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23 juillet 2017 7 23 /07 /juillet /2017 06:00
Non, Marc Sibard, n’était pas le chef de file du vin nature en France !

Ce n’est pas mon ami François des Ligneris qui me contredira, dans la blogosphère pataugent encore quelques spécimens de l’insinuation, des qui n’ont pas forcément les fesses très propres, des qui se refont une virginité à bon compte, des plumitifs de la 25e heure…

 

Ils viennent à nouveau de sévir, tels la vérole tombant sur le bas-clergé, suite au jugement condamnant en première instance Marc Sibard  des Caves Augé pour harcèlement sexuel, moral et agression sexuelle. « Poursuivi par trois anciennes employées des Caves Augé, Marc Sibard a été reconnu coupable et condamné à un an de prison avec sursis, assorti d’une mise à l’épreuve de 24 mois qui comprend l’obligation de suivis de soins contre l’alcoolisme, le versement de dommages et intérêts aux parties civiles (24.000 euros hors frais de justice) et l’acquittement d’une amende de 5.000 euros. Une peine nettement supérieure au réquisitoire du procureur, limité à trois mois de prison avec sursis et 10.000 euros d'amendes. »

 

Leur argumentaire aussi tordu qu’eux s’appuie sur un syllogisme : Sibard étant le chef de file du vin nature, l’ensemble de cette communauté est coupable !

 

Je force le trait bien sûr, mais sous leurs lignes glauques ils fourrent dans le même sac des vignerons, des bobos parigots, celles et ceux qui fréquentaient les caves Augé, haut-lieu de la bourgeoisie naturiste parisienne.

 

C’est quoi ce délire ?

 

Dans mon cas je n’ai jamais salué, ni connu le sieur Augé, me contentant, pour faire plaisir à mes copains champenois ou bourguignons,  d’aller déguster sur le trottoir leurs nouveaux millésimes.

 

À aucun moment une quelconque rumeur n’est parvenue à mes oreilles, de plus je connais bien l’une des plaignantes : Emma Bentley qui ne m’en a jamais parlé.

 

Je fréquente assidument le « milieu naturiste », certes dans les quartiers populaires, et jamais au grand jamais je n’ai jamais entendu causer d’une rumeur à propos de Sibard.

 

Sans doute que certains savaient et se taisaient mais il n’est pas simple et pas forcément simple de relayer des rumeurs. Les seuls qui auraient dû intervenir étaient les employeurs de Sibard : Lavinia qui, selon Maître Laure Tric, avait été prévenu  « L'une de mes clientes a prévenu par mail la direction de Lavinia en août 2012 du harcèlement qu'elle subissait de la part de Marc Sibard. Il aurait pu y avoir une responsabilité pénale de l'employeur».

 

5 années déjà !

 

Bien sûr, si ce qu’on m’a rapporté est la vérité, le « témoignage » de certains vignerons en faveur de Sibard est un acte vil et condamnable : ça s’appelle un faux-témoignage !

 

Que la presse du vin se soit tue est une honte, je l’ai écrit ICI dans une chronique du 5 juillet Lettre ouverte aux gastro-couillards de toute origine et condition… halte aux blagues graveleuses, aux mains aux fesses et au « droit » de cuissage !

 

Quand à jeter l’opprobre sur le milieu naturiste comme l’ont fait ces demi-soldes vivant à 100 lieues de Paris, des aigres, des qui ne cherchent que le buzz pour combler le vide de leur vie minable, c’est un raccourci imbécile.

 

Non Sibard n’était pas le chef de file du vin nature en France !

 

Ce n’était qu’un caviste qui avait su prendre le sens du vent au bon moment pour satisfaire une demande de beaucoup de restaurateurs opportunistes,désirant mettre à leur carte des vins nus.

 

La RVF, qui n’en rate pas une, le 02/05/2017, sous la plume de Denis Saverot et Philippe Maurange  a publié cette interview Marc Sibard : « Je n'ai pas envie d'attendre vingt ans pour boire du vin »

 

ICI 

 

Sens de l’à-propos stupéfiant qui révèle la pauvreté éditoriale de certains d’une presse du vin qui cherche désespérément à se refaire un peu de notoriété.

 

Bref, le vin nature n’a nul besoin de gourous, de grand-prêtres proclamant du fond de leur cave « JE PRÉFÈRE BOIRE UN VIN NATUREL RATÉ QU'UN VIN INDUSTRIEL MAÎTRISÉ ». Nous consommateurs n’en avons rien à péter !

 

Tout comme nous n’en avons rien à péter des fonds de tinettes de certains plumitifs de la Toile qui pratiquent le même sport pour vendre leur daube à des gogos en manque de controverse. Ces laveurs de linge sale plus blanc que blanc ont, pour certains la mémoire courte, je me garderai bien de rappeler certains faits peu glorieux de leur CV.

 

En résumé, ce qui compte dans cette sinistre affaire c’est que 3 filles courageuses aient eu gain de cause au bout du bout d’une procédure interminable qui les a fait souffrir, qui a mis leur vie en charpie.

 

Le délai de dix jours dont disposait Marc Sibard pour faire appel a  expiré depuis lundi dernier. Le jugement prononcé le 6 juillet dernier par la 31èmechambre du tribunal de Grande Instance de Paris est donc désormais définitif. 

 

Pour l'avocate des trois plaignantes, Maître Laure Tric, l'absence d'appel est une surprise : « C'est une reconnaissance de culpabilité inattendue alors qu'il a tout nié en bloc durant le procès. Habituellement les gens qui prétendent être innocents et qui espèrent convaincre font appel ».

 

Fin d’un épisode peu glorieux pour l’engeance masculine : dans ma lettre ouverte aux gastro-couillards de toute origine et condition n’avait qu’un seul objectif : claquer la gueule à tous ceux qui sous le prétexte de la gaudriole, de la paillardise, de la chaude ambiance d’une soirée bien arrosée, s’arrogent le droit d’être lourd, d’avoir la main baladeuse, de faire chier les filles avec leurs plaisanteries graveleuses et leurs attouchements qui frisent le viol.

 

Je ne plaisante pas, tous ces bas de plafond, qui estiment que le cul des femmes est un morceau de bidoche offert à leurs sales paluches, se trompent d’époque.

 

Il faut les éradiquer de notre monde, leur dire leur fait sans concession, ne pas tergiverser, oui je suis dans le camp des femmes, je n’en tire aucune fierté mais ne venez pas me faire chier si je prends résolument leur partie.

 

C’est un combat, menons-le avec détermination et constance…

 

Oui femmes je vous aime !

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16 juillet 2017 7 16 /07 /juillet /2017 06:00
Après l’avoinée de Macron à de Villiers « La pièce maîtresse de la stratégie de dissuasion en France, c’est le Chef de l’Etat, c’est moi »

Ce matin je vais vous parler de culottes : des culottes de peaux des généraux et de celle de Nelly Commergnat nouvelle députée de la fournée rose de 1981, bien évidemment pour elle il s’agit de son pantalon car pour les dames la culotte est un sous-vêtement.

 

La Grande Muette doit rester muette, du haut en bas, c’est la règle « on ne discute pas les décisions du chef » la troupe en sait quelque chose, elle qui a subi par exemple lors de la Grande Boucherie de 14-18 les ordres ineptes du Haut Commandement. Voir ou revoir les Sentiers de la Gloire de StanleyKUBRICK 

 

En France, c’est un fait peu mis en avant, comme aux USA, en Russie, en Chine, il existe un complexe militaro-industriel très puissant qui sait mettre les politiques sous pression lors des grandes orientations et les choix budgétaires.

 

Ce n’est pas être antimilitariste que de l’écrire ou nier le besoin de défense dans nos sociétés, bien au contraire c’est exprimer une opinion saine pour que les deniers publics soient utilisés avec efficacité.

 

La Direction du Budget tout comme la Cour des Comptes ne sont pas composées de dangereux insoumis, de pacifistes bêlants, mais de fonctionnaires et de magistrats qui savent mieux que d’autres que l’Etat-Major, en terme de gestion et d’utilisation de fonds publics n’est pas un modèle : programmes sous-évalués, gaspillage, entêtement, manque d’anticipation.

 

Notre nouveau Président a un avantage sur ces prédécesseurs : il connaît Bercy de l’Intérieur, c’est-à-dire maîtriser la vision grippe-sou des budgétaires pour contrebalancer les diktats du complexe militaro-industriel.

 

C’est sain et ce n’est pas baiser le Général de Villiers que de faire participer les Armées à l’effort d’assainissement budgétaire. La nouvelle Ministre des Armées (appellation nouvelle qui en dit long sur la conception de Macron : la Défense c’est lui pas le chef d’Etat-major des Armées) Florence Parly, qui a été Ministre du Budget, connaît bien le sujet.

 

Bref, j’approuve Macron lorsqu’il remonte les bretelles, passe une avoinée à de Villiers :

 

« Je considère pour ma part qu'il n'est pas digne d'étaler des débats sur la place publique. J'ai pris des engagements, je suis votre chef. Les engagements que je prends devant les concitoyens, devant les armées, je sais les tenir et je n'ai à cet égard besoin de nulle pression, de nul commentaire. »

 

Bien évidemment, il faut qu’il y ait débat sur le budget des Armées mais pas seulement entre experts, ceux-ci étant très majoritairement juge et partie.

 

« La guerre est une chose trop grave pour être confiée à des militaires. »

 

Georges Clemenceau

 

« Plus tard, une vieille culotte de peau entend dire que son genre […] aurait cinq galons »

 

Galtier-Boissière Jean Mon journal dans la drôle de paix 1947

 

François Mitterrand le 16 novembre 1983

 

« Je suis, par la constitution et par le vote des Français, le garant de l’indépendance nationale, et de l’intégrité du territoire, et je remplis la fonction de Chef des armées. J’ajoute que puisque notre stratégie repose sur la dissuasion, sur la détention d’une force atomique capable d’interdire à quiconque de songer à nous attaquer, toute une série de questions se pose sur ce que c’est que cette force et on risque de se perdre dans des explications techniques ou mécaniques.

