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7 décembre 2007 5 07 /12 /décembre /2007 00:07


Comme vous le savez je ne suis pas un grand amateur des top 10, 50 ou 100 mais puisqu'il en existe, et puisque celui de Wine Spectator's, très méli-mélo, a une audience mondiale, qu'il fait la tendance, je me permets de vous présenter mes petites notations sur ce Top 100 un beau mélange de buiseness et de politique, un regard intéressant sur la géométrie mondiale des vins tel que vue par des américains. L'an dernier je m'étais livré au même exercice :
http://www.berthomeau.com/article-4674231.html .
Deux tableaux annexés vous permettront de mieux situer mes remarques. 
Avant de vous prendre la tête si hier vous avez omis d'ouvrir ou jeter mon second message du jour je vous invite instamment à cliquer sur http://www.berthomeau.com/article-14379285.html  l'USB Wine est vraiment Révolutionnaire !

PETITES NOTATIONS

- Qui c'est qui a dit que l'Italie vendait des vins pas chers ? les 2 plus chers sont italiens et l'Italie place 6 vins à plus de 80 $, la France 2 hors le Krug bien sûr !
- Le Champagne égal à lui-même, le Krug 1996 bien sûr et un Heidsieck Monopole à 35 $...
- Le Châteauneuf-du-Pape reste le chouchou : 5 représentants, deux sur le podium : la première place avec le Clos des Papes, la 3ième, 12iéme, la 20ième et la 32ième, beau tir groupé.
- La vallée du Rhône super-star : hormis les 5 Châteauneuf, 5 nommés supplémentaires : 1 Condrieu (33ième), 1 Crozes-Hermitage (43ième), 1 Cornas (78ième) 1 Vacqueyras (97ième)et 1 Côtes du Rhone de JL Chave (89ième)
- Les vins de Bourgogne et de Bordeaux avec 3 nommés chacun, en dehors du Léoville Las Cases 6ième, sont dans les profondeurs du classement : 21ième 1 Pouilly Fumé, 88ième 1 Volnay-96 pour les premiers et 1 Pontet-Canet 34ième et Château Pipeau 83ième pour les seconds.
- Madiran, Bandol et les Côtes du Roussillon avec Château Montus, Tempier et Agly Brothers à des rangs intéressants : 53ième, 68ième et 80ième.
- Les vignerons stars sont en force : Dagueneau, Villard, Graillot, Chave, Voge.
- En résumé la France garde son rang, le premier. Elle est bie représentée dans toutes les gammes de prix.
- Le Vieux monde pèse encore lourd France, Italie, Espagne : 45 vins si on y ajoute l'Autriche, le Portugal, la Grèce et l'Allemagne : 53 vins.
- L'Australie remonte au classement par rapport à 2006 où son premier vin n'était que 43ième.
- Globalement les vins classés sont moins chers que ceux de 2006.
- Yellow Taill classe un vin à la 72ième place.
- Le Rubicon de Coppola se classe 44 ième. 
- Pour le Chili par rapport à 2006 c'est le désamour, son premier vin n'est que 30ième alors Concha y Toro se hissait en 4ième position. 
- Le score de l'Autriche 3 vins et de la Grèce 2 vins chacun, dénote le sens de l'opportunité des experts de WS.
- Un clin d'oeil à mes amis de Moulin à Vent le Louis Jadot Château des Jacques occupe la 62ième place.
- Bref, ils se sont bien amusés les gars du Wine Spectator's...
 

  DEUX TABLEAUX SUR LE TOP 100
 
FRANCE : 1ière place
-          4 vins dans les 10 premiers dont 2 sur le podium,
-          6 vins dans les 20 premiers,
-          4 vins dans les 50 premiers,
-          24 dans les 100.
 
U.SA. : 2ième place
          - 2 vins dans les 10,
          - 5 vins dans les 20,
          - 12 vins dans les 50,
          - 29 dans les 100.
 
ITALIE : 4ième place
-          2 vins dans les 10,
-          3 vins dans les 20,
-          5 dans les 50,
-          13 dans les 50.
 
AUSTRALIE : 5ième place
-          2 vins dans les 10,
-          3 vins dans les 20,
-          5 dans les 50,
-          8 dans les 100.
 
ESPAGNE : 11ième place
-          2 vins dans les 20,
-          4 dans les 50,
-          8 dans les 100.
 
AUTRICHE : 14ième place
-          1 vin dans les 20,
-          2 vins dans les 50,
-          3 vins dans les 100.
 
NOUVELLE-ZELANDE : 22ième place
-          2 vins dans les 50,
-          3 vins dans les 100.
 
ARGENTINE : 23ième place
-          2 vins dans les 50 et au total.
 
CHILI : 30ième place
-          2 vins dans les 50 et au total.
 
PORTUGAL : 38ième place
-          1 vin dans les 50,
-          2 dans les 100.
 
AFRIQUE DU SUD : 54ième place
-          3 vins dans les 100.
 
GRECE : 86ième place
-          2 vins dans les 100.
 
ALLEMAGNE : 87ième place
-          1 vin dans les 100.
 
     
CLASSEMENT PAR FOURCHETTES DE PRIX
 
 
1         - Plus de 100 $ :
·             Italie 4 vins dont le plus cher des vins tranquilles 175 $ (13ième place),
·             USA 2 vins dont le Mondavi 125 $ (9ième place),
·             France 1 vin, un Krug (10ième place) 250 $.
 
2         – De 80 à 99,9 $ :
·             Italie 2 vins,
·             France 2 vins dont le plus cher des français le Léoville Las Cases 90 $ (6ième place),
·             Australie 1 vin le Mollydooker 80 $ (8ième place)
·             Espagne 1 vin Bodegas Muga 88 $ (11ième place)
3         – De 50 à 79,99 $ :
·             France 6 vins
·             USA 3 vins,
·             Australie 1 vin,
·             Afrique du Sud 1 vin Sadie Family 78 $ (81ième place),
 
4         – De 30 à 49,99 $ :
·             USA  11 vins,
·             France 7 vins,
·             Espagne 2 vins,
·             Italie 1 vin,
·             Autriche 1 vin le Joh.Jos.Prüm 45 $ (14ième place),
·             Argentine 1 vin le Bodega Catena Zapata 45 $ (23ième place),
·             Nouvelle-Zélande 1 vin le Amisfield 35 $ (22ième place).
 
5         – De 20 à 29,99 $ :
·             USA 9 vins,
·             France 6 vins,
·             Italie 3 vins,
·             Espagne 3 vins,
·             Australie 2 vins,
·             Chili 1 vin le Vina Montes 25 $ (30ième place)
·             Argentine 1 vin,
·             Autriche 1 vin,
·             Allemagne 1 vin le Robert Eymael Mönchhof  20 $ (87ième place).
 
