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10 mars 2021 3 10 /03 /mars /2021 08:00

 

85 c’est la Vendée, ma Vendée crottée !

 

La ferme de mes parents se trouvait dans le fond du village : aucun véhicule à moteur ne pouvait y accéder. Quand il y eut des morts, et j’en connus au moins deux, mon père et ma grand-mère maternelle, le corbillard tiré par un cheval ne risquait pas de s’embourber comme la voiture automobile du médecin à laquelle il fallut atteler une paire de bœufs.

 

Signé Michel Gautier

 

 

Docteur en littérature française et promoteur de la langue régionale, l’auteur Michel Gautier publie son dictionnaire consacré au département de la Vendée. Il nous raconte.

 

  • Qu’est-ce qui vous a incité à publier ce dictionnaire de Vendée, qui n’est pas votre premier ouvrage ?

 

ICI 

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10 mars 2021 3 10 /03 /mars /2021 06:00

 

 

Au temps d’Hubert dig, ding, dong, dans ma première chronique sur son livre Vino Business, j’ai qualifié Isabelle de gourgandine.

 

Aujourd’hui, c’est pétroleuse.

 

 

Les pétroleuses est le nom données aux femmes accusées d’avoir employé du pétrole pour allumer des incendies, en 1871, lors de l’écrasement de la Commune de Paris par les Versaillais. On affubla de ce terme, particulièrement après l’incendie de l’Hôtel de ville de Paris, les femmes qui avaient pris part aux combats armés, faisant d’elles les boucs émissaires du vandalisme survenu pendant la Semaine sanglante.

 

Isabelle met le feu, c’est incontestable et, comme je suis une vieille canaille, la référence à l’Hôtel de Ville est une petite pique à ce qu’écrit Albert Mestre sur « ses choix déroutants entre deux listes) lors des municipales de 2020 à Paris » de Gaspard Gantzer à Cédric Villani

 

Comme je suis allergique à ce que les vieux dénommaient de mon temps l’étrange lucarne ICI, je ne suis pas ses boutades aux Grandes Gueules sur Radio Monte Carlo (pour Pax : non, je n’ai vu monter personne), parfois j’en glane une sur Twitter.

 

Mais je suis un abonné du Monde et, bien sûr, je suis tombé sur ce gros titre :

 

Un apéro avec Isabelle Saporta : « A gauche, je me sens de droite. A droite, je me sens d’extrême gauche » ICI 

 

La chroniqueuse des « Grandes Gueules » et éditrice chez Fayard se revendique « poujado de gauche ».

Par Abel Mestre

Publié le 06 mars 2021

 

Qu’allais-je faire ?

 

J’ai réuni dare-dare une conférence de rédaction avec moi-même d’où il est ressorti :

 

  • Le titre de la chronique

 

  • Une interrogation le chablis de l’apéro était-il un chablis naturiste du style de la cave des Papilles qui est à deux pas de chez Isabelle ?

 

  • Du jamais vu depuis Mai 68. L'occupation du grand amphi, commencée lundi soir avec une centaine d'étudiants, s'est poursuivie la nuit suivante puis mardi toute la journée. La grève générale était finalement votée hier soir à main levée par 1.000 étudiants environ. A l'entrée, le nom de l'amphi, Boutmy, est remplacé par Farinelli, le castrat auquel «on a coupé les bourses». ICI 

 

  • La décision au nom du côté « poujado de gauche » d’Isabelle de s’asseoir sur le copyright et de publier l’intégralité de l’article. Les tribunaux, Isabelle et moi, nous connaissons.

 

Isabelle Saporta dans son bureau des éditions Fayard, à Paris, le 11 février.

Isabelle Saporta dans son bureau des éditions Fayard, à Paris, le 11 février. 

 

Lorsque l’on a proposé à Isabelle Saporta de prendre l’apéro avec nous, il y eut comme une hésitation. La nouvelle directrice littéraire de Fayard respecte scrupuleusement les règles pour contrer la pandémie de Covid-19 : « Mais à quelle heure ça se fera ? On a le droit de le faire après le couvre-feu ? » Il a fallu insister un peu, expliquer que les exceptions étaient possibles, attestation de l’employeur à l’appui. Rendez-vous est donc pris cinq jours plus tard, dans les locaux de la maison d’édition, dans le quartier Notre-Dame-des-Champs, en plein 6e arrondissement de Paris. L’ambiance est détendue : chablis et petits biscuits salés que l’on suppose bio : « C’est réveillon, ce soir ! Je finis tous les jours à 18 heures, normalement. »

 

Impossible d’entrer immédiatement dans le joli bureau tout en longueur, encombré – évidemment – de livres, mais surtout doté d’une petite terrasse : la séance photo n’était pas terminée. Pour cela aussi, Mme Saporta avait besoin d’être rassurée : non, elle n’aurait pas un tuyau d’arrosage entre les mains, comme dans son portrait paru dans Libération. Non, elle n’aurait pas une pose martiale devant des plantes, comme souvent lorsqu’il s’agit de photographier des écolos. « Il y aura juste un verre de vin », lui a-t-on tout de même reprécisé. Pas de problème.

 

Dans l’ombre

 

« Je suis encore une sans-bureau-fixe, mais je nous ai installés ici, il y a de la place », lance-t-elle avant de s’asseoir et de jongler entre son masque en tissu noir, les fameux biscuits et le chablis. Sa nomination est, en effet, toute récente, elle date de janvier. Avec son côté rentre-dedans, la chroniqueuse aux « Grandes Gueules » sur RMC promet de « bousculer » l’auguste maison et de la sortir de l’entre-soi. « Je continue de faire ce que je fais déjà : chercher des profils atypiques, repérer ceux qui ne sont pas du petit milieu, débusquer les talents qu’on ne voit pas ailleurs », explique l’autrice d’un pamphlet contre la technocratie, publié à la rentrée : Rendez-nous la France ! En finir avec la caste qui paralyse notre pays (Fayard, 2020).

 

Etrange de la part d’une fille de médecin et de psychologue, biberonnée au Monde (son père organisait des débats familiaux pour vérifier que le journal vespéral avait été bien lu), elle-même issue de Sciences Po, titulaire d’un doctorat, qui a par la suite embrassé la carrière de journaliste. « J’assume mon côté poujado, c’est un vrai truc de gauche. Redonner les moyens aux fantassins sur le terrain, et pas aux technos. On réarme les services publics, on s’intéresse aux catégories populaires », nous avait-elle expliqué lors de la sortie du livre.

