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12 septembre 2012 3 12 /09 /septembre /2012 00:09

PortraitVPo

 

Le Taulier ne voulant pas être en reste avec la concurrence, celle de la vieille permanentée reliftée et du vieux couple B&D tout particulièrement, qui attribue chaque année leur titre de vigneron de l’année. Je simplifie bien sûr car du côté RVF y’a une flopée de diplômes remis en grande pompe dans un grand hôtel parisien avec tout le gratin – j’y étais pour la dernière fournée mais pas sûr que ce soit le cas cette année – alors que chez B&D c’est Michel qui s’y colle pour la désignation – de ce côté-ci, au moins, ils ont résolu le problème avec moi : ils ne m’invitent plus à leur pince-fesses depuis que j’ai dit des gros mots à l’agence qui s’en occupe, mais ça n’a guère d’importance sauf que je croisais dans ce genre de réception quelques vieux copains avec lesquels je pouvais cancaner à souhait. Donc, comme les blogueurs ne sont guère en odeur de sainteté dans ces bonnes maisons, j’ai décidé du haut de mon insigne suffisance de me coller à l’attribution du titre, forcément très envié, de blogueur d’investigation de l’année 2012.

 

L’investigation c’est quoi au juste me direz-vous ? Pour faire simple j’écrirai un truc genre Watergate, des petits gars sans grande notoriété qui, contre vents et marées, ont décidés de mettre à jour des affaires que certains préfèreraient ne pas voir mis en lumière. Des fouineurs donc, des gars qui n’ont pas peur de prendre des mandales, de recevoir des menaces de papier bleu, des types courageux. Sans vouloir être désobligeant avec d’éminents confrères de la presse spécialisée ce n’est pas vraiment le genre de ces augustes maisons bien obligées de ménager la chèvre et le chou afin de ne pas subir les foudres de ceux qui les font vivre. Qu’on ne prenne pas ma remarque pour une condamnation, je ne suis et ne serai jamais juge de qui que soit, mais comme une simple constatation vérifiée et incontestable. À chacun son job et il est évident que la chronique sur le Web permet de mieux coller à l’actualité immédiate, de réagir en temps réel, avec tous les risques que cela comporte bien sûr, alors que le support papier ou même le magazine web a ses pesanteurs. Un tout petit souhait tout de même : que nos confrères, si tant est qu’ils acceptent que nous les désignions ainsi, prennent parfois notre relais pour creuser certaines affaires. Je dois concéder à la RVF le souci nouveau de ce journalisme d’investigation et j’en suis bien aise.

 

C’est dit, ne me reste plus, qu’après avoir délibéré avec moi-même, à vous donner les motivations de mon choix pour 2012.   Elles sont simples et limpides : les deux blogueurs sont proclamés blogueur d’investigation de l’année pour avoir déclenché et nourri le Jumillagate : soit en français Vincent Pousson, qui à l’époque n’avait pas encore ouvert sa crémerie Idées liquides & solides, www.ideesliquidesetsolides.blogspot.com et que j’ai hébergé sur mon espace de liberté – ce qui bien évidemment n’a rien à voir avec sa désignation – et en anglais Jim Budd qui est un cumulard puisqu’il officie sur Jim's Loire blog www.jimsloire.blogspot.com et sur le blog coopératif, dont j’ai été l’un des fondateurs, les 5 du Vin avant de céder ma plume à un autre british David Cobbold, www.les5duvin.com . J’ajoute pour ce dernier : les félicitations du jury pour son excellent travail d’investigation et de dénonciation sur les turpitudes du site de vente 1855

 

Pour ceux qui ignoreraient encore ce que fut le Jumillagate je leur conseille de se reporterICI link 


Comme vous vous en doutez je ne puis offrir qu’une médaille en chocolat aux heureux lauréats mais bien évidemment ils recevront incessamment sous peu une boutanche choisie par le club de mes copines : Eva, Isa, Samia et Sonia.

 

Donc, comme dans toute cérémonie de remise de prix qui se respecte, d'abord je proclame les résultats du haut de ma chaire puis les récipiendaires me rejoignent pour recevoir leur peau d’âne et bien sûr nous faire un petit ou un long speech pour dire combien ils sont heureux et contents, qu’ils remercient leur belle-mère, leur moitié s’ils en ont une, les copains et les copines, peut-être aussi le grand Bob, les confréries vineuses, le sous-préfet, le marchand de clous et de vis du coin, la famille Bettencourt, les membres du comité national de l’INAO, le maire de Losse-en-Gelaisse, le grand et éminent Président PHDM, la reine d’Angleterre, et comme de bien entendu le Taulier...

 

J’attends donc des sieurs Pousson et Budd ces textes qui marqueront à tout jamais d’une pierre blanche l’histoire de la blogosphère. Merci par avance.

 

JimBudd-DWWA12

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11 septembre 2012 2 11 /09 /septembre /2012 14:00

« Saint qui ? Drézéry en occitan Sant Dreseri, Saint-Drézéry est petit village à 15 km au nord-est de Montpellier de 2093 habitants dont les vignes sont nichées sous la bannière des Coteaux-du-Languedoc. Au même titre que : Cabrières, Grès de Montpellier, La Méjanelle, Saint-Christol, Vérargues, Saint-Georges-d'Orques, Saint-Saturnin, La Clape, Quatourze, Montpeyroux, Pic-Saint-Loup et Picpoul-de-Pinet, Saint-Drézéry est une appellation sous-régionale qui a fort envie de devenir une communale. Si vous n’avez pas tout compris prière de s’adresser à l’ami David Cobbold qui raffole de nos villages gaulois. »


« Catherine Bernard et moi, nous sommes un peu pays, mais nous nous sommes rencontrés la première fois sur une terrasse d’un café de la place de la Comédie, chère au cœur du Grand Jojo le statuaire, juste après la publication de mon fichu rapport et depuis qu’elle est devenue vigneronne. 


Donc Catherine Bernard est vigneronne à Saint-Drézéry et elle a publié aux éditions du Rouergue www.lerouerge.com  un livre « Dans les Vignes » Chroniques d’une reconversion.

