Vin & Cie, en bonne compagnie et en toute liberté ...
Extension du domaine du vin ...
Chaque jour, avec votre petit déjeuner, sur cet espace de liberté, une plume libre s'essaie à la pertinence et à l'impertinence pour créer ou recréer des liens entre ceux qui pensent que c'est autour de la Table où l'on partage le pain, le vin et le reste pour " un peu de douceur, de convivialité, de plaisir partagé, dans ce monde de brutes ... "
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Bonne journée à tous, ceux qui ne font que passer comme ceux qui me lisent depuis l'origine de ce blog.
En dix fois plus gros que n'importe qui mon nom s'étalait
Je me voyais déjà adulé et riche
Signant mes photos aux admirateurs qui se bousculaient
Je me voyais déjà
Sortant de chez Drouant,
Face aux journalistes
Mon premier roman
Journal d’un con fini
Ayant reçu le prix
Et patatras
Les éditeurs submergés
Ont coupé le robinet
Je devrai me contenter
D’en faire des cocottes en papier…
Après des reports de parution en cascade à cause des confinements successifs, les apprentis écrivains se bousculent aux portes des maisons d'édition.
AFP
LIVRES - De moins en moins de Français lisent, mais ils sont toujours autant de candidats pour être publiés. Et pour Gallimard, c’en est trop: l’éditeur prie les écrivains aspirants d’attendre avant d’envoyer leur prose.
“Compte tenu des circonstances exceptionnelles, nous vous demandons de surseoir à l’envoi des manuscrits. Prenez soin de vous toujours et bonnes lectures”, écrit la prestigieuse maison sur son site internet.
Ce conseil y est apparu début avril et a été relayé sur le compte Twitter officiel le 2 avril, un vendredi en fin d’après-midi. Pas sûr qu’il soit suivi unanimement, mais pour accroître ses chances, mieux vaut s’y plier. Et patienter.
Une situation compliquée pour les débutants
Le contexte est assez défavorable aux inconnus qui se rêvent en Michel Houellebecq ou en Amélie Nothomb. La fermeture des librairies à deux reprises en 2020, au printemps et à l’automne, a entraîné des reports de parution, provoquant un embouteillage en 2021. Si se faire publier est toujours difficile pour un débutant, c’est devenu encore plus compliqué.
Gallimard n’est pourtant pas avare en premiers romans dans sa fameuse Collection blanche: cinq à la rentrée de janvier, deux en mars, deux en avril... Interrogé par l’AFP sur les raisons de ce message au grand public, l’éditeur a évoqué l’immensité des volumes envoyés.
Les 30 manuscrits par jour ouvré reçus rue Gaston-Gallimard sont devenus 50, depuis près d’un an. “Nous tenons à accorder la même attention à tous les manuscrits que nous recevons et nous répondons à tous les envois. C’est un travail considérable qui demande de la minutie et de la disponibilité d’esprit. C’est pour toutes ces raisons que nous avons demandé de suspendre, tout à fait momentanément, l’envoi des manuscrits”, a expliqué Gabrielle Lécrivain, éditrice.
3500 manuscrits par an au Seuil
Certains concurrents avaient donné le même conseil dans un contexte très particulier: lors du premier confinement, au printemps 2020.
“Nous et d’autres éditeurs, nous avions mis un message sur le site internet pour demander d’attendre avant d’envoyer un manuscrit. Je m’attendais à un tsunami quand on l’a enlevé pour le déconfinement. Il n’a pas eu lieu, mais il y a un certain rattrapage actuellement”, dit à l’AFP Laure Belloeuvre, du service des manuscrits du Seuil.
Cet éditeur reçoit environ 3500 manuscrits par an, concentrés en début et en fin d’année. Entre janvier et mars, 1200 sont parvenus. “C’est beaucoup. Maintenant que tout le monde sait se servir d’un ordinateur pour écrire, nous voyons des gens qui écrivent et dont nous sentons qu’ils ne lisent pas. Ce n’est plus comme au temps où il fallait prendre sa Remington pour taper son manuscrit, ce que faisaient des passionnés de littérature”, raconte l’éditrice.
“Nous, on ne coupe pas le robinet”, indique Juliette Joste, éditrice chez Grasset. “On a des programmes ultrachargés, et on ne peut quasiment rien prendre qui vient de la Poste: un ou deux titres par an. Mais j’ai vu ce message de Gallimard avec étonnement”. Grasset, qui avait approché un record de 5.000 manuscrits reçus en 2018, en a déjà reçu plus de 1000 en 2021, à la mi-mars.
Un prix littéraire pour les écrivains non publiés
Quand les éditions Novice, qui n’avaient encore publié aucun livre, ont créé en janvier 2020 un prix littéraire destiné aux ”écrivains non publiés”, le jury a reçu pas moins de 150 manuscrits. “Je n’avais pas envie qu’on en reçoive un nombre ingérable, donc la fenêtre d’envoi était volontairement très courte, et on a communiqué assez peu”, explique à l’AFP Timothé Guillotin, le fondateur de cette maison.
Le nom du lauréat ou de la lauréate (qui sera publié) sera révélé vendredi. “C’est quelqu’un qui a essayé de publier, et qui a reçu pas mal de refus, même si les réponses étaient toujours encourageantes. C’est passé pas très loin chez Flammarion. Et notre jury a compris pourquoi, avec ce très beau roman”, a ajouté Timothé Guillotin.
Les éditions de L’Olivier constatent le même engouement. “Plus de 700 manuscrits sur les trois premiers mois, ce qui fait qu’on dépassera 2000 cette année, alors qu’on était à 1500 ou 1600 par an avant le prix Goncourt de Jean-Paul Dubois” en 2019, relève Jeanne Grange, du service des manuscrits.
“À deux éditrices pour les éplucher, on ne peut pas tout lire en entier, c’est certain. Mais je ne dissuaderais jamais personne. La vitalité d’un éditeur se voit au renouvellement de son catalogue”, ajoute-t-elle.
Dans son dernier numéro, dans sa rubrique Livres, LeRouge&leBlanc, sous la plume de Jean-Marc Gatteron, couvre de fleurs la Catherine Bernard dont le livre : Dans les Vignes 2011 vient d’être réédité en format poche par Babel avec un chapitre supplémentaire.
Elle vous l’offre.
Des nouvelles des vignes
Neuf ans ont passé depuis la première impression de Dans les vignes. Ce livre m’a apporté beaucoup de joies. J’ai reçu, et reçois encore, de nombreux messages de lecteurs, soit pour me dire simplement que ce récit de ma première année dans les vignes les a touchés et leur a donné envie de connaître le goût du vin, soit parce qu’ils ont aussi le projet d’aller à la terre. Dans tous les cas, ce livre a eu l’effet d’une injonction à donner corps aux mots, à les incarner, ce qui a fini par m’amener à dire en plaisantant que je suis l’auteur qui connaît tous ses lecteurs. Quelques-uns sont devenus des amis, m’accompagnent et prennent part à cette aventure. Ce fut la plus inattendue des surprises.
Depuis, selon la belle formule, de l’eau a coulé sous les ponts : j’ai continué à planter, j’ai pris quelques vignes en fermage, j’ai appris à élever le vin ce qui est encore autre chose que le faire, mon corps s’est endurci, bien que vieillissant, je suis plus résistante à la tâche, plus efficace dans mes gestes, j’ai créé un Groupement foncier agricole, d’abord pour financer une remise et la récupération d’eau de pluie, ensuite, et ce fut là un véritable investissement, un enracinement même, une cave. Franchir ce cap a parfois été vertigineux. Dans ce GFA, je suis une parmi quatre-vingt-cinq associés, des amis, des lecteurs devenus des amis, des amis d’amis, des fils et filles d’amis, des neveux et des petits-enfants des membres de ma famille. Je vis ce GFA comme un point de notre inscription dans le temps et aussi la conjugaison de l’individuel et du collectif. Peut-être est-ce ce dont nous avons tous le plus grand besoin.
À mon tour j’héberge la cuve de mon jeune voisin de vignes qui s’installe. Un de mes fils a pris le virus de la terre, son frère a trouvé sa place dans les travaux saisonniers de la vigne. L’année 2016, pour la première fois depuis qu’ils ont quitté l’enfance, ils m’ont tous les deux accompagnée pendant les vendanges, chacun acceptant le rôle de l’un et de l’autre. Je m’étais alors dit que je pouvais mourir, j’avais fait ce que j’avais à faire sur terre. C’était sans compter l’irruption du climat dans le cours de la vie.
Le 28 juin 2019, aux jours les plus longs de l’année où le soleil est au zénith, le thermomètre est monté à 45° Celsius sous abri et des courants d’air brûlants comme ceux d’un sèche-cheveux ont balayé le Gard et l’Hérault. A 18 heures, tandis que j’étais à l’ombre des volets, Laurent, mon jeune voisin de vignes, m’a appelée :
Là-haut à Pioch Long, les syrahs sont brûlées.
Comment ça brûlées ?
Oui, brûlées, les feuilles, les raisins, comme si on les avait passées au chalumeau.
