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12 juin 2017 1 12 /06 /juin /2017 06:00
J’ai glissé le premier mon bulletin dans l’urne du bureau n°26 du bd Arago à Paris, battu, Guaino estime que les électeurs de sa circonscription sont «à vomir»

Je me lève tous les jours à 5 heures pour écrire, alors ce dimanche matin d’élections je me suis pointé au bureau n°26 du boulevard Arago un peu avant 8 heures. J’en ai profité pour ausculter les 15 panneaux afin de me renseigner sur les pékins et les pékines qui se présentent à nos suffrages dans la 11e circonscription de Paris.

 

Le sortant Cherki, PS, un obscur frondeur, va passer à la trappe et ça me réjouit. Bayrou a imposé de Sarnez, ministre des Affaires Européennes, va-t-elle enfin décrocher le pompon ? En vedette américaine, Me Francis Szpiner, l’avocat médiatique, toujours battu où qu’il se présenta, j’aurais bien aimé le voir chevaucher sa Harley. La tronche de Mélenchon occupe les ¾ de l’affiche reléguant son candidat à un pâle médaillon. Y’a bien sûr un Communiste étiqueté Front de Gauche, étrange appellation. 1 écolo, un LO, 1 debout la France, 1 FN, et puis de la piétaille dont celle de l’immense Asselineau.

 

La porte du bureau s’ouvre et un jeune homme me brûle la politesse. Il présente ses papiers puis entreprend de récupérer les 15 bulletins. Je souris dans ma barbe. On me temps mon enveloppe, je chope 4 bulletins à la volée, fonce dans l’isoloir, place mon bulletin dans l’enveloppe, sort, ouf je serai le premier à voter.

 

Je glisse mon enveloppe dans l’urne vide, elle volète et se pose sur le fond. Signature sur le registre d’émargement et je suis libéré de mon devoir électoral. Je rentre d’un pas tranquille et suis dépassé par mon concurrent à la votation qui habite encore plus prêt que moi du bureau de vote. Ça donne encore plus de poids à ma performance.

 

De retour à la maison je prends un petit café avant de ressortir pour aller faire mes courses rue du Nil à Terroirs d’avenir. Pas un chat sur la chaussée je pousse mon fier destrier, descend à fond le Boul’mich, et tout en bas la police bloque le pont. Je râle tout en obliquant sur le quai pour rejoindre le Pont Neuf qui lui est libre d’accès. Je rejoins la rue de Rivoli et là à nouveau barrage pour protéger des coureurs à pied. Je note sur les dossards : 10 Km de Paris l’Équipe. Je m’immisce dans le peloton pour attraper la rue du Louvre. Pas simple de traverser le troupeau qui sue et ahane. J’y arrive.

 

Rue du Nil, y’a foule. Je fais mes emplettes : pain, viandes, poissonnerie, fruits et légumes. Je croise Me Morain le défenseur des vignerons naturistes qui cabas à la main choisit ses fraises de plein champ. Je lui présente mon beau vélo, il est esbourriffé lui qui est venu avec sa belle petite auto.

 

Notre homme est un Twitter patenté alors il dégaine une photo :

J’ai glissé le premier mon bulletin dans l’urne du bureau n°26 du bd Arago à Paris, battu, Guaino estime que les électeurs de sa circonscription sont «à vomir»

Eric Morain (@EricMorain):

 

C'est la seule rue de Paris 💯% garantie sans glyphosate et autres pesticides. Courrez-y les yeux fermés, vous y croiserez aussi @letaulierN1

 

Je suis chargé comme un âne bâté. Le soleil commence à taper. À nouveau, rue de Rivoli la chenille des adeptes de la course à pied me fait barrage. Pour la fendre, je pose pied à terre et me faufile à grand peine de l’autre côté. La suite se déroule sans souci.

 

Je déballe mes victuailles et les mets en scène.

J’ai glissé le premier mon bulletin dans l’urne du bureau n°26 du bd Arago à Paris, battu, Guaino estime que les électeurs de sa circonscription sont «à vomir»

Je cuisine.

 

Je déjeune sur le balcon.

 

Je fais une belle sieste.

J’ai glissé le premier mon bulletin dans l’urne du bureau n°26 du bd Arago à Paris, battu, Guaino estime que les électeurs de sa circonscription sont «à vomir»
J’ai glissé le premier mon bulletin dans l’urne du bureau n°26 du bd Arago à Paris, battu, Guaino estime que les électeurs de sa circonscription sont «à vomir»
J’ai glissé le premier mon bulletin dans l’urne du bureau n°26 du bd Arago à Paris, battu, Guaino estime que les électeurs de sa circonscription sont «à vomir»
J’ai glissé le premier mon bulletin dans l’urne du bureau n°26 du bd Arago à Paris, battu, Guaino estime que les électeurs de sa circonscription sont «à vomir»

Samedi en fin de journée, Emmanuel Macron et son épouse Brigitte ont fait au Touquet une sortie à vélo très remarquée.

 

La veille du premier tour de la présidentielle, le 22 avril, les Macron avaient opté pour une balade à pied, main dans la main. Cette fois, Emmanuel et Brigitte Macron ont choisi une sortie à vélo. Le couple a tenté de se frayer un chemin parmi les curieux, nombreux à se masser devant la maison familiale ou dans les rues dans l’espoir d’apercevoir le nouveau chef de l’Etat et son épouse.

 

La Corrèze bonne élève, la Seine-Saint-Denis ferme la marche

 

A Paris, ce dimanche, la participation était en recul, 36,59% des électeurs s'étant déplacés à 17H00, contre 40,22% il y a cinq ans. En banlieue parisienne, la tendance était aussi largement à la baisse. En Essonne, où concourt l'ancien Premier ministre Manuel Valls sans étiquette, on enregistrait 36,87% de participation à la même heure, contre 43,5% en 2012.

 

Le ministère de l'Intérieur citait parmi les départements où les électeurs ont le plus voté la Corrèze (52,36% à 17H00), le Gers (51,23%), les Côtes-d'Armor (48,93%), la Creuse (48,73%) et la Haute-Vienne (48,4%).

 

Les départements ayant le moins voté étaient la Seine-Saint-Denis (24,74%), le Val-d'Oise (32,92%), les Alpes-Maritimes (34,17%), la Moselle (34,90%) et l'Aisne (34,93%).

 

Le recul de la mobilisation par rapport à 2012 était spectaculaire par endroits comme en Savoie avec 14 points de moins (35,63% contre 49,61%) ou en Seine-Maritime, où a voté le Premier ministre Edouard Philippe, avec douze points de moins (39,15% contre 51,16%).

 

19 heures

 

Selon deux sondages réalisés à la sortie des urnes, que Le Soir a pu se procurer, La République en marche serait en tête avec un score entre 29 et 31 % pour ce premier tour des élections législatives.

 

Les Républicains obtiendraient entre 18 et 20 % des voix, tandis que le score du FN se situerait entre 17 et 18 % et La France insoumise entre 12 et 13 %. Le PS obtiendrait quant à lui entre 7 et 8 % des voix.

 

Le faible niveau de la participation aura des conséquences sur le second tour. Elle va réduire le nombre de triangulaires

 

Car contrairement à la présidentielle, où seuls les deux candidats arrivés en tête restent en lice, le mode de scrutin des législatives permet aux finalistes du second tour d'être rejoints par un troisième, voire un quatrième candidat, à condition qu'il ait obtenu les suffrages d'au moins 12,5% des électeurs inscrits sur les listes électorales. Plus il y a d'abstention, et plus c'est difficile.

 

Ce seuil de 12,5% représente, dans le cas d'une abstention à 40%, l'équivalent de 20,8% des suffrages exprimés. Et dans le cas d'une abstention à 50%, 25% des suffrages exprimés.

 

Dans les circonscriptions où les électeurs se déplacent peu (région parisienne, Nord, littoral méditerranéen...), le prix du ticket pour le second tour sera ainsi particulièrement élevé. Surtout pour des formations politiques en crise. La faiblesse de la droite, le recul du FN et l'effondrement du Parti socialiste devraient limiter le nombre de triangulaires.

 

C'est une bonne nouvelle pour La République en marche : ses candidats se retrouveront le plus souvent dans des duels qui profiteront aux centristes, davantage en capacité de rassembler les électeurs des partis éliminés.

 

En 2012, il y avait eu 46 triangulaires possibles, sur 577 circonscriptions, avant le retrait de certains candidats qui avait réduit ce nombre à 35.

 

Le Temps

 

Selon trois sondages réalisés ce dimanche, le mouvement crée par Emmanuel Macron arriverait nettement en tête du premier tour des législatives. Le Front National talonnerait le parti de droite «Les Républicains». Des tendances qui ne permettent pas d'estimer le nombre de sièges, en raison du mode de scrutin majoritaire.

 

Le mouvement lancé voici un an par Emmanuel Macron semble bien parti pour devenir le premier parti de France. Selon trois sondages réalisés ce dimanche lors du premier tour des législatives, la «République en marche» - émanation du mouvement «En Marche !» - obtiendrait entre 29 et 30% des suffrages, loin devant le parti de droite «Les Républicains» (20 à 22%) et le Front national (16 à 18%). Ces enquêtes ont été réalisés auprès d'électeurs inscrits, mais il ne s'agit pas de sondages «sortie des urnes». Il faut évidemment pondérer ces tendances par la très faible participation qui ne dépasserait pas les 50%. Si cela se confirme, ce premier tour des législatives serait donc marqué par une abstention record, preuve à la fois d'une lassitude politique et des frustrations d'une grande partie des votants, perturbés par la confusion des étiquettes «Majorité présidentielle».

 

 

Abstention: dans le détail les électeurs de Macron les + mobilisés (68%), de Fillon (65), Le Pen (45), Hamon (45) et Melenchon (42)

 

 

Des députés nationalistes à l'? Probable! En tête dans les 2 circonscriptions de Haute-Corse, 2nds en Corse-du-Sud

J’ai glissé le premier mon bulletin dans l’urne du bureau n°26 du bd Arago à Paris, battu, Guaino estime que les électeurs de sa circonscription sont «à vomir»

Estimation Ipsos

 

FI/PCF 11 à 21 sièges

 

PS/PRG/DVG/EELV 20 à 35

 

LREM/MoDem 390 à 430

 

LR/UDI/DVD 85 à 125

 

FN 3 à 10

 

Autres 7 à 12

J’ai glissé le premier mon bulletin dans l’urne du bureau n°26 du bd Arago à Paris, battu, Guaino estime que les électeurs de sa circonscription sont «à vomir»
J’ai glissé le premier mon bulletin dans l’urne du bureau n°26 du bd Arago à Paris, battu, Guaino estime que les électeurs de sa circonscription sont «à vomir»

Résultats définitifs aux Sables-d'Olonne :

 

Buchou (LREM) 40,25% Pineau (LR) 20,46% Faucher (divers droite) 11,93%

 

 

Dans la 1ère circo Somme, on aura un second tour entre Nicolas Dumont (LREM), maire d'Abbeville, et François Ruffin, réal de "Merci Patron".

 

 

 

Marine le Pen serait largement en tête dans sa circo de Hénin Beaumont. Entre 45 et 47%. 2nd tour face à LREM.

 

 

 

Résultats quasi définitifs pour Richard Ferrand : 34% (32% en 2012)

 

 

 

À vendre : très beau hôtel particulier, rue de Solférino .. Prix à débattre

 

 

 

Législatives : Bruno Le Maire se félicite de son "meilleur score de premier tour" avec 45% des voix.

