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14 juin 2007 4 14 /06 /juin /2007 00:27

Dallas, la saga des Ewing, JR et Bobby, Sue Ellen et Pamela... un univers impitoya...able... 

Lorsque je débarquais du TGV à Avignon-ville, lesté d'une lettre de mission lourde des sacs de noeuds de cette belle appellation qu'est Châteauneuf-du-Pape qui est aussi un village : déviation, POS, dégustation, classification et aussi une chicaïa sur la bouteille écussonnée, et que j'allais, d'un bon pas, rejoindre la DDA où l'on me confiait la ptite auto d'un ITA, je ne savais pas que, par-delà les treize cépages, on m'attendait au virage du village.

 

Faut dire qu'en ce temps-là, Elizabeth Guigou guignait Avignon et, que bien sûr, le préfet - qui aujourd'hui fait rouler le métro de Paris - me recevait avec tout le cérémonial du à mon rang pour me dire, sûr un air de bien entendu, de dénouer ce sac de noeuds, au mieux. Quand au maire, le rond Jean-Pierre Boisson, il m'attendait au virage tout en laissant le soins à ses affidés de m'enfumer. Faut dire que c'était un homme fort occupé par ses présidences multiples

 

Alors, ni une, ni deux, je m'immergeais dans les archives de l'appellation ; puis, je prenais ma plus belle plume et j'écrivais à tous les vignerons pour leur donner mon sentiment sur la situation ; puis j'attendis. J'aimais bien prendre le TGV pour Avignon. J'écoutais de l'opéra sur mon walkman. Je lisais. Je dormais. On me téléphonait. Y'avait les pour, les contre et les ni pour ni contre. Je baguenaudais. On me parlait. On se confiait. Je sentais que j'énervais les pour, que j'étonnais les contre et que les ni pour ni contre commençaient à se dire que, pour un parisien, j'étais peut-être moins con que j'en avais l'air.

 

Bref, j'étais sur le terrain. Je consignais tout tel un scribe : j'ai gardé mes papiers dans un gros dossier. Alors, ce matin, au lieu de vous ennuyer avec de vieilles histoires, pour vous égayer, je vais vous narrer trois anecdotes sur cette mission dans l'univers impitoyable du Châteauneuf-du-Pape de la fin du XXem siècle : le président met son vin en bouteille ; le président sort du chapeau et les hommes du président encerclent la salle Dr Dufays.

 

1- Le président met son vin en bouteille: Faire déjeuner ensemble les présidents des deux syndicats semblait à ma portée. L'un me dit oui d'emblée. L'autre tergiversa, consulta sans doute, discuta protocole, puis accepta. Le jour dit je quittai Paris joyeux. A Châteauneuf le ciel était bleu. Vers midi un émissaire du président hésitant pointa son nez pour me déclarer qu'à son grand regret le président ne pourrait m'honorer de sa présence à ce déjeuner car " il mettait son vin en bouteille " sic. La moutarde aurait pu me monter au nez mais, comme me le conseillait mémé, je tournai trois fois ma langue dans ma bouche avant de parler et je me tus. C'était bien vu. Le président qui mettait son vin en bouteille venait de me donner du grain à moudre...

 

2- Le président sort du chapeau : Et ce grain, petit pochon de rien, un fois moulu fut les statuts d'une association de dégustation, écrits de ma blanche main, où chacune des factions, sans baisser son pantalon, acceptait une petite union. A la veille de Noël, dans la salle du château, après les votes d'usage dans les associations, face à l'assemblée j'ai tiré d'un chapeau le nom du premier président de l'association et j'ai repris ma petite auto sans même boire un coup après tant d'émotion. Normal, si on m'avait fait souffler dans le ballon ça aurait été la consternation dans une aussi belle appellation...

 

3- Les hommes du président encerclent la salle Dr Dufays : Mais ce n'était pas fini. Les hommes du président qui mettait son vin en bouteille veillaient au grain, discutaient ferme les virgules et les points et même qu'un jour, alors que j'étais à Paris, on me dit sur mon petit téléphone gris qu'une poignée d'entre-eux bloquait la salle Dr Dufays où les deux partis tentaient de mettre en oeuvre mon compromis. Ni une, ni deux j'appellais la maréchaussée, faisait état auprès d'elle de mon onction du préfet, à l'autre bout du fil je sentais un ange passer et pourtant ils y sont allés. Les assaillants s'étaient repliés et la nuit tombait sur Châtauneuf-du-Pape. L'ordre régnait à nouveau et moi je savais que je n'irais plus avec ma petite auto faire le zygoto sous les voutes du château...

Un grand bonjour à mes lecteurs de Châteauneuf-du-Pape...  

  Alain Jaume était le président qui ne mettait pas son vin en bouteille www.domaine-grand-veneur.com et qui fut encerclé par les hommes du président qui mettait son vin en bouteille...

