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22 mars 2020 7 22 /03 /mars /2020 06:00

 

 

« Mon père (André Raimbourg, dit Bourvil) me disait : moi la tête d’affiche, quand j’arrive sur un plateau de cinéma, je salue d’abord les figurants. »

 

Dominique Raimbourg, 68 ans, ancien député de Nantes-Sud, avocat et socialiste, s’est intéressé aux exclus : SDF, prisonniers, gens du voyage, pour lesquels il a fait voter la loi de janvier 2017 mettant fin à leur statut discriminatoire. C’était juste avant de se faire éjecter de son siège de député par la vague macroniste. Devenu premier secrétaire du PS 44, Raimbourg s’occupe désormais d’une autre population en péril : les militants socialistes.

 

« Le meilleur des hommes », selon Gérard Oury, avec qui il tourna trois films d’anthologie dont Le Corniaud (1965) et La Grande Vadrouille (1966).

 

« Un homme vrai », souligne le réalisateur Frédéric Zamochnikoff dans son documentaire qui retrace la courte vie de ce fils de paysan normand, amoureux de la musique et des gens.

 

« Bourvil, un homme vrai », de Frédéric Zamochnikoff (Fr., 2016, 52 minutes)

 

Télérama

 

Des intervenants triés sur le volet, des anecdotes savoureuses et, en prime, une remarquable déconstruction de la mécanique du rire chez Bourvil-Louis de Funès. Le bouleversant portrait d'un comédien doué, homme à l'empathie sans limite.

 

Le 27 juillet 2017, André Raimbourg, plus connu sous le nom de Bourvil, aurait eu 100 ans. Décédé le 23 septembre 1970, il fut l’un des acteurs les plus populaires et les plus talentueux du cinéma français. Nez de travers, sourire tendre, yeux rieurs et voix perchée, Bourvil séduisait par son empathie et sa vraie-fausse naïveté, qu’il cultivait habilement.

 

C’est grâce à son instituteur du petit village de Bourville, dans le pays de Caux, que le jeune André Raimbourg s’ouvre à la culture et à la musique. Ne voulant pas prendre la suite de la ferme familiale, il devient mitron avant d’entamer une formation d’instituteur. Il décide finalement de s’orienter vers le spectacle après avoir vu, sur scène, son idole Fernandel.

 

Jouant le plus souvent les comiques paysans avec sa mèche rabattue et son costume étriqué, André Raimbourg se lance dans une carrière musicale à Paris après avoir gagné, en 1938, un radio-crochet sous le pseudonyme d’Andrel, en référence à son modèle Fernandel. Il prendra le nom de Bourvil en 1942 pour ne pas être confondu avec son cousin Lucien Raimbourg, déjà dans le métier.

 

« Si c’est avec Bourvil, je signe tout de suite »

 

Sa carrière décolle en 1956 avec le film La Traversée de Paris, de Claude Autant-Lara, adapté d’une nouvelle de Marcel Aymé, qui avait pourtant exprimé ses réticences quant au choix de Bourvil « acteur comique ». Jean Gabin trancha le conflit : « Si c’est avec Bourvil, je signe tout de suite. » Ce film, devenu depuis un classique du cinéma français, a permis à Bourvil de montrer toute la palette de son talent, comique et dramatique, comme le souligne Francis Huster, qui avait repris ce rôle au théâtre près de quarante ans après.

 

La suite ICI 

 

 

Fortunat
1960 France Réalisé par Alex Joffé  avec Michèle Morgan, Bourvil, Gaby Morlay
 
Télérama
AbonnéCritique parPhilippe Piazzo

Film d'Alex Joffé (France, 1960). Scénario : A. Joffé et Pierre Corti, d'après Michel Breitman. Image : Pierre Petit. Musique : Denis Kieffer. 115 mn. NB. Avec Michèle Morgan : Juliette. Bourvil : Fortunat. Gaby Morlay : l'institutrice. Rosy Varte : Mme Falk. Teddy Bilis : M. Falk. Frédéric Robert (Frédéric Mitterrand) : Maurice.

Le genre : mélodrame.


Juliette Valecourt, grande bourgeoise parisienne, ignore que son mari fait partie d'un réseau de résistance. Quand il est arrêté par la Gestapo, elle se réfugie dans une bourgade de province proche de la ligne de démarcation. Elle y rencontre Fortunat, un cordonnier un peu rustre et ivrogne qui doit, pour leur sécurité, se faire passer pour son mari...


Fortunat a profondément marqué les spectateurs à sa sortie. En le revoyant, on découvre combien les conventions du cinéma commercial de l'époque (duo de stars, décors de studio...) pèsent peu en regard de l'intelligence et de la sensibilité de la mise en scène. Le scénario, peu explicatif, procède par petites touches. Il dévoile par mille et un détails les sentiments de condescendance et d'amour mêlés qu'éprouvent Juliette et Fortunat. La scène de l'arrestation des voisins est un modèle de pudeur. Bourvil est magnifique, tour à tour grand benêt et homme d'honneur. Michèle Morgan laisse percer derrière son visage de sphinge de véritables troubles. Alex Joffé est un cinéaste populaire injustement oublié.


Philippe Piazzo

 

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21 mars 2020 6 21 /03 /mars /2020 12:00

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Me suis levé à 7 heures, le chat faisant comme à l’accoutumé son cinéma matinal pour j’aille préparer mon petit déjeuner, en effet monsieur n’aime pas manger seul. Un point de détail, ce n’est pas mon chat mais celui de ma voisine partie aux USA en touriste et qui n’est pas revenue…

 

Il fait beau, le boulevard est désert, je pars, muni du papier officiel rempli de ma blanche main) faire quelques emplettes à la supérette qui se trouve à un nombre infinitésimal de lieue (La lieue métrique française vaut exactement 4 km ; la lieue terrestre ou lieue commune de France vaut 1/25 de degré du périmètre terrestre, soit exactement 4,4448 km), je vous épargne la verste russe (une ancienne mesure de longueur utilisée en Russie, valant (à partir du XXVIIIe siècle) 1 066,8 mètres. Elle était égale à une longueur de 500 sagènes ou 1500 archines.)

 

Je croise, à distance réglementaire une joggeuse.

 

Peu de monde à la supérette, le personnel est masqué, je fais un petit salut de la main à ma copine la caissière antillaise, et j’ère entre les rayons, certains sont pourvus, d’autres vides. Le niveau de mon stock de pasta atteignant la cote d’alerte je suis tout heureux de trouver 3 malheureux paquet, caramba pas de litière pour le chat, j’achète des pommes pour faire une tarte, une boîte de pâté Hénaff  comme ration de guerre, ho surprise y’a du PQ j’en rafle un rouleau (ma copine me dit au loin qu’ils les ont reçu ce matin, du beurre pour la tarte, pas d’œufs, du taboulé, des douceurs pour le chat… etc.

 

J’utilise la caisse automatique.

 

En sortant, je salue mon SDF aviné qui est assis par terre, je lui dis que je vais le ravitailler.

 

De retour at home, j’arrose les plantes, je transfère pipi-room du chat sur le balcon, il fait beau.

 

Je remarque que les rames de la ligne 6 passent à un rythme moins soutenu, les statisticiens de la RATP lisent mon journal et son raccord avec mes remarques.

 

J’avais oublié hier Coronavirus : Bruno Le Maire envisage de revenir sur la fermeture des librairies

 

Les pouvoirs publics veulent réfléchir à des règles strictes qui « permettraient aux librairies de continuer à ouvrir sous réserve ». Le Syndicat de la librairie française a opposé une fin de non-recevoir.

 

À lire absolument  ICI 

 

Vendée. Pneus crevés à Noirmoutier : attention à la surenchère

 

Contrairement à ce qui peut circuler sur les réseaux sociaux, très peu de voitures ont eu leurs pneus crevés.

