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15 février 2022 2 15 /02 /février /2022 06:00

 

Vin & Cie,  en bonne compagnie et en toute liberté ...

 

 Extension du domaine du vin ...

 

Telle est la raison sociale de mon vieux blog, monsieur le Ministre, mais je le confesse, c’est mon côté ex-enfant de chœur, depuis un certain temps je ne contribue guère à l’extension  du domaine du vin.

 

Pourquoi ?

 

Tout simplement parce que j’ai eu le sentiment, bien réel, de prêcher dans un désert d’autosatisfaction, le petit monde du vin gaulois se regarde le nombril, cultive l’entre-soi, serine des vieilles antiennes, ne voit pas plus loin que le bout de son nez.  

 

Et là, sans hésitation, je fourre tout le monde, ou presque, dans le même sac, pour faire simple les Anciens, qualifiés souvent de conventionnels, qui sont toujours en retard d’une guerre, et les Modernes, conglomérat peu lisible des bios, des bio-dynamiques et des naturistes, qui campent dans leur petite chapelle.

 

J’ai fait, avec les membres du groupe stratégique Cap 2010, mon devoir, l’encre de notre note le défi des vins français, me disent certains, n’est pas encore sèche 12 ans après, mais depuis la seule avancée concrète : l’invention des vins de France, de cet espace de liberté créatif, tel sœur Anne, je n’ai rien vu venir.

 

À l’heure où le déficit de notre commerce extérieur atteint des profondeurs abyssales, se contenter de cocoricos à propos de la contribution des vins&spiritueux au rééquilibre de cette balance, en omettant d’en analyser la réalité des contributeurs, c’est se leurrer  sur nos capacités à étendre le domaine  du vin sur de nouveaux marchés ou de le conforter sur ceux déjà existants.

 

Laissons les Rafales de côté, le monde du vin français continue de croire que le marché domestique est encore porteur d’avenir. Les gros buveurs de gros rouge étoilé sont derrière nous, certes il y a encore de gros buveurs de premiers prix mais la tendance haussière ne sera pas là, ceux qui soutiennent le ventre du marché du vin national ce sont les fameux baby-boomers friqués, ceux qui, selon le discours officiel des jeunes générations, ont profité de tout, se sont goinfrés, le portent encore mais, eux aussi ne sont pas l’avenir, EPHAD, dépendance…

 

Nous descendons l’escalier par palier, phénomène que nous avons connu avec l’érosion du marché des vins de table. Notre marché domestique se rétracte doucement et inexorablement, l’offre des vins en GD est de plus en plus inadaptée à la demande, le rayon lui aussi va se rétracter et il aura de la casse dans le vignoble de quantité.

 

Suis-je un oiseau de mauvais augure ?

 

Je ne le crois pas et c’est là où je souhaitais en venir Monsieur le Ministre, il est temps de sortir des discours convenus que vous servent vos interlocuteurs professionnels pour les confronter au constat de la réalité. Votre guide, le sémillant Macron, buveur quotidien selon ses propos, admiré par l’inénarrable Saverot de la RVF, n’a guère été disruptif dans le domaine du vin, pour le dire crument il s’est laissé  tirer par le bout de son petit nez pointu.

 

Certes en ces temps électoraux il vous est difficile de froisser des gens plutôt enclin à voter pour votre poulain. Je le comprends mais, en supposant, en cas de victoire du sortant suivie, comme je le souhaite d’une saine cohabitation, avoir sous le coude un diagnostic sans concession de la situation débouchant sur un Cap 2030 porteur d’un vrai rebond des échanges intra et extra-communautaires.

 

Ma seule contribution à l’érection de cette mission pourrait consister en la rédaction de la  lettre de mission, ce fut le cas avec Jean Glavany, qui eut la modestie de m’avouer que sa vision du monde du vin se cantonnait aux limites du vignoble de sa circonscription, mais en bon politique à la sauce de Tonton, il sentit qu’il y avait un bon coup à jouer.

 

Osez donc Monsieur le Ministre !

 

Reste ensuite à trouver, dans les  soupentes du CGAER, 231 rue de Vaugirard, le missionnaire, prenez donc langue avec son vice-président Alain Moulinier alain.moulinier@agriculture.gouv.fr, qui fut au préalable Directeur général de la forêt et des affaires rurales au ministère de l'agriculture de 2003 à 2008, Directeur général de l'Assemblée permanente des chambres d'agriculture de 1998 à 2002, et Directeur général de l'Office national interprofessionnel des céréales de 1995 à 1998. Ingénieur agronome et ancien élève de l'ENGREF (École nationale du génie rural, des eaux et des forêts) il approche de la retraite.

 

Voilà, monsieur le Ministre, j’ai fait mon devoir de vieux routier  des ors de la République qui, depuis plus d’une décennie, a quitté les autoroutes du vin, empruntant gaiement des chemins de traverse, pour tomber en sa vieillesse sous le charme du monde improbable des vins nu et de la jolie caviste qui les vend.

 

Au fait, en avez-vous bu ?

 

PS. Le missionnaire se devra de bien répertorier là où il y a du pognon pour financer l’extension du domaine du vin, pour ce qui est de le gaspiller les candidats sont nombreux. Autre sujet brûlant : l’Appellation pour tous ravalé au rang de signe de qualité ou la fin de l’utilité de l’origine comme marqueur de l’originalité.

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14 février 2022 1 14 /02 /février /2022 06:00

 

Je suis chiffon du côté de ma couturière de mère et insoucieux du qu’en dira-t-on du côté de mon terrien de père, donc peu sensible aux codes vestimentaires à la mode, aux uniformes post-moderne : porter des tennis de jeunes ne fait pas d’un avocat bourgeois un révolutionnaire, mais il n’en reste pas moins vrai que la vêture est la seconde peau choisie, elle un marqueur de personnalité, une  seconde peau qui nous raconte. Le vêtement est choisi par chacun d’entre nous pour le représenter intimement et/ou socialement.

 

C’est ainsi qu’Audrey devient Hepburn à travers le vestiaire que lui dessine Hubert de Givenchy. De la robe tube au (turlututu) petit chapeau pointu, le couturier en fait une femme élégante avec, toujours, ce petit “je-ne-sais-quoi” qui fascine les garçons et les Anglo-Saxons.

 

Le cheptel politique lorsqu’il chalute pour atteindre « les soi-disant hautes sphères » s’entoure de conseillers en image, le petit Z s’est entièrement relooké afin de gommer son allure de chafouin excité, madame Pécresse reste dans le ton versaillais, un BCBG bien fade, la Marine a du mal à ne se départir de son côté vulgaire, Mélenchon se la joue vêture rigide du révolutionnaire ringard, Macron a des costards de premier communiant choisi par Brigitte, reste le Jadot des Verts qui doit se garder à gauche des khmers de Sardine Rousseau et sur sa droite pour ne pas trop verser du côté des bobos.

 

Yannick Jadot qui était l’invité du journal télévisé du 20 heures d’Anne-Claire Coudray diffusé sur TF1, le dimanche 30 janvier, est apparu un brin différent. En effet, le compagnon de la journaliste Isabelle Saporta (ça c’est Gala qui le dit) a fait le choix de porter, sur sa fidèle chemise blanche et sa veste de costume, une cravate bleu marine. Un détail qui n’en est pas vraiment un puisqu’il semble tout droit inspiré d’une critique faite par un auditeur de France Inter.

 

Sans être rosse avec lui, son nouvel attribut est mou, pendouille, ça ne le rend pas plus crédible, mais la France vieillit, faut tout faire pour séduire les mémés et les pépés qui sont de fidèles votants.

 

ue Gala fasse ses choux gras de la cravate de Jadot passe encore mais que le journal le Monde nous fourgue une CHRONIQUE de Marc Beaugé : Yannick Jadot acclamé les bras en croix, c’est peut-être un détail pour vous… m’a laissé pantois.

 

Say Who - Marc Beaugé

 

Marc Beaugé « est un ancien journaliste des Inrockuptibles. On le connaît pour sa participation comme chroniqueur dans l’émission Le Supplément sur Canal+. En dehors de son talent pour les sujets de mode, il est également un féru de musique et de sport. Le fashion police écrit dans ce sens pour les revues France Football, Technikart, GQ ou Standard.

 

Grâce à son expertise, Marc Beaugé travaille pour de nombreuses structures et plateformes web. Véritable couteau suisse, il est à la fois rédacteur en chef des magazines Society, l’Étiquette et Holiday. Le spécialiste de la mode masculine est également pigiste pour M le magazine du Monde, mais aussi pilier du groupe So press. »

 

Je vous livre brut de décoffrage sa prose d’expert

 

Dévoilant les mesures phare de son programme, le candidat Europe Ecologie-Les Verts à la présidentielle était en meeting à Lyon le 29 janvier. Bien décidé à prendre son envol.