6         – De 10 à 19,99 $ :
·             USA 4 vins,
·             Italie 3 vins,
·             Australie 3 vins,
·             France 2 vins,
·             Nouvelle-Zélande 2 vins,
·             Portugal 2 vins dont le Quinta do infantado 19 $ (38ième place),
·             Espagne 2 vins,
·             Grèce 2 vins dont le Domaine Sigalas 16 $ (93ième place),
·             Afrique du Sud 1 vin,
·             Chili 1 vin,
·             Autriche 1 vin.
 
 
 
 
 
 
 
 
  http://www.berthomeau.com/article-14379285.html 
vous ne le regretterez pas car l'USB Wine c'est vraiment Révolutionnaire... 
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6 décembre 2007 4 06 /12 /décembre /2007 00:04

 

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Dans la lignée de ma chronique Zoé link  je vous propose le point de vue de Régis Debray à lire absolument pour remettre nos pendules à l'heure...

Point de vue

Zoé et Zorro, le néo-bon et le néo-con, par
 
Régis Debray
LE MONDE | 23.11.07 | 14h14

 

H
éroïquement seul(e) en scène. Sans frontières, et donc partout chez soi. Sauvant les enfants et les peuples. Faisant fi des mesquineries légales - vernaculaires ou onusiennes - parce que dépositaires de l'universel et oeuvrant au salut de l'humanité.

Ce rêve d'adolescent, vieux comme Narcisse, nos sociétés sénescentes s'en étaient fait un idéal. C'est le songe immémorial du chevalier blanc. La geste humanitaire - la face dorée de la médaille - lui a redonné ardeur et fierté. Elle a pour envers l'intervention militaire, Afghanistan, Irak, Afrique ou ailleurs. Ce que Zoé commence - mal, en l'occurrence -, Zorro bientôt le termine, encore plus mal. C'est ce qui arrive au Bien toutes les fois qu'il se regarde un peu trop dans la glace.

Excellent remède à la mélancolie, le narcissisme ne caractérise pas qu'un stade normalement immature de l'évolution psychique. Nous avons élevé ce travers souvent pittoresque, qui mue nos politiques en rock stars, à la hauteur d'un évangile plus confusionnel qu'oecuménique. Cette inclination à faire le bonheur des enfants sans se préoccuper de leur état civil et celui des hommes sans se soucier de leur histoire, cette cécité anthropologique rappellent ce qu'Hubert Védrine nomme "occidentalisme".

L'islam aussi a son égoïsme planétarisé, l'islamisme. La conviction de détenir la solution de l'énigme enfin trouvée, qui avec la démocratie, qui avec la charia, provoque des démangeaisons d'impérieuse charité. Si l'estime de soi est une condition du bonheur et de l'action juste, sa caricature, la surestimation outrancière de ses propres valeurs et sentiments débouchant sur l'illusion de toute-puissance, est grosse de déconvenues. De morts inutiles et de crises évitables.

L'Arche de Zoé. Calembour ? Non, lapsus de néophyte, au sens propre. Pourquoi se scandaliser devant des nouveaux convertis qui ont mis leurs actes en accord avec nos arrière-pensées ? Le vaisseau qui permet à Noé d'échapper à la punition divine, en recueillant pêle-mêle les enfants du bon Dieu, c'est aussi l'arche sainte où reposent les Tables de la Loi. Save Darfour... N'y a-t-il pas du sauveur dans le sauveteur, du rédempteur dans le secouriste ? L'action humanitaire ne serait pas devenue le point d'honneur et de mire de nos sociétés pourtant peu portées sur l'épopée si elle n'avait ranimé un vieux fond évangélisateur.

Pour le meilleur : une charité sans rivages. Et pour le pire : l'insouciance de ce qui fait que l'autre est un autre, et non pas le faire-valoir de notre suréminence. "L'investissement libidinal de soi,note le psy à propos du narcissisme secondaire, se solde par un appauvrissement de l'investissement d'objet." En clair : le secouru, on le préfère silencieux, et muet de reconnaissance. Un enfant, grand ou petit. Un être quelconque, sans religion, sans langue, sans nationalité. Sans enveloppe ni milieu. Pathétiquement interchangeable.

Il y a parfois de la morgue dans la compassion. Disons de la suffisance, séquelle de ce qui fut jadis la maladie du christianisme. Le Dieu unique n'a jamais accepté de bon gré qu'il y en ait d'autres. La vérité est une et l'erreur multiple, c'est bien connu. Il n'est pas étonnant que les sans-coeur professent le pluralisme. On peut vanter à la tribune l'exception culturelle et simultanément marquer un mépris à peine poli pour la justice, les coutumes et l'opinion publique des Tchadiens. Nous ressentons comme une anomalie le fait que nos ministres et présidents ne puissent aller et venir à leur convenance dans des pays d'où nos reporters peuvent par ailleurs nous rapporter à domicile des images bouleversantes. C'est qu'il n'y a pas de frontières pour le petit écran ni sur le Net. Le virtuel ignore l'histoire et la géographie. Les retrouver dans le monde réel choque nos bons sentiments et nos meilleurs esprits.

Problème technique. Hermès a fait à Narcisse un cadeau piégé : la sensation d'ubiquité et le droit à l'immédiateté. De quoi alimenter le principe de plaisir du téléspectateur compassionnel. On s'imagine pouvoir agir comme on sent, en un instant, et mettre fin au malheur sans médiations ni détours. Le Narcisse d'antan avait le bon goût de rester chez soi, en tête à tête avec son écran-miroir. Celui d'aujourd'hui croit pouvoir, avec ses prothèses et ses antennes, se faire prosélyte et interventionniste. Nos missionnaires en soutane, au Vietnam, en Afrique, aux derniers siècles, étaient souvent de bons anthropologues : lexicographes, géographes, traducteurs, ethnographes. C'étaient des savants. Nos coloniaux du XIXe avaient parfois et de leur côté une vraie connaissance du terrain. L'altruiste impérial du moment, ou l'expansionniste autocentré, ne prend pas ces gants, et le néo-bon n'a rien à envier, sur ce chapitre, au néo-con, humanitaire botté et casqué mais peu doué pour les langues étrangères. A l'heure où la France célèbre ses retrouvailles avec l'apôtre américain du nouvel évangile monolingue, qui ignore le dissemblable et peut s'imaginer seul au monde parce qu'il a les moyens matériels de son illusion, il n'est pas inutile de redonner à l'exportateur transatlantique du Bien son véritable profil.

Le néo-con est tout le contraire d'un cynique : un idéaliste, et même un platonicien. Il va de l'idée au fait. Il juge l'existant, lamentable, à l'aune de la cité idéale, ouverte et concurrentielle, où les consciences, les Eglises et les capitaux ont toute liberté d'agir et d'interagir. Ne supportant pas la distance entre ce qui devrait être et ce qui est, ce généreux comminatoire, mi-prophète, mi-urgentiste, entend la combler au plus vite et rendre le monde réel conforme à l'idée.

