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17 septembre 2012 1 17 /09 /septembre /2012 00:09

Le Taulier se prélassant, tel un lézard au soleil, a délégué dans le prestigieux et incomparable vignoble bourguignon – pas mal non comme brosse à reluire – un envoyé très spécial pour chroniquer sur les vendanges. Sans aucune nouvelle de lui, en dépit de plusieurs relances via le BIVB, j’ai eu recours à l’agence spécialisée Bourgogne Live qui a retrouvé sa trace grâce à la complicité du syndicat des hôteliers bourguignons. François Desperriers vient donc de me faire parvenir un étrange papier que je m’empresse de vous livrer.

Vendangeurs01.jpg

« Cette année sera excellente pour le vin. Tous les vignerons de rance sont d’accord à ce sujet. Mais le bourgogne sera particulièrement bon, et dépassera même en qualité celui de l’année 1953, qui fut la meilleure année jusqu’alors.


Ces tuyaux vinicoles, je les tiens de la bouche même du président de la Coopérative de Saint-Bourseul-sur-Fidoine, patrie, on le sait, du bourgogne-fuissé.


Dans ce petit village se déroule comme chaque année la fête des vendanges, et je m’y trouve depuis deux jours déjà. Chacun ici s’est mis en quatre pour accueillir dignement les représentants de la presse, et je dois souligner que la municipalité a fort bien fait les choses. J’ai reçu par exemple une caisse de vin vieux, et si ma plume (vous vous en rendrez compte à la lecture de cet article) court si facilement sur le papier, c’est que je suis aidé dans ma tâche littéraire par ce merveilleux nectar.


Comment se déroule cette fête des Vendanges ? Le matin vers dix heures, commence la visite des chais. La visite des chais commence vers 10 heures. Vers 10 heures. Nous nous réunissons devant la coopérative où nous sommes tous réunis. Nous pénétrons dans les caves où l’on nous fait goûter les crus les plus fameux. Dieu que j’ai soif ! Ce vin est très bon. Au cours de cette fête des Vendanges qui réunit les plus importants spécialistes, faut que je téléphone à Germaine pour lui demander de m’envoyer mon tricot bleu. J’ai froid le soir. Il ne fait pas chaud par ici. On se demande comment le raisin peut mûrir. Quoi qu’il en soit, ce pinard est très bon. Ici, c’est ma fête des Vendanges.


Comment se déroule-t-elle ? Nous nous réunissons devant la coopérative et nous goûtons les grands crus.


Ensuite, nous allons déjeuner à l’auberge des vignes. Je me demande pourquoi Gaston n’a pas téléphoné. Sa femme a dû encore être malade, elle n’a pas de santé cette femme-là. En ce moment, ici, se déroule la fête des Vendanges. On déjeune. On nous sert les meilleurs vins. Décidément, ce picrate-là est formidable. Nous nous réunissons tous les matins devant la coopérative. Il ne fait vraiment pas chaud. J’ai dû attraper du mal. Elle n’a qu’à me l’envoyer par la poste ce tricot. Il n’est pas beau mais il me tient chaud.


Repas_des_Vendangeurs.jpg

Le matin devant, devant la coopérative. On goûte le vin. Il est vraiment bon celui-là. Je vais leur demander de m’en donner une autre caisse. C’est la fête des Vendanges, et l’on a été très bien reçu. Je vous écris cet article de ma chambre d’hôtek, ils ont été très gentils de m’envoyer cette caisse de vin. Ici, les gens n’arrête pas de taper dans les murs, et j’entends tout le temps des cloches et de l’orgue. C’est drôle. Le matin, pour goûter les crus, on se réunit devant la coopérative. Ce vin-là, il est bons parce qu’il se boit facilement ; on ne se sent pas lourd. Ou alors, elle n’a qu’a qu’à le l’envoyer dans une enveloppe mon pull-over. Pas beau, mais chaud. Le matin, à la coopérative, on goûte les vins, un pull-over. Du bon vin. De ma chambre où je vous écris, il y a une grosse tache sur le mur avec des ailes… À la coopérative, elle n’avait qu’à me le mettre dans ma valise ce pull-over. C’est la fête des Vendanges, et il y a une chauve-souris sur le mur. Ce vin-là, il se laisse boire. Le président de la coopérative, il dit, il dit, il dit, il dit, dit, dit, dit, dit, dit, nous disons, vous disez, ils disent… j’aime pas les chauves-souris. Sale bête, il est bon, ce vin-là. À la coopérative, chauve-souris, du vin dans la chambre et ils arrêtent pas de taper dans les murs ces cochons de Martiens, qu’est-ce qu’ils croient avec leurs antennes et leur grosse tête verte, je le dirai à la coopérative, Germaine…pase-moi mon pull-over…, saleté de chauve-souris, elle chante maintenant. Et il y a un gros Martien en bateau qui rame le long des rideaux. Je vais dire au Président de la République et de la coopérative que je veux mon pull-over… Y a des chauves-souris partout… Plus j’en bois, plus je le trouve bon, ce pinard-là. Pourquoi que ce type en armure il  soulève la table dans ses dents ?


C’est de mon bateau que je vous écris… Il y a de la tempête, il pleut. Des chauves-souris grosses comme ça, avec des têtes vertes… je veux pas de mon pull-over, j’ai pas froid. »


Je n’ai pas changé un seul mot, une seule virgule de ce texte dont vous saisissez je l’espère la portée… Cependant, ne voulant pas ternir la réputation de mon correspondant spécial je ne vous livrerai pas son nom mais je suis certain que les fins limiers que vous êtes auront deviné qui il est. Paix à son âme de bon buveur !