J’ai pris ma voiture, et je suis allée dans les vignes. J’ai vu à La Carbonelle, les grenaches, feuilles et grappes brûlées, grillées, par zones, sur la pente du coteau exposée sud-ouest. J’ai vu que certaines étaient mortes, que d’autres survivraient à demi, amputées d’un, deux bras. Il faisait encore très très chaud et j’ai été parcourue de frissons. La pensée m’a traversée que c’était là l’annonce de la fin de l’ère climatique que nous connaissons, la manifestation de la limite de l’hospitalité de la terre. Le réchauffement climatique, ce phénomène qu’on évoque froidement come une information parmi d’autres, que je voyais à l’œuvre depuis quelques années me faisant différer le projet d’une nouvelle plantation, était là, sous mes yeux, dans sa toute puissance destructrice.
La Carbonelle est un mamelon en forme de parallélogramme bien exposé au vent et au soleil. Les vignes y profitent de leurs bienfaits depuis 1578. Ce qui s’est passé le 28 juin 2019 dit que l’ordre des choses s’est littéralement inversé. Le vent et le soleil ne sont plus des alliés, ou plus exactement, comme dans l’Odyssée, les Dieux ont fait entendre leur colère contre un demi-siècle de pratiques anagronomiques, la cupidité de l’homme et ses rêves prométhéens. Cette colère s’est d’abord abattue sur les abeilles. Mais nous ne l’avons pas entendue.
J’ai connu enfant les clapiers au fond du jardin, les mûres des ronciers, les troupeaux déféquant sur la chaussée. Adulte, j’ai vidé le ciel, pris la pilule, désiré des enfants. Eux ont été nourris au Round Up et à la potasse.
Que ferai-je de mes cinquante ans ?
L’idée de quitter le navire m’a traversée. Mais non. Je ne serai pas une réfugiée climatique. Je ne céderai pas non plus aux sirènes de l’irrigation. J’ai passé l’été à pleurer, à réfléchir, à lire, à faire des recherches. Les vendanges et les vinifications achevées, nous avons avec mon fils aîné décidé d’expérimenter sur la parcelle de la cave une manière radicalement différente de cultiver la vigne, de retrouver l’esprit de Vitis sylvestris, l’ancêtre de nos Vitis vinifera, qui, pluri-centenaire, prospère dans les forêts de Géorgie.
Au nom de la terre.
Sommières, janvier 2020
Bien évidemment le gratte-papier, qui n’en gratte plus d’ailleurs, avait tartiné sur ce livre. (Voir plus bas)
Mais puisque je tartine ce matin sur le magazine dit Le Rouge&leBlanc j’en profite pour vous faire part de mon amour pour le blanc de Catherine :
Le Terret 2019
C’est une première : « Enfin ! Après trois essais insatisfaisants, le Terret devient un vin à lui seul. C’est un blanc à mi-chemin du muscadet, d’où je viens, tendre et vif donc (3,17 de Ph) et du Jura, pour ses notes de noix fraîche à l’ouverture de la bouteille. »
À la vigne : « Le Terret, sélection massale, est complanté avec du mourvèdre sur le versant ouest de la Carbonelle. C’est le cépage historique de Saint-Drézéry. Il a été planté pour la première fois à la Carbonelle en 1578. »
Travaillés en agriculture biologique certifiée avec des pratiques biodynamiques.
Vendange manuelle en caissettes.
Le reste est trop technique pour moi (voir la fiche technique plus bas).
J’adore ce vin, il est vif, frais, droit sans fioritures, un vin de printemps, un antidépresseur à nul autre pareil en ce temps de confinement, un blanc sans chichi, tendre sans niaiserie, franc, un vin qui porte la patte de Catherine : il laisse une trace, une envie de revenez-y…
Pour satisfaire mon addiction j’ai raflé tout le stock de Claire à Ici Même.
Mais, il y a un mais, Le Claret 2020est resté dans les limbes,il a calé, perché, envolé...
Je ne peux donc pas conseiller aux dégustateurs du
LeRouge&leBlanc d’aller le déguster.
Espérons que 2021 sera l’année de sa résurrection…
4 avril 2014
Le sécateur cet obscur objet du désir de puissance…« quand je rentre de mes vignes, je pense droit… »ICI
25 octobre 2017
2004-2017 : Catherine Bernard « Dans les Vignes » Chroniques d’une reconversion, j’ose l’écrire, réussie… ICI
Le Terret 2019
À la vigne
Le Terret, sélection massale, est complanté avec du mourvèdre sur le versant ouest de la Carbonelle. C’est le cépage historique de Saint-Drézéry. Il a été planté pour la première fois à la Carbonelle en 1578.
Travaillés en agriculture biologique certifiée avec des pratiques biodynamiques.
Vendange manuelle en caissettes.
Vinification
Pressurage direct, après, pour une partie, un repos de la vendange au frais pendant 12 h.
Vinification en barriques d’acacia
Sulfitage après la fin de la fermentation alcoolique, à 2,5g/hl
Malo faite.
Elevage
Six mois en cuve fibre.
Mise en bouteille
Pas d’ajout de sulfites, filtré.
Composition du vin
Un tout terret à 11° d ‘alcool.
Esprit du vin
Enfin ! Après trois essais insatisfaisants, le Terret devient un vin à lui seul. C’est un blanc à mi-chemin du muscadet, d’où je viens, tendre et vif donc (3,17 de PH) et du Jura, pour ses notes de noix fraîche à l’ouverture de la bouteille.
Catherine Bernard
14 bis av. Jean Jaurès, Le Village n°93, 34 170 Castelnau-le-lez
La lettre V n'existe pas en latin classique. Elle a été créée par les humanistes du XVIe siècle pour distinguer l’u-voyelle de l’u-semi-consonne. Aussi certains mots ont deux orthographes : avec un « U » en latin classique ; avec un « V » dans les éditions modernes.
L'homme prudent ne pisse pas contre le vent…
Certes cette locution latine est absolument genrée et je risque de me faire avoiner mais, si l’on s’en tient à la pratique majoritaire des mâles de pisser debout, son sens ne prête à aucune contestation ou confusion.
Salomon (Proverbes de Salomon dans Le Livre des proverbes, Xe siècle av. J.C.) : « Le sage tourne sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler. »
L’important est aujourd’hui de dégainer la première ou le premier pour créer le buzz, foin de la prudence, de l’intelligence, de la pertinence, surtout viser au-dessous de la ceinture (expression elle aussi genrée).
Peu importe, les réseaux sociaux, occupés majoritairement par des redresseurs de torts des deux sexes, sont, comme nos poubelles, emplis de détritus même pas bons à faire du compost, une vacherie en remplace une autre, certains tueraient père et mère pour placer ce qu’ils estiment être « un bon mot » qui tue.
Parfois aussi, comme dans les poubelles des grandes surfaces, où des produits soit disant périmés sont consommables et font le bonheur des SDF, on tombe sur des pépites.
Comme le recommande la mairie : il faut faire le tri
La crise sanitaire a été le terreau fertile de cette engeance raisonneuse, peuple des y’a ka et des faut kon, versatile, péremptoire, tango des ego, bal des hypocrites, cohorte des logues, des faux-sachants, l’important c’est l’audimat.
Patience c’est à la fin de la foire qu’on compte les bouses…
Les conneries c'est comme les impôts, on finit toujours par les payer.
Une habitude bien française consiste à confier un mandat aux gens et de leur contester le droit d'en user.
Les titres claquent*, les paroles volent, Thierry Blandinières a de grandes ambitions, ça ne surprendra personne, il veut bousculer Castel, grand bien lui fasse, mais je ne vois rien venir depuis que ce Rastignac du Gamm Vert fait des rodomontades, certes il a beaucoup de pognon mais quant à en gagner dans le secteur du vin c’est une autre histoire : le dit Pierre Castel n’a pas bâti son empire sur la rentabilité de sa branche vins mais en Afrique avec la bière et, accessoirement avec Cristalline dans les eaux minérales, devenir gros à coups de fusions, d’acquisitions mineures, ne signifie en rien devenir un acteur majeur dans un secteur où la locomotive des marques n’existe pas.
Tout ça ce n’est que de la poudre aux yeux, de la communication fumeuse d’un acteur qui n’a rien compris aux évolutions de la consommation du vin, à l’état poussif du marché domestique, à la réalité de nos exportations, en fait avec ses coopés fusionnées il se contentera d’écouler, à vil prix, la production de ses coopérateurs. Il devrait consulter le futé Jean-Claude Boisset, le bourguignon qui avait de grandes ambitions et les a concrétisées, il lui dirait avec son air matois « Nous faisons un métier de pauvre monsieur Blandinières… »
Mais Thierry Blandinières c’est Jupiter !
Qui vivra verra, sans doute qu’un jour il ambitionnera de racheter les jajas de Pierre Castel, pas ses châteaux bien sûr, ni Nicolas, il pourrait aussi jeter son dévolu sur la branche vins de Carrefour, il atteindrait ainsi son seuil d’obésité gage comme on le sait de rentabilité dans le monde des coopés.
*InVivo redouble d’ambitions dans le vin
Le groupe vise 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires d’ici à 2030, et veut bousculer Castel.
«La France mérite bien un acteur dans le top 5 mondial. Au lendemain de la finalisation du rapprochement entre la coopérative InVivo et Vinadeis, premier producteur viticole en France, les ambitions de Thierry Blandinières dans le vin ne sont pas taries. InVivo (5,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires dans les céréales, le vin, la jardinerie…) vient ainsi de doubler son poids dans la production, la vente et la distribution de vin, pour atteindre les 500 millions d’euros de chiffre d’affaires dans ce domaine. L’opération accentue sa présence en grandes surfaces: la moitié de son activité sera désormais réalisée par ce canal de distribution.