 

En début de semaine, des propriétaires de véhicules ont eu la mauvaise surprise de retrouver leurs pneus crevés sur l’île de Noirmoutier. Ils ont porté plainte. Des rumeurs évoquent « une quinzaine » de voitures victimes d’actes de ce type. Selon la gendarmerie, « c’est beaucoup moins que cela, cela reste très localisé et ponctuel ». Par ailleurs, aucune plainte pour des tirs de carabine sur un véhicule n’a été enregistrée sur l’île, contrairement à ce qui a pu être entendu. Qu’on se rassure Noirmoutier ce n’est pas Chicago…

 

Je pense à mes voisins de la prison de la Santé :

 

Un détenu témoigne pour France Inter de l'état des prisons à l'heure du confinement (vidéo en bas de la chronique)

J’ai aussi oublié de vous signaler que bien sûr notre concierge est elle aussi consignée.

 

Coronavirus : 5 bonnes nouvelles malgré l'accélération de la pandémie ICI 

 

Le coronavirus signe la deuxième mort de Margaret Thatcher ICI 

 

Bernard Guetta Journaliste (ex Le Nouvel Observateur, Le Monde, France Inter), député européen (LREM - Renaissance) depuis mai 2019

 

Le coronavirus, en imposant la nécessité d’une flexibilité budgétaire face à la pandémie, ne fait que consacrer un retour à Keynes et la sortie du cycle ouvert par l’élection de Margaret Thatcher.

 

 

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21 mars 2020 6 21 /03 /mars /2020 06:00

les arrondissements de Paris

  • Montreuil, « le 21e arrondissement de Paris » ?
  • La gentrification ou la fabrication d'un quartier ancien de centre-ville
  • Anaïs Collet
  •  

Montreuil : l’irrésistible ascension du “21e arrondissement” de Paris », titrait le magazine Zurban au printemps 2003.

 

« Montreuil. L’irrésistible ascension du “21e arrondissement”…. D’un journal à l’autre, l’expression circule à partir de l’année 2000 pour qualifier cette commune du sud-ouest de la Seine-Saint-Denis adjacente au 20e arrondissement de Paris. Zurban parle tout simplement d’une « extension parisienne » tandis que Paris Match va jusqu’à présenter la ville comme la nouvelle « capitale des arts, des lettres et du cinéma » : « Il y a eu Montmartre, Montparnasse, Saint-Germain-des-Prés, aujourd’hui c’est Montreuil »

 

« Montreuil, capitale des arts, des lettres et du cinéma »,…. Sous la plume des journalistes, l’ancienne commune de la banlieue rouge se pare de nouveaux atours : des usines désaffectées qui leur évoquent Brooklyn ou TriBeCa ; des maisons, des jardins, des ruelles qui « sentent le feu de bois » et lui donnent « un air de campagne »

 

« Derrière le périph’, le 21e arrondissement de Paris », Elle,… ; un brassage culturel digne des plus grandes capitales ; un caractère populaire désuet rappelant le Paris des années 1950. Les références sont multiples et contradictoires, mais toujours mobilisées dans un registre laudatif. Pourtant, jusqu’à la fin des années 1990, Montreuil apparaissait dans la presse sous un tout autre jour : comme une ville emblématique de « la banlieue ». Problème de la « jeunesse », difficultés des élèves issus de l’immigration, pauvreté, exclusion des femmes immigrées ou, sur un ton plus optimiste, initiatives associatives et foisonnement culturel formaient les sujets récurrents des articles. À la figure de la banlieue « à problèmes » succède donc en quelques mois celle d’un quartier parisien, ancien, mélangé, artiste et villageois : le renversement de perspective du début des années 2000 est radical.

 

La suite ICI 

  • Montreuil, « le 21e arrondissement de Paris » ?
  • La gentrification ou la fabrication d'un quartier ancien de centre-ville
  • Anaïs Collet

 

Montreuil : l’irrésistible ascension du “21e arrondissement” de Paris », titrait le magazine Zurban au printemps 2003.

 

« Montreuil. L’irrésistible ascension du “21e arrondissement”…. D’un journal à l’autre, l’expression circule à partir de l’année 2000 pour qualifier cette commune du sud-ouest de la Seine-Saint-Denis adjacente au 20e arrondissement de Paris. Zurban parle tout simplement d’une « extension parisienne » tandis que Paris Match va jusqu’à présenter la ville comme la nouvelle « capitale des arts, des lettres et du cinéma » : « Il y a eu Montmartre, Montparnasse, Saint-Germain-des-Prés, aujourd’hui c’est Montreuil »

 

« Montreuil, capitale des arts, des lettres et du cinéma »,…. Sous la plume des journalistes, l’ancienne commune de la banlieue rouge se pare de nouveaux atours : des usines désaffectées qui leur évoquent Brooklyn ou TriBeCa ; des maisons, des jardins, des ruelles qui « sentent le feu de bois » et lui donnent « un air de campagne »

 

« Derrière le périph’, le 21e arrondissement de Paris », Elle,… ; un brassage culturel digne des plus grandes capitales ; un caractère populaire désuet rappelant le Paris des années 1950. Les références sont multiples et contradictoires, mais toujours mobilisées dans un registre laudatif. Pourtant, jusqu’à la fin des années 1990, Montreuil apparaissait dans la presse sous un tout autre jour : comme une ville emblématique de « la banlieue ». Problème de la « jeunesse », difficultés des élèves issus de l’immigration, pauvreté, exclusion des femmes immigrées ou, sur un ton plus optimiste, initiatives associatives et foisonnement culturel formaient les sujets récurrents des articles. À la figure de la banlieue « à problèmes » succède donc en quelques mois celle d’un quartier parisien, ancien, mélangé, artiste et villageois : le renversement de perspective du début des années 2000 est radical.

 

ICI 

Redécoupage des arrondissements de Paris: nos quatre propositions ICI 

Selon le journal Le Monde, la maire de Paris souhaiterait faire évoluer la carte des arrondissements parisiens. Passons en revue quelques options, de la plus rationnelle à la plus farfelue...

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20 mars 2020 5 20 /03 /mars /2020 06:00

Jo Farrell  Les pieds de Su Xi Rong

Comme ces temps-ci il fait gris sur Paris je lis.

 

De tout, mais en ce moment un polar d’un ancien des forces spéciales au Vietnam, Kent Anderson, qui s’est ensuite engagé dans la police de l’Oregon puis de Californie, avant finalement  de devenir écrivain et professeur de littérature.

 

 

Ça vaut tous les laïus verbeux de la cotriade de sociologues gaulois tétant au sein du budget de l’État. Si vous voulez connaître les ressorts des States du sieur Trump  lisez Un soleil sans espoir de Kent Anderson. Son héros, Hanson, simple flic dans la ville black d’Oakland, près de San Francisco, son double romanesque.

 

Résultat de recherche d'images pour "Oakland cartes"

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« On retrouve dans Un soleil sans espoir tout ce que l’on aime chez Kent Anderson : la précision de chaque phrase, la poésie de la violence, ces moments troubles dont on ne sait pas plus qu’Hanson s’ils sont réels où seulement des constructions de son imagination vérolée à jamais par les traumatismes de la guerre. »

 

« Tout cela a la beauté d’un désespoir qui se fait ici vacillant face à la possibilité d’une autre vie et, peut-être d’une échappatoire. C’est souvent violent, toujours d’une trouble poésie que l’on ne trouve que chez ceux qui se livrent totalement sans chercher à apitoyer, fait autant de moments de grâce que de chutes violentes et d’un humour absurde que seule la vraie vie peut offrir. C’est encore une fois, sous la plume d’Anderson, un texte sublime. » ICI 

 

Vous allez me dire alors pourquoi chroniquer sur les pieds bandés des femmes chinoises ?

 

La réponse est dans le roman de Kent Anderson.

 

Hanson fréquente la librairie Walden Pond Books de Bernie, la cinquantaine, un juif newyorkais progressiste à l’ancienne.

 

Son lieu de prédilection c’est le rayon des ouvrages sérieux, datant de vingt, trente ou quarante ans.

 

« Certains ouvrages avaient un contenu sombre, ou trop honnête, ou trop dérangeant, ou trop évident pour survivre au-delà d’une première édition limitée. Les critiques ne s’y sont jamais intéressés et on les a rarement lus. Mais, jour après jour, tous attendaient que quelqu’un les tire des rayonnages, les ouvre et entame leur lecture, les ramène à la vie. »

 

Oui, tirer un livre de sa bibliothèque c’est le ramener à la vie. Les collectionneurs de vieilles reliures sont des croque-morts.