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16 septembre 2012 7 16 /09 /septembre /2012 08:00

Je signale aux nouveaux entrants sur cette page que, ce qui suis, est pure fiction, un petit roman en ligne commencé depuis l'origine de ce blog et publié le dimanche. Il ne s'agit pas d'une autobiographie et le héros s'exprime en son propre nom. Merci de ne pas en faire un autre usage.

Mes interlocuteurs, des jeunes populaires, venaient de boire avec délice les envolées poétiques d’un Henri Guaino plutôt à l'aise en jean et chemise rose à la tribune, contemplant ses feuilles A4 où s'étalait sa large écriture manuscrite en bleu outremer. L'ancien nègre du petit Nicolas s’était fait lyrique : «Jeunesse de France ! Jeunesse !», clamait-t-il, avant d’évoquer l'héritage de mai 68 «ces révoltés qui sont devenus les bourgeois les plus cyniques», plaçait comme de coutumes ses multiples références de fort en thème. Malraux et son discours de 1969 - «l'humanité n'en est pas à une barricade près» - tout en se référant à l’un de ses multiples maîtres : Charles Pasqua dont il imitait l’accent corse et gouailleur. Pitoyable, mais je me gardais bien de laisser paraître mon peu de goût pour ce type prêt à tout pour continuer d’exister, et je me laissais bercer par son lyrisme outrancier «Si être pour la justice sociale, c'est être de gauche, alors je suis de gauche ! Si être pour l'ordre et l'autorité, c'est être de droite alors je suis de droite !», assénait-t-il. Les gamins et gamines propres sur eux se gondolaient. Pour faire bon poids, face à ces petits ignares qui, comme l’un des roquets de Nicolas Frédéric Lefèvre, pensaient que Zadig&Voltaire étaient de grands écrivains, il poursuivait en lisant une strophe entière du poème l'Ennemi tiré des «Fleurs du mal», de Charles Baudelaire, avant de clore son envolée par ses mots : «C'est ça, la civilisation. Apprendre quand on est jeunes des poèmes qui aideront à vivre quand on sera vieux». A l'applaudimètre, le nouveau candidat battait sans conteste le peu chaleureux Bruno Le Maire. Son petit intermède poétique semblait avoir fait mouche. «C'est sûr, on apprend des trucs dans ses discours. C'est profond ce qu'il dit. C'est pas de la politique politicienne», assurait mon jeune voisin à la table du déjeuner. «On a l'impression d'entendre Sarkozy !», lançait Franck, jeune pop' de l'Aude.

 

Même si je m’étais sapé comme il sied à un militant UMP des beaux quartiers il n’empêche que je faisais un peu tache au beau milieu de ce joli et jeune monde qui ne s’approvisionnait pas au Monop de NAP. Pour m’insérer je me contentais de sourire à une charmante petite blonde qui passait son temps à pianoter sur son Iphone. Manifestement elle s’emmerdait grave. Fin psychologue je m’aperçus qu’elle était la compagne d’un gommeux très vindicatif qui semblait vouloir calquer sa gestuelle sur celle du petit agité renvoyé. Son jeu d’épaules était remarquable, il s’accompagnait de mimiques désabusées ponctuant des saillies proférées dans le même français approximatif que son mentor. Je changeais de tactique, à chaque fois qu’elle levait le nez de son écran j’affichais l’air las de celui qui, comme elle, goûtait assez peu la conversation des jeunes pop ‘. Mon petit manège portait ses fruits car la donzelle, à plusieurs reprises, me souriait. Lorsque son boy friend montait en régime elle soupirait carrément en haussant les épaules. J’opinais discrètement. Elle se retenait de pouffer de rire. Alors, à la grande surprise de la pouponnière sarkozyste j’attaquais en rase campagne « Comment notre président a-t-il pu confier le portefeuille de la Défense à un Hervé Morin ? Moi qui suis un héritier de la pensée du Général, pensez-donc j’ai défilé sur les Champs en 68 pour protester contre la chienlit et renvoyer la racaille gauchiste à ses débats fumeux, je ne comprends pas ce choix. Les centristes sont des couilles molles et ce Morin un j’en foutre ! » Mes interlocuteurs étaient médusés et tétanisés. Que me répondre ? Aller dans mon sens c’était d’une certaine manière mettre en doute l’infaillibilité de Nicolas 1er. Nul n’osait s’aventurer sur ce terrain mouvant. Le mime agitait ses petites mains mais restait coi. Et c’est alors qu’une petite voix flutée s’élevait « Comme le dit mon père : Morin est aussi con que ses bourrins ! » J’approuvais bruyamment la petite blonde, car c’était elle qui venait de faire cette saillie, en qualifiant de plus le maire d’Epaignes de traître. Mes interlocuteurs approuvaient. L’agité-bis, stupéfait de la prise de parole de sa dulcinée, se dandinait d’une fesse sur l’autre, avant de proférer une grossièreté « Jeanne-Marie, ne t’en déplaise, ton père est aussi un sombre con... »

 