Le ministre de l'Economie est en bonne passe de se faire réélire. Bruno Le Maire s'est félicité de son"meilleur score de premier tour" avec 45% des voix, dans la première circonscription de l'Eure, au soir du premier tour des élections législatives.

 

  

Les PS sortants éliminés dès le 1er tour: Fekl, Filippetti, Linkenheld, Eckert, Boistard...

 

 

 

LEGISLATIVES 2017 - En 2012, il avait réussi à se qualifier au second tour des élections législatives sans réussir de miracle au second. Cinq ans plus tard, le vice-président du Front national Florian Philippot se classe tout juste en tête avec 23,79% des voix dans la 6e circonscription de Moselle à Forbach. Face à lui, Christophe Arend, candidat investi par La République en marche, le suit de très près avec 22% des suffrages.

 

Le candidat LR, Pierre Lang, obtient 16,32% des voix.

 

Jean Glavany (battu dès le premier tour dans les Hautes-Pyrénées, avec 14,61% des suffrages.

 

Député de la 4e circonscription des Pyrénées-Atlantiques depuis 2002, l'ex-candidat à la présidentielle Jean Lassalle (1,21%) est devancé par La République en marche au premier tour.

 

Avec 25,4% des voix, Loïc Corrégé (REM) est en bonne position face à Jean Lassalle (17,71%) avant le second tour. Troisième, le PS Bernard Uthurry (12,6%) est éliminé.

 

 

 

: Mennucci (PS) annonce son élimination dès le premier tour

 

 

 

Il est le seul des deux députés sortants du Front national à tenter de se faire réélire. Le député du Gard Gilbert Collard a obtenu 29,78% des voix face à la candidate investie par La République En Marche, Marie Sara, qui obtient 33,65% des suffrages exprimés au premier tour des élections législatives, selon des résultats partiels obtenus par BFMTV.

 

 

 

Nicolas Bay, responsable de la campagne législative FN, éliminé en Seine-Maritime

 

 

 

Stéphane Le Foll (PS) 30,31% en ballottage favorable face à Emmanuel Franco (LR) 22,15%

 

 

Avec ce score, risque de tomber d'une subvention annuelle de 22 à moins de 10 millions par an. Faillite annoncée avec 65 m de dettes

 

 

 

 

Les jeunes se sont les + abstenus : 62 % chez les 18/24 ans et 64 % chez les 25/34 ans.

 

 

 

 

 

 

 

 

Battu dans la 2e circonscription de Paris, l'ancien député LR des Yvelines a critiqué l'électorat de la circonscription parisienne où il s'est parachuté. Il se retire de la vie politique.

 

On ne l'y reprendra plus. Député des Yvelines depuis cinq ans, Henri Guaino - privé de son investiture LR - avait décidé de se lancer dans la 2e circonscription de Paris. Mal lui en a pris. Avec moins de 5% des voix, l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy a été séchement éliminé. Dans la foulée, il a décidé de de se retirer de la vie politique. «Enfin libre!», a-t-il soufflé dimanche soir sur BFMTV, alors que le reste du plateau était invité à disserter sur les résultats du premier tour des législatives.

 

«Je suis allé au bout du bout de mes engagements politiques», a poursuivi Guaino, qui avait tenté - en vain- de se présenter à la dernière l'élection présidentielle. «Ça fait plus de trente ans (...) Je crois que j'ai épuisé le sujet», a-t-il confié. Un aveu suivi d'une très lourde charge à l'égard des électeurs parisiens... «L'électorat qui a voté aujourd'hui dans la 2e circonscription de Paris (Ve, VIe, VIIe arrondissements de Paris) est à mes yeux, à vomir». Stupéfaction sur le plateau. «Vous m'entendez bien, à vomir», a alors répété Henri Guaino avant de détailler: «Entre les bobos d'un côté, qui sont dans l'entre-soi de leur égoïsme... Et puis il y a cette espère de bourgeoisie traditionnelle de droite. Celle qui va à la messe, qui amène ses enfants au catéchisme et qui après vote pour un type qui pendant trente ans s'est arrangé, a triché par tous les moyens», a-t-il déroulé dans une allusion à François Fillon, député sortant de cette circonscription... «Un peu pétainiste, vous savez tous ces gens qui ont voté à la primaire de la droite...», a-t-il poursuivi. Les journalistes lui demandent si ce n'est pas un manque de respect... «Oui, bien sûr, et alors?»

 

Semble-t-il amer, il se rappelle cette «époque» des années 80 où il commençait son engagement politique. «Il y avait des Messmer, des Chaban, des Debré, l'héritage du gaullisme, des Séguin, des Pasqua... Maintenant, on se retrouve avec les gens que vous voyez, qui, franchement, ne méritent pas le respect». Il ne sera jamais en marche. Entre ceux qu'il présente comme des «opportunistes, des affairistes, des menteurs...», il préfère tirer sa révérence.

 

Périco Légasse

 

SUR QUEL NUAGE MARCHONS NOUS ?

 

Plus de la moitié des Français ne vont pas voter car ils ne croient plus au suffrage universel. Sur la moitié des électeurs qui s'exprime encore, 68% disent clairement qu'ils ne veulent pas de la politique d'Emmanuel Macron. Ils étaient 76% au premier tour de la présidentielle. Après une telle campagne, une telle euphorie, un tel enthousiasme, le chiffre est net, sans appel. Or la mobilisation aurait du être massive compte tenu des enjeux politiques. Le président de la République ne recueille en ce 11 juin 2017 que le vote de 15% des inscrits. Il va pourtant disposer de près de 450 députés à l'Assemblée Nationale, soit 80% des sièges. C'est-à-dire que les deux tiers du pays vont être représentés par 127 élus sur 577. C'est en effet un nouveau visage pour la démocratie française.

 

Corbière, Mélenchon, Girard... les candidats de La France insoumise qualifiés pour le second tour

 

A Marseille, le chef de file de la gauche alternative est lui-même en ballottage favorable face à Corinne Versini (La République en marche). A 22 h 30, Jean-Luc Mélenchon était en tête avec 33,21 % des voix, dans la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône, selon les résultats de 15 des 60 bureaux. Il devançait Mme Versini, qui recueillait alors 22,27 % des suffrages.

 

Qualifié pour le second tour, son directeur de campagne lors de la présidentielle, Manuel Bompard, est distancé dans la 9e circonscription de Haute-Garonne. Avec 18,91 % des voix, il accuse un retard de près de vingt points sur la candidate de La République en marche, la journaliste Sandrine Mörch, arrivée en tête avec 36,96 % des voix.

 

François Ruffin, réalisateur de Merci Patron investi par LFI, sera également présent au second tour dans la 1re circonscription de la Somme mais la situation sera plus compliquée. Il a rassemblé 24,3 % des suffrages, 10 points derrière le candidat LRM, Nicolas Dumont.

 

Le porte-parole du mouvement, Alexis Corbière s’est qualifié à Montreuil. Il est arrivé en deuxième position avec 21,60 % des voix. Il affrontera, lors du second tour, la candidate de La République en marche Halima Menhoudj, arrivée en tête de ce premier tour (24,70 %). Le député PS sortant Razzy Hammadi est, lui, éliminé dès le premier tour. Il n’a obtenu que 9,85 % des voix.

 

Par ailleurs Clémentine Autain, soutenue par La France insoumise, sera elle aussi présente au second tour, dans la 11e circonscription de Seine-Saint-Denis. « Heureuse d’avoir obtenu la confiance de 38 % des électeurs à Sevran, Villepinte, Tremblay. En route vers la victoire au 2e tour ! », a tweeté la porte-parole du mouvement Ensemble !. Sur BFMTV, elle a ensuite précisé qu’elle affronterait une candidate de La République en marche qui a remporté 29 % des voix.

 

Coresponsable du programme de Jean-Luc Mélenchon pour la présidentielle, Charlotte Girard est allée défier le socialiste et député sortant Malek Boutih dans la 10e circonscription de l’Essonne. Et c’est Pierre-Alain Raphan, candidat La République en marche qui a ravi la pole position avec 26,68 % des voix, devant la candidate de La France insoumise (15,55 %). Arrivé quatrième du scrutin, Malek Boutih est éliminé dès le premier tour.

 

Dans la 1re circonscription de Seine-Saint-Denis, le coordinateur et porte-parole du Parti de Gauche Eric Coquerel est parvenu à se qualifier pour le second tour. Il a obtenu 19,02 % des voix, loin derrière le candidat de La République en marche Sébastien Menard (31,89 %). Cette circonscription était détenue depuis 1997 par Bruno Le Roux. Mais après les révélations sur les emplois de ses filles en tant qu’assistantes parlementaires, l’ancien ministre de l’intérieur avait dû démissionner de son poste au gouvernement et avait décidé dans la foulée qu’il ne serait pas candidat pour un nouveau mandat de député.

 

 

Elle avait travaillé avec beaucoup de soin son implantation à Villeurbanne (Rhône). Najat Vallaud-Belkacem est arrivée en deuxième position (16,54 %), dimanche 11 juin, derrière l’homme d’affaires Bruno Bonnell, pour La République en marche (36,69 %). Une défaite à l’échelle locale, dans cette circonscription-ville qui est un bastion du PS.

 

Pour ce second tour, Bruno Bonnell part avec une nette avance et pourrait bénéficier du bon report des voix d’Emmanuelle Haziza (LR, 10,67 %) et de Stéphane Poncet (FN, 9,03 %). Mais l’inconnue repose dans le choix que feront les électeurs de Laurent Legendre (La France insoumise), arrivé en troisième position (14,71 %). Najat Vallaud-Belkacem se positionnant pour reconstruire une gauche « entre Macron et Mélenchon » il n’est pas certains que les électeurs de ce dernier la soutiennent.

 

 

À Paris notamment, les résultats font écho à la présidentielle de mai dernier.

 

La République en marche fait une nouvelle percée à Paris. Les électeurs de la capitale ont évincé plusieurs ténors politiques, à commencer par Jean-Christophe Cambadélis et Cécile Duflot. Dans la 16ème circonscription parisienne (19ème arrondissement), le premier secrétaire du Parti socialiste a été éliminé dès le premier tour des élections législatives, ne récoltant que 8,60% des voix. Le secrétaire d’État au numérique, Mounir Mahjoubi est arrivé en tête avec 38,08% des suffrages exprimés, et se retrouve donc en ballotage favorable face à la candidate de La France insoumise, Sarah Legrain (20,84%).

 

Autre destin perdu, celui de Cécile Duflot. L’ancienne ministre du Logement de François Hollande, candidate écologiste dans la 6ème circonscription de Paris qui comprend une partie des 11ème et 12ème arrondissements de la capitale, a elle aussi été éliminée dès le premier tour avec 14,69% des voix. Le candidat REM Pierre Person, l’un des créateurs des Jeunes avec Macron, est arrivé en tête avec 39,42 % des suffrages. Il affrontera la conseillère de Paris, Danielle Simonnet, candidate de La France insoumise (18,84%).

 

 

Le cas El Khomri

 

Myriam El Khomri est de son côté en difficulté dans la 18ème circonscription. L’ancienne ministre du Travail de François Hollande est arrivée en seconde position derrière Pierre-Yves Bournazel, investi par la coalition LR-UDI, et soutenu par le Premier ministre Edouard Philippe. Dans la circonscription voisine qui couvre la seconde moitié du 18ème arrondissement, Babette de Rozières, candidate LR a été éliminée, largement devancée par REM et FI.

