Overblog Tous les blogs Top blogs Économie, Finance & Droit Tous les blogs Économie, Finance & Droit
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
MENU
17 mars 2013 7 17 /03 /mars /2013 00:09

L’alcoolisme est un réel fléau, dévastateur et grave pour qu’on évite la stigmatisation collective dans le style de la récente campagne de presse « Les Français boivent trop ! » suite à l'étude de Sylvie Guérin, Agnès Laplanche, Ariane Dunant et Catherine Hill, du service de biostatistique et d'épidémiologie de l'Institut Gustave-Roussy de Villejuif, publiée dans l'European Journal of Public Health. »


L’art de faire dire tout et n’importe quoi aux statistiques est un sport dans lequel des scientifiques, des médecins tout particulièrement, maniant des statistiques se sont spécialisés depuis quelques années pour faire fructifier leur offre de recherche. Ça n’est ni sérieux et leur méthodologie est contestée et contestable. Ma remarque n’a pas pour objet de minorer l’ampleur du fléau mais seulement d’exiger une approche plus ciblée, donc plus efficace de la lutte contre l’alcoolisme. En effet, certains de nos concitoyens sont des consommateurs excessifs de boissons alcoolisées mais pourquoi fourrer tous les Français dans le grand panier de l’opprobre si ce n’est pour continuer de faire accroire que toute forme de consommation est néfaste à la santé. Ce qui est faux.


Comme je ne suis pas de ceux qui chantent les bienfaits pour la santé de la consommation de vin je me sens très à l’aise pour pointer du doigt l’approche biaisée de ces chercheuses. Leur boîte à outils est hétéroclite et orientée. En effet, les auteurs de l’étude, dans la population masculine comme féminine, ont procédé à un inventaire des maladies favorisées par la consommation d’alcool. Au total, les décès provoqués par l’alcool sont essentiellement des cancers (15 000 décès) et des maladies cardio-vasculaires (12 000 morts). Accidents, suicides et homicides représentent 8 000 décès. Même chiffre pour les maladies digestives. Leur est basée sur les données de la mortalité française pour l’année 2009 et sur 20 000 entretiens réalisés par l’Insee en 2002-2003 avec des personnes âgées de 15 ans et plus, au sujet de leur consommation d’alcool. Les épidémiologistes ont ensuite croisé ces données avec les chiffres des ventes de boissons.


Alors c’est le déferlement médiatique : radio, télé, presse écrite :

 

LE MONDE


« Les Français boivent trop ! La consommation d'alcool en France était responsable de 49 000 décès en 2009, dont 40 % survenus avant 65 ans, selon une étude publiée lundi 4 mars. L'alcool est responsable de 36 500 décès chez l'homme, ce qui représente 13 % de la mortalité totale masculine et de 12 500 décès chez la femme, soit 5 % de la mortalité totale… »link 

 

LIBERATION


« L’alcool pose aussi problème chez les jeunes : il est déclaré responsable d’un grand nombre de morts prématurées puisque 22% des personnes touchées ont entre 15 et 34 ans. La majorité des décès de cette tranche d’âge sont dus à des accidents (sur les routes par exemple) provoqués par une consommation de produits alcoolisés. «Il y a de la désinformation. Il faut que les gens comprennent qu’ils boivent trop. Aujourd’hui, le type qui ne boit pas, personne ne comprend pourquoi. Vous ne pouvez pas lancer une invitation à dîner sans alcool. C’est la norme», dit Catherine Hill, coauteure de l’étude, avec Sylvie Guérin, Agnès Laplanche et Ariane Dunant »link

Comme je suis curieux je suis allé fouiner sur le NET et j’ai découvert un excellent papier de Mike Steinberger le chroniqueur œnologique de Slate : slatewine@gmail.com

 

Pour lutter contre l'alcoolisme, faut-il initier les enfants au vin?


Une expérience précoce de l’alcool favorise-t-elle une consommation responsable? Ou faut-il faire de la boisson un fruit défendu?


« Lorsque mon fils James a eu dix mois, il a été baptisé conformément à ma religion. La cérémonie a eu lieu à Bordeaux, et je l’ai célébrée moi-même, en déposant une goutte de Château Pétrus (2000) sur ses gencives.


Autant dire qu’il a bien commencé dans la vie. Depuis ses 4 ans, il a le droit de tremper son doigt dans mon verre quand il le souhaite, ou presque. (Il a une préférence pour le Champagne; je lui ai dit que c’était à ça que servait son argent de poche).


Depuis le début, je me disais que ma femme et moi étions des parents à la fois raisonnables et avant-gardistes. Nous pensions qu’en n’interdisant pas le vin aux enfants, et qu’en permettant à James (qui a aujourd’hui 10 ans) et à sa sœur Ava (7 ans) de satisfaire leur curiosité —avec modération, bien évidemment— ils seraient moins susceptibles d’abuser de l’alcool lorsqu’ils seraient grands.


Mais depuis peu, je me demande si mon raisonnement est le bon. Une expérience précoce de l’alcool favorise-t-elle une consommation responsable? Faut-il faire de la boisson un fruit défendu? »


La suite ICI link 

Partager cet article
Repost0
16 mars 2013 6 16 /03 /mars /2013 00:09

photocanadienne.JPG

 

De bon matin, vendredi matin, sitôt mes ablutions, j’ai chaussé mes Uggs, enfilé ma canadienne, noué mon chèche violet, mis mon chapeau Motsch, je suis descendu sur mon boulevard Saint-Jacques, et j’ai pris la contre-allée ensoleillée pour me rendre chez mon kiosquier sis à Glaciaire. Souvenir d’une manifestation contre le froid à Glaciaire menée par Basile de Koch, je crois, l’époux de la Barjot des cathos. Dans la cour de l’école primaire des élagueurs élaguaient, pourtant ces arbres ils leur ont rien fait. Tout émoustillé que j’étais, non par l’élection du nouveau François, mais par la perspective de découvrir la fameux, l’incomparable, l’unique palmarès des 200 personnalités du vin.


Guilleret je me disais, dans ma petite Ford intérieure, que je ne correspondais absolument pas au cœur de cible de lectorat visé par Denis Saverot. « On est dans une mutation très très profonde. Heureusement, on a la chance d’être sur une niche, les grands vins, d’être un magazine vendu assez cher, un magazine considéré comme haut de gamme ;  je suis très attentif à ce qu’il le reste. Donc on est vendu 5,90 euros ou 7,50 euros le numéro. (..) Je suis convaincu que les grands amateurs de vin, comme les collectionneurs d’armes anciennes, comme les amateurs de voitures de sport italiennes, vont bien sûr sur internet mais qu’ils continueront à s’abonner si il y a une revue papier sur leurs centres d’intérêt un peu haute de gamme ». J’allais donc transgresser, oser me mêler à tout ce beau monde.


Première remarque : aucune mise en avant de ce numéro comme celle du Spécial Vins du Point : il va falloir que notre Lubot se décarcasse, que fait Marie-Claire ? Bon vous me direz le beau linge il est abonné y va pas se commettre avec le menu fretin chez les kiosquiers. Donc j’ai dû fouiner. Bien sûr j’ai trouvé. 6,20€ pas donné le papier glacé. J’ai payé puis j’ai feuilleté tout en marchant sous le petit soleil naissant. Pas de réelle surprise, même pas le n°1. Nous sommes dans le règne du politiquement correct et affirmer que ce jeune et sympathique garçon « pilote chaque année la redistribution de près de 300 millions d’aides communautaires et nationales à la filière viticole » prête vraiment à sourire quand on connaît la mécanique des aides publiques. Qu’importe il faut un premier, et en changer chaque année, sinon ça serait lassant.