 

Profession de foi

 

Mieux qu’un meeting, c’était une messe. Samedi 29 janvier, à Lyon, Yannick Jadot a réuni 700 fidèles à H7, un lieu dédié aux entrepreneurs du numérique. Pendant deux heures, il leur a dévoilé les mesures phares de son programme telles que l’augmentation du smic, la construction de 700 000 logements sociaux, le recrutement de fonctionnaires ou la fermeture de réacteurs nucléaires… Et puis, dans un halo de lumière, le candidat écolo a fini par ouvrir ses bras en grand, tel le Christ rédempteur de Rio de Janeiro. Amen.

 

Fabrique d’un héros

 

Profitons de la posture adoptée par Yannick Jadot pour évoquer un point quelque peu technique. Au-delà de sa dimension christique, cette gestuelle est particulièrement efficace pour juger de la qualité d’un costume et de la valeur de sa confection.

 

Malgré des bras largement écartés, un costume de bonne facture, entoilé et non thermocollé, ne se déforme quasiment pas. Les épaules de la veste resteront posées sur le corps, tandis que son col ne casse pas. De toute ­évidence, le costume de Yannick Jadot n’est pas de très bonne facture.

 

Le port de l’angoisse

 

Le candidat écolo avait fait le choix de ne pas porter de cravate, ce qui n’est pas tout à fait un détail. Interrogé à ce propos, sur France Inter, Jadot a annoncé qu’il allait « prochainement commencer à en porter », car « beaucoup de Français associent la fonction présidentielle au port de la cravate ». Nous lui suggérerons donc d’adopter une cravate en grenadine de soie d’une largeur de 8 centimètres, de la nouer d’un simple four-in-hand et de veiller à ce qu’elle tombe au niveau de la boucle de ceinture de son pantalon. Histoire de faire oublier le costume.

 

 

Lignes officielles

 

Une fois de plus, la présence d’une marinière à l’image nous oblige à effectuer un rappel au règlement. Le décret – officiel du 27 mars 1858, qui introduisit dans le paquetage des matelots de la marine nationale le tricot rayé, précise que « le corps de la chemise doit compter 21 rayures (blanches, chacune deux fois plus larges que les 20 à 21 rayures bleu indigo », pas une de plus, pas une de moins. Alors, sommes-nous bon ici ? Accordons-lui le bénéfice du doute.

 

Cobb couleur

 

Enfin, comment ne pas noter ici l’omniprésence du vert, décliné sur les – drapeaux et au sol ? Longtemps, pourtant, le combat écologique fut symbolisé par le bleu – couleur de la Terre. La donne changea au tout début des années 1970, notamment sous l’impulsion de l’artiste américain Ron Cobb, créateur du « drapeau de l’écologie ». Composé de 6 bandes blanches sur fond vert et pourvu d’un canton supérieur gauche orné d’un symbole thêta jaune, celui-ci fut très populaire pendant quelques années et amorça le nouveau code couleur de l’écologie.

 

Marc Beaugé(Magazine)

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13 février 2022 7 13 /02 /février /2022 06:00

Staline mort Humanite | argoul

Feu le XXe siècle nous a « offert » une belle brochette de tyrans ou de dictateurs : Adolf Hitler, Benito Mussolini, Joseph Staline, Enver Hodja, Francisco Franco, António de Oliveira Salazar, Nicolae Ceausescu… Et quelques seconds couteaux Ante Pavelić en Croatie, Miklós Horthy de Nagybánya en Hongrie, Carl Gustaf Emil Mannerheim en Finlande…

 

Et dire que, lorsque je croise le samedi dans les rues de Paris la maigre cohorte des antitout, exhibant des pancartes où eux les « gens » vilipendent la « dictature macroniste », je ne peux m’empêcher de penser que, quel que soit leurs problèmes, ils sont du pain-béni pour ceux qui veulent étouffer ce fichu régime démocratique. C’est sûr, nous avons failli, je ne sais où, mais ce qui est grave c’est que nous sommes dans un bourbier.  

 

Comment s’en extraire, est la seule et importante question des jours, des mois, des années qui viennent.

 

Mais dans cette brochette infâme « je pense à Enver Hodja, despote lettré, stalinien incurable, dont le nationalisme obsidional et la «francophilie» aveuglèrent tant de clercs parisiens.

 

 « Affranchi de toute fascination, Thomas Schreiber retrace avec minutie le parcours de l'homme qui, seul maître à bord de 1944 à 1985, claquemura le «pays des aigles» dans une suicidaire autarcie, écornant, au passage, maints clichés de l'historiographie marxiste. Ainsi apparaît un jeune Enver, plus dandy qu'étudiant, boursier errant de Montpellier à Paris, avant de servir, au consulat albanais de Bruxelles, une monarchie fantoche, qu'il est censé exécrer. On voit, aussi, comment ce dogmatique impénitent parvint à se brouiller avec la Yougoslavie de Tito, l'URSS de Khrouchtchev et la Chine de Mao. Comment, enfin, patriarche malade et paranoïaque, il sacrifia ses compagnons de lutte, jusqu'au «suicide» suspect de Mehmet Shehu, fidèle dauphin. Nul doute qu'Enver aura marqué son époque et son pays. Au fer rouge.

 

Enver Hodja, le sultan rouge Thomas Schreiber Lattès, 268 p.

 

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27 novembre 2019

 

L’Albanie : Enver Hodja «Nous mangerons de l'herbe s'il le faut, mais nous ne trahirons pas les principes du marxisme-léninisme», Ismaïl Kadaré « Shakespeare et Eschyle m’ont sauvé de l’endoctrinement », la mafia Albanaise dirige la « traite des femmes » ICI 

 

Disputes au sommet, d'Ismaïl Kadaré : Staline et Pasternak au téléphone

Boris Pasternak près de Peredelkino (1958) © D.R.

LIVRES

CRITIQUE LITTÉRAIRE

 

« Disputes au sommet », d’Ismail Kadaré : « Allô camarade Pasternak ? Ici le camarade Staline ! »

L’écrivain albanais fait des différentes versions d’un coup de téléphone mythique de 1934 entre le dictateur et le futur auteur du « Docteur Jivago » un roman entêtant. Une réussite.

 

Disputes au sommet, d'Ismaïl Kadaré : Staline et Pasternak au téléphone

Par Florence Noiville

Publié le 21 janvier 2022

 

« Disputes au sommet » (Kur sunduesit grinden. Rreth misterit të telefonimit Stalin-Pasternak), d’Ismail Kadaré, traduit de l’albanais par Tedi Papavrami, Fayard, 216 p., 19 €, numérique 14 €.

 

Et d’abord, les faits, ou le peu que l’on en sait. La scène se passe à Moscou, en 1934. Le 23 juin, dans l’après-midi, l’écrivain Boris Pasternak (1890-1960) – le futur auteur du Docteur Jivago (1957) et lauréat du prix Nobel de littérature 1958 – reçoit un coup de téléphone inattendu du camarade Staline. Le chef suprême de l’URSS désire s’entretenir avec lui du poète russe Ossip Mandelstam (1891-1938). Il sait que Pasternak et lui sont amis. Quelques mois plus tôt, à l’automne 1933, Mandelstam a composé sa célèbre Epigramme contre Staline, qualifié de « bourreau et assassin de moujiks ». Pour décrire « le montagnard du Kremlin », Mandelstam n’a pas cherché à mâcher ses mots : « Ses doigts sont gras comme des vers/ Des mots de plomb tombent de ses lèvres./ Sa moustache de cafard nargue,/ Et la peau de ses bottes luit. » Lorsque Staline appelle Pasternak, Mandelstam vient d’être arrêté et condamné à la relégation. Il mourra quatre ans plus tard dans un camp de transit vers la Kolyma.

 

Mais revenons à 1934, à ce coup de fil mythique – on le retrouve sous la plume de nombreux auteurs soviétiques ayant écrit sur l’ère stalinienne. Cette fois, c’est le grand écrivain albanais Ismail Kadaré qui s’en empare, près de quatre-vingt-dix ans après les faits. Dans Disputes au sommet, l’auteur du Général de l’armée morte (1963) explique. Il était lui-même étudiant à Moscou, dans les années 1950. C’est là, à l’Institut Gorki, qu’il a entendu parler de cet échange pour la première fois. Depuis, il n’a pas cessé d’y penser. Ces trois à quatre minutes de dialogue avaient-elles scellé le destin du poète ? Pour quelle raison Staline avait-il appelé Pasternak ? Avait-il des doutes sur le sort à réserver à Mandelstam au moment où « le nom du poète était sur toutes les lèvres » ? Voulait-il mettre Pasternak à l’épreuve ? Celui-ci avait-il trahi son ami ? Avait-il été pris de court ? On disait que, à la question : « Que penses-tu de Mandelstam ? », Pasternak aurait répondu : « Nous sommes différents, camarade Staline. » Etait-ce la preuve de son désaveu ? Qu’aurait fait Kadaré à sa place ? Et qu’est-ce qui l’attirait tant, lui, Kadaré, dans ces quelques minutes qui le poursuivaient jusque dans ses rêves ?

