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3 février 2021 3 03 /02 /février /2021 08:00

 

Une affaire digne d’un roman d’espionnage à la française : un sinistre mélange des genres entre des agents des services de renseignements DGSE et DGSI et des membres de sociétés de sécurité.

 

Plusieurs personnes ont été placées en garde à vue au cours de la semaine écoulée dans le cadre d’une tentative de meurtre imputée l’été dernier à deux militaires de la DGSE, les services de renseignement extérieurs français. Parmi les suspects interpellés après six mois d’enquête de la police judiciaire parisienne figure un homme présenté comme le commanditaire de ce "contrat". Il a été arrêté le vendredi 29 janvier.

 

L’affaire prend corps le 24 juillet 2020, à Créteil (Val-de-Marne) à l’occasion d’une banale intervention de police. Ce jour-là, deux hommes sont arrêtés dans leur voiture, une Clio volée. Habillés de vêtements sombres, gantés, ils sont soupçonnés de préparer un cambriolage. Au pied du siège passager, dans un sac de sport, un pistolet Browning, une balle engagée dans le canon et un silencieux bricolé. La brigade criminelle de Paris hérite du dossier.

 

 

Deux "cambrioleurs" qui appartiennent à la DGSE

 

Placés en garde à vue, les deux "cambrioleurs" revendiquent aussitôt leur appartenance à la DGSE. Vérification faite, ils disent vrai : ces caporaux, Pierre B. et Carl E., sont bel et bien affectés à la surveillance de la base de Cercottes, dans le Loiret, le centre parachutiste d’entraînement spécialisé du service Action. Ils répondent aux pseudos d’Adelard et Dagomar. La suite est à peine croyable.

 

Si Adelard et Dagomar étaient en planque à Créteil ce matin-là, c’était de leur propre aveu pour… assassiner une femme, coach en entreprise, en raison des liens qu’elle entretient − selon eux − avec le Mossad, les services secrets israéliens. Une mission "homo" dans le jargon de l'espionnage, une opération en théorie prohibée sur le sol français. Ils ont songé à l’empoisonner, à la jeter d’un pont, à poser une bombe sous sa voiture ou encore à simuler un accident de la circulation. Pour organiser le guet-apens du 24 juillet, à proximité de son domicile, ils avaient pris soin de placer une balise sous la voiture de leur cible.

 

La suite ICI

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3 février 2021 3 03 /02 /février /2021 06:00

 

Vendredi dernier suis allé acheter un livre à la Librairie de la Petite Égypte ICI  33 Rue des Petits Carreaux, dans le 2e. Arrivé à bon port je me suis aperçu que cette librairie faisait face à la rue du Nil où se situe le bateau amiral de Terroirs d’Avenir. Souvent en repartant de faire mes courses je me disais : « tu devrais aller voir ce qu’ils proposent dans cette librairie ». Là, j’ai fait l’inverse, après ma moisson de livres, je me suis pointé à la poissonnerie de Terroirs.

 

Et là, sous mon regard émerveillé je suis tombé face à des ombles chevalier du Lac Léman pêchés par un gars du 74, la patrie de Claire.

 

J’ai acheté.

 

 

De retour, tout en pédalant, j’ai pensé à Jacques, qui était un vrai sportif, qui se moquait de moi à propos de mon urban-cycle, lui c’était un vrai à guidon bas.

 

Ce Jacques là, né en Franche-Comté, notaire de son état ancien, vigneron de le South of France lorsque je l’ai rencontré par l’entremise d’une de ses passions : le rugby, il fut le président de l’emblématique PUC : Paris Université Club – pour moi ça sonne comme mon SNUC de jeunesse, le Stade Nantais Université Club au merveilleux maillot blanc cerclé d’arc-en-ciel – nom Damitio : un nom de bière de Pontarlier, Doubs. Membre fondateur de « Sans Interdit » il est devenu un ami.

 

Eros-Cie-010.jpg

 

Lorsque nous nous retrouvons autour d’une bonne table nous ferraillions sec, comme les français adorent le faire, à propos de politique. Mes origines soixante-huitardes, mon parcours sous le François de Jarnac, mon dandysme « supposé », attisent sa verve et, bien sûr, je ne lâche rien. Bref, alors qu’il était bien jeune au temps où le Général tenait les manettes, l’ami Jacques se réclame du gaullisme et, moi, qui avait 20 ans en Mai, un acteur de la « chienlit » donc, d’une allergie à toutes les formes de conservatisme. Rocard nous sert de trait d’union et le sous-secrétaire aux sports, que Jacques « adore » avec un grand B*, lui me sert d’arme de dissuasion.

 

*Bambuck

 

Dernière indication : notre notaire-vigneron est un cordon bleu et je me suis régalé chez lui, rue Madame – ça ne s’invente pas –, d’un omble chevalier au beurre blanc, petits légumes glacés, à tomber par terre de plaisir.

 

Il y a trois ans, Jacques Damitio a délaissé son étude de notaire dans la région parisienne pour s'installer dans les environs de Béziers. Château Le Thou : c'est le nom du domaine qu'il a acheté en compagnie de sa soeur et de deux associés. Vingt-trois hectares de vignes pour 1,2 million d'euros. Après vingt ans de paperasserie, cet ancien rugbyman savoure, chaque jour, la deuxième mi-temps de son existence.

 

 

«J'apprends beaucoup sur moi-même. Le vin, c'est l'intemporalité: une leçon de patience et d'humilité, explique-t-il. Il n'y a rien de plus enrichissant que de voir le fruit de son travail sortir du sol, pas de son cerveau.» Aujourd'hui, le château-le-thou est proposé à la table de Guy Savoy ou de Ledoyen. Au terme de trois ans de tiraillements entre ses deux métiers, Damitio a choisi, cet été, de vendre sa charge de notaire pour chausser définitivement ses bottes de vigneron. Il n'est pas le seul.

 

Est-ce l'effet Depardieu?

 

L'envie toujours plus pressante de changer de vie ?

 

Et puis Jacques s’aperçut que vendre bien un vin du Languedoc était un challenge extrêmement difficile, même un château n’était pas rentable, notaire un jour, notre toujours il revendit.