Catherine.jpg

Quels cépages trouve-t-on dans les vignes de Catherine Bernard ?

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11 septembre 2012 2 11 /09 /septembre /2012 00:09

Au Bourg-Pailler, la nuit comme le jour, les portes étaient toujours ouvertes, c’est-à-dire jamais fermées à clé. Qu’avions-nous à voler ? Pas grand-chose certes, mais cette attitude reflétait surtout une façon d’être. Seule la tante Valentine pestait sur ce qu’elle considérait comme du laisser-aller. Je dois dire que tout le monde s’en fichait. S’encombrer de clés, se barricader, n’était pas inscrit dans notre ADN de bons campagnards. J’aime toujours les portes ouvertes où l’on frappe et où l’on répond : entrez ! Quand j’étais mioche, du fait du métier de mon père : entrepreneur de battages et de travaux agricoles la salle commune était très souvent occupée par des clients qui venaient soi-disant régler leur note mais qui très souvent après avoir éclusé quelques verres repartaient comme si de rien n’était. Cette forme de table ouverte, de maison où l’on entre et l’on sort, le ballet matinal des bonnes qui venaient quérir le lait pour leurs patronnes (tous les ragots venaient à mes oreilles), m’ont marqué à jamais. De plus, mon pays étant un pays d’épais bocage où la clôture de fil de fer n’existait pas : le buisson entourait les prés et les champs et il était toujours possible de sauter les échaliers qui étaient comme des fenêtres sur. Vous comprendrez donc plus aisément tout le plaisir que j’ai à accueillir du monde sur cet espace de liberté. Vigneronnes et vignerons vous êtes donc en permanence les bienvenus ici alors, une fois la vendange engrangée – faites de belles photos pendant – en surveillant le vin qui se fait profitez-en pour laisser libre-court à votre plume. Vous êtes les bienvenus. Aujourd’hui c’est Christine et Bernard Isarn qui s’y collent, merci à eux.

 cattan-7-2011.JPG

 

Je ne sais par quel bout prendre le sujet. Il y a tellement à dire… On me demande de nous présenter : Christine et Bernard Isarn   vignerons indépendants en Languedoc, potiers céramistes pendant des années,  4 enfants...

 

La tête au ciel, les pieds sur terre, tout sauf des hurluberlus ? Enfin, il me semble.Voilà : j’ai trouvé, des idéalistes. Des qui ont envie de créer leur monde intérieur. Il en reste plus que ce que l’on croit.

 

                                          C’est parti :

 

Voilà huit ans, alors que nous étions artisans d’Art nous décidons de nous reconvertir dans le vin. Au hasard des chemins de traverse nous achetons un endroit, un lieu. 25 ha de terres, 6 de vignes et un mas typique Languedocien avec l’honnête ambition d’y installer un domaine et d’y faire du vin….. Le lieu est merveilleux, chargé, vues imprenables sur la plaine surplombée d’un volcan, parsemée de sources discrètes. Un terroir, un caractère, un esprit. Nous voilà envoutés… On fonce sans réfléchir. Seulement l’endroit est quasi à l’abandon et il va falloir tout refaire du sol au plancher, des vignes à la cave sans compter qu’en vignes et en vinif nous sommes pour ainsi dire, complètement néophytes. Après tout la vie est faite de transformations, de défis, de folies…

 

 

                                        Ce fut, c’est, une aventure absolument incroyable avec des hauts, avec des bas. De grandes euphories en désespoirs jamais vraiment profonds nous avons trouvé notre voie. C’est le cœur et non la raison qui nous l’a dicté. En quelques sorte une manière de fonctionner assumée depuis déjà longtemps… Un Combat de gladiateur face aux éléments, face aux mépris, à l’incrédulité, aux acidités humaines … La marche en avant à la conquête de notre absolu…

 

                                              Puis de belles, de merveilleuses rencontres... De coup de mains en solidarité nous avons désormais restructuré notre domaine et pouvons depuis cinq ans proposer des vins sur les trois couleurs issus d’un terroir que nous trouvons exceptionnel (argilo calcaire, basaltique). On trouve toujours ses enfants exceptionnels. Tout en équilibre, en  élégance, en retenu et en pudeur.

 

Tout cela rend fier et humble car il y a toujours un Everest à gravir. C’est le sel…


DSCF2941.JPG

 

On fait du vin à Cadablès. Quatre cuvées. Un rosé et un blanc élégants, minéraux, sur le fruit. De cinsault et grenache en rose et de terret en blanc. Quant aux rouges, plus sérieux, le « chemin à l’envers «  tout en gourmandise, croquant de syrah, grenache et carignan et, un pur terroir concentré de complexité en Carignan  identitaire et d’un soupçon de syrah issu du meilleur de Cadablès, le «  Champs de pierre ».


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Nous accueillons à Cadablès, beaucoup de Parisiens d’ailleurs.  Durant la saison, d’avril à décembre dans notre maison de charme conçue pour partager des instants et nous secourir quand la finance corollaire du moral descend en chute libre. L’agriculture est un métier  coûteux. On ne va pas ici, rentrer dans les détails. Simplement vous donner envie d’en savoir plus car, au gré du temps nous racontons tout cela sur notre blog  ( auquel vous pouvez adhérer ), vous donner envie de nous goûter (c’est l’expression), de nous visiter, de s’intéresser à nous, première génération de vigneron indépendants de Cadablès . Sortez des sentiers battus et venez  voir les iconoclastes du Languedoc et prenez avec nous «  les chemins à l’envers »

 

D’ailleurs, et, heureusement,  nous ne sommes pas les seuls et les copains sont toujours là quand la bise siffle, quand les hivers se font rigoureux ou les étés arides. Et puis ensemble on est tellement mieux et c’est, au sortir, toujours dans un éclat de rire autour d’une bouteille que nait la profondeur. L’imbécile nous appelle des concurrents. S’il savait, ô combien nous partageons cette foi qui renverse tout sur son passage.

 

Ici, loin des lumières de la ville la porte ne se referme vraiment jamais. Il y la vie recréé dans ce lieu, les mains dans la matière, en contact du réel. On a l’intelligence au bout des doigts, les mains rugueuses, les tripes ovales et le cœur joyeux.

