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28 juin 2017 3 28 /06 /juin /2017 06:00
Giovanni Passerini avive mes émotions d’enfance avec son granité aux abricots…

L’abri côtier, le vendeur de beignets à l’abricot de la plage des Sables d’Olonne affichait cette raison sociale sur le devant de sa panière en osier.

 

Aller se baigner – sans jeu de mots – sur l’immense plage de sable fin des Sables d’Olonne, surplombée par son élégant remblai bordé, à l’époque, de villas cossues, pour les petits bouseux de la Mothe-Achard que nous étions, c’était accéder au monde des urbains, aux parisiens que nous voyions traverser le bourg dans leurs belles autos, aux estivants en congepés.

 

 

Enfants nous y allions, en prenant le poussif car Citroën venant de Nantes, accompagnées de nos mères qui appliquaient avec rigueur la règle des 3 heures avant que nous puissions aller tremper nos gambettes dans l’océan. La baignade aiguisait notre appétit, nous guettions avec impatience le passage du vendeur de beignets.

 

 

 

 

Celui-ci, trimballait une grande panière pendue à son cou en haranguant les estivants allongés sur le sable ou lovés dans des transats. Le jeune homme devait zigzaguer entre les tentes et nous craignions qu’il nous zappe. Nous nous tenions debout en trépignant pour qu’il puisse nous repérer facilement. Et puis venait l’instant où il fondait sur nous, s’agenouillait sur le sable pour nous vanter la variété de ses beignets. Nous, sans la moindre hésitation, choisissions ceux aux abricots.

 

 

Ils nous les tendaient enveloppés dans une rondelle de papier sulfurisé car ils étaient saupoudrés de sucre. Celui-ci nous faisait des moustaches brillantes. Nos yeux riaient de plaisir lorsque nous croquions à pleine dents dans la pâte frite, la confiture d’abricot giclait dans notre bouche, c’était le délice des délices.

 

Sans nul doute mes souvenirs enjolivent une réalité gustative plus commune, plus modeste et, même si le tenancier de l’abri côtier, pour tenir les prix, ne se prenait pas pour une star de la pâtisserie, ses beignets n’avaient rien à voir avec ceux d’aujourd’hui enfants de l’industrie.

 

Bref, façons de parler, je ne le suis guère, le jour où  Giovanni Passerini décida de remplacer son goûteux et délicieux riz au lait par un granité aux abricots il raviva en moi cette bouffée de souvenir.

 

Son granité aux abricots, glace au fromage blanc et gingembre, chantilly, est une merveille d’équilibre et de fraîcheur vive. J’en suis fou et, madeleine de Proust, il y a glissé une légère rondelle de brioche légèrement toastée.

 

 

Merci Giovanni de me replonger dans mes émotions d’enfance !  

 

      

Revenons à l’abricotier, l’arbre à abricots qui est un  arbre de la famille des Rosacées, genre Prunus (Abricotier, Amandier, Cerisier, Laurier-cerise, Merisier, Pêcher, Prunier), issu d'Arménie. Il était  pour les latins un fruit précoce, praecoquum (la pomme précoce).Les grecs adoptèrent le terme et l'adaptèrent en praikokion. Les arabes importèrent ce fruit qu'ils surent cultiver avec brio. De praikokion  ils en firent barquq, précédé de l'article al : al barquq.

 

Après leur conquête de la péninsule ibérique, les arabes y installèrent d'immenses vergers où ils cultivèrent ce fruit. Les populations formèrent le mot espagnol albaricoque, ce terme passant en français au XVIème siècle et devint abricot.

 

L'abricotier a été ramené d'abord d'Est en Ouest par les caravanes de la route de la soie (comme le pêcher). Les Romains le découvrent en Arménie et l'appellent d'abord Armeniacum malum, pomme d'Arménie.

 

L’abricotier (Prunus armeniaca) poussait déjà à l’état sauvage en Chine du Nord il y a 5 000 ans. Cultivé depuis 2 000 ans, il se diffuse à travers le Moyen puis le Proche-Orient. On relate ainsi la culture de l’abricotier en Iran et en Arménie (d’où son nom savant) à partir du premier siècle avant notre ère.

 

Il parvient ensuite jusqu’aux Grecs et aux Romains par les caravanes de la route de la soie (comme le pêcher). Les Romains le découvrent en Arménie et l'appellent d'abord Armeniacum malum, pomme d'Arménie..

 

L’arbre trouve alors autour de la Méditerranée une terre d’accueil particulièrement favorable, et s’y épanouit. Les Arabes contribuent à sa propagation (notamment en Espagne) lors des guerres de conquête. Rarement évoquée dans les ouvrages anciens, on pense que sa culture en France remonte au début du XVIe siècle : les soldats ramenaient les noyaux des fruits trouvés lors des campagnes militaires et les plantaient une fois de retour chez eux.

 

Mais c’est avec le Roi-Soleil que l’abricot prend réellement son essor en France. Au XVIIe siècle, Jean-Baptiste La Quintinie, jardinier du gourmand Louis XIV, effectue de nombreuses plantations dans le Potager du Roi. Dès le siècle suivant, le développement à grande échelle de la culture des abricots dans l’Hexagone est lancé. Celle-ci ne cessera plus de se développer.

 

Légendes&traditions :

 

L'abricot est associé à Vénus, déesse de l'Amour. C'est un symbole sexuel féminin.

 

Selon une croyance très répandue en Espagne, l'abricot a le pouvoir d'éveiller la passion et le désir charnel. En Andalousie, les femmes qui ont mis des feuilles et des fleurs d'abricotier sous leurs jupes deviennent irrésistibles.

 

 

 

L'abricot est une drupe de couleur orangée à maturité, de 3 à 5 cm de large. C'est un fruit estival consommé depuis longtemps, largement apprécié et répandu.

 

L'abricot doit être récolté bien mûr, car il ne mûrit plus une fois cueilli. Sa chair est alors ferme, juteuse, sucrée et parfumée. C'est un fruit très apprécié frais, mais que l'on consomme également souvent séché. Il rentre également dans la préparation de confitures, de boissons, de pâtisseries et de divers plats salés.

 

Que boire à la plage avec un beignet à l’abricot ? 2 août 2015

 

Après le déjeuner, sur la place des Halles, nous prenions le car Citroën, parti de Nantes, pour aller à la plage des Sables-d’Olonne, il ne s’arrêtait qu’à Saint-Mathurin. Je tenais à la main ma pelle et mon seau. Le long mufle du car, sous lequel le moteur cliquetait, m’impressionnait. En blouse grise et casquette, le chauffeur délivrait, avec une drôle de petite machine à manivelle, les tickets. Nous allions nous asseoir sur la banquette du fond, où, à genoux, le dos tourné au sens de la marche, pendant toute la durée du trajet, notre seule préoccupation consisterait à observer l’impatience des conducteurs qui essayaient de nous doubler. Le double virage de la Cossonnière, marquant le passage à niveau de la ligne de chemin de fer, faisait tanguer la lourde carcasse du car, à la sortie le moteur vrombissait. Le skaï de la banquette collait à nos genoux dénudés. Je portais des va-nu-pieds, un short et sweet-shirt blanc. Afin de ne pas subir l’ire de nos mères nous évitions de crier nous contentant de faire grimaces et gestes pour nous moquer des malheureux qui peinaient à nous doubler. Nous étions en vacances mais nous n’allions pas tous les jours à la plage comme les estivants.

 

Lire la suite ICI il y a de belles photos.

 

Le temps des confitures des fruits d’été : une confiture de vigneron les 2 abricots à la vanille et au Gewurztraminer… ou un autre cru pour du cuit ?

 

Lire ICI 

  

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27 juin 2017 2 27 /06 /juin /2017 06:00
Faut-il refonder, comme le souhaite Me Morain, les appellations d’origine en convoquant des Assises ?

C’est le vœu d’Eric Morain, Cabinet Carbonnier Lamaze Rasle & Associés, « le célèbre avocat naturiste au Barreau de Paris, la diva des chais indemnes des poudres de perlin pinpin, le défenseur inlassable des causes perdues des vignerons rebelles terroiristes, de la lignée des stars du Barreau, tels les Floriot (1), Moro-Giafferi, grand amateur de bonne chère, de jus nus aux fragrances étranges et de barreau de chaise roulés sur les cuisses d'ardentes cubaines… » notice du Who's who

 

Lire ICI 

 

Ce cher Éric Morain souhaite qu’aux Assises on « Invite l'ensemble des acteurs de la filière viticole (et pas seulement ceux qui peuvent payer des stands ou venir en délégation...), les petits comme les grands, les bloggeurs, les cavistes, les associations de consommateurs, les restaurateurs, les mouvements culinaires. Donnons-leur la parole, écoutons-les si possible et prenons les bonnes décisions pour l'avenir. »

 

Le vieux blogueur que je suis, doublé d’un mécano qui a plongé ses mains dans le cambouis des appellations d’origine, s’il trouve méritoire d’en appeler à la refondation, reste perplexe sur la capacité et la volonté des nouveaux arrivants aux manettes du pouvoir à se mettre En Marche pour déconstruire et reconstruire l’appellation d’origine.