Les poids lourds pour la plupart n’ayant pas changé de poids, certains même ayant forcis, on ne voit pas au nom de quoi ils rétrogradent. Là encore c’est la loi de ce jeu sans règles précises. L’irruption des hauts-fonctionnaires est très marrante même si celui qui tire les ficelles est absent du classement, mais son boss y est en 31 e position alors  ne chipotons pas. D’ailleurs je ne vais pas m’amuser ni au jeu des chaises musicales, pour ceux qui sortent la RVF a dressé un tableau : elle aurait pu avoir le bon goût de signaler que celui de Marcel Lapierre était lié à son décès, ni à celui des erreurs de casting.


Une seule remarque : un des personnages les plus importants de ces 20 dernières années est absent du classement. C’est étrange car, pour qui connaît bien le milieu, il a tiré les ficelles pendant des années, aussi bien à Paris ou de chez lui. Comme dirait l’autre, les présidents passent, le directeur reste. Il disposait du plus beau budget et d’une influence qu’il voulait discrète. Il va tirer sa révérence discrètement. Même si nous nous sommes souvent affronté je le salue.


Ce regret posé je dois vous avouer que ce qui me fait jouir dans ce classement c’est l’irruptionde 2 membres de SEVE : Jean-Michel Deiss l’alsacien 103 e et Jean-Pierre Amoreau le bordelais 184 e. Souvenir de la première réunion, à Angers, autour de René Renou, au temps de Vignerons dans nos appellations, de la petite bande : Marc, Patrick, François, Jean-Michel, Jean-Pierre et quelques autres. Petit groupe, petite troupe, ignorée ou même vilipendée par leurs pairs, qui a fait son chemin sans pour autant pouvoir faire passer ses idées dans le bronze de la réformette des AOC.  Je suis l’un des rares à les avoir accompagnés et soutenu sur un chemin qui n’a jamais été jonché de pétale de roses : pas vrai Jean-Pierre. Leur arrivée dans le gotha ne changera rien à leur destin mais j’y vois un beau pied-de-nez à ceux, y compris à la RVF, qui les qualifiaient de va-nu-pieds.


Pour le reste je n’ai rien à dire car il n’y a pas grand-chose à dire. Simplement je note, là encore pour le plaisir, la présence de Joël Boueih Plaimont à la 143 e place,  Jean Natoli à la 145 e place, d’Olivier Ameisen à la  170 e place.


Tout de même je ne puis que m’étonner du pourquoi du positionnement des deux derniers :


-        Christian Paly le patron d’Inter Rhône et président du Comité National Vins et eaux-de-vie de l’INAO qui remplace un retraité qui lui était bien placé, ça fait vraiment gueule du client...


-        Émeric Sauty de Chalon abonné à la dernière place dont on se demande vraiment ce qu’il fait dans ce palmarès sauf à occuper la place de celui qui sera prochainement dans la voiture-balai.

Partager cet article
Repost0
14 mars 2013 4 14 /03 /mars /2013 00:09

 

5d16fd9a-28b4-11de-94c9-b806e68df628.jpg

 

Mais non mais non je ne fais pas une fixation sur ce palmarès de la RVF mais je trouve que de jeter un coup d’œil dans le rétroviseur c’est comme ouvrir un vieux millésime : on est jamais à l’abri de surprises. Bref, en 2010, hormis Nossiter, nos jurés de la RVF « une quinzaine de journalistes et de dégustateurs » qui avaient jeté sur le papier une première liste, forcement subjective, de personnalités jugées influentes, n’avaient guère versé dans le people mais plutôt dans l’acheteur de GD, le banquier ou autres joyeusetés.


Quelques remarques en vrac :


-       INFLATION : En 2013 ils ne sont plus 100 mais 200 ça permet de flatter l’ego de plus de beau populo. En 2000 ils étaient 50.


-       SORTIE DE ROUTE : Hormis le cas de force majeurs de Marcel Lapierre qui a tiré depuis sa révérence, il faudra voir ceux qui se sont fait virer de la liste en dépit du grossissement du peloton.


-       ASCENSEUR : n’oublions pas que cet engin popularisé par ROUX&COMBALUZIER monte et descend, donc il sera plaisant de constater ceux qui rétrogradent et ceux qui montent…


-       PARITÉ : l’évolution du nombre de femmes : le palmarès 2000 de La RVF ne comptait que quatre femmes sur cinquante. Celui de 2010, 15 sur 100. Le dernier 28 sur 200. Ça patine dur la RVF.


-       PARI : Hubert de Boüard de Laforest l’homme  qui vient de loin va intégrer le top 5.


-       HYGIÉNISTES : combien ? Comme je ne détiens pas les listes entre 2009 et 2012 je ne sais si RIGAUD et EVIN sont toujours dans le bain.


-       POLITIQUES : hormis Alain SUGENOT qui en 2013 est 79e (en chute en 2010 il était 49e) et Philippe-Armand Martin y-aura-t-il d’autres élus. Pire un socialo ?


-       COMMISSAIRE : Dacian CIOLOS en sera-t-il ? À mon avis oui vu le ramdam des droits de plantation.


-       PHOTO : si Joseph Helfrich en et aura-t-il droit à sa propre photo car en 2010 les gars de la RVF lui avaient collé une autre tronche.


62944_12754606_460x306.jpg

-       GROUPES : en 2010 Le comité  de dégustation de La Revue du Vin de France – RVF 15e et les économistes de l'IHEV 52e étaient là. Cette année verrons-nous entrer les 5 auteurs de Tronches de Vins ? Avec Eva dans le lot ça augmenterait le nombre de filles.

Les-auteurs-Antonin-300x224Les-auteurs-Eva-300x237Les-auteurs-Guillaume-300x243Les-auteurs-Olivier-300x199Les-auteurs-Philippe-300x225

-       QUESTION : pourquoi Caroline Frey a disparue ?


-       VŒU : que mes amis Jean-Luc THUNEVIN et Jacques DUPONT montent.


-       ESPOIR : que Fabrice LUCCHINI entre dans la liste. Il a tant fait pour le vin.


-       CERTITUDE : Émeric Sauty de Chalon – 1855.com, n’occupera plus la 100e et dernière place, ni aucune autres places d’ailleurs.


-       RACCORD « Nous espérons que vous prendrez plaisir à parcourir ce dossier qui n’est pas le palmarès mais notre palmarès, et qui peut sans aucun doute être complété. Bonne lecture, n'hésitez pas à nous faire part de vos observations. » Le Taulier répond toujours présent.


