poules de Marans pondant hélas des œufs crème comme dans le commerce...

 

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Alors escroquerie du vendeur ignorance de l'acheteur, essayons de faire le point. ICI 

 

L'œuf de la Marans est sans aucun doute l'œuf de poule le plus foncé qui soit, particularité partagée avec la race espagnole Penedesenca mais qui s'accompagne, chez la Marans, de façon exclusive, d'une forme globuleuse, d'une grosseur et d'une brillance hors norme.

 

ORIGINE GÉNÉTIQUE

 

            La ponte d'œufs à coquilles brunes (on emploie toujours le terme d'œuf extra roux chez la Marans) est due à la présence inéluctable de gènes héréditaires qui sont complexes et, à ce jour, non découverts (on parle ainsi du "linkage" de ce caractère qui est donc inconnu).

 

            Par ailleurs, l'hérédité de l'œuf extra-roux serait consécutive à la présence de plusieurs gènes et non pas d'un seul, dont certains seraient dominants alors que d'autres seraient récessifs.

 

            Dans ces conditions, cette hérédité n'est donc automatiquement reproduite que si les différents gènes responsables des coquilles brunes sont réunis ensemble dans le génotype d'un sujet considéré.

 

Nous sommes donc bien en présence d'une caractéristique raciale, parmi d'autres d'ailleurs, pour lesquelles les lois de la génétique nous réservent encore bien des secrets.

 

          Nous pouvons encore noter par ailleurs que les caractères génétiques occasionnant les œufs "blanc-crème" (eux même non décodés à ce jour et peut-être tout aussi complexes?) seraient plutôt dominants par rapport à ceux occasionnant les "œufs bruns".

 

          De plus, si l'affirmation parfois entendue d'une : plus grande efficacité de la transmission de l'œuf extra-roux par les coqs que par les poules, s'avérait être une réalité au cas d'espèce chez la Marans, alors il serait possible d'imaginer que l'un au moins des gènes inconnus provoquant l'œuf extra-roux serait du type "lié au sexe", c'est à dire présent à l'état double chez le coq pour être exprimé, et à l'état simple chez la poule pour être autant exprimé.

 

En conséquence de quoi, dans les croisements améliorateurs pour l'œuf extra-roux, le coq transmettrait visiblement, avec des poules impures, ses gènes à toute sa descendance pendant que la poule, quant à elle avec un coq impur, ne pourrait le faire visuellement qu'à la moitié de ses descendants.

 

Ceci pourrait expliquer l'impression d'une plus grande efficacité des coqs à transmettre la caractéristique de l'œuf foncé en première génération. Ceci n'est théoriquement vrai qu'en première génération.

 

            Attention, cette situation est en effet trompeuse; elle ne fait que décrire un accouplement de sujets que l'on peut supposer impurs, au moins pour partie quant aux gènes liés au caractère "œufs extra roux". A terme, les gènes récessifs réapparaîtront.

 

 Une règle existe, strictement mathématique et incontestable :

 

Si l'on accouple un coq 100% pur pour les gènes considérés ici, avec une poule tout aussi pure pour ces mêmes gènes, on obtiendra toujours 100% de sujets purs, et avec une transmission tout aussi influente par le coq que par la poule, et cela pour n'importe quel type de caractère, qu'ils soient dit "lié au sexe" ou "autosomal". Et c'est à condition qu'un gène lié au sexe soit absolument associé au même gène lié au sexe avec le souci du strict maintien à l'état pur du caractère dont il est question.

La suite ICI 

 

 

Faut-il conserver les oeufs au réfrigérateur ?

 

Réfrigérateur ou température ambiante ?

 

La question se pose bien souvent pour conserver ses oeufs dans les meilleures conditions : doit-on mettre les oeufs au frais ou les garder à température ambiante ?

 

Selon la législation européenne, les oeufs doivent être conservés au frais au risque de developper des bactéries sur la coquille si une condensation se forme à température ambiante.

Les œufs réfrigérés laissés à température ambiante peuvent se couvrir de condensation, ce qui favorise la prolifération des bactéries sur la coquille et probablement leur pénétration dans l'œuf. C’est pourquoi il convient de préférence que les œufs soient stockés et transportés à température constante et, en règle générale, qu’ils ne soient pas réfrigérés avant leur vente au consommateur final.

Il faut donc les garder au frais, idéalement en dessous de 11°. Le frigo ou la cave reste donc les meilleures solutions, surtout si vous vivez dans une région où les températures sont chaudes.

