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4 juillet 2017 2 04 /07 /juillet /2017 06:00
Gros dégueulasse de Reiser

Gros dégueulasse de Reiser

Dans le petit monde parisien du vin et du bien-manger certains mâles ironisent sur le fait que je sois un homme qui aime les femmes, sous-entendu elles sont ma pâture, mon tableau de chasse, celles qui, bien sûr, passent par le mitant de mon lit.

 

Ça fait bien sourire mes nombreuses amies ; oui elles savent que depuis toujours je préfère la compagnie des femmes mais, n’en déplaisent à ceux qui les draguent, les harcellent parfois, ce n’est pas pour collectionner les aventures et les maîtresses.

 

Mon jardin secret nul ne le connaît, c’est ma part d’intime qui n’intéresse que moi.

 

Mais alors pourquoi diable mettre sur la table ce qui peut passer pour un coming out que nul ne me demande ?

 

Pour deux raisons :

 

La publication hier d’un article sur le Tour de France des hôtesses et une affaire judiciaire qui secoue le petit monde des vins nature :

 

  • Jet d'urine, blagues graveleuses et mains aux fesses... L'éprouvant Tour de France des hôtesses

 

La Grande Boucle est aussi une épreuve physique pour les dizaines d'hôtesses chargées de distribuer des produits publicitaires aux spectateurs. France info leur a demandé de raconter les coulisses de leur travail.

 

ICI

 

  • Marc Sibard jugé pour harcèlement ICI 

 

Sur cette affaire, respectant la présomption d’innocence, n’ayant pas assisté à l’audience, mais connaissant bien le sérieux d’une des plaignantes : Emma Bentley et l’omerta qui règne dans le petit monde des gastro-couillards, je me place résolument dans le camp des femmes.

 

Je vous livre donc le CR d’un garçon sérieux Arnaud Septime qui a assisté à l’audience au Tribunal de Grande Instance.

 

9 juin, 19:14 · Paris ·

 

« Tout le monde savait mais les victimes préféraient se taire. Si Marc Sibard peut ruiner une carrière et appelle donc ses victimes au silence, c'est aussi difficile pour les autres de rouvrir des plaies au cours des procédures judiciaires.

 

Il aura fallu le courage de trois femmes dont deux anglo-saxonnes pour venir réclamer justice. Les autres préfèrent se taire. Violence physique, violence verbale, harcèlement, agression sexuelle, attouchement, le tableau est bien noir et le bureau de 5m2 des caves Augé au cœur de bien des débats.

 

Pourtant Marc Sibard nie et accuse : la Police a mal fait son travail lors de l'enquête, le juge d'instruction a fait exprès de ne pas l'interroger sur certains points, les témoignages en sa défaveur sont des faux témoignages, les trois victimes se lient pour lui nuire car sa réussite dérange. Au fur et à mesure dans l'avancement du procès, ses dénies deviennent pitoyables face aux multiples témoignages et aux contradictions relevées par les juges. Avec le verbe facile, il en vient à jouer l'avocat mais qui en fin de journée, lasse plus qu'il ne convainc.

 

Tout le monde savait, mais clients, fournisseurs, hiérarchie ont préféré se taire. La grivoiserie française, le caractère trempé de la restauration sont pourtant anachroniques. Le respect de l'autre est devenu une valeur fondamentale de notre société.

 

Perdu dans les méandres de son esprit, Marc Sibard, dans ses plaidoiries de bas niveau en appel au blanc-seing moral de quelques vignerons. On en vient à citer des noms de vignerons à la barre.

 

Messieurs les vignerons, choisissez bien vos clients, l'argent n'explique pas tout. Il faut savoir garder une certaine éthique. Ne rien dire, ne rien faire, c'est cautionner. »

 

Cette lettre ouverte aux gastro-couillards de toute origine et condition n’a qu’un seul objectif : claquer la gueule à tous ceux qui sous le prétexte de la gaudriole, de la paillardise, de la chaude ambiance d’une soirée bien arrosée, s’arrogent le droit d’être lourd, d’avoir la main baladeuse, de faire chier les filles avec leurs plaisanteries graveleuses et leurs attouchements qui frisent le viol.

 

Je ne plaisante pas, tous ces bas de plafond, qui estiment que le cul des femmes est un morceau de bidoche offert à leurs sales paluches, se trompent d’époque.

 

Il faut les éradiquer de notre monde, leur dire leur fait sans concession, ne pas tergiverser, oui je suis dans le camp des femmes, je n’en tire aucune fierté mais ne venez pas me faire chier si je prends résolument leur partie.

 

C’est un combat, menons-le avec détermination et constance…

 

Oui femmes je vous aime !

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commentaires

P
Même affinité, Cher Taulier, même combat. Et tant pis pour ma réputation, à l'époque, ( tout comme aujourd'hui encore finalement) je ne fréquentais pas les copains qui ne comprenaient, pas ce que je racontais trop loin de leur seul sujet de conversation : foot, bagnole,cul et plus tard cuite. content d'avoir été réformé et de ne pas avoir fait "mon" service militaire, monde ou l'on enseignait à la jeunesse, à fumer, boire et mépriser les femmes. Triste le sujet de ta chronique même si elle est émaillée des souvenirs de Reiser mais qui montre que le monde de brutes évoqué dans ton avant propos semble inhérent à notre condition humaine. Les comportements que tu dénonces, aussi insupportables soient ils sont peu de chose au regard du nombre de décès ( 1 tous les 3 jours ) de "femme battue" Au fait, qu'est ce qu'il entend faire la dessus le "p'tit Macron " homo essentiellement œconomicus ? Réponse aujourd'hui avec le discours de son premier ministre ? Pour moi qui n'ai pas tes pudeurs j'avoue comment, je prenais fait et cause pour la cause des femmes. Trouvant ridicule cette " journée mondiale des femmes" tout au long de ma vie professionnelle , le 8 mars, mes collaboratrices avaient congé et c'est bibi qui se collait au standard. Si déjà..., comme on dit par cheu nous. ( Venn schon ...)
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