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11 octobre 2016 2 11 /10 /octobre /2016 06:00
Les gentils conseils d’un papy au semeur amateur que je suis  sur le toit de Veni Verdi…

Ceux d’entre vous qui me suivent sur Face de Bouc peuvent constater, photos à l’appui, que je passe mes lundi et jeudi matin sur le toit que gère Veni Verdi dans le IIe arrondissement avec Émilie notre jardinière et d’autres volontaires de l’association.

Les gentils conseils d’un papy au semeur amateur que je suis  sur le toit de Veni Verdi…
Les gentils conseils d’un papy au semeur amateur que je suis  sur le toit de Veni Verdi…
Les gentils conseils d’un papy au semeur amateur que je suis  sur le toit de Veni Verdi…
Les gentils conseils d’un papy au semeur amateur que je suis  sur le toit de Veni Verdi…
Les gentils conseils d’un papy au semeur amateur que je suis  sur le toit de Veni Verdi…
Les gentils conseils d’un papy au semeur amateur que je suis  sur le toit de Veni Verdi…
Les gentils conseils d’un papy au semeur amateur que je suis  sur le toit de Veni Verdi…
Les gentils conseils d’un papy au semeur amateur que je suis  sur le toit de Veni Verdi…
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Les gentils conseils d’un papy au semeur amateur que je suis  sur le toit de Veni Verdi…
Les gentils conseils d’un papy au semeur amateur que je suis  sur le toit de Veni Verdi…

Mon titre ne souffre d’aucune équivoque, je ne suis pas le Michel Bettane des jardins, je ne guide pas le peuple vers un retour aux bonnes pratiques, même si je suis grand-père, même si dans un lointain passé j’ai usé mes fonds de culotte sur les bancs d’une école d’agriculture, par bonheur les conseils qui vont être ici prodigués ne sont pas de moi, ce serait le meilleur moyen de mener le jardin du toit de Veni Verdi  au désastre.

 

Le pépé en question, est tout droit sortir de chez Larousse, vous savez la devise « je sème à tout vent » due à Émile Reiber, architecte et décorateur français (1826-1893), et renvoie à l'idée de semence, de germe, de fructification par l'instruction.

 

« Mon grand-père jardinait comme ça ! » nous affirme Serge Schall

 

 

Installer un fil de cuivre dans les tomates pour les rendre résistantes aux maladies, confectionner une potion de bière et de sucre pour éloigner les limaces, utiliser du bicarbonate sur les fraises pour détruire les champignons. Ce livre rassemble toutes les recettes et les trucs et astuces d’antan, naturels, et qui ont fait leurs preuves, pour réussir et entretenir son jardin et son potager ! Les techniques de jardinage de grand-papa : la rotation des cultures, les engrais verts, les purins, les fumures et les engrais organiques, les bonnes associations de plantes. Réussir ses cultures au potager : avoir des salades presque toute l’année, rendre ses fruitiers résistants aux maladies, appliquer les bonnes astuces pour avoir de beaux choux. Comment grand-papa protégeait son jardin : utiliser la cendre de bois, lutter contre la piéride du chou, les taupes, les fourmis, les hannetons, la pourriture grise et le perce-oreille. Utiliser les plantes répulsives contre les parasites et connaître les plantes amies, confectionner des recettes de purins, d’insecticides. Grand-papa est un malin : les trucs et astuces pour faire ses graines, cultiver les plantes santé, jardiner avec la lune, faire appel au hérisson pour nettoyer

Les gentils conseils d’un papy au semeur amateur que je suis  sur le toit de Veni Verdi…

Lise Gobeille, dans le DEVOIR, journal de la Belle Province écrit et c’est bien écrit :

 

« C’est un fort joli petit cahier qui donne de nombreux trucs pratiques pour cultiver biologiquement nos légumes au jardin. Sa présentation à l’ancienne lui confère un charme singulier et la mise en pages est excellente, car on y repère rapidement les informations recherchées. Maintes techniques de jardinage du grand-père nous sont expliquées, comme la rotation des cultures, les engrais verts, les purins, etc. Des astuces nous sont transmises pour réussir les tomates, avoir de beaux poireaux ou des melons fort bons… On y trouve également des recettes utiles pour protéger les végétaux des prédateurs et des maladies, telles que la cendre, la bouillie bordelaise, et des insecticides maison, entre autres. Et, dans le dernier chapitre, sont abordés les plantes médicinales, la production de ses propres graines, l’importance des insectes pollinisateurs et comment jardiner avec la lune. »

 

J’adore les titres : 

 

  • Des radis en folie

  • L’aubergine la belle chipie

  • Des poireaux tout beaux

  • Des carottes qui vous bottent

  • Grand papa ramène sa fraise…

 

Les gentils conseils d’un papy au semeur amateur que je suis  sur le toit de Veni Verdi…

Il m’a donc fallu choisir dans la foultitude des conseils du papy et j’ai opté pour les astuces pour les semis pour une bonne et simple raison c’est que, ayant été préposé aux semis par Émilie : haricots verts, radis, carottes et épinards, j’en ferai mon miel, autre spécialité de Veni Verdi : le miel de béton avec ses petites abeilles.

 

Les gentils conseils d’un papy au semeur amateur que je suis  sur le toit de Veni Verdi…
Les gentils conseils d’un papy au semeur amateur que je suis  sur le toit de Veni Verdi…
Les gentils conseils d’un papy au semeur amateur que je suis  sur le toit de Veni Verdi…
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10 octobre 2016 1 10 /10 /octobre /2016 06:00
Je n’ai jamais vendu 1 litron étoilé de 12°5 mais j’ai acheté du papier 12°5, c’est kitch mais un peu lisse !

Ha ! qu’il était beau le temps du degré-hecto, la boisson totem chère à Roland Barthes dont l’absence sur la table du président Coty, au début de son septennat, mit « la nation entière en émoi... Le vin fait ici partie de la raison d’Etat », le litron de rouge étoilé emblème des travailleurs, l’opium du peuple pour les prohibitionnistes…

 

Et puis rideau, adieu le litre étoilé acheté chez l’épicier place aux vins bouchés, aux vins embourgeoisés vendus toujours 2 balles dans la GD… Qui se préoccupe du  degré ? À part les gabelous de la DGDDI et les contrôleurs de la DGCCRF – acronymes obscurs, formes de chancres modernes – pas grand monde.

 

Maintenant le loulou de bord de bar ne dit plus « Sers-moi un 13 bien tassé ! » mais « je voudrais du cabernet ! ». Le Dieu cépage règne en maître chez les licheurs éclairés, le reconnaître, l’identifier, le nommer, c’est la marque d’une nouvelle noblesse du jaja.

 

Tout ça pour vous dire, « Soyez bref ! » signé Pépin, que 180°C a accouch de 12°5, même air de famille de la jaquette, bon chic bon genre, l’anti En Magum glacé sans atteindre la rigueur janséniste du LeRouge&leBlanc, une RVF débarrassée de sa putasserie.

 

20€ tout de même, ça fait presque 150 balles dans les francs anciens pour du 12°5, avec ça dans mes années degré-hecto on pouvait s’acheter quelques quilles de GCC chez le père Nicolas qui était encore caviste.

 

Je plaisante bien sûr, c’est le prix à payer pour ne pas vivre de la publicité.

 

OK bien noté mais il n’en reste pas moins vrai qu’il faudra que le cochon de payant y trouve son compte pour revenir à l’abreuvoir. Je ne pense pas être le cœur de cible de cette nouvelle parution donc mes remarques ne pèseront pas lourd.

 

J’ai payé. J’ai lu. Je chronique.

 

Ça commence par un portrait de l’ami Patrick Beaudouin, ex-établi (au sens de Robert Linhart) et libraire-mao de la rue de Belleville, revenu au pays. Il est tiré par une régionale de l’étape Aymone Vigière d’Anval. Avec mon mauvais esprit j’eus préféré que ce fut par Sylvie Augereau c’eut été plus rock-and-roll mais celle-ci lui a préféré Marie-Thérèse Chappaz la reine du Valais qui est la nouvelle coqueluche des publications. Deux combattants, l’un pour le chenin, l’autre la biodynamie, des valeurs sûres pour un premier numéro ça se comprend.