Epris de solutions miracle et d'avis tranchés, ne s'embarrassant pas plus de cartes ni de chronologie que de lentes approches, le néo-con est brouillé avec l'histoire et la géographie, ces écoles de relativisme et d'indifférence. C'est un idéologue né pour l'éditorial, le sermon, l'indignation et la mise en demeure. Le néo-con est un internationaliste, qui veut refaire la carte du monde. Son idée pure, la démocratie, l'équivalent libéral de ce qu'était jadis la révolution, est globale ou n'est pas. Et les dérisoires réalités nationales, micro-archaïsmes suspects, ne sont pas à la hauteur de ses vues panoramiques. Il fait dans le grandiose et le continental : "le grand Moyen-Orient" ou le nouvel ordre international. C'est très souvent, à ce titre, un ancien trotskiste (ou, à défaut, en France, un maoïste), auquel répugnent depuis toujours les chauvinismes petits-bourgeois. Le néo-con est un gauchiste venu à maturité, à qui l'inversion du vent d'est en vent d'ouest a fait cette faveur enviable : pouvoir retourner sa veste sans avoir à en changer. Mêmes insultes et même tranchant.

Le néo-con est un dualiste de la première heure, comme l'étaient les théologiens avant l'invention du purgatoire, compromis bâclé et pas très glorieux avec le péché ambiant. Il faut choisir son camp et il n'y a pas à ses yeux de troisième terme entre le Bien et le Mal. On est avec la démocratie ou avec la tyrannie. Avec les droits de l'homme ou avec l'islamo-fascisme. Ce qui peut se qualifier de tiers monde, Etat ou parti signale à ses yeux soit la coupable indulgence soit l'idiot utile. Les velléités d'indépendance européenne et la désespérante pluralité des mondes forcent nos sentinelles ultra à un tour de guet sans repos - chacun à son créneau médiatique - pour repérer de loin la hyène dactylographe. A rayer pour l'heure du carnet d'adresses, et un jour de la carte.

Telle la barque de l'amour sur la vie quotidienne, le vaisseau amiral d'Occident s'est brisé par mégarde sur les récifs du Tigre et de l'Euphrate. Il arrive en effet que le réel résiste au conte de fées. Puisque nous recueillons sur nos côtes les naufragés de cette nostalgie pour de nouvelles aventures conjointes, en Perse ou ailleurs, le principe de précaution exige qu'on puisse le reconnaître de loin : un Juste peu judicieux, qui préfère la morale au droit international, l'émotion aux atlas, le 20 heures aux livres d'histoire, et l'image de soi à la réalité des autres.

Régis Debray est écrivain et philosophe.
 
 
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6 décembre 2007 4 06 /12 /décembre /2007 00:01

Chers lecteurs, la période des fêtes de fin d'année tourne souvent au casse-tête : qu'offrir à son beau-père ? Comment faire plaisir à mon chef ? Trouver un truc original pour le grand fils qui vient de se marier ? Dégoter un cadeau d'entreprise super-original ? C'est l'enfer ! Les magasins bondés, pas de place pour se garer, la surchauffe quoi ! Mais, par bonheur, comme vous êtes abonnés à Vin&Cie, le blog qui surfe sur les tendances, vous allez grâce à l'USB Wine faire un malheur sans quitter vos pantoufles. Allez, cliquez et vous allez, pour les siècles des siècles, me remercier...

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5 décembre 2007 3 05 /12 /décembre /2007 08:47

TOP100-07-wotyOwner1-01-copie-1.jpgTOP-100-woty-01-copie-1.jpg

Comme chaque année voici le Top 100 2007 de WINE SPECTATOR'S, je vous livre la liste et je félicite les vainqueurs Paul et Vincent Avril, de fidèles abonnés.
Demain je chroniquerai sur ce palmarès. Bonne journée chers lecteurs.

                                                                                                Top

100

2007

Our Annual Roundup of the Year’s Most Exciting Wines

Wine Spectator’s Top 100 at a Glance

Rang/Note/Prix/Vin

1/ 98

$80 Clos des Papes Châteauneuf-du-Pape 2005

2/ 95

$35 Ridge Chardonnay Santa Cruz Mountains Santa Cruz Mountain Estate 2005

3/ 95

$49 Le Vieux Donjon Châteauneuf-du-Pape 2005

4/ 95

$79 Antinori Toscana Tignanello 2004

5/ 95

$60 Two Hands Shiraz Barossa Valley Bella’s Garden 2005

6/ 95

$90 Château Léoville Las Cases St.-Julien 2004

7/ 97

$150 Tenuta dell’Ornellaia Bolgheri Superiore Ornellaia 2004

8/ 95

$80 Mollydooker Shiraz McLaren Vale Carnival of Love 2006

9/ 95

$125 Robert Mondavi Cabernet Sauvignon Napa Valley Reserve 2004

10/ 99

$250 Krug Brut Champagne 1996

11/ 95

$88 Bodegas Muga Rioja Torre Muga 2004

12/ 96

$70 Domaine du Pégaü Châteauneuf-du-Pape Cuvée Réservée 2004

13/ 100

$175 Valdicava Brunello di Montalcino Madonna del Piano Riserva 2001

14/ 97

$45 Joh. Jos. Prüm Riesling Auslese Mosel-Saar-Ruwer Wehlener Sonnenuhr 2005

15/ 95

$40 Sbragia Family Chardonnay Napa Valley Gamble Ranch Vineyard 2004

16/ 93

$25 Schild Shiraz Barossa 2005

17/ 93

$35 Orin Swift The Prisoner Napa Valley 2005

18/ 96

$48 Bodegas LAN Rioja Edición Limitada 2004

19/ 97

$62 Kosta Browne Pinot Noir Sonoma Coast Kanzler Vineyard 2005

20/ 94

$52 Domaine du Vieux Télégraphe Châteauneuf-du-Pape La Crau 2004

21/ 97

$65 Didier Dagueneau Pouilly-Fumé Pur Sang 2005

22/ 93

$35 Amisfield Pinot Noir Central Otago 2005

23/ 93

$45 Bodega Catena Zapata Malbec Mendoza Alta 2004

24/ 94

$40 John Duval Entity Barossa Valley 2005

25/ 94

$40 Argyle Extended Tirage Willamette Valley 1997

26/ 97

$100 Marchesi de’ Frescobaldi Brunello di Montalcino Castelgiocondo Ripe al Convento Riserva 2001

27/ 93

$46 Chappellet Cabernet Sauvignon Napa Valley Signature 2004

28/ 95

$100 Quilceda Creek Cabernet Sauvignon Columbia Valley 2004

29/ 92

$17 Mount Eden Chardonnay Edna Valley Wolff Vineyard 2004

30/ 92

$25 Viña Montes Syrah Colchagua Valley Alpha Apalta Vineyard 2005

31/ 93

$34 Pago de los Capellanes Ribera del Duero Crianza 2004

32/ 93

$35 Clos du Mont-Olivet Châteauneuf-du-Pape 2005

33/ 95

$55 François Villard Condrieu DePoncins 2005

34/ 93

$48 Château Pontet-Canet Pauillac 2004

35/ 91

$13 Chateau St. Jean Fumé Blanc Sonoma County 2005

36/ 91

$15 Drylands Sauvignon Blanc Marlborough 2006

37/ 92

$19 Navarro Zinfandel Mendocino 2004

38/ 92

$19 Quinta do Infantado Douro Reserva 2003

39/ 92

$32 Rombauer Chardonnay Carneros 2005

40/ 92

$27 Merry Edwards Sauvignon Blanc Russian River Valley 2005

41/ 93

$30 Four Vines Petite Sirah Paso Robles The Heretic 2004

42/ 91

$14 Freie Weingärtner Wachau Riesling Federspiel Trocken Wachau Terrassen Domäne Wachau 2005

