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31 janvier 2007 3 31 /01 /janvier /2007 00:28

Parfois sur la toile, tel un orpailleur penché sur son tamis, je découvre, grace aux moteurs de recherche, non pas des pépites bien sûr, mais des trucs bizarres ou étranges. Le petit artisan que je suis les stocke, comme un sculteur ramassant des bois flottés sur le rivage, pour, lorsque l'occasion se présente, en faire le matériau d'une de mes petites chroniques matinales. C'est le cas aujourd'hui.

Je plante le décor : un site de produits d'épicerie fine : Les pieds sous la table, qui propose des Armagnac aux internautes gourmets, en l'occurence, un Bas-Armagnac, qui comme chacun sait, produit des eaux-de-vie bien supérieures à la zone du Haut-Armagnac. Quand j'étais petit nos voisins de Nantes habitaient la Loire-Inférieure alors, que sans conteste, ils se considéraient comme bien supérieurs à ces crottés de Vendéens que nous étions, et que nous sommes restés après avoir échappé à l'appellation les Deux Lay, comme la Révolution l'avait fait pour nos autres voisins des Deux-Sèvres qui depuis ont accueilli une super-women au patronyme Royal alors que nous on se traîne un petit marquis qu'on dit vicomte. 

 Bref : Bas-Armagnac 1994

 

43.2° - bouteille identique au bas armagnac de 1982. Cette récolte 1994 est issue pour moitié du cépage bacco particulièrement bon sur les sols sabloneux du Bas-Armagnac et du classique ugni-blanc. Ce mariage des cépages les meilleurs nous donne un Armagnac certes encore fougueux par sa jeunesse mais déjà ample et persistant en bouche. Le bois du neuf de chez Berthomeau n'est pas encore fondu et donne ce côté noisette grillé qui n'est pas si éloigné d'un pur malt ou du rhum de qualité.

Amis gascons éclairez-moi, qu'est-ce donc ce Berthomeau qui n'est pas encore fondu ? Jusqu'ici ce gus n'était connu que pour son goût de papier dont on fait les rapports, même si la pâte de celui-ci venait peut-être des forêts landaises. Ya aussi de l'Armagnac dans les Landes, Ognoas je crois ? J'ai souvenir que le souriant président du Conseil Général de ce beau département, Henri Emmanuelli, un jour de bonté m'en avait offert un flacon. Oui cé ça yzont lé moyens ds'offrir un site www.domaine-ognoas.com/ mais ya pas la photo du sourcilleux Henri. A vos souris amis du pays de d'Artagnan, merci de me tirer de ce mauvais pas. Vos commentaires sur le descriptif du produit me seraient aussi d'un grand secours (et si on faisait après la blanche un Armagnac de cépages) étant entendu que le dénommé Aurain, artisan, choisit ses eaux-de-vie chez des petits vignerons bien sûr, ça va de soit, mais ça va mieux en l'écrivant...

 

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30 janvier 2007 2 30 /01 /janvier /2007 00:03

 

Kiravi, une marque de jaja, de gros rouge qui tache, un vin du peuple en litron étoilé, une marque disparue comme le souligne le site de la SVF, qui en assume courageusement l'héritage " si les vins Kiravi ou Margnat, les plus grands de l'époque, appartiennent au passé... ", une marque brocardée, il suffit pour s'en persuader d'aller sur google et l'on y récolte un florilège impressionnant. Même les jeunes bloggeurs s'y réfèrent pour vanner, chambrer lorsqu'ils chatent. Sur un site consacré aux expressions populaires, un internaute, pour illustrer l'une d'elle bien connue " donner de la confiture à un cochon ", écrit : " il est inutile d'offrir une bouteille de Pommard 59 a celui qui n'apprécie pas le vin, un bon litron de Kiravi ou de Préfontaines suffira". Bref, dans l'imaginaire du grand public, ce vin, qui à sa grande époque était un assemblage de vins d'Oranie et de ceux du Languedoc, un produit naturel, non chaptalisé, en clair un vin de table, est synonyme de bidouille, de vacherie à l'état pur.


N'en déplaise aux pourfendeurs du vin de table, et sans nier bien sûr qu'à la fin de leurs vies, Kiravi et d'autres marques, sous l'effet du coupage économique, de la bataille sur les prix, soient devenues des réceptacles de produits inadaptés, mal fait et souvent d'une piètre qualité, ils réécrivent l'histoire. Ce vin là fait parti de notre histoire, il est le marqueur d'une époque, et le réduire à une vile boisson c'est céder à la tendance du temps qui est de tout expliquer à l'aune de nos certitudes du moment. Dans notre inconscient collectif, comme l'écrit Carmen Bertrand (1) " En France, au XIX ème siècle, l'ivrognerie fut surtout le vice des classes populaires et dangeureuses (...) Mais l'alcoolisme des bourgeois, celui que l'on nomme "mondain", et qui ne diffère guère du populaire quant aux effets physiologiques, a du mal a être repéré, tant l'image du prolétaire soûl est prégnante."


