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31 mars 2013 7 31 /03 /mars /2013 00:09

Je vous livre cette chronique telle que je l’ai écrite en avril 2007. Sans flagornerie je trouve qu’elle a gardé toute sa fraîcheur. Bonne dégustation.


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Une fouace achetée chez Moisan dans le XIVe. Elle est sur le plan gustatif la plus approchante de la gâche de mon enfance, en moins moelleuse, le sucre et les fruits confits en plus. L'aspect visuel est très différent ma gâche était ronde et ventrue...

 

 

Au temps où, dans ma Vendée profonde, les pires mécréants acceptaient sous la pression de leurs pieuses femmes de faire leurs Pâques, chez nous on s'affairait pour préparer les douceurs d'après Carême : la gâche - en patois la fouace - et les fions.


Dans cette entreprise tout le monde était sur le pont, y compris les hommes, plus particulièrement le pépé Louis, l'homme de la cuisson.  Le rituel était bien réglé et le processus de fabrication, comme la recette, étaient entourés de secret. Dans le pays, notre gâche était unanimement considérée comme la meilleure. Le clan des femmes en tirait une légitime fierté et moi, tel un jeune Proust - ne vous gondolez pas - savourant sa madeleine dans son thé link   j'en garde un souvenir extraordinaire que le temps passé n'a jamais effacé.


Dans cette chronique je ne vais pas vous donner la recette des femmes, je l'ignore. Tout ce que je puis vous dire c'est que celles que vous trouverez sur l'internet ne vous permettront pas d'atteindre la perfection de notre gâche. Je magnifie. J'exagère. Je vous assure que non et je vais m'efforcer de vous faire partager mon point de vue.


Tout commençait le vendredi saint par l'acquisition d'un pâton de pâte à pain levé chez Louis Remaud notre boulanger puis, le soir venu, autour d'une immense bassine, tel un pétrin, nos femmes s'affairaient. La gâche est un pain de Pâques qui n'a ni goût de pain, ni goût de brioche. C'est là toute l'alchimie de ce pain qui n'en n'est pas un et de ce gâteau qui n'est pas une friandise. Outre la qualité des ingrédients, le temps de pétrissage était essentiel. La pâte était lourde et nos femmes lui transmettaient ce qui la rendrait ferme, onctueuse et légère. Lorsque le temps était venu, en des panières de joncs tressés, les gros pâtons recouverts d'un linge étaient mis au levage dans une pièce ni trop chaude, ni trop froide. Là encore, toute approximation était interdite. Nos femmes se chamaillaient parfois sur la température idéale. Tout ça se passait la nuit et au matin, le pépé Louis entrait en jeu.


Notre maison familiale, ancienne auberge, était dotée d'un four à pain. Le porter à bonne température et surtout la maintenir constante pendant la cuisson était un art que notre orgueilleux Louis maitrisait assez bien. Comme dirait nos jeunes il se la jouait un peu, dans le genre soliste qu'il faut encenser. Y'avait de l'électricité dans l'air avec les jupons. Il chauffait son four avec des sarments de ses vignes. Par la gueule du four le rougeoiement me fascinait. Lorsque les tisons viraient de l'incandescence au gris, avec une grande raclette en bois, le pépé Louis, façonnait deux tas qu'il plaçait de chaque côté de la bouche du four.


Venait alors l'opération la plus redoutable : la détermination de la bonne température pour enfourner. Trop chaud serait la cata : la gâche serait saisie et son cœur resterait mou car il faudrait éviter qu'elle crame ; trop froid ce serait l'affaissement lamentable. Tout se jouait autour de l'état d'un morceau de papier que le pépé plaçait sur la pelle au centre du four. Bref, là encore ça chicorait sec entre les protagonistes.


La cérémonie d'enfournage me plaisait aussi beaucoup. Les pâtons levés, badigeonnés au jaune d'oeuf - qui ferait la belle couleur brun doré - posés sur des feuilles de papier kraft, faisaient 50 à 60 cm de diamètre (une brassée). A l'aide d'une grande pelle en bois le pépé Louis alliait force et doigté. Jamais l'opération n'a tourné au désastre. Les 7 ou 8 pâtons, tels des grosses corolles de champignons, allaient se transmuer en gâche onctueuse derrière la porte de fer. Le temps de cuisson était aussi une question de feeling. On discutait toujours beaucoup. Seule la tante Valentine en imposait au Louis.


L'un des moments que je préférais c'était celui où les gâches cuites étaient posées à même le carrelage frais d'une pièce plongée dans la pénombre. Exhalaison extrême de sucs chauds, je m'y plongeais en salivant déjà du bonheur d'une belle tranche de gâche plongée dans mon cacao du matin. A cet instant une grave question, jamais tranchée, se posait : pouvait-on manger de la gâche chaude ? Le clan des femmes y était hostile avançant des raisons médicales : possible indigestion. Mon père passait outre, et moi aussi.


Dès le lundi de Pâques on se pressait chez nous pour goûter la gâche. Les amis repartaient avec de belles tranches enveloppées dans du papier beurre. Le clan des femmes croulait sous les compliments. La gâche, comme les grands crus, avaient ses grands millésimes mais jamais ne décevait. Question de temps (climat), d'humeur du temps et d'ancestral savoir-faire. Le clan des femmes s'est éteint avec maman. Elle a emporté avec elle le secret de la gâche mais j'espère vous avoir fait partager cet instant d'enfance, ce plaisir léger qui vous fait aimer la vie. Pour ceux qui voudraient se lancer dans l'expérience - moi je n'oserai jamais - ce que je puis vous dire c'est que jamais au grand jamais vous ne devez mettre de la fleur d'oranger dans votre gâche sinon au paradis mon clan des femmes vous vouerait aux gémonies. Le seul parfum admis dans notre gâche était le verre de goutte distillée par mon père. C'était là sa seule contribution mais il estimait qu'elle était de taille car elle donnait à la gâche sa touche finale. Voilà, c'est écrit. Pour les fions vous devrez attendre l'année prochaine si Dieu me prête vie et si ce blog est encore en vie. Joyeuses Pâques ! 

 

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Ci-dessus : mémé Marie et la tante Valentine...

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30 mars 2013 6 30 /03 /mars /2013 00:09

Dans le potager du Bourg-Pailler, dans ma Vendée crottée, tout près du puits, mon père, qui adorait le cresson, avait aménagé une petite cressonnière. J’ai donc goûté au cresson depuis mon plus jeune âge et, soit dit en passant, j’ai goûté de presque tout dans mes jeunes années grâce à la grande diversité  du jardin familial, fruits et légumes, à la proximité de l’océan, à la basse-cour de mémé Marie, au boucher, au charcutier, au boulanger... Les plats cuisinés chez nous étaient l’œuvre du clan des femmes, ma mère en tête bien sûr.

 

Pourquoi diable votre Taulier en cette veille de Pâques chronique-t-il sur le cresson plutôt que de vous bassiner comme ses chers confrères sur l’incontournable cloche en chocolat avec ruban et sur l’encore plus incontournable gigot pascal, de pré-salé bien sûr ? Tout bêtement parce que mardi soir, par la grâce et l’amabilité d’Adeline de Barry, du Château de Saint Martin, j’ai dégusté un Cresson de Méréville, topinambour, moelle, en un lieu dont je tairai pour l’heure le nom afin de ménager mes effets pour une très prochaine chronique.