43/ 92

$28 Alain Graillot Crozes-Hermitage 2005

44/ 93

$40 Rubicon Estate Zinfandel Rutherford Edizione Pennino 2004

45/ 92

$22 Altos Las Hormigas Malbec Mendoza Viña Hormigas Reserva 2005

46/ 92

$30 Rafael Palacios Valdeorras As Sortes Val do Bibei 2005

47/ 93

$35 S.A. Huët Vouvray Demi-Sec Clos du Bourg 2005

48/ 91

$16 Heath Wines Riesling Clare Valley Southern Sisters Reserve 2006

49/ 91

$19 Viña Santa Rita Cabernet Sauvignon Maipo Valley Medalla Real Special Reserve 2004

50/ 93

$39 Planeta Chardonnay Sicilia 2005

51/ 92 

$28
W.H. Smith Wines Pinot Noir Sonoma Coast 2005

52/ 92

$32 JC Cellars The Impostor California 2005

53/ 95

$47 Domaine Tempier Bandol La Migoua 2004

54/ 91

$18 Ataraxia Mountain Sauvignon Blanc Western Cape 2006

55/ 91

$19 Casa di Terra Bolgheri Moreccio 2005

56/ 91

$22 Marchesi de’ Frescobaldi Chianti Rufina Castello di Nipozzano Riserva 2004

57/ 91

$22 Thorn-Clarke Shiraz Barossa Shotfire 2006

58/ 94

$74 Alban Syrah Edna Valley Alban Estate Reva 2005

59/ 95

$85 Paolo Scavino Barolo Carobric 2003

60/ 91

$22 Rosemount GSM McLaren Vale 2003

61/ 91

$22 Belle Vallée Pinot Noir Willamette Valley 2005

62/ 91

$22 Louis Jadot Moulin-à-Vent Château des Jacques 2005

63/ 95

$100 Fontodi Colli della Toscana Centrale Flaccianello 2004

64/ 91

$19 Quinta do Vale Meão Douro Meandro 2005

65/ 91

$22 Terredora Greco di Tufo Loggia della Serra 2005

66/ 92

$35 Schramsberg Brut Blanc de Noirs Napa-Mendocino-Sonoma Counties 2003

67/ 92

$25 Bodega y Viñedos Castro Ventosa Bierzo El Castro de Valtuille 2004

68/ 91

$23 Montus Bouscassé Madiran Château Montus 2003

69/ 91

$24 Owen Roe Syrah Columbia Valley Ex Umbris 2005

70/ 92

$36 DeLille D2 Columbia Valley 2004

71/ 90

$11 Columbia Crest Merlot Columbia Valley Grand Estates 2004

72/ 90

$11 Yellow Tail Shiraz South Eastern Australia The Reserve 2005

73/ 90

$14 Babich Sauvignon Blanc Marlborough 2006

74/ 90

$13 Fontanafredda Barbera Piemonte Briccotondo 2006

75/ 90

$12 La Marca Extra Dry Prosecco di Conegliano-Valdobbiadene NV

76/ 92

$28 Prager Riesling Federspiel Trocken Wachau Weissenkirchen Steinriegl 2005

77/ 91

$35 Heidsieck Monopole Brut Champagne Blue Top NV

78/ 93

$50 Alain Voge Cornas Les Vieilles Vignes 2004

79/ 92

$45 Penner-Ash Pinot Noir Willamette Valley 2005

80/ 92

$39 Agly Brothers Côtes du Roussillon 2003

81/ 95

$78 Sadie Family Columella Swartland 2005

82/ 92

$48 Loring Pinot Noir Sta. Rita Hills Clos Pepe Vineyard 2005

83/ 91

$20 Château Pipeau St.-Emilion 2004

84/ 90

$16 d’Arenberg Viognier-Marsanne McLaren Vale The Hermit Crab 2006

85/ 90

$17 Domaines Schlumberger Riesling Alsace Les Princes Abbés 2005

86/ 90

$11 Emery Athiri Rhodes Rhodos 2005

87/ 91

$20 Robert Eymael (Mönchhof) Riesling Kabinett Mosel-Saar-Ruwer Ürziger Würzgarten 2005

88/ 92

$48 Louis Latour Volnay En Chevret 2005

89/ 90

$18 Jean-Louis Chave Sélection Côtes du Rhône Mon Coeur 2005

90/ 90

$12 Bodegas Borsao Garnacha Campo de Borja Tres Picos 2005

91/ 90

$20 Seghesio Zinfandel Sonoma County 2005

92/ 90

$14 Mulderbosch Chenin Blanc Stellenbosch 2006

93/ 90

$16 Domaine Sigalas Asirtiko-Athiri Santorini 2005

94/ 90

$17 Bodegas Godeval Valdeorras Viña Godeval 2006

95/ 90

$20 Descendientes de J. Palacios Bierzo Pétalos 2005

96/ 90

$25 William Fèvre Chablis Domaine 2004

97/ 91

$22 Perrin & Fils Vacqueyras Les Christins 2005

98/ 91

$30 Travaglini Gattinara 2003

99/ 91

$30 Erath Pinot Noir Dundee Hills Estate Selection 2005

100/ 92

$70 Caymus Cabernet Sauvignon Napa Valley 2004

 

 

Bonne journée

 


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5 décembre 2007 3 05 /12 /décembre /2007 00:06

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L'avantage avec les nuls, des nuls en dégustation bien sûr, donc des consommateurs ordinaires, normaux, banaux, majoritaires, c'est qu'ils n'ont pas d'à priori ou peu, ne sont pas inféodés à une chapelle, ne se prennent par le choux avec un quelconque rituel, et même s'ils ont quelques préjugés ceux-ci restent dans le domaine des lieux communs classiques, type brèves de comptoir ou je répète les conneries que papa m'a dit, sans incidence réelle sur leur opinion. 
J'ai donc convoqué pour déguster trois boutanches de vin à la mode : un Simonutti (l'homme du vin de bagnole), la Buvette de Castelmaure et la Démarrante, un jury improbable dont je tairai la composition mais dont je ne faisais pas parti parce qu'il fallait bien quelqu'un pour organiser et servir, et que moi, comme Gérald Ford  je ne sais pas faire deux ou trois choses à la fois, servir, prendre des notes sur les propos tenus par le jury et déguster. 
Cette séance libre n'obéissait à aucune règle préétablie, chaque participant pouvant imposer aux autres ce que bon lui semble. Ainsi, la part féminine a d'emblée exigé que nous pesions les bouteilles au motif que ce sont les nanas qui se trimballent les courses pas leurs incapables de maris, compagnons ou toute autre appellation. Les mecs, n'ont pas mouffeté. Ca commençait très fort ! 