Pour les hygiénistes, ceux d'hier à juste raison, ceux d'aujourd'hui par facilité souvent, même si bien sûr le vin en tant que boisson alcoolisée peut être vecteur d'alcoolisme, le vin est encore diabolisé. Nous ne sommes plus au XIX, les Gervaise de Zola et les Ténardier ont disparu, le XX ème siècle a marqué dans les années 60-70 la grande rupture de la consommation massive du vin. Pour autant l'alcoolisme n'a pas disparu, il s'est transformé, adapté aux nouveaux malheurs du temps : solitude, stress, exclusion, peur de l'avenir, misère aussi... Il n'en reste pas moins vrai que " boire ensemble est un acte de réciprocité et de communion. Que ce soient les dieux, ou les hotes, la boisson réunit, l'espace d'une libation ou d'un banquet. On offre à l'autre ce qui est une partie de soi, son vin, sa goutte, ses paroles. Tout un système de régles et de gestes encadrent ce partage collectif." (2)


Tout l'enjeu de notre combat contre le sanitairement correct, les prohibitionnistes masqués, se situe dans ce boire ensemble. Et qui mieux que le vin, qu'il soit simple, populaire ou de haute lignée, est synonyme de convivialité ? A nous, plutôt que de pester contre ceux qui nous veulent du mal, de mettre nos belles intentions, nos belles paroles en pratique. Soyons simples, cessons de croire que des affiches sur les murs, des slogans ou je ne sais quelle campagne de pub va convaincre l'opinion publique de notre " utilité publique". Alors, lorsque de mon petit blog minable, avec mes amis de "Sans Interdit" nous lançons l'idée d'aller dans les villes, autour d'un pique-nique simple et sympathique, sans souci de vendre notre camelote, de chanter les louanges de notre terroir, de nos marques, pour aller vers les gens, leur parler, les écouter, les entendre, leur proposer s'ils le souhaitent de partager un soupçon de notre nectar pour faire passer leur cuisse de poulet ou leur tranche de jambon, nous ne sommes pas des extra-terrestres. Nous voulons labourer profond, prendre notre temps, remonter la pente. 


Bien évidemment ce n'est pas de la Com préemballée, celle qui séduit les présidents et leurs directeurs. Nous voulons que ceux d'en bas se mobilisent, se prennent en main, aillent à la rencontre des gens. Que les rats des champs viennent se frotter aux rats des villes. Utopie, naïveté, peut-être, mais le bien vivre ensemble passe par des actes concrets. Alors, avec les moyens du bord le piknik-demonik2007@hotmail.fr verra le jour. Vous pouvez en être, parlez-en autour de vous, bougez-vous, venez nous rejoindre. A bientôt sur cette antenne pour des nouvelles de notre projet.

(1) et (2) Désirs d'Ivresse revue Autrement n°191 février 2000  

 

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29 janvier 2007 1 29 /01 /janvier /2007 00:03

La revue " Fluide Glacial " fondée le 1er avril 1975 par Gotlib (le père du désopilant Gai Luron) ne fait ni dans la finesse, ni dans la délicatesse, mais plutôt dans le gras, le grunge, le mauvais goût ; âmes sensibles s'abstenir (désolé Miren...). Des signatures connues : Binet avec les fameux Bidochon, Franquin de Gaston Lagaffe, Tronchet avec Jean-Claude Tergal... et surtout un lectorat transgénérationnel paillard et bon vivant. Les extraits du texte qui suit est typique de leur goût immodéré pour la provocation, il est publié dans le n° série Or T05384 ou www.fluideglacial.com/pages/homepage.htm  Au-delà de ses outrances, de sa mauvaise foi, chers lecteurs, j'ai jugé bon de vous proposer, sur mon espace de liberté, ce texte déconnant car il est le reflet d'une couche de nos concitoyens que nos discours énervent (d'ailleurs la partie les producteurs nous font chier rejoint les propos du PrPitte, désolé de le faire remarquer). Pour ceux qui auront le courage de le lire, eu égard à la typographie réduite, ou à la compréhensible révulsion, et de le décrypter au bon degré merci d'éviter de me couvrir d'injures, je laisse à l'auteur la responsabilité de ses propos...