 

 

J’aime beaucoup les vins de Ratapoil, ça fait un bail que j’achète les vins de Raphaël Monnier à la cave des Papilles.

 

 

J’aime beaucoup le cheval, même que je suis le père de la journée du cheval créée en 1990 avec en guest-stars les chevaux-lourds des Haras Nationaux débardant du bois dans le jardin des Tuileries.

 

Jacky Durand écrit toujours aussi bien mais ça verse dans le portrait bien classique…

 

J’adore Michel Tolmer !

 

Bien sûr on a droit aux inévitables accords mets&vins ! 

 

Plein de belles photos, les terrasses du Larzac sans José Bové, un zeste de féminisme un peu réchauffé sur des pratiques qui n’ont plus court dans les cantines qui aiment le vin, et plein de sujets divers et variés.

 

J’hésite à citer le Libre Arbitre d’Isabelle Saporta  « L’art de couper l’herbe en quatre » car j’y suis longuement cité, ça fait connivence style Hubert.

 

Alors heureux ?

 

Oui mais… comme le disait le déplumé de Chamalières ; le oui pour le plaisir d’une publication de qualité, bien léchée, bien pensée, bien présentée ; le mais pour un certain manque d’acidité, c’est un peu lisse, centriste, sans grandes aspérités, ça manque d’élan, ça manque de sujets neufs, de regards extérieurs différents, je n’ai pas écrit de militantisme mais plutôt d’une forme de non-conformisme léger et ludique qui sorte le vin de ses habits compassés et des discours convenus, y compris ceux des amoureux des vins nus.

 

Affaire à suivre donc… et bien sûr bon vent à 12°5… cet avis n’est que le mien mais je le partage c’est le quotidien du chroniqueur solitaire.

 

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9 octobre 2016 7 09 /10 /octobre /2016 06:00
Sade à la Bastille, Churchill au Kremlin, De gaulle et Jacky Kennedy, Chirac un Noël en Guyane… 2 historiens joyeux drilles passe l’Histoire à table !

Dans l’imagerie populaire, une chercheuse associée au CNRS répondant au petit nom de Marion Godfroy-Tayart De Borms et un directeur de musée, le Louvre-Lens, Xavier Dectot, associés en écriture ça  doit sentir le sérieux, l’ennuyeux, les références en bas de pages, le pavé quoi !

 

Z’avez tout faux avec nos deux têtes pleines, historiens, c’est plutôt le pavé dans la mare, réjouissant et savoureux. Pensez donc ils embrassent « le polythéisme des dieux blancs de bœuf, lard, saindoux… », ils se clivent entre échalote rose : Marion, et échalote grise : Xavier en sachant que selon l’un d’eux (Ndlr. le mec bien sûr) la France se divise en 3 : les barbares, qui utilisent oignon et échalote rose, ce qui est comme boire un cocktail de vin de Loire et de Bourgogne ou mélanger foie gras et truffe ; les centristes mous, qui utilisent oignon et ail ; les civilisés qui utilisent échalote grise et ail.

 

Ils sont « non culinairement corrects » disent-ils, même si j’aimerais le vérifier en passant à table avec eux…

 

L’Histoire passe à table ! Les 50 repas qui ont fait le monde chez Payot est à classer dans les petits livres – par leur taille – dignes d’entrer dans la bibliothèque des amoureux du bien-vivre.

 

 

J’ai glané et je vous propose en amuse-bouche quelques extraits.

 

En 1784, Donatien Alphonse, marquis de Sade est en prison du fait du « déshonneur que l’écrivain cause à sa famille. » et il goûte peu « l’ordinaire » des prisonniers. « Alors comme tout captif, il l’améliore et commande, contre une somme sonnante et trébuchante, les mets qu’il préfère. »

 

Je vous laisse le soin de découvrir quoi lorsque vous aurez acheté le livre, mais si Sade mange il écrit aussi les Cent vingt journées de Sodome.

 

Le manuscrit de "Les Cent Vingt Journées de Sodome", Marquis de Sade à l'Institut des Lettres et Manuscrits

 © MARTIN BUREAU / AFP

 

« Ce repas devant être moins fort que le souper, on se contenta de quatre services superbes, chacun composé de douze plats. Le vin de Bourgogne parut avec les hors-d’œuvre,  on servit le bordeaux aux entrées, le champagne aux rôtis, l’hermitage à l’entremets, le tokay et le madère au dessert ; peu à peu les têtes s’échauffèrent. Les fouteurs, auxquels on avait en ce moment-là accordé tous les droits sur les épouses, les maltraitèrent un peu. Constance fut même poussée, un peu battue, pour n’avoir pas apporté sur le champ une assiette à Hercule, lequel, se croyant très avant dans les bonnes grâces du duc, crut pouvoir pousser l’insolence au point de battre et molester sa femme, dont celui-ci ne fit que rire. Curval, très gris au dessert, jeta une assiette au visage de sa femme, qui lui aurait fendu la tête si celle-ci ne l’eût esquinchée. »

 

C’est soft pour du Sade et je ne piperai pas un mot sur les remarques de nos 2 lurons à propos des accords mets&vins même si mon silence à un soupçon de moquerie.

 

Churchill, est arrivé à Moscou à l’été 42 :

 

« Pour le petit déjeuner du vieux lion, Staline a mis les petits plats dans les grands : caviar, gâteaux, chocolat, fruits, café, omelettes. »

 

Pour le dîner c’est bombance « Quinze hors-d’œuvre froids (dont deux sortes de caviar), huit plats chauds suivent. Le festin se conclut par des sorbets, des liqueurs et des petit-fours. »

 

25 toasts portés !

 

« Churchill nota dans ses écrits que Staline mangea peu ce soir-là. »

 

Dans l’avion du retour, Churchill bénéficia d’un « copieux panier de pique-nique, ccomposé de caviar et de champagne, au grand bonheur du vieux lion. »

 

Les auteurs ne précisent pas si c’était du Pol Roger. Je suis taquin.

 

 

Jacky Kennedy et le grand Charles en mai 61 à l’Elysée.

 

Le menu :

 

  • Langoustes à la parisienne,
  • Noix de veau Orloff,
  • Foie gras du Périgord en gelée
  • Salade,
  • Melon surprise.

Vins :

 

  • Gewurztraminer 1953,
  • Beaune-grèves 1952
  • Mumm cordon rouge 1952.

 

« Des confidences inédites de Jackie Kennedy, datant de 1964, ont été dévoilées aux États-Unis et en France. Dans son n° 2035, Le Point publie des extraits de l'entretien entre l'ex-première dame et l'historien-journaliste Arthur Schlesinger. Jacqueline Kennedy y révèle qu'elle n'aimait ni le général de Gaulle, qu'elle décrit comme "méchant", ni les Français, qu'elle trouvait égoïstes. "De Gaulle était mon héros quand j'ai épousé John", y raconte l'ancienne first lady. Mais "il m'a vraiment déçue. Il était rancunier ", ajoute-t-elle, évoquant sa visite en France en mai 1961 avec son époux John F. Kennedy, président depuis quatre mois. Elle décrit également Yvonne de Gaulle comme "une pauvre femme, paraissant fatiguée".

 

Jacqueline Kennedy, qui parlait très bien le français pour avoir étudié un an à la Sorbonne quand elle avait 20 ans, n'est pas plus tendre avec les Français en général. "Je déteste les Français", confie-t-elle, de sa voix lente et un peu infantile. "Il n'y a pas un seul Français auquel je puisse penser, à part peut-être deux personnes très simples. Ils ne sont pas très gentils, ils ne pensent qu'à eux."

 

En décembre 1975, Jacques Chirac alors Premier Ministre de Giscard, se rend en Guyane pour annoncer le lancement du Plan Vert (ndlr.  Un des plus beaux fiascos agricoles, au cabinet du Ministre de l’Agriculture j’ai eu à solder les dernières réalisations désastreuses de ce plan).