FICHE TECHNIQUE:

- La Buvette de Castelmaure : Vin de table de France 13°5, vin nouveau, 4,80 euros*  1kg053 Coopérative d'Embres&Castelmaure 11360 ;

- La démarrante : Vin de pays de la vallée du paradis 2006 12°5, 9,90 euros* et  1kg305 Maxime Magnon Villeneuve des Corbières 11360 ;

- V Table : Vin de Table 12°, 12 euros* et 1kg325 P.Simonutti la Galetière Mesland 41... ; 

à noter que les prix n'ont pas été communiqué aux membres du jury avant qu'ils ne dégustent, et que les deux premiers vins proviennent de chez Lavinia, le dernier de la Cave des Papilles rue Daguerre 14e. 

Avant ouverture, le jury a apprécié l'habillage des bouteilles et, oh surprise une certaine unanimité s'est dégagée pour reconnaître au flacon un peu rablé de la Buvette, avec son étiquette très écrite, un charme désuet, sympathique, même si les filles ont jugé le vocabulaire parfois un peu cul cul la praline. La démarrante les a laissé indifférents. Quant à la Simonutti, comme le dire sans vexer, ils l'ont trouvé faussement je m'en foutiste, comme une façon de dire à des ducons comme eux : puisque j'suis connu par les vrais connaisseurs pas besoin de vraiment faire une étiquette lisible. Mais bon, tout ça n'a guère d'importance puisque mes lascars ont tous affirmé, même si je ne suis pas derrière eux quand ils le font, qu'ils n'achetaient pas du vin sur la gueule de l'étiquette et que dans le cas présent, aucune des trois ne cassait trois pattes à un canard.

Dans la cuisine, hors mes nuls, j'ai commencé par ouvrir la Buvette, car j'avais décidé de procéder dans l'ordre croissant de prix, empli les verres puis j'ai posé le plateau devant eux et je les ai laissé à eux-mêmes. Silence total jusqu'au moment où une fille a dit " comme tu as dit que c'était à l'aveugle je croyais qu'on allait me bander les yeux..." Les mecs l'ont vanné. Vexée en contemplant son verre pour bien montrer qu'elle allait profiter de l'acuité de ses yeux elle a balancé " il est rouge garance..." ce qui a eut pour effet de renvoyer les mâles dans leurs 18 mètres. Pour enfoncer le clou en pouffant elle a surenchéri, rouge culotte de zouave quoi..." La gente masculine a soupiré dans le registre qu'est-ce-qui faut pas entendre. Pendant cette épisode, une bouffeuse de biscottes complètes, le nez dans le verre, a déclaré " il sent le vin..." et là, surprise les mecs ont acquiescé. L'un d'eux, doctement a résumé la situation " rouge vif, nez franc mais sans beaucoup d'arômes..." Après dégustation sans rejet du liquide j'ai noté dans le désordre : sympathique, pétulant, acidulé, pétulant, gentillet, simplet... A la fin l'unanimité s'est faite pour dire que pour eux ça ferait un chouette vin de pique-nique aux beaux jours.

Ensuite j'ai ouvert la démarrante, même procédure. Unanimité sur la couleur : un beau rouge rubis mais pour le nez le vocabulaire manquait donc hésitation. L'un des garçons s'est risqué " il sent la garrigue " s'attirant de la part des filles des ricanements " t'as vraiment beaucoup d'imagination..." Pour s'en sortir la spécialiste du nez dans le verre a déclaré " on s'en fout de ce qu'il sent, on est là pour le boire, non..." J'ai rectifié " pour le déguster " J'ai reçu une volée de bois vert sur le thème " tu ne vas pas nous obliger à cracher dans ce seau " Je n'ai pas insisté et j'ai attendu leurs commentaires. Les filles le trouvaient craquant et croquant, comme un mec bien foutu, pas le genre costaud bellâtre mais un type avec qui on a envie de sortir. Du côté masculin, face à ce descriptif peu conventionnel, on parla de belle matière, bien vinifiée, qui vous laisse une bouche agréable. Bref, tous ensemble ils ont décidé que je devais réalimenter leur godet. Je refusai en estimant qu'ils devaient garder leur lucidité intacte pour goûter le dernier impétrant. Ils m'ont traité de rabat-joie.

Dernier acte, je débouchonne le Simonutti. Remarque générale, les bouchons ne brillent pas par leur qualité, au prix unitaire du flacon nos chers vignerons pourraient faire un petit effort, ce serait la moindre des choses. La robe du Simonutti est superbe, un grenat somptueux. Une fille fait remarquer que pour elle ce vin lui donne l'image qu'elle imaginait du vin. Tous restent un long moment à le contempler sous les raies du soleil et, comme s'ils s'étaient donnés le mot les voilà tous qui s'y collent le nez. On n'entend pas une mouche voler. Les yeux brillants une fille murmure, extatique, " pour lui, le mot bouquet prend tout son sens, c'est comme si on venait de m'offrir une brassée de roses de jardin..." Les commentaires crépitent : capiteux, sensuel, désirable, chatoyant, soyeux... Je les sens hésitants. Tant de promesses olfactives, ils ont peur de déchanter. Les filles toujours plus risque-tout que les garçons se mettent à laper ponctuant leur audace par des ah de satisfaction. Les types s'y mettent aussi avec un brin de cérémonie. Unanimité des louanges : divin pour l'un, diabolique pour un autre, c'est du nectar pur fruit plein d'ampleur avec juste ce qu'il faut de rondeurs avec " des poignées d'amour !" glousse l'une des nénettes. Ils votent la mention avec les félicitations du jury et, avec anxiété, s'inquiètent "il t'en reste ?". Je les rassure et je vais leur préparer un petit en cas.

Quand je reviens avec mon frichti et les fonds de bouteille, je leur donne l'ordre de passage et les prix. Pour la Buvette, d'après eux faut voir combien il est vendu à la coop de Castelmaure car 4,80 chez Lavinia c'est un peu cher pour un pique-nique. Du côté de la Démarrante, une discussion s'instaure, certes c'est bon, agréable, très j'accompagne une petite bouffe entre amis, mais à presque 10 euros le flacon ça alourdi le budget des copines. Enfin, le Simonutti, là, unanimité, pour cette petite merveille, tous sont prêt à casser la tirelire. Les filles sont les plus enthousiastes, leur seul regret c'est la présentation de la bouteille, son étiquette faussement j'm'en foutiste qui donne l'impression d'un cahier d'écolier de cancre est trop décalée avec l'élégance du vin. J'explique ce que je sais du sieur Simonutti. Elles ricanent "on s'en tamponne la coquillette de tes histoires, nous pour nous séduire faut d'abord nous faire la cour et là, il se la joue trop ton vigneron. Si maintenant pour acheter une super boutanche faut en plus se taper le baratin du vendeur on ne va pas s'en sortir..." La suite de nos conversations n'ayant encore moins d'intérêt que tout ce que je viens de relater ci-dessus je clos ce premier chapitre de dégustation par des Nuls et vous souhaite une bonne journée...  