 

Il se lança alors dans la restauration :

 

Pouic Pouic ICI 

« Paris 6e: Pouic Pouic, QG de copains »

 

C’est un rendez-vous d’amis, un QG de copains gourmands et gourmets, créés par deux potes, propriétaires du voisin Bedford Arms (au 17 rue Princesse), qui reçoivent ici avec chaleur, bisoutent les jolies clientes à tout va, salue les vieilles ou jeunes connaissances et nourissent tout le monde avec entrain. Antoine Boucherie et Jacques Damitio sont ces deux hôtes relaxes et leur chef Nicolas Tardivel, qui a notamment oeuvré à la Cantine du Troquet, aux côtés de Christian Etchebest, a les idées fines et le toucher léger (ou l’inverse!).

 

 

2 juillet 2013

« Pouic-Pouic », c'est culte François Simon aime le resto de mon complice Jacques Damitio ICI 

 

 

Dernière indication : notre notaire-vigneron est un cordon bleu et je me suis régalé chez lui, rue Madame – ça ne s’invente pas –, d’un omble chevalier au beurre blanc, petits légumes glacés, à tomber par terre de plaisir.

 

Avis de décès

 

 

Stéphanie Damitio et son compagnon Benjamin, Anne-Sophie et Benjamin Bisson, ses filles et gendres Gabriel Damitio, Bernadette Damitio, ses frères et soeur, Thomas et Fanny Damitio, Peter Damitio, Gregory Damitio, ses neveux et nièce, ont la tristesse de vous faire part du décès brutal, le 9 août 2015, à l'âge de 58 ans, de Jacques DAMITIO

 

La cérémonie religieuse aura lieu le vendredi 14 août, à 10 h 30, en l'église Saint-Sulpice, à Paris (6 e).

 

 

PUC - Paris Université Club

 

 [HOMMAGE] Perte d'un vrai puciste violet! Jacques Damitio, joueur, président et ami vient de nous quitter dans sa 58e année. Nous pensons tous à lui et à sa famille. Grosses pensées violettes !

 

7 février 2009

Omble chevalier au beurre blanc : recette d’un notaire vigneron ICI 

 

Offrir à vos invités de l’omble chevalier c’est indéniablement plus tendance que de leur proposer du merlan frit, même en « colère ». Doté d’un nom moyenâgeux et mystérieux, l’omble chevalier, considéré comme le roi des poissons des lacs alpins, semble être originaire du Grand Nord : le lac Ancylus qui s’étendait à l’emplacement de la Baltique pendant la dernière glaciation. Il aurait remonté, voici près de 11 000 ans, les fleuves d’Europe pour coloniser les grands lacs. C’est un poisson beau et rare, vivant dans les profondeurs, produit d’exception à la chair d’une grande finesse. Sur l’étal de votre poissonnier vous le reconnaîtrez à son corps, de taille moyenne : 50 cm, allongé et fusiforme qui est « vêtu » d’une livrée argentée colorée de bleu sombre ou de bleu vert sur le dos et le haut des flancs, avec une série de petits points roses le long de la ligne latérale et au-dessous.

 

Voilà, samedi je me suis mis en cuisine :

 

 

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2 février 2021 2 02 /02 /février /2021 08:00

Des magistrats lors de la cérémonie des voeux de la cour d'appel de Paris, le 11 janvier 2011 au palais de justice de Paris — Martin Bureau AFP

Pas vus pas pris !

 

« Pris la semaine, – touché le prêt, – été voir Angelina, découché, – pas vu, pas pris »

 

Sauf que vendredi dernier dans un restaurant parisien de l'Île de la Cité l'Annexe ils ont été vus par une patrouille à vélo de pandores à vélo et pris les mains dans le pot de confiture.

 

Ils une dizaine de clients et le comble, c'est qu'il s'agissait essentiellement de magistrats.

 

C'est d'autant plus embarrassant que l’Annexe est située boulevard du Palais, non loin de la Cour d’appel de Paris (4e).à quelques mètres seulement de la préfecture de police.

 

Des flûtes de champagnes sur les tables, quelques assiettes aussi, une dizaine de magistrats, non masqués, ont mangé debout dans une terrasse abritée de 15 m2, à la vue de tous et surtout, d'une patrouille à vélo.

 

Les agents sont alors entrés dans ce restaurant, l'Annexe. Le contrôle s'est tendu lorsque les clients ont dévoilé leur identité. Les magistrats ont tenté de déstabiliser les policiers. Mais rien n'y fait : dix clients ont été verbalisés. L'addition est salée : 135 euros d'amende chacun.

 

«Cela brouille le message» : à Paris, des magistrats verbalisés dans un restaurant clandestin

 Paris, boulevard du Palais (4e), ce dimanche midi. L’Annexe encourt une fermeture administrative de 15 jours après le contrôle de vendredi midi.

Par Nicolas Goinard (avec F.L.)

Le 31 janvier 2021

 

Il y avait du champagne dans des flûtes sur les tables et des assiettes pleines de nourriture sur les plateaux. C'est ce qui a alerté les policiers à vélo qui, vendredi midi, entrent dans la terrasse fermée de L'Annexe, restaurant de l'île de la Cité (Paris, 4e) qui fait face à la cour d'appel de Paris. L'adresse est aussi à une petite centaine de mètres de la préfecture de police. Des panneaux posés au sol annoncent de la vente à emporter. Sur l'ardoise, on trouve de la « pièce de boucher Aubrac, frites », « omelette mixte frites » ou encore du « tartare de bœuf ».

 

 

Mais dans les faits, au moment où les agents interviennent, ces plats ont été emportés à quelques petits mètres. Une dizaine de personnes mangent et boivent debout dans quinze mètres carrés sur cette terrasse abritée. Les masques sont absents des visages. Sur les tables de bistrot, disposées le long de la vitrine, les policiers comptent cinq assiettes avec des restes de repas.

 

Seul un homme est assis devant son assiette à l'intérieur de la salle. Il est visible depuis l'entrée. Devant lui une corbeille de pain et des verres. Le patron explique aux policiers qu'il s'agit de son fournisseur. Lui et les employés de L'Annexe sont les seuls à porter des masques.

 

«Il faut bien se restaurer»

 

Lorsque les agents demandent les identités des clients, l'ambiance se tend un peu. Et pour cause : la plupart sont des magistrats qui travaillent à la cour d'appel.

 

S'ils sont là, c'est qu'« il faut bien se restaurer » pendant la pause méridienne, justifient-ils. Pis, ils tentent également de déstabiliser les fonctionnaires en leur demandant dans quel cadre ils interviennent… Les policiers obtiennent tout de même leurs identités et les font sortir. Au total, dix personnes sont finalement verbalisées, 135 euros par client.