 

Un jour l’agent Hanson consulte la section érotique : Sade Justine, l’intégrale, Histoire d’O, plusieurs éditions du Kâma-Sûtra, il choisit « Chinese Foot Binding. The History of a Curious Erotic » et commence à le feuilleter.

 

 

 

« L’auteur, un Britannique du XIXe siècle, considérait que le bandage des pieds était un exemple d’inventivité humaine dans l’art du plaisir : les pieds enflés d’une femme, sa démarche hésitante, sa sensibilité recrue à la douleur, le plaisir intensifié pour l’homme quand ses mains retiennent captives les délicieuses petites chaussures en soie qui gainent les pieds endoloris pour positionner la femme docile, craintive et pourtant excitée, avant de la pénétrer. »

 

Résultat de recherche d'images pour "chinese foot binding the history of a curious erotic custom"

 

Alors j’ai fait une recherche :

 

La pratique du bandage de pieds aurait commencé durant le règne de Li Yu (ou Li Houzhu), le troisième et dernier empereur de la dynastie des Tang du Sud (937 – 975), d’abord réservée à l’aristocratie chinoise. Symbole de séduction mais aussi marque du néoconfucianisme ambiant, pour maître Kong (Confucius), la femme est un être fondamentalement inférieur à l’homme : « Une femme ne doit jamais être entendue hors de sa maison ». Alors que la société se réorganise, la pyramide des rôles laisse la femme en retrait, le bandage des pieds va alors contribuer à la cloîtrer chez elle, définitivement prisonnière du cadre, maîtresse de l’intérieur. Elle restera soumise à son mari toute sa vie durant, et à son fils aîné si l’époux a le malheur de disparaître.

 

Elle a été interdite en 1911.

 

Au-delà de toutes les femmes qui ont souffert, il y a toutes celles qui se sont  battues pour l’abolition de cette pratique mutilante. L’influence des concessions étrangères fut un premier pas vers une prise de conscience des femmes chinoises. Ces Européennes qui ne se bandaient pas les pieds représentaient de par leur élégance un attrait certain sur les rares femmes de l’empire qui pouvaient fréquenter ce monde. A la fin du 19e siècle, l’Anglaise Archibald Little mène une campagne active pour l’abolition définitive de cette pratique dégradante. Cette féministe soutenue par les derniers hauts-fonctionnaires Qing fut même approuvée par Cixi, fameuse impératrice, qui, en tant que Mandchou, avait les pieds normaux. Nombre de femmes chinoises continuèrent son combat. A l’âge de 6 ans, la future écrivaine Xie Bingying arrache ses bandelettes ; la femme du poète Su Shi échappe aussi à une mutilation qu’elle dénonçait. La chute de la dernière dynastie (1911), les manifestations étudiantes du 4 mai 1919 prenant en grippe les relents féodaux confucéens achèvent de sonner la fin d’une coutume devenue dépassée, qui s’effacera toutefois un peu plus lentement dans les provinces les plus éloignées, à l’image du Yunnan, mais cela, c’est une autre histoire…

 

Lire ICI Les pieds bandés en Chine et ICI 

 

 19 photos des dernières femmes chinoises aux pieds bandés ICI 

Les pieds bandés avaient une forte connotation sexuelle en Chine

 

L'historien Jason Wordie, installé à Hong Kong, a récemment dépoussiéré le mythe pour révéler que cette pratique sexiste n'était ni plus ni moins à connotation sexuelle.

 

La croyance populaire voulait en effet que la position des doigts de pieds repliés vers la voûte plantaire permette de rendre les muscles des cuisses et du plancher pelvien (muscles vaginaux) plus tendus et serrés, augmentant le plaisir sexuel des hommes qui les possédaient.

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19 mars 2020 4 19 /03 /mars /2020 12:00

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Maison d’autres.. "Escalier"(1919) Une grande partie de l’œuvre d'Edward Hopper exprime par contraste la nostalgie d’une Amérique passée. Une ambiance métaphysique où la relation humaine est comme effacée, ses personnages étant le + souvent esseulés & mélancoliques

À midi pile, une cloche, trouant le silence sépulcral, sonne comme dans un petit village ; d’ordinaire les premiers mercredi du mois les sirènes de Paris brament ICI, par chance nous en sommes au troisième, sinon l’exode des parisiens se serait sûrement amplifié à pied, à cheval et en Uber.

 

En cuisine je me prépare un jarret, acheté avant le couvre-feu, aux lentilles blondes.

 

 

Au dehors, pas un chat, le mien roupille sur le fauteuil de mon bureau. Les rames de la ligne 6 passent en chuintant, elles sont vides, ou presque : en moyenne 1 ou 2 personnes par wagon.

 

Le docteur Marc Noizet, chef des urgences de l'hôpital de Mulhouse (Haut-Rhin), a annoncé mardi à l'AFP qu'une "première" évacuation sanitaire de malades du coronavirus serait effectuée mercredi par avion depuis l'hôpital de Mulhouse jusqu'à l'hôpital militaire Sainte-Anne, de Toulon.

 

« Je pense que c'est la première en France, je ne connais pas de situation sanitaire qui ait nécessité qu'on déplace (autant de) malades de réanimation d'un bout à l'autre de la région et de la France », a-t-il souligné.

 

La décision a été « prise (lundi) soir » par le gouvernement, a-t-il indiqué soulignant qu'il s'agissait d'un « dispositif d'exception », de « quelque chose d'exceptionnel ».

 

Les patients, selon lui, seront transportés à bord d'un quadrimoteur du service de santé des armées « déjà équipé de six cellules de réanimation ».

 

Foyer majeur de la maladie depuis un grand rassemblement évangélique fin février à Mulhouse, le Haut-Rhin a déjà enregistré à lui seul 688 cas de coronavirus et 30 décès.

 

Le ministère des armées avait évoqué mardi le déploiement du module de réanimation "Morphée" qui « permet de transporter dans des conditions de prise en charge adaptées entre six et douze patients ».

 

Coronavirus : l'amende pour non-respect du confinement passe à 135 euros, majorée à 375€

 

La société Ricard, dont le siège est à Marseille, a décidé de mettre à la disposition du laboratoire Cooper qui livre l'ensemble des pharmacies françaises, ses stocks d'alcool pur afin de permettre une production de gel hydro alcoolique utilisé dans les gestes barrière.

 

Dans ce contexte et au nom de la solidarité, 70 000 litres vont être donnés. Cette action permettra de produire de l'ordre de 1,8 million de flacons individuels de 50 millilitres. De son côté, Cooper reversera le produit des ventes à des associations en lien avec le secteur de la santé.

 

Le gouvernement britannique a rendu public un projet de législation d'urgence donnant aux autorités des pouvoirs extraordinaires pour lutter contre le #covid_19, permettant des arrestations à des fins de santé publique ou la mobilisation de retraités des services médicaux #AFP

 

Viens de visionner The Big Lebowski l’un de mes films cultes

 

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The Big Lebowski, l’un des films « les plus drôles, les plus barrés, les plus adulés » des frères Coen

 

15 janvier 2011

Que boit le « Dude » dans The Big Lebowski ?

