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13 octobre 2012 6 13 /10 /octobre /2012 12:00

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Poser une telle question peut vous paraître incongru car pour vous la réponse à cette hypothèse relève de l’évidence : c’est inimaginable et impossible que le produit emblématique de la fermentation du raisin puisse être rayé de la surface de notre planète. Même les hygiénistes les plus optimistes, les prohibitionnistes les plus radicaux n’ont jamais posé le problème en termes d’éradication de l’une des sources de ce qu’ils diabolisent : l’ivresse en liant celle-ci avec l’addiction précipitant des millions de gens dans l’alcoolisme. Le vin, en dépit de son statut quasi-divin de boisson fermentée n’est tout d’abord pas la seule boisson fermentée, en effet comme l’écrit Gabriel Bender « des steppes asiatiques aux grandes forêts vierges, toutes les cultures ou presque ont fini par maîtriser le processus de la fermentation, ou de la distillation, son corollaire. Les boissons fermentées n’ont pas cessé pour autant d’inquiéter, tant les transformations sur la matière et l’esprit sont radicales. Parce que le raisin broyé, les grains de blé ou  de riz moulus se mettent à revivre, à gonfler, à chauffer. Quelle drôle d’histoire ! » . Cependant, le raisin de cuve a sur la planète un statut quasi-hégémonique (celui de bouche et les raisins secs restent marginaux) alors que les grains d’orge, de riz, de maïs ou d’autres fruits et même le lait sont des sources majoritairement alimentaire.


Ma supposition ne relève pas de la science-fiction – et pourtant il y aurait matière à roman – mais se veut une réponse radicale à celles et ceux qui nous chargent indument de la responsabilité d’un des maux de notre société en diabolisant un produit qui, pour beaucoup de nous, est un bienfait terrestre, fabriqué par l’homme, qui fait partie de la vie depuis de nombreux siècles. Certes, comme l’écrit Bender, « les boissons fermentées tourmentent le corps social et inquiètent l’autorité, tout comme elles font se tordre de plaisir ou de douleur le corps du buveur » Cette relation de nature conflictuelle, très mal assumée dans nos sociétés qui se veulent aseptisée, propre sur elles, alors qu’elles recèlent des misères extrêmes, faute de pouvoir lutter contre les causes, se contentent d’instrumentaliser le flacon. En France, l’un  des grands pays du vin, celui-ci est une cible commode, un symbole ancien facilement identifiable pour les campagnes de toutes natures : routière tout particulièrement, un bouc émissaire facile qui évite de traiter la source du mal-être des buveurs excessifs ou des jeunes en mal de shoots qui ingurgitent à la vitesse du TGV des mélanges où le vin est aux abonnés absents.


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La bonne question est la suivante : « Quel serait le prix à payer pour vivre dans une société sans vin ? »


La réponse a été donnée depuis  longtemps par un sage expert, Charles Baudelaire, « Si le vin disparaissait de la production humaine, je crois qu’il se ferait dans la santé et l’intellect de la planète un vide, une absence, une défectuosité beaucoup plus affreuse que tous les excès et les déviations dont on rend le vin responsable »


Voilà je me suis permis en ce samedi de vous livrer une démonstration par l’absurde de l’inanité du combat mené par nos ayatollahs « alcoologues » qui, avec une constance révélatrice de leur impuissance, diabolisent la boisson, le vin tout particulièrement, alors que sa disparition pure et simple n’aurait aucun effet significatif sur la difficulté de vivre des hommes. Nous n’avons pas besoin de mécaniciens des corps mais de médecins de l’âme et de panseurs de cœur…  

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13 octobre 2012 6 13 /10 /octobre /2012 00:09

Primo une nana qui se prénomme Marie-Ange ça a pour moi le petit côté léger des Gazelles, troupe de danseuses de la Mothe-Achard en Vendée où les Solange et les Marie-Ange étaient légion, qui me fait rêver à mes jeunes années.


Secundo une gonzesse qui ose écrire dans l’ambiance très politiquement correcte actuelle « si vous voulez faire chier un maximum  d’innocents, jetez-vous sous une rame de métro à une heure de pointe »  ça force le respect du vieux cycliste parisien que je suis qui, les jours de pluie, obligé de plonger sous terre, à toujours du mal à supporter l’annonce des fameux accidents de personne à la station Odéon.


Tercio j’ai un a priori très favorable pour une madame qui a tiré le portrait de ce cher Pierre Desproges et qui a écrit une biographie de William Sheller.

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Pas sûr pour autant que j’accompagnerais la Marie-Ange avec sa copine « qui fait critique gastronomique » dans le dernier « resto qui se la pète » (page 182) pour fouler « des moquettes de dix centimètres d’épaisseur » et se retrouver « au centre du désert de Gobi, en moins peuplé » Non pas parce que le lieu soit à chier « du gris, du jaune poussin, du design post Feng Shui, une délicate senteur de savonnette à la rose, une musique genre « veuillez patienter quelques instants tous nos conseillers sont en ligne » et qu’il n’y ai âme qui vive dans le binz ou parce que Marie-Ange et sa chroniqueuse ont  « déjà testé trois pinards » et attaquent le quatrième (même si ça m’énerve les gens qui parlent de pinard). Non, tout simplement, parce que je ne suis pas sûr qu’elles aient payé l’addition. Peut-être que je me trompe et je suis prêt à faire acte de contrition.


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Pas sûr non plus que j’aille dîner chez elle, encore faudrait-il qu’elle m’invitât, car vu que « cuisinez sans souci, qu’ils disent » (page 114) lui semble  plus inabordable que la Somme de Thomas d’Aquin, et qu’elle met « vingt seconde pour cramer un steak »  et que lorsqu’elle s’attaque au mijotage elle obtient un « résultat désagréable : les aliments nageaient à la surface du mouillement comme des noyés dans le sas d’une écluse ambiance Maigret. » Faut pas pousser le bouchon trop car ça a tout à fait la même gueule que les mecs qui affirment ne pas savoir faire cuire un œuf.


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Ceci écrit la Marie-Ange avec son « Ça M’énerve » chez LEPASSAGE www.lepassage-editions.fr 17€ fait tout de même, à la manière d’une parisienne non-révisée, œuvre de salubrité publique en traitant des nuisances de tous les jours « les irritations, les furoncles, les gâchis d’humeur, les casse-couilles en tout genre, les hotlines, la feuille de laitue décorative piégée dans la sauce (Gastronomie page 48)… Et puis, comme la Marie-Ange dit MERCI, page 186, «  à Gégé, qui m’a vendu le petit vin sympa avec l’étiquette rigolote. » le secrétaire-perpétuel autoproclamé de l’Amicale du Bien-Vivre dites des Bons Vivants ne peut que vous proposer de lire en amuse-bouche sa chronique « Mon caviste préféré me conseille » et je la dédie à Paco d’Ivry qui ce samedi accueille plein de vigneronnes.


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-         Bonjour Gégé, je voudrais un petit vin sympa.

-         Quelle couleur ?

-         Rouge.

-         Pour aller avec quoi ?

-         Je ne sais pas, je suis invitée… Des nouilles, je crois.

Il a une étiquette rigolote, celui-là. Il est sympa ?

-         Trop charnu pour les nouilles.