 

Tout avance et nous avons musicalisé cet été lors de soirées lumineuses.  Une lueur apparaît.  Le 2012 arrive ! C’est incroyable toute cette belle énergie, cette vie retrouvé. On fait du vin. On a envie de le hurler, de le danser, de le chanter afin que tous sachez la sueur, la passion, l’abnégation, le plaisir et le bonheur qu’il y a derrière une bouteille de vin. Et puis, merci à Jacques de nous laisser vous l’affirmer…

 

Allez zou, je vous colle une bise et vous donne notre adresse. On sait jamais ça peut servir…

 

cattan-10-2011.JPG

  Christine et Bernard Isarn   vigneron indépendant

  Domaine de Cadablès                     34 320 Gabian

   04 67 24 76 07                               06 66 99 67 78

cadables@free.fr                         christinebernard@aliceadsl.fr

 

                      http://domaine-de-cadables.over-blog.fr/

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10 septembre 2012 1 10 /09 /septembre /2012 14:00

« Ce matin je vais vous entretenir d’un beau vin blanc du Sud et de l’art d’être grand-père, pas sûr que j’en soi un très bon mais là n’est pas la question. Sur le plateau des Claparèdes, au lieu-dit Salen, à Buoux, dans les taillis de chênes verts s’élèvent d’étranges érections de pierres blanches. Qu’est-ce donc ? Le hobby d’un homme, enseignant, donc homme de tête se rêvant bâtisseur, qui les a façonné de ses mains. Rien n’est plus fascinant que la beauté d’un geste sans autre utilité que celle de son accomplissement. 

 

Quel rapport avec l’art d’être grand-père me direz-vous ?

  

Réponse : « l’allée des gâteaux » 

  

Suivez-moi ! Le sentier zigzague sous les ramures d’un taillis ouvert et bas, çà et là, des tas éboulés de pierres blanches, vestiges de constructions humaines ou d’accumulations de ce qui a du être extrait des champs pour les rendre cultivables. Labeur énorme que ce charroi incessant. Partout les murets portent témoignage d’un temps où chacun ici assurait sa subsistance en tirant d’une terre pauvre des céréales et de quoi nourrir quelques animaux domestiques. La nature a repris ses droits diront certains qui seront sans doute les premiers à déplorer l’exode des paysans vers des lieux plus cléments. »

 buoux.jpg

Le premier gâteau de pierres est une merveille de légèreté, d’élégance, de sérénité…

 

Viennent ensuite deux œuvres monumentales, le gâteau d’anniversaire dele birthday cake de…


Le gâteau suivant est austère, lunaire, plus tourné vers l’introspection, la recherche d’une pure simplicité. C’est celui de…

 

Le dernier, tel un pot renversé à l’image de ce que les enfants font moulé dans leur petit seau avec le sable de la plage, est la torta de cumpleaños de

 

4 prénoms sont associés à ces gâteaux monumentaux, lesquels ?

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10 septembre 2012 1 10 /09 /septembre /2012 00:09

boite-a-gamay-copie-1.jpg

Sel, sucre, farine, poivre, riz, pâtesles boîtes en tôle émaillée à damiers rouges… alignées sur le rebord de la cheminée tout près de la grosse cuisinière au Bourg Pailler… gardent toujours pour moi un parfum d’enfance… au petit matin, les yeux encore plein de sommeil, lorsque je prenais mon cacao avec des tartines beurrées avant de partir à l’école elles étaient comme des sentinelles impeccables montant imperturbablement la garde pour me protéger.  Même si ça peut vous faire sourire, comme en ma Vendée reculée, on nous racontait tant d’histoires étranges, auxquelles je croyais, tout ce qui concourrait à me rassurer était le bienvenu.


Lorsque je me suis installé pour un temps dans ma grande maison dans les bois, c’était tout au début de ce qu’on appelait les vides-greniers qui ont bien vite viré à des foires à tout sans intérêt, et je me suis mis à chiner pour la meubler, la décorer, et petit à petit je me suis constitué une véritable batterie de cuisine, casseroles, faitouts, plats, couvercles et bien sûr boîtes en tôle émaillée à damiers rouges absolument superbe. Je ne suis pas un collectionneur mais un fieffé rêveur qui disposait dans sa grande cuisine de toute une armée totalement inutile rien que pour le plaisir des yeux. Lorsqu’il m’a fallu revenir à Paris, où l’espace est bien plus mesuré, j’ai dû me défaire à contrecœur de  mon infanterie en bandes molletières. L’acquéreur, qui a dû l’exporter aux States, a fait une bonne affaire mais qu’importe j’avais joui un temps de ces beaux objets qui avaient traversé le temps sans se faner. J’ai sauvé de ce désastre 5 pots et la boîte à allumettes que vous pouvez voir en photo ci-dessous. (J’ai sans doute des photos papier de mon armée mais elles sont enfouies dans des boîtes)


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Pour les amateurs d’histoire, au XVIIIe siècle, les industriels ont cherché des procédés pour émailler les récipients en fonte afin de les protéger de la rouille, en vain.  Le premier succès a eu lieu vers le milieu du XIXe siècle avec l’apparition d’ustensiles solides, colorés et résistants à l’eau qui ont séduit nos grands-mères. Bien évidement l’inconvénient de l’émail c’est qu’il éclate s’il subit un choc et, comme les ustensiles de cuisines, par définition servaient à faire la cuisine, trouver comme je l’avais fait des pièces en excellent état relevait d’une réelle baraka : le hasard adore les rêveurs. Les pots sont eux, en général, en bon état. Attention, les boutiques de déco, qui adorent le rétro, font fabriquer à la chaîne des boîtes clinquantes qui n’ont aucun charme.