 

Résultat de recherche d'images pour "The Big Lebowski"

 

« L'histoire est narrée dans un bar par un cow-boy interprété par Sam Elliott. L'intrigue du film s'inspire de celle du roman noir Le Grand Sommeil, de Raymond Chandler The Big Sleep adapté au cinéma par Howard Hawks. Jeffrey Lebowski le héros du film The Big Lebowski, dit The Dude, contrairement à Marlowe (celui de Hawks autant que celui de Chandler), n'a aucun code moral : il se drogue, il est oisif, sans emploi et préfère le bowling à son «enquête». C’est l’anti-héros : ce qui l’intéresse c’est de se faire dédommager de la perte de son tapis. Il est confus, bafouilleur, se perdant dans des explications vaseuses, flanqué d’un ancien du Vietnam Walter Sobchak, son meilleur ami (interprété par l’énorme John Goodman) the Dude subit les évènements avec un fatalisme en or blanc massif. »

 

La suite ICI 

 

« Dans un bowling à Los Angeles, en 1991, à l’heure où George H. W. Bush, aperçu sur la télévision d’un bowling, explique pourquoi les Etats-Unis interviennent au Koweït, 3 fêlés, des totalement à l’Ouest : Lebowski, Jeff Bridges dit « The Dude », un privé en robe de chambre et tongs, post-hippie débonnaire carburant au shit et au russe blanc, et ses deux potes, Walter Sobchak, John Goodman un colosse mythomane et psychorigide, néophyte intransigeant dans la pratique du judaïsme et Donny Kerabatsos, Steve Buscemi, un souffre-douleur carabiné des deux autres qui mourra d’une crise cardiaque sans avoir pu prononcer trois mots. » ICI 

 

Le soleil qui brille me donne envie de faire du vélo mais « A-t-on le droit de faire du vélo durant le confinement ? »

 

Le gouvernement a précisé qu'il était autorisé de « faire de l’exercice physique uniquement à titre individuel, autour du domicile et sans aucun rassemblement ». La marche et le footing en solitaire et en périmètre restreint, sont ainsi autorisés. Mais qu'en est-il du vélo ?

 

Contacté CheckNews, le ministère de l’Intérieur a confirmé qu’il était également possible, pendant la période de confinement, de faire du vélo, mais uniquement si cela était « nécessaire pour le bon équilibre personnel », rappelant que l'idée était de « réduire ses sorties au maximum ».

 

Plusieurs consignes à respecter :

 

« Il faut obligatoirement faire du vélo seul, et laisser entre 1  et 2 mètres de distance avec les personnes que l'on croise. Comme pour toutes les sorties, une attestation de déplacement dérogatoire est indispensable. Pour le vélo, il faut cocher la case « déplacements brefs, à proximité du domicile, liés à l’activité physique individuelle des personnes, à l’exclusion de toute pratique sportive collective, et aux besoins des animaux de compagnie ».

 

19 h : l’angélus sonne dans le grand silence

 

Sur les contre-allées du boulevard des joggeurs du soir, sur la chaussée un livreur avec sa hotte sur le dos.

 

Un peu de PAX confiné

 

CULTURE.

Enrichissons notre vocabulaire - Aujourd’hui Clientélisme.

Clientélisme - nom masculin

- Fait pour un homme ou un parti de s’appuyer sur des clientèles pour augmenter son pouvoir politique.

 

Exemple à Collioure :

 

- ne pas faire ch… quand je dépasse l’espace du domaine public attribué par la mairie

 

- ne pas faire ch… quand je dépasse l’heure de fermeture de mon établissement

 

- ne pas faire ch… quand je stationne plus de 7 jours sur un parking public alors que je suis propriétaire d’un garage

 

- ne pas faire ch… quand je fais des travaux sans autorisation ou sans P.C.

 

- ne pas faire ch… quand je ne respecte pas l’autorisation de trx ou le P.C obtenu.

 

- ne pas faire ch… quand je ne respecte ni l’accès ni le stationnement en zone piétonne

 

- ne pas faire ch… quand je ne respecte ni zone bleue ni horodateur.

 

- ne pas faire ch… quand les commissions sanitaires et de sécurités formulent des avis négatifs

 

EN DIRECT - Italie: record de décès pour un pays sur un jour, avec 475 morts

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Par Challenges.fr le 18.03.2020

 

En ces temps difficiles, Boris Cyrulnik nous recommande ces trois "tranquillisants" : l'action ; l'affection et le contact humain (même téléphonique) ; et enfin la création, l'exploration de notre univers intérieur, notamment par l'écriture.

Coronavirus: pourquoi certains fabricants de pâtes arrêtent la production de farfalle ICI

 

Coquillettes, mais aussi spaghettis, macaronis, penne: l'industrie se concentre sur une dizaine de formats simples, afin de limiter les changements de production. "C'est vrai pour Panzani, pour Barilla, Garofalo, qui fait le très haut de gamme. On se concentre sur ce qu'on arrive à produire", assure Xavier Riescher. Autre chose que les clients ne verront plus en rayon: les lots de plusieurs paquets en promotion, afin de simplifier et d'accélérer le conditionnement.

 

Autre inquiétude, pour certains industriels, si les ventes continuent de flamber dans les mois à venir: se retrouver à court de blé dur, matière première des pâtes. "Nous ne prévoyons pas de rupture de stock pour les semaines à venir, et sommes vigilants à ce que les flux logistiques soient maintenus pour approvisionner nos clients", assure néanmoins à l'AFP Axéréal, une des principales coopératives à fournir les fabricants de coquillettes comme de papillons.

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19 mars 2020 4 19 /03 /mars /2020 06:00

 

Je ne fais pas l’intéressant, il y a quelque temps, à la sortie de mon parking, au pied d’un arbre de la contre-allée le sol s’est dérobé, ouvrant une large cavité. Les services de la ville ont sécurisé le petit périmètre, l’arbre qui s’était incliné a été élagué. La semaine passée, branle-bas de combat, un chantier vient de s’ouvrir pour injecter je ne sais quoi dans le sous-sol afin de le consolider.

 

 

Ce n’est pas une découverte, lorsque j’ai acheté l’appartement j’ai reçu un document du service des carrières me certifiant l’habitabilité de mon appartement.

 

Si le métro de la ligne 6 entre Saint-Jacques et la Place d’Italie est aérien ce n’est ni pour faire joli, ni pour tourner des films d’action sous ses piliers, c’est à cause du gruyère des carrières.

 

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Paris, en ce domaine, est une rareté, sans doute unique dans de telles proportions. La ville, dès les Romains, s'est bâtie en dur en extirpant de ses dessous les merveilles que le monde entier nous envie au-dessus. Le civilisateur a trouvé très vite les gisements de gypse là où ils affleuraient à la surface, c'est-à-dire sur les buttes, Montmartre, Chaumont , Ménilmontant. Et découvrit ainsi le plâtre de Paris, fameux aujourd'hui encore dans la corporation des plâtriers pour ses qualités de finesse, de plasticité et de résistance. Lutèce devint alors la Blanche, car le matériau était si beau qu'on en recouvrait les façades. La tradition a perduré jusqu'au début du siècle.

 

Sous la rive gauche était la pierre à bâtir, et là aussi, au début il suffisait de gratter un peu pour ramasser. Au IIIe siècle, on exploitait à ciel ouvert sur les flancs de la montagne Sainte-Geneviève, à l'emplacement du jardin des Plantes, faubourg Saint-Marcel, et aussi sur les buttes de la rive droite. On bâtit donc et, au fur et à mesure que la ville a grandi, les carrières se sont éloignées de la Seine et de la surface. A partir du XIIe siècle, commence une intense exploitation souterraine qui a laissé des carrières sous les rues de Tournon, de Condé, de l'Odéon, Bonaparte, Cassette, Vaugirard, sous le boulevard Saint-Michel, comme l'a vu le coiffeur, sous les rues de l'Arbalète, Lhomond, d'Assas, du Cherche-Midi, d'Ulm, des Feuillantines, St-Jacques, sous le boulevard du Montparnasse, entre autres. Plus la ville s'agrandissait, se densifiait, plus les carriers creusaient. C'est ainsi que de magnifiques gruyères se trouvent sous les XIIIe, XIVe et XVe arrondissements, où les carrières comportent fréquemment deux ou trois étages superposés. De même à Montrouge, Châtillon, Vanves ou Malakoff, qui à leur tour servirent de réserve pour construire les arrondissements périphériques du sud.