1 Pierre Castel L'homme qui valait 3260 hectares

2 Corinne Henry-Munoz - Directrice marchandises liquides des hypermarchés Carrefour

3 Bernard Arnault - Président de Moët Hennessy

4 Robert Parker - Dégustateur et critique

6 Jean-Claude Boisset - Groupe Boisset (Bourgogne)

7 Michel Rolland - Œnologue conseil

8 Yves Bénard - Président de l'Inao

9 Jean-François Moueix - Le propriétaire de Petrus

10 Louis-Fabrice Latour - Maison Louis Latour

11 Joseph Helfrich - Le père de la marque J.R Chenet

12 Alain Vironneau - Président des vins de Bordeaux

13 Aubert de Villaine - La Romanée-Conti

14 Jean-Jacques et Caroline Frey - La Lagune et Paul Jaboulet Aîné

15 Le comité  de dégustation de La Revue du Vin de France – RVF

16 Mariann Fischer Boel - Commissaire européen à l'Agriculture

17 Marcel Guigal - Le maître de la vallée du Rhône

18 Jean-Claude et Frédéric Rouzaud - Groupe Roederer

19 Philippine de Rothschild - Château Mouton Rothschild

20 Jean-Luc Coupet - Patron du "wine banking" chez UBS

21 Bruno Paillard - Champagne Bruno Paillard

22 Denis Verdier À la tête des caves coopératives

23 Paul-François Vrancken - Président des champagnes Pommery

24 Jacques Gravegeal - Le patron des vignerons du Languedoc

25 Hugh Johnson - Dégustateur et critique

26 Michel Chapoutier - Le seigneur de l'Hermitage

27 Stéphane Derenoncourt - Consultant et winemaker

28 Jacques Dupont - L'homme du vin au Point

29 Jean-Michel Cazes - Château Lynch Bages

30 Philippe Faure-Brac - L'icône de la sommellerie

31 James Suckling - Le palais et la plume du Wine Spectator

32 Michel Bettane L'expertise à la française

33 Jean-Luc Thunevin - Le pionnier des vins de garage

34 Olivier Poussier - La foi en l'Europe des vins

35 Jancis Robinson - La plume du Financial Times

36 Gérard Margeon - Le bras droit de Ducasse

37 Fabrice Bernard - Les grands vins sur catalogue

38 Jean-Luc Roché - Le tsar du vin chez É. Leclerc

39 François Pinault - Il a su acheter Latour

40 Benjamin de Rothschild - Banquier et vigneron

41 Bernard Magrez - Du vin de masse aux crus d'élite

42 Serena Sutcliffe - La papesse anglaise des enchères

43 Claude et Lydie Bourguignon - Ils auscultent les sols de France

44 Philippe-Armand Martin - Le demier député vigneron

45  Laroche - le visionnaire de Chablis

46 Denis Dubourdieu - Le professeur du Sauvignon

47 Ghislain de Montgolfier - Ambassadeur des maisons de Champagne

48 Alain Suguenot - Maire de Beaune et œnophile

49 Pierre Lurton - 50 % Bernard Arnault, 50 % Albert Frère...

50 Nicolas Joly - Gourou ou visionnaire

51 Alain Rigaud - Le croisé de hygiénisme

52 Les économistes de l'IHEV - Les sciences humaines au service du vin

53 Christian Seely - L'âme d'Axa Millésimes.

54 Alain Vauthier - Il a relancé Ausone

55 Albert Frère - Un baron belge fou de grands vins

56 Olivier Humbrecht - Grand d'Alsace

57 Anselme Sélosse - Le maître d'Avize

58 Les Cathiard - Ils marient le luxe et l'œnotourisme

59 Stephen Tanzer - Il rêve de succéder à Parker

60 Richard Luhlin - Le pape des bulles

61 Michel Issaly - Le porte-voix des Indépendants

62 Georges Duboeuf - Son nom rime avec Beaujolais

63 Lalou Bize-Leroy - L'égérie des grands bourgognes

64 Richard Geoffroy - Un médecin pour Dom Pérignon

65 Claude Evin - Ancien ministre et législateur

66 Jacques Lardière - Il vibre pour le vin de Bourgogne

67 Jacques et Éric Boissenot - Ils incarnent le Médoc classique

68 Philippe Capdouze - Dégustations sur mesure pour financiers

69 Joseph Henriot - Visionnaire et fulgurant

70 Francis Bessettes - Caviste avant-gardiste

71 Hubert de Boüard de Laforest - Le business Angélus de Saint-Émilion

72 Philippe Puech - L'imprésario du Languedoc

73 Kyriakos Kynigopoulos - Le "Grec" a conquis la Bourgogne

74 Marc Sibard - Défenseur des vins naturels

75 Aimé Guibert - Un pionnier du Languedoc

76 Guy Savoy - Comme un chef

77 Marcel Lapierre - L'évangéliste du sans soufre

78 Patrick Ducournau - L'inventeur du microbullage

79 Philippe Gambie - Le nouveau pape de Châteauneuf

80 Marie-Christine Buche - L'œil de la Répression des fraudes

81 Mark Angelli - Citoyen d'un monde biologique

82 Alex de Clouet -  Un expert des enchères

83 Gérard Gauby - Le meilleur du Roussillon

84 Les frères Foucault - L'âme de Saumur

85 IDealwine - Les enfants terribles des salles des ventes

86 Marie-Christine Tarby - Le visage du lobby du vin

87 Jonathan Nossiter - Le cinéaste qui dérange

88 Pierre Galet - Spécialiste mondial des cépages

89 Gérard Perse - Des linéaires aux grands crus

90 Bernard Pivot - Bon sang ne saurait menti

91 Alain Marty - Le vin au micro

92 Robert Vifian - Un carnet d'adresses exceptionnel

93 Laurie Matheson - Enchères et convivialité

94 Bernard de la Brosse - Repreneur de vignoble

95 Valérie Vrinat - Elle dirige la marque Taillevent

96 Philippe Noyé  - "Monsieur Loire" depuis vingt ans

97 Jean-Pierre Tuil  - L'attaché de presse de la planète vins

98 François Mauss - L'inventeur du Grand jury Européen

99 Gérard Sibourd-Baudry - Le dandy des Caves Legrand

100 Émeric Sauty de Chalon - 1855 com, c'est lui

Partager cet article
Repost0
13 mars 2013 3 13 /03 /mars /2013 00:09

Je prie ceux d’entre vous que le bio énerve de rengainer leurs couteaux car mon histoire, qui se passe au pied du Vercors, est singulière. En effet, les initiateurs de ce projet devenu une réalité sont un œnologue, Jeremy Bricka, l’autre un consultant, Frédéric Revol, que j’ai dû croiser chez Ernest et Young, on eut l’idée de produire en ce coin des Alpes du whisky. Étrange idée me direz-vous mais une idée fondée sur la reconstitution de l’ensemble de la filière à une petite échelle : maltage, brassage, fermentation, distillation. Ce whisky à la française est proche de son terroir « une notion très vigneronne » souligne Frédéric Revol qui fait remarquer avec humour qu’ »En France, on produit du malt pour la bière, on utilise des alambics pour le Cognac, des tonneaux pour le vin… Il suffisait de mettre bout à bout ces savoir-faire traditionnels et de concevoir des outils correspondant à nos besoins. »


terre-orge.jpg

« Pour concevoir ses produits depuis la culture des céréales jusqu’à leur mise en bouteille, le Domaine des Hautes Glaces choisit, à chacune des étapes de production et de transformation, la précision et la recherche de l’excellence, la typicité de son terroir et la mobilisation de savoir-faire traditionnels et séculaires.


Terre, eau, air, feu, métal, bois.


Comme jadis l'alchimiste, le Domaine des Hautes Glaces cherche les justes équilibres, à extraire l’esprit, la quintessence.