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13 juin 2007 3 13 /06 /juin /2007 00:03

Je devais être dans la classe du frère Pothain à l'école Ste Marie. J'aime bien ma chemise anglaise boutonnée jusqu'au col et mon cardigan très vintage. L'encrier d'encre violette et le porte- plume avec plume sergent-major ne sont pas mis en avant pour accréditer mon titre de ce matin : je n'étais pas prédestiné à devenir écrivain et d'ailleurs je n'en suis pas un. En revanche, en fond de décor, en partie masqué par ma toison de cheveux noirs - ne riez pas de mes cheveux blancs - Vins du Midi, puis tout en haut sur la droite, en gras, Vins de Bourgogne, puis encore au-dessus de ma tête, en auréole, un peu délavé, Vins de Bordeaux et pour finir, dans l'angle gauche, avec des flèches, Vins pour l'Angleterre et l'Amérique et Eau-de-vie pour l'Angleterre. Comment voulez-vous après cela que je ne tombasse pas la tête la première dans le tonneau ? En ce temps-là, puisqu'aucune circulaire d'un sous-bureau de la Santé n'interdisait qu'un photographe scolaire nous tirât le portrait avec la carte des Vins de France en fond d'écran, le sémilant adolescent que j'étais, posait, smile little et regard de futur Rastignac, pour une photo sans aucune retouche, sans savoir qu'il se préparait un bel avenir dans les Wines of France.

Si je rajoute un plus gros plan de cette photo c'est d'abord bien sûr pour satisfaire mon orgueil incommensurable - je me trouve tellement craquant, pas vrai chère fourmi besogneuse - mais c'est aussi pour que vous puissiez constater en arrière-plan, à gauche, juste au-dessus de mon oreille droite, une autre flèche qui elle passe au-dessus des Pyrénées : Vins d'Espagne. A cette époque là ils ne pesaient pas lourd les vins de Franco la culotte de peau avec son calot ridicule, ceux qui venaient par bateaux de l'Oranie pesaient bien plus lourds avant que ceux d'Italie ne les remplacent. Mais aujourd'hui, les vins du sémilant Zapaterro - c'est pour la rime bien sûr - ils sont de redoutables concurrents. Même que les gens de Ricard-Pernod - toujours pour la rime - y z'y sont dans les premiers. Bref, certains font tout un plat des concurrents du Nouveau Monde, parfois à juste raison d'ailleurs, mais il serait aussi important de nous préoccuper des ambitions et des réalisations de nos voisins zespagnols et zitaliens. Pardon André Dubosc je suis désolé que ma tête cache une belle et grande région d'eau-de-vie, la sienne, l'Armagnac... 

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12 juin 2007 2 12 /06 /juin /2007 00:31

Ce matin repos, je laisse la main à ma commentatrice préférée, ma chouchoute, Laetitia que, bien sûr, je ne connais pas. Quand elle prend la plume, comme sur la question 4 de la dictée de Victor Hugo, " L'abus de vin " (chronique du 6 juin) : " pourquoi ces 4 crus bestiaux ne constitueraient-ils pas une nouvelle catégorie venant s'ajouter... " ça pétille - normal à propos du Champagne, ça titille sec, ça met le doigt là où ça fait mal, de la belle ouvrage bien échafaudée, soignée, agrémentée d'une belle dose d'humour vachard. Tout ce que j'aime. Alors, chers lecteurs, j'espère qu'elle fera des émules. Que vous allez vous aussi vous y mettre. Mon blog est accueillant. Si vous êtes timides utilisez la formule contact tout au bas de la chronique (c'est en tout petit, rouge sur rouge) clicquez dessus un formulaire de contact apparaîtra. remplissez-le il me parviendra directement. Ne vous laissez pas décourager par la demande de reproduction d'une série de chiffres et de lettres (attention aux majuscules ou minuscules) dans une case prévue à cet effet. Vous pouvez aussi me contacter sur mon e-mail jberthomeau@hotmail.com . Bonne lecture.