-         Ey l’autre, là ?

-         Il est gourmand sur le  fruit mais il a un nez un peu  réduit.

-         C’est grave ?

-         Le nez réduit, ça sent le cul, faut l’aérer. Celui-ci a l’acidité volatile, et l’autre plutôt le nez lactique, qu’est-ce que tu préfères ?

-          ???

-         Sinon, y a celui-là, il est tendu comme un string.

-         Heu…  Ça m’inspire pas trop…

-         Prends l’autre, alors. Tellement c’est minéral, on a l’impression de sucer de la caillasse.

-         Et un vin qui sent le vin, tu as ?

-         Ah oui, le petit nouveau, là. Ç a gazouille et y a de la mâche.

-         De la salade ?

-         Non, de la structure.

-         E dans le genre léger qui fait pas mal demain ?

-         Celui-là ! Il est d’une incroyable buvabilité !

-         Bon, ben je vais prendre celui avec l’étiquette rigolote.

 

P.S. Hormis les mots de la catégorie nouilles, sympa, rouge, etc., tous les termes employés ici sont empruntés au vocabulaire en vigueur dans le métier, sinon c’est pas drôle.

 

Reçu le lendemain de l'écriture d e ma chronique et  ça m'énerve

 

Bonjour Madame,

Je me permet de vous contacter puisque je travaille actuellement au développement du rayonnement de mon site internet de conseils et de tutoriels pour la maison. Dans ce cadre, je développe des partenariats rémunérés avec des sites comme le vôtre, puisqu'ils sont en adéquation avec la démarche qualité que je souhaite mettre en place.


Le partenariat rémunéré que je vous propose pourra se présenter de la forme suivante :

Un partenariat d’une durée significative (au moins 6 mois voire un an) se caractérisant par la mise en place d’un petit texte de quelques mots présent sur votre page d’accueil avec un lien renvoyant vers mon site.

Je reste à votre disposition si vous avez de plus amples questions.
En attendant une réponse de votre part, je vous remercie par avance de votre considération.

Bien cordialement,

 

Elodie

 

Elodie Perrin elodie.darieusec@gmail.com

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12 octobre 2012 5 12 /10 /octobre /2012 14:00

J'aime pas Dati. J'aime pas Desseigne. Mais surtout j'aime pas le Point. (cf. link et link)

 

Que pensera Zohra, l'innocente fille de la Dati, dans 20 ans, lorsqu'elle fouillera sur le Net et trouvera cette sordide révélation publique sur la recherche de son père putatif.


C'est du domaine du privé, ça, môssieur le journaliste (qui n’a sûrement pas, à l'époque, osé dénoncer la fille naturelle de Mitterrand.)


Môssieur le journaliste débilissime qui a eu l'aval de son rédac chef débilissime pour publier ce ragot d'égout n'y a évidemment pas pensé, à Zohra.


(Soupir)


Moi qui voulais faire une chronique sur l'argent et la responsabilité.


Voilà une belle intro.


À partir de combien de millions, la morale, la décence, le respect de l'autre n'a plus lieu d'être?


Comment élever ses enfants dans la dignité humaine quand de l'autre côté, le monde de l'affairisme, du « business », des medias et de la politique démontre par ses actes et ses dires chaque jour le contraire ?


Comment inculquer la « valeur » des sentiments, la «valeur » de l'échange, la « valeur » de la parole donnée quand dans le milieu du commerce international on montre et démontre le contraire à chaque minute ?


Pourquoi « un-jeune-de-banlieue » (mon dieu comme j'ai horreur de cette phrase facile et lâche) prendrait il le chemin de ces « valeurs » plutôt que le mauvais si on ne lui donne pas les exemples moraux intellectuels et éducatifs de le faire ?


Pourquoi le Point est-il allé publier cela ? Ok, Dati est ce qu'elle est. Ok, Desseigne ne vaut pas mieux.


Mais bon, si on commence a chercher les pères naturels de toute les enfants de la classe politique, et même de la planète, on n'a pas fini ! L'homme est volage et généreux de ses organes reproducteurs, ça date pas d'hier (cf. Cro-Magnon)


Et encore une fois, qui a pensé à Zohra ?


Les brèves comme ça étaient, à mon époque ( aie, ça y est je l'ai écrit, que j'ai bientôt 55 ans) cloisonnées dans des revues bien spécifiques.


Maintenant, pour « faire de l'argent » on en gave tous les magazines : même la Revue du Vin de France s'y met avec des brèves dont tout le monde se contrefout sauf les vignerons eux même qui n'aiment rien tant que flinguer leurs voisins pour s'emparer de leurs marches !


J'aime pas Dati. J'aime pas Desseigne. J'aime pas le Point.


J'aime pas Closer. J'aime pas le nivellement par le bas.


J'aime pas l'argent avec un grand A mais avec un petit parce que pour l'instant, on n'a pas été capable de créer autre chose pour échanger des marchandises. (Pourtant les SELS marchent bien)

 

J'aime pas ce début de siècle qui peine à enclencher une autre philosophie de vie (malgré quelques signes avant-coureurs porteurs d'espoir, dont je reparlerai une autre fois)


J'en appelle aux humanistes de tous bords, de gauche comme de droite, d'écrire avec moi un livre illustré (c'est plus drôle et universel) ou faire un film (svp, Coline Serreau, je rêve d'aller au Bhoutan avec vous) intitulé :


« Mode d'emploi pour vivre un autre XXIe »


Une utopie réaliste sur les nouveaux rapports humains à créer sur la planète Terre.


Signé : Les Valeureux de la Planète ?


1111-Richardson.jpg                                             Dessin de Matthew Richardson© paru dans The Guardian, Londres

 

Et pour finir en douceur cette envolée (que les bêtas vont s'empresser de traiter de naïve posture post-adolescente)


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Une belle recette d'automne : Le canard aux coings.


D'abord, les coings : pas tachés, bien jaunes. Allez sur un marché : ça aide les maraichers et ça fait du bien de faire ça a plusieurs (amis, enfants, famille...)


Coupez-les en gros quartiers, après avoir bien brossé leur peau veloutée, épépinez-les, faites-les cuire 5 a 7mn à la vapeur.


Puis mettez du miel et un chouia de beurre dans une grande poêle et faites les caraméliser gentiment et lentement, en les retournant précautionneusement (n'allez pas me faire de la purée surtout)


Ça prend environ 30mn.


Quand les coings sont bien partis, presque a point, éteignez la poêle et couvrez les


Prenez les beaux magrets que vous avez choisi nourris au maïs non OGM.


Faites griller côté peau dans une poêle bien chaude et sèche (la peau entaillée auparavant en petites croix) doucement en enlevant toute la graisse au fur et a mesure.


Il faut qu'à la fin, la peau soit devenue aussi mince qu'une feuille de papier, mais en très croustillante, la feuille.


Ça prend environ 30mn.


Retournez le magret qui a déjà dû cuire à l'unilatérale, comme on dit, salez, poivrez. Si vous aimez le canard au sang (moi, pas) découpez tout de suite, sinon, faites cuire jusqu'à la cuisson désirée. (Rose, me paraît un bon compromis)

 

Déglacez la poêle avec un soupçon de vinaigre balsamique ou un peu de cidre. (Dépendant de ce que vous avez en rayon et de votre goût pour l'acidité)


Remettez un petit coup de feu sur les coings en les découvrant.