 

Il y a plusieurs paradoxes chez Isabelle Saporta : elle veut dénicher les nouvelles voix atypiques, mais édite aussi Christophe Barbier (Les Tyrannies de l’épidémie, Fayard, 198 pages, 15 euros). Elle fuit le monde politique, dégoûtée de ses expériences infructueuses (et ses choix déroutants entre deux listes) lors des municipales de 2020 à Paris, de la violence de ce milieu, mais tout ce qu’elle entreprend se veut politique : son travail d’éditrice, donc, mais aussi ses enquêtes sur l’agriculture intensive (notamment Le Livre noir de l’agriculture, Fayard, 2011) ou même sa présence aux « Grandes Gueules », où elle serait une sorte de guerrière solitaire de gauche dans un environnement de droite. « Il faut aller dans les émissions populaires et porter une autre parole. Soit on reste dans l’entre-soi, soit on essaye de comprendre ce qu’il se passe. »

 

Et puis, surtout, il y a cette autre difficulté, plus intime, que l’on devine aussi plus douloureuse : les conséquences de sa relation avec Yannick Jadot, candidat à l’investiture verte pour l’élection présidentielle de 2022.

 

Longtemps, Isabelle Saporta est restée dans l’ombre, contribuant à écrire les discours de l’homme fort des écologistes, le conseillant discrètement. Même ceux qui ne l’apprécient pas au sein d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) reconnaissent qu’elle est fondamentale au député européen dans sa manière de savoir prendre la température du pays, d’aller écouter les râleurs de tous poils, les sans-grade, parfois ignorés par des écologistes apparaissant comme urbano-centrés.

 

« A gauche, je me sens de droite. A droite, je me sens d’extrême gauche. Mon problème, c’est que je n’entre pas dans les cases. Défendre la ligne du parti, si elle est contraire à mes convictions, je n’y arrive pas. »

 

Mme Saporta est apparue au grand jour le soir des résultats des élections européennes de 2019. La liste emmenée par son compagnon venait de créer la surprise avec une troisième position et 13,5 % des suffrages, derrière le Rassemblement national et La République en marche. Elle est évidemment présente à la soirée pour fêter ce résultat. Il y a aussi les journalistes de Paris Match. S'ensuivra un shooting du duo en mode « couple présidentiel » qui agacera beaucoup. « J’ai toujours été en retrait. Ce soir-là, Yannick me dit : “Je veux vivre ça avec toi.” Je n’ai jamais caché que j’étais avec lui, mais quand il était à 6 % dans les sondages, il n’intéressait personne, rappelle-t-elle. J’ai appris à me foutre de ces polémiques. Plus ça va, moins on m’embête avec ça. »

 

Certes. Mais, entre-temps, il y a eu une blessure, une « vraie injustice », selon Isabelle Saporta : quand elle a dû quitter RTL, où elle tenait une chronique dans la matinale, à cause de son couple. « On croit que je suis incapable de penser par moi-même. Vos neurones ne disparaissent pas quand vous êtes en couple avec un politique ! Désormais, on me prend comme je suis ou tant pis. Je ne fais pas semblant d’être neutre, personne ne l’est. » A prendre ou à laisser. C’est peut-être cela qui braque autant les politiques, le côté entier et insaisissable de la dame. « A gauche, je me sens de droite. A droite, je me sens d’extrême gauche. Mon problème, c’est que je n’entre pas dans les cases. Je me sens profondément anar, avance-t-elle ainsi. Défendre la ligne du parti, si elle est contraire à mes convictions, je n’y arrive pas. »

 

Sophie de Closets approuve. La grande patronne de Fayard est un peu l’invitée surprise de cet apéro. Elle a passé une tête pour voir ce qu’il se passait dans ce bureau. « Viens boire un verre avec nous ! » propose sa nouvelle recrue de 44 ans, qui vient de signer son premier CDI. Sophie de Closets arrive en chaussettes. Tout de suite, on comprend pourquoi les deux femmes s’entendent aussi bien. Elles ressemblent à deux copines de lycée, deux « BFF » (best friends for ever, « meilleures amies pour toujours »), la petite brune et la grande châtain : même humour trash, mêmes convictions et une aptitude à jurer assez impressionnante.

 

Convictions républicaines

 

Entre deux blagues, Mme de Closets écoute pourtant attentivement ce que dit Isabelle Saporta, qui continue à dérouler son rapport conflictuel à sa famille politique, la gauche. Elle lui reproche tant de choses. Surtout sa pusillanimité et son abandon des classes populaires. « Ils sont effrayés. Ils naviguent à vue, ils sont dans le court terme, l’indignation immédiate. » C’est pourtant en son sein que l’éditrice a commencé à militer.

 

A Sciences Po, au mitan des années 1990, elle prend sa carte à l’UNEF, puis passe chez SUD-Etudiant quand le syndicat est fondé. « Je n’étais pas un fer de lance, hein, mais ça m’amusait. On avait lancé une grève sur la question des bourses. On avait rebaptisé l’amphi Boutmy amphi Farinelli”. Pour qu’on ne coupe pas les bourses des étudiants. » Un trait d’esprit qui la fait encore beaucoup rire, aujourd’hui. Saporta vendait également Charlie Hebdo dans le hall de la rue Saint-Guillaume. D’ailleurs, elle reste toujours Charlie, aujourd’hui, avec des convictions républicaines très ancrées et ne s’en cache pas : elle publie ainsi le président du Printemps républicain (association qui défend avec véhémence une conception stricte de la laïcité), Amine El Khatmi.

 

Cette volonté de garder le moins possible d’attaches politiques pourrait lui causer bien des soucis dans les mois à venir. La campagne présidentielle va commencer et, si Yannick Jadot remportait la primaire d’Europe Ecologie-Les Verts prévue en septembre, tout pourrait (encore) se compliquer pour elle. En finissant la bouteille de chablis, la question arrive : que ferait-elle si elle devenait première dame ? Eclats de rire. Puis : « Etre une potiche et fermer sa gueule, non, merci ! Mais les pièces jaunes, j’adorerais. » Et elle conclut : « En tout cas, première dame, ça ferait un bon livre. » Sa patronne valide d’un hochement de tête.

 

Abel Mestre

 

 

5 octobre 2019

Le mystère du petit sécateur du jeune Hubert de Boüard offert par son père enfin élucidé. ICI 

Château Angélus, premier grand cru classé A de Saint-Émilion : cette distinction constitue-t-elle humainement un aboutissement dont tu as toujours rêvé ?


Je ne pensais pas, quand mon père m’a offert ce sécateur, qu’Angélus deviendrait un premier grand cru classé A. J’ai commencé à penser très tôt au fait que je voulais être œnologue. J’ai appris à tailler avec les vignerons d’Angélus. Je montais sur les tracteurs. J’ai toujours été fasciné par ce côté pratique, plein de bon sens paysan. J’ai vécu avec eux. Je suis né au milieu des vignes. Ma vie n’est pas un hasard. Quand on ne sait pas, on est à la merci de ceux qui savent et vous pilotent. Je ne supporte pas d’être piloté. Je ne suis sous domination de personne. C’est peut-être prétentieux, mais c’est comme ça. Je suis comme saint Thomas. Il faut que je voie pour croire. Je suis un homme heureux car j’ai fait ce que j’ai plus ou moins voulu. En réalité, j’ai commencé à penser au classement quand Émile Peynaud est venu me voir, dans les années 1980. Quand il a dégusté des 1953, il m’a dit : « Il y a un terroir, il faut que vous fassiez quelque chose. » Il y a eu des articles de presse puis le classement de grand cru classé B. J’y ai cru. Aujourd’hui, mon bonheur est entier.