Non, s'il te plaît, pas de mauvais esprit ni d'élitisme béat ! Ces 4 types de crus ne doivent en aucun cas constituer de nouvelles catégories.
Ils doivent au contraire être démocratiquement accessibles à toutes les dénominations existantes. Cela permettra se clarifier un peu l'offre à l'intérieur de chaque catégorie.
Je m'explique.
Sachant que V.Hugo citait la Champagne, l'utilisation concommitante du nom de ces 4 animaux sera réservée à l'AOC Champagne (qu'ils soient BSA, millésimés, blanc de blanc, blanc de noir crus ou autres). Cela permettra de mieux les différencier des Cognac Petite Champagne qui utiliseront "Ouistiti", "Lionceau", "Agneau" et "Porcinet" alors que les Cognac Grande Champagne auront droit à "Gorille", "Bélier" et "Pourceau" (épicurien tu t'en doutes).
Les Bourgognes que l'on qualifie souvent de plus féminins, s'orienteront vers "Guenon", "Lionne", "Brebis" et "truie". C'est logique et on ne peut pas se tromper.
Question en suspens : les Beaujolais et Vin de Pays des Gaules étant en réflexion stratégique et en recrutement de personnel (Interpro, Syndicat...", ils risquent de déposer trop tard leur dossier de demande de reconnaissance de la terminologie Bourguignonne auprès de leur centre régional de l'INAO : le temps que celui-ci transmette à la Commission Permanente qui le fasse mettre à l'ordre du jour du CN, qui le renvoie vers Viniflhor pour validation, il n'est pas sûr que les 4 Ministres concernés puissent signer dans les temps. Il faudra alors donner pour mission à Ernest&Jeune de mettre sur pied un groupe de travail chargé de définir le cahier des charges dans cette région à base exclusive de Gamay (évidemment, les AOC Bourgogne produits en aire AOC Beaujolais pourront, eux, bénéficier des termes bourguignons, c'est pourtant simple).
A Bordeaux, ils exigeront de n'utiliser que le nom du Roi des animaux. Faut pas déc... hein, c'est Bordeaux quand même. Ils légiféreront donc sur 4 autres qualificatifs bestiaux : "Vin de Roi Lion", Vin Empereur Lion", "Vin de César Lion" et "Vin de Lion Tsar", sauf pour les GCC qui ajouteront la catégorie "Lion Monarque" pour les vins blancs et "Lion Sultan" pour les seconds vins vendus en AOC communale (sachant que cela ne leur enlève évidemment pas la possibilité d'utiliser les 4 autres catégories, sauf pour les satellites de St Emilion et les Côtes de Bordeaux qui auront été éjecté des négociations et qui se contenteront des 4 autres animaux déposés à l'INPI pour l'ensemble du Bassin de Production : Zèbre, Okapi, Ours Polaire et Truite).
Si les seconds vins des GCC sont vendus en AOC régionales, la mention d'animalité sur l'étiquette ne devra pas dépasser de 27% de la taille de la mention de la dite appellation.
Les crus bourgeois, quant à eux, réintroduiront lea catégorie "Vin de Singe" pour consoler les châteaux ayant chuté dans la classement après appel auprès de la Cour Pénale Internationale. En outre, ils pourront avoir le droit d'utiliser le terme "Vin Empereur Lion" s'ils sont issus d'assemblages provenant d'exploitations qui mentionnent au moins 17 ares de Petit Verdot sur leur déclaration de récolte (modifiable, du coup, jusqu'au 12 octobre de l'année suivant la récolte) et dont le maître de chais est roux et diplomé de l'Université de Bordeaux ou de l'Enita (les diplomés de l'Agro de Montpellier devront revendiquer au moins 50 ares de petit Verdot, les autres 47).
Puisqu'on parle de Montpellier, abordons dans cette région le chapitre " Réforme de spécification animale pour une clarification de l'offre : cap sur une stratégie de pilotage par l'aval".
D'abord, les discussions vont tourner court et chaque famille professionnelle va décider de sa propre terminologie, car " le consommateur a le droit de savoir si ces vins proviennent d'une coopérative gabegique, d'un négoce fraudeur ou d'un honnête et laborieux petit vigneron qui a su maintenir toutes les pratiques traditionnelles tout en sachant faire profiter ses nectars de l'assurance qualité offerte par les méthodes les plus modernes".
Certains, sous couvert d'anonymat, essaieront de déposer directement auprès des autorités chinoises l'exclusivité des termes " Vin de Singe en Ray Ban", "Vin de Lion en santiags", "Vin de Mouton en cagoule" et "Vin de Cochon en Tongs". Mais on apprendra plus tard que c'était une manoeuvre dilatoire engagée pendant que des négociations secrètes, initiées par Monsieur Rapport revenu aux affaires, se tenaient sous les lambris de Matignon.
Au final, même si les noms ne seront trouvé qu'après dix ans de négociations (Bordeaux ayant déposé la liste complète des passagers de l'arche de Noé juste pour contrarier ses copains non-chaptaliseurs), on peut se réjouir que seulement 7 séries de dénominations cohabiteront en "Sud de France" dont 4 pour les VdP d'Oc (eux-mêmes subdivisés en collection, style et séduction) avec selons qu'ils soient issus de cépages dit bordelais 5 catégories (on intercale "Vin de Baudroie" en hommage à l'estuaire et de cépages méridionaux 6 dénominations car on ajoute "Vin de Taureau" et "Vin de Drac". notons que cela n'est pas valable pour les PO qui leur préfèrent "Vins de Cap de Bouro et "Vins de Babau".
Mais je ne rentre pas dans le détail car ce serait trop long et qu'au final ce sera pas clair.
Faison juste un saut dans la Vallée du Rhône, pour constater que les Côtes du Rhône se plient sagement aux recommandations ministérielles, mais aménagent des différences d'animaux en fonction de la segmentation fruité/corsé pour les Côtes du Rhône (par exemple "Babouin fruits rouges" et "Rhésus fruits cuits") et créent une catégorie par Côtes du Rhône village avec nom de commune et une par appellation communale (qu'ils appellent "crus"). Cela fonctionne assez bien, sauf pour les AOC de la Nouvelle Ecole des Côtes du Rhône qui, à cette occasion, seront radiées des adhérents d'Inter-Rhône mais auront droit de continuer à verser leur CVO, qui sera directement investie dans la légendaire fête du Côtes du Rhône primeur, parrainé cette année par C.Jérôme.
Notons que Châteauneuf du Pape fait cavalier seul en reprenant à son compte " Vin de la Mule de Clément VI" "Vin de la Mule d'Urbain V", "Vin de la Mule de Benoît XIII" et "Vin de la Mule de Grégoire XI"...