La petite ne bronchait pas. Je me retenais de foutre ma main sur la gueule du jeune con me contentant de regretter que les bonnes manières se perdaient et de lever le camp d’un air méprisant. Ce petit intermède m’avait mis en forme et je projetais de filer à l’anglaise pour reprendre au plus tôt la route de Paris. Qu’est-ce que j’étais venu faire à Deauville moi qui déteste tant cette ville où tout le Sentier prend ses quartiers. « Vous rentrez à Paris ? » Derrière moi la petite voix flutée de Jeanne-Marie me prenait de court. Que lui répondre ? Elle se portait à mon côté et passait son bras sous le mien. « N’ayez pas peur je ne vais pas vous demander de me violer même si j’en ai très envie. Que voulez-vous pour une fois que je tombe sur un vrai mec ça me donne des fourmis dans mon calcif... » J’en restais pantois. Jeanne-Marie enchainait sans attendre « Vous avez vu la tronche de ces jeunes cons. Des lopettes, tous sans exception. Hector, mon officiel, il a une petite bite et c’est un éjaculateur précoce. Je sors avec parce qu’il est plein aux as et que moi je suis un peu raide vu que mon très cher père a été un peu ratissé par la crise. Bien sûr, nous ne sommes pas sur la paille mais la terre ça ne rapporte pas lerche. Je parle, je parle, mais je ne vous ai même pas demandé votre prénom. Je vous trouve super classe. Franchement j’aimerais bien vous accrocher à mon tableau de chasse... » Elle me plaisait bien la Jeanne-Marie dont je tairais le patronyme pour ne pas lui attirer des ennuis. Je lui fourguai l’une de mes nombreuses identités avant de l’embarquer dans ma voiture de location dont j’ignorais la marque. Nous somme allés à Trouville prendre un café. La petite continua son travail de sape. Pour lui faire plaisir je lui racontai mes aventures à Berlin-Est. Elle était scotchée. Après une longue promenade sur la plage nous sommes allés manger des glaces. Jeanne-Marie fronçait les sourcils « Franchement je ne vous trouve pas la gueule d’un mec de l’UMP, vous me paraissez être un aventurier et moi je rêve de me faire sauter par un type comme vous...

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16 septembre 2012 7 16 /09 /septembre /2012 00:09

Il s’appelle Bernard Arnault (…) Un Français, qui  a quitté l’Hexagone pour les États-Unis lors de l’arrivée de la gauche au pouvoir en 1981 (…) Personne ne le connaît ou presque. Son père possède une entreprise, Férinel, qui construit des résidences secondaires. Il est originaire du Nord de la France et polytechnicien » Il est né le 5 mars 1949 près de Roubaix. Son père, entrepreneur en bâtiment, a créé une entreprise moyenne mais prospère, qui se spécialise dans les appartements de tourisme avec un slogan « Férinel, propriétaire à la mer ». Nommé directeur de la construction de l'entreprise en 1974, il en devient le directeur général en 1977 avant de succéder à son père à la tête de la société en 1978. « L’homme est ambitieux. Outre-Atlantique, il a tenté sa chance en réalisant quelques opérations immobilières mais sans grand succès. »


Tout ça ne sort pas de la plume du Taulier mais du bouquin de Gabriel Milési publié en octobre 1990 chez Belfond sous le titre Les Nouvelles 200 familles et relooké en 2011 chez Michel de Maule cette fois-ci sous le titre Les Dynasties du Pouvoir de l’argent avec un sous-titre évocateur L’État c’est nous. L’auteur est l’ancien chef du service économique de France Inter et rédacteur en chef à Europe 1donc pas vraiment un adepte du Front de Gauche cher à Merluchon.

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Donc, le petit Bernard fuyant l’hydre socialo-communiste végétait dans l’univers impitoyable du capitalisme étasunien mais « à New-York, il a connu François Polge de Combret. L’ancien secrétaire général de l’Elysée (au temps de Giscard), recruté par la banque Lazard, est en pénitence dans la grande ville américaine. » Alors, comme le jeune homme à des ratiches aiguisées, il flaire le bon coup à propos de ce qu’il est convenu d’appeler le désastre Boussac, l’une des plus importantes affaires industrielles françaises, au printemps 1981 à mis la clé sous la porte. Pierre Mauroy, maire de Lille, s’installe à Matignon et, « Jean-maxime Lévêque, alors président du CCF, farouche adversaire des nationalisations, fait savoir aux frères Willot que sa banque n’est plus disposée à les soutenir. Les quatre propriétaires de Boussac, qui se débattent dans des difficultés financières aiguës, son brusquement interdits de chéquiers. Le groupe est ainsi mis hors-jeu. Un seul recours s’offre à ceux que l’on a baptisés « les Dalton » : demander la mise en cessation de paiement.


Vous imaginez le tableau : les socialo-communistes avec ce bébé sur les bras, et tout ça dans la patrie du nouveau Premier Ministre. Ça chauffe et dans l’hémicycle du Palais Bourbon j’ai le souvenir, lors d’une séance de nuit, de la boutade de Pierre Dreyfus, Ministre de l’Industrie, ancien PDG de Renault, « Il faut faire rendre gorge aux Willot » En dépit de ces paroles vengeresses c’est le bordel, comment sortir de cet imbroglio ? Une mission de conciliation confiée à Georges Plescoff, ancien président de l’UAP échoue car « il faut commencer par démêler les fils de l’écheveau que les Willot, toujours dans la course, embrouillent à loisir. » Plescoff dans un rapport au Premier Ministre conclut qu’il faut liquider Boussac. C’est la panique. « Chez les Willot d’abord. Jusque-là, le temps joue pour eux puisqu’ils restent propriétaires d’une partie de l’affaire que les pouvoirs publics et les différents administrateurs désignés redressent peu à peu. » Panique aussi chez les banquiers qui pensaient faire un bon coup. La seule solution : trouver un repreneur !


Et c’est là que notre Bernard via la banque Lazard va tirer plus vite que tout le monde : Polge de Combret le présente à Michel David-Weill qui l’adresse à Antoine Bernheim. Le bon vieux capitalisme de réseau français se mettait en branle. « Bernard Arnault se rend en septembre 1985 à l’IDI où il rencontre Edouard Silvy. Il promet un accord avec les Willot, qui est indispensable à la solution. D’autres sociétés sont candidates. Boussac ne manque pas d’intérêt. Le groupe possède entre autres un trésor immobilier et un joyau de prix : Christian Dior. Christian Deverloy, le PDG de Prouvost, entouré de Suez et de Bouygues, est sur les rangs ainsi que Bernard Tapie et Maurice Bidermann. » Vous comprenez mieux pourquoi notre sévèrement burné est très au fait des faveurs faites à Bernard Arnault à cette époque. « Pendant quelques semaines va se dérouler un simulacre de négociations au cours desquelles les pouvoirs publics vont donner l’illusion qu’ils se forgent une opinion sur le sérieux de différentes offres.