 

Je vais vous dire tout de suite quelque chose de très clair. La pièce maîtresse de la stratégie de dissuasion en France, c’est le Chef de l’Etat, c’est moi, car tout dépend de sa détermination. Le reste, ce sont des matériaux inertes, enfin, jusqu’à la décision... Jusqu’à la décision qui doit consister précisément à faire que l’on ne s’en serve pas. »

 

 

J’ai bien connu Nelly Commergnat lorsqu’elle est arrivée à l’Assemblée Nationale dans la fournée rose de 1981. Pour elle c’est une surprise car elle est là du fait de la nomination d’André Chandernagor, député de la Creuse, comme Ministre délégué auprès du ministre des relations extérieures, chargé des affaires européennes dans le gouvernement de Pierre Mauroy.

 

Elle siègera pendant les 5 années de la législature, en 1983 André Chandernagor est nommé premier président de la Cour des Comptes.

 

Blonde aux cheveux longs Nelly Commergnat n’est pas passée inaperçue, son arrivée a été spectaculaire « Mes tenues ne convenaient pas. Je mettais des chaussures rouges, il fallait des chaussures noires ! Comme je mettais beaucoup de bijoux, mes collèges me faisaient des réflexions. Je leur ai cloué le bec en leur disant que ce n’étaient pas eux qui les payaient ! » déclare-t-elle à la revue Schnock.

 

Elle n’avait pas sa langue dans sa poche Nelly, elle fait partie des 36 femmes élues (7,3%), de fortes personnalités : Gisèle Halimi, Yvette Roudy (nommée Ministre des Droits des femmes), Denise Cacheux

 

Nelly détonne dans un univers de costumes-cravates plutôt sombres. Elle ose braver l’interdit du pantalon et quand l’huissier lui barre le chemin de l’hémicycle, elle lui répond : « C’est le pantalon qui vous gêne ? Vous voulez que je l’enlève ? »

 

Une réunion du bureau de l’Assemblée s’ensuit, les députées sont enfin autorisées à porter le pantalon dans l’hémicycle.

 

Élues depuis 1945, les femmes auront donc mis 36 ans pour obtenir l’abandon de l’obligation du port de la robe ou jupe dans l’hémicycle.

Après l’avoinée de Macron à de Villiers « La pièce maîtresse de la stratégie de dissuasion en France, c’est le Chef de l’Etat, c’est moi »
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12 juillet 2017 3 12 /07 /juillet /2017 06:00
Pourquoi ce 12 juillet 2017 vous parler de mes années 50 ? Devinez !

Déjà je vous ai bassiné avec L’inexorable déclin des baby-boomers : la barboteuse, le bébé Cadum, le timbre antituberculeux, le DDT… ICI 

 

« Avec notre petite crête ondulée sur la tête, nous remuons dans les mêmes barboteuses que nos parents. Leur popeline garantit une certaine douceur à nos derrières, tandis que la laine de la version hivernale les protège du froid. La culotte bouffante, les manches ballon et le col Claudine ne sont pas démodés, même si « pour bien habiller les enfants », la fillette Marinette recommande la culotte Petit Bateau. Blanches, parfois à smocks ou brodées, les barboteuses réussissent miraculeusement à nous donner une certaine élégance. »

 

Ma sainte mère étant couturière j’ai toujours été habillé comme une figure de mode mais je n’ai pas décroché le titre de « Bébé Cadum » pour la bonne et simple raison qu’il ne lui serait jamais venu à l’idée de me présenter au concours du plus beau bébé de France. »

 

Avec les années 50, plutôt celles du milieu, vient le temps de l’école qui est dans ma vieille Vendée confite de bondieuseries est dites : libre !

 

À la maternelle chez les petites sœurs de Mormaison, puis chez les frères au rabat bleu du bienheureux Louis Grignon de Montfort pour les cours élémentaires.

 

 

Même si Jules Ferry n’était pas notre référence, je le cite tout de même à propos de l’école : « Il ne s’agit pas d’embrasser tout ce qui est possible de savoir, mais de bien apprendre ce qu’il n’est pas permis d’ignorer. »

 

Comme nous étions à la campagne et pas à la laïque nous n’avions pas droit au verre de lait institué par Pierre Mendès-France pour lutter contre l’alcoolisme. Et pourtant, chez moi beaucoup ne suçaient pas de la glace et nous étions avec le Calvados en tête du palmarès des alcoolos.

 

Poujade, copain du borgne, avait lancé à Mendès :

 

« Si vous aviez une goutte de sang gaulois dans les veines, vous n’auriez jamais osé, vous, représentant de notre France producteur mondial de vin et de champagne, vous faire servir un verre de lait dans une réception internationale ! C’est une gifle, monsieur Mendès, que tout Français a reçue ce jour-là. »

 

Mais un autre soufflet bien plus grave pour les culottes de peau « Diên Biên Phu » permis à Mendès, le « Mendès lolo » des antisémites populistes, de nous tirer du bourbier vietnamien.

 

Quelques dates :

 

1er novembre 1954 : la Toussaint rouge, le début de la guerre d’Algérie qui ne disait pas son nom qui amènera mon frère aîné à passer presque 2 ans de sa vie sur un piton face à la ligne électrifiée dites Morice (encore un copain de Poujade) censée empêcher l’infiltration des « fellaghas » hébergés par la Tunisie de Bourguiba.

 

30 septembre 1955 : James Dean meurt à 24 ans au volant de sa Porsche.

 

26 janvier 1956 : Nasser nationalise le canal de Suez, Anglais et Français, actionnaires de la Compagnie de Suez, avec l’appui d’Israël, lui inflige une rapide défaite. Israël occupe le Sinaï mais sous la pression des 2 grands nous nous retirons la queue basse.

 

7 janvier 1957 : La bataille d’Alger commence avec l’arrivée du général Massu et ses 8000 paras. Les « corvées de bois » vont commencer. Fernand Iveton, militant communiste indépendantiste, sera condamné à mort, Mitterrand étant Garde des Sceaux.

 

 

8 octobre 1958 : La DS 19 de Citroën est la grande vedette du 45e Salon de l’automobile. Ce sera la voiture officielle de De Gaulle, celle dans laquelle il échappa aux balles de Bastien-Thierry au Petit-Clamart.

 

 

À la radio, sur Radio Luxembourg, Zappy Max s’exclame « Ça va bouillir ! »

 

Sur le Cinémonde de mon frère Alain, une certaine Brigitte Bardot, en bikini Vichy, était la vedette de Et Dieu… créa la femme de Vadim.

 

 

Le Monde publie le rapport Khroutchtev en feuilleton, les staliniens du PCF ont du mal à avaler la pilule amère.

 

Le 1er janvier 1959 : Fidel Castro renverse le dictateur Batista et prend le pouvoir à Cuba. Jean-Luc Mélenchon a 7 ans.

 

 

« Pendant la période de la Prohibition aux USA (1920-1933), l’île de Cuba est plus paradisiaque que jamais : alcool à volonté, cocktails tropicaux, et tout un éventail de voluptés, du jeu à la prostitution. Al Capone puis Lucky Luciano y étendent leur empire. Une fois la prohibition abolie, le succès de l’île ne se dément pas. Destination aussi délassante qu’étourdissante, elle attire Errol Flynn, Ava Gardner, Hemingway, Sinatra…

 

C’est dans un palace de La Havane, le Nacional, que Luciano réunit les grands chefs de la mafia pour une conférence au sommet. À l’ordre du jour : l’organisation du trafic international d’héroïne. S’étant assuré avec force dollars de la bienveillance de Battista, le syndicat du crime est en paix.  En 1959, le coup d’État de Castro change la donne. »

 

Les 13 buts de Just Fontaine

 

 

Avant-centre de l'équipe de France qui finit troisième du Mondial 1958 en Suède, Just Fontaine reste célèbre pour ses 13 buts marqués en 6 rencontres. Le joueur de Reims n'a dû sa titularisation lors du Mondial qu'à la blessure du titulaire habituel, René Bliard.

 

Alain Mimoun le marathonien

 

 

Il entre dans la légende quand il remporte le marathon des JO de Melbourne en 1956 loin devant son rival de toujours, Emil Zatopek. Habituel second de la locomotive tchèque, c'était un homme courageux : bien que gravement blessé à une jambe lors de la Bataille du Mont Cassin en 1944, il ne mit que trois ans pour devenir un marathonien de niveau international.

 

Jean Prat Mister Rugby

 

 

Ailier de génie du XV de France dans les années 50, capable de déborder les défenses les plus agressives comme de marquer sur des drops, Jean Prat était un meneur d'hommes, à la fois brave et ombrageux. Pour motiver ses troupes, sur le point de faiblir face au Pays de Galles lors d'un Tournoi des 5 nations, il eut ce mot, saisissant : « Ces Britanniques vous ont emmerdés pendant cent ans, vous pouvez bien tenir cinq minutes. »

 

Tout à la fin ce sera le début de Salut les Copains lancé durant l'été 1959.

 

Frankie Jordan, Eddy Mitchell et ses Chaussettes Noires, Dany Boy et ses Pénitents, Danyel Gérard, Les Chats Sauvages de Dick Rivers, Les Pirates, les Champions, Richard Anthony, les Shadows et bien sûr Johnny.

 

Eddie Cochrane, Buddy Holly, Gégène Vincent, Little Richard, Chuck Berry, Bill Haley… j’en oublie !

 

Le twist et le “Yeah” des rockers devenus “yé yé”

 

C’est le Super 45 tours sur les électrophones Teppaz.