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Maintenant vous comprendrez donc aisément que lorsque ma copine Isabelle la cathodique a exhibé, en la tenant dans sa main aux ongles carminés, sur son mur Face de Bouc, la boîte à Gamay, j’ai immédiatement exigé d’elle : le nom, l’adresse, la profession de son érecteur. La réponse a tardée mais elle venue sous la forme d’un message estival venant tout droit de sa montagne : le domaine de Thulon in the Beaujolais la patrie du Gamay. C’est ICI link Pour l’heure je n’ai pas eu le plaisir de tenir dans mes mains cette boîte à Gamay mais mon informatrice, qui est un fin palais, m’a assuré que c’est du bon. Dès qu’elle me fera livraison d’un flacon je vous ferai rapport…

boite-a-gamay2.jpg

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9 septembre 2012 7 09 /09 /septembre /2012 08:00

Je signale aux nouveaux entrants sur cette page que, ce qui suis, est pure fiction, un petit roman en ligne commencé depuis l'origine de ce blog et publié le dimanche. Il ne s'agit pas d'une autobiographie et le héros s'exprime en son propre nom. Merci de ne pas en faire un autre usage.

Eu égard à ma nouvelle adhésion à la crème de l’autre rive je ne pouvais me payer le luxe d’aller à l’Université d’été de la Rochelle. C’est Jasmine qui s’y collait avec un bonheur non dissimulé. Moi je garderais les gosses sur la plage ça me laisserait du temps pour penser. De toute façon cette année l’hébergeur de la Twiteuse compulsive et de notre PNR, alors simple premier secrétaire, sera au piquet pour crime contre la royauté. J’avoue que ce petit apparatchik régional sans grande envergure n’arrive pas à m’arracher une goutte de compassion, il est étriqué et sommes toute minable. Il s’épanche dans Libération « Ça va me manquer, j'y mettais beaucoup de passion, beaucoup de moi-même. Mais personne ne pourra m'interdire d'être dans ma ville pour autant. J'y serai à partir de vendredi après-midi pour y jouer mon rôle de parlementaire, mais aussi célébrer un mariage et assister à la rentrée du Stade rochelais samedi. J'en profiterai aussi pour rencontrer quelques amis socialistes présents dans la ville à l'occasion de l'université d'été… » Il rappelle sa très ancienne fidélité au PNR « Je serai sans doute épié, mais je souhaite que ces réunions se déroulent dans le cadre privé. Je garde de nombreux amis parmi les responsables du PS avec qui j'ai milité, pendant des années, en faveur de François Hollande. D'autres raillaient alors "Monsieur 3%"... Qu'ils célèbrent aujourd'hui bien sûr. Vous savez, ces liens construits dans l'adversité restent très forts » et bien sûr il gonfle ses petits poumons  « En tant que député de gauche de ce territoire, il me semblerait saugrenu d'être persona non grata pendant ces trois jours à La Rochelle. Le PS donnerait l'image d'un parti qui se recroqueville, alors même qu'il faut qu'il s'ouvre davantage. » J’aime beaucoup la Rochelle mais je les connais tous trop bien pour trouver du piquant à ce bal des nouveaux dignitaires et de leur cour. La madone du Poitou se l’est jouée Vert dans sa petite capitale, je trouve que sur ces terres charentaises il ne pousse pas grand-chose de conséquent.


Je potasse mes notes sur mes deux poulains de l’UMP : ils sont jeunes et presque beaux, 43 ans pour Bruno Le Maire très gendre idéal, 39 ans pour Nathalie Kosciusko-Morizet qui n’aime rien tant que les talons aiguilles et le cuir. Ce pauvre Copé auprès d’eux, avec ses 48 balais, et ses heures de vol, passerait presque pour un apparatchik en voie de seniorisation, et quant à François Fillon, qui en a dix de plus, il a depuis toujours une gueule de vieux cocker triste et il fait figure de quasi pré-retraité. Je ne suis pas sûr, vu la pyramide des âges des adhérents de mon nouveau parti, que le jeune âge soit vraiment un argument vendeur. Avantage à Fillon incontestablement qui plaît aux vieux. Du côté CV, Nathalie et Bruno, c’est du lourd, c’est de l’apparatchik pur sucre : l’X pour la madame puis l’ENGREF et l’agrégation de lettres puis l’ENA pour le monsieur, du copié-collé de beaucoup de ces élus qui donnent des leçons sur le monde du travail alors qu’ils n’ont vécu que dans un espace privilégié et protégé. NKM je la connais mieux que le Bruno car elle est très people. Alors j’ai fouillé et j’ai découvert dans le match que l’ancien MINISTRE du seigle et du froment avoue volontiers «un culte irrationnel pour les bolides de 500 ch à 320 km/h» et il aime les bonnes choses de la vie. Amateur de gastronomie - française mais aussi italienne ou asiatique -, fou de littérature - il adore Proust, qui lui a appris «la cruauté mais aussi la beauté des relations humaines» -, tel est Bruno Le Maire. Marié, père de quatre enfants, mû par l'ambition des grands fauves de la politique, il n'a pas l'intention de laisser ceux de sa génération lui passer devant. Lorsqu'en 2011, Nicolas Sarkozy lui refuse finalement le poste promis à Bercy, Bruno Le Maire explose contre François Baroin, qui lui a grillé la politesse. «Il s’est roulé par terre. Je pensais que c’était un ami», fulmine celui qui passait pour un calme. Avec Nathalie Kosciusko-Morizet, autre prétendante dans la course à la tête de l'UMP, le courant ne passe pas beaucoup mieux. «De toute façon, à la fin, je vous tuerai tous», a un jour lancé l'ancienne ministre de l'Ecologie à Bruno Le Maire.