 

Ce dimanche midi, l'établissement est fermé. En vitrine un mot datant du 6 octobre dernier, date à laquelle les brasseries étaient encore ouvertes, précise pourtant : « Port du masque obligatoire même entre les plats et pour tout déplacement ». L'ardoise annonçant « L'Annexe est ouvert » a été remisée et risque de l'être pour 15 jours encore, la durée prévue en cas de fermeture administrative, ce qui entraînerait la perte des aides de l'Etat. «C'est une vente à emporter qui a dégénéré, avance un proche du restaurant. Il y a 150 policiers qui passent tous les jours devant, le préfet Lallement qui passe par la porte juste à côté, le gérant aurait aimé qu'on vienne lui dire que ce qu'il faisait n'était pas dans les clous ».

 

«Ce n'était pas caché dans une arrière-salle à l'abri des regards»

 

Pierre, qui travaille sur l'île de la Cité, reconnaît y avoir mangé récemment. « Ce n'est pas un restaurant clandestin comme ce qu'on peut voir un peu partout, estime le trentenaire. Ce n'était pas caché dans une arrière-salle à l'abri des regards. Ça fait plusieurs semaines que c'est comme ça. Il y a juste des tables qui permettent aux gens de déjeuner debout sur la terrasse plutôt que de se cailler dehors. C'est devenu un vrai casse-tête de savoir comment on va manger. » Amandine, qui vit sur le boulevard Saint-Michel, a aussi pris, il y a peu, un café sur l'une de ces tables. « J'y ai même vu des policiers venir acheter à manger alors que des personnes étaient sur les tables, se souvient-elle. Ça n'a jamais posé de problème… »

 

 

Néanmoins, la présence de magistrats dans ce restaurant fait tache. « Cela brouille le message et laisse entendre qu'il y aurait des passe-droits pour les gens qui sont censés faire respecter les lois », s'emporte une magistrate parisienne qui cite au passage un récent article du Parisien dans lequel il était déjà question d'un restaurant proche d'un tribunal fréquenté par des policiers et des magistrats.

 

«On va créer des Al Capone de la restauration»

 

Car ces cas ne sont pas isolés et ils dérangent toute une frange de la profession. L'Umih (Union des métiers et des industries de l'hôtellerie) se désolidarise d'ailleurs de ces ouvertures. « Nous sommes des légalistes et tout ce qui est interdit par la loi, on ne le défend pas, répond Jean Terlon, vice-président de l'Umih pour le secteur de la restauration. C'est déloyal d'ouvrir dans ces conditions. »

 

 

Pour répondre à la multiplication de ces restaurants clandestins, les contrôles se sont intensifiés pour freiner la propagation du virus et de ses variants et ont débouché sur la découverte dans la capitale, entre jeudi et vendredi, de vingt-quatre établissements qui ne suivaient pas les règles. Tous vont faire l'objet d'une fermeture administrative de 15 jours. La mesure « sera notifiée à chacun de ces établissements dans les prochaines heures », a précisé la préfecture de police de Paris dans un communiqué diffusé samedi. Lassé, un patron de brasserie lâche : « Si cette crise dure, on va créer des Al Capone de la restauration. »

 

 

Un vice-procureur et un commissaire surpris dans un restaurant clandestin

Les deux hommes ont été contrôlés en train de déjeuner dans un restaurant clandestin du Vaucluse, samedi. Le ministre de l’Intérieur a demandé la suspension du commissaire.

 

Un contrôle embarrassant. Samedi 30 janvier, un commissaire avignonnais et un vice-procureur de Carpentras, dans le Vaucluse, ont été surpris lors d’un contrôle dans un restaurant carpentrassien ouvert illégalement, rapporte Franceinfo ce lundi 1er février en citant des « sources concordantes ».

 

Le procureur, membre du Conseil supérieur de la Magistrature et délégué de l’Union syndicale des Magistrats (USM), et le commissaire de police étaient en train de déjeuner, selon les informations de France-Bleu Vaucluse. Ils ont été entendus au commissariat d’Avignon, où ils ont reconnu les faits. Selon le média local, le parquet de Nîmes devrait se saisir de l’enquête. 

 

« Pour être respecté, il faut être respectable »

 

Interrogé sur France-Inter lundi matin, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé qu’il avait « demandé au directeur général de la police nationale, dès [dimanche] soir, de suspendre [le commissaire] et de lui retirer son poste de commandement ». « Pour être respecté, il faut être respectable », a-t-il ajouté. 

 

Citant un « devoir d’exemplarité », il a également appelé chacun à « faire extrêmement attention ». « Ce n’est pas pour embêter les Français, mais pour éviter le poids très dur du reconfinement », a-t-il ajouté. Car malgré les annonces de Jean Castex vendredi, la menace d’un troisième confinement plane toujours sur l’Hexagone. 

 

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2 février 2021 2 02 /02 /février /2021 06:00

 

Un dimanche, j’ai acheté du foin bio du Limousin chez la star de la bidoche maturée Yves-Marie Le Bourdonnec ICI  dans sa dernière boucherie 16 rue d’Aligre.

 

 

Cet achat ne vise pas à nourrir mon chat qui préfère la pâture de l’herbe à chat, ni pour que les poules, que je n’ai pas, y pondent leurs œufs, mais tout simplement pour vous éblouir, vous éclabousser de mes talents de cuisinier.

 

« Ben, tu ne vois pas ce qu'elles font [...], mais alors tu es bête à manger du foin ! »

Jean-Pierre Chabrol - La gueuse…

 

Bête à manger du foin

 

Complètement idiot ; stupide ; bête comme ses pieds ; idiot ; niais et très peu intelligent ; très bête

 

Cette expression est attestée en 1774.

 

Tout ça pour vous fourguer deux chroniques de derrière les fagots :

 

 

5 octobre 2010

Gigot d’agneau de Pauillac au foin AOC de la Crau... « Boudie pour les bêtes c'est aussi bon que pour vous le Châteauneuf du Pape ! ICI 

 

 

20 octobre 2010

Je ne vais pas en faire tout un foin mais je suis vachement tendance : Alain Passard et moi même combat ! ICI

 

 

DANIEL SAGE VIN DE FRANCE ADAM CONTRE LE BEEFSTEAK 2019

3, route de Burdignes
42 220 Saint-Sauveur-En-Rue
04 71 75 30 28

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1 février 2021 1 01 /02 /février /2021 08:00

 

« L’existence même de Fauchon est un scandale ! » lançait Sartre au micro de RTL, en mai 1970.