 

Pour faire plaisir à Robert Vignon qui reste l’un des hommes forts de la Guyane Chirac accepte de se rendre dans « sa commune, la plus grande de France (sa superficie est supérieure à celle des trois départements du Calvados, de l’Orne et de la Manche réunis), mais aussi la plus difficile d’accès, puisque l’on ne peut y venir depuis Cayenne qu’en avion ou en pirogue depuis Saint-Laurent-du-Maroni. »

 

 

Rien n’arrête Chirac, même s’il ne s’y rendit pas en pirogue. Dernier détail ce déplacement eut lieu le 24 décembre au soir donc il y réveillonna.

 

Mais quelle spécialité locale lui servit-on ?

 

Mystère, vous le saurez en piochant dans le petit bouquin de nos explorateurs ! Cependant, même si on n’a pas conservé le souvenir de la réaction du grand Jacques, je prends le pari que ce grand bâfreur de tête de veau a dû trouver ça succulent.

 

 

Pour la petite histoire « Avec Jacqueline Chabridon, l’histoire prend une tournure  totalement différente: « Il a 41 ans. Il est marié, il tombe amoureux d’une autre. Il est premier ministre…Un livre savoureux raconte cette histoire politico-sentimentale qui s’est jouée au sommet de l’État, dans les années 1970 », écrit  Éric Mandonnet dans l’Express.  Dès lors, « Jacques Chirac inonde la journaliste de mots doux, jamais rassasié de sa présence. Il avait même loué un appartement non loin de l’hôtel de Matignon, afin de la rejoindre régulièrement », rapporte le quotidien Le Parisien. Lors de voyages officiels outre-mer, elle fait désormais partie des heureux élus accompagnant le premier ministre. On la retrouve ainsi aux Antilles et en Guyane à Noël 1975, où les journalistes devant le vide des briefings comprennent vite que Jacques Chirac a la tête ailleurs et que ce voyage prend  des allures de prétexte. »

 

 

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8 octobre 2016 6 08 /10 /octobre /2016 06:00
Jacques Dupont sera-t-il ce week-end à la maison de Colette à Saint-Sauveur-en-Puisaye avec ELLES Laure Adler, Catherine Clément, Julia Kristeva pour témoigner que Colette aimait aussi beaucoup le vin ?

Pour ceux qui l’ignorent encore notre Jacques Dupont, le beau nez du POINT, est bas-bourguignon, de souche ou d’adoption je l’ignore, et patiemment, tel un bon docteur de campagne, il ausculte la France profonde, celle de Saint-Sauveur-en-Puisaye, dans l’Yonne où survit écrit-il, « un commerçant encore prospère : le caviste alors que dans la plupart des villes de 5000 habitants, note-t-il, de gros villages en somme, que reste-t-il ? 

 

« Un clocher, une mairie, un Leclerc à l’une des sorties du bourg, doté d’un grand parking, de pompes à essence, de rouleaux pour laver les bagnoles, et un Auchan à l’autre sortie du bourg, avec les mêmes appâts. Au milieu, au centre-ville, entre l’église et l’ancienne place de la foire, hormis la pharmacie et le cabinet d’assurances et deux agences bancaires, il n’y a plus rien. Plus de commerces traditionnels, plus de boucher et encore moins de poissonnier. Ils furent les premiers à baisser le rideau, définitivement. »

 

Saint-Sauveur-en-Puisaye est la patrie de Colette et ce week-end ELLES seront à Saint-Sauveur-en-Puisaye, Laure Adler, Catherine Clément, Julia Kristeva... ce week-end, pour la 5e édition du Festival international des écrits de femmes, consacrée aux "Féminismes". Une cinquantaine d'intervenantes pour évoquer une histoire faite de combats et d'engagements. Une histoire qui se raconte au passé, au présent et au futur...

 

ICI 

 

Ma voisine Bénédicte Martin y sera aussi dimanche à 10:00 pour répondre à la question Colette est-elle féministe ?

 

 

Lire ICI Ma nuit sans défense avec Jean Sarkozy, par Bénédicte Martin by Patrick Besson

 

Moi ce que je sais c’est que Colette aimait le vin, et elle a échangé 65 lettres avec « son » négociant en vin de Charenton : Lucien Brocard. C’est beaucoup moins que le beau François de Jarnac avec sa belle Anne Pingeot : deux volumineux ouvrages que publiera la maison Gallimard le 13 octobre : Lettres à Anne (1962-1995) et Journal pour Anne (1964-1970).

 

L’amour tout court est plus prolixe que celui du vin.

 

Bertrand Brocard son arrière-petit-fils a créé une exposition sur «Colette et le vin». Elle est passée par le Clos de Vougeot et a été jusqu’à la fin de février à la Maison de Pays de Grignan, pays connu pour une autre épistolière, la Marquise de Sévigné...

 

INTERVIEW

 

- Bertrand Brocard, racontez-nous l'origine de cette correspondance inédite :

 

- C'est mon arrière-grand-père, Eugène Brocard, qui a créé en 1890 la société "Les Vins Brocard & fils". Mon grand-père, puis mon père se sont succédés à la tête de l'entreprise installée à Paris, au cœur des entrepôts de Bercy et à Beaune, à proximité des Hospices.

 

En 1942, mon grand-père a fait la connaissance de Colette par l'intermédiaire du libraire Pierre Berès. Elle lui a demandé de la fournir en vins et appréciait ses conseils. Rapprochés par l'amour partagé des bonnes bouteilles, ils ont noué des relations amicales qui ont laissé une trace sous forme de correspondance. Pendant des années, jusqu'en 1953, Colette lui a envoyé des lettres et des cartes postales. Souvent pour lui rappeler, avec humour, qu'elle était « à sec » !

 

- Pourquoi cette correspondance est-elle si originale ?

 

Ces lettres sont très souvent rédigées sur des cartes postales fantaisies, en papier gaufré et découpé, illustrées de dessins. Elle les chinait dans des boutiques et les réservait à ses amis les plus proches. Colette surchargeait quelquefois les dessins d'annotations personnelles humoristiques. Le ton est souvent drôle et, au fil des années, on voit évoluer la relation qui devient de plus en plus amicale.

 

- En conclusion : une équipe bourguignonne pour une bourguignonne illustre !

 

- Oui ! Née à Saint-Sauveur-en-Puisaye, dans l'Yonne - où se trouve un très intéressant Musée - Colette a toujours revendiqué ses origines bourguignonnes même si elle n'est plus revenue y vivre : « J'appartiens à un pays que j'ai quitté » dit-elle. C'est d'ailleurs le titre du film de Jacques Trémouel que nous diffusons dans l'exposition. L'écrivain gardera son accent rocailleux jusqu'à sa disparition.

 

Quand on lit les lettres, on peut s'imaginer Colette clouée dans son « lit-radeau », devant la fenêtre ouverte sur les jardins du Palais-Royal. Pour un instant, elle délaisse l'écriture d'un roman, choisit avec soin une carte aux motifs fleuris et trace ces premiers mots destinés à Lucien Brocard :

 

 

Toute l'interview ICI

 

 

Colette dans Prisons et paradis (1932) :

 

« J’ai été très bien élevée. Pour preuve première d’une affirmation aussi catégorique, je dirai que je n’avais pas plus de trois ans lorsque mon père me donna à boire un plein verre à liqueur d’un vin mordoré, envoyé de son Midi natal : le muscat de Frontignan.

 

Coup de soleil, choc voluptueux, illumination des papilles neuves ! Ce sacre me rendit à jamais digne du vin. Un peu plus tard j’appris à vider mon gobelet de vin chaud, aromatisé de cannelle et de citron, en dînant de châtaignes bouillies. A l’âge où l’on lit à peine, j’épelai, goutte à goutte, des bordeaux rouges anciens et légers, d’éblouissants yquem. Le champagne passa à son tour, murmure d’écume, perles d’air bondissantes, à travers des banquets d’anniversaire et de première communion, il arrosa les truffes grises de la Puisaye… Bonnes études, d’où je me haussai à l’usage familier et discret du vin, non point avalé goulûment, mais mesuré dans des verres étroits, absorbé à gorgées espacées, réfléchies. »

 

Jacques Dupont sera-t-il ce week-end à la maison de Colette à Saint-Sauveur-en-Puisaye avec ELLES Laure Adler, Catherine Clément, Julia Kristeva pour témoigner que Colette aimait aussi beaucoup le vin ?