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Un soupçon d’Histoire tout d’abord :

 

« Santé du Corps », le cresson depuis l'Antiquité est paré de vertus gustatives et médicales, Hippocrate lui reconnaissait des vertus expectorantes et aphrodisiaques, et au Moyen Age on lui attribue des vertus dépuratives... Saint Louis, dit-on, l’avait fort apprécié et il octroya à la Beauce le privilège de faire figurer des bottes de cresson sur ses armoiries... Au XVIIème, la liste des vertus s'allonge : antianémique, antiscorbutique, riche en fer et en calcium, en vitamines et antioxydants... mais la crainte d'être contaminé par la douve du foie, parasite du mouton, freine la consommation. Ramassé à l'état sauvage, le cresson ne sera cultivé qu'à partir du début du XIXème siècle selon des méthodes ramenées d'Allemagne... Ainsi poussant les pieds dans une eau de source exempte de toute pollution et surveillée de manière draconienne, le cresson devient l’hôte de toutes les tables familiales et gastronomiques.


Un peu d’agriculture ensuite :


Le cresson donc, qui est une « culture semi-aquatique, se cultive dans des fossés longs de 50 m sur 3.5 m de large. Les racines de la plante plongent dans 10 cm d’eau de source déversée par un fossé de charge. Au fond du fossé, un lit de sable permet à l’eau de ruisseler à une moyenne de 5 litres/h pour se déverser ensuite dans la rivière voisine. La qualité de l’eau baignant le cresson est sévèrement contrôlée par la Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales qui procède à des visites deux fois par an. »

 

Puis un chouia d’économie régionale :


Sur 90 cressiculteurs français, 25 en Essonne. Aujourd’hui, un tiers de la production française de cresson est réalisé en Essonne, qui compte vingt-cinq exploitations dans les vallées de l’Essonne, de l’École et de la Juine, et six dans « la capitale du cresson », à la sortie de Méréville, à la limite du Loiret s’étendent les cressicultures, alignés ou en terrasse, les bassins colorés de vert peuvent être travaillés six à huit fois dans l’année, au moment des récoltes. »


Le cycle du cresson débute par le semis aux alentours de la mi-juillet ce qui permet de réaliser la première coupe aux alentours du 1er septembre. L’hiver, les cressonnières sont protégées par un film qui les isole du froid jusqu’à moins 20°C. En mars commence la sélection de pieds d’excellente qualité qui seront gardés dans des fossés à graines pour assurer la production suivante (après la floraison on récolte environ un demi-litre de graines pour un fossé de 50 m. Les rendements offrent la possibilité d’effectuer 6 coupes/an en moyenne à raison d’une coupe toutes les 6 semaines environ. La récolte se fait manuellement, pieds et mains dans l’eau. « La traçabilité et la qualité sanitaire du cresson sont assurées par un lien de couleur entourant la botte et fournissant, entre autre, le numéro d’agrément du cressiculteur ainsi que ses coordonnées. » Fin mai, après la dernière coupe, les fossés sont déblayés manuellement; la boue est dégagée et fait place à un nouveau lit de sable pour accueillir la culture suivante.


Les maraîchers de l’Essonne, comme leurs confrères subissent depuis quelques années les conséquences de très basses températures, la cressiculture connaît des difficultés « Cela fait quatre ans qu’on a des hivers difficiles, avec de nombreuses plantes qui gèlent », note un cressiculteur Olivier Barberot, qui note aussi l’évolution des prix à la vente « Depuis dix ans on vend notre cresson au même prix, mais chez les distributeurs cela augmente ». Pour s’en sortir, la diversification, l’exploitation d’Olivier Barberot a diversifiée ses activités : création d’une parcelle bio, la vente directe. « La Maison du cresson, située au cœur du domaine, fait office de lieu d’achat de cresson, de vin de cresson, ainsi que de préparations de soupes, mais offre également aux visiteurs des explicatifs sur la région, les cressonnières et des idées de recettes lorsque l’on parle avec les cultivateurs. »


SERGE BARBERON 23 rue du Tour de Ville

91660 MEREVILLE Tel : 01.64.95.11.95

Portable : 06.88.54.68.14


Enfin, un peu de tourisme pascal :


Ainsi donc, cette année encore, du samedi 30 mars au lundi 1er avril 2013 la traditionnelle Foire au cresson, c’est la 25e, se tiendra à Méréville. Selon les organisateurs « durant trois jours, la ville prend des allures de fête avec des attractions pour les plus jeunes, des stands associatifs, commerciaux, ainsi que plusieurs points de vente de cresson et de ses dérivés. Soupe au cresson, vin au cresson, huile au cresson… » Les associations locales transforment la halle de Méréville et ses alentours en fête médiévale. Le public peut se familiariser avec les outils, machines et habits de l’époque portés par les bénévoles. On découvre les anciens équipements des travailleurs en cressiculture, et un historique détaillé de la place de cette plante dans le département de l’Essonne.


Pour écrire cette chronique je me suis référé aux écrits de la Chambre d’Agriculture d’Ile-de-France et à divers articles traitant du cresson de Méréville. Voir pour plus d’infos : www.cressonnieres.net/



Le cresson de Méréville par cultivons_nos_racines

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29 mars 2013 5 29 /03 /mars /2013 00:09

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La GD s’affiche comme « amortisseurs de crise », les négociations tarifaires 2013 ont été féroces car les grandes enseignes se sont lancées dans une course effrénée aux bas prix pour protéger leurs parts de marché et pour certaines de les augmenter. En plus les consommateurs semblent y croire : d’après le baromètre Posternak-Ifop publié par Les Echos link, en février 2013 les Français avaient une image très positive du secteur de la grande distribution. « Les distributeurs […] sont apparus dans l’esprit des Français comme des porte-parole de la défense du pouvoir d’achat. »

En voilà de preux chevaliers qui veulent que du bien au portefeuille des français. Est-ce vrai ? Facialement la réponse est oui mais dans cette compression des prix qui garde dans les dépenses alimentaires la plus grande valeur ajoutée ainsi dégagée ?

Le rapport de l’Observatoire des prix et des marges de juin 2011link montrait très clairement que ce sont distributeurs qui prennent le plus de marges et que  « sur longue période les marges brutes étaient le plus souvent :

- en hausse au niveau distribution,

- en hausse ou stable au stade transformation

- et systématiquement stable au stade production.

Le rapport Chalmin link   publié en novembre 2012, a montré que sur 100€ de dépenses alimentaires, moins de 8€ reviennent à l’agriculture, 11€ vont aux industries agroalimentaires, tandis que 21€ rémunèrent le commerce.

L’Ania (Association nationale des industries alimentaires), brame, s’alarme, en appelle au gouvernement, pour qu’il soutienne les producteurs et les industriels face à des distributeurs « sans foi ni loi ». « La guerre des prix entre enseignes doit cesser immédiatement si l’on veut maintenir une filière agroalimentaire en France ».

