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2 septembre 2012 7 02 /09 /septembre /2012 07:00

Je signale aux nouveaux entrants sur cette page que, ce qui suis, est pure fiction, un petit roman en ligne commencé depuis l'origine de ce blog et publié le dimanche. Il ne s'agit pas d'une autobiographie et le héros s'exprime en son propre nom. Merci de ne pas en faire un autre usage.

Lorsque je suis en Corse, j’y vis. Pour moi, comme l’écrit mieux que moi JMG Le Clézio « Il y a un esprit des îles... Ce n’est pas facile de dire en quoi cela consiste, mais cela se sent... C’est d’abord et avant tout, un sentiment de l’étrangeté. Ou de l’étranger. Être insulaire, être né dans une civilisation d’îles, cela veut dire qu’on est séparé, éloigné, écarté des autres... On est, naturellement, et irrémédiablement, isolé... Leurs frontières c’est la mer, et la mer n’est pas une véritable frontière. » Même si je ne suis pas le natif d’une île, j’ai vécu toute ma jeunesse buissonnière et sauvageonne comme si j’étais sur une île, isolé. De cette île je savais que je partirais. Ma première vraie île, en 1968, fut l’Insula Oya. Jamais je n’ai vécu d’émotion aussi intense que ces deux mois-là.L’insularité, pour moi ça sonne comme sérénité, alacrité, fidélité, comme une petite musique originale qui m’envahit la tête à chaque fois que je débarque, que je pose le pied sur le tarmac de Campo del Oro à Ajaccio que l’on a rebaptisé d’ailleurs. Je ne me lasse jamais du mystère de la Corse, de sa beauté brute, de ses odeurs, de la rugosité bourrue de ses habitants, de son hospitalité exigeante, de son rythme, de sa paix en dépit de ses violences et de ses outrances. Elle me laisse vivre et je le lui rends. J’y suis chez moi comme je suis chez moi, soigneux, respectueux, soucieux que ma liberté n’aille pas empiéter celle des autres. J’y vis. Pourquoi diable faudrait-il me transformer en estivant ? Les estives c’est pour le troupeau et son berger. Alors tous ces autocars emplit de retraités bougons et moutonniers ; alors ces monstrueux hôtels flottants dégueulant pour quelques heures des hordes filant vers le lieu qu’il faut visiter avant de vite s’en retourner dans sa cabine vitrée ; alors tous ces camping-cars squattant les parkings des supermarchés... je comprends que ça puisse insupporter l’habitant.

 

Malraux, dont on connaît l’art de la formule choc, écrivait « De Gaulle avait son mystère, comme nous avons la Corse » et il précisait « Il y avait en lui un domaine dont on savait qu’on ne l’éclairerait jamais. C’est cela que j’appelle la Corse » Garder sa part de mystère, sa part d’ombre, c’est s’accepter homme, c’est accepter l’autre. La Corse irrite certains, elle me fascine car elle est singulière dans un monde qui se lisse. Oui, la Corse est unique, les insulaires le répètent à l’envi jusqu’à l’outrance. « Une montagne dans la mer » qui scinde son territoire avec l’« en-deçà »(le versant oriental) et l’«au-delà des monts » qui traduit une césure sociale « la terre du commun » et « la terre des seigneurs ». Dès que l’on pénètre dans les terres, que l’on monte « au village » on comprend ce qu’est l’isolement de l’intérieur. Fut un temps, pas si éloigné, où la plupart des villages perchés, nids d’aigles suspendus à la falaise, étaient inaccessibles. « Deux communes adossées aux flancs de la même montagne, et seulement par un trajet de quelques heures, demeurent sans communication d’aucune sorte pendant plusieurs années » Adolphe Blanqui Rapport sur l’état économique et moral de la Corse en 1838. Ce cloisonnement perdure, ici « le kilométrage théorique est moins utile que... le nombre de lacets de la route pour juger de la longueur du trajet. »

 

La Corse est une île méditerranéenne. La Méditerranée, mare nostrum, avec sa rudesse géographique et climatique qui est cause « de la fragmentation des peuples et de l’accentuation des particularismes. »Elle fait l’unité de ces sociétés promptes à se lancer des défis, à cultiver le paradoxe, sourcilleuses sur le sens de l’honneur, la cohésion de la famille, la pureté du sang... alors qu’il y a peu de régions au monde où le sang s’est autant mêlé. Le « miracle méditerranéen » réside dans la capacité de ces peuples à préserver leur identité. « Le Méditerranéen honore le père, emblème tout puissant de la famille patriarcale, vénère la mère, redoute la femme... » comme l’écrit Paul Balta. « La mère, la mort, l’honneur... » le clan, le clientélisme, le paraître, la théâtralisation du quotidien, la violence, la loi du silence... « Le fait est établi, il n’y a guère qu’en Corse qu’une épouse, qui a des éléments à communiquer sur l’assassinat de son mari, ne témoigne pas... » Mais, Dieu sait si la Corse peut-être bavarde, bruir de rumeur, caisse de résonnance d’un lieu clos de 260 000 habitants, grande lectrice de journaux, auditrice de ses radios, spectatrice de sa Télévision. Oui « En Corse, il vaut mieux savoir qu’on ne sait pas, plutôt que de croire qu’on a compris. »

 