Après avoir restructuré et regroupé sous une entité unique (Cordier) ses nombreux rachats menés dans le secteur depuis cinq ans, InVivo est en ordre de marche pour venir bousculer le leader en France, Castel (Malesan, Roche Mazet, Baron de Lestac, Listel…), dont le chiffre d’affaires est estimé entre 1 et 1,2 milliard.
*Naissance d'un géant européen de la coopération viticole : Cordier by In Vivo
La Fusion d'InVivo Wine et de Vinadeis, deux sociétés holdings de coopératives parmi les plus importantes en France, a été votée lors des assemblées générales extraordinaires des différentes entités ce mercredi à Paris.
En créant ce mastodonte, les deux groupes InVivo Wine et Vinadeis propulsent la coopération agricole sur la scène internationale. Car cette fusion, acceptée par l'ensemble des actionnaires, va plus loin que le projet initial. On se souvient qu'au cours de l'année 2020, InVivo Wine, les Vignobles de Vendéole et Val d'Orbieu, les actionnaires de Vinadeis, étaient entrés en négociations...
InVivo Wine, filiale vin du groupe InVivo, harmonise sa communication sous le nom Cordier by InVivo et dévoile son nouveau logo. Ce changement a pour objectif de gagner en lisibilité et renforcer l’impact commercial de son portefeuille de marques. En 2015, le groupe InVivo crée sa filiale consacrée au vin. Cette activité, débutée avec l’acquisition de Cordier Mestrezat, s’est développée
Ce changement de nom a pour objectif de gagner en lisibilité et de renforcer l’impact commercial de son portefeuille de marques.
InVivo Wine, filiale vin du groupe InVivo, harmonise sa communication sous le nom Cordier by InVivo et dévoile son nouveau logo. Ce changement a pour objectif de gagner en lisibilité et renforcer l’impact commercial de son portefeuille de marques. En 2015, le groupe InVivo crée sa filiale consacrée au vin. Cette activité, débutée avec l’acquisition de Cordier Mestrezat, s’est développée par l’intégration de plusieurs sociétés, tant en France qu’à l’international. Le groupe se dit aujourd’hui solide, actif sur toute la chaîne de valeur du vin, de l’élaboration à la distribution, depuis son siège opérationnel basé à Bordeaux.
Début mars, InVivo Wine a adopté son nouveau nom commercial : Cordier by InVivo. « Nous avons choisi de capitaliser à la fois sur la notoriété du nom Cordier dans le monde du vin, et conserver InVivo, car l’appartenance à ce groupe coopératif majeur est un de nos atouts » a déclaré Philippe Leveau, directeur général délégué Cordier by InVivo. Cordier by InVivo continuera d’œuvrer à la construction de marques internationales fortes s’appuyant sur une base viticole de 25 000 hectares répartie entre Bordeaux, le Sud-Ouest, le Languedoc, le Roussillon, la vallée du Rhône et le Beaujolais. C’est un acteur mondial verticalement intégré avec 9 caves coopératives partenaires (3 600 viticulteurs), des sociétés de distribution implantées dans les pays à forte consommation (France, Royaume-Uni, Pays-Bas, Suisse, Belgique, Asie, Amérique du Nord, Afrique du Sud) et des sites d’embouteillage en propre. Producteur, marketeur et distributeur, Cordier by InVivo a pour raison d’être de cultiver « une filière vin durable qui inspire les générations d’aujourd’hui et de demain ».
CORDIER BY INVIVO : NOUVEL ÉCRIN POUR LES MARQUES DE L’ACTIVITÉ VIN DU GROUPE COOPÉRATIF.
01 mars 2021
Cordier by InVivo : nouvel écrin pour les marques de l'activité vin du groupe coopératif
InVivo Wine, filiale vin du groupe InVivo, harmonise sa communication sous le nom Cordier by InVivo et dévoile son nouveau logo. Un changement pour gagner en lisibilité et renforcer l’impact commercial de notre portefeuille de marques.
En 2015, le groupe InVivo crée sa filiale consacrée au vin. Cette activité, débutée avec l’acquisition de Cordier Mestrezat, s’est développée par l’intégration de plusieurs sociétés, tant en France qu’à l’international.
Le groupe est aujourd’hui solide, actif sur toute la chaîne de valeur du vin, de l’élaboration à la distribution, depuis son siège opérationnel basé à Bordeaux.
Avec l’appui de l’agence de communication InVivo Events, l’équipe dirigeante a engagé une démarche de création d’identité afin de structurer la communication et montrer ainsi la cohérence et la force de son organisation.
A partir du 1er mars, InVivo Wine adopte son nouveau nom commercial : Cordier by InVivo.
« Nous avons choisi de capitaliser à la fois sur la notoriété du nom Cordier dans le monde du vin, et conserver InVivo, car l’appartenance à ce groupe coopératif majeur est un de nos atouts » déclare Philippe Leveau, directeur général délégué Cordier by InVivo.
Les activités se structurent donc comme suit :
Cordier Excel, pôle dédié à l’embouteillage et fabrication,
Cordier Wines, pôle qui regroupe tous les services liés à l’élaboration et la commercialisation des domaines, châteaux et marques de vins : Œnologie, R&D, marketing, vente et distribution
Cordier by InVivo qui se positionne en producteur de vins délicieux, avec le développement de nombreux projets et innovations portés par ses marques phares telles que Café de Paris, Maris, Canei, Lyngrove, Cordier Collection Privée.
4,20 € le flacon... ça crache de la marge... c'était dans l'escarcelle de Pernod si ça crachait du pognon il ne l'aurait pas largué...
A propos de Cordier by InVivo
Créé en juin 2015, Cordier by InVivo est une filiale du premier groupe coopératif agricole français, InVivo.
Cordier by InVivo œuvre à la construction de marques internationales fortes s'appuyant sur une base viticole de 25 000 hectares répartie entre Bordeaux, le Sud-Ouest, le Languedoc, le Roussillon, la vallée du Rhône et le Beaujolais.
C’est un acteur mondial verticalement intégré avec 9 caves coopératives partenaires (3 600 viticulteurs), des sociétés de distribution implantées dans les pays à forte consommation (France, Royaume-Uni, Pays-Bas, Suisse, Belgique, Asie, Amérique du Nord, Afrique du Sud) et des sites d'embouteillage en propre. Producteur, marketeur et distributeur, Cordier by InVivo a pour raison d’être de cultiver une filière vin durable qui inspire les générations d’aujourd’hui et de demain.
Le chiffre d’affaires consolidé de Cordier by InVivo pour l’exercice 2020-2021s’est élevé à 245 millions d’euros…
Au temps où, dans ma Vendée profonde, les pires mécréants acceptaient sous la pression de leurs pieuses femmes de faire leurs Pâques, chez nous on s'affairait pour préparer les douceurs d'après Carême : la gâche - en patois la fouace - et les fions. Dans cette entreprise tout le monde était sur le pont, y compris les hommes, plus particulièrement le pépé Louis, l'homme de la cuisson. Le rituel était bien réglé et le processus de fabrication, comme la recette, étaient entourés de secret. Dans le pays, notre gâche était unanimement considérée comme la meilleure. Le clan des femmes en tirait une légitime fierté et moi, tel un jeune Proust - ne vous gondolez pas - savourant sa madeleine dans son thé j'en garde un souvenir extraordinaire que le temps passé n'a jamais effacé. Dans cette chronique je ne vais pas vous donner la recette des femmes, je l'ignore. Tout ce que je puis vous dire c'est que celles que vous trouverez sur l'internet ne vous permettront pas d'atteindre la perfection de notre gâche. Je magnifie. J'exagère. Je vous assure que non et je vais m'efforcer de vous faire partager mon point de vue.
Je signale que la tradition de la gâche du Bourg-Pailler est perpétuée par la famille Berthomeau
Pascale&Vincent tenanciers de l'Abélia ICI à Nantes.
Pour le fion c’est Agathe la sœur de Vincent qui s’y colle…
Les autres dénominations avancées par Michel Gautier dans son Dictionnaire de la Vendée je n’en avais jamais entendu parler.
« Certains prétendent que les trois gâteaux n’ont rien à voir. Moi, je pense qu’il s’agit du même, mais avec des recettes variables selon que vous mettez plus ou moins de beurre, de crème ou d’œufs. Mais c’est vrai qu’ « alise » dans la Marais de Challans (mais où donc passé l’exilé de Crémone ?) ne signifie pas du tout la brioche de Pâques : il s’agit d’un gâteau fait avec des restes de pâte à pain non levée, ou avec des feuilles de pâte entre lesquelles on mettait du beurre. C’était au temps où on « cuisait », comme dirait Charles Perrault dans son Petit Chaperon rouge. Le mot « alise » a maintenant disparu des boulangeries, s’il y a jamais existé. Vous y trouvez « fouace » ou « gâche ». Détournez-vous de la brioche vendéenne, produit industriel. À moins que ce ne soit pour le petit déj’ avec de la confiture. Demandez gâche ou fouace, plutôt aux environs de Pâques que pendant les vacances d’été : pour le même prix et pour les estivants, on a tendance à diminuer la quantité de beurre et d’œufs. Il faut la manger fraîche ; un passage au frigo peut-être utile. Je l’aime « patouse ». Avec une crème aux œufs, de la « craeme fouétáie », de la crème fouettée, autrement appelée de la crème anglaise, c’est une vraie gourmandise de Pâques. Il faut savoir sortir du carême ! Autrefois, on chauffait le four dans les fermes pour la cuisine de cochon, pour cuire le pain et rituellement, les avant-veilles de Pâques, pour cuire la fouace ou la gâche. Il arrive encore qu’on chauffe les derniers fours à bois sauvegardés ou restaurés, précisément pour cette cuisson.