 

Dans son bateau de fête foraine Françoise Hardy espère « le jour où moi aussi j’aurai quelqu’un qui m’aime »

 

En ce temps-là je voulais être radioreporter sportif comme Georges Briquet.

 

Ma mère qui voulait faire de moi un curé me disait « Ce n’est pas un métier ! » et mon père souriait.

 

Chronique écrite le 10 octobre 2005

 

« J'avais 7 ou 8 ans, et le dimanche après-midi j'écoutais sur Paris-Inter les retransmissions commentées par Georges Briquet. Bien des années plus tard je suis allé à la Maison de la Radio réécouter une galette du match : Nîmes-Reims. C'était le 17 novembre 1957.

 

« Ici le parc des Sports de Nîmes, la première image sonore que nous enregistrons se situe très exactement à la 10ième minute de la première mi-temps qui oppose le Nîmes Olympique au Stade de Reims.

 

Vous savez que cette dernière équipe est en tête du championnat avec 20 points alors que les Nîmois sont cinquième, à 7 points du leader, à égalité avec l'Olympique Lyonnais. Pour les Nîmois ce match est d'une importance capitale s'ils ne veulent pas être définitivement décrochés de la tête du classement.

 

Il fait très beau dans la préfecture du Gard et les 13 793 spectateurs payants, sans être transportés de joie, semblent ravis de la combativité des crocodiles. Il est vrai que le terrain du Parc des Sports, un peu dur et bosselé, ne favorise pas la manière plus classique, plus décomposée des Rémois et s'accommode mieux au jeu moins romantique, moins fouillé, mais aussi plus incisif des footballeurs locaux.

 

Mais voici que Rahis s'échappe sur son aile gauche. Il passe à son intérieur-gauche Mazzouz, le demi-centre rémois Jonquet tente de s'interposer, sans succès, la balle est dans les pieds d'Akesbi qui se débarrasse de l'emprise de Penverne, et voici que le demi-gauche Barlaguet accouru en renfort de l'arrière tire aux seize mètres et marque le but. »

 

Un autre jour, pour un match Stade Français-Le Havre, en donnant la composition des équipes, Georges Briquet, commence par le gardien du Stade, Dominique Colonna, en indiquant que celui-ci va se marier le lendemain à Viry-Châtillon avec Sylvie Delfour  la fille du sympathique entraîneur du Stade Français qui d'ailleurs offrira un très joli lunch au stade de la Suze où les joueurs s'entraînent d'habitude...

 

Un vrai régal, précision, phrasé impeccable, des mots choisis, de la belle ouvrage de journaliste, avec juste ce qu'il faut de distance et d'implication, une vraie carte postale sonore. »

 

Je m’arrête là, alors savez-vous pourquoi ce 12 juillet j’évoque les années de ma prime jeunesse ?

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10 juillet 2017 1 10 /07 /juillet /2017 06:00
Se conduire en gentlemen ça fait vieux jeu mais «La politesse est une vertu nécessaire dans notre monde nombriliste»

Certains commentaires de mecs sur Face de Bouc sous ma chronique « Lettre ouverte aux gastro-couillards de toute origine et condition… halte aux blagues graveleuses, aux mains aux fesses et au « droit » de cuissage ! » ICI sous couvert d’un humour, qui se voulait soft, sont la démonstration qu’il reste bien du chemin à faire pour que, ces porteurs de calbars, prennent vraiment conscience, comme le faisait remarquer Vincent Mareschal, que les fesses des femmes ne sont pas des aimants.

 

La 31e chambre du tribunal de Grande Instance de Paris a rendu son jugement le 6 juillet dans l’affaire Marc Sibard. Le caviste parisien était poursuivi pour harcèlement sexuel, moral et agression sexuelle.

 

Ce dernier a été condamné à un an de prison avec sursis, assorti d’une mise à l’épreuve de 24 mois qui comprend l’obligation de suivis de soins en matière d’alcoolisme, le versement de dommages et intérêts aux parties civiles (montant global 24 000 euros hors frais de justice) et l'acquittement d’une amende de 5 000 euros. Par ailleurs, la peine de prison s’appliquera en cas de récidive sur les cinq prochaines années. Le jugement est beaucoup plus sévère que le réquisitoire du procureur. Celui-ci avait plaidé pour trois mois de prison avec sursis et 10 000 euros d’amendes.

 

Les trois victimes voient donc leurs requêtes pour harcèlement moral et sexuel reconnues. « Je suis immensément soulagée. Le dossier a duré cinq années difficiles à vivre » commente Emma Bentley, qui vit désormais en Italie. Pour leur avocate, Maître Laure Tric : « c’est une bonne décision. Il est assez rare de voir au pénal la reconnaissance de harcèlement moral et sexuel reconnu. Cela montre que même dans le milieu du vin, les règles s’appliquent comme ailleurs ». Une partie de la défense de Marc Sibard consistait en effet, selon Maître Laure Tric, à expliquer que le milieu du vin se prêtait à des agissements et des paroles grivois et grossiers.

 

Piètre plaidoirie, le milieu du vin ne détient pas le monopole de la goujaterie et autres saloperies, c’est une affaire largement partagée dans nos sociétés qui se disent civilisées. L’excès, le débordement, le défaut de maîtrise de soi ne sont en rien des circonstances atténuantes. L'alcoolisme n'est pas l'apanage du monde du vin même si certains dans ce petit milieu semblent ignorer qu'ils les ont.

 

Alors, même si les gens polis ne sont pas tous honnêtes, je plaide, comme Frédéric Rouvillois, pour un retour à la politesse afin de faire barrage aux comportements grivois et aux débordements qui y font souvent suite.

 

On m’objectera que la politesse est une forme d'hypocrisie, mais il s'agit – comme le note Rouvillois – d'une forme d'hypocrisie vertueuse. « Ce n'est pas nouveau et nous en avons toujours eu conscience. Molière nous a tout appris sur la nature humaine dans le Misanthrope. Il nous décrit bien les limites de la politesse, de la bienséance et du savoir-vivre quand ceux-ci tombent trop évidemment dans l'hypocrisie, mais il montre également que si nous voulons être comme Alceste dans la transparence totale, nous finirons seul, loin des autres, y compris dans notre vie amoureuse. Cette hypocrisie vertueuse permet tout simplement de mettre un peu d'huile dans les rouages sociaux. Il faut savoir ne pas tout dire, sinon c'est la guerre. »

 

Dans l’affaire Sibard, comme dans bien d’autres, c’est l’illustration du rapport du faible au fort, la domination, l’intrusion même, toutes les digues sont donc bonnes pour dresser des barrages, cantonner certains instincts. Bien évidemment je n’affirme pas que certains harceleurs ne le fassent pas avec les formes, en étant polis mais, même si parfois la frontière entre faire la cour et le harcèlement peut-être difficile à tracer, lorsque le caractère unilatéral est avéré il n'y a pas photo et ça doit mettre un terme à toute forme de pression.

 

Oui je reste très vieux jeu, je continue d’ouvrir les portes et d’y laisser passer les femmes, de les précéder dans les escaliers, de penser qu’en amour ce sont toujours elles qui décident.

 

Mais comme l’écrit Rouvillois la politesse n’est pas vraiment un don gratuit. Elle génère une forme de contre-don, même implicite, « qui est le remerciement de celui envers qui l'on est poli. Il existe un autre contre-don, plus subtil, qui est simplement le plaisir que l'on éprouve soi-même à tenir la porte à quelqu'un. Mais dans un système où le seul but est d'aller au plus simple, au plus utile et au plus rentable, cette idée de gratuité compensée seulement par le remerciement ou le plaisir d'être poli devient illusoire. La première caractéristique de la politesse est en effet que l'on accepte de donner du temps à autrui.

    

« Est poli celui qui ne se met pas systématiquement en avant, celui qui ne veut pas faire son malin, celui qui est fréquemment dans l'understatement. Se prendre pour l'illustre Gaudissart de Balzac, c'est un peu le contraire de la politesse. Je remarque que, de nos jours, la vie n'est plus qu'un immense entretien d'embauche! Voilà pourquoi, dans notre monde prosaïque et nombriliste, obsédé par l'utilité et par la vitesse, la politesse est plus que jamais nécessaire. Elle demeure l'une de ces petites vertus qui permettent de tenir debout. »

 

Pour le philosophe Emmanuel Lévinas, la formule de politesse «après vous», devrait être la plus belle définition de notre civilisation…

 

Je ne sais si je vous ai convaincu mais, sans prendre une posture de gentlemen, je plaide pour que le bien-vivre ensemble, dans le monde du travail, dans les heures de fête, y compris dans les moments d’excès, se donne des règles où la politesse, le respect de l’autre et de soi-même, ne soient jamais transgressées.

 

Et, de grâce que certains bas du plafond ne lancent pas la pudibonderie à la gueule !

 

J'attends encore un article sur l'affaire Sibard dans la RVF de Denis Saverot... 

Se conduire en gentlemen ça fait vieux jeu mais «La politesse est une vertu nécessaire dans notre monde nombriliste»
Et la politesse bordel !

 

Au travail, un simple « merci » ou un « s’il te plaît » suffiront à déterminer si vous avez affaire à un ­interlocuteur recommandable ou à un morveux égocentrique.

 

LE MONDE |  | Par 

 

Nécessaire reconnaissance témoignée à son interlocuteur, la civilité, en sa qualité de respiration humaniste, se révèle également le meilleur moyen de ne pas se réduire soi-même à l’état de rouage hystérique. Elle doit donc être envisagée comme un élément central de qualité de vie et de la motivation au travail.

