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28 novembre 2016 1 28 /11 /novembre /2016 06:00
Appel à écriture : le goût du vin est-il rationnel ?

Charles attend, non pas Godot, mais mes contributeurs extérieurs qui m’ont promis de me soulager de mon fardeau quotidien. Mais, comme sœur Anne je ne vois rien venir.

 

Il en est un qui, après de folles agapes parisiennes dans une cantine improbable, cultive la vieille devise du grand Jacques « les promesses n’engagent que ceux qui les entendent » Je dis ça, je dis rien, façon d’aligner des lignes pour titiller gentiment mon cher lecteur sis à Strasbourg.

 

Mais, l'envoi inopiné de cette chronique samedi après-midi par mon farceur d'hébergeur à sans doute accéléré l'accouchement de la chronique : elle m'est parvenue ce même samedi à 17 h 54 GMT. Il n'y a pas de fuseau horaire entre Strasbourg et Paris. 

 

Vous la trouverez en ligne jeudi à l'heure du crémier.

 

Donc, en ce lundi post-primaire je me saisis de la question posée à Gilles de Revel, professeur d’œnologie à l'université de Bordeaux, qui analysera les ressorts du goût des vins, entre art et science dans le cadre des Vendanges du savoir à la Cité du Vin CITÉ de BORDEAUX 06 décembre 2016 de 18:00 - 20:30.

 

Celui-ci nous dit :

 

« Chacun est capable de devenir dégustateur de vin d’un jour ou dégus­tateur expert par un apprentissage prolongé... Et tous les goûts sont dans la nature ! La dégustation est à la fois un art et une science. Son paradoxe : tendre à être une méthode objective en employant des dé­gustateurs par définition subjectifs. Le dégustateur, juge et interprète à la fois, doit alors tenter l’impartialité, là où l'émotion et l'étonnement sont toujours présents pour garantir le plaisir de boire un vin. »

 

La suite ICI

 

N’ayant pas les moyens de déplacer mes augustes fesses jusqu’à la Cité d’Alain je demande à un homme de l’art et de goût François Des Ligneris de m’y représenter.

 

Gilles de Revel est Professeur à l'université de Bordeaux, Enseignant-chercheur à l’Institut des Sciences de la Vigne et du Vin (ISVV), dont il est actuellement directeur adjoint, en charge des formations.

 

Dès que je vois se pointer un œnologue, vous le savez, le doute m’assaille.  Alors, avant même de recevoir les minutes de François je lance donc un appel à tous mes lecteurs pour qu’ils répondissent à cette savante question.

 

À vos plumiers !

 

Sortez porte-plume et encrier !

 

Planchez tout le temps que vous voulez !

 

Envoyez-moi le fruit de vos cogitations pour publication !

 

Merci, le service est compris…

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27 novembre 2016 7 27 /11 /novembre /2016 06:00
Ici vaut mieux avoir le cul dans le beurre, promettre le beurre et l’argent du beurre que compter pour du beurre pour ceux qui ont inventé le fil à couper le beurre…

L’exercice dit des Primaires, sur le côté Droit jusqu’à l’extrême a permis de mettre en lumière le penchant avéré de la classe politique française à battre sa coulpe sur notre propre poitrine. En dépit de leur longévité aux manettes du pouvoir avec une grande facilité ils s’exonèrent de leur responsabilité en la noyant dans un océan de promesses d’extrême rigueur.

 

Eux qui sont nés le cul dans le beurre affirment qu’il nous faudra ne plus mettre de beurre dans nos épinards.

 

Je me marre mais, né dans un pays de beurre, plutôt salé, je n’ai jamais eu le cul dans le beurre – né avec une cuillère en argent dans le bec  – ça m‘a prédisposé à me méfier de ceux qui après avoir promis le beurre et l’argent du beurre… et parfois la crémière aussi, s’érigent en parangons de vertu.

 

Mais me direz-vous, par-delà les propos de tréteaux, vite prononcés, vite oubliés, pourquoi le beurre est-il assimilé à un signe extérieur de richesse ?

 

Il fut pourtant fort longtemps la graisse des pauvres… En effet, sauf dans certaines régions, le beurre a longtemps été une matière grasse peu utilisée en cuisine. Pendant tout le Moyen Âge, le beurre n’est pas une graisse aristocratique mais plutôt un ingrédient pauvre, contrairement à la graisse de porc. Il est méprisé par les classes dominantes d’où l’expression « compter pour du beurre.

 

L’origine du beurre remonte à il y a environ 10 000 ans, soit lorsque nos ancêtres ont commencé à domestiquer les animaux.

 

La première référence au beurre, et sa plus ancienne trace écrite, date de 4 500 ans. Une plaque calcaire de cette époque en illustre les étapes de fabrication.

 

La croyance générale attribue l’origine du mot « beurre » au grec bou-tyron, signifiant « fromage de vache ». Toutefois, on dit qu’il pourrait provenir de la langue des gardiens de troupeaux de l’époque des Scythes.

 

Lire l’histoire du beurre ICI 

 

Jusqu’au XIVe siècle la consommation des produits issus des vaches était rigoureusement interdite. Mais au XVIe siècle, la Réforme protestante autorisa le beurre pendant les périodes de carême, suivie de près par la Papauté. Cette autorisation s’étendit aux jours maigres en contrepartie d’une aumône. Ainsi à Rouen, une des tours de la cathédrale s’appelle Tour de Beurre, car bâtie au début du XVIe siècle en partie grâce aux aumônes des fidèles qui achetaient la permission de manger du beurre pendant le Carême.  

 

Aux XVIIe et XVIIIe siècles, le beurre fut ainsi adopté par les élites, avant de triompher aux XIXe et XXe siècles comme symbole de distinction sociale. Dès lors, il devint un signe d’opulence, sens que l’on retrouve dans plusieurs expressions populaires  que j’ai évoqué dans mon titre.

 

Pour attester mes dires saviez-vous que c’est le beurre et un maître de la cuisine Vincent La Chapelle  qui sont aux origines d’un grand classique de la table de Louis XV  et de sa maîtresse Jeanne Poisson, marquise de Pompadour : les puits d’amour ICI  

 

L’abandon du saindoux est en pâtisserie un changement fondamental : travailler le beurre et non le saindoux permet de quitter l’univers des lourdes pâtes des tourtes et des darioles pour entrer dans celui des tartes sucrées : la pâte feuilletée au beurre, pas plus épaisse qu’une feuille de carton, si légère ne bouche.

 

Au XVIe et surtout au XVIIe son usage devint commun et le beurre s’imposa et entraîna avec lui quelques classiques salés : le brochet au beurre blanc et sucrés : la pâte feuilletée.

 

Pour en finir avec le beurre, je passe sur l’expression toujours usitée : être beurré ou beurré comme un petit LU pour tenter d’expliciter les yeux au beurre noir. 

 

Cette expression viendrait d’une recette de cuisine du XVIe siècle, selon laquelle on faisait pocher les œufs dans du beurre noirci à la cuisson, donnant lieu à… des œufs au beurre noir ! Des œufs aux yeux, le glissement de langage fut aisé, d’autant plus que dans la poêle, les œufs entourés du noir du beurre pouvaient faire penser à des yeux meurtris par un coup.