 

 

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4 décembre 2007 2 04 /12 /décembre /2007 00:08


Comme nous approchons d'une zone à forte intensité de cadeaux et d'agapes réveillonnesques je vous propose, pour que vous puissiez briller en société, chez votre belle-mère, chez Camdeborde ou, comme le diraient les marketeurs de chez Nicolas, si vous invitez votre patron à la Saint Sylvestre et que vous ne souhaitez pas confier le choix du vin à votre moitié qui ne sait même plus cuisiner, l'alliance d'un grand cru avec une anecdote permettant de le relier à son histoire. En sus, pour le même prix je vous offre des éléments de la fiche technique, ainsi vous passerez à la fois pour un érudit et un connaisseur. Totale reconnaissance à Vin&Cie qui va au-devant de vos désirs les plus fous ! La maison ne recule devant aucun sacrifice.

Petite histoire au service de la grande Histoire
La IVe déclinait sous la férule bonhomme du placide René Coty, les gouvernements tombaient tels des mouches et, comme l'écrivait Auguste Detoeuf, " Un Ministère est toujours composé d'un certain nombre d'anciens ministres et d'un certains nombres de nouveaux. La présence des anciens ministres a pour but de montrer qu'il s'agit d'un vrai ministère. La présence de nouveaux a pour but de créer d'autres anciens ministres, pour permettre la constitution des ministères ultérieurs." Alors entre deux consultations et une inauguration de chrysanthèmes, le président présidait des déjeuners et des dîners de gala à l'Elysée. Un beau jour, des personnalités du monde des vins remarquèrent la présence sur les menus de flacons estampillés "Clos de la Vigne au Saint", qui ne s'y trouvaient pas jusqu'alors et dont la provenance n'était pas indiquée. Ceux qui avaient eu la chance de déguster ce nectar le déclarait d'une classe exceptionnelle. On se tourna donc vers les spécialistes pour identifier ce cru. Le mystère fit long feu étant donné que le propriétaire en était M. Louis Latour, de Beaune, dont le nom bien connu, ajoutèrent les experts, "cautionne toujours des vins de qualité".

En effet, comme l'écrit Pierre Andrieu "La Vigne au Saint" est un cru faisant partie du finage d'Aloxe-Corton, d'une superficie de deux hectares et demi, classé entièrement en première classe par le Comité d'Agriculture de l'arrondissement de Beaune en 1860 et à qui, de ce fait, a été reconnu le droit à l'appellation "Corton". Son exposition au midi est la meilleure qui puisse être.
Il était très divisé au milieu du XIXe siècle, ainsi que le signale le docteur Lavalle en 1855, et il a été remembré aux environs de 1875 par le grand-père de Louis Latour.
La plus vieille mention de ce Clos que nous connaissions est la suivante :  En juillet 1375, "Messieurs du Chapitre de Saulieu, amodient à Guy Guyottière, 3 pièces de vignes situées au finage d'Alos, l'une appelée le Clos de Charlemagne, l'autre La Vigne des Saints, et l'autre La Garenne, moyennnant 2 queues et demie de vin à la Jauge de Beaune." 


Fiche technique de la maison Louis Latour
- Appellation : Corton Grand Cru A.C.
- Région : Côte de Beaune
- Village : Aloxe-Corton
- Cépage : Pinot Noir
- Sous-sol : Marne et calcaire
- Vinification : fermentation traditionnelle en cuve ouverte à la Cuverie de Corton Grancey et élevage de 10 à 12 mois en fût de chêne.
- description : ce vignoble se trouve parfaitement exposé au Sud de la colline de Corton et bénéficie de sols bien drainés. C'est sur la base de ce sol riche en marnes et d'une couleur très rousse que les vins s'enrichissent de leurs arômes distincts. Ce vin est concentré et riche, avec une expression aromatique généreuse. En bouche, les arômes de baies de cassis sont très présentes et la fin de bouche est à la fois complexe et longue. Il possède toute la puissance et la finesse de ce que l'on attend d'un grand vin de Grand Cru de la Côte d'Or.

Sur le site Internet de 1855
www.1855.com/  un "Clos de la vigne au Saint" 2003 est proposé à 63,80 euros TTC la bouteille. Si vous souhaitez acquérir un millésime que vous pourrez consommer pour le réveillon, allez sur le site de Louis Latour www.louislatour.com/
,  un 1996 y est proposé à la vente. 
Bien le bonjour à Louis-Fabrice Latour...


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3 décembre 2007 1 03 /12 /décembre /2007 00:08

Mon-p--re-001.jpgArsène Berthomeau, mon père, pendant son service militaire. C'est lui qui m'a inculqué les grands principes pour ne pas tomber de cheval...

Dans les bureaux des grandes tours anonymes abritant les sièges sociaux, sous la lueur blafarde de la lumière artificielle, autour de la machine à café où l'on ne peut plus fumer, en écho à la question rituelle de reprise "comment và ?" tombe de la bouche des costumes gris ou des tailleurs stricts un "comme un lundi..." plein d'enthousiasme. Et moi, pendant ce temps-là, je contemple d'un air ravi les superbes statistiques de mon mois de novembre : 3206 pages lues le 22/11 nouvelle journée record, 46229 pages lues en novembre meilleur mois depuis la création de mon blog. Autosatisfait ! Non, heureux de constater votre constance et votre fidélité et, comme j'ai l'esprit d'escalier, je vais vous narrer ma journée de vendredi dernier.

Je l'ai commencé à pied. Première station, comme disait Bérurier " chez mon merlan *, pour me faire ratiboiser les cheveux. Puis, toujours pédestrement, en passant près des hauts murs qui bordent le beau parc de l'Hôtel de Matignon, je suis allé posé mes fesses Au "pied de fouet" http://www.berthomeau.com/article-2186483.html (si vous voulez lire cette ancienne chronique cliquez) Souvenirs, souvenirs, certes les patrons ont changé mais à peine suis-je entré que le cuisinier pointant son nez me lance un "bonjour monsieur Berthomeau..." qui me va droit au coeur car ça faisait au moins 5 ou 6 ans que je n'y avais pas mis les pieds. Nous parlons de madame André, l'ancienne patronne, toujours bon pied, bon oeil qui vient juste de passer. Bon déjeuner avec, bien sûr, en dessert mon pudding diplomate. Rue Vaneau, rue de Varenne, l'accueil du 78, la réceptionniste lorsque je lui tend ma pièce d'identité me sourit en me disant " bonjour monsieur Berthomeau". Là je sens que vous vous dites il nous fait une pré-crise de sénilité. Attendez un peu pour confirmer le pronostic. La galerie Sully, là où j'ai commencé mon périple de "porteur d'eau" moitié nègre moitié éminence grise, sur les murs on a encadré tous les portraits des secrétaires d'Etat à l'Agriculture pour la plupart tombés dans l'oubli (un jour je ferai un quizz sur le sujet). Mon rendez-vous se passe très bien, je me sens, comme on dit dans les banlieues, une sorte de grand frère. Me voilà, toujours porté par mes jambes habituellement pédaleuses, qui me dirige vers la rue de Rivoli, j'enjambe la Seine par la passerelle qui fait face au musée d'Orsay et me voilà arrivé aux portes de la grande caverne du Carrousel du Louvre où se tient le Grand Tasting. Je baguenaude. Je papote. Je déguste un chouïa puis un jeune homme derrière son comptoir me lance un "mais vous êtes monsieur Berthomeau". Je vous sens au bord de l'overdose, du "ce ne sont plus des chevilles qu'il a mais des ballons de rugby" mais patience j'en arrive aux faits, je vais tout vous expliquer.