 

 

Interaction chaleureuse

 

De nos jours, qui voudrait s’investir pour un rustre ? ­Selon deux études menées en 2014 et 2015 par le cabinet de conseils en risques psychosociaux Eléas, le manquement aux règles élémentaires du savoir-vivre affecterait la productivité dans 77 % des cas. Confrontés à une incivilité, les salariés ralentiraient volontairement leur rythme d’exécution des tâches et feraient preuve de capacités logiques amoindries par ce climat hostile. Il est à noter que les 20-34 ans sont beaucoup plus sensibles à cette situation, car ils ­seraient 34 % à avoir pleuré après avoir été victimes d’un manque de considération, contre seulement 21 % pour les salariés de plus de 55 ans.

 

 

Les tourments d’Uber, qui vient d’annoncer 2,6 milliards d’euros de perte pour 2016 et dont le patron a récemment été filmé par la caméra d’un véhicule alors qu’il insultait copieusement un de ses chauffeurs, illustrent parfaitement les dégâts de la muflerie. En vertu d’un théorème émergent nommé « la symétrie des ressentis », il est en effet peu probable qu’un employé produise avec le client une interaction chaleureuse si son supérieur lui parle comme à un chien. En ­conséquence, on peut avancer qu’une boîte structurellement malpolie a autant de chances de réussir que le patron d’Uber de passer pour un sympathique hippie collaboratif.


 

Je ne serais pas arrivée là si… Virginie Despentes

 

Si je n’avais pas arrêté de boire à 30 ans. Je me sens formidablement chanceuse de l’avoir décidé assez tôt. Et d’avoir vite compris que ça n’allait pas avec tout ce que j’avais alors envie de faire. L’alcool a probablement été une des défonces les plus intéressantes et les plus importantes de ma vie. Mais il m’aurait été impossible d’écrire King Kong théorie et tous mes derniers livres si je n’avais pas arrêté. Et si je me sens aussi bien aujourd’hui, à 48 ans, disons, beaucoup plus en harmonie, et dans quelque chose de plus doux, de plus calme, de très agréable à vivre – ce que j’appelle l’embourgeoisement – je sais que c’est lié à cette décision.

 

La vie, c’est comme traverser plusieurs pays. Et ce pays dans lequel je vis depuis plusieurs années, il n’a été accessible que par une réflexion, une discipline et un effort par rapport à la dépendance envers les drogues douces, et particulièrement l’alcool. Je suis favorable à la légalisation de toutes les drogues. Mais ce n’est pas parce que c’est légal que c’est anodin. Les gens ne s’en rendent pas compte et n’ont aucune idée de la difficulté à arrêter. J’ai donc l’intention de m’attaquer à ce sujet pour mon prochain livre.

 

Quand avez-vous commencé à boire ?

 

La première fois, j’avais 12 ans, je m’en souviens parfaitement. C’était à un mariage à Nancy, en 1982. J’ai bu un verre et je suis tombée en arrière en pensant : « Waouh ! Quel truc ! Ça s’ouvre à moi ! » Et je suis tombée amoureuse de l’alcool. Vraiment amoureuse.

 

Pour la griserie qu’il procure ?

 

Oui. J’avais trouvé ma substance. Et très vite, adolescente, j’ai eu une pratique de l’alcool très sociale, dans les bars, les fêtes, les bandes de copains. En fait, tout ce que je faisais à l’extérieur de chez moi, j’ai appris à le faire avec l’alcool et, entre 13 et 28 ans, avec un vrai plaisir, un vrai enthousiasme, une vraie férocité. Dans mes lectures, j’ai trouvé beaucoup d’amis buveurs. Des tas d’écrivains ont une histoire d’amour avec l’alcool et truffent leurs livres de beuveries épiques. J’ai donc été une jeune personne qui a bu de façon totalement assumée et heureuse très longtemps.

 

Et puis à 28 ans, j’ai eu un déclic. Ça ne collait pas avec le fait de devenir auteur. Ces déjeuners dont je ressortais incapable de faire quelque chose du reste de la journée. Ou ces inconnus avec lesquels je créais soudainement des rapports intimes, et déplacés, parce que j’étais complètement bourrée…

 

Vous n’aviez plus le contrôle.

 

Non. Et je me rendais compte que j’étais incapable de confronter une situation sociale sans boire. Et comme il y a de l’alcool partout en France… Alors, aidée par mes agendas où je note tout, j’ai commencé à me demander si les beuveries de la dernière année avaient valu le coup. Deux ans avant, j’aurais répondu : oui, c’était génial. Mais là, j’étais bien obligée de répondre que non. Que la plupart du temps, j’avais fait ou dit des choses qui m’avaient mise mal à l’aise le lendemain. Et que le nombre de fois où je m’étais réveillée en me disant « pfffttt… » était considérable.

 

Je devais faire quelque chose. Mais c’est très compliqué ! C’est pas « boire ou ne pas boire ». C’est un mode de vie qui est en jeu. Et un personnage, jusqu’alors défini par l’alcool, qu’il faut complètement réinventer. J’ai découvert à 30 ans que j’étais timide par exemple. Je ne le savais pas.

 

Lire le tout ICI

 

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8 juillet 2017 6 08 /07 /juillet /2017 06:00
Est-ce que certains bacheliers de la cuvée 2017 auraient eu le certif ?

Sur Face de Bouc, pères et mères s’extasient à qui mieux mieux du succès de leurs mouflons au baccalauréat.

 

Mais que vaut en 2017 le baccalauréat qui, depuis l’origine, est tout à la fois un certificat de fin d’études secondaires et un premier grade universitaire ?

 

«Nous formons très bien les très bons, mais nous creusons les inégalités» a regretté le nouveau premier ministre dans son discours. Chaque année, «nous conduisons 60% de bacheliers à l’échec en première année de licence» a-t-il poursuivi, dénonçant un «système rigide» construit autour du baccalauréat.

 

Sans jouer au vieux grincheux, dire que c’était mieux avant, je puis affirmer que le baccalauréat est un diplôme dévalué, une passoire aux trous de plus en plus grands qui, pour l’immense majorité des bénéficiaires, ouvre les portes d’Université sans avenir.

 

Augustin d'Humières, professeur de latin-grec dans une banlieue d'Ile-de-France, dénonce le mensonge de l'égalité scolaire dans son livre Un petit fonctionnaire, éditions Grasset, Lire ICI 

 

 

« Les élèves apprennent ce que nous leur disons d'apprendre, et beaucoup suivent assez docilement les consignes que nous leur donnons. Aujourd'hui une majorité d'élèves, un bac en poche, est-elle capable de rédiger deux pages dans un français correct ? A-t-elle une maîtrise convenable, ne serait-ce que d'une seule langue vivante ? A-t-elle une culture historique et scientifique minimale ? Beaucoup d'enquêtes sérieuses démontrent que ce n'est pas le cas. Et ce n'est pas être "décliniste" que de le dire, cela ne signifie pas nécessairement que l'on pense que "c'était mieux avant". C'est juste un constat.

 

Il est souvent question des "150.000 décrocheurs", de ceux qui quittent l'école sans formation ni diplôme, mais qu'en est-il de ceux qui s'accrochent, de ceux qui y croient, de ceux qui obtiennent le bac ? Je suis examinateur au bac français depuis une vingtaine d'années et donc assez bien placé pour voir ce que les élèves retiennent de dix années d'étude de la langue française, de ses auteurs, de ses textes. Pour une bonne partie d'entre eux, la réponse est : rien. »

 

Alors je réponds oui beaucoup de nos nouveaux bacheliers échoueraient au certif !

 

En 1866, Victor Duruy créa un diplôme sanctionnant la fin de l’instruction obligatoire et l’entrée dans la vie active : le certificat d’études primaires. Par l’arrêté du 18 janvier 1887, ce diplôme donnait droit à l’entrée dans le cours supérieur des écoles primaires élémentaires ; il était exigé des élèves des écoles primaires supérieures ou des cours complémentaires et des candidats aux bourses d’enseignement primaire supérieur.

 

Avant 1789

 

Avant 1789, l’Église catholique occupe une situation de quasi-monopole de l’instruction. Les « petites écoles », réservées à une minorité de garçons, car elles sont uniquement financées par les familles, se développent dans les grandes villes. Elles donnent une instruction de base aux enfants : lire, écrire compter. Après la Révolution, une loi de 1793 rend l’enseignement primaire laïc, gratuit et obligatoire pour tous les enfants de 6 à 9 ans. Elle fut diversement appliquée selon les régions.

 

La loi Guizot du 28 juin 1833 constitue la première charte complète et détaillée de l’École en France. Elle établit la liberté de l’enseignement primaire privé ou public. Elle oblige chaque commune de plus de 500 habitants à ouvrir et à entretenir une école de garçons ; l’école n’est pas encore obligatoire, mais elle doit être gratuite pour les plus pauvres. La loi Guizot est lentement mise en œuvre et ses résultats sont fort inégaux selon les départements.

 

La loi Falloux du 15 mars 1850 distingue les écoles publiques fondées et entretenues par l’État et les écoles libres créées et gérées par des particuliers, laïcs ou congrégations religieuses.

 

L’ouverture de classes enfantines pour les élèves de moins de 7 ans est rendue possible par une loi du 8 octobre 1880.

 

Les lois Ferry de 1881 et 1882 rendent l’école publique gratuite et laïque. L’instruction religieuse est remplacée par l’instruction morale et civique. Les écoles vaquent un jour par semaine afin de permettre aux enfants de suivre un enseignement religieux hors de l’enceinte scolaire. Au fur et à mesure des années, la laïcité de l’enseignement est approfondie (laïcisation des personnels de l’enseignement en 1886) et élargie (laïcisation de l’enseignement secondaire). Avec les lois Ferry, l’instruction est obligatoire pour les garçons et désormais les filles âgés de 6 à 13 ans, sauf si l’élève a obtenu son certificat d’études primaires entre 11 et 13 ans révolus. Elle s’allonge d’un an en 1936 et sera prolongée jusqu’à 16 ans par la loi Berthoin du 6 janvier 1959.