Lorsque l’offre de Bernard Arnault est retenue, nul ne s’étonne que ce jeune polytechnicien sorti de nulle part triomphe. « N’a-t-il pas proposé le plan le plus avantageux : effectifs légèrement réduits mais sans licenciements et demande d’aide minime à l’Etat ? Et, argument suprême, Bernard Arnault n’a-t-il pas déjà un contrat en poche avec les frères Willot ? Le choisir mettrait donc le gouvernement à l’abri d’éventuelles complications juridiques. » Un question se pose dans le Tout Paris des affaires : « Pour qui roule-t-il ? » Alain Chevalier le patron de Moët et Henri Racamier, qui en 1987, a fusionné la holding Louis Vuitton SA avec Moët Hennessy pour former LVMH - Moët Hennessy Louis Vuitton SA (LVMH), premier groupe de luxe du monde, peuvent répondre : pour lui et rien que pour lui !


Appliquant le bon vieux principe « les promesses ne valent que pour ceux qui les entendent, Bernard Arnault qui a repris le groupe Boussac en bénéficiant d’une aide publique pour en assurer le redressement et la pérennité va, moins d’un an plus trad tourner le dos à ses engagements de ne pas réduire les effectifs. Cela surprend mais tout le monde se tait. « Contrairement à ses promesses de ne pas démanteler Boussac, il taille, coupe, restructure l’empire cotonnier, revend certaines branches. Au bout d compte, il ne conservera que Christian Dior et le Bon Marché. Les 90 millions qu’il a investis pour la reprise de l’affaire vont bientôt se transformer en milliards. Deux ans plus tard, Bernard Arnault annonce son intention de devenir le n°1 du luxe. Ambition démesurée ? On s’interroge. S’il contrôle Dior, il est loin de pouvoir se mesurer au numéro 1 du secteur, LVMH. Se mesurer ? Non. Profitant des querelles entre actionnaires et avec l’aider d’Antoine Bernheim il s’empare du groupe LVMH. »


Voilà, c’est comme ça que le petit Bernard, qui demande la nationalité belge, a commencé à faire sa pelote… Milesi dans son opus revisité en 2011 écrit « sa fortune est aujourd’hui estimée à 22,7 milliards d’euros. Belle performance avec seulement 90 millions de francs (soit quelque 14 millions d’euros) investis dans Boussac. Bravo l’artiste ! » et j’ajoute merci à Pierre Mauroy…

Pour ceux que ça intéresse tout le détail de L'AFFAIRE BOUSSAC 1981-1985 par Gérard Bélorgey qui fut Préfet du Loir-et-Cher et que j’ai connu à cette époque-là en tant que « Monsieur Vin » de ce département. Passionnant link  

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15 septembre 2012 6 15 /09 /septembre /2012 16:00

Dans ma Vendée profonde certains pochtrons hors d’état de garder leur équilibre se voyaient ramenés chez eux en brouette par le plus valide des biberonneurs. Ce petit véhicule à bras qu’il ne faut confondre avec la charrette à bras, d’où vient-il ? En histoire, et surtout en histoire des techniques, il est souvent dangereux de supposer forcément ancien ce qui paraît aller naturellement de soi : l’histoire de la brouette semble s’inscrire dans ce principe. Comme le note Jacques Le Goff dans sa préface « La civilisation n’est pas seulement faites de « grandes inventions » qui enrichissent les niveaux supérieurs de l’économie, de l’intelligence et de la spiritualité, mais elle apporte du nouveau et du meilleur aussi et peut-être surtout dans le domaine de la culture matérielle, du quotidien et des mœurs. »

Le livre de Chiara Frugoni « Le Moyen Âge sur le bout du nez » aux Belles Lettres www.belleslettres.com 25€ recense en une liste à la Prévert toutes les nombreuses améliorations à notre vie quotidienne que nous devons au Moyen âge. Elle est longue et je ne vais pas vous l’énumérer mais s’y retrouvent : les lunettes, le papie, les chiffres arabes, le zéro, les notaires, le nom des notes de musique, les boutons, les culottes et les pantalons, les cartes à jouer, les vitres, la fourchette, les pâtes alimentaires, le Purgatoire et le Père Noël et la brouette…

Moyen-Age-004.JPG

Chiara Frugoni prouve ainsi brillamment que le Moyen Âge n’est pas la période des ténèbres, le long temps de souffrances que les humanistes, les hommes des Lumières et beaucoup encore aujourd’hui ont voulu et veulent y voir. Ce fut un temps de progrès et de jouissances. » écrit Jacques Le Goff.

brouette.gif

Transition toute trouvée pour évoquer la position de la brouette et satisfaire les jouisseurs de service « Qui n’a joué à promener sur l’herbe ou sur le sable un camarade dont il soutenait les jambes, tandis que celui-ci s’appuyait sur les mains pour avancer ? La brouette, que je vous propose aujourd’hui, ajoute au jeu de notre enfance le plaisir érotique ! Pour les amateurs de « jardinage amoureux », donc, voici une manière originale de s’unir ailleurs qu’au lit, et - pour vous, mesdames - une façon inédite de visiter les lieux de vos ébats. »

 

Enfin pour faire plaisir mes nombreux lecteurs citoyens du Royaume de Belgique je me dois d’évoquer la « Maison de la Brouette » (Den Cruywagen1 en néerlandais) maison de style baroque située aux numéros 2 et 3 de la Grand-Place de Bruxelles, entre les maisons du Roi d'Espagne et du Sac. Elle fut la maison de la corporation des graissiers (vettewariers en néerlandais) depuis le XVe siècle.