« La vigne, le vin sont de grands mystères. Seule, dans le règne végétal, la vigne nous rend intelligible ce qu’est la véritable saveur de la terre. Quelle fidélité dans la traduction ! Elle ressent, exprime par la grappe les secrets du sol. Le silex, par elle, nous fait connaître qu’il est vivant, fusible, nourricier. La craie ingrate pleure, en vin, des larmes d’or. Un plant de vigne, transporté par-delà les monts et les mers, lutte pour garder sa personnalité et parfois triomphe des puissantes chimies minérales. Récolté près d’Alger, un vin blanc se souvient ponctuellement, depuis des années, du noble greffon bordelais qui le sucra juste assez, l’allégea et le rendit gai. Et c’est Xérès lointaine qui colore, échauffe le vin liquoreux et sec qui mûrit à Château-Chalon, au faîte d’un étroit plateau rocheux.

 

 

De la grappe brandie par le cep tourmenté, lourde d’agate transparente et trouble, ou bleue et poudrée d’argent, l’œil remonte jusqu’au bois dénudé, serpent ligneux coincé entre deux rocs : de quoi donc s’alimente, par exemple, ce plant méridional qui ignore la pluie, qu’un chanvre de racines retient seul suspendu ? La rosée des nuits, le soleil des jours y suffisent – le feu d’un astre, la sueur essentielle d’un autre astre – merveilles…

 

Quelle journée sans nuage, quelle douce pluie tardive décident qu’une année de vin sera grande entre les années ? La sollicitude humaine n’y peut presque rien, là tout est sorcellerie céleste, passage de planète, taches solaires.

 

Rien qu’en nommant par leurs noms nos provinces et leurs villes, nous chantons la louange des vignobles révérés. Il est profitable à l’esprit et au corps – croyez-m’en – de goûter le vin chez lui, dans un paysage qu’il enrichit. Quelle surprise ne vous réserve pas un pèlerinage bien compris ? Vin jeunet, tâté dans le jour bleu du chai, – « fillette » angevine, décoiffée sous une tonnelle poudrée à blanc par un après-midi d’été bien orageux, – reliquats émouvants découverts dans un vieux cellier, en Franche-Comté, je m’enfuis comme si j’avais volé un musée… Une autre fois, le mobilier boiteux, vendu aux enchères sur une placette de village, comportait, entre la commode, le lit de fer et les bouteilles vides, six bouteilles pleines : c’est là que je fis, adolescente, la rencontre d’un prince enflammé, impérieux, traître comme tous les grands séducteurs : le Jurançon. Ces six flacons me donnèrent la curiosité de leur pays d’origine plus que n’eût fait un professeur. J’accorde qu’à ce prix les leçons de géographie ne sont pas à la portée de tout le monde. Et ce vin glorieux, un jour, dans une auberge, si noire que nous n’avons jamais su la couleur du vin qu’elle nous versait… Ainsi une voyageuse garde le souvenir d’une surprise nocturne, de l’inconnu sans visage qui ne se fit connaître que par son baiser…

 

Le snobisme gastronomique suscite une levée d’hostelleries et d’auberges telles qu’on n’en vit jamais. Il révère le vin. D’une fois mal éclairée, confessée par des bouches, hélas, que blindèrent cocktails, apéritifs vénéneux, foudroyants alcools, la sapience renaîtra-t-elle ? Souhaitons-le. L’âge venant, j’offre, pour ma petite part, l’exemple d’un estomac sans remords ni dommages, d’un foie tout aimable, d’un sensible palais conservé par le vin probe. Emplis donc, vin, ce verre que je tends. Verre fin et simple, bulle légère où jouent les feux sanguins d’un grand ancêtre de Bourgogne, la topaze d’Yquem, le rubis balais, un peu mauve parfois, du bordeaux au parfum de violette…

 

Vient un temps de la vie où l’on prise le tendron. Sur un rivage méridional on me garde un chapelet de rondes dames-jeannes clissées. Une vendange les gorge, la vendange suivante les trouve vides, et les remplit à son tour. Ne dédaignez pas, détenteurs de fines bouteilles, ces vins à courtes échéances : c’est clair, sec, varié, cela coule aisé du gosier aux reins et ne s’y arrête guère. Encore qu’il soit de tempérament chaud, nous ne regardons pas, là-bas, si la journée est torride, à une grande pinte de ce vin-là, qui délasse et laisse derrière lui un double goût de muscat et de bois de cèdre… »

 

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7 octobre 2016 5 07 /10 /octobre /2016 10:05
Que les naturistes qui achètent et lisent En Magnum pour lire Bettane lèvent le doigt, moi je n’en connais pas !

Que lis-je au hasard d’un tweet d’Alice Feiring ?

 

Dans le numéro 04 d’En Magnum, l’équipe Bettane+Desseauve a pris une position fine et mesurée sur la viticulture bio et biodynamique. Nous avons ouvert le débat, mais c’était sans compter avec les gardiens du temple bio, furieux de se sentir dépossédés d’une philosophie dont ils pensent être les exclusifs détenteurs. Et, du coup, follement agressifs. Voici la réponse de Michel Bettane.

 

« La violence et l’ineptie des réactions de certains fanatiques du vin « nature » sur leurs blogs à la lecture du numéro 04 de En Magnum tiennent sans doute à ce que nous les avons pris à contre-pied. Elles montrent aussi combien ces donneurs de leçons, et de leçons de démocratie en particulier, sont eux-mêmes peu démocrates. Il faut convenir que ce doit être assez énervant pour eux, qui se définissent comme propriétaires exclusifs d’un concept et d’un combat, d’apprendre qu’alors que beaucoup étaient en culottes courtes, un journaliste accompagnait le travail dans les vignes et dans les cuviers des meilleurs vignerons français. Ceux-là même qui sont devenus leurs idoles. Et même souvent avant que ces idoles ne converti sent leurs vignes à des pratiques biologiques. Plus irritant encore, le fait que ce journaliste les ait soutenus à de nombreuses reprises pendant leur conversion. »

 

Je ne ferai aucun commentaire, mes maîtres m’ont appris dès mon jeune âge, ce temps des culottes courtes évoqué par celui par qui tout est arrivé de beau et de bon dans notre grand vignoble François, qu’on ne conteste pas le verbe de Dieu le père, qu’on s’incline, qu’on ploie le genou, qu’on se signe, qu’on se bat la coulpe, qu’on souscrit aux indulgences plénières, qu’on se couvre la tête  de cendres, qu’on se fait laver les pieds le jeudi saint, qu’on agite l’encens, qu’on défile dans les vignes pour implorer le ciel lors des Rogations, qu’on entame le Rosaire, qu’on se doit de faire le chemin de croix avec un arrêt à chaque station, qu’on manie avec légèreté le goupillon, qu’on sert la messe en versant avec soin les burettes dans le ciboire, qu’on se garde du péché d’orgueil, qu’on passe au confessionnal  pour confier ses péchés véniels ou mortels au curé…

 

Amen !

 

Comme l'a dit Juppé hier au soir à propos de Sarko : y'a le feu au lac en face...

 

Ça fait beaucoup de qu’on me direz-vous ?

 

Oui ça me rappelle les bios du même nom !

 

Lire l'ensemble du prêche ICI 

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7 octobre 2016 5 07 /10 /octobre /2016 06:00
Mon enclave d’Italie à Paris : le beau reffetorio de Giovanni Passerini où j’aime me restaurer d’une cuisine joyeuse et inventive.

Ma maîtrise de la langue de Dante étant proche de la maternelle, si j’ai choisi d’accoler reffetorio à la maison de Giovanni Passerini c’est qu’au mois d’août j’ai noté que Massimo Bottura et Robert de Niro  vont ouvrir en 2017 dans le Bronx un Reffetorio Ambrosiano.

