C’est fait je l’ai acheté ce Tronches de vin le guide des vins qu’ont d’la gueule chez l’éditeur qu’est mon voisin éditions de l’Epure www.epure-editions.com 25, rue de la Sablière dans le XIVe 22€. Un détail pour mes 5 petits camarades terroiristes : la sablière ce n’est pas le terroir le plus nickel pour les ceps de futurs vins nus – Dubourdieu Franck qui taille en pièces le nouveau classement de St Emilion écrit « Que dire de la promotion du Château Quinault l’Enclos, acquis par Cheval Blanc, sis sur une tenure sablonneuse ancienne AOC Sables St Emilion – mais bon nous sommes à Paris et comme vous avez un côté Pieds Nickelés ça devrait pouvoir s’arranger autour d’un verre de vin affranchi. Je décoconne bien sûr, sauf pour le verre bien sûr.
Là, je redeviens sérieux comme un pape noir, y’a pas à dire, comme les présente Alice Feiring, la Woody Allen du vin nu, dans sa préface « les 5 blogueurs, parmi les meilleures plumes indépendantes à la fois les plus respectées et les plus pétillantes (qui) sont passées de l’écran à la page imprimée » vont faire péter les compteurs et surtout faire blêmir les tenanciers officiels des guides comme il faut. Pensez-donc, l’Antonin nous dit que l’herbe fait des bras d’honneur au soleil, que les sans-papiers du vin, des jus gitans par-dessus le marché, ces gueules rouges, minorité trop visible, encombrante, des jeunes punks du vin, des vieux loups de terre, même des gentlemen du terroir, ont sorti le vin de sa niche d’amateur. Avec ça je suis sûr que beaucoup de dentiers vont tomber dans les encriers, par bonheur le principal intéressé n'a pas de encore de moumoute. Je décoconne bien sûr.
Une fois mon guide des vins qu'ont de la gueule acquis, en rentrant sous la neige, je me disais mon Taulier tu t’es foutu dans un beau pétrin : comment tu vas faire pour pondre une chronique à cinq mains. T’as bien 5 doigts, mais c’est pour compter. Alors pour conter sur tous les cinq c’est la bouteille à l’encre. Par bonheur les notices des vignerons ne sont pas signées alors j’aurais pu faire l’hypocrite, faire comme si je ne savais pas que le Jura c’est le territoire d’Olivier, que la Loire ne connait qu’Eva, que la Vendée et ses pourtours est la chasse gardée de Philippe et que les deux chevau-légers d’Antonin et de Guillaume Nicolas-Brion sont capables d’aller siffler des verres sur toute la planète des vins affranchis. Que nenni, j’allais choisir. Choisir en toute connaissance de cause. Jeter mon dévolu, tel un Milan, sur une victime sans défense : GNB.
* Pari tenu, pari perdu, une source autorisée m'informe que ce n'est pas GNB qui s'y est collé mais AIA, donc Antonin. Mais que faisait Guillaume ? Ne lui reste plus pour m'empêcher de manger mon chapeau à me présenter sur un plateau une nouvelle tronche de vin cuisiné par ses soins.