 

Si vous êtes de ceux qui font des cadeaux pour toutes sortes d’occasion, y compris celles qui n’ont rien à voir avec des fêtes du calendrier, je vous recommande en empruntant une nouvelle fois les mots de Jacques Le Goff « le texte savant et brillant, documenté et plein d’humour de Chiara Frugoni » qui « est rehaussé par une illustration en couleur d’une abondance et d’une qualité époustouflantes, d’une grande rareté aussi. »

 

La brouette petite sœur du chariot Moyen-Age-001.JPG

« Pour transporter des petites charges sur un petit parcours on utilisait la brouette, une sorte de petit chariot d’invention médiévale propre à soulager la peine de la traction humaine, alors que les Romains, comme nous pouvons l’imaginer, n’étaient pas très sensibles à la peine endurée par les esclaves au travail. La brouette était d’un usage courant au XIIe siècle, comme l’atteste une belle Bible de cette époque où elle apparaît dans une miniature de la lettrine I qui ouvre le premier chapitre du premier livre d’Esdras (« In diebus Cyri regis Persarum… », « Au temps du règne de Cyrus, roi des Perses…) . La miniature représente la reconstruction du Temple de Jérusalem voulue par le roi Cyrus de perse. Au pied de l’édifice en construction, un jeune maçon, prenant la pose, s’appuie fièrement sur une brouette pleine de briques qu’il tient en équilibre.

Moyen-Age-003.JPG

Dans la fresque du château de la Manta au Piémont, une petite scène campe un moment de pause où la brouette, munie de pieds et d’une ridelle placée devant la roue pour pouvoir en augmenter la charge, joue un rôle essentiel. La femme qui est censée pousser la brouette s’est arrêtée pour boire au goulot, sans se soucier des menaces du vieil homme qu’elle transporte, peut-être son mari, visiblement paralysé, qui, assis et s’appuyant sur un coussin, agite un bâton en lui ordonnant de presser le pas vers la Fontaine de jouvence. Le peintre a même ajouté un dialogue. Le vieil homme s’égosille : « Si tu ne me lâches pas la bouteille, je te frappe sur l’oreille » ; et la réponse de la femme goguenarde : « Je ne retirerai pas la bouteille de ma bouche tant que je n’aurai pas bien désaltéré mon gosier. »

 

Un dernier détail pour les petits urbains proche du terroir : une brouette ça se pousse car on si on la tire elle risque de verser. C’était le conseil du jour de papy Jacques…

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15 septembre 2012 6 15 /09 /septembre /2012 00:09

Je n’ai pu résister à la tentation, j’ai péché par action : je me suis précipité, tel un mort de faim, sur les écrits de mes chers confrères es-conseilleurs de F.A.V les pour comme les contre. Bref, je me suis dit mon coco tu ne peux pas rester ainsi les bras ballants faut que tu te fendes d’un papier saignant sur ce genre d’évènement comme on dit, de façon stupide, incontournable. Alors, j’ai fait un retour aux sources : qu’est-ce qu’une foire ? C’est un lieu physique où se retrouvent un jour des acheteurs qui veulent acquérir auprès de vendeurs une marchandise donnée. Le cas le plus connu étant les foires aux bestiaux où se retrouvaient des maquignons et des paysans pour acheter et vendre des animaux de boucherie. Toute ma jeunesse a été scandée par la foire et les marchés du vendredi de la Mothe-Achard qui drainaient beaucoup de monde. Comme dirait l’autre je suis donc un grand expert dans le domaine de la foire et pour, cette raison, je me sens habilité à donner des conseils à ceux qui vont la faire dans les hangars hideux de la GD situés à la périphérie de nos villes en des zones dites commerciales qui sont autant de bubons souillant nos paysages.


 

1-     Venez en camion si vous avez votre permis poids-lourds, sinon affrétez en un avec chauffeur (très chic de se faire une F.A.V avec chauffeur qui affiche dans sa cabine le calendrier Pirelli). On ne va pas à la foire en bagnole pour acheter quelques litrons ça fait mesquin et ça ne permet pas de déployer la stratégie qui suit.

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2-    Dès votre entrée exigez de voir le gérant de la foire qui est celui du magasin (différence entre les franchisés qui sont proprios et les salariés). Inutile de demander le chef de rayon car il ne dispose d’aucun pouvoir de négociation. Pour les gérants salariés exigez qu’il en réfère au siège, ça mettra de l’ambiance chez Carrefour. Ce point est capital pour justifier l’appellation foire puisque dans la plupart des cas normaux les acheteurs ne rencontrent que des caisses et des bouteilles avec des prix imposés, ce qui ne change guère de l’ordinaire. Je suis pour la réhumanisation des transactions commerciales.

 

3-    Lorsque l’on a satisfait votre exigence et que le gérant est présent demandez lui dans l’ordre : une petite table, une carafe, une batterie de verres de dégustation et un crachoir car, en effet, vous devez exiger de déguster les nectars avant de les acheter. Précisez, pour le rassurer, que vous n’achetez que des palettes complètes.

 

4-    En cas de refus, menacez d’appeler la Répression des Fraudes, la Douane, le Ministre de l’Agriculture, si vous êtes dans un Leclerc : Michel-Edouard, dans un Auchan : Pierre Chanau, le CIVB, FranceAgriMer, Perico Légasse... Je réfute le dessous de table mais sait-on jamais !