 

Trop tard !

 

C’est mon côté Douglas MacArthur.

 

L’affaire est pliée depuis que l'administration française a vendu à la Commission sa conception normative dans le règlement d'application de l'OCM sur les AOP IGP.

 

Et ce n’est pas faute d’avoir tiré en son temps la sonnette d’alarme.

 

Mais foin de regrets, ce matin je vais me contenter de rappeler comment : D’objet juridique non identifié l’INAO a muté en chambre d’enregistrement de signes de qualité…

 

À l’origine de l’appellation d’origine il y eut le protectionnisme : il s’agissait pour les vignerons de se défendre de l’usurpation par d’autres, des négociants principalement, du nom du lieu où étaient produits leurs vins.

 

Pour vous en convaincre je vous propose de lire Comment naquit L'INAO (chronique du 30 novembre 2006), première partie du rapport du Baron LE ROY, Président de l'INAO au 1er Congrès de l'Origine à Deauville juin 1948, la lecture en est instructive appliquée au temps présent :

 

« Cette création, contrairement à ce qu'on pourrait croire, n'a pas été une simple conception de l'esprit transformée ensuite en texte législatif. Elle est le fruit d'une longue entreprise de persuasion des Associations viticoles de producteurs de vins fins, conseillées et guidées, à partir de 1930, par mon regretté et éminent prédécesseur, le Président Capus, qui fut, en outre, leur interprète convaincant auprès du Parlement et du Gouvernement.

 

Quelle fut la genèse de cette institution ?

 

Elle prit naissance lorsque fut établie la solidarité de tous les producteurs de vins fins de France.

 

C'est à Alphonse Perrin, l'apôtre Champenois, que revient le mérite d'avoir songé à convoquer à Paris, en 1923, les présidents des syndicats de protection des appellations les plus agissantes. Il y avait là, autour de Perrin : d'Angerville, Laligan, Doyard, Checq, un ou deux autres dont j'ai oublié les noms, et votre serviteur, tout frais élu président du syndicat de Châteauneuf-du-Pape qu'il venait de créer. Le but principal de la réunion était de dégager les principes généraux du droit de l'appellation qui permettraient de trancher le conflit champenois opposant la Marne(Perrin) à l'Aube(Checq). C'est dire qu'il y fut longuement question des cépages et que la discussion y fut vive. En dépit de l'opposition de l'Aube, le rôle capital du cépage fut retenu. On peut affirmer que c'est là que naquit la loi du 22 juillet 1927 et l'arbitrage du président Barthe sur le problème champenois.

 

Mais il y eut un autre résultat constructif. Les présidents décidèrent d'adhérer à la Fédération des Associations Viticoles de France et d'Algérie et de s'y grouper en une section spéciale qu'ils dénommèrent plus ou moins heureusement : la section des Grands Crus. Pourquoi en ai-je été désigné le Secrétaire général, fonctions que j'ai exercées pendant douze ans ? Je me le demande encore.

 

En tout cas, la solidarité était née. Tous les syndicats de défense des appellations se firent inscrire à la Section des Grands Crus dans les deux années qui suivirent. Elle ne tarda pas à arrêter unanimement les grands principes indispensables et à élaborer une doctrine commune.

 

Mais, une fois ce résultat obtenu, il fallait encore arriver à convaincre les viticulteurs de la nécessité d'un effort de discipline et d'un effort financier, convaincre le Gouvernement qu'une organisation nouvelle était indispensable pour maintenir la qualité et la réputation mondiale des Grands Vins de France. Cinq autres années furent nécessaires... »

 

12 septembre 2007

 

Objet juridique non identifié : O comme INAO...

 

« L’INAO étant un établissement public sui generis, doté d'un personnel sous statut Gaillard (du nom de Félix, l'autre charentais, le plus jeune président du Conseil de la IVe.

 

Tout ça pour dire que l'INAO, en ce temps-là, avait quelque chose d'exotique : un étrange cocktail d'autogestion professionnelle et de gestion publique qui m'a fait le qualifier d'objet juridique non identifié, ce qui pour moi était un compliment.

 

Avec une telle approche, face au goût immodéré des anglo-saxons pour le droit non écrit donnant aux tribunaux et aux lawyers des espaces infinis, nous dressions une muraille immatérielle qui s'opposait à l'uniformisation du monde. Un bel avantage, dix longueurs d'avance, pour parler vulgairement, ils y bitaient que dalle nos petits Paganini des prétoires avec Votre Honneur incorporé comme à la télé. Une grande part de la réussite incontestable de l'AOC tenait à ce mariage heureux du droit privé et du droit public.

 

Les professionnels français pilotaient une multitude de chouettes conduites intérieures, gentiment désuètes, indémodables, inimitables et, par une forme prononcée de suffisance, d'inconséquence, ils se sont engouffrés dans des cars pour voyages organisés.

 

Bien évidemment, comme toujours dans ce type de périple, le micro du cicérone était tenu par le commissaire du gouvernement. À partir de là, on ne savait plus qui faisait quoi, ou si, plus exactement, les fonctionnaires se piquaient de faire dans le stratégique, ils pensaient, et les professionnels du Comité National, tout en poussant des cris d'orfraies sur l'insupportable mainmise publique, s'occupaient de l'intendance du quotidien qui plaisait tant à la base et le Ministre disait amen (le mien y compris). Certains ont tenté de ruer dans les brancards, de proposer, de choisir. On leur demanda d'aller exercer leurs talents ailleurs.

 

Face à cette dérive, les nouveaux entrants : produits laitiers et autres, suite à la réforme de 1990, que j'ai défendu au Conseil d'Etat, après un temps d'observation, constatant la cécité des représentants du vin et ne se laissant pas éblouir par leurs faux-semblants, petit à petit ont pris le pouvoir, puis profitant de leur entregent dans les allées du Pouvoir ils ont fait prévaloir une conception normative de l'AOC. En clair, face à une production agro-alimentaire de masse, formatée, incolore, inodore et sans saveur, l'AOC devient la pointe de la pyramide des signes de qualité.

 

Le tour est joué. On se noie dans les logos : rouge, vert et je ne sais quelles autres couleurs. On érige le contrôle extérieur en principe fondateur.

 

Le directeur du CIVB a raison de confier à Jacques Dupont dans le Point : « C'est en quelque sorte une OPA amicale mais ferme, qui donne le sentiment que tout continue comme avant, alors qu'il n'en est rien »

 

Est-ce pour autant une « nationalisation » de l'INAO ?

 

Une mainmise de la machine étatique sur le secteur ?

 

La réponse est clairement non. Il s'agit tout bêtement de la pure insertion du vin dans le grand Meccano de l'agro-alimentaire.

 

Bien plus que les débats récurrents sur l'opposition entre vins artisanaux et vins industriels, les nouveaux tuyaux, si aucun tri n'est fait en amont, vont plus que jamais formater les vins d'AOC.

 

Faut-il le regretter ?

 

Oui, si la nouvelle mécanique confiée à des « experts extérieurs » – l'externalisation ne règle rien si on ne se met pas d'accord sur les règles du tri - exclut les originaux, les non typiques, les francs-tireurs, les inventeurs au profit du gros du peloton et des éternels trainards.

 

Non, si les patrons du gros du peloton assument le statut d'un peloton en acceptant de reconnaître qu'il n'est pas homogène. En clair, avant de mettre le vin dans les tuyaux préoccupons-nous de la vigne et du raisin : la ressource ; laissons la responsabilité première à ceux qui font le vin pour le vendre sous leur signature ou ceux qui le font faire pour le vendre sous leur nom pour traiter ceux qui font leur vin sans souci de ceux qui l'achètent...

 

9 juin 2008

 

Le CAC 51 : le croskill de la qualité des vins AOC

 

« Le pire du pire était peut-être à venir », car dans le règlement d'application de l'OCM sur les AOP IGP, l'administration française a vendu son idée de « vérifier l'appartenance à la famille » et la Commission, bonne fille et elle aussi adoratrice des normes, l'a reprise dans son texte.

 

Ce n’est pas encore plié mais il va falloir batailler sec. Moi qui suis mauvaise langue je ne peux m’empêcher de penser à haute voix, et de l’écrire, que le biseness du contrôle a de beaux jours devant lui et que ça va douiller dans les caveaux. Après le système 100% passoire voilà le système 1000% croskill : où comment écraser les libellules avec un marteau-pilon.