 

Le coiffeur tenant boutique au 79, boulevard Saint-Michel

 

venait à peine de mettre les pieds sous la table vers 18 heures, quand il vit couverts, plats et mets, et la table elle-même, disparaître devant lui, en même temps que le mur de façade de sa maison et la vitrine au-dessous. Penché au bord du désastre, le coiffeur pouvait voir un trou de onze mètres de profondeur sur sept de large qui courait sur dix-huit mètres de boulevard en plein Paris. C'était le 30 juillet 1880, le dernier affaissement spectaculaire dans la capitale. Ce n'était donc pas le premier. En quatre ans, six immeubles de la rue de la Santé et trois immeubles du passage Gourdon avaient disparu dans les profondeurs et suscité une émotion que l'on imagine vive des voisins et plus généralement des Parisiens. A tel point que les propriétaires lésés s'en étaient remis à la justice pour obtenir réparation de la Ville. C'était mal connaître le code civil, qui fait du propriétaire d'un terrain le responsable du sous-sol. Le préfet de la Seine prit donc un arrêté pour qu'à l'avenir tout propriétaire d'un terrain situé sur les anciennes carrières soit tenu de consolider le sous-sol avant de bâtir. Les lois n'ont pas changé depuis.

 

Des maisons entièrement englouties par les souterrains, ça n'arrive plus à Paris. Fondée en 1777, (Louis XVI interdit d’ouvrir ou de continuer à exploiter des carrières à Paris) .à la suite justement d'une série de ces éboulements qui entraînaient indifféremment à des profondeurs infernales quelques décamètres de routes, un pâté de maisons ou un coin de bois, l'Inspection générale des carrières est le service le plus ancien de la Ville. Depuis plus de deux siècles, l'Inspection générale des carrières bouche, maçonne, inspecte, patrouille et relève les tracés qui minent la capitale. «Nous connaissons plus de 300 km de galeries sous Paris, c'est-à-dire 99,99% des anciennes carrières, précise Helman le Pas de Sécheval, adjoint à l'inspecteur général des carrières.

 

La suite ICI

Le sous-sol est un gruyère 

Par Philippe ROCHETTE — 10 janvier 1996 à 00:05

 

Carrière souterraine de Paris

 

Comme vous le savez j’ai fait il y a quelque temps un séjour à l’hôpital Cochin, j’aurais pu, si je l’avais su, regagner mon chez moi en passant, en-dessous des grilles du Val-de-Grâce, jusque sous la rue de la Santé, près de la prison ma voisine.

 

Hôpital Cochin (XIVe). Les carrières situées à 20 m sous terre représentent plus d’un kilomètre de « balade » sous le pavé parisien.  LP/Elodie Soulié.

 

Une galerie souterraine parcourt plus d’un kilomètre sous l’hôpital Cochin (XIVe). ICI 

Par Élodie Soulié 

Le 15 mai 2017

 

Vous connaissez les très touristiques Catacombes (XIVe), mais comment imaginer qu'en traversant l'enceinte de l'hôpital Cochin de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), entre Port-Royal et le faubourg Saint-Jacques, vous piétinez aussi… une carrière médiévale ?

 

C'est la « carrière des Capucins », incroyable dédale autrefois exploité pour sa pierre à bâtir. Ce lieu secret si bien gardé, habituellement fermé au public et transformé en véritable musée souterrain par les bénévoles de la Société d'études et d'aménagement des anciennes carrières des Capucins (Seadacc)

 

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Un état de conservation exceptionnel

 

« C'est le site le plus représentatif du sous-sol de la capitale, explique ce passionné. Non seulement il est situé au cœur du haut lieu d'extraction de la pierre à bâtir à l'époque du Moyen-Âge, mais sa richesse esthétique, pittoresque, et son état de conservation sont exceptionnels ! ». L'association y est pour beaucoup, lancée depuis des décennies dans la valorisation d'une petite ville sous la ville, classée depuis les années 1990.

L'encombrant héritage des sous-sols en gruyère de Paris

Exploités pendant des siècles pour construire la capitale et sa proche banlieue, les sous-sols de la région parisienne regorgent de trous qui menacent encore aujourd'hui la stabilité du bâti. De manière récurrente, des effondrements ont lieu.

 
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18 mars 2020 3 18 /03 /mars /2020 06:00

brennivin

Einar Már Guðmundsson dans Les Rois d’Islande nous conte la sage des Knudsen, famille exubérante et totalement déjantée.

 

Les Rois d’Islande

 

Une constante chez les Knudsen, et de tous les protagonistes de ce roman, femmes ou hommes, ils boivent comme des trous, du brennivin ou de la bière, se foutent sur la gueule, et le traducteur Éric Boury – Je ne lis pas encore l’islandais – affirme qu’ils sont avinés.

 

Même si ça chagrine Vin&Société la référence au vin ne signifie en rien que nos soiffards islandais en soient imbibés : voir la définition du CNRTL en fin de chronique.

 

 

Revenons un instant sur les Knudsen, qui sont généralement marin de père en fils, sauf à faire carrière à la caisse d’épargne. La famille compte de grands hommes, des hôtesses de l’air et de gentils simplets. Ils ont été ministres, bandits, avocats, ivrognes patentés et parfois tout cela en même temps.

 

Les Knudsen ont bâti des empires et les ont perdus avec le même panache. Ils ont monté des conserveries de harengs, composé des symphonies, roulé en belle américaine et sacrément magouillé. Ils ont été portés au pinacle et mis au pilori. Toujours persuadés, de génération en génération, d’être les rois d’Islande.

 

« Arnfinnur, Ástvaldur, Haraldur et les autres règnent à leur façon sur la multitude de leurs pairs par leur vie aventureuse, leurs mœurs dissolues ou leur capacité à s'enrichir. Roman picaresque, Les rois d'Islande fait le pari de raconter une multitude de vies en passant sans cesse d'un personnage à un autre sans se soucier en aucune façon de la chronologie. Suivre les acrobaties du récit n'est pas une mince affaire pour le lecteur qui n'a même pas d'arbre généalogique à sa disposition pour l'aider. Ceci dit, le mieux est de se laisser happer par ce maelström sans chercher à savoir si untel est le fils ou l'époux de telle autre, Gudmundsson nous le rappelant parfois au détour d'une phrase. Au fil de la narration, l'auteur s'amuse à rappeler le peu de cas que les islandais font de leurs dirigeants, le plus souvent incompétents quand ils ne sont pas malhonnêtes. Le propos du roman est ailleurs, dans le compte-rendu des faits et gestes des représentants de la famille Knudsen, pas toujours glorieux, d'ailleurs, mais ô combien humains dans leur grandeur ou petitesse. »

 

Le Brennivin, « vin brûlé » en Islandais, ce terme s’applique à tous les alcools forts et le Brennivin n’est en aucun cas du vin ! Il s’agit d’un alcool à base de pomme de terre et qui est parfumé au carvi, une plante au goût proche de celui de l’anis. Il titre à 37,5% et est totalement incolore.

 

Les islandais le surnomment svarti dauði, mort noire.

 

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La prohibition en Islande au XXème siècle

 

« Il n’y a pas que les Etats-Unis qui ont connu la prohibition ! En effet, en 1908 une loi a été votée interdisant la vente d’alcool en Islande. Finalement, la loi n’a été effective qu’à partir de 1915 et elle a même été levée dès 1921. Toutefois, cette interdiction démontre les débuts des difficultés culturelles qui entourent la consommation d’alcool sur l’île.

 

De plus, si la vente de certains alcools a été permise en Islande à partir de 1921, ce n’est pas parce que la culture du pays avait vraiment changé à ce sujet. En réalité, l’interdiction a été levée pour des raisons économiques et politiques. L’Espagne achetait beaucoup de poisson à l’Islande à cette époque et n’a pas apprécié que l’Islande arrête d’acheter du vin espagnol en retour à partir de 1915. S’en est suivi un boycott espagnol du poisson islandais en attendant la levée de la loi interdisant la vente d’alcool… qui n’a donc pas mis très longtemps à arriver !

