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4 décembre 2019 3 04 /12 /décembre /2019 06:00

Et si le vin dit de Bordeaux subissait au XXIe siècle le même déclin que le vin de table du Languedoc au XXe siècle ?

Comme la Gironde est un grand fourre-tout de vignes toutes estampillées, autrefois AOC, de nos jours AOP,  pensez-donc ce beau terroir ne pouvait que déchoir avec de minables vin de pays et pire encore des misérables vins de table.

 

Le syndicat des Bordeaux et Bordeaux Sup du président Marinier, créé en 1967, permis d’effacer cette grosse tache rouge sur le beau blason de Bordeaux.

 

Mais, ce sont les vignes qui sont classées AOP, le vin lui, s’il n’est pas chaptalisé, peut se replier, donc être déclassé en vin sans Indication Géographique.

 

C’est en grand classique en cas de crise on l’exporte chez les plus petits que soi.

 

Les grands leaders syndicaux du Midi Rouge voyaient rouge lorsqu’ils voyaient débouler ces vins déclassés.

 

Mais, à Bordeaux, il y a des géotrouvetout,  « une prime de déclassement d’AOC est à l’étude, avec l’objectif de déstocker 200 000 hectolitres du marché des vins de Bordeaux. En pratique, chaque récoltant en appellation Bordeaux (en rouge, blanc et rosé) pourrait toucher une prime de 40 euros par hectolitre d’AOC déclassé en vin sans indication géographique (VSIG). Soit 360 € par tonneau se repliant en vin de France. L’ODG complétant ainsi le prix de vente en VSIG pour s’approcher de la valorisation de l’AOC Bordeaux. »

 

Bravo, sauf qu’en bon français ça se nomme concurrence déloyale !

 

Et puis y’a le j’y renonce !

 

« Ouvert à tous les millésimes, cette prime au déclassement s’accompagne d’une « renonciation » de chaque opérateur bénéficiaire à revendiquer ces surfaces déclassées en AOC, afin de  s'orienter en VSIG ou indication géographique protégée (IGP) sur les trois récoltes suivantes (sans toucher d’autre prime au déclassement). Pour réduire la production de son AOC, le conseil d’administration de l’ODG Bordeaux a également envisagé un arrachage primé de 5 000 hectares dans le vignoble, qui n’a pas été retenu. L'idée d'une mécanique de mise en réserve interprofessionnelle des vins reste par contre à l'étude. » 

Lire la suite ICI

 

La crise est structurelle, il faudra bien que ces messieurs de Bordeaux, comme les gueux du Midi Rouge, passent par la case arrachage plutôt que de venir polluer les autres marchés.

 

Mon appel du 18 juin 2019

Et si le vin dit de Bordeaux subissait au XXIe siècle le même déclin que le vin de table du Languedoc au XXe siècle ? ICI 

 

Fait chier ce Berthomeau !

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3 décembre 2019 2 03 /12 /décembre /2019 07:00

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Pax, toujours d’humeur légère, ironisait sur ce pauvre Bernard Arnault, « Son tonneau Mercier n’est, lui aussi, que le second plus grand foudre de France. Le plus grand de France et du monde et le tonneau Byrrh à Thuir dans les Pyrénées Orientales. Lalalère, lalalère. »

 

Et de conclure, « Pour ce qui est des tonneaux il te faudrait racheter le Groupe Pernod Ricard dans lequel tu as déjà essayé de t’introduire. Mais cela est une autre histoire. »

 

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Là, sieur Axelroud, vous êtes bien informé puisque le Bernard LVMH a indiqué le 29 janvier de cette année, qu’il n'est en rien lié à l'arrivée du fonds activiste américain Elliott au capital de Pernod Ricard, qui a fait irruption au capital de Pernod Ricard en novembre 2018, qui réclame plus de rentabilité au groupe français ainsi que des modifications dans sa gouvernance, et qu’il n'a nullement l'intention de déstabiliser le groupe de spiritueux français.

 

« Je ne connais pas ce fonds activiste et n'ai eu aucun contact avec eux », a-t-il affirmé, ajoutant que sa famille avait des « relations amicales avec Alexandre Ricard » (PDG du groupe) et qu'il ne ferait « rien qui puisse le gêner dans les problèmes qu'il peut rencontrer avec ce fonds d'investissement ».

 

Dans une lettre adressée à ses dirigeants, Elliott laisse aussi entendre que Pernod Ricard devrait rester ouvert à une possible opération de rapprochement avec un concurrent, nourrissant des spéculations sur des schémas de démantèlement entre Diageo et LVMH, tous deux alliés au sein de Moët Hennessy, la filiale de vins & spiritueux du groupe de Bernard Arnault.

 

Peut-être que le Bernard a d’autres chats à fouetter depuis qu’il vient de se goinfrer Tiffany « LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton SE (« LVMH »), leader mondial du luxe, et Tiffany & Co. (NYSE : TIF) (« Tiffany »), la maison internationale de haute joaillerie, annoncent aujourd’hui avoir conclu un accord définitif en vue de l’acquisition de Tiffany par LVMH à un prix de 135 dollars par action en numéraire. L’opération valorise Tiffany à environ 14,7 milliards d’euros, soit 16,2 milliards de dollars. » ICI  

 

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GROS COUP !

LVMH x TIFFANY & CO : Pour qui sonne le glas ? ICI 

 

Alors, pour le Bernard, se payer le tonneau de Byrrh à Thuir, la plus grande cuve du monde en bois de chêne : 10 002hl, construit en 1950 qui appartenait  à Cusenier, découpé en rondelles par Pernod-Ricard, c’est possible puisque Byrrh est resté dans l’escarcelle de Pernod.

 

Gageons que notre Hercule Poirot des PO va dénouer les fils de cette histoire.

 

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En attendant, je lui conseille de lire cette succulente chronique : 13 décembre 2007

BYRRH : une vieille marque bien discrète  ICI 

Poster Automoto son équipe boit du Byrrh

 

Et pourtant au lendemain du 2d conflit mondial l'entreprise va entamer, via sa marque phare, un lent et inexorable déclin. Concurrencée à la fois par les VDN qui bénéficiaient - et qui bénéficient toujours pour le premier - d'un privilège fiscal exorbitant et d'un Comité Interprofessionnel issu des lois de Vichy organisant une véritable entente ; et par un autre entreprise, la Compagnie Cinzano-Dubonnet (CDC) qui a su mieux s'adapter au marché qui préfère les vermouths avec les marques Cinzano en France et Dubonnet à l'export, la société va s'endormir sur ses acquis. Elle cesse d'investir et le résultat c'est qu'en 1960 elle ne gagne plus d'argent alors qu'elle s'appuie encore sur un bilan fastueux : des stocks énormes, des disponibilités épaisses et un patrimoine immobilier d'une grande valeur. La CDC absorbe alors la société Violet, liquide le patrimoine immobilier, sauf Thuir et Gennevilliers, et agrège Byrrh à son portefeuille de marque. Bref après de nouvelles fusions, en 1977, la holding Pernod-Ricard se trouve majoritaire au sein de la CDC. Enfin, c'est en 1978, que l'établissement de Thuir est annexé à Cusenier qui est, si mes souvenirs sont bons, maintenant dans l'escarcelle de marques de Pernod. La messe est dite.

Amen !

 

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2 décembre 2019 1 02 /12 /décembre /2019 06:00

Contrairement à une légende tenace, l'épinard n'est pas un aliment particulièrement riche en fer.

Au Bourg-Pailler point d’épinards, mémé Marie épibossait les feuilles vert pales des côtes de bettes que nous mangions à la béchamelle. C’était doux, j’adorais.

 

Puis vint la pension à l’école d’agriculture : l’horreur !

 

Dans des grands plats une bouillie verte quasi-froide dans laquelle flottaient des œufs durs.

 

Même les œufs durs avaient le jaune cernés de vert, en effet nos bons frères conservaient les œufs dans du sable pour l’hiver.

 

Et, bien sûr, il fallait faire assiette nette.

 

Plus jamais ça !

 

Les épinards furent tricards.

 

Dans le Dictionnaire des idées reçues de Flaubert : « Je n'aime pas les épinards, j'en suis bien aise, car si je les aimais, j'en mangerais et je ne puis les souffrir, cela me serait infiniment désagréable ».

 

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Et puis vint la découverte de l'irrésistible Popeye et ses biceps d'acier, créé en 1929 par Elzie Crisler Segar, le marin à la pipe toujours en pétard, lorsqu'il avale une boîte d'épinards tirait la force de ses gros muscles de cet anabolisant naturel.

 

L’épinard fournirait  du tonus grâce à sa richesse en fer. Or, avec 2 mg pour 100 g, par rapport à beaucoup d'autres produits comme le persil, certains poissons ou viandes, on trouve peu de fer dans les épinards et celui qui s'y trouve est peu assimilable par l'organisme.