Dans la vie professionnelle, lorsqu'on occupe des postes en vue, le principe premier pour ne pas se laisser griser est de continuer de mener sa vie comme auparavent et de se dire qu'un jour tout cela prendra fin. Tel était mon propos aux membres de mon équipe " vous êtes des CDD de luxe, demain, pfutt vous pouvez vous retrouver le cul par terre, plus rien..." Dans notre univers très médiatisé, deux "tombés de cheval" récents, patrons de presse, Serge July et Jean-Marie Colombani, révérés, craints, vivent la modestie de leurs nouvelles fonctions : le premier chronique sur RTL, le second sur France-Inter. Bien évidemment, je ne me compare pas à ces monuments, en dehors du cercle agricole et viticole ma petite étoile a une lueur faiblârde. Tous ces bonjours de vendredi dernier, s'ils me faisaient chaud au coeur c'est qu'il venaient des gens de peu, de ceux qu'on appelle les petites gens qui vous facilitent la vie, vous sourient, vous apportent une tasse de café, vous demandent des nouvelles de vos enfants, lorsque vous vous croyez importants. Que voulez-vous moi ça m'émeut toujours cette fidélité qui ne demande rien en retour. Même si vous me trouvez prétentieux, je ne suis jamais tombé de cheval, non que je fusse un bon cavalier, mais tout bêtement parce j'ai toujours préféré aller à pied. Bonne journée, comme un lundi, chers amis...

* nom donné aux perruquiers au XVIIIe parce qu'ils étaient blancs de poudre comme les merlans qu'on enfarine avant de les mettre à la poêle. Celui de Bérurier était l'amant de madame Bérurier.

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2 décembre 2007 7 02 /12 /décembre /2007 00:07

Quand j’y repense, dès ce premier jour, mon nouvel avenir était déjà marqué par le sceau de la graisse : la carte d’identité que le directeur de cabinet me tendait, d’un air dégoûté, du bout de ses longs doigts aux ongles manucurés, comme si c’était un papier gras, portait les stigmates de séjours entre des mains douteuses. Pour faire plus vraie que nature elle empestait l’huile de friture et, sur la photo noire et blême, tirée d’un photomaton en fin de vie, mon air halluciné, mes joues creuses et mes cheveux emmêlés collaient bien à ma nouvelle identité. Par la grâce de ces messieurs de la place Beauvau j’étais Marc Krank, un type tiré du néant, plus exactement du fichier des personnes disparues, petit juif ashkénaze, fils et petit-fils d’une lignée des Sudètes, débarquant d’un pays grisâtre, ravagé mais encore vivant, que peu de gens à Paris sauraient situer sur une carte, né à Denain, là où le Pas-de-Calais colle au pays wallon. Par bonheur, et j’en fis immédiatement la remarque à ces messieurs, j’étais incollable sur l’emblématique Jean Degros, capitaine de l’équipe de France de basket et de l’US Denain-Voltaire, et d’ajouter que le prolo ça aime la chaude camaraderie des supporters, la buvette et le cornet de frites bien gras, et d’insister que comme le prolo, pour les  dialecticiens adorateurs des masses, constitue le mètre-étalon du pur révolutionnaire, avec un tel bagage culturel je serais accueilli par eux à bras ouverts. Mon petit cours es-manipulation des zélateurs de la lutte des classes fit son petit effet auprès de mes chefs qui se détendirent, après tout devaient-ils penser ce type leur ressemble, alors nos préventions contre lui constituent sans doute ses meilleurs atouts. Dans un élan mesuré, le directeur des RG me prenait par le bras et m’entrainait près de la porte-fenêtre pour me confier, sur le ton de celui qui ne peut pas faire autrement, que je serais cornaqué par une grosse enflure : Gustave Porcheron. Gustave la balance, électricien au service d’entretien chez Wendel, que ces petits cons de la GP considéraient comme un vrai révolutionnaire, alors que les RG le tenaient pour une poignée de biftons, et un peu de cul dans une boîte des Champs. Comme ce n’était pas une pointure il ne pouvait accéder au saint des Saints de la GP, d’où ma mise sur orbite.
 
Le Gustave, nippé prolo du dimanche, avec casquette huileuse, rouflaquettes roussâtre, plus vrai que nature, couleur brique, nez bourgeonnant et bedaine épandue au-dessus de la ceinture, adepte de la Valstar en litre, du rot et sans doute de la main baladeuse, une vraie raclure, lorsque nous nous sommes retrouvés au buffet de la gare du Nord pour accorder nos violons, sans jamais me regarder dans les yeux, ce salopard a d’abord tenté de m’amadouer, avec son abominable accent chti, tout en descendant sans respirer des bocks de bière pression : «  T’sé mec comme je suis un bon zig, et même si je m’occupe de ce qui ne me regarde pas, faut que je te dise que je ne comprends pas tout ce tintouin qui font pour cette bande d’enculeurs de mouches. Que des va-de-la-gueule ! Toi, j’sais pas d’où tu sors, mais je t’aurai prévenu, faudra pas dire que t’savais pas, tire tes arpions de ce nid de petits frelons, y sont tellement cons qu’un jour y seront capables d’en faire des conneries. Tu vois ce que je veux dire… »
Je  pris l’air de celui qui savait ce que ça voulait dire ce qui incita Gustave à pousser son bouchon plus loin, en se faisant d’abord obséquieux puis menaçant.
« Pour eux, un gars comme toi, celui qu’on va dire que tu es, c’est une putain de recrue. Méfies-toi de ne pas te prendre à leur petit jeu et de ce que veulent entendre les chefs. C’est tentant tu sais de chier dans les bottes de tout le monde. Moi, depuis que j’ai commencé à balancer je peux plus m’arrêter, ça me soulage comme quand je dégueule le lendemain d’une sale biture. Alors je raconte des craques à tout le monde. Je n’ai pas envie que tu tues la poule aux œufs d’or mec ! Alors déconne pas, ne m’enlève pas le pain de la bouche sinon je cafte le morceau à mes potes révolutionnaires et je suis certain que tu passeras un sale quart d’heure… »
Je pris l’air de celui qui avait reçu le message cinq sur cinq pour jurer mes grands dieux à Gustave que jamais je ne lui chierais dans les bottes. Le vieux saligaud, rassuré, tout en se grattant les roustons, crut bon de se justifier.
« Pour sûr que j’suis pas trop fier de baver pour le compte des bourres mais, moi le Gustave qu’est pas d’instruction, j’les respecte car eux, au moins, y me prennent pour ce que je suis : un enculé à qui on ne peut pas faire confiance, alors que cette bande d’intelligents qui me lèchent le cul comme si c’était d’la Chantilly, me donnent envie de leur chier dessus. Te méprend pas gamin quand j’te dis que chui z’un enculé, c’est façon parler, car moi les tarlouzes j’leur bourre la gueule pas le fion… »
Je rigolais le plus grassement possible en me tapant sur les cuisses avant de me tasser un Cognac shooté au caramel qui n’avait pas encore fait son retour d’âge, « ya pas mieux comme décapant et ça tue au moins les microbes » fis-je remarquer au Gustave qui trouva mon humour à son goût.
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1 décembre 2007 6 01 /12 /décembre /2007 00:03