 

C’est ma cantine à l’italienne, le lieu où j’aime me pointer quand me prend une envie impérieuse de pasta ou de petits plats joyeux et inventifs. J’enfourche mon engin à deux roues que les petits jeunes m’envient et me voilà parti pour l’autre rive. Ma monture connaît tellement bien le trajet qu’elle s’y rend les yeux fermés par des petits routins tranquilles. Je l’accroche par le licol au poteau du coin de la rue Traversière. J’entre et je suis accueilli par des sourires. Ça fait du bien à mon vieux cœur de chroniqueur.

 

Vous allez me dire reffetorio ça fait réfectoire, un truc où les religieux ou les religieuses se restauraient, je n’en disconviens pas mais, pour moi, cette appellation a un parfum d’enfance, c’est le lieu où, au pensionnat, en culottes courtes, brodequins et blouse grise, nous nous évertuions à déjouer la surveillance du pion pour narguer le règlement.

 

En résumé c’est ma version italienne de cantine, et vous le savez j’adore les belles cantines où je me sens chez moi pour me restaurer avec des plats que je ne sais pas faire chez moi.

 

Ceci écrit pour que les gaulois, toujours prêt à chercher la petite bête, ne viennent pas me mettre dans les gencives des interprétations à la noix sur mes appellations à moi.

 

Je les revendique haut et fort car elles sont l’expression sans fard de lieux où la cuisine est exercée avec invention, précision, générosité pour donner à ceux qui viennent s’y restaurer la satiété, ce plaisir simple du bien manger, et du bien boire.

 

À l’heure du déjeuner je m’y rends seul et je mange au bar lieu stratégique où je peux lire en attendant les plats, observer la va et vient du service, jeter un coup d’œil sur la cuisine ouverte où Giovanni chef d’orchestre et son équipe œuvrent – c’est fascinant l’enchaînement des gestes en un lieu aussi minuscule – papoter avec la souriante et avenante Justine l’épouse de Giovanni, parfaire ma religion des vin nu avec Cécile  … et, bien sûr je mange et je bois.

 

Pour le dîner, la carte s’allonge, se diversifie, alors je me rends chez Giovanni avec des amis. Il y a des plats à partager : du homard bleu breton à la grouse d’Ecosse en passant par le pigeon de Mesquer ou la canette de Challans, turbot… C’est un plaisir d’y convier des amis car ils repartent heureux, contents.

 

Mon enclave d’Italie à Paris : le beau reffetorio de Giovanni Passerini où j’aime me restaurer d’une cuisine joyeuse et inventive.
Mon enclave d’Italie à Paris : le beau reffetorio de Giovanni Passerini où j’aime me restaurer d’une cuisine joyeuse et inventive.
Mon enclave d’Italie à Paris : le beau reffetorio de Giovanni Passerini où j’aime me restaurer d’une cuisine joyeuse et inventive.
Mon enclave d’Italie à Paris : le beau reffetorio de Giovanni Passerini où j’aime me restaurer d’une cuisine joyeuse et inventive.

Giovanni a du style, un style précis qui confère à la simplicité de la pasta des lettres d’élégance sans pour autant verser dans le raffinement chichiteux. Ses entrées sont de petites merveilles d’alliance de saveurs. Et, j’ose l’écrire, ses desserts se haussent au niveau de mes exigences d’ancien abonné à la pâtisserie de ma sainte mère.

 

 

Giovanni est tendu, pointu, attentif, concentré, en recherche permanente dans un univers culinaire en perpétuel changement. Il relève le défi d’un Paris où la fidélité des clients butineurs n’est pas toujours au rendez-vous. De ma part, lui tresser une couronne de lauriers serait inconvenant, je ne suis qu’un client parmi d’autres et non un professionnel de la profession.

 

Mes cantines à Paris se comptent sur les doigts d’une seule main, j’y suis fidèle et je rêve d’y avoir, comme au temps du Pied de Fouet, rue de Babylone, mon rond de serviette. 

 

Je ne vous ai rien dit du lieu ainsi décrit par le Fooding « À l’enseigne d’un restaurant à son nom, on le retrouve donc dans la cuisine ouverte d’une lumineuse nef épurée par la ligne claire d’Asma Architects, où appliques Art déco et globes suspendus 50’ s flattent l’ego du mobilier vintage, chinés par Sébastien Le Coroller. »

 

J’aime les restaurants d’angle qui me font penser à la proue d’un navire, le reffetorio de Giovanni est beau, ouvert et lumineux. Un seul petit reproche, celui de mes vieilles oreilles, l’épuré résonne parfois beaucoup pour elles. Quelques toiles aux murs absorberaient un paquet de décibels.

 

Au temps de mes rédactions scolaires puis de mes dissertations bachelières j’avais une sainte horreur de conclure alors je pratiquais la conclusion ouverte car j’aime toujours ouvrir des perspectives, m’accouder à une fenêtre grande ouverte pour me laisser aller à rêver de grands espaces, de voyages, même si je suis comme ces « Voyageurs retour de Damas qui partaient pour l’Océanie regardaient avec émoi, symbole de la vie errante, des mouettes qui n’avaient jamais quitté Saint-Nazaire. » comme l’écrivait Jean Giraudoux dans « Suzanne et le Pacifique ».

 

Alors pour conclure je laisse la plus à ma copine Isabelle qui avec le bout de sa langue sait bien écrire.

 

« Giovanni est romain, et cette origine suinte dans sa cuisine comme un jambon en cours d'affinage. Sincères et authentiques, ses recettes ne mentent pas, on y mettrait sa main dans la Bocca della Verità.

 

Laisse toi guider et oublie tes a priori, en Italie on cuisine les abats d'une façon que tu ne connais pas, et Giovanni excelle dans cet exercice là.

 

Doux, subtils, savoureux, les yeux fermés tu n'arriverais pas à les identifier dans cette saucisse juteuse.

 

Les tripes à la romaine, grand classique mijoté au vin blanc avec des petits légumes, saupoudré de menthe fraîche et de pecorino râpé minute, est une merveille du genre. Une assiette pleine de fraîcheur aux arômes délicats.

 

L'apothéose du repas, c'est cette assiette de pâtes nonchalamment posées, coiffées d'une sauce épaisse un peu grumeleuse et de poutargue râpée. Le talent de Giovanni explose à chaque bouchée. Aussi bien dans ces pasta maison courtes cuites al dente, que dans le travail de la tête de veau sublimée sans être dénaturée. Une addiction totale, tu lèches l'assiette, tu n'en perds pas une miette, 10 jours après ces pasta te trottent toujours en tête, tu veux la recette.

 

Tout en finesse et en générosité, le ris est parfaitement préparé, la cuisson est précise et le jus bien corsé. Le sujet est magistralement maîtrisé, sans esbroufe, dans le respect du produit. La simplicité est de mise, et tu aimes cette franchise. »

 

Les photos d’Isabelle et l’ensemble de son texte son ICI 

 

Merci à Justine et Giovanni, vous êtes maintenant des amis, des vrais… Bon vent à votre beau reffetorio où je me sens comme chez moi.

 

Pour tout savoir sur leur beau reffetorio allez donc ICI 

 

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6 octobre 2016 4 06 /10 /octobre /2016 06:00
Si j'ai choisi de placer Dominique Derain en Une c'est pour une raison que vous découvrirez à la fin de cette tortueuse chronique.

Si j'ai choisi de placer Dominique Derain en Une c'est pour une raison que vous découvrirez à la fin de cette tortueuse chronique.

Écrire une chronique, chaque jour que Dieu fait, n’est pas pour moi une ascèse, une marotte, et encore moins une addiction, mais une impérieuse nécessité : celle de rester vivant.

 

« Une chronique il faudrait la faire pousser comme une herbe dans les fentes d’un mur, dans les pierres de l’emploi du temps » écrivait Alexandre Vialatte l’inventeur de la chronique en tant que genre littéraire.

 

Depuis que je suis en vacances éternelles j’ai du temps, beaucoup de temps, mais je continue comme avant, lorsque je travaillais officiellement, de prendre ce temps d’écriture qui, croyez-moi, ne me prends pas beaucoup de temps.