 

Mais, dans les années 1970, plusieurs facteurs vont contribuer à renverser l’image positive du beurre : la diabolisation des graisses, la vogue du « modèle méditerranéen », les nouvelles normes de la minceur et l’émergence des chefs de la « nouvelle cuisine ». Cette stigmatisation se voit renforcée par l’expression « beurre noir » qui n’est ni plus ni moins qu’un abus de langage : jamais, dans son histoire, le beurre noir n’a correspondu à du beurre brûlé, assure Patrick Rambourg ! Le beurre dit «noir» est en fait un beurre noisette auquel on ajoute des ingrédients qui le rendent plus foncé, comme des câpres et du vinaigre dans la sauce de la fameuse raie au beurre noir.

 

 

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26 novembre 2016 6 26 /11 /novembre /2016 06:00
En ce temps de discrédit de la volaille politique j’ai la nostalgie des riches heures de l’Union de la Gauche : qui se souvient de Jean-Claude Gayssot du Midi Rouge ?

J’adore l’expression d’Auguste Le Breton « s’humecter le chiffon rouge » elle va comme un gant au Midi rouge l’un des derniers bastions hors la ceinture rouge parisienne de notre PC national à la remorque des gérontes du Kremlin.

 

Bien sûr nous ne sommes plus très nombreux à nous souvenir du couple improbable Mitterrand-Marchais flanqué du pharmacien de Villefranche-de-Rouergue Robert Fabre. Et pourtant 2 brontosaures des médias : Alain Duhamel l’homme au Solex et Jean-Pierre Elkabbach sont toujours là pour en témoigner, ils étaient les têtes de turc préférés de Georges Marchais.

 

Sa phrase-culte à l’été 98 en Corse «  Liliane, fais les valises. » est un grand moment de féminisme :

 

 «J'ai dit à ma femme: « François Mitterrand a décidé d'abandonner le programme commun de la gauche. Fais les valises, on rentre à Paris.»

 

L’Union de la gauche chère au Tonton de Jarnac fut un combat de tous les instants.

 

Florilège amoureux de Mitterrand à propos des communistes :

 

« C’est un crime, ils nous ont assassinés, c’est le plus grand crime communiste depuis la guerre. » 15 octobre 1977 in Cahiers secrets de la Ve République Michèle Cotta.

 

« Si je suis battu, je suis battu par les communistes. Ce ne sera pas parce que c’est moi.  Au contraire, personne mieux que moi ne leur aura résisté ! Être battu à la fois par la droite et les communistes, avouez que ce serait original ! » mars 1981 même source.

 

« Attention, les communistes, il faut s’en servir ! Et ne pas tout leur donner. Comment s’en débarrasse-t-on ?  Ça  aussi, c’est un problème ! » 26 mars 1982 même source.

 

Le vieux se souvenait que les néostaliniens du bunker de la Place du Colonel Fabien prenaient plaisir à plumer la volaille socialiste, il leur a rendu la pareille.

 

En juin 81, j’ai fréquenté assidument la buvette de l’Assemblée Nationale où j’ai pu apprécier le bon coup de fourchette et le lever de coude des camarades communistes Guy Ducoloné, député d’Issy-les-Moulineaux en tête.

 

Et puis, lors des négociations du Traité de Dublin sur le vin en vue de l’élargissement à l’Espagne et au Portugal, aux côtés de Michel Rocard, j’ai pu assister à leur combat d’arrière-garde totalement à côté de la plaque.

 

Et puis il eut la chute du Mur, en Italie le PCI a disparu dans la vague mais en notre beau pays le PC comme on dit s’est accroché aux branches pour surnager. Lorsque le souriant Lionel Jospin, par la grâce d’une dissolution calamiteuse, se retrouva à cohabiter avec Chirac, il repeignit  l’Union de la Gauche sur une enseigne plus chic et soft : la Gauche Plurielle.

 

Et dans cette gauche plurielle, sans contestation, Jean-Claude Gayssot, au Ministère des Transports tint la vedette.

 

Devenu communiste dissident il avouait récemment : « J'aurais été régicide en 1789, bolchevique, léniniste, stalinien à Stalingrad. Mais aujourd'hui je suis Jaurèssiste, parce que je suis pour l'évolution révolutionnaire » Il a défendu « les petits et grands pas accomplis » par le gouvernement auquel il a participé de 1997 à 2002. Mais aussi la "Loi Gayssot", qui permet de sanctionner le négationnisme, adoptée elle en 1990.

 

Tout ça pour vous dire que le Gayssot est un bon vivant.

 

La preuve par Pierre Perret :

 

« Lorsque je chante, il m’arrive de déguster dans la région biterroise, chez notre ami Jean-Claude Gayssot, qui est lui un subtil connaisseur des vins de son pays (et d’ailleurs !) d’étonnants corbières, fitou ou même des saint-chinian. Leurs saveurs allégées, leur  texture aujourd’hui plus souple, s’approchent un peu des faugères, dont certains sont désormais tout à fait remarquables. Nous n’éprouvons ni plus ni moins qu’une grande jubilation lorsque nous  rencontrons  nos amis Jean-Claude et sa gentille Jacotte. Manifestement aussi heureux que nous de la rencontre, ne font-ils pas tout dès notre arrivée pour ensoleiller notre journée autant que faire se peut ? Jean-Claude, qui a déjà choisi minutieusement ses vins, n’est-il pas allé de plus cueillir pour nous les asperges sauvages dans la campagne environnante dès six heures du matin ?... Et les « petits gris » qu’il nous fit déguster en délicieuse « escargolade », mitonnés avec amour par Jacotte pour nous  régaler ? Le tout arrosé d’un petit rosé frais « que tu m’en diras des nouvelles… »L’amitié c’est comme le bon vin, le palais et le cœur s’en souviennent. »

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25 novembre 2016 5 25 /11 /novembre /2016 06:00
Bruno Verjus sacrifie sur sa Table 1 coq vierge de Barbezieux  « ce bel adolescent qui n’est pas encore adulte » géant de l’espèce galline…

« Mon petit gars va donner du  grain aux poules ! »

 

Après avoir englouti mon goûter fait de tartines beurrées et de carreaux de chocolat la mémé Marie me confiait le soin de nourrir la nuée de poules et de poulets qui picorait dans l’aire. À mon arrivée c’était la ruée des gallinacées et, tel un fier semeur, je lançais dans les airs des poignées de grains. Ce n’était là qu’une de mes fonctions de basse-cour, j’étais aussi chargé de localiser les nids de ses dames qui n’en faisaient qu’à leur petite tête pour aller pondre dans les lieux les plus improbables. J’allais aussi à la nuit tombée fermer la porte du poulailler.

 

La poule ça me connaît même si je l’ai toujours plus aimé au riz ! Quant aux poulets j’ai toujours préféré la cuisse et l’avant-cuisse avec la peau bien craquante.

 

Du côté du coq dont j'ignorais, eu égard au fait qu'en ce temps-là pour moi les enfants naissaient dans les choux, longtemps la fonction, mes relations avec lui furent toujours emprunte d’une réelle aversion : à part s’égosiller tôt le matin du haut du tas de fumier cet emplumé arrogant passait son temps à chercher querelle.

 

Bref (je le suis rarement) vous l’avez compris les gallinacés je les préfère plutôt cuit que cru et le poulet rôti est à la maison très souvent au menu.