Pas simple car si les quelques 10 000 entreprises de l’Ania sont à plus de 90 % des TPE (très petites entreprises) et des PME (petites et moyennes entreprises), sur lesquelles les distributeurs réalisent le plus leurs marges, puisqu’elles n’ont pas le pouvoir de négocier les prix, les grands groupes ne sont pas indemnes de reproches en terme de politique tarifaire. Mais même pour eux la bataille des référencements est rude voir la bataille entre Lactalis et le groupe Leclerc qui a fait perdre beaucoup d’argent au premier.

Et les producteurs dans tout ça ?

Largués pour la plupart même si la fédération nationale des éleveurs de chèvres, relayée par La France Agricole, soutenait l’Ania en appelant « l’ensemble de nos transformateurs, grands et petits, à ne rien lâcher dans leurs négociations avec ces enseignes : ne pas passer de hausse tarifaire équivaut pour vous [transformateurs] à vous mettre une balle dans le pied, et pour nous, à nous planter un couteau dans le dos ». Bien sûr à l’Ouest de façon parfois violente, un peu plus symboliques ailleurs, les producteurs de lait qui ont vu  « le coût de l’alimentation du bétail, colza et soja, flamber de 70% en 2012. Charges en hausse, revenus en baisse, les exploitations sont menacées. Pour le lait, la situation est critique avec un prix producteur à 0,30 €/L, soit une baisse de 16% par rapport à décembre 2011 ».

Le MEL (Michel Edouard Leclerc)  jamais en reste d’un changement de pied, tente de renverser le rapport de force en annonçant que des concessions sur les prix supposeraient « que les transformateurs nous donnent des garanties sur ce qu’ils reversent aux éleveurs » (La France Agricole link). 

 

Existe-t-il des solutions à l’échelle nationale et européenne ?

La réponse est non, tant que les consommateurs ne changeront pas radicalement leurs habitudes d’achat et lorsque le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll « veut rééquilibrer les relations entre agriculteurs et distribution » (Le Monde), il cherche la queue d’un serpent de mer. Reste une politique de soutien pour l’élevage et les éleveurs laitiers, mais agir sur les négociations tarifaires, qui en 2013 ont montré « les insuffisances des dispositifs actuels » prévus par la loi de modernisation de l’économie, relève d’un volontarisme de bon aloi qui  se heurtera à la position dominante des grands groupes de distribution.

Du côté européenne où la Commission adore la concurrence, nous sommes dans la cour des vœux pieux. Le Comité économique et social européen, , a publié un rapport dont les conclusions tranchées appellent à plus d’action politique : « Seul un cadre juridique strict peut résoudre ce problème. […] La Commission doit combattre le poids et l’influence des oligopoles et enquêter sur une possible situation de monopole, de sorte que les règles et principes de la concurrence soient correctement appliqués » (La Libre Belgique link).

Sans conclure bien sûr il est clair et évident que la course aux prix bas est un facteur puissant de dégradation de la qualité des produits et son coût social est ravageur. En effet, au-delà des conditions de travail et des salaires, le taux d’emploi est souvent l’ultime marge de manœuvre des entreprises de toute la chaîne, jusqu’au distributeur. Nous allons finir sur la paille, certains y sont déjà, ils ne vont plus chez Leclerc mais aux restos du cœur…

Une petite revue de presse pour les studieux :

Dans la grande distribution, la guerre des prix revient L’Express link

L'industrie agroalimentaire dénonce les pressions tarifaires de la distribution Le Monde link 

Michel-Edouard Leclerc, "Saigneur des agriculteurs" selon les syndicats  Le Monde link 

Le Foll veut rééquilibrer les relations entre agriculteurs et distribution Le Monde link

Alimentation : une guerre des prix dangereuse Ouest-France link

Source : la revue de presse de Diane Lambert, stagiaire à la Mission Agrobiosciences et étudiante à l’IEP de Toulouse. 

 

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28 mars 2013 4 28 /03 /mars /2013 00:09

Le lundi à Paris est le jour béni pour les organisateurs de folies du vin, les restaurateurs se font du beurre le jour de fermeture, la concurrence des salles fait du dumping, c’est le trop plein. Bref, votre Taulier d’ordinaire s’abstient d’aller se mêler à la ruée des grands dégustateurs ou acheteurs de vins divins. Cependant comme tout principe souffre d’exception ce lundi 25 mars, bien pourvu en joyeusetés,  le Taulier a décidé de s’y coller en se tapant l’intégralité des sollicitations.

Ce qui suit n’est que le reportage de son dur labeur de dégustateur-imposteur monté, non sur roulements à billes, mais sur sa flèche d’argent qui ne se meut qu’à la force de ses mollets.

Levé aux aurores : café, écran pour le turbin ordinaire jusqu’à 10 heures.

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Départ vers la première station du chemin de croix : la Cartonnerie 12 rue Deguerry dans le 11e où aujourd’hui « commence la Loire ». Beau soleil sous un ciel clair il fait frisquet. Premier souhait à l’attention des organisateurs : que les tables de dégustation gardent tout au long de la journée la même fraîcheur, la même netteté qu’au tout début. Pas facile mais grandement facilité par la pose de récipients ad hoc pour les jets des dégustateurs. En effet, les petits pots minables en nombre insuffisants posés sur les tables ça relève de la faute professionnelle. À la fin de la journée ça tourne à la vinasse, c’est plein de taches, image déplorable.

Là c’est impeccable bien sûr. 4 appellations les Côtes d’Auvergne et du Forez, la Côte Roannaise et Saint-Pourçain mais aussi l’IGP d’Urfé. Toujours le même problème pour le Taulier qui n’a pas le temps de faire la tournée de toutes les tablées : comment choisir ? Y connait que le domaine des Pothiers link et le domaine Sérol link . J’aurais dû me tuyauter auprès de ma dégustatrice préférée Sonia mais elle est occupée du côté de l’île de Beauté. Je plonge donc et voilà le résultat en photos.

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-       Vincent Willenbucher  côte roannaise : www.vincent-willenbucher.fr

-       Stéphane Réal vins du Forez www.cavereal.fr

-       Domaine Miolanne vins d’Auvergne  www.domainemiolanne.com

-       Cave Mondon Demeure vins du Forez www.cave-mondon-demeure.com

-        Domaine du Fontenay côte roannaise www.domainedufontenay.com

 

 

Cap ensuite sur l’Etoile, je mouline en direction du 15 rue de Lamennais pour aller déjeuner à l’invitation de Guy-Pétrus Lignac. Je suis en retard. Pas de poteau face au beau resto ni de voiturier pour vélo. J’adore les boiseries. C’hui le dernier arrivé. Que du blogueur et gueuse autour d’une belle table. Excellent déjeuner, discussion franche et courtoise, j’oserais dire intelligente, j’y reviendrai dans une prochaine chronique sur le château Guadet. www.chateau-guadet-saintemilion.com

 

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De nouveau en selle je dévale vers le canal où, au Comptoir Général quai de Jemmapes, UVA Corse vient comme chaque année nous présenter sa nouvelle journée de quilles. C’est le milieu de journée et mes petites remarques initiales s’appliquent : les tables ne sont pas vraiment nickel chrome et comme la présentation se fait par appellation une vache n’y trouverait pas son veau. Bref je godille pour trouver ce que je cherche mais je dois avouer que je le fais sans grand enthousiasme. Par bonheur, reste l’excellente cuisine de madame  Briclot mais j’ai perçu comme une certaine lassitude chez les vignerons pas très impliqué dans la dégustation. Ce n’est là que la réflexion d’un petit chroniqueur sans grande influence. L’important ce sont les acheteurs mais à ce moment-là il vaudrait mieux ne point inviter les blogueurs.