Nos deux hommes ont donc tout naturellement fait le choix du bio pour la culture mais aussi pour le chauffage de leur alambic qui utilise un brûleur à granulés de bois, une énergie renouvelable abondant et disponible dans la région. Pour le maltage le matériel utilisé habituellement ne convenait pas de par son dimensionnement alors Frédéric a « dessiné un prototype en s’inspirant des techniques du XIXe. »  Il s’agit donc d’un projet bien intégré à sa région et pensé pour produire du haut de gamme. C’est important sur un marché comme celui du whisky qui monte en gamme. « Les spiritueux que nous vendons sont millésimés. Dans le milieu du vin c’est habituel mais pas dans le whisky. Il faut éduquer le client. On fait de la haute-couture. »


Le domaine des Hautes Glaces www.hautesglaces.com  a bénéficié pour développer son projet du soutien de la région Rhône-Alpes et d’un cofinancement équivalent du Fonds européen agricole de développement rural dans le cadre de l’amélioration de la compétitivité des entreprises. Selon les caractéristiques du projet, les aides représentent 10 à 40% des dépenses éligibles.

 photowoska.JPG 

La première année le domaine a vendu quelque 4000 bouteilles : 2000 d’un jeune whisky dénommé New organic spirit® et autant de Woska® un mi-whisky, mi-vodka produit après maltage de seigle. Comme je n’aime pas beaucoup le whisky je suis allé à la Maison du Whisky acheter une bouteille de Woska.  Pour trouver sa vitesse de croisière le Domaine des Hautes Glaces devra commercialiser 25000/an. L’équilibre financier est prévu pour 2016.


 « La France, avec près de 220 millions de bouteilles en 2011, se classe en seconde position des pays consommateurs de whisky (derrière les Etats-Unis), mais arrive largement en tête si l’on ne considère que le whisky écossais. Une consommation qui devance largement celle de champagne dans l’Hexagone (155 millions de bouteilles) et qui dépasse même la production annuelle de cognac (165 millions de bouteilles). Dans un pareil contexte, il va sans dire que les marques de whisky rivalisent de près pour attirer l’attention des consommateurs et que le marché français représente pour plusieurs d’entre elles un débouché important. Néanmoins, cette consommation se fait dans sa grande majorité sur des produits d’entrée de gamme, même si une évolution vers les catégories plus qualitatives comme les single malts est bien palpable. » notait le blog Wine Paper

 

Suite ICI link 

 

La France restera le premier marché du scotch publié le 8 mars 2013 par Charles Delaere      

 

PROSPECTIVE Une étude réalisée par le cabinet britannique International Wine & Spirit Research pour le compte de Vinexpo dresse un état des lieux de la consommation mondiale de spiritueux à l’horizon 2016. ICI link 

Partager cet article
Repost0
12 mars 2013 2 12 /03 /mars /2013 00:09

Un temps de pot-au-feu c’est un temps de cache-nez et de bottes fourrées, de mitaines et de canadienne, vous vous caillez, votre corps réclame du chaud, du consistant, comme si votre estomac voulait se doter d’un blindage pour vous défendre contre la morsure de la froidure.  


800px-Découpe boeuf 

Comme il fait de nouveau froid, que le thermomètre joue au yoyo, sus sur les bas morceaux du paisible bœuf monté de sa province dépecé en quartiers. Oui, rats des villes carnivores un bœuf ce n’est pas qu’un gros tas de morceaux nobles : l’entrecôte, le faux-filet, le gîte à la noix, la bavette, le rumsteck, l’aiguillette et le tendre de tranche, c’est aussi un ramassis de beaux bas morceaux : le plat de côtes, le paleron, le collier, la macreuse, le jarret, le jumeau, le flanchet et la queue.


hampe 018

La queue nous confie Hugo Desnoyer est par excellence le morceau pour le pot-au-feu, ça rime et vous pouvez, pour vous réchauffer, crier en courant jusque chez Desnoyer « de la queue, de la queue… » Attention au verglas soyez prudents et de toute façon Hugo il est fermé. « Nous sommes quatorze… nous dit Hugo… J’ai une caissière, un livreur. Et il y a Chris (madame Desnoyer). Nous sommes une dizaine de bouchers… »


À propos de la tortore en un temps où les gens préfèrent acheter des plats cuisinés pleins de minerai d’origine indéterminé, les bas-morceaux reprennent du sens. Faire un pot-au-feu c’est plus simple que de faire un œuf au plat et les prix ne sont pas plus élevés que ceux des plats tout préparés de la GD. Ouais, ouais Taulier mais chez ton Desnoyer ce n’est pas donné me rétorquerez-vous.


C’est vrai mais vous n’êtes pas obligé de vous approvisionner chez un boucher de cette notoriété. Mais permettez-moi de mettre un double bémol a votre objection :


-        Hugo dit très justement « Les gens ne me parlent plus de prix, mais de qualité. Ils sont de plus en plus sensibles au fait de manger moins mais mieux. Moi le premier, je ne mange pas de la viande tous les jours. »


-        Dans le prix y’a quoi ? « Par définition, cette recherche des meilleures bêtes se répercute sur les prix pratiqués en magasin. Mes viandes ne sont pas données. Mais je ne suis pas pour autant le boucher le plus cher de Paris. Et puis, il y a le côté social. Les salaires et les avantages accordés à mes employés pèsent d’un bon poids. La moitié du personnel est logée au frais de la maison dans des studios, sur place, et tous sont nourris. Je les paie vraiment. Quant aux jeunes qui commencent chez moi, ils gagnent d’entrée de jeu 2300 euros nets par mois sur treize mois, et ils ont huit semaines de vacances. S’y ajoutent les pourboires. C’est pour cela qu’ils restent chez moi. Jeune ouvrier, j’ai vécu à Paris dans une pièce où nous dormions à trois. Il n’y avait pas de douche. Un grand nombre de mes employés vient de province. Nous fermons le samedi à 17 heures pour qu’ils puissent rentrer chez eux. »


Vous voyez, quand je veux, je peux être très sérieux mais ça ne dure jamais très longtemps. La preuve : ce qui suis, un texte très leste de Régine Deforges tiré de « Lola et quelques autres » éditions Fayard. Âmes prudes ou sensible, ou les deux à la fois, prière de s’abstenir.



« Lucette s’engouffra prestement par la porte entrouverte qui se referma sur elle.

-          Enfin toi !

Des bras vigoureux se refermèrent sur Lucette qui, surprise et endolorie par la brutalité de l’étreinte, poussa un cri.

-        Arrête, tu es fou ! … Tu me fais mal !

Victor sans tenir compte des protestations de Lucette, enfonçait sa bouche sentant la viande grillée du déjeuner et le vin dans son cou, puis être ses seins qu’il palpait comme il devait palper un bœuf pour apprécier la qualité de la bête. Un jour, d’ailleurs, voulant complimenter Lucette sur sa beauté et la douceur de sa peau, il lui avait dit au plus fort de leur étreinte amoureuse :

-        Ah ! quelle belle viande !...

Au lieu d’agacer Lucette, cela l’avait considérablement excitée. C’est elle qui insistait pour qu’il ne lave pas le sang de ses mains avant de la caresser. Une fois, elle avait failli devenir folle de plaisir quand, pressé par le temps, il l’avait bousculée sur le billot de la boucherie sans même prendre la peine d’écarter la viande sur laquelle il était en train de travailler et, lui relevant la jambe à hauteur des épaules, l’avait besognée avec une force qui faisait trembler la lourde table. Elle avait éprouvé, au contact de cette chair morte d’où montait une odeur fade et à celle vivante, chaude, de l’homme sur laquelle roulaient des gouttes d’une sueur âcre et salée une volupté jamais atteinte. Depuis, quand elle croisait des bouchers, aux vêtements, aux mains et quelquefois au visage poisseux de sang, portant d’énormes quartiers de viande saignante, elle éprouvait un orgasme rapide qui lui laissait les jambes molles. »


La suite demain… Le ragoutant est ci-dessous, c’est de la négrette bien évidemment… de chez Jérémie Mourat

vin-de-pays-de-vendee-la-grenouillere-maison-mourat.png

Partager cet article
Repost0
11 mars 2013 1 11 /03 /mars /2013 00:09

photoEdelkort.JPG

 

Pourquoi me direz-vous cet intérêt prononcé du Taulier pour le palmarès des 200 personnalités les plus influentes du vin en France de la RVF ?