 

Ce qui me prend du temps c’est le temps de l’avant, ce temps de gestation, parfois fulgurant, l’idée me tombe dessus et en trois temps trois mouvements c’est écrit ; et puis, surtout avec les livres que je lis, et j’en lis beaucoup, parfois ça me prend beaucoup de temps avant de me décider à me mettre au clavier, il me faut laisser décanter ma lecture, trouver un angle, un point de vue, ni trop haut, ni trop près. Ne riez pas, je souffre, je m’en veux d’attendre mais je suis incapable de placer le premier de la première phrase.

 

Alors j’attends, je rousine, je tourne autour du pot, me traite de grosse fainiasse, me dit que je devrais faire comme le tout rond bas de plafond qui nous balance des photos léchées, ça fait oublier au chaland la maigreur du texte, j’écoute de la musique sur FIP, me fait des spaghetti, me roule un joint mais d’inspiration point !

 

Que FAIRE ? comme écrivait Lénine.

 

Tout bêtement écrire d’autres chroniques…

 

Et puis, un matin, un midi ou un soir je monte tout en haut du grand plongeoir, pose mes doigts de pied sur le bout de la planche, me met en position et sans réfléchir je me jette à l’eau.

 

C’est cette séquence que je viens de vous décrire ci-dessus fut celle que je viens de vivre sitôt l’arrivée du livre de Guillaume Laroche et de ses deux compères : ENTRE LES VIGNES.

 

 

En le feuilletant j’ai de suite senti que j’allais souffrir, c’était plein d’amis, des gens qui n’ont pas leur langue dans leur poche, des originaux, le genre à mettre du poil à gratter sous la chemise avec nœud de cravate, olé, olé, de LF Latour ou celle ouverte de Claude Chevalier, beaucoup de grain à moudre sous ma petite meule artisanale.

 

Choisir est une douleur, et je n’ai nulle envie de souffrir.

 

La facilité eut été de me contenter de reproduire, comme beaucoup de mes confrères, les citations en gros et en gras :

 

« Les Grands crus de Chablis sont des terroirs gâchés. A de Béru

 

« Il y a quand même beaucoup d’autres choses dans mon vin que du soufre total. » la même.

 

« Chez certains on veut faire du bio, mais s’il y a le moindre accident on appelle le médecin pour remettre la cuvée d’aplomb. » Pierre Boillot

 

« On peut être inquiet dans l’avenir car beaucoup de viticulteurs veulent assurer maintenant. » le même.

 

« Ça me gonfle ce système de notes. » Cécile Tremblay.

 

 

« Je me demande sérieusement dans quelle mesure il faut encore accepter d’être dans les guides. » la même

 

« Le vin parfait ça n’existe pas » Jean-Yves Bizot.

 

« Ce qui justifie le prix d’un vin, c’est le risque que l’on met dedans. » le même.

 

« Pour faire du vin rouge, il faut une cuve, c’est tout. Tout le reste est inutile. » JY B toujours.

 

« Henri Jayer nous avait dit : « Vos vins ne sont pas des bêtes à concours. » Marie-Christine et Marie-André Mugneret

 

« La transmission de nos terres aux générations futures, c’est vraiment le plus gros problème. » les 2 Marie.

 

« La biodynamie, c’est de la masturbation intellectuelle. » Once de Beller.

 

« Mon projet, ce n’est pas d’être bio dans vingt ans, c’est de ne plus traiter. » Claire Naudin.

 

« Pendant combien de temps la population va accepter que l’on pollue pour un truc qui n’est pas indispensable ? » toujours Claire.

 

« J’ai promis à tous mes potes qui sont dans des démarches de vins un peu alternatives que je porterais la défense de cette diversité. » ça c’est vraiment Claire.

 

« Bientôt il n’y aura plus de place pour les vins produits en chimie. » François de Nicolay.

 

« T’es surpris quand tu vois tout ce qu’ils balancent dans la cuve. » Thierry Glantenay

 

« Nous sommes prévenus, personne ne nous force à mettre des produits chimiques, il faut assumer après. » tout à fait Thierry !

 

« Les vins vinifiés par des œnologues perdent leur âme. » Renaud Boyer.

 

« Beaucoup de domaines en biodynamie produisent des vins standardisés. » très juste Renaud !

 

« Je ne veux pas que le vin naturel soit réservé à une caste. » même combat Renaud.

 

« Je ne revendique pas grand-chose. Je fais les vins que j’aime. » Antoine Jobard.

 

« Mon but premier c’est d’avoir du plaisir, je ne veux pas faire de la daube. » Dominique Derain.

 

« Avec tous ces contrôles, on va finir par avoir de la bio de merde qu’on va retrouver dans les supermarchés. » Feu sur le quartier général Dodo !

 

« J’ai fait du vin comme tout le monde pendant 10 ans. Je me suis emmerdé. » ça c’est du Derain !

 

« L’agriculture moderne c’est le symbole de l’hypermasculinité qui viole la terre. » Julien Guillot.

 

« Je n’ai pas besoin de l’INAO pour savoir comment faire mon vin. » oui, oui, Julien.

 

« Nous ne sommes destinés à rien, sauf à suivre nos choix. » c’est le dernier de la cordée…

 

Vous allez me dire, dites-le : j’assume ! … que je suis un plaisantin… Oui je le suis, j’ai l’âge de me moquer de moi-même donc de certains qui se la joue grave.

 

J’ai pompé mais j’ai mis des guillemets.

 

Mais alors pourquoi ai-je tant attendu pour finir par tomber dans la facilité la plus crasse ?

 

Pour vous dire maintenant que je suis un amoureux de la conversation débridée, libre, sans tabous, mais que l’art de la conversation est un genre en voie de disparition : la communication, les éléments de langage, la complaisance des journalistes, l’ont tuée.

 

C’est le premier mérite de l’entreprise de Guillaume Laroche que de permettre à des gens qui ont des choses à dire de le dire, sans filtre, avec leur sensibilité, leur histoire, leur vécu de la vigne de la vie. Quelle bouffée d’oxygène même si ces femmes et ces hommes ne sont pas des adeptes de Michel Rolland.

 

Le second mérite de ce livre, qui en collectionne beaucoup, en dépit de son forme album pas très commode pour un maniaque comme moi de la lecture en tout lieu, c’est de sortir des sentiers des idées reçues, aux images d’Epinal, surexploités par tous la petite clique de ceux qui tournent autour du vin comme des guêpes au-dessus d’un pot de confiture, sur le vin et ici les vigneronnes et les vignerons de la Bourgogne. Foin du papier glacé, des classements à la con, de toujours les mêmes, de ceux qui peuvent cracher au bassinet pour que l’on cause d’eux dans des gazettes que plus grand monde lis.

 

Et c’est là le plus lourd handicap du livre de Guillaume Laroche : la richesse de son contenu ; pensez-donc ça demande du temps, c’est plus difficile que de contempler de belles images ou de se taper le énième portrait cire-pompes à finances de notre Hubert dig, ding dong ou du Grand Gégé qui attrape tout ce qui bouge.

 

Vous comprenez mieux maintenant pourquoi j’ai autant tardé à chroniquer sur ENTRE LES VIGNES il me fallait prendre le temps de lire avant de me décider.

 

À ce stade je n’ai qu’un seul conseil à vous donner, si ce n’est déjà fait, achetez ce livre-album pour en faire votre livre de chevet.

 

Pour ma part je n’ai qu’une seule envie, un grand désir : que Guillaume Laroche m’organise après que sa petite bande de vigneronnes et de vignerons aient laissé leur vin « bouillir » comme disait mon pépé Louis, grand naturiste de cépages hybrides, une bonne conversation, qui ne sera pas de salon, avec eux, ou avec ceux qui voudront. Il ne sera pas bien évidemment interdit de partager le pain et le sel et de boire bon.