 

Mais l’histoire n’est pas terminée : en Islande, on a interdit la consommation de bière à un taux d’alcool supérieur à 2,25% jusqu’en 1989 ! On voit donc que cet état d’esprit « modérateur » vis-à-vis de l’alcool a bien perduré. Voici un exemple contemporain : les « Happy Hour » et autres promotions sur l’alcool étaient interdites il y a encore quelques années afin de ne pas encourager une consommation d’alcool excessive ! »

 

Le Bjórdagur

 

Toutefois, l’alcool fait partie de la culture islandaise, qu’on le veuille ou non. Le Bjórdagur en est la preuve ! Il s’agit en réalité de la Journée de la Bière, fêtée le 1er mars chaque année. Cette journée célèbre la fin de l’interdiction de la bière à plus de 2,25% en 1989. Le Bjórdagur a ainsi une forte portée culturelle : aujourd’hui, la bière est la boisson alcoolisée préférée des Islandais et celle qui est la plus consommée dans ce pays ! »

 

AVINÉ, ÉE, adjectif

AVINER, verbe transitif

 

A.− [En parlant d'un objet : futaille, tonneau] Qui est imbibé de vin :

 

B.− P. extension. [En parlant d'une personne, d'un de ses attributs, ou de son comportement] Qui est en état d'ivresse ou troublé par l'ivresse. Regard aviné, yeux avinés; haleine avinée (Ac. 1932) :

 

« Nulle part donc vous ne rencontrez comme chez nous de ces gros fermiers cossus, ventrus, à la face avinée, à la sacoche bourrée d'argent, qui s'en viennent aux foires de campagne, y font grand bruit, y marchandent longuement, se disputent en criant, se tapent dans la main, braillent dans les cafés en jouant aux dominos, s'emplissent de viandes et d'eau-de-vie, boivent jusqu'à trente demi-tasses en un jour, ... » Flaubert, Par les champs et par les grèves,1848, p. 284.

 

− Au figuré. Démarche avinée. La démarche d'un homme pris de vin ou qui semble pris de vin`

 

 (PRONONC. : [avine].

Histoire de l’Islande

L’Histoire de l’Islande est importante s’il l’on veut mieux connaitre ce pays, sa culture et ce qu’il est aujourd’hui. Même si elle est beaucoup plus récente que celle d’autres nations européennes, l’Islande a quand même une histoire assez riche depuis sa colonisation jusqu’à l’époque actuelle.

 

Éloignée du reste de l’Europe, elle n’a pas connu les grandes guerres de ce continent, cependant elle fut touchée par d’autres maux comme les maladies, le joug norvégien et danois, les catastrophes naturelles ou encore son combat pour l’indépendance.  ICI 

Einar Már  Guðmundsson
 
 

Romancier, poète et nouvelliste, Einar Már Guðmundsson est l’auteur d’une dizaine de romans, traduits en plus de vingt-cinq langues. Récompensé par de nombreux prix littéraires, il a notamment reçu le Nordic Council Literature Prize, la plus haute distinction décernée à un écrivain des cinq pays nordiques, l’Íslensku bókmenntaverðlaunin, le plus prestigieux prix littéraire d’Islande, et le Swedish Academy Nordic Prize – dit « le petit Nobel » – pour l’ensemble de son œuvre.

 

Les Rois d’Islande, traduit pour la première fois en français, est un tour de force romanesque doublé d’une satire incisive de la société et de la politique islandaises. Et c’est un chef-d’œuvre.

 

ICI  

 

« Il met en abyme l’idéal héroïque d’antan dans un récit dont on sort sonné et passionné. » Elena Balzamo, Le Monde Des Livres


« On a aimé… Cette exquise saga sur une famille aussi exubérante que déjantée pour laquelle les mots “normal” et “raisonnable” semblent inconnus. » Femme actuelle


« Le lecteur retiendra ceci : le peuple islandais est hilarant, ironique, tendre, imprévisible. À l’image de ces flamboyants Rois d’Islande. » Élise Lépine, Transfuge


« À la manière des anciennes sagas, mais avec un style qui évoque plutôt la prose des meilleurs humoristes British, le romancier islandais Einar Már Gudmundsson (il a reçu le très prestigieux prix du Conseil nordique) dresse le portrait de tous les membres du clan Knudsen. » Didier Jacob, L'Obs
ISLANDE : après soixante-quatorze ans de prohibition La bière à nouveau autorisée...

Publié le 12 mai 1988 

 

Le Parlement islandais (Althing) a mis fin, le lundi 9 mai, à soixante-quatorze années d'interdiction de la bière. Les Islandais pourront à nouveau, à partir du 1er mars de l'année prochaine, boire cette cervoise qui était après tout le breuvage favori de leurs ancêtres vikings. Vestige de la prohibition de l'alcool décrétée en 1915, la bière, année après année, revenait à l'ordre du jour du Parlement, mais les partisans de l'abstinence avaient été jusqu'ici les plus nombreux. On les retrouve dans les rangs de toutes les formations politiques, aussi bien dans le Parti des femmes que dans le groupe conservateur.

 

L'Islande est le pays d'Europe qui consomme le moins d'alcool par habitant. Les Islandais boivent du lait ou de l'eau en semaine, mais contrôlent mal leurs libations en fin de semaine. L'opinion publique, à en croire les sondages, était hostile à la réintroduction d'une boisson d'autant plus pernicieuse qu'elle est plus anodine. " Les ouvriers risqueraient de boire de la bière pendant leur travail ", entendait-on dire à droite comme à gauche avec des frissons d'horreur.

 

Même si leurs cuites sont spectaculaires et hautes en couleur, les Islandais sont dans l'ensemble un peuple très sobre. Mais ils font une fixation maladive sur l'alcool, accusé de tous les maux, et 5 % de la population a subi une ou plusieurs cures de désintoxication. Les médecins islandais ont acquis dans ce domaine un grand savoir-faire, qu'ils exportent dans d'autres pays scandinaves.

 

Le marché noir des navires et le droit accordé à tous ceux qui pénètrent dans le pays d'apporter avec eux une caisse de bière avaient ouvert les premières brèches. Beaucoup d'Islandais brassaient, en outre, à domicile une boisson mousseuse et alcoolisée aux vertus gustatives incertaines qui assurait, à défaut de l'ivresse, un sérieux mal de crâne. Les bars de Reykjavik, enfin, proposaient à leurs clients un cocktail whisky-vodka-bière sans alcool que la loi les obligeait à mélanger devant le client.

 

Il ne restait plus au législateur qu'à supprimer une prohibition déjà bien... éventée. Il est vrai qu'on dit déjà à Reykjavik que la canette, écrasée de taxes diverses, laissera de beaux jours au marché noir.

 

Le Monde

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17 mars 2020 2 17 /03 /mars /2020 12:00

 

Pour mes ennemis, par bonheur j’en ai, ils peuvent lire d’un con fini…

 

Pour le confinement j’avais anticipé, depuis mon vote dominical je suis resté chez moi, mon balcon plein sud, privilégié que je suis, me permettant de ne pas me sentir enfermé.

 

Hier au soir j’ai écouté le Président, comme toujours un peu longuet, pas un grand orateur, mais ce qui importe c’est que les Français comprennent un message simple : restez chez-vous !

 

Canal + est en clair, suis pas abonné, ça augmente l’offre de films.

 

Me suis couché, terminé la lecture d’un excellent livre d’Ottavia Casagrande L’espion inattendu. Extinction des feux à 22h30.

 

L’espion inattendu

 

« L’Espion inattendu » (Quando si spense la notte), d’Ottavia Casagrande, traduit de l’italien par Marianne Faurobert, Liana Levi, 272 p., 19 €.

 

À 01h46 un SMS me réveille : c’est un message du gouvernement pour expliquer les conditions du confinement.

 

Merci.

 

À 6 h, le chat qui a faim miaule et fait du raffut, je râle mais me lève puis me recouche.

 

Réveil à 7 h 30, petit déjeuner, ablutions, je décide de faire le tour du quartier à vélo avant le black-out qui commence à midi.

 

Des queues partout, la Poste, les pharmacies, les boulangeries… Je fais quelques emplettes chez mon charcutier-traiteur, un petit jarret aux lentilles c’est bon pour le moral.

 

L’air est vif.

 

Dans la cage d’escalier, à distance réglementaire, je dialogue avec mon voisin du 8e, en attendant l’ascenseur qui est si étroit, que nous évitons le tête à tête.

