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19 janvier 2021 2 19 /01 /janvier /2021 08:00

 

J’aurais pu écrire vins de :

 

  • croulants, barbons, vioques, gâteux, ganaches…

 

Ou bien les qualifier de :

 

  • séniles, décrépits, âgés, anciens, vieillots, archaïques, révolus, démodés, dépassés, surannés, usés, usagés, fatigués, vétustes, rouillés…

 

J’ai choisi Patriarche car c’est une marque de vin vieux avec Champlure.

 

 

Les Caves de Noémie Vernaux sont une marque de la Maison Patriarche en Bourgogne, elle-même propriété de Castel France.

 

2 avril 2007

Vin Vieux ICI 

 

 

Quant à François O’13 c’est ci-dessous :

 

 

10 décembre 2013

VIEILLIR AVEC LE VIN : j’me suis mis sur mon 31 pour aller licher des vins aux âges canoniques à l’académie des vins anciens ICI 

 

Faire vieillir un vin ne le rend pas forcément meilleur

Jean-Christian Tisserand et Nikos Georgantzis — 15 janvier 2021 à 10h01

Quatre-vingt-dix-neuf pour cent de la production mondiale de cette boisson est destinée à être consommée dans les cinq années qui suivent sa production.

 

Acheter des vins trop âgés : une question de goût (du risque)ICI 

13 janvier 2021, 

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19 janvier 2021 2 19 /01 /janvier /2021 06:00

"Louis XVI éclairant le serrurier Gamain en train de confectionner l'armoire de fer", illustration extraite de l'"Histoire des Girondins" (1866), de Lamartine. Photo © Leemage

Je passe sur l’affaire du Masque de fer pour évoquer au passage l’Affaire de l’armoire de fer de Louis XVI.

 

À l’annonce de la fuite du roi Louis XVI, François Gamain, qui fût son serrurier, dénonce au Ministre de l’Intérieur, Roland de La Platière, l’existence d’une armoire cachée au château des Tuileries : « L’armoire de fer ».

 

L’armoire est un trou, ouvert dans un mur près de la chambre à coucher du couple royal, dissimulé derrière un panneau de lambris et fermé par une porte de fer. Elle était destinée à dissimuler la correspondance secrète de Louis XVI (entre autre, les correspondances avec Mirabeau et La Fayette) et avait été installée par Gamain.

 

Montée en épingle par la presse (Notamment par « l’Ami du peuple » de Marat), l’affaire fera grand bruit et aura un effet désastreux sur l’opinion publique. Si le roi cache quelque chose, c’est qu’il est coupable…

 

« Je viens rapporter à la Convention Nationale plusieurs cartons remplis de papiers qui, par la nature et par le lieu où ils ont été trouvés, m’ont paru de la plus grande importance »

 

Louis XVI y perdra le peu de crédit qu’il avait. La Convention décidera, le 3 décembre, la mise en jugement du roi. Les documents de l’armoire de fer seront produits à charge.

 

Chaque lettre dénonce les ennemis de la nation et parmi eux; Mirabeau.

 

Le 12 septembre 1794, Mirabeau sera exclu du Panthéon et enterré au cimetière de Clamart.

 

Le squelette de Mirabeau sortant de l’armoire de fer

 

La découverte de papiers compromettants pour Louis XVI fut-elle une machination destinée à perdre le roi ?

 

L'énigme de la semaine. ICI

 

La découverte, dans la fameuse « armoire de fer »

 

Tout commence le 20 novembre 1792, à 2h30 de l’après-midi, lorsque le ministre de l’Intérieur, Jean-Marie Roland, annonce solennellement, à la tribune de la Convention, que plusieurs cartons de documents compromettants pour le « ci-devant roi » viennent d’être trouvés dans une cachette dissimulée derrière un lambris, au château des Tuileries. Une découverte rendue possible par les révélations du serrurier François Gamain. Ancien employé à Versailles, ce dernier est, en effet, venu raconter avoir posé aux Tuileries une porte de fer devant une anfractuosité creusée par Louis XVI en personne dans un mur de l’exigu couloir reliant la chambre royale à celle du dauphin. Et avoir vu le souverain placer dans cette petite cavité des liasses de papiers.

 

Déchu le 10 août, emprisonné avec sa famille au Temple le 13 août, Louis XVI attendait, depuis lors, d’être fixé sur son sort.

 

Serait-il jugé ?

 

Selon la Constitution de 1791, qui avait posé le principe de son inviolabilité, il ne pouvait l’être. Mais faisant valoir (au mépris du principe de non-rétroactivité) que la proclamation, le 22 septembre, de la République, rendait cette Constitution caduque, l’avocat Jean-Baptiste Mailhe avança l’idée que l’ancien roi était, au contraire, justiciable « devant la nation tout entière ». La révélation de l’existence de l’“armoire de fer” arrivait à point.

 

Que contenait donc cette fameuse “armoire” ?

 

Au total, 726 pièces, censées accréditer la collusion de «Louis Capet» avec les puissances ennemies de la Révolution.

 

Dans une étude très fouillée, publiée en 1982, Paul et Pierrette Girault de Coursac ont conclu à une forgerie* destinée à perdre le roi.

 

La forgerie est un acte de tromperie qui consiste à fabriquer un faux en écriture, soit de toutes pièces, soit en réutilisant des parties authentiques existantes, auxquelles des parties forgées sont ajoutées habilement de façon à laisser croire que l'ensemble serait authentique.

 

Sans valider totalement cette thèse, la plupart des historiens admettent, aujourd’hui, que de nombreuses zones d’ombre subsistent. Notamment concernant le rôle de Roland Girondin, haï par la Montagne, celui-ci, grâce à l’“armoire de fer”, entendait « [redonner] à son parti le premier rang des accusateurs » ( Jean-François Chiappe).

 

Se livra-t-il, pour cela, à des manipulations de documents ?

 

 

La rumeur en avait couru à l’époque.ne machination contre lui ?

Ne pas confondre l'armoire de fer des Tuileries avec celle-ci

 

L'armoire de fer : ce coffre-fort indestructible au cœur de Paris

ICI

 

L'armoire de fer a été créée pour certains documents particulièrement précieux de l'histoire de France. Elle est visible en de rares occasions aux Archives nationales à Paris.