La coquille de l'oeuf est précieuse

En moyenne, l'oeuf peut se consommer dans le mois qui suit le jour de sa ponte. Toutefois, il est important de respecter d'autres règles de conservation que la température. En effet, si vous avez l'habitude de laver la coquille des oeufs que vous utilisez pour des raisons d'hygiène, sachez que ce n'est pas une bonne idée.

La loi européenne préconise de les laisser dans leur coquille naturelle :

Il importe, en principe, que les œufs ne soient pas lavés ou nettoyés, étant donné que ces pratiques peuvent endommager la coquille, qui, dotée d'un ensemble de propriétés antimicrobiennes, constitue une barrière efficace contre les contaminations bactériennes.

La coquille de l'oeuf est également fine et perméable. Elle est très sensible aux odeurs. Il faut donc garder les oeufs de préférence dans une coquille " sale " et dans leur boite de conservation qui agira comme un filtre anti-odeurs.

 
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20 février 2020 4 20 /02 /février /2020 06:00

 

Essence : Nature propre d’une chose, ce qui la constitue comme ce qu’elle est et lui donne sa réalité fondamentale.

 

Depuis 1973, pour l’OIV « le vin est exclusivement la boisson résultant de la fermentation alcoolique complète ou partielle du raisin frais foulé ou non ou du moût de raisin ». Il est précisé que son titre alcoométrique ne pourra être inférieur à 8,5 % en volume ».

 

Le vin nature c’est ça, rien de plus rien de moins, sans poudre de perlin-pinpin, du temps, du soin, de l'intelligence, la main du vigneron, alors pourquoi donc le définir, l’enserrer dans un cahier des charges réducteur, le confier à un syndicat de défense ?

 

Les barbelés des grandes plaines du Far-West sont les pères fondateurs des feedlots.

 

Les cahiers des charges de tous poils sont les portiques d’entrée pour les prédateurs de la GD.

 

Le vin dit traditionnel c'est un cocktail de ça : outre les levures exogènes  49 additifs autorisés chez les vins conventionnels, contre 38 pour les productions bios, 5 pour la biodynamie et un seul, à faible dose pour le vin naturel, le dioxyde de soufre (E220 sur les étiquettes). Ceux-ci ne seraient pas nocifs, selon les critères de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) tant que la dose journalière admissible (DJA) par personne est respectée – bien que celle-ci varie grandement selon le consommateur…   chaque pays ayant également sa propre liste complémentaire. VOIR Vin et Codex Alimentarius - Oenoppia

 

Le vin bio :

 

Initialement, la législation relative à l’agriculture biologique ne concernait pas les conditions d’élaboration des vins. Sur le marché européen, seule la mention « obtenu à partir de raisins issus de l’agriculture biologique » était autorisée sur l’étiquette.

 

L’adoption d’un texte européen sur le vin biologique, le 8 février 2012, est venue combler cette lacune. Ce texte restreint certaines pratiques et procédés œnologiques habituellement utilisés dans l’élaboration du vin traditionnel. Il instaure en outre une teneur limite en sulfites inférieure de 30 à 50 mg par litre, selon le type de vin et sa teneur en sucre résiduel.

 

Les vins produits conformément aux nouvelles dispositions, ainsi qu’au règlement sur l’agriculture biologique peuvent prétendre depuis le 1er août 2012 à la certification « vin biologique » et porter cette mention sur l’étiquetage. L’étiquetage du logo européen est obligatoire, et peut être complété du logo français. ICI

 

La biodynamie ne concerne que la culture de la vigne ICI

 

Le vin échappe à la réglementation sur l’étiquetage des produits alimentaire. ICI

 

Seul le vin nature est raccord avec la définition officielle du vin.

 

Il est donc urgent d’indéfinir* le vin nature sauf à écrire que c’est tout bêtement du vin...

 

C’est justement par un tremblé des mots que des hommes lents nous est apparue.

 

« Et qu’importe si c’est d’une manière floutée. Il faut simplement accepter la fragilité de leur présence. Aussi sera-t-il vain de prétendre les définir une fois pour toutes. Mieux vaut accepter de les indéfinir (pour reprendre l’expression d’Édouard Glissant.) Seule leur indéfinition peut éviter de les figer dans une catégorie trop étroite, afin de préserver l’intensité des possibles qui caractérise leur existence sociale.»

 

Je profite de cette citation de Laurent Vidal pour faire l’éloge de la lenteur, le fameux temps c’est de l’argent…

 

L'agriculture et l'élevage intensifs sont fondés sur le principe vite fait mal fait, le produit devient du minerai, à coût de plus en plus faible, pour les industries de transformation, les paysans devenus agriculteurs ne sont plus que des exécutants des donneurs d'ordre.