 

Treize versions

 

La structure du récit est simple, a priori. Au début du livre, on voit l’auteur sur ses vieux jours tentant d’écrire le roman de cet épisode. Le décrivant à son éditeur, qui doute : « Jamais le poète et le tyran n’auraient dû se retrouver dans le même camp. » Puis Kadaré laisse de côté les mises en abyme, et décortique les différentes versions qu’il a pu réunir de ce coup de fil. Pas moins de treize : KGB, maîtresse et amis de Pasternak, autres écrivains… A chaque fois, ce n’est ni tout à fait la même ni tout à fait une autre. Aucune ne semble ni totalement fausse ni totalement fiable. Le plus déroutant ou le plus ironique étant que dans toutes, Staline raccroche au nez de Pasternak, comme si c’était lui qui incarnait une sorte de « rigueur morale » : « Vous êtes un très mauvais camarade, camarade Pasternak ! »

 

Pendant deux cents pages, Kadaré se glisse ainsi dans la tête des uns et des autres, acteurs ou témoins, accumulant les interprétations, les contradictions, les conjectures. A partir de rien, quelques phrases hypothétiques et les rumeurs insaisissables d’un passé lointain, il nous parle de nous aujourd’hui. Des choix que nous faisons, ou pas. De l’art, du pouvoir, des mots, de l’emprise. De la responsabilité, de l’amitié. Jouant du flou et du net, du vécu ou du rêvé, il réussit un roman impossible, entêtant jusqu’au vertige.

 

Florence Noiville

 

Disputes au sommet, d'Ismaïl Kadaré : Staline et Pasternak au téléphone

Ismaïl Kadaré © John Foley/Opale/Leemage/Éditions Fayard

Pasternak et Staline au téléphone ICI 

par Jean-Paul Champseix

 

19 janvier 2022

 

La conversation téléphonique qui eut lieu en 1934 entre Staline et Boris Pasternak n’a cessé de hanter Ismaïl Kadaré, qui lui aussi a connu un régime totalitaire, celui qu’a dirigé Enver Hoxha en Albanie. La responsabilité de l’écrivain face au tyran est une préoccupation permanente pour l’écrivain albanais. Déjà auteur d’une œuvre abondante, il se livre dans Disputes au sommet à une véritable enquête linguistique et psychologique en décortiquant avec minutie les treize versions connues de cet épisode.

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12 février 2022 6 12 /02 /février /2022 06:00

BRARD Magda (Pontivy, 1903 - Nizza, 1998 ) - Limantiqua

 

Je viens de terminer le tome 2 de M L’homme de la Providence d’Antonio Scurati et j’attends avec impatience le tome 3.

 

M, l'homme de la providence

 

« M. L’homme de la providence », d’Antonio Scurati : le fascisme inscrit dans la pierre et dans la durée ICI 

 

Deuxième tome du roman vrai sur le dictateur italien, qui le voit affermir violemment son pouvoir au cours de la décennie 1922-1932. Effrayant. (lire en fin de chronique)

Par Nicolas Weill

 

 

Mussolini était un homme à femmes, l’une d’elle  rarement citée, était une pianiste française de renommée internationale : Magda Brard qui meurt en 1998, à l'âge de 95 ans.

 

« Magda Marie Anna Brard naît à Pontivy, fille d'Alfred Brard, homme d'affaires et homme politique. Son frère Roger Brard (1907-1977) devient amiral de la marine et président de la Société Mathématique de France1. Elle étudie au Conservatoire de Paris, dont elle remporte le premier prix, sous la direction d'Alfred Cortot2. Élève également de Gabriel Fauré qui la recommande ardemment à son maître Saint-Saëns en 1917 pour la voir jouer chez Chevillard son 2e concerto pour piano. Elle interprète un concert à deux pianos à New York au Carnegie Hall avec Rachmaninov en 1920.

Elle joue pour Benito Mussolini à la villa Torlonia en 1926, alors qu'elle était enceinte de son premier enfant. L'année suivante, ils sont amants ; il exige qu'elle renonce à d'autres concerts et interdit à la presse italienne de couvrir tous les événements où elle se produit. Il y a des rumeurs selon lesquelles elle est une espionne française, ce qui la menace dans la confiance de Mussolini16.

 

En 1933, elle ouvre une école de musique à Turin, l’Accademia della musica dont elle est directrice de 1933 à 1943. Elle est arrêtée en 1945, mais libérée après l'intervention de diplomates français. Elle retourne à Paris après la guerre. Elle enseigne l'italien dans une école privée plus tard dans sa vie et donne des cours de piano à Nice. »

 

Source : Wikipédia

 

MAGDA BRARD La virtuose du double jeu
 

MAGDA BRARD La virtuose du double jeu ICI 

8 août 2007 - 03:08

 

Des dossiers inédits de la Corte di Assise de Côme émerge la véritable histoire du pianiste français qui a donné une fille à Mussolini. Grâce à la protection du Duce il réussit à tisser un réseau d'intrigues et de tromperies digne de Mata Hari

Avatar de Roberto Festorazzi Roberto Festorazzi

 

Mussolini le trousseur impénitent était jaloux comme un tigre :

 

 

 

Le tableau de chasse ICI

   

« La vie amoureuse de Mussolini éclaire singulièrement sa personnalité. Nous savons que, dès sa jeunesse, il a toujours été irrésistiblement attiré par les femmes ; qu'à chaque nouveau déplacement, il a laissé derrière lui une série de maîtresses plus ou moins inconsolables et que sa cohabitation avec Rachele n'a diminué en rien le nombre de ses conquêtes.

 

Il n'était pas plus fidèle à ses maîtresses qu'à son épouse.

 

Margherita Sarfatti, belle Juive collaboratrice de l'Avanti ! puis du Popolo d'Italia, avec qui il aura des relations aussi sensuelles qu'intellectuelles de 1913 à 1934, ne parviendra jamais à avoir «l'exclusivité».

 

Toutes les autres, Angela Curti Cucciati dont il aura une fille —, Magda Fontanges et Cécile Sorel, y compris, ne seront que des passades sans importance.

 

Avant d'aborder cet aspect de la vie de Benito Mussolini, il faut rapporter ici les propres paroles de sa femme :

« Il les préférait bien en chair, a-t-elle dit. Blondes, brunes ou rousses, peut lui importait. Seulement elles ne devaient pas être parfumées. » Il, c'était Benito Mussolini ; elles, c'étaient les femmes.

 

Il a, en réalité, une piètre opinion de l'autre sexe et traite les femmes avec une insensibilité toute orientale ; tel un pacha, il peut fort bien les convoquer soudain, quand elles lui sont nécessaires physiquement, et les renvoyer de la même façon. Dès qu'elles ont franchi sa porte, il les oublie.

 

Une artiste étrangère, à qui il accorda plusieurs séances de pose, fut rapidement victime de son charme indiscutable et de son ardeur. Elle dut avouer qu'elle ne revint pas seulement de Rome avec son tableau peint, mais avec un enfant. Mussolini l'apprit mais ne se soucia ni de la mère ni du rejeton.

 

Deux femmes seulement parviendront, en dehors de Rachele, à susciter chez Mussolini une relative, très relative, fidélité : Margherita Sarfatti et Claretta Petacci. ICI

 

Margherita Sarfatti : l'égérie juive du régime mussolinien | InfoJmoderneBenito Mussolini and Clara Petacci - Dating, Gossip, News, Photos

En montrant comment une démocratie parlementaire se voit graduellement étouffée par la volonté de puissance d’un homme, Benito Mussolini (1883-1945), l’écrivain italien Antonio Scurati réussit à rendre aussi passionnante qu’actuelle la seconde partie du récit romanesque qu’il consacre à la vie de cet antihéros, après M. L’enfant du siècle (Les Arènes, 2020). Pour le lecteur français, la séquence temporelle couverte par M. L’homme de la Providence apportera bien du nouveau. Entre la prise du pouvoir, en 1922, et la crise qui suit l’assassinat de l’opposant socialiste Giacomo Matteotti, en 1924, le fascisme s’y installe dans une durée qu’il entend marquer du sceau de l’éternité, ambition symbolisée par la grande exposition célébrant en 1932 le dixième anniversaire de la « marche sur Rome », qui clôt le volume.

 

Malgré les attentats qui visent le Duce, son pouvoir se mue en dictature personnelle, y compris à l’intérieur du Parti national fasciste (PNF), où les moindres critiques sont peu à peu éteintes. Maître en maniement de la violence, Mussolini, à l’époque encore adulé par Winston Churchill, entend la canaliser à son seul profit, voire à faire montre de souplesse tactique. Par exemple, en réconciliant l’Italie et la papauté, avec les accords du Latran (1929), à l’occasion desquels Pie XI baptise Mussolini « homme de la Providence ».

 

Aveuglements

 

Centré sur les personnages de son roman vrai, Antonio Scurati s’attache à des figures complexes gravitant autour de Mussolini. Par exemple, le très sportif Augusto Turati (1888-1955), qui tente entre 1926 et 1930 d’épurer un PNF gangrené par l’affairisme. On sent poindre une antipathie moindre de l’écrivain pour cette figure oubliée du fascisme, dont la disgrâce s’achève en scandale de pédophilie. Mais Turati est surtout exemplaire d’un aveuglement sur le monstre qu’il est en train d’engendrer. Il en va de même de la maîtresse juive de Mussolini, Margherita Sarfatti (1880-1961), dont la conversion au catholicisme n’empêche pas l’humiliante défaveur, à l’orée des années 1930.