 

C’est le mythe de Popeye.

 

« Pour en revenir à Popeye, celui-ci explique dans une des premières cases de la bande dessinée, en 1932, qu'il mange des épinards car ils sont riches en vitamine A, censés le rendre fort. Un peu plus loin, il parle d'une "santé de fer", un banal raccourci a peut-être fait le lien entre les deux. Par ailleurs, pendant l'entre-deux guerres aux États-Unis, il était plus difficile de se fournir en viande. Le gouvernement a alors ramené l'attention sur les légumes, et notamment les épinards, en profitant de l'image de Popeye qui, s'en nourrissant, devient plus fort. »

 

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Revenons au sérieux qui est la marque de fabrique de ce blog comme le souligne souvent le sieur Pax...

 

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L'épinard (Spinacia oleracea) est une plante potagère, annuelle ou bisannuelle, de la famille des Chenopodiaceae ou des Amaranthaceae selon les classifications. Originaire de l'Iran (il tire son nom du persan اسفناج āsfanāǧ). Le terme anglais « spinach » est le plus proche de la dénomination botanique. Le mot « épinard » vient du latin médiéval spinachium, qui trouve son origine dans le persan aspanaakh et l’arabe isbinakh, qui désignaient la plante et ont donné l’appellation espagnole espinaca. En France, on a écrit « épinart » jusqu’au XVIIe siècle et, dans le langage populaire, on disait volontiers : « espinarde » ou « espinace ».

 

« Mettre du beurre dans les épinards », c’est améliorer sa situation ou son mode de vie et que «Beurrer les épinards» consiste à réconcilier des personnes

 

« Quoiqu'il est dit que la poule ne doit pas chanter plus haut que le coq, je pacifie tant que je veux pour à c'te fin de raccommoder les épinards avant que ça se gâte définitivement » Balzac, Œuvres div., t. 1, 1824-30, page 575.

 

Dans le domaine de la peinture c’est péjoratif, peinture médiocre représentant un paysage où domine le vert.

 

« [Le]mérite du paysage [de M. Le Roy] qui était probablement un plat d'épinards sans perspective aérienne » Stendhal, H. Brulard, t. 1, 1836, page 187).

 

« Lambert. − Tu crois faire de la peinture, tu ne fais que des épinards. Rouquérolle. − C'est vrai, je vois vert... J'ai le malheur de voir vert ! » Labiche, Fourchevif,1859, 10, page 412).

 

Et pour finir une petite citation gastronomico-politique

 

« [La merluche] si vous la voulez verte, vous pilez des épinards dont vous joignez le suc » Grandes heures cuisine française  Grimod de la Reynière, 1838, page 159

 

Un peu d’histoire :

 

L’épinard n’a pas quitté nos assiettes depuis le règne de Catherine de Médicis, friande de « l’herbe de Perse ». Les variétés d’épinard cultivées aujourd’hui sous nos latitudes descendent toutes du « gros épinard », obtenu par sélection végétale au milieu du XVIIe siècle

 

La plante « épinard » a été nommée en 1753 par l’incontournable naturaliste suédois Carl von Linné. Ce dernier s’est probablement basé sur la nature épineuse des fruits de la forme sauvage, venue des régions montagneuses d’Iran, du Caucase et d’Afghanistan, ce qui lui vaut parfois l’appellation d’« herbe de Perse »

 

La culture de l’épinard a débuté au Moyen-Orient, probablement à partir du IVe siècle. Les Arabes ont introduit l’épinard à Séville en Andalousie vers l’an mille, mais il n’est parvenu en France qu’au tout début du XIIIe siècle, sans doute du fait des Croisés. Les fruits agglutinés en pelotes se seraient accrochés aux vêtements ou aux poils des chevaux, voyageant ainsi incognito, jusqu’à l’Europe. Les graines, trouvant un terrain et un climat favorable sous nos latitudes, auraient germé.

 

L’épinard a petit à petit remplacé dans les assiettes l’arroche (Atriplex hortensis), dont le goût est plus rustique. On consommait à l’époque des boulettes d'épinards pressés frais ou cuits sous le nom « espinoches ». Mais il fallut attendre le XVIe siècle et Catherine de Médicis pour que l’épinard devienne vraiment populaire et que sa culture s’intensifie.

 

La suite ICI 

 

C'est donc à la Renaissance que l'épinard s'impose vraiment comme beaucoup de légumes en provenance de l'Italie et au XVIIe siècle on en cultivait déjà plus de dix variétés dont le fameux "monstrueux de Viroflay" et la "merveille de Versailles".

 

En cuisine, une recette « à la florentine » est un gratin de viande ou de poisson réalisé à base d’épinards avec une sauce Mornay. Au début du XVIIe siècle les Français raffolaient des épinards cuisinés… au sucre !

 

De nos jours post-modernes l’épinard se consomme cru ou cuit.

 

Les jeunes pousses peuvent être consommées en salades seules ou en mélange dans les salades composées.

 

Pour le cuit équeutées, blanchies et/ou sautées au beurre, les feuilles d'épinard se prêtent à de multiples préparations.

 

E comme Epinard

 

« Selon Ibn al-‘Awwâm le célèbre agronome andalou du XIIe siècle, l’épinard est le ra’îs, le chef des légumes. Affirmation qui ne manque pas d’étonner lorsqu’on sait que l’isfânâkh ou l’isbânâkh, comme on appelait alors ce natif de la Perse, resté inconnu des Grecs et des Romains, fut acclimaté en Espagne tardivement sans doute vers le milieu du Xe siècle. Et que les Arabes d’Orient eux-mêmes, qui l’y avaient introduit, ne le fréquentaient pas encore assidûment. Dans leur littérature scientifique, on n’en trouve aucune trace avant Razès et Ibn Wahchiyya, l’un et l’autre ayant vécu en Irak au Xe siècle. D’où vient donc la prééminence de l’épinard sur ces « notables des jardins » - et des cuisines – qu’étaient l’aubergine et l’asperge ? Comment expliquer son irrésistible ascension ?

 

La réponse est inscrite en toutes lettres dans l’agriculture nabatéenne d’Ibn Wahchiyya, où l’épinard est considéré comme le plus innocent des légumes. Qu’il en soit devenu le chef en si peu de temps, sans perdre apparemment de son innocence, pourrait fournir matière à une belle fable morale. Une fable qui montre à quel point les humains sont différents des plantes.

Farouk Mardam-Bey La cuisine de Ziryâb

 

La cuisine de Ziryâb

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1 décembre 2019 7 01 /12 /décembre /2019 07:00

Qui a dit que les réseaux sociaux étaient le refuge des ego.

 

Il reste, et c’est heureux, des partageux !

 

Au tableau d’honneur, croix avec palmes, Lilian Bauchet qui nous a fait partager ses émotions musicales.

 

« J'ai découvert aujourd'hui sur France Musique cette interprétation au piano de la transcription de Liszt de l'ouverture de Tannhäuser de Wagner par Georges Cziffra. Un choc. Comment peut-on faire preuve d'autant de virtuosité et de lyrisme mêlés ? »

 

Wagner 1 Liszt 1

 

La transcription pour piano faite par Franz Liszt de l’ouverture de l’opéra Tannhauser de Richard Wagner. Franz Liszt a admirablement restitué l’ampleur et la magnificence de cette ouverture, apportant des couleurs surprenantes. Cette pièce, de nombreuses fois interprétées et enregistrées, marque toujours par cette forme de majesté et sa fidélité à l’atmosphère si spécifique des opéras de la tétralogie. Le génie de Franz Liszt réside, comme pour beaucoup d’autres pièces qu’il a composées, dans cette capacité à restituer au piano une réelle ampleur et richesse orchestrale.

 

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D'origine hongroise comme son légendaire compatriote Franz Liszt, Georges Cziffra fut un pianiste virtuose dont la vie d'homme fut jalonnée d'épreuves dramatiques.

 

György Cziffra naturalisé français en 1968 est considéré comme un des meilleurs pianistes du XXème siècle.

 

György Cziffra témoigne d'une oreille musicale dès son plus jeune âge. C'est son père, musicien, qui lui donne ses premiers cours de piano à l'âge de quatre ans. A neuf ans, il intègre la prestigieuse Académie Franz Liszt de Budapest, ce qui lui vaut le titre du plus jeune élève de l'établissement. Il est alors formé par István Thomán et Ernő Dohnányi.

 

A 20 ans, alors jeune marié et père de famille, la Deuxième Guerre Mondiale intervient et contraint Cziffra à cesser d'étudier pour aller combattre avec les troupes hongroises sous commandement nazi. Il reprend l'étude du piano cinq ans plus tard auprès de György Ferenczy.