 

Ce qui me permet de rebondir sur un sujet qui m'est cher : le temps... 

 

Un livre qui s’attaque au mal contemporain, j’ai nommé : l’accélération.

 

Les Hommes lents

 

Dans Les Hommes Lents : résister à la Modernité, XVe-XXe siècle, publié chez Flammarion, Laurent Vidal propose une histoire peu connue : celle de la lenteur.

 

L’historien montre comment la Modernité s’est construite sur une discrimination, fondée sur la vitesse érigée en vertu sociale. Mais si la lenteur est un vice, attribué plus volontiers aux pauvres, aux indigènes colonisés ou aux migrants… elle peut aussi devenir une arme de subversion dans les mains des dominés.

 

Laurent Vidal est historien, professeur à l’Université de La Rochelle et directeur de recherche à l’Institut des Hautes Études d’Amérique latine. En effet, sa spécialité c’est l’histoire du Brésil, des sociétés atlantiques américaines et des relations transatlantiques. Il fait donc ici un pas de côté, mais pas tout à fait : car l’histoire de la construction de la lenteur dans les imaginaires occidentaux est intimement liée à l’histoire de la Modernité, du Progrès et sera déterminante dans le rapport des européens aux peuples colonisés d’Amérique ou d’Afrique, mais n’anticipons pas.

 

Cet essai se pense comme une enquête sur les traces de la vitesse, toujours en bonne place nous dit l’auteur au panthéon de la modernité occidentale. Mais cet enchantement de la vitesse ne valorise, la plupart du temps, que ceux qui ont la capacité de s’adapter à son rythme soutenu, quand ce n’est pas de le dominer.

 

Vitesse et pouvoir sont ainsi intimement liés. Il s’agit donc de revenir sur le « lent », du Moyen Âge à aujourd’hui, sur l’invention du mot, de sa représentation et surtout sur le glissement progressif vers une forme de vice associé à la paresse, la fainéantise, la luxure. Partir sur les traces des hommes lents, c’est dessiner en creux une histoire de la Modernité qui stigmatise progressivement l’indigène à civiliser, l’immigré post-colonial ou encore l’ouvrier gréviste.

 

La lenteur est le « sous-texte de nos sociétés modernes », mais comme souvent dans l’histoire, les dominés parviennent à retourner le stigmate pour en faire un objet de subversion. L’émancipation passe aussi bien par le sabotage qui ralentit la production que par l’invention de rythmes qui se retrouvent dans la musique jazz ou la samba. Au lexique de discrimination répondent des formes de résistances et de ruses… les récents mouvements Slow (slow food, slow science…) sont là pour le prouver.

 

Ce qui est intéressant dans le livre de Laurent Vidal, c'est en effet la forme. Il propose une vision historique de ce sujet, mais en mobilisant, des références qui sont  très disparates :   l'histoire de la peinture, du roman... et à travers cette somme, il fait un montage de références.  La modernité dont nous sommes aujourd'hui les héritiers nous a poussés tous à accepter le modèle de la performance de rentabilité à deux vitesses. On est tous tenu à ça et malgré tout, pendant tous ces siècles du Moyen Age à aujourd'hui, les ruses ont existé dans l'histoire sociale, littéraire, romanesque, de la pensée pour précisément déjouer cette injonction à la performance et à l'accélération du rythme. (Jean-Marie Durand)

 

Si on parle de la question du rythme, je crois que Laurent Vidal a cherché  à mettre cette question au cœur de son écriture. Non pas pour en faire une écriture hyper poétique, mais simple [...], C'est précisément au moment où il a fini sa traversée des temps modernes où l'on commence à se dire bon, d'accord, on connaît Charlie Chaplin.  Lui prend la scène dans le film jusqu'à la fin, il ne prend pas seulement  Chaplin serrant les mollettes sur la chaîne de montage, mais comment il subvertit, c'est-à-dire comment la scène se poursuit.  Il continue le geste de visser des boulons et ça finit par visser les nez, les boutons sur la robe d'une femme...  par une danse. Et c'est ça, en fait, son sujet, c'est comment le geste se poursuit et se subvertit. (Catherine Portevin)

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19 février 2020 3 19 /02 /février /2020 06:00

Louis-Ferdinand Céline - Semmelweis - Thèse de médecine 1924

 

Loïc Monjour Ancien professeur de médecine tropicale à la Pitié-Salpêtrière Paris dans une tribune du 13 février 2020 ICI 

 

L’hygiène des mains est une mesure très efficace et peu coûteuse pour éliminer les germes, microbes et virus, les empêcher de disséminer les infections, et, par voie de conséquence, diminuer le recours aux antibiotiques devenant, peu à peu, inactifs. Les mains sont un monde peu connu, peuplé de millions de germes : les uns résident en permanence sur la peau et forment une barrière de protection contre les infections ; les autres, étrangers, dits « transitoires », sont récupérés dans l’environnement et peuvent se révéler pathogènes à tout moment.