 

Je reste bouche bée d'admiration devant l’expression la plus «raffinée» de notre génie national pour inventer, non des usines à gaz, mais des essaims de tamponneurs en blouse blanche accumulant des liasses sur des paillasses de salles de dégustation high-tech… »

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26 juin 2017 1 26 /06 /juin /2017 15:10
Que du bleu : de la trop facile victoire de Nicolas Hulot sur Stéphane Travert à propos de l'interdiction des insecticides de la famille des néonicotinoïdes

Il est incontestable que Nicolas Hulot, et plus encore Stéphane Travert sont des « bleues bites » de l’interministérielle mais j’ai des doutes sur le fait que suite à une fuite, à mon sens bien à propos, un document interministériel prévoyant en effet de revenir sur l'interdiction de l'épandage aérien et l'utilisation de certains pesticides « tueurs d'abeilles », les néonicotinoïdes, le tout nouveau Ministre de l’Agriculture soit monté au créneau, toujours sur RMC, pour affirmer que la porte restait ouverte à des aménagements. La législation française « n'est pas conforme avec le droit européen » qui est plus souple, a déclaré Stéphane Travert sur RMC-BFMTV, le ministre estimant que certains pesticides « n'ont pas de produit de substitution ».

 

Aussitôt sur les réseaux sociaux les « on vous l’avait bien dit », les pourfendeurs patentés ou non des oligarques, du néo-libéralisme, les adorateurs du leader maximo qui, par son simple verbe chasserait tous les pesticides de notre beau terroir, s’en donnèrent à cœur joie.

 

Nicolas Hulot (@N_Hulot) sur Twitter répliquait :

@RMCinfo les interdictions de neonicotinoides & épandage aerien ne seront pas levées, les arbitrages ont été rendus en ce sens

 

12h29 : Le gouvernement ne reviendra pas sur l'interdiction des pesticides néonicotinoïdes à partir de septembre 2018, annonce un communiqué du Premier ministre Edouard Philippe

 

 

 

Fin de la séquence, qui pour moi n’a rien de cacophonique, ne relève pas d’un disfonctionnement, d’un défaut de communication entre Ministres, leurs cabinets, mais relève à mon sens de la méthode Macron.

 

Ce n'est que mon point-de-vue mais je le partage.

 

Le petit soldat Travert selon moi est monté au créneau pour montrer aux dirigeants agricoles officiels, plus particulièrement ceux des grandes cultures, que leur bon Ministre de tutelle n’était pas sourd, qu’il prenait en compte leurs revendications.

 

Le Hulot, lui, campant sur son Olympe ne pouvait que se mettre en travers, si je puis dire, des irresponsables demandes de son collègue de la rue de Varenne.

 

Rappelons au bon peuple que le 9 février, le directeur général de l'ONG environnementale WWF, Pascal Canfin, posait au candidat d'En marche une  question très précise sur les néonicotinoïdes :

 

  • Est-ce que vous revenez sur la règle actuelle, c’est-à-dire l’interdiction en 2020 ?
  • Non, répondait Emmanuel Macron.
  • Est-ce que vous la confirmez ? relançait Pascal Canfin.
  • Oui, assurait le futur président de la République.

 

Sauf à ce que brave Travers eut des intentions suicidaires je ne le vois pas mettre en doute la parole présidentielle, il a simplement joué son rôle de « Ministre des agriculteurs » en marchant sur des œufs.

 

Nos chers journalistes, pour la plupart ignorants du cambouis de l’interministérielle sont tombés dans le panneau. Il va falloir qu’ils se penchent d’un peu plus près sur le pragmatisme macronien.

 

Pour ce faire il leur faudra se faire envoyer par des gorges profondes des bleus de Matignon, qui ne sont pas une variété de patates ou un fromage persillé mais le marbre de la décision interministérielle.

 

Dans le jargon administratif, le bleu de Matignon est le document qui rend compte de l'arbitrage du Premier ministre rendu à l'issue d'une réunion interministérielle. Le bleu est le symbole de l'autorité d'un chef de gouvernement. C'est son sceau. C'est également ce qui marque sa capacité à trancher. Une fois publié, plus rien ne peut le changer. La décision du Premier ministre s'impose à tous: aux ministres, à leurs cabinets, aux directeurs d'administrations centrales. C'est une incarnation du pouvoir.

 

Concrètement, en cas de désaccords, et ils sont fréquents, entre Ministres, le cabinet du Premier Ministre convoque les cabinets des Ministres concernés à une réunion dans une soupente de Matignon. Selon l’importance du sujet, ce sont des conseillers techniques ou le directeur de cabinet en personne, entourés des spécialistes de leur administration qui s’y rendent. Un membre du cabinet du Premier Ministre préside la réunion. Chacun expose son bout de gras, ferraille, défend son point-de-vue, le verbatim de la réunion est tenu par un membre du Secrétariat Général du Gouvernement, instance méconnue, non politique, qui est au cœur du fonctionnement du gouvernement.

 

Suite à cette réunion, le cabinet du Premier Ministre présente à celui-ci, ou à son directeur de cabinet, la proposition d’arbitrage qui, une fois entérinée par le Premier Ministre fera l’objet du fameux bleu de Matignon.

 

Entre les mains du SGG, toujours dans sa relation directe avec le Premier ministre et les membres de son cabinet, figure un instrument déterminant : le monopole du bleu. Ainsi exprimée, l’expression a de quoi surprendre. Elle fait référence à la couleur du papier sur lequel sont présentés et diffusés les relevés de décision. « Bleuir » est donc devenu une expression courante. Elle est celle de l’authentification.

 

 

Rien n’existe, rien n’est définitif, qui n’ait été « bleui ». Même un accord formel et personnel entre des ministres et leur chef ne produira d’effets qu’une fois enregistré sous cette forme. C’est dire le pouvoir qui s’attache à ce monopole que Matignon détient seul, et dont le SGG est le lieu d’exercice.

 

Lire LES NOUVEAUX BLEUS DE MATIGNON

 

Serge Lasvignes , Secrétaire général du Gouvernement ICI

 

 

GUY CARCASSONNE CE QUE FAIT MATIGNON ICI

 

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26 juin 2017 1 26 /06 /juin /2017 06:00
Le cornouiller mâle (Cornus mas)

Le cornouiller mâle (Cornus mas)

Je suis né dans un pays de haies, de buissons profonds enserrant terres labourées et pâtis, bordant des chemins creux sur lesquels nous esquintions nos bicyclettes.

 

La haie, les buissons surtout, car la haie dans nos temps moderne est disciplinée, sont le paradis des ronces. La ronce est un arbuste fruitier de la famille des Rosacées. Ce buisson épineux croît très rapidement, s’étale sur des mètres et des mètres en peu de temps, de plus, ce fruitier est résistant au froid. En été, de délicieuses baies comestibles, les mûres, viendront colorer ce buisson.

 

Les mûres, lorsque nous étions gamins, lors de nos vagabondages nous désoiffaient tout en barbouillant nos lèvres de noir. Accessoirement elles nous permettaient de masquer le goût du tabac de nos P4 que nous fumions en cachette.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour les parigots têtes de veaux, lorsqu’ils pointent leurs museaux au-delà du périphérique, trouver les bons coins, où les ronces croulent sous le poids des mûres, pour les ramasser par seaux entier afin d’en faire des confitures, des tartes… c’est de l’ordre du possible.

 

Ils peuvent aussi succomber à la tentation de toutes les manger sur place ! Ça les changera de celles qu’ils peuvent acheter sur les marchés, issues de croisements et de sélections, aboutissant à des fruits plus gros et moins acides.

 

Parmi ces sélections, citons la «Black Diamond», la «Dirksen» arrivant à maturité fin Juillet, la «Jumbo» ou encore la «Perle Noire». La «Loganberry» est née des amours d’un roncier et d’un framboisier, dans le jardin du juge Logan en 1881.

 

La mûre sauvage, petite, juteuse, parfumée et acidulée, «Rubus fruticosus», est un fruit rouge puis noir à maturité, sœur de la framboise, elle se trouve aussi dans la mythologie grecque, elle serait née du sang versé par les Titans lors de leurs guerres contre les dieux. Dans la Bible, on trouve aussi de nombreuses références à la mûre.

 

Pascal Garbe, dans Tout se mange dans mon jardin, évoque la haie gourmande qui serait une extension des buissons de mon enfance sous une forme domestiquée sans pour autant lui ôter son côté sauvage et proliférant.

 

Il avait dans son jardin une haie composée de cornouillers mâles (Cornus mas) derrière laquelle des framboisiers s’étaient installés et se faufilaient au milieu des cornouillers. Tel est le principe de la haie gourmande, laisser ronces, amélanchiers, framboisiers, cassissier, groseillier, cornouiller, argousier se mélanger dans un beau fouillis.

 

L’été il pouvait aller picorer quelques fruits qui mûrissent çà et là mais quand venait l’automne il lui fallait tout de même jouer du sécateur afin d’éviter qu’une espèce prenne le dessus sur les autres.

 

Avec l’agriculture urbaine que je pratique avec l’association Veni Verdi, sur nos toits nous pouvons laisser des buissons gourmands se développer.

 

Amélanchier

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Venu d'Amérique du Nord, l'amélanchier est un merveilleux arbuste qui se couvre en avril-mai d'une neige de fleurs étoilées. L'été le pare de baies aussi savoureuses que décoratives et l'automne est son plus beau spectacle, flamboiement de cuivre et de pourpre.