 

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9 mars 2021 2 09 /03 /mars /2021 08:00

 

N’en déplaise à Claire Touzard, c’est dans Marie-Claire ICI

 

23 octobre 2012

Bravo LUBOT si tu n’as pas les moyens de payer tes additions au resto tu peux toujours demander à la RVF de te fournir le vin gratos ICI 

 

Jean-Paul LUBOT, à droite sur la photo en compagnie de Bruno Retailleau, né à Antigny, en Vendée mon pays, patrie de mon beau-frère, est bien sûr le Directeur Général délégué du Groupe Marie Claire et éditeur de Marie Claire et de la Revue des Vins de France.

 

 

On a souvent tendance à pointer du doigt les méfaits de l’alcool et du vin sur la santé, mais saviez-vous qu’ils ont aussi de nombreux bienfaits ?

 

Parmi eux, on trouve… La perte de poids. Et ce sont les scientifiques qui le disent !

 

Décryptage.

 

De nombreux individus affirment que pour mincir, il faut tirer un trait sur la consommation d’alcool. En cause : le fort apport calorique des breuvages alcoolisés.

 

LA CONSOMMATION D’ALCOOL, INCOMPATIBLE AVEC LA PERTE DE POIDS ?

 

En effet, la plupart d’entre eux sont riches en calories : il faut compter jusqu’à 200 calories pour une pinte de bière de 33 cl, par exemple. Certes, certains sont peu caloriques (comme le champagne), mais ils ne sont que très peu nombreux.

 

Cependant, des scientifiques et chercheurs contredisent cette légende urbaine : ils affirment qu’au contraire, s’abreuver d’alcool, avant de dormir, permettrait de maigrir. Bien évidemment, ce constat ne concerne pas toutes les boissons alcoolisées et s’observe dans des conditions bien particulières…

 

SELON LA SCIENCE, LE VIN ROUGE CONTRIBUE À FAIRE MAIGRIR QUICONQUE S’EN ABREUVE

 

Des chercheurs de l’Université de Harvard* ont constaté que les femmes qui buvaient régulièrement un verre de vin rouge, avaient 70% de chance en moins de prendre du poids que leurs homologues qui n’en buvaient pas et ce, sur une période de 13 ans.

 

Une autre étude, menée par des chercheurs de la Washington State University, précise ce constat, en affirmant que boire deux verres de vin rouge avant de dormir, contribuerait à faire perdre du poids.

 

QU’EST-CE QUI EXPLIQUE CET EFFET “MINCEUR” DU VIN ROUGE ?

 

Il contient du resvératrol, un composant chimique à l’effet “brûle-graisse”

 

C’est d’abord sa concentration en resvératrol (un polyphénol présent dans la peau du raisin) qui est à l’origine de son effet brûle-graisse. En effet, le resvératrol est un composant qui permet de réduire le gras du corps, comme le rappellent nos homologues du magazine Shape.

 

Pour être plus précis, ce polyphénol réduit la quantité de mauvais lipides (comme le gras issu de la charcuterie) stockée dans l’organisme ; ceux-là mêmes qui engendrent la prise de poids ou des maladies telles que le cholestérol.

 

De plus, le resvératrol permet également d’amoindrir l’appétit : adieu fringales et grignotage excessif !

 

Il augmente le niveau d’adiponectine et de testostérone, qui permettent d’éliminer le gras et de construire du muscle

 

Chris Lockwood, consultant en nutrition, affirme que le vin rouge augmente également les niveaux de deux hormones stratégiques dans l’élimination des graisses : l’adiponectine et la testostérone libre. Selon ses dires, ces hormones vous aident à brûler les graisses et à développer vos muscles (tout en diminuant les œstrogènes, hormones qui retiennent les graisses).

 

Ensemble, elles créent un environnement plus anabolique, libérant les graisses stockées et augmentant le métabolisme de base de chacun. Cela veut donc dire qu’on élimine plus facilement et ce, même au repos.

 

Le vin rouge améliore la circulation du sang, des nutriments et in fine, la combustion des graisses

 

Boire des quantités modérées d’alcool améliore la circulation sanguine, ce qui signifie que non seulement plus de nutriments sont transportés dans les cellules, mais aussi plus d’oxygène – un élément nécessaire de la combustion des graisses.

 

QUELQUES PRÉCISIONS SONT NÉCESSAIRES

 

Bien évidemment, le vin rouge n’est pas un remède miracle qui permet de perdre du poids à tous les coups… Il n’y a pas meilleur moyen de mincir que d’adopter une alimentation saine, faire de l’exercice physique, et bien dormir.

 

La rédaction rappelle également que l’abus d’alcool est dangereux pour la santé.

 

*”Alcohol consumption, weight gain, and risk of becoming overweight in middle-aged and older women”, étude menée en 2011, sur un échantillon de 20 000 femmes

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8 mars 2021 1 08 /03 /mars /2021 08:00

 

 

Oui, oui, oui je lis l’Alsace, allez donc savoir pourquoi ?

 

Logo l'Alsace

 

Et qu’est-ce que j’y lis : à l'occasion de la fête des grand-mères, ce dimanche, nous vous proposons 5 recettes tirées des "Gâteaux de mamie", un livre publié chez Larousse dans la collection "Les meilleures recettes". ICI 

 

Et dans le tas qu’est-ce que je vois : 4/Le clafoutis aux cerises

 

 

Pour 6 à 8 personnes. Préparation 15 min. Macération 30 min. Cuisson 35 à 40 min

 

Ingrédients : 500 g de cerises noires, 100 g de sucre en poudre, 125 g de farine, 1 pincée de sel, 3 oeufs, 30 cl de lait, beurre pour le moule, sucre glace

 

A noter : Dans la recette du clafoutis, on ne dénoyaute pas les cerises, contrairement à celle de la tarte, pour laquelle on utilise des cerises fraîches équeutées et dénoyautées.

 

Etape 1 : Équeutez les cerises, mais ne les dénoyautez pas. Mettez-les dans un saladier avec la moitié du sucre en poudre. Remuez et laissez macérer au moins 30 min.

 

Etape 2 : Tamisez la farine dans un saladier, ajoutez le sel et le reste du sucre en poudre. Battez les oeufs en omelette, incorporez-les. Ajoutez enfin le lait et mélangez bien.

 

Etape 3 : Disposez les cerises dans un moule beurré et versez la préparation par-dessus. Faites cuire 35 à 40 min à four chaud (180°C).

 

Etape 4 : Laissez tiédir et saupoudrez de sucre glace. Servez froid dans le moule.