 

5-    Supposons que vos exigences soient retenues, ce qui est de l’ordre du possible, vous commencez votre dégustation par les blancs puis vous passez aux rouges. Pour les rosés, pas la peine de déguster ils se ressemblent tous : achetez en fonction de l’étiquette. Pas de champagne ! Bien sûr vous n’achetez que des flacons à plus de 15€ sinon ça fait mesquin si vous venez pour des IGP ou des petits vins de propriétaires (j’adore !). Un détail, pour les bouteilles ouvertes (venez avec un tire-bouchon ça fait plus pro), entamées et non complètement bues plusieurs options s’offrent à vous : l’altruiste qui consiste à régaler les acheteurs présents ; la pingre : vous faites reboucher la bouteille pour la finir chez vous ; la démagogique : vous l’offrez au personnel ; la vicieuse vous la laissez au gérant...

 

6-    Une fois votre sélection faites enquerrez-vous auprès du gérant de l’état de son stock pour cette référence et à partir de là : négociez le prix. En effet, une foire, quel fut aux vins, ou à tout autre chose, ne saurait être qualifiée de foire, sans marchandage. Le fameux topez-là, cochon qui s’en dédit.

 

7-     Reste plus qu’à payer et à se soumettre à l’odieuse procédure de la facturation avec TVA et tout le toutim. Là, bien sûr, le bât blesse par rapport à la coutume des foirails où les biftons passaient du gros portefeuille du maquignon à celui, plus modeste, du paysan sans besoin de paperasse inutile. Le coup, toujours possible sur le marché Vernaison du côté de St Ouen, on se fait la TVA et je raque en liquide, n’est plus envisageable. Bien sûr comme l’Etat est à sec ça peut se comprendre mais bon l’économie parallèle était partie intégrante de la foire. Tout se perd !

 

8-    Pour le transbordement de la marchandise dans votre camion vous devez mobiliser un chariot élévateur de type Feenwick du magasin. Un détail, si vous êtes écolo sur les bords vous pouvez venir avec un camion électrique.

 

9-    Si vous avez le bras long ou si vous êtes copain avec un rédac chef vous pouvez venir avec une équipe TV ça amadouera le gérant qui y verra de la publicité à bon compte et ça permettra à la chaîne de diffuser sur son antenne un sujet plus sexy que les éternelles conneries ressassées à propos des F.A.V.

 

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14 septembre 2012 5 14 /09 /septembre /2012 14:00

sarrau.jpgRetour à Paris où j’écrivais en juin 2006 « J'ai ouï-dire que pour lutter contre la toute-puissance des marques dans les cours d'école le biographe d'Henri IV préconisait la blouse obligatoire : le retour du sarrau ! Après tout, pourquoi pas,  s'il n'y a pas d'autres sujets d'importance à mettre en débat nous pouvons nous remobiliser comme lors du référendum : un face à face très chaud entre les ouiouistes et les nonistes du sarrau….


Pour en revenir, au sarrau, hier au soir je dînais aux Pipos face à l'Ecole Polytechnique : pour je ne sais quelle raison les Polytechniciens étaient de sortie, en uniforme, alors vive l'uniforme ! En fait, ça ne nous changerait pas beaucoup de ce que nous côtoyons tous les jours. « Dans notre société hypermoderne et « performeuse », la pure spontanéité est devenue rarissime. Tout le monde est plus ou moins factice, joue un rôle avec une gravité sans faille. Du PDG qui enfile chaque jour son costume sombre de tueur en col blanc au bad boy des cités qui arbore ostensiblement sa tenue ultra-codifiée de gangstarap, tout le monde fait l'acteur, endosse une panoplie permettant de s'identifier socialement. Il n'y a pas si longtemps, les métiers avaient un uniforme, dans la rue on pouvait voir passer le charpentier, le maçon, ou le bougnat, cette fierté d'appartenir à une corporation les dispensait d'avoir à jouer un rôle, il leur suffisait d'être, tout simplement. Depuis, les frontières se sont brouillées, et chacun choisit son propre habit de scène au magasin des accessoires, c'est-à-dire chez Armani ou chez Décathlon, ce qui aboutit, non à la diversité, mais au contraire, à une forme de standardisation fondée sur quelques archétypes convenus et débouchant sur l'anonymat pur et simple... » Olivier Bardolle Des ravages du manque de sincérité dans les relations humaines L'Esprit des Péninsules.


Alors votre Taulier qui a quitté depuis bien longtemps son sarrau, ses culottes courtes et sa croix d’honneur en jetant un regard ému sur son CV sans photo puis sur encore un petit bout de sa vie se dit :


-         Quelles sont les 2 congrégations qui ont présidé à son éducation au cours de sa petite enfance ?

-         Et en 1978 il fut le « Monsieur Vin » d’un département cher à un chanteur de charme : lequel, pas le chanteur, le département ?

 

Puisque mes vacances se terminent j'estime que l'été est fini le grand jeu de piste normal du Taulier aussi... affaire à suivre...

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14 septembre 2012 5 14 /09 /septembre /2012 00:09

Chaque année lorsque les feuilles de marronniers roussissent avant de choir tristement sur le macadam de nos villes et que leurs bogues, aux piques pointues comme celles des hérissons – vous tombent sur la tronche, les FAV, les foires aux vins déboulent avec leur lot de chroniqueurs appointés friands de conseils avisés – j’adore la notion de pièges à éviter car je ne savais pas, qu’en plus, le père Leclerc et ses potes de la GD posaient aussi des tapettes dans leurs allées. Ici en Corse le FLNC pose plutôt des trucs qui pètent la nuit à leurs portes –  ou de ceux qui disent qu’il ne faut pas aller dans la GD acheter son picolo. Bref, moi j’ai un poteau qui se nomme Pierre Chanau. C’est un gars du cru, dont je tairai le nom car je n’ai pas envie que des gars d’en haut viennent lui chercher des poux sur la tête, qui me l’a présenté.