 

En 1950, opposé au régime communiste hongrois, il tente de traverser la frontière clandestinement. Il est fait prisonnier politique pendant 3 ans. En 1953, le pianiste exceptionnel est reconnu par le ministère hongrois des Affaires Culturelles ce qui lui vaut une carrière d'interprète virtuose à travers de nombreux concerts en Hongrie. En 1956, c'est le début de l'Insurrection Hongroise, Cziffra fuit le pays pour exiler en Autriche où il demande l'asile politique et part pour la France avec sa femme et son fils de 14 ans.

 

Installé à Paris, il rencontre un succès auprès public français avec ses interprétations de Liszt, Chopin, Beethoven, Ravel, Rachmaninov et bien d'autres. En 1981, suite à la mort de son fils, chef d'orchestres, ses concerts se font de plus en plus rares. L'un de ses disciples, le pianiste Pascal Amoyel a créé un spectacle-hommage, Le pianiste aux 50 doigts, retraçant sa vie, de l'enfance jusqu'à son dernier concert. Il meurt à l’âge de 72 ans d’un infarctus du myocarde le 15 janvier 1941 à Longpont-sur-Orge en France.

 

Cziffra en six dates

 

• 1921 : naissance de György Cziffra à Budapest

• 1930 : admission à l'Académie Franz Liszt de Budapest

• 1555 : obtention du prix Franz Liszt de la virtuosité pianistique

• 1956 : concert au Théâtre Erkél à Budapest (anniversaire de la Révolution d'Octobre)

• 1966 : création du festival La Chaise-Dieu en Auvergne

• 1975 : création de la Fondation Cziffra qui a pour but de soutenir de jeunes talents

 

Cziffra en six œuvres

 

• Le Vol du bourdon (Rimski-Korsakov - Cziffra)

• Danses hongroises (Brahms - Cziffra)

• Fantaisie roumaine (G. Cziffra)

• Valse triste (F. Vecsey - Cziffra) -

• 19e Rhapsodie hongroise (Liszt - Cziffra)

• Pastorale pour Gerbert (G. Cziffra).

 

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1 décembre 2019 7 01 /12 /décembre /2019 06:00

Pan Am promoted the services that passengers received on its trans-Atlantic flights.

À l’heure où le voyage en avion est pointé du doigt par les défenseurs du climat, trotte dans ma tête les paroles de la chanson de Robert Charlebois et Louise Forestier : Lindberg

 

Des hélices

Astrojet, Whisperjet, Clipperjet, Turbo

A propos chu pas rendu chez Sophie

Qui a pris l'avion St-Esprit de Duplessis

Sans m'avertir

Alors chu r'parti

Sur Québec Air

Transworld, Nord-East, Eastern, Western

Puis Pan-American

Mais ché pu où chu rendu

Qui se souvient de la Pan American aujourd’hui disparue ?

 

Et pourtant ce fut dans les années 60 l’une des plus grandes marques du monde.

 

C’est la dure loi du marché, concentration-disparition, ne reste plus que des images, des publicités, des plaques émaillées, parfois des souvenirs d’enfance… La Roche aux fées… Pschitt… Olida…

 

Je n’ai jamais voyagé sur Pan Am, même que j’ai dû attendre longtemps avant de grimper dans une carlingue pressurisée. Prendre l’avion était un luxe, et toujours en chanson on allait le dimanche à Orly : Je m'en vais le dimanche à Orly.

 

Sur l'aéroport, on voit s'envoler

Des avions pour tous les pays.

Pour l'après-midi, j'ai de quoi rêver.

Je me sens des fourmis dans les idées

Quand je rentre chez moi la nuit tombée.

Alors lorsque Le New-York Times ICI sous la plume de  Laura M. Holson  écrit le 26 octobre 2019, je me dis que ça vaut bien une chronique.

 

A Pan Am aircraft departed New York City for Paris on the evening of Oct. 26, 1958 — a trans-Atlantic flight heralded by many as the dawn of the jet age.

 

Le 26 octobre 1958, Pan American World Airways effectue le premier vol commercial sans escale entre New York et Paris. Une fanfare a joué à John Philip Sousa alors que les invités montaient à bord de l'avion, où 111 passagers soupaient en savourant une cuisine de Maxim's à Paris. Vingt-cinq ans plus tard, la compagnie aérienne commémorait ce voyage en invitant à Paris des célébrités telles qu'Eartha Kitt et le champion de boxe Floyd Patterson dans l'un des Boeing 707 d'origine. Une fois sur place, l’équipage a été invité à une fête.

 

Pan Am a cessé ses activités en 1991. Mais pour beaucoup, cela reste synonyme de voyages aériens de luxe. Et bien que le voyage de 1958 ne soit pas le premier vol transatlantique d’une compagnie aérienne, c’est peut-être le plus important, selon les reportages de l’époque. La Pan Am a contribué à l'ère des voyages en avions commerciaux avec des vols quotidiens vers Londres et Paris, qui ont finalement permis aux touristes – pas seulement aux riches clients – de voir le monde.

 

«Cela a changé la donne», a déclaré Gabriella Williams, bibliothécaire à l'Université de Miami, qui supervise la numérisation de l'une des plus importantes collections de brochures, de magazines, de publicités et de rapports financiers panaméricains.

 

«Plus de gens pouvaient se permettre de prendre l'avion. L'aube de l'ère du jet a mis en œuvre la classe économique. » 

 

Le statut de Pan Am comme icône culturelle persiste près de trois décennies après la faillite de la compagnie aérienne, croulant sous une dette écrasante. Des objets panaméricains sont en vente sur eBay, notamment des sacs de voyage, des couverts et les ailes de capitaine. Il continue d'être commémoré à la télévision, au cinéma et dans les documentaires. La Fondation historique panaméricaine propose des circuits au Maroc, en Iran et en Égypte.

 

« La marque, à un moment donné, était la plus grande du monde », a-t-elle déclaré.

 

Pan Am effectua son premier vol international en octobre 1927 et devint la compagnie aérienne américaine la plus reconnaissable, réputée pour son service élégant, ses pilotes courageux et ses voyages aventureux.

 

Le fondateur de Pan Am, Juan T. Trippe avait un flair pour le marketing et les relations publiques. En 1928, il a engagé le pilote Charles Lindberg, qui était devenu mondialement célèbre une année plus tôt lorsqu'il avait effectué le premier vol sans escale en solo entre New York et Paris, en tant que consultant. Lindbergh devait explorer de nouvelles routes en Amérique du Sud, en Europe et en Afrique pour la compagnie aérienne. Au début des années 1930, Pan Am avait étendu ses services dans les Caraïbes et en Amérique latine.

 

La suite ICI

 

Et puis il y eut les compagnies low-cost :

 

 

« Un aller-retour Dinard-Londres pour le prix de deux places de cinéma. Un voyage Rennes-Barcelone ou Nantes-Milan pour l’équivalent d’un plein d’essence. Et un Caen-Londres ou un Lorient-Porto pour le prix d’un jean Levis. C’est avec des tarifs comme ceux-là que les compagnies à bas coût ont bousculé le paysage aérien il y a une vingtaine d’années.

 

On prend de plus en plus l’avion et pour moins cher. Plus de 4 milliards de passagers se sont envolés en 2017, c’est presque un milliard de plus que deux ans auparavant. Et le trafic (+8 % l’an dernier) devrait doubler dans les vingt ans. Les carnets de commandes d’Airbus et Boeing sont pleins à craquer et on commence à manquer de pilotes.

 

Et qui tire ce marché vers le haut ?

 

Les EasyJet, Ryanair, Norwegian, Transavia  ou encore Vueling. « En mettant des prix plus bas, ces compagnies low cost ont contribué à l’explosion de la demande sur les déplacements de loisirs, observe Marc Ivaldi, économiste spécialiste des transports, enseignant à la Toulouse School of Economics. Le touriste peut plus facilement se permettre d’attendre quelques jours pour avoir un vol moins cher. »

 

Avec 1,2 milliard de passagers, les sociétés à bas prix ont enregistré l’an dernier « une croissance plus rapide que la moyenne mondiale, et leurs parts de marché ont continué d’augmenter », souligne l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). « Les compagnies low cost vont représenter 50 % du marché aérien, à terme », estime John Leavy, ancien directeur commercial d’Airbus.

 

La suite ICI 

 

Le moins cher du moins cher mais à quel prix social et environnemental ?

 

Le tourisme de masse, celui des fameuses classes moyennes, comme le faisait remarquer un économiste politiquement incorrect, c’est plus de papiers gras sur les plages.

