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11 juin 2007 1 11 /06 /juin /2007 00:01

Le déjeuner annuel, à la Grande Cascade, restaurant du Bois de Boulogne, de la Compagnie des Courtiers Jurés Piqueurs de Vins de Paris, dans le calendrier des invitations auxquelles je devais me soumettre marquait, avec le dîner du Grand Prix de l'Arc de Triomphe présidé par SA. l'Aga Khan, à l'Hôtel Meurice, un moment très agréable du bien boire et du bien manger à la table de gens qui n'avaient rien à me demander. Nul discours à prononcer en fin de repas, alors que pour le dîner de l'Arc, représentant le Ministre, je devais me fendre, en smoking, du discours de celui-ci à l'adresse du gratin mondial du Galop ; tâche redoutable, face à un auditoire très Jockey Club, dont je m'acquittais avec le ton le plus politiquement incorrect concevable. Gérald de Geoffre de Chabrignac (président de l'Encouragement et d'Hennessy) me congratulait avec effusion tout en pensant que j'étais un jeune garnement plutôt sympathique pour un Soc-Com. Bref, à la Compagnie des CJPV, le protocole était réduit à sa plus simple expression, tout le temps imparti au déjeuner était consacré à célébrer notre divin nectar et ses cousins germains les eaux-de-vie. La conversation allait bon train. Je me souviens du président Dugas, si affable, toujours souriant. L'avantage d'avoir un chauffeur me permettait un léger écart à la modération qui sied à un gugusse qui se devait d'ordinaire d'enfourner des réunions ou des rendez-vous tout au long de l'après-midi. Ce jour-là, une petite marche digestive et une courte sieste permettaient de distiller les excédents.

La Compagnie c'était aussi, et c'est toujours, la fameuse carte des millésimes des vins de France qui permet de frimer auprès des zamis zexperts zenvinsrares zéchers . Pour plus de renseignements, chers lecteurs, vous pouvez vous connecter sur www.courtiersenvinsdeparis.org et ainsi parfaire votre culture sur cette vieille dame digne dont le nom fleure bon le Moyen-Âge. Normal puisqu'elle doit son règlement à Charles IV le Bel et son statut à l'ordonnance du 30 juillet 1350 de Jean II le Bon. Pour ceux qui n'auraient pas cette curiosité, mon titre : les piqueurs de vins, à trait à l'activité de prélèvement des échantillons directement sur les tonneaux. Ceux-ci ne pouvant être débondés, du fait du gerbage, les membres de la Compagnie piquaient, avec un outil : "le coup de poing" deux trous dans le fond des tonneaux. Le vin giclait par l'un tandis que l'air rentrait par l'autre. Les trous étaient ensuite rebouchés avec des petites pièces coniques de bois tendre, les "douzil", qui gonflaient au contact du vin. 

    

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