Découpez le magret en très fines tranches sur chaque assiette, ajoutez les coings, la sauce.


Savourez lentement.


Et surtout saucez avec volupté avec une belle tranche de pain à la mie dense et a la croûte bien dorée.


Foin d'entrée, de dessert : on doit manger moins, de ttes façons (si vous y tenez, à la rigueur : une belle salade aux noix, et une poire juteuse de saison, nature, bio pour pouvoir manger la peau)


En revanche, un beau verre de vin : à vous lire pour les suggestions... Moi je reste Bordeaux Rive Droite, du côté de Saint-Emilion.


Restons en contact.

 

Tante Aline

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12 octobre 2012 5 12 /10 /octobre /2012 00:09

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Le camarade Antonin, dit le Vindicateur, jamais en reste d’une provocation face au mur des vins durs, sans foi ni loi, martyrisés, humiliés qui peuplent les désespérants rayons de la Grande Distribution, toutes les horreurs amassées par les hard-discounteurs, les vins sans âmes de Nicolas et de ses frères cavistes généralistes, a décidé de faire le trottoir pour enquêter sur les quilles bues par ses voisins et se prendre ainsi pour un anthropologue en sandales des dalles en pente de son coin de macadam.link. Bien évidemment, comme le souligne notre basque bondissant sur le mur à gauche, une véritable anthropologie du déchet liquide reste à produire, mais moi, taulier qui ai de la bouteille et qui en prend chaque jour que Dieu fait, je dépasse cette approche au ras du bitume, je sublime, je vais en amont du déchet, je me pose la question du destin du verre perdu.


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Yves Legrand, caviste reconnu, écrit dans « la maison Legrand une fringante centenaire » : Jusque dans les années 1970, le vin en vrac provient principalement des chais de la Halle au Vin, maintenant disparue, située à l’emplacement  de la faculté de Jussieu et les entrepôts de Bercy  dans le 12e arrondissement. Face à la médiocrité grandissante de la qualité des vins des négociants de Bercy, Lucien prend la décision de sélectionner lui-même les vins en parcourant le vignoble.


La réputation des vins vendus  rue de la Banque fait son chemin et la boutique abreuve toute l’intelligentsia parisienne qui découvre alors les vins peu connus dont le cépage grolleau de Pocé-sur-Cisse, le touraine de Nazelles-Négron ou le bourgueil de la région de Jean Carmet.


Mon père et moi sommes les précurseurs de la promotion, entre autres, des vins du Languedoc-Roussillon. Dans  cette région, les produits médiocres laissent leur place progressivement à une production d’une qualité égale et souvent supérieure à d’autres grands crus français, avec pour avantage d’être accessibles.


Le vin acheté en vrac est conditionné en « litre étoilé » par la Maison Legrand sur place, rue de la Banque, dans un espace exigu de l’arrière-boutique. Ainsi un client selon son budget demande un 10° ou un 11° et parfois pour le dimanche, un 12°. Les bouteilles sont consignées, nettoyées et reconditionnées sur place. De l’écologie avant l’heure ou, plus simplement, du non gaspillage ! »


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Qui a tué la consigne? La Grande Distribution qui estimait que récupérer des bouteilles consignées lui coûtait trop cher en main-d’œuvre. Bien évidemment la bouteille consignée n’est pas neutre en terme d’emprunte carbone car elle exige une logistique importante et son lavage est consommateur d’énergie et de produits solvants. De plus, les bouteilles s’usent, se  rayent et pour ceux qui veulent faire de beaux packaging ce type de flacon n’est pas idéal. Pour autant, pour les vignerons qui se situent dans la mouvance du respect de l’environnement, s’ils voulaient un moment quitter leur splendide isolement, ils pourraient peut-être, dans le cadre d’un projet locavore, lié au commerce de proximité, donc avec leurs clients proches, les locaux, envisager une forme moderne de consigne ou d’échange de bouteilles. N’oublions pas que, si le verre perdu peut se recycler, son coût, même s’il peut paraître modeste dans le prix total, est payé par le consommateur à chacun de ses achats. Bien sûr, il va m’être rétorqué que les vignerons sont déjà suffisamment occupés pour ne pas se mettre une nouvelle tâche sur le dos avec mon histoire de bouteille collective durable. J’en conviens mais ce serait peut-être l’occasion, certes autour d’une bouteille vide, mais de verres pleins, d’aborder d’autres sujets communs. À trop confier ses intérêts à de beaux parleurs urbains, qui souvent vivent sur le dos des vignerons, on se retrouve aux pieds de ces ceps, au cul de ses barriques avec le sentiment légitime d’être des ignorés.


Voilà, c’est sans doute une idée farfelue, à la portée infinitésimale car le flux des verres perdus coulera sur nos trottoirs ou dans les bacs prévus à cet effet ce qui permettra à une escouade d’anthropologues du verre perdu dirigé par Antonin d’arpenter les trottoirs des villes et des villages pour déterminer le % des buveurs de vins respectueux de l’environnement.


RECYCLAGE INDUSTRIEL DE BOUTEILLES VIDES


Depuis plus de vingt-cinq ans, nous effectuons link le lavage industriel de tous types de bouteilles vides de 25 cl jusqu'à 1,5 litre.


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Nous disposons au total de 6 lignes de lavage industriel nous permettant de recycler environ 150000 bouteilles aux formes et capacités différentes chaque jour tant a titre de prestation de service pour l'ensemble de nos clients que pour le compte de notre établissement.


Fort de notre expérience et soucieux de répondre aux exigences de nos clients nous effectuons cette prestation de service très rigoureusement. Ceci nous permet de proposer à l'ensemble des utilisateurs la fourniture de bouteilles vides recyclées parfaitement conformes et prêtes à l'emploi sur les lignes d'embouteillage. Nos équipements de reconditionnement de bouteilles en sortie de nos lignes de lavage nous permettent également de trier vos catégories de bouteilles tant par la contenance, la forme, la taille, que la couleur.


Chacune de nos implantations régionales dispose d'une unité de lavage très performante nous permettant de répondre à l'ensemble des exigences de nos clients, et ceci dans les meilleurs délais. Sur ces mêmes sites de production nous possédons un stock important de bouteilles vides, aussi bien neuves que recyclées. Elles sont stockées sous abris et susceptibles de correspondre à votre demande.

 

Le recyclage du verre en Europe


Combien de bouteilles de verre recyclées en Europe ?

68% – Stabilité des chiffres du recyclage  du verre  en 2010


L’utilisation des déchets comme matière première nourrit l’économie circulaire Paris vers laquelle tant de nous espérons nous diriger.


Selon les dernières estimations concernant le recyclage du verre, de mars 2012, et un an avant les données officielles fournies par Eurostat - le taux de recyclage de verre en moyenne dans l’Union européenne reste stable à 68%. Cela signifie qu’environ 25 milliards de bouteilles et pots en verre ont été collectées dans toute l’Union européenne en 2010.


Alors que l’industrie réutilise l’ensemble du verre collecté, le recyclage en boucle fermée apporte des avantages environnementaux importants. En effet, ce recyclage permet de ne pas utiliser de nouvelles matières vierges :

80% des bouteilles et bocaux en verre collectés sont recyclés dans un système de recyclage en boucle fermé.