 

Indestructible et inviolable. L’armoire de fer, réalisée en 1790, est un coffre-fort ultra-sécurisé qui se trouve actuellement à l’Hôtel de Soubise, propriété des Archives nationales, rue des Archives à Paris.

Mais à quoi sert-elle ? 

Des documents d’une valeur inestimable
 

L’armoire de fer des Archives nationales a été réalisée sur ordre de l’Assemblée constituante du 30 novembre 1790 afin d’abriter à l’origine les formes, planches et timbres employés dans la fabrication des assignats, puis l’acte constitutionnel et les minutes des lois et décrets révolutionnaires. 

 

Elle est constituée de deux énormes caissons métalliques emboîtés. Trois clefs, qui étaient réparties entre le président de l’Assemblée, son secrétaire et son archiviste,  la commandent.

La suite ICI 

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18 janvier 2021 1 18 /01 /janvier /2021 08:00

 

Christian Bonnet, conserveur de sardines dans le Morbihan, lors de son passage au 78 rue de Varenne, fit le buzz sur le Minitel, en qualifiant le gros rouge du Midi de bibine

 

APRÈS LES DÉCLARATIONS DE M. BONNET " Dire tout haut... "

 

Le " Qu'ils crèvent " lancé aux producteurs viticulteurs de la " bibine " par M. Christian Bonnet, ministre de l'agriculture (" le Monde " daté 26-27 décembre), n'a pas manqué d'être relevé par nos confrères parisiens lundi 27 décembre.

Le Monde

Publié le 28 décembre 1976 ICI 

 

 

Par la suite, le Bonnet passa place Beauvau, normal comme le dirait la fille du borgne, le Morbihan avec Raymond Marcellin, est une terre bénie pour la matraque. ICI 

Raymond Marcellin, ancien maire de Vannes.

 

Depuis ces temps antiques, le Midi a arraché son océan de vignes, ses aramons, ne fait plus que de la « qualiteu », Bordeaux distille ses beaux cépages, tout va très bien madame la marquise… Les 68hard, ces débauchés ont laissé la place aux bobos, aux gentrifiés des villes qui n’aiment rien tant que de ce rincer le gosier avec des jus qui goûtent bien (Appellation Contrôlée)…

 

Alors vive la piquette !

 

Une piquette 100 % Gamay, domaine des grottes

 

Non, la piquette n’est pas un vin exécrable, mais une boisson fermentée à base de marcs de raisins vierges, consommée depuis des siècles. Très en vogue aux Etats-Unis, elle commence à intéresser les vignerons français

 

Tout plaquer pour fabriquer de la piquette : c’est le pari un peu fou de Gabriële. Après une courte carrière dans l’audiovisuel, la jeune femme a choisi de devenir vigneronne et au fil de ses recherches sur les vins naturels, s’est prise d’affection pour cette boisson oubliée. La technique, elle l’a apprise chez Romain des Grottes et Perrine Stas, dans le Beaujolais. Sur ses 6 hectares menés en biodynamie depuis une vingtaine d’années, ils ont toujours aimé expérimenter et depuis 2016, ils élaborent leur propre piquette.

 

« Ce n’est pas du vin », précise d’emblée Romain des Grottes. Il explique : « Autrefois, le vin était réservé au dimanche. La boisson de tous les jours était plus simple, basée sur le principe de rincer le raisin à la sortie du pressoir. Pour fabriquer notre piquette, on ouvre le pressoir après la première presse, on met de l’eau, on reprise un coup et on fait fermenter ce qu’on récupère. Au moment de la mise en bouteille, on corrige l’acidité avec du jus du citron. » Mais à chaque vigneron, sa recette : certains vont plutôt l’acidifier avec du vin blanc, d’autres en fabriquer à partir de résidus de vins ou de marcs non pressés.

 

La suite ICI 

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18 janvier 2021 1 18 /01 /janvier /2021 08:00

 

Søren Kierkegaard, Friedrich Nietzsche and Jean-Paul Sartre

In vino veritas est un récit de Søren Kierkegaard paru aux éditions de L'Herne dans la collection Les carnets de L'Herne en avril 2011 200 pages, 9,50 €

 

 

Søren Kierkegaard était un écrivain danois né le 5 mai 1813 à Copenhague. Il était aussi théologien (protestant) et philosophe : philosophie postmoderne, basée sur l'expérience qui « influencera la philosophie existentialiste »

 

« Dans le vin, la vérité... Même si je ne crois guère en la réalité de cette sentence, on peut néanmoins affirmer que l'oeuvre de Kierkegaard est d'une rare puissance. Ce philosophe, précurseur de l'existentialisme, met ici son talent au service d'une réflexion sur le souvenir, le bonheur, l'amour. En reprenant l'idéal du banquet platonicien, il s'interroge sur une métaphysique de l'homme très personnelle et très prenante, même si certains passages se révèlent complexes ou parfois répétitifs. Mais il s'agit là sans nul doute d'une oeuvre accessible, à lire pour ceux qui veulent découvrir l'univers d'un auteur dont on connaît, globalement, peu de choses, que du moins qui ne dispose pas de la même notoriété que ses successeurs, parmi lesquels, bien sûr, se distingue Jean-Paul Sartre. »

 

Putain le Sartre du Flore tirant sur sa Boyard maïs

 

 

17 juin 2008

Transgression absolue : la Boyard papier maïs dosée à 2,95 mg de nico ICI

 

 

Le soi chez Kierkegaard et Sartre [article] ICI 

Johan Grooten

Revue Philosophique de Louvain  Année 1952 

 

Celui que Lacan appelait « le plus aigu des questionneurs de l’âme avant Freud » [2] Par référence à l’agalma, que Lacan prélève dans le Banquet de… de l’écriture, cette plume qui a consommé ses nuits, brûlé son héritage, répandu son cri dans un siècle devenu sourd, et consigné l’étendue phénoménale de son fameux journal.

 

Putain v’là maintenant Lacan !

« La diffame », selon le jeu de mot de Lacan dans Le séminaire….