 

J’ai écrit boire pas déguster…

 

Le livre est disponible sur le site ICI 

 

 

 

Ne lisez plus entre les lignes, lisez Entre les Vignes, ça vous fera un bien fou : de l’art d’une conversation qui n’est pas de salon

Guillaume Laroche, Frédéric Henry et Harry Annoni entourés de Oronce de Beler, Athénaïs de Béru, Jean-Yves Bizot, Pierre Boillot, Renaud Boyer, Dominique Derain, Pierre Fenals, Emmanuel Giboulot, Thierry Glantenay, Julien Guillot, Antoine Jobard, Marie-Christine et Marie-Andrée Mugneret, Claire Naudin, François de Nicolay et Cécile Tremblay. Photo l'Actu du vin

 

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4 octobre 2016 2 04 /10 /octobre /2016 09:30
Pas d’objection : à Chablis l’INAO aime autant les nuées de pesticides que les fragrances bitumineuses

Je suis un vieux vélocipédiste parisien, plus de 30 ans sur la chaussée, jamais sur le trottoir, qui aimait flâner sur les chemins de terre au milieu des hautes haies – mais même les vicinaux sont aujourd’hui goudronnés – qui se voit obligé de circuler sur le bitume défoncé de notre belle capitale et de respirer de l’oxygène sulfuré derrière les bus de la RATP.

 

En auto, et c’est rare que je la sorte de son parking, par goût je préfère emprunter les petites routes départementales, même si les indigènes y roulent à fond les ballons, que sur autoroutes pleines de gros camions qui montent et qui descendent la bouffe, où en plus il faut sacrément cracher au bassinet et apporter son manger en panier si on veut se restaurer sans s’intoxiquer.

 

J’ai vanté il y a quelque temps la frugalité des autoroutes d’un petit pays très pauvre : la Suisse pour ne pas avoir à me justifier sur mon aversion vis-à-vis de ces couloirs bitumineux où, de temps à autre, le paysage se résume en de grandes pancartes vantant le terroir, ses merveilleux produits, ses châteaux, ses églises, ses grands hommes…

 

Du côté de Chablis je suggère que l’on en apposa un nouveau :

 

« Les grands crus de Chablis sont des terroirs gâchés » signé Athénaïs de Béru  et d’y ajouter merci à Eiffage d’y contribuer avec un zeste de fleur de bitume.

 

Lors de mon dernier passage à Chablis pour rendre visite aux de Moor dans la bourgade de Courgis par une belle journée de juillet j’ai pu respirer à pleins poumons une belle acidité épandue par des araignées hautes sur pattes gambadant sur les coteaux au terroir bronzé comme un parigot de retour de la Côte d’Azur.

 

Et nous y voilà, les qui vont se faire bronzer le cul en meutes ou respirer le bon air des cimes dans la même formation sont des gens pressés. Pour éviter que les moutons de Panurge bouchonnent faut élargir le tuyau. Et une fois élargi le tuyau faut lui coller au cul du goudron et le goudron faut le fabriquer au plus près.

 

En clair la société Autoroutes Paris Rhin Rhône (APRR) a effectué une demande d’autorisation d’exploiter un poste mobile d’enrobage (en clair une usine à goudron), sur la commune de Saint-Cyr-les-Colons, en bordure immédiate de l’autoroute A6, à proximité de l’aire de repos du Buisson rond).

 

Et là, du côté goudron j’ajoute les plumes pour l’agent instructeur de l’INAO le sieur Nicolas Guillemot :

 

Constat INAO (repère et alerte le cas échéant à mettre en exergue):

 

La centrale d’enrobage se situe à vol  d’oiseaux à  environ 3.40 km des vignes les plus proches situées sur ST Cyr-les-colombs et 4.4 km des vignes les proche situées sur la commune d’IRANCY.

 

D’après la rose des vents fournie par Météo France (station d’Auxerre, 1971-2000), les vents dominants sont :

 

– direction Sud-Ouest et de secteur 22 (8,5 %),

– direction Sud/Sud-Ouest et de secteur 20 (7,2 %),

– direction Sud et de secteur 18 (6,9%).

 

Dans ce contexte les secteurs  viticole seront peu  impactés par les odeurs compte tenu de la direction des vents dominant et la de distance significative par rapport aux parcelles de vigne les plus proches  (3.4 km pour saint Cyr et 4.4 km pour Saint Bris)

 

AGENT INAO INSTRUCTEUR : Nicolas GUILLEMONT

 

Date : 6 avril 2016

 

Pas d’objection

 

Pour les détails vous pouvez vous reporter aux suceurs de roues habituels qui fondent sur ce genre de sujets comme la vérole sur le bas-clergé. Et oui Olivier et Alice j’ai du mal à mélanger l’encre de ma plume avec cette engeance. qui vous pisse habituellement dessus.

 

Bref, tout ça entre les mains du Préfet de l’Yonne après avis d’une commission à la con : le Conseil départemental de l’Environnement, des risques sanitaires et technologiques.

 

Bon sans vous faire un dessin un Préfet ça obéit aux ordres du Gouvernement, donc si les grands chefs de l’ODG sont sévèrement burnés il ne le reste plus qu’à faire  ce qu’a fait le  Grand Jacques Gravegeal connétable du Languedoc : pondre une lettre ouverte au dénommé Stéphane Le Foll pour quelques mois encore Ministre de l’Agriculture.

 

Y’a des Présidentielles dans le viseur alors c’est le bon moment pour enterrer ce projet qui pue.

 

Si ça vous chante je peux prendre la plume à votre place, j’ai fait nègre dans ma vie…

 

Bonjour chez vous !

 

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3 octobre 2016 1 03 /10 /octobre /2016 06:00
Jeter l’argent par les fenêtres est le meilleur cataplasme sur l’ego de certains dans le vin comme dans la haute gastronomie…

 

J’avoue que je suis fasciné, impressionné, par toutes ces belles pages papier glacé que certaines maison de vin, châteaux, domaines ou marques, ou des grands chefs de cuisine, qui ont du blé, continuent de se payer pour se faire de la publicité, dans des feuilles de choux que plus grand monde ne lit.

 

Autant pisser dans un violon pour faire de la musique !

 

Bien sûr, des mauvaises langues me rétorqueront que ça entretien des liens, une forme de je te tiens tu me tiens par la barbichette, le premier qui rira recevra une tapette… Si tu ne raques pas tu n’auras plus droit à ma bienveillance, tu seras puni, proscrit de mes gentils écrits !

 

Chiche !

 

Chacun est bien sûr libre de dépenser son bel argent comme bon lui semble mais vous me concèderez que c’est cher payer un mélange des genres sans grand retour sur investissement.

 

« C'est sans doute ce vieux fond paysan qui remonte en surface et qui m'empêche, même fictivement, de jeter l'argent par les fenêtres » écrivait je ne sais plus quel auteur, et dans le cas présent c’est le serpent qui se mord la queue, un cercle vicieux.

 

Au tout début de l’irruption de la Toile, la floraison de plumes dites blogueuses aurait pu laisser à penser qu’un grand souffle de liberté allait souffler et balayer toutes ces pratiques que l’on dénonce haut et fort dans la vie publique.

 

Ce fut vrai un temps mais comment vivre de sa plume sans trouver de quoi se payer ?

 

Alors, certains ont disparu, d’autres se sont reconvertis en se moulant dans les bonnes vieilles pratiques des anciens plumitifs adeptes des voyages de presse, des invitations tout frais payés, et bien sûr des faux-nez appointés par les vieilles maisons qui ont investi la toile.

 

C’est beau comme l’antique !

 

Mais là encore, comment des grands chefs de cuisine ou des gens du vin peuvent-ils encore jeter leur bel argent par les fenêtres pour des gens dont l’audience frise la cabine téléphonique chère au Parti Radical ?

 

Qui lit ces cirages de pompe ?

 

Le milieu, le petit monde des réseaux sociaux, qui se congratule, s’égratigne, se déteste avec plus ou moins de courtoisie, l’entre-soi qui flatte les ego surdimensionnés.

 

Mieux vaut en rire qu’en pleurer et vous me direz même pourquoi en parler ?

 

Tout bêtement parce que certains se piquent d’éthique, se drapent dans la cape de chevaliers blancs, ferraillent pour  de belles et grandes causes, pleurent sur l’échine des petits producteurs et les petits artisans, vilipendent les affreuses multinationales tout en acceptant leur fric…

 

Ça me gonfle, ça me fâche et j’avais envie de le dire point c’est tout…

 

Ne pourrait-on pas consacrer une lichette de ce bel argent à autre chose que d’entretenir cette sous-information, cette critique dévoyée ?