 

Alors que des hordes se ruent dans les cabines de monstres des mers ou sur les sièges  de compagnies uberisées, certains prônent une économie de la frugalité je ne sais si je verrai le déclin de Ryanair et d’Easy Jet…

 

 

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29 novembre 2019 5 29 /11 /novembre /2019 06:00

ile notre dame et ile aux vaches

En partant de l’embouchure de la Marne : « L’île de Louviers, l’île aux vaches, l’île Notre-Dame, l’île aux Juifs, l’île à la Gourdaine, l’île du Louvre, l’île aux Treilles, l’île de Seine, l’île Merdeuse, et l’île des Cygnes (anciennement Maquerelle). »

 

Pour Jean-Paul Kauffmann qui a remonté la Marne.

 

« La Marne mesure 525 km, elle est la plus grande rivière de France… »

 

« La Marne se jette dans la Seine, mais ne s’y perd pas. Consanguinité des deux rivières qui courent dans le même fleuve, comme deux écharpes qui flottent au vent, deux bannières qui pavoisent et ne se confondent pas. Le flâneur distingue leur nuance, l’une d’un vert moins soutenu, pplus jaune près de la berge et ce phénomène optique l’intrigue. La Marne apprendra-t-il d’un batelier, tardant à se mêler aux eaux de la Seine, reste mystérieusement elle-même comme si elle effectuait un baroud d’honneur avec ses couleurs.»

 

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D'abord l'île aux Javiaux ou île Louviers... sur ses berges vaseuses se pressent des trains de bois flottés.

 

Une île aujourd’hui disparue

Dans les années 1840, sur ordre du roi Louis Philippe, le bras de la Seine qui sépare l’île Louviers de la rive droite est comblé et le pont de Grammont qui les reliait est détruit. On peut néanmoins le découvrir dans un tableau d’Antoine Perrot, situé au musée Carnavalet. Quant à l’île elle-même, on devine ses contours sur les vues aériennes de Paris !

ile-louviers-paris

Détail du tableau d’Antoine Perrot : vue de l’île Louviers ; effet de neige (1830), Musée Carnavalet.

 

La seconde île « s’appelle l’île aux Vaches, face au quai des Célestins. Peu construite, agreste. Ses bêtes y paissent. Un ou deux bergers d’Urfé y jouent du flageolet à l’ombre d’un peuplier. Des lavandières se penchent sur l’eau. Pêcheurs, promeneurs solitaires y vaquent. Elle disparaîtra en se collant à l’île Notre-Dame vers 1615.

 

« La troisième est l’île Notre-Dame, plus grande, plus construite. Il y a même un cabaret grouillant de monde tant on aime s’y rendre en bac à la tombée du soir. Il avait un nom  ce cabaret. Je ne l’ai pas retrouvé !

 

La fusion de ces deux île s’appellera encore île Notre-Dame jusqu’en 1725. Elle est depuis l’île Saint-Louis. »

 

« Jusqu’à 1365, environ, il n’y avait seule île qui se nommait l’île Notre-Dame.

 

On coupa l’île comme une pastèque, on en fit deux. Il n’y eut ni crue, ni terrain meuble, juste la main de l’homme.

 

Que s’est-il passé ? »

 

« Au début une préoccupation de Charles V le Sage (1364-1380) que Michelet rapporte : il ne se fiait qu’aux murailles. Poursuivant l’œuvre de son ennemi, le prévôt de Paris, Étienne Marcel, le roi enserre la cité dans une enceinte fortifiée. »

 

Mais « L’accès à l’île Notre-Dame est aisé pour l’assaillant en amont par la rive gauche qui n’est que champs. Il faut éviter que l’Anglais ou le Navarrais y mette le pied et descende avec ses troupes jusqu’à la partie de l’île qui entre dedans Paris bien au-delà des berges fortifiées.

 

Cela réduirait tous ces efforts à rien.

 

On creuse donc un canal, on coupe l’île en deux ; la petite en amont se nomme l’île aux Vaches, l’autre garde le nom de l’île Notre-Dame. On fortifie la partie haute de cette dernière. Dans la continuité de la tour Barbeau, rive droite, et de la Tournelle, rive gauche, on y bâtit la tour Loriaux et on relie l’ensemble de ces trois tours d’une énorme chaîne qui a pour tâche d’empêcher tout navire de pénétrer dans Paris. On plante aussi des pieux qui renforcent le dispositif.

 

Quant à la fin de nos îles, d’après Jaillot, c’est Henri IV qui voulut les réunir parce qu’il « avait formé le projet de faire construire des bâtiments dans l’île Notre-Dame ; cela n’eut lieu que sous son successeur. »

 

ile-louviers-paris

 

L’île aux vaches

 

« Dans sa genèse étrange, déséquilibrée, laissant à sa sœur jumelle les murailles, les tours, la chaîne, tout ce grossier appareil citadin et militaire, ne gardant auprès de l’ancienne ville de Paris, dans la clarté du soleil, qu’ombres, saussaies, prés et bergers avec la rivière qui baigne la plaine où s’ouvrent, indolents, ses deux bras, oublieuse de la ville et de l’océan où son onde va se perdre… »

 

L’île Notre-Dame

 

« À la sœur, de l’autre côté du canal, au si joli nom d’île Notre-Dame… Derrière la muraille, guettait la soldatesque, plus bas s’étendait leur bivouac, puis un chantier de bois à brûler et en vue de l’île de la Cité, sa taverne très fréquentée qui rapportait, dit-on, gros au chapitre de Notre-Dame, dont le vin venu du port aux Plâtres ou de la Rapée était si bon qu’on la voulait toujours ouverte : Quand le vin est bon il ne faut point de bouchon à l’huis de la taverne. C’était pour elle, le soir, qu’on payait son écot au passeur. »

 

L’île aux Treilles

 

« L’île aux Treilles était à la hauteur de la gare d’Orsay. À cette époque, rive gauche, on est en dehors de Paris, on jardine, diraient nos parisiens… On y côtoierait de la vigne et celle-ci s’étendrait sur notre île où deux ou trois vignerons paieraient tribut à une abbaye quelconque avant de dépendre de la reine Margot. Y alla-t-elle promener sa mélancolie ? marcha-t-elle parmi les salicaires à fleurs rouges ? observa-t-elle sur la rousseur d’une feuille de vigne la tache d’un paon-du-jour ? ses pas se perdirent-ils sur la langue sableuse qui léchait la rivière ? y composa-t-elle ses Stances amoureuses ? »

 

De VALOIS, dite la reine MARGOT

 

« En dépit de leur aspect de sac et de cendre les îles ne sont sans doute pas que pure mélancolie »

Herman Melville Islas encatadas

LAS ENCANTADAS par Melville

 

« La Seine bat ainsi qu’une artère qui porte un sang vert à l’île qui pourrait être son cœur. » Calet

 

Source :

 

Les Iles Disparues de Paris

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28 novembre 2019 4 28 /11 /novembre /2019 06:00

Le foudre Mercier trône aujourd’hui dans le hall du centre d’accueil des visites, avenue de Champagne. Le foudre Mercier trône aujourd’hui dans le hall du centre d’accueil des visites, avenue de Champagne.

Didier Daeninckx est un merveilleux conteur, chacune de ses nouvelles de son dernier opus Le roman noir de l’Histoire me fait découvrir des tranches d’un passé qu’il est important de ne pas oublier, c’est un auteur majeur que je recommande à vous tous chers lecteurs, PAX en premier bien sûr.

 

 

Comme mon enseigne officielle est Vin&Cie l’espace de liberté j’ai choisi ce matin un sujet  champenois que je n’avais jamais vu évoquer par les goûteurs patentés, le sieur Dupont le premier qui me fait un peu la gueule depuis que j’ai charrié ses éminentes consœurs très portées sur la défense des chimistes.

 

Les champagnes MERCIER  ont été racheté en 1987 par le groupe Louis Vuitton Moët Hennessy (LVMH), donc ce cher Bernard Arnault.

 

Eugène Mercier âgé de 20 ans a fondé en 1858 sa maison de champagnes. Jeune homme ambitieux, doué d’un réel talent de communicateur, avait pour objectif de démocratiser les vins de champagnes.

 

Pas très raccord avec la politique de notre Bernard où le luxe et l'élitisme sont les maîtres mots : Dom Pérignon, Krug, Ruinart, Veuve Clicquot... riment avec Dior… En dépit des efforts de cette antique marque pour redorer son blason elle est scotchée à la GD.

 

« Eugène Mercier, mon arrière-grand-père, était fils de paysan. Il voulait faire un champagne démocratique, un contre-pieds aux grand bourgeois », commente Emmanuel Mercier petit-fils du fondateur. L'histoire moderne de la maison est intimement liée aux grandes surfaces. Ses caves de 18 km ouvertes au public dès 1885 sont les plus fréquentées d’Épernay.

 

 Expo Paris 1889 - Vestige Foudre Mercier illustration d époque

©Philippe Lemaire

 

Bref revenons à la nouvelle de Didier Daeninckx : l’arbre de Dumas.