 

En avril-mai apparaissent les petites fleurs étoilées, blanc pur ou teintées de rose. Chez certaines variétés, elles dégageant un parfum assez doux, légèrement vanillé.

 

Après la floraison printanière, l'arbuste se couvre de petites baies sucrées et riches en vitamine C, les amélanches. Elles feront en été les délices des oiseaux et des petits mammifères … sauf si, plus rapide, vous les cueillez pour en faire de délicieuses tartes ou confitures.

 

Cornouiller

 

Le cornus ou cornouiller est un arbuste à développement rapide, mais dont les feuilles sont caduques. Les fleurs souvent étoilées blanc clair sont parfumées, mais certaines espèces ont des fleurs jaunes ou roses.

 

Apparaissant de juillet à octobre, les fruits du cornouiller sont de minuscules baies globuleuses comprenant des graines oléagineuses. Ils passent d'une couleur blanc crème, bleuté, rouge ou noir lors de la maturité. Les feuilles ondulées et à nervures sont opposées. De couleur gris vert, le revers des feuilles vire au rouge orangé, offrant de somptueuses et chatoyantes couleurs pendant l'automne.

 

Certains cornouillers ont des fruits comestibles qui peuvent servir en cuisine pour obtenir de la confiture à l'aide des fruits acides dont le goût rappelle celui de la cerise, mais d'autres arbres produisent des baies qui peuvent provoquer de légers troubles digestifs. Les abeilles butinent ses fleurs qui apparaissent juste à la fin de l'hiver et les oiseaux se régalent, un peu plus tard, des fruits sucrés.

 

Argousier

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Avec son feuillage léger et ses fruits colorés et comestibles, l’argousier est décoratif une bonne partie de l’année. Très résistant, il est adapté aux conditions les plus difficiles et devient vite très beau sans soin particulier.

 

L'argousier, un arbuste qui pousse partout ou presque.

 

L’argousier (Hippophae rhamnoides) – à ne pas confondre avec l'arbousier- encore appelé saule épineux ou argousier faux nerprun, est un arbuste de 3 à 5 m de haut de la famille des Eléagnacées. Il pousse spontanément dans les zones tempérées ou subtropicales d’Europe et d’Asie où on le rencontre aussi bien dans les zones montagneuses, que sur les dunes littorales.

 

C’est un arbuste très ramifié au port dense et un peu évasé dont les rameaux gris très épineux portent des feuilles étroites et allongées au revers gris argenté qui sont assez semblables à celles du saule.

 

De petites fleurs jaunes qui éclosent en avril ou en mai avant la sortie des feuilles donnent des baies rouge orangé uniquement sur les sujets femelles car l’argousier est dioïque.

 

Les fruits, très nombreux, sont groupés le long des rameaux. Ils apparaissent en septembre mais sont surtout visibles après la chute des feuilles. Ils constituent un bel ornement tout l’hiver si ne vous ne les récoltez pas pour en faire des confitures, des compotes ou des jus très riches en vitamine C.

 

Le framboisier, cassissier, groseillier, sont plus connus de vous alors je ne prends pas la peine de vous faire un petit topo sur eux.

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25 juin 2017 7 25 /06 /juin /2017 06:00
HAJDU, Georges Pompidou

HAJDU, Georges Pompidou

Avec notre sémillant et habile Président de la République, longtemps raillé pour avoir servi à la Banque Rothschild, aujourd’hui qualifié de Jupitérien après une arrivée en force sur la scène internationale, nous vivons un retour en force d’une forme d’adulation des années fondatrices de la Ve République : la référence au coup de balai de 1958 qui avait vu la chute de Parlement, de Gaulle parlant de la grandeur de la France et puis, un beau jour l’arrivée sur la scène politique d’un parfait inconnu du grand public, Georges Pompidou, nommé Premier Ministre en remplacement de Michel Debré.

 

« Hissé par la volonté du prince à l’un des postes les plus importants de l’État, l’homme qui s’installe à Matignon en ce mois d’avril 1962 est en tout cas un inconnu pour l’immense majorité des Français. À plusieurs reprises, on l’a vu, la presse a évoqué son rôle d’éminence grise, mais pour l’employé, le cadre, l’ouvrier, la ménagère ou l’agriculteur, le nouveau chef de gouvernement est un être sans visage, presque un fantôme, l’ombre portée du personnage historique qui préside, depuis maintenant quatre ans, aux destinées de la France. »

 

« Bien que certains journaux insistent lourdement sur le passé à la banque Rothschild du nouvel hôtel de Matignon, beaucoup de Français, au vu de ses photos et à la lecture de ses premières déclarations, ont tout à coup le sentiment qu’en dessous du géant qui les gouverne il y a désormais, en seconde ligne, un mortel à qui ils peuvent s’identifier et qui partage leurs préoccupations. »

 

« Mélange assez exceptionnel de fils du peuple et d’intellectuel très brillant, Georges Pompidou était, tout comme Édouard Herriot, l’archétype de ces hommes politiques que les Français aiment spontanément parce qu’ils peuvent se connaître en eux. » dira François Mitterrand, grand expert de la France profonde.

 

Mondoudif, une famille d’instituteurs, des attaches paysannes, le professorat, le goût des belles lettres… À Orvilliers, petite commune des Yvelines, le week-end, le banquier donne libre cours à son vice impuni, la lecture, et plus particulièrement celle des poètes. Il publiera, en 1961, chez Hachette une anthologie de la poésie française.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Voilà bien une anthologie de banquier : un portefeuille de valeurs sûres. » raillera l’éditorialiste Joseph Barsalou.

 

Raminagrobis pour François Mauriac, premier non-parlementaire à accéder depuis des lustres à la charge de chef de gouvernement, Georges Pompidou, va surprendre dans un domaine où l’on n’attend pas les politiques : l’art.

 

Georges Pompidou, amateur d'art contemporain, il a acheté à 18 ans, lorsqu'il faisait ses études à Paris, « La Femme 100 têtes », un « roman-collages » de Max Ernst. Une vingtaine d'années plus tard, employé à la banque Rothschild, il devient un collectionneur de plus en plus avisé.

 

Nommé Premier ministre en 1962, Georges Pompidou fait décrocher un portrait de Colbert pour y mettre à la place, dans son bureau, une huile sur toile de Pierre Soulages qui montre les contrastes avec les aplats de noir et les effets de blanc, roux et bleu lumineux.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« L'art abstrait n'est pas du tout admis à l'époque par le grand public. On rapporte que sa femme Claude a dit bien plus tard que ce choix à l'époque était une véritable tempête politique car le tableau pétrifiait ses visiteurs »

 

Georges Pompidou s’est nourri de l’émotion que lui procurait l’art.

 

Il a en effet passionnément regardé, collectionné et accroché chez lui, puis à Matignon et à l’Elysée, les grands artistes modernes, mais également ceux des avant-gardes des années 50 à 70. Son regard va se former progressivement grâce notamment à Raymond Cordier, fondateur de la galerie L’œil qui jouera un rôle plus qu’essentiel dans le désir artistique de Georges Pompidou puis aux diverses visites auprès de galeristes renommés comme la Galerie de France, Iris Clert, Denise René ou encore Karl Finher et Mathias Fels.

 

Les achats consacrés à l’art se font de plus en plus nombreux et sa collection devient alors plus conséquente… L’ensemble prend alors forme, se précise, devenant plus audacieux il se concentre ensuite sur les abstraits avec les œuvres des artistes De Staël ou Soulages et les cinétiques avec Agam et Soto. Pour l’anecdote, il fera accroché à Matignon, derrière son bureau, une toile de Soulages de 1957, geste esthétique mais aussi politique puisque tous ceux qui y entrent reste bouche bée par l’impressionnante présence de ce tableau et devant la place fracassante que constitue l’art contemporain dans la vie de Georges Pompidou !

 

Premier Ministre, il assume ses responsabilités tout en conjuguant son amour irréductible pour l’art en visitant expositions et galeries très tôt le matin. De Staël, Braque et Ernst rejoignent Matignon et la collection s’enrichit de nouveaux artistes comme Arman, Raysse, Klein ou encore Niki, représentants de la vague des Nouveaux Réalistes. Puis c’est en 1969, lors de son élection à la tête du pays, que la France suit et découvre l’attrait du couple présidentiel pour une modernité plus audacieuse, au salon Paulin ou encore au salon Agam.

 

C’est de cette forte passion pour l’art que naît l’envie de créer un espace totalement dédié à la culture et pour tous ! Le Centre Pompidou ouvre ses portes pour la première fois en 1977 sous l’impulsion de ce Président visionnaire et qui sait s’ouvrir à l’art de son temps ! Une première, puisque le centre est aujourd’hui l’un des plus importants musées au monde, dont la collection compte plus de 120.000 œuvres avec quelques vingt-cinq expositions temporaires chaque année !