 

C’était après l’attaque de Fauchon par un commando d’une cinquantaine de gus, armés de barre de fer, dirigé par un responsable de la Gauche Prolétarienne répondant au pseudo suggestif de Tarzan.

 

Antoine de Gaudemar, futur complice de Serge July à Libération faisait le guet. Le 8 mai 1970 le commando va rafler champagne, caviar, truffes, saumon, marrons glacés tenant le personnel en respect sous la menace de leurs barres de fer puis tous s’enfuir par le métro, sauf Frédérique Delange, fille de haut-fonctionnaire, qui se fit rattraper par «un cuistot à toque et tablier blanc qui, armé d’une broche à gigot, les avait pris en chasse».

 

 Le 19 mai, la 24e cour correctionnelle de Paris la condamnait à 13 mois de prison ferme. En ce temps-là la justice était rapide et l’on ne badinait pas avec l’atteinte au « symbole de l’arrogance du fric ». Les « vivres » seront distribués dans les quartiers populaires par les militants de la GP.

 

La presse « bourgeoise de gauche », Le Nouvel Observateur et L’Express (celui de JJSS et de Françoise Giroud) prit fait et cause pour ces nouveaux « Robin des Bois ».

 

À Jacques Foccart, l’homme du SAC, qui s’inquiète auprès de lui «l’opinion publique semble considérer avec indulgence l’histoire Fauchon.» le président Pompidou répond : « Pour Fauchon, c’est vrai, mais qui puis-je ? Même mon fils, ma belle-fille et une cousine avec qui j’en ai parlé trouvent ça sympathique et j’ai dû les rabrouer pour leur faire sentir que cette affaire était ridicule ».

 

50 ans après :

 

Fauché par la crise, Fauchon ferme deux de ses trois magasins place de la Madeleine, à Paris ICI 

 

L’emblème de l’épicerie fine dans la capitale avait été placé en redressement judiciaire en juin. La fermeture de deux de ses magasins va entraîner 77 licenciements.

 

Adieu donc Fauchon, ses clientes permanentées, en 2021 le symbole du grand capital, celui qui exploite les « larges masses » c’est la GD, le Carrefour des pousseurs de caddies masqués dans le fin fond du 13e arrondissement.

 

Des militants obligent un Carrefour à les laisser partir avec des caddies remplis sans payer

 

Des « militants en lutte contre la précarité » s’en sont pris samedi de manière non violente à un magasin Carrefour à Paris pour prendre des produits de première nécessité.

 

Une soixantaine de personnes se revendiquant comme « militants en lutte contre la précarité » se sont emparées de produits de première nécessité au détriment d’un magasin Carrefour du XIIIe arrondissement de Paris samedi 30 janvier 2021, a constaté un journaliste de l’AFP.

 

Selon des sources concordantes, les personnes se présentant comme militantes ont déployé une banderole avant d’entrer dans le magasin juste avant 11 h, et de s’emparer de produits de première nécessité dans les rayons.

 

Le magasin Carrefour laisse les militants partir avec des caddies remplis

 

Après des négociations, le magasin les a laissées repartir avec des caddies remplis de produits alimentaires et hygiéniques, devant des policiers qui ont procédé à des contrôles d’identité.

 

Le directeur du magasin, interrogé par l’AFP, a souligné des « moments de tension » et regretté la mise en danger de ses clients. « Carrefour étudie les suites à donner en matière judiciaire », a indiqué une porte-parole de l’enseigne.

 

Le magasin a ensuite été fermé pendant une heure, pour permettre aux employés de reprendre leurs esprits.

 

« Nous sommes un collectif de personnes en précarité investies dans la solidarité et nous avons décidé de mener cette action politique pour alerter sur la crise sociale », a expliqué Mafalda(prénom modifié à sa demande), l’une des personnes présentes dans l’enseigne.

 

« L’État ne fait rien pour les personnes précaires »

 

« Nous déplorons vivement de tels agissements qui ont suscité une vive émotion parmi nos clients et nous saluons le professionnalisme de nos équipes qui ont su éviter la confrontation et fermer le magasin dans le calme », a réagi la porte-parole du groupe Carrefour.

 

 

 

Louisa (prénom modifié à sa demande), une autre « militante » présente, a défendu « une action absolument non violente » et a affirmé que les produits seront redistribués à des personnes en situation de précarité « notamment à des mères isolées, des cantines et des étudiants »« Ce n’est pas une action ponctuelle, c’est un appel public à dénoncer la crise sociale », a-t-elle argumenté. « L’État ne fait rien pour les personnes précaires, nous, on agit. »

 

 

 

 

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1 février 2021 1 01 /02 /février /2021 06:00

 

Le consommateur a toujours raison ! disait-on…

 

Sauf à Bordeaux où tous les malheurs de ses vins, les petits, les sans-grades, viennent de ces salauds de bobos, parisiens bien sûr !

 

Des petits cons !

 

Et connes, bien sûr, elles se mettent à boire du vin.

 

Certes, je comprends, je les comprends car je les connais comme si je les avais fait, il leur faut bien débusquer des coupables, les auteurs des malheurs des petits vins de Bordeaux, instruire leur procès, les disqualifier, jeter l’opprobre sur ces buveurs de vinaigre, ces amateurs de goût de souris, ces licheurs de liquides voués au caniveau…

 

Et après avoir jeté les bobos dans la géhenne des amateurs de vin, que faites-vous messieurs les grands winemakers de Bordeaux ?

 

Vous floquez vos tronches sur les bouteilles et c’est reparti pour un tour !

 

 

On les retrouvera sur les murs froids de la GD…

 

Moi ça ne me dérange pas, il faut de tout pour faire un monde, des Nicolas versus Castel, des grands Gégé versus haut les cœurs languedociens, des occupants de rayons de la GD, des cavistes libres de leurs choix, des vignerons qui ne suivent pas les chemins des œnologues conseil, y’en a à Bordeaux comme ailleurs bien sûr.

 

Pardonnez-moi d’être trivial, de me glisser dans la peau de ceux qui vendent du vin dans leur petite échoppe à Paris et ailleurs, de chercher la bonne formule pour attirer le chaland.