 

La femme, l'écriture et l'existence ICI 

Rodolphe Adam

Dans Revue des sciences philosophiques et théologiques 2009/

 

Les hommes sont avec les femmes aussi embarrassés qu’un poisson avec une pomme, disait Lacan. Kierkegaard écrit parce qu’il la perd : « Car le sens de toute mon activité d’écrivain doit lui revenir, et lui revenir absolument : je suis devenu écrivain par chagrin d’avoir eu à la rendre malheureuse. » [10]

 

Or, de cette opération, Kierkegaard a théorisé le produit en montrant ce qu’il advient d’une femme lorsqu’elle est mise à la place de ce que Freud appelle Das Ding, la Chose. In vino veritas est un texte remarquable à cet égard, sur lequel Lacan avait attiré l’attention dès 1960. Certes, y est lisible une ironie caustique à l’endroit du féminin. Paradigme esthétique de l’éphémère, identifiée à l’illusion, la non-vérité, la femme est cette « matière aussi inflammable faite pour rendre perplexe un assureur » [11]

 

Mais plus subtilement encore, cette objection à se laisser définir est due à une détermination logique, à un positionnement spécifique de la femme par rapport au logos. En effet, Johannes, l’auteur du Journal du séducteur, dit ceci : « Le concept de l’homme correspond pleinement à son idée. Pour cette raison, on ne peut imaginer dans l’existence qu’un seul type d’homme, et rien qu’un. L’idée de la femme, au contraire, est une généralité qu’aucune d’entre elles ne parvient à épuiser. » [13]

 

Le plus remarquable est que Kierkegaard tire de sa découverte une éthique de ce rapport manqué d’un homme à une femme. Victor Eremita pose ce rapport comme devant être négatif. Sa théorie est que les hommes qui devinrent des génies, des héros ou des poètes l’ont été grâce à une jeune fille qu’ils n’ont pas possédée. Ceux qui se sont approprié cette jeune fille ne sont devenus que de vulgaires conseillers d’État car avec elle ils ne devinrent que du général. C’est par « des relations négatives que la femme rend l’homme productif dans l’idéalité »

 

[11]

S. Kierkegaard, In vino véritas, Climats, Castelnau-le-Lez,…, une ruse des dieux pour tromper l’homme. Bref, un convive la dit-femme 

 

[13]

S. Kierkegaard, In vino veritas, op. cit. p. 105. La femme à la différence de l’homme ne s’épuise pas dans son idée. Si l’homme relève d’un type et un seul, tous les hommes se subsument sous le concept, sa catégorie est du côté de l’Un. L’idée de la femme en revanche repose sur le multiple.

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18 janvier 2021 1 18 /01 /janvier /2021 06:00

 

Si je vous dis que c’est une Histoire d’eau vous ne serez sans doute pas plus avancés.

 

Si je vous dis que c’est un Pont qui n’en était pas vraiment un vous allez continuer de sécher.

 

Si je vous dis la Fontaine d'Eure à Uzès peut-être commencerez-vous à avoir la puce à l’oreille.

 

Si je vous dis classé Monument majeur en 1840 par Prosper Mérimée, enregistré Monuments Historiques en 1913, admis au Patrimoine Mondial de l’Unesco en 1985, là vous commencez à brûler, comme nous le disions enfant.

 

Si j’ajoute Nîmes il se peut que vous pensiez au fameux Pont du Gard qui était un aqueduc construit pour amener à Nîmes, à 21 km, les eaux de la Fontaine d'Eure à Uzès. Construit entre les années 40 et 60 sous le règne de Claude et de Néron, le Pont du Gard n’est qu’un petit morceau de cet aqueduc qui sur le reste du parcours est à 90% enterré. Il enjambe le Gardon sur une longueur de 273 mètres, une hauteur de 48 mètres 77 et il se compose de trois étages d'arcades superposées, à plein cintre.

 

 

C'est sur le troisième étage que passe le canal ou aqueduc qui n'a que 1m22 de largeur sur 1m85 de hauteur dans œuvre. Ses murs ont une épaisseur de 0m8344 en vue d'empêcher les infiltrations ; il est recouvert avec des dalles superposées, d'une épaisseur de 0m33 sur 1 mètre de large et partant d'un mur à l'autre, en sorte que leur longueur est de 3m64 débordant en ce sens sur les parois extérieures.

 

La pierre qui a servi à la construction du Pont du Gard appartient au calcaire que les géologues ont appelé vulgairement molasse coquillière ; c'est un calcaire tendre, facile à tailler, sur lequel les gelées n'ont aucune prise, qui durcit plutôt par l'effet du temps et d'un grain très grossier, criblé de petits trous remplis d'une argile ocreuse, jaunâtre, et de débris de coquilles fossiles. Il en existe d'importants dépôts près des villages de Vers et de Castillon, et dans le voisinage immédiat du Pont du Gard.

 

La pierre de Vers typique des façades des maisons du Gard est un calcaire coquillier à la couleur chaude et dorée, qui s'est formée il y a 25 millions d'années lorsque la mer s'est retirée de la vallée du Rhône et a laissé derrière elle des dépôts de coquillage.

 

 

Toutes les pierres qui en font partie ont été extraites d'une carrière distante du monument de 600 à 700 mètres seulement en aval, sur la rive gauche du Gardon. On y accède par un sentier en petite, à la suite dix jardin potager dépendant de la bégude Raymond, on y remarque, à droite, à l'arrivée, déposée en haut du rocher et toute taillée, une des pierres de grand appareil qu'on avait l'intention d'employer à la construction des piles et qui a été laissée sur place, peut-être parce qu'elle était défectueuse. Il s'y trouve aussi un petit réduit triangulaire, entièrement taillé dans le roc, avec une cheminée sur l'un des côtés, destiné, en cas de mauvais temps, à servir de refuge aux ouvriers et à mettre leurs outils à l'abri. Le Gardon coule auprès de ces carrières abandonnées, et c'est de là probablement, comme l'a supposé Émilien Dumas, qu'au moyen de radeaux, les matériaux étaient transportés à pied d'œuvre.