 

Comme je suis un stipendié de la GD – ouais, ouais, ouais, j’ai même travaillé avec un certain Jean-Louis Vallet grand mamamouchi des vins de Carrefour pour écrire un truc qui s’est appelé Cap 2010. Le gars qu’était un peu basque sur les bords aimait le vin ça doit-être pour ça que les têtes d’œufs de Carrefour lui ont dit d’aller planter ses choux ailleurs – bien évidemment j’ai alors commis une chronique derechef« Mais qui c’est ce Pierre Chanau ? Pour sûr un gros vigneron qui inonde les foires aux vins ! » link . Bienheureux que je fus car à l’image de son collègue moins connu : Augustin Florent de chez Carrefour, le mammouth qui change de chef et d’enseignes tous les ans, à chaque foire aux vins, tels des morts de faim, des pousseurs de caddies se jettent sur leur souris pour prendre des renseignements sur ce Pierre Chanau.


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Mais comme l’actualité est implacable c’est un petit proprio de Bordeaux qui fait la Une des journaux : un certain Bernard Arnault. Le gars, nous dit-on, veut émigrer comme un vulgaire Roms en Belgique. Drôle d’idée, une fois ! Bernard avance qu’il veut rejoindre son demi-Frère qu’est Baron et copropriétaire avec lui d’un Cheval. L’Albert, pas le Roi mais le Frère dément catégoriquement dans le l’ex JO le Figaro du 11 septembre « Nous n’avons aujourd’hui aucun projet concret... » Un peu faux-frère l’Albert. Bref, tout un pataquès qui permet à Libé de se faire mousser à bon compte pour la plus grande joie d’un autre petit proprio de Bordeaux, un certain François Pinault. Les mauvaises langues disent que celui-ci a sitôt arrosé de publicité pour le nouveau parfum de YSL : « Manifesto » le quotidien du jeune Rothschild. C’est beau l’amour qu’ils se portent Pinault et Arnault mais bon entre un ancien marchand de bois et un ancien petit assureur le baston fait parti de la bibliothèque de gènes. En fait tout ça c’est la faute aux socialos qui ne font rien pour soutenir les petits proprios de picolo car ils préfèrent les Airbus. Franchement le père Le Foll devrait convoquer une Grande Conférence Vin&Propriété pour faire plaisir à Vitisphère qui se plaint du désamour du vin en haut lieu. Pourrait même inviter Claude Evin.

 

Plus sérieusement, dans cette affaire y manquait plus que Nanard le sérieusement burné qui, depuis son yacht le « Reborn » battant pavillon de l’île de Man déclare effaré « Il ne devrait pas faire ça ! »  Ouais, ouais, ouais, notre Tapie en père la morale ça ne manque pas de sel une fois ! Cependant, le Nanard, en matière de Meccano de pognon on ne la lui fait pas, c’est un grand expert, rappelez-vous les Piles Wonder. Que dit le fort en burnes « Je n’arrive pas à le croire, je suis extrêmement surpris. La France lui doit beaucoup, mais il doit également à la France. L’Etat l’a notamment aidé financièrement dans le rachat de l’entreprise Boussac, en 1984. » Et il a raison le Nanard. Qui se souvient des frères Willot ? Moi et dès mon retour sur le continent je vous ferai une petite chronique sur la reprise de cet empire du textile en faillite. Pour la petite histoire en 1984 qui était le premier Ministre du père François de Jarnac ? Tout de même m’sieur Arnault quand on vit du Cognac : Hennessy et qu’un ch’ti t’a mis le pied à l’étrier faudrait pas l’oublier. Avoir la reconnaissance du portefeuille ça devrait être dans les gènes d’un ancien assureur-promoteur (Férinel).

 

Reste, pour en revenir à Pierre Chanau, pourquoi diable ce gros proprio est-il copain du futur expatrié Bernard Arnault qui lui n’a que deux petits châteaux à Bordeaux ? Voilà une super belle question qui va vous émoustiller et vous faire précipiter sur vos souris pour éclairer les foules avides qui fréquentent cet espace de liberté. C’est simple comme une grande fortune donc accessible à un honnête bon vivant. Celle ou celui qui trouvera la bonne réponse pourrait gagner un magnum de la Cuvée Impériale de Moët-Chandon (je suis encore tout à côté d’Ajaccio) don de Bernard Arnault.

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13 septembre 2012 4 13 /09 /septembre /2012 14:00

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« Départ d’Orly au petit matin  pour Pise où, dès l’arrivée, nous prenons la route  pour rejoindre Torre del Lago en moins de 30 minutes ; là, tout au bord du petit lac de Massaciuccoli, se trouve la maison de Giacomo Puccini. « On dirait que le temps ne s’y pas arrêté : une veste au porte-manteau, des lunettes, des chaussures, comme si le maître nous attendait dans la pièce voisine, là où se trouve le piano encore ouvert, où il composa ses plus belles œuvres. » Pour le déjeuner nous nous arrêtons à la Trattoria da Marco de Viareggio pour manger du loup grillé, ensuite cap sur Pietrasanta en passant par le charmant petit village de Monteggiori resté inchangé depuis des siècles. Flâner en amoureux dans « les ruelles étroites et romantiques qui serpentent à l’abri de l’ancienne enceinte construite par Castruccio Castracani, seigneur de Lucques. À Pietrasanta, rien que pour le plaisir nous prenons un petit en-cas à la Trattoria da Sci, puis nous nous rendons à pied à la « prestigieuse fonderia Tesconi et aux ateliers artistiques du marbre dont le studio Cervietti et le studio Palla (…) Éblouis par l’éclat du marbre nous rentons à l’hôtel Pietrasanta et nous traversons la rue pour dîner à l’Enoteca Marcucci… 