 

Mais la grande question pour tout amateur est : où trouver une bête à la hauteur ?

 

Zoom arrière :

 

L’auteur de « Défense et illustration des incomparables races de poules françaises » Louis Serre, dans le style incantatoire que nous affectionnons exhortait les éleveurs de poules :

 

« Jadis nous avons sacrifié les races de Barbezieux, La Flèche, Le Mans, Crève-cœur, qui ont fait la gloire de la cuisine, de la bonne chère française, mondialement réputée, pour sourire aux nouvelles venues d’Amérique. Nous avons eu le tort de laisser péricliter ces races incomparables, au point qu’il n’en reste que de rares représentants et sans doute dégénérés. Allons-nous aujourd’hui sacrifier nos Bresse, Gâtinaises, Faverolles, Marans, Gournay, Bourbonnaises, Bourbourg, Caussades, Gélines de Touraine, Caumont et tant d’autres sur l’autel consacré au culte des races anglo-saxonnes ? Non, vous dis-je, non.  Notre sottise a des bornes et la masse de nos aviculteurs de bonne foi viendra à résipiscence. »

 

Certes c’était sous Pétain mais au-delà du corporatisme cher au vieux Maréchal l’auteur tirait à juste raison la sonnette d’alarme.

 

Lire ICI  Défense et illustration des incomparables races de poules françaises et les clients se rappellent la qualité longtemps après avoir oublié les prix.

 

Zoom avant

 

Bruno Verjus, grand inventeur au sens d’érecteur de trésors, prend le relais, pour nous expliquer que Fred Ménager « lorsqu’il devient champion de France 2000 en … Gauloise dorée – le coq symbole de la France, cité par Jules César, et pourtant en voie d’extinction… il n’a qu’une idée en tête : organiser un concours d’un autre genre de beauté, une dégustation de volailles anciennes dont 45 races perdurent en France sur les 50 jadis existantes. »

 

« La première dégustation réunit, entre autres, Jacques Lameloise, Pierre Troisgros, Henri Jayer… Vingt volailles passent à la rôtissoire, notées selon des critères objectifs et subjectifs. Barbezieux, la Flèche et la Gauloise avec ses chairs rouges et sauvages impressionnent les chefs. »

 

Si vous voulez tout savoir sur l’histoire d’Eva et de Fred Ménager à la ferme de la Ruchotte avec son élevage de races de volailles oubliées c’est dans Volailles en voie de réapparition ICI.

 

Mais disciple du Dr Rolland Dams qui travaillait à la re-création de la race Barbezieux, Frédéric Ménager tombe sous le charme de ces volailles de jais à reflets verts.

 

« Tout est grand chez le Barbezieux. Sa tête forte et longue avec un bec de couleur de corne foncée. L’œil grand et bordé de paupières brunes. Un iris roux foncé et une pupille noire. La tête surmontée d’une crête droite et dentelée d’un rouge volcanique. Barbillons ovales et grand d’un rouge tout aussi cinglant. Oreillons en forme d’amande, d’un blanc lisse. Jambes hautes et cuisses fortes. Corps volumineux et d’attitude presque verticale. » explique-t-il au sieur Verjus.

 

Comme un dimanche de primaire

 

La nuit fut fort venteuse mais j’avais échappé à la violente ondée lorsque j’étais rentré au petit matin juché sur mon fidèle destrier qui connaît le chemin du paddock aussi bien que moi. C’est à pied, alors que la grand-messe déversait ses paroissiens que je suis allé  faire mon devoir dans un isoloir. Y’avait foule. À l’heure du déjeuner je suis allé me restaurer en terre connue et c’est là que mon voisin de table, Bruno Verjus, m’a vanté toutes les qualités du coq vierge de Barbezieux.

 

Vous me connaissez, il n’en fallut pas plus pour que mardi dernier, à l’heure du déjeuner, je m’attable à Table. Je dois à la vérité de préciser que je posais mes fesses sur un haut tabouret au bord du bar.

 

J’aime cette position élevée, en retrait, qui me permet à la fois de m’isoler tout en étant pleinement partie prenante du cérémoniel du repas au restaurant. En effet, je vais au restaurant pour me restaurer ce qui n’a rien de tautologique car je ne m’y rends pas que pour manger.

 

L’émotion visuelle tout d’abord, olfactive ensuite, à laquelle fait suite une plongée dans ma petite bibliothèque personnelle où je stocke précieusement mes souvenirs de table. Pour le coq vierge de Barbezieux qui se trouvait face à moi les références ne manquaient pas. Je prenais le temps de les laisser m’envahir sans me submerger. Entre les morceaux composant l’assiette j’hésitais : par lequel allais-je commencer ? Mais tout au fond de moi je savais que j’allais graduer mon plaisir, garder pour la fin ceux qui le porterait à des sommets. C‘est ce que je fis en me saisissant de l’aile avec mes doigts pour la dépiauter avec mes dents, garder les chairs en bouche pour laisser les sucs s’exhaler. Et bien sûr, sucer mes doigts imbibés de gras.

 

Je n’en dirai pas plus, sauf un grand merci à tous ceux qui ont contribué à ce plaisir simple, Bruno dernier maillon de la chaîne en tête.

 

Dis par Bruno ça donne ça : « un incroyable gélatineux des chairs pour les cuisses et gras de cuisses, des suprêmes offrant une texture presque soufflée, délicate, d'un blanc  lactescent, délicieux. Très peu de gras, des arômes nets et francs, pour une peau fine et très croustillante. Plus étonnant encore, une gélification presque instantanée du jus de découpe, preuve de la qualité du collagène que contiennent ces poulets. »

 

D'autres renseignements :

 

« Originaire de Charente, dans la région de Barbezieux, la Barbezieux est une race fière, imposante, aux attitudes prétentieuses mais aux formes harmonieuses. C'est une race qui a failli disparaître en raison de la difficulté et de la lenteur de son élevage.  Il faut sélectionner les animaux les plus grands à oreillons blancs. Sa chair est excellente. »

 

Elle est la plus grande de toutes les races françaises. Sa chair est d'une  grande finesse. - poule : 3,5 kg - coq : 4,5 kg.

 

En confirmation, Blanchon et Delamarre de Monchaux dans Toutes les Poules et leurs variétés, nous donnent des mensurations dont nous transcrivons les plus caractéristiques :

 

Hauteur totale de la poule : 62 cm, hauteur du coq dans l'attitude de marche : 65 cm, dans l'attitude fière :

 

70, dans l'attitude redressée : 76. Longueur de la crête : 14 cm, hauteur de la crête : 8, épaisseur de la crête : 4 cm 1/2. Longueur de la cuisse : 20 cm. Circonférence du corps : 50

 

Henri Voitellier, éminent aviculteur a écrit à son sujet dans une oeuvre parue en 1931 intitulée Toute la Basse-Cour :

 

« La plus grande, la plus forte de toutes les races françaises, on pourrait même dire de toutes les races occidentales.

 

Le beau Barbezieux rivalise facilement comme prestance et comme poids avec les meilleurs Langshan, et ce n'est assurément que par cette tendance inhérente au caractère français de trouver tout ce qui est étranger supérieur à ce que nous possédons, que les Langshan jouissent ici d'une faveur que les Barbezieux, les La Flèche et les Crèvecœur n'auraient jamais dû leur laisser prendre. Les Barbezieux n'ont qu'un défaut, c'est de n'être pas originaires d'Angleterre. On les couvrirait d'or en France et on voudrait en élever partout, en luttant centimètre à centimètre, à qui obtiendrait le coq le plus haut, et personne ne se plaindrait de leur délicatesse à l'élevage.