Loin des lieux communs, des idées toutes faites, avec un respect qui n’est pas de la complaisance, comme l’écrit Jean-Louis Andreani dans son remarquable livre « Comprendre la Corse » « La Corse existe, avec son histoire, sa mémoire, la fierté d’une île et d’une humanité très anciennes, qui n’oublient rien, marquées par la mort et le tragique ; la Corse existe avec ses archaïsmes, ses contradictions, ses rigidités, sa revendication d’identité et son envie de vivre comme le reste de la France, ses richesses humaines et ses petitesses, ses énergies et ses forces destructrices, sans conteste plus fortes qu’ailleurs. C’est un monde particulier, au bord du continent. Il ne sert à rien de le nier, ou de faire comme si on pouvait, justement, ne rien faire et laisser filer, pour ensuite s’insurger de la situation » Que la Corse irrite en se posant « en victime de l’histoire et du continent réunis » j’en conviens. Cette posture, qui n’est pas propre à l’île, justifie l’immobilisme

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2 septembre 2012 7 02 /09 /septembre /2012 00:09

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« Les mondes que j'ai visités, avec un s please » commentaire signé Furax, pardon du grand Alain Rey soi-même du Petit Robert sur le titre de ma chronique Jean-Paul Kauffmann « j’ai toujours aimé l’entre-deux. Tous les mondes que j’ai visités étaient flottants, situés à la limite.». De temps à autres certains qui n’ont que ça à faire ou qui ne sont pas capables d’aborder le fond de la chronique chaussent leurs besicles et dégainent leur gaule en bambou pour me taper sur les doigts.

 

J’ai le souvenir d’un petit gars de la RVF, toujours en retard d’une guerre, la RVF bien sûr, qui dans un article sur les blogs m’en fit le reproche. Comme je n’ai guère le temps de relire ma prose un jour, lassé par les remarques d’un vieux lecteur je lui ai demandé de jouer le rôle de correcteur : il a tenu 2 chroniques puis a jeté l’éponge. Au début ça te fout la honte comme le disent les petits loups puis, sans pour autant s’adonner de façon délibérée au péché de viol de la syntaxe, tu te dis qu’il n’y a pas mort d’homme et qu’il sera toujours temps de corriger les plus grossières ou les banales fautes de frappe. Contrairement aux « collègues » de l’écrit tu peux toujours rattraper tes conneries. Comme je suis gentil je ne dirai rien des « causeurs » qui eux battent tous les records de massacre de la langue, c’était le cas du petit Nicolas, mais comme les paroles volent et les écrits restent je me soigne.

 

Toute honte bue votre Taulier chroniquait donc en dépit des risques de scuds assassins des intégristes de la langue jusqu’au jour où avec un plaisir non dissimulé il tombait, non sous les balles des snipers, mais sur une analyse fort pertinente d’Aurélie Colas dans le journal Le Monde. Qu’écrit-elle ?

 

« La France est ultrasensible aux fautes d’orthographe. C’est culturel, c’est dans son ADN. Dans les cours d’école, les élèves se vantent volontiers d’être « nuls en maths », mais ne font guère les fiers devant leurs lacunes en orthographe. Et pourquoi parle-t-on de « fautes » d’orthographe comme si celles-ci relevaient du péché originel ? Ne dit-on pas « erreurs » de calcul ?

 

La faute à qui ? À Jules Ferry (ne pas confondre avec Luc l’Absalon des salons) Non, celui-ci, Ministre de l’Instruction Publique, « s’insurgeait de l’importance de l’orthographe à l’école, en particulier au brevet, où les candidats étaient éliminés dès trois fautes. » La chasse aux fautes émanait des hussards noirs de la République, les instituteurs de l’école primaire supérieure qui formaient les enfants du peuple « Le fait de bien savoir écrire était important pour assurer la promotion de ces enfants, pour en faire des petits cadres. C’était l’identité du primaire supérieur, son excellence » dixit Claude Lelièvre historien de l’éducation.

 

Miss Aurélie note  à juste titre qu’ « Aujourd’hui encore, ne pas savoir bien écrire – alors que notre orthographe est réputée l’une des plus difficiles du monde – est considéré comme intolérable. »


Tout ça est bel et beau mais comme « les enfants de l’école élémentaire ont moitié moins d’heures de français qu’il y a un siècle c’est la cata. À placer la barre très haut on renvoie dans la géhenne des cancres en ortho beaucoup de nos petits loups qui écrivent des textos. Entre le laxisme et l’intégrisme il y a une large marge qu’il nous faudrait, non pas combler mais tout bêtement aménager afin de redonner l’envie à nos enfants d’écrire au mieux leur langue maternelle. Attention, le laxisme orthographique ne touche pas que les exclus des ZUP mais aussi nos têtes d’œufs qui ont été écrémées grâce aux mathématiques pour entrer dans nos fameuses grandes écoles : les X dont j’ai lu les notes maniaient souvent à la truelle notre si belle langue.

 

Voilà votre Taulier qui s’emmêle parfois avec les accords, les accents ou qui viole les belles règles, s’en tient à cette petite chronique et sollicite auprès des gardiens inflexibles du temple de l’orthographe un peu de compréhension. Corrigez-moi mais sans vous draper dans une dignité outragée ! Le mieux est souvent l’ennemi du bien. Merci par avance de me ramener dans le droit chemin mais allez aussi exercer vos talents sur des terrains plus difficiles, mobilisez vos forces, non à défendre un pré-carré, mais pour que nos enfants lisent des livres car c’est l’un des moyens les plus sûrs d’apprendre notre belle langue et de la pratiquer au mieux pour communiquer, pour converser, voire l'écrire.

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1 septembre 2012 6 01 /09 /septembre /2012 00:09

Même en vacances votre Taulier lit, lit même beaucoup, et quand il lit beaucoup il tombe, non pas de son lit, mais sur des sujets qui se mettent à tournicoter dans sa tête jusqu’à démanger ses vieux neurones, comme dit l’ami Jules le biotope corse les avivent, alors le soir à la veillée, avant d’aller au lit, il ne peut pas s’en empêcher et voilà qu’il rechute dans sa maladie chronique : donc il chronique.