J’ai vu dernièrement un village se grouper autour de son four. Un moment fatidique : quand le four est-il assez chaud ? C’est le « moene » qui le dit : une pierre que la chaleur blanchit. Il est alors temps de « rabalàe » la cendre et la braise avec la « rabale » (rateau) et d’enfourner. Mais, oh là là ! le chauffeur, avant de lancer l’opération, s’enquiert auprès de l’assistance. Quelqu’un conseille de jeter une plume d’oie sur la sole : si la plume roussit, le four est trop chaud. Un autre conseille une feuille de papier : si le papier brûle, le four est trop chaud. Il faudra donc attendre, le four restant la gueule ouverte. Mais, attention ! pas trop tout quand même. La plume ne roussit plus. Enfournons ! Et c’est le défilé des fouaces bien modelées en formes ovales ou rondes, chacun apportant la sienne, les anciens comme les enfants. Aujourd’hui, on surveille la cuisson avec des lampes électriques. Autrefois, on captait la lumière venant de la cheminée avec un miroir. Heureux villageois qui se réunissent encore autour du four. »
Au Bourg-Pailler
Tout commençait le vendredi saint par l'acquisition d'un pâton de pâte à pain levé chez Louis Remaud notre boulanger puis, le soir venu, autour d'une immense bassine, tel un pétrin, nos femmes s'affairaient. La gâche est un pain de Pâques qui n'a ni goût de pain, ni goût de brioche. C'est là toute l'alchimie de ce pain qui n'en n'est pas un et de ce gâteau qui n'est pas une friandise. Outre la qualité des ingrédients, le temps de pétrissage était essentiel. La pâte était lourde et nos femmes lui transmettaient ce qui la rendrait ferme, onctueuse et légère. Lorsque le temps était venu, en des panières de joncs tressés, les gros pâtons recouverts d'un linge étaient mis au levage dans une pièce ni trop chaude, ni trop froide. Là encore, toute approximation était interdite. Nos femmes se chamaillaient parfois sur la température idéale. Tout ça se passait la nuit et au matin, le pépé Louis entrait en jeu.
Notre maison familiale, ancienne auberge, relais de poste, était dotée d'un four à pain. Le porter à bonne température et surtout la maintenir constante pendant la cuisson était un art que notre orgueilleux Louis maitrisait assez bien. Comme dirait nos djeunes il se la jouait un peu, dans le genre soliste qu'il faut encenser. Y'avait de l'électricité dans l'air avec les jupons. Il chauffait son four avec des sarments de ses vignes.
Par la gueule du four le rougeoiement me fascinait. Lorsque les tisons viraient de l'incandescence au gris, avec une grande raclette en bois, le pépé Louis, façonnait deux tas qu'il plaçait de chaque côté de la bouche du four. Venait alors l'opération la plus redoutable : la détermination de la bonne température pour enfourner.
Trop chaud serait la cata : la gâche serait saisie et son coeur resterait mou car il faudrait éviter qu'elle crame ; trop froid ce serait l'affaissement lamentable. Tout se jouait autour de l'état d'un morceau de papier que le pépé plaçait sur la pelle au centre du four. Bref, là encore ça chicorait sec entre les protagonistes. La cérémonie d'enfournage me plaisait aussi beaucoup.
Les pâtons levés, badigeonnés au jaune d'oeuf - qui ferait la belle couleur brun doré - posés sur des feuilles de papier kraft, faisaient 50 à 60 cm de diamètre (une brassée). À l'aide d'une grande pelle en bois le pépé Louis alliait force et doigté. Jamais l'opération n'a tourné au désastre. Les 7 ou 8 pâtons, tels des grosses corolles de champignons, allaient se transmuer en gâche onctueuse derrière la porte de fer.
Le temps de cuisson était aussi une question de feeling. On discutait toujours beaucoup. Seule la tante Valentine en imposait au Louis. L'un des moments que je préférais c'était celui où les gâches cuites étaient posées à même le carrelage frais d'une pièce plongée dans la pénombre. Exhalaison extrême de sucs chauds, je m'y plongeais en salivant déjà du bonheur d'une belle tranche de gâche plongée dans mon cacao du matin.
À cet instant, une grave question, jamais tranchée, se posait : pouvait-on manger de la gâche chaude ?
Le clan des femmes y était hostile avançant des raisons médicales : possible indigestion. Mon père passait outre, et moi aussi.
Rappelons tout d'abord qu'en Belgique et en France, ce sont les cloches de Pâques qui apportent les œufs de Pâques.
Depuis le jeudi saint, les cloches sont silencieuses, en signe de deuil. On dit qu'elles sont parties pour Rome, et elles reviennent le jour de Pâques en ramenant des œufs qu'elles laissent tomber à leur passage.
Cette tradition remonterait à l'Antiquité.
Déjà, les Égyptiens et les Romains offraient des œufs peints au printemps car ils étaient le symbole de la vie et de la renaissance. L'Eglise ayant instauré au IVe siècle l'interdiction de manger des oeufs pendant le Carême et les poules continuant à pondre, les oeufs pondus depuis le début du Carême - n'ayant pas été mangés - étaient alors décorés et offerts.
Sauf que cette année à juste raison je me pose la question : les cloches ont-elles pu se barrer à Rome ?
Je n’ai trouvé aucune réponse à cette importante question ni dans la production de notre prolifique administration paperassière, ni dans celle de nos voisins transalpins.
Aucune attestation de déplacement ne porte ce motif.
Aucun passeport vaccinal n’a été édité pour les cloches, et pourtant les cloches prolifèrent sur les plateaux télévisés et sur les réseaux sociaux.
Nos héritiers de Courteline auraient pu penser, mais ils ne pensent pas : ils pondent, que l’eau bénite qui a consacré ces cloches pouvait tenir lieu d’Astra Zeneca.
Nous sommes donc face à un vide juridique, aussi profond que le vide de la pensée de nos professeurs de médecine télévisée, qui va poser problème aux pandores de Darmanin. En effet, si les cloches se sont tirées en loucedé, à la cloche de bois quoi, pourront-ils verbaliser ?
Je suggère que le clergé, l’évêché, saisissent le Conseil d’État, puisque de nos jours on saisit le Conseil d’État pour n’importe quoi : « Le Conseil d’État a donné raison à Lactalis qui souhaitait qu’indiquer l’origine du lait ne soit plus obligatoire. Le géant laitier voulait défendre « la libre circulation des marchandises » ; la Confédération paysanne dénonce « une décision favorable à ceux qui exportent mais pas à ceux qui privilégient la relocalisation ».
Le protégé de la pétroleuse Isabelle Saporta, Maxime Lledo le fracassé a bien raison ce gouvernement n'en a rien à cirer des enfants.
Que fait l’opposition ?
Les Verts, les Rouges, les Roses, s’il en reste, les Bleus, unis pour déposer une motion de censure pour humilier Macron…
Quitte à me faire sonner les cloches j’affirme qu’il faut sauver la liberté de circulation des cloches, il en va de la respiration de notre démocratie, de la sauvegarde du droit de se moquer : notre excédent de cloches risque de nous faire sombrer, il faut les exporter, via le canal de Suez, par porte-containers entiers, en Chine, afin de compenser leur don du coronavirus.
Comme vous le savez peut-être les cloches portent des noms, il sera donc facile de les identifier, je tiens à votre disposition une liste de noms, de les empaqueter dans du papier soie – ha la route de la Soie –, de confier la logistique à Amazon, et le tour est joué, au pays de l’ex-Président Mao nos cloches nationales pourront se rééduquer, prendre des leçons de démocratie.
I have a dream !
Rassurez-vous, ce ne sont pas les effets secondaires de l’Astra Zeneca mais une réelle colère face à la bêtise ambiante, au degré zéro de la réflexion, au « c’est la faute des autres », à la victimisation, à l’infantilisation…
De ce pas, afin d’écluser ma sainte colère, je vais cacher dans mon jardin extraordinaire, des œufs de Pâques que je me suis fait livrés par la cloche qui porte mon prénom à l’église Saint-Jacques de la Mothe-Achard.
C'est une tradition en Alsace et en Lorraine, pour Pâques les crécelles sont de sortie. Le but ? Faire le plus de bruit possible pour appeler les fidèles à la messe en remplacement des cloches qui sont parties à Rome. Ouille.
Enfin, dans la liturgie catholique, avant Vatican II, maniée dans les rues par les enfants de chœur, elle annonçait les offices durant le Triduum pascal en remplacement des cloches.
Et c'est ce qui nous intéresse aujourd'hui.