Ça c’est de la politique et les programmes on s’en tamponne la coquillette. Les deux quadras s’opposent sur la première transformation en cours à l’UMP : la reconnaissance des courants, pour ménager à la fois les centristes et les partisans du virage à droite toute. Nathalie Kosciusko-Morizet a donc créé son courant, à la dénomination un peu conne, La France droite – référence à la « France forte » du candidat Sarkozy. Bruno Le Maire, lui, reste fidèle à la culture « unanimiste » de la droite. Lundi, il expliquait dans Le Figaro : « Je crains que cela soit facteur de divisions, alors que plus que jamais nous avons besoin de rassemblement. Respectons l’histoire de l’UMP. » Proposent-ils vraiment des idées neuves ? C’est la principale faiblesse de mes deux candidats étiquetés réformateurs : ils ont des idées pour redresser et moderniser l’UMP, mais en ont-ils aussi pour la France ? Jusqu’ici, Nathalie Kosciusko-Morizet et Bruno Le Maire n’ont pas brillé par leur originalité. Certes le Bruno, plus lettrée que l’ingénieure tente pourtant de s’imposer sur le créneau idéologique. Cette semaine, il a ainsi mis en ligne ses propositions pour « un nouveau pacte économique » mais ça reste un peu scolaire. Et Sarko dans tout ça, que devient-il ? Un encombrant sans aucun doute pour mes deux chouchous. Bruno dans le plus pur style Quai d’Orsay, avec son art de traître en puissance, ne se mouille pas trop. « Il garde évidemment une place essentielle dans notre famille politique. Il a occupé les fonctions les plus élevées, il a su en 2007 renouveler le débat politique. Et il a une expérience nationale et internationale sans comparaison avec qui que ce soit dans notre famille. » NKM, n’est pas à un zigzag près, elle, annonce à Sud-Ouest qu’elle participerait à Nice, à la réunion des Amis de Nicolas Sarkozy, l’association montée par  le motard simplet et l’auvergnat à la face rubiconde de suceur  de glace. Comme je suis bon garçon je vous communique les liens :http://lesamisdenkm.fr/ Je parraine NKM pour la présidence de l’UMP et pour le fou de grosse bagnole http://www.brunolemaire.fr/

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9 septembre 2012 7 09 /09 /septembre /2012 00:09

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JDMDV, Jacques Dupont pour les intimes, Merveilleux du Vignoble pour les happy few link, qui a du nez, un bon nez affuté, a flairé la tendance d’une année 2012, où le soufflé électoral est vite retombé, bien avant les autres petits limiers pendus depuis des années à ses basques pour lui faucher ses fans. Oui, au cul du Jacques ça ferraille dur entre la vieille permanentée reliftée et le vieux couple B&D pour ramasser la sous-traitance de la concurrence du POINT.

 

Donc le Jacques, qu’a toujours rêvé d’être géographe, un Roger Dion post-moderne, cette année a sélectionné ses 365 vins, un par jour c’est louable, à l’aveugle – je trouve que ça fait très jeu paralympique – dans 13 appellations chalute dans le normal, j’écrirais même dans le modeste teinté de petisme. Même que notre beau tarin se penche aussi sur le berceau du bébé bio des technos de l’Union. J’ai même vu la photo d’un cheval en beaujolais c’est dire que tout arrive (c’est pour de rire Jacques). Pour en revenir à la normalité estampillée par le PNR, dont on me dit dans le présent numéro du Point qu’il reprend les rennes en mains, je crois que notre JDMDV effectue un retour aux sources tel le laboureur qui va bientôt passer les manchons de sa décavaillonneuse (pas tout de suite bien sûr car de source sûre JDMDV est de la classe 51)

 

Pour appâter le chaland amateur de vins j’ai effectué quelques prélèvements sauvages dans les cuves jacqueduponienne et je vous propose de les déguster sans aucune modération pour ensuite vous précipiter sur le N°2086 du POINT qui est vendu a son prix habituel de 3,50€.

 

Monthélie grand cru caché : (titre très Taulier) Cette petite appellation encadrée par meursault et volnay produit des rouges de grande qualité et abordable.

 

« Auxey-Duresses à l’est, Meursault au sud, Volnay à l’ouest. Ces deux derniers villages figurent parmi les grands noms de la Bourgogne, mais pas Monthélie, avec ou sans accent... C’est bien la principale raison qui nous fait nous y intéresser : alors qu’il devient de plus en plus difficile pour un particulier d’acheter de grands vins (sans même parler du prix !) dans cette partie de la Bourgogne, tant la demande excède l’offre, ceux de Monthélie demeurent disponibles. La renommée ne dépasse  pas celle des bons connaisseurs de la Bourgogne, qui savent trouver un excellent rapport plaisir/prix. »

 

Médoc 2010 : sur le bout de la langue : Loin des grands crus inaccessibles, les médocs qui les entourent sont un réservoir de bons vins à prix très raisonnables. Qualité en hausse.

 

« L’appellation médoc s’étend au nord, une fois passées les AOC communales : margaux, moulis, listrac, saint-julien, pauillac et saint-estéphe. Le climat change, on s’approche de l’océan et les sols ne sont plus les mêmes. Le banc de petits cailloux blancs, les graves, véhiculés par les glaciers puis par les eaux du fleuve, se font plus rares. Le calcaire souvent très dur remonte en surface, recouvert d’argile plus ou moins épaisse, plus ou moins mêlée de cailloux. Les grands châteaux construits au XIXe par les riches propriétaires des grands crus laissent la place à des fermes, des maison basses, de petits manoirs au mieux. On oublie l’aristocratie pour pénétrer dans le monde des petits paysans, ex-éleveurs ou céréaliers, des pêcheurs, des gens qui vivent sur place et ne possèdent pas d’appartement confortable dans les beaux quartiers de Bordeaux. Les vignerons du Médoc sont presque tous issus de cette paysannerie reconvertie. La vigne représentait pour les grands-parents une activité parmi d’autres. Il y avait les bêtes, souvent un parc à huîtres quand on était près des rives, on chassait beaucoup et on chasse toujours le canard ou la bécasse, et, quand on a la chance de posséder un carrelet, ces cabanes sur pilotis avec un treuil et un filet, on se régale des crevettes blanches si particulières préparées à l’anis. »

 

Jurançon, l’esprit montagnard : Blancs doux et secs très fruités, le jurançon a conservé son esprit d’entraide et de singularité de ses cépages.