 

 

Ce monument appartient par son architecture à l'ordre toscan. Alors que le troisième rang d*arcades supportant la cuvette de l'aqueduc est bâti, piles et cintres en moyen appareil, les deux premiers rangs ont été construits en très grand appareil romain. Les pierres de taille de leurs piles ne mesurent pas moins de 2m60 de large, occupant en ce sens toute la dimension de la pile, sur 2m65 de loir, et 0m57 de haut. Elles ont été posées sans mortier ni ciment et admirablement jointée. Au dire de Chateaubriand et de Caumont, cette perfection dans les joints a été obtenue ainsi :

 

Après avoir amené les pierres à leur plus juste coupe avec le ciseau, elles étaient promenées légèrement les unes sur les autres, de façon à rendre la surface parfaitement lisse ; ce qui aidait à l'usure des pierres et à leur cohésion finale était la poussière même résultant du frottement et liée avec l'eau que l'on faisait couler entre elles au cours de l'opération. Ces pierres ont des parements à bossages et une ciselure à leurs joints. Les pleins cintres des arches sont formés, pour le premier pont, par quatre tranches d'arcs-doubleaux juxtaposés, par trois tranches pour le second et pour le troisième, tantôt par une, tantôt par deux tranches.

 

La naissance des cintres des arcades repose sur une imposte en forme de cimaise de 0m50 environ de haut et de relief. Les retombées de ces arcades sont garnies de deux assises de pierres de taille, qui ressortent en formant corbeaux et supportent les voussoirs. Les piles du premier rang sont munies d'avant-becs destinés, lors des grandes crues, à atténuer la force du courant en divisant l'eau. Contre les piles et sur le tympan des arcades du second rang sont, à différents niveaux, des pierres en saillie. Beaucoup d'antiquaires n'ont pu les expliquer; Ménard pense qu'elles ont servi à supporter les échafaudages des ouvriers. On aurait pu, l'œuvre terminée, les faire disparaître, car elles nuisent à l'aspect de l'édifice, mais elles paraissent avoir été conservées, d'après Mérimée, pour le cas où des réparations seraient devenues nécessaires.

 

 

Selon Grangent et Durand, « l'on ne sait ce que l'on doit le plus admirer, des dimensions des pierres ou de la précision de la taille de leurs lits et de leurs jointsLe milieu de chaque pierre est encore brut et dès lors en relief sur chaque ciselure, ce qui fait croire à plusieurs antiquaires que les pierres portaient des bossages. Les Romains, jaloux de jouir de leurs établissements publics le plus promptement possibles, s'occupaient d'abord de la construction des masses et ajournaient parfois l'exécution des détails, des ornements extérieurs et des profils d'architecture. C'est pour faciliter la taille des parements et la sculpture des cimaises que les Romains ont laissé les corbeaux en pierres saillantes que l'on remarque à diverses hauteurs. Ces corbeaux ont servi à l'établissement des échafaudages nécessaires à la construction successive du pont. »

 

La suite ICI 

 

Lire ICI 

 

 

Le Pont du Gard, par Hubert Robert - 1787 (Musée du Louvre, Paris)

LES MATERIAUX-

 

Les pierres sont extraites dans les carrières sur la presque totalité du parcours de l’aqueduc. La carte géologique du Gard du Gard de Jacques Larmat et d’André Bonnet montre la présence de carrières tout le long de l’aqueduc, dont des carrières de calcaire tendre coquillier sur la première moitié du parcours.

 

L’argile nécessaire aux joints d’étanchéité se trouve au coeur de quelques vallons. Des noms l’évoque : Argilliers, Clos des Touillers à Vers.

 

Le bois pour le gros oeuvre (échafaudages, coffrages, fabrication des cintres, des boîtes à sable, des instruments de traction, de levage, des barges) pouvait provenir par flottage des forêts cévenoles.

 

On extrayait des minerais de fer indispensables à la fabrication du métal dans des mines du massif Central. Sans fer, pas d’aqueduc, on l’utilise dans la fabrication des outils d’extraction de la pierre, en carrières (escoudes, coins, machines, louves).

 

La chaux s’obtenait par la calcination de la pierre calcaire dont la garrigue est recouverte. On a repéra des fours à chaux au quartier des aires à Vers.

 

Le sable qui entrait dans la composition du béton de tuileau abonde le long des plages des rivières, ou dans les carrières.

 

LES HOMMES

 

Les décideurs – On ne les connaît pas pour l’aqueduc de Nîmes. Mais si on situe sa construction aux années 40-50 ap. J.-C., on peut raisonnablement supposer que les décideurs ont commencé leur projet une vingtaine d’années à l’avance : Tibère, Claude.

 

Les réalisateurs– Le chantier commencé, il faut le financer. On imagine les évergètes nîmois, mais aussi « bien placés » dont le curateur des eaux d’origine nîmoise Domitius Afer, l’empereur d’origine gauloise, le lyonnais Claude.

 

Les acteurs– Parmi eux,

 

Ceux qui ont dégrossi le chantier en s’assurant qu’il existait bien une dénivelée réelle entre le val d’Eure à Uzès et le projeté castellum, au flanc d’une colline à Nîmes. Des géomètres, des débroussailleurs, des gromatiques.

 

Ceux qui ont entrepris la construction de l’aqueduc :

 

  • des géomètres (librator) qui durent déterminer un bon tracé de l’aqueduc

 

  • des ingénieurs, connaisseurs capables de conduire des chantiers : géologues, des gens compétents en matière de résistance des matériaux, des géographes, des hydrauliciens, des hydrologues, etc.

 

  • des contremaîtres (militaires ?)

 

  • des ouvriers tailleurs de pierre, transporteurs, des creuseurs de tranchées, des mineurs (tunnels de Sernhac), des maçons, des hommes d’entretien du matériel, des fontainiers, des contrôleurs,  (cf. Pierre de Chagnon), etc.

 

Nîmes : ces carrières romaines qui ont construit l’histoire locale ICI
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17 janvier 2021 7 17 /01 /janvier /2021 08:00

 

Je suis nul en électricité, et pas que, le seul engin mobile que j’utilise est, vous le savez, un vélo à assistance électrique (VAE).