Le lendemain matin nous quittons Pietrasanta pour Carrare où nous montons « aux carrières de Fantiscritti en prenant la direction de Codena-Bedizzano et en suivant les panneaux « Strade del marmo » vers Colonnata. Là, on traverse un vieux tunnel pour pénétrer au cœur de la montagne. Les murs blancs taillés bloc après bloc, éclairés par la lumière artificielle, évoquent de gigantesques cathédrales. En suivant la route qui serpente entre les carrières, on arrive à Colonnata, petit bourg qui a donné son nom à une variété de marbre : c’est le village des carriers et des lizzatori, ceux qui transportent les blocs sur des traineaux. Les gastronomes connaissent aussi le nom de Colonnata, qui désigne une sorte de lard ; admis aujourd’hui sur les tables des restaurants et apprécié des grands chefs internationaux, il n’est plus considéré comme la nourriture du pauvre, mais comme un ingrédient raffiné, qui permet de préparer de savoureux crostini. » Nous sommes allés en déguster chez le maître du genre Venanzio, qui propose des plats traditionnels préparés par sa femme et accompagnés d’excellents vins. »

 

Quel est le nom du récipient dans lequel on fabrique le Lardo di Colonatta et de quelle matière est-il constitué ?

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13 septembre 2012 4 13 /09 /septembre /2012 00:00

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Philippe Dufays, Docteur en médecine, « arriva dans la région pendant la seconde guerre mondiale et se maria avec l’héritière de Nalys. Le domaine, alors dans un piètre état, fut l’objet de tous ses soins. Il abandonna d’ailleurs rapidement l’exercice de la médecine pour en reprendre pleinement les rênes en 1955. Passionné, bon vivant, le "Docteur" ainsi dénommé par son entourage, consacra tout son savoir, sa logique scientifique et son patrimoine à ce domaine ; il sut s’entourer de collaborateurs compétents, fidèles, complètement impliqués dans leur tâche pour mener avec lui des expérimentations en matière de techniques viticoles et de procédés de vinification. Si ses techniques furent vivement contestées au départ, après quelques millésimes couronnés de succès, elles firent référence dans l’Appellation. Le Docteur Dufays développa Nalys ainsi avec brio pendant une vingtaine d’années qui doubla pratiquement de surface et fut commercialisé dans nombre de pays étrangers, notamment aux Etats-Unis. À la suite de la mort accidentelle de son fils unique et en période de crise viticole grave, le Docteur Dufays décida en 1975 de se séparer de Nalys qui fut alors vendu pour partie aux jeunes viticulteurs et pour autre partie, aux Assurances Mutuelles Agricoles, Groupama aujourd’hui. »


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Après ces rudes épreuves Philippe Dufays avait décidé d’écrire une histoire du vignoble de Châteauneuf-du-Pape qu’il désirait appeler « Petite Encyclopédie Castel-Papale » mais sa disparition l’empêcha d’aller au bout  de son projet et les notes qu’il avait laissées étaient trop fragmentaires pour qu’on puisse les mettre en forme sauf en ce qui concerne le premier chapitre relatif à la constitution de l’appellation par voie judiciaire. Pierre Charnay qui l’a publié note que « l’objectivité de l’étude, la marque de l’auteur et la simple honnêteté » l’ont conduit à ne rien changé de ce qui fut écrit. Je porte donc à votre lecture deux textes très intéressants car le tribunal civil d’Orange va désigner 3 experts qui vont se mettre au travail et ce sera un document-clé qui servira de base à tous les jugements ultérieurs. (je le publierai dans une prochaine chronique). Dans la mesure où l’appellation Châteauneuf-du-Pape a été constituée antérieurement à 1935 par l’autorité judiciaire tempère la souveraineté de l’INAO.  Le décret-loi du 30 juillet 1935 dans son article 21  indique « Le Comité aura le droit de compléter, mais il ne pourra réviser, les conditions relatives à l’encépagement et aux procédés d’obtention qui ont fait l’objet d’une décision judicaire… »


De l’histoire ancienne me dira-t-on, non de l’histoire tout court : bonne lecture !

 

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12 septembre 2012 3 12 /09 /septembre /2012 14:00

« Ce matin le ciel de Paris charrie de lourds nuages noirs, le plafond est bas, des saucées d’une pluie lourde s’abattent sans préavis. Hier pourtant ce mois de mai affichait ce qu’un mois de mai sait faire de mieux : un soleil radieux qui me permit de me rendre en fin de journée, à vélo, jusqu’au DiVinamente Italiano d’Inès et de Raffaella où Lucia et Matteo Ceracchi du domaine Piana Dei Castelli nous accueillaient pour une Enogastronomia Laziale sous la baguette du chef Matteo Oggioni… »


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« Dire d’un vin qu’il a un style, sans le qualifier, relève d’une certaine forme de facilité. En revanche, reconnaître à la collection de vins d’un vigneron un style, en le caractérisant, c’est tenter de faire entrer l’amateur dans l’univers d’un créateur. Créer, au sens de ce que fait la main de l’homme, ce n’est pas simplement reproduire des gestes mais, sans forcément bousculer la tradition, opérer des métamorphoses, y faire entrer une part de son imaginaire, de sa culture. Chercher, observer, douter, aller au plus près de l’expression de sa terre, du ciel et de la lumière, accompagner, être attentionné, rechercher l’authenticité bien plus qu’une geste gratuite et forcément éphémère…


Dans collection de Lucia et Matteo Ceracchi du domaine Piana Dei Castelli quels sont mes vins préférés ?

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