Les économies réalisées grâce au recyclage du verre, en 2010 dans l’UE :

Plus de 12 millions de tonnes de matières premières (sable, carbonate de soude, calcaire) ont été économisées : c’est l’équivalent de deux pyramides égyptiennes en sable et autres matériaux.


Plus de 7 millions de tonnes de rejets de CO2 ont été évités, ce qui équivaut à 4 millions de voitures sur la route


Le recyclage du verre progresse en France

03/2012

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Recycler le verre est important  


68% – Stabilité des chiffres du recyclage  du verre  en 2010


L’utilisation des déchets comme matière première nourrit l’économie circulaire Paris vers laquelle tant de nous espérons nous diriger.


Selon les dernières estimations concernant le recyclage du verre, de mars 2012, et un an avant les données officielles fournies par Eurostat - le taux de recyclage de verre en moyenne dans l’Union européenne reste stable à 68%. Cela signifie qu’environ 25 milliards de bouteilles et pots en verre ont été collectées dans toute l’Union européenne en 2010.


Alors que l’industrie réutilise l’ensemble du verre collecté, le recyclage en boucle fermée apporte des avantages environnementaux importants. En effet, ce recyclage permet de ne pas utiliser de nouvelles matières vierges :

  • 80% des bouteilles et bocaux en verre collectés sont recyclés dans un système de recyclage en boucle fermé.

Par le recyclage du verre, en 2010 dans l’UE (2) :

  • Plus de 12 millions de tonnes de matières premières (sable, carbonate de soude, calcaire) ont été économisées : c’est l’équivalent de deux pyramides égyptiennes en sable et autres matériaux.
  • Plus de 7 millions de tonnes de rejets de CO2 ont été évités, ce qui équivaut à 4 millions de voitures sur la route. Parce que le verre est recyclable à 100% et à l’infini dans un système en boucle fermée, à chaque fois qu’une bouteille ou un bocal est correctement collecté, recyclé et transformé en de nouveaux emballages, de l’énergie et des matières premières sont économisées et moins de CO2 est émis.

Ces caractéristiques font du verre un cas exemplaire à suivre dans la stratégie ambitieuse de la Commission européenne pour l’utilisation des ressources où le recyclage est le facteur clé de la réduction des déchets et où les déchets sont considérés comme une ressource précieuse.


« La collecte du verre et son recyclage est le composant idéal d’une économie circulaire», et fait partie de la philosophie 3R ou des 4R. »


Comme il y a encore 32% de verre qui n’est pas encore collecté, notre objectif est d’obtenir que cette précieuse ressource retourne dans la boucle fermée du recyclage. Avec l’aide des autorités nationales et de l’UE, des collecteurs et traiteurs, nous voulons augmenter les quantités de verre de bonne qualité collectées afin de recycler davantage dans nos usines.  » explique le président de la Feve. La fédération a travaillé avec l’ACR + (l’Association des Cités et Régions pour le Recyclage et la gestion durable des ressources) afin de promouvoir les bonnes pratiques dans le recyclage du verre en Europe.


Leur rapport souligne que le système de collecte séparé des déchets devrait être largement soutenu si nous voulons bâtir une économie circulaire pour les emballages en verre.

 

Recyclage du verre, la France n’est pas un très bon élève 


Concernant la France, le taux de recyclage atteint, en 2010, 67,59%.

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Le taux de recyclage du verre était de 58,7% en France fin 2010, un peu en dessous de la norme européenne  (60%) et très loin derrière le taux de recyclage allemand, qui s’élève à 70%.


Des progrès ont été réalisés – ainsi 67% des européens recycleraient leur verre en 2009 selon la FEVE (Fédération Européenne du verre emballage) – mais il demeure encore une importante marche à franchir afin de ne plus voir de déperdition énergétique.


La progression du taux de recyclage est le résultat des efforts fait conjointement par les particuliers, les verriers et Eco-Emballages qui se doivent de respecter la loi qui fixe à 75% de taux de recyclage de l’ensemble des emballages. Compte tenu des taux de chaque matériau, l’objectif que se fixe le verre est de l’ordre de 80%.


Recycler le verre, comment ça marche ? 


Le taux de recyclage du verre est de 58,7% en France fin 2010, un peu en dessous de la norme européenne  (60%) et très loin derrière le taux de recyclage allemand, qui s’élève à 70%. Des progrès ont été réalisés – ainsi 67% des européens recycleraient leur verre en 2009 selon la FEVE (Fédération Européenne du verre emballage) – mais il demeure encore une importante marche à franchir afin de ne plus voir de déperdition énergétique.


Lorsque le verre est recyclé, il est trié une première fois par le consommateur (voir plus bas nos conseils). Mais attention, malgré toutes les bonnes intentions du citoyen, il faut de nouveau trier le verre collecté. En effet, tous les déchets de type « verre » ne sont pas recyclables.


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< Le processus de recyclage du verre


Par un tri mécanique, on retire les éléments métalliques

Un tri optique (grâce à un rayon infrarouge) retire les éléments non transparents comme la céramique, qui n’est pas recyclable.

Un souffleur retire les éléments trop légers : bouchons et étiquettes

Le verre est ensuite broyé. En France, la collecte se fait sans distinction de couleur, de sorte qu’avec le verre recyclé, on ne peut faire que du verre coloré.

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11 octobre 2012 4 11 /10 /octobre /2012 14:00

J’adore, je dirais même plus : je m’extasie lorsque mon regard tombe sur la photo d’un gus qui semble figé pour l’éternité dans ses 30 ans flamboyant ou sa quarantaine romantique, toujours jeune quoi ! C’est beau comme le botox, faux comme Photoshop, bien dans l’air du temps : la peur de vieillir. Foin des rides, de l’amollissement, des cheveux blancs : ha les cheveux teints ! Toujours tout neuf sur la Toile, séduisant, attirant, encore comestible pour les jeunes femmes bien.


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Alors face à ce jeunisme ridicule je sors un mot superbe : la pavane et une bonne vieille coutume du fin fonds de nos campagnes : enterrer sa vie de garçon.


La Pavane pour une infante défunte de Maurice Ravel… je craque… ça m’enchante… et celle de Gabriel Fauré me transporte…


La pavane était une danse de cour lente du XVIe siècle, dansée près du sol par des couples disposés en cortège. Son nom dériverait de l’espagnol pava qui signifie «paon». C’est une danse binaire : une longue et deux brèves, un pas en avant puis deux en arrière, qui colle bien à l’esprit de nos toujours jeune.


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La coutume d'enterrer sa vie de célibataire apparait dit-on, pour les hommes vers le XVIIIe siècle et elle consistait très souvent en un rite initiatique : le passage en maison close pour le dépucelage suivi d’une bomboche avec les copains qui se finissait souvent dans le ruisseau. Pour les filles, c’est du tout récent, juste après 68 lorsque nous les avons libérées de leurs entraves. Bien évidemment, la disparition des maisons et la dépravation des mœurs liée aux susdits qui copulaient comme des lapins dans les couloirs des universités en ce fameux mois de mai, font que l’enterrement de la vie de garçon ou de fille fait la part belle à la boutanche.