 

Aucune race ne réunit au même degré le volume à la qualité ; une chair blanche, abondante et fine, une aptitude remarquable à l'engraissement.

 

On lui reproche d'être un peu délicat à l'élevage, de ne pas se développer avec une grande rapidité.

 

Le reproche est fondé dans une certaine mesure.

 

Le poussin Barbezieux s'emplume assez difficilement et manque de vigueur par les temps humides et froids.

 

S'il est né à une saison un peu avancée, il reste petit, chétif, sans rien avoir de l'apparence de force qui lui appartient naturellement.

 

Tout, dans le Barbezieux a de l'ampleur : la crête, les barbillons, les pattes ; on le croirait l'intermédiaire entre la poule et le dindon ; c'est le géant de l'espèce galline.»

 

Le tout ICI

Bruno Verjus sacrifie sur sa Table 1 coq vierge de Barbezieux  « ce bel adolescent qui n’est pas encore adulte » géant de l’espèce galline…
Bruno Verjus sacrifie sur sa Table 1 coq vierge de Barbezieux  « ce bel adolescent qui n’est pas encore adulte » géant de l’espèce galline…
Bruno Verjus sacrifie sur sa Table 1 coq vierge de Barbezieux  « ce bel adolescent qui n’est pas encore adulte » géant de l’espèce galline…
Bruno Verjus sacrifie sur sa Table 1 coq vierge de Barbezieux  « ce bel adolescent qui n’est pas encore adulte » géant de l’espèce galline…
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24 novembre 2016 4 24 /11 /novembre /2016 06:00
Au temps où il fallait une demi- journée pour faire en train Nantes-Nice le citron chez nous c’était pour les huîtres…

Et il y avait débat entre les deux plus gros mangeurs d’huîtres de la maison : mon père résolument naturiste et mon frère adepte du citron. Moi je préférais les palourdes…

 

Le citron j’en ai fait un usage intensif en mai 68 pour lutter contre le gaz lacrymogène de nos potes les CRS et les Gardes Mobiles.

 

En terrasse sur le remblai des Sables d’Olonne c’était Perrier/tranche de citron bien sûr.

 

Et puis il y eu Boby Lapointe avec sa chanson Aragon & Castille

 

Au pays daga d'Aragon

 

Il y'avait

 

Tugud' une fill' qui aimait les glac's au citron et vanille...

 

Au pays degue de Castill'

 

Il y'avait tegued' un garçon qui vendait des glaces vanill' et citron.

Mais enfin vint notre Génoise de Paris, Alessandra Pierini, qui n’oublie pas que le comté de Nice fut partie intégrante du Royaume Piémont-Sardaigne jusqu’à son annexion par la France en  1860 sous Napoléon III et le traité de Nice.

 

Que nous dit-elle à propos du choix des citrons :

 

« Le choix du citron est fondamental, il déterminera toutes les étapes suivantes de la recette. Frottez bien sa peau avant de l’acheter, une bouffée fruitée et gourmande et une senteur revigorante doivent s’en dégager.

 

Choisissez-le lourd et ferme avec une écorce brillante d’un jaune éclatant. C’est son jus et sa pulpe qui vous intéressent ? Privilégiez, donc, ceux avec la peau plus fine, ils seront plus succulents.

 

Du mois de décembre à mai, optez plutôt pour les citrons à feuilles de Menton ou de Nice. Après cette période, il faut rechercher ceux de la côte amalfitaine, de Sicile et de Calabre, au parfum subtil mais persistant, encore cueillis à la main et non traités. »

 

Maintenant vous savez ce qu’il vous reste à faire pour sortir vos citrons du Perrier/tranche ou des huîtres : achetez le citron dix façons de le préparer :

 

ICI

 

ou ICI

 

Lors de la séance de dédicace Alessandra nous avait préparé son Pain-Brioche au miel, huile d’olive et citron confit le N°8.

 

Mariage réussi avec la ricotta, la faisselle artisanale ou d’une confiture…

 

Et ce jour-là j’ai bu ça.

 

En tant que grand expérimentateur culinaire je  vais me lancer dans la N°6 : boulettes de veau aux feuilles de citron. Vous devrez attendre un peu car je ne peux être en même temps au four et au moulin. Traduire au clavier et au piano…

 

Pour la chute de cette chronique Alessandra ne m’en voudra pas de compléter ses connaissances sur l’utilisation du citron en l’entraînant au stade, chez elle à Gênes la Sampdoria et le Genoa se partagent le cœur des tifosis.

 

Les citrons

 

Mi-temps d’un match. Cet emploi rappelle que, longtemps, l’usage voulait que les joueurs – mordissent dans des morceaux de citrons pour recouvrer leurs forces durant la pause du match.

 

« J’ai quelque chose pour toi (il lui tendit un morceau de ciitron, plutôt boueux.) Je ne m’en suis pas servi à la mi-temps »

 

Henri de Montherlant Les Olympiques 1924

 

Aux citrons

 

Période correspondant au repos entre deux mi-temps. Emploi attesté en 1928.

 

Coupeur de citrons

 

Membre d’une équipe chargé de couper les citrons par ses camarades et, par extension, joueur remplaçant.

 

Le dico du parler sport par Baptiste  Blanchet et Jean-Damien Lesay

Travaux pratiques de Sabine boss des éditions de l’Epure : boulettes de veau aux feuilles de citron. Très bonne appréciation de la grande chef !
Travaux pratiques de Sabine boss des éditions de l’Epure : boulettes de veau aux feuilles de citron. Très bonne appréciation de la grande chef !
Travaux pratiques de Sabine boss des éditions de l’Epure : boulettes de veau aux feuilles de citron. Très bonne appréciation de la grande chef !

Travaux pratiques de Sabine boss des éditions de l’Epure : boulettes de veau aux feuilles de citron. Très bonne appréciation de la grande chef !

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23 novembre 2016 3 23 /11 /novembre /2016 06:00
Mes lecteurs sont sympas ! Louis & Charlotte Perot L’Ostal – Philippe Gervoson château Larrivet Haut-Brion

Les routiers, les mecs avec de gros camions et leurs calendriers, au temps des nationales, avant qu’on cause pollution, avaient leur émission.

 

Lancée par Max Meynier au début des années 70 sur RTL l’émission « Les routiers sont sympas » et diffusée de 20 H 30 à minuit, connue un très vif succès.

 

L’émission et son animateur vécurent une première en France, un évènement qui aurait pu avoir un dénouement dramatique : leur prise en otages.

 

« À RTL, dans la nuit du 8 au 9 février 1974, un homme parvient à entrer dans le studio de Max Meynier alors qu’il présente en direct son émission "Les routiers sont sympas".

 

Armé d’un 7,65 et d’une grenade, Jacques Robert, un déséquilibré multirécidiviste va retenir en otage l’animateur, sa scripte et le technicien-réalisateur présents dans le studio pendant plus de cinq heures. Il réclamait une demi-heure d'antenne sur les trois chaînes de l'ORTF le lendemain soir, menaçant de faire exploser sa grenade dans le studio si sa demande n'était pas satisfaite.