 

Du jamais vu à Chambord !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Domaine national de Chambord vous propose de découvrir dans ses murs une exposition inédite intitulée « Georges Pompidou et l’art : une aventure du regard » composée d’œuvres qui pour la plupart n’ont jamais été vues par le public !

 

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23 juin 2017 5 23 /06 /juin /2017 06:00
«Les vins nature n’ont aucune obligation, à part l’interdiction du soufre. Et certains ne se privent pas de mettre du Roundup»  Nicolas Joly

Nicolas Joly cultive le mépris de ce qui n’est pas lui, bien assis sur la réputation de sa Coulée de Serrant le président de l’association Renaissance des Appellations pontifie, délivre ses «sourates» à ses adulateurs, trie de son auguste main le bon grain de l’ivraie…

 

En fait, sans rien lui retirer de ses mérites de vigneron, qui sont grands, précurseur certes, monsieur Joly est aussi et surtout un idéologue.

 

Libre à lui, mais qu’il ne vienne pas nous casser les burettes à propos des vins nature qui, d’après lui, se réduiraient (j’adore la réduction) à l’interdiction du soufre.

 

Pire encore, le pérorant Nicolas Joly, balance que certains vins nature ne se privent pas de mettre du Roundup, en bon français que certains vignerons se rattachant au naturisme ne se privent pas d’asperger de Roundup leurs vignes.

 

L’accusation est grave, l’opprobre est jetée, sous ce certain se cache qui ? Nul ne le sait, pas même j’en suis certain le sieur Joly.

 

En réduisant le nature à l’absence de soufre et en insinuant que dans les vignes de certains naturistes le chimique règne, le Savonarole Joly poursuit un but d’une simplicité biblique : déconsidérer un mouvement qui fait de l’ombre au sien.

 

Tout le reste n’est que litres et ratures, que monsieur Joly aille jouer les conférenciers, dans le Temple des vins de grand commerce : Vinexpo, si peu respectueux de la nature, même si certains bios y sont venus jouer le rôle d’alibi, faut bien se faire une raison : c’est tendance, sur un thème digne de sa haute stature «biodynamie et vérité du goût d’un vin » pourquoi pas ?

 

Moi ça ne me dérange pas, surtout vu l’audience de ce genre de petite messe entre soi, que cet homme qui ne se veut « ni sectaire, ni agressif », double négation bien révélatrice, affirme, que « la question des sulfites dans les vins n’est pas celle de l’ajout, mais de leur qualité. »

 

Il s’en explique : La vraie question est quel sulfite ajoute-t-on ?

 

« L’anhydride sulfureux est dénaturé, il a impact sur le goût. Un peu comme si vous regardiez avec des lunettes de soleil un tableau de Vincent van Gogh » estime-t-il. Il ne prône pas pour autant le zéro sulfite : « on peut faire l’apologie du soufre… S’il est d’origine volcanique ! C’est un soufre »

 

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Un bémol tout de même « Ce soufre d’origine volcanique n’étant pas pur à 100 %, son utilisation alimentaire est cependant illégale. Tandis que son recours est éthiquement contestable, ses conditions de production en Indonésie semblant d’un autre âge. « Ce côté ne passe pas, c’est vrai. Mais je l’utilise en petites doses, et s’il y avait une demande européenne forte, on pourrait envisager de relancer les mines du Vésuve » balaie Nicolas Joly.

 

C’est du Joly « pur soufre »

 

Mon ironie à son égard, jugée sans doute par certains facile, ne remet pas en cause sa militance pour la transparence : je suis pour à 100%.

 

Informer le consommateur curieux des ingrédients entrant dans la composition et l’élaboration d’un vin en fait partie. Nul besoin pour ce faire d’encombrer la contre-étiquette d’une liste en petits caractères illisibles, il suffit d’orienter le consommateur averti vers le site du vigneron. La digitalisation balaie les arguments spécieux de la filière officielle.

 

La vertu, comme l’écrivait Mark Twain « Il y a beaucoup à dire sur la vertu, mais le reste est tellement plus intéressant. »

 

Ou, monsieur Joly vous avez raison de souligner que « tous les vins en bio et en biodynamie ne sont pas excellents » mais de grâce abstenez-vous de cracher, sans apporter de preuves, sur la tribu des « cheveux sales ». Elle n’est certes pas indemne de toute critique mais la réduire à ce que vous dites se rapproche des vieilles pratiques des procès de Moscou.

 

Enfin, vous êtes, en partie, à côté de la plaque lorsque vous affirmez que « Le consommateur a soif d’un retour à la nature. Mais sûrement plus par envie de santé que par recherche de la vérité du goût »

 

Faut sortir du petit cercle de vos adeptes Nicolas Joly pour venir au contact de ces jeunes louves et jeunes loups qui lichent des vins nature. Vous constaterez que c’est la vérité du goût, le leur certes, mais il en est toujours ainsi, qui prime pour eux, et que leur démarche est plus éthique que purement hygiéniste.

LIRE

Je suis un « italien » de Paris qui dit à ses amis naturistes l’excès de sulfures fait bander ! 

 

Giuseppe Cirino, doyen de la faculté de pharmacie de Naples, cinquantenaire, est un chercheur qui s’intéresse au rôle des solfatares dans la thérapie de l’impuissance masculine.

 

Le Pr Cirino est le spécialiste du mécanisme occlusif des veines qui irriguent les «petites cavernes» du pénis.

 

 

Notre chercheur avait lu « qu’en 1870, le médecin propriétaire de la Solfatare de Pouzzoles avait cherché à vendre à ses patients des bouteilles remplies d’air soufré, et que ces derniers s’en étaient trouvés satisfaits. »

 

 

Donc il décide avec son équipe d’étudier le phénomène des solfatares et comprend vite que les « enzymes logés dans les corps caverneux, sollicités par de fortes émanations de soufre, se transforment en cystéine vasodilatatrice, laquelle a un rôle déterminant dans l’érection. »

 

 

L’expérimentation en labo le confirme. Âmes sensibles attachez vos ceintures « en exposant à des solutions d’hydrogène sulfureux un pénis coupé au cours d’une intervention chirurgicale de changement de sexe, on obtient et une vasodilatation et une érection. »

 

 

Comme le professeur est de gauche, son médicament est surnommé le « Viagra Rouge » (il faut tout de même signaler que l’hydrogène sulfureux change de couleur à l’air libre).

 

 

Découverte homologuée, les résultats publiés dans la revue américaine des Sciences PNAS en mars 2009, bénie par le Nobel américain Louis Ignarro qui en a vérifié l’applicabilité sur les rats.

 

 

Alors pourquoi ce Viagra Rouge, écologique et peu coûteux, reste-t-il dans les limbes ?

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22 juin 2017 4 22 /06 /juin /2017 06:00
Le Mystère de la Chambre Rose les 333 députés sur 491 où sont-ils passés ?

Dimanche dernier même si ce ne fut pas le tsunami annoncé par les sondages, ça ressemblait tout de même à un raz-de-marée bleu. Mon regard s’est alors porté sur la vague rose de 1981, aboutissement de la stratégie de François Mitterrand pour constater, sans regrets, son faire-part de décès.

 

Mitterrand avait mis 26 ans, Macron tout juste une petite année pour faire imploser le PS d’Epinay.

 

Au tout début de juillet 1981, le second tour des législatives ayant eu lieu le 21 juin 1981, à la suite de la dissolution de l'Assemblée nationale par le président de la République François Mitterrand le 22 mai 1981, 333 députés de la Majorité Présidentielle (PS, PCF, MRG, Divers gauche) sur un total de 491 sièges, concédant 158 députés à la Droite (RPR, UDF et divers droite).

 

Un vrai raz de marée rose : 266 députés PS, la majorité absolue, le RPR de Chirac n’avait que 85 sièges. La première alternance de gauche sous la Ve République et le 2e gouvernement Mauroy accueillait 4 Ministres communistes. Un véritable séisme pour l pays même si les chars russes s’étaient abstenus d’envahir la Place de la Concorde.

 

Votre serviteur, juché sur son destrier hollandais Grand Batavus, se pointait dès le matin au guichet du porche qui dessert l’Hôtel de Lassay, le 128 rue de l’Université, pour prendre ses fonctions de conseiller technique du Président de l’Assemblée Nationale, fraîchement élu le 02/07/1981.

 

Les gardes du Palais étonnés de me voir perché sur un destrier m’indiquèrent courtoisement que je devais en descendre car le règlement de l’Assemblée ne prévoyait pas de circuler vélocypédiquement sur l’allée impeccablement gravillonnée qui menait à l’Hôtel de Lassay. Ce fut donc à pied que je me rendis jusqu’au pied de l’escalier. Là, un problème se posa : où allais-je garer mon fier destrier ? Était-ce prévu par le règlement de l’Assemblée ? Ignorant que j’étais je le montai sur sa béquille un peu à l’écart.