 

Benjamin Griveaux et Marielle de Sarnez ont une longueur d’avance

 

Les Parisiens proches d’Emmanuel Macron se portent de leur côté plutôt bien. Dans la 11ème circonscription parisienne, la ministre des Affaires européennes, Marielle de Sarnez, est en ballotage favorable pour le second tour, avec 40,58% des voix. Elle devra l’emporter sur le candidat de La France insoumise, Francis Szpiner, qui a récolté 16,74% des suffrages, devançant de peu le député socialiste sortant Pascal Cherki (15,10%).

 

Idem pour Benjamin Griveaux. Le porte-parole de La République en marche est arrivé largement en tête au premier tour dans la 5ème circonscription de Paris. Il devance de plus de 30 points la députée sortante socialiste Seybah Dagomah. Benjamin Griveaux enregistre 43,63 % dans cet ancien bastion socialiste regroupant les 3ème et 10ème arrondissements de la capitale.

 

Les difficultés de Nathalie Kosciusko-Morizet

 

La droite de son côté est en grande difficulté. Nathalie Kosciusko-Morizet est ainsi en ballottage très défavorable face au candidat de La République en marche Gilles Le Gendre. L’ex-ministre de Nicolas Sarkozy est arrivée en seconde position avec 18,13% des voix versus 41,81% pour l’ancien patron du journal Challenges.

 

Sur son compte Twitter, l’ancienne maire de Longjumeau a appelé au rassemblement en vue du second tour. La situation est d’autant plus délicate pour la Républicaine qu’elle est candidate dans une circonscription acquise à la droite jusqu’à présent. Lors de ce premier tour, elle a toutefois écarté deux concurrents LR face à elle : Henri Guaino (4,51%) et Jean-Pierre Lecoq (9,17%).

 

 

Benoît Hamon, le député des Yvelines et candidat à sa réélection dans la 11e circonscription des Yvelines sous l'étiquette PS, est éliminé du second tour.

 

Manuel Valls, ancien premier ministre de François Hollande et candidat à sa propre succession dans la 1ère circonscription de l'Essonne (sous aucun parti) annonce qu'il arrive en tête du premier tour. « J'arrive nettement en tête du premier tour avec 25,5% des voix, devant La France insoumise avec 17,6% »

 

Caroline De Haas, militante féministe, ancienne porte-parole d'Osez le féminisme et candidate dans la 18e circonscription de Paris, est éliminée.

 

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9 juin 2017 5 09 /06 /juin /2017 06:00
Y aurait-il une erreur de casting avec le nouveau Ministre de l’Agriculture ?

Comme le disait, avec son accent rouergat rocailleux, Mgr Marty alors archevêque de Paris, « je m’interroge » à propos du nouveau Ministre de l’Agriculture, Jacques Mézard ?

 

A-t-il le bon profil pour le 78 rue de Varenne ?

 

Ma vieille expérience de cette maison me fait répondre : assurément non !

 

Déjà, comme l’écrit Antoine Jeandey journaliste agricole :

 

« Le programme agricole d'Emmanuel Macron était relativement succinct, avec uniquement des têtes de chapitre, donc des intentions, mais quasiment rien dans la case « comment on fait ? ».

 

Dire « il faut que les agriculteurs vivent du fruit de leur travail », on est tous pour. De même que lorsque François Hollande disait « il faut que le chômage baisse ». À travers ce dernier exemple, on a compris toutefois que le plus important était le « comment ? » ; la volonté affichée, sincère ou non, ne suffit pas.

 

Or l'unique réponse apportée au « comment ? » dans le programme agricole du nouveau Président fut « sommet de l'alimentation ». Il appartient donc au ministre d'aller au-delà, d'entrer dans les détails laissés de côté pendant la campagne. De préparer ces rencontres de l'alimentation (qui participera précisément ? La question est loin d'être neutre, ces rencontres peuvent déboucher sur un échec retentissant si les participants ne sont pas les bons...), mais aussi de remplir toutes les cases n'ayant comporté qu'une mention sibylline et méritant, au-delà du sujet, un verbe et même un complément, à tout le moins. »

 

Les socialos de 81 adoraient les États Généraux, ils en tinrent une flopée pour accoucher de souriceaux.

 

Les sommets sont en général du même tonneau si l’on n’a pas fixé clairement le cap que l’on souhaite atteindre.

 

Pour le moins le nouveau gouvernement semble avoir d’autres priorités que d’impulser une nouvelle orientation au secteur agricole et agro-alimentaire. On sent poindre l’envie de perpétuer les bonnes vieilles pratiques de la cogestion avec les majoritaires.

 

Et pourtant l’analyse ci-dessous d’Ipsos pose bien le problème tout en restant elle aussi bien courte en ce qui concerne le comment sortir de cette situation complexe.

 

LES FRANÇAIS ET LES AGRICULTEURS, UNE IDYLLE CONTRARIÉE

 

6 Juin 2017

 

La population française est très attachée à ses agriculteurs. Depuis longtemps. Mais cette belle histoire est menacée par les appréhensions et les interrogations qui pèsent sur l’agriculture, en termes d’environnement, de santé et d’avenir économique. Pour répondre à ces enjeux, les agriculteurs innovent, à travers des pratiques durables et l’agriculture connectée.

 

LES FRANÇAIS AIMENT LEURS AGRICULTEURS !

 

Foin des scandales ! La crise du lait, les révélations sur la maltraitance animale dans les abattoirs, le retour de la grippe aviaire… En 2016, les crises très médiatisées du secteur agricole n’ont pas entamé le capital sympathie des éleveurs et des producteurs : 66 %* des Français gardent une bonne opinion des agriculteurs, et 54 %, une image positive de l’agriculture.

 

« L’attachement de la population au monde agricole reste fort. Cela s’explique par les racines historiquement rurales de la société française, et aujourd’hui par l’envie de renouer avec l’authenticité. »

 

D’ailleurs, 63 % des Français entretiennent le lien avec la campagne, en s’y rendant régulièrement, ou parce qu’y subsiste un ancrage familial.

 

Dans l’imaginaire collectif national, l’agriculteur incarne la figure du travailleur qui exerce un métier « difficile » pour 70 % des Français, et « essentiel » pour 43 % d’entre eux. Un héros en somme qui tient « un rôle environnemental particulier », selon 37 % des répondants.

 

Le charme des agriculteurs joue à plein sur les marchés, puisque pour 50 % de la population, c’est l’occasion propice à un contact direct avec les producteurs, devant les relations de voisinage (33 %) ou le cadre familial (24 %).

 

DES INQUIÉTUDES PARTAGÉES…

 

Grand public et agriculteurs continuent donc le jeu de la séduction. Pourtant, cette relation n’est pas si paisible qu’il y paraît. De nombreuses appréhensions viennent troubler ce tableau champêtre idyllique. Ainsi 67 % des Français jugent mauvaise la situation de l’agriculture et de l’alimentation aujourd’hui. Pour 74 %, elle s’est détériorée à grande vitesse depuis vingt ans, et pour 55 %, elle aura encore empiré d’ici vingt ans. Le pessimisme est donc bien installé.

 

Pour aller plus loin, les Français expriment de vives craintes sur les grands enjeux sociétaux liés à l’agriculture et à la santé. Ils se préoccupent d’abord de l’environnement : disparition des abeilles, utilisation et impact des produits phytosanitaires, pollution, qualité de l’eau… Ensuite, ils s’interrogent sur les problématiques de l’alimentation : la planète pourra-t-elle encore nourrir la population mondiale appelée à toujours croître ? Dans une réelle empathie, ils s’inquiètent aussi de l’avenir économique des agriculteurs français. Enfin, ils questionnent les modes de production, où deux modèles s’opposent, avec d’un côté le local et le bio, de l’autre l’agriculture intensive.

 

Les agriculteurs rejoignent les Français sur les mêmes inquiétudes. Bien entendu, la viabilité économique de leur exploitation est leur première préoccupation. Ils se battent pour le maintien de la production en France. Qui passe par la sauvegarde des surfaces de terres agricoles, et le maintien d’une agriculture « artisanale, à taille humaine », s’épanouissant à l’idéal, aux côtés d’une agriculture industrielle. Quant au respect de l’environnement et à l’attention portée à la santé, c’est à la fois un enjeu et une responsabilité douloureusement endossée par les agriculteurs, compte tenu des réglementations parfois contradictoires qu’ils doivent respecter.

 

Dans ce « je t’aime, mais je m’inquiète », cultivateurs et éleveurs disent aussi aspirer à une plus grande reconnaissance de la part des Français, notamment pour faire comprendre aux consommateurs que la qualité a un prix. Et que leur survie est à ce prix.

 

AGRICULTURE DURABLE ET AGRICULTURE CONNECTÉE : L’AVENIR DU MONDE AGRICOLE

 

Face aux grands enjeux du secteur, l’agriculture durable apparaît comme une réponse très adaptée, pour tous les acteurs agricoles (institutions, experts, professionnels). « Elle allie pérennité des exploitations, et respect de l’environnement et des hommes », affirment les Chambres d’agriculture. Pour 75 % des parties prenantes professionnelles, le bio-contrôle est un levier d’action prioritaire, avec ses solutions naturelles de protection des cultures. Pour 60 % de ces acteurs, l’agriculture durable doit passer par l’accompagnement des agriculteurs vers une meilleure préservation de la qualité de l’eau. Et 54 % estiment qu’il faut limiter encore davantage les risques liés aux intrants, pour les cultivateurs.

 

Les agriculteurs, eux, sont 82 % à déclarer intégrer, souvent ou toujours, les principes de l’agriculture durable à leurs pratiques. En affirmant ses bienfaits : la préservation des ressources naturelles et de l’outil de production (qualité des sols), associée à une meilleure valorisation de l’image de l’agriculture. « Pour près des deux tiers des cultivateurs et des éleveurs, l’agriculture de conservation des sols et l’agriculture raisonnée représentent les principaux modes de production durables », note Laurent Depouilly. Toutefois, les agriculteurs pointent les freins au développement de l’agriculture durable : la prise de risques notamment financiers, entre l’avant et l’après, et le manque de conseils techniques adéquats.

 

L’agriculture connectée représente une solution complémentaire, pour répondre aux enjeux du secteur. Sites d’achat en ligne de matériels et produits agricoles, systèmes de gestion d’exploitation, systèmes de guidage des machines par GPS… Autant d’outils numériques aux nombreux avantages. Deux tiers des agriculteurs y voient l’amélioration de leurs conditions de travail et la réduction de la pénibilité. Et la moitié souligne le fait que l’e-farming permet un meilleur respect de l’environnement, favorise la qualité des productions, et suscite un regain d’intérêt pour leur métier, auprès des futurs agriculteurs et du grand public. Cependant, un tiers des producteurs met en garde sur les difficultés à déployer cette agriculture digitale.

 

UNE CURIOSITÉ À SATISFAIRE, DES INNOVATIONS À VALORISER

 

Si les agriculteurs font évoluer fortement leur métier, le grand public en reste le plus souvent à son image d’Epinal de la « ferme », alors qu’il manifeste toujours et encore une réelle curiosité vis-à-vis de l’agriculture d’aujourd’hui (52 % des Français). C’est donc une opportunité à saisir pour le secteur. Mais une difficulté sera à dépasser : la perception négative du concept d’innovation agricole, à contre-courant des aspirations actuelles en matière d’alimentation de qualité et de santé.