Les régions oubliées peuvent librement continuer l'exercice mes colonnes sont largement ouvertes à toutes les réflexions non prévendues par Ernest&Jeune.

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11 juin 2007 1 11 /06 /juin /2007 00:01

Le déjeuner annuel, à la Grande Cascade, restaurant du Bois de Boulogne, de la Compagnie des Courtiers Jurés Piqueurs de Vins de Paris, dans le calendrier des invitations auxquelles je devais me soumettre marquait, avec le dîner du Grand Prix de l'Arc de Triomphe présidé par SA. l'Aga Khan, à l'Hôtel Meurice, un moment très agréable du bien boire et du bien manger à la table de gens qui n'avaient rien à me demander. Nul discours à prononcer en fin de repas, alors que pour le dîner de l'Arc, représentant le Ministre, je devais me fendre, en smoking, du discours de celui-ci à l'adresse du gratin mondial du Galop ; tâche redoutable, face à un auditoire très Jockey Club, dont je m'acquittais avec le ton le plus politiquement incorrect concevable. Gérald de Geoffre de Chabrignac (président de l'Encouragement et d'Hennessy) me congratulait avec effusion tout en pensant que j'étais un jeune garnement plutôt sympathique pour un Soc-Com. Bref, à la Compagnie des CJPV, le protocole était réduit à sa plus simple expression, tout le temps imparti au déjeuner était consacré à célébrer notre divin nectar et ses cousins germains les eaux-de-vie. La conversation allait bon train. Je me souviens du président Dugas, si affable, toujours souriant. L'avantage d'avoir un chauffeur me permettait un léger écart à la modération qui sied à un gugusse qui se devait d'ordinaire d'enfourner des réunions ou des rendez-vous tout au long de l'après-midi. Ce jour-là, une petite marche digestive et une courte sieste permettaient de distiller les excédents.

La Compagnie c'était aussi, et c'est toujours, la fameuse carte des millésimes des vins de France qui permet de frimer auprès des zamis zexperts zenvinsrares zéchers . Pour plus de renseignements, chers lecteurs, vous pouvez vous connecter sur www.courtiersenvinsdeparis.org et ainsi parfaire votre culture sur cette vieille dame digne dont le nom fleure bon le Moyen-Âge. Normal puisqu'elle doit son règlement à Charles IV le Bel et son statut à l'ordonnance du 30 juillet 1350 de Jean II le Bon. Pour ceux qui n'auraient pas cette curiosité, mon titre : les piqueurs de vins, à trait à l'activité de prélèvement des échantillons directement sur les tonneaux. Ceux-ci ne pouvant être débondés, du fait du gerbage, les membres de la Compagnie piquaient, avec un outil : "le coup de poing" deux trous dans le fond des tonneaux. Le vin giclait par l'un tandis que l'air rentrait par l'autre. Les trous étaient ensuite rebouchés avec des petites pièces coniques de bois tendre, les "douzil", qui gonflaient au contact du vin. 

    

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10 juin 2007 7 10 /06 /juin /2007 01:00

" Sortez les sortants ! " le slogan de Pierre Poujade, le papetier de St Céré en révolte contre le fisc, a la simplicité des idées courtes qui séduisent ceux du troupeau à la recherche d'un berger et qui sont prêts pour toutes les aventures. Mon souvenir de lui, alors qu'il entamait son déclin, c'est de l'avoir vu sur un ring de catch haranguer les artisans-commerçants de chez moi. Au cours de son discours échevelé il se défit de sa chemise. Avec mes copains nous étions venus pour le bourreau de Béthune et l'Ange Blanc et nous découvrions un illuminé qui finira dans un bureau de l'Elysée auprès d'un Président issu de la IVem République brocardée par le leader de l'UDCA pour son régime parlementaire.