 

L’enseignement primaire supérieur : 1833 – 1941

 

La loi Guizot de 1833 institue l’enseignement primaire supérieur. Cet enseignement, qui relevait des écoles primaires, était suivi par les élèves à la suite de l’école primaire élémentaire proprement dite. Il était donné, soit sur deux ans dans les écoles primaires sous forme de cours complémentaires, soit dans des établissements scolaires spécifiques appelés écoles primaires supérieures (EPS) dont la scolarité durait trois ans. Une école primaire supérieure devait être instaurée dans toutes les préfectures et dans les autres villes de plus de 6 000 habitants.

 

La loi Gobelet du 30 octobre 1886 distingue, au sein de l’enseignement primaire, les écoles maternelles, les classes enfantines, les écoles primaires élémentaires, les cours complémentaires et les écoles manuelles d’apprentissage.

 

Par ailleurs, dans le cadre de l’enseignement primaire supérieur, cette loi organise les examens du brevet élémentaire (BE) et du brevet supérieur (BS). Le brevet supérieur devient l’examen terminal non seulement des EPS et des écoles normales d’instituteurs, mais aussi des lycées de jeunes filles, lesquelles n’auront pas officiellement le droit de préparer le baccalauréat jusqu’en 1924.

 

L’enseignement primaire supérieur est supprimé par la loi du 15 août 1941. Les cours complémentaires sont en revanche maintenus jusqu’au décret du 6 janvier 1959 qui les transforme en collèges d’enseignement général (CEG), devenus par la loi du 11 juillet 1975 les collèges d’enseignement secondaire (CES).

 

Le 8 mai 2007

 

Qui se souvient des cours complémentaires ?

 

On a oublié les cours complémentaires. Le légendaire républicain s'est focalisé sur l'école primaire de Jules Ferry. L'école du peuple se complétait pourtant, après le certificat d'études, par un enseignement primaire supérieur dont les écoles primaires supérieures déjà prévues par la loi Guizot (1833), constituaient la forme achevée. Ces écoles primaires supérieures, très sélectives, refusaient dans les années 1930 plus d'élèves qu'elles n'en acceptaient. Elles assuraient quatre années de formation après le certificat d'études et conduisaient au brevet. Leurs élèves trouvaient facilement des places de commis aux écritures, de comptable, et même, pour les filles, d'institutrice.

 

La suite ICI 

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6 juillet 2017 4 06 /07 /juillet /2017 06:00
«L’imposture mathématique» appliquée aux notes des critiques de vin : le Global Wine Score, j’en appelle à Villani et Bernard Maris pour sauver Jacques Dupont.

Lundi sur Twitter Jacques Perrin, le Suisse pas l’acteur-réalisateur, posta un article : “Who are the wine critics with the closest ratings to the Global Wine Score?” by @GlobalWineScore

 

Jacques Perrin @1000plateaux 

 

Le classement des critiques de vins pour les Primeurs de Bordeaux selon Global Wine Score

 

Qu’est-ce-donc que le Global Wine Score (GWS) ?

 

« C’est une note mondiale qui évalue les vins avec un score unique, fournissant des informations complètes et comparables pour tous les acteurs de l'industrie. C'est un score moyen ajusté qui regroupe les principaux critiques de vin. Il tient compte de leurs méthodes de notation et de leurs échelles respectives pour fournir un indicateur réduisant au minimum la subjectivité des experts ».

 

Ses concepteurs s’expliquant sur leurs méthodes écrivent... « Nous sommes des mathématiciens. Notre message est clair.  Nous agrégeons de la donnée. Nous ne proférons pas de vérité. Juste une agrégation des subjectivités de chacun des wine critics. »

 

Wine experts

 

Robert Parker

Neal Martin

Wine Spectator

Jancis Robinson

James Suckling

Vinous Media

Decanter

La RVF

Bettane & Desseauve

Jacques Dupont

Wine Enthusiast

Tim Atkin

Jeff Leve

JM Quarin

R. Gabriel

Yves Beck

Jeannie Cho Lee

Jacques Perrin

Chris Kissack

Matthew Jukes

 

Je fus très surpris de ne pas y voir l’immense et incontournable critique Yohan Castaing.

 

Les résultats

 

L’étude concerne les vins rouges Primeurs de Bordeaux sur les 5 derniers millésimes (de 2012 à 2016) classés par au moins 3 journalistes.

 

Le tableau ICI présente les journalistes qui ont les notes les plus proches au GWS à gauche et les plus lointaines à droite. Il montre que le critique de vin ayant les notes les plus proches du Global Wine Score est Jeff Leve, suivi de Jacques Perrin et de Decanter ; que les journalistes les plus éloignés des évaluations de GWS sont Tim Atkin, Jancis Robinson et Jacques Dupont.

 

Dans l'ensemble, tous les critiques du vin sont très proches du Global Wine Score, l'écart varie de 1,21 pour Jeff Leve à 1,80 pour Jacques Dupont.

 

Conclusion

 

Les scores sont globalement très proches avec de légères différences par rapport à chaque journaliste.

 

Jeff Leve semble être le critique le plus consensuel suivi par Jacques Perrin et Decanter. Tim Atkin, Jancis Robinson et Jacques Dupont ont des notes les plus différentes et semblent être plus singuliers. Yves Beck et James Suckling sont proches du GWS.

 

Tout ça pour ça me direz-vous !

 

Oui, nous dire qu’en gros, les critiques sont consensuels, à quelques exceptions près dont celle de Jacques Dupont, mais avec la caution des mathématiques, science dure par excellence.

 

Comme le dit, avec sa classe habituelle, à propos de Cédric Villani, nouvel élu du peuple, les matheux ne comprennent rien aux problèmes du peuple, ils vivent dans une bulle alors que le Jean-Luc lui crèche à Marseille.

 

Mais dans le  cas présent les maths n’y sont pour rien, elles ne sont là que pour impressionner le populo car, comme l’écrivait Bernard Maris, « les maths sont devenues un instrument de terreur. »

 

 

Selon Maris, le fait « que l’économie soit un peu, ou beaucoup mathématisée, n’a  évidemment rien à voir avec son caractère scientifique » puisque la mathématique « formalise un discours logique qui  peut recouvrir un délire total ». Les mathématiques « éliminent les littéraires, les sociologues, psychologues, les penseurs un peu sceptiques, les géographes, les doux, les philosophes… Elle créent une langue noble (formalisée), supérieure, dominante, et des patois que l’on laisse aux gens de la rue, aux incultes paysans ». Les maths sont « un instrument de terreur », un  « procédé d’exclusion de la populace ». Ce qui laisse le choix suivant de l’enseignement de l’économie : soit passionner ses élèves en leur donnant à lire les textes des grands auteurs, soit « les étouffer » sous des tonnes d’équations »

 

Gilles Raveaud Bernard Maris expliqué à ceux qui ne comprennent rien à l’économie.

 

Nos classeurs-agrégateurs du GWS mélangent des choux et des navets dans leur pseudo-analyse scientifique. Nos éminents critiques, qui ne sont pas des rats de laboratoire, dans leur tâche de Stakhanov de la dégustation, n’ont pas tous la même approche.

 

Tout d’abord, déguster à l’aveugle ou non, le Dupont, à qui on ne la fait pas, vit pendant des mois entourés de bouteilles encapuchonnées comme des loubards du neuf3, « ne pas déguster à l’aveugle impose qu’on le veuille ou non un certain respect des hiérarchies. »

 

Puis il y a les pressions financières. Quand tel propriétaire de plusieurs crus classés, dont un célèbre de pessac léognan place 600 000 € de pub dans un grand quotidien national et offre une belle récompense à tous ceux qui racontent son ascension sociale en forme de conte de fées, on peut doute de la qualité des notes.

 

Enfin, dans le beau panel des wine critics combien de ces «journalistes» paient leur déplacement, leur hôtel, leur hébergement lors des primeurs ou autres ?

 

Comme dirait l’autre, y’a que Jacques Dupont et sont compère Bompas qui roule à mobylette biplace, avalent des sandwiches le cul posé sur des sièges de moissonneuses-lieuses et qui couchent dans les Formule 1 du coin et ceux qui roulent carrosse. Même qu’ils n’ont aucune honte à poster sur Face de Bouc ou sur Twitter des vidéos de leur condition de stipendiés.

 

Enfin, je signale à mes chers lecteurs, que le 13 mai 2016, à mon réveil une nouvelle était tombée dans ma boîte électronique.

 

Dans le monde impitoyable de la notation du vin, orphelin du grand Bob, on m’annonçait qu’un nouveau-né allait ramasser son héritage.

 

C’était le couple Bettane+Desseauve qui se disait est fier de m’annoncer le lancement officiel de Wine Lister, le tout nouveau standard de notation, avec lequel nos équipes collaborent.

 

 Vous vous doutez bien que j’en fus bouleversé.

 

Comme vous le savez je suis très friand de notation, je m’en délecte sans retenue et là loin de l’antique artisanat on ne me proposait rien moins qu’un standard.

 

Ça me rappelait l’aura et le prestige des désormais célèbres agences de notation qui se sont illustrés sur notre belle planète mondialisée. : Standard & Poor's, Moody's et Fitch.

 

Les géniteurs de Wine Lister, comme de bien entendu, soulignait que ce standard était attendu, tel l’enfant Jésus, pour mettre de la rationalité dans le grand foutoir de la notation du vin.

 

La suite de La notation du roi Parker est « morte » vive les algorithmes impartiaux et complexes de Wine Lister concocté par Bettane+Desseauve and Co ! ICI 

 

Mais où est donc passée la Wine Lister ?

 

Tombée dans les oubliettes de l’Histoire des algorithmes !