 

Et, ni une, ni deux, je me dis, en souvenir de ma mémé Marie, je vais faire un clafoutis aux cerises !

 

Je sens l’objection fuser : ce n’est pas la saison des cerises !

 

D’accord, mais comme  Raphaëlle m’avais dit samedi qu’elle aimait le clafoutis aux cerises, j’ai trouvé des cerises (désolé ! je ne vous dirai pas d’où elles venaient)

 

Le résultat le voilà :

 

 

Pour rester en Alsace on boit ceci

 

 

Elefanta Orange Auxerrois 2017 Macération

Christophe Lindenlaub

Alsace - Année 2017

 
  • Domaine : Christophe Lindenlaub
  • Appellation : Alsace
  • Millésime : 2017
  • Encépagement : auxerrois
  • Contenance : 75cl
  • Degré d'alcool : 12,50%
  • Potentiel de garde : 6 ans
  • Saveur : vif, fruité et complexe

 

La fête des grands-mères a été créée en 1987 par la marque de café le Café Grand'Mère, du groupe Kraft Jacobs Suchard

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8 mars 2021 1 08 /03 /mars /2021 06:00

 

 

Le couvre-feu a sonné, dans la rue les quinquets sont allumés, la patrouille du fourbe Darmanin rode sur les trottoirs, les blouses blanches de Véran ont rangé leurs seringues, dans son château-fort notre souverain bien aimé consulte les astres pour savoir s’ils lui seront favorables en 2022, Carla astique le bracelet-Rolex du petit Nicolas, sur les plateaux des télés la longue litanie des logues, virologues, psychologues, sociologues, déconnologues… défile en débitant ses sombres prédictions, les estomacs crient famine et dans leurs cuisines les gens de Merluchon se posent la question : qu’allons-nous manger ce soir ?

 

 

Alors, le préposé à l’ordinaire, en panne d’idées pour contenter la maisonnée, s’interroge : « et si j’appelais l’inconnu de Crémone, le polytraumatisé du marais, il saurait me tirer de ce mauvais pas… » Bof ! à quoi bon… En désespoir de cause, d’un geste las il ouvre le placard du bas et son regard tombe sur une pile de boîtes de sardines, millésimées bien sûr, côtoyant des paquets couchés de spaghetti, et il se dit, et si je consultais l’idole de Paul  sud: François-Régis Gaudry ?

 

Sitôt dit, sitôt fait, et voici le résultat…

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7 mars 2021 7 07 /03 /mars /2021 08:00

 

Brut : c’est écrit dans l’Équipe, le quotidien sportif que lisait Jacques Delors, à l’heure du petit déjeuner au temps où le Ministère des Finances créchait aux Tuileries.

 

Le 2 juillet 1950 lors du premier Grand Prix de France, disputé sur le circuit de Gueux, près de Reims, deux cousins, passionnés de sport auto, Paul Chandon Moët et Frédéric Chandon de Brailles, ont eu l’idée de faire célébrer la victoire, sur le podium, avec du champagne.

 

 

Après une course enflammée, le victorieux Fangio a été le premier à boire, et non à projeter, du champagne, à cette époque, puis durant des décennies, le champagne sera bu, comme l'a fait Juan-Manuel Fangio le premier en 1950, pas secoué et dispersé.

 

24 Heures du Mans 1967 : L'interview des vainqueurs, Dan Gurney et A.J.  Foyt | Endurance info

 

L'écume et sa projection vont naître d'une fantaisie américaine, toujours en France mais loin de la F 1. Dan Gurney, vainqueur des 24 Heures du Mans en 1967, secoue sa bouteille qui n'a pas été réfrigérée. Le bouchon saute. Les images sont belles. Depuis, le champagne est devenu, sous la forme d'un jéroboam le compagnon du podium.

 

 

À partir de cette année, il n'y aura plus de champagne sur les podiums des Grands Prix. Le promoteur a passé un accord avec un fabricant de vin effervescent italien du Trentin au nom évocateur... Ferrari, qui n'a rien à voir avec la Scuderia.

 

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C'est la fin d'une époque. Dans trois semaines à Bahreïn, le vainqueur du premier GP de la saison célébrera sa victoire avec une bouteille de prosecco. Fini le champagne sur les podiums des Grand Prix bouleversant ainsi une tradition aussi vieille que le Championnat du monde.

 

Le couple formé par la F1 et le champagne a déjà connu une rupture, en 2016, avec l’arrivée sur les podiums du vin pétillant californien de Chandon qui prenait la suite du champagne Mumm. Un an plus tard, la maison marnaise Carbon récupère le contrat avant de le céder en 2020 faute de rentabilité à la maison Moët et Chandon

 

« Voici donc le retour surprenant de Moët &  Chandon sur les podiums de cet évènement parmi les plus médiatisés au monde. Après G.H Mumm durant quinze ans, puis la marque Carbon à partir de 2017, qui avait pourtant signé jusqu’en 2021 un partenariat avec Formule 1 (lire ici), sous forme de mécénat, la « grande » maison a offert quelques flacons pour la reprise de cette saison 2020. Une saison bousculée par la crise sanitaire de la Covid 19. » ICI 

 

« Le champagne sur les grands prix de Formule 1, c’est un symbole, regrette Maxime Toubart, président du Syndicat général des vignerons de Champagne. Le symbole de la réussite, de la victoire, de la fête. Remplacer le champagne par une autre boisson, c’est enlever une part de rêve, c’est retirer un peu de prestige. Je suis vraiment triste, c’est un symbole qui disparaît. »

 

« Ces podiums, c’était d’abord une belle vitrine pour nous les vignerons, confie Maxime Toubart. Je ne pense pas qu’il y aura un réel impact économique pour le secteur, mais on n’aura plus la fierté de pouvoir dire 'c’est mon champagne que le vainqueur tient dans les mains' ». Selon le président du Syndicat des vignerons, cette décision est d’abord une question d’argent : « Acheter du champagne, ça coûte cher pour les organisateurs. Trop cher peut-être, pour un sport qui n’est pas au top de sa popularité et dont les moyens diminuent. Passer un accord avec une marque moins prestigieuse, c’est peut-être un moyen de faire quelques économies »

 

Le champagne reviendra

 

Malgré tout, Maxime Toubart reste optimiste. « Il y a des cycles, explique-t-il. Il y a quelques années, sur certains Grands Prix, on avait déjà remplacé le champagne par un vin pétillant… puis le champagne est revenu ! Donc je ne perds pas espoir, je pense qu’un jour, le champagne reviendra ! »

 

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5 mars 2021 5 05 /03 /mars /2021 08:00

 

Clotilde, dites Cloclo, onze ans et demi à peine, élevée par son géniteur, Jean-Pierre dit papinou, sa mère Véronique, dites Véro, est officiellement partie en Inde se ressourcer, passe souvent ses vacances dans une gare désaffectée, avec son artiste-peintre de père qui l’a achetée.