L'élu brocardé, en l'occurence à cette époque le député, occupe une place très particulière dans le bestiaire politique des Français. A la fois flatté, pour gagner ses faveurs, et vilipendé, pour les facilités liées à ses fonctions, elle ou lui, est en permanence écartelé(e) entre sa fonction de législateur au Palais Bourbon et son terreau : ses électeurs. Il est bien loin le temps où le député Indépendants et Paysans du Marais Breton, Boux de Casson, prétendait qu'il pourrait présenter son âne à sa place et qu'il serait élu. De nos jours, madame ou monsieur le député(e), hante les maisons de retraite, tient permanence, guérit les écrouelles : c'est l'assistante sociale des temps post-moderne. Les électeurs - du moins une partie d'entre eux - exigent un juste retour à leur bulletin de vote.

Alors, le ou la pauvre député(e), bardé(e) d'un ou deux assistant(e)s, engrange les demandes en tout genre : au temps de la conscription l'intervention auprès du Ministre de la Défense venait de très loin en tête du hit-parade, pour les dispatcher, courrier à l'appui vers les Ministères parisiens, les administrations locales ou tout autre lieu de pouvoir. Pour ma part j'ai le souvenir des fins de journées, face aux piles de parapheurs, où il me fallait éplucher une à une les réponses proposées à la signature du Ministre. Un vrai pensum ! L'image criante d'un pays hypercentralisé où tout et rien remonte à Paris. Que d'énergie et de temps dépensés pour l'obtention d'un maigre résultat. Pour la petite histoire, dans le fatras gris, de vraies perles, mais aussi des demandes de prébandes incroyables, telle celle d'un père ou d'une mère, je ne sais plus, intercédant auprès du Ministre pour que son rejeton ou tone, mal classé(e) au concours d'entrée à l'Ecole Nationale Vétérinaire de Maison-Alfort puisse faire saute-moutons par-dessus ceux de devant afin que s'ouvrent les portes de cette Ecole prestigieuse. Et, bien sûr, le député du cru appuyait de tout son poids électoral cette demande. Faut pas se gêner, plus c'est gros plus ça passe ! 

Nos élu(e)s, ceux que nous allons élire au cours de ces élections législatives, sont à notre image, reflets de nos faiblesses, de nos insatisfactions, de nos ambitions, de tout ce qui fait la pâte de la nature humaine. Alors, soyons justes avec eux, demandons leur avant tout d'être des bons législateurs, pas des voteurs de lois mais des élus qui vont oeuvrer au bien commun, élaborer, discuter des textes qui vont faciliter la respiration de notre démocratie, faire remonter au Parlement les soucis quotidiens des Français. Dans une démocratie apaisée, où l'alternance n'est pas la fin d'une guerre et le début d'une autre, mais l'expression de la volonté populaire, de grâce, n'accablons pas nos élus de demandes "de confort ", ne les transformons pas en assistante sociale. Participer activement au travail législatif est plus important que d'être présent au vin d'honneur de l'Amicale des Boulistes du canton ou au goûter du club des brodeuses de Romorantin. Allez, bonne votation, chers lecteurs, je viens de rentrer en pleine forme de mon périple dans la Sierra de Cazorla et j'ai constaté votre fidélité à mes petites chroniques. Merci !

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9 juin 2007 6 09 /06 /juin /2007 00:04

A l'air libre, sur le trottoir face à la tranchée des voies en provenance de la gare d'Austerlitz, je me sentais soudain aussi inutile qu'elles. Rouillé, bouffé par les mauvaises herbes, un vieux machin qui joue à exister. Qui, aujourd'hui, prend le train gare d'Austerlitz ? D'ailleurs, en dehors des nostalgiques, qui se souvient du soleil d'Austerlitz, de l'apogée du petit corse au bicorne ? Plus grand monde, et pourtant, cette foutue gare, qui contrairement à celle d'Orsay n'est pas un musée, ressemble à une verrue desséchée. Elle s'incruste. Maintien par son cordon ombilical obsolète une césure noire dans ce quartier renaissant. Inertie du mastodonte ferroviaire, conservatisme de la caste d'ingénieurs qui savent pourtant lancer, hors les fortifications de la ville capitale, leurs flèches argentées à des vitesses phénoménales et charroyer encore, en des wagons à bestiaux, des voyageurs incertains en partance pour des contrées ignorées. Fourbu, en bout de course, pourquoi diable vouloir soutirer tout ce pus du bubon de ma vie ? Qui cela intéressera-t-il ? Personne ! Mon orgueil et ma couardise, ce goût stupide de mettre en scène mon malheur comme s'il était unique, sans équivalent, m'a conduit dans des chemins de traverse. Je m'y suis embourbé. Du gâchis ? Bien sûr que non, ce serait accréditer la certitude que la belle vie dont je rêvais enfant, celle qui s'était disloquée comme le corps de Marie sous l'impact d'une mobylette d'ivrogne, m'était due. Tout ce temps d'errance et de divagation que je venais de laisser s'écouler affirmait ma faiblesse. Tu n'as récolté que ce que tu mérites aurait dit maman.