Certes il existe des sites de personnalisation d’étiquettes pour ce genre d’évènement mais je préfèrerais de loin qu’une vigneronne ou un vigneron créés un cuvée spéciale en série limitée avec une étiquette originale. Je lance l’idée ça pourrait avoir du succès dans le mesure où tout le monde aujourd’hui va pouvoir se marier au grand dam de la mère Boutin. Ça va faire du monde !


Voilà, c’est dit : j’ai 64 ans, des cheveux blancs depuis fort longtemps, je suis comme je suis, un bon vivant, et je m’expose sans façon ci-dessus car il y a fort longtemps que j’ai enterré ma vie de garçon...

 

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11 octobre 2012 4 11 /10 /octobre /2012 00:09

Dans le cadre des 18es Controverses européennes de Marciac. Octobre 2012 proposait au Groupe Local de Réflexion, composé d’acteurs locaux de la Communauté de Communes Bastides et Vallons du Gers et des territoires voisins, de plancher sur les droits que les agriculteurs revendiquent et sur ceux qui ne leur sont pas forcément octroyés, en fonction de résistances au sein de la société ou de leur propre communauté.


« Pourquoi cette demande ? Car au sein de notre société, l’activité de l’agriculteur est l’une des rares activités s’opérant sous le regard de tous. Et ce n’est pas sans conséquence. Ainsi, il y a quelques décennies, dans certaines régions, des paysans se levaient la nuit pour mettre de l’engrais afin de ne pas le faire de jour, au risque d’être critiqués de « jeter l’argent dans la terre.


A l’heure où 70% des agriculteurs français vivent désormais à moins d’une heure de route d’un centre-ville, est-ce que les regards portés ont changé ? Et comment vivent-ils leur inscription dans la société ? »



Gérard Coutant, agriculteur dans le Gers


L’agriculteur a-t-il le droit d’avoir les mêmes aspirations que le reste de la société ? De prendre des vacances, de gagner de l’argent, d’avoir une rémunération horaire, une sécurité de l’emploi, une vie sociale…


Gérard Coutant : L’agriculteur a-t-il le droit d’avoir les mêmes aspirations que le reste de la société ? La réponse est oui. Pourquoi est-il légitime de se poser cette question ? Déjà, on peut se demander pourquoi la société est prescriptrice dans ce domaine.

L’agriculteur faisant partie de la société, il est normal qu’il aspire à la même qualité de vie que l’ensemble des citoyens. Parfois c’est l’inverse : les autres citoyens aimeraient bien avoir la qualité de vie des agriculteurs. Cependant le rapport affectif au métier d’agriculteur implique un rythme de vie particulier. Ce métier étant une passion, l’envie de temps libre n’est pas forcément la même que pour d’autres. Rien n’empêche cependant de se poser la question de la possibilité d’avoir les mêmes aspirations que le reste de la société en terme de temps libre, en terme de rémunération.


Justement, concernant le droit à une rémunération horaire, il y a là deux questions en une : celle de la rémunération horaire et de la rémunération. La rémunération horaire de la main-d’œuvre salariée est un indicateur, un outil de gestion de l’exploitation. Bien souvent, la main-d’œuvre disponible est un facteur limitant dans le fonctionnement de l’exploitation et dans le revenu qui en est dégagé. La rémunération de l’exploitant, elle, est soumise à un grand nombre de contraintes : les aléas climatiques, le coût de l’assurance, les financements des investissements, les choix en termes d’investissement… Au final, la rémunération dépend du temps disponible pour faire fonctionner tel ou tel atelier. Les agriculteurs doivent prendre en compte ce facteur « main-d’œuvre» dans le choix, par exemple, d’un atelier de diversification. Ainsi, la vente directe est une production à forte valeur ajoutée, mais très chronophage.


Et puis, la question de la rémunération est liée à l’implication des agriculteurs dans les filières économiques aval. Par essence, la valeur ajoutée du secteur agricole est assez faible. Les intervenants multiples exercent une pression forte sur la rémunération de l’agriculteur. Enfin, la question d’une rémunération suffisante pour l’agriculteur est posée. En 2011, par exemple, 188 agriculteurs du département des Hautes-Pyrénées ont demandé le RSA. Mais combien n’ont pas demandé cette aide ? Les chiffres doivent être à peu près les mêmes sur le Gers. Cela pose bien la question d’une rémunération suffisante par rapport à un travail et par rapport à un service rendu à la société.


Concernant la question du droit aux vacances, nous sommes confrontés à l’image d’Epinal de l’agriculteur au cul des vaches ou sur son tracteur, 365 jours par an. Il existe aussi un atavisme agricole, surtout chez les générations précédentes, sur le mode : « Il ne faut pas rester sans rien faire ; l’agriculteur qui se repose est un fainéant ». En somme, il existe une pression sociale, autour du fait qu’il faut prendre des vacances, et une pression sociétale émanant d’un des membres de la famille de l’agriculteur, de son conjoint ou de ses enfants, qui sont en demande. Cependant, un certain nombre d’agriculteurs n’éprouvent pas forcément le besoin ou l’envie de prendre des vacances. D’autre part ce n’est pas toujours possible. Les éleveurs, notamment, doivent s’organiser, se faire remplacer, ce qui est un coût supplémentaire. Les céréaliers, eux, peuvent plus facilement libérer du temps. Tous les producteurs ne peuvent pas prendre de congés de la même manière et au même prix.


Finissons par la question du droit à la vie sociale et au temps libre. Vous l’aurez compris, libérer du temps est souvent lié au revenu. Des outils existent, mais encore faut-il dégager suffisamment de valeur ajoutée afin de rémunérer le travail de l’agriculteur et financer soit un équipement, soit de la main-d’œuvre supplémentaire, soit un remplaçant. A la question de la vie sociale, la réponse tient donc en trois points : c’est un besoin, il faut le vouloir et il faut pouvoir. C’est un besoin, une nécessité plus ou moins forte d’échanger. Il faut le vouloir, et le lien social est souvent porté par le reste de la famille. Sauf que l’image de « l’agriculteur » peut mettre de la distance. Enfin, il faut pouvoir, or les contacts et les possibilités d’échanger restent de plus en plus limités au sein des territoires ruraux qui se vident…


Jean-Luc Bongiovanni, éleveur dans les Hautes-Pyrénées


Un céréalier qui est souvent conspué comme pollueur a-t-il le droit de dire qu’il peut être aussi efficace en termes environnementaux ?


Jean-Luc Bongiovanni : Cette question a provoqué de vifs débats au sein du Groupe de réflexion. Depuis quelques années, l’homogénéisation des pratiques environnementales a été imposée par la PAC. Cela permet de dire, à juste titre, que les céréaliers ont une certaine efficacité en terme environnemental. Alors, ont-ils le droit de le dire ? Oui, les céréaliers ont le droit de dire qu’ils sont efficaces pour l’environnement dans la mesure où ils appliquent dans leur activité professionnelle la réglementation environnementale définie par le législateur. Mais le droit de dire est différent de la conviction que l’on peut avoir soi-même d’agir efficacement dans le domaine environnemental.


En effet, au-delà de la réglementation, des pratiques agricoles qui se veulent de plus en plus respectueuses de l’environnement sont souvent réalisées par choix professionnel. Ce choix, en général, a pour cause des convictions diverses : santé humaine, préservation des sols et, aussi, intérêt économique.