 

Je montai les marches quatre à quatre, à la Chaban (l’ex-locataire de l’Hôtel de Lassay), un huissier à chaîne jovial m’ouvrit la porte, un basque au nom imprononçable (par la suite je sus que tous les huissiers de la Présidence étaient basques), il s’enquit poliment de mon pedigree avant de me confier à l’un de ses collègues qui m’accompagna dans l’escalier jusqu’à l’antichambre du bureau du Président.

 

La suite n’a pas beaucoup d’importance sauf que dès le lendemain, muni d’un papier signé du chef de cabinet, Georges Morin, je pus chevaucher mon fier destrier sur l’allée menant à l’Hôtel de Lassay. Cette première entaille au sacro-saint règlement me valut la reconnaissance éternelle d’un jeune administrateur de l’AN qui pratiquait comme moi le vélo.

 

L’ambiance était lourde dans les couloirs comme dans l’hémicycle, les battus tiraient la gueule, nous étions illégitimes. À la buvette c’était un peu moins chaud, avec l’ami Guy Carcassonne, en mangeant des macarons, nous établissions de nouveaux ponts. Et puis le cabinet du Président avait de la gueule avec le sémillant Frédéric Saint-Geours, le très élégant Gérard de Senneville, le conspirateur Pierre Denizet et le très disert Jean-Jacques Mauriat qui deviendra le beau-père de ma chère fille. À propos de filles, y’en avait quand même 2 avec nous.

 

Comme je suis très conservateur j’ai décidé ce matin de vous offrir en legs

 

Le Tableau Figuratif de l’assemblée Nationale pour la septième Législature – Elections des 14 et 21 juin 1981 indiquant avec le plus d’exactitude possible la place qu’occupe habituellement chacun de ses Membres

D’après une gravure de la Bibliothèque Nationale.

 

Le tableau était à la cave, la vitre recouvrant la gravure s’est cassée les couleurs sont quelque peu passée : le rose a viré au pâle, les communistes sont jaune, les RPR sont vert foncé et les UDF vert pâle, ils sont mélangés dans les travées.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce tableau me fut offert à mon départ lorsque je rejoignis le cabinet de Michel Rocard tout frais nommé Ministre de l’Agriculture.



Je ne sais si la tradition du Tableau Figuratif se perpétue, si quelqu’un le sait il serait aimable à lui de me le dire.

Le Mystère de la Chambre Rose les 333 députés sur 491 où sont-ils passés ?
Le Mystère de la Chambre Rose les 333 députés sur 491 où sont-ils passés ?
Le Mystère de la Chambre Rose les 333 députés sur 491 où sont-ils passés ?

1981-2017 : le bal des majorités 

à l'Assemblée nationale

 

ICI 

Le Mystère de la Chambre Rose les 333 députés sur 491 où sont-ils passés ?
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21 juin 2017 3 21 /06 /juin /2017 06:00
Vinexpo le bûcher des Vanités, surtout celle des petits ego des réseaux sociaux nationaux…

J’ai connu le Vinexpo flamboyant des premiers temps où il fallait en jeter un max pour affirmer la suprématie de Bordeaux sur le Monde du Vin.

 

Ce fut un réel succès mondial mais, petit à petit, comme c’est souvent le cas sur la place de Bordeaux, la courgette du directeur enfla, l’autosatisfaction prit le pas sur le réalisme, le grand barnum de Vinexpo s’étiola, Prowein lui fit la nique.

 

Je ne vais pas m’aventurer dans l’analyse de ce déclin – ce que j’ai fait en son temps auprès des dirigeants de l’époque – mais il partage une partie des mêmes ressorts que le fameux « Bordeaux bashing »

 

En notre vieux pays perclus de douleurs, le « ce n’est pas de notre faute mais celle des autres », semble inscrit dans notre ADN.

 

Et pourtant, la vieille règle commerciale : le client est roi semblait avoir été quelque peu négligée, le nombre de chalands plus que leur qualité. Les allées de Vinexpo prenaient de plus en plus la tronche de la foire exposition de Trifouillis-les-Oies avec des pékins errants, sacs floqués « Castel » au bras, quêtant prospectus et dégustations.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le client d’un Salon international, l’acheteur, le vrai, celui qui vient pour faire des affaires, ce qu’il souhaite c’est boucler son shopping dans les meilleures conditions, il n’en a rien à cirer des petites mains nationales qui passent leur temps dans des colloques ou tables rondes sur des sujets qui n’intéressent qu’eux.

 

Ne noircissons pas trop le tableau, Vinexpo disposait, et dispose toujours, d’un atout de taille : ses folles soirées dans les GCC, sa fête de la Fleur et autres joyeusetés pour VIP. C’est plus bandant que le bar de l’Intercontinental de Düsseldorf.

 

La nouvelle direction de Vinexpo rame pour faire retrouver à son barnum son lustre d’antan. Bon courage à elle. J’ai même reçu un appel de sa part pour m’inviter. Normal eu égard à mon immense pouvoir d’influence. J’ai décliné car je n’ai rien à y faire de professionnel


Et c’est là que les Athéniens s’atteignirent avec l’irruption des réseaux sociaux les petites mains de la Toile ont envahies la communication de Vinexpo.

 

Sur Face de Bouc, Twitter, Instagram ça y va de sa petite photo, en général cadrée serrée, ça vaut mieux, dans le style grosse affluence au débat (ils devaient être une vingtaine), une file d’attente pour la dégustation des duchemolos (un petit côté soviétique) ou mieux encore « Mon carton au dîner au château, les couillons ils se sont trompés de prénom »

 

Dans ce dernier cas ça frise « le conflit d’intérêts » mais pour tout ce petit monde se faire rincer fait partie du package du « journaliste », c’est inscrit dans la constitution de la dégustation. L’indépendance de ce petit monde étant inoxydable, gravée dans leurs gènes, y’a pas à s’inquiéter le conflit d’intérêts c’est pour la volaille politique sauf que dans les pays nordiques un dîner au château leur vaudrait de se faire virer illico.

 

Qu’à ces belles tables se pressent les clients quoi de plus normal, les propriétaires veulent les séduire, les bichonner pour les fidéliser, les affaires sont les affaires. Mais que fichent donc en bout de table tous ces pseudos-journalistes du monde du vin ? En sortant de table ne seront-ils pas devenus les obligés de ceux qui les ont invités ?

 

Mais monsieur ça se fait depuis toujours !

 

Je n’en disconviens pas, c’est la règle de la « critique » aussi bien pour le vin que pour la table (en ce domaine oser demander à un « critique » de poster le montant de son addition est considéré comme de l’inquisition)

 

À ce stade je vais être rosse : inviter des adeptes des réseaux sociaux à dîner n’est rentable que si ceux-ci ont une surface médiatique digne de ce nom.

 

Combien de divisions, de followers ?

 

En ce domaine c’est plutôt l’armée mexicaine, beaucoup de généraux mais des troupes étiques.

 

J’ai bien écrit étique et non éthique !

 

Si j’ai un conseil à donner, à monsieur Guillaume Deléglise, nouveau directeur de Vinexpo, s’il souhaite redorer l’image de sa manifestation qu’il fasse les yeux doux à de gros calibres des réseaux sociaux, qu’il les privilégie au détriment des petits ego nationaux.

 

Trop de petits bras !

 

Trop d’entre soi franchouillard !

 

Quitte à jouer le Bûcher des Vanités mieux vaut le faire avec des stars et non des seconds couteaux nationaux qui viennent y soigner leur petit ego.

 

 

Vinexpo le bûcher des Vanités, surtout celle des petits ego des réseaux sociaux nationaux…
Vinexpo le bûcher des Vanités, surtout celle des petits ego des réseaux sociaux nationaux…

Le vin français doit relever le défi de la mondialisation Franck Niedercorn le 19/06

 

Face à une concurrence mondiale de plus en plus menaçante, la France dispose d'atouts incontestables pour rester dans le peloton de tête des exportateurs de vins. Mais elle doit aussi corriger ses faiblesses, que sont des coûts de production élevés et une trop grande atomisation de son offre.

 

Quel avenir pour le vin français ? A l'heure où s'ouvre à Bordeaux le Salon Vinexpo, l'un des plus grands du monde, la question peut surprendre. Nos grands crus sont enviés par la planète entière. Nos vins sont les plus exportés dans le monde. Et si nous avons perdu notre place de premier producteur mondial au profit de l'Italie, notre vignoble reste le plus diversifié. Et pourtant, notre filière, qui pèse 30 milliards d'euros, s'interroge sur sa stratégie. En 2014, FranceAgriMer avait remis au ministre de l'Agriculture un rapport intitulé « Plan stratégique sur les perspectives de la filière vitivinicole à l'horizon 2025 ». Depuis, la question reste en filigrane. A juste titre, car le paysage évolue vite, avec une croissance continue de la consommation. On estime le marché du vin à 300 milliards de dollars en 2015. Il pourrait atteindre les 370 milliards en 2021, selon Mordor Intelligence. Face à cet emballement, la concurrence surgit de partout. L'Europe du Sud a d'abord vu les viticulteurs du Nouveau Monde (Etats-Unis, Afrique du Sud, Australie et Amérique du Sud) venir lui contester son leadership. Apparaissent depuis quelques années ceux du « nouveau Nouveau Monde », comme on a pris l'habitude de les appeler. La Chine a pris la tête de ce groupe, avec un vignoble devenu le deuxième du monde derrière l'Espagne. Pour une production pesant autant que celle de l'Australie ou de l'Afrique du Sud. Une bonne vingtaine de viticulteurs chinois ont d'ailleurs leur stand à Vinexpo. « Vous verrez, il y a des choses très bien », assure Guillaume Deglise, le directeur général du Salon. Les Français y ont souvent exporté leur savoir-faire, comme dans d'autres vignobles aux quatre coins du monde.