 

Faut pas que j’abuse donc je vais faire au plus court : courrez acheter le dernier numéro du Courrier International N°1139 du 30 août au 5 septembre avec Barack Obama en couverture. Entre autres vous y trouverez un Spécial Vins Terroirs méconnus de l’ex-URSS. Excellent millésime ! Géorgie, Arménie, Moldavie sont au menu.

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La Moldavie pour moi fleure bon Tintin et le Sceptre d’Ottokar, la Syldavie même si historiquement Hergé aborde dans cet album  le récit d’un « Anschluss » raté des Bordures et qu’à sa sortie, en1939, il s’inscrit dans le contexte de trois annexions précédant laSeconde Guerre mondiale :l'Anschluss de l’Autriche en mars 1938, l’affaire desAllemamds des Sudètes en septembre 1938 et l’annexion de la Bohême-Moravie qui en découlera en mars 1939. Nous sommes donc loin de la Moldavie, ex-république de l’URSS, coincée entre l’Ukraine et la Roumanie qui a dit-on là-bas la forme d’une grappe de raisin.

 

« Un Moldave sur quatre » vit de la vigne et du vin, soit 250 000 personnes selon le quotidien Timpul et constitue la principale ressource du Trésor moldave. Ce n’est pas nouveau puisque « déjà au temps des Daces, le poète Ovide (43 av. J.C. – 17 apr. J.-C.) s’étonnait de la méthode locale de « solidification » du vin [les Daces congelaient le vin afin d’empêcher sa fermentation et le « mangeaient » pendant l’hiver]. Cas à soumettre au Comité Central des Vins Naturels pour qu’il statue sur ce procédé. Au XVIe siècle les princes moldaves avaient fait du vin leur premier produit d’exportation.

 

Par la suite l’Histoire n’a guère été favorable au vin puisque « peu après la création du poste, par le roi Etienne le Grand, de paharnic « celui qui tient le verre »grand échanson chargé de superviser le vin, la Moldavie est devenue vassale de l’Empire Ottoman qui interdisait la viticulture. Il a fallu attendre 1812 l’annexion par la Russie pour que celle-ci retrouve un nouvel essor. En effet « le Tsar, soucieux de faire plaisir à la noblesse russe, encourage fortement la plantation de cépages locaux – rara neagra, plaiva, galbena, zghiharda, batuta neagra, feteasca alba, feteasca neagra – et, par la suite, l’importation de cépages français. »

 

Depuis 1837, la région de Purcari jouit d’une renommée internationale et à l’époque constituait le plus vaste vignoble de l’empire. Au déclin d’un autre empire, celui des Soviets, « la loi sèche » de Gorbatchev pour lutter contre l’alcoolisme sera vécue comme un drame national puisque la Moldavie dut arracher les vignes et détruire les vins. De nos jours, le grand frère russe prend parfois la vigne en otage « Quand les relations sont au beau fixe » les exportations moldaves sont florissantes. « Quand rien ne va plus entre les deux pays, le vin moldave est déclaré « non-conformes aux règles sanitaires comme ce fut le cas en 2006-2007 »

 

Pour le présent « les vins moldaves sont partis à l’assaut du marché européen et mondial. Le negru et le purpuriu de Purcari, le blanc de Radacini font beaucoup parler d’eux. Les caves souterraines de Cricova et de Milesti Mici anciennes carrières de calcaires dont les tunnels ont été transformés dans les années 1950 en caves à la température et à l’hygrométrie parfaites, véritables villes qui s’étendant sur des centaines de kilomètres. »

 

Sur ce sujet Andreï Albu, blogueur primé par le jury du concours « Des blogs pour la Bessarabie www.andreialbu.com nous livre dans une chronique pleine d’humour son excursion privée dans les grandioses caves de Cricova où vieillissent quelques trésors du patrimoine vinicole mondial. « des milliers et des milliers de bouteilles, dont 2000 de la collection personnelle d’Hermann Göring, attribuée à l’URSS comme butin de guerre à la fin de la seconde guerre mondiale. »  La conclusion d’Andreï est savoureuse « J’ai donc vu les caves de Cricova et je les quitte avec la ferme conviction que, dans l’éventualité d’une guerre nucléaire (Dieu nous en garde !), au moins la moitié d la population moldave trouverait ici un abri antiatomique – et serait bien heureuse d’en profiter ! »

 

Y’a pas à dire les Soviets ça avait du bon, pas vrai Merluchon !

 

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1 septembre 2012 6 01 /09 /septembre /2012 00:09

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Ce petit livre est beau au-dedans comme au dehors, sans nul doute que l’auteur, Martine Rouart, peintre et sculpteur, petite-fille de Paul Valéry, qui a passé beaucoup de temps dans la maison du  40 de la rue de Villejust où logeait celui-ci, entourée des tableaux de Berthe Morisot, de Manet, de Degas et bien d’autres, y est pour quelque chose. Le tableau est de Paule Gobillard sœur de Jannie Gobillard sa grand-mère épouse de Paul Valéry. Elle a aussi vu défiler Gide, Poulenc, Renoir, et elle se souvient. La cuisinière de Mallarmé est publié aux éditions Michel de Maule 9€.


Comme je suis en vacances, afin de vous mettre en appétit et vous donner envie d’acheter ce petit livre intelligent, je reproduis les 4 premières pages.

 

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Charlotte la cuisinière consultait souvent le livre de recettes de Blanche Monet la belle-fille du peintre : j'adore le diplomate !