Tout bêtement  parce que les jurés de la RVF se piquent de mettre des gradients à l’INFLUENCE, donc de mesurer le poids spécifique des uns et des autres afin de les classer. Je rappelle que le poids spécifique ou poids volumique est le poids par unité de volume d'un matériau. Ici il s’agit de pâte humaine.


Miroir, miroir, celui de ceux que l’on dit influents ou qui cherchent à le faire accroire, ceux qui pèsent ou non sur la destinée du secteur des vins, ceux qui sont ou se disent capables de lui imprimer une dynamique, ceux qui font vendre ou mieux vendent, ceux qui sont ou se poussent du col pour être vecteurs de notoriété… Tout un petit monde, un microcosme aurait dit Raymond Barre, bal des vanités, alors que souvent les influents sont des invisibles œuvrant dans l’ombre en toute discrétion.


Ce qui est notable avec ce nouveau palmarès des 200 personnalités les plus influentes du vin en France c’est que la RVF pêche au chalut dérivant et entend ainsi ratisser large pour ramener dans ses filets gros et petits poissons afin de rameuter une chalandise allant des Grands Amateurs jusqu’aux tout fous  des vins nus.


Ainsi nous est arrivé Marc Sibard, Caviste et fort en gueule ! 29e au classement « Aux commandes des splendides Caves Augé depuis 25 ans, Marc Sibard y prêche avec force la bonne parole des vins “nature”, propres et sans soufre, au gré d’une sélection militante en mouvement perpétuel. Le bonhomme porte le même message auprès d’une centaine de bistrots parisiens dont il conseille la carte des vins. Il apporte aussi son expertise à la sélection de vins de Lavinia. »


Fort bien avant, pour la journée des droits des femmes nous avions eu droit à une fournée de 28 de ces dames. 28 sur 200 nous sommes loin de la parité et je trouve que la présentation en couple sur la photo de certaines à un côté « femme de… » un peu rance. Imaginerait-on l’inverse ? Je ne le crois pas. L’irruption dans le classement des attachées de presse constitue une innovation remarquable qui me semble au mieux en totale contradiction avec l’objet du classement : l’influence, au pire comme la preuve que ces dames qui ont le bras long iraient bien au-delà de leur fonction : exerceraient-elles des pressions sur les journalistes ? Bref, il y a à mon sens une grave erreur de casting. J’attends de voir si Jean-François Hesse, entre lui aussi dans le palmarès.


Ceci écrit du côté des dames il me semble que les jurés de la RVF ont commis un grave oubli : l’absence de Corine Richard-Saier, qui pilote les destinées de la maison Richard et qui de ce fait exerce sur la distribution du vin une influence importante de par sa capacité à agir sur la prescription dans le CHR. Étonnant !


Autre innovation l’entrée des conseillers des Princes qui nous gouvernent, en l’occurrence ici de deux femmes : 25ème, Marie Guittard conseillère du Premier Ministre Jean-Marc Ayrault et  104ème, Valérie Metrich-Hecquet conseillère du Président de la République François Hollande. Je les connais bien toutes les 2, surtout Marie, qui fut la première à lire mon rapport avant sa publication, qui connaît bien le  secteur du vin pour avoir été longtemps commissaire du gouvernement auprès du CN Vin et Eaux-de-vie de l’INAO.


Puisque nous sommes dans la sphère de l’influence je ne sais si les limiers de la RVF auront eu le flair d’aller débusquer le directeur de cabinet du Ministre Stéphane Le Foll, Philippe Mauguin, qui fut un temps directeur de l’INAO.  Ignorer le poids du 78 rue de Varenne sur les questions du devenir de la viticulture c’est faire preuve d’une grande méconnaissance des allées du pouvoir.


Dans cette lignée je m’interroge sur la présence ou la non présence des messieurs suivants :

-        Christian Paly président du CN Vins Eaux-de-vie de l’INAO ;

-        Jacques Gravegeal président du comité des Vins IGP de l’Inao ;

 

Ce sont deux poids lourds de la production : Inter Rhône et Pays d’Oc et il me semble que ça compte en terme d’influence sur le devenir du vin en France. En positif comme en négatif, les volumes et les troupes ça compte.


Dans le même ordre d’idée : verra-t-on dans le classement Joseph Helfrich, le boss de Grands Chais de France ? Je ne sais. Peut-être y était-il l’an dernier car je ne suis pas très familier de ce type de palmarès. Si c’est oui : à quel rang ? Avec Pierre Castel, là aussi c’est du lourd.


Dans cette histoire je n’ai qu’une seule certitude c’est que l’homme aux multiples casquettes : Hubert de Boüard de Laforest tiendra son rang et je prends le pari qu’il sera dans le Top5.

Dernière notation puisque Jancis Robinson  occupe la 62ème place du classement où seront donc placés Robert Parker et Michel Bettane ? Quant aux maris des dames : Michel Rolland et Daniel Cathiard auront-ils une place dans le classement et laquelle ? Suspense insoutenable !


Encore une resucée : qui sont ceux qui sont virés du palmarès en 2012 ? Ne disposant pas de la liste de 2011 je ne puis me livrer au comptage… Si des abonnés de la RVF, des conservateurs bien sûr, l’ont sous le coude ils peuvent soit faire le boulot eux-mêmes ou la filer au Taulier. Merci par avance.

 

Lire chez Bourgogne Live :

 

La presse du vin face à la révolution internet : la RVF joue la distinction du haut de gamme face aux « petits jeunes » du web link

Partager cet article
Repost0
10 mars 2013 7 10 /03 /mars /2013 00:09

 

nixon-and-zhou-enlai.jpg

 

Depuis  le toast réussi avec Nixon lors de sa visite à Pékin en 1972, les dirigeants chinois font couler le Moutai, eau-de-vie de sorgho titrant 53° (dit aussi Maotai petite ville de la province du Guizhou au sud de la Chine) dans le gosier de tous les chefs d’Etat et hauts dignitaires en visite en Chine. En effet, lorsque Deng Xiaoping, deux ans plus tard, se rend aux USA, Henry Kissinger lui confiera « Si nous buvons assez de Moutai nous pourrons résoudre tous nos problèmes. »


Si je vous parle du Moutai c’est que cette eau-de-vie très appréciée en Chine, produite et distribuée exclusivement par Kweichow Moutai, veut faire son entrée dans la cour des grands des spiritueux haut-de-gamme en s’attaquant au marché mondial avec des projets d’ouverture de boutiques aux USA et en Russie. À Paris, boulevard Masséna, à l’entrée du Chinatown du XIIIe une boutique a été ouverture au printemps 2012. « Kweichow se voit en symbole de l’essor économique de la Chine, du passage d’une économie fermée à une économie de marché. » Jusqu’ici, depuis 2004, grâce à un partenariat avec Camus la maison de Cognac, le Moutai a essaimé les duty-free d’aéroport de plus de 120 pays avec des résultats limités : « les meilleurs clients restent les businessmen chinois qui profitent d’escapades à l’étranger pour se fournir du produit à moindre coût. »