 

Manifeste Oenologique : A bas le terroir ! Défendons les VSCAC* !

par Eric Deup

* Vin Sans Caractère d'Appellation Commune 

 

Marre du politiquement correct oenologique, assez de la dictature du bon goût, plein le fion des vins de territoire à boire la bouche en cul de poule : osons le vin sans caractère, le vin global, le rouge neutre, la piquette qui pique pas :


Vous ne pouvez que l'avoir constaté : sous prétexte de défendre je ne sais quels petits producteurs - qui, soit dit en passant, se sont découverts un amour des bonnes choses assez tardivement, quand leurs terres pourries d'engrais ont eu fini de dégueuler les nitrates qu'ils déversaient sans souci à l'époque de perpétuer un savoir-faire ancestral - sous prétexte, donc, de défendre ces fabricants de rouge convertis au "traditionnel" depuis qu'il suffit de marquer bio sur les étiquettes pour doubler les marges, de soutenir ces braves paysans qui mettent un soin authentique et typique à brûler les supermarchés et recouvrir de purin les sous-préfectures à la moindre contrariété, on nous bassine à grands coups de documentaires, articles et autres reportages sur le retour des vins de pays, des petits vins, des vins de caractère !


Vivent les vins apatrides ! 


Mais, comme moi, vous en avez marre de ces vins au léger goût de myrtille, qui rappellent le fumet de la banane, exhalent les terres argileuses et les cigales ou sentent le cul !


Vous voulez un vin qui sente l'alcool et le raisin ! Vous assumez de boire du vin pour boire et de boire sans soif !


Comme moi, vous vous demandez ce que sont ces histoires de vins de terroir et craignez d'être bientôt obligés d'enfiler béret et sabots de bois avant de le faire avec votre picrate, vous qui aimez tant boire en survêt'.


Vous aussi vous vous inquiétez de cet étrange retour en force des vins qui fleurent bon le pays ou pire la tradition ! Cette louange forcenée des spécificités territoriales, des traditions millénaires évoque en vous les relents nauséabonds des pires courants réactionnaires. L'éloge de ces pinards ethnocentristes n'est-il pas en effet l'expression d'un repli sur soi, d'un refus de l'autre quand le vin issu de différents pays de l'Union Européenne, pour prendre un exemple, serait lui un véritable appel à l'ouverture, à la tolérance, à l'altérité ?! Un verre de ce nectar et vous partez en voyage : plaisir des nitrates espagnols, délice de l'antigel italien, arôme des colorants portugais...rien de tel pour accompagner une bonne tranche de pain de mie au Saint-Moret !


A mort le goût !


A ces nouveaux convertis du vin goûteux vous saurez expliquer que le plaisir est ailleurs, vous qui ne dégustez pas mais qui ingurgitez, qui savez caler ma bouteille bien au fond du gosier sans vous perdre en fioritures papillaires de sommelier efféminé, vous qui savez que ce n'est pas le goût qui importe mais d'avaler.


Et ne me parlez surtout pas de découvrir une bonne bouteille chez votre caviste du quartier : les cavistes sont des voleurs qui s'engraissent sur cette mode stupide du vin de pays. Les supermarchés aussi, me direz-vous, mais là-bas, au moins, on peut faire des courses de caddies. Et l'on trouve certainement beaucoup moins d'adeptes du couplet poujado-populiste du "trop de charges, trop d'impôts" chez les patrons d'hyper que chez les petits commerçants. Mais je me comprends.


Alors réagissez, aidez à la réhabilitation du vin étoilé, sauvegardez le cubi, protégez le vin en poudre mais surtout refusez le conformisme rétrograde, obsolète et dégradant du terroir à tout prix ! Ce combat doit être celui de tous, y compris le vôtre, amis snobs : soyez convaincus qu'il est tout à fait possible de trouver des vins aussi chers que sans goût.


A noter qu'ils connaissent la nouvelle adresse de l'INAO les bougres...

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28 janvier 2007 7 28 /01 /janvier /2007 00:11

Marie avait du différer son départ pour Yeu afin de régler son dossier universitaire. Elle ignorait que je m'y trouvais déjà. Au téléphone je lui racontais des bobards. Officiellement je faisais la moisson avec mon père ce qui expliquait que je ne pouvais la joindre que tard dans la soirée. Il n'empêche que je piaffais d'impatience. Pour me calmer, sous la lune, j'allais en compagnie d'Achille, me jucher sur l'une des tours du vieux château, face à l'océan et j'échaffaudais le scénario de notre première journée ensemble sur l'île. J'avais prévenu Jean : je m'octroyais un jour de congé. Ce vieux gauchiste avait ronchonné, sans doute un peu jaloux de cette future rivale. Nos journées étaient bien remplies, l'affaire tournait bien. Mon plan de rigueur, suite à l'incident des enchères, portait ses fruits. Nous allions pouvoir de nouveau claquer un peu de fraîche. Je me découvrais expert dans le maquillage de comptes, je ne savais pas que ça me servirait dans une autre vie, plus glauque. Ce que je préférais dans notre turbin c'était chiner et livrer. La chine c'est l'art d'enfumer le gogo, de lui faire accroire que certaines de ses petites merdes ont de la valeur, de bien les payer, pour mieux le rouler dans la farine en y incluant la seule pièce de valeur. Jean, à qui on avait toujours envie de donner deux balles pour qu'il se fringue en un peu mieux qu'une cloche, était un maître. Je me délectais, surtout chez les vieilles peaux permanentées.