 

Même le bedeau de B&D, qui se prend pour le rédacteur en chef d’une plaquette publicitaire : En Magnum, n’en fait pas la promotion dans le cadre de son cirage de pompes. Il préfère sur son compte Twitter déverser sa bile d’adulateur de Zemmour et de Ciotti, prononcez chiotti…

 

 

 

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5 juillet 2017 3 05 /07 /juillet /2017 06:00
Édouard Philippe outragé ! brisé ! martyrisé ! Michel Rocard doit bien se marrer…

Édouard Philippe est-il réduit au rang de «marionnette» d'Emmanuel Macron?

 

Collaborateur, répétiteur ou marionnette?

 

Au point de faire disparaître cette fonction, comme le réclame Jack Lang ou Benoît Hamon ces jours-ci? Au point d'en faire un simple «collaborateur», comme Nicolas Sarkozy avait qualifié un jour François Fillon?

 

 « Non, il n'est qu'un répétiteur », juge le patron du groupe PS Olivier Faure.

 

« Dans l'humiliation d'un premier ministre, personne n'est allé si loin", assurait Jean-Luc Mélenchon dans Le JDD.

 

« C'est une marionnette », dit carrément un député Les Républicains quand on lui demande à quoi lui fait penser le premier ministre qui prononce le mardi 4 juillet son discours de politique générale.

 

De la gueule de qui se fout-on ?

 

Tout ce petit monde blablate, les commentateurs, éditorialistes brodent à qui mieux mieux, oublieux de l’Histoire, ignorants de ce que fut le lot et le sort des premiers Ministres de la Ve République : Michel Debré viré pour laisser la place à un inconnu banquier chez Rothschild : Georges Pompidou, ce dernier lui aussi viré au profit du docile Maurice Couve de Murville. Quant au sémillant Chaban-Delmas, tonitruant érecteur de la nouvelle société, répudié par Pompidou sous la pression du couple infernal Juillet-Garaud au profit d’un Messmer doigt sur la couture de son pantalon. Puis, sous VGE, Chirac démissionnant avec pertes et fracas afin de ne pas subir le joug du déplumé de Chamalières. Raymond Barre inaugura le modèle du premier Ministre résistant usé jusqu’à la corde, imité par un Pierre Mauroy indestructible puis plus tard par Fillon le taciturne qui couvait sa revanche. Mais le fin du fin du florentin Mitterrand fut la séquence : Rocard, Cresson, Bérégovoy : virer sans raison un des rares premiers ministres populaire après 2 ans  de mandat pour le remplacer par une courtisane, rincée au bout de moins d’un an, Bérégovoy n’y survivra pas. Juppé s’est autodétruit. Le bonasse Raffarin exfiltré par Chirac au bénéfice du flamboyant Villepin. Dernier de la liste : le transparent Jean-Marc Ayrault jeté au bénéfice de son ennemi le plus cher Manuel Valls.

 

Et puis, dans l’indifférence générale, dimanche dernier :

Pierre Le Texier @pierre_lt

Il y a un an jour pour jour (déjà !) Michel Rocard nous quittait. Tristesse encore.

 

J’étais présent à la cérémonie d’hommage aux Invalides. À la sortie, sous le porche, pour la première fois j’ai croisé Emmanuel Macron accompagné de son épouse Brigitte, tout près d’eux : François Hollande très entouré, de Manuel Valls et d’Anne Gravoin son épouse très entourés, un peu loin Benoît Hamon, le en chef des frondeurs, plastronnait.

 

Bien évidemment je n'ai pas, comme tout le monde, anticipé la résistible ascension de ce jeune homme mais, sa singularité, m’intrigua. Je décidai donc de mieux le cerner, d’aller au-delà des images plaquées de ses détracteurs, de me renseigner sur les étapes de son parcours de premier de la classe à qui tout réussi. La pâte de cet homme était loin d’être celle d’un soufflé.

 

Bref, dès qu’il se déclara En Marche j’ai suivi son parcours, sans le partager, j’ai fait mon temps, mais je vis en lui, surtout après la défaite de Juppé à la Primaire de la Droite, le meilleur rempart à la MLP, mais aussi le seul capable de faire imploser l’ambiguïté du PS de Mitterrand.

 

Mission accomplie, et au risque de passer pour un provocateur je suis persuadé que, contrairement au discours ultra-majoritaire, le couple que forme Emmanuel Macron avec Édouard Philippe est l’un des plus conforme à l’esprit de la Ve République.

 

Pour moi, et je ne fais partie des adulateurs de Macron, celui-ci a réalisé ce que le Rocard Premier Ministre d’une France Unie, qui ne le fut pas, une fois chassé par le Prince : faire imploser le PS, le transformer en grand parti démocrate assumant à la fois l’héritage du Congrès de Tours et les enseignements de la social-démocratie des pays du Nord. Il ne l’a pas fait car son passé de militant, d’abord  à la SFIO, puis au PSU, et enfin de rallié au PS dans le cadre des Assises du Socialisme. La deuxième gauche a échouée, Macron et sa garde rapprochée en ont fait leur miel, jusqu’où ira la recomposition du paysage politique, nul ne le sait et surtout les professionnels de la profession du journalisme qui devraient comprendre que le dégagisme, cher au Jean-Luc, qui détestait Rocard, s’applique aussi à eux.

 

Dans son livre Si ça vous amuse Chroniques de mes faits et méfaits, Michel Rocard évoque au chapitre XII sa nomination à Matignon : Mieux que Président, Premier Ministre :

 

 

 

« Beaucoup se sont étonnés que j’accepte de devenir Premier Ministre de François Mitterrand alors que nos relations sont exécrables depuis plus de vingt ans.

 

La raison première est qu’avec une certaine immodestie je me considère comme porteur d’une vision un peu rénovée du socialisme démocratique, plus adapté au marché, plus innovante sur le plan social. Un second élément entre en jeu : ma religion est faite sur les attitudes politiques et financières, non seulement du président lui-même mais aussi de l’essentiel de son entourage proche. En acceptant d’être nommé à Matignon, je sais que la tâche ne sera pas facile, mais j’aurai aussi une fonction de protection de mon pays devant certaines orientations aux dérives possibles.

 

Enfin, même s’il est partiel, voilà un formidable poste d’autorité. On y fait des choses et j’en ferai beaucoup : certaines avec le président et son accord, quelques-unes dans le silence et sans son approbation, parce que relevant d’une compétence primo-ministérielle. D’autre carrément contre lui à force de ténacité. Quelquefois, nous allons jusqu’au conflit. J’en gagne beaucoup, mais il m’arrive aussi d’en perdre […] Au milieu de ces tensions permanentes, je peux néanmoins discuter ou chercher à infléchir ses ordres tout en tenant, par loyauté, à ne jamais lui désobéir formellement. »

 

C’est sur l’un de ces désaccords, le mode de scrutin des élections régionales qu’il a licencié, congédié Rocard…

 

« Ma relation avec Mitterrand, comme probablement en temps de vraie cohabitation politique, fait partie des plus mauvais rapports président/Premier Ministre de l’histoire. Il faut le savoir. »

 

Alors vous comprendrez que, là où il se trouve, Michel Rocard se marre  lorsqu’il lit les conneries à propos du couple Macron/Philippe.

 

« Un discours ? Non, une révolution »

 

Dans sa chronique, Françoise Fressoz, éditorialiste au « Monde », estime que l’objectif du président, lundi à Versailles, n’était pas d’effacer son premier ministre mais de confirmer l’ampleur de la révolution qu’il entend conduire dans le pays.

 

LE MONDE | 04.07.2017 par Françoise Fressoz

 

CHRONIQUE. Tous ceux qui avaient accusé Emmanuel Macron de vouloir faire de l’ombre à son premier ministre en parlant avant lui se sont fourvoyés. Leur champ de vision était trop court. Ils se sont trompés sur la nature du discours au Congrès, prononcé lundi 3 juillet à Versailles par le chef de l’État.

 

L’objectif de M. Macron n’était pas d’effacer son chef de gouvernement auquel échoit au contraire la lourde tâche de dérouler le contenu précis des réformes et d’en assurer l’exécution. Sa visée était de confirmer l’ampleur de la révolution qu’il entend conduire dans le pays depuis que, le 6 avril 2016, lui, l’ancien ministre de l’économie de François Hollande, s’est mis en marche pour tout changer.

 

La nouvelle société que tente de faire émerger le nouvel élu est fondamentalement libérale. Elle mise sur l’autonomie de l’individu, son dynamisme, sa capacité à saisir sa chance dans un environnement économique et social qui aura été profondément transformé pour le lui permettre.

 

De cette mise en mouvement, le chef de l’État attend tout : un changement de mentalité, un sursaut d’optimisme, un surcroît de citoyenneté, la victoire sur le populisme. Dans son discours, le mot « liberté » domine tous les autres, c’est pourquoi les castes, quelle que soit leur nature, sont dans le collimateur. A commencer par celle des élus qui ont failli.

 

Logiciel idéologique

 

En s’appuyant sur « le mandat du peuple », M. Macron poursuit avec détermination le dynamitage du vieux monde politique qu’il avait entamé pendant sa campagne. Devenu le garant des institutions, il les redessine à sa façon. Après avoir réinvesti symboliquement la charge présidentielle, il refaçonne le Parlement en annonçant qu’il veut couper d’un tiers le nombre des élus, instiller une dose de proportionnelle dans le scrutin législatif, refondre la procédure parlementaire et réformer de fond en comble le Conseil économique social et environnemental (CESE).

 

Partout, un maître mot, « l’effectivité », par opposition au déni de réalité, au manque de résultats, aux discours qui tournent à vide. Il y a quelque chose de vertigineux, dans un pays démocratique, à voir un seul homme conduire le changement avec une telle détermination. « C’est Louis-Philippe et Louis Napoléon à la fois ! », s’était indigné François Mitterrand lorsque de Gaulle avait, en septembre 1958, accouché de la Ve République mais il avait, ensuite, fallu vingt-trois ans au leader socialiste pour transformer son combat en victoire, accéder au pouvoir et finalement se couler dans les habits du monarque.