Moutai-001.JPGMoutai-002.JPGMoutai-005.JPG

Moutai-003.JPGMoutai 004

 

J’ai goûté le Moutai classique, le « Flying Fairy », 53°, c’est hot pas vraiment dans  la ligne des alcools blancs stars du marché. De plus c’est haut de gamme pour le prix : 179€ pour 50cl. Selon  le quotidien  le 13 du mois « Le prix de la bouteille a doublé depuis 2010[…] La société d’Etat justifie la flambée des prix en invoquant la hausse du cours su sorgho, le manque de contrôle des distributeurs et surtout la pression constante de la demande. » Sans être un grand spécialiste des spiritueux, le modèle économique des vedettes du marché, tel Absolut, c’est tout le contraire : il y a plus de marketing et de promotion dans chaque bouteille que de matière première.


indexMoutai.jpg

Mais dans cette affaire ce qui passionne votre Taulier c’est la phase historique de la diplomatie du Moutai avec son versant américain : le couple Nixon-Kissinger et celui plus modeste avec Georges Pompidou qui sera lui, contrairement au général de Gaulle reçu par Mao Zedong

.

1-               le couple Nixon-Kissinger et Zhou Enlai


Après l'arrivée au pouvoir des communistes, en 1949, les États-Unis avait refusé de reconnaître la Chine populaire. Les relations entre les deux pays restaient tendues au début des années 70. Cependant, l'accueil fait à une équipe américaine de ping-pong en tournée et les visites secrètes en Chine du conseiller du président Nixon, Henry Kissinger, pavent la voie à un rapprochement. Le 21 février 1972, Nixon entreprend un voyage officiel en Chine au cours duquel il rencontre le premier ministre Zhou Enlai et l'ancien président Mao Zedong.

« Nixon n'a pas été reçu comme le représentant coupable d'un impérialisme vaincu par les contradictions du capitalisme. Il n'a pas été reçu comme un tacticien avec lequel on fait une expérience que l'on se réserve le pouvoir de désavouer aussitôt. Il a été reçu comme un chef d'État avec lequel on peut conclure la paix et on peut fonder la coexistence. Mao lui-même s'est engagé. Il n'est plus en mesure, comme certains sinologues s'aventuraient à le conjecturer, de désavouer Chou En-lai.»


Jean Daniel, «Les surprises de Nixon» Le Nouvel Observateur 28 février 1972

 

2-             Georges Pompidou et Zhou Enlai


Corbis-42-17152365.jpg

Début septembre 1973, en dépit de sa maladie, Georges Pompidou se rend en Chine, où ses déplacements sont réduits au minimum. « A Pékin, le premier ministre Chou En-lai l’accueille. « L’homme, écrit Jean-Bernard Raymond, était l’intelligence même avec beaucoup d’humour. Au lieu des exposés pesants des Russes de l’époque, sa conversation était rapide, au point que l’on oubliait la différence de langues, grâce peut-être à la qualité des interprètes, mais surtout à l’agilité intellectuelle du Premier Ministre chinois qui, au surplus, disait-on, comprenait le français. Il accompagna Georges Pompidou pendant tout son voyage. »

 

Le 12 septembre dans la Cité Interdite de Pékin les entretiens commencent dans  un climat, en effet, fort détendu :

 

« La Chine intéresse beaucoup les Français, confie Georges Pompidou.

-        Tout à l’heure, répond Chou En-lai, en vous attendant, des journalistes m’ont parlé de la mode française. D’après eux elle a beaucoup évolué depuis les années où j’étais en France, il y a cinquante ans. Maintenant je suis vieux. Je ne m’y intéresse plus beaucoup.

-        - Moi non plus.

-        Chaque peuple a le droit de choisir sa mode : c’est une question de souveraineté !

-        S’il n’y avait que ce problème, ce serait facile, ironise Georges Pompidou.

-        Mais il y a toujours des gens qui interviennent dans les affaires des autres, souligne Chou En-lai.

-        Même dans la mode ! Mais laissez-moi vous dire que vous êtes intervenu aussi dans la souveraineté française, car le costume que vous portez était aussi, il y a quelque temps, très à la mode à Paris.

-        Je peux vous dire que ce n’était pas à mon initiative, mais à celle de vos concitoyens. Si on m’avait consulté, j’aurais été contre. Quand j’étais jeune et que je suis entré au Parti communiste, en France, dans les années 20, je portais des habits occidentaux. » Georges Pompidou Eric Roussel.

 

3-             Conclusion sous forme de « Longue  Marche » et du Moutai devient boisson nationale


En 1935, les communistes chinois, en pleine débâcle, font halte dans le village de Maotai et les soldats vont trouver dans la puissante eau-de-vie « une alliée idéale pour panser leurs plaies et reprendre courage. « La Longue Marche a été un succès en grande partie grâce au Maotai » assurera Zou Enlai lors de la proclamation de la République populaire. Peu après, la distillerie devient propriété de l’Etat et la boisson fétiche accède au rang d’alcool national. »

Le 19 octobre 1935 s'achève la Longue Marche des communistes chinois et de leur chef Mao Zedong. Après une épopée de douze mille kilomètres à travers la Chine, les communistes se réfugient au Chen-si (ou Shaanxi). Dans cette province montagneuse isolée du nord-ouest, ils échappent aux attaques du parti rival du Guomindang ou Kuomintang et de son chef, Tchang Kaï-chek. Mais de 130.000 au départ, un an plus tôt, ils ne sont plus que 30.000. La faim et la lutte contre les troupes du Kuomintang ont eu raison des autres.

MaoLonguemarche.jpg

 

Lire « Le Maotai, alcool national et symbole de la corruption chinoise » link

Partager cet article
Repost0
8 mars 2013 5 08 /03 /mars /2013 00:09

Bilal 037

 

Coup sur coup j’ai lu la chronique du vendredi 8 février 2013 « De quels vins on s’abreuve, de quels mots on se saoule ? » de Jean Yves Devevey, Viticulteur en Bourgogne au 31 Rue de Breuil. 71150 à  DEMIGNY.link puis celle d’un éminent dégustateur bourguignon Patrick Essa  animateur de dégustateurs.com « Goûteux et/ou merdeux ? … Écrire sur le vin nécessaire ? »link


Mon propos est simple et direct, je ne suis qu’un simple  buveux. J’achète mon vin pour le boire pas pour écrire même s’il m’arrive d’écrire sur un vin qui me plaît. Je ne démolis jamais, ce n’est pas le genre de la maison à une exception récente d’une bouteille de Coteaux Bourguignons du négoce qui a fini sa vie dans l’évier. Pendant tout un temps je me suis même qualifié de dégustateur-imposteur mais je ne le fais plus car je ne suis pas goûteux pour deux sous laissant ça à d’autres bien plus qualifiés que moi, c’est le cas de Patrick Essa.


contactjy.gif

L’adresse de Jean-Yves Devevey aux goûteux me plaît assez car elle ne manque ni de panache ni d’à-propos. Sans doute, comme le Taulier parfois, il se laisse aller à la facilité « Le vin finalement c’est un peu comme le sexe et tout le reste, c’est ceux qui en parlent le plus… » vraiment je ne vois pas le rapport. Dans son élan il met aussi un peu vite, avec un petit chouia de méchanceté, tout le monde dans le même sac, disons tout ce qui tient un porte-plume, façon de parler, mais il parle vrai. Je ne vais pas écrire que je le comprends, ou pire encore que je me mets à  sa place, ce serait démago, mais depuis que je divague sur le Net, j’en ai aussi un peu ma claque de n’entendre gloser que sur le vin. Les détails d’intendance ne sont pas le souci majeur de nos goûteurs de vin. Ce qui se passe dans la vigne, les gens qui y travaillent m’intéressent et je suis soucieux de ce que vous, et nous, légueront à nos enfants. Faire du bon vin ou comme vous le dites un « vin buvable qui donne un peu de plaisir aux braves gens qui m’en achètent. » certes mais comme l’aurais dit ma mémé Marie faut pas mettre des saloperies dans l’eau du puits. Comme je ne connais ni vos vins, ni ce que vous faites à la vigne, mon propos est général et sans agressivité. Comme je ne suis qu’un simple consommateur, je n’ai aucune vocation à m’ériger en juge mais y’a aucune raison de ne pas discuter simplement et calmement de ces questions.