 

Je ne suis pas sûr que la fabrication et le recyclage des batteries soient vraiment bons pour l’environnement, l’électrique est un  pis-aller.

 

La voiture électrique est-elle écologique ? ICI 

 

En Europe, le secteur des transports est le principal responsable de la pollution urbaine. La voiture électrique semble représenter une bonne solution à ce problème de santé publique. Mais pour estimer sa véritable empreinte écologique, c'est l'ensemble de son cycle de vie qu'il faut passer au crible.

 

 

25 juin 2007

Les 4 L ICI

 

J'ai eu une 4 L, une 4 L immatriculé en TT sur plaque rouge car je m'expatriais en Algérie, à Constantine, pour faire mon service national comme VSNA à l'Université de cette ville. Avec elle j'ai sillonné l'Est algérien, les Aurès, le grand sud : El Oued, Ghardaïa, la côte : Bejaïa... Pas une panne, une vaillante la ptite Renault, vous comprendrez donc que j'ai un faible pour cette boîte à chaussures sur 4 roues, un vrai must d'une beauté saine, sans prétention...

 

Et puis voilà t'y pas que par le courrier je reçois dans une enveloppe une grande affiche et un superbe et sobre 4 pages sur beau papier m'annonçant la naissance des 4 L de la Méditerranée : L'Arjolle, l'Hortus, La Liquière, La Rectorie. La photo très kitch, tendance rural profond, est d'un goût très sûr. Des quatre domaines j'en connais 3, seule la Liquière manque à mon palmarès.

 

Finie, la période de grâce où tout le monde s'extasiait devant le génie du marketing venu de Seat pour sauver Renault ? Ce jeudi, c'est le vrai baptême du feu de Luca de Meo. Arrivé officiellement le 1er juillet dernier, le nouveau directeur général de Renault passe son grand oral. Il dévoile son plan stratégique pour les prochaines années. Baptisé « Renaulution », il sera présenté dans de grands studios de télévision de la plaine Saint-Denis afin de faire de cette présentation virtuelle un événement. Les futurs modèles des quatre marques du groupe Renault (Renault, Alpine, Dacia, Mobilize, une marque dédiée aux nouvelles mobilités) seront présents sur place. Luca de Meo et Jean-Dominique Senard, président du Losange, ont déjà discuté de ce plan lundi avec l'État actionnaire (à hauteur de 15 % du capital), lors d'une rencontre avec le ministre de l'Économie Bruno Le Maire et la ministre de l'Industrie Agnès Pannier-Runacher. Tout se serait bien passé… D'autant que si un renforcement des économies est prévu à la suite des pertes de 2020, il ne concernerait pas la France, mais d'autres régions. Un plan d'économie de 2 milliards d'euros et la suppression de 15 000 postes dans le monde, dont 4 600 en France, ont été annoncés en mai, deux mois avant l'arrivée de l'ex-patron de Seat.

 

La suite ICI 

 

 

AUTOMOBILE - L'électricité pourrait bien refaire vrombir le moteur des R5 et des 4L. Rien n'est encore officiel, mais Renault envisage la renaissance de ces voitures mythiques, dont la production a cessé il y a plus de 20 ans.

13 janv. 07:30 - V. F

 

L’année 2020, un mauvais cru pour le secteur automobile français. Le confinement, les retards de production, mais aussi des ventes en berne, rien ne l'aura épargné. Certains constructeurs sont plus impactés que d'autres, à l'image de Renault qui a présenté ce mardi des chiffres de ventes en chute de 21,3% au niveau mondial, « principalement due à sa forte exposition dans les pays ayant subi un confinement strict ».

 

La firme au losange se devait donc de réagir, et parmi les pistes envisagées pour se redresser, pourquoi ne pas ressortir des tiroirs deux modèles mythiques des années 1960 et 1970, la 4L et la R5 ?

 

Ces véhicules, qui ont bercé l'enfance des plus anciens, pourrait bien renaître en version électrique, selon une source au sein de l'entreprise. Il faut dire que ces voitures ont fait un carton du temps de leur splendeur : 5,5 millions d'exemplaires vendus pour la R5, et plus de 8 millions pour la Renault 4.

 

Pour l'instant, le nouveau président de Renault, Luca De Meo, ne confirme rien, mais des annonces sont attendues ce jeudi. Le successeur de Carlos Ghosn entendrait réitérer le succès de la relance de la Fiat 500 auquel il a participé il y a treize ans quand il travaillait pour la marque italienne. « Il aime les choses iconiques, mais c'est aussi un industriel, un patron, et on ne fait pas des choses juste pour faire plaisir. Donc il faut que ce soit rentable », analyse Agnès Lasbarrères, journaliste chez Auto Plus. « Est-ce que ce sera un modèle un peu d'entrée de gamme, accessible ? Ça peut être le premier modèle pour rentrer dans l'électrique », poursuit-elle.

 

Inventer de nouveaux modèles électriques, cela semble sûr. Et des modèles qui s'inspirent du passé, c'est également une piste vraisemblable, car le néo-rétro à la cote chez les constructeurs automobiles. À l'instar du Britannique Mini qui a été le premier en 2001 à lancer cette mode, en France, le groupe PSA avait lui-aussi réussi à transformer la DS en une marque à part entière. Des succès pour la plupart, mais il y a eu aussi des échecs.

 

La Méhari, par exemple, n'a pas trouvé son public en version électrique. Un nom populaire ne suffit donc pas pour faire le buzz. D'ailleurs en 2013, Renault avait déjà fait croire au retour de la R5, et finalement c'est la nouvelle Twingo qui avait vu le jour.

 

Caramba ce sera la R5 !

 

Pourquoi Renault ne voit pas son avenir en tant que “constructeur automobile” ICI

N’hésitez pas, en revanche, à l’appréhender comme « une entreprise technologique utilisant des voitures ».

 

Publié le

 
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17 janvier 2021 7 17 /01 /janvier /2021 06:00

RAY

L’audition de Jamie Foxx par Ray Charles (2004) ICI

Le couvre-feu qui a fermé les salles de ciné me précipite certains soirs devant mon écran plat pour voir ou revoir des films. Je branche, je cherche, je trouve parfois.