290px-French-communist-party-hq.jpgDans le cadre du 90 ième anniversaire de la Révolution d'octobre 1917, qui curieusement se déroula en novembre, je vous offre deux textes, l'un sérieux qui explique la dérive sanglante, la sclérose sociale, l'inefficacité économique d'un système bureaucratique fondé sur une nomenklatura issue d'un parti unique, l'autre caustique sur les travers de cette nomenklatura dans les partis frères...

Le premier de Victor Serge écrit en 1937 : 

" Ce qu'il faudra souligner inlassablement, c'est que depuis une bonne dizaine d'années, en ce qui concerne la Révolution russe, les mots : chefs, partis, Soviets, masses ont tout à fait changé de sens, arrivant en somme à signifier le contraire de ce qu'ils signifièrent dans les grandes années d'espérance et de victoire. Il a fallu refaire laborieusement toute l'histoire des débuts et ce n'est pas fini. Au moment de l'insurrection d'Octobre (novembre en nouveau style russe), les chefs ne sont que les premiers, les plus écoutés et les plus dignes des militants, le parti bolchevick est l'organisation qui exprime le mieux le sentiment populaire. De là, sa popularité et l'efficacité de son action."

Le second de Maria-Antonnietta Macciocchi en 1983 :

" Dans le palazzo du Parti, couleur rouge foncé, situé juste en face d'un collège de jésuites, il y avait un ascenseur pour les chefs, qu'on prenait en entrant par la grande porte, et qui était ouvert par les mains diligentes des "camarades huissiers". Puis, il y avait l'ascenseur pour la "base", grinçant, craquant, et souvent en panne : là entraient les cadres moyens, les "employés révolutionnaires". Dans le premier se rencontraient les plus hauts dirigeants, il était donc entouré d'un personnel qui nous empêchait d'y monter, maintenant ainsi le juste écart entre base et sommet. A travers cette histoire d'ascenseurs, qu'on retrouve telle quelle place du Colonel-Fabien, je voudrais faire comprendre que dans les partis communistes tout "sent la Russie", tout est Kremlin, tout est Nomenklatura. A propos d'ascenseurs, en 1968, on criait : "Ne prenez pas l'ascenseur, prenez la Révolution !", et c'était le slogan qui faisait le plus "tourner la boule" au rédacteur en chef de l'Humanité ; Andrieu expliquait alors que ces jeunes étaient tous "tapés".

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30 novembre 2007 5 30 /11 /novembre /2007 00:03

250px-Jean-Fran--ois-Millet---L-Ang--lus.jpg
De temps en temps il faut savoir lire ce qu'on écrivait dans des temps qui ne sont pas si anciens, les années 20, ont les à dit folles, sans doute pour s'étourdir, oublier la boucherie de 14-18. Le texte que je vous propose est désuet, avec des notations qui restent actuelles ; un texte que devrait lire Nossiter ; un texte à verser dans les archives destinées à alimenter la définition du terroir... 
            
  

"
Les grands crus l'ont eu, les grands crus que tout le monde connaît et dont tout le monde parle.
        On en parle même plus qu'on ne les boit, car aujourd'hui, de manière générale, on parle plus qu'on ne boit. C'est un signe des temps ; on aime mieux se saoûler de paroles que de vin. Ca monte davantage à la tête et ça fait plus mal au coeur. Et surtout, cela fait plus de mal à la France.
         Nos grands vins (j'y reviens) nos grands vins sincères, ce sont les grands saints français, ceux qu'on ne discute pas et qui font, au moment voulu, le geste miraculeux.
         Ils ont, dans le Bordelais, la Bourgogne et la Champagne, des chapelles immenses, en Touraine, en Anjou, sur les côtes du Rhône et en Alsace, des statues avec des auréoles larges comme des soleils. Nous les adorons à deux genoux.
         Mais faut-il oublier, pour cela, les vins de nos autres provinces, de nos chers petits bourgs peu connus qui dorment au pied de leur clocher.
         Ils sont pourtant accueillants et charitables, ces modestes patrons locaux de nos villages, aux couleurs un peu trop vives ou un peu fanées, auxquels on rend hommage, les jours d'assemblée, auprès desquels on va en pélérinage, et qui exaucent, à chaque coup, des foules peu exigeantes, mais dont la finesse vigneronne n'ignore pas tout à fait les diverses nuances du bonheur.
         Et leur nombre obtient autant de miracles, surtout en faveur des humbles et des simples, sans compter parfois les gens d'esprit !
         Les grands vins, comme les grandes cités, ont souvent besoin de se constituer un cadre, il leur faut des décors couteux et de la réclame, des adjectifs somptueux et une clientèle étrangère.
         Les bons vins de terroir ont notre ciel, nos coteaux, nos bosquets et nos maisons de paysans, comme salon de dégustation.
         Ils sont faits pour être bus en famille, entre amis, en mangeant surtout, et alors, ils se chantent eux-mêmes, en faisant tinter le verre où ils scintillent, parce qu'on les verse abondamment.
         Je ne puis dire aussi qu'ils font chanter. Ce sont les plus gais des cicérones, quand ils nous promènent à travers notre territoire et aussi les plus éloquents. Par eux, les auberges de la route deviennent hospitalières et le hameau le plus déshérité se transforme en un site merveilleux.
        On dit que le Français ne connaît pas son pays. S'il connaissait les Vins de chez nous, il en remontrerait, sur ce sujet, à tous les professeurs de géographie.
         Et surtout, il en concevrait une telle fierté, que jamais il ne pourrait douter de son avenir.
         C'est vers ce but que tendent mes écrits et s'il était un jour atteint, ce serait encore un miracle, et non le moindre, à l'actif de nos jolis vins de terroir. " 

Extrait de : Les Vins de chez nous Monsieur de Sépangueul publié dans les années 1930.
    

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