Quand les cloches ne sont pas là, les crécelles dansent
L'apôtre Mathieu écrit qu'au moment où Jésus mourut, il se produisit des phénomènes terrifiants.
C'est pour rappeler cet événement que le son des cloches a été remplacé, pendant de nombreuses années, par le bruit des « instruments des ténèbres » (claquoirs, crécelles, martelets...).
Ainsi, aux offices, dès le Jeudi Saint, la crécelle ou le claquoir remplace la sonnette d'autel.
Dans la tradition de l’Eglise catholique, les crécelles font donc partie du mobilier liturgique de la sacristie : elles servaient notamment au moment de l’élévation à la messe du Jeudi Saint.
Elles étaient alors prêtées aux enfants de chœur ou au milieu du XXe siècle, réservées aux communiants qui avaient l'honneur d'agiter les crécelles trois fois dans la journée aux heures habituelles de l'angélus.
J’ai bien connu Robert Skalli le boss des vins Skalli à Sète, inventeur des vins de cépages à la française via les vins de pays d’Oc, il fut membre du groupe stratégique qui pondit Cap 2010. En ce début des années 2000 Robert pilotait aussi pour le compte du groupe Cohen-Skalli la branche Lustucru pâtes fraîches.
La première guerre de la nouille eut lieu dès 1968, année de tous les dangers, la famille Carret propriétaire de Rivoire&Carret redoutant la puissance de feu des italiens Barilla et des allemands Birkel, proposa à la famille Cartier-Million propriétaire de Lustucru, qu’elle côtoyait dans le Syndicat des fabricants, un rapprochement.
Ainsi vit le jour en 1969 une holding à deux filiales, Rivoire & Carret et Lustucru, chacune des filiales détenant respectivement 58 et 42% des actions, ces dernières étant réparties entre 32 actionnaires familiaux. La holding récemment créé décida de construire une nouvelle usine, dans l'Oise, à Ourscamp. Cette dernière installation produisit vite plus de 200 tonnes de pâtes par jour contre 130 tonnes à Marseille (usine des Rivoire & Carret) et 100 tonnes à Grenoble. Dans les années 70-80, les ventes de Rivoire & Carret commencèrent à stagner tandis que celles de Lustucru continuèrent à croitre.
Pendant cette même période, en 1971, les Cartier-Millon furent pris de court par la revente de la majeure partie des actions de la famille Carret à la famille de semouliers marseillais les Cohen-Skalli. Ces derniers devant la situation de l'époque et le suréquipement en usines décidèrent de fusionner Rivoire & Carret et Lustucru en 1981.
De nombreuses procédures judicaires s'ensuivirent sur une période de 7 ans, jusqu'au rachat en 1987 des 42% de la famille Cartier-Millon par les Cohen-Skalli. Lustucru fut transférée à Marseille et en 1989 l'usine de Grenoble fut fermée.
Rivoire & Carret allait-il disparaître ?
Le boulet passa très près avec l’irruption de la pâte fraîche qui bouleversait les équilibres, permettait une profitabilité supérieure. Lustucru tira le premier. Robert Skalli triomphait, et comme lui alliait Pasta et Vins il dérangeait les barons de Panzani tenus par les banquiers de PAI (Paribas).
En 2002, comme l’écrivait Frédéric Pons dans Libé : « Panzani aspire Rivoire et Carret-Lustucru. «Al dente», pour mieux déguster les pâtes fraîches et le riz Taureau ailé de son concurrent historique. Par crainte d'indigestion, en revanche, Panzani chipote sur les activités «pâtes sèches» et sur les «semoules» du groupe français Rivoire et Carret-Lustucru, propriété de la famille Skalli : Don Patillo, mascotte de Panzani, aimerait bien refiler son assiette à un autre convive. »
En effet, même si la pasta sèche représente 90 % de la consommation des Français, c’est un marché mature, il ne progresse pas alors que celui de la fraîche se tape du +10% par an. Et là Lustucru c’est 40% du créneau. Le rêve pour un cartel.
12 septembre 2002 Après avoir risqué l'enlisement, Panzani sort victorieux du dossier Lustucru. Le numéro un français des pâtes fraîches, contrôlé par le fonds de capital-investissement PAI, a finalisé, hier, l'acquisition des pâtes fraîches et du riz Lustucru avec l'aide du vendeur, la famille Skalli. En effet, l'activité pâtes sèches, dont la cession était requise par les autorités de la concurrence, restera finalement dans le giron de ses anciens propriétaires. Numéro un français des pâtes sèches, Panzani avait tenté de trouver un repreneur extérieur pour cette branche, mais le désistement subit, à la fin de l'été, de l'italien Agnesi, filiale de Colussi, l'avait laissé sans solution de rechange.
Le bouclage de l'opération a été annoncé aux salariés, lors du comité d'entreprise ordinaire qui s'est tenu hier au siège de Rivoire et Carret Lustucru (RCL) à Marseille. Robert Skalli, vice-président du groupe et actionnaire principal, a annoncé la création d'une nouvelle structure, Pasta Corp., dont les actionnaires seront lui-même et son frère Bernard. L'entité regroupera Les Semouleries de Normandie, à Rouen (32 salariés), une partie du personnel administratif et commercial du siège de Marseille (200 salariés), qui sera en majorité transféré au siège lyonnais de Panzani, et les deux usines de pâtes sèches, celle de La Pomme à Marseille (112 salariés) et celle d'Ourscamp, dans l'Oise (160 salariés).
Depuis lors :
24 février 2005Panzani vendu au numéro un espagnol de l'agroalimentaire
Ancienne filiale de Danone, Panzani devait passer sous bannière espagnole. Ebro Puleva, le premier groupe agroalimentaire espagnol, est entré hier en négociations exclusives pour acheter la société française pour un montant total de 639 millions d'euros, dont 302 millions de reprise de dette financière nette. Le vendeur est Financière Panzani, une société holding basée au Luxembourg, contrôlée majoritairement par PAI Partners, et minoritairement par Fonds Partenaires et IRR Capital.
Les conseils dans cette opération sont JP Morgan pour Ebro Puleva et Rothschild & Cie pour les vendeurs. La transaction était encore hier sujette à l'accord des autorités de la concurrence, de même qu'à la consultation des représentants du personnel de Panzani. Le bouclage de l'opération devrait être réalisé au deuxième trimestre de cette année.
Ebro Puleva a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 2,1 milliards d'euros, pour un profit net de 121 millions. Le groupe est un gros producteur de sucre, de riz et de produits laitiers. Alors que la fabrication de sucre risque de devenir moins rentable en raison de la baisse des prix garantis par l'Union européenne, l'entreprise cherche à diversifier ses activités.
De fortes plus-values
Numéro deux des pâtes alimentaires en Europe, Panzani a acquis Lustucru en septembre 2002. Au total, l'entreprise française a réalisé en 2004 un chiffre d'affaires de 431 millions d'euros, pour un profit brut d'exploitation de 69 millions.
De leur côté, les vendeurs peuvent se féliciter. A la fin de 1997, Paribas Affaires Industrielles, à 50-50 avec deux fonds d'investissement (alors Fonds Partenaires et Finance & Investors), avait acheté une grande partie de la branche épicerie de Danone, qui comprenait Panzani, William Saurin et Maille-Amora, pour un montant de 3,9 milliards de francs (595 millions d'euros). Au mois de novembre 1999, Unilever avait pris le contrôle de Maille-Amora pour 4,7 milliards de francs (717 millions d'euros). La vente de William Saurin était, quant à elle, annoncée en juin 2001 : la société était alors cédée au Comptoir Commercial Alimentaire, présidé par Monique Piffaut, pour un montant non précisé.
A priori, les investisseurs initiaux dans la branche épicerie de Danone ont donc réalisé de fortes plus-values sur leurs différentes cessions.
LUSTUCRU VEUT S'OFFRIR PANZANI, TROIS FOIS PLUS GROS QUE LUI
T.L. avec AFP
Le 26/03/2021
Selon les Echos, le fabricant français de pâtes alimentaires sèches serait prêt à se positionner, aidé par un fonds britannique.
Lustucru a-t-il les yeux plus gros que le ventre?
Le groupe français est prêt à faire une offre de rachat pour Panzani, qui pourrait être mis en vente pour 600 millions d'euros, affirme le quotidien Les Echos jeudi soir. La différence entre les deux groupes est de taille puisque Panzani réalise un chiffre d'affaires trois fois plus élevé (470 millions d'euros) que Lustucru (150 millions d'euros).
Lustucru, société contrôlée par la famille Skalli, se prépare donc à ce que le premier groupe agroalimentaire espagnol, Ebro Foods, actuel propriétaire de Panzani, démarre le processus de vente en avril. Dans ce cadre, Lustucru s'associerait au fonds britannique CVC, selon Les Echos.
Ebro Foods possède par ailleurs Lustucru Sélection (pâtes fraîches...), issue de la scission de Lustucru en deux sociétés en 2002.
Aucune décision, assure Panzani
Dans un entretien mi-mars au journal espagnol el Economista, Antonio Hernandez Callejas, le président d'Ebro Foods, indiquait ne pas être opposé à la vente de Panzani. "Je n'ai jamais dit que je ne vendais rien. Tout dépend du prix", avait-il déclaré.