 

Le narrateur, qui n’a pas joint sa voix « à celles de Leconte de l’Isle, de Dumas fils, de Guy de Maupassant refusant que s’élève au-dessus du Paris éternel « une gigantesque et noire cheminée d’usine » humiliant da masse barbare les monuments légués par le temps : Notre-Dame, le Dôme des Invalides, la Sainte-Chapelle, le Louvre ou l’Arc de Triomphe. »

 

Il ironise « N’ont-ils pas remarqué que le soleil passait à travers… qu’elle ne leur faisait pas d’ombre ? »

 

Il conclue « Je l’aime bien la géante à quatre jambes, mais si on me demandait ce qu’il faut retenir de ce début d’Exposition universelle, ce ne serait pas elle qui viendrait en tête de liste, mais le foudre que monsieur Mercier a fait venir du pays d’Épernay. Sa barrique pour laquelle il a fallu abattre une forêt entière de chênes en Hongrie, contient 250 000 litres d’un champagne de Cramant d’une qualité irréprochable dont on peut faire l’expérience dans le grand hall jusqu’au 31 octobre de cette année.

 

1889. Comme beaucoup de Parisiens, j’ai assisté à l’arrivée du tonneau tiré par douze paires de bœufs blancs. Il a fallu étudier le parcours avec minutie pour amener l’attelage jusqu’au cœur de la ville, démonter les barrières de l’octroi. À deux intersections, les rues se sont révélées trop étroites, et Mercier n’a pas hésité à acheter les immeubles gênants à très bon prix, afin de pouvoir livrer passage à son vin pétillant. »

 

Fermez le ban !

 

« Le tonnelier Jolibois fait abattre 150 chênes millénaires en Hongrie. Le séchage du bois dure 3 ans. Le cintrage des douves 7 ans. Le montage, commencé à Epernay en 1876 s'achève à Noël 1877.

 

« Inscrit sur le registre d'état civil du Champagne Mercier le 7 juillet 1881, on fait abreuver le Foudre l'année suivante pour enfin y verser les vendanges de 1883 - 1600 hectolitres des plus grands crus de la Montagne de Reims. Mais déja Eugène Mercier songe à l'Exposition Universelle de 1889. Le 17 avril 1889, le convoi quitte Epernay. D'abord, les 24 boeufs du Morvan avec leurs 12 conducteurs, le foudre et 18 chevaux de renfort pour la montée de certaines côtes. »

ICI 

 

Il ne vous reste plus qu’à acheter chez votre libraire préféré Le roman noir de l’Histoire 

Collection jaune

Préface de Patrick Boucheron

832 p.

28,00 €

Parution : octobre 2019

 

RENCONTRE AVEC DIDIER DAENINCKX : «MOI AUSSI, JE RACONTE LA DISPARITION D’UNE CULTURE» ICI 
Par Alexandra Schwartzbrod Photos Roberto Frankenberg 
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27 novembre 2019 3 27 /11 /novembre /2019 06:00

L’équipe de France de football est allé jouer à Tirana en Albanie pour le compte de la qualification de l’Euro 2020.

 

L’événement c’était L’Air Albania Stadium, une enceinte moderne de 22.000 places.

 

 La construction de l’Air Albania Stadium a coûté 75 millions d’euros en partie financés par l’UEFA.

 

Dessinée par l'architecte italien Marco Casamonti, la nouvelle enceinte octogonale surmontée d'une tour de 25 étages, la plus haute de Tirana, est bâtie sur le site de l'ancienne Arena Kombetare. Sa façade rouge et noire aux couleurs de l’Albanie dessine des motifs traditionnels inspirés du folklore national, selon Andi Vreçani. Le Premier ministre Edi Rama, qui était artiste peintre avant d'embrasser la carrière politique, a lui-même émis quelques suggestions sur l'architecture des lieux. C'est "l'un des plus beaux d'Europe", assure-t-il.

 

Un coût de 75 millions d'euros

 

Mais la beauté a un prix, en l'occurrence 75 millions d'euros. Du coup, le stade portera pendant cinq ans le nom officiel d'Air Albania Stadium du nom d'une compagnie aérienne devenue partenaire-titre à hauteur de 3,2 millions d'euros sur la période. L'UEFA a également mis au pot une enveloppe de 10 millions d'euros, le reste étant financé par la société privée albanaise Albstar

 

 

Moi je viens de lire Il était une fois dans l’Est, d’Arpád Soltész

 

« C’est la Slovaquie des années 90, et plus particulièrement dans les régions les plus reculées du pays : les trafics en tous genres, notamment celui des migrants entre l'Est et l'Ouest, les mafias (albanaise, russe, ukrainienne, kosovar…), un parrain rom et, in fine, la voyoucratie d'Etat, policiers, membres des services de renseignements (SIS), magistrats de haut rang et bien sûr politiques. »

 

A Bratislava, Arpad Soltész dirige désormais un centre d'investigation journalistique portant le nom de Jan Kuciak, assassiné avec sa fiancée en février 2018 et officiant comme l'antenne slovaque de la plateforme internationale pour le journalisme d'investigation sur le crime et la corruption (OCCRP). Cette année, il s'est réjoui de l'élection à la présidence Zuzana Caputova, avocate et fondatrice du Parti slovaque progressiste mais sait que le mal est profond, vient de loin et affecte toutes les couches de la population.

 

Critique publiée le 19 septembre 2019 par Yan  ICI 

 

« Une partie de cette histoire s’est vraiment produite, mais d’une autre manière. Les personnages sont fictifs.

 

Si vous vous êtes tout de même reconnu dans l’un d’eux, soyez raisonnable et ne l’avouez pas.

 

Les gens n’ont pas à savoir quel salopard vous êtes. »

 

Arpád Soltész fait le portrait d’une société dont la mutation tient moins du développement harmonieux que de la métastatisation. L’ère post-communiste telle que la décrit Solstész, est en effet d’abord celle du capitalisme le plus sauvage, un peu à l’image de ce que décrivait pour la Hongrie Julian Rubinstein dans La ballade du voleur au whisky, mais en plus violent encore. Sorte de pivot entre l’Est – Ukraine, Hongrie – et l’Ouest avec sa frontière autrichienne, la Slovaquie est en effet un lieu de passage privilégié pour un des trafics les plus lucratifs, celui des êtres humains. Il y a la traite, bien entendu, qu’illustre parfaitement l’histoire de Veronika, mais aussi le passage de clandestins d’Europe de l’Est ou du Moyen-Orient et l’organisation de filières de fausse immigration de Roms chargés d’aller tous les mois dans certains pays d’Europe de l’Ouest pour toucher une allocation qu’ils ramènent après et dont une partie alimente les réseaux mafieux.

 

Ces réseaux mafieux, ces gangs, Solstész les dépeint avec une certaine jubilation. Le premier n’est autre que l’armée et les services secrets, viennent ensuite les vrais mafieux, ukrainiens, russes, albanais, mais aussi la police et la justice. Autant dire que le citoyen pris dans un mauvais engrenage.

 

 

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Et moi je pense à Enver Hodja, despote lettré, stalinien incurable, dont le nationalisme obsidional et la «francophilie» aveuglèrent tant de clercs parisiens.

 

« Affranchi de toute fascination, Thomas Schreiber retrace avec minutie le parcours de l'homme qui, seul maître à bord de 1944 à 1985, claquemura le «pays des aigles» dans une suicidaire autarcie, écornant, au passage, maints clichés de l'historiographie marxiste. Ainsi apparaît un jeune Enver, plus dandy qu'étudiant, boursier errant de Montpellier à Paris, avant de servir, au consulat albanais de Bruxelles, une monarchie fantoche, qu'il est censé exécrer. On voit, aussi, comment ce dogmatique impénitent parvint à se brouiller avec la Yougoslavie de Tito, l'URSS de Khrouchtchev et la Chine de Mao. Comment, enfin, patriarche malade et paranoïaque, il sacrifia ses compagnons de lutte, jusqu'au «suicide» suspect de Mehmet Shehu, fidèle dauphin. Nul doute qu'Enver aura marqué son époque et son pays. Au fer rouge.

Enver Hodja, le sultan rouge Thomas Schreiber Lattès, 268 p.

 

Le démentiel huis clos de l'Albanie socialiste a duré un demi-siècle.

 

Quelques 500 000 bunkers furent construits dans les campagnes, sur les côtes et dans les cours d'immeubles des villes. Une dissuasion face à un ennemi nécessairement multiforme aux yeux du régime et qui pouvait surgir de partout. Le passé fut aussi soigneusement verrouillé selon la formule de George Orwell: «qui contrôle le passé contrôle le présent et donc l'avenir.»

 

Le cas albanais a été unique à l'Est pour la férocité de la dictature communiste ­ près d'un Albanais sur dix est passé par les prisons et les camps, et autant sont morts ­ ainsi que par son caractère endogène. Enver Hohxa libéra le pays sans l'aide des «camarades» soviétiques, mais son pouvoir fut aussi absolu que celui de Staline ou de Mao. Et sa paranoïa peut-être encore plus aiguë.