 

* Tous les chiffres cités dans l’article proviennent des études Ipsos réalisées en 2015 et 2016.

 

LAURENT DEPOUILLY

Directeur Général Ipsos Lyon

RENAUD LOESEL

Directeur d'études, Ipsos Marketing

 

Côtes-d'Armor: blocage d'une laiterie Par Le Figaro.fr avec AFP

 

Une semaine après avoir lancé un ultimatum aux coopératives pour obtenir une hausse du prix du lait, les producteurs des Côtes-d'Armor ont passé ce mardi la vitesse supérieure et bloqué la laiterie Sodiaal (Entremont) à Guinguamp (Côtes-d'Armor), a-t-on appris de sources concordantes. "Une cinquantaine de producteurs se sont rassemblés dans le calme vers 13H00 au rond-point de Kernilien, à l'entrée de Guingamp, avant de rejoindre le site de la Sodiaal", a indiqué à l'AFP la gendarmerie de Saint-Brieuc. Selon Jean-Marc Lohier, président de la section Lait de la FDSEA des Côtes-d'Armor, ils étaient plus d'une centaine de producteurs avec une quinzaine de tracteurs devant la laiterie en milieu d'après-midi. "Nous bloquons les produits qui sortent, nous demandons une rémunération de 34 centimes du litre contre 30 centimes actuellement", a-t-il déclaré à l'AFP, ajoutant que la mobilisation devrait durer "au moins 48 heures" et que "les autres départements bretons devraient la rejoindre mercredi".

 

Nombre de producteurs laitiers sont aujourd'hui dans une situation économique critique. La semaine dernière, une centaine d'entre eux avaient déjà interpellé à Plérin (Côtes-d'Armor) les représentants des coopératives pour réclamer un meilleur prix d'achat de leur production. Ils avaient alors ciblé les coopératives, censées défendre les intérêts des producteurs qui en sont membres. En 2016, les résultats financiers des transformateurs, "notamment coopératifs, ont été importants, pour ne pas dire scandaleux" quand les producteurs sont dans la "détresse", avaient-ils alors souligné. "L'ultimatum courait jusqu'à aujourd'hui. Sans réponse, on a décidé de bloquer la laiterie Sodiaal. Pourquoi la Sodiaal ? Parce que c'est celle qui paie le moins", a expliqué Jean-Marc Lohier. Cette mobilisation intervient alors que les transformateurs - industriels et coopératives - s'apprêtent à fixer le prix d'achat du lait aux producteurs pour les mois à venir. Selon la FDSEA 22 et les Jeunes Agriculteurs des Côtes-d'Armor, "le prix d'équilibre moyen des producteurs du département est de 0,34 euro par litre. Sodiaal doit valoriser ses marques (Candia, Yoplait, Entremont...) et ses produits pour amener un prix qui rémunère le travail des producteurs". Le malaise est si profond et la détermination si forte que même la Confédération paysanne, traditionnellement opposée à la FNSEA, s'est cette fois jointe au combat.

AGRICULTURE BIOLOGIQUE

Coop de France veut garder la confiance des consommateurs

 

À travers cinq engagements, Coop de France précise sa vision de l’agriculture biologique de demain. Elle souhaite une réglementation européenne exigeante qui réponde aux attentes des consommateurs.

 

Alors que le nombre de conversions a décollé ces derniers mois, Coop de France a profité de la simultanéité du « printemps bio 2017 » et de la « semaine de la coopération agricole » pour présenter à la presse, le 6 juin 2017, ses « cinq engagements pour l’avenir du bio français ».

 

« Pour éviter d’avoir différentes voix pour porter la bio en France, on a défini cinq axes principaux », explique Jérôme Caillé, vice-président de la commission de la filière biologique de Coop de France.

 

Méfiance face au nouveau règlement européen

Comme le symbole d’une priorité, le premier de ses engagements s’intitule « soutenir un cahier des charges exigeant, ambitieux et lisible ». Ce premier point cristallise la méfiance des coopératives face aux négociations sur le nouveau règlement bio européen.

 

« On attend un degré de qualité assez fort, en adéquation avec les attentes des consommateurs », analyse Jérôme Caillé. L’enjeu est de garder la confiance du consommateur dans le logo bio européen. Pour cet adhérent de Terrena, c’est bien « l’unicité du modèle français » qui permet de conserver cette confiance.

 

Le bio moins cher n’est pas la bonne option

 

Coop de France est particulièrement vigilant sur les labels privés qui peuvent se développer dans d’autres pays européens. « Attention à ne pas entrer dans une opposition de modèle », prévient Jérôme Caillé.

 

La coopération se montre aussi hostile aux promesses d’un bio moins cher formulées par la distribution. « Ce n’est pas parce qu’il y a une demande forte qu’il faut sacrifier nos exigences », ajoute Pascal Viné, le délégué général de Coop de France.

 

Parmi ses autres engagements, Coop de France veut replacer les exploitants en agriculture biologique au sein de la gouvernance des coopératives. L’organisme prévoit aussi de renforcer la recherche et l’innovation dans le secteur ou encore de renforcer les partenariats entre les différents acteurs des filières bio.

Les coopératives entraînent un « effet de masse »

Pour Pascal Viné, les coopératives provoquent un « effet de masse » dans les conversions. « Quand une coopérative s’engage, elle encourage et sécurise les agriculteurs », explique-t-il.

 

550 coopératives et 7 500 agriculteurs coopérateurs sont engagés en agriculture biologique. Selon les derniers chiffres de Coop de France, la coopération agricole représente 90 % de la commercialisation du porc bio, 78 % de la collecte de céréales ou encore 71 % des aliments pour bétail.

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8 juin 2017 4 08 /06 /juin /2017 06:00
Dans la culture populaire, boire du vin, des boissons alcoolisées donne un genre, il masculinise… des femmes contre-attaquent !

Le monde du vin demeure encore très couillu, les mâles y sont dominants, du cep au verre en passant par le chai. Au temps du gros jaja madame Michu achetait le litron familial à l’épicerie, depuis les ménagères de plus de 50 ans, qui font les courses en GD, continuent d’ajouter au caddie la boutanche chérie de monsieur.

 

Dans le monde de ceux qui s’auto-désignent grands amateurs ou comme des amateurs éclairés, la femme n’a guère le droit de cité. Sur le site de la LPV les mâles règnent en maître.

 

La RVF et BD ne sont pas mieux lotis en dépit de strapontins concédés à quelques plumes féminines.

 

Dans les vignes et dans les chais, même tarif, même si, là encore, la féminisation progresse à tout petit pas, elle un peu surexposée dans la communication pour contrecarrer l’image virile qui prédomine encore dans le secteur.

 

Du côté des sommeliers, les sévèrement burnés tiennent encore largement le haut du pavé.

 

Pour les cavistes, même chez les naturistes, la caviste reste toujours une denrée rare. À Paris, l’extension du domaine de la femme caviste est en Marche, rien à voir avec notre jeune Président, et c’est heureux.

 

Chez les journalistes, si tant est qu’il existât des journalistes du vin, la part féminine reste congrue. Les vieux mâles dominants font de la résistance.

 

Au rayon consommation, au grand dam des hygiénistes les femmes s’adonnent de plus en plus avec délice aux plaisirs du vin. Elles vont sans complexe dans les bars à vin, chez les cavistes, savent ce qu’elles veulent, dament le pion à la flopée de gros cons qui se la pètent.

 

Que du bonheur pour mon vieux cœur d’homme qui aime les femmes !

 

D’ailleurs cette chronique est dédiée à mes 3 Claire : celle du Lapin Blanc sommelière, celle d’ICI Même caviste et Claire Naudin vigneronne, à Isabelle Perraud vigneronne et blogueuse, à Laurence Rousselin vigneronne, à Cécile Macé sommelière de Giovanni Passerini, à Fleur Godart vendeuse de vins et écrivaine, à Mareva Saravane sommelière à Amarante, à Camille Delaunay vendeuse de vins sur son vélo…

 

À ce stade de ma chronique, qui va ravir mes lecteurs mâles, je me dois de faire la promotion de la révolte d’une poignée de femmes face à l’impérialisme masculin du vin.

 

Women do wine est une nouvelle association, née officiellement en avril 2017 et créée par un petit groupe de professionnelles du monde viticole.

 

Une association destinée à mieux défendre la cause des femmes dans ce milieu, qu'elles estiment insuffisamment « mises en lumière ». Parmi elles, Sandrine Goeyvaerts, caviste, écrivain et blogueuse belge, en est à l'origine. «Tout est parti d'un prix que j'ai décroché en 2014 du « Blog de l'année », dans le cadre des Trophées du vin organisés par la Revue des vins de France (RVF), témoigne celle-ci. Sur le diplôme que j'ai reçu était mentionné « Homme de l'année »... Cela m'a fait rigoler mais aussi réfléchir », poursuit Sandrine Goeyvaerts. En examinant les palmarès attribués chaque année, celle-ci se rend compte que les femmes récompensées étaient aussi très peu nombreuses, voire « oubliées ».

 

Des constats qu'elle partage et dénonce au travers de billets sur son blog et d'un hashtag lancé sur les réseaux sociaux en janvier 2016, « #WomenDoWine », qu'elle demande de partager et qui remporte « un fort engouement » auprès de la "blogosphère viticole". Mais en 2017, rien ne change, en dehors du nouveau nom donné au concours de la RVF : des « Hommes du vin », on passe à « Grands prix du vin ». Au palmarès, toujours aucune femme... Qu'importe, le collectif est né, décidé à se battre, et ses réflexions déboucheront bientôt sur la création d'une véritable association.

 

Très bien ! Sauf que ça reste entre professionnelles du vin, l’entre soi classique du milieu vineux. Manque le dernier chaînon de la coalition : la simple consommatrice de vin…

 

Je ne doute pas que cet esprit d’ouverture va infiltrer la nouvelle association.

 

Enfin, pour faire chic, un peu de jus de tête à propos du jus de treille :

 

« Socialement, il est globalement mieux perçu d’être une femme abstinente qu’un homme abstinent en France… » écrit Matthieu Lecoutre dans Le goût de l’ivresse.

 

Témoignage de Vincent, 28 ans, abstinent depuis 3 mois en mai 2014 cité dans « Le genre de l’abstinence » H. Pentecouteau et O. Zanna.:

 

J’ai presque honte de refuser de prendre de l’alcool alors que mes amis boivent autour de la table. Ce qui est aberrant, je le conçois. Car il faudrait au contraire pouvoir être fier de s’arrêter de boire. Je trouve que l’alcool est très lié à la virilité et à la manière dont je me perçois en tant qu’homme. Refuser de boire, pour moi, c’est refuser d’être un homme.

 

«Dans la culture populaire, boire de l’alcool donne un genre, il masculinise. En revanche, ne pas boire féminise : à défaut de troubler la raison, il trouble le genre»

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5 juin 2017 1 05 /06 /juin /2017 06:00
Les quinquados sont de joyeux picolos les hygiénos mangent leurs chapeaux…le couple Buzyn-Bourolleau...

Sur le front du rude combat, où tout change pour que rien ne change, que se livrent la corporation des veilleurs de notre Santé Publique, les addictologues en tête, et les défenseurs de la Dive bouteille, chaque camp y va de ses peurs.