 

Dans L’Art me ment, de Jean-Bernard Pouy, elle narre sa vie avec son papinou :

 

…Et puis, demain, on part à la gare… Je vais revoir mes poules… Je suis la reine des Poules…

 

Papinou, il y a cinq ans, a acheté une gare, oui, une gare, je déconne pas, sur une petite ligne, genre quatre passagers dans un foutu train qui passe trois fois par jour, en Bretagne, une gare désaffectée, Coat-Plougonnec, elle s’appelle, tu parles d’un nom à la noix, gare de l’Ouest, ça, ça en jetterait, une baraque que papinou a aménagée dans le plus pur style ringard avec des meubles atroces qu’il a achetés, cinq euros  chacun, à la Ressourcerie du coin, mais avec un bon chauffage et une grosse cheminée, parce que, dans le coin, ça flotte comme une vache qui pisse, des vaches, on n’en a pas, mais on a des poules, dix, trois noires, deux blanches et cinq rousses, les meilleures pour les œufs, plus un coq, un beau, un comaque, que papinou appelle Balladur, je ne sais pas pourquoi, et que moi je nomme Maman, c’est le voisin qui s’en occupe quand on est pas là, du coup je passe toute la journée avec Maman et ses poules, j’adore, elles sont plus intéressantes et marrantes que mes copines de classe, de vraies vaches, d’ailleurs elles adorent voir passer le petit train, ce qui n’est pas rien.

 

… dans ma petite gare, maintenant, il y a l’essentiel, je l’adore…C’est comme une toile d’un peintre naïf. Je l’ai achetée pour une bouchée de pain de deux. Pas plus chère qu’une galette-saucisse. Elle ne sert plus. Les trains ne s’y arrêtent jamais, désormais, dans les parages, trois fermes, un dépôt de pain et un bar-tabac, c’est bagnole et compagnie, les quais sont envahis par une herbe qui, heureusement, ne se fume pas. Mais les trains passent toujours, en grondant. Une petite ligne, une des seules en France gérées par la CFTA ? Sous licence SNCF, une ligne qui résiste…

 

 

 

Qu'est-ce que c'est la CFTA ?

 

La Société générale de chemins de fer et de transports automobiles (CFTA) est une filiale de Transdev qui fait partie de la Caisse des dépôts et consignations et de Véolia. C'est un héritage du Réseau Breton, créé dans les années 1890 pour desservir tout le centre-Bretagne. Quand la SNCF a été créée en 1938, le Réseau n'a pas été absorbé et nous sommes restés indépendants. La suite ICI 

 

 

En revanche Coat-Plougonnec est une invention de l’auteur.

 

 

L’Art me ment, de Jean-Bernard Pouy est la première partie de La Mère Noire co-écrit avec Marc Villard, auteur de la seconde partie Véro. Insolite

 

La gare d'Aubusson est à vendre 79.800 euros sur Le Bon Coin ICI 

 

Et si j’achetais une gare désaffectée ICI 

Par Le Particulier Publié le 23/05/2019

 

Ancienne gare datant de 1870. Sur 200 m 2 habitables, elle comprend 6 chambres et 2 salles de bains, avec un grand garage, une cour et un jardin, sur 1 060 m 2 de terrain avec vues. Éléments d’origine (salle d’attente, téléphone, guichets, horloge, sonnerie, pesée de bagages). Située dans le village de Gabian, proche des commerces, à 10 minutes de Pézenas, 20 minutes de Béziers (aéroport) et 25 minutes des plages.385 000 €

 

Je lance donc un appel à mes lecteurs du Grand-Sud : l’arc méditerranéen : pourriez-vous repérer des gares désaffectées dans votre environnement  et me rencarder.

 

Merci par avance, bonne journée…

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5 mars 2021 5 05 /03 /mars /2021 06:00

 

La viande, rouge, blanche, rosée, est sur la sellette des Verts.

 

Dans le même temps, le Salon de l’agriculture, créé en 1964, sous l'impulsion d'Edgar Pisani, ministre de l'Agriculture dans les gouvernements de Michel Debré (1961-62) et Georges Pompidou (1962-1966) ses vaches, ses cochons, ses couvées et autres animaux à poils et à plumes… qui font l’émerveillement des enfants des villes, n’ouvrira pas les portes de sa 58e édition.

 

 

L’expression galvaudée : la plus grande ferme de France, n’est qu’une image d’Épinal loin de la réalité, une vitrine où l’on expose la face bucolique du terroir, un foirail post-moderne pour urbains désenchantés, le dernier salon où les politiques se pavanent  pour soigner leur image de présidentiables.

 

Paradoxe : ces animaux domestiqués offerts aux regards émerveillés de nos bambins ne sont élevés que pour être tués, découpés, transformés, pour être mangés.

 

Les mêmes, lorsqu’ils sont gamers  vont s’exclamer :  

 

« C’est une tuerie ! »

 

Au fait, d’où vient-elle cette tuerie-là ?

 

« Rappelez-vous : autrefois, on disait «c’est trop fort», puis on en vint à s’exclamer «’tain ça déchire», avant de gueuler «ça tue !»

 

De là vient l’expression «un truc de la mort qui tue», qui exprime joyeusement que… c’est vraiment épatant. La tuerie désigne le massacre que l’on commet sur les avatars numériques et celui qui explose le cholestérol ; mais aussi le plaisir que l’on prend à (se) faire du mal. Le mal qui fait du bien, en somme. »

 

Ainsi s’exprimait Didier Pourquery dans une chronique de Libé écrite le 20 DÉCEMBRE 2008, soit une éternité

ICI 

 

 

7 juin 2015

« Cette soirée au Lapin Blanc, ce ragù de Jancou, ce rosé des Riceys d’Olivier Horiot : « Une vrai tuerie ! » ICI 

 

Pour ne rien vous cacher je ne l’aime pas cette expression car elle évoque pour une image d’enfance : celle des tueries particulières de mon enfance évoqué dans cette chronique du 12 novembre 2013 « Je me souviens des « tueries particulières » celle de la Mothe-Achard tout particulièrement. » ICI 

 

 

 « Le terme de « tuerie » ou « tuerie particulière » fut d’abord utilisé pour désigner le lieu où chaque boucher abattait ses propres animaux : dans la cour ou la remise attenante à sa boucherie, parfois même directement sur le trottoir, devant la boutique. Le mot abattoir est apparu dans le langage professionnel et administratif lorsque des locaux spécialisés ont été imposés dans les grandes villes, et d'abord à Paris, pour y mettre à mort les animaux de boucherie. »

 

Les chasseurs-cueilleurs sont apparues pendant le Paléolithique ; l'Homme était un chasseur-cueilleur en Europe jusqu'à il y a 7.500 ans environ, au Néolithique, période au cours de laquelle l'agriculture s'est développée. Pendant 2.000 ans environ, chasseurs-cueilleurs et agriculteurs ont cohabité en Europe, puis les premiers ont disparu.