Pour les livraisons ce qui me fascinait c'était les intérieurs de nos clients. Je découvrais, chez ces gens-là, l'extrême élégance du beau niché derrière les modestes façades chaulées des petites maisons îliennes. Loin de l'ostentation des villas de la Baule, cette gentry de gens fortunés, cultivait le simple et le bon goût. Jean excellait là aussi. Nous passions des heures à converser avec eux, autour d'un verre de Muscadet ou de Gros Plant. Jean était des leurs. Moi, à chaque visite, je n'arrivais pas à sonder la profondeur du fossé culturel qui nous séparait. C'était affreux, j'étais un ignare. Déjà, avec le père de Marie, face à ses toiles, en l'écoutant, je me sentais nu, mal équarri, un fils de paysan. En d'autre temps, c'est-à-dire avant l'irruption de Marie dans ma vie, je me serais rué sur des livres. Je me serais goinfré. J'aurais bachoté. Gavé comme un canard gras j'aurais pu étaler ma culture fraîche. Là, à ma grande stupéfaction, j'écoutais. Je m'imprégnais. Après dîner, en sirotant des bières, Jean, avec force de digressions, ajoutais des couches aux strates du jour. Parfois, au téléphone, avec Marie, je devais réfréner mon envie de lui parler de mes découvertes.

Juste avant le 14 juillet, enfin, Marie m'annonçait qu'elle partait pour l'Ile d'Yeu. " Viens me rejoindre pour le week-end du 14 me dit-elle..."
- S'il fait beau ça va être dur. La moisson n'attend pas...
- Moi je t'attends. Tu me manques...
- Alors j'y serai.
L'ambiguité de ma réponse me plut. Marie était aux anges. J'ajoutai pour ajouter une touche de mystère " c'est dit nous y serons..."
- Tu ne viens pas seul ?
- Surprise ma belle...
- Une vraie ?
- Une énorme !
- Une bonne ?
- Tu verras petite curieuse...
- Un petit indice pour te faire pardonner...
- Me faire pardonner quoi ?
- Ton absence...
- Alors pas de prob petit coeur ma surprise est à la hauteur de ton pardon.
- Dis-moi ?
- Je t'aime ! Pense aux femmes de marins...
   

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27 janvier 2007 6 27 /01 /janvier /2007 00:26

Un petit incident technique a fait que cette chronique prévue pour plus tard s'est mise en ligne pour les abonnés sans crier gare. Alors puisqu'elle y est, elle y reste. Désolé pour ceux qui trouvent que je suis boulimique, pour une fois c'est pas moi c'est la bécane...

Dans la vie que l'on vit, dans notre beau pays, sachons de temps à autre prendre le temps de prendre connaissance du regard que portent sur nous les autres, nos voisins par exemple. Dans le cas présent il s'agit d'une journaliste italienne Maria Laura Rodotà et c'est dans le Corriere Della Sera de Milan sous le titre : Ce pays qui donne envie de faire des enfants. Comme dab je vous en livre quelques extraits... Pour plus www.courrierinternational.com n° 847.