 

«Nous mangerons de l'herbe s'il le faut, mais nous ne trahirons pas les principes du marxisme-léninisme», affirmait le camarade Enver, seul dirigeant communiste d'Europe à décréter la mort de Dieu et à interdire totalement les religions. Nulle part la collectivisation n'a été poussée aussi loin qu'en Albanie, au point d'interdire aux paysans (70% de la population) la possession d'une vache ou d'un jardinet. Le crime «d'évasion» ­ vouloir quitter le pays ­ était passible d'au moins vingt ans de camp. L'Albanie, déjà le pays le plus pauvre d'Europe, s'enfonça dans la misère. «L'oncle Enver» en impeccable costume trois-pièces, panama sur la tête, s'amusait en famille avec enfants et petits-enfants. Sa villa était reliée par un souterrain à son bureau au siège du Comité central. Il mourut en 1985, et Ramiz Alia, son dauphin désigné, s'installa au pouvoir, perpétuant le culte d'Enver. Il fallut encore attendre six ans et la chute du Mur pour que la grande statue du dictateur édifiée sur la place centrale de Tirana soit abattue par une foule en liesse au cri de: «Liberté, démocratie!».

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Ismaïl Kadaré : « Sous la dictature, vivre, pour moi, c’était créer de la littérature » ICI  

 

Il est l’un des Albanais les plus célèbres au monde. L’auteur du « Général de l’armée morte » vit aujourd’hui entre Paris et Durrës, non loin de Tirana, et fuit les journalistes. Pour « Le Monde », cependant, il a fait une exception.

 

Il ne figure pas encore sur les billets de la monnaie albanaise (le lek), mais il incarne à lui seul la culture de son petit pays. En Albanie, où il passe la moitié de l’année, Ismaïl Kadaré est étudié à l’école et connu de tous, du chauffeur de taxi à la serveuse de restaurant. Le reste du temps, il vit près du jardin du Luxembourg, à Paris, où il s’est installé en 1990, quand il a obtenu l’asile politique en France.

 

A 83 ans, l’écrivain est fêté à chacun de ses retours à Tirana, la capitale. En mai, il a inauguré la « maison-atelier Kadaré » (Kadare shtëpia studio). Il s’agit de l’appartement, au décor typique des années 1960, où il vécut et écrivit aux pires heures du régime communiste (1944-1991). Un logement à deux portes donnant sur l’extérieur – une pour entrer, l’autre pour fuir… on n’est jamais trop ­prudent en dictature –, qui vient d’ouvrir au public.

 

On y visite le bureau d’Ismaïl Kadaré, aux murs peints en vert. On y voit la cheminée au coin de laquelle il s’asseyait chaque matin pour travailler, avec les craquements du feu dans l’âtre pour seul accompagnement. On découvre la machine à écrire Hermès Baby – un nom qui va comme un gant à ce fin ­connaisseur des mythologies – sur laquelle ont été tapés ses grands romans de l’époque, L’Hiver de la grande solitude, Avril brisé, Le ­Palais des rêves… (1973, 1980, 1981 ; tous ses ­livres sont disponibles chez Fayard, qui a ­publié ses œuvres complètes en douze ­volumes, entre 1993 et 2004).

 

Dans la bibliothèque, son œuvre considérable, traduite en plus de 40 langues, témoigne de ses passions immuables, des légendes balkaniques à l’Antiquité grecque – dont il s’est beaucoup servi pour attaquer de biais la dictature –, des ouvrages de Jean-Pierre Vernant ou Pierre Vidal-Naquet à ceux de « Uiliam Shekspir », ou de « Balzak » aux classiques russes en cyrillique.

 

Le jour où nous avions rendez-vous, en mai, Kadaré craignait sans doute que les visiteurs de sa maison-atelier ne troublent la rencontre. Lui qui avait hésité à accorder cette interview – il n’en donne presque plus – a préféré nous recevoir, en compagnie de son épouse, Elena, dans une tour moderne de Tirana, où ils possèdent un pied-à-terre. Il était venu de Durrës où il passe les mois d’été. Conversation devant un kafe turke.

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La mafia Albanaise est constituée de quinze clans. Ces quinze clans règlent le territoire du pays tout entier. La mafia est soumise à un code d’honneur inviolable. Elle possède un contact avec l’armée de libération du Kosovo, ce qui lui permet de s’approvisionner en armes. La mafia albanaise contrôle plus de 70% du marché de l’héroïne dans de nombreux pays, en plus des prostitués placées dans plusieurs pays différents. La mafia Albanaise est active dans 6 secteurs principaux : La drogue (surtout de l’héroïne, passant par la route des balkans), la contrebande (essentiellement le trafic de cigarettes), la prostitution (dont des mineurs , enlevés dans des camp de réfugiés), le trafic d’armes (approvisionné par d’autres mafias, comme la mafia russe et italienne) et le racket.

 

Appuis politiques

 

Face à cette criminalité organisée, les jeunes et fragiles démocraties d’ex-Yougoslavie sont le plus souvent impuissantes : le principal atout de la mafia albanaise est en effet la complaisance voire la complicité des autorités publiques. Pendant les guerres balkaniques (1991-1995), les armées régulières serbe, croate et bosniaque ont couvert, faute de pouvoir les contrôler, les paramilitaires qui combattaient à leurs côtés et contribuaient largement à l’essor des différents trafics qui se développaient.

 

Encore aujourd’hui, par le biais de la corruption, le crime organisé gangrène littéralement les structures étatiques des Balkans : de hauts fonctionnaires, des magistrats voire des ministres ont ouvertement soutenu les trafiquants de stupéfiants et facilité le blanchiment d’argent sale, les gangs permettant à des États en situation de pénurie de s’approvisionner en marchandises telles que des armes ou du pétrole.

 

Rien qu’au Kosovo, depuis la fin de la guerre, quinze clans se partagent le pays, prospérant sur les ruines laissées par l’Otan.

 

La petite « Colombie européenne »

 

La collusion entre mafieux et politiciens est telle que certains trafiquants n’hésitent pas à se lancer en politique ; à l’été 2004, des députés albanais issus de toutes les tendances politiques se sont opposés à l’adoption de lois visant à mettre sur pied des unités spéciales de la police destinées à lutter contre le crime organisé.

 

Les opérations anti-criminelles menées en Albanie, sous couvert de lutte contre la mafia locale, ne font souvent que rendre service à certains clans en éliminant leurs concurrents ; même les « rebelles » albanophones, sous prétexte de défense des populations albanophones menacées, ne mènent certaines de leurs émeutes ou offensives « militaires » que pour s’assurer le contrôle de la route des trafics de drogue. L’impunité et l’infiltration dans les rouages étatiques dont bénéficie la mafia albanaise vaut à la région d’être qualifiée par certains observateurs de petite « Colombie européenne ».

 

Alliés et rivaux

 

La mafia albanaise dispose d’alliés comme la Ndrangheta, la Camorra Mafia turque et la mafia corse. A l’inverse, elle se heurte à des rivaux de taille et notamment les clans de la Cosa Nostra, les Jamaïcains, les gangs de la Mara Salvatrucha(MS13), Los Viboras, ou encore les mafieux mexicains de Cartel de Juárez.

 

La prostitution

 

 La mafia Albanaise dirige la « traite des femmes », comparable à une forme moderne d’esclavage. Les grandes villes d’Europe sont les plus touchées par ce trafic. C’est depuis les années 90 que cette activité ne fait qu’augmenter, surtout sur le vieux continent. Selon l’organisation internationale des migrations, 300 000 femmes venues de l’Est sont arrivées en Europe occidentale pour se prostituer. Il y aurait en France entre 15 000 et 18 000 de ces prostituées, dont le quart vient de l’Est. Les prostituées sont traitées comme des esclaves par les Albanais, peu de ces femmes osent parler de leur condition. Beaucoup d’entre elles viennent d’Albanie, de République Tchèque ou de Bulgarie. Il existerait même un marché aux femmes, dirigé par des Albanais. Le prix d’une femme serait compris entre 1000 et 2500 $, pour les proxénètes kosovars.

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26 novembre 2019 2 26 /11 /novembre /2019 06:00
Vieux blogueur ramier blanchi sous le harnois vais-je continuer à bosser pour des nèfles ?

Oui blanchi sous le harnois, qui a vieilli dans son métier, à l’origine celui des armes, moi je n’en ai jamais porté des armes.

 

L'empereur Charlemagne avait donné l'ordre de cultiver partout le néflier. On s'en servait pour payer les serviteurs ou soldats, d'où l'expression « travailler pour des nèfles » -pour presque rien, pour de la monnaie de singe.