 

La réponse est simple : draguer les louloutes et ces loulous décervelés qui ont du pognon, des qui achètent des vins nus qui puent, des qui ne forment pas de gros bataillons comme ceux des boomers, comme moi, en route pour le cimetière, qui achetaient des petits Bordeaux, pas moi, parce que comme le Port-Salut c’était écrit sur l’étiquette – Bienheureux les Besnier – des petits branleurs et branleuses qui clabaudent sur les réseaux sociaux, font un bruit de fond bien supérieur à celui des bien-assis,  de Bordeaux et d’ailleurs.

 

Travestir la réalité ne change pas la réalité.

 

Je ne demande à personne de se battre la coulpe, pour me moquer de moi-même j’endosse le temps de cette chronique la tunique d’un schumpétérien d’occasion : «Puisque l’on entre dans un monde très schumpétérien, il est important de libérer le processus de destruction créatrice » avançait Emmanuel Macron

 

La distillation de crise à Bordeaux, comme ailleurs, fut un cautère sur une jambe de bois, l’arrachage est au coin du bois, rien ne sert de se  cacher derrière son petit doigt, celui pointé sur les bobos « tueurs » des petits Bordeaux.

 

Quand le sourcing est défaillant, et c’est le cas à Bordeaux, il ne faut plus prendre les buveurs pour des canards sauvages, leur servir un leurre éculé : le Bordeaux-bashing.

 

Dans la fable du Bordeaux-bashing je suis plus Bernard Magrez, façon de parler, que Stéphane Derenoncourt.

 

 

N’ayant jamais retenu ses coups, Bernard Magrez frappe toujours fort à 84 ans : « le Bordeaux bashing, ce n’est pas une chanson, c’est une vérité. Bordeaux n’a pas renouvelé sa gamme [alors que] les amateurs de vins aiment découvrir des nouveaux produits. A Bordeaux, ça ne bouge pas, […] tandis que l’on a mille concurrents qui sont très costauds au niveau qualitatif, au niveau prix, au niveau célébrité… »

 

La suite ICI 

 

  • Le problème de Bordeaux n’est-il pas que l’on ne parle que de Bordeaux bashing à Bordeaux, mais plus des vins de Bordeaux ailleurs ?

 

On n’en parle plus !

 

Il existe des cavistes et restaurants où il n’y a plus un vin de Bordeaux, c’est une forme de racisme. Cela a démarré au début des années 2000, quand les grands crus se sont déconnectés de la consommation pour la spéculation. Toute l’image de Bordeaux s’est concentrée là-dessus. Nous avons vécu deux décennies de purges. Il y a vingt ans, quand on marquait Bordeaux sur une étiquette, on vendait le vin. Peu importe les pratiques et la personnalité, les pires pouvaient changer toutes les années leur Mercedes. La remise en cause a été forte dans les pratiques, le savoir-faire n’a jamais été aussi fort à Bordeaux. Mais cela ne s’est pas accompagné du faire savoir. Les vins de bobos sans sulfites ne sont pas l’apanage des vins de Loire, il y en a aussi à Bordeaux. Mais on n’en parle pas.

 

Le tout ICI 

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31 janvier 2021 7 31 /01 /janvier /2021 08:00

La Reine de la Nuit et Papageno par Rahaëlle 5 ans et demi

 

 

Raphaëlle avec 2 A et 2 L, pendant ses grandes vacances dessina dans un grand cahier Lulu une jolie petite souris grise, aux oreilles toutes rondes comme des pommes d’amour, aux yeux noir de jais, deux petites dents pointues et de jolies fines moustaches autour de son nez rond.

 

Elle ajouta avec ses crayons de couleur une touche de rose aux pattes, à la queue et aux oreilles pour que Lulu soit plus rigolote.

 

 

Raphaëlle qui adorait danser et chanter, dit à sa maman que Lulu serait une souris déglinguée qui jouerait de la guitare électrique dans un groupe de rock « Ô yeah ! »

 

 

Les élucubrations de Rapha par Lulu :

 

Oh, Yeah !


Mamie  m'a dit : Rapha, fais-toi couper les cheveux


Je lui ai dit : mamie, dans vingt ans si tu veux


Je ne les garde pas pour me faire remarquer


Ni parce que je trouve ça beau


Mais parce que ça me plaît.

Oui mais tout cela c'était il y a bien longtemps, disons quelques années, maintenant Raphaëlle est une presque grande qui aime toujours chanter, danser, compter, lire, écrire, dessiner, improviser des représentations de théâtre, se déguiser, aller au square, manger du saucisson, de la pasta... mais ce qu'elle aime par-dessus tout : regarder des «épisodes» appellation d'origine choupinette sur le petit écran de maman.

 

 

 

Au firmament de Raphaëlle, en ce moment, La flûte enchantée de Mozart...

 

La Reine de la Nuit par Roxane - Monostatos par Laureen

 

Dessin de la Reine de la nuit par Noure

 

Dessin de Papageno par Isra

 

Le personnage de Papageno dans la flûte enchantée de Wolfgang Amadeus Mozart est le second protagoniste de l’histoire après Tamino. Grâce à lui, il fait partie de cette quête dont le but est de retrouver Pamina, la fille de la Reine de la Nuit qui a été enlevée par Sarastro.

 

Cet oiseleur est naïf, puéril et la seule chose dont il rêve est de trouver l’âme sœur qu’il appelle sa Papagena et qu’il finit par trouver grâce à son carillon magique qui lui a été offert par un des initiés.

 

Lors du déroulement de l’histoire, ce personnage a souvent échoué aux épreuves qui se présentaient à lui et à Tamino pour atteindre le stade d’initié et faire partie du cercle du soleil dirigé par Sarastro.

 

La Reine de la nuit est un personnage très maléfique, méchant. Elle chante en allemand et a une voix très aiguë, sa fille s’appelle Pamina, la Reine de la nuit est aidée des trois Dames tout au long de l’histoire.

 

Son rôle dans l’histoire : dans le but de se venger de Sarastro qu’elle déteste, elle demande à Tamino d’aller libérer sa fille Pamina des mains de Sarastro qu’elle présente comme étant maléfique. Peu après, Tamino découvre les vraies intentions de la Reine de la nuit et apprend que Sarastro veut protéger Pamina, il décide donc de se venger de la Reine de la nuit et se range du côté de Sarastro. La Reine de la nuit est battue et finit dans les ténèbres.

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31 janvier 2021 7 31 /01 /janvier /2021 06:00

 

Saperlipopette !

 

Désolé Alessandra, c’est un juron, un vieux juron, auquel j’ai ajouté un l pour parler de tes polpettes.