 

Après de longues négociations entre le preneur d'otage, Max Meynier, le président de la radio Jean Farran et le directeur de l'ORTF Marceau Long, Jacques Robert libère les personnes retenues dans le studio.

 

Il n'en était pas à son premier coup d'éclat puisqu'il avait été arrêté en 1953 pour le meurtre de son père, avant d'être acquitté. Quelques années plus tard, il avait enlevé Fernand Raynaud, mais également menacé de mort et réclamé une rançon à Louis de Funès

 

Les Routiers ont aussi un Guide :

 

« Des bons restaurants pas chers et pour tous. Le Guide des Relais Routiers continue avec détermination la route qu’il trace depuis 1934. Il vous conduira le long des nationales et autres départements de la France profonde, là où l’on mange bien, où l’on boit de bons petits vins régionaux à prix sympa.

 

Grâce à ses adresses de restaurants classées par département, par région, par qualité de réception et, bien entendu, par niveau de restauration avec ses fameux Relais Casserole, vous pourrez faire des haltes régionales gastronomiques. »

 

404 pages en couleurs

 

Tout ça pour vous dire que moi, petit artisan du net, avec ma régularité métronomique, j’ai des lecteurs sympas.

 

Lors du dernier salon des vins nus de Lyon certains sont venus me saluer et nous avons papoté mais ce qui m’a poussé à écrire cette chronique ce sont deux petits évènements survenus ces derniers jours.

 

Le 8 NOVEMBRE 08:49 je reçois sur Face de Bouc un message

 

Cher Monsieur,

 

Bravo et merci de célébrer, Jean Follain, Robert Morel et Héros-Limite, un magnifique éditeur suisse avec qui nous ferons une petite cuvée l'an prochain (lui l'étiquette et nous le vin..). Permettez-moi de vous signaler une autre Célébration parue dans cette merveilleuse collection de Robert Morel, celle de la barrique par le fantastique Pierre Bouju, tonnelier à Jarnac, poète et animateur d'une revue poétique célèbre en son temps : La Tour de Feu.  (Il fit même une apparition chez Pivot à l'occasion de la parution de son autobiographie (Arléa). On peut encore trouver cette Célébration de la Barrique aux Editions du Lérot, j'en ai une pile en réserve et si vous voulez je vous en envoie un exemplaire illico, en guise de remerciement pour le plaisir que me procurent vos textes. Bien respectueusement.

Louis Pérot. L'Ostal

 

Je remercie le lecteur en lui indiquant que j’ai déjà l’opus et que j’ai chroniqué  ICI 

 

« Ah ! Bravo ! Je ne vous lisais pas encore à l'époque... j'y trouve avec plaisir le nom de Fernand Tourret. Je vous adresse quand même l'édition du Lérot qui contient quelques photos prises dans l'atelier dudit Boujut (malheureusement on y voit pas l'affiche célèbre accrochée dans son bureau "Ni Dieu, Ni Maître, mais Simone" (Simone vit toujours, je crois) et j'ajoute quelques flacons pour faire plus ample connaissance. Bien à vous. »

 

Et un colis est arrivé avec ceci. Merci voir ICI 

Mes lecteurs sont sympas ! Louis & Charlotte Perot L’Ostal – Philippe Gervoson château Larrivet Haut-Brion
Mes lecteurs sont sympas ! Louis & Charlotte Perot L’Ostal – Philippe Gervoson château Larrivet Haut-Brion
Mes lecteurs sont sympas ! Louis & Charlotte Perot L’Ostal – Philippe Gervoson château Larrivet Haut-Brion
Mes lecteurs sont sympas ! Louis & Charlotte Perot L’Ostal – Philippe Gervoson château Larrivet Haut-Brion

Dimanche dernier je suis allé déjeuner chez Amarante où mon amie Maréva assure depuis quelques jours le service en salle.

 

Bien installé j’attendais paisiblement. En face de moi sur la droite une table de 4 : 3 jeunes gens et un monsieur que je vois de dos. Je remarque que le vin est aussi invité à cette table. Et puis, alors que ma fraise de veau arrive sur ma table le monsieur de dos se retourne et son visage s’illumine d’un grand  sourire. Il se lève et vient me saluer. Lecteur assidu, c’est un bordelais (d’adoption je m’en apercevrais plus tard) il est à Paris pour le salon des outsiders de JM Quarin. Nous échangeons brièvement et le monsieur se rassied. Je savoure ma fraise de veau lorsque le monsieur se relève et vient m’offrir une bouteille de son château : Larrivet Haut-Brion Pessac-Léognan 2012.

Mes lecteurs sont sympas ! Louis & Charlotte Perot L’Ostal – Philippe Gervoson château Larrivet Haut-Brion
Mes lecteurs sont sympas ! Louis & Charlotte Perot L’Ostal – Philippe Gervoson château Larrivet Haut-Brion
Mes lecteurs sont sympas ! Louis & Charlotte Perot L’Ostal – Philippe Gervoson château Larrivet Haut-Brion

Confus je remercie chaleureusement mais comme je ne suis pas Jacques Dupont je ne connecte pas le nom du château avec son propriétaire. Pire encore j’omets de regarder la contre-étiquette qui me l’indique. Je suis au-dessous du niveau de la mer mais j’ai l’excuse d’une soirée bien arrosée la veille.

 

Alors, cher Philippe Gervoson sachez que si j’avais pris cette peine mes neurones auraient reconnectés et votre patronyme m’est bien connu puisque dans mes anciennes fonctions j’ai eu l’occasion de rencontrer Frédéric Gervoson pour discuter avec lui de problèmes laitiers normands liés à l’usine flambant neuve d’Auneau en Eure-et-Loir.

 

Mais ceci est de l’histoire ancienne, merci de vos mots gentils, de votre simplicité et je ne manquerai pas de faire goûter votre flacon à mes jeunes amis.

 

« Larrivet Haut-Brion est une chartreuse du XIXe siècle. Réputé à l’époque, le château a longuement décliné jusqu’à son rachat en 1987 par Philippe Gervoson (groupe Andros). Il a d’abord entrepris un travail de fond pour reconstituer la propriété telle qu’elle était du temps de sa splendeur […]

 

Par rachats et replantation, le vignoble est ainsi passé de 17 à plus de 70 hectares, disposés sur deux belles croupes de graves. Le foncier reconstitué, il restait à bien s‘entourer. Au détour d’un dîner, il convainc l’ami de longue date, Bruno Lemoine, de le rejoindre. Il devient la pierre qui manquait au nouvel édifice. Ingénieur agronome, passé par la Chine puis par plusieurs châteaux du Médoc, Bruno Lemoine prend ses fonctions en 2007. Le duo peut compter sur d’autres talents, dont le réputé Michel Rolland, qui prête son palais aux assemblages depuis 1995, et désormais la nouvelle génération, celle des filles de Philippe Gervoson, de plus en plus impliquées dans le domaine. »

 

Lire ICI

 

Et puis, si vous voulez vous gondolez comme une tête de gondole chez Carrouf lisez la prose du sieur Dupont extraite de son Guide des Vins de Bordeaux. Ça pourrait même dérider un chouïa le père Fillon grand amateur de vroum-vroum et que je verrais bien faire le rallye Andros.