 

Jamais, souligne l’auteur, qui cite leur correspondance, ces deux irresponsables à leur manière n’auront été effleurés par l’idée qu’ils sont victimes de la distorsion d’un réel qu’ils ont eux-mêmes « contribué à créer ». Du reste, leur sort reste enviable face à celui des opposants traqués ou torturés par la toute nouvelle police politique, établie en 1927. La violence de masse se défoule dans les rêves d’empire, anticipant sur les années 1930 et 1940, quand la reconquête de la Libye entraîne massacres, gazages à l’ypérite, ainsi que la déportation impitoyable de cent mille « indigènes ».

 

On saisit, à la lecture, que la répression a mieux su stabiliser le régime que le maniement de la propagande ou les tentatives de l’incarner par un « art fasciste », lequel, tournant progressivement le dos aux avant-gardes courtisées au début, s’oriente vers une monumentalité néoclassique prétendument intemporelle. Si l’on peut regretter un certain goût pour les scènes scabreuses ou scatologiques – piments inutiles d’une narration par ailleurs fort bien menée –, s’il est dommage que demeurent inexpliqués les facteurs expliquant la survie, tant bien que mal, des forces démocratiques et socialistes, et leur renaissance après 1945, on lit toujours avec un plaisir mêlé d’effroi le portrait de cette veille d’apocalypse.

 

Nicolas Weill

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11 février 2022 5 11 /02 /février /2022 06:00

Affiche - Vignes de Saint Émilion - Compagnie PO | Boutique Clouet

Je me suis abonné à Twitter non pour jacter, déblatérer, casser du sucre sur le dos d’X ou Y, booster mon immense pouvoir d’influence, me faire plus intelligent et pertinent que je suis, mais comme à une agence mondiale d’information.

 

En 2013 je notais dans une chronique « Le fil de Twitter s’apparente souvent, je n’écris pas toujours, soit à un monologue, soit à une conversation décousue type café du commerce où chacun suit son fil sans trop se préoccuper de ce dit l’autre ou les autres. Ça atteint, au mieux le niveau « brèves de comptoir », au pire le pâteux d’un monologue d’ivrogne… Je laisse de côté les invectives qui, en ce moment, fleurissent si je puis m’exprimer ainsi car ça se hausse au niveau des immondices. Je ne fais pas référence ici au Mondovino qui le plus souvent fait joujou gentiment dans son bac à sable. »

 

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18 janvier 2013

Du télescripteur à Twitter : sous mes yeux le fil du monde…ICI 

 

À l’Assemblée Nationale, lorsque j’étais de permanence de nuit pour la Présidence, j’aimais bien sûr aller passer le temps à la buvette pour papoter avec celles et ceux qui y avaient accès : Ministres et collaborateurs, députés et assistants, et bien sûr des invités des uns et des autres. Mais ce que j’aimais par-dessus tout sur le chemin de la buvette c’était la batterie de télescripteurs qui, en permanence, dévidaient leur ruban de nouvelles du monde via les grandes agences de presse : Reuters, AFP, Associated Press… Au fur et à mesure du dévidement de la bécane, afin d’éviter l’entassement, les dépêches étaient découpées et pendues par les agents de l’AN en fonction de leur provenance, des thèmes. Ce qui me fascinait c’est que les plus grandes infos venues du monde entier comme les faits divers les plus banaux voisinaient sans hiérarchie. J’avais sous les yeux le fil du monde car partout des sourceurs, petites fourmis de l’information, captaient ce qui allait faire la trame des médias de toute nature. Il y avait, au contact de cette grosse machine cliquetante, une forme de lien matériel, charnel, entre l’émetteur et le récepteur d’information.

 

Yannick Jadot : un candidat bien pâlot | L'Anticapitaliste

Un classement en crise ? Quel avenir pour Saint-Émilion ? ICI

02 FÉVRIER 2022Par Colin Hay

 

Il y a une nouvelle orthodoxie suggérant que la classification de Saint-Émilion est la preuve que les systèmes de classification renouvelables et compétitifs ne fonctionnent tout simplement pas. Cependant, notre correspondant bordelais Colin Hay, n'est pas d'accord, affirmant que loin de célébrer la disparition apparente de ce schéma de classification des plus contestés, nous devrions nous efforcer de le restaurer et de le perfectionner.

 

EXTRAITS

 

Les conclusions de ce corpus de littérature académique peuvent être résumées dans les affirmations fondamentales suivantes :

 

En général, la position d'un château dans le classement fournit au marché une mesure (ou plus précisément, une approximation) de la réputation à long terme tandis que les notes des critiques fournissent une nuance spécifique au millésime ;

 

Plus précisément, la position d'un château dans le classement fixe, en effet, une limite supérieure et une limite inférieure au prix de sortie potentiel d'un vin dans un millésime donné, le classement fonctionnant un peu comme un système de fourchettes de prix ;

 

Les critiques influencent la limite supérieure et la limite inférieure (la gamme ou la largeur de bande en vigueur) en fonction de leur appréciation de la qualité et de la réputation du millésime ;

 

Et, surtout, ils influencent également la position spécifique des châteaux les uns par rapport aux autres dans cette bande passante (toutes choses étant égales par ailleurs, les vins les mieux notés à un moment donné du classement sortent à des prix plus élevés) ;

 

Enfin, les notes des critiques sont les plus importantes et ont le plus d'influence sur les prix lorsqu'elles aident des châteaux auparavant peu performants (à un niveau particulier du classement - un troisième cru médocain, par exemple) à retrouver un prix plus proche de celui de son classement.

 

L'implication de tout cela est que la classification et l'approbation de critiques internationaux reconnus jouent des rôles différents mais complémentaires dans le processus de formation des prix.

 

J'ai déjà longuement commenté les décisions d'Ausone et Cheval Blanc de quitter le classement(voir plus bas) Bien qu'ils soient tristes dans un sens, ce sont des choix que je comprends et que je respecte. Il n'est pas nécessaire de les explorer à nouveau dans les moindres détails. Le point clé ici, je pense, est que les départs d'Ausone et de Cheval Blanc n'étaient motivés ni par l'hostilité envers le classement lui-même ni envers le caractère compétitif du classement en soi - un classement dont les deux propriétés avaient clairement bénéficié (et, comme je l'ai sont susceptibles de continuer à en bénéficier longtemps après leur départ). Leur problème (de longue date) concernait le contenu spécifique des règles régissant l'exercice de classement en 2012 et 2022. Ils ont quitté le classement pour l'instant. Mais si cette lecture de leurs motivations est correcte, il n'y a aucune raison principale pourquoi ils pourraient ne pas être persuadés de réintégrer la compétition pour le classement en 2032 (ou, en fait, à un moment ultérieur). Pour être clair, encore une fois, il s'agit d'un constat et en aucun cas d'une prédiction.

 

Le départ d'Angélus est une chose très différente. Beaucoup d'encre a déjà coulé à ce sujet – pas très bien déployée à mon avis. Pour l'argument que je cherche ici à faire valoir, il n'est pas nécessaire de transformer la flaque d'eau en rivière. La décision d'Angélus aussi est une décision que je comprends et que je respecte, même si elle a été une surprise. En y repensant avec le recul, j'ai l'impression que j'aurais dû l'anticiper ; mais je ne l'ai pas fait, et je ne suis pas le seul à ne pas l'avoir fait.

 

Cela semble évident maintenant, mais pas à l'époque, car cette décision n'est devenue possible qu'une fois qu'Ausone et Cheval Blanc avaient déjà annoncé leur propre intention de quitter le classement (comme Stéphanie de Boüard-Rivoal l'a en effet précisé à Jane Anson dans l'un des meilleurs articles et généralement bien informés sur le sujet). On pourrait même aller jusqu'à suggérer qu'une fois qu'Ausone et Cheval Blanc avaient pris leur décision, la propre décision d'Angélus était inévitable. Il a certainement une justification très claire.

Le Poilu Saint-Émilionnais | RetroNews - Le site de presse de la BnF

Gros plan : comment la sortie d'Ausone et de Cheval Blanc affectera Saint-Émilion ICI 

03 AOÛT 2021Par Colin Hay

Colin Hay

 

 

Colin Hay is db’s Bordeaux correspondent and a Professor of Political Science at Sciences Po in Paris, where he works on the political economy of Europe, la place de Bordeaux and wine markets more generally.

 

His undergraduate degree was in Social and Political Science from the University of Cambridge and he has a PhD from Lancaster University.

 

He started writing for the international press having written a series of academic articles on the influence of wine critics on château release prices and their subsequent performance in the secondary market.

 

But his love affair with fine wine long predates that. He is a particular admirer of the wines of Bordeaux, Burgundy, the Rhône Valley, Piedmont and Tuscany.