" (...) Aux USA, on nous signale un score historique : 51% des Américaines sont célibataires. Quant à la France, elle fête un record de natalité qui fait rêver des pays comme l'Espagne, l'Italie ou l'Allemagne : deux enfants par femme. Ce chiffre inclut les femmes immigrées, mais aussi et surtout (c'est là que réside l'anomalie) les Franco-françaises. Et dire qu'aux USA, depuis des années, la majorité des électeurs vote tranquillement pour des candidats socialement conservateurs, que les "family values" - les valeurs familiales - sont sans arrêt invoquées... Alors qu'en France on vit dans le péché à fond de train : PACS, unions homosexuelles, avortement incontestablement entré dans les moeurs, pillule du lendemain pour les lycéennes (idée de Ségolène Royal lorsqu'elle était Ministre), etc.
Alors, pourquoi ?
(...) Aux USA, family values ou pas, ce sont les lois du marché qui prédominent, et ce sont elles qui influencent les choix personnels de tout un chacun. Le mariage n'est pas considéré comme un emploi à vie. C'est le règne de la flexibilité. L'habitude de licencier un conjoint inactif ou surnuméraire - qui a été remplacé(e) - est ancrée dans les moeurs depuis des dizaines d'années (...) Enfin, avoir des enfants (s'ils décident d'en avoir, non sans quelques inquiétudes) représente pour eux un engagement énorme : à cause de leurs horaires de travail illimités, de leurs vacances trop courtes, de l'absence de lois nationales sur le congé maternité, à cause du niveau exécrable des écoles publiques et du coût énorme du cursus universitaire.
En France c'est tout autre chose et ce, grâce aux lois sociales. Avec des allocations familiales tout à fait correctes, des aides aux familles nombreuses, des crèches, des garderies financées par l'Etat, il est plus facile de faire des enfants. Ces lois sociales ne sont pas dues uniquement à la gauche et aux féministes ; elles ont été voté pour que les Français donnent plus d'enfants à la Patrie. Et, manifestement, ça marche (...)

Sans commentaires, à vous de les faire chers lecteurs !

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27 janvier 2007 6 27 /01 /janvier /2007 00:16

 

Nous étions les seuls brocanteurs de l'île. Je dis nous car Jean, dès le premier jour, me présenta comme son associé aux voisins et aux clients. Située en bordure de la route qui mène de Port-Joinville à St Sauveur, au lieu dit Ker Chalon, la " Ferme des 3 Moulins ", bâtisse pourvue d'un étage et de dépendances, n'usurpait pas sa dénomination : ça avait été, au début du siècle, une des rares fermes de l'île, et nous étions entourés par trois Moulins transformés en résidence de vacances. 

 

Le magasin occupait tout le rez-de-chaussée, trois pièces, et Jean couchait dans l'une d'elle, dans un lit à colonnes partie intégrante du mobilier proposé à la vente. Ce lit, que nous disions toujours en voie d'être vendu, intriguait nos visiteurs. Un jour, las de ma réponse vaseuse, j'improvisai une histoire qui ravit mes interlocuteurs. Il y était question d'une nuit de tempête, du père de Jean parti accoucher la femme du sacristain de Port-Joinville, de la mère de Jean, elle aussi enceinte, et qui, seule, la cuisinière étant au chevet de son père à St Sauveur, mit au monde ce même Jean, dans ce grand lit en noyer. Jean trouva ça très drôle mais il me dit, sur un ton sérieux, " dis pas ça à mon père..." Moi j'occupais le grenier qui nous servait tout à la fois de cuisine, de salle d'eau et de salle à manger. A la tête de mon lit un petit coffre-fort contenait notre fortune. Foin des exigences comptables et fiscales nous y mélangions les recettes du magasin, nos dépenses domestiques, les achats de meubles chinés, l'argent de poche de mon employeur et bien sûr mon salaire de travailleur au black (il y a prescription)

 

Chaque matin, le père de Jean venait à pied nous rendre visite. Achille, le chien, courrait à sa rencontre. Jean, tel un gamin, trouvait toujours le moyen de s'éclipser.Le vieil homme s'asseyait dans un fauteuil et je lui rendais compte de notre activité, au début très honnêtement, puis, après l'incident des enchères à l'américaine, en maquillant la réalité tel un caissier de la mafia.

 

Mon cher Jean avait fait des siennes. Près de la ferme des 3 Moulins, une association restaurait une petite chapelle et, pour financer les travaux, son président, un officier de la Royale à la retraite, mettait aux enchères des tableaux offerts par la colonie des peintres en villégiature sur l'île. Ce soir-là j'avais envie de dormir. Jean, de mauvaise grâce, se rendit seul à la vente. Dix fois, avant de partir, il me répéta " tu comprends, je suis obligé d'y aller pour faire plaisir aux notables, mais, je t'assure, je n'achèterai rien. La peinture ce n'est pas mon truc. D'ailleurs, rien que pour voir leurs têtes, tu devrais m'accompagner, nous rentrerons aussitôt..." Une telle insistance aurait du me mettre la puce à l'oreille mais, fatigué par ma journée de ponçage de meubles, je n'y cédai pas. 

 

A minuit, alors que je dormais comme un bienheureux, un flot de lumière, des grommellements sourds et un bruit de verre me tiraient du sommeil. Jean, attablé face à une bouteille de Cognac bien entamée, semblait foudroyé. Assis sur mon céans je l'interpellai avec ménagement " allez, ne fait pas l'enfant, montres-moi le tableau que tu as acheté ?