 

Je signale au bas-bourguignon qu'il est réconfortant de voir un propriétaire bordelais attablé dans un lieu de très bonne cuisine française avec une carte de vins 100% nature... qui fait honneur au liquide et au solide...

Mes lecteurs sont sympas ! Louis & Charlotte Perot L’Ostal – Philippe Gervoson château Larrivet Haut-Brion
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21 novembre 2016 1 21 /11 /novembre /2016 06:00
Si t’as pas goûté plus souvent que tu ne l’as voulu du Château Latour, pauillac 1961c’est que t’as raté ta vie…

Je savoure avec une délectation gourmande la prose d'un heureux élu, au sens biblique du mot, que dis-je du maître, extrême pointe de la crème des goûteurs de nectars rares, lorsqu’elle dresse le palmarès des dix chefs d’œuvre éternels du dieu cabernet-sauvignon.

 

Découvrir ce palmarès un peu plus bas !

 

C’est beau comme l’antique, sauf que cet exercice d’une vanité rare, si l’on prend la peine de lire le commentaire sous chaque nectar choisi, est d’abord un monument érigé à la gloire de celui qui le pratique. 

 

Bienheureux les privilégiés qui sont invités aux saintes tables !

 

Je m’explique : dans le domaine des arts, jusqu’au 7e, les chefs d’œuvre éternels marquent notre histoire, intemporels, permanents, visibles de tous, et s’il est possible d’en dresser un palmarès, exercice bien sûr purement subjectif, l’accès à ces pièces uniques est libre : n’importe qui peut vérifier du bien-fondé ou non du choix de l’autorité classifiante.

 

Dernier en date de ce genre d’exercice, d’accès facile pour le plus grand nombre, Les 100 meilleurs films de l'histoire selon Télérama.

 

Lire ICI 

 

Explications des ex de la Bonne Presse de mon enfance :

 

« Un top 100 qui, pour les journalistes votants, a viré au casse-tête, comme Pierre Murat vous le raconte ici. Quand on adore un réalisateur, on voudrait citer tous ses films. C’était évidemment impossible – mais alors, lequel choisir ? Pour que la liste soit la plus pertinente possible, il ne fallait pas se limiter aux films hollywoodiens et français – vous verrez que l’Italie, le Japon, et la Russie autres grandes terres de cinéma, mais aussi la Turquie ou Hong-Kong sont également représentés. Nous devions aussi couvrir le plus possible les cent vingt ans de création du 7e art : impossible d’établir un top 100 sans au moins un classique du muet, ni un film réalisé au cours des cinq dernières années. Il ne fallait pas négliger les documentaires, ni le cinéma d’animation. Et ne pas oublier que cinéaste s’écrit aussi au féminin. Un casse-tête, on vous dit ! »

 

Contestable, critiquable, mais c’est une œuvre collective, reflétant, dans la limite du microcosme de Télérama, la diversité d’une ligne éditoriale. À chaque cinéphile de le contester, de l’approuver, de le rectifier.

 

1 – Sueurs froides  réalisé par Alfred Hitchcock (1958)

 

« Le chignon de Kim Novak s'enroule en une spirale hypnotique. James Stewart le traque dans les rues de San Francisco. Bouleversant film d'amour, authentique chef-d'œuvre. »

 

Un vin, aussi grand fut-il, n’est pas une pièce unique, même le classificateur concède, pour l’un d’eux, le premier  « je peux affirmer qu’il varie hélas trop de bouteille à bouteille », il est même amené à disparaître physiquement, et pour y accéder, faute d’être un invité privilégié, il faut disposer de moyens confortables.

 

Un vin peut être considéré comme une œuvre au sens de la main de l’artisan et je ne conteste pas qu’il puisse exister des chefs d’œuvre même si je me sens bien incapable de les identifier par moi-même.

 

Dans le cas présent, et ce n’est pas un reproche, le palmarès est l’œuvre d’un seul homme qui, c’est incontestable, a pu tout au long de sa vie de goûteur professionnel se constituer l’une des plus belles bibliothèques de la mémoire de ce cépage : le cabernet-sauvignon.

 

Il est donc possible de considérer que ce palmarès est, d’une certaine manière, un legs aux jeunes générations, sauf que celles-ci doivent le prendre pour argent comptant.

 

Alors me dis-je pourquoi cette érection de chefs d’œuvres quasiment inaccessibles ?

 

Quel est le but poursuivi par l’auteur ?

 

Faire rêver me rétorquera-t-on !

 

Rêver à l’inaccessible étoile je veux bien mais je ne vois pas en quoi l’exaltation de ces monuments contribue à l’éducation des générations futures et participe à l’extension du domaine du vin.

 

Dans un temps où l’élitisme est brocardé, parce que certaines élites ont largement prêté le flanc, la presse du vin, ou du moins ce qu’il en reste, ne trouve rien de mieux à faire que de nous mettre sous le nez des vins inaccessibles ou presque.

 

Moi ça ne me fait pas rêver même si j’en ai bu beaucoup lors de mon parcours professionnel.

 

De grâce parlez-nous du monde des vivants et non que de mausolées abritant sans doute des Géants !

 

Entendez-moi bien, lisez-moi bien, qu’un grand érudit du Vin qui, sur le long chemin lui ayant permis, lui ayant donné l’extrême privilège, de se constituer une imposante bibliothèque de « grands vins », à l’image de Georges Pompidou en 1961, pour la Poésie française, nous écrive une Anthologie des « chefs d’œuvre » du vin du Monde Entier.

 

Je suis pour, dit sans aucune ironie...

 

Ce florilège de morceaux choisis, relié plein cuir, je plaisante bien sûr, pourrait ainsi trôner dans les bibliothèques des grands comme des jeunes amateurs alors que ses 10 chefs d’œuvre du Cabernet-Sauvignon, reçus via la Toile, s’envoleront aussi vite que les aigrettes de la Fleur du Pissenlit sans féconder le terreau des jeunes œnophiles.

 

Château Latour, pauillac 1961

 

« Ce millésime est une légende à Latour ou ailleurs en Médoc, car une toute petite récolte due à un terrible gel tardif a concentré les raisins comme jamais depuis. Mais, pour l’avoir goûté plus souvent que je ne l’aurais voulu (pour conserver une mémoire de l’exceptionnel), je peux affirmer qu’il varie hélas trop de bouteille à bouteille et que ce n’est pas au château qu’il s’est montré le plus mémorable. Sans doute mis en bouteilles par petits lots de barrique, il m’est vraiment apparu incomparable en Médoc, dans un lot ayant appartenu à un ancien directeur du château, avec une intensité de constitution, une noblesse et une pureté aromatique qui défient tout commentaire. Il y a, en plus des arômes truffés, cassissés et épicés classiques des très grands vieux cabernets, une sorte de minéralité ferreuse (je n’ai pas d’autres mots pour la qualifier) qui lui donne une tension comme aucune autre dans ma mémoire de dégustateur. Il semble bâti pour l’éternité. »

 

La suite ICI

 

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19 novembre 2016 6 19 /11 /novembre /2016 06:00
La parabole de la table de tri …

1ière épître de Saint Jacques le Majeur retrouvée dans une amphore dans une grotte de Saint-Émilion…

 

« En ce temps-là, le dénommé Jésus, fils d’un charpentier-tonnelier, accompagné de ses 12 apôtres, Judas compris, venait tout juste de boucler son miracle des Noces de Cana  et profitant du buzz  il se mit à haranguer la foule de ses amis de Face de Bouc :

 

« En vérité je vous le dis, après avoir potassé Émile Peynaud et consulté Michel  Rolland, lorsque le vin est tiré il faut le boire. La vérité est au fond des verres mes amis, mes frères n’oubliez jamais qu’avant le vin il y a le raisin qu’il vaut mieux vendanger mûr et sain.