 

Saperlipopette vient de sacrer (->jurer). Employé pour la première fois par Rimbaud en 1864 dans Proses et vers de collège (il avait 10 ans).

 

« Ah! saperlipotte de saperlipopette! sapristi! moi je serai rentier; il ne fait pas si bon de s'user les culottes sur les bancs, saperlipopettouille! »

 

Le Dictionnaire historique de la langue française, qui fait référence à Rimbaud, indique que c'est la resuffixation de saperlotte, saprelotte, altération de sacrelotte (1750), altération de sacrer.

 

En suivant sacrer dans le Dictionnaire historique de la langue française j'ai appris qu'un sacre (1549) est une :

 

« Formule de juron, régional mais courant dans l'usage général au Canada (1864, Clapin). Les sacres sont une partie très spécifique du vocabulaire franco-canadien et utilisent quantité de mots empruntés au culte (hostie, tabernacle) ou de noms propres sacrés (notamment Christ).

 

« Soupe avait un choix d'expressions qui trahissait ses divers états d'âme et constituait le thermomètre de son irritabilité. Une contrariété anodine lui arrachait des « saperlipopette » non dépourvus d'une certaine badinerie »

Courteline, Messieurs les Ronds-de-cuir, 1893

 

Bref, des polpettes j’en mange, ou plus exactement, j’en mangeais dans ma cantine favorite chez Giovanni Passerini.

 

 

A CHAQUE RÉGION, SA POLPETTA ! ICI 

 

En Ligure :

 

En Ligure, les boulettes sont au parfum de la mer. A commencer par celles de la Trattoria Patan préparées avec des crevettes locales. Les polpette sont frites et accompagnées d’une mayonnaise à l’orange, d’une sauce de tomates fraîches et basilic. Andrea Farsaci, quant à lui, les cuisine avec des anchois, des pignons, du caciocavallo (le fromage) et des pommes de terre bouillies. Pour les goûter, une seule adresse : la Pizzeria Lo Scalo de Pieve Ligure.

 

à Rome :

 

Des polpette aussi à Rome ! Boulettes panées chez Cesare : trois polpette au pesto et sans ail pour commencer. Et en automne, les polpette de veau et de bœuf avec des tomates débarquent ! Les végétariens se consoleront, quant à eux, avec les délicieuses meatball d’aubergine avec de la menthe et du pecorino.

 

A Naples :

 

La polpetta à Naples, elle se prépare en sauce ! Qu’elle soit de bœuf, de bœuf et de porc, avec du pain imbibé de lait, de l’ail, du persil, des raisins et des pignons, ce qui importe, c’est qu’on la mange avec un bon ragoût napolitain comme chez Timpani e Tempura, a Spaccanapoli. Et puis, il y a la version magnum (une boulette à 300 g !).

 

 

 

Un détail d’importance, François-Régis a abandonné ses tabliers tendance pour se rallier au sobre tablier bleu d’Alessandra, tout de même agrémenté de graphes très contemporains.

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30 janvier 2021 6 30 /01 /janvier /2021 08:00

 

Ce blé sera reversé à des organismes de bienfaisance du Vermont, a annoncé son épouse Jane O'Meara Sanders.

 

Les ventes de t-shirts et de pulls molletonnés à l'image virale d'un sénateur Bernie Sanders aux jambes croisées et portant des mitaines, emmitouflés pour une froide journée d'inauguration, ont permis de collecter près de 2 millions de dollars pour les organismes de bienfaisance du Vermont, a annoncé sa campagne mercredi.

 

 

 

27 janvier 2021

Journal d’1 soumis au couvre-feu (42) les moufles en laine recyclée de Bernie Sanders enflamment la Toile. ICI 

 

Le tee-shirt «Chairman Sanders» vendu 45 $ dans le magasin de campagne du sénateur, a rapporté 1,8 million de dollars à des organisations comme Meals on Wheels et Feeding Chittenden ainsi qu'à des groupes soutenant les personnes âgées du Vermont, selon la campagne.

 

«Jane et moi avons été surpris par toute la créativité dont ont fait preuve tant de personnes au cours de la semaine dernière», a déclaré Bernie Sanders dans un communiqué.

 

«Nous sommes heureux de pouvoir utiliser ma notoriété sur Internet pour aider les Vermonters dans le besoin.»

 

 

D’autres produits et objets artisanaux inspirés de la photo de Bernie  Sanders ont fait l'objet d'une forte demande. La poupée Bernie Sanders au crochet de Tobey King une groupie du Texas s'est vendue cette semaine pour 20 300 $. (L'argent sera reversé à Meals on Wheels America, a déclaré la femme Tobey King sur Instagram .)

 

 

L'image virale, qui montre Bernie Sanders a été prise la semaine dernière par le photographe Brendan Smialowski. Il est rapidement devenu un mème, se propageant comme une traînée de poudre sur l'Internet. «J'apprécie vraiment le fait que les gens passent un moment léger à partir d'une photo politique», a déclaré M. Smialowski dans une interview accordée au New York Times. «Les choses ont été assez difficiles au cours de la dernière année et la politique peut être assez désagréable, et il y a des gens qui s'amusent

 

Getty Images, qui a autorisé la photo de M. Smialowski pour la marchandise, fera don du produit de la licence à Meals on Wheels America

 

 

Les mitaines en laine marron et crème que M. Sanders portait lors de la cérémonie ont attiré beaucoup l'attention, eIles ont été fabriqués par Jen Ellis, une institutrice du Vermont, qui les avait donnés au sénateur il y a quelques années. Mme Ellis a déclaré qu'elle avait fabriqué trois paires de mitaines et en avait donné une paire chacune aux enchères à Passion 4 Paws Vermont et Outright Vermont. La troisième paire, a-t-elle dit, serait vendue aux enchères sur eBay pour le fonds universitaire de sa fille.

 

Les associations caritatives du Vermont bénéficiant de la vente de «Chairman Sanders» ont déclaré avoir apprécié le cadeau surprise.

 

«Nous sommes époustouflés par le soutien de notre programme de repas à domicile par @SenSanders», a déclaré Age Well Vermont, qui aide la population vieillissante du nord-ouest du Vermont, sur Twitter .

 

Rob Meehan, directeur de Feeding Chittenden , un fournisseur de produits alimentaires d'urgence à Burlington, dans le Vermont, a déclaré jeudi que le groupe était «ravi par ce cadeau».