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31 août 2012 5 31 /08 /août /2012 14:00

Le privilège du Taulier c’est de se mouvoir sur la Toile et de se géolocaliser à sa guise.


« Tout est parti d’une improbable rencontre un samedi sous les auvents du marché Saint-Germain. Je baguenaudais le nez au vent lorsque je suis tombé nez à nez avec le Pape Noir. Pour être clair ce n’était, ni le supérieur général de la Compagnie de Jésus, ni le Pape du tableau  « Figure with Meat » de Francis Bacon (1954) où la silhouette isolée du Pape, dominée par les deux pièces d’une carcasse de bœuf, traduit bien l’angoisse du temps.  Le mien, solitaire, juché, presqu’oublié, nimbé d’une fine couche de poussière, semblait admettre qu’il était là pour l’éternité. Je le prenais entre mes mains puis l’asseyais en pleine lumière pour tirer de lui un cliché.*   


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En rester là eut été sacrilège je menai dans les jours qui suivirent mon enquête pour savoir qui se cachait sous la soutane immaculée. La vérité ne se cachait pas au fond d’un verre mais plutôt du côté du Verre Volé (1). Là vous allez me dire que je vous embrouille en vous menant dans le fin fond des Caves du Vatican comme l’aurait dit André Gide. Que nenni, mon enquête menait mes pas du côté du Palais des Papes avant de sauter le Rhône sur le Pont d’Avignon pour m’enfiler une flopée de routes départementales chères à feu Jean Yanne, faire le tour d’une tripotée de rond-point et échouer dans la cour de la coopé… »


Quelle coopé ?

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31 août 2012 5 31 /08 /août /2012 00:09

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Dans notre bas-monde, dans les pays où la propriété privée existe, tout s’achète et tout se vend même les rares châteaux bourguignons. C’est simple comme bonjour. Vous en avez marre de votre chaumière au milieu des vaches : vous vendez ! Vous voulez changer de bagnole vous fourguez la vieille avant d’en choisir une neuve. Vous vous êtes vautrés aux bandits manchots : vous vendez les bijoux de famille ! Bref, pour vendre il faut se dégoter à minima un acheteur mais, si vous vous voulez faire monter les enchères ou tirer un bon prix, le vôtre bien sûr, un peu de concurrence ne nuit pas. Tout dépend de ce que vous avez à vendre : si c’est la pendule de mémé sans doute vaut-il mieux se taper une brocante pour draguer l’acheteur mais si c’est quelques ouvrées en Bourgogne s’adresser à un agence spécialisée dans les transactions viticoles est fortement recommandé pour dénicher les gars prêt à aligner un maximum de blé. Pas la peine de vous faire un dessin les gars de métier, connaissent le marché, les prix, les acquéreurs potentiels.

 

Que vous achetiez un bout vigne de quelques centiares de baco dans le fin fond d’une IGP perdue ou de belles ouvrées d’un monopole bourguignon c’est exactement la même chanson : paroles et musique. Bien évidemment le nombre de zéros à aligner sur le chèque n’est pas le même. Depuis leur érection par Pisani au temps du Général les SAFER (société d'aménagement foncier et d'établissement rural sont systématiquement informées des ventes et elles disposent d'un droit de préemption. Selon la loi « Les Safer ont notamment pour rôle d'acheter des biens agricoles ou ruraux et de les revendre à des agriculteurs, des collectivités, des établissements publics nationaux ou locaux. La loi leur donne la possibilité de disposer d'un droit de préemption et elles sont systématiquement informées des projets de vente par les notaires et peuvent acheter à la place de l'acquéreur initial, pour éviter la surenchère des prix et favoriser le développement local »

 

Les SAFER sont honnies des vendeurs car, sauf dans le cas du château de Gevrey-Chambertin où la vente s’est faite à un Chinois pour la somme record de 8MEUR, normalement l’expertise situait la valeur du bien à 3 à 3,5 millions d'euros. Ça fait unes sacrée différence qui n’a pu être laminée par la Safer Bourgogne/Franche-Comté car celle-ci n’a pu préempter car ce bien était géré en indivision. « en général 95% des transactions se font à l'amiable sauf que la loi ne nous autorise pas à préempter sur des parts de société. Le code rural et la loi ne nous permettent pas de préempter des parts de société et il était donc impossible d'intervenir » a déclaré Daniel Caron le directeur de la dites SAFER. Le domaine était détenu en indivision par 8 ou 9 personnes d'une même famille française. Toujours selon ce cher homme « une vente comme celle-ci cela saborde des années de travail sur la maîtrise des prix, pour qu'on ait des biens à leur valeur réelle et transmissible d'une génération à l'autre ».

 

C’est lui qui le dit, pour une fois qu’une SAFER peut se la jouer populaire je peux comprendre le registre utilisé par son directeur qui, au passage, fout un coup sur les doigts du législateur qui « ne nous a pas donné les moyens d'intervenir » Mais que font ces fégniasses de socialo-communistes, qui sont plutôt d’ailleurs avec le PNR des socialo-verts, pour ériger des barrières juridiques qui bloqueronnt aux portes de la Bourgogne les hordes de barbares colorées ? Sans vouloir la ramener : primo je ne suis pas sûr que cette transaction juteuse pour les vendeurs dérègle le minuscule marché des transactions de la vigne bourguignonne car, comme l’avoue le directeur de la SAFER, « en général 95% des transactions se font à l'amiable », donc ça permet des arrangements locaux (je ne fais pas allusion aux initiés comme pour les ha de l’hippodrome de Libourne transmués par l’INAO en AOC Pomerol et brillamment rétrocédés par la SAFER à des gens bien placés) ; deuxio déjà à sa valeur normale entre 3 et 3,5 millions d’€ (j’adore le delta de 500 000 € de l’estimation de la SAFER, une feuille de papier à cigarettes) je ne vois pas beaucoup de jeunes viticulteurs en capacité de les aligner (sauf papa aisé) pour s’installer car, de plus il semblerait que le château de Gevrey et ses vignes aient besoin d’un bon coup de Ripolin et le Ripolin ça coûte beaucoup de pépettes.