126601505_640.jpg

Patrick Essa, profitant des propos de Jean-Yves Devevey plaide pour sa chapelle, celle des « dégustateurs sérieux » en renvoyant à la géhenne la populace des petits merdeux qui batifole sur le Net. C’est son droit. Il « affirme sereinement ne pas écrire pour faire du foin - on dirait aujourd'hui du « buzz » - mais uniquement pour donner un avis senti, lucide et souvent engagé. Evidemment pas pour brasser de l'air et attirer le regard en jouant les agitateurs car j'ai une sainte horreur de cela. »


Dont acte mais lui aussi met tout le monde dans le grand sac de l’opprobre facile lorsqu’il affirme « Aujourd'hui sur le web l'internaute « boit » très souvent des vins frais et bio qui se singularisent par leur aspect naturel sans quoi il passe vite pour un gros naze qui ne pompe rien et qui est potentiellement pollueur, voire toxique. Les vins y sont immenses ou merdiques, bon ou mauvais, j'aime ou je n’aime pas...ils se facebookisent ! » Que ce soit une tendance je ne le conteste pas mais, quand à en faire un phénomène général,  il y a un pas que je ne franchirai pas car il ne correspond pas à la réalité.


Patrick Essa vous vous posez la question « Combien se demandent s'ils sont capables de juger avec discernement ? » mais vous n’y répondez pas vous vous contentez d'asséner que « non ils raisonnent ainsi : « comme je suis libre de dire », « je publie mes propos librement ».

 

Oui et alors, pourquoi balancer :


-        « La pertinence du jugement? On s'en fout!

-        La forme? On s'en fout!

-        La place du vin dans la dégustation? On s'en fout!

-        La température de service? On s'en fout!


Si tu plussoies ou tu souris...alors là t'es un vrai bon pote qui a tout compris car tu es « ok » avec moi. »


Désolé Patrick Essa, c’est de la caricature, ceux de ces écervelés, ou décervelés d’après vous, que je fréquente sont très respectueux du vin et ils ne font pas n’importe quoi. Moi je trouve ça condescendant Patrick Essa car contrairement à moi, qui ne suis certes pas un vrai dégustateur, vous ne les côtoyez pas. Même s’ils sont provocants, qu’ils manient une langue crue, ils savent se tenir et ne boivent ou ne dégustent leur vin ni dans des verres sales, ni chaud avec une paille.


Franchement ça vous dérange Patrick Essa que des jeunes consommateurs entrent dans le vin par une autre porte que la vôtre ? Qu’ils déraillent un peu. Moi pas, ça m’amuse. Ça m’enchante même. C’est la vie et je ne crois pas, moi, qu’ « Aujourd'hui? » … comme vous le croyez, vous « Il faut être hors norme, pas dans les clous, borderline, tendance comme... produire des vins de pays à 30 euros la quille dans une région peu favorisée par la notoriété ou être dans la merde pour vendanger car on s'est fait avoir par un de ses acheteurs. Quelle classe, quel génie! Dès lors le net « humanitaire » vous adore... forcément. »


Non Patrick Essa, il n’y a aucune nécessité à écrire sur le vin, c’est le simple choix de ceux qui le font, quelles que soient leurs motivations. Libre à eux, libre à vous, la critique n’est utile que pour ceux qui estiment qu’elle l’est. Les critiques ont leur public, tant mieux pour eux, tant mieux pour vous, mais on peut vivre sans donc ce n’est pas une nécessité mais un simple besoin suscité.

 

Ceci écrit, je crois que tout ce qui se dit et s’écrit en ce moment sur ces sujets relève du mal bien français de vivre retranché dans son pré-carré, de se réfugier dans sa chapelle avec ses adeptes, de s’invectiver, de se détester : Bettane et Antonin en figures de proue des extrêmes, de se dire partisan de la liberté mais d’en dicter les contours. Je respecte profondément le travail des uns et des autres, vignerons en premiers, goûteux de tout profil, de toutes extractions, en leur rappelant que le buveux que je suis, et qui écrit, le fait comme un consommateur engagé, un client qui choisit, paie, ce qui lui laisse bien plus de liberté pour défendre la seule cause qui vaille : l’extension du domaine du vin

Partager cet article
Repost0
7 mars 2013 4 07 /03 /mars /2013 00:09

  

 

Ce titre est un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, nul, j’en conviens, mais je plaide non-coupable car, même s’il se situe nettement au-dessous du niveau de la mer, c’aurait pu être pire puisque vous avez échappé ce matin à je bois donc j’essuie… les verres au fond du café.

 

Que m’arrive-t-il ?

 

Aurais-je trop bu de vin nu ?

 

Me serais-je shooté à la mèche de soufre ?

 

Serais-je pris de vertige face au grand retour de David Bowie, 66 ans depuis le 8 janvier, avec son album The Next Day ?


The Stars (Are Out Tonight)


 

Un peu de tout ça sans être tout à fait ça, en fait rien de très spécial sauf que je ne sais jamais quoi répondre à la question qui m’est souvent posée « mais pourquoi t’écris sur le vin ? » Même si ça vous étonne, je ne sais pas vraiment pourquoi je ponds des chroniques sur le vin à raison de deux par jour que Dieu fait (athée, j’adore cette expression).

 

Tout d’abord sachez que je n’écris pas pour boire, ni ne bois pour écrire, mais j’écris tout de même. À bien y réfléchir ce qui chez moi uni le boire et l’écrire c’est que j’aime être assis. Poser mon cul ou mes deux fesses où que ce soit, sur quoi que ce soit : une chaise de cuisine, un banc public, un fauteuil profond, un canapé de salon, une banquette de café, un tabouret de bar, un pouf de lupanar, un transat sur un entrepont, la margelle d’un pont, un tronc d’arbre abattu, sur l’herbe, sur le sable… me va car, comme je n’écris pas debout, dès que je suis assis soit j’écris, ou je lis, même je préfère lire au lit, soit je bois car je suis un invétéré buveur assis.

 

Ceci écrit, même si ça va vous paraître paradoxal, chaque jour je n’écris pas sur le vin mais j’écris tout court, tout simplement, de la même manière que mon pépé Louis labourait ses champs avec sa charrue Brabant. Quand j’arrive au bout d’une chronique, dans la chaintre de ma page blanche, je fais virer ma paire de bœufs blancs tachés de roux et je plante le soc pour continuer mon labour. Je vais au pas des pas de mes bœufs, sans hâte, j’écris. Mon ouvrage est ce qu’il est et je n’ai nullement la prétention d’œuvrer. Non je besogne en essayant que mon sillon reste bien droit comme le voulait mon pépé Louis. Ne prenez pas ce que j’écris pour de la fausse modestie car je suis tout sauf modeste. Comme mon aïeul je suis fier.