 

«Le sénateur Sanders a été un champion pour les personnes qui souffrent de la faim», a-t-il déclaré, «et ce cadeau servira directement à acheter de la nourriture à distribuer via notre centre d'accès alimentaire. »

 

SOURCE ICI

 

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30 janvier 2021 6 30 /01 /janvier /2021 06:00

 

Quand les réseaux sociaux font la loi

 

LES CHOIX DE “COURRIER” CLAIRE CARRARD

 

Plus de 20 000 soldats de la garde nationale déployés, Washington barricadée, une cérémonie sous haute tension : l’investiture de Joe Biden, le 20 janvier, s’annonçait hors norme.

 

Nos conditions de bouclage (les pages sont envoyées à l’imprimerie le mardi) ne nous permettant pas de couvrir cet événement, nous avons choisi de revenir sur les événements gravissimes du Capitole, qui risquent de marquer durablement les débuts de la présidence Biden. “Insurrection le 6 janvier, impeachment le 13, investiture le 20” : pour le New York Magazine, “les trois premiers mercredis de l’année 2021 sont autant de marques sur le visage de l’Amérique”.

 

La semaine dernière, nous nous demandions comment Joe Biden allait “réparer” l’Amérique. Cette fois, c’est la censure inédite des réseaux sociaux contre le président sortant et ses partisans que nous avons choisie de décrypter car, là aussi, c’est la démocratie américaine (et pas qu’elle) qui risque d’être un peu plus fragilisée. C’est d’abord Twitter qui a frappé fort en annonçant la suppression du compte de Donald Trump. Un compte aux 88 millions d’abonnés. Puis, dans la foulée, Facebook, TikTok… Par ce geste, les géants de la Silicon Valley ont devancé le Congrès et mis le locataire de la Maison-Blanche hors d’état de nuire, explique The Atlantic. “Donald Trump, célébrité et homme d’affaires, avait promis de purger le marigot qu’est, selon lui, Washington.

 

Il échappera à toute forme de sanction dans cette ville, mais il est rattrapé par la justice du secteur privé”, écrivait le magazine à la veille du vote de la Chambre des représentants en faveur d’une nouvelle procédure de destitution. Le problème, c’est que les Gafam qui censurent aujourd’hui Trump ont largement contribué à la radicalisation de ses partisans. Pourquoi réagir aujourd’hui et pas dès 2016 ?

 

Pourquoi des autocrates comme le président philippin Duterte, le Premier ministre indien Modi… ont-ils encore des comptes, eux, se demande ainsi The Atlantic dans un autre article ? Twitter pratique une politique de “deux poids, deux mesures” en censurant les comptes conservateurs et en tolérant les “incivilités graves, [les messages] d’incitation à la violence et même de haine raciale” émanant d’“individus considérés comme appartenant au bon côté, au camp progressiste”, estime un éditorialiste de UnHerd dans une opinion tranchée traduite sur notre site. Le réseau social Parler – refuge des conservateurs et des complotistes – a été l’autre grande victime du “nettoyage”des géants de la tech. Et même s’il renaîtra sans doute très vite ailleurs, ce bannissement interroge sur la surpuissance d’Amazon et consorts. “Si on cherchait une preuve que ces géants sont des monopoles, qui agissent en violation de la réglementation antitrust et élimineront toute tentative de concurrence, on ne saurait trouver mieux que le fait qu’ils aient employé leur puissance à détruire un concurrent émergent”, analyse sur son blog Substack Glenn Greenwald, le journaliste célèbre pour avoir publié les révélations d’Edward Snowden. Tout le débat est là.

 

Est-ce à des entreprises privées de fixer les limites de la liberté d’expression ?

 

Sûrement pas.

 

Mais comment réguler l’information en ligne ?

 

Pour Quartz, il faudrait gérer Internet comme un service public. “Près de quarante ans après la création d’Internet, la question de savoir quand et comment des entreprises privées peuvent utiliser leur puissance pour contrôler le flot d’informations et d’idées n’est pas tranchée. Et les événements récents ont démontré à quel point il est important de réfléchir à des mécanismes de réglementation et de supervision des infrastructures Internet et de réclamer plus de transparence sur les décisions des entreprises qui les gèrent – ou de créer de véritables entreprises d’utilité publique.” Autre question récurrente : comment limiter la propagation des opinions extrémistes en ligne ?

 

Et qui est responsable ?

 

Après avoir reconnu un ex-collègue du site Buzzfeed parmi les manifestants du Capitole, Ben Smith, chroniqueur media du New York Times, prend sa part : “Son évolution me pousse à m’interroger sur la part de responsabilité que nous portons aujourd’hui, nous les pionniers de l’information sur les réseaux sociaux. Avons-nous contribué, ainsi que les créateurs de ces plateformes, à ouvrir une boîte de Pandore ?” Cette question, tous les médias peuvent se la poser

 

 

 

C’est la “big tech” qui a destitué Trump en premier ICI 

 

En privant Donald Trump de ses plateformes préférées, des entreprises privées comme Facebook, Snapchat, Twitter et consorts ont devancé les élus du Congrès et mis le locataire de la Maison-Blanche hors d’état de nuire, constate The Atlantic.

 

 

Gérer Internet comme un service public ICI 

 


QUARTZ - NEW YORK

Publié le 24/01/2021 - 08:32

On ne peut pas abandonner le contrôle des opinions et des informations circulant en ligne à de grands groupes privés, estime ce site américain, qui dresse un parallèle avec la gestion de l’eau ou de l’électricité.

 

 

De l’ivresse du buzz à l’assaut du Capitole

 

Parmi les insurgés du Congrès, le chroniqueur médias du New York Times a reconnu un ex-confrère. Il s’interroge sur la responsabilité des pionniers de l’information virale dans la radicalisation des réseaux sociaux. —

 

The New York Times (extraits) New York

 

Rien ne le distinguait particulièrement, dans notre studio de Los Angeles, des autres personnages iconoclastes, ambitieux et doués d’un talent peu ordinaire qui travaillaient là. Tous avaient un don pour faire des vidéos capables de créer le buzz. Il s’appelait Anthime Joseph Gionet, et sa valeur ajoutée pour BuzzFeed était évidente : il était prêt à tout pour un bon Vine, la plateforme de vidéos qui a brièvement connu la gloire avant d’être écrasée par Instagram et Snapchat en 2017.