L’environnement, quesaco ? Aux côtés des ressources naturelles diverses (eau, sol, air, biodiversité), dont on cherche à profiter durablement tout en limitant leur dégradation, n’y aurait-il pas d’autres éléments à ajouter ? Des éléments naturels déjà façonnés par l’homme (forêts, terres cultivables, estives, cours d’eau, paysages…), des éléments encore plus proches des sociétés liés à l’aménagement du territoire et chers aux citoyens.


Quelle que soit la définition de l’environnement retenue, le fait de privilégier un élément, à un moment donné, peut aboutir à des contradictions qu’il sera ensuite nécessaire de résoudre.


Un exemple : en agriculture biologique, la pratique de multiple binage pour désherber apporte un plus environnemental du fait de la non-utilisation de produits phytosanitaires. Mais cette pratique accroît aussi l’érosion des sols en coteaux. Autre exemple : retarder de trois semaines le broyage des chaumes pour permettre aux cailles de se multiplier est-il vraiment une avancée pour l’environnement et la biodiversité, quand on sait que cela va se traduire par un accroissement de prédateurs, notamment des renards qui auront vite fait de les « liquider»?


Prix, coût, revenu et environnement. Dans une société de marché comme la nôtre, les éléments économiques n’ont-ils pas, souvent, un poids plus fort sur le revenu et l’avenir des producteurs agricoles que les contraintes ou les objectifs environnementaux ? Et la volatilité des prix agricoles n’arrange en rien la chose. Et n’est-ce pas pour cette raison qu’il paraît impératif que la société puisse se fixer des règles environnementales. En outre, ces réglementations n’imposent-elles pas trop souvent des mesures ou investissements qui conduisent à des handicaps économiques supplémentaires pour les exploitations agricoles déjà en difficulté.


Pourquoi, depuis longtemps, les éleveurs ont-ils tendance à privilégier, pour l’apport protéique de leurs ruminants, les tourteaux de soja achetés plutôt que la luzerne cultivée sur leur exploitation ? Pourquoi, en cette année 2012, assiste-t-on à une accélération des arrêts d’ateliers laitiers dans le sud-ouest pyrénéen ? Ce recul ne risque-t-il pas de s’accentuer massivement dans les années à venir ? Et ne met-il pas en péril l’avenir de la filière laitière dans le Sud-Ouest ?


Le bon niveau du curseur. Dans la plupart des cas, l’optimum économique est rattrapé par l’optimum écologique, qui dépasse nos espérances en termes de quantités et de qualité des produits. Comprenez : parfois, quand nous travaillons de façon écologique, les résultats peuvent être meilleurs. Finalement, ce qui pouvait nous paraître comme une contrainte devient un avantage économique et écologique.


Mieux comprendre mieux le fonctionnement des sols, des haies, etc., nous permet d’utiliser moins d’engrais (on utilise mieux la photosynthèse) et de machinisme (grâce à des techniques culturales simplifiées), donc de gagner en autonomie. Controverse environnement et modernité. Le fait que de véritables controverses puissent exister - au travers de confrontations de points de vue, de retours d’expériences et de résultats concrets obtenus par les producteurs agricoles eux-mêmes - n’est-il pas une condition nécessaire pour faire émerger une modernité au sens large.


Une modernité qui ne se limiterait pas au seul aspect quantitatif et technologique, mais qui intégrerait aussi des aspects environnementaux et sociaux. Par exemple, les bandes enherbées au bord des ruisseaux font aujourd’hui le bonheur des promeneurs et des pêcheurs.

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10 octobre 2012 3 10 /10 /octobre /2012 14:00

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Une, de source sûre, une voix autorisée, comme on dit au Quai d’Orsay où votre « Pierre » est passé au temps où il était aux Affaires Européennes, m’a soufflé que vous rêviez d’une autre vie et que vous veniez d'acheter un caveau au cimetière d'Auxerre. C'est là que vous, Safia Otokoré, « née en octobre 1969 à même le sol d'un bidonville de Djibouti, fille de réfugiés somaliens de la tribu Issaq.. » voulez être enterrée. « Au cœur du vignoble français », celui que « vous arpentez presque tous les dimanches en courant... » 


Grâce à Laurent Binet et à son bouquin sur la campagne de notre Président  je sais que vous n’aimez guère vous lever tôt et que le « Pierre » devait, comme disait mémé Marie, vous furgailler pour les départs matinaux ou les interviewes avec croissants. Comme le « Pierre » dit que : « Safia, c'est comme si c'était moi. » et que vous, en écho, déclarez : « Pierre est le seul à n'avoir jamais tenté de me changer, à avoir accepté que mes codes ne soient pas ceux des autres; Pierre, c'est mon jumeau blanc »je me sens très à l’aise pour venir tirer la sonnette de votre bureau niché dans le bunker de Bercy.


Mais qui est donc ce Pierre sur qui nous ne bâtiront pas une Église mais sur lequel nous fondons quelques bons espoirs ?


C’est Pierre Moscovici notre nouveau Ministre de l’Économie et des Finances et ça tombe bien car Hervé Bizeul, qui l’a croisé dans une vie antérieure, lui a expédié via la Toile une lettre ouverte pour lui faire part du désarroi des TPE et en profiter pour lui faire des propositions. Mais comme la lecture des blogs de vignerons n’est pas forcément l’occupation première de votre « Pierre » et que ses conseillers aux cerveaux bien faits diront avoir d’autres chats plus importants à fouetter, je me suis dit  que vous, Bourguignonne d’adoption, vous pourriez être celle par qui la lettre va arriver au dernier étage vue sur la Seine sur le bureau de votre Pierre.


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Comme dans la forteresse de Bercy, bâtie à l’orée de ce qui fut le grand port pinardier de Paris on n’aime rien tant que les gros dossiers emplis de notes papiers, alors je me suis dit qu’à l’heure du déjeuner je ferais bien d’aller déposer au guichet la lettre de l’ami Hervé imprimée sur du beau papier. Je voulais y aller à vélo mais y tombait beaucoup d’eau. Comme je n’avais pas envie de prendre le métro même si j’habite au bord de la ligne 6, Saint-Jacques-Bercy c’est direct, j’y suis allé en auto.

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J’me suis garé près de la porte de bronze : impressionnant !


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En contrebas y’a quelqu’un qui m’ouvrait les bras : excellent présage me suis-dit.


Mais, comme je connais la maison pour y avoir rencontré autrefois un autre Pierre, Bérégovoy, et aussi un gros type avec des grosses bretelles qui fumaient des cigares, j’ai fait comme monsieur tout le monde : je me suis pointé là où on dépose les plis.

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Je fus accueilli par une douanière en uniforme, souriante, qui m’a indiqué le guichet de dépôt des plis à gauche. Par bonheur je n’ai pas eu à parler dans l’hygiaphone me contentant  de tendre aux préposés les 4 missives : une pour ton « Pierre », des copies pour les autres : Jérôme Cahuzac, Fleur Pellerin, et une pour toi (oui, puisque tu marches pieds nus sur la moquette de Bercy, j’ai envie de te tutoyer).