 

« Un relief plissé comme un shar pei annonce les montagnes du Sud. Nous sommes en pays de Béarn qui monte, qui descend, qui s’est fait bousculer par l’érection des pics pyrénéens ; Le vignobles s’est installé là où on ne pouvait guère faire autre chose, sur les coteaux en pentes des combes, des cirques, des effondrements et des vallées creusées par les eaux. Ce relief protège les traditions. Ici peu de pavillons copiés sur ceux des séries américaines, des habitudes de solidarité, des cépages qui ne viennent pas d’ailleurs et un attachement aux festivités locales (...) C’est peut-être l’aspect plus sympathique encore de ce  vignoble : on est collègue avant d’être concurrent. Chaque nouveau qui s’installe peut compter sur la solidarité des « anciens ». Peut-être est-ce la conséquence encore une fois du relief et d’un certain état d’esprit « montagnard »... Ceux qui fréquentent depuis longtemps ce terroir y voient aussi l’empreinte de quelques personnalités fortes et généreuses. »

 

Reuilly réveil réussi : Des vignobles de Centre-Loire, on connaît surtout Sancerre et Pouilly. Près d’Issoudun, Reuilly se décline en rouges, blancs et superbes rosés.

 

« Le centre est à gauche. Enfin, pas tout à fait. Une forte partie de ses appellations, sancerre, châteaumeillant, quincy, ménetou-salon et ce reuilly un peu moins connu, se situe à l’ouest de la Loire, à gauche du grand fleuve tranquille. Mais le centre ne le serait pas totalement (au centre) s’il ne poussit un peu sa corne à droite avec pouilly, les coteaux-du-giennois et les coteaux-charitois, en pleine renaissance sur la rive opposée, à l’approche de la Bourgogne. Ceux qui qui bordent la Loire (sancerre, pouilly) ont bien résisté aux crises à répétition qui ont martelé la fin du XIXe siècle (phylloxéra) et la partie noire du XXe (guerres, 1929 et sa suite...). Les autres, plus éloignés de la circulation fluviale, avaient pratiquement disparu des surfaces agricoles. »

 

Juliénas : la nouvelle vague chamboule tout : Ce cru du Beaujolais se vend à 70% dans l’Hexagone. La génération montante s’inscrit dans la recherche du naturel, souvent en bio.

 

« Quand il s’agit d’une nouvelle installation ou d’une reprise après un papa ou un tonton plus sensibles aux recettes quo « faisaient vendre » naguère, le discours s’affiche dans la rupture. « Pas de levurage », « labour à la charrue », « refus de la standardisation », « aucune thermovinification » - ce procédé qui consiste à chauffer puissamment la vendange entre 70 et 75°C pour extraire les arômes rapidement et détruire les goûts végétaux, souvent utilisé pour le beaujolais nouveau. Mais on lui reproche de banaliser les vins. »La tendance n’est plus à la thermo, le pire du pire est passé... » nous dit Laurent Perrachon, (encore) jeune président du cru juliénas. « La nouvelle vague des moins de 35 ans préfère revenir à des choses plus douces, mettre en avant les terroirs, moins de technique... On est une génération formée à l’œnologie. Plus on est formé, moins on a recourt à la technique et plus on essaie de travailler propre » ajoute Mathieu Mélinand (...) D’autant que le juliénas, comme les autres crus du Beaujolais, coûte cher à produire. Sur ces coteaux souvent abrupts, les vignes sont plantées à de très fortes densité (10 000 pieds/ha) et cultivées « enn gobelet »,. Chaque pied est taillé en rond, prenant la forme d’un verre ou d’un gobelet, contraignant les vignerons à travailler à la main ou avec des engins peu stables. « On  a un coût élévé à l’hectare. On a pris du retard, il y a trente ans on aurait dû penser à la mécanisation, réduire un peu la densité à l’hectare pour pouvoir passer avec les tracteurs et prendre moins de risques », poursuit Laurent Perrachon. Petit à petit la vigne palissé, plus facile à travailler, prend la suite du gobelet. Mais la vendange reste obligatoirement manuelle. Pour le moment. »

 

Hautes-côtes-de-beaune et de –nuits : terres secrètes et sauvages : Appellations mal connues et relativement récentes. Excellente solution pour qui veut boire du bourgogne blanc sans se ruiner.

 

« D’en bas, de la route qui relie Dijon à Beaune, on ne les voit pas. Ce que l’on contemple, c’est cette magnifique côte, rang de vignes bien alignés de la plaine jusqu’à mi-pente. Au-dessus, la nature est sauvage, abandonnée, quelques arbustes, des friches, un monde beaucoup moins bien peigné. On est en droit de se demander : si en haut il n’y a plus rien, où donc sont les hautes-côtes ? Réponse : ailleurs, derrière, presque en coulisse du spectacle nuiton et beaunois. L’essentiel des hautes-côtes-de-nuits, au nord, et des hautes-côtes-de-beaune, au sud, se situe en effet sur les plateaux à environ 400 mètres d’altitude et sur les flancs des vallées qui creusent ces plateaux. Une vingtaine de communes, pour chacune de ces appellations, cultivent ces vignes un peu particulières. A dire vrai, autrefois on les appelait les arrière-côtes. Ce n’était ni beau ni franchement encourageant pour l’acheteur. « Hautes » présente mieux. Les mots comptent. Dans notre imaginaire, la hauteur, c’est la perfection, le contraire de bas : haut de gamme contre bas de gamme, prendre de la hauteur, etc. 

Pour en arriver là, les hautes-côtes ont mis du temps et de la peine... » Lire la suite chez JDMDV la doc comme toujours est top « La renaissance du vignoble des hautes-côtes-de-beaune et des hautes-côtes-de-nuits » de François Legouy (l’Information géographique 4/2006).

 

Saumur-puy-notre-dame : les obstinés : Une poignée de vignerons, pour beaucoup en bio, ont créé cette appellation de rouge avec un cahier des charges très exigeant.

 

« 50 hl par ha au lieu de 60, dédoublage obligatoire (supprimer le contre-bourgeon qui donne un rameau supplémentaire), désherbage total interdit, labour obligatoire au milieu du rang, sept yeux maxi sur le cep... » c’est Aymeric Hilaire qui le dit...

L’idée, c’est d’aider les vignerons, pas de faire la police. On s’inscrit dans une démarche de cru. Commercialement, c’est difficile de vendre un saumur rouge assez cher alors qu’en puy le caviste peut expliquer nos sols et notre travail...