Si nous procédons à un désinvestissement de 600 millions [Panzani, en France], il y a des possibilités, car avec ces montants beaucoup de choses peuvent être faites: réduire la dette, verser des dividendes ou investir dans autre chose", ajoutait-il.
Contacté par l'AFP, Panzani a réagi en affirmant que "si certains acteurs ont effectivement exprimé un intérêt suite aux ventes du groupe Ebro en Amérique du Nord, Panzani confirme que l'actionnaire du groupe Panzani, Ebro Foods, n'a pris aucune décision de cession de ses activités en France et n'a signé aucun mandat de vente en ce sens".
Qui se souvient d’Édith Cresson la météorique 1ère Ministre de Tonton 15 mai 1991 – 2 avril 1992 ?
Les rosbifs :
La majorité des hommes (dans les pays anglo-saxons) sont homosexuels - peut-être pas la majorité - mais aux USA il y en a déjà 25 %, et au Royaume-Uni et en Allemagne c'est bien pareil. Vous ne pouvez pas imaginer ça dans l'histoire de France... Je considère qu'il s'agit d'une sorte de faiblesse.
« Édith Cresson a déclaré qu'un anglais sur quatre est homosexuel. Alors, des Beatles, c'est lequel qui mordait l'oreiller ?... »
Les Nuls
« Quand je reçois des journalistes, je leur dis franchement ce que je pense », confiait, le 18 juin 1991, Mme Édith Cresson.
C'était au lendemain de ses propos rapportés par le journal britannique The Observer, qui venaient de mettre en émoi la presse d'outre-Manche. Le premier ministre y avait affirmé que 25 % des Américains, des Britanniques et des Allemands étaient homosexuels. L'Hôtel Matignon avait alors argué que ces déclarations avaient été extraites d'une conversation datée de...1987.
Le 14 juillet 1991, François Mitterrand feignait de se délecter de ce parler cru de son Premier ministre. Mais peut-être en viendra-t-il un jour à penser, comme le dit l'adage célèbre, que lorsque les bornes sont dépassées, il n'y a plus de limites.
Tel fut le cas, le 2 avril 1992, la pétulante Édith passait à la trappe ! Adieu fourmis japonaises, Abel Farnoux son gourou « son Raspoutine », disait Chirac en privé… La billettiste du Monde, Claude Sarraute, évoquait « les câlineries d'une femelle en chaleur ». « Le bébête show » représentait le premier ministre par une marionnette appelée Amabotte.
Comme elle aimait à le dire, de son éviction « j’en eus rien à cirer ! » en effet lorsque je sortais des réunions à Matignon j’étais en charpie tellement elle alignait des inepties… et qu’on ne vient pas me rétorquer que c’est du sexisme, les mecs Ministres aussi en alignaient mais, comme me l’avait dit lors de sa nomination à Matignon, son ancien directeur de cabinet au Ministère de l’Agriculture, « au bout de la première page d’une note, elle décroche… » Elle avait un côté gilets jaunes Édith, et sa méthode tenait du « on avance, on avance… »
Fallait-il que Tonton détesta autant Rocard pour l’avoir vidé sans préavis au profit d’une Édith dotée d’autres qualités que celles permettant de survivre dans l’Enfer de Matignon.
Bref, j’en reviens au sujet du jour :
Pourquoi les Britanniques adorent détester les Français ICI
Cet article est issu du Réveil Courrier. Chaque matin à 6h, notre sélection des meilleurs articles de la presse étrangère.
Si le Britannique, malgré des siècles d’histoire commune, éprouve de l’agacement voire de l’antipathie à l’encontre de son voisin français, c’est parce que ce dernier serait d’une nature incompréhensible et exaspérante. C’est ce qu’explique cet auteur londonien en s’appuyant sur des exemples, dont celui d’un poulet mal cuit au XVe siècle.
Après des années de gabegie politique sur notre île, ces dernières semaines nous ont permis de renouer avec un sentiment essentiel, le seul capable de ragaillardir tout Anglais digne de ce nom. Alors certes, il faut se féliciter que notre campagne de vaccination ait déjà sauvé des milliers de vies, mais c’est peu de chose comparé à ce constat rafraîchissant : pour la première fois depuis bien longtemps, nous sommes dans un bien meilleur état politique que la France. Enfin, l’ordre cosmique est rétabli.
Le président français a compromis sa réputation plus qu’aucune autre personnalité en ces temps de Covid – et pourtant, la concurrence est rude. Emmanuel Macron a commencé par jeter le doute sur le vaccin d’AstraZeneca, qu’il a qualifié de “quasi inefficace” pour les plus de 65 ans dans un accès d’irresponsabilité propre à faire rougir Trump lui-même. Puis, conséquence des mesures liberticides qu’il a imposées, le magazine The Economist [dans son indice de démocratie publié en février] a requalifié la France au rang de “démocratie imparfaite”, aux côtés des sales types du groupe de Visegrád et de l’Inde de Modi.
Et voilà que Paris suspend [pour quelques jours] l’utilisation du vaccin d’AstraZeneca au prétexte d’un nombre ridicule de cas de thromboses, inférieur au risque que présente la pilule contraceptive. Mais au fond, cela n’a peut-être pas grande importance dans ce pays de toute façon champion du monde du mouvement antivax, et plus largement du complotisme. Un pays incompréhensible et exaspérant au possible, ce qui explique au moins en partie l’antipathie de l’Anglais à son égard, qui ne date pas d’hier.
Une relation compliquée
Quand l’année dernière le Royaume-Uni est sorti de l’UE, cela faisait des décennies que nos médias crachaient leur hostilité à l’Europe, et en particulier, plus encore que leur germanophobie, leur francophobie. L’exemple le plus célèbre reste sans doute ce gros titre du Sun en novembre 1990 : Up Yours, Delors [“Va te faire foutre, Delors”]. Celui qui était alors président de la Commission européenne était devenu une sorte d’épouvantail de la droite britannique. Il avait eu l’audace de critiquer l’isolement croissant de Londres en Europe, alors le Sun s’était empressé de répliquer : “Il a fallu que nous rabattions son caquet à Napoléon à Waterloo en 1815 pour que ces gens cessent de tenter d’envahir l’Europe” ; “Ils ont capitulé devant les nazis quand nous résistions jusqu’au bout.” Le Sun appelait ainsi tous les “bouffeurs de grenouilles” à scander “Up Yours, Delors”, et déplorait qu’on sente jusque sur la côte sud les effluves d’ail des voisins français.
À l’époque, Delors n’était pas le seul Français à prendre les Anglais à rebrousse-poil. L’année suivante, la Première ministre Édith Cresson se disait convaincue qu’un quart des “hommes dans les pays anglo-saxons” étaient homosexuels, ce à quoi le député conservateur Tony Marlow avait répondu : “Si Mme Cresson insulte la virilité de l’homme britannique, c’est que lors de son dernier passage à Londres elle n’a pas dû avoir son content de regards admiratifs.” Et puis en France, les hommes s’embrassent et font usage de sacs à main, firent remarquer nos tabloïds, prenant la balle au bond.
Certes, le Sun ne parlait pas pour l’Angleterre tout entière, mais une bonne proportion de ses lecteurs se retrouvaient probablement dans les propos du journal. Si l’Angleterre entretient avec la France une relation compliquée, c’est aussi une relation inextricablement liée à notre système de classes : les classes moyennes anglaises ont une obsession pour la France, tandis que les classes ouvrières anglaises, traditionnellement, détestent tout ce qui a à voir avec elle.
Une histoire de classes
Dès la Révolution française, les radicaux de bonne famille se sont enflammés pour les événements qui se déroulaient à Paris, à l’image de Charles James Fox, homme politique [du Parti] whig, qui, lors de la prise de la Bastille, s’enthousiasma : “C’est le plus grand événement qui se soit jamais produit dans le monde!”
Ce n’est pas seulement qu’ils adhéraient à l’idéologie révolutionnaire, c’est que cette idéologie était française. Quand la France sombra ensuite dans l’anarchie, puis la tyrannie, l’intelligentsia britannique continua de la soutenir. Lord Holland, neveu de Charles James Fox, soutint publiquement Napoléon, et son épouse, Lady Holland, alla jusqu’à envoyer des livres à l’empereur déchu exilé à Sainte-Hélène. “Quel chagrin que les plus grands espoirs de la Terre reposent sur toi!” déplorait de son côté le poète William Wordsworth, en parlant de son pays.
À l’inverse, au sein de la classe ouvrière anglaise, le soutien à la Révolution était presque inexistant, si bien que quand l’Angleterre lança une campagne de recrutement de volontaires pour combattre la France, elle parvint à enrôler 20 % de ses hommes adultes [ce chiffre comprend les volontaires, les forces régulières et la milice], signe de l’ampleur de l’opposition à Napoléon. Ce n’est pas juste qu’ils voulaient défendre la liberté de l’Angleterre contre un système révolutionnaire, c’est qu’ils voulaient combattre les Français.
Des milices locales furent alors formées. En 1804, lors d’un simulacre de bataille organisé à des fins d’entraînement à Wood Green, dans le Middlesex, les volontaires d’Islington furent désignés pour jouer les Britanniques, tandis que ceux de Hackney et de Stoke Newington devaient incarner les Français [Islington, Hackney et Stoke Newington sont des quartiers de Londres]. Mais les soldats de Hackney rechignaient tant ne serait-ce qu’à faire semblant d’être français qu’une rixe éclata, faisant plusieurs blessés, dont un poignardé à la jambe.