 

Environ 80 % de ces micro-organismes se transmettent par les mains.

 

Chiffre plus inquiétant : 92 % des mobiles sont tapissés de bactéries et sur 16 % sont identifiés des bactéries fécales

 

Certains germes peuvent survivre pendant soixante minutes : ils ont donc bien le temps de se préparer à commettre des infections, selon leur envie et leur spécificité. D’autant que chaque humain porte les mains à la bouche au moins deux fois par heure. Naissent ainsi grippes, rhumes, bronchites, surtout gastro-entérites, car le lavage insuffisant des mains est à l’origine de plus de 50 % des infections d’origine alimentaire.

 

Sur 63 nations, la France se trouve en 50e position en ce qui concerne l’hygiène des mains

 

L’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) concluait en 2012 que seulement

 

  • 67 % des Français se lavent les mains avant de cuisiner,

 

  • 60 % avant de manger et à peine 31 % après un voyage en transport en commun.

 

  • Dans les toilettes publiques 14,6 % des hommes et 7,1 % des femmes négligent ce geste de propreté élémentaire.

 

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Nous sommes en 1924 ; Louis Ferdinand Destouches, qui deviendra l’écrivain Louis Ferdinand Céline, vient de soutenir sa thèse de médecine. Le sujet en est : « La vie et l’œuvre de Philippe Ignace Semmelweis (1818–1865) ».

 

Semmelweis avait été rejeté par ses pairs alors qu’il avait mis en évidence une cause essentielle des infections puerpérales de l’époque, souvent mortelles, et le moyen de les éviter.

 

Destouches propose à La Presse Médicale, cette même année, une version synthétique de cette thèse intitulée : « Les derniers jours de Semmelweis » [1]

 

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Soutenu comme thèse de médecine de la Faculté de Paris, La Vie et l’œuvre de Philippe Ignace Semmelweis (1818-1865) du Dr. Louis Destouches est publié à compte d’auteur en décembre 1924 à Rennes, mais nullement diffusé hors du cercle académique.(3) Le sujet de cette thèse aurait été inspiré par le professeur Athanase Follet, beau-père de Destouches et lui-même membre du jury : il s’agissait de récapituler le parcours scientifique du médecin hongrois, promoteur malheureux de l’asepsie. Semmelweis eut en effet l’intuition des causes microbiennes de la fièvre puerpérale, mortelle jusqu’à la révolution pasteurienne, mais il ne put faire reconnaître la pertinence de son travail de son vivant et mourut prématurément, dans une grande détresse. L’ouvrage de Destouches fait l’objet d’une contraction à l’usage des pairs, « Les derniers jours de Semmelweis », dans La Presse médicale. L’auteur le propose en juillet 1928 aux éditions de la NRF qui le refusent. Le 28 décembre 1936, Denoël l’édite à peine retouché, sous le titre abrégé de La Vie et l’œuvre de Semmelweis, à la suite de Mea culpa. Publié cette fois sous le nom de Louis-Ferdinand Céline, annexé et désormais intégré à l’œuvre littéraire déjà reconnue, cet essai biographique renforce la posture que Céline a imposée dès 1932 au public, celle du médecin-qui-écrit. Réédité en 1952 par Gallimard dans la collection blanche sous le titre encore abrégé de Semmelweis (1818-1865), il fait désormais pleinement partie de l’œuvre littéraire et se voit donc inclus dans les Œuvres préparées par Jean A. Ducourneau en 1966.(4) En 1977, le troisième volume des « Cahiers Céline » en redonne le texte et le titre original à l’usage des spécialistes, avec une annotation d’Henri Godard et Jean-Pierre Dauphin. Enfin, le texte annoté de cette édition accède en 1999 à la collection de poche « L’Imaginaire », sous le titre désormais dépouillé de Semmelweis, avec une préface de l’écrivain Philippe Sollers. Rachetant soixante-dix ans plus tard le refus initial des éditions de la NRF, celui-ci relit sur un mode littéraire « cette drôle de “ Thèse ” dans le style épique » comme l’acte de naissance d’un écrivain (Jean A. Ducourneau ne disait pas autre chose en 1966). (5)