« J’y suis depuis treize ans (en bio), un ana après Philippe Gourdon. Il y a eu des choses dans ma vie qui m’ont marqué. Mon père était vigneron, il a pris sa retraite à 65 ans et à 66 ans il est mort d’un cancer. Ceux de cette génération ont été les pionniers de la chimie dans la vigne. Au début, le plus dur, c’était de maintenir sans herbe, je suis de la vieille école où la vigne doit être propre. C’est un autre métier, on se rapproche de la terre, du végétal... » c’est Philippe Elliau qui le dit.

 

Gaillac : la voie de l’origine  Abandonnant progressivement les cépages classiques bordelais, les producteurs ont réhabilité ceux d’autrefois. Grande réussite.

 

« Cela n’aura pas échappé à l’observateur le plus distrait : Gaillac, la ville, n’est pas un port de l’Atlantique. Faire le commerce du vin avant l’arrivée du chemin de fer, consistait à utiliser la voie fluviale, le Tarn, dont l’aboutissement océanique s’appelle Bordeaux. Cette dernière ville, voilà encore une vérité facile à vérifier, est elle-même dotée d’un vignoble fortement étendu. De là à imaginer que  Bordeaux n’allait pas faire la promotion des vins de Gaillac auprès des acheteurs anglais et néerlandais, il n’y a qu’un petit pas aisé à franchir. Donc, longtemps, ce vignoble fut un appoint : tantôt vin médecin quand ceux d’Aquitaine se révélaient pâlots, tantôt renfort quand la demande dépassait l’offre. Ce rôle de doublure dura une paire de siècles. Puis vinrent les temps troublés de la fin du XIXe jusqu’au lendemain du second conflit mondial. Du grand vignoble qui vers 1880 s’étendait sur 38 000 ha il ne restait plus grand-chose, sinon une volonté farouche d’exister, quelle que soit la forme...

Puis depuis une quinzaine d’années, petit à petit, les producteurs ont commencé de réhabiliter leurs anciens cépages comme le duras, dont parle Bernard Plageoles, et le braucol, appelé aussi le fer servadou ou le mensois, du côté de Marcillac. « On doit être à 950 ha de duras, une surface à peu près identique à celle du braucol et de la syrah, qui est entrée dans les années 70 et 80 parce qu’elle s’adapte  bien à notre vignoble ; on a une influence méditerranéenne dans certaines zones de la rive gauche du Tarn. Le braucol, on devait être à 300 ha en 2003, on a dû multiplier par trois en dix ans, contrairement aux autres cépages, qui ont régressé. » c’est Bernard Petiot qui le dit. »

 

Bien évidemment notre JDMDV ouvre le bal avec un papier sur le nouveau bio des euros : Europe, le bio sort du bois. « Charte. Le vin biologique n’existait pas. L’Europe le fait naître. En quelques années de marginaux babas les bios sont devenus respectables, enviés, parfois même copiés » Ensuite le Jacques plonge « Au cœur de l’antifraude » frissons garantis. Et puis y’a un article sur un type qu’a un tarin encore plus affuté que celui de JDMDV mais je n’arrive plus a retrouver l’article. Normal je suis fatigué puisque je suis encore en vacances en Corse. C’est terrible cet encore appliqué à ceux qui prennent leurs vacances en septembre, comme un petit air de reproche ou d’envie.

 

Bonne lecture !

 

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8 septembre 2012 6 08 /09 /septembre /2012 14:00

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Lorsqu’on est doté d’un tel patronyme il est évident, comme l’écrit Macha Makeïeff que « Tati, pour Merveille, c’est Hulot d’abord. Ensemble, ils partent en goguette. Cette appropriation heureuse de cette façon qu’a Merveille de continuer l’histoire du célèbre M. Hulot. La part d’imaginaire du dessinateur fait vivre au personnage, incarné par le grand Jacques, des situations inédites et jubilatoires. Du sur-mesure pour ce grand dégingandé qui, du coup, traverse des époques et des espaces nouveaux, continuant son observation étonnée du monde. »


GALERIES PETITS PAPIERS PARIS 91 rue Saint-Honoré 75001 PARIS. www.petitspapiers.be


Les éditions du Rouergue en France www.lerouergue.com et les éditions Racine en Belgique www.racine.be publient Monsieur Hulot s’expose de David Merveille d’après Jacques Tati avec une préface de Macha Makeïeff 22€

 

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8 septembre 2012 6 08 /09 /septembre /2012 00:09

Comme chacun sait, certains pour le regretter, j’écris beaucoup sur un peu tout. Le seul intérêt de cette prolificité c’est de baliser le territoire parfois bien convenu des gens du vin, de lancer des idées, de faire entendre une petite musique qui rompt avec ce que l’on a coutume de nommer la pensée unique. Ainsi, le 04/09/2008 j’avais commis une chronique Une histoire française : le classement des crus de Saint-Emilion link  . Elle valait ce qu’elle valait mais, avec le recul du temps, elle ne frappait pas hors la cible visée : en effet pour toute compétition un bon classement est celui qui satisfait à la fois les compétiteurs et ceux auxquels il s’adresse. Incontesté et incontestable autant que faire ce peu.

 

Je n’épiloguerai pas plus ni sur le fond ni sur la forme du nouveau classement de Saint-Émilion validé par le Comité National de l’INAO du 6 septembre. Ce classement existe, et s’il n’existait pas il faudrait l’inventer rien que pour le plaisir qu’il procure à l’un de mes amis. En effet, mon propos d’aujourd’hui est strictement amical et, comme pour moi le cercle de mes amis, les vrais, ceux dont je profite de la meilleure part, constitue un territoire inexpugnable rassemblant des êtres fort dissemblables, venant d’horizons très éloignés, creuset de différences, de contradictions, d’apports mutuels, de territoires non partagés, je m’en tiendrai à la joie et au bonheur simple de l’un d’eux : Jean-Luc Thunevin.