 

Je me mets au clavier pour ouvrir le premier chapitre de ce journal d’un confiné.

 

Que vais-je écrire dans les jours qui viennent ?

 

Je ne sais !

 

Pax pourrait me livrer ses commentaires sur la votation à Collioure puisqu’il y est descendu voter ?

 

Collioure -  Vue du Port

 

JPK pourrait lui aussi contribuer.

 

Vous pouvez tous m’aider, le camarade Bizot en premier.

 

Des conseils pour cuisiner confiné, j’y réfléchi.

 

Mes notes de lecture…

 

Mes hautes réflexions sur la situation…

 

Je publierai à midi.

 

À demain si vous le voulez bien !

 

CONFINEMENT, subst. masc.

[Correspond à confiner2]

 

A.− Vieilli. Isolement (d'un prisonnier) :

 

« Les quatre familles intéressées écrivirent à la cour pour solliciter la déposition, le confinement dans une forteresse, de l'homme convaincu de tant de désordres. »

Gobineau, Les Pléiades,1874, p. 219.

 

B.− Fait d'être retiré; action d'enfermer, fait d'être enfermé (dans des limites étroites).

 

« Ma pensée reste captive entre Claire et moi, (...) et je vais dans le jardin pour échapper à ce confinement de la tendresse »

Chardonne, Claire,1931, p. 203):

 

− Spéc. Interdiction faite à un malade de quitter la chambre

 

C.− BIOL. Maintien d'un être vivant (animal ou plante) dans un milieu de volume restreint et clos.

L’un des faux passeport de Raimondo Lanza di Trabia. « L’espion inattendu », d’Ottavia Casagrande : mon grand-père, ce héros ICI 

Histoire d’un livre. « L’Espion inattendu », d’Ottavia Casagrande, romance la vie de Raimondo Lanza di Trabia en 1939-1940. Mais à peine, tant le personnage est romanesque.

Par  Publié le 14 mars 

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17 mars 2020 2 17 /03 /mars /2020 06:00

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Le 6 avril 2009 j’ironisais : ICI  

 

« Aux yeux du monde, les vins de Bordeaux sont avant tout des vins de « châteaux ». L’existence de quelque cinq milliers d’exploitations utilisant aujourd’hui ce terme le confirme d’une façon éclatante. Le fait est là : près d’un viticulteur sur trois vend son vin sous le nom de « château ». Cette particularité bordelaise – il n’est pas ou peu de « châteaux » dans les autres vignobles du monde, sinon par imitation – mérite une analyse d’autant plus serrée que le terme est ambigu. » C’est ainsi que les auteurs de « Bordeaux vignoble millénaire » entament leur réflexion à propos du chapitre : Vins de Bordeaux vins de châteaux.

 

Profitant de la vague rose qui submergea le Palais Bourbon, en juin 1981, Catherine Lalumière, fut élue député de la Gironde et nommée, le 23 juin 1983, Ministre de la Consommation du second gouvernement Mauroy (elle finira sa carrière comme parlementaire européenne par la grâce de l’inénarrable Nanard qui, avec sa liste aux européennes de juin 1994 « Energie Radicale », où se trouvait aussi Noël Mamère, dézingua en plein vol celle de Michel RocardRachida Dati se trouvait placée en 54e position et Bernard Kouchner en 3e : ambigüité vous avez dit ambigüité).

 

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Bref, la toute fraîche Ministre, sise au Louvre rue de Rivoli, avec un Jacques Delors Ministre de l’Économie et des Finances ne lui laissant guère d’espace, mais ayant les Fraudes mise à sa disposition – en ce temps-là elles étaient sous la tutelle du Ministre de l’Agriculture – et voulant imprimer sa marque jusque dans la 3ième circonscription de la Gironde, déclara vouloir mettre à plat l’épineux dossier des noms de châteaux. En 1981, les nouveaux arrivants avaient la mise à plat facile car c’était la version soft de « du passé faisons table rase ». Les hauts fonctionnaires des Finances, goguenards face à cette piétaille pépiante, eux, par leur silence hautain, jouaient « cause toujours tu m’intéresses. » Et moi dans tout ça je découvrais, pour parodier le nouveau slogan du CIVB : qu’on pouvait s’offrir un château de Bordeaux pour quelques euros. L’initiative de Lalumière fit long feu. Et moi, ayant la haute main sur la cave de la Présidence de l’Assemblée Nationale – fort bordelaise puisque nous succédions à Chaban-Delmas – je découvrais les « délices » des GCC avec Bruno Prats comme mentor.

 

Quelques chroniques de derrière les fagots pour éviter à PAX de surfer sur la Toile :

 

17 mai 2007

Acheter en primeur, c'est smart ICI  

 

9 avril 2010

Le défilé des élégances : deux jours passés au bord des podiums « rive gauche » des primeurs ICI  

 

7 mai 2010

Entretien à bâtons rompus, sans détour, avec Stéphane Toutoundji sur la cérémonie des Primeurs 2009 de Bordeaux ICI  

 

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Notre Dupont est d’abord badin

 

 

Les jonquilles sont déjà là, les violettes jalousent les primevères, Jean-Pierre Pernaut évoquera bientôt dans son journal de 13 heures le retour des crocus ou les premières asperges. Et à Bordeaux, c'est devenu un rite, on prépare la fameuse semaine des primeurs. Traditionnellement, toutes les nationalités ou presque intéressées par le vin défilent dans les chais ou patientent dans les cours des grands châteaux en attendant leur tour et la possibilité de mettre le nez dans un beau verre Riedel afin de humer les arômes du nouveau millésime toujours meilleur que le précédent.

 

Sauf que, cette année, avec le masque du Silence des agneaux sur le pif, l'affaire s'annonce coriace. Du moins pour les valeureux qui auront osé affronter le spectre du coronavirus lequel abreuve nos sillons à marche forcée. La Bourgogne a renoncé à ses « Grands Jours », mais, en terre d'Aquitaine qui vit rougir les épées de du Guesclin et du Prince noir, on maintient, malgré une rumeur infondée qui circula fin février bien vite démentie par les autorités compétentes. Reste à estimer, si elle a effectivement lieu, le succès de l'opération. À moins que l'Union des grands crus, l'organisatrice de la semaine, ne fasse appel à Philippe Martinez pour le comptage des participants, il serait vraiment étonnant que cette manifestation connaisse l'apogée de sa réussite.

 

Puis il pose le doigt là où ça fait mal : La mauvaise passe du vin français mais il tempère ce pessimisme Le vin haut de gamme s'oriente à la baisse<

La suite ICI 

 

Sans trahir de secret d’État, entre le sieur Dupont et le sieur Magrez ce n’est pas le grand amour mais comme disent les scribouilleurs de face de bouc : le Bernard il est incontournable…

 

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Le Figaro lui a tendu son micro :

 

À l’approche de la Semaine des primeurs, le propriétaire de 42 domaines dans le monde livre sa vision des problèmes rencontrés par Bordeaux. Et évoque les solutions.

 

Vins surtaxés aux États-Unis et baisse des ventes, Brexit, coronavirus... Le secteur vitivinicole souffre de la situation internationale. Mais rien ne semble inéluctable pour Bernard Magrez, propriétaire de plusieurs dizaines de domaines en France et à l’étranger, dont quatre grands crus classés à Bordeaux. L’homme d’affaires explique les solutions adoptées par son entreprise pour rester compétitive dans une conjoncture difficile et un secteur où la concurrence des autres régions du monde se révèle plus soutenue que jamais.

 

LE FIGARO.- À l’approche de la Semaine des primeurs, durant laquelle les châteaux de Bordeaux vont présenter le millésime 2019 au monde du vin, le climat est-il tendu ?

 

Bernard MAGREZ.- Le climat est très tendu. Les négociants disent que la situation leur rappelle 2008 au moment de la grande cassure bancaire. Ils sont unanimes pour affirmer qu’ils rencontrent des difficultés de distribution et les mêmes incertitudes que nous avions connues au moment de la chute de la banque Lehman Brothers. Mais, en 2008, nous n’avions pas cette potentielle épidémie et la psychose générale qui l’accompagne.