 

Alors, je vous le dit, sans relâche trions !

 

Écartons les grains pourris avant qu’ils ne gâtent notre divin nectar !

 

Oui, mes amis, mon père, Dieu le père, grand amateur de GCC, m’a enseigné que dans la Gaule moderne, celle de vos ancêtres les Gaulois, blonds et ripailleurs, un Général, grand par la taille, nommé de Gaulle, revenu d’un lieu où il y avait 2 églises, proclama dans une drôle de lucarne : « Pour faire marcher droit les Gaulois j’ai décidé de mettre sous le boisseau à la fois ceux que je dénomme mes godillots et ceux qui vous promettent le paradis sur terre.

 

Ce furent les Tables de notre LOI !

 

Mais le temps passant, comme souvent dans la vie des hommes, ses héritiers dilapidèrent son héritage jusqu’à en arriver à se bouffer le nez sur des plateaux de télé pour récupérer le fromage de Hollande.

 

C’était la chienlit. Une chatte n’y retrouvait même plus ses petits. C’était patin couffin. Le peuple y perdait ce qui lui restait de latin de cuisine, même si les grands oracles modernes sondaient sans cesse leurs cœurs et leurs âmes.

 

Et puis, un matin, venue de terres lointaines au-delà des mers, une nouvelle jeta plus encore le trouble, un grand Diable rouquin, déjouant tous les oracles, venait d’être porté sur le pavois par le peuple.

 

Les oracles françois désarçonnés se mirent, pour défendre leur petit commerce, à proclamer :

 

« Y aurait-il des Judas qui masqueraient leurs intention de votes pour porter en loucedé sur le pavois celui qu’on n’attendait plus ? »

 

Mais en vérité je vous le dit puisque les maîtres du jeu ont grandes ouvertes les portes, ne vous demandant que 2 deniers et de signer sans vous renier un morceau de papier, pour accéder à la grande table de tri, je vous en conjure allez-y !

 

C’est le moment ou jamais de trier le bon grain de l’ivraie.

 

Oui, en vérité je vous le dis, allez donc dimanche passer quelques minutes à la table de tri de votre quartier ça vous évitera de vous retrouver à choisir entre une petite peste et un gros choléra. 

 

Bienheureux ceux qui prennent une table de tri pour ce qu’elle est : un lieu où l’on trie, rien ne les empêchera à l’heure du grand choix de proclamer « bon choix madame, bon choix monsieur… », désolé mes amis je n’ai pu m’en empêcher, et de déposer l’élu de leur cœur ou de leur raison dans le récipient prévu à cet effet. »

 

Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé est purement fortuite…

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17 novembre 2016 4 17 /11 /novembre /2016 06:00
Être « un jaune » qui boit un vin sous voile est-ce de nos jours politiquement correct ?

Dans notre beau pays réputé pour cultiver une forme de syndicalisme révolutionnaire, « un jaune » c’est un non-gréviste, donc un « traître » à la cause de la classe ouvrière.

 

Pour plus de détail je suis allé sur le site d’un bastion du syndicalisme à l’ancienne : le web du rail.

 

Le « syndicalisme jaune » (connu également sous les noms de : Mouvement jaune, Syndicats jaunes, les Jaunes ou « Droite prolétarienne », selon l'expression de Zeev Sternhell) est un mouvement syndicaliste français, mais connu sous cette dénomination dans d'autres pays, comme les pays francophones, mais aussi anglophones (yellow unions). Cette forme de syndicalisme (constitué en opposition aux syndicats « rouges », c'est-à-dire socialistes ou communistes) refuse certains modes d'action comme la grève et l'affrontement contre le patronat. Ce terme vient du mouvement créé par Pierre Biétry le 1er avril 1902, la « Fédération nationale des Jaunes de France ». Pour les grévistes, les jaunes étaient les non-grévistes. Ce qualificatif s'est généralisé et a pris un sens péjoratif, désignant les « traîtres ».

 

La suite ICI

 

Michel Pastoureau, grand spécialiste des couleurs présente le tableau suivant de la signification de la couleur jaune dans la culture occidentale.

 

  1. Couleur de la lumière et de la chaleur :

 

  • La plus lumineuse des couleurs ; on peint de jaune ce qui doit bien se voir les balles de tennis ;

 

  • Les enfants sur leurs dessins font toujours la lumière de couleur jaune : portes ou fenêtres éclairées.

 

  • Couleur du soleil, des vacances…

 

  1. Couleur de la prospérité et de la richesse :

 

  • Autrefois les épis de blé symbole de la richesse ;

 

  • L’or, les trésors, les pièces de monnaie ;

 

  • Couleur des riches et des puissants : couleur de l’empereur de Chine ;

 

  • Maillot jaune du premier du Tour de France.

 

  1. Couleur de la joie et de l’énergie

 

  • Goût des enfants pour la couleur jaune ;

 

  • Médicaments toniques de couleur jaune ou orangé.

 

  1. Couleur de la maladie ou de la folie :

 

  • Couleur de la bile, du mal au cœur, de l’acidité : jaune-vert ;

 

  • Couleur du soufre : mauvaise réputation (sic)

 

  • Couleur de la folie associée au vert depuis le XIIIe siècle ;

 

  • Couleur de l’extravagance et du déguisement.

 

  1. Couleur du mensonge et de la trahison :

 

  • Couleur de Judas et de la Synagogue Moyen Âge ;

 

  • Couleur imposé aux Juifs étoile jaune et aux exclus et aux réprouvés ;

 

  • Couleur des traîtres, des chevaliers félons, des faux-monnayeurs : on peint leur maison en jaune au XIVe siècle.

 

  1. Couleur du déclin, de la mélancolie, de l’automne :

 

  • Tout ce qui est «jauni »

 

Le jaune c’est aussi dans le plus grand désordre :

 

-           La couleur  du Ricard : le petit jaune

 

-           La couleur du maillot des Canaris du FC Nantes…

 

-           La couleur du bouton d’or

 

-           La couleur de l’or

 

-           La couleur du tournesol de Van Gogh

 

-           La couleur du citron

 

-           La couleur du beurre

 

-           La couleur du curry

 

-           La couleur de Renault et de la Poste

 

-           La poubelle jaune

 

-           Le jaune d’œuf

 

-           2 maladies : la jaunisse et la fièvre jaune

 

-           La couleur des ajoncs, des jonquilles et du mimosa

 

-           La couleur des bananes mures.

 

-           L’ocre jaune

 

-           La Chartreuse jaune

 

-           La marque jaune de Blake et Mortimer

 

-           La croisière jaune

 

-           Le carton du même nom

 

-           La couleur du sous-marin des Beatles : Yellow Submarine

 

Et puis c’est aussi un drôle de vin qui est élevé sous un voile dans le Jura : le vin jaune.

 

Et, comme de bien entendu, le sieur Olif natif de Pontarlier, s’est fendu d’un opus sur ce fameux vin jaune.