 

Le vin n’est donc pour moi qu’un prétexte, certes un beau et un excellent prétexte mais si, chaque jour, j’écris, et je n’écris pas chaque jour mais par séquence, lorsque j’ai le temps et l’envie, c’est parce que je ressens le besoin de vous écrire. Vous écrire c’est aller à votre rencontre, une rencontre sur mes lignes. J’ai chemin faisant appris à m’adresser à vous, à sortir de mon petit jardin d’intérieur, de mes à priori, de mes lubies. Grâce à vous j’ai vraiment ouvert en grand mes portes et fenêtres. Vous m’avez libéré de ma distance, de ma gangue, de ma carapace d’homme de pouvoir. Grâce à vous je me livre avec liberté et je l’espère le plus possible de légèreté. Grâce à vous j’ai gagné en patience, je ne suis plus un homme pressé. Même que je ne monte pratiquement plus sur mes grands chevaux.

 

Écrire, vous écrire, n’est pour moi ni un travail, ni un dérivatif, c’est faire un bout de chemin avec vous, pour converser, échanger, créer des liens. Reste que ce pan de mon activité ne m’occupe pas tout au long de la sainte journée : écrire deux chroniques par jour ne s’apparente pas aux travaux d’Hercule. Et c’est là où je voulais en venir, en ayant abusé comme toujours de votre patience, un jour je m’arrêterai de chroniquer. Je m’arrêterai comme ça, sans préavis, à mon corps défendant peut-être, on ne sait ni le jour ni l'heure, ou tout simplement par que j’aurai terminé le labour de mon champs. Alors, si Dieu me prête vie (pas mal pour un athée) j’irai en labourer un autre.

 

Lequel ?

 

Je ne puis vous le dire, plus exactement il me semble prématuré de vous le confier

 

Partager cet article
Repost0
6 mars 2013 3 06 /03 /mars /2013 00:09

6a00d8341c018253ef017c34b5c3f5970b-320wi.jpg

 

Ceci est une histoire vraie. À 14h39 tombe un commentaire signée Marie-Lys Damas


« Cher Taulier,


Décidemment vous aimez la provocation. Vous avez bien étrillé les Bourguignons ces jours-ci. Alors pourquoi ce faux étonnement. Vous nous avez quand même habitués à mieux. Un petit coup de blouzzz... dans votre univers vif argent pendant ces vacances d'hiver ? Pour changer de région mais non pas de cépage je vous suggère de déguster le chardonnay « Ratapoil » 2009 de Raphaël Monnier (Arbois) que vous trouverez à la Cave des Papilles (pas très loin de chez vous sur votre destrier chéri). Je l'ai servi au cours d'une dégustation (cours) sur les vins bios et nous l'avons tous beaucoup apprécié. J'aimerai bien savoir ce que vous en pensez. A bientôt pour de nouvelles aventures. Amicalement. Marie-Lys. »


Arbois-014.JPG

Certes mon étonnement était surjoué mais qui aime bien châtie bien et les Bourguignons me doivent une réponse. Mais la Marie-Lys, double insigne de pureté que prénom composé, avec sa suggestion venait de mettre en action ma machine à pondre des chroniques. Ça chauffe dur. À la rupture je saute sur mon nouveau vélo flèche d’argent et tire au droit sur la rue Daguerre. Dans le l’échoppe je me rue sur le rayon Jura et, à mon grand émoi, Gérard des PAPILLES me balance « tout le monde en ce moment veut du JURA ! »  Et moi de lui répondre « c’est l’effet OLIF »


Comme je devais faire une tournée en ville sur ma flèche d’argent la bouteille de Ratapoil restait aux Papilles et j’irais la quérir au retour. Ce que je fis. Mon estomac criait famine et, comme je n’avais pas sous la main une marieuse mets-vins, je soliloquais : qu’allais-je donc manger avec mon Ratapoil ? Un jeune homme croisé à l’entrée, à qui j’avais demandé de jeter un œil sur mon nouveau destrier, me conseillait un Comté Marcel Petite. J’opinais puisque j’en avais en magasin mais Olivier venait juste de chroniquer sur le sujet.


Alors que je réglais mon emplette je remarquai sur le comptoir : deux pizzas. Comme j’avais une folle envie de pizza je m’enquis de savoir si elles étaient à vendre. C’est alors que le jeune Camille m’expliqua que c’était une expérience, plus précisément des pré-modèles de vraies pizzas napolitaines. Si ça convenait aux papilles des dégustateurs les Papilles les proposeraient à sa clientèle. Très grand reporter je m’enquis du mode opératoire napolitain et je pris même des notes : farine italienne W 400, pâte levée pendant 4 jours à 10°, levain d’Ischia, mozzarelle di buffala, tomates de San Marzano.  Les clients qui se pressaient dans l’échoppe se demandaient quel était cet hurluberlu passionné par les pizzas.


Alors que je me saisissais de ma quille de « Ratapoil » 2009 de Raphaël Monnier (Arbois) Camille me dit « Prenez les pizzas » Estomaqué je réponds « mais où je vais les mettre, je suis à vélo… » Mauvais prétexte m’objecte Camille qui plie ses pizzas dans le papier d’alu comme des crêpes et les glisse avec ma bouteille. Je balbutie « combien je vous dois ? » Lui me donne des conseils de cuisson. Je me confonds en remerciements et je sors des Papilles sous les applaudissements ou presque.


J’enfourche ma flèche d’argent pour regagner mon four. J’ai hâte. Je préchauffe. La bonne odeur de la pâte embaume la cuisine. Je débouche le « Ratapoil » 2009 de Raphaël Monnier (Arbois). La pizza est extra. Je lui fais un sort avec délectation en lapant des gorgeons de cet Arbois venu avec cette pizza quasiment du ciel. C’est l’extase. La satiété. Une fois encore mon ami le hasard m’a précipité dans la volupté. La seconde pizza sera pour demain.

Arbois-002.JPGArbois-019.JPGArbois-023.JPGArbois-025.JPG

Reste me direz-vous ce « Ratapoil » 2009 de Raphaël Monnier (Arbois). J’ose écrire Alléluia tout en me disant que cette très chère Marie-Lys Damas, grande aiguilleuse du Taulier, qui semble être une dégustatrice émérite, se doit maintenant de nous livrer ces notes de dégustation. Le taulier plus chatouilleur de Bourguignon que dégustateur de vin du Jura a besoin de prendre des cours pour se sortir de son ignorance crasse.


Écrire une chronique pour vanter « l’effet Olif » qui déferle sur la rue Daguerre, louanger les pizzas napolitaines de Camille et encenser le nectar de Raphaël Monnier c’est déjà beaucoup d’ouvrage pour un Taulier fatigué. À chacun son labeur, le bonheur est dans le pré à chacun son métier et les vaches seront bien gardées » Tout ce je puis vous avouer c’est que le niveau du liquide à fortement chuté : je ne suis pas un dégustateur mais un buveur…

Arbois-017.JPG

Partager cet article
Repost0

  • : Le blog de JACQUES BERTHOMEAU
  • : Espace d'échanges sur le monde de la vigne et du vin
  • Contact

www.berthomeau.com

 

Vin & Co ...  en bonne compagnie et en toute Liberté pour l'extension du domaine du vin ... 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



 

 

 

 

Archives

Articles Récents