« Le milan royal arbore un plumage châtain-roux, avec la tête blanchâtre rayée. Le corps est gracile, les ailes étroites, la queue profondément échancrée. La femelle est un peu plus claire. Le dessus est brun-noir roussâtre prolongé par deux longues ailes étroites dont les extrémités digitées sont noires. Vu d'en dessous, la milan royal présente une « main » blanche sous les ailes. La queue rousse et très échancrée permet de grandes qualités dans la navigation et les changements de direction. La poitrine et l'abdomen brun-roux sont finement rayés de noir. La base du bec et le tour des yeux sont jaunes, ainsi que les pattes. Les iris sont ambrés et procurent une vue excellente, près de huit fois supérieure à la moyenne humaine. »
Le Milan d'Antonin lui se prénomme Henri – ça me flanque toujours la chanson de Balavoine dans la tête – et voilà ce qu’il nous en dit à la page 168 « Henri Milan a l’œil qui brille, le sourire canaille. Un gamin ? Non, c’est son fils Théo qui a 20 piges : lui, il en a près de 50, et Sébastien, son maître de chais débordé, 38. Mais ils en paraissent cinq de moins. Ils sont préservés, comme leurs vignes au pied des Alpilles, près de Saint-Rémy. Ses vignes, ses terres, Henri a d’ailleurs mis 10 ans pour les convertir au bio. Le bio ? Pour Milan, ça devrait être du 100%, « jusqu’au sans soufre ». Le soufre, c’est-à-dire les sulfites ajoutés, il faut dire que ça le travaille. Pour lui, quand on dit d’un vin qu’il est tannique, c’est en réalité souvent les sulfites qu’on perçoit, « qui scotchent les dents. »
Milan ce qu’il aime, c’est vinifier Et plus ça va, plus il va vers l’épure, comme en poésie, avec des vins-haïkus : macérations courtes, de moins en moins de sulfites ajoutés… Cela dit, Milan ne crache pas sur la technique. Pour mettre en bouteille ses vins, il a ce qui se fait de mieux, un embouteilleur à tige longue qui ferait une belle différence. Io, épure, technicité choisie. Au final, la gamme des vins est souvent bluffante. »
Ensuite Antonin prend sa casquette de guide, faut bien qu’il justifie ses droits d’auteur le bougre : le Grand Blanc « une cuvée conçue – par HM – pour sa femme qui aime surtout le blanc, et si ça ne lui plaît pas Henri est tout chose » Y’a bien sûr, « le boss, le Clos Milan, cuvée issue de parcelles spécifiques avec une majorité de grenache, complété de syrah e, pour certains millésimes, d’un peu de mourvèdre ou de cabernet-sauvignon. Les étiquettes jaillissent des méninges d’un artiste différent chaque année. »
Bon je ne vais pas au-delà : recopier c’est plus fatiguant que d’écrire. Si vous vous voulez en savoir plus vous savez ce qui vous reste à faire : faire comme moi acheter Tronches de vin le guide des vins qu’ont d’la gueule.
Ceci écrit je précise tout même que :
1) le vendredi 8 mars 2013 19:00 – 22:30 vous pour venir découvrir « Tronches de vin – le guide des vins qu'ont d'la gueule » en avant-première au Lapin Blanc 84 rue de Ménilmontant, 75020 Paris
Cinq vignerons seront présents :
- Iris Rutz-Rudel (la wonder woman qui repousse les sangliers au Domaine Lisson)
- Eric Callcut (The Picrate himself, avec du vin et son propre livre, "Banlieue Bible")
- Benoit Tarlant (l'homme qui a mis du champagne en amphores)
- Raphaël Gonzales (l'elfe-biodynamiseur du Clos des Cimes)
- Jean-Pascal Sarnin (une moitié de Sarnin-Berrux qui vaut son pesant d'or)
2) le samedi 16 mars 2013 Les Gourmands Lisent 12, rue Bersot, 25000 Besançon 16:30 – 21h
avec les 5 auteurs et les 2 éditrices : Marie Rocher et Sabine Bucquet - Grenet (éditions de l'épure)
5 vignerons :
-Les sabots d'Hélène : Corbières
-Domaine Henri Milan : Provence
-Côtes de la Molière : Beaujolais et Bourgogne sud
-Philippe Bornard : Jura
-Jean Pierre Rietsch : Alsace
3) Le taulier participera aux 2 évènements mais lui ne signera ni dédicace, ni autographe, il bossera pour son patron.
4) Le taulier a prévu une très prochaine chronique sur le dernier né de la gamme Milan, le M.G.O (le Milan Grand Ordinaire) suivez mon regard noir, bourguignons infidèles. « C’est un vin d’assemblage, taillé pour le zinc, directement glou… » c’est GNB mon guide en vin affranchi qui le dit… alors…