C’est que les gars de Hackney étaient des cockneys, des ouvriers. Des volontaires issus des classes moyennes auraient adoré jouer aux Français, jacasser sur les derniers snobinards en vogue rive gauche en insistant sur toutes les prononciations à la française comme des journalistes de la radio publique.
Un complexe d’infériorité
Notre relation à la France est évidemment façonnée par un complexe d’infériorité qui remonte à l’occupation normande, et par le soupçon, durablement enraciné dans le prolétariat, que les aristos au fond sont toujours des Français (et c’est un fait, 950 ans plus tard, les Anglais portant des patronymes normands restent plus riches que le reste de leurs concitoyens).
Ce complexe d’infériorité a encore été aggravé par la domination culturelle de la France du XVIIIe siècle, lorsque les élites anglophones s’évertuaient à imiter l’étiquette de Versailles et que les mœurs sexuelles des Français scandalisaient les sensibilités petites-bourgeoises de notre côté de la Manche. Louis XV a eu plus de cent maîtresses (cent! et parmi elles, cinq sœurs) –à côté, Charles II, le plus grand coureur de jupons de la cour d’Angleterre, à demi-français d’ailleurs, passerait presque pour un eunuque.
Il y a donc la question de la chair, et puis il y a celle de la bonne chère, une obsession française touchante, et un peu déroutante aussi. Au XVe siècle, les Anglais régnaient sur une grande partie de la France, et lors du couronnement à Paris d’un roi Henry encore bébé, un poulet trop cuit signa pour eux le début de la fin – même les miséreux qui faisaient la queue pour en grappiller les restes trouvèrent à redire de cette viande immangeable. Quelques années plus tard, les Français s’étaient révoltés et avaient bouté l’Anglais hors de chez eux.
La bonne chère
Il n’y a qu’en France que des supporteurs de foot s’enflamment contre la perte d’une étoile Michelin par un restaurant du coin, comme ce fut le cas à Lyon il y a deux ans. Il n’y a qu’en France qu’une expédition himalayenne, de la plus haute importance pour le pays, peut échouer accablée sous huit tonnes de provisions de bouche, dont 36 bouteilles de champagne et d’innombrables conserves de foie gras. Il n’y a que la France pour bercer en son sein d’authentiques terroristes œnologiques associés dans un Comité régional d’action viticole*, responsable d’attentats à la bombe contre des épiceries, des cavistes et autres échoppes coupables d’importation de produits étrangers. Voilà tout de même un pays qui ne s’est résigné qu’à contrecœur, dans les années 1950, à cesser de servir aux enfants une boisson parée de mille vertus qui était, non du lait (comme quiconque n’est pas français aurait pu le penser), mais du cidre [et du vin].
Dans ce pays, l’adultère est chose si banale qu’on peut léguer ses biens à ses amants et maîtresses, et qu’un meurtre, quand il est commis par amour, n’en est pas vraiment un. Voyez Henriette Caillaux, l’une des plus grandes femmes du monde de l’époque, qui, pour avoir tué par balle le directeur du Figaro, à la veille de la Première Guerre mondiale, fit seulement quatre mois de prison car il s’agissait d’un crime passionnel* – ah, d’accord, ça va, alors.
Le dernier duel de l’histoire de France, en revanche, eut lieu en 1967, après que le maire de Marseille Gaston Defferre eut traité le député René Ribière d’“abruti”. Ce dernier s’en trouva blessé, d’abord dans son orgueil, puis dans sa chair.
La fierté française
Tout cela relève d’un certain sens de l’honneur, qu’on retrouve aussi dans la fierté nationale à la française – cette dernière restant comme la première cause d’agacement des Britanniques dans l’UE, alors qu’avec les Allemands ou les Néerlandais, ça passait encore. L’animosité contre les Français motivait une partie de notre europhobie, c’est certain. Rappelez-vous l’année dernière, comme notre quotidien par ailleurs bien maussade s’est trouvé égayé par l’éventualité de quelques escarmouches entre la Royal Navy et des pêcheurs français.
Pourtant, la France, “Ce tendre ennemi” [That Sweet Enemy, titre d’un ouvrage paru en 2007, rédigé par un historien britannique et une historienne française], est en réalité, et de loin, notre plus proche alliée. Qui sur le terrain de bataille à Waterloo aurait pu imaginer que c’était là la dernière fois que les deux pays s’affronteraient, et que cette date marquerait le début d’une amitié qui dure aujourd’hui depuis plus de deux cents ans, d’une alliance militaire bien plus forte que la prétendue “relation particulière” avec les États-Unis? Quarante ans plus tard, Britanniques et Français combattraient dans les mêmes rangs en Crimée (bien que Lord Raglan continuât sur place à les appeler “l’ennemi”), et depuis nous avons toujours été dans le même camp, que les guerres fussent mondiales ou plus régionales, de Suez à la Libye.
Cette année, nous n’irons pas en France, et je dois reconnaître que j’en suis ravi. Je n’écris pas ça par dépit, non. Je suis ravi d’aller à Bognor, qui peut se targuer d’être la troisième ville la moins pluvieuse du Royaume-Uni. Mais qu’irais-je faire dans le Languedoc?
Mais nous y retournerons, si ce n’est cette année, alors la suivante, et nous reformerons cette longue caravane élancée sur l’A26 dans un interminable périple vers l’eldorado des classes moyennes anglaises, là-bas, au sud de la Loire.
Le lapin de Pâques apporte les œufs de Pâques aux enfants dans les pays anglo-saxons. Des lapins en peluche ou en chocolat sont aussi offerts à cette occasion. En effet c'est la déesse de l'aube et du printemps (Eostre, Eastre ou Ostara), dont l'animal familier est un lapin, qui est à l'origine du mot Pâques : Easter en anglais ou Ostern en allemand[1].
Dans le nord-ouest de l'Europe, le lapin est remplacé par le lièvre (der Osterhase, le lièvre de Pâques) et en Australie, où le lapin trop prolifique est considéré comme nuisible, on lui substitue depuis peu le bilby, un petit marsupial qui lui ressemble par la taille et les grandes oreilles mais qui est une espèce protégée en voie de disparition dans ce pays[2].
"LAPIN CHASSEUR" AU THEATRE NATIONAL DE CHAILLOT Aux risques d'en rire
Jean-Marc Bihour et Lorella Cravotta sont deux des comédiens réunis par Jérôme Deschamps pour son nouveau spectacle, qui clôt dans une humeur joyeuse la saison de Chaillot.Tous deux ont en commun, et partagent avec leur metteur en scène, une même envie de rire et de rire des mêmes choses. A tout prix, au prix d'un engagement physique et spirituel total.
Publié le 08 juin 1989
A droite, les cuisines, à gauche, le restaurant. La scène est dans la grande salle de Chaillot, dont on s'est souvenu qu'elle était modulable au moment d'accueillir le nouveau spectacle de Jérôme Deschamps et Macha Makeieff, ce tandem passé maitre dans l'art sourcilleux du burlesque, genre dont ils ont désormais la quasi-exclusivité. Pour Lapin-chasseur, on n'utilisera pas le plateau du théâtre mais la salle, scindée en deux. A l'entracte, les spectateurs passeront de part et d'autre du mur central du décor pour en découvrir l'envers.
Jean-Marc Bihour, compagnon de route de Deschamps depuis cinq ans, et Lorella Cravotta, qui l'a rejoint de plus fraiche date, sont deux des protagonistes de cette nouvelle histoire drôle. Deux comédiens donc, mais aussi, comme tous les personnages de Deschamps, acrobates, chanteurs, fantaisistes, gymnastes, hommes et femmes à tout faire sur une scène qui n'ont en commun qu'un seul _ mais impératif _ mot d'ordre : le rire. " Ce qui nous rapproche les uns des autres, et nous-mêmes avec les spectateurs, est notre envie de rire et la façon de manier ce rire. Jérôme Deschamps a le génie de discerner tous les petits détails, toutes les petites manies de la vie quotidienne, et de les déformer, le talent d'observer les petites gens lors de rencontres de fortune et d'en faire des héros de théâtre ", dit Lorella Cravotta dont la joie d'être là parait, malgré la proximité de la " première ", évidente. Elle tient sa rencontre avec Jérôme Deschamps pour l'un des grands moments de sa courte carrière qui, depuis sa sortie du Conservatoire, l'a conduite de Claude Régy, qui fut son professeur, à André Engel.
DES SÉQUENCES RÉGLÉES A LA DEMI-SECONDE
Il a aussi une manière bien à lui de rassembler les comédiens. " Beaucoup de gens viennent le voir à la fin de ses spectacles, beaucoup aussi lui écrivent. Chaque année, au printemps, il organise donc un " stage " avec une quinzaine de personnes qui lui ont fait signe et c'est comme cela que je l'ai rencontré pour la première fois en 1986, après les répétitions de la Veillée ", se souvient la jeune actrice. Ce jour-là, elle travaillait avec Daniel Mesguich au rez-de-chaussée d'une chocolaterie désaffectée de Pantin tandis que " les Deschamps " répétaient au premier étage. " Il m'a demandé de faire une improvisation et je me suis lancée, première tentative désastreuse, dans un sketch sur Nadia Comaneci. Après quoi il m'a demandé de chanter une chanson de Dalida et j'ai interprété Gigi l'amoroso. " " Une performance qui est restée dans les mémoires ", se souvient Jean-Marc Bihour qui est venu chez Deschamps dans les basques d'un de ses copains : " J'étais alors employé à la Sécurité sociale et en congé de maladie... " Il est aussitôt devenu l'un des personnages de la Veillée et l'un des piliers de la " famille Deschiens " _ du nom de second spectacle de Jérôme Deschamps _ aux côtés du metteur en scène, qui joue lui-même dans ses propres spectacles.