 

Toute sa vie, Céline a pratiqué la médecine, sous différentes formes : successivement médecin hygiéniste à la fondation Rockefeller puis à la SDN de Genève, médecin de dispensaire, puis installé en médecine libérale. Il a repris une activité médicale après son incarcération pour collaboration après la deuxième guerre mondiale. Il s’est toujours revendiqué médecin autant qu’écrivain. Les observations qu’il a pu faire au cours de son exercice médical lui ont servi pour les descriptions littéraires des maladies, en particulier dans « voyage au bout de la nuit »

 

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Le nom d’Ignace Philippe Semmelweis, né à Budapest en 1816, est peu connu. Pourtant, depuis deux siècles, la plupart des femmes à travers le monde, de toutes conditions sociales, bénéficient de sa perspicacité et de ses travaux… Ce génie médical a aboli la tragédie des fièvres puerpérales (après l’accouchement) dans son service de la maternité de Vienne et découvert l’importance de l’asepsie avant le grand Pasteur.

Ses étudiants en médecine pratiquaient des autopsies avant de se rendre à la maternité pour effectuer des examens de femmes en travail ou procéder à des accouchements. La mortalité des parturientes était considérable, et Semmelweis, après une véritable enquête épidémiologique, imposa aux étudiants de se laver les mains avant toute intervention obstétricale, non pas avec du savon, mais avec une solution de chlorure de chaux, une initiative inconnue à l’époque.

Semmelweis, ce "génie" incompris qui avait découvert avant Pasteur les bienfaits de l'asepsie ICI

 

 

Louis-Ferdinand Céline : Semmelweis, thèse médiocre ou roman prometteur ? (2008)

 

Thèse médiocre ou roman prometteur ?
L.-F. Céline en historien de la médecine (1)
par Jérôme MEIZOZ

ICI

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18 février 2020 2 18 /02 /février /2020 06:00

 

Certains de mes lecteurs m’écrivent, ainsi j’ai reçu, alors que je tapais sur mon clavier, tel un bûcheron sur un fût (Partie du tronc d'un arbre située entre le sol et la première grosse branche), une énième chronique, un court texte accompagné d’un lien par Messenger :

 

Bonsoir  M. Berthomeau, comment la France n’a pas su mettre cet homme président de la république ... cordialement

Lamé Delisle Boucard sur Face de Bouc

 

Je clique sur le lien c’est dans le POINT

 

Algérie : Michel Rocard a sauvé des milliers de vies

 

Sur France 5, Une histoire algérienne, le documentaire de Ben Salama, diffusé dimanche, revient sur les destins de la guerre d'Algérie.

Par Emmanuel Berretta

 

Publié le 18/03/2012 à 09:16 | Le Point.fr

 

En février 1959, Michel Rocard n'est alors qu'un jeune inspecteur des finances. Le rapport qu'il remet à sa hiérarchie sur les conséquences dramatiques du déplacement des populations paysannes va sauver des centaines de milliers de vies. Ce rapport alerte les autorités françaises sur la famine qui sévit dans les camps de regroupement. Auront lieu alors les premiers soins et l'afflux de vivres. Parmi ces enfants musulmans sauvés par le rapport Rocard se trouve Ben Salama, l'auteur du documentaire, Une histoire algérienne, diffusé, dimanche, à 22 heures sur France 5.

 

« J'ai mangé grâce à lui, se souvient le documentariste que Le Point.fr a rencontré. Le matin, quand on se levait le ventre vide, nous n'étions pas sûrs de pouvoir manger. Grâce à Michel Rocard, la nourriture est arrivée au printemps. »

 

C'est un aspect assez méconnu de la guerre d'Algérie : à partir de 1957, l'armée française a déplacé jusqu'à deux millions de paysans pour les soustraire à l'influence du FLN, soit la moitié de la population musulmane rurale. Ce faisant, on privait ces chefs de famille de leurs terres, de leur bétail, et donc de leurs moyens de subsistance.

 

L'horreur des camps de regroupement

 

« J'ai été déplacé de 1957 à l'indépendance », raconte Ben Salama. Nous avons vécu à six dans une petite pièce avec ma mère, car mon père travaillait en France. Les gens agglutinaient du matériel de récupération pour se fabriquer des baraquements de fortune. « À l'époque, il vivait en Kabylie, près de Bougie (aujourd'hui Bejaïa). « Mon avis, c'est que sont mortes de faim 200 000 personnes et en majorité des enfants », conclut Michel Rocard devant la caméra de Ben Salama.