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À nouveau sur deux roues je déboule jusqu’à Bastille pour aller traverser la Seine sur le Pont Neuf. En effet, je suis convié, comme le fine fleur des blogueurs, à une dégustation aussi impromptue de vins paysans espagnols que sauvage de vins paysans espagnols par le sieur Pousson à la Compagnie des vins surnaturels 7 rue Lobineau link. Avec ma belle flèche d’argent je prends mille précautions pour lui éviter de se faire chouraver par des mains indignes. L’ambiance est très cosy, studieuse, je suis cerné par d’éminents preneur de notes. J’ai honte. Comme toujours profusion mon logiciel a du mal à se connecter. Je fais des photos, c’est si simple. Je déguste, c’est plus compliqué. Deux chouchous sur chacune des tables, dont je n’ose révéler les appellations poussoniennes de peur de recevoir une volée de bois vert du clan des femmes, Pirata et San Martin (pour les détails prière de s’adresser à Vincent qui est intarissable). Belle dégustation de vins paysans sur les chapeaux de roue avec pour le petit dernier pour la route un Fino de Jerez pure merveille de finesse.


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Il me faut retraverser la Seine du côté de l’Alma pour grimper jusqu’au George V où se tenait la dégustation du millésime 2012 des poulains de l’écurie Stéphane Derenoncourt. En descendant l’escalier qui menait au salon de dégustation je sentais un soupçon de fatigue me gagner. Je frisais le surrégime mais comme au bas de l’escalier je tombais nez à nez avec N de R qui venait juste d’arriver, alors que quelque temps avant il partait de chez Pousson comme j’arrivais, je me disais qu’il me fallait assurer. Je saluais des amis. J’observais aux alentours des gens influents du classement de la RVF et j’avoue ne pas avoir été très impressionné. Je dégustais a minima mais sérieux. Papotais un maximum avec mon ami Jean-Michel qui se fait de l’Edonys. Cassais deux verres. M’arrêtais au stand de Laroche car ça rompait avec le rouge. Je saluais Stéphane Derenoncourt. La pendule jouait contre moi je devais lever l’ancre. Devant le George V je présentais ma flèche d’argent à Thierry Desseauve qui la trouvait fort belle, un peu féminine, mais surtout s’inquiétait de mon non port de casque : la maison B&D veillant sur le Taulier.


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La nuit tombait. Je pédalais. Ma journée n’était pas terminée mais j’avais décidé, pour me rendre à la Plage, de troquer mon jeune destrier pour ma petite auto. En effet, ce lieu sur le port de Javel, face à la statue de la Liberté, n’est pas très bien éclairé et m’y rendre sur 2 roues ne me semblait pas très indiqué. Invité par le domaine de la Croix linkqui fait du rosé sur la Presqu’île de Saint-Tropez, pas que, à venir bronzer et danser à la Plage, vu qu’il faisait autour de 3°, j’étais intrigué. Hormis le sieur Goujard et le sieur Le Glatin, pas une tronche de cake connu du Taulier, rien que des VIP ou des qui se prenaient pour, pour moi ça tournait court. Je goûtais un peu. Picorais très peu. Prenais quelques photos et remontais dans ma petite auto. Un peu déçu le Taulier, lui qui aime danser est resté sur sa faim et s’est demandé pourquoi on l’avait invité pour faire tapisserie. Comme il jure, au sens du vert qui jure avec le bleu, c’était prévisible.

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Que dire après une telle journée ?

Pas grand-chose sans aucun doute même si vous pouvez en douter vu tout ce que je viens de tartiner. Certains vont me dire que j’ai perdu mon temps que j’avais mieux à faire, d’autres que j’ai pris du bon temps, que je me suis gobergé, que je suis un privilégié, un profiteur. Certes tout cela n’est pas tout à fait faux mais je signale que j’étais invité et que la bonne question est : pourquoi ?

Qu’attend-on de moi.

Que j’assure un flux de trafic pour contenter le client ?

Que j’écrive une chronique ?

Que je twitte ?

Je ne sais mais ce que je sais c’est que pour écrire mes petites chroniques journalières il me faut dénicher de nouveaux sujets, faire des découvertes, me bouger le cul. Faire le tri à priori n’est pas possible alors j’alterne les périodes où je me précipite sur tout ce qui bouge et celles où je me fais rare. Reste les fameux déjeuner dit de presse, là c’est très simple : c’est vraiment à la gueule du client et ceux qui m’invitent savent pertinemment à quoi ils s’exposent avec moi : à pas grand-chose.

Je ne suis qu’un blogueur flâneur qui ne fait que ce qu’il a envie de faire avec pour seule ambition que de contribuer à l’extension du domaine du vin… dans un monde de brutes où l’invective a pris le pas sur le débat. Pour l’heure après ma traversée de Paris en long en large et en travers sur ma flèche d’argent j’ai l dos comme un champ de patates vu que nos chaussées parisiennes sont totalement défoncées : l’horreur des nids de poules pour le pauvre cycliste 

 

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27 mars 2013 3 27 /03 /mars /2013 00:09

Et qu’on ne vienne pas me dire que le BGO, le Bourgogne Grand Ordinaire, ce n’était pas le fin du fin de la Bourgogne car moi j’en buvais du bon comme celui de Prieuré-Roch. Pas sûr que le  changement de dénomination, en Coteaux Bourguignons, nous amène que du bon dans nos verres. Face à cette désertion d’une des plus belles dénominations qui mariait deux notions à priori antinomiques : le Grand et l’Ordinaire. De nos jours tout le monde veux être Grand, et dans le monde du vin on colle au cul de Grand le Cru. J’ai du mal à comprendre que, doté d’un tel attribut, les bourguignons le jetasse aux orties. Certes ce n’était rien que de l’Ordinaire qui faisait friser les nez bourguignons, pour eux ça  déparait dans le beau tableau des climats de Bourgogne. En effet, la Bourgogne ne pouvait se commettre à produire de l’Ordinaire, elle se devait, pour le fond de son chaudron, d’aller le chercher sur le haut des Coteaux Bourguignons.


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Et pourtant l’ordinaire c’est la nourriture servie à la troupe et le nom de la cantine pour les militaires du rang dans une caserne. En droit canonique, l’ordinaire est le prélat responsable de la discipline dans une communauté. L'ordinaire de la messe ce sont les textes invariables de la liturgie catholique. Le temps ordinaire est un temps liturgique de l'année liturgique catholique. L'office ordinaire est la partie fixe de l'office divin. La messe de Paul VI est la forme ordinaire du rite romain. Le service ordinaire fut, de la fin du XVIIIe siècle jusqu'au milieu du XXe, le nom donné à certains services de l'État, tels notamment les mines, les ponts et chaussées, les eaux et forêts, lorsqu'ils étaient chargés des missions « de base » de ces services. Les ingénieurs correspondants commençaient alors leur carrière au grade d'ingénieur ordinaire.