 

Quand l'homme en a-t-il eu assez de courir après sa nourriture ?

 

Pendant des millions d'années, les hommes s'en sont remis à la providence et à la générosité de la nature. Partout où ils le peuvent, ils collectent des dizaines de variétés de plantes comestibles et chassent les animaux sauvages qui les entourent. Puis, lors des beaux jours, après la dernière glaciation, il y a plus de 11.000 ans de cela, ils décident de construire des villages plus solides. Ils utilisent le mortier, la boue séchée et les roches pour bâtir leurs maisons. Ils se sédentarisent. Alors commence la lente révolution néolithique, fondement de notre civilisation.

 

Les plus anciens témoignages archéologiques de la première grande révolution de l'humanité se situent sur les contreforts des Monts Taurus en Anatolie, au sud de la Turquie actuelle.

 

Après le dernier pic glaciaire, très vif, les régions du Proche et du Moyen-Orient bénéficient d'un climat tempéré chaud et humide. Tout autour du désert de Syrie s'étend une région qui forme un arc qui va de l'Egypte au sud, remonte vers la Turquie, le long des rives orientales de la Méditerranée, puis continue vers l'est et le sud jusqu'à la plaine de Mésopotamie traversée par le Tigre et l'Euphrate. C'est le fabuleux Croissant fertile.

 

[…]

 

Les premiers animaux domestiqués

 

Quelques millénaires plus tard, les habitants de ce même site continuent de chasser les gazelles de Perse. Mais cette fois, l'ordinaire s'installe pour la consommation des plantes. L'alimentation végétale est dominée par deux sortes de blé et d'orge, du seigle, des lentilles et des pois chiches. Les femmes et les hommes continuent de moudre. Puis, vers 7.500 av. J.C., deux nouveaux venus sont invités à l'économie de substance : le mouton et la chèvre. Ce sont les premiers animaux domestiqués.

 

En fait, le premier animal domestiqué est le loup. Le plus ancien témoignage provient de la tombe d'une vieille femme, trouvée à Aïn Mallaha, en Israël, et datée de 10.000 av. J.C. C'est le squelette d'un louveteau ou d'un chiot âgé de 3 à 5 mois, enseveli avec sa compagne. Pour les archéologues, il est difficile de préciser le passage d'un animal sauvage à un animal domestique. En ces périodes entre chien et loup, on peut affirmer qu'un animal est domestiqué lorsque, par exemple, les jeunes sont tués pour leur viande ainsi que les mâles vers l'âge de deux ans, alors que les femelles ne sont mangées qu'à un âge avancé. C'est le cas aussi lorsque des modifications importantes affectent la morphologie, comme la transformation des cornes en forme de cimeterre des chèvres sauvages en cornes torsadées des chèvres domestiquées.

La suite ICI 

 

Ces animaux domestiqués furent en ces temps-là sacrifiés sous les châtaigniers par ceux mêmes qui les avaient élevés… ou dans des petites tueries particulières par les bouchers.

 

Et puis, ceux des villes venus de la campagne voulurent aussi manger des viandes mortes, alors sur les foires et les marchands les animaux furent achetés aux éleveurs pour être transportés sur pieds jusque dans les villes aux portes desquelles ils furent sacrifiés.

 

Sacrifiés dans des abattoirs, ceux de La Villette à Paris, ceux de Chicago aux États-Unis

 

Et puis, la chaîne du froid aidant, les abattoirs ont migré au plus près des animaux, eux-mêmes concentrés dans des élevages hors-sol, premier maillon de la chaîne industrielle. Ces abattoirs, eux aussi ce sont concentrés entre les mains de groupes industriels.

 

Et puis, face au gigantisme, ces usines à tuer, en dépit de ce dit la loi sur l’abattage des animaux,  la France des 265 abattoirs de boucherie (bovins, ovins, caprins, porcins, équins) et 699 abattoirs de volailles et lagomorphes (lapins lièvres…). Tous sont soumis à la loi et doivent respecter des règles spécifiques. ICI, certains éleveurs veulent en revenir à l’abattage à la ferme.

 

Siegrief Giedon dans son livre La Mécanisation au pouvoir, Mechanization takes command, ICI  1948, écrit :

 

« Les grandes plaines à l’ouest du Mississippi, où un homme à cheval domine d’immenses étendues d’herbage et où les troupeaux grandissent presque tout seuls, appellent implicitement l’abattage à la chaîne. Au contraire avec la petite ferme, où chaque vache porte un nom et reçoit des soins individuels au moment du vêlage, des méthodes artisanales s’imposent. »

 

Objection votre honneur, rêve de bobo, tout ça c’est pour nourrir au meilleur prix le grand nombre !

 

En êtes-vous aussi sûr, cette viande, surtout la rouge, n’est-elle pas le sous-produit de vaches laitière réformées puis moulinées pour faire des steaks hachés ? Et tous ces plats cuisinés avec des bouts de poulet venus d’ailleurs ! Ne parlons surtout pas de nos pauvres cochons…

 

Tout ça pour vous dire que :

 

  • Je mange de la viande, des viandes… et que je souhaite que les animaux sacrifiés le soient au plus près de ceux qui les ont élevé. Au Bourg-Pailler, c’est la mémé Marie qui tuaient les poulets, les lapins, on tuait une fois l’an le cochon, nous mangions peu de viande rouge, même si ma chère mère, pour que je pousse me cuisinait du foie de veau et des steaks de poulain.

 

  • Dans ma carrière j’ai visité des abattoirs de porc : Fleury&Michon à Pouzauges, ma thèse de doctorat  de droit sur le cochon ; j’ai visité des abattoirs de bovins : la SOCOPA, de volailles : Doux, Tilly, Bourgoin… donc je sais.

 

 

À l’abattoir, le récit de Stéphane Geffroy, qui travaillait depuis 25 ans à l’abattoir de Liffré, petit bourg de 4 000 habitants près de Rennes. Son établissement de 200 personnes faisait partie d’un groupe industriel qui possède également une unité de 1 000 personnes à Vitré et une autre, de 400 employés, à Trémorel. Geffroy ne précisait pas dans son livre l’identité de ce groupe. Il s’agit de SVA Jean Rozé du groupe Intermarché (Liffré. L’ancien abattoir SVA bientôt démoli ICI 

 

Sur un ton et simple et direct, ouvert et presque naïf, le narrateur révèle la monstruosité d’une vie passée dans un univers éloigné de l’image d’Épinal qu’on peut avoir de la Bretagne. Stéphane Geffroy est affecté à la tuerie, l’un des trois grands ateliers dans un abattoir (avec la triperie et le désossage), où « la bête entre vivante d’un côté, et elle en ressort sous forme de deux demi-carcasses prêtes à être découpées de l’autre ».