 

Le parcours du documentariste est singulier et lui permet de réaliser un film où toutes les douleurs sont respectées : celle des musulmans, celle des harkis, celle des rapatriés, celle des appelés, comme l'ancien ministre Jean-Pierre Soisson jeté dans l'horreur d'une guerre qu'il ne comprend pas... Né français sous la colonisation, Ben Salama devient algérien à l'indépendance. Passionné de cinéma, il fréquente la cinémathèque d'Alger, y croise Truffaut, Godard, etc. Si bien qu'en 1972 il réussit le concours de l’IDHEC, à Paris, et vient étudier le cinéma grâce à une bourse. Au début des années 1980, il décide alors de réintégrer la nationalité française de sa naissance. « Parce que ma vie était à Paris, que j'aime la France, ses valeurs », lâche-t-il.

 

Juger les gens à leur enfer

 

Dans sa famille, les liens avec l'Hexagone sont anciens. En 1917, durant la Grande Guerre, son grand-père déjà avait quitté l'Algérie et travaillait dans le sud de la France pour le compte d'une usine qui fabriquait du gaz de combat. En 1938, ce grand-père est rejoint par son fils de 16 ans. Le père de Ben Salama, disparu en 2003, n'est jamais retourné en Algérie. Tout le documentaire de Ben Salama traduit la complexité, les choix de ces destinées prises au piège des événements et de l'enchaînement infernal à partir du moment où la guerre s'enclenche. « Dans tous les conflits armés, ce sont les ultras des deux bords qui mènent la danse », observe Ben Salama.

 

Une histoire algérienne recueille les témoignages dépassionnés de ceux qui ont, de tous côtés, connu l'horreur de cette danse macabre. Zohra Drif, la poseuse de bombes du FLN, devenue depuis la présidente de l'association Algérie-France au sénat algérien, fait part de sa compassion pour les victimes du camp adverse : « On imagine ce que l'autre a souffert, parce que nous, dans notre chair, on l'a vécu depuis très longtemps » Témoignage également bouleversant de Raphaël Draï, politologue français, rapatrié, absolument dépourvu de ressentiment, qui livre sa réflexion à travers une citation de l'écrivain Marcel Arland : « Il faut juger les gens à leur enfer. » « Ce film m'a servi de thérapie », confie l'auteur qui, dernier mouvement de balancier à l'âge mûr, vient de récupérer un passeport algérien en plus de sa nationalité française. « J'ai senti qu'il y avait une envie chez mes enfants de ce retour aux origines, » glisse-t-il.

 

Je ne vous révèle pas ma réponse à mon fidèle lecteur mais comme bien évidemment, dans ma bibliothèque le Rapport sur les camps de regroupement et autres textes sur la guerre d’Algérie publié par Mille et une nuits, 2003. Edition critique établie sous la direction de Vincent Duclert et Pierre Encrevé, avec la collaboration de Claire Andrieu, Gilles Morin et Sylvie Thénault, figure à la bonne place j’ai décidé d’en offrir un exemplaire à ce vigneron de Bourgueil.

 

 

Mon lecteur c’est Boucard Philippe du domaine Lamé Delisle Boucard

 

Clin d’œil de l’Histoire « Mon père Arsène Berthomeau, entrepreneur de travaux agricoles et de battages au Bourg Pailler de la Mothe-Achard, à ses débuts était associé pour le battage avec Marius Boucard de St Georges de Pointindoux. Parfois j'accompagnais mon père chez les Boucard.

 

1 mai 2008

Le flacon à liqueurs et le buffet Henri II des Boucard ICI 

 

HISTOIRE  DE  NOTRE  DOMAINE Lamé Delisle Boucard ICI

 

Révélations sur les « camps » de la guerre d’Algérie par Yacine Tassadit

 

Avec la publication de ce rapport (1) s’ouvre le dossier brûlant des « camps » de regroupement de la guerre d’Algérie. Au moment où ce texte paraît dans les journaux, en 1959, en raison d’une fuite, il produit un grand choc. Car c’est la première fois qu’une enquête sur les regroupés voit le jour, et c’est de surcroît le fait d’un membre du Parti socialiste SFIO, de la minorité certes, qui s’appelle Michel Rocard. Ce jeune énarque, ancien militant aux Jeunesses socialistes, ne prend pas de gants lorsqu’il s’agit de rendre compte d’une politique inhumaine à l’encontre de civils, complètement ignorée par l’opinion publique, par les autorités politiques.