Donc, si on prend la peine d’y regarder de plus près l’ordinaire ce sont les gens d’en bas, la masse, le socle quoi, ce qui tient l’édifice. Alors pourquoi diable les gens du vin, les bourguignons tout particulièrement, tiendraient ces gens-là pour quantité négligeable. Le BGO ça sonnait vin populaire qui n’était pas un vulgaire jaja à quatre sous le litre. Y suffisait pour lui redonner du lustre, non pas de le changer de nom mais de ne plus lui dédier les fonds de cuves de la Grande Bourgogne.


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Mais au bonheur, le flambeau du GO, ce Grand Ordinaire populaire a été relevé par Henri MILAN avec son MGO comme MILAN GRAND ORDINAIRE. Attention mes amis ce n’est pas un fusil à un coup ce Vincent Millésime puisque le MGO2 va arriver sur le marché. C’est un vin de soif, vin d’assemblage qui selon l’Antonin des Tronches de Vin « est taillé pour le zinc, directement glou » Je sais que ce nectar qui s’envoie en l’air d’un petit coup de coude ne va pas plaire aux hygiénistes mais, que voulez-vous, tant que ces gens-là nous clouerons au pilori pour un seul verre je ne leur laisserai aucun répit. C’est un bon petit de vin de France qui danse, un gars du bar de la marine quoi, qui ne roule pas des biscotos mais sait faire le zigoto. Ne me demandez pas si c’est le genre grenache-syrah, je ne sais pas. Pour moi c’est la bonne équation  du Grand Ordinaire et ça suffit à mon bonheur.


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Le Taulier l’est content que la succession de son Grand Ordinaire soit assurée et bien assurée. Mais avant de terminer y’a un truc qui me chiffonne du côté des Bourguignons. En effet, je reçois chaque fin de semaine un e-mail de :

Call Me  Repassage au kilo            

Déductible de vos impôts

 OFFRE DU MOIS D'AVRIL

 Bonjour, ces 30  prochains jours, profitez d'un vêtement nettoyé gratuitement  en nous confiant votre repassage (mini 3KG).

A bientôt

Entreprise Call Me   

 www.callme-dijon.com

C’est rue du 8 mai à COUCHEY 21 160

06 64 15 96 60

François Desperriers ou Aurélien Ibanez vous ne pourriez pas envoyer un drone du côté de Couchey pour espionner Call Me qui ne fait rien que me harceler. Aurais-je donc tant de linge sale à laver ?

 

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26 mars 2013 2 26 /03 /mars /2013 00:09

En ce moment la météo joue aux montagnes russes le matin un petit coup de soleil qui  effeuille les belles sitôt suivi le lendemain d’une plongée du mercure qui ramène les moufles et les chapkas. La grande question pour faire ses provisions : du frais, du léger ou du chaud, du lourd, on ne sait plus à quel saint se vouer ? Votre Taulier, qui de pique d’être un peu cuisinier sur les bords, a réglé cette alternance en jouant les fourmis.

La patate, la bonne vieille grosse patate, la patate à soupe et à purée, la bintje de mémé, faut toujours en avoir à l’ombre dans son cellier. Tu te les gèle alors tu sors ta patate.

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À propos de sortir avec je me dois de vous offrir un scoop : Guillaume Nicolas-Brion,  dit GNB, le dénicheur de rareté du terroir, qu’a du Morgon dans les Veines, ne sort jamais sans sa saucisse. Il la trimballe dans une boîte genre camembert qu’aurait la taille d’un Brie (voir la photo sur le lien 4). Bien sûr la saucisse de GNB ce n’est pas une saucisse commune, celle de monsieur tout le monde, j’allais écrire de madame tout le monde ce qui ne serait d’ailleurs pas incongru, le genre gros machin fabriqué par des grosses machines avec des pauvres gorets qu’on jamais vu la lumière du jour et qui ne bouffe que des farines survitaminées, c’est une saucisse au couteau de Chavassieux.


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Votre cher Taulier, cuisinier d’occasion, pourrait faire genre chroniqueur gastronomique qui hante les soupentes de tout ce qui est petit et joli pour dénicher le petit boudin noir de cochon noir de Bigorre ou la carotte anorexique de Créances qu’a poussé dans un sable du quaternaire supérieur et qui ne s’est pas lavée pour se présenter. Non le vieux ne se la joue pas, il se contente d’orienter ses chers vers des sources sûres pour tout savoir sur la  saucisse au couteau de Chavassieux de GNB.


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1-              Emmanuel Chavassieux, du couteau à la saucisse au couteau par Philippe Toinard link

 

2-            Connaissez-vous Emmanuel Chavassieux ? L'âme de fond par Bruno Verjus link

 

3-            Chavassieux : le roi de la saucisse au couteau par François-Régis Gaudry link

 

4-            ‘La saucisse ça se partage avec Emmanuel Chavassieux sur fétiche food link

 

La  saucisse au couteau de Chavassieux de GNB se trouve à Paris ICI

- l’Épicerie du Verre volé, 54 rue de la Folie-Méricourt, Paris 11e

- Chez Causses, 55 rue Notre-Dame de Lorette, Paris 9e

- Au quai, 15 rue Alibert, Paris 10e

 

Donc, le Taulier il a ses grosses patates au cellier, de la saucisse au couteau de Chavassieux au frigo et tout ce qu’il faut du côté goulot. Alors quand son corps qui descend de sa flèche d’argent réclame de la bonne calorie, il fait quoi le gars :

1-               Il met ses grosses patates à cuire dans un grand faitout d’eau salée ;

2-             Il sort sa saucisse au couteau de Chavassieux du frigo ;

3-             Il sort sa poêle Buyer ;

4-             Il attend tranquillement en tapotant sur son clavier ;

5-             Lorsque les grosses patates sont cuites à cœur, il les sort une à une pour les éplucher à chaud ;

6-             Une fois la patate dénudée il l’écrase à la fourchette, poivre, glisse une noix de beurre et réserve la purée dans un saladier mis au four ;

7-              Patate après patate le Taulier a sa purée ;

 

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8-             Pendant l’épluchage  la saucisse passe à la poêle Buyer.

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9-             Le tour est joué y’a plus qu’à manger ;

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10-       Reste bien sûr à ouvrir la quille de Clos Tue-Bœuf 2011 La Frileuse, comme il se doit, pour ceux qui ne le sauraient pas c’est un Cheverny de Thierry Puzelat.

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11-          Cépages : sauvignon blanc, chardonnay et sauvignon gris, à parts égales.

 12-        Terroir : les vignes sont situées sur le terroir de Montils, argiles à silex.

13-        Les raisins sont assemblés directement à la vendange.

14-        Vinification et élevage : pressurage direct. Les vinifications et l’élevage sont effectués en fûts avec seulement 5 à 10 % de bois neuf.