 

La tuerie est sans doute le plus difficile des ateliers, à cause du bruit, de la cadence rapide du travail et des températures extrêmes en hiver et l’été. Pour ne pas parler des odeurs, celles des peaux fraîchement arrachées, et celles des graisses qu’on coupe. Et enfin, le sang qui gicle tout au long de la chaîne, qui continue à éclabousser malgré la tentative d’en recueillir autant que possible au début du processus.

 

Les ouvriers rentrent dans un « corps-à-corps avec la bête dépecée », utilisant des couteaux pour la majeure partie du travail, employant de temps à autre des scies électriques ou des pinces pneumatiques. Stéphane Geffroy décrit un « travail de combattant », auquel il applique tout son corps pendant deux ou trois heures d’affilée, les poignets, les bras, le dos, les épaules et les genoux, restant toujours debout.

 

À la tuerie, comme à la triperie ou au désossage, il n’y a aucune ouverture sur l’extérieur. De plus, Geffroy et ses collègues opèrent dans un espace très réduit, la chaîne nécessitant un rapprochement des opérations. À chaque poste, on a une minute quinze pour effectuer le boulot, après quoi une sonnette indique que la chaîne va avancer. Geffroy compare ces conditions à un vieux film « du genre Charlot ». En effet, on y trouve quelque chose d’anachronique, comme si l’abattoir de Liffré sortait directement du XIXe siècle, du Chicago décrit par Jacques Damade.

 

Et pourtant…

LES ABATTOIRS AU CINÉMA : LA MORT ET LA DÉLICATESSE ICI

 

09.12.15 – par Camille Brunel

 

Dans ma tête un rond-point, de Hassen Ferhani (2015) – 100’

La Parka, de Gabriel Serra Arguello (2013) – 29’

Le Sang des Bêtes, de Georges Franju (1949) – 21’

White God, de Kornel Mundruczo (2014) – 119’

Hellboy 2, de Guillermo del Toro (2008) – 120’

Massacre à la tronçonneuse, de Tobe Hooper (1974) – 84’

 

Au Festival de Turin, qui s’est achevé le 28 novembre dernier, le grand prix du documentaire fut remis à Dans ma tête un rond point, d’Hassen Ferhani – déjà lauréat du grand prix de la compétition française du dernier FID de Marseille. Cette co-production franco-algérienne dresse le portrait d’un groupe de jeunes employés dans un abattoir d’Alger. Ainsi le jury turinois choisit-il de le récompenser « pour la précision, la méticulosité et la pertinence de ses choix, qui transforment un lieu de dur labeur et de mort en une série de tableaux vivants pleins de délicatesse, d’ironie et de chaleur humaine. » Transformer la mort en délicatesse : sacrée prouesse, en effet. Du point de vue de l’animal, qui nous intéresse, la chose n’a cependant rien que de très habituel, voire d’un peu lassant.

 

La transformation de la violence des abattoirs en douceur commerciale est au fondement de la publicité qui, depuis des années, vend saucissons, entrefilets et boulettes comme autant de mignardises. Au cinéma en revanche, l’abattoir est le lieu où la vue se brouille. Qu’est-ce qu’on regarde au juste ? Souvent les images y sont les plus obscènes possibles – agonies, entrailles, flaques de sang. Y apporter la caméra n’offre dès lors que deux alternatives : se prêter à un exercice d’hyper-révélation, montrant ce que l’œil ne veut pas voir, ou d’hyper-mystification, métamorphosant le massacre à la chaîne en « chaleur humaine ».

 

 

Culture
Un livre peut-il changer le monde? ICI

Upton Sinclair a modifié une partie du fonctionnement de la société grâce à un seul roman. C’est exceptionnel. Pourtant, il en gardera un regret éternel.

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4 mars 2021 4 04 /03 /mars /2021 06:00

 

 

40.500 £ = 47.000€

 

Soit tout juste un peu plus qu’un bitcoin.

 

1 Bitcoin = 39 059,98 €

 

Un peu d’Histoire d’abord :

 

La maison Hardy ICI  

 

LEGEND 1863 ainsi se perpétue La Légende du Cognac de la Maison Hardy - A  Vos Assiettes, Recettes de cuisine illustrées

 

Pour expliquer ce cheminement de la maison, Bénédicte Hardy est remontée jusqu’aux sources de sa famille « d’aventuriers », « précurseurs de l’export » : depuis Anthony Hardy, fondateur de la maison en 1863 et de son emblème, le coq, jusqu’à Jacques, son père, « précurseur du luxe, à une époque où le cognac Louis XIII de Rémy-Martin représentait justement le summum du luxe ». Si Bénédicte Hardy n’était pas destinée au cognac (« mon père m’a demandé de mettre mes études de droit et de sciences politiques en parenthèses pendant un an » avoue-t-elle), elle s’est prise au jeu. Celui de la création des carafes notamment, qui va de pair avec un « esprit haute couture », comme le revendique la marque.

 

Hardy fit partie du groupe Henri Mounier, marque Prince Hubert de Polignac, c’est le bras armé de la coopérative Unicoop, 12 salariés, qui gère les 200 viticulteurs adhérents, l’élevage et le stockage des eaux-de-vie (pendant 4 ans), il est chargé de l’élaboration des cognacs et de leur commercialisation. Hardy cognac, 6 salariés, est une marque du groupe depuis le rachat de cette entreprise familiale par la coopérative.

 

Lors de ma mission en terres de Cognac, Francis Hardy, était encore maire de Cognac (4 mandats de 1979 à 2001), il était venu en politique en 1968 par fidélité au général de Gaulle.

 

 

Une institution :

 

  • député de la 2° circonscription de la Charente le 11 mars 1973, sera réélu le 12 mars 1978 ; battu en 1981, il sera réélu le 16 mars 1986.

 

  • conseiller général de l'ancien canton de Cognac de 1970 à 1973, puis de Cognac-Sud de 1973 à 1976 et de Cognac-Nord de 1985 à 1992.

 

  • conseiller régional de Poitou-Charentes et président de la région de 1978 à 1980.

 

 

Cognac, ma vie, ma ville par Francis Hardy ancien député-maire de Cognac (résumé de la communication)

 

Né en 1923 à Cognac, Francis Hardy a été un acteur majeur de la vie politique charentaise. Dans un livre publié aux éditions Le Croît Vif, il raconte pour la première fois son parcours personnel : sa jeunesse et sa passion pour le sport (rugby surtout mais aussi l’escrime et le vélo), pour le scoutisme aussi, sa vie de jeune père de famille et ses activités dans le négoce familial de cognac, sa volonté de participer aux évènements de son temps et ses engagements en politique qui l’ont conduit à être pendant 22 ans maire de Cognac, 12 ans au Conseil Général de la Charente, 10 ans à l’Assemblée Nationale et 17 ans au Conseil Régional de Poitou-Charentes.