Sur les missives dont la fraîcheur a surpris le préposé au guichet, sans doute plus habitué au gris du pli administratif, il est écrit : remise en mains propres. Je compte sur toi pour qu’il en soit ainsi car ce qu’écrit notre ami Hervé c’est du lourd, du sérieux.


Pour tout te dire Safia moi je trouve que ce serait un geste fort de la part de ton Ministre – je suis sérieux – s’il prenait un peu de son précieux temps pour prendre connaissance des propositions d’Hervé, de les faire examiner par les gars et les filles de son cabinet, pour enfin le recevoir à déjeuner ou dîner pour discuter. Hervé se chargera du service du vin. Pierre Moscovici, peut aussi se déplacer à Vingrau puisqu’il est bien allé visiter et inaugurer les installations de la coopérative oléicole de Balagne (Haute-Corse) le mercredi 8 Août 2012.


Voilà moi j’ai rempli ma mission de porteur de plis et maintenant je place toutes mes espérances en toi Safia. Par avance, merci.


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Après avoir rempli mon office de coursier je serais bien allé boire un verre à la buvette de l’Assemblée Nationale, ça m’aurait rappelé de vieux souvenirs, en empruntant la vedette fluviale de Pierre, amarrée au pied du bunker, mais je n’ai pas osé déranger le capitaine. En ce qui concerne la plate-forme pour hélico qu’il y a sur le toit elle n’a jamais servi car sa structure l’interdit : sacré Chemetov ! Alors je suis remonté dans ma petite auto pour refaire le chemin en sens inverse et revenu dans mon pigeonnier du boulevard Saint Jacques j’ai décidé de t’écrire cette lettre que je posterais mercredi après-midi sur la Toile.


Bon vent à toi Safia quel que soit le chemin tu prennes à l’avenir… en attendant nous comptons sur toi pour qu’au moins la voix de ceux d’en bas soit entendue.

Avec mes respects


Jacques Berthomeau

 

PS; C'est ce que voit Pierre Moscovici de la fenêtre de son bureau sur l'autre rive de la Seine.

 

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10 octobre 2012 3 10 /10 /octobre /2012 00:09

  Lorsque nous scandions assez connement en 68 « CRS…SS ! » nous faisions l’impasse sur le fait qu’en face de nous, le plus souvent, nous avions des gendarmes mobiles, surtout en province. Le mot gendarme vient de l'ancien français « gens d'armes ». « De la fin du Moyen Âge au début de l'époque moderne, le terme désigne une troupe d'élite de cavaliers fortement armés, de noble naissance, servant dans l'armée française. Cette troupe disparaît à la fin du XVIIIe pour des raisons d'économie. L'expression a acquis une connotation nouvelle après la Révolution française, lorsque la maréchaussée de l'Ancien Régime, qui exerçait les missions de police a été rebaptisée « gendarmerie nationale » en 1791 car elle n'est plus au service du roi mais de la nation. Les révolutionnaires lui suppriment sa fonction judiciaire pour ne garder que sa fonction policière. »

 

Les gendarmes sont des militaires qui vivent dans des casernes et qui sont soumis aux mêmes obligations (la grande muette) que les autres corps de l’Armée. Ils disposent donc de capacités militaires : par exemple, des blindés de transport de troupe ou des blindés lourds avec des canons de 90 mm qui leur permettent d'intervenir avec les autres forces armées. De plus les forces de gendarmerie peuvent également remplir diverses autres missions militaires ou de police : la Gendarmerie nationale est responsable, comme la police nationale, du contrôle des foules et de la répression des émeutes la Gendarmerie mobile, de la lutte contre le terrorisme et de la libération des otages le GIGN, du contrôle et la sécurité des aéroports et aérodromes civils ainsi que la police de la circulation aérienne la Gendarmerie des transports aériens et de la protection du Président de la République le GSPR . Elle assure également la garde des palais nationaux et des services d'honneur la Garde républicaine, le secours en montagne le Peloton de gendarmerie de montagne et de haute montagne, la surveillance et la police maritimes la Gendarmerie maritime, la surveillance des bases de l'armée de l'air la Gendarmerie de l'air, la surveillance des centres de la DGA la Gendarmerie de l'armement ou le contrôle gouvernemental de l'armement nucléaire la Gendarmerie de la sécurité des armements nucléaires. Ils sont donc toujours en uniforme dans l’exercice de leurs fonctions. La Gendarmerie est maintenant rattachée au Ministre de l’Intérieur.

 

Les gendarmes ont été souvent brocardés par la population mais ils restent bien intégrés dans la population : voir la série des Gendarmes avec Louis de Funès et plus récemment l’Affaire corse de Pétillon.


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Mais le gendarme est aussi un petit insecte que vous avez souvent croisé : c'est la punaise d'Europe la plus commune et la plus répandue : on la rencontre dans les zones tempérées d'Europe et dans la zone méditerranéenne, jusqu'à l'Inde, partout sauf en haute montagne. Elle est cependant absente de Scandinavie et des Îles Britanniques (sauf dans le sud). Cette punaise ne sent pas mauvais comme la punaise des bois. Elle est appelé aussi « suisse », « cordonnier », « soldat », « masque-nègres » ou encore « diable cherche-midi » en raison de son attirance pour le soleil au zénith. C’est un insecte hémiptère hétéroptère de la famille des Pyrrhocoridae. Il porte le nom scientifique français de pyrrhocore, soit « punaise rouge ».

 

Mais pour nous gens de gueule le gendarme, landjäger, est une saucisse peu épaisse, longue de près de 20 centimètres, rectangulaire, fripée. « La farce hachée, pressée dans un menu intestin de porc, se compose de poitrine et flanchet de viande bovine et de poitrine de porc, mélangée à des épices et à du sel. Longuement séchées, les frêles saucisses sont ensuite fumées aux copeaux de hêtre, acquérant cette saveur conquérante. Cette spécialité, surtout attachée au sud de l’Alsace et au Haut-Rhin, se déguste telle quelle. Il est possible, toutefois, de la réchauffer dans une eau légèrement salée. Cette étrange saucisse fumée, sans doute inspirée de la Rauchwurst tyrolienne, aurait été introduite par des immigrés helvétiques venus repeupler le sud de l’Alsace après les ravages causés par la guerre de Trente Ans. » F. Zégierman


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De couleur rouge-brun, vendue par paire, cette spécificité explique l'appellation de la charcuterie ; en effet, dans les campagnes françaises et d'Europe centrale du XIXe siècle, le déplacement en binôme des militaires de la Gendarmerie était une convention admise. Si vous voulez surprendre vos invités convoquez à votre table des couples de gendarmes ils opposeront une résistance craquante sous la  dent avant d’exhaler sitôt un puissant goût de viande fumée.

 

Un conseiller alsacien me dit que le « landjäger » est un classique du casse-croûte du bûcheron ou du paysan, on l'aime encore mou ou déjà durci, et qu’il est le complément indispensable du pain paysan et de la moutarde. Certains l'aiment tiédi dans l'eau et croquent avec plaisir dans sa peau craquante. Mais reste que le « landjäger » se plait en compagnie de nombreux vins. Le soir où nous nous sommes tapés un couple de gendarme chez Samia et Antonin, ce fut sans aucune contestation, et pas pour faire plaisir à notre Sonia perdue dans le dédale du métro,  Volcanique Côtes du Forez rouge 2011 AB O. Verdier J. Logel Marcilly-le-Chatel 42130 8,20€. Prononcer : foré et non forèze… pas vrai Antonin !