Pendant que j’y pense, comme je me suis régalé de la  saucisse au couteau de Chavassieux de GNB accompagnée de ma bonne purée à la fourchette arrosée de Frileuse sachez que votre Taulier, lors de jours meilleurs, se mettra en 4 pour pondre une chronique sur les vins de Thierry Puzelat.

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22 mars 2013 5 22 /03 /mars /2013 00:09

Tous les vignerons allergiques aux cahiers des charges de nos belles ODG, virés par elles, adeptes de la créativité, du cépage ancestral  ou blacklisté se sont rués sur la nouvelle catégorie : VIN de France. Leurs quilles s’épanouissent sur les étals des cavistes comme les cent fleurs du père Mao ornées d’étiquettes fluo et baptisées de noms plus ou moins trash ou rigolos. Y’ au petit côté course à l’échalote dans la provoc mais d’un, ça ne mange pas de pain et de deux, sous les pavés y’a souvent des vins qui valent le détour. Pour les auteurs de Cap 2010 ces vins libres, nus ou peu vêtus, sont la parfaite illustration de ce qu’ils avaient baptisé « espace de liberté » 


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Comme vous vous en doutez votre Taulier ça lui plaît sauf que, comme toujours dans ce type d’espace y’a des petits malins qui viennent déposer ce que vous savez et que ne veux pas qualifier pour ne pas me laisser emporter dans un torrent de grossièreté. Je m’explique.

Avant-hier au soir je sors acheter mes oranges maltaises chez mon petit épicier tunisien en face de chez moi. Il a un rayon vin très conséquent. Il s’approvisionne chez Métro. En passant je jette toujours un petit coup d’œil pour repérer ce qu’il propose à ses clients : s’il a autant de vins dans un si petit espace c’est qu’il en vend. Ce type d’indicateur est intéressant. Et là, que vois-je ? Ça :

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Côte à côte donc Vieux Papes de la SVF maintenant dans le giron de Castel et un nouveau venu, forme de frère siamois, Vieux Page. Même prix 2,90€ mais le pluriel pour le premier, le singulier pour le second. Nulle trace de page sur l’étiquette du copieur mais un bon gros moine qui déguste dans une cave voutée pleine de tonneaux. Image moderne du vin sans contestation mais ce n’est pas tout car ce nectar est étiqueté VIN de FRANCE et « Sélectionné par Les Caves Prestiges à 93210 Saint-Denis-la-Plaine » commerce de gros de boissons 109 Avenue Président Wilson 93210 - La Plaine Saint Denis et embouteillé par Raoul Clerget en Côte  d’Or 21200-423 qui appartient au groupe Tresch link 

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Vieux-Page-010.JPGVieux-Page-011.JPG

Voilà, le tour est joué et pour sûr qu’avec ce degré d’inventivité nos distributeurs de vin vont faire des ravages et recruter une palanquée de nouveaux consommateurs. Bravo c’est beau comme un carton rouge exhibé…

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21 mars 2013 4 21 /03 /mars /2013 00:09

Ce qui frappe et intrigue le plus chez Emmanuel Giraud c’est la gourmandise de son regard, derrière ses petites lunettes les yeux pétillent, salivent, croquent au sens du dessinateur et du chroniqueur, comme si, vous prenant pour un castraure de San Érasmo, avec délicatesse, il allait vous effeuiller. Jamais en reste d’une nouvelle idée, d’un projet loufoque, d’une installation ébouriffante, cet esthète discret toujours en quête du beau et du bon, lève le voile dans un petit opus  EXCÈS publié aux Éditions de l’Épure 7 € son goût immodéré pour le gras, le juteux, le fumant, le croustillant, le voluptueux.


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L’Emmanuel sait aussi être rosse et sarcastique, dans la préface sa plume est aussi acérée qu’un couteau à désosser. Pas de quartier pour les pharisiens de la bonne chère, ces « rédactrices de mode (qui) gloussent à longueur d’éditoriaux sur la dernière couleur en vogue pour le glaçage des cupcakes ». Sans pitié pour « les coiffeuses de Maubeuge et les mécanos de la Ciotat (qui) rêvent de « changer la vie » en ouvrant un sushi-bar en prime time » Compatissant pour ces innocents libraires qui, chaque jour, « meurent  sous le poids de rayonnages effondrés où s’entassent de toujours plus nombreuses, toujours plus encombrantes et toujours plus inutiles encyclopédies des soupes et des salades. »


Avouez que c’est roboratif, que notre Emmanuel il n’y va pas avec le dos de la cuillère. Il hache menu, avec une belle dextérité, la critique gastronomique qui « se vomit proprement en cent quarante signes sur Twitter ». Il taille en pièces fines, j’oserais même écrire qu’il escalope « les blogueuses anorexiques (qui) s’extasient sur la burrata allégé au yuzu. » Il offre au grill, à la puissance du feu, avec délectation, les Inquisiteurs « du nouveau clergé bio, végétalien et bien-pensant » pour qui la dégustation d’une « entrecôte divinement persillée […] est un crime passible des pires outrages. »


Bref, c’est une belle charge avec tous les excès d’une charge, une bonne dose de mauvaise foi parfois, mais Dieu que c’est bon  de voir se lever dans l’actuelle bien-pensance, le fade du sanitairement correct, le gris de l’hygiénisme sournois, la débilité des slogans dit de Santé Publique, un héraut du plaisir, de la gourmandise, de la jouissance. Sa citation de Saint-John Perse, qui ouvre le bal, donne le ton « Malheur aux incertains et aux parcimonieux !  On périt par défaut bien plus que par excès »


Mais Emmanuel j’ai tout de même envie de mettre mon grain de sel sur ton éloge de l’EXCÈS. Ta contre-offensive radicale contre les chantres de la sobriété a beaucoup de charme, elle est vaillante même flamboyante, elle ne fait pas de quartier, mais elle se jette un peu trop facilement dans la gueule du loup en prenant le risque de se voir encerclée par les bataillons des « inquisiteurs du diétiquement correct ». Ces gens-là n’attendent que cela pour nous clouer au pilori, nous exposer sur la place de grève avec autour du cou une pancarte énumérant les chiffres affreux de la Sécurité Sociale. Moi je n’ai pas envie de leur offrir ce plaisir à ces minables.


La satiété est mon principe de vie car je n’ai nulle envie d’entendre mon ventre crier famine après avoir croqué des lamelles de radis montées en pyramide avec une escalope de St Jacques au sommet constellée  de fines gouttelettes Aceto balsamico tradizionale di Modena. En revanche je n’ai nulle envie de me sentir lourdement repus, de sombrer dans une sieste postprandiale la bouche ouverte, de ronfler comme un sonneur de viole toute la nuit. Mes excès sont sélectifs, irrépressibles, monstrueux : je suis capable d’engloutir une platée de spaghettis qui ferait caler 2 ou 3 bons mangeurs ; je descends sans peine une ration de riz au lait nappé de chocolat qui mettrait en déroute un bataillon de sapeurs ; je dévore jusqu’à la dernière miette le Panforte que je viens tout juste d’acheter…  J’engloutis alors mais rien ne m’est plus désagréable que mon plaisir immédiat soit gâché par l’épreuve du lendemain. La nature m’a doté d’un appétit d’ogre mais mon corps consume sans trop d’effort, brûle et si je fais du vélo ce n’est pas pour faire du sport mais pour aérer mes neurones, me faire croquer de la vie. J’avoue n’être qu’un franc mangeur et buveur loin des paillettes, du paraître de beaucoup de gastronomes. La table est un lieu irremplaçable, qu’elle soit de formica dans une cuisine au 9 e sur cour ou nappée dans un établissement étoilée. Converser, échanger, manger aussi, passer du temps, prendre le temps est le meilleur rempart à cette fameuse obésité qui guette les enfouisseurs de pizzas vautrés sur leur canapé face à la télé.