 

Donc dans cette histoire du fin fond du terroir bourguignon, si on veut pousser des cris d’orfraies les seuls qu’il faut éventuellement « blâmer » ce sont les héritiers indivis, pas le « malheureux » chinois Louis Ng Chi Sing qui a  fait beaucoup de sous dans les machines à sous de Macao. L’intermédiaire aussi s’en est mis plein les fouilles car sa commission est un pourcentage du prix de vente. À propos qui c’était ? Moi j’avoue que ça m’a laissé froid, totalement de marbre, même si un ex-agent immobilier reconverti dans le vin m’a fait beaucoup rire en avançant une superbe explication à la mainmise étrangère sur le terroir bourguignon : le peu d’appétence des capitaux nationaux, terrorisés par les khmers verts et les socialo- confiscateurs, à s’investir dans une France sous le joug d’un pouvoir illégitime et spoliateur. Franchement c’est risible puisque le même s’esbaudissait de l’achat d’un château bordelais par une banque mutualiste de l’Ouest. La réalité, toute bête, toute concrète, c’est que les enchérisseurs nationaux, à juste titre, ont estimé que l’addition était trop lourde.

 

Pourquoi n’ai-je pas hurlé avec les défenseurs du terroir bourguignon ? Car le terroir de Bourgogne, comme tous les autres, n’est pas délocalisable alors si un jour les martiens achètent quelques ouvrées de Chambertin ça ne changera rien, le vin produit sera toujours made in Bourgogne. Quand à demander aux pouvoirs publics de mettre leur nez, et pourquoi pas leurs sous, dans cette affaire, franchement c’est du grand n’importe quoi. Est-ce que le fait que la maison Jadot appartienne, depuis un beau paquet d’années à un actionnaire américain, a nui à qui que ce soit en Bourgogne ? Je crois que non. Alors un chinois ou une compagnie d’assurances bien française, la propriété du foncier ne change rien à la bonne marche d’une appellation sauf à ce qu’une vaste razzia des émergeants mettent la main sur la majeure partie du vignoble : ce n’est pas demain la veille en Bourgogne vu le volume des transactions et, n’en déplaise au petit marquis qui veut rester jeune les candidats bien français se bousculeront au portillon dès qu’une bonne affaire va se présenter.  

 

« Aujourd'hui, son rêve se réalise.

La 5e fortune de France, vient d’acquérir une ouvrée (4.28 ares) de montrachet pour le prix astronomique de plus de 1 million d'euros auprès du Château de Puligny-Montrachet.

Il a aussi acheté 2 ouvrées de grand cru bâtard-montrachet aux environs de 900 000 € chaque.

François Pinault est déjà implanté en Bourgogne au travers du Domaine Eugénie (ex Domaine Engel acheté 13 million d'euros en 2006) à Vosne-Romanée, qui exploite 6 hectares dont 2.5 de grands crus et où il a fait bâtir une nouvelle cuverie. »

 

Non je ne crois pas à une quelconque déferlante d’investisseurs étrangers en Bourgogne, avec pour conséquence une flambée des prix du foncier. Pour ce qui concerne le nouveau proprio je note avec plaisir qu’il se prénomme Louis prénom excellemment porté avec un tiret du côté du négoce de Beaune. Plus sérieusement,  « Notre ambition est de restaurer cette ravissante propriété dans son ancienne gloire », a assuré Louis Ng. « Avec le temps, j’espère que mes nouveaux voisins bourguignons viendront eux aussi apprécier ma sincère passion pour les grands vins comme en témoigneront les aménagements positifs que je veux apporter au château de Gevrey-Chambertin », a plaidé cet homme peu disert comme tout chinois qui se respecte. Comme le château de Gevrey-Chambertin est une propriété classée du XIIe siècle il s’est engagé à faire rénover le château par « un architecte français du Patrimoine » et à employer « des entreprises régionales spécialisées dans les bâtiments historiques » Ce cher homme va découvrir aussi les délices de notre bureaucratie française avec un avantage certain puisque la chinoise n’est pas à piquer des hannetons elle aussi.

 

Sans faire de la provocation je préfère que ce soit « un particulier », fusse-t-il chinois, qui ait acquis le château de Gevrey-Chambertin, plutôt qu’un institutionnel, fusse-t-il français, sans visage. D’ailleurs, ce cher Louis, à qui je conseille de prénommer son fils, s’il en a un, Louis-Fabrice, va confier la gestion de son bien à Éric Rousseau, du domaine Armand Rousseau. Jeannie Cho Lee, une œnologue de Hong Kong qui le connaît bien, confirme sa « passion sincère » et déjà ancienne au vin. Louis Ng – qui vit à Hong Kong mais possède également la nationalité portugaise – est un « collectionneur » riche d’une « grande expérience du vin », assure-t-elle. « C’est l’un des collectionneurs les plus passionnés et connaisseurs d’Asie, il aime et il achète du vin depuis plus de vingt ans. »

 