 

He can be contacted at colin.hay@sciencespo.fr   

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8 février 2022 2 08 /02 /février /2022 06:00

Mai 68 en 500 affiches – Laurent Storch Collection | Sale n°3374 | Lot  n°424 | Artcurial

Ce n'est qu'un début continuons le combat, sous les pavés la vigne, «  laissons aux bêtes à cornes la peur du rouge » - Le blog de JACQUES  BERTHOMEAU

Et pourquoi pas mon gars !

 

Ça me rappelle une amie grande bourgeoise du Vexin qui votait « Travailleurs, travailleuses… » pour notre Arlette Laguiller (une trosko mon coco)

 

Je n’ai jamais pratiqué l’anticommunisme primaire, le coco de base c’était du vrai, certes borné, mais sincère, ce que j’ai combattu c’est l’alignement des apparatchiks du P.C.F avec les hiérarques de Moscou.

 

Élection présidentielle - Fabien Roussel (Parti communiste) présente son  programme agricole - Politique

 

Le Roussel, il renoue avec la langue populaire, il est vrai, sincère, certes un poil démago, en plus il n’hésite pas à hérisser les écolos nigauds style Sardine Rousseau. .@sandrousseau explique sa réponse aux propos de @Fabien_Roussel sur la gastronomie française: « Le couscous est le plat préféré des Français, mon plat préféré, je ne vois pas en quoi c'est moins bien que du vin, du camembert, de la saucisse (...) ça ne me parlait pas. »

 

Moi j’aime tout, le couscous, la choucroute, les tripoux, les pieds paquets, la langue de bœuf sauce madère, le steak frites, le tartare, les abats… et plein de cuisine beurk ICI  et ça commence à me courir sur le haricot lorsque  je lis ce titre d’une chronique du Monde :

 

« Le steak-frites est passé à droite » ICI 

 

Je respecte tous les choix alimentaires, même si je trouve les interdits religieux stupides et sans rapport avec une croyance, mais ériger ces choix en sujets politiques nous sommes vraiment tombés bien bas, dans le caniveau « c’est la faute à Rousseau… »

 

Je signale à Sardine Rousseau que dans le coucous y’a de la viande, poulet, veau, agneau (horreur, malheur, des enfants)

 

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Coauteur de « La France sous nos yeux », le journaliste et essayiste Jean-Laurent Cassely décrypte la politisation de l’alimentation et les « fractures » qui y apparaissent.

 

Propos recueillis par Nicolas Santolaria

 

Coauteur avec Jérôme Fourquet de La France sous nos yeux (Seuil, 2021), le journaliste et essayiste décrypte la politisation de l’alimentation.

 

  •  « Un bon vin, une bonne viande, un bon fromage, pour moi c’est la gastronomie française », affirmait récemment sur France 3 le candidat communiste à l’élection présidentielle, Fabien Roussel. Alors qu’elle se voulait rassembleuse, sa déclaration a suscité de très vives réactions, notamment à gauche. Comment comprendre cet emballement ?

 

Dans sa déclaration, Fabien Roussel a aussi ajouté que « le bon et le beau », tout le monde doit y avoir accès, avec cette idée sous-jacente qu’on est tous d’accord sur les référentiels du bon. En réalité, le régime alimentaire qu’il met en avant convoque une figure un peu vintage de l’électeur communiste des années 1970-1980, l’ouvrier avec sa gamelle, son béret et son litron. Jean Gabin, si je caricature un peu.

 

Il y a un aspect nostalgique dans cette défense du repas à la française. Ce dont on se rend compte au travers des réactions outrées que ça a déclenché, c’est qu’en fait, il n’y a plus d’assiette commune, de référentiel qui fait consensus. Ça révèle aussi que le stomacal, le gastrique sont désormais politiques.

 

D’où les critiques sont-elles venues ?

 

De son propre camp. D’un côté, il y a les militants écologistes et en faveur du bien-être animal qui ont été choqués par sa promotion de l’alimentation carnée. Et puis il y a une autre critique, celle de la gauche « morale », qui voit dans cette glorification du régime alimentaire franchouillard, très « saucisson-pinard », un appel du pied à une droite identitaire et nationaliste. Sandrine Rousseau, l’ancienne candidate aux primaires des écologistes, qui est le porte-drapeau d’une gauche qui défend une version plus métissée, inclusive de l’alimentation, a d’ailleurs réagi à la déclaration de Fabien Roussel par un simple tweet : « Le couscous, plat préféré des Français… »

 

Il existe donc une véritable fracture alimentaire à gauche ?

 

Le débat politique s’est déporté vers des sujets culturels au détriment de sujets socio-économiques. Tout cela m’évoque une traduction sur le terrain culinaire d’une controverse, engendrée en 2011 par une célèbre note de Terra Nova. Ce document, produit par un laboratoire d’idées proche du PS, préconisait d’abandonner le vote des ouvriers parce que, sur le plan culturel, sur l’immigration, le mariage pour tous, ils étaient conservateurs. Et de les remplacer par les urbains diplômés, les minorités, les femmes ; une nouvelle coalition électorale démocrate, un peu à l’américaine.

 

On retrouve cette fracture dans l’opposition des régimes alimentaires. Le problème pour la gauche, c’est que si son électorat est réduit à la portion des gens qui sont strictement végétariens en France, ça ne va pas le faire pour le second tour.

 

Et la droite dans tout ça ?

 

Les médias de droite, du Figaro à la chaîne CNews, se sont régalés de la polémique Roussel en agitant le spectre des « woke » qui nous empêcheraient de manger, qui surveilleraient notre assiette. Comme ils sont très intimes, ces sujets conduisent à une polarisation.

 

Quand ils ont le sentiment d’être remis en question dans leur manière de vivre, les gens ont tendance à se politiser en réaction, sur le mode : « Ah, on m’accuse d’être un identitaire du steak-frites ? Eh bien, remettez-moi une côte de bœuf ! » La droite l’a bien compris, c’est pour cela qu’elle s’est emparée de la gastronomie.

 

Le jambon-beurre est même devenu un marqueur d’extrême droite, revendiqué par certains zemmouristes…

 

C’est assez basique : y a le jambon, donc y a du porc. C’est la même histoire que cette association caritative d’extrême droite qui distribuait une soupe populaire confectionnée avec du cochon, ça excluait de fait les musulmans. D’une certaine manière, le steak et les frites décryptés par Roland Barthes dans ses Mythologies sont eux aussi passés à droite. Avec la musculation, la barbe ou certaines marques vestimentaires, la viande rouge fait partie des nouveaux marqueurs lifestyle des identitaires, associée à une idée de santé, de force, de virilité.

 

Avec la musculation, la barbe ou certaines marques vestimentaires, la viande rouge fait partie des nouveaux marqueurs lifestyle des identitaires

 

On a constaté le même mouvement aux Etats-Unis au travers de l’apologie du barbecue. A l’époque de Donald Trump, la viande grillée était présentée comme la nourriture de la working class américaine alors que l’avocado toast, c’était l’aliment des bobos efféminés qui votaient démocrate.

 

Le discours est un peu le même chez nous, non ?

 

En France, la droite a longtemps moqué la gauche caviar, ce qui était une manière de dire : « Vous vous revendiquez de l’égalité et de la justice sociale, mais vous mangez des mets de la bourgeoisie. » Aujourd’hui, on est en train d’évoluer vers ce qu’on pourrait appeler une « gauche quinoa ». C’est une autre forme de disqualification : si la gauche quinoa rejette les référentiels bourgeois, on lui reproche désormais de ne pas représenter le peuple mais seulement les classes urbaines éduquées.

 

Une partie de l’électorat populaire semble effectivement sur des référentiels alimentaires différents, comme l’ont montré les émeutes du Nutella, en 2018, où les gens se battaient pour accéder aux promotions de pâte à tartiner. On est loin des graines germées…

 

Les émeutes du Nutella, c’était juste avant les « gilets jaunes », et c’est très révélateur. Pour des foyers modestes, que leurs enfants puissent avoir du « vrai » Coca ou du « vrai » Nutella, ça reste un marqueur statutaire, un signe que l’on n’a pas totalement décroché. Ça rassure. En revanche, du point de vue du « food activist », le Nutella, c’est le repoussoir absolu, accusé d’engendrer la déforestation à cause de l’utilisation de l’huile de palme, associé à l’univers de la malbouffe industrielle.

 

Encore une fois, on retrouve un décalage culturel ; on n’est pas dans la convergence des luttes mais dans la divergence des styles de vie, entre des gens qui maîtrisent leur alimentation, qui ont une approche stratégique de leur approvisionnement, font du kéfir et du levain naturels, et d’autres, qui la maîtrisent moins, et subissent des leçons des premiers.

 

Même le vin ne fait plus consensus !

 

Oui, que ça soit pour des raisons religieuses ou parce qu’ils ont choisi de faire le « Dry January » [le mois de janvier sans alcool], beaucoup renoncent à boire en société, ce qui n’est pas forcément une mauvaise chose.

 

La droite agite le spectre du « grand remplacement alimentaire », en soulignant notamment l’invasion des kebabs. C’est un fantasme ou une réalité ?

 

Comme il est souvent tenu par des Turcs ou des Maghrébins, le kebab est, pour les générations âgées, un marqueur des vagues d’immigration récentes, comme l’est le voile. Mais dans les faits, il signale aussi la paupérisation des centres-ville, car c’est un commerce extrêmement résilient, adapté aux temps de crise.