 

  • D’un côté, la nouvelle ministre de la Santé n’est autre que l'ancienne présidente de l’Inca. Et ses positions sur la lutte contre l’alcoolisme sont intransigeantes.

 

Pas sûr que la filière viticole apprécie la nouvelle Ministre de la Santé. Agnès Buzyn, présidente de l’Inca (Institut national du Cancer), s’est ainsi élevée contre la clarification de la loi Evin concernant la promotion de l’œnotourisme et des territoires du vin.

 

Voir plus bas (1)

 

  • De l’autre, la nouvelle conseillère agricole du Président Macron, Audrey Bourolleau, qui inquiète la corporation des addictologues.

 

La nomination de l'ex-déléguée générale de Vin et Société - une instance de lobbying du vin - au poste de « conseillère agriculture » d'Emmanuel Macron à l'Élysée inquiète plusieurs associations d'addictologues et des experts en santé publique.

 

« La nomination d'une représentante de la filière alcool ne manque pas d'inquiéter sur les conflits d'intérêts qui pourraient survenir au détriment de la santé publique", écrivent ces onze associations et six experts dans un communiqué commun publié sur internet.

 

« Pour les acteurs de la santé publique, le risque est que la politique agricole et viticole se fasse au détriment d'une politique efficace de lutte contre les consommations nocives d'alcool »

 

Voir plus bas (2)

 

Positionnement politique en défense d’intérêts trop souvent corporatistes, la lutte contre l’alcoolisme dans notre pays est un échec cuisant dû à une approche qui méconnaît largement les évolutions de notre société.

 

L’alcoolisme est une maladie, un fléau, mais se contenter de mettre en cause le flacon, avec en arrière-pensée la prohibition, c’est faire beaucoup de bruit pour rien, se contenter de faire accroire que l’on éradiquera la consommation excessive par des mesures touchant la communication et la publicité.

 

Nos sociétés anxiogènes, déjà addict des antidépresseurs ont besoin de soupapes festives pour évacuer les angoisses et les peurs. Se contenter de leur faire la morale, de les culpabiliser, c’est pisser dans un violon. J’y reviendrai avec les quinquados.

 

Pour ce qui du rôle d’Audrey Bourolleau en tant conseillère agriculture du Président Macron, sans vouloir minorer celui-ci, ma vieille expérience du fonctionnement des cabinets ministériels, des arbitrages à Matignon, me permettent d’affirmer, sans risque de me tromper, que la politique agricole, et par là-même viticole, ne se déterminera pas dans son bureau. Elle aura d’autres chats à fouetter que les éternels refrains de la loi Evin. Quand à madame Buzyn, elle aussi devra mettre de l’eau dans son vin, si je puis m’exprimer ainsi.

 

Jouer à se faire peur fait partie du scénario mais le film n’est jamais que le résultat des conditions politico-économiques du moment.

 

Le premier conseiller agricole de Mitterrand en 1981 fut Henri Nallet, issu de la branche gaucho de l’INRA, surnommé le Sphinx car eu égard, à l’ondoiement du Président, ça lui évitait de prendre des positions tranchées. Avec Michel Rocard nous en jouions sur le dossier des vins de table du Midi rouge, déjà épine dans le pied de l’élargissement du Marché Commun à l’Espagne. Le père François était bien sûr très favorable à l’entrée de l’Espagne tout en ménageant l’électorat socialo-communiste du Languedoc. Tout ça pour dire, et ce n’est pas faire injure au savoir-faire d’Henri Nallet, la partie se jouait bien au-dessus de lui.

 

Ce même Henri Nallet alors Ministre de l’Agriculture de Michel Rocard premier Ministre me demanda de suivre le dossier de la loi Evin. Là encore la bataille se jouait à Matignon, et si Rocard céda au diktat des cancérologues drivés par le Pr Got c’est que le chantage fut intense et que le fameux lobby du vin fut très au-dessous du niveau de la mer.

 

L’approche pragmatique de Macron s’appliquera au vin dont il connaît le poids économique, bien sûr le lobby blanc montera au créneau pour obtenir des mentions nouvelles sur l’étiquette et alors les arbitrages se feront au plus haut niveau et non dans le bureau d’Audrey Bourolleau.

 

Les enjeux se situent ailleurs que sur le front loi Evin, pour l’heure la vision bien traditionnelle du Ministre de l’Agriculture laisse présager une gestion classique du secteur avec cependant l’aiguillon Hulot, mais jusqu’à quand ?

 

J’en reviens maintenant au sujet de cette chronique : l’érection des quinquados !

 

C’est dans Marianne sous la plume d’Hubert Prolongeau

 

Refus du train-train et des plans de carrière, envie de s'amuser, soin de l'apparence... La génération née dans les années 60-70 entend, comme celle de ses enfants, s'épanouir. Révélatrice de l'allongement de la durée de vie, elle n'obéit qu'à un seul précepte : profiter de l'avenir. Bienvenue chez les "quinquados" !

 

On les appelait «éternels adolescents» et on en ricanait : ces «vieux» qui n'assumaient pas leur âge, ces «mamies» en jeans, ces «papys» qui s'affichaient avec des filles plus jeunes... Aujourd'hui, allongement de la vie aidant, ils sont de plus en plus nombreux. Le très sérieux institut de sondage Ipsos appelle ces 45-55 ans vivant comme des trentenaires les «quinquados», contraction de «quinquagénaires» et «adolescents», et voit en eux une très sérieuse mutation...

X..., 47 ans, habillée décontractée, souriante, gaie..., s'est installée il y a douze ans à Bruxelles, où elle est professeur dans une école secondaire de type ZEP. «Je vis comme si j'avais 25 ans : faire la fête, boire, sortir. Il n'y a qu'avec les mecs que je me suis un peu calmée.»

 

Auteur d'un blog sur la «quinquattitude», Antoine le pense : «La génération qui a 50 ans aujourd'hui est née sans le chômage et avant le sida. Cela crée des habitudes d'insouciance qui, aujourd'hui, me semblent plus fortes que celles de beaucoup de trentenaires, trop inquiets. Plus que l'expérience de l'âge, c'est cette aptitude à voir les choses sous un jour relativement serein qui différencie aujourd'hui les quinquagénaires des générations qui leur ont succédé.»

 

Tout l’article ICI 

 

Génération quinquados in Soir-mag

 

Ces quinquas du troisième millénaire seraient-elles dévorées par le démon de midi ? Seraient-elles obsédées par leur apparence ? Veulent-elles profiter pleinement de la vie avant qu’il ne soit trop tard ? S’aveuglent-elles en croyant que tout est encore possible ? Sans doute… Mais, surtout, elles ne se reconnaissent absolument pas dans les termes de “jeunes seniors ” qui désignaient autrefois les femmes de cet âge car elles se sentent physiquement en forme. Elles savent qu’elles ont encore quelque 30 ans de vie devant elles et veulent en profiter pleinement et d’autant plus que souvent elles sont plus libres: les enfants sont grands, les carrières professionnelles lancées, les prêts hypothécaires remboursés et les moyens financiers plus importants. Un sondage Ipsos de 2013, pour la marque de vêtements Balsamik qui voulait connaître le profil de ses acheteuses, a mis en évidence la révolution des quinquagénaires et a lancé le concept de “quinquado ”. Il établit que 100 % des femmes de 45-60 ans se sentent “très bien ” ou “plutôt bien ” dans leur vie, 91 % se perçoivent même plus jeunes dans leur tête, en moyenne 13 ans de moins que leur âge.

 

Tout l'article ICI 

 

  1. Lors des débats autour de la clarification, elle expliquait dans les colonnes de La Croix : « Je suis profondément atterrée par cette initiative de certaines parlementaires qui obéissent à des lobbys très puissants et très bien installés en France, ceux des producteurs de vin. Ces élus donnent l’impression d’être totalement déconnectés des enjeux de la santé publique en France. Chaque année, dans notre pays, l’alcool est à l’origine de 49 000 décès. Et c’est aujourd’hui, la deuxième cause évitable de mortalité par cancer après le tabac. Tous les ans, l’alcool entraîne 15 000 décès par cancer : 70% d’entre eux sont des cancers des voies aéro-digestives supérieures, c’est à dire de la bouche, du pharynx, du larynx ou de l’œsophage. Mais beaucoup de Français ignorent que l’alcool provoque bien d’autres types de cancers : 24% des cancers du foie, 20% des cancers colo-rectaux et même 17% des cancers du sein. »

 

Dans cette interview, elle explique qu’elle ne croit pas qu’une politique de Santé forte puisse avoir des conséquences sur la vente de vin et qu’il faut arrêter d’évoquer les enjeux positifs de la consommation de vin sur la santé.

 

Des recommandations qui vont faire bondir la filière

 

Hasard du calendrier, il y a quelques jours à peine, des experts de l’Inca produisaient un rapport sur leurs préconisations en matière de lutte contre l’alcool. On peut se demander s’il n’est pas déjà en bonne place dans la feuille de route de la nouvelle Ministre de la Santé, qui ne répond pas entièrement à l'approche du vin présentée par Emmanuel Macron sur

 

  1. Rappelant la volonté affichée par Emmanuel Macron de moraliser la vie publique, ces associations et experts invitent le président "à appliquer cette politique dans le choix de ses conseillers". Depuis sa nomination, Audrey Bourolleau a démissionné de ses fonctions de déléguée générale de l'association Vin et société, fonction qu'elle occupait depuis 2012.

 

Les experts rappellent que les coûts pour la société de la consommation excessive d'alcool, "deuxième cause de mortalité évitable après le tabac" sont "considérables". "La taxation sur les alcools, qui rapporte environ 3,2 milliards d'euros par an, ne représente que 37% des soins (7,7 milliards)", indiquent-ils notamment. Ils soulignent également qu'en 2016 la Cour des comptes avait relevé que la filière vin entretenait "la confusion en finançant ses propres études pour attester de la non-dangerosité de l'alcool consommé avec modération".

 

Ils critiquent aussi la présence au Parlement de l'Association nationale des élus de la vigne et du vin (Anev) et des groupes Viticulture, vigne et vin et Filière brassicole. Les signataires regroupent notamment la Fédération française d'addictologie, l'Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie et le Collège professionnel des acteurs de l'addictologie hospitalière, ainsi que les experts Gérard Dubois, Irène Frachon, Claude Got, Serge Hercberg, Catherine Hill et Albert Hirsch.

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3 juin 2017 6 03 /06 /juin /2017 06:00
berthomeau.com Vin&Cie l'espace de liberté a 12 ans ça se fête !

Le 30 mai mon hébergeur m’informait :

 

Bonjour JACQUES BERTHOMEAU,

 

Votre blog fête ses 12 ans aujourd’hui !

 

Toute l'équipe d'Overblog est heureuse de souhaiter un joyeux anniversaire à votre blog Le blog de JACQUES BERTHOMEAU.

 

12 an(s) ça se fête !

Dites-le à tout le monde

 

Donc je vous le dis mais ma production des débuts hébergée par une autre plate-forme a disparue dans les tréfonds de la Toile. En effet, le 30 mai je transférais mes premiers pas sur la plate-forme overblog en mettant un lien (c’est lui qui a fondu)

 

AVIS AUX LECTEURS :

 

Le 25 mai : les désastronautes

 

Le 26 mai : il vaut mieux aller au ciné

 

Le 27 mai : Gallo

 

Le 30 mai : Une bonne et une mauvaise nouvelle

 

Pas grave, mes tout petit posts n’étaient pas des œuvres impérissables.