 

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9 octobre 2012 2 09 /10 /octobre /2012 14:00

Pour les Parisiens, Franciliens ou toute personne passant dans le coin voici une invitation à une rencontre exceptionnelle avec Stéphane Hessel et Manfred Flügge le jeudi 11 octobre à la librairie Le Divan. Le Taulier l’a reçu de Chloé Pathé des éditions Autrement. Si ça vous tente vous serez les bienvenus.

 

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9 octobre 2012 2 09 /10 /octobre /2012 00:09

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Ces jours-ci je passe ma vie au téléphone. Les bonnes âmes me diront que c’est moins fatiguant que de passer sa vie à vendanger. Je veux bien mais j’avoue que je préfèrerais trimer dans les rangs de vignes du Léon de Corneilla. Certes j’aurais le dos cassé mais le soir j'aurais la tête dans les étoiles et je dormirais comme un sonneur de vèze, un bienheureux quoi. Bon je ne vais pas vous prendre la tête avec mes soucis de ceci et de cela car vous pourriez me faire la tête, mais sachez que vous m’aidez chaque jour à me sortir la tête du sac. Mon espace de liberté c’est mon oxygène.


Bref, jeudi soir, comme j’avais dit oui à Valentina Bertini qui m’avait invité à la conférence de presse du Salon, organisé par Le Vin en Tête qui aura lieu au début du mois de décembre au 104, j’ai pris ma petite auto pour monter jusqu’aux Batignolles. Pour me convaincre de venir Valentina avait écrit : « Il s’agit désormais d’un RDV annuel pour tous les amants des vins italiens. » Être ou ne pas être l’amant des vins italiens ? Je ne pouvais que pencher du côté de ma plus grande pente qui me porte vers le féminin. Donc, bille en tête, Cap sur le 30 rue des Batignolles où est sis le QG du Vin en tête. Pour y aller il me faut traverser la Seine par le Pont Royal puis gagner la place de l’Opéra, rejoindre la gare saint-Lazare et enfiler la rue de Rome.


À peine avais-je posé mon auguste cul sur le siège de ma Twingo que mon grelot grelotait. Du fin fond de la France profonde un de mes interlocuteurs du lait m’appelait. Par bonheur j’ai un kit mains libres et ça bouchonnait. Donc nous avons causé et je me surprenais à parler avec les mains pour convaincre mon interlocuteur ce qui n’est pas très conseillé au volant. Tout ça m’a tenu jusqu’à Opéra et comme une fois passé Haussmann tout redevenait fluide Batignolles s’offrait à mes bras. Sauf que le grelot a de nouveau greloté et qu’ainsi j’ai raté la rue où je devais tourner. Vive les sens interdit à Paris ! Je ne sais comment je me suis retrouvé à quelques mètres du Vin en Tête avec une belle place Livraisons qui n’attendait que moi. Je descends de mon automobile et voilà t’y pas que le grelot remet ça. Comme c’était un grand Président important que j’aime bien je décroche. Et me voilà faisant le trottoir  devant le Vin en Tête pendant une bonne dizaine de minutes sous les yeux d’une charmante jeune fille qui semblait être là pour m’accueillir. C’était Brigitte Régnier, chargé de la Communication de la maison et, cerise sur le gâteau, fidèle lectrice du Taulier.


Les bouchons, le zon-zon du téléfon, et moi qui ai en sainte horreur d’être en retard je l’étais. Accueilli par un bouquet de sourires je me posais. Tout le monde écoutait religieusement le boss, Laurent Le Moigne, et moi j’étanchais ma soif avec un verre de Sancerre de Sébatien Riffault. L’ambiance étant légère je sortais petit à petit ma tête du sac de noeuds lorsqu'une étiquette comme je les aime accrochait mon regard acéré de chroniqueur non patenté. Je dégainais mon grelot qui fait aussi office d'appareil photo et je fixais l’étiquette du dit vin qui  se révélait être chilien (le graphisme étant celui des affiches de pub sur les bus de Santiago). Fort bien mais le nectar allait-il  être à la hauteur du charme pictural de son étiquette. Ma voisine me servait le Cinsault. Tout en buvant les paroles du boss du Vin en Tête je me livrais à la gymnastique du dégustateur, faut toujours sacrifier au rituel, et je posais le nectar en bouche : le vin en bouche donc avant de le laisser filer dans mon corps : le vin en tête donc. Là vous savez qu’à ce niveau je bloque, conceptualiser un vin est hors de mon logiciel personnel. Mettre des mots sur mon plaisir charnel c’est l’abimer, le rapetisser, le réduire à une pure mécanique. Ceci  écrit, j’avoue que je suis virtuellement tombé le cul de ma chaise, cul sur tête, car le vin de Louis-Antoine Luyt m’a transporté. Comme le dirait mieux que moi une belle amie à moi ce fut un mini-orgasme. Rien que pour lui je me rendrai les 1&2 décembre au 104, où j’ai d’excellents souvenirs, pour déguster ses vins.


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Mais qui est donc ce Louis-Antoine Luyt ? C’est un petit gars de chez nous qui a découvert les vins chiliens en 1998, après des études viti-œno à Beaune. « D'emblée il déplore que ces vins aient tendance à se ressembler : méthodes de vinification identiques qui priment sur l'effet terroir (excès de bois neuf, levurage, extraction trop poussée, sulfitage généreux). Mais il reste persuadé que le vin du « paysan local » a un véritable intérêt, au moins patrimonial, bien supérieur aux pseudos cabernet - syrah du Nouveau Monde. Aussi, dès 2004, il s'essaie à la vinification de cépages autochtones tels le païs (planté sous les Conquistadors). Ce qui donne naissance en 2006 à l'aventure du Clos ouvert : petit négoce « nature » fondé par Louis- Antoine et l'un de ses associés. Le vin commençait à se faire connaître, puis c'est le « trou noir », le 27 février 2010, un tremblement de terre ravage la production du Clos Ouvert (500 hectolitres sur les 700 stockés en fûts) ainsi que les caves d'autres producteurs. Louis Antoine rebondit pour les vendanges 2010 (mars-avril) et continue l'aventure seul sous le nom Azienda agricola Luyt. Son vin est frais et coulant comme certains Rhône nature désormais célèbres. Santé ! »


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Tel fut le destin de votre Taulier qui ce soir-là, en dépit de son grelot énervé, qui grelota même alors qu’il dégustait – c’était un drôle de vinificateur qui venait lui faire une proposition indécente – pu retrouver la liberté de sa tête grâce à l’accueil bon enfant du Vin en Tête et la perdre sitôt avec les vins de ce jeune diable de Louis-Antoine Luyt : le Cinsault et le Pinot. Le plaisir d’une découverte impromptue c’est le meilleur baume sur les soucis d’un pauvre Taulier assailli qui, comme vous pouvez le constater, n'a pas encore la grosse tête. Bref, inscrivez sur votre calendrier des Postes 2012  les 1&2 décembre Le Salon du Vin en Tête au 104 104 Rue d'Aubervilliers  75019 Paris. link

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