 

" En guise de réponse j'eus droit à des borborygmes renifleurs accompagnés d'une salve ininterrompue d'allumettes craquées et sitôt éteintes. Ce devait être grave alors je me levai. Il fallait que je joue serré. Une petite faim me tenaillait. Je fis des pâtes. Pendant qu'elles cuisaient, sans me soucier de Jean qui alternait apathie et excitation, je disposai nos couverts et j'ouvris une bouteille de vin rouge. Un premier signe de retour à la normale me conforta dans ma stratégie : Jean venait enfin d'allumer sa pipe et elle se mit à grésiller doucement. Après nous avoir servi je m'assis face de lui. Nous mangeâmes en silence. Jean le rompit. " C'est affreux ! Quand je pense que cette superbe petite marine, un bijou, va se retrouver au-dessus du buffet Henri III de Turbé le quincaillier..."


- C'est ça qui te met dans cet état ?


- Oui !


Je respirai d'aise.


- Y'a pire que ça, non...


- Pourtant j'ai mis le paquet.


- Combien ?


- Dans les 8 à dix mille...


- Tu t'es arrêté à temps. C'est mieux comme ça.


- Non j'aurais du aller au bout !


- Ce n'est pas vraiment dans nos moyens.


Un silence s'installa. La mèche de Jean flottait au-dessus de son regard vitreux. Il descendit son verre de rouge. Fit claquer sa langue. Ré-enfourna son tuyau de pipe entre ses dents et tout à trac me déclara " le problème c'est que c'était des enchères à l'américaine..."


- C'est quoi cette engeance ?


- Tu couvres en liquide à chaque surenchère...


L'étendue du désastre me sautait à la gueule, dans un souffle je murmurai " alors t'as claqué 8 à dix milles balles pour des nèfles..." Jean opinait en affichant la tête d'un gosse pris les doigts dans le pot de confiture.  

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26 janvier 2007 5 26 /01 /janvier /2007 00:21

Du haut de sa chaire de la Sorbonne, l'éminent professeur Pitte, un fin connaisseur des choses du vin, une référence pour l'establishment, un homme qui boit grand et bon, un écrivain du vin, partenaire privilégié du président de la Sopexa, la totale donc pour moi petit écrivaillon sans quartier de noblesse, sous-expert à la solde de ceux qui veulent tuer notre nectar (cf dessin), ce monsieur bien sous tous les rapports donc, à qui le rapport du préfet Pommel donne des démangeaisons, surtout ces p... de copeaux de chêne, tonnait grave :

"Pleurs et grincements de dents proviennent depuis longtemps du monde viticole français ou, tout au moins d'une partie de celui-ci : les représentants des vins de table, des vins de pays, des grandes appellations génériques (bordeaux, bordeaux supérieur, entre-deux-mers, côteaux-du-languedoc, beaujolais, touraine, côtes-du-rhône, etc,). Une exception : la Champagne qui ne parvient pas à satisfaire toute la demande et réclame le droit de stocker ses excédents de rendements des années "fastes" pour les années de petite récolte, au mépris de toute éthique qualitative.
Que demandent les vignerons et négociants qui geignent ? Bien entendu, comme d'habitude en France des subventions, des dégrèvements fiscaux, des prix garantis par l'Etat et versés par celui-ci, même lorsque la mévente oblige à distiller pour déstocker. Qu'importe si l'on a tout fait depuis des décennies pour augmenter les rendements (clones productifs, engrais, etc...), qu'importe si personne ne veut plus consommer certains vins sans grâce ni esprit : la solidarité de la Nation doit jouer pleinement et les contribuables doivent éponger les résultats de choix économiques absurdes que l'Etat n'a rien fait pour éviter. Sous prétexte que les coopérateurs languedociens ont le sang chaud et qu'ils descendent vite dans les rues de Béziers lorsqu'ils sont mécontents, on n'a pas poussé la logique qualitative jusqu'au bout et on a laissé en production assistées d'immenses vignobles de plaine plantés en aramon et autres médiocres cépages. Sur les 18 millions d'hl de vin que produit le Languedoc, 8,5 sont des vins de pays dont beaucoup sont d'une insigne platitude et 4 des vins de consommation courante, au-dessous de tout. Il est évidemment impossible d'obtenir du bon vin sur des sols riches et profonds, en taillant long et en récoltant 200hl/ha. "

la suite de cette brillante prose sur :
http://geoconfluences.ens-lsh.fr/doc/typespace/vin/VinScient5.htm

faites l'effort de cliquer sur ce lien et de lire et aussi de réagir un chouaïa

 