 

En juillet 2005 je ne publiais qu’une seule chronique.

 

En août 2005 : 2.

 

Décavaillonneuse

 

Décavaillonner : labourer entre les ceps...

 

 

Avec mon grand-père Louis aux manchons et moi tenant les rênes de Nénette la vieille jument alezane nous passions la décavaillonneuse dans les vignes... A la réflexion nous pratiquions la culture biologique sans le savoir avant même les premiers croisés de la méthode Lemaire-Boucher... J'espère que ça va faire remonter ma cote du côté de la Confédération Paysanne...

 

 

A l'heure des universités d'été, souvenir de cette journée passée à Monbazillac à me faire tailler en pièces par les tenants de l'agriculture paysanne. Le vin n'est pas une marchandise... J'avoue mon allergie pour cette vision passéiste d'un monde que j'ai vu disparaître sous mes yeux de jeune homme dans ma Vendée postféodale; pas beaucoup d'attrait pour la « Terre qui meurt » de René Bazin, les bocains et les dagnions, monde clos, étriqué, étouffant...

 

 

L'exploitation familiale à 2 UTH chère à la loi d'orientation agricole de 1960 d’Edgard Pisani mère du productivisme de l'Ouest profond. Demandez donc l'avis de mon frère Alain, paysan lui, avait-il d'autre choix sur ses 17 malheureux hectares de bocage ?

 

 

Si l'on veut rendre l'agriculture plus durable, plus respectueuse de son environnement encore faut-il élaborer une alternative qui permette au plus grand nombre de trouver leur place dans une société de consommateurs qui ne sont pas avares de contradictions

 

En septembre 2007 : 7

 

Montaigne

 

« Le parler que j'ayme, disait l'auteur des Essais, c'est un parler simple et naïf, tel sur le papier qu'à la bouche ; un parler succulent et nerveux, non tant délicat et peigné comme véhément et brusque. »

 

Essais, Livre I, chapitre XXVI

 

En octobre 2007 : 18 c’était parti !

 

17 octobre 2005

 

Le Canard

 

Rassurez-vous je ne tombe pas dans la psychose grippe aviaire, c'est du "Canard Enchaîné" dont je vais vous causer. Au temps lointain où j'étais directeur de cabinet, le Canard arrivait sur mon bureau la veille de sa parution, élégante attention au cas où votre cher Ministre se ferait épingler. Au Canard on est vache mais dans la convivialité, une ou deux fois par an mon référent, Hervé Liffran m'invitait à déjeuner, mets roboratifs et bonne boutanche aux frais du journal. Les amis fidèles du vin faut les bichonner...

 

Alors je vous propose d'acheter le dernier dossier du Canard " Comment les hypers gagnent " Enquête non autorisée dans les arrière-boutiques de Carrefour, Intermarché, Auchan, Leclerc et autres grosses têtes de gondoles; pages 39 et 40 vous pourrez lire : « Foires aux vins Le jackpot de vin : mélangeant entourloupes et plus ou moins bonnes aubaines pour le client, les foires aux vins sont une super-bonne affaire pour les hypers ». Rien de très bouleversant mais mon petit doigt me dit que certains d'entre vous auront envie de faire des commentaires, des rectifications ou des révélations...

 

Bonne lecture...

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2 juin 2017 5 02 /06 /juin /2017 06:00
« N'oubliez jamais, Isabelle Saporta, que le vin est aussi le fruit d'une passion ! »

À la suite de la publication de mon « remarquable » Mémoire à l’attention d’Hubert de Boüard de Laforest co-propriétaire d’Angelus et de plus modestes châteaux, qui a bénéficié d’une très large audience sur la Toile : plus de 3000 visiteurs en 2 jours, certains commentateurs sur Face de Bouc s’en sont pris à Isabelle Saporta, en l’accusant je cite Ludovic Lacasse :

 

«Le problème de ce livre, qui lui fait perdre toute crédibilité, c'est qu'il est haineux. On est dans le réquisitoire à charge, jamais dans l'enquête objective. La jalousie de l'auteure suinte des mots employés page après page. Dommage, mais hélas courant.»

 

Isabelle Saporta lui répond :

 

« Heureusement que vous êtes un parangon de vertu et que depuis les hauteurs qui sont les vôtres, vos jugements sont sûrs... »

 

Ludovic Lacasse se croit obligé de se justifier :

 

« Soyons clair, je ne suis ni un ami ni une connaissance d'Hubert de Bouar. Je suis grand amateur des vins de Bordeaux, mais je ne suis en rien lié au monde du vin, J'ai trouvé votre démarche intéressante, et votre livre passionnant par certains aspects, j'y ai appris plusieurs choses. Il était par ailleurs très agréable à lire sur le plan de l'écriture, du rythme et du style. Mais je l'ai aussi trouvé bien trop vindicatif, voire haineux comme je l'ai évoqué, mon ressenti est que vous êtes allée là-bas non pas "vierge de toute opinion", mais avec un apriori sur ces "salauds de riches qui font des vins pour les riches", l'objectif était celui-là, dénigrer, démolir, salir, mépriser, moquer. L'intention n'était pas d'être objective, impartiale, mais d'écrire un livre à charge. Un peu comme quelqu'un qui, râlant de ne pas appartenir à un cénacle, ou de ne pas pouvoir s'offrir en l'occurrence ces vins prestigieux, s'efforce de les salir à cause d'une forme de jalousie. Ce n'est peut-être pas le cas, mais c'est vraiment ce que j'ai pensé en refermant votre livre. Certes ce milieu est en partie fait de copinage, de lobbying et de conflits d'intérêt, on y trouve des magouilleurs et pas uniquement des gens bien, exactement comme dans tous les milieux, en particulier ceux où il y a beaucoup d'argent en jeu. Mais il n'y a pas que cela. Il y a aussi des vignerons tout ce qu'il y a de plus honorables, des gens courageux et honnêtes, qui essaient de travailler le mieux possible et le plus correctement possible. A une exception près, votre source principale, que je connais bien, vous les passez sous silence. Evidemment il est plus vendeur d'écrire un livre "à scandales", et de faire un réquisitoire contre une personnalité connue, propriétaire d'un des châteaux les plus médiatiques, en parlant uniquement de ses éventuels défauts ou actes discutables, et jamais de tout ce qu'il a fait de bien (un peu comme un révolutionnaire voulant couper une tête). Et surtout en en parlant beaucoup trop longtemps, en refermant le livre on a l'impression qu'on vient de lire un livre sur une ancienne employée d'Angelus qui a été virée et qui règle ses comptes avec son ancien patron. C'est à cause de ce manque d'impartialité que votre bouquin, à mes yeux, finit pas perdre sa crédibilité au fil des pages et débouche sur une déception. Mais ce n'est que mon avis ;-) (je n'ai au demeurant jamais affirmé être un parangon de vertu... Quand on publie un ouvrage, ne faut-il pas savoir accepter la critique ?) »

 

Nathalie Jallerat : grande admiratrice du porteur de costards Arnys applaudit :

 

Bravo pour ce commentaire ! Trop facile de salir des années que dis-je des générations de travail en un recueil taché de venin! La jalousie des personnes envieuses est bien moche. Les valeurs françaises sont bafouées !

 

Nicolas Tricoire clôt l’échange par :

 

« Tout cela en devient caricatural. L’éclairage est parfois bon… mais le focus ne fait qu'éclabousser toute une profession … vous le savez les gens ne retiendront que l'arrogance et le fric autour du vin ...

 

N'oubliez jamais que le vin est aussi le fruit d'une passion ! »

 

Laissant de côté les arguments psychosociologiques du grand amateur belge des vins de Bordeaux et les proclamations patriotiques de la dame adulatrice de François Fillon, ce qui m’a interrogé c’est le statut particulier, je dirais même supérieur, accordé à ceux qui font du vin.

 

Et pourtant ce nectar n’est nullement indispensable à la survie de l’espèce.

 

Soit dit en passant, je ne vois pas en quoi critiquer, avec de solides arguments, l’action d’Hubert de Boüard de Laforest dans le classement des vins de St Emilion, mettrait en cause les autres vignerons bordelais qualifiés d’honorables, de gens courageux et honnêtes, qui essaient de travailler le mieux possible et le plus correctement possible.

 

Bon connaisseur du contexte que j'affirme sans problème que c’est tout le contraire ! Beaucoup d’entre eux en ont ras la casquette du comportement de cumulard d’Hubert de Boüard si peu représentatif du vignoble bordelais et qui pourtant le représente à l’INAO.

 

Autre détail qui a échappé à notre commentateur Liégeois, Isabelle Saporta a bénéficié pour son enquête d’informations qui provenaient de gens qui n’étaient pas inscrits au RMI, des riches quoi ! Je peux lui en communiquer la liste.

 

Reste cette affirmation que le vin est aussi le fruit d’une passion qui, selon le sieur Tricoire, devrait désarmer toute forme de critique.

 

Loin de moi l’idée que des vignerons ne soient pas habités par la passion lorsqu’ils élaborent, de leur vigne jusqu’au chai, leur vin, mais il me semble que beaucoup de vins, même les fameux dit grands aimés par notre grand amateur belge, le sont dans une froideur et une technicité de laboratoire. Les débordements de la passion ne sont pas de mise.

 

Cultiver la vigne et faire du vin c’est d’abord un métier, soumis aux aléas du climat, qui, bien sûr peut être exercé avec passion, mais tout métier, du plus humble au plus prestigieux, peut lui aussi être vécu avec passion.

 

Pour ne rien vous cacher, j’en ai soupé de cette engeance, dite de grands amateurs, qui nous bassinent avec leurs discours, leurs forums, leur supériorité autoproclamée sur le commun des mortels, ils sont, comme vous et moi, des buveurs de vin. Point à la ligne…

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1 juin 2017 4 01 /06 /juin /2017 07:00
Buveur de vin qu’est-ce qu’un ocologue ?

Mardi dernier au petit matin dans ma petite auto je me rendais rue d’Aboukir pour convoyer des sacs de terreau de mon association Veni Verdi.

 

Rue du Bac, juste avant de sauter par-dessus la Seine, mon regard fut attiré par le cul de la maison Richard, plus exactement celui d’un camion de livraison de cette maison qui arrose Paris de pinard.

 

Qui vis-je ?

 

« Devenez pays d’Ocologue »

 

Les bras ne m’en sont pas tombés car j’avais les mains posées sur le volant. Au premier arrêt j’ai fait une petite photo en me disant que j’allais m’interroger sur les petits génies qui avaient pondu cette brillante publicité pour le compte d’un machin vivant de cotisations interprofessionnelles.

 

Faire un jeu de mot sur la base de Pays d’OC suppose qu’au préalable l’acheteur potentiel sache ce qu’est l’IGP pays d’Oc. Pas sûr que beaucoup d’entre eux sachent ce que c’est même si certains d’eux en achètent.

 

Soyons charitable et supposons que le pékin ou la pékine qui visionnera cette affiche sache de quoi il s’agit.

 

Ocologue ?

 

logue :

Savant(e), spécialiste d’une science.

 

Pas sûr qu’une telle « profession » soit très inspirante ?

 

Je dois vous avouer, j’ai très mauvais esprit, que la première profession à laquelle j’ai pensé c’est proctologue !