« Pour Jeannie Cho Lee, la méfiance à l’égard des Chinois fait écho à la fraîcheur avec laquelle les Japonais, en leur temps, avaient été reçus dans les chais. « Les Japonais ont été les premiers à s’intéresser au vin dans les années 1980 et 1990. À l’époque, ça avait créé des remous parce que les Japonais commençaient à acheter des propriétés à Bordeaux et à investir dans des domaines en Bourgogne », rappelle-t-elle. « C’est la même chose avec les Chinois aujourd’hui. »


Davis Fong, directeur de l’Institut d’études du jeu à l’Université de Macao, confirme de son côté l’extrême discrétion de Louis Ng, associé de longue date de Stanley Ho dont la société SJM Holdings gère 17 casinos dans l’ancienne colonie portugaise. Le Tycoon a eu la haute main sur l’empire du jeu sur le territoire autonome de Chine méridionale, le seul où cette activité soit autorisée, jusqu’à son ouverture à la concurrence et l’arrivée massive des investisseurs étrangers en 2002. Depuis, Macao, à une heure de ferry de Hong Kong, est devenue la capitale mondiale des jeux d’argent, avec un chiffre d’affaires cinq à six fois supérieur à celui de Las Vegas. M. Ng est plus particulièrement chargé des VIP au sein de SJM, selon M. Fong. « Il est très important, mais ce qu’on sait de lui publiquement est très limité. Je sais seulement que c’est un type qui compte, un décideur », confie-t-il. Louis Ng se définit, chez lui, comme un « ambassadeur des vins français de classe mondiale ».

Que Jean-Michel Guillon, président du syndicat viticole de Gevrey-Chambertin, qui avait mis 5 millions d'euros sur la table avec des partenaires locaux pour acquérir la propriété, évaluée à 3,5 millions, me pardonne mais vraiment il n’y a pas le feu au lac et je prends le pari que Mr Louis sera un partenaire exemplaire, sans doute bien plus que certains bourguignons de souche. Nos belles AOC, syndiquées au sein d’une CNAOC agrippée à ses droits acquis, ont vraiment d’autres chats à fouetter que de touiller dans un nationalisme de mauvais aloi. D’abord, il faudra mettre Mr Louis au parfum pour la chaptalisation, les droits de plantation, les déclarations en tout genre, les contrôles des organismes de contrôles, des douanes, tous les trucs et les machins dont raffolent les petits chefs qu’ils soient pensionnaires de l’Administration ou salariés de la Profession.

 

Pour clore cette chronique une supplique : « merci à l’avenir de cesser de nous gonfler avec les équivalents AIRBUS à propos des scores de notre commerce extérieur Vins&Spiritueux... » en effet si ces joujoux coûteux qui volent ne devaient être vendus qu’à des compagnies bien françaises le succès serait du même tonneau que celui de notre RAFALE financé avec l’argent du contribuable. Bonne pioche, ne pensez-vous pas ! Ce qui m’importe c’est l’extension du domaine du vin pas les petits ou savants calculs de certains qui, sous le couvert de la défense de l’intérêt général, s’en tiennent, et je ne les blâme pas, à la défense des leurs....

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30 août 2012 4 30 /08 /août /2012 14:00

Retour en France et retour en arrière : en mars 2010 je lisais « Dix ans. Le Beaujolais vit sa dixième année de crise d’affilée. Durant cette décennie 1500 viticulteurs ont mis la clé sous la porte » écrit le magazine Lyon Capitale dans son numéro de février sous le titre choc « Un vin à l’agonie » avant d’ajouter « sans doute pas en danger de mort, mais plus probablement en voie de paupérisation. Clochardisation, diront certaines langues vipérines ».


Et pourtant !

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« Les vignerons décidés à faire du primeur, ou ceux qui n’avaient pas de meilleure alternative – je pense surtout aux miens, ceux du Sud – se sont appliqués. Ils ont démontrés, nonobstant les tentatives ultérieurs d’autres vignobles attirés par la poule aux œufs d’or, que l’association terroir beaujolais/gamay noir à jus blanc, donnait par vocation et quand on le voulait bien, le meilleur primeur rouge du monde, souvent imité, rarement égalé, jamais dépassé et croyez-moi, c’est pas de la réclame mensongère...


On fit tant et si bien que le primeur est, en quelque sorte, devenu une appellation officieuse dans l’appellation beaujolaise. Conséquence plaisante, Chiroubles, Brouilly, tous les crus ont pu dans l’esprit du consommateur, se démarquer du simple label beaujolais puisqu’ils ne font pas le vin en primeur, prendre leur essor, s’imposer comme beaujolais haut de gamme porte-drapeaux de l’appellation. Conséquence plus préoccupante pour les beaujolais et beaujolais-villages classiques, coincés entre la notoriété universelle des primeurs et des crus. Sans image de marque précise, pour eux la partie se compliquait, elle l’est toujours hélas, et de plus en plus au fur et à mesure que le primeur gagne des parts de marché. » [...]


Papa Bréchard, l’homme de la conquête, l’artisan le plus populaire du Beaujolais primeur dresse un tableau impressionnant : « En 1960, nous faisions 40 000hl de primeur, à peine 10% de la récolte (…) En 1968, année de grands lancements, si vous vous souvenez. Du côté négoce, Duboeuf et quelques autres ont aussi foncé. A partir de 1968, le primeur a commencé de submerger le monde.

100 700 hl soit 17% des 607 000hl de la récolte 1970.


Combien d’hecto de Bojolo  Nouveau en  1986 selon papa Bréchard ?

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30 août 2012 4 30 /08 /août /2012 00:09

Je n’ai pas pu résister : voilà le travail d’un Taulier en congepés d’été, dans l'île de Beauté normalement ses derniers.