 

On mesure à cette aune le chemin que devront parcourir les opposants à M. Macron qui, pour l’heure, se divisent en deux camps : les « irréductibles » tendance Jean-Luc Mélenchon – le chef de file de La France insoumise – qui, au nom de la VIe République, mènent un double combat, institutionnel et social, contre le nouveau locataire de l’Elysée auquel ils dénient, en raison de l’ampleur de l’abstention, toute légitimité démocratique. Et puis les autres, sonnés par la défaite, qui préfèrent minimiser la portée du discours présidentiel, « creux », « vide » assènent-ils, parce que, pour répondre, il faudrait que leur logiciel idéologique soit à jour. Et cela prendra des mois, si ce n’est des années.

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4 juillet 2017 2 04 /07 /juillet /2017 06:00
Gros dégueulasse de Reiser

Gros dégueulasse de Reiser

Dans le petit monde parisien du vin et du bien-manger certains mâles ironisent sur le fait que je sois un homme qui aime les femmes, sous-entendu elles sont ma pâture, mon tableau de chasse, celles qui, bien sûr, passent par le mitant de mon lit.

 

Ça fait bien sourire mes nombreuses amies ; oui elles savent que depuis toujours je préfère la compagnie des femmes mais, n’en déplaisent à ceux qui les draguent, les harcellent parfois, ce n’est pas pour collectionner les aventures et les maîtresses.

 

Mon jardin secret nul ne le connaît, c’est ma part d’intime qui n’intéresse que moi.

 

Mais alors pourquoi diable mettre sur la table ce qui peut passer pour un coming out que nul ne me demande ?

 

Pour deux raisons :

 

La publication hier d’un article sur le Tour de France des hôtesses et une affaire judiciaire qui secoue le petit monde des vins nature :

 

  • Jet d'urine, blagues graveleuses et mains aux fesses... L'éprouvant Tour de France des hôtesses

 

La Grande Boucle est aussi une épreuve physique pour les dizaines d'hôtesses chargées de distribuer des produits publicitaires aux spectateurs. France info leur a demandé de raconter les coulisses de leur travail.

 

ICI

 

  • Marc Sibard jugé pour harcèlement ICI 

 

Sur cette affaire, respectant la présomption d’innocence, n’ayant pas assisté à l’audience, mais connaissant bien le sérieux d’une des plaignantes : Emma Bentley et l’omerta qui règne dans le petit monde des gastro-couillards, je me place résolument dans le camp des femmes.

 

Je vous livre donc le CR d’un garçon sérieux Arnaud Septime qui a assisté à l’audience au Tribunal de Grande Instance.

 

9 juin, 19:14 · Paris ·

 

« Tout le monde savait mais les victimes préféraient se taire. Si Marc Sibard peut ruiner une carrière et appelle donc ses victimes au silence, c'est aussi difficile pour les autres de rouvrir des plaies au cours des procédures judiciaires.

 

Il aura fallu le courage de trois femmes dont deux anglo-saxonnes pour venir réclamer justice. Les autres préfèrent se taire. Violence physique, violence verbale, harcèlement, agression sexuelle, attouchement, le tableau est bien noir et le bureau de 5m2 des caves Augé au cœur de bien des débats.

 

Pourtant Marc Sibard nie et accuse : la Police a mal fait son travail lors de l'enquête, le juge d'instruction a fait exprès de ne pas l'interroger sur certains points, les témoignages en sa défaveur sont des faux témoignages, les trois victimes se lient pour lui nuire car sa réussite dérange. Au fur et à mesure dans l'avancement du procès, ses dénies deviennent pitoyables face aux multiples témoignages et aux contradictions relevées par les juges. Avec le verbe facile, il en vient à jouer l'avocat mais qui en fin de journée, lasse plus qu'il ne convainc.

 

Tout le monde savait, mais clients, fournisseurs, hiérarchie ont préféré se taire. La grivoiserie française, le caractère trempé de la restauration sont pourtant anachroniques. Le respect de l'autre est devenu une valeur fondamentale de notre société.

 

Perdu dans les méandres de son esprit, Marc Sibard, dans ses plaidoiries de bas niveau en appel au blanc-seing moral de quelques vignerons. On en vient à citer des noms de vignerons à la barre.

 

Messieurs les vignerons, choisissez bien vos clients, l'argent n'explique pas tout. Il faut savoir garder une certaine éthique. Ne rien dire, ne rien faire, c'est cautionner. »

 

Cette lettre ouverte aux gastro-couillards de toute origine et condition n’a qu’un seul objectif : claquer la gueule à tous ceux qui sous le prétexte de la gaudriole, de la paillardise, de la chaude ambiance d’une soirée bien arrosée, s’arrogent le droit d’être lourd, d’avoir la main baladeuse, de faire chier les filles avec leurs plaisanteries graveleuses et leurs attouchements qui frisent le viol.

 

Je ne plaisante pas, tous ces bas de plafond, qui estiment que le cul des femmes est un morceau de bidoche offert à leurs sales paluches, se trompent d’époque.

 

Il faut les éradiquer de notre monde, leur dire leur fait sans concession, ne pas tergiverser, oui je suis dans le camp des femmes, je n’en tire aucune fierté mais ne venez pas me faire chier si je prends résolument leur partie.

 

C’est un combat, menons-le avec détermination et constance…

 

Oui femmes je vous aime !

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30 juin 2017 5 30 /06 /juin /2017 06:00
Saluons le départ de Raffarin le mandarin « Kempei ! » cul sec des petits verres de shiao shin !

« Je veux me consacrer aux grands sujets de la politique étrangère, notamment de la paix. Je pense que la plus grande des politiques c’est celle qui amène la paix et qui combat les guerres ».

 

Jean-Pierre Raffarin vient d’annoncer dans une tribune publiée par La Nouvelle République, le quotidien de sa région du Poitou, qu’il se retirait de la vie politique pour créer Leaders for Peace, « une ONG internationale pour alerter contre les risques de guerre qui nous menacent »

 

Souvenir de ma mission Cognac sous le gouvernement Jospin, Jean Glavany étant Ministre de l’Agriculture, ce cher Raff., alors Président de la région Poitou-Charentes, rendit visite à son ami Michel Barnier, commissaire européen. Revenu de Bruxelles il fit une déclaration tonitruante à la Charente Libre où il se plaignait de ne pas avoir été informé des risques pris par le gouvernement français à propos d’aides nationales au Cognac.

 

Dès le lendemain, du tac au tac, dans la même Charente Libre, sans prendre de gants je renvoyais le bon Jean-Pierre dans ses 18 mètres en lui indiquant qu’il lui aurait suffi pour s’informer de s’intéresser d’un peu plus près aux débats du Conseil Général de la Charente où le dossier avait été exposé.

 

Croisant mon Ministre dans les couloirs du Sénat le bon Raff., loin de s’offusquer de mon outrecuidance, lui confia « ton missi dominici à Cognac il a du répondant, il faudrait que je le vois pour que je puisse mieux appréhender ce dossier difficile… » Ainsi, je rencontrai au Sénat JP Raffarin et d’autres élus charentais pour lui exposer les subtilités de l’épineux dossier Cognac.

 

Par exemple qu'est-ce donc la Quantité Normalement Vinifié, dites QNV ?

 

Une sorte de liste à la Prévert justifiée par la vigueur exceptionnelle des vignes charentaises, elles carburent à plus de 100 hl de moyenne. De mon temps, y'avait un club des plus de 200 hl/ha. Sans vous assommer je me dois de l'énumérer. C'est très simple, on compte par destinations les produits dans la QNV et ceux hors QNV.

 

Dans la QNV : les moûts destinés au Pineau, les vins aptes, les vins de table, les moûts pour vinification, les moûts pour jus de raisin et pour concentrés, les distillations de l'article 38 et 41, les vins destinés au vinage art.38 et, bien sûr, les vins pour la distillation Cognac.

 

Au-delà de la QNV : les vins et moûts destinés au vinage art.36, la distillation d'alcool, les prestations viniques et la distillation des lies art.35, les vins et moûts autres destinations, vins et moûts exportation pays tiers, les moûts pour jus de raisin, les moûts pour concentrés, les distillations de l'art.36 et 39...

 

Je vous assure que pour expliquer les subtilités et les charmes de la QNV à un futur 1ier  Ministre il me fallut déployer des trésors de pédagogie. Mais le Jean-Pierre, il est ainsi, toujours à la recherche d’un compromis. Et puis, j’avoue, que n’ayant jamais porté Ségolène dans mon cœur, par-delà nos différents politiques, j’ai toujours apprécié le côté « jeune giscardien » de Raffarin.

 

En effet, « Raff » avec « Bubusse », Dominique Bussereau, menait les jeunes turcs giscardiens de Génération Sociale et Libérale, lorsque VSG monta sur la première marche en mai 1974.

 

« Le 19 mai, la France avait un nouveau président. Ce soir-là, sur le trottoir de l’avenue de Messine, trois d’entre nous* se faisaient épingler par un petit groupe de « maos » ; plus que jamais, bien sûr, ils voulaient casser la baraque au nom du marxisme qui, vite fait, bien fait, les aurait conduits au Goulag dans les pays où il est religion d’État.

 

Le 27 mai nous regardions V.G.E se rendant à pied à l’Élysée pour la cérémonie solennelle d’investiture. Il faisait très beau, il souriait. « À dater de ce jour, commence une ère nouvelle pour la politique française. »

 

Dès le 15 juin, Dominique Bussereau nous remettait en piste. «Inspirons le changement, contribuons à lui donner une âme autant que nous en serons capables ; menons le combat pour l’équité, pour les exploités, les exclus, les oubliés, pour affronter les défis lancés à notre génération. Tant pis si certains nous accusent de vouloir aller trop vite !