 

Je vous dispense de l’énumération des professions formées avec le suffixe logue, allez voir sur Wiktionnaire.

 

Quant à l’efficacité d’une telle publicité permettez-moi de douter.

 

Vous allez me rétorquer que si j’en parle est la démonstration contraire.

 

Faux, je suis un initié non représentatif de l’acheteur potentiel de l’IGP Oc.

 

Cet acheteur existe sans doute mais j’ai des doutes sur la capacité d’un tel affichage de contribuer à l’extension du domaine du Pays d’Oc.

 

La publicité pour une dénomination générique a déjà beaucoup de mal à être perçu par les consommateurs alors rajouter une difficulté sémantique relève de la balle dans le pied supplémentaire.

 

Qu’en pensez-vous ?

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31 mai 2017 3 31 /05 /mai /2017 06:00
Craquez pour les poissons bleus : harengs, anchois, sardines, ces poissons qui voyagent en rangs serrés sauf le maquereau qu’est 1 souteneur…

Le nom maquereau en français – tout comme mackerel en anglais – remonte à l’ancien français makerel, attesté au XIIe siècle, et dont l’origine est controversée.

 

Comme je suis un affreux jojo, seule la première version trouve grâce à mes yeux.

 

Selon elle, le nom de vieux français serait un usage métaphorique de maquereaus « souteneur », mackerele « tenancière de maison close ». Ces 2 noms, attestés au XIIIe siècle, sont issus de l’ancien français maquerel, makelare « intermédiaire, courtier » (maquignon courtier en chevaux). On a pu penser que le maquereau, le poisson, jouerait un rôle d’entremetteur entre les harengs mâles et femelles au cours de leurs migrations.

 

Les scientifiques ne sont pas d’accord ; si les maquereaux sont bien, comme les harengs, des poissons migrateurs océaniques, les déplacements des uns et des autres ne sont pas liés.

 

Peu me chaut, je trouve ça trop beau !

 

J’aime les poissons bleus !

 

« Ils ont le dos bleus, les flancs argent, la chair ivoire, rose ou rouge : l’été, les poissons bleus abondent, en mer Méditerranée comme dans l’océan Atlantique. Ils arrivent chaque jour sur les marchés, fleurant bon la marée, l’œil vif, brillant et bombé, la robe luisante éclaboussée de rares écailles scintillantes, la queue frétillante, aucune trace de sang n’ourlant les ouïes, aucune meurtrissure n’éraflant la peau. Tels sont les critères de fraîcheur des poissons sortant de l’eau, et au vu desquels ils doivent être achetés. »

 

Mon lieu de naissance, La Mothe-Achard, me prédestinait à être un amoureux de la sardine sablaise, sitôt pêchée, sitôt couchée sur son lit de fougères, c'était dans les cinq heures de l'après-midi la vente à la huchée de l'Eglantine poussant sa charrette à bras : « sardines fraîches, sardines fraîches, sardines sablaises... » et un petit coup de corne pour rameuter le chaland.»

 

Le mot sardine, du latin sardinia, vient probablement de celui de l’île de Sardaigne (en latin Sardinia), autour de laquelle ce poisson était pêché en abondance dès l’Antiquité. Selon Lacépède, la sardine peut-être pêchée « dans la Méditerranée, et particulièrement aux environs de la Sardaigne, dont elle tire son nom »

 

Le Pilchard est une sardine de grande taille, lire ICI 

 

Réhabilitons les Pilchards qui paroissent en grandes troupes sur les côtes de Cornouailles : ode au petit commerce

 

Du côté de l’anchois j’ai déjà donné aussi ICI 

 

Le maquereau commun qui est un poisson au corps fuselé dont le dos est bleu-vert, zébré de raies noires, tandis que le ventre est d'un blanc argenté. Ses deux nageoires dorsales sont relativement espacées, il possède aussi des vestiges de nageoires, appelées pinules. Sa queue est très échancrée. Poisson migrateur qui vit en bancs et se nourrit essentiellement de zooplancton l'été dans des eaux froides avant de repartir vers des eaux plus chaudes en automne. Pendant sa période de reproduction, de mars à juillet, il devient prédateur et chasse les poissons de petite taille comme les sardines ou les anchois, ainsi que de mollusques et petits crustacés. Le maquereau est un poisson disponible presque toute l'année, abondant et bon marché. Sa chair est fragile, il faut le consommer rapidement après l'achat. Il fait partie des poissons gras, comme le thon, la sardine, le hareng ou le saumon.

 

J’adore les petits maquereaux de ligne grillés aux sarments de vigne

 

De mai à octobre, des petits bateaux de pêcheurs artisans pratiquent la pêche du maquereau de ligne. Ils quittent le port avant la fin de la nuit pour se trouver sur les lieux de pêche avant le lever du jour.

 

Après avoir localisé l’accore du banc le patron mouille son bateau en travers du courant en veillant qu’il se maintienne sur le sommet ou en aval du banc. Le bateau est maintenu en travers par un dispositif spécial de retenue de la fune au moyen d’une bosse dont la longueur est réglée en fonction des directions du courant et du vent.

 

Aussitôt après le mouillage les pêcheurs amorcent avec la strouille prise dans les bailles posées sur les supports à hauteur du plat-bord et jetée à la main dans les remous qui se forment derrière la coque. L’amorçage se poursuit pendant toute la durée de la pêche.

 

La strouille est un mélange de farine d’arachide et de broyats de maquereaux et de chinchards dilué à l’eau de mer et ayant la consistance d’une bouillie plus ou moins liquide. Les lignes sont de deux types différents :

 

  1. la ligne simple munie d’un seul hameçon appâté d’un gueulin de maquereau ;
  2. les « plumes » consistant en plusieurs hameçons (8 à 10) garnis de plumes de couleur montés sur le même bas de ligne par de courts avançons.

 

Pour le reste vous vous rendez sur le port lorsque les petits bateaux y rentrent le ventre chargé de petits maquereaux. Tout frais, tout luisant, vous les essuyez, vous les videz vos petits maquereaux ou non (deux écoles), vous préparez votre braise de sarments et puis attention ça grille vite ces petites bêtes. Avec une bonne ratatouille ça coule tout seul.

 

Pour ce qui est du liquide

 

Bon appétit !

Ces quatre petits poissons bleus constituent de véritables aliments santé de par leurs composants nutritifs, notamment par leur richesse en protéines et en acides gras insaturés (oméga 3). Leurs composants sont très voisins, leurs vertus santé identiques. Les poissons gras sont aussi appelés poissons bleus : anchois, hareng, sardine, maquereau, saumon, thon. Ils contiennent de 5% à 12% de lipides surtout composés d'oméga 3, protecteurs du cœur et des artères. Les poissons maigres cabillaud, lieu, limande, merlan, sole n'en contiennent que 1%.

 

Nota : les poissons gras de grande taille concentrent les métaux lourds (thon surtout). C'est la raison pour laquelle il est préférable de consommer des poissons de petite taille. Attention aussi à l'origine de la zone de pêche. Certaines mers ou estuaires pollués recèlent des poissons impropres à la consommation. Lire la provenance qui doit être marquée sur l'étiquette. Préférez les poissons de pêche durable.

Craquez pour les poissons bleus : harengs, anchois, sardines, ces poissons qui voyagent en rangs serrés sauf le maquereau qu’est 1 souteneur…
Craquez pour les poissons bleus : harengs, anchois, sardines, ces poissons qui voyagent en rangs serrés sauf le maquereau qu’est 1 souteneur…
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29 mai 2017 1 29 /05 /mai /2017 06:00
Mon cher Hubert je compatis à vos déboires judiciaires à votre place je quitterais les hautes sphères de l’INAO…

Mémoire à l’attention d’Hubert de Boüard de Laforest co-propriétaire d’Angelus et de plus modestes châteaux.

 

Pardonnez-moi, cher Hubert, de ne point dérouler ici toute la litanie de vos multiples présidences jointe à l’étendue de vos emplois, et, bien sûr, de passer sous silence, votre modestie naturelle en souffrirait, la palette de vos multiples talents.

 

Je comprends votre extrême affliction, cher Hubert, lorsque vous lûtes, sous la plume d’une gourgandine, qui vous roula dans la farine pour vous mettre dans un fichu pétrin, ceci proche de l’apostasie :

 

« La bénédiction des cloches d’Angélus par Mgr Ricard « devant un parterre de négociants et de journalistes forcément éblouis, dans une scénarisation tout à la fois bling-bling et grotesque, grandiose et ridicule, kitch assurément, le seigneur de Saint-Emilion a réussi son coup »

 

« Hubertus Magnus, don Hubert de Saint-Emilion, petit Machiavel du vin, un vilain petit canard, un manant qui n’a pas su rester à sa place, un parvenu, le Sarkozy des vignes… »

 

La coupe était pleine, débordait, s’épandait dans les vignes et les chais, attentait à votre belle image de marque de grand winemaker conseilleur et pourvoyeur de promotions dans le beau classement de Saint-Emilion.

 

Il vous fallait vite clouer le bec à cette insolente à qui vous aviez accordé tant de privilèges pour la séduire, la réduire au rang que vous affectionnez tant de cireur de pompes et d’épandeur d’encens (au féminin s'entend pour elle).

 

Vous sortîtes donc tout d’abord ce que vous considériez comme le meilleur artilleur du PAF, mon « vieux pote » Stéphane Fouks, qui ne bosse pas pour du beurre mais pour du blé, des tonnes, et qui, entre nous soit dit, n’a pas toujours amené ses poulains vers la victoire : Jospin, DSK et Valls.

 

Vous perdîtes à grand frais cette première bataille, votre image en bottes blanches et smoking dans votre beau chai d’Angelus fit de vous la risée du monde entier.

 

Avec ce nouveau soufflet, en dépit de votre immense indulgence chrétienne cher Hubert «Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, tends-lui aussi la gauche» vous ne pouviez rester inerte. Il vous fallait à nouveau emplir votre valise à roulettes, monter à Paris, réduire en charpie cette chipie.

 

Comme vous aimez tant tout ce qui brille, cher Hubert, vous fîtes appel à un ténor du barreau de Paris qui, entre nous soit dit, se vautra dans une suffisance d’ignorant des subtilités de la gestion de nos appellations.

 

« À l’autre extrémité de mon appréciation l’avocat cher de ce cher Hubert a fait preuve de l’art de tirer systématiquement à côté de la plaque, questions style boomerang posées avec une forme d’ennui désabusé. Service minimum, plaidoirie poussive, conviction a minima, une arrogance masquant mal une méconnaissance des us et coutumes du petit monde du vin. Pas très convaincu, pas très convaincant, je m’attendais à mieux. »

 

À un tel tarif, croyez-moi cher Hubert, en l’entendant plaider je vous plaignais vous le plaignant « diffamé ».

 

Comme je suis charitable, séquelle d’un passé d’enfant de chœur, je vous épargne le rappel du chemin de croix que fut pour vous l’audience de la 17e Chambre.  ICI 

 

Sûr de votre bon droit, vous ne doutez de rien cher Hubert vous avez pris la poudre d’escampette, suivi de votre valise à roulettes, avant la fin de l’audience, sans doute pour répondre à l’appel pressant de votre chalandise. La Présidente, avec humour, vous avait demandé de surtout ne pas égarer votre billet d’avion, fine allusion à un pataquès à la Feydeau lors du CN de l’INAO ayant béni le classement : présent ou pas présent, parti et revenu, dans l’avion ou dans la salle… La cour s’amusait !