L'élaboration de Lapin-chasseur ressemble à celle des autres spectacles de Deschamps. Chaque oeuvre nait d'abord dans le regard que portent les comédiens sur eux-mêmes, de l'impact des scènes. " Tout est basé sur l'humeur des comédiens, explique Jean-Marc Bihour. On commence par travailler des petits morceaux de trente secondes d'abord improvisés autour d'une idée puis soigneusement mis en scène. Petit à petit, ces différents moments sont reliés les uns aux autres par Jérôme et Macha Makeieff. Le montage est terminé assez tôt pour nous laisser le temps d'intégrer la technique du spectacle. On chante, on parle et évidemment on fait beaucoup de choses, comme ces lancers de couverts, de verres, de soucoupes. Tandis que, dans une première phase, on peut tout dire et essayer, il est impossible d'avoir une quelconque fantaisie au moment du spectacle lui-même où certaines séquences sont réglées à la seconde ou même à la demi-seconde. "
Une telle minutie exige une troupe soudée. Il faut sur le plateau exécuter un travail de haute précision et, lors des passages en coulisses, non seulement changer de costumes, comme souvent, mais aussi rassembler ses accessoires, nombreux, ou préparer un bruit qui ponctuera l'action d'un camarade. Pour les aider et garder le rythme, les comédiens, comme le fait Lorella Cravotta, s'appuient souvent sur la bande sonore d'André Serré, sur les musiques concoctées par Alain Margoni, Philippe Rouèche et Jacques Dejean. Car, si dans Lapin-chasseur on parlera un peu plus qu'à l'habitude, une fois encore le jeu des acteurs et l'univers visuel se nourriront de sons, souvent incongrus, bizarres mais indispensables.
Ainsi nait le rire. Un rire à faire peur quelquefois, parce qu'il s'en va, presque innocemment, réveiller certaines de nos vieilles frayeurs. A faire peur encore, tant il demande de précision dans le geste, le déplacement, un excellent timing comme on le dit d'un swing de golf. Chez Deschamps, si les comédiens tiennent le club, les spectateurs sont bel et bien la petite balle qui s'envole à une vitesse vertigineuse, sous les coups répétés des acteurs, vers des espaces drolatiques infinis.
Le Monde
Ces lapins marchent sur leurs pattes avant. Des chercheurs viennent de comprendre pourquoi
Malgré son nom, il ne saute pas. Mais le lapin sauteur d’Alfort a tout de même quelques tours dans son sac. Il se tient debout, mais la tête à l’envers, façon poirier. «Exactement comme un acrobate humain qui se déplace sur les mains», décrivait le vétérinaire Etienne Letard lorsqu’il a découvert cette espèce en 1935, comme le rappelait Le Monde en 1996. Lorsqu’il ne marche pas sur ses membres antérieurs, il gambade en levant simultanément les deux pattes du même côté, comme le chameau ou la girafe.
Comment expliquer cette démarche? Depuis des années, les chercheurs parlaient d’anomalie génétique. Selon un article publié le 25 mars par le journal scientifique PLOS Genetics, relayé par Gizmodo, ses lapins sauteurs ne font pas tellement d’acrobaties pour le plaisir, ce serait plutôt le produit d’une mauvaise génétique. Pour découvrir l'origine des anomalies de l'animal, l'équipe de douze généticiens et biologistes a élevé le sauteur Alfort avec des lapins qui sautent normalement et ont séquencé l'ADN de leurs descendants. Ils ont découvert que les lapins qui ont fini par être bipèdes avaient une mutation sur le premier chromosome; plus précisément, un gène déformé appelé RORB, qui donne une protéine du même nom.
«On s’attendait à ce qu’il y ait un problème avec la moelle épinière, car ils ne coordonnent pas leurs pattes antérieures et leurs pattes arrière», a expliqué à Gizmodo le co-auteur Leif Andersson, un généticien de l’université d’Uppsala, en Suède. Ça s’est avéré être le cas. Attention, ça devient technique. La protéine RORB est un facteur de transcription, ce qui signifie qu'elle a un rôle dans un certain nombre de gènes, qui finissent tous par être exprimés en traits. Les protéines sont généralement produites dans des interneurones inhibiteurs qui cessent les communications se déplaçant à travers le corps. «Imaginez un opérateur refusant de répondre à vos appels», explique Gizmodo. Chez les lapins qui marchent bizarrement, les interneurones étaient soit moins présents, soit complètement absents et, dans ce dernier cas, les lapins fléchissaient excessivement leurs pattes arrière, les rendant incapables de sauter.
«Lorsque vous bougez, ces neurones se déclenchent tout le temps, ils coordonnent les contractions musculaires et savent si les autres membres sont en équilibre», a complété Andersson. «Cette coordination de la contraction musculaire n'est pas correcte chez ces lapins.» Le poirier des lapins sauteur d’Alfort n’est pas une mutation en soi, mais une solution pour contourner une inhibition. À cause de celle-ci, il est également susceptible de développer des cataractes et de devenir aveugle. «Les lapins porteurs de cette mutation ne pourraient pas survivre longtemps dans la nature en raison de ses effets délétères», a déclaré Miguel Carneiro, un autre co-auteur, généticien à l'Université de Porto. Ces mystères pourraient permettre de mieux comprendre nos propres moelles épinières pour les prochaines recherches médicales.
Vincent c’est l’aîné de mon frère aîné Alain, mon filleul…
Il est, avec Pascale, restaurateur à Nantes, à l’Abélia, 125 boulevard des Poilus ICI
Les temps sont difficiles pour les restaurateurs mis pascale et Vincent ne sont pas du genre à rester les deux pieds dans le même sabot, ils se sont adaptés et proposent à leur clientèle des plats à emporter. Arédius, un lecteur nantais, en est.
Vincent cause dans le poste alors si ça vous dit écoutez-le et si vous êtes nantais allez-donc passer une commande à l’Abélia.
Catherine Bernard est une presque nantaise exilée dans l’Hérault
28 février 2014
Le Bourg-Pailler, les pompiers, le Muscadet, tous les chemins mènent à l’Abélia ICI
Marie Chaillot a épousé Louis Berthomeau, ils n'ont eu qu’un seul fils Arsène mon père non qu’ils eussent voulu qu'un fils unique pour préserver leur patrimoine du partage – ils étaient métayers des de Lézardière à la Célinière commune de Saint-Georges de Pointindoux – mais tout simplement parce que le pépé Louis a passé la bagatelle de 7 ans sous les drapeaux : 3 de service militaire plus 4 de guerre au front dans les tranchées de 14-18. Ça relativise les temps durs évoqués par nos contemporains.
Arsène Berthomeau a épousé Berthe Gravouil. Ils ont eu 3 enfants, Alain, Marie-Thérèse, qui sont nés à la Célinière, et ma pomme le petit dernier qui est né au Bourg-Pailler à l’entrée de La Mothe-Achard où le pépé Louis avait acheté une petite métairie et où mon père exerçait la profession d’entrepreneur de battages et de travaux agricoles.
Je ne vais pas aller plus loin dans l’arbre généalogique des Berthomeau mais simplement vous indiquer que seul Alain, mon frère aîné, a eu un garçon, son aîné : Vincent Berthomeau qui est aussi mon filleul.
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Votre Taulier ne rechigne jamais, même pendant les mois d’été, à explorer les plis et les replis de la libido du buveur. Mais, comme il est aussi un fieffé ramier, il ne crache pas sur le recyclage de chroniques anciennes. Pour sa défense, celle que je...
Puisque certains n'ont pas compris mes conneries de la saison 1 ICI link j'en remet une louchée. C’est donc l’histoire d’un mec qui passait sa vie avec les bandits manchots dans les casinos. Il jouait à tout. Il pariait sur tout. Il grattait. Il se faisait...
Fenêtre sur cour, L’amour Est un crime parfait, Des mots noirs De désespoir Jetés sur un petit carnet. Mère au foyer sans foyer À nue Toute nue. Sur sa peau lisse tout glisse. Ses grains de beauté Fixés sur mes clichés volés. Sente blanche de ses hanches...
1- J'adore les mecs, le cul vissé sur le siège de leur scooter, qui m'invectivent parce que sur mon vélo je ne démarre pas assez vite aux feux tricolores... Bienheureux les beaufs ! 2- J'adore les nanas, les fesses posées sur le cuir des sièges de leur...
Sur la Toile faut s’attendre à tout lorsqu’on est comme moi un VB, vieux blogueur, un VC, vieux con, un VD, vieux débile qui crache sa bile comme dirait l’immense Mimi, mais un qui a aussi le bras très long, un influenceur de Première League, un gars...
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