 

La locution exclamative « des nèfles ! » veut dire « des clous !» terme exprimant le refus catégorique, qu'on rencontre sous la plume de Marcel Proust, par exemple.

 

Quand je lis ce que je lis je me dis : mieux vaut travailler pour des nèfles que d’avoir la plume serve

 

Et dans, l’univers du vin, ce n’est que copains-coquins, des petites meutes aboyeuses, des communicants faux nez appointé(e)s qui se la jouent dégustateurs ou trices, des pompeurs ou aguicheuses de publicité pour presse papier en mal de lecteurs, ben oui mon vieux con on n’attire pas les mouches avec du vinaigre… Comme me le disait un vigneron « c’est nous qui engraissons tout ce petit monde avec nos cotisations. »

 

J’ai même lu ça

 

« Le sens de la vie est peut-être là...

Une pièce de viande qui grésille sur la plancha, le vin pour la partager...

Emmanuel Raynaud fait des vins où se rejoignent le ciel et la terre, la chaleur du sud et la fraîcheur de ses sables.

Aux notes florales se succèdent la cerise encore croquante après 9 ans de garde, la garrigue et l'olive. »

 

Oui, salaud de baby-boomer je suis, retraité aisé et joyeux, graphomane, vieux con bien sûr, moi qui n’en ai jamais foutu une rame comme aime à l’écrire le phare des PO, j’adore travailler pour des nèfles ça casse le marché.

  

Lorsqu’une personne paresseuse ne se tue pas à la tâche, on peut dire qu’elle «n’en fiche pas une rame».

 

Cette expression du XIXe siècle puiserait son origine dans le vocabulaire des bûcherons. Une «ramée» désignait un fagot de coupes de bois, et celui qui n’en «abattait pas une ramée» était un paresseux, que l’on appelait un «ramier».

 

Pour le linguiste Claude Duneton, il est possible que la locution soit une francisation de l’occitan «n’en fot pas une ramada», où «ramada» désigne une rangée de rames, des tuteurs de bois sur lesquels s’enroulent les plantes grimpantes.

 

Une autre hypothèse évoque le vocabulaire des galériens, obligés de ramer pour mouvoir le bateau.

 

Ainsi, le rameur qui «n’en fichait pas une rame» ne ramait pas, et donc ne travaillait pas.

 

Ramier blanchi sous le harnois qui bosse pour des nèfles, c’est moi !

 

Nèfle est tiré du latin « mespila » (issu lui-même du grec « mespilon », en référence à la forme hémisphérique du fruit) et s'écrit nesples au XIème siècle, puis neffle jusqu'au XVIIIème.  Un fruit qui n'est bon à manger que blet : les paysans le faisaient blettir sur de la paille à l'automne. La nèfle se récoltait fin octobre  juste avant les premières gelées. D'où le proverbe : « avec le temps et la paille, les nèfles murissent ». Vers la fin du XIème siècle, par dissimilation avec le latin populaire mespila, le mot signifie au pluriel « chose de petite valeur ».

 

 Le néflier commun (Mespilus Germanica) proviendrait du sud de l'Europe, les fruits du néflier étaient déjà consommés avant notre ère, si l'on en croit le naturaliste Théophraste. Cet arbre fruitier figure d'ailleurs sur certaines fresques de Pompéi. C'est un arbuste rustique que l'on rencontre partout dans les forêts d'Europe et qui supporte les fortes gelées. Le père de l'agronomie française, Olivier de Serres [1539-1619], auteur du « Théâtre d'Agriculture et mesnage des champs », fait mention de  compotes et marmelades à base de nèfles. Un fruit  très courant que l'on trouvait alors dans tous les marchés, dont il existe encore aujourd'hui une grande variété...

 

Et, selon la jurisprudence PAX, j’ai bien sûr commis une chronique sur le sujet :

14 avril 2012

 

De la nèfle fruit étalon de l’astringence de ma jeunesse mon premier goût vineux… au vin « nettoyeur » de bouche selon Ryoko Sekiguchi ICI 

 

 

Dans notre bocage vendéen nous les appelions les mesles, et en cela nous donnions sans le savoir leur nom en vieux français aux nèfles. Dans le Morvan c’était « cul de chien » ou « cul de singe ». Au Bourg-Pailler, il y avait un néflier tout près du poulailler et la grosse plaisanterie à deux balles était d’en proposer aux gars et aux filles de la ville qui venaient passer des vacances à la cambrousse. L’horreur absolue, la bouche et la langue viraient au carton bouilli car la nèfle a la particularité de ne pas être consommable à maturité, car elle est trop dure et trop acerbe, à cause de la richesse en tanins de sa pulpe.

 

Dans son petit livre L’astringent chez Argol 12,50€ Ryoko Sekiguchi, écrivain et traductrice qui écrit en japonais comme en français s’interroge « Pourquoi le goût astringent est-il si peu connu en France ? Et pourquoi cet adjectif ne s’est-il pas agrégé de connotations variées, comme tant d’autres adjectifs liés au goût – sucré, salé, amer, piquant ? »

 

Elle écrit « Si le mot japonais shibumi évoque avant tout le goût du kaki astringent, en France, le mot « astringent » s’emploie surtout à propos du vin, parmi les connaisseurs. Le point commun de ces deux aliments, le kaki et le vin, est la présence de tanins. Dans d’autres aliments, comme le thé ou le coing, dont il sera question plus loin, c’est encore le tanin qui est cause de l’astringence. Et d fait, le goût astringent peut être défini comme un goût tannique »

 

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25 novembre 2019 1 25 /11 /novembre /2019 06:00

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Ce qui déclencha l'hilarité générale.

 

Doriot  précisa ensuite:

 

« Ce n'était pas une injure. Chacun sait que tout homme politique, en Corse, est associé à un bandit. Rappelez-vous M. Coty et Romanetti ». Il faisait allusion à l'élection sénatoriale de 1923 où COTY fut élu grâce au soutien du bandit, élection qui fut ensuite annulée

 

La réponse de Laval, Président du Conseil, est ainsi résumée dans L’Humanité

 

« Laval dans sa réponse essaie d'abord d'exciter la Chambre contre les communistes. Mais la manœuvre est si grossière qu'elle échoue. Il se met alors à discutailler - et à mentir - sur les chiffres des effectifs.

 

Puis le bon apôtre déplore « la publicité malsaine qui a accompagné l'opération ». Il donnera des ordres « pour qu'on agisse avec plus de discrétion ». Et puis c'est le couplet sur la justice « qui est saisie et qui doit faire son œuvre »

 

Source : ICI

 

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L’Ajaccien

 

« Plusieurs centaines de gardes mobiles en provenance de diverses régions de France sont arrivés à la gare Saint-Charles avant d’être acheminé en camions vers le camp Sainte-Marthe. Ils devraient être dirigés, selon toute probabilité, vers Ajaccio en raison de la tragédie du maquis qui vient de se dérouler en Corse. Le matériel lourd dont ils disposent a été embarqué sur un vapeur que l’on dit spécialement affrété pour ce déplacement de troupes. »

 

La Jeune Corse

 

« Aujourd’hui 8 novembre 1931, trois bâtiments de guerre sont déjà arrivés à Ajaccio avec d’imposantes forces de la garde républicaine mobile, en tout six sections complètes avec leurs cadres. Ces renforts sont accompagnés d’une section d’automitrailleuses avec un matériel complet, de plusieurs tanks et d’un avion de la garde. Le cargo El Djem a débarqué à lui seul six cents gardes mobiles et leur équipement, des chiens de berger dressés à la chasse à l’homme, ainsi que des enquêteurs chevronnés qui viendront renforcer le service de recherches et d’enquêtes du commissaire Natali. Toutes ces forces n’ont qu’un seul objectif : l’épuration du maquis, la destruction des bandits et de leurs soutiens. »

 

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« Le préfet de Corse se dessaisit de ses pouvoirs de police. Il les délègue au général Fournier qui peut, ainsi, placer la région en état de siège,  ce qui a pour effet de suspendre les libertés publiques. La troupe commence à sillonner la ville impériale, arrêtant des dizaines de personnes dont les noms figurent sur des listes établies par les hommes du commissaire Natali. Un hydravion survole la baie, que l’aviso Toul tient sous la menace de ses armes. Puis quatre colonnes motorisées protégées par des blindés s’organisent pour occuper les secteurs infestés. On publie un communiqué de victoire pour annoncer « la libération de Guagno-les-Bains », précisant qu’elle s’est effectuée au grand soulagement de la population. Le même mode opératoire est appliqué au canton de Zivaco, où les soldats, casque lourd sur le crâne, gardent les carrefours, filtrent les déplacements de la population, coupent les rares liaisons téléphoniques, gèlent a distribution du courrier, de la presse. Les villages soupçonnés de procurer aide et assistance aux débris de la bande de Joseph Bartoli sont encerclés, mitrailleuses en batterie, canons braqués, tandis que les voltigeurs montent à l’assaut pour fouiller chaque maison, chaque bergerie, mettre à bas les tas de bois, de pierres, qui pourraient masquer un tunnel, une cache. En quelques heures, une vingtaine d’hommes sont pris dont Pierre Pantalacci, le maire de Cozzano, et Séverin Santoni, un conseiller d’arrondissement. On les photographie, mains sur la tête, tandis qu’ils se dirigent vers les camions bâchés qui les transporteront à la maison d’arrêt d’Ajaccio. »