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Avec Jean-Luc c’est simple comme un coup de fil. Alors que ma messagerie débordait de communiqués de presse émanant d’agences communicantes, d’attachées de presse, vantant les mérites de leurs poulains promus sans même prendre le soin de m’identifier. Je hais ce flux impersonnel, cette sauce quasi-industrielle réchauffée aux micro-ondes – et ces gens-là en plus sont payés pour torcher ainsi l’ouvrage – et que je savourais un petit noir au petit matin à la terrasse du café de la Poste à Petreto-Bicchisano mon joujou à la pomme grelotait. C’était l’ami Jean-Luc. Que du bonheur partagé, simplement. Me faire le plaisir de l’annonce lui-même. Oui je l’avoue ça me touche ce côté locavore amical, cette proximité tant évoquée mais si peu souvent mise en œuvre. Pour moi Jean-Luc c'est la classe A de l'amitié. Je vous rassure, d’autres promus en possession de mon numéro de téléphone n’ont pas pris cette peine. Normal, certains avaient déjà fait fuiter leur promotion à l’attention d’un petit rapporteur encore tout chiffonné de son mauvais classement.

 

Mon titre est volontairement provocateur Jean-Luc, tu n’as pas encore été admis dans le Saint des saints des classés A mais pour moi tu l’es déjà toi qui dit tout haut ce que d’autres pensent tout bas : « C’est formidable que St Emilion puisse se remettre en question. Moi qui n’ai jamais aimé la rigidité des classements, je suis convaincu que ce remise en question régulière est salutaire pour l’appellation ». Espérant également « voir d’autres châteaux promu car on a un déficit par rapport à la rive gauche. Nous avons besoin de plus de Grands Crus Classés A et le nouveau venu dans les Grands Crus Classés sont toujours intéressants pour notre notoriété ».

 

Même Jacques Dupont Merveilleux du Vignoble est d’accore avec moi, ou l’inverse « Chapeau à Jean-Luc Thunevin : Valandraud, son domaine, est un ancien "vin de garage", un ces crus qui dans les années 90, à partir de petits terroirs et par effort de concentration, avaient réussi à se vendre aussi cher que les "grands". Devenu un cru sérieux, rangé des voitures si l'on peut dire, il passe de rien du tout à premier grand cru classé. Il est à peu près certain que Thunevin lui-même n'en demandait pas tant. Après avoir pu s'acheter, grâce à son succès, quelques parcelles mieux placées, il nous avait confié au milieu des années 2000 : « C'est tout de même plus facile de faire du bon vin avec un bon terroir. » Sauter une classe, si cela se pratique à l'école primaire, relève de l'exercice rarissime dans la famille des grands crus. »

 

Bravo Jean-Luc, moi je n’aime rien tant que de voir mes amis contents... et puis, comme on dit en ces belles occasions : ça s’arrose !


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Dernière petite indication à propos de classements, celui d’ebuzzing qui a pris la succession de Wikio est un petit joujou pour amuser la galerie. Cette maison qui me suit depuis janvier 2007 – c’est eux qui l’écrivent – déclare « Le classement mensuel des blogs est une référence de l’industrie du Social Media Advertising. Il permet d’identifier dans les 5 principaux pays d'Europe les influenceurs de chaque thématique, mais aussi les tendances naissantes et les social publishers décisifs pour vos campagnes. » Grand bien lui fasse moi je ne suis et ne serai jamais un support à quoi que ce soit alors que voulez-vous que ça me fasse d’être comme je le suis depuis plus d’un an dans le Top 5 d’ebuzzing. Cependant, comme j’aime observer, que je suis un fouineur, un petit indice devrait intéresser tout particulièrement un de ceux qui se lamente de sa soudaine plongée dans les abysses d’ebuzzing. Il se dénomme tout bêtement ·  Ebuzzing score et, si j’étais un annonceur, ce que je ne suis pas et ne serai jamais, je m’y intéresserais de près avant d’engager mes picaillons sur certains sites. Bref, si ça vous chante, pour les blogueurs répertoriés, et les autres aussi, allez donc voir link. Mon   Ebuzzing score: 14.7588, ça me fait une belle jambe mais j’avoue que, comme l’ami Jean-Luc, je me marre doucement dans ma petite Ford d’intérieur. Comprenne qui pourra !

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7 septembre 2012 5 07 /09 /septembre /2012 14:00

Tom 7127

 

« Lorsque mon ami d’enfance Dominique Remaud rejoignit Strasbourg pour y terminer ses études de pharmacie nous étions persuadés à la Mothe-Achard qu’il quittait la douceur océanique, certes un peu pluvieuse, pour les froidures d’un rigoureux et austère climat continental. Il nous décrivit Strasbourg comme une ville universitaire accueillante et chaleureuse ça nous rassura. Bien avant cet épisode, en dehors de mes connaissances d’Histoire et de Géographie sur l’Alsace – des matières dont je raffolais – mes images de cette province frontalière écartelée se résumaient dans deux de ses symboles, qu’un char de notre quartier, lors de la fête des fleurs, avait reconstitués : la cigogne et la grande coiffe alsacienne avec ses deux ailes de papillon noir (le tout fait avec des fleurs de papier crépon). Du côté des vins, hormis des noms de cépages dont certains se révélaient pour nous imprononçables, en ce temps-là je les rangeais dans une étrange trilogie : les Monbazillac, les Layon, et bien sûr les Alsace. Les puristes vont me fusiller mais que voulez-vous l’ignare, que j’étais et que je reste, ne retenait que la sucrosité. Ma relation au sucre est depuis toujours proche de l’ascétisme, de la dose infinitésimale, je n’aime guère les bonbons, les desserts sucrés et je bois mon café nature. Le sucre masque, alourdit, empâte. Donc, hormis le nez des Alsace qui me plaisait je préférais tremper mes lèvres et égailler mes papilles dans d’autres nectars. »


Pour changer d’avis j’ai choisi un jour de me soumettre à une vraie dégustation chez Louis Sipp www.sipp.com  de Ribeauvillé sous la houlette d’Etienne Sipp dont j’avais déjà apprécié les vins lors du Grand Tasting de B&D.


J’ai donc goûté 6 Riesling. Quels crus et quels millésimes ?

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