 

LE FIGARO. - Dans un contexte mondial incertain, pouvez-vous cependant nous donner de bonnes nouvelles du marché bordelais ?

 

La suite ICI 

 

En revanche entre le Jacques et Bernard Farges c’est au beau fixe depuis ce fameux dimanche matin où il l’a interviewé sur son petit tracteur

 

Les vins de Bordeaux perdent du terrain en France face à la bière ICI 

Leur commercialisation est tombée en 2019 à son plus bas niveau depuis vingt ans. Malgré leurs succès à l’exportation, ces vins s’écoulent encore à 56 % dans l’Hexagone, et ce sont souvent les plus jeunes qui optent pour une pinte.

Par  Publié le 10 mars 2020

Primeurs : l’Union des Grands Crus suspend ses événements à Bordeaux ICI
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16 mars 2020 1 16 /03 /mars /2020 06:00

Arche de Noé

Le silence se fit lorsqu’il gravit lentement les degrés de la tribune du Parlement réuni en session extraordinaire dans une clairière de la forêt de Brocéliande.

 

Les sénateurs somnolaient, les députés pianotaient, le Président était inquiet « quels propos incongrus allait donc tenir cet hurluberlu ? »

 

Au banc du gouvernement ne manquait que le Ministre de l’Agriculture qui avait déclaré ne pas être concerné par le sujet.

 

Chacun savait que l’orateur ne lichait que des « vins nu », des poilus qui puent, c’était un drôle d’oiseau, un type qui utilisait encore des pinces à vélo, guerroyait contre ceux qui voulaient mettre les animaux en cage, se moquait des nouveaux Attila du terroir derrière qui l’herbe ne repoussait pas, un mécréant qui parlait, tel le François d’Assises, aux oiseaux, oui vraiment un drôle d’oiseau.

 

Sur les branches, des oiseaux, bien sûr, il y en avait, certains pépiaient, d’autres chantaient, sur terre la République des animaux était au grand complet, y’avait même une délégation de vers de terre. Les arbres échangeaient entre eux dans leur langage secret. Les herbes folles, des fougères, voisinaient avec des tapis de fleurs et des champignons. Dans les tribunes, les animaux domestiqués, serrés comme des sardines, attendaient patiemment  alors que les plantes OGM elles s’inquiétaient. Les poissons, les marins d’eau douce comme les flibustiers, s’étaient fait représenter par un poissonnier, alors que les bêtes sauvages des autres continents avaient choisi un fermier. Je dois en oublier mais peu importe « ils étaient tous là, y’en avait même qui étaient venus du Vatican. »

 

Bref, vous allez me dire : il est barjot ce Berthomeau !

 

La réponse est assurément OUI !

 

Mezzo Voce, l’orateur entama son prêche

 

« Naturellement ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire s’énoncent aisément… »

 

Seuls les afficionados du vin nu goûtèrent le sel de l’ironie de cette entame qui foudroyait les poseurs de barbelés autour des vins qui puent infoutus qu’ils étaient d’expliquer simplement au bon peuple ce qu’était leur vin nu.

 

Il ajouta pour enfoncer le clou « Se payer de mots est commode, c’est de la monnaie de singe pour fabricant de règlements abscons sous la férule de l’administration, des besogneux qui veulent tirer la couverture à eux… »   

 

Revenons à l’essentiel procédons avec MÉTHODE :

 

À l’origine la vigne était une liane folle, elle fut domestiquée franc de pied puis, dans certaines contrées attaquées par une sale bestiole américaine, greffée.

 

Parfois attachée à des piquets, taillée, rognée, effeuillée, relevée, nourrie, soignée, protégée, par la main de l’homme, dans certaines contrées arrosée, la vigne est devenue une créature de l’homme.

 

La vigne pleure, certains la font pisser, d’autres la font souffrir, elle gèle, preuve qu’elle est notre sœur en humanité.

 

Pour l’extraire plus encore de dame nature, les hommes au siècle dernier l’ont dopée aux engrais, l’ont bombardée de pesticides, sus aux ravageurs, aux champignons, aux mauvaises herbes, la chimie, la pharmacie seraient des remparts infranchissables pour protéger le raisin.

 

Entendez-moi bien, je ne lance pas à qui que ce soit la première pierre, simplement je dis sans risque d’être démenti : la vigne, même bio, est une plante domestique.

 

Le raisin qu’elle porte doit sans doute encore beaucoup à la nature mais plus encore à la main de l’homme.

 

Alors toutes les gloses sur la méthode nature appliquée à la vigne ne sont pas la hauteur de la transparence voulue par ses promoteurs.

 

Le raisin mûr est coupé par la main de l’homme ou vendangé à la machine, transporté, trié, parfois égrappé, parfois foulé aux pieds, pressuré, entonné,  devenu jus va fermenter pour devenir vin.

 

Et c’est là que tout se joue entre ceux qui domestiquent le vin et ceux qui, tout en veillant sur lui comme du lait sur le feu, le laisser s’ensauvager.

 

Je vais choquer certains mais c’est de même nature que de remettre les poules en quasi-liberté, les veaux dans le pré avec leur mère, de mettre les vaches laitières à brouter l’herbe des prairies naturelles, de planter des arbres à l’orée des champs, des vignes, d’enbuissonner à nouveau les parcelles pour permettre aux oiseaux de nicher, d’offrir aux abeilles de quoi butiner…

 

Et qu’on ne vienne pas me chanter que ce sont-là des niaiseries de nanti quand on sait comment ces 30 dernières années on a transformé beaucoup d’agriculteurs et d’éleveurs en fournisseurs de minerai pour transformateurs.

 

Nul retour en arrière passéiste que ce désordre bien maîtrisé, que ce petit espace de liberté où chacun assume sa responsabilité sans s’abriter sous les grandes ombrelles des labels certifiés qui plaisent tant aux grands prédateurs de la GD.

 

Vive les fonds de rayon où les flacons se couvrent de poussière !

 

Mon modeste souhait d’ensauvagement du vin ne met pas l’économie du vin en péril, il se contente de vouloir y instiller un peu de poésie, de singularité, d’aspérités, de fantaisie permettant à ce produit, dont nous n’avons nul besoin pour vivre au sens des besoins essentiels de notre corps, de retrouver du sens, convivialité, partage, un peu de douceur dans ce monde de brutes !

 

À quoi bon, à force de le domestiquer, le tirer vers le rayon boissons, vous savez ces liquides bien formatés, sans aspérités, reproductibles à l’infini, tristes même parfois sinistres ?

 

Si le vin veut conserver son statut d’héritier d’une culture millénaire il lui faudra ne plus se contenter d’aligner des lieux communs sur son authenticité, sa singularité, sa capacité à faire rêver, à procurer des plaisirs sans cesse renouvelés.

 

Sur les bancs officiels vous allez me dire : tout ça n’est pas sérieux !

 

J’en conviens, ce n’est rien qu’une petite fable où j’ai repris le souhait de Bruno Latour de voir créer un « Parlement des choses ». Un projet qui s'inspire de la logique des premiers Sommets de la Terre. Convaincu que la politique doit redevenir « cosmopolitique » et établir des liens durables entre tous les habitants de la Terre, le philosophe souhaite qu’un dialogue s’établisse entre les représentants des humains et ceux de leurs « non-humains associés ».

 

Dans ce Sénat réaménagé, d’une échelle forcément globale, siégerait ainsi un porte-parole pour chaque espèce dont l’humanité a besoin pour envisager son avenir : sénateur des forêts, des oiseaux migrateurs, des ordures ménagères, etc. Michel Serres enfonce le clou en proposant de remplacer notre vieux « contrat social » par un « contrat naturel » au sein duquel l’univers tout entier deviendrait sujet de droit. Parce qu’« il n’existe pas de collectif humain sans choses », il est nécessaire que « le monde pénètre lentement dans les décisions collectives »

 

Comme le dit Michel Serres dans une très belle phrase qui inverse le stoïcisme millénaire, «il ne dépend plus de nous que tout ne dépende pas de nous »

 

 

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