 

Pour les plus jeunes, le kebab fait partie du paysage, il y en a devant chaque lycée de France, dans chaque rue commerçante de province. Le kebab est un signe de la mondialisation de l’alimentation, il fait partie des nouveaux référentiels français, comme le montre le fait que les chefs en proposent des déclinaisons « gourmet ».

 

Le kebab, c’est le nouveau couscous. C’est un peu comme le burger. Après avoir été un repoussoir pour la gauche altermondialiste tendance José Bové comme pour la droite, il a fini par s’intégrer dans notre paysage culinaire.

 

Comment expliquer cette politisation de l’alimentation ?

 

L’alimentation, mais aussi la voiture, la maison individuelle, l’avion, tous les marqueurs des modes de vie hérités de l’imaginaire des « trente glorieuses » n’étaient pas questionnés. Or, dans la France contemporaine, confrontée à une transition climatique et à une remise en cause de son modèle, ces choix ne vont plus de soi, et sont attaqués par les mouvements progressistes. Le fait d’aller dans les centres commerciaux, de rouler en SUV, de commander sur Amazon, tout ça devient politique.

 

Est-ce une bonne idée de politiser ces questions ?

 

Tout dépend de la manière. Ces questions sont importantes. Aujourd’hui, manger moins de viande est souhaitable sur le plan de la santé et sur le plan environnemental. Au travers du style de vie, ce sont des modèles de société, des visions du monde que l’on choisit. C’est pour ça que ça inspire les électeurs, plus que de savoir s’il faut rajouter une tranche d’impôt sur le revenu. La question, c’est comment inciter les gens à manger mieux sans leur faire la morale.

 

Au travers du style de vie, ce sont des modèles de société, des visions du monde que l’on choisit

 

Car si l’on part du principe que le repas, c’est le partage, il y a un risque à le transformer en sujet d’affrontement : à partir du moment où ce que tu manges ou ne manges pas s’impose comme le principal sujet politique, ça devient compliqué de faire table commune.

 

Y a-t-il des plats non clivants ?

 

Je ne sais pas, le riz peut-être. En tout cas, maintenant, j’y réfléchirai à deux fois avant de poster des photos de foie de veau sur Instagram.

 

Nicolas Santolaria

Fabien Roussel, le candidat communiste à la présidentielle, lors de son meeting de campagne à Marseille, le 6 février 2022.

Fabien Roussel, le candidat communiste à la présidentielle, lors de son meeting de campagne à Marseille, le 6 février 2022. 

Fabien Roussel, le candidat communiste qui veut créer la surprise à gauche en 2022

Le candidat du PCF à l’élection présidentielle a tenté, dimanche, d’élargir son assise, drapeau français en fond, tout en déclinant ses thèmes de prédilection : travail, fiscalité, République.

 

Par Julie Carriat(Marseille, envoyée spéciale)

 

C’était prévu. Pour son premier grand meeting de l’année, Fabien Roussel, candidat du Parti communiste français (PCF), allait agiter en grand le drapeau français, en plus du drapeau rouge de la faucille et du marteau. Le candidat à l’élection présidentielle des 10 et 24 avril, très à l’aise sur les plateaux – quitte à se retrouver régulièrement au centre de polémiques –, essaie, en effet, de sortir du périmètre étroit de l’étiquette communiste. Sans renier le parfum désuet d’une certaine « France des jours heureux », une époque où le PCF était fort et où les choses allaient mieux.

 

Malgré la sympathie qu’il inspire à certains électeurs, la conversion en intention de vote dans les sondages n’est pas évidente. Au sein d’une gauche affaiblie, le député du Nord fait parler de lui et passe parfois devant la candidate socialiste Anne Hidalgo dans les sondages, sans dépasser toutefois les 4 %. Dimanche 6 février, au palais des congrès de Marseille, il s’agissait donc d’élargir, en mettant en valeur des soutiens hors les murs, et en tenant un discours très large, devant près de 4 000 personnes.

 

Piques à Jean-Luc Mélenchon

 

Comme à son habitude, le député du Nord, qui porte la candidature communiste après deux campagnes présidentielles au côté de La France insoumise (LFI), n’a pas manqué de lancer quelques piques à Jean-Luc Mélenchon. En venant dans sa circonscription d’abord, où le député des Bouches-du-Rhône, comme il l’a lui-même reconnu dans Mediapart, n’a pas totalement réussi son implantation (« les choses se sont réorganisées en dehors de moi »).

 

Fabien Roussel s’est employé, samedi 5 et dimanche 6 février, à rencontrer un à un les acteurs du Printemps marseillais qui se sont fédérés sans le chef de file « insoumis », et parfois contre lui. Benoît Payan, le maire de la ville, mais aussi la suppléante de Jean-Luc Mélenchon, Sophie Camard, ex-Europe Ecologie-Les Verts, passée par LFI et désormais en rupture de ban. « Venue saluer des partenaires que j’apprécie beaucoup », cette dernière est montée sur scène pour remercier Fabien Roussel pour « sa manière simple et républicaine de parler du monde du travail ».

 

Le philosophe Henri Pena-Ruiz, connu pour ses travaux sur la laïcité, a, lui aussi, été annoncé comme soutien du candidat. Après avoir appuyé la campagne de Jean-Luc Mélenchon en 2017, il avait déjà préféré la liste communiste d’Ian Brossat aux élections européennes de 2019 à celle de La France insoumise.

 

François Cocq, ancien « insoumis » et ex-porte-parole d’Arnaud Montebourg, était sur scène : « Autant le dire tout de suite, je ne suis pas communiste, nul n’est parfait », a-t-il lancé, avant de louer une campagne, selon lui, « réellement populaire » et de fustiger « tous ceux qui préfèrent le patchwork de la gauche démocrate américaine à la gauche républicaine ».

 

Théorie du « roussellement »

 

Dans son discours, Fabien Roussel, a pour sa part concentré ses attaques contre Emmanuel Macron, Valérie Pécresse, Éric Zemmour et Marine Le Pen. L’occasion de labourer ses thèmes favoris, le travail et le « mur de l’argent », et de placer un jeu de mots : « Ce qui coûte cher, c’est les riches, ce qui coûte cher, c’est le ruissellement. Moi, je vous propose une autre théorie, le “roussellement” ! Augmenter les salaires et les retraites. » Le candidat propose, en outre, de priver les fraudeurs fiscaux de leurs droits civiques.

 

Il a tout de même égratigné une partie de la gauche, les « donneurs de leçons », ceux qui pensent « qu’on n’aurait plus le droit de manger de la viande ». « De quel droit ceux qui ont tout continuent à faire la leçon à ceux qui n’ont rien, franchement ? Il faut s’interroger, tous ces bien-pensants, ils ne voient pas ces familles qui vivent à l’euro près ? » Dans la salle, il y a un « Pinard ! » qui fuse, Fabien Roussel prend soin de défendre aussi les eaux minérales, et le Pastis. Cette France de la « bonne paie » s’adresse à tous, assure-t-il, « que l’on soit français ou travailleur immigré ».

 

Hommage aux dessinateurs et journalistes de Charlie Hebdo, à Samuel Paty, aux Kurdes de Syrie : le candidat se projette aussi dans les habits de chef de la diplomatie, prône la désescalade, la sortie de la « politique guerrière des Etats-Unis ». Il promet, pour conclure, de « continuer de surprendre ».

 

Julie Carriat (Marseille, envoyée spéciale)

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7 février 2022 1 07 /02 /février /2022 06:00

Passard-058.JPG

Je pose là des préalables :

 

  • Dauga ce fut d’abord pour moi le grand Benoît Dauga (1)

 

Le 5ème élégant

 

  • L’Olivier je l’ai connu y’a un bail (2)

 

Passard-049.JPG

 

  • Un naturiste débridé comme moi ne devrait pas apprécier un faiseur de vin, mais, j’suis comme ça, on ne me changera pas, j’suis fidèle en amitié. Olivier s’affiche, s’expose, au risque de se surexposer mais ça n’est pas qu’un jeu il y a sous le faiseur de vin affiché un gars qui a du cœur et un réel amour de la terre. ICI

 

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  • L’Olivier c’est l’Antoine du vin, Antoine le chanteur, notre 3e ligne en fleurs qui un soir en avril 2013, au 33 rue du Château d’Eau, dans  le Marché Couvert Saint-Martin, me fit faire une belle découverte : Le Blanc Marzin un superbe Sauvignon Gris que « les grands dégustateurs de l’appellation Bordeaux n’ont pas jugé digne. Bravo, ça fait un superbe vin France supplémentaire. Continuez comme cela les mecs et vous n’aurez que vos yeux pour pleurer les cocos. Pour ceux qui n’accorderaient qu’une confiance limitée à mes capacités de dégustateur, ce que je comprends aisément… » Après cela le père Farge se lamente à propos du soi-disant Bordeaux-bashing.

 

  • Ça fait un bail que  je n’ai pas vu l’Olivier alors pourquoi je ressors ses chemises à  fleurs de la naphtaline (Joke !) ?