 

Aujourd’hui nous sommes quarante mille, rats des villes et rats des champs, filles et garçons, d’origines, de professions, de sensibilités aussi dissemblables possible, remuants, mobiles, fonceurs, généreux. Si nous ne le disons pas, qui le dira à notre place ? »

 

Ce petit compliment, du Mélenchon soft à la mode 74, est extrait d’un livre « La vie en jaune » relatant l’épopée de 7 jeunes giscardiens, de Génération Sociale et Libérale, emmenés par Dominique Bussereau, en Chine Populaire.

 

Dans les 7, discret, il y avait notre Jean-Pierre, notre poitevin, qui après force de keimpei lancé en se sifflant de l’alcool de riz, lors de l’étape à Tatsin, à  l’extrême-nord de la Chine, pays de l’or noir, dans le minibus du retour « fredonne quelques mesures d’En passant par la Lorraine. Et notre camarade interprète d’entonner  à tue-tête les paroles de cette vieille mélodie française. Un instant interloqués, nous l’imitons. C’est parti : serrés les uns contre les autres, au fin fond de la Chine, sept Français un peu éméchés accompagnent les accents de camarades locaux capables de tenir une vingtaine de minutes sur les chansons populaires de chez nous. Tout y passera, y compris une tentative bilingue de l’Internationale. Avec quelques fausses notes, quand même ! »

 

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29 juin 2017 4 29 /06 /juin /2017 06:00
Les codes vestimentaires de la « volaille politique » : en 81 le président de l’assemblée nationale jeta la jaquette aux orties

Mardi fut jour d’élection pour l’attribution du Perchoir de notre Assemblée Nationale, ce qui justifie mon appellation de « volaille politique » à propos des élus de la Nation qui se pressaient dans l’hémicycle.

 

Le sujet du jour pour les médias et les réseaux sociaux fut le refus de porter la cravate par la bande d’insoumis du conducator Mélenchon, les mâles  bien sûr.

 

« Il y avait les sans-culottes, il y aura les sans-cravates » clama  Mélenchon, jamais avare d’enflure, ainsi  lui, Alexis Corbière, François Ruffin se pointèrent en simple chemise ouverte.

 

Scandale ?

 

Non !

 

Le port de la cravate n’est pas vraiment obligatoire, le règlement de l’AN indique que les députés sont seulement obligés « d'avoir en toute circonstance une tenue respectueuse des lieux »

 

D’ailleurs, dès 1985, Jack Lang alors ministre de la culture, s'était présenté dans l'hémicycle avec un costume Thierry Mugler  avec un col Mao et sans cravate.

 

 

En 1981, le premier acte du nouveau président Louis Mermaz fut l’abandon de la jaquette pour la présidence des séances. Il déclara qu’il « fallait vivre avec son temps et porter des vêtements de son époque »

 

Il n’était en rien novateur puisqu’en 1974, le nouveau Président de la République VGE décidait d’abandonner la jaquette et l’habit que ses prédécesseurs portaient dans les cérémonies publiques.

 

À l’époque le président de l’Assemblée nationale, Edgar Faure, fit de la résistance et refusa de se plier à cette simplification.

 

Le troupeau rose de juin 81, majoritairement composé d’enseignants, se pointa au palais Bourbon dans une vêture modeste et souvent dépourvu de cravate. Les huissiers en avaient toujours une stock pour la nouer au cou des trublions. Du côté de la gente féminine le port du pantalon  était proscrit dans l’hémicycle. Rappelez-vous aussi l’épisode de la robe de Cécile Duflot. Ça ne volait pas très haut à l’assemblée autant dire que ce fut au ras de pâquerettes.

 

 

J’écrivais alors le 20 juillet 2012

 

« Les bancs de l’hémicycle du Palais Bourbon je connais. Entre juin 1981 et juin 1983 j’ai passé des heures à veiller au grain pour le compte du Président. Bien sûr, ces messieurs majoritaires, dès que les caméras tournent ils viennent en foule, s’agitent, interpellent, tentent le bon mot au bon endroit, font les paons, le tout à l’attention de la ménagère de plus de 60 ans et de papy Mougeot qui ne manqueraient pour rien au monde les questions au gouvernement du mercredi après-midi sur France3.

 

L’un des meilleurs de mon temps était Robert-André Vivien député-maire de Saint-Mandé célèbre pour ses traits d'esprit, mots d'humour, et calembours (parfois scabreux) et lapsus à l'Assemblée nationale dont le célèbre « Enfin Monsieur le Ministre, durcissez votre sexe, heu pardon, votre texte » à l'occasion d'un débat parlementaire sur la classification des films X en 1975.

 

Cécile Duflot a monopolisé l'actualité de ces dernières 24 heures non parce qu'elle planche sur l'encadrement des loyers qui vampirisent nos salaires ? Pas du tout, tout bêtement parce qu'elle s’est présentée à l'Assemblée nationale vêtue d’une robe-chemise qui lui arrivait juste en dessous des coudes et des genoux. Bronca des mâles et même de quelques gonzesses ! L’artillerie lourde : Balkany, Myard, les meilleurs quoi !

 

« Décidément, Cécile Duflot n'a pas de bol avec ses tenues vestimentaires, ou bien elle est en jeans et suscite alors les réactions indignées pour son "laisser-aller", ou bien elle tente les fleurs d'une robe d'été (soldée, 66 euros, 97% coton, 3% élasthanne et lavable en machine) et là, ce sont les réactions sexistes qui pleuvent. »

 

Pour ma part, dans les fonctions officielles, je m’astreignais au port de la cravate par respect pour ceux que je recevais car beaucoup d’entre eux aurait considéré qu’une tenue vestimentaire polo ou chemise ouverte c’eut été une marque de désinvolture.

 

Ce qui importe c’est le savoir-vivre et non de quelconques postures : que  ce soit faire peuple ou singer les bourgeois. Le vêtement est une seconde peau, celle que l’on a choisie, ce qui est important c’est la sincérité et non un affichage qui laisserait accroire que l’habit fait le moine.

 

« C’est le peuple qui rentre aussi à l'Assemblée nationale » clame Alexis Corbières, ne lui en déplaise, en parodiant VGE face à Mitterrand, les insoumis n’ont pas le monopole du peuple, ils ne sont que des élus du peuple comme les autres.

 

Les « insoumis » ont aussi été victimes de la «grève civique». Dans sa circonscription marseillaise, avec une abstention de 64,22 %, Mélenchon n’a été élu que par 19,96 % des inscrits. En Seine-Saint-Denis, où LFI a conquis sept circonscriptions sur douze, l’abstention s’est envolée : 67,78 % dans la 1re, 70,48 % dans la 2e, 70,38 % dans la 4e, 60,32 % dans la 7e, 68,57 % dans la 11e. Conséquences : Eric Coquerel a été élu par 15,52 % des inscrits, Stéphane Peu par 15,7 %, Marie-George Buffet par 16,28 %, Alexis Corbière par 21,36 %, Clémentine Autain par 17,49 %.

 

Casser les codes, je n’ai rien contre bien au contraire, mais attention à ne pas en imposer d’autres sous le prétexte qu’ils sont soi-disant l’expression d’une révolte, d’une insoumission. Ce qui me semble important c’est le respect du libre-arbitre, du choix personnel, le refus de l’uniforme très en vogue dans les régimes totalitaires.

 

Et si un jour un député insoumis transgressait en nouant un nœud papillon à son col de chemise en hommage aux gens du peuple, aux ouvriers, du temps du Front Populaire qui le portaient lors des manifestations, ce serait un geste qui aurait de la gueule.

 

Détail : je ne porte plus de cravate depuis longtemps mais j’en ai noué une pour aller rendre hommage à Michel Rocard aux Invalides.

 

Les codes vestimentaires de la « volaille politique » : en 81 le président de l’assemblée nationale jeta la jaquette aux orties
Les codes vestimentaires de la « volaille politique » : en 81 le président de l’assemblée nationale jeta la jaquette aux orties

Mélenchon, Ruffin et les Sans-cravates: une menace à prendre au sérieux

Le 28.06.2017

 

Bruno Roger-Petit

 

Pour l'ouverture de la nouvelle législature, les députés de la France insoumise ont choisi la provocation, jouant les Sans-cravates comme les nouveaux Sans-culottes. Sauf que c'est plus qu'une provocation, c'est un message politique lourd de sens et de menace...

 

Un homme seul, en chemise blanche, se tient obstinément assis tandis que les autres, autour de lui, célèbrent l'ascension de leur pair au Perchoir. Nous sommes mardi après-midi, au Palais Bourbon, François de Rugy vient d'être élu président de l'Assemblée et les députés le saluent, ainsi que le dit la tradition républicaine, pour saluer le nouveau Primus. Tous, sauf François Ruffin, qui consulte son iPhone. L'image marque les esprits et c'est logique, puisqu'elle a été pensée dans ce dessein: pour dire une rupture républicaine. Elle fait jaser, mais sans que les commentateurs de l'instant paraissent en avoir perçu la signification profonde.

 

Il est possible de gloser politique durant des heures et des heures sur les chaînes d'information continue et passer à côté de l'essentiel, le politique lui-même. Et c'est bien dommage, tant il y a à dire sur un geste lourd de sens et de conséquences. Car l'image Ruffin, donc le message, n'était pas seulement la manifestation d'une provocation comme les affectionne le personnage (qui a été imité par les autres députés de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon en tête), en vérité, il s'agit bien davantage qu'une renonciation de mal-élevé aux us et coutumes du temple républicain. Oui, elle est bel et bien une rupture. 

 

La suite ICI https://www.challenges.fr/politique/melenchon-ruffin-et-les-sans-cravates-une-menace-a-prendre-au-serieux_483514

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