 

Comme je suis un ramier et que ma bourse contribue grandement au maintien de nos libraires dans nos quartiers je pourrais me contenter de vous renvoyer  au sieur Jacky Durand qui a déjà encensé l’œuvre le 26 octobre de cette année.

 

VIN JAUNE : IL JOUE DU CLAVELIN DEBOUT

 

 

« Gros plan sur le fleuron du vignoble jurassien et sa bouteille singulière à l'occasion de la sortie d'un opuscule signé par un «terroiriste hédoniste naturiste jurassique».

 

C’est un morceau de bravoure : « Résumé des épisodes précédents : on aime le vin jaune, que dis-je, on en raffole, on en est raide dingue, marteau, épris, on l’a dans la peau. Alors pour un flirt avec lui, on s’est offert le nouveau livret couleur d’or que viennent de lui consacrer les éditions de l’Epure (1). Et en découpant les pages avec notre Opinel, on est vert de jalousie contre son auteur Olivier Grosjean, le créateur-ciseleur de ce bijou dédié au pinuche qu’est leblogdolif (2). C’est vrai quoi, voilà un gonze élevé au vin d’Arbois et à la cancoillote qui soigne autant les corps que les âmes puisqu’il est tout à la fois médecin et «terroiriste hédoniste naturiste jurassique»

 

Je pourrais en rester là mais comme je suis un bon garçon sous mes grands airs et que je n’y connais rien je me  suis pointé sur mon fidèle destrier au 25, rue de la Sablière pour acquérir l’opus jaune.

 

La Sablière, il ne fait pourtant pas un temps de légionnaire qui aime tant le sable chaud. Je fais mes emplettes.

 

Première remarque le jaune d’or de l’opus me rappelle une belle amie qui parsemait ses pommettes, et parfois sa gorge, de paillettes d’or. Ça me ravi !

 

- Savagnin ?

 

- Non ça va pas !

 

Désolé mais je suis en pleine période de fausses citations.

 

Revenons à la raison :

 

  • Durée de la gestation sous voile en fût sans ouillage a minima 6 ans 3 mois. Bien mieux que l’éléphant.

 

  • Le clavelin 62 cl (mon correcteur affiche clavecin)

 

  • L’éthanal et le sotolon : consulter le vieux blog d’Olif.

 

  • 1 seule AOP jurassienne exclusivement dédié au divin jaune (ne pas confondre avec le petit jaune) mais il peut être produit sur l’ensemble de l’aire Jura.

 

Grande question qui me dépasse : vin populaire ou vin d’initié ?  

 

En revanche pour les compagnons de route du grand blond sans chaussure noire le camarade Olivier balance entre le chic : morilles, foie gras, homard et le populaire : comté, grenouilles rousses, cancoillotte avec un zeste d’exotisme thaï.

 

Mais, ce cher vieux blogueur qu’est Olif connaît mon goût immodéré pour une forme de snobisme parisien et il termine son opus sur le vin jaune avec rien.

 

Moi ça me va bien mais cher Jurassien pourquoi restreindre le champ d’application de la buvaison du vin jaune en terrasse « au bord d’un lac jurassien » ?

 

Ma terrasse au  9e étage sent-elle le gaz ?

 

Les hauts de Ménilmontant au Lapin Blanc sont-ils zone interdite ?

 

Ok Olivier je suis raccord : buvons le vin jaune seul mais pas tout seul !

 

Avec Houellebecq je suis partisan de l’extension du domaine du vin jaune !

 

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16 novembre 2016 3 16 /11 /novembre /2016 06:00
L’arrivée du  beaujolais nouveau le troisième jeudi de novembre est-il encore une fête populaire ?

La réponse est non, parole de vieux con !

 

Je vais vous épargner d’égrener les souvenirs des grands anciens : Fallet, Carmet, Brassens and Co…

L’arrivée du  beaujolais nouveau le troisième jeudi de novembre est-il encore une fête populaire ?

Regretter tout de même un chouïa les grosses fiestas dans les cafés enfumés avec petit tonneau et parigots. Nous refaisions le monde et on ne peut pas dire que ce soit une grande réussite.

 

Je pourrais vanner la GD qui, après l’avoir surexploité, bousillé, le vend aujourd’hui presqu’avec des pincettes.

 

Me lamenter  de ne plus pouvoir charrier Borloo car il est retiré des autos ?

L’arrivée du  beaujolais nouveau le troisième jeudi de novembre est-il encore une fête populaire ?

Pleurer la disparition des dégustations du sieur Dupont dans les anciens locaux de la rédaction du Point, à Montparnasse…

 

M’exhiber nu comme en 2012. Oui, oui, vous pouvez aller voir ICI  

 

Acheter quelques arpents de vigne en Beaujolais pour me lancer dans le naturisme pour faire de la concurrence aux Perraud et à Lilian Bauchet avant de fomenter la Révolution chère à Nossiter.

 

Non, je vais me contenter de pondre une chronique de vieux con qui aimerait faire à nouveau la fête.

 

Résumons la situation :

 

Ivre de son succès international le Nouveau Bojolo s’est cassé durement la gueule et la fête populaire avec lui. Nous ne buvions pas que du bon mais c’était joyeux, bon enfant, sans façon.

 

Je ne dis pas que c’est complètement cuit, il y a encore quelques îlots de résistance dans certains bars à vins ou chez certains cavistes, et bien sûr au chemin des Vignes à Issy-les-Moulineaux chez le camarade résistant Yves Legrand, mais ailleurs ça sent la tribu, le cercle d’initiés, place aux dégustateurs qui, pour une fois, ne nous feront pas chier à nous demander, avec l’air supérieur : « tu reconnais le cépage ?» puisque le Bojolo c’est que du Gamay.

 

Y’a maintenant une forme de course à l’échalote : faut se taper un max de dégustations dans le tout Paris du wine qui compte, pour pouvoir briller en société. « T’as pas dégusté le sitôt bu sitôt pissé de Bérurier c’est du super glou… une tuerie… je te dis pas… t’es vraiment à la ramasse avec ton Bojolo Lisse moi les roustons des frères Couston… Et ne me dis pas que le gaz part de Yamatochi Yamamoto ramassé en tongs est à tomber, je le trouve surfait, trop glouton...»

 

Ça me gonfle un peu vu que, même bien fait, naturliche, le Bojolo Nouvo reste tout de même un vin fait vite fait bien fait sur le gaz pour désoiffer les gosiers pas pour faire une Master Class animé par Butane&Degaz ou consorts.

 

Faut se lâcher camarades !

 

Enlevez les cale-pieds !

 

Desserrez les freins !

 

Buvez !

 

Murgez-vous gentiment entre camarades car, par les temps qui courent, si maussades, si déprimants, ça ne peut que vous faire du bien au cœur et à l’âme.

 

Je ne vous demande même pas de chanter mais seulement de vous laisser-aller à faire la fête.

 

Ne me prenez pas pour un rabat-joie que je ne suis pas, je ne demande qu’à être contredit en ce mercredi.

 

Soyez sans crainte, j’irai sur le terrain, comme disent les politiques qui n’y mettent jamais les pieds, sauf le temps d’une élection dans des visites guidées, voir ce mercredi de Bojolo Nouvo est un jour de fête.

 

 

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