Raphaël me suivait comme un reproche. Dans mon dos je sentais le poids de son regard. Le regard d'un lecteur exigeant entré dans mon intimité par effraction, d'un intrus devenu mon complice. Il me tenait. Je ne pouvais plus reculer. Ce salaud braquait sur moi l'exigence d'aller au bout de cet écrit commencé dans l'urgence. Mes doigts de pieds épandus dans mes tongs frétillaient. L'envie m'investissait de nouveau. Je n'étais plus seul. Il me fallait me caler sur lui. M'accrocher comme le lierre. Etre dépendant des autres. Me faire dorloter. Retrouver la sérénité de ma matrice première. Au chaud, coupé de tout, logé, nourri, blanchi loin du bruit et de la fureur du monde. Tant de solitude, tant de force, écrivait Thomas de Quincey dans les Confessions d'un mangeur d'opium anglais. Ecrire donc ! Me jeter dans l'écriture matinale comme si c'était un labour. Aller et venir d'un bout à l'autre du champ, avec régularité, obstination. Retourner la terre. Lui redonner vie. Ajouter une page aux autres. Raturer. Jeter en boulle. Reprendre le sillon. Espérer que du fatras de mes souvenirs naîtra une trace. La mienne. Nous venions d'arriver au pied de l'immeuble de Jasmine. L'interphone grésillait. Sans même demander si c'était moi, Jasmine ouvrait car elle savait que c'était moi. Dans le hall Raphaël me précédait. Mon garde du corps ouvrait la route. Je pouvais cheminer sans crainte. 

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8 juin 2007 5 08 /06 /juin /2007 01:01

Jusqu'au XIIe siècle la première communion était célébrée sitôt le baptême. Les lèvres de l'enfant étaient humectées de vin consacré (voir chronique : vin de messe). Heureux temps d'initiation précoce. C'est le pape Innocent III qui décida en 1215 qu'elle aurait lieu à "l'âge de discrétion" filles : 12 ans, garçons : 14 ans(plus précoce les the nanas). Ce n'est qu'en 1910, que Pie X permet à l'enfant de communier dès l'âge de raison soit vers 7 ans. C'est donc sous ce régime que j'ai fait ma " communion privée " en l'église St Jacques le Majeur de la Mothe-Achard. La photo ci-dessous, vous montre le petit saint que j'étais, type on lui donne le bon Dieu sans confession. Tout est sage y compris la coiffure. Sapé impect par le soin de maman : blazer bleu marine et culotte courte grise taillés et cousus par elle, chemise blanche et noeud papillon, socquettes et mocassins et, pour la touche d'innocence, les gants blancs. Du côté, symboles religieux : le chapelet sur le bras gauche et dans la main droite la couronne de fleurs naturelles que nous allions offrir à la Ste Vierge pendant le vêpres : " prends ma couronne, je te la donne, au ciel n'est-ce pas, tu nous la rendras..."


Les sarcastiques vont exulter. Voilà qu'il radote sur ses jeunes années. C'est l'âge sans doute. Peu me chaut des railleurs, mon propos de ce matin n'est pas de chanter les louanges du temps passé mais d'aborder le thème des rites d'initiation, ceux qui rythmaient le passage d'un âge à un autre. Ce qui me frappe aujourd'hui c'est la volonté frénétique de certains parents de précipiter leurs enfants dans l'univers des adultes. Ils leur volent leur part d'enfance, ce temps où, loin d'être innocent, du haut de ses 7 ans, l'enfant goûte, sans souci de l'avenir, une des plus belle part de sa vie. Ma communion privée, qui en dehors de l'eucharistie, marquait pour ma petite pomme la fin des culottes courtes, le droit à rougir mon eau avec du vin, l'asympote d'une vie choyée de sauvageon. C'était un temps heureux précédant celui de la mue : adieu ma belle voix de soprane mais bonjour les filles. Ferme sur les grands principes mes parents m'ont laissé libre de mes choix scolaires. Bref, comme je le dis souvent à des amies : lâchez leur les baskets à vos moutards ! Mais comment le pourraient-elles dans un monde où les jeunes adultes tremblent déjà pour leur retraite, les seniors jouent aux djeuns, les femmes ne veulent plus vieillir et les 35-45 pensent que les babys boomers ont eu bien de la chance d'avoir 20 ans en 1968. Il y a un âge pour tout et moi j'avoue sans honte profiter de la vie avec l'âge de mes artères et celui qu'on m'a laissé libre d'imaginer dès le temps de ma communion privée.   