Il les habille pour l'hiver les gars du Languedoc, les coopérateurs cienbur, notre titulaire de haute chaire, sur un fond de vérités bonnes à dire tous les poncifs et les lieux communs sont en rendez-vous, bref y'a des jours où je me dis que Cohn-Bendit n'a pas fini le boulot à la Sorbonne, mais bon ça doit faire son effet dans les salons - pas ceux où on vend du vin - ceux du 6ème et autres arrondissements défavorisés de la capitale : " de la bibine ma chère, des breuvages d'une insigne platitude, au-dessous de tout, et tout ça avec nos impôts, mais que fait le gouvernement cher ami..." Moi j'y enverrai bien sous les ors et les damas, pour une dernière mission, notre "bougon des cépages", avec ses santiags, perfecto et rayban, pour mettre un peu d'animation chez les rombières et les agrégés, ça serait plus utile que les voyages en Chine, ne croyez-vous pas ? Je rigole mais j'avoue que les bras m'en tombent. C'est consternant et je suis consterné. Certains me diront qu'on n'en a rien à traire du point de vue du professeur Pitte, qu'on le laisse à son élitisme hautain, que tout ça n'est qu'une tempête dans un verre à dents. Peut-être mais ces gens là, avec les signataires de la pétition "naufrageurs du vin " donnent le la, continuent de mettre en avant une image caricaturale du monde du vin, influencent les décideurs politiques et médiatiques. Préparons-nous alors à assumer un plan de type sidérurgique pour les "pleunichards" chers au professeur Pitte. Ce n'est pas grave le "vin de négociant" se fera ailleurs, sous d'autres cieux, et ça n'empêchera pas les beaux esprits du 6ème arrondissement, les habitués de Le Divillec, les raconteurs d'histoire, de dormir...  

 

 

 

 

 

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25 janvier 2007 4 25 /01 /janvier /2007 00:08

Texte retrouvé dans mes archives signé Jérome David. Reproduit tel quel, sous sa responsabilité, si des erreurs ou des approximations s'y sont glissées je laisse le soin aux spécialistes de les signaler et rectifier. Vous pouvez aussi contribuer à l'édification des foules ignares des subtilités de nos belles appellations en brodant sur ce texte...


 

Si Bordeaux et Bourgogne sont des appellations, Bordeaux est le nom d'une ville et Bourgogne est le nom d'une région. La Corse est une île qui produit aussi des vins d'appellations.


Le Premier Cru est le top de la hiérarchie bordelaise devant le Deuxième Cru. En Bourgogne c'est le Grand Cru qui tient le haut de l'échelle devant le Premier Cru. Il n'y a pas de Deuxième Cru bourguignon mais il y a des Troisièmes Crus à Bordeaux et à St Emilion les Premiers Grands Crus classés A et B, dominent un classement où le Grand Cru Classé n'arrive qu'en troisième position. Jusque là c'est logique et donc facile à retenir, surtout si vous n'êtes pas français.


L'Hermitage est à la fois une appellation de la vallée du Rhône et une colline avec une petite chapelle alors que L'Hermitage est la marque d'un vin de St Emilion proche de L'Angélus. Le Clos de l'Eglise est un Côtes de Castillon mais le clos de l'Eglise est aussi un Pomerol, tout comme le Domaine de l'Eglise et le clos du Clocher. Heureusement Figeac, Yon-Figeac, petit Figeac, La Croix Figeac, Lamarzelle Figeac et La Tour Figeac sont des St Emilion. Si Latour est un Pauillac et Le Pin un Pomerol, La Tour du Pin Figeac des Giraud-Bélivier est un St Emilion. La Tour du Pin Figeac des Moueix aussi d'ailleurs alors que le clos de Latour n'est qu'un Bordeaux supérieur. Le Moulin Rouge et Lautrec avaient mauvaise réputation mais le Moulin Rouge est un Haut-Médoc tout à fait respectable.


Le Clos des Jacobins et le Couvent des Jacobins sont des St Emilion, tout comme Canon, La Gaffelière et Canon-La-Gaffelière. Si Canon de Brem et la Croix Canon sont des Canon Fronsac, par chance Corbin, Haut Corbin, Grand Corbin, Grand Corbin Manuel, Grand Corbin-Despagne, Corbin Michotte et Croque Michotte sont tous des St Emilion. On ne présente plus Petrus mais Lafleur, La Fleur Petrus, La Fleur de Gay, Lafleur-Gazin et Gazin sont aussi des Pomerol. La Fleur de Bouard n'est pas un Pomerol mais un Lalande-de-Pomerol et Pichon Comtesse de Lalande un Pauillac. Si Lagrange est à la fois un St Julien et un Pomerol, heureusement Léoville las Cases, Léoville Poyferré, Léoville Barton et Langoa Barton sont tous des St Julien et le Clos St Julien un vin de St Emilion. La Tour d'Argent est un restaurant parisien onéreux mais la Cour d'Argent est un Bordeaux tout à fait abordable.
Sans être un cas unique, Plaisance est néanmoins un cas particulier puisque c'est à la fois un Bordeaux supérieur, un Premières Côtes de Bordeaux, un St Emilion et le nom d'une villa sans la banlieue d'Arcachon.