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30 septembre 2016 5 30 /09 /septembre /2016 06:00
L’e-cuisine du Taulier : la meilleure ratatouille de tout Paris à la Vuletta in Corsica

Tout commence par les courses au petit matin d’où je reviens chargé, comme âne corse bâté, de légumes gorgés de tous les sucs de la terre et du soleil.

 

Puis, respecter l’ordre des facteurs pour chaque légume : les courgettes d’abord en fines rondelles, l’épreuve du feu de l’huile d’olive dans la poêle.

 

L’e-cuisine du Taulier : la meilleure ratatouille de tout Paris à la Vuletta in Corsica
L’e-cuisine du Taulier : la meilleure ratatouille de tout Paris à la Vuletta in Corsica

Pendant qu’elles dorent au tour des poivrons de toutes les couleurs en lanières et des oignons hachés.

L’e-cuisine du Taulier : la meilleure ratatouille de tout Paris à la Vuletta in Corsica
L’e-cuisine du Taulier : la meilleure ratatouille de tout Paris à la Vuletta in Corsica

Manipuler la queue de la poêle pour les premières à dorer puis les retirer.

 

Au tour des poivrons et des oignons de se faire dorer la pilule au bain d’olive. 

 

L’e-cuisine du Taulier : la meilleure ratatouille de tout Paris à la Vuletta in Corsica

Soyez souple du poignet, ça grésille, ça sent bon, mais les retirer avant qu’ils ne soient cramés.

 

Le temps de madame l’aubergine est venu de s’en payer une tranche,  de s’imprégner, de se faire une beauté.

 

Maniez-les avec douceur !

 

Mariez-les avec les courgettes, les poivrons et les oignons.

 

Salez, poivrez…

 

L’e-cuisine du Taulier : la meilleure ratatouille de tout Paris à la Vuletta in Corsica
L’e-cuisine du Taulier : la meilleure ratatouille de tout Paris à la Vuletta in Corsica
L’e-cuisine du Taulier : la meilleure ratatouille de tout Paris à la Vuletta in Corsica

Sur la planche faire un sort aux belles tomates elles aussi de toutes les couleurs, puis jetez les dans le méli-mélo.

L’e-cuisine du Taulier : la meilleure ratatouille de tout Paris à la Vuletta in Corsica
L’e-cuisine du Taulier : la meilleure ratatouille de tout Paris à la Vuletta in Corsica
L’e-cuisine du Taulier : la meilleure ratatouille de tout Paris à la Vuletta in Corsica

Hachez sans ménagement le basilic !

 

Corsez votre ratatouille avec un bon concentré de tomates.

 

Laissez cuire doucement

L’e-cuisine du Taulier : la meilleure ratatouille de tout Paris à la Vuletta in Corsica

Pendant ce temps tranchez le cul de votre Vuletta et posez les tranches sur votre ratatouille pour qu’elles mêlent leurs sucs.

L’e-cuisine du Taulier : la meilleure ratatouille de tout Paris à la Vuletta in Corsica
L’e-cuisine du Taulier : la meilleure ratatouille de tout Paris à la Vuletta in Corsica
L’e-cuisine du Taulier : la meilleure ratatouille de tout Paris à la Vuletta in Corsica
L’e-cuisine du Taulier : la meilleure ratatouille de tout Paris à la Vuletta in Corsica

Coupez le feu, couvrez, laissez reposer… Une nuit sur votre ratatouille ne nuit pas bien au contraire la nuit porte conseil pour confire votre plat.

 

Lorsque vos invités sont arrivés rallumez votre foyer, posez le cul de votre poêle sur un feu très doux. Rectifiez l’assaisonnement si besoin en goûtant.

L’e-cuisine du Taulier : la meilleure ratatouille de tout Paris à la Vuletta in Corsica

La Vuletta

 

C’est de la bajoue ou gorge de porc corse découpée en laissant la couenne à l’extérieur et comprenant les couches de gras et de maigre depuis l’attache de l’oreille jusqu’à la pointe du museau. Elle se présente sous forme plate et triangulaire la couenne à l’extérieur.

 

L’e-cuisine du Taulier : la meilleure ratatouille de tout Paris à la Vuletta in Corsica

Du fait que le porc corse est assez âgé à l’abattage et que le gorge est fortement imprégnée de gras. On obtient deux vulette par porc, elles sont parées en forme triangulaire avant d’être mise au sel. Après 5 à 12 jours de salage, elles sont peu ou pas fumées avant d’être mise à sécher durant 40 jours.

 

Dans les cahiers d’ethnologie corse consacrés à la cuisine et l’alimentation les guletta ou gulagna, morceaux de gorge ou de bajoue séchés ou fumés, sont cités. Il s’agit de la vuletta que l’on nomme également valetta ou bulagna, selon les régions.

 

Contrairement  aux autres spécialités charcutières corses, on ne trouve pas d’équivalent de la Vuletta en Italie.

 

Avec ça vous pouvez bien sûr boire corse mais les vins corses ne sont pas faciles à trouver sur le continent.

 

 

Si c’est corse je vous conseille les Vieilles vignes de Nicolas Mariotti Bindi.

 

« Après avoir travaillé quelques années comme chef de culture au domaine Leccia, Nicolas Mariotti Bindi a repris, en 2015, une vieille cave abandonnée sur la route d'Oletta, et a effectué un travail de forcené pour remettre cet outil de travail, qui lui permet de mieux gérer sa production, en état de marche. L’ensemble du vignoble est certifié bio et tous les sols sont travaillés dans les règles de l’art. Les vinifications se font en cuve inox et en œuf-ciment de 16 hl. » RVF

 

 

Sinon un grand blanc Riesling Grand Cru Kaefferkopf 2013, Domaine Geschickt

 

« Domaine situé à Ammerschwihr sur le fameux terroir Grand Cru Kaefferkopf. La volonté de plus en plus affirmé de produire des vins Biodynamiques sans sulfites ajoutés,

 

Ce Riesling est issu de 2 parcelles du Grand Cru: le Purberg (argilo-calcaire) et le Pfulben (granitique avec loess).

 

Élevage: 1 an et demi en barriques sans aucun intrant.

 

Rectiligne, fin et tendu, un très beau vin pour amateur de ce cépage si racé! Des notes d’agrumes et de gingembre. La minéralité « pétrolé » est bien présente, reflet du cépage et du terroir de ce Grand Cru.

 

Domaine en Biodynamie, label Demeter

 

« Frédéric Geschickt est vigneron en biodynamie à Ammerschwihr, près de Kaysersberg dans le Haut-Rhin. C'est ici qu'il a repris le domaine familial pour l'appeler le Domaine de la Sinne.

 

 

Abrité des influences océaniques par le massif vosgien, le village d'Ammerschwir bénéficie d’un climat semi-continental ensoleillé, chaud et sec. Situé au pied ou sur les collines entre 200 et 400 mètres d’altitude, le vignoble d’Ammerschwihr profite d’un rayonnement solaire optimal.

 

Depuis 1998, ils ont choisis un mode de culture en biodynamie certifié Demeter. Cette reconversion, succédant à une longue période de culture conventionnelle, répondait à un besoin, à une recherche de mieux vivre. La culture dite conventionnelle, avec notamment les produits qu'elle utilise, ne correspondait plus à l'état d'esprit dans lequel ils évoluaient. Un conseiller leur a permis, pendant les 3 premières années, de prendre contact avec la biodynamie, de la découvrir, de laisser parler leur ressenti et de concentrer leurs efforts. Les résultats sont chaque jour un peu plus marqués, un peu plus porteurs.

 

Frédéric Geschickt vous propose de découvrir son métier et les vins d'Alsace qu'il vinifie et qui sont d'un incroyable rapport qualité/prix : riesling, gewurztraminer, pinot blanc, muscat, pinot noir, vins de terroir du Kaefferkopf, vendanges tardives et sélections de grains nobles. »

 

Extrait du site Vins Nature 

 

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