 

Fait d’une politique arbitraire de la seule armée, le regroupement affecte les paysans les plus démunis, et parmi eux des femmes et des enfants sous-alimentés, dont le nombre s’élève à plus d’un million de personnes, puisque les « parqués » sont, par définition, privés de tout moyen de production : « La situation alimentaire est donc préoccupante dans la quasi-totalité des centres de regroupement. Des moyens d’existence doivent être à tout prix fournis à ces populations pour éviter que l’expérience ne se termine en catastrophe. »

 

Destiné à alerter les responsables politiques sur ce « génocide » qui ne dit pas son nom, ce rapport situe le problème à un niveau autre que celui du conflit armée française/FLN, et pointe la responsabilité de la France face à la question des droits de l’homme jusque-là bafoués, car la répression et la torture sont dénoncées de façon claire. La radicalité politique de ce texte est manifeste, ce qui est alors franchement inattendu à la SFIO, « même dans la minorité », dans la mesure où Michel Rocard est de ceux qui ont réellement revendiqué l’indépendance de l’Algérie dès 1954.

 

C’est en sens que l’on peut dire que ce rapport est révolutionnaire, car non seulement il décrit la situation désastreuse d’une population civile déracinée, humiliée (le nombre de ces déshérités s’est élevé jusqu’à deux millions vers la fin de la guerre), mais il attire l’attention des pouvoirs publics et de la communauté internationale sur la menace quotidienne qui pèse surtout sur les enfants, victimes de malnutrition, de manque d’hygiène et de soins : il en mourait plus de 500 par jour.

 

Modèle de courage politique et d’intégrité, le livre de Michel Rocard est d’un apport essentiel à la connaissance de la guerre d’Algérie telle qu’elle a été vécue par les populations les plus démunies, mais aussi à l’histoire d’une formation politique comme le PS. Rocard nous montre comment ce petit nombre appelé « la minorité » au sein même de la SFIO s’oppose à la politique de son premier secrétaire, devenu, en février 1956, président du conseil des ministres, et qui va, paradoxalement, faire la pire des politiques en embrassant la cause des ultras. On peut, dès lors, comprendre comment une probité intellectuelle et un courage politique sans nuance, qui ont de tout temps caractérisé la pensée et l’action de Rocard, peuvent effacer les meurtrissures des victimes de cette guerre et aider à renouer avec les politiques intègres d’une certaine gauche, vraiment de gauche, pour pasticher Bourdieu. La lecture de ce rapport y a largement contribué.

 

Yacine Tassadit

Directrice de la revue Awal, cahiers d’études berbères.

 

Michel Rocard, par Pierre Joxe

7 JUIL. 2016

 

Autre figure des combats fondateurs de la gauche socialiste, Pierre Joxe a confié à Mediapart son hommage à Michel Rocard. Evocation de l’« audacieux militant anticolonialiste » et du « talentueux serviteur de l'Etat » que fut Rocard, ce texte est aussi une critique de ceux qui, aujourd'hui, « encensent sa statue mais tournent le dos à son exemple en détruisant des conquêtes sociales pour s’assurer d’incertaines "victoires" politiciennes ».

 

Michel Rocard, in memoriam      

 

A l’annonce de la mort de Michel Rocard, la plupart des réactions exprimées par les hommes politiques au pouvoir - et par ceux qui espèrent les remplacer bientôt - ont été assez souvent purement politiques ou politiciennes.

 

A gauche, l’éloge est de règle. A droite, l’estime est générale.

 

Mais deux aspects de la personnalité de Michel Rocard semblent s’être volatilisés : avant de réussir une grande carrière politique, il a été un audacieux militant anticolonialiste et un talentueux serviteur de l’Etat.

 

Il lui fallut de l’audace, en 1959 pour rédiger son Rapport sur les camps de regroupement en Algérie.

 

Il fallait du talent en 1965, pour être nommé  secrétaire général de la Commission des comptes et des budgets économiques de la Nation .

 

Je peux en témoigner.

 

Pour la Paix en Algérie

 

Quand je suis arrivé en Algérie en 1959,  jeune militant anticolonialiste d’une UNEF mobilisée contre la sale guerre coloniale, le prestige de Rocard était immense parmi nous. C’était comme un grand frère, dont on était fier.