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« Concentration aromatique, belle acidité... les premières vendanges sur les cépages blancs laissent augurer de beaux vins de garde. Dans le sud, le sciacarellu souffre tout de même de la chaleur... » À Patrimonio Antoine Arena a dégainé le premier en commençant ses vendanges le 18 août devancé de 48 heurs dans l’extrême sud par un autre pape de la viticulture insulaire Yves Canarelli qui a rentré tout son biancu gentile, le sciacarellu et vermentino. Les caprices du climat devenus des dérèglements de celui-ci affolent le calendrier des vendanges dans notre vignoble le plus méridional : Yves Canarelli le dit « Nous avons vendangé le 16 août. On aurait pu le faire le 15 août mais c’était la Sainte Marie... Il y a 20 ans, lorsque j’ai commencé ce métier on vendangeait autour du 10 septembre. Depuis 2000, nous n’avons plus vendangé en septembre. Auparavant, le plus tôt dans l’année, c’était le 17 août en 2003. »


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Tout ça c’est dans Corse-matin : les vendanges sont un merveilleux marronnier qui permet de meubler une pleine page avec grande photo en Une (toujours ça de pris, la PQR n’aime pas beaucoup l’écrit). Le journaliste Christophe Laurent au patronyme affreusement continental pond une copie qui suit le même scénario que celui de l’année passée. Bien sûr, le couplet sur le millésime est de mise et pour le décrire quoi de plus chic et tendance qu’un « maître sommelier de France » : Patrick Fioramonti du Grand Hôtel de Cala Rossa à Porto-Vecchio (peut-être qu'Emmanuel Delmas, le Du Bellay de la blogosphère , aurait fait mieux? Qu’en penses-tu chère Eva ?) Que nous dit-il cet homme qui ne sert que des bronzés plein de thune ? « Les vignerons que j’ai eus au téléphone me disent que le raisin est magnifique. En quantité ce sera moindre mais en qualité par contre... On aura sans doute de très beaux vins de garde. Il ne faut pas croire que l’épisode climatique va donner un millésime solaire comme 2003 ! Il ne faut pas oublier la pluie, le froid et la chaleur correcte que l’on a eue auparavant. Là, les raisins vont avoir une richesse aromatique, une belle concentration, une superbe acidité. Attention à ne pas vendanger trop tard parce que le degré d’alcool monte en ce moment comme un TGV ! Il faut garder de la fraîcheur à nos vins ! »


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Je n’ironiserai pas sur le fait que notre gars il ne se donne  même pas la peine d’aller mettre son tarin dans le vignoble pour constater lui-même l’état de santé du raisin mais je note la forte utilisation du verbe falloir. En Corse y’a déjà 4 techniciens par agriculteur maintenant si les sommeliers s’y mettent y sont pas sortis de l’auberge nos amis vignerons insulaires. Pour le reste les ingrédients de la sauce sont toujours les mêmes donc reste le saucier qui se fait mousser. Grand bien lui fasse mais il existe tellement de produits de substitution qu’on en vient à se demander qu’avec tous ces conseilleurs, ces guides, a-t-on vraiment besoin lorsqu’on pose ses fesses sur les chaises de luxe d’un resto qui pète aussi haut que son cul d’un sommelier pour te conseiller puisqu’on sait tout ?

 

Sans transition ni commentaire j’en reviens au titre de cette chronique « Il n’y a qu’un guide vraiment valable sur le marché français : celui de Bettane et Desseauve » qui est une pure citation d’un bel encadré de Corse-matin (voir ci-dessous) Pas sûr que leurs petits camarades de la RVF soient être très contents, je vois bien Denis Saverot provoquer en duel Thierry Desseauve, à vélo bien sûr : le Ventoux par exemple ou s’ils poussent jusqu’en Corse la montée vers le Clos d’Alzeto. Du côté de Pierre Guigui je lui conseille un duel à la belote avec Michel Bettane. Pour les autres, le guide Hachette qui n’a pas de visage et au couple Gilbert&Gaillard dont je ne sais qui est le bon G... pour ne pas faire de jaloux je vous donne les références de tous ou presque :


photo-Corse4

 

Le Grand Guide des Vins de France - Bettane & Desseauve

Le Classement des Meilleurs Vins de France - La Revue du Vin de France

Guide Hachette

Guide Gault Millau : Les meilleurs vins de France

Guide des vins en biodynamie - Evelyne Malnic

Bonnes adresses du Vin Bio - Jean-Marc Carité

Guide des Vins Bio - Evelyne Malnic, Georges Lepré, Antoine Pétrus

Guide des vins de Bourgogne

Le guide des vins de Bordeaux - Jacques Dupont

Guide Quarin des vins de Bordeaux - Jean-Marc Quarin

Guide Parker Bordeaux

Les notes Parker des vins de Bordeaux

Guide Parker France

Meilleurs vins à petits prix - Antoine Gerbelle & Ph. Maurange (RVF)

Guide des vins Gilbert et Gaillard

Guide Fleurus des Sommeliers

Les 1001 meilleurs vins à moins de 10 € - Ed. Petit Futé

Vinalies Internationales : 1000 vins du monde

Vins, Vignobles et Vignerons - Guide Ellébore

Guide Solar des Vins Bio

Le petit Lapaque des vins de copains

Le Guide des grands amateurs de vin - Alain Marty

Guide Paumard des grands vins du monde

Les Grands Bordeaux de 1899 à nos jours - Franck Dubourdieu

Les Bons Bordeaux - Franck Dubourdieu

Guide Dussert-Gerber

Guide des Vins Bio

Mes vins préférés à moins de 10 € - Jean-Pierre Coffe

Guide Malesan

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29 août 2012 3 29 /08 /août /2012 14:00

