Tout ce qui touche Hubert, l’homme à la crinière argentée, me touche, alors lorsque l’héroïque petit reporter d’En Magnum, aux Richelieu bien cirées, à la suite d’une longue et difficile enquête, extirpe des archives familiales de famille de Boüard de Laforest un cliché inédit, j’en suis ravi.
D’autant plus ravi, que cette photo sépia lève le fameux mystère, qui intriguait toute la place de Bordeaux, du petit sécateur d’Hubert
La légende disait :
« À l’âge de 7 ans son père lui offre son premier sécateur pour aller tailler les ceps. Ses vacances se passent à travailler dans les vignobles et dans les chais de la région, quand d’autres fréquentent les cercles bordelais ou parisiens. »
Même que notre Hubert, dans la force de l’âge, s’affichait non plus châtelain, mais vigneron, pour fourguer des vins roturiers, des raisins achetés. Pour bien marquer cet ancrage paysan il ornait son étiquette du fameux petit sécateur.
« Présent tout au long de l’année sur les terres…, avalant des kilomètres, se glissant entre les rangs de vignes, Hubert de Boüard est resté près du terroir, à l’affut des conditions naturelles. Une discipline salutaire tant cette année 2016 a sans cesse surpris, à la vigne comme au chai, pour aboutir à un millésime de rêve.»
Et puis, un beau matin, pour fêter les vendanges du nouveau millésime voilà t’y pas que le petit bedeau de B&D nous tire un cliché qui, si on l’observe bien, nous révèle que le jeune Hubert, tient bien dans ses menottes un petit sécateur.
Au centre du premier plan, Hubert de Boüard de Laforest et Hélène Grenié de Boüard, sa cousine. Stéphanie de Boüard-Rivoal raconte : « A l’occasion des vendanges 1967, mon père Hubert de Boüard, observe et apprend aux côtés de sa cousine Hélène Grenié de Boüard, avant de prendre la main en 1985. Entre-temps une évolution, qui avait tout d’une révolution, aura mené Angélus vers les sommets d’une viticulture d’excellence, portée par la passion et l’engagement sans faille d’une famille et de ses équipes pour exalter un terroir d’exception. »
Futilité, me direz-vous. J’en conviens mais lorsque le « journalisme » du vin en arrive à ce degré de service de la soupe et de brossage du poils, j’ai pensé que ça valait l’encre d’une chronique.