Point trop de sel n’en faut, exhausser le goût simplement, le chroniqueur laudateur ne remplit pas sa fonction qui est de donner envie à ses lecteurs de se précipiter chez leur libraire pour acquérir, ici en l’occurrence le petit opus d’Emmanuel  Giraud EXCÈS. Alors allez-y sans crainte car notre pourfendeur défenseur de la liberté culinaire vous offre 10 recettes dont de goutteuses « Huîtres en gelée Tête de Veau » accompagnée d’un Melchisédech (30L) de champagne de la maison Drappier que vous sabrerez. link

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19 mars 2013 2 19 /03 /mars /2013 00:09

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Que François Audouze se rassure je n’ai ni le goût, ni l’envie, ni la compétence pour procéder à l’érection d’un quelconque palmarès des gens du vin. Alors, comme on me l’a objecté, pourquoi consacrer autant de temps à décortiquer celui de la RVF ? Tout bêtement parce qu’il est symptomatique du mode d’évolution de cette vieille maison qui a une forte propension à courir après la tendance.


Que dit-elle en effet pour fonder son palmarès ?


    - Sur quels critères avons-nous travaillé ?


« Il ne s’agissait pas pour nous de publier un énième classement des meilleurs vignerons, établi sur la qualité de leurs vins. Cela, nous le faisons tout au long de l’année. Il ne s’agissait pas non plus de hiérarchiser les acteurs du vin en fonction de leur seule fortune ou de leur chiffre d’affaires, car notre prisme n’est pas seulement économique. Nous avons préféré retenir un critère plus subtil, peut-être plus subjectif aussi, l’influence des personnalités et principaux acteurs du vin. »


-        Comment la définir ?


« Disons que l’influence, à nos yeux, associe un savoir-faire réel, une propension à la créativité et à l’innovation, la reconnaissance de ses pairs mais aussi et peut-être surtout de la communauté des amateurs, un rayonnement au moins régional mais plus souvent national, voire international. L’influence c’est enfin une certaine puissance, qu’elle soit économique, politique ou médiatique. »


Et c’est là que les Athéniens s’atteignirent car, si je suis, contrairement aux grands dégustateurs de la RVF, un bien piètre dégustateur, j’estime et j’assume en revanche, être un bon expert en influence. Et pourquoi ai-je cette prétention ? Tout bêtement parce que tout un temps j’ai vécu, contrairement aux gens de la RVF, dans les sphères économiques, politiques, médiatiques, où s’exerce le POUVOIR. C’est une frontière qu’aucun journaliste, aussi bien informé ou connivent soit-il, ne peut réellement franchir. Il s’en tient souvent à des images, à la superficie des hommes.


Les vrais influents sont le plus souvent des gens discrets. Ils ne courent pas les cocktails ou les réceptions, se contentant d’être des visiteurs du soir ou les hôtes forts respectueux de ceux qu’ils reçoivent pour agir sur leurs décisions. Les grands avocats, dits d’affaires, sont de ce calibre. Bien sûr, je ne vais pas m’amuser à citer des noms de personnes en activité car ce serai stupide et discourtois. Cependant, permettez-moi d’évoquer un des derniers grands capitaines d’industrie de ce pays, aujourd’hui disparu, créateur du groupe qu’on appelait à l’origine BSN-Gervais-Danone : Antoine Riboud que j’ai eu la chance de croiser dans ma vie professionnelle. Il fut, avec quelques autres, un homme d’influence dans le meilleur sens du terme et surtout un grand bâtisseur. Rares, très rares, les vrais gens d'influence...


Pour en revenir aux gens du vin classés par la RVF deux remarques qui, à mon sens, rendent l’exercice assez peu pertinent :


-               Tout d’abord, il est une évidence rarement soulignée c’est très souvent le patronyme du VIN qui est influent non pas ceux qui le font, en parlent, en vivent… Beaucoup de noms de personnalités citées sont totalement inconnues du grand public ou dans notre vaste monde alors qu’en revanche le nom de leur vin, lui, est dans le patrimoine collectif depuis des décennies. Un changement de propriétaire n’apporte, ni ne retranche à la notoriété d’un vin. La starification, le people, font certes vendre mais il ne s’agit en rien d’influence mais d’une saine gestion de son biseness.

 

-        En effet, à juste titre d’ailleurs, chacun travaille pour sa crèmerie, défend ses intérêts propres, et le monde du VIN en France est, sans contestation possible, le champion toutes catégories de la non-influence sur les sphères du pouvoir aussi bien économique que politique. Le fameux lobby du vin se résume en une brave amicale de parlementaires qui ont les pieds dans leur terroir. Sympathique certes mais à l’horizon de la défense des droits de plantation. Nous sommes vraiment très loin d’un groupe d’influence en capacité de peser, de faire bouger les lignes et ce n’est pas l’addition de fortes personnalités qui changera quoi que ce soit à l’affaire.


Bref, sans faire injure aux classés, dont la grande majorité sont sans aucun doute des gens qui comptent et qui pèsent, qui séduisent, qui sont de bons vignerons, il y a dans le palmarès de la RVF un petit côté grand fourre-tout attrape-tout. D’ailleurs son extension de 50 à l’origine à 100 et enfin à 200 en est la démonstration. Il faut ratisser large pour ne pas faire trop de mécontents. En étant un peu plus vulgaire je soulignerais en rouge que nos amis de la RVF mélangent joyeusement les choux et les carottes.


Moi ce qui m’intéresserait énormément pour ce genre d’exercice, si tant est qu’il puisse être jugé intéressant, c’est que ce palmarès de l’influence des gens du vin soit le fruit de regards extérieurs,  de ceux qui achètent le vin, distributeur de tout poils et client final, où qu’ils se trouvent, sur notre marché domestique comme sur la planète vin. En effet, ce qui compte vraiment c’est l’extension du domaine du vin et nos petits jeux de complaisance entre initiés n’ont qu’un intérêt très limité. Ceci écrit, je dois confesser, sans battre ma coulpe, que mes billets sur le palmarès de la RVF ont engrangés de très beaux scores. Merci à Denis Saverot pour ce soutien appuyé à mon audience donc à mon influence . Les blogueurs ne sont que des misérables confettis de couleurs mais que c’est chiant les confettis ça se fourre partout et ça se répand sur la descente de lit…Difficile de dire le lendemain matin à madame qu'on rentre d'une importante réunion qui a durée une éternité... Désolé pour cette image un peu éculée mais qui exprime assez bien la fonction des blogueurs en ce monde très convenable : mettre un peu d'ambiance.