 

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19 juin 2017 1 19 /06 /juin /2017 06:25
L' « Appel du 18 joint » Que du bon chez les vins libres pour s’hydrater sous la canicule !

Qui se souvient de 1976 ?

 

Ma pomme, en provenance de Constantine, je posais les valises de ma petite famille dans un minuscule 2 pièces, au 2e étage sans ascenseur, à Paris, rue Mazarine, dans le 6e.

 

C’était encore un village avec des petits commerçants, boulanger, bougnat, épicier… un peu bruyant mais au cœur de la ville capitale.

 

C’était à quelques encablures de mon nouveau job au Ministère de l’Agriculture, rue Barbet de Jouy dans le 7e, je m’y rendais à pied.

 

Chargé de mission à la Direction de la production et des Echanges avec mon compère Claude Sauser, dès mon arrivée nous fûmes en première ligne pour imaginer un système d’indemnisation pour les agriculteurs frappés par l’une des plus rudes sécheresses de l’après-guerre.

 

Début juin, les syndicats agricoles interpellent donc Christian Bonnet, ministre de l'agriculture du gouvernement de Jacques Chirac, afin de lui demander de venir en aide avant l'automne aux exploitants. Il devient en effet urgent d'agir, les conséquences de la sécheresse commençant à se faire sentir.

 

Dans un tout petit bureau, avec l’un des premiers ordinateurs : un Wang, nous tripatouillions les données de la météo pour tenter de dresser une carte de la sécheresse.

 

Imaginez deux clampins payés 2 balles débarquant dans la salle à manger du Ministre à l’Hôtel de Villeroy, lieu des réunions, face à une brochette d’IGREF savants, plus ou moins polytechniciens.

 

Ils nous écoutaient pourtant, c’était moi qui assurait le service après-vente de nos travaux, je devrais dire de ceux de l’ami Claude Sauser. Ce qui les impressionnait c’était ce que pondait notre Wang. En ce temps-là, celui des gros ordinateurs Bull chers au Plan Calcul, le micro-ordinateur était une drôle de petite bête pour ses grosses têtes.

 

Je vous assure que ce fut jouissif !

 

« Malheureusement, la sécheresse dure, au point que certains habitants de zones agricoles se tournent vers la prière. Le Monde daté du 27-28 juin 1976 indique ainsi que l'évêque de Coutances (Manche) préconise l'oraison suivante aux fidèles : « Dieu à qui nous devons de naître, nous dépendons de toi en toute chose, accorde-nous les pluies dont nous avons besoin, afin qu'étant rassurés pour les fruits de la terre, nous puissions mieux rechercher les biens d'éternité ». Le 4 juillet, le pape Paul VI lui-même a invité les dizaines de milliers de catholiques venus recevoir sa bénédiction à prier pour la pluie. « Dieu, déclarait-il, attend peut-être la foi de notre invocation filiale pour rendre l'équilibre aux saisons, la fécondité à la terre, le courant aux rivières, le rafraîchissement à la soif des vivants. Prions donc pour que l'eau désirée recommence à courir sur le sol aride. »

 

DE LA « SOLIDARITÉ NATIONALE » À « L'IMPÔT SÉCHERESSE »

 

Le 28 juin, un cultivateur de Cuinchy (Pas-de-Calais) se donne la mort, ne pouvant plus nourrir ses quatorze vaches et ses porcs. « Arrivé au bout de ses ressources, et pris de panique à la pensée qu'il allait devoir envoyer son petit cheptel à l'abattoir, M. Lemaire s'est tiré une balle dans la tête », rapporte le journal. Deux jours plus tard, le président de la République Valéry Giscard d'Estaing qualifie la sécheresse lors du conseil des ministres de « calamité nationale », qui nécessite comme réponse la « solidarité nationale ».

 

Lors du dernier conseil des ministres du gouvernement Chirac, le 25 août 1976, la décision est officialisée : une aide de 2,2 milliards de francs sera versée aux agriculteurs, financée en partie par un exceptionnel « impôt sécheresse » basé sur l'impôt sur le revenu, et qui concernera plus de 2 millions de Français – les moins fortunés étant exemptés. Porté depuis la démission de Jacques Chirac par Raymond Barre, ce prélèvement provoquera « de vives réactions d'hostilité émanant de centrales syndicales de salariés et également de responsables départementaux paysans », rapporte Le Monde du 2 septembre 1976. Parmi les agriculteurs, beaucoup en effet trouvent la somme dérisoire par rapport aux dégâts subis, et auraient préféré un autre moyen que l'impôt en guise de dédommagement. De son côté, la CGT dénonce la « volonté du gouvernement de faire payer aux salariés les frais de la sécheresse ».

 

Bien évidemment, Claude et moi, fûmes pour rien dans l’invention de l’impôt sécheresse, les politiques avaient repris la main avec le succès que l’on sait. Cette indemnisation fut l’une des plus inéquitables qui fut, beaucoup de céréaliers beaucerons s’en servirent pour investir dans l’immobilier alors que les éleveurs furent les dindons de la farce. Je pus mesurer la force de l’AGPB (les céréaliers) et la duplicité de la FNSEA alors dirigée par Michel Debatisse, lui-même éleveur dans le Puy-de-Dôme.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et pendant ce temps-là, en juin 1976. Bernadette Lafont, Alain Geismar, Bernard Kouchner, Philippe Sollers... et bien d'autres demandent la dépénalisation totale du cannabis.

 

Texte publié dans «Libération», le 18 juin 1976.

 

«Cigarettes, pastis, aspirine, café, gros rouge, calmants font partie de notre vie quotidienne. En revanche, un simple "joint de cannabis (sous ses différentes formes: marijuana, haschich, kif, huile) peut vous conduire en prison ou chez un psychiatre.

 

Des dizaines de documents officiels (notamment les rapports La Guardia aux Etats-Unis, Wootton en Grande-Bretagne, le Dain au Canada) ont démontré que le cannabis n'engendre aucune dépendance physique, contrairement aux drogues dites "dures, telles que l'héroïne, mais aussi au tabac ou à l'alcool, et n'a aucun effet nocif comparable ("Pas même une bronchite, sauf chez les grands fumeurs, a écrit aux Etats-Unis le directeur de l'Institut national contre l'abus des drogues). Le contenu de ces documents n'a jamais été porté à la connaissance du public français, on a préféré laisser la grande presse mener des campagnes d'intoxication fondées sur des mensonges ineptes.

 

Dans de nombreux pays déjà ­ Etats-Unis (Californie, Oregon, Alaska), Pays-Bas, Canada" ­, la législation sur le cannabis a été considérablement adoucie. En France, on continue d'entretenir la confusion entre drogues dures et drogues douces, gros trafiquants, petits intermédiaires et simples usagers. Cela permet de maintenir et de renforcer une répression de plus en plus lourde: depuis 1969, la police peut perquisitionner chez n'importe qui, sans mandat, à toute heure du jour ou de la nuit, sous prétexte de drogue. Cela permet des arrestations massives de jeunes et des quadrillages policiers. Cela sert à justifier la détention de centaines de personnes, petits revendeurs ou fumeurs de cannabis, quand tout le monde sait que des gros bonnets de l'héroïne sont en liberté. Ces emprisonnements, bien sûr, sont sélectifs et frappent en priorité la jeunesse, surtout la jeunesse ouvrière et les immigrés, particulièrement dans les régions.

 

Or, des milliers et des milliers de personnes fument du cannabis aujourd'hui en France, dans les journaux, les lycées, les facultés, les bureaux, les usines, les ministères, les casernes, les concerts, les congrès politiques, chez elles, dans la rue. Tout le monde le sait. C'est pour lever ce silence hypocrite que nous déclarons publiquement avoir déjà fumé du cannabis en diverses occasions et avoir, éventuellement, l'intention de récidiver. Nous considérons comme inadmissible toute forme de répression individuelle, soumise à l'arbitraire policier, et entendons soutenir activement tous ceux qui en seraient victimes. Nous demandons que soient prises les mesures suivantes: ­ Dépénalisation totale du cannabis, de son usage, sa possession, sa culture (autoproduction) ou son introduction sur le territoire français en quantités de consommation courante.