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7 juin 2007 4 07 /06 /juin /2007 00:02

Cet chronique s'est mise en ligne par erreur le 23 mai, elle revient aujourd'hui sous sa forme définitive.

Ces derniers temps on a beaucoup glosé sur les délocalisations et je suis frappé par la distorsion entre l'expression du citoyen-électeur, qui s'en émeut, manifeste de la crainte, proteste parfois, et son comportement de consommateur où, très souvent, il semble indifférent, sensible qu'au prix, sans se soucier de la provenance. Dans bien des cas nos protestataires pensent avec leurs pieds lorsqu'ils poussent leurs caddies dans les allées des centres commerciaux ou lorsqu'ils font du shopping dans des boutiques plus modestes. C'est pour cette raison que ce matin j'ai décidé de vous entretenir de mes chaussures.

En économie ménagère, mère de la science économique, l'acquisition d'une paire de souliers doit être considérée comme un investissement lourd, fait pour durer. Les grolles jetables sont une insulte au développement durable. Gaspillage inepte ! Une bonne paire de chaussures - masculine j'entend - est en cuir cousue Goodyeard. La durabilité d'une chaussure exige qu'on en change chaque jour, sinon elle pourrit par la racine. En cas de pluie, éviter le séchage violent. Pour lui garder sa forme on doit l'emboucher. Bien sûr, le cuir étant un produit vivant, il faut le nourrir régulièrement. Enfin, il faut savoir faire ressemeler ses chaussures à bon escient. Comme le disait ma chère maman " les chaussures c'est ce qui fait la différence..." C'est toujours vrai ! Et ne venez pas me dire que ce que j'écris relève de l'élitisme. Que j'achète des grolles de luxe. Que je suis un bobo en Veja. Que j'insulte les gens de peu. Faux ! Archi-faux ! Entre 150 et 200 euros, ce qui n'est pas rien je le concède, on trouve de la chaussure durable mais comme il s'agit d'un investissement à long terme le diviseur - une vie pour certaines paires, un minimum de 15 ans pour les autres - même en comptant le coût du ressemelage, ramène chaque paire bien au-dessous  de la Nike assemblée pour une poignée et vendue au prix du caviar ou de chooses à deux balles made in China rétamée en une demi-saison.

En plus j'achète français. De la belle chaussure de qualité, dessinée par de jeunes créateurs ou créatrices, fabriquée en Alsace, des HESCHUNG www.heschung.com . Y'en a pour tous les goûts, pour les nanas et les mecs. Comme vous pouvez le constater sur les photos elles sont belles mes Heschung ! Bref, on peut aussi se fournir chez Paraboot ou, si on le porte-monnaie plus ventru chez JM Weston, qui, comme leurs noms ne l'indiquent pas, sont made in France. Pour autant je ne sombre pas un nationalisme étroit. Nos voisins anglais et italiens fabriquent de la belle chaussure. Pour mémoire, je cite la réussite exceptionnelle des Della Valle qui, avec leurs mocassins Tod's et leur marque Hogan, on fait la démonstration de la vitalité des artisans sachant adopter des process industriels. Le maintien de l'industrie européenne sur nos territoires est à ce prix : un mariage intelligent entre le luxe et le prêt à porter, la créativité et l'innovation technique. Encore faut-il que ceux qui ont les moyens d'acheter intelligent cessent de le faire avec leurs pieds. La rationalité des choix de certains consommateurs me laisse pantois. Que tout ceux qui expriment leur peur, à juste titre parfois, fassent l'effort de revenir à des principes simples de l'économie ménagère.

Allez, pour en terminer avec mon prèche, je vous offre une petite couche vinique. Si nous ne nous décidons pas rapidement à opérer certains choix la délocalisation d'une part de notre production nous guette alors même que nous sommes en capacité de couvrir tout le spectre de la demande mondiale. Produire du luxe nous savons faire. Faire des petits vins aussi. Reste ce foutu coeur de gamme où nos conditions de production, encore assujetties à une conception de type AOC même pour nos vins de pays, ne nous permettent pas de générer une ressource permettant aux opérateurs de mettre sur le marché des vrais produits de marque, certes sans grand génie mais sans défaut. Nos grands ayatollahs du vin artisanal pourfendent cette approche. Ce faisant ils condamnent une grande part de notre vignoble et les viticulteurs qui vont avec. Le grand concert unanimiste face à la proposition définitive de la commissaire sur la réforme de l'OCM montre que nous allons encore nous tapir dans notre tranchée et ne pas mettre au défi les eurocrates de bâtir un avenir à la viticulture du Vieux Monde. Notre nouvelle Ministre de l'Agriculture n'a nul besoin qu'on lui trace une ligne qu'elle ne devrait pas dépasser. Il eut été plus positif de lui proposer un contre-projet offensif pour lui faciliter son entrée en négociation et lui permettre d'assurer à la viticulture, que l'on dit condamnée à la disparition, les chances d'un rebond. Et pourtant ce n'est ni le temps, ni les idées qui nous ont manqué depuis que le projet est sur la table à Bruxelles. Désolant...