 

  • C’est la faute à Twitter et à  Strip Food !

 

CULTURE & SOCIÉTÉ AGRICULTURE

 

Olivier DAUGA, le Faiseur de Vin® : « Au diable les notations et les classements ! Il faut revenir à la terre et parler du produit et des hommes » par Stéphane Brunerie 28 janvier 2022

 

S’il y a un produit alimentaire qui assume sa diversité, c’est bien le vin. En effet, on présente souvent le vin comme un produit issu de son terroir – à chacun d’aller apprécier ou non les saveurs, les styles, les couleurs. Comme si c’était en fait plus au consommateur de s’adapter au produit que l’inverse.

 

Pour autant, ce paradigme évolue dans un contexte où le consommateur de vin devient plus averti, plus exigeant et international. Il est aujourd’hui de plus en plus difficile de ne pas tenir compte de ses goûts et des tendances pour concevoir les vins sans pour autant renier leurs identités.

 

Pour explorer ce sujet, j’ai convié Olivier Dauga, créateur de la société « Le Faiseur de Vin ®». Celui qui conseille depuis trente ans vignerons, coopératives, marques et enseignes en France et à l’étranger pour élaborer les meilleurs vins possibles, tout en restant en adéquation avec les goûts des consommateurs, défend une vision humaniste et respectueuse de la nature du vin. Il livre à StripFood les tendances majeures de consommation, le changement de vision des nouvelles générations, ainsi que les indispensables clefs pour permettre au secteur de se réinventer et rapprocher davantage ceux qui font et ceux qui boivent. Inspirant !

 

Cette interview fait écho à la contribution de Romain Leycuras (à découvrir à la fin de cet article), qui nous éclaire en parallèle sur la crise des vins de Bordeaux, syndrome d’un éloignement entre le produit et ses consommateurs.

 

Stéphane Brunerie

 

Qui êtes-vous, Olivier Dauga ?

 

 

Né à Libourne, issu d’une famille de vignerons depuis plusieurs générations, j’ai été façonné par le sport de haut niveau (le rugby) depuis tout petit. On découvre très tôt chez moi quelque chose de différent, mon nez ! Après des études agricoles, je décide de me réorienter vers le monde du vin et pars en apprentissage à Cognac chez Martel. En 2000, je décide de créer ma société à Bordeaux, qui s’appellera « Le Faiseur de Vin® », traduction littérale et bien française de winemaker.

 

La suite ICI 

 

 

Voilà, c’est dit, même si je ne suis pas sur la même ligne (la 3e Joke) que l’Olivier, qui ne liche pas comme moi des vins nu, son propos est intéressant à lire, ce n’est pas écrit Mélenchon sur mon front.

 

Paroles d'ex - Benoît Dauga : « Là où nous mettions les pieds, Walter Spanghero mettait la tête »

 

https://www.lequipe.fr/_medias/img-photo-jpg/benoit-dauga-n-luttiau-l-equipe/1500000001494701/466:38,1471:1294-828-1035-75/d1d77

  1. (1) Rugbyman français né le 8 mai 1942 à Montgaillard (Lot-et-Garonne), évoluant au poste de deuxième ligne ou de troisième ligne centre. Figure du Stade montois, Benoît Dauga honore soixante-trois sélections en équipe de France (dont 9 en tant que capitaine), de 1964 à 1972, inscrivant onze essai sous le maillot bleu. Dès 1964, il participe au succès obtenu en Afrique du Sud par l'équipe conduite par Michel Crauste (8-6). À son côté se trouve un débutant, Walter Spanghero, et les deux hommes seront souvent mis en concurrence. Benoît Dauga apporte sa contribution, en 1968, au premier Grand Chelem du XV de France dans le Tournoi des cinq nations. Il s'illustre en Afrique du Sud en 1971, notamment à l'occasion d'un match houleux à Durban le 19 juin, où grâce à son autorité, il parvient, en accord avec le capitaine des Springboks Hannes Marais, à calmer les esprits. Le 25 mars 1972, Benoît Dauga achève sa carrière internationale, rappelé en tant que capitaine pour pallier le forfait de Walter Spanghero, par une défaite à Cardiff contre le pays de Galles. Victime d’un grave accident au cours d’un match, Benoît Dauga dut mettre un terme à sa carrière en janvier 1975. En 2003, il deviendra président du Stade montois 
  2.  

(2) 29 juin 2009

  1.  

Michel Tardieu a craqué devant le côté rock and roll d’Olivier Dauga : un couple de « terroiristes » est né…

 

D’un côté : le faiseur de Vin, Olivier Dauga, né dans les vignes, sa carrure de rugbyman, ses lunettes, ses santiags, un style qui décoiffe l’establishment bordelais, une philosophie fondée sur l’harmonie entre terroir, raisin et la personnalité du propriétaire, une conception de l’environnement du produit résolument moderne pour toucher le consommateur, un vision très haute-couture par le sens du détail, une passion de l’excellence, des aphorismes percutants « la plus grande bouteille est celle qui se boit. » la suite ICI 

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6 février 2022 7 06 /02 /février /2022 06:00

Une affiche de cinéma pour « Fantasia » de 1940

Ligne 5 : porte d’Italie-porte de Pantin, direction La Villette cité de la musique samedi dernier.

 

C’est toujours un plaisir de déboucher sur l’esplanade de la Villette puis de cheminer, en compagnie de grappes d’enfants, vers la monumentale Philharmonie  de Paris, le ciel est gris mais clément. Je suis, comme toujours en avance, pass vaccinal, contrôle des sacs, j’attends.

 

Les nanas sont, comme toujours, à la bourre, elles déboulent tout de même pile-poil à 11 h, contrôle des billets nous nous installons au parterre de la Grande salle Pierre Boulez.

 

 

Un véritable tour de force architectural: une salle enveloppante conjuguant l’immersion du public dans l’espace et la musique avec une intimité d’écoute inédite.

 

Ni salle en « boîte à chaussures » (comme le Musikverein de Vienne), ni salle en « vignoble » (comme la Philharmonie de Berlin), la Grande salle Pierre Boulez de la Philharmonie invente un nouveau modèle, celui d’une salle enveloppante et modulable. Une innovation à la fois architecturale, scénographique et acoustique. L’architecte Jean Nouvel et l’acousticien principal de la salle, Sir Harold Marshall, ont conçu la salle lors de séances collaboratives mariant architecture, acoustique et scénographie.

 

En dépit de sa jauge de 2 400 places assises, la salle instaure une véritable intimité. Une sensation bien réelle, puisque la distance entre le chef d’orchestre et le dernier spectateur n’est que de 32 mètres (contre 48 mètres à la Salle Pleyel). Jean Nouvel en décrit ainsi la scénographie : « La salle évocatrice des nappes immatérielles de musique et de lumière suspend des auditeurs-spectateurs dans l’espace sur de long balcons… Cette suspension crée l’impression d’être entouré, immergé dans la musique et la lumière. » La suite ICI 

 

Nous sommes là pour Fantasia !

 

Des privilégiés, un grand écran, un grand orchestre celui de Paris ICI   dirigé par Timoty Brock ICI  

 

L’histoire fantastique de « Fantasia » de Walt Disney

 

Chef-d’œuvre de Walt Disney, « Fantasia » n’est pas qu’un dessin animé. C'est aussi une création audiovisuelle sans précédent, réunissant l’art de la musique et celui de l’animation. Plongez dans l’histoire d’un film qui a marqué le cinéma et a ouvert la musique classique à tous.

 

Le 13 novembre 1940, le public du Broadway Theatre de New York découvre un long-métrage cinématographique inédit : Fantasia de Walt Disney, une animation visuelle pleine de couleurs accompagnée d’extraits des plus grandes œuvres du répertoire classique.

 

Produit et diffusé aux Etats-Unis par le géant du dessin animé pendant l’une des périodes les plus sombres de l’histoire de l’humanité, Fantasia est le fruit d’un rêve ambitieux et généreux de la part de Disney : concilier jeune public et musique classique.

 

Cependant, Fantasia n’est pas la première tentative de Walt Disney d’unir l'animation à sa passion pour la musique classique. Entre 1929 et 1939, il produit une dizaine de courts-métrages intitulés les « Silly Symphonies », de petites « nouvelles musicales » mettant en scène diverses scènes loufoques accompagnées de pièces de Grieg, Beethoven, Chopin, Verdi et Rossini. ICI 

 

Une rencontre fortuite

 

En 1937, Walt Disney fait une rencontre majeure. C’est par hasard qu’il croise le célèbre chef d’orchestre Léopold Stokowski dans un restaurant, auquel il propose son nouveau projet artistique. Stokowski partage une envie similaire, celle de créer un long-métrage animé accompagné de musique classique. C’est ainsi que nait une amitié et collaboration fructueuse entre les deux individus.