 « Ce que je peux vous restituer, parce que c’est ce que je sais le mieux faire, c’est la pâte humaine de Paul. Homme curieux, homme qui cherche, homme qui lit, homme qui se confronte. Dans les années 60 il s’imprègne de la culture italienne en roulant à moto dans la campagne italienne sur une moto, apprentissage de la culture, la cuisine locale et du vin. Après sa libération par l'armée, il passe du côté de la Sorbonne, étudie la cuisine française et la nutrition. Diplômé  de philosophie à Stanford, Paul n’est pas œnologue, il s’est construit autour de l’expérience des hommes et de leur pratique : en 1968, il est à Bordeaux et c’est dans les chais du Château Latour qu’il puise son savoir-faire. »


« Lorsque j’arrive au Macéo, Paul Draper est assis, tranquille, l’œil pétillant, il converse avec un journaliste, sa poignée de mains est ferme, directe et je me dis que cet homme va me faire passer une belle paire d’heures de qualité. Je vais écouter, l’écouter. M’instruire. Voyez-vous, paradoxalement, c’est tout à la fois reposant et excitant. J’aime beaucoup le temps de la table lorsqu’il s’ordonnance autour d’une conversation entre hommes de bonne volonté, car alors tout coule de source, sans effort, on se nourrit l’âme et le corps en harmonie. Par surcroît lorsque les vins sont d’authentiques merveilles le temps s’écoule en une forme de douce volupté. »

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Paul Draper cultive un cépage « aussi décrié en Californie que le carignan dans le Midi, il en a senti tout le potentiel si les vignobles étaient implantés dans les bons terroirs et cultivés avec des petits rendements. Paul, fort de son expérience européenne a su dénicher de «vieilles vignes » du début du XXe siècle qui répondaient à ses recherches de petits rendements pour tirer la quintessence de ce cépage dont vous aller me donner le nom !

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29 août 2012 3 29 /08 /août /2012 00:09

 

 

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Dans le vocabulaire culinaire je préfère les abattis aux abats, c’est plus léger, ça sonne mieux. Ceux-ci, les abattis désignent chez les volailles, non seulement les organes comme chez les animaux de boucherie, mais une liste bien plus exotique : le gésier  5 sur le croquis (estomac), le cou, les ailerons, les crêtes de coq, les pattes… qui s’ajoutent au foie 9 sur le croquis, au cœur… Bref, tout ce qu’il faut pour ajouter à vos salades d’été une touche de fantaisie nourrissante qui, de plus, permet d’accorder le vin en général peu friand du caractère vinaigrée de cette verdure fatiguée (« Fatiguer la salade » j’adore cette expression, par ailleurs définie dans la Robert Culturel : comme étant l’action de « la remuer pour y mêler l’assaisonnement » (1845), tout d’abord parce que je la trouve bien plus belle que « mélanger sa salade » ou « touiller sa salade », mais surtout parce qu’elle transpire d’une chaude sensualité. Voir chronique link


Du côté de la salade je vous recommande tout particulièrement la frisée et le pissenlit qui,par leur croquant et leur côté acidulé, se prêtent excellemment au mariage avec les abattis de volailles : gésiers et foies tout particulièrement.


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Deux recettes :


-         Foies sautés au raisin et avec un vin à bulles


Faire revenir vivement les foies de volailles dans l’huile jusqu’à ce qu’ils soient cuits à point. Réservez-les. Ajoutez une noix de beurre salé dans la poêle et faites suer vos échalotes ciselées. Versez votre vin à bulles (celui de votre choix), faites-le réduire de moitié, ajouter du jus de viande et faites réduire quelques minutes à feu vif . Complétez avec des grains de raisin frais, le mascarpone et la crème fraîche (qui n’est pas indispensable). Ajoutez les foies et servez chaud avec la salade assaisonnée si possible avec une belle huile non raffinée et du vinaigre balsamique, du vrai, ou de Banyuls.


-         Salade de gésiers aux œufs durs


Pour les gésiers utilisez ceux de poulet ou de pintade qui sont plus faciles à préparer. Faites les inciser, pour enlever la membrane intérieure, et nettoyer par votre volailler. La cuisson des gésiers au bouillon est assez longue car c’est un muscle coriace.  Lorsqu’ils sont cuits vous les émincez pour les mélanger avec les œufs durs hachés et des oignons ciselés. Au choix, une sauce moutardée ou classique, c’est selon votre humeur et le goût de vos invités. Là aussi vous pouvez ajouter des grains de raisin frais.


Un conseil de cuisinier amateur avant de parler vin, lorsque vous faites cuire une volaille au four ou à la broche, remplissez-là de foies achetez chez votre volailler. Vous les récupérez une fois la bestiole cuite. Ils pourront vous servir pour confectionner des plats simples avec par exemple des pommes de terre cuite en robe des champs : un peu de vinaigre balsamique, des herbes aromatiques, sel, poivre et pourquoi un filet du jus de cuisson de votre volaille : un plaisir simple…

 

Pour le vin tout est possible mais je suis ici délibérément rouge, surtout pas de rosé, et là la palette des vins friands, qui désoiffent sans pour autant être sans caractère, du fruit, du fruit, du fruit mais du vrai en ligne directe avec le raisin, sans artifice améliorateur, exhausteur de saveur… un peu de nature ça me va et vous pouvez aussi vous adresser à Eva elle top sur la quille coquine. Moi je m’en tiens à mes deux derniers choix :


-         Poignée de raisins link

photopoignée

 

-         Tandem link

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