 

C’est ainsi qu’il a rencontré diverses personnalités ; citons entre autres Félix Gaillard, Georges Chavanes, Pierre-Rémy Houssin, François Mitterrand, Jacques Chirac ou encore la reine-mère d’Angleterre ! Il s’est ainsi livré sans complaisance ni faiblesse à un inventaire de ses années politiques en revenant sur les grands projets qu’il a suscités dans sa ville. Au total un homme ayant réussi à identifier sa vie à sa ville.

 

En filigrane de son livre et de son exposé, c’est aussi l’histoire de Cognac et plus largement du pays charentais pour ces cinquante dernières années. « Ce fut long et ça s’est fait par petits brins, a-t-il dit dans une interview à la Charente Libre (21 mai 2010).J’avais peur de parler de moi. Quand on écrit sur soi, soit c’est de la fausse modestie et on fait du clown, soit on se vante. Redoutant l’un comme l’autre, il a su pourtant évité les écueils. L’ancien élu aurait pu publier un pavé. Il s’est contenté d’un ouvrage de moins de 200 pages. « Quand l’écriture est presqu’une souffrance, qu’on n’est pas Victor Hugo et qu’on est un peu paresseux, ça suffit. »

 

« Sans la guerre, il n’y aurait pas eu d’engagement politique. Le reste aussi est venu par hasard. On ne dirige pas toujours sa vie » La suite ICI 

 

Cette bouteille de cognac de 1777 a été adjugée pour environ 47.000 euros

 

Distillé à l’époque de Louis XVI par la propriété Yvon, près de Cognac, en grande champagne (la zone de l’AOC qui produit les eaux-de-vie les plus fines), ce cognac faisait partie de la collection de Jacques Hardy, décédé en 2006 après avoir dirigé la maison Hardy, en Charente, pendant près de 50 ans. « Il faisait partie de la dot de mon arrière-arrière-grand-oncle James Hardy lors de son mariage avec une fille de la maison Yvon de Merpins » explique Bénédicte Hardy, actuelle ambassadrice de la maison fondée en 1863.

 

 

Le flacon datant de 1777, soit 12 ans avant la Révolution française, a été adjugée pour 40.500 livres, soit environ 47.000 euros. De quoi en faire l’une des bouteilles de cognac les plus chères au monde. Le cognac avait été distillé à l’époque de Louis XVI par la propriété Yvon de Merpins, près de Cognac, en Grande Champagne.

 

Ce flacon d'« histoire liquide » a été conservé en fûts de chêne pendant plus de 100 ans puis transféré en dame-jeanne avant d’être embouteillé en 1936.

 

À l’occasion de cette enchère, 5 autres bouteilles appartenant à la même collection ont aussi été vendues. Datées de 1802, 1812, 1856, 1906 et 1914. Le prix de vente total de ces cinq pièces est de 49.600 livres (environ 56.600 euros).

 

Le prix de la bouteille de cognac la plus chère de l’histoire appartient toujours à un Gautier 1762, vendue pour 132.000 euros en 2020 à Londres.

 

Un détail pour les journalistes de Capital : avant d’être du Cognac le fruit de la distillation est une eau-de-vie et non un alcool

 

Cette carafe numérotée (1/50) de cognac D’Ussé a été produite par la maison Otard en 2019, pour les 50 ans de l’artiste de hip-hop Jay-Z. Elle sera vendue aux enchères le 13 mars 2021 chez Sotheby’s à New York. © Crédit photo : Otard / Château royal de Cognac / Sotheby’s

Le 13 mars prochain, le rappeur Jay-Z mettra en vente aux enchères une bouteille de Cognac de la marque D'Ussé, estimée entre 25.000 et 75.000 dollars. Les bénéfices de la vente seront reversés à une association caritative. 

Le 13 mars prochain, le rappeur Jay-Z vendra aux enchères une bouteille de Cognac pour le moins particulière.  La carafe en cristal, taillée en forme de diamant et rehaussée par une feuille d'or de 24 carats, est estimée entre 25 000 et 75 000 dollars (environ 20 700 et 62 100 euros) selon SudOuest. Il s'agit d'un Cognac "anniversaire" de la marque D'Ussé, distillé en Grande-Champagne en 1969, qui a le même âge que son propriétaire né le 4 décembre de la même année. 

 

En plus de la musique, Jay-Z est également influent dans le monde de la mode mais aussi dans le domaine des spiritueux. Il possède notamment un champagne (Champagne Armand de Brignac, en partenariat avec la maison Cartier) et est associé à Otard (groupe Bacardi) avec qui il a créé la marque de Cognac D'Ussé il y a environ dix ans. Une marque qui a su s'imposer dans le Top 5 de la catégorie.

 

En 2019, la maison Otard offrait au rappeur à l'occasion de son anniversaire une série limitée de 50 carafes du nectar de grand luxe. C'est la carafe N°1 de cette série qui sera mise en vente le samedi 13 mars chez Sotheby's à New-York. Les bénéfices de la vente seront reversés à la Fondation Shawn Carter. Créé par Jay-Z (de son vrai nom Shawn Carter), et sa mère Gloria Carter, l'association caritative vient en aide aux jeunes en difficultés.

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4 mars 2021 4 04 /03 /mars /2021 06:00

 

Souvenir du Bureau du cabinet régenté par un dragon à chignon, jugulaire-jugulaire, apportant les parapheurs soumis à la signature du Ministre avec sur le dessus de la pile : les lois&décrets.

 

Ça se dénomme le circuit des signatures.

 

Pour les décrets le pilote c’est le 1er Ministre.

 

Le co-pilote est le Ministre dont les services ont rédigé le décret : ici le ministre des solidarités et de la santé, Olivier Véran, son rapport est annexé au projet de décret.

 

Vient ensuite la litanie des visas : dans le cas présent 6, le dernier le plus savoureux : vu l’urgence.

 

Puis viennent les articles : 4 pour ce décret, mais l’article 2 qui déroule la liste des commerces essentiels, nos librairies sont baptisées commerce de détail de livres.

 

Enfin les signataires : le 1ier Ministre, le ministre des solidarités et de la santé, le ministre de l’intérieur, le ministre des outre-mer… Ces deux derniers sont là pour l’application territoriale du décret.

 

Le texte file ensuite au JO pour publication.

 

Là c’est un décret court avec peu de signataires mais en règle générale c’est du lourd qui doit être lesté d’une chiée de signatures.  Ce n’est donc pas des TGV mais plutôt des trains de marchandises omnibus.

 

J’espère qu’à l’ère du numérique tout ça pourrait s’accélérer grâce à des clics.

 

Pour notre Roselyne, qui rongeait son frein rue de Valois « cela n’a jamais fait aucun doute » et elle se félicite, on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même, de cette avancée capitale, genre guerre éclair en taxis de la Marne.

 

Bonne lecture ICI 

 

Depuis le 1er janvier 2016, l'imprimerie parisienne n'imprime plus son titre emblématique, le Journal officiel - Lois et décrets de la République française, qui est désormais 100 % numérique. ICI

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