 

Ainsi RAY

 

2004 Etats-Unis Réalisé par Taylor Hackford 2h32 avec Jamie Foxx, Kerry Washington, Regina King.

 

Les râleurs hypocrites de Télérama aiment un peu, comment mon Dieu peut-on aimer un peu ?

 

Ce n’est pas un grand film mais je partage le point-de-vue des Inrocks

 

La réussite exceptionnelle, tant artistique que financière, d'un petit moricaud aveugle sorti de la campagne constitue une trame à la fois cousue d'or et fort prévisible. Hackford a donc voulu la pimenter de quelques contre-vérités historiques dont nous nous abstiendrons de juger l'opportunité.

 

La culpabilité qui, à l'écran, hante l'artiste sa vie durant après la mort de son petit frère George est proprement inventée (dans Brother Ray, son autobiographie, le chanteur est formel là-dessus : il n'a jamais rien ressenti de tel). Mais elle fournit, il est vrai, une fêlure à travers laquelle il devient aisé d'explorer la détresse cachée derrière ces lunettes noires et cet éternel sourire de bon gars de la campagne.

 

De même, les scènes de désintoxication relèvent de la pure fantaisie. Ray a toujours affirmé qu'il lui avait été plus difficile d'arrêter de fumer que de décrocher de l'héroïne.

 

Sans cette dramatisation, Hackford a dû sans doute penser qu'allait lui échapper le vertige secret de cet homme qui a fait chavirer son époque. Que Ray Charles n'ait été qu'un Noir invraisemblablement doué pour la musique, malin en affaires, qui baisait comme un bouc et se shootait comme une machine à coudre, tout en s'efforçant de mener une vie de famille normale, ne pouvait-il suffire ? Et la culpabilité n'est-elle pas au final celle qu'interroge Hackford en lui-même ?

 

Bon, à dire vrai, on s'en tape.

 

Le spectacle ne manque pas d'attrait. Le plus indiscutable étant Jamie Foxx qui est plus Ray que nature. Sa performance est tout bonnement digne de celle de Robert De Niro jouant Jack La Motta ou de Tom Hulce inventant son Mozart dans Amadeus. Hmm... Ça sent l'oscar.

 

Bonne pioche Jamie Foxx d'obtenir l'Oscar du meilleur acteur en 2005 pour son interprétation du rôle-titre ainsi que le Golden Globe du meilleur acteur dans un film musical ou une comédie.

25 janvier 2015

« Je suis aveugle, mais on trouve toujours plus malheureux que soi… j’aurais pu être noir » Ray Charles ICI 

 

« Il est également invité à jouer dans une salle de Géorgie en 1959, mais refuse d'y entrer à cause de la loi de ségrégation de l'époque : il est donc interdit de jeu en Géorgie. Après la fin de la ségrégation, le gouvernement de Géorgie lui présente des excuses publiques et choisit la chanson « Georgia », fameusement interprété par Ray Charles, comme hymne national. »

 

 

Ray Charles

 

Chanteur, pianiste, organiste, compositeur et chef d'orchestre (1930, Albany - 2004, Beverly Hills)

 

Surnommé « the Genius » par Frank Sinatra, Ray Charles (vrai nom Ray Charles Robinson) figure parmi les plus grands musiciens du jazz et surtout du Rythm’n blues. Il est aussi l’un des fondateurs de la musique « soul ». Récompensé par douze Grammy Awards, il fut à l’époque de la ségrégation raciale, le chanteur préféré d’un public noir et blanc. ICI 

Olympia, 1970

 
DIX ANS DÉJA
Ray Charles, la clé de soul du jazz
Paris Match |
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16 janvier 2021 6 16 /01 /janvier /2021 08:00

 

C’est aussi, depuis fort longtemps, mon opinion.

 

OPINION. Invité de l'émission «Répliques» sur France Culture, le correspondant américain du «Washington Post» s'est vu reprocher de ne pas comprendre la France, et surtout de la critiquer sur la laïcité.

Les Français ne feraient-ils pas mieux de se regarder plus souvent dans ce miroir déformant qu'est la presse étrangère?

Richard Werly

Publié mercredi 13 janvier 2021

Modifié jeudi 14 janvier 2021

 

Je ne connais pas James McAuley, le correspondant en France du Washington Post, tout juste nommé éditorialiste en charge de l'Europe. J’ai d’ailleurs choisi de ne pas le contacter avant cette chronique, qui porte moins sur son travail et sa vision de la France que sur le traitement dont il a récemment bénéficié dans l’émission Répliques de France Culture.

 

McAuley, parfaitement francophone, sera en outre l’un des invités, en juillet prochain, du Festival international de journalisme de Couthures organisé par Le Monde du 9 au 11 juillet, dont Le Temps est partenaire. Nous débattrons avec lui de l’image de l’Hexagone et des Etats-Unis. Tant mieux. L’occasion sera belle, pour le public, de nous contredire ou de nous critiquer ensemble, aux côtés de confrères et consœurs espagnols, britanniques, allemands ou africains…

 

Exécution programmée

 

Le sujet n’est donc pas de porter assistance à un confrère blessé sur le champ de bataille de l’opinion et de l’information. Le Washington Post, quotidien prestigieux possédé par Jeff Bezos, le patron du géant Amazon, n’a pas besoin d’un soutien helvétique. C’est la méthode qui nous intrigue ici. Invité de l’une des émissions phares du paysage intellectuel français, James McAuley est tombé dans une embuscade. Il ne s’agissait pas, pour son animateur Alain Finkielkraut (qui vient de provoquer une nouvelle polémique sur LCI, à propos des accusations d’inceste portées contre le constitutionnaliste Olivier Duhamel) et son invité et vieux complice, le romancier essayiste Pascal Bruckner, d’écouter ce que ce correspondant étranger avait à dire sur la France, sa laïcité et son rapport aux religions. Le but était de le sommer de s’expliquer, après la parution de plusieurs articles critiques de l’Hexagone dans… le New York Times. Accusé, levez-vous: le tribunal vous écoute. Sans surprise, l’exécution est apparue, au fil de l’émission, programmée…