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18 mars 2013 1 18 /03 /mars /2013 00:09

photogourmands.JPGN’en déplaise à certains votre Taulier ne reste que très rarement les deux pieds dans le même sabot, surtout si ce sont ceux d’Hélène link   , il n’aime rien tant que de prendre sa petite auto pour filer, tous les jours que Dieu fait, qu’il neige, vente , pleuve, tonne, dans le moindre recoin de notre beau terroir que le monde entier nous envie afin de mettre son nez dans les verres emplis par de belles vigneronnes link et de gaillards vignerons.


Samedi donc, après un épisode neigeux tardif qui a mis sans-dessus-dessous le NO de notre vieux pays, n’écoutant que mon sens du devoir, j’embarquais dans mon automobile, comme il se doit à la station Glaciaire, la bien nommée, le jeune et fringant Théophile Milan link.Cap au Sud d’abord, l’autoroute du Soleil nous ouvrait les bras. Pendant ce temps-là la bande des 4 : Eva et Samia flanquées de leur moitié Antonin le preux et Laurent le magnifique, juste éveillée sirotait thé ou café.


Titine contente de sortir de son parking mangeait du kilomètre avec allégresse et entrain. Mais où allions-nous de si bon matin pour un samedi matin – 11 heures tout de même ? Voir les Bisontins qui, pour les petites louves et les petits loups, ne sont pas les derniers survivants peroxydés du Far-West américain, mais les habitants de la belle ville de Besançon fortifiée par ce cher Vauban (la construction de la citadelle coûta très cher, à tel point que Louis XIV aurait demandé si ses murailles n'étaient pas en or.) capitale de la Franche-Comté et du Doubs. Qu’allions-nous y faire ? Ça tout le monde le sait puisque les Tronches de Vie sont pires que les Huns et ce pauvre Attila se fait du mouron depuis que le Nicolas-Brion, Guillaume de son prénom, sème la terreur dans les châteaux de Bordeaux.


Mais n’allons point trop vite dans notre besogne nous ne sommes point des gens pressés. Sur le coup de midi la faim nous prit. Qu’allions nous faire face aux horreurs de la guerre de la bouffe autoroutière ? Prendre la tangente à la sortie AUXERRE. En trois coups de cuillère à pot nous roulions sur une de ces routes départementales chère à Jean Yanne pour joindre l’auberge des Grès à Lindry où officie Jérôme Bigot ICI link 

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Longue station où votre Taulier fut sobre comme un chameau, ou presque soit dans les limites imparties par la puissance publique. Pour plaire à notre Sonia, qui s’était fait portée pâle, nous bûmes auvergnat : Marie et Vincent Tricot.link Nous mangeâmes que du bon (voir ardoise) mais n’exerçant point l’éminente profession de critique gastronomique je ne vais pas vous faire un speech sur le contenu de nos assiettes. Ce que je puis vous dire c’est : allez-y ! C’était bourré, joyeux et ça vaut le léger détour. Mais nous, hommes de devoir, il nous fallait reprendre la route. À Beaune, cap à l’EST !


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Titine se prenait pour une petite folle et gambadait au travers des forêts jurassiques. Cinq heures sonnait à l’horloge lorsque nous abordâmes la descente par la rue de Vesoul en direction du cœur de la vieille ville de Besançon. J’avais le cœur serré car nous traversions Palente dont le nom, dans mon souvenir de vieux 68 ard, résonnait comme le temps des illusions perdus du PSU. Les jeunes louves et loups ne peuvent pas comprendre mon émotion qui se résume en trois petites lettres  frappées sur un petit cadran. Les vieux chevaux de retour, eux, comprendront.  Sans doute reviendrais-je sur cet épisode : nostalgie quand tu nous tiens.

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Besançon est sans-dessus-dessous pour cause de tramway mais Théo se révèle un habile navigateur. Nous débarquons sans encombre à quelques encablures des Gourmands Lisent où se tiennent les agapes vineuses des Tronches de Vins. Je ne vais vous faire énième dessin de ce futur best-seller mais vous proposer un patchwork de photos qui vous en diront bien plus que mes mots. C’était bien sûr bourré. Chaud bouillant. Nos cinq auteurs en quête de lecteurs - Antonin Iommi-Amunategui, Eva Robineau, Olivier Grosjean, Philippe Rapiteau et Guillaume Nicolas Brion flanqués de leurs éditrices vaquaient à leurs occupations.


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Les Gourmands Lisent c’est l’histoire de Julie, 31 ans, libraire depuis une douzaine d'années, passée par des librairies parisiennes et par l'édition et de Jérôme, 33 ans, ancien cadre à PSA, a décidé de mêler sa passion des bons produits (vins, bières et whiskies) à son travail en créant sa cave. « Ces deux-là forment un couple et ont réuni en 2010 leurs deux magasins dans un même lieu au centre-ville de Besançon » Jeune et fragile entreprise où le seul geste qui sauve c’est d’y aller acheter vos livres et vos quilles. Bien plus que les mots gentils d’encouragement c’est ce qui permettra à la proximité de vivre. Le Taulier met la main au porte-monnaie dans les petites antres de livres et de quilles.


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Du côté des vigneronnes et des vignerons présents, 3 étaient déjà dans les petits carnets du Taulier : Isabelle Perraud des Côtes de la Molière link, Théo Domaine Henri Milan link et Philippe Bornard le régional de l’étape link. Restaient les 2 découvertes Alban Michel le vosgien des Corbières maritimes et son domaine Les sabots d'Hélène et Jean Pierre Rietsch  l’alsacien. Pas déçu du voyage votre taulier car ça lui fait deux chroniques assurées. Reste à les écrire mais ce temps viendra.


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Et puis c’est bien beau de lire et de se la jouer grand dégustateur patenté il faut aussi nourrir son corps. Alors, sur le coup de 22 heures Sev Perru, la régionale de l’étape guidaient nos pas jusqu’à la femme du boulanger  où nous allions tous dîner. Boire des canons un peu aussi sans grande modération. Belles tablées, libations assurées et moi j’ai beaucoup papoté avec l’Hélène des sabots, Feuilla c’est dans l’Aude mais tout près de Perpiña. Va falloir que le Taulier tienne ses promesses : y aller !


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Dans la chaleur de la nuit, comme l’aurait souligné Sidney Poitier, notre GNB, fort échauffé par la somme des liquides absorbés nous gratifiait, en compagnie de quelques alcoolytes, d’un récital Brassens, Aznavour and Co. Comme quoi, on peut être raide dingue de vins déviants et adorer la bonne vieille chanson française. Bref, le cœur minéral de Besançon (ça c’est pour faire plaisir aux adorateurs de la minéralité des vins). La nuit allait être fort longue pour la petite bande qui dormit fort peu dans la Maison de Verre. Votre Taulier lui, harassé par son labeur de reporter de terrain allait se glisser dans la fraîcheur des draps. Où ça ? Je vous le donne en mille : à l’hôtel de Paris.

 

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