 

Car il avait rédigé – à la demande de Delouvrier, le délégué du gouvernement à Alger – un rapport impitoyable sur les « camps » dits « de regroupement » que les « pouvoirs spéciaux » de l’époque avaient permis à l’Armée française, hélas, de multiplier à travers l’Algérie, conduisant à la famine plus d’un million de paysans et à la mort des centaines d’enfants chaque jour…

 

Le rapport Rocard « fuita » dans la presse. L’Assemblée nationale s’émut. Le Premier ministre Debré hurla au « complot communiste ». Rocard fut menacé de révocation, mais protégé par plusieurs ministres dont le Garde des sceaux Michelet et mon propre père, Louis Joxe.

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17 février 2020 1 17 /02 /février /2020 06:00

Le sieur Piton, ci-devant vigneron dans le Luberon, membre du comité stratégique Cap 2010, président du Conseil permanent de l’INAO, médiateur du compromis camembert normand vilipendé par les adorateurs du lait cru, se devait de contre-attaquer en organisant le jeudi 30 janvier, conjointement avec Michel LACOSTE, Président du CNAOL* d’organiser un colloque scientifique intitulé «Fromages au lait cru, entre risques et bénéfices : la diversité au cœur du débat ».

 

*Le CNAOL : Conseil national des appellations d’origine laitières

 

Bien sûr, il ne m’a pas invité moi qui pourtant aime dans le même mouvement les fromages et les vins qui puent, je sens le gaz, la fidélité se perd dans les Ministères…

 

Pire il a laissé de côté le Périco chantre du camembert au lait cru… et la madone Richez-Lerouge…

 

Je plaisante bien sûr, j’ignore si ces immenses personnalités furent invitées, et pour ma part je n’y serais pas allé vu que tous ces scientifiques ça m’aurait fait mesurer l’étendue de mon ignorance.

 

« Pendant une journée, des interventions d’experts et de scientifiques ont permis d'apporter un éclairage sur les bénéfices et les risques des fromages au lait cru, mais également sur leurs dimensions économique, territoriale et patrimoniale.

 

Ce colloque est organisé avec le partenariat scientifique de l’INRA, de VetAgro-Sup, du RMT Fromages de Terroirs et avec la participation du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation et de la Direction générale de la Santé. »

 

9h45 : Conférences inaugurales

 

Marc-André SELOSSE, Muséum national d’Histoire naturel : « Vivre avec les microbes, enjeux dans notre alimentation » Professeur au Muséum national d’Histoire naturelle, Paris et professeur invité aux universités de Gdansk (Pologne) et Kunming (Chine)

 

Notre évolution biologique et notre évolution culturelle ont au moins un point commun : elles se sont faites en présence de microbes (bactéries et champignons, qui incluent  les levures) qu’elles ont mobilisés. Dans notre corps comme dans nos aliments, les microbes accomplissent des fonctions nutritives (digestion, synthèse de vitamines) et de protection (contre les toxines ou contre l’installation de pathogènes indésirables).

 

La diversité de ces fonctions repose sur celle des espèces présentes – 500 à 1000 espèces forment le microbiote du corps de chacun d’entre nous, par exemple. Si l’hygiène a, ces dernières décennies, protégé des maladies contagieuses, l’érosion de diversité de notre microbiote a favorisé  l’émergence de maladies de la modernité qui touchent : le système immunitaire (allergies, asthme, maladies auto-immune), le métabolisme (diabètes, obésité) ou le système nerveux (syndromes autistiques). On estime qu’en 2025 plus de 25% des européens seront concernés ! Bien plus, l’exemple du staphylocoque doré montre que la santé dépend moins de l’absence de l’agent pathogène que du microbiote complexe qui l’encadre et en limite le développement.

 

Dans ce contexte, l’alimentation et son rôle de pourvoyeur de microbes est en déclin critique. A l’inverse, des indices (par exemple, la cohorte Pasture en Europe) suggèrent qu’une alimentation non pasteurisée de l’enfant, mais aussi de la mère, renverse le risque de maladie de la modernité. Ces résultats récents montrent qu’on ne peut envisager la stérilisation ou l’inoculation d’une diversité microbienne réduite comme solution technique sans mettre en péril la diversité microbienne qui nous construit. La mise en péril des fonctions écologiques par la baisse de biodiversité commence dans notre organisme et notre assiette ! Il est temps de retrouver ce que j’appelle une « saleté propre », cette contamination de notre environnement et de notre corps indispensable à nous maintenir en bonne santé. La route n’en sera pas simple, mais les pratiques traditionnelles, notamment en termes de spécialités fromagères, offrent un héritage et des sources d’inspiration à considérer avec attention.

 

L’ensemble des interventions ICI 

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