 

La suite ICI 

 

« …ut sunt Gallorum subita et repentina consilia » (« …étant donné que les Gaulois ont des résolutions soudaines et inattendues »

Jules César Guerre des Gaules, III, 8

 

Napoléon Bonaparte qui déclarait au Conseil d’État à propos de la Légion d’Honneur en 1803 : « C’est avec des hochets que l’on mène les hommes […]. Je ne crois pas que le peuple français aime la liberté et l’égalité ; les Français ne sont pas changés par dix ans de révolution ; ils sont ce qu’étaient les Gaulois, fiers et légers. Ils n’ont qu’un sentiment : l’honneur ; il faut donc donner de l’aliment à ce sentiment-là, il leur faut des distinctions. »

Cité par Jean Tulard dans Napoléon et la noblesse d’Empire, Tallandier, 1979)

 

Chateaubriand lui-même considérait que « Le Français a été dans tous les temps, même lorsqu’il était barbare, vain, léger et sociable. Il réfléchit peu sur l’ensemble des objets, mais il observe curieusement les détails... »

Chateaubriand, Génie du christianisme, 1828, Troisième partie, livre III, chapitre IV,

 

Ernest Lavisse, écrit de son côté : «  Les Gaulois habitaient des maisons faites avec de la terre et couvertes en paille. Ces maisons n’avaient qu’une porte et pas de fenêtres. La fumée sortait du toit par un trou parce qu’il n’y avait pas de cheminée. Vous n’aimeriez pas habiter de pareilles cabanes. La fumée vous piquerait les yeux et vous ferait pleurer. […] Les Romains savaient faire beaucoup de choses que les Gaulois ne savaient pas faire. Mais les Gaulois étaient très intelligents. Ils apprirent à faire tout ce que faisaient les Romains. » »

Ernest Lavisse, Histoire de France, 1913

 

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16 janvier 2021 6 16 /01 /janvier /2021 06:00

 

Pour égayer mes longues journées, varier mes plaisirs de lecture, j’ai acquis chez Gallimard un 5 en 1 Tout doit disparaître de Jean-Bernard Pouy publié dans la série noire.

 

C’est du lourd anar, « comme tout libertaire qui  se respecte JB a le pouvoir pour ennemi du genre humain », c’est l’accoucheur du Poulpe, phénomène éditorial, des centaines de milliers d’exemplaires vendus.

 

 

Sitôt acquis sitôt ouvert sur Nous avons brûlé une sainte publié en juin 1984.

 

 

Sous Tonton 1ier donc.

 

On y respire l’air de ce temps que les jeunes ne peuvent pas connaître.

 

 

Ainsi, dans la 504 de location des vengeurs de la Pucelle d’Orléans, fonçant vers Compiègne au milieu  des champs de betteraves afin d’échapper aux bourres :

 

« La 504 sortit en silence de Pontoise comme si elle devait louvoyer entre zones de tranquillité et de calme.

 

  • C’est quoi ça ? demanda Anna en indiquant le combiné téléphonique et le boîtier noir installés près du changement de vitesses.

 

  • Un téléphone de voiture, répondit Poton.

 

  • Ça marche ?

 

Xaintrailles essaya. Il mit le combiné sous tension, décrocha et obtint la tonalité.

 

  • Ça m’en a l’air. On a dû sacrément payer plus pour cette merde.

 

[…]

 

  • Fais le 13 et demande le numéro de l’AFP.

 

[…]

 

Les tueurs en direct. Il avait quand même pu prévenir son assistant en lui écrivant trois mots, au milieu des autres : téléphone, voiture, vite ! L’autre avait compris, contacté immédiatement les services de recherche de la Police qui avait dû mettre en rapport direct avec un service spécialisé des PTT. Matord le connaissait, d’ailleurs, ce service, des petits branleurs qui passaient leur temps à écouter, écroulés de rire, les conversations entre les PDG, leurs secrétaires, leurs maîtresses et les bobonnes restées à la maison *. La fille qui lui avait parlé était bien resté cinq minutes au téléphone. Les autres avaient eu le temps de repérer l’appel. Non, c’était sûrement trop court. Encore une bande de fonctionnaires payés pour un résultat vraiment tangible.

 

[…]

 

  • … à propos, le radiotéléphone ça donné quoi ?

 

  • Les PTT les ont repérés de justesse. Ça correspond. Voiture louée à Reims. Ils y étaient. C’est bon pour les journaux, c’est de la pucelle tout crachée. Ils ont appelé d’en dehors de Paris, dans la région nord. Les émetteurs concordent. Ils se déplacent. On s’en occupe. Des barrages sont mis en place.

 

*Pour la petite histoire :

 

- Mon beauf, catho tradi, grand vendeur d’engins agricoles, avait doté son gros char d’un radiotéléphone. Il enregistrait des conversations entre des pontes et leur maîtresses.

 

- Ayant sollicité des renseignements intérieurs sur la surface économique d’un investisseur, je reçus une note blanche truffée de détails croustillants : maîtresses, lieux de rendez-vous, etc. sur celui-ci glanés par les grandes oreilles.

 

- Rappelons les écoutes de l’Elysée  ICI commanditées par Tonton pour protéger Mazarine.

 

- Ma R25 de fonction était doté d’un radiotéléphone.

 

- Entre ces années-là et aujourd’hui on peut mesurer avec précision l’accélération des télécommunications. Adieu, le 22 à Asnières, les PTT vive FranceTélécom&Orange et les Bouygues et SFR, les cabines téléphoniques, les téléphones fixes, les Smartphones ne servent plus à téléphoner mais à twitter ou photographier, on vous suit à la trace, vous êtes cernés, vive les fadettes, les messageries cryptées : WhatsApp, le monde d’après dont tout le monde se gargarise est déjà derrière nous.  

 

LES COMMUNICATIONS AVEC LES MOBILES.

 

 La fin des années 90 a vu l’explosion de la téléphonie mobile et une croissance formidable du nombre d’utilisateurs, des réseaux et des fonctionnalités offertes.