 

En Stokowski, Disney voyait un prestige capable d’accorder une certaine crédibilité à son projet d’animation auprès des publics de la musique classique, ainsi qu’une porte d’entrée pour les non-initiés. Quant à Stokowski, malgré sa réputation d’un chef prestigieux, il souhaitait se rapprocher de la culture populaire et moderne afin de toucher un nouveau public :

 

« La beauté et l'inspiration de la musique classique ne doivent pas être réservées à quelques privilégiés [...]. C'est pourquoi la grande musique associée aux œuvres cinématographiques est si importante, car ces œuvres atteignent des millions de personnes dans notre pays et dans le monde entier. Leur influence est extrêmement puissante et profonde », écrit le chef d’orchestre dans le programme du spectacle itinérant Walt Disney presents Fantasia.

 

Après plusieurs mois de recherches, les huit morceaux sont sélectionnés et orchestrés par Stokowski afin de convenir aux besoins du film :

 

  • la Toccata et Fugue en ré mineur de J.S. Bach,
  • le Casse-Noisette de Tchaïkovski,
  • l'Apprenti sorcier de Dukas,
  • Le Sacre du printemps de Stravinsky,
  • la Symphonie no.6 « Pastorale » de Beethoven,
  • « La Danse des Heures » de La Gioconda de Ponchielli,
  •  Une nuit sur le Mont Chauve de Moussorgski,
  • et l’Ave Maria de Schubert.

 

  • Fantasia 2000 un film pour quel âge ?

 

Grande salle Pierre Boulez - Philharmonie

 

Durée : environ 1h40

Distribution

Orchestre de Paris

Timothy Brock, direction

 

Pierre de touche de l’histoire du cinéma d’animation et tour de force technique, Fantasia demeure une passionnante expérience visuelle et sonore. Car c’est bien autour de la musique que fut élaborée cette suite narrative.

 

Les sept séquences de Fantasia, dont certaines sont légendaires, constituent un grand livre d’illustration de pages musicales célèbres. Comment oublier la lutte de Mickey contre une armée de balais sur L’Apprenti sorcier de Paul Dukas ou l’évocation des dieux et créatures de l’Antiquité sur les accents de la Symphonie pastorale ? Jamais les studios Disney ne devaient par la suite s’autoriser autant de « fantaisie », ni chanter une telle ode à l’orchestre.

Fantasia 2000 ICI
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5 février 2022 6 05 /02 /février /2022 06:00

La vache d'Hérens - notreHistoire.ch

C’est un secret de polichinelle, pour ceux qui me connaissent, la Savoie est entrée dans mon cœur, j’aime, ses vins nu, ses fromages qui puent et… bien évidemment… elle, mais en revanche j’ai du mal avec le fromage fondu, connu sous les appellations raclette et fondue.

 

En effet, chez soi ou au restaurant, lorsqu’on en a terminé avec ces mets fromagers on a la sensation d’être soi-même un fromage ambulant…

 

Mais tel n’est pas l’objet de cette chronique, ce qui m’intéresse c’est l’éternel conflit fromager entre notre voisine Suisse et ici la Savoie (l’amalgame entre Gruyère français, Gruyère suisse et Emmental est une confusion très française qui agace nos amis suisses depuis très longtemps et qui a même fait l’objet de confrontations diplomatiques au plus haut niveau des deux états. En effet, ce n’est qu’en 2010 que le Gruyère suisse a obtenu sa reconnaissance européenne officielle en obtenant l’exclusivité de l’Appellation d’Origine Protégée (AOP) face à son rival français.)

 

Du côté de la fondue j’ai déjà commis une chronique

ImageImage

 

10 février 2020

 

La nouvelle émoji "Fondue" est suisse « prouvant à nos fieffés voisins savoyards que ce sont bien nous, les Suisses, qui sommes propriétaires de la recette. Mais ils ont le culot d’insister. » ICI

 

 

 

En Suisse, la raclette est dans toutes les têtes ICI

 

Par Léo Pajon (Verbier - Suisse)

Publié le 20 janvier 2022 à 17h30 - Mis à jour le 24 janvier 2022 à 09h15

 

SÉRIE Aux pays des délices fondants (1/3) – Dans le Valais, le fromage au lait cru est partout, des plus petites supérettes aux meilleures tables. Il est même la vedette de festivals. Un véritable objet de culte culinaire.

 

En France, on considère souvent que ce délice coulant est né en Savoie. C’est pourtant ici, dans le Valais, un canton situé dans le sud-ouest de la Suisse, frontalier de l’Italie et de la France et bordé au nord par le lac Léman, qu’il serait d’abord apparu. Des documents datant du XIVe et du XVe siècle prouvent que l’on faisait déjà fondre à l’époque, dans cette région montagnarde, du fromage gras en l’approchant d’un feu de bois.

 

En novembre 2021, un sondage mené par Sociovision pour TF1 auprès de 3 500 personnes, propulsait la spécialité fromagère « plat préféré » des Français. Mais, dans le Valais, la raclette n’est pas un plat : c’est une religion, avec ses rituels, ses fidèles et ses évangélisateurs.

 

[…]

 

Quant aux chapelles du célèbre fromage au lait de vache, elles sont partout. On le retrouve bien sûr dans la quasi-totalité des restaurants (même incorporé dans les fondues), mais il est aussi proposé avec le café au petit déjeuner, vendu dans la plus minuscule supérette de village et jusque dans des distributeurs automatiques de la région. Les fondus suisses du fromage fondu ont même imaginé des mix surprenants entre raclette et musique : en août, dans différents lieux du Valais, les festivals Rocklette et Electroclette attirent mélomanes et gourmands en altitude.

 

Mais le vrai temps fort du culte fromager intervient un peu plus tard, fin septembre, pour l’événement « Bagnes, capitale de la raclette ». Les vaches, redescendues des alpages, défilent. Dans un concert de tintements de cloches, les bêtes sont célébrées comme des reines, coiffées de couronnes de fleurs. Et des petits chalets installés pour l’occasion permettent de déguster les raclettes proposées par les fromageries locales, les bruits de mastication enthousiaste étant couverts par les concerts d’accordéon.

 

Une AOP depuis 2003

Pour comprendre cet engouement, il faut saisir à quel point la raclette est chevillée à la culture du Valais. L’hérens, la race de vache produisant le lait traditionnellement utilisé ici pour fabriquer le raclette (les Suisses disent « le » raclette, quand il s’agit du fromage brut, non cuit), fait partie du paysage depuis plus de 5 000 ans. « Les hérens sont trapues, combatives, ce sont aussi de bonnes grimpeuses au sabot solide, ce qui est important en zone montagneuse, mais elles donnent seulement 3 500 kilos de lait par an, deux fois moins que d’autres races », précise l’éleveur Jean-Baptiste Pralong.

 

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4 février 2022 5 04 /02 /février /2022 06:00

Correspondance Mussolini – Churchill avant et durant la guerre – Jeune  Nation

Quando Mussolini pagava Churchill - Bibazz, None

Ayant rencontré Mussolini le 15 janvier 1927, Winston Churchill alors Ministre des Finances, s’exprime, lors d'une conférence de presse tenue à l'ambassade britannique de Rome.

 

« Je n’ai pu m’empêcher d’éprouver de la fascination, comme tant d’autres personnes pour l’attitude courtoise et simple de M. Mussolini… Il n’a qu’une seule pensée : le bien-être durable du peuple italien… Il est parfaitement absurde de déclarer que le gouvernement italien ne repose pas sur une base populaire ou n’est pas soutenu par l’approbation active et pratique des grandes masses… Si j’avais été italien, j’en suis certain, j’aurais été entièrement avec vous du début jusqu’à la fin de votre lutte contre les appétits bestiaux et les passions du léninisme… Du point de vue extérieur, votre mouvement a rendu service au monde entier. »

 

Page 250 « M. L’homme de la providence », d’Antonio Scurati 

 

 

 

« Le génie romain personnifié par Benito Mussolini, le plus grand législateur vivant, a montré à de nombreuses nations que l’on peut résister au communisme ; il a tracé la route qu’une nation peut suivre quand elle est menée avec courage. Avec le régime fasciste, Mussolini a établi une orientation centrale que les pays engagés dans la lutte contre le communisme ne devraient plus hésiter à prendre comme guide. Si j’étais italien, je suis sûr que j’aurais soutenu Mussolini depuis le début jusqu’à la fin... Mussolini ne pense, de toute évidence, qu’au bien-être durable de peuple italien... Il fait de son pays une puissance admise et respectée dans le monde. L’Italie redécouvre la grandeur impériale du passé. »

 

ArditiSymbole.jpgMussoliniSiSiSi.jpg

 

Le Times londonien le 30 décembre 1922 :

 

« Il est incontestable que l’Italie n’a jamais été aussi forte et unie qu’aujourd’hui. Le monde a été frappé par le fait que le fascisme n’est pas seulement un système politique qui a réussi, mais aussi une révolution spirituelle. Le Duce a simplifié le régime fiscal et fortement réduit le déficit.... Il est parvenu à réduire une bureaucratie excessivement abondante... Mussolini a poursuivi, avec assez de succès, une grande politique coloniale... Sa politique sociale en faveur des plus défavorisés, est remarquable. Grâce à Benito Mussolini, l’Italie est devenue une puissance que le monde admire. »

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