 

« Quelques voix discordantes parvinrent néanmoins à se faire entendre, comparant la méthode employée en Corse à celles qu’on réservait d’habitude aux indigènes de Côte d’Ivoire, aux tribus dissidentes du Sud marocain, aux Canaques révoltés, à mes ancêtres tunisiens, à toutes ces peuplades que l’Exposition coloniale de Paris assurait être civilisées. Dans le journal de l’Action française, cité par la Corse nouvelle, le royaliste Léon Daudet s’en donnait à cœur joie : « Cette chasse à l’homme à grand orchestre par un corps expéditionnaire de quinze cents combattants, avec des délations provoquées, ses incarcérations au petit bonheur, est une école de vendetta comme on n’en a jamais vu, et risque, les gendarmes une fois partis, de mettre la Corse à feu et à sang. »

 

« Pour l’Humanité, « l’opinion de l’île s’émeut de l’action des colonnes infernales : des cantons entiers subissent une occupation militaire odieuse. Contre les politiciens et les gros bourgeois, seuls responsables de la résistance du banditisme, il faut défendre les honnêtes paysans de l’île, victimes de l’état de siège ».

 

Le Parti communiste avait même tenu un meeting dans la salle prêtée par les francs-maçons du Grand Orient de France, rue Cadet. Devant une assistance composée pour la majorité d’exilés corses, le député Gabriel Péri soulève l’enthousiasme en lançant : »Pour que votre cause soit victorieuse, il faut qu’au-dessus des têtes des combattants flottent côte à côte le drapeau à la tête de Maures et le drapeau où s’entrecroisent la faucille et le marteau. »

 

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Qui a dit que le polar était de la sous-littérature ?

 

 

Ce qui précède est extrait de Têtes de Maures de DIDIER DAENINCKX

 

« Melvin, petit escroc parisien, reçoit un jour de juin 2012 une enveloppe bordée de noir : le faire-part de décès de Lysia Dalersa, une jeune femme corse qu’il a connue une dizaine d’années auparavant sous le nom d’Élise. Intrigué et désœuvré, il décide de se rendre à ses obsèques. Melvin découvre qu’Élise lui a laissé un journal et deux têtes de poupées maures. Pourquoi? Que voulait-elle lui faire comprendre? En Corse, tout a un prix et la mort se nourrit du passé, de ses haines ancestrales, ses secrets et trahisons… »

 

LA MORT NE CONNAÎT PAS LA CRISE DANS L’ÎLE DE BEAUTÉ

Jeudi, 13 Juin, 2013

Une opération massive de ratissage ordonnée par Laval en 1931 empoisonne, aujourd’hui encore, la mémoire corse. Un nouveau roman de Didier Daeninckx.

ICI 

 

LA PRESSE FRANÇAISE CONTINENTALE ET L'EXTERMINATION DES BANDITS CORSES EN 1931 par Ralph SCHOR

 

Le banditisme corse, éliminé à la veille de la deuxième guerre mondiale, représenta longtemps un phénomène typique et spectaculaire. Grâce à la ruse, à la connaissance du maquis, à certains réseaux de complicité, les bandits purent se jouer des forces de l'ordre durant de longues périodes. Sous le Second Empire, Félix Bertrand, premier avocat générai à la Cour de Bastia, observait :

 

« Favorisés par la configuration du sol, par les sympathies des habitants, par les traditions locales, quelques centaines de condamnés, flétris par la justice, tenaient en échec un corps de troupes et bravaient l'action d'une légion de gendarmerie dont les cadres exceptionnels renfermaient près de mille hommes »(1).

 

Divers facteurs expliquaient le développement de la délinquance dans l'île. Le poids du passé, les luttes que les Corses avaient dû soutenir contre leurs maîtres successifs, le peu de confiance qu'ils accordaient à la justice génoise avaient habitué la population à assurer elle-même sa défense. De plus, le sous-développement économique, la pauvreté d'une grande partie des Corses, la rudesse des mœurs, un sentiment très vif de l'honneur, les antagonismes entre ruraux et citadins, bergers et cultivateurs, montagnards et habitants des plaines, les luttes politiques souvent très aiguës, tous ces facteurs contribuaient à passionner les relations entre individus et favorisaient le recours à la violence. Ainsi, les litiges privés, les querelles d'intérêt, les rivalités amoureuses, les offenses les plus diverses pouvaient entraîner des règlements de comptes sanglants.

 

L'homme qui avait versé le sang de son ennemi pour laver une grave insulte et obtenir une réparation qu'il estimait juste devenait un bandit d'honneur. Ce dernier, pour échapper aux autorités, se réfugiait souvent dans le maquis. Là, commodément vêtu d'un costume de velours et d'un grand manteau de drap, muni de ses armes, fusil, pistolet, stylet, la gourde et le zaîno ou havresac en bandoulière, le bandit menait une vie errante. L'aide discrète d'amis ou de parents, la familiarité du terrain lui permettait parfois d'échapper à la justice durant de longues années. Traditionnellement, le bandit d'honneur obéissait a un véritable code moral : il attaquait seulement ses ennemis personnels et les policiers attachés à sa poursuite, il protégeait les faibles, il ne volait pas, mais pouvait s'en prendre aux usuriers et aux dénonciateurs. Il se montrait attaché à divers rites : il était souvent religieux, voire superstitieux ; il ne se taillait pas les cheveux avant d'avoir réparé le tort dont il s'estimait victime ; s'il devait venger un mort, il gardait la chemise de ce dernier comme un rappel constant de l'objectif à atteindre. Ce fut ce type de bandit qu'exaltèrent et popularisèrent les écrivains du XIXe siècle, Prosper Mérimée dans Mateo Falcone et Colomba, Honoré de Balzac dans La Vendetta, Alexandre Dumas dans Les Frères corses Alphonse Daudet, Guy de Maupassant, Gustave Flaubert dans diverses œuvres et leur correspondance (2).

 

Cependant, le banditisme d'honneur dégénérait souvent en vulgaire brigandage. Il arrivait que les hommes du maquis, talonnés par la nécessité de se ravitailler, entrâmes dans l'engrenage du crime, grisés par la longue impunité dont ils pouvaient jouir et par la crainte qu'ils inspiraient, oubliassent leur mission sacrée ou que, celle-ci accomplie, ils poursuivissent leurs méfaits. Au XIXe siècle, Félix Bertrand se plaignait déjà de ce que le banditisme d'honneur servît de paravent à une délinquance de droit commun (3).

 

Le même problème se présenta au XXe siècle. La guerre de 1914-1918, cause d'une aggravation des difficultés économiques et d'une désorganisation de la gendarmerie, avait été suivie d'un fort développement du banditisme. L'audace des bandits et la gravité de leurs méfaits apparurent tels qu'en 1931, le gouvernement français jugea bon d'organiser une véritable expédition militaire pour éliminer ces individus devenus trop puissants. L'aspect spectaculaire de la répression, la mission inhabituelle confiée à l'armée" la réputation des bandits corses frappèrent vivement l'opinion française continentale et suscitèrent des prises de position souvent divergentes.

 

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Les Bandits d'Honneur

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André Spada

André SPADA (1897-1935) est né dans une ruelle du vieil Ajaccio le 13 février 1897 d'un père Sarde (Gavino) et d'une mère Corse (Marie BERTI) qui mit au monde neuf enfants. En 1909, la famille décide d'aller s'installer dans le CRUZZINI au village de LOPIGNA d'où Marie BERTI est originaire
Jusqu'à l'age de 17 ans, André, garçon honnête et travailleur va exercer avec son père le dur métier de bûcheron et de charbonnier qu'il abandonnera en 1917 pour s'engager dans l'artillerie et acquérir ainsi la nationalité Française. Il est condamné en 1918 pour désertion en temps de guerre. Amnistié, il rengage à nouveau pour aller se battre en Syrie. A la fin de la guerre, il est libéré et rentre en Corse en mai 1921.
Sans travail, ne voulant pas reprendre le dur métier exercé par son père, André Spada postule pour un emploi de douanier mais les circonstances vont en décider autrement en faisant de ce jeune homme que rien ne prédestinait au banditisme, un des plus terribles hors-la loi que la Corse ait connu.

 

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