 

Un jour, il s’est renversé 3 litres de lait sur la tête et la vidéo de cet exploit a été vue des millions de fois. C’était l’époque où les blagues potaches de ce genre amusaient les internautes américains. En ce sens, il était naturellement fait pour BuzzFeed quand il est arrivé au printemps 2015, alors que j’étais rédacteur en chef du site. Embauché pour gérer le compte Vine, son travail consistait à condenser en six secondes les vidéos les plus drôles et les plus improbables concoctées par ses collègues.

 

À l’époque, nous étions les meilleurs en matière de création de contenus pour les réseaux sociaux, la plupart du temps des listes, des quiz, de courtes vidéos, et à l’occasion des retransmissions en direct, comme celle où deux de mes collègues ont fait exploser une pastèque à grand renfort d’élastiques.

 

Et c’est pourquoi j’ai reconnu le ton de Gionet, aujourd’hui âgé de 33 ans, le mercredi [6 janvier]: “Vous êtes plus de 10 000 à nous suivre en direct, allez, c’est parti!” disait-il avec ferveur. Anthime Joseph Gionet se trouvait alors [au Capitole], dans le bureau dévasté du sénateur de l’Oregon Jeff Merkley, et faisait une vidéo en direct pour l’une des rares plateformes ne l’ayant pas encore banni, lui et d’autres fidèles de Donald Trump. Cela ressemblait à la conclusion logique d’une évolution professionnelle que certains pourraient qualifier de faiseur de farces sur Internet ou de spécialisation en trolls, mais qu’on pourrait décrire plus justement comme de la violence performative.

 

Après avoir vu Gionet, j’ai appelé quelques anciens collègues. Ils se souviennent de lui avec un mélange de dégoût et de perplexité. Ils décrivent un homme susceptible, en perpétuelle quête de popularité, mais qui pouvait aussi se montrer très contrarié si l’on se moquait de sa grosse moustache et de sa coupe de cheveux mulet. Deux de ses amis au bureau avaient d’autres origines ethniques que lui et ne se considéraient pas du même genre, et ils se sentaient parfois unis par le sentiment de ne pas faire partie du clan. L’un d’entre eux évoque un homme triste dont les opinions politiques ne dépassaient guère la culture plutôt rugueuse et sexiste de Vine, et qui était hanté par une enfance très solitaire en Alaska. Il semblait vide à l’intérieur.

 

Pendant la campagne [présidentielle] de 2016, il a commencé à se construire un personnage de militant politique. Il a d’abord posé la photo de Bernie Sanders sur son bureau, puis s’est mis à arborer une casquette MAGA [“Make America great again”, le slogan de Donald Trump] au bureau. Cela n’a pas manqué de faire sourciller certains collègues plus progressistes – bien que relativement apolitiques –, mais c’était encore l’époque où certains pensaient que l’on pouvait être “ironiquement” d’extrême droite.

 

Quelques mois plus tard, quand il a quitté BuzzFeed pour devenir l’“agent” de Milo Yiannopoulos, coqueluche de l’“alt-right” raciste et antisémite, ses collègues sont restés cois. Puis ils ont remonté son fil Twitter et découvert que ses messages de plus en plus nauséabonds étaient retweettés par des personnalités d’extrême droite et que son évolution n’était donc en fait pas si surprenante.

 

Il ne s’agit pas ici de faire le portrait d’un homme sympathique qui aurait mal tourné. L’histoire parle selon moi d’autre chose, comme si les réseaux sociaux étaient désormais dotés d’une sorte de pouvoir que nous avons contribué à affûter avec BuzzFeed.

 

Pour ceux qui n’ont jamais vu un de leurs contenus littéralement embraser les réseaux sociaux, il est difficile de comprendre l’attrait de cette incroyable montée d’adrénaline. Vous vous retrouvez soudain au centre de la galaxie numérique, observé par une foule de gens inimaginable.

 

Après son renvoi en 2014 de BuzzFeed pour plagiat, il a poursuivi sa carrière en prenant la tête de Turning Point USA, sorte de mouvement de jeunesse trumpiste, et en animant une émission sur Newsmax [un site d’information et d’opinion conservateur]. Il met désormais ses talents de “spécialiste de la narration politique en ligne”, affûtés avec nous à BuzzFeed, au service d’une nouvelle génération de personnalités d’extrême droite comme Lauren Boebert, représentante du Colorado, qui s’est notamment fait connaître en jurant de venir travailler au Congrès avec son arme. (Ni Anthime Joseph Gionet ni Benny Johnson n’ont souhaité répondre à nos sollicitations.) Alors que nous affinions ces nouvelles pratiques des réseaux sociaux chez BuzzFeed, nous avons mis du temps à comprendre que l’extrême droite suivait attentivement notre travail et nous imitait. John Peretti, fondateur du Huffington Post et de BuzzFeed, a été stupéfait d’entendre Steve Bannon, alors responsable du site Breitbart [porte-étendard de la droite radicale], déclarer qu’il s’était inspiré de son travail pour définir la stratégie de campagne de Donald Trump en 2016. Avant les élections, Steve Bannon m’avait d’ailleurs confié son étonnement de voir que nous n’avions pas transformé BuzzFeed en machine de guerre pour Bernie Sanders, ainsi que Breitbart l’était devenu pour Donald Trump. “Certaines des techniques innovantes que nous avons lancées, plus adaptées au fonctionnement des réseaux sociaux et des médias numériques, ont été reprises par des mouvements d’extrême droite, des groupes racistes et les partisans MAGA”, reconnaît mon ancien patron Jonah Peretti [après l’assaut du Capitole]. Optimiste invétéré, Peretti souligne néanmoins que ces mêmes dynamiques ont également joué un rôle crucial dans la mobilisation de mouvements progressistes ces dernières années, comme Black Lives Matter ou #MeToo.

 

J’entends déjà deux théories apparemment divergentes pour expliquer ce qui s’est passé à Washington [le 6 janvier] : pour les uns, cette foule majoritairement blanche et ouvertement raciste est l’incarnation d’un mal américain profondément enraciné et toujours présent; pour les autres, les réseaux sociaux ont radicalisé les identités de base de certains Américains.

 

La trajectoire d’Anthime Joseph Gionet montre que ces deux explications ne s’excluent pas mutuellement. Un homme dont les anciens collègues se souviennent comme d’un être à la dérive s’est construit une identité reflétant de vieux démons de l’Amérique et est devenu ce que de nombreux Américains voulaient qu’il soit.

 

Ben Smith Publié le 10 janvier

 

 

 

 

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