 

Ouverture de centres d'information sur les substances psychotropes, en ordre alphabétique: alcool, cannabis, cocaïne, héroïne, LSD, médicaments, tabac, etc.

 

Nous n'avons que faire de la légalisation de la marijuana, ni de sa commercialisation. Si des trusts à joints s'en emparent, c'est une question de société. Ce texte n'est pas un appel à la consommation. Il vise seulement à mettre fin à une situation absurde.»

 

« Ce texte conserve, vingt-deux ans après, un triple intérêt. D'une part, il met en relief des clivages de générations: une grande partie des signataires appartient à celle du baby-boom, touchée par la contestation des années 60. D'autre part, le texte d'accompagnement de Libération souligne, comme à plaisir, les clivages culturels qui sous-tendent l'initiative: les «traditionnels hallucinés du Parisien libéré» sont montrés du doigt. Enfin, et surtout, ce texte reflète une époque où la sphère de l'intime ­ les pratiques d'ordre privé ­ et les faits de société non seulement rejaillissent sur les pétitions mais investissent le champ politique au sens large. Ces faits relèvent d'un domaine où les processus d'évolution sont lents, les questions soulevées peuvent rester longtemps à l'ordre du jour; ainsi, deux décennies plus tard, du débat sur la dépénalisation de la drogue. »

 

Jean-François SIRINELLI 12 janvier 1998

 

Ce 18 juin 2017, au petit matin la journée s’annonçait caniculaire.

 

La sécheresse se profile en France, un phénomène que va multiplier le changement climatique

 

Comme dans beaucoup d’autres lieux en France, la pluie a manqué cet hiver. Elle a été « globalement déficitaire sur le pays depuis juillet 2016 », indiquait Météo France dans un bulletin du 16 mai. Et de poursuivre : « En avril, à la suite des faibles précipitations conjuguées aux températures élevées durant la première quinzaine, la sécheresse des sols s’est accentuée sur l’ensemble du pays. » Les pluies ont manqué aux sols en surface, mais aussi aux nappes phréatiques souterraines. « Les niveaux sont plus bas que les autres années, note Laurence Gourcy, hydrogéologue au BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières). Les deux tiers des nappes (67 %) affichent un niveau modérément bas à très bas. La situation montre qu’un tiers seulement du territoire a, à ce jour, bénéficié de la recharge hivernale habituellement observée à cette période de l’année », relève le bulletin de son Institut.

 

Donc, ce dimanche 18 juin, passage rapide dans l’isoloir puis départ via le boulevard St Michel, la montée vers la gare de l’Est, passage par Stalingrad puis montée vers le parc des Buttes-Chaumont.

 

Fait déjà chaud, lorsque je pose mon vélo 22 rue du Plateau devant chez Que du Bon je suis en nage.

 

Je m’hydrate à la Chateldon.

 

Ma bouteille à la main je salue les vignerons qui s’activent doucement sous les tentes pour mettre leurs vins au frais.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur le coup de 10 heures je me mets au taf et voici le résultat en images :

L' « Appel du 18 joint » Que du bon chez les vins libres pour s’hydrater sous la canicule !
L' « Appel du 18 joint » Que du bon chez les vins libres pour s’hydrater sous la canicule !
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L' « Appel du 18 joint » Que du bon chez les vins libres pour s’hydrater sous la canicule !
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L' « Appel du 18 joint » Que du bon chez les vins libres pour s’hydrater sous la canicule !
L' « Appel du 18 joint » Que du bon chez les vins libres pour s’hydrater sous la canicule !
L' « Appel du 18 joint » Que du bon chez les vins libres pour s’hydrater sous la canicule !
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17 juin 2017 6 17 /06 /juin /2017 06:00
«Les vins nature sont souvent des vins jugés antipathiques, faits par des gens sympathiques !»

Dans le Mondovino, comme aime à l’écrire le barde ventru de Barcelone, on n’aime rien tant que les colloques, débats ou autres brochettes d’experts posées sur des estrades, le mâle y domine, et surtout le contestataire y est minoritaire.

 

Faut surtout ne pas troubler la grand-messe !

 

Ça ronronne, les paroissiens boivent les paroles des pères prêcheurs, certains sombrent dans une douce somnolence et ne s’éveillent que lorsque les applaudissements crépitent. On est si bien dans l’entre soi.

 

La règle s’applique aussi bien dans le camp des contestataires naturistes que dans celui des pépères ardents défenseurs des pratiques musclées aussi bien au chai que dans les vignes.

 

Pour faire court : chez les premiers le dress code est plutôt jean/tee-shirt militant/baskets alors que chez les seconds le costar/chemise ou polo/pompes à lacets.

 

Bref, l’œnologue Jean Natoli (fondateur du laboratoire languedocien éponyme) organisait la douzième journée technique Vino Latino, mettait en débat les fondements techniques des vins dits naturels.

 

XIIème JOURNÉE TECHNIQUE VINO LATINO

Jeudi 15 JUIN 2017

LA NATURALITÉ DES VINS : OBJECTIVITÉ ET SUBJECTIVITÉ.

UN ÉTAT DES LIEUX

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’étais intervenant au Vino Latino du 4 avril 2011 Quelle hiérarchie pour les vins ? Donc, depuis je reçois une invitation.

 

J’ai donc consulté le programme afin d’y repérer la trace, non d’intrants, mais d’intervenants de la tribu des cheveux sales partisan d’ « une segmentation naturelle du marché du vin »

 

La Dive Bouteillesalon qui regroupe environ 200 vignerons bios, plus ou moins dans la mouvance des vins natures. On y trouve 90% d’excellents vins où même les plus intransigeants de nos œnologues ne pourraient pas trouver ce qu’ils nomment comiquement «des défauts».

 

Mais il reste un petit nombre d’irréductibles qui produisent des vins oxydés, goût moisi-terreux, et autres joyeusetés rédhibitoires à mon goût, mais qu’ils ont l’air d’aimer beaucoup. Et le plus drôle c’est qu’il y a une clientèle pour ça ! Dans ma petite tête je les surnomme « la tribu des cheveux sales ».

 

Lire ICI 

 

Que des gens sérieux, propre sur eux, normal nous sommes dans un débat technique pas dans un sit-in post gauchiste du type sous les pavés la vigne peuplé d’hurluberlus fumant la moquette.

 

L’ordre a donc régné sur le Vino Latino de Jean Natoli et je pense que les vins à défauts pour bobos n’y furent ni célébrés, ni dégustés. Juste retour des choses car chez l’Antonin de Sous les pavés les vins dit tradi n’ont pas le droit de cité.

 

Faut pas mélanger les torchons et les serviettes !

 

Mais Jean Natoli, qui est un homme fort civil, qui conseille aussi bien des caves prônant le zéro risque que celles chantres de la moindre intervention, tout en déclarant « donner un coup de pied dans la fourmilière » le fait avec humour :

 

« Vins naturels, vins nature, vins nus, et même vins à poil ! Il y a beaucoup d’imagination, de joie et de créativité pour donner un coup de pied dans la fourmilière ! »

 

« On peut trouver toutes les approches, qu’elles soient d’industrie ou d’orfèvrerie, selon le vin que l’on veut présenter à ses acheteurs. Les pratiques sont plus ou moins interventionnistes, excitantes et respectables »

 

« Il y a les vins du système et ceux hors système »

 

« Personne n’empêche un acheteur ou un consommateur de trouver un vin à son goût. S’il se vend, c’est qu’il correspond à un besoin. Même s’il ne correspond pas aux canons de beauté habituels, il est souvent porté par une personnalité et une philosophie » note-t-il. S’amusant que « les vins nature sont souvent des vins jugés antipathiques, faits par des gens sympathiques ! »

 

Qu’est-ce qu’un vin à défaut ?

 

Jean Natoli :

 

« Je possède trois casquettes relatives au monde du vin : œnologue, vigneron, consommateur. Sans devenir schizophrène, je note avec l’âge que la vision de chacun de ces mondes ne se recoupe pas facilement.

 

Du simple point de vue de la dégustation, j’observe des différences majeures de perception sur ce qu’un œnologue de ma génération appellerait un défaut. Aujourd’hui, certains défauts ne semblent plus un problème pour un nombre croissant de professionnels. Cette observation concerne évidemment en premier lieu certains vins « nature ». Ce nouveau vocable reste relativement peu précis, sociologiquement connoté et médiatiquement très couru. »

 

Reste le regret exprimé par le sage Jean Natoli : « que le débat sur la naturalité des opérations vinicoles obstrue le débat sur l’expression des terroirs. »

 

Je dois avouer que j’ai du mal à cerner ce qu’est l’expression d’un terroir et que, rapporté à l’expression d’un visage, on est en droit de se poser la question celui-ci s’exprime-t-il mieux à l’état nature qu’avec un maquillage ?

 

Jean Natoli y répond à sa façon : en dégustation, « l’émotion est souvent quelque chose qui n’est pas cadré. Le supplément d’âme ne peut pas être mis en boîte »

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