 

Et puis, nouvelle catta, « Le tribunal correctionnel de Paris a considéré que si les écrits ironiques et polémiques de la journaliste donnent du viticulteur « une image extrêmement péjorative », « aucun des propos retenus ne peut être considéré comme diffamatoire", dans une décision consultée par l'AFP. »

 

ICI 

 

Justice de classe, le plus stupide de vos soutiens, un certain de Rouyn s’égosillait : « Je suis effaré de voir à quel point les insinuations les plus dégoûtantes ne trouvent pas leur fin en justice. Un juge de gauche repêche une scribouilleuse de gauche. Tout est en ordre. C'est juste dégueulasse »

 

Vous ne pouviez laisser passer ce nouvel affront, le rouge vous monta au front et vous fîtes appel de cette décision félonne. Je dois avouer, cher Hubert, qu’une telle ténacité de bourrique me fit, un instant, douter de vos capacités à prodiguer de judicieux conseils pour faire les vins qu’il faut comme il faut.

 

Orgueil, sans doute, mais aussi marque de vos limites, cher Hubert, à jouer dans la cour des Grands.

 

Ce qui devait arriver arriva, mon pauvre Hubert, la Cour d’Appel de Paris ces jours-ci confirma le jugement de la 17e Chambre du 22 septembre 2017.

 

Un truc à la Sarkozy à la Primaire, le grand vide, la défaite en rase campagne et peut-être, dans un autre volet de l’affaire du classement, de bien plus grandes blessures.

 

Comme je suis un vieux plaisantin je serais vous Hubert je demanderais audience au Pape pour que soit instruit un procès en excommunication de cette hérétique qui a osé salir l’Angélus béni par le cardinal Ricard grand électeur du Pape François.

 

Plus sérieusement, cher Hubert, s’il vous reste un sou d’amour-propre, je sais que dans cette expression il y a plus de propre que d’amour, quittez le Comité National Vins&Eaux-de-Vie de l’INAO, et ce pour de multiples raisons.

 

La première, la plus emblématique, c’est que vous ne pouvez continuer de vous abaisser en fréquentant un cénacle sis dans une citadelle rouge, Montreuil, aujourd’hui tenue par un maire insoumis. Horreur, pensez-donc le Mélenchon, nouveau converti, ne veut que du bio partout.

 

La seconde, est de moindre importance, elle est votre « faute » originelle, vous êtes cher Hubert un ardent défenseur des marques, en tout premier lieu, la vôtre, Angelus, et que ce sacerdoce est incompatible avec la sainte doctrine des AOC. En prenant une image, c’est comme si une statue de la Vierge Marie trônait dans un Temple de l’église réformée.

 

La dernière, est plus personnelle, ménagez votre cœur et vos artères, cher Hubert, économisez-vous, choisissez dans vos multiples activités, laissez de côté tout ce qui est subalterne, tous ces marauds qui n’ont pas, comme vous, manié le sécateur dans leur jeunesse.

 

Pour terminer, cher Hubert, sachez que ce mémoire ne vous coûtera pas un kopek, je suis soucieux de la bonne gestion de vos finances que vous avez quelque peu dilapidées pour la plus grande satisfaction de palpeurs d’honoraires élevés.

 

Enfin, je tenais, cher Hubert, à vous remercier de votre constance et de votre confiance, en effet vous continuez de m’inviter à vos cérémonies dégustatives. Sachez que, si je ne m’y rend pas, c’est pour la bonne et simple raison que j’aurais bien du mal à voisiner, non avec vous pour qui j’ai un peu de compassion, mais avec quelques stipendiés de la pire espèce, grands spécialistes de la lèche.

 

Fait à Paris le 27 mai 2017

 

Philippe Faure-Brac, Stéphanie et Hubert de Boüard, François Berléand, Patrick Timsit et François-Xavier Demaison.

Philippe Faure-Brac, Stéphanie et Hubert de Boüard, François Berléand, Patrick Timsit et François-Xavier Demaison.

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25 mai 2017 4 25 /05 /mai /2017 06:00
Ça lèche, ça mord, la pente fatale des intervenants dans les médias : classons-les comme pratiquant des métiers de bouche…

Où que mon regard se porte, que mes oreilles entendent, aussi bien dans le tout petit marigot du vin que dans celui de la bonne bouffe, et bien sûr dans le grand bal des faux-culs de la politique, que vois-je, qu’entends-je ?

 

Des lécheurs et des lécheuses, des cireurs et des cireuses de pompes, des louangeurs et des louangeuses, des pratiquants et des pratiquantes de l’encens, des qui sont toujours dans le sens du vent, mais aussi des qui éructent, des qui pourfendent, des qui vomissent, des qui sont toujours en colère…

 

Tout ce beau monde, logé le plus souvent à Paris, est installé dans des postures confortables, cultive avec soin soit sa belle image d’Épinal, soit sa figure de chienne de garde ou de redresseur de torts, se pose en expert en tout ou presque, positionnement médiatique destiné à faire fructifier leur fonds de commerce.

 

En effet si l’on prend la peine de gratter un peu la fine couche de vernis que nous proposent ces « haut-parleurs » omniprésents, on découvre aisément, en observant leurs pratiques quotidiennes, au jour le jour, dans la vie que l’on vit, faite de compromis, de petits copinages, de silences sur leur supposé indépendance, qu’ils pratiquent des métiers de bouche.

 

Leur échine souple ou leur colère sont leur fonds de commerce qu’ils se doivent de faire fructifier sous peine de disparaître des écrans radars des médias, de ne plus apparaître sur les plateaux, de tomber dans l’abime de l’oubli.

 

L’impératif d’audience, la tyrannie de l’instantanéité, le flux continu de l’info, des commentaires exige donc que l’on clive, que l’on privilégie la double polarité, blanc ou noir, être pour ou contre, adieu les subtilités, aucune place au doute, à la nuance. Triomphe de la forme sur le fond. Le buzz, le coup de gueule, la phrase assassine… on ne pratique plus l’escrime à fleuret moucheté mais la boxe française ou le catch. L’ange blanc contre le bourreau de Béthune.

 

Les médias classiques comme les réseaux sociaux hébergent donc les deux tendances claniques : les lécheurs, lécheuses et les éructeurs, éructrices, mais dans le temps turbulent que nous venons de connaître la plus grande pente tend à privilégier les adeptes des gueuloirs, des déversoirs, des vomissoirs…

 

La force et le poids des convictions avec eux se mesurent au niveau de la hauteur et de l’intensité des décibels et non à celui des idées.

 

La conjonction du mou des thuriféraires à géométrie variable et du faux-dur des ferrailleurs, ferrailleuses patentés n’est en soi porteur d’aucune espèce de contradictions, bien au contraire c’est, à l’image de la présence et du développement du bio dans la GD, l’extension du domaine de chalandise du grand bazar des médias.

 

Nos tribuniciens, tribuniciennes, qu’ils soient cajoleurs, cajoleuses ou fouetteurs, fouetteuses, sont ultra-majoritairement de purs produits hors-sol, vivants à Paris intra-muros, loin de ce terrain qu’ils invoquent à tout de champ, loin des gens, des gens de peu qu’on dit d’en bas. Certes, les autoproclamés défenseurs et défenseuses de la veuve et de l’orphelin, des ruraux isolés, des paysans ignorés, font de temps à autres des descentes dans la France profonde pour recharger leurs batteries mais ils rentrent vite à Paris pour ne pas trop s’éloigner des plateaux.

 

Lisez-moi bien, je ne suis en rien partisan des robinets d’eau tiède ou des porteurs d’encensoir, il faut savoir à bon escient élever la voix, tremper sa plume dans du J’accuse, affirmer sans fard que certaines situations sont intolérables, se mettre au service de causes qui semblent justes.

 

Mais pour moi il y a un GRAND MAIS, en rester au stade de la pure dénonciation, s’installer dans la posture commode de celle ou de celui qui se contente de dire, n’est pas suffisant.

 

Chez moi, dans mon patelin de Vendée, la césure se faisait entre les « disous » et les « faisous », en bon français entre ceux qui disent et ceux qui font.

 

Ce que je reproche à celles et ceux qui occupent de strictes postures tribuniciennes c’est que leurs propositions pour que ça change ont trop souvent l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarette ou se cantonne dans des généralités, des lieux communs sans grande portée. Ils dénoncent le système mais ils sont encore plus que nous le système, ils s’en repaissent, ils en vivent.

 

Ma position sur notre incapacité à dépasser les incantations des hurleurs, hurleuses, ou le ronron des gentils commentateurs, commentatrices, ne date pas d’aujourd’hui.

 

Dans mon fichu rapport j’écrivais :

 

Dans notre beau pays il y a beaucoup d’architectes, de généralistes, très peu de maçons qui acceptent de se colleter aux tâches d’apparence peu gratifiantes. On ne fait pas évoluer les mentalités par décret. Si l’on souhaite que la puissance publique pèse sur les évolutions, joue un rôle de catalyseur, pas pour faire mais aider à faire, il faut avoir le courage, en période de crise, de prendre sa part de responsabilités, d’écouter, de comprendre, pour ensuite proposer, expliquer, convaincre pour enfin être en capacité de mener des politiques de moyen terme avec l’appui du plus grand nombre.

 

Si cette orientation n’est pas validée il ne faudra pas s’étonner d’en être réduit à une pratique de guichetier distributeur, de contrôleur tatillon et, lorsque le feu prend dans la maison, de pompier pas forcément doté des bons instruments pour éteindre les incendies. A situation nouvelle, nouveau métier.

 

Mon souhait de VC en roue libre c’est que l’engeance tribunicienne caquetante sache laisser la place dans les médias à ceux d’en bas qu’ils disent représenter. Je crois à l’exemplarité de l’exemple, la parole doit être rendue à celles et ceux qui font.

 

Bien avant le guignol Onfray, le 30 avril 1966, Michel Rocard affirmait qu’il fallait DÉCOLONISER LA PROVINCE :

 

« Ce texte a été présenté à la Rencontre Socialiste de Grenoble et publié sous le titre « Rapport Général proposé par le Comité d’Initiative aux délibérations des colloques sur la vie régionale en France » Ce texte a été présenté par Michel Rocard, sous le pseudonyme de Georges Servet. Une partie de ce texte a été également publiée dans le Numéro 303 de Tribune Socialiste datée du 29 Novembre 1966 et a été également prononcé au Colloque de St Brieuc en décembre 1966. »

 

Lire ICI

 

L’entre-soi des hors-sol parisiens, leur rébellion bien confortable affichée, leur petit jeu dans les médias ou sur les réseaux sociaux sous les applaudissements de leurs supporters ou les insultes de leurs adversaires est si dérisoire que j’en arrive à les plaindre tellement ils sont pitoyables.

 

Je n’aime ni l’esbroufe, ni la génuflexion, ni le bruit et la fureur permanente, je n’ai pas le peuple à la bouche en permanence, mais je sais d’où je viens, j’assume ce que j’ai fait et surtout, comme je suis sur mon dernier bout de route, j’ai décidé de me mettre en mode avion, imperméable, distant, plus jamais compatissant pour tout ce petit monde. Plus personne ne m’attend nulle part alors je profite de mes amies, mes vraies amies… Les chiens et les chiennes aboient ma caravane passe…

 

Je coupe le son, je lis, j’écris, j’écoute de la musique, j’aime…

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