 

La situation présente pourrait cependant faire oublier que les démarrages furent lents et difficiles et que certaines personnes considéraient même que les français n’utiliseraient ces technologies qu’avec réticence et pour des applications spécifiques nécessitant la mobilité.

 

 L’histoire des mobiles a pourtant débuté il y a longtemps et la SAT  a senti très rapidement l’intérêt d’une participation à la réalisation des réseaux précurseurs.

 

Quarante années se sont écoulées entre le premier téléphone de voiture et l’ouverture du réseau opérationnel de téléphonie mobile à la norme GSM en France avec pour principales étapes :

 

- 1955 créations d’un service de radiotéléphone voiture

 

- 1973 automatisation du radiotéléphone

 

- 1973 ouverture de la radio messagerie eurosignal

 

- 1981 lancement au CNET du projet de numérisation du radio téléphone Marathon

 

- 1987 lancement à Paris du téléphone de voiture RADIOCOM 2000

 

- 1992 ouverture du service POINTEL de communications urbaines

 

- 1992 ouverture commerciale du service GSM sur le réseau public.

 

 

L’implication de la SAT dans l’histoire de la communication avec les mobiles débute avec le réseau POINTEL.

 

 

Au début des années 90 France Télécom décide la mise en place dans les grandes villes de France d’un service de téléphonie mobile dont les caractéristiques principales se retrouveront dans le GSM à savoir : des terminaux miniatures permettant de téléphoner de la rue, la possibilité de messagerie et une couverture large du territoire. Toutefois les appels « entrants » ne sont pas autorisés ou seulement dans des configurations particulières.

 

La suite ICI 

 

 

 

 

1985 : le Radiocom 2000, par France Télécom. ICI

Téléphone de voiture Thomson CSF des années 1973 à 1986. ICI

Publié par Lilian

1993

« Allo New-York, je voudrai le 22 à Asnières... »

 

J'avais un manque dans ma collection, le téléphone de voiture des années 1973 à 1986, la voila comblait avec ce Thomson CSF de 1973 ...

 

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15 janvier 2021 5 15 /01 /janvier /2021 08:00

 

Toujours polar, le 4e du 5 en 1 de Jean-Bernard Pouy : Le cinéma de papa.

 

 

Sans transition je dégaine page 471.

 

L’adresse qu’avait obtenue Maquenaud, hypothétique, sur le dénommé Pascali, était à  une quarantaine de kilomètres au nord. Un village où étaient réunis la famille Pascali et collatéraux. Des Daniel, il en avait trois. Maquenaud avait pris sur lui de les différencier. Dans les détails, genre Sécurité Sociale, qu’il m’avait fournis, il était fait mention pour Daniel Pascali de Tiuccia, d’un long séjour en Allemagne de l’Est, il y a une dizaine d’années.

 

[…]

 

  • Ami personnel de Rangeard. Militant communiste, grand résistant, commandant aux FTP, inquiété à la Libération pour épuration intempestive. Dans le tas des gens qu’il aurait fait fusiller, il n’y avait pas que des collabos, il y aurait eu des gauchistes de l’époque…

 

[…]

 

Passé le col de  San Bastiano, devant moi, en cette fin d’après-midi, le golfe de la Liscia, presque doré. La route en lacets serrés, descendait vers Calcatoggio et Tiuccia, au fond, près de la mer. Le ciel était dégagé et j’avais droit à un coucher de soleil tendance cibachrome. La vaste étendue d’eau, en dessous, moins plissée qu’une toile cirée, ondes longues et larges, rides régulières, s’écrasait sur une côte un peu rouge où, à mon grand étonnement, il restait encore de la sauvagerie. Pas beaucoup de maisons, presque pas d’hôtels. Un truc encore préservé. Une longue plage blanche et déserte, froide. Bien sûr, l’été, ça devrait être une autre paire de parasols.

 

[…]

 

… Au moins une fois dans ma vie, moi qui avais vu Natal, Belém et Fortaleza, je pouvais apprécier la pointe de Capigliolo, qui me cachait en partie la plage du Liamone, au loin le Capo alle Saltelle, 920 mètres sur la carte Michelin. Je me mettais à rire tout seul quand, derrière moi, dans les fourrés de l’autre côté de la route, une cavalcade m’a fait sursauter. Pendant un court instant, je me suis dit, ça y est, les bandits corses attaquent, mais ce n’était qu’une bande de cochons gris et noirs, tranquilles comme Baptiste, maigres et musclés, qui ont traversé la route, inspecté ma bagnole, m’ignorant complètement et qui, oreilles en avant, se sont lancés dans la pente du ravin, à mes pieds, en grognant comme des guignols.

 

[…]

 

Au bord de la mer, Tiuccia n’était pas du tout un village, mais plutôt un agglomérat un peu disparate de magasins fermés, de villas modernes moches comme tout, disséminées le long de la route. Un supermarché était ouvert, à côté de la station-service. En prenant de l’essence j’ai demandé la route de Casaglione.

 

[…]

 

J’ai pris une chambre de motel à Sagone. Pauvre ville en cette fin d’hiver. Soirée perdue sous le léger vent  de mer, villas fermées, toutes presque désertes, plages abandonnés, derrière les rideaux de joncs et de cannes. J’ai garé ma voiture assez loin du motel et j’ai donné un nom d’emprunt. Bien sûr, ça ne tromperait personne, mais valait mieux passe par ce genre de paranoïa.

 

 

 

 

 

Parti communiste corse : un siècle de lutte ICI

 

 

Il y a cent ans naissait le Parti communiste insulaire. Un parti qui, après des débuts timides, va s'imposer au sortir de la 2ème guerre mondiale comme l'une des forces incontournables de l'île. Aujourd'hui, ce n'est plus vraiment le cas, mais les communistes de Corse ont encore leur mot à dire.

 

Louis Costa, le pionnier

 

A Tours, en cette fin du mois de décembre 1920, l'ambiance est électrique. La Section Française de l'Internationale Ouvrière, qui y tient son congrès, est divisée.

 

D'un côté, les tenants d'une adhésion à la IIIème Internationale, en clair l'alignement sur le régime soviétique de Moscou ; de l'autre, ceux qui s'y opposent de manière virulente.

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