 

 

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6 juin 2007 3 06 /06 /juin /2007 00:03

Ce matin, dans ma chronique, ce n'est pas la célèbre dictée, lue par notre fine et cultivée descente Bernard Pivot, que je vous propose, mais celle contenue dans le petit opus de Gabet&Gillard (voir ma chronique du 11 mai les vignerons) à la suite des exercices de lecture et de vocabulaire. C'est un texte de Victor Hugo : l'abus du vin. De cette proposition, à vous d'en faire bon usage : par exemple vous pouvez la proposer à vos collègues devant la machine à café ou chez vous au dessert ou à votre équipe de vente lors d'un séminaire de motivation. Je ne sais, mais ce dont je suis certain, bien sûr, c'est de l'objectif à atteindre : zéro faute !

3.- Dictée (à préparer) : L'ABUS DU VIN

Quand un grand personnage, un maréchal de France, un prince, un duc et pair, traversait une ville de Champagne, le corps de ville venait le haranguer et lui présentait quatre gondoles d'argent dans lesquelles on avait versé de quatre vins différents. Sur le premier gobelet on lisait cette inscription : vin de singe ; sur le deuxième : vin de lion ; sur le troisième : vin de mouton ; sur le quatrième : vin de cochon. Ces quatre légendes expriment les quatre degrés que descend l'ivrogne. La première ivresse est celle qui égaye ; la deuxième, celle qui irrite ; la troisième, celle qui hébète ; la quatrième, celle qui abrutit.

Victor Hugo. Oeuvres.

Questions contemporaines :

1° Claude Evin a-t-il lu Victor Hugo ?
2° Hervé Chabalier va-t-il commettre un nouveau rapport parce que son copain Kouchner est au gouvernement ? (le précédent était lié à sa rencontre avec Douste-Blazy alors qu'il était Ministre de la Santé et quand il l'a publié celui-ci était aux Affaires Etrangères. Suivez mon regard Bernard a fait le même parcours)
3° Pensez-vous que Berthomeau va vous fourguer ces 4 titres dans ses futures chroniques ?
4° Pourquoi ces 4 crus bestiaux de vins ne constitueraient-ils pas une nouvelle catégorie de vins venant s'ajouter aux AOC régionales, communales et autres, aux VDQS, aux vins de pays de grande zône, de petite zône, de département, de France (...) ?

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5 juin 2007 2 05 /06 /juin /2007 00:27

Certains, les grincheux ou les "je vous l'avais bien dit c'est un libéral", vont dire que je fais une fixation sur Nicolas, d'autres plus soupçonneux penseront que je suis stipendié par Nicolas, d'autres enfin, ceux qui me connaissent bien, auront de suite compris que j'allais en remettre une couche sur cette vénérable maison qu'est Nicolas. 
Ce matin, c'est modernité et tradition.

Je vous propose pour la modernité, en visuel, le petit cabas en vinyl transparent 3 bouteilles de l'opération édition limitée de Petites Récoltes. Les 3 couleurs : white vin de pays des Côtes de Lastours, pink vin de pays des côteaux de Murviel, red Vin de pays du Mont Baudille, millésime 2006. Mon dieu que c'est choux, choubidou bidou ! C'est quand même mieux que " Ginette passe moi le litron de pinard..." Pour 17,90 euros l'ensemble, sans le cabas à l'unité 2,20 euros, on peut partir en pique-nique sans avoir son banquier aux fesses au retour.

Pour la tradition je vous offre la retranscription d'une lettre de la maison Nicolas à ses clients en 1935. J'adore ! A méditer par tout ceux qui ont tout oublié sur les métiers du vin.


L'année 1934 pour les vins ordinaires n'est pas, comme on le prétend, une année de grande qualité.
Des vins anémiques dont le fruit du début disparait chaque jour, voilà ce qu'un formidable excédent de production nous a, en général, donné.
Et le marché s'en trouve positivement inondé à des prix défiant ceux de l'eau minérale.
Contre cet état de choses il y avait cependant à l'automne dernier, et pour le négociant soucieux de sa réputation, des mesures à prendre.
Et c'est ainsi que les Etablissements Nicolas, prévoyant cette crise de la qualité, ont jugé nécessaire de s'assurer, en temps opportun, de larges stocks de vins vieux choisis parmi les meilleurs.
Aussi bien ils sont à même actuellement, mieux que quiconque, de fournir à leur clientèle un vin moelleux, corsé, complet, pesant largement 10° et qui ne ressemble en rien aux vins anémiques qu'on trouve partout.

Un vin anémique, quel que soit son prix, est toujours plus cher qu'un vin généreux.

 

 

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