L'Alsace est une région française qui produit le meilleur et le pire des Riesling et Moenchberg, Muenchberg, Pfingstberg, Pfersigberg, Hatschbourg, à vos souhaits, Zinnkooepflé et Wiebelsberg sont des Grands Crus alsaciens dont les noms sont imprononçables même par de nombreux français.


Chablis, Petit Chablis et Chablis Grand Cru sont trois appellations mais Blanchot, Bougros, Les Clos, Grenouilles, Preuses, Valmur et Vaudésir sont des "climats" classés en Appellation Chablis Grand Cru par l'INAO. La Moutonne est un "climat" qui n'a pas été classé dans l'appellation Chablis Grand Cru mais qui est reconnu comme un Grand Cru de Chablis par l'INAO.


Perrières est un premier cru de Meursault qui mériterait le statut de Grand Cru mais La Perrière est un Premier Cru de Gevrey-Chambertin qui ne mérite pas son classement. Par chance, le clos des Perrières est un premier cru de Meursault qui mérite bien son rang. Corton, Charlemagne et Corton-Charlemagne sont trois appellations bien distinctes mais Charlemagne et Corton-Charlemagne ne produisent que des blancs. Si un Charlemagne peut aussi revendiquer l'appellation Corton-Charlemagne, l'inverse n'est pas vrai. Heureusement le Corton n'est pas une appellation mais un "climat" au sein de l'appellation Corton, qui, elle, produit à la fois du blanc et du rouge.


En dépit des apparence, le Grand Echezeaux n'est pas supérieur à l'Echezeaux puisque les deux sont des Grands Crus d'Appellation d'Origine Contrôlée, tout comme la Romanée-Conti, Romanée-Saint-Vivant et la Romanée. Cependant, La Romanée, est aussi un Premier Cru d'Appellation Communale Gevrey-Chambertin. Par chance, Chapelle-Chambertin est un Grand Cru d'Appellation d'Origine Contrôlée et Petite-Chapelle est un Premier Cru d'Appellation Communale Gevrey-Chambertin.


N'oubliez pas que les Côtes de Bourg, Côtes de Francs, Côtes de Blaye et Côtes de Castillon sont des appellations bordelaises, que le Côte de Beaune et la Côte de Nuits sont les deux secteurs qui composent la Côte d'Or en Bourgogne, que Côte Rôtie est à la fois une appellation de la vallée du Rhône et le nom d'un Premier Cru Bourguignon de Morey-Saint-Denis, que la Côte de Boeuf est une appellation très commune pour un restaurant en Champagne, que Cailleret est un blanc d'appellation Chassagne-Montrachet, Le Cailleret un blanc d'appellation Puligny-Montrachet et Les Caillerets un Volnay rouge qui tire parfois sur le rosé.


Heureusement pour le consommateur, Cheval Blanc est un vin rouge, Rolland Maillet un St Emilion et Michel Rolland un oenologue à Pomerol.


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24 janvier 2007 3 24 /01 /janvier /2007 00:19
Piéger l'amour par un entêtant parfum de phéromones, jeter la confusion dans les ébats sexuels, priver les amants d'une nuit de l'accouplement, mais jusqu'où les chercheurs iront-ils ? Ceux de l'INRA de Bordeaux développent la technique de la confusion sexuelle en utilisant le langage olfactif des papillons de nuit. En effet, les femelles produisent des odeurs spécifiques (phéromones sexuelles) qui attirent les mâles pour l'accouplement. La méthode de l'INRA consiste à poser, dans le vignoble, sous de charmantes petites tentes suspendues, une grande quantité de diffuseurs artificiels (500 par ha) qui répandent des phéromones artificielles en grande quantité. Ainsi les mâles n'arrivent plus à localiser les femelles dans ces fragrances trompeuses. Plus d'accouplement donc plus de reproduction : CQFD. Les initiateurs font toutefois remarquer, qu'en dépit de son efficacité, cette technique est chère et utilisable uniquement sur des zones d'au moins 10 hectares. Les little sont pas toujours beautiful... 
Le cuivre et la bio ?

La surface cultivée en viticulture biologique de raisins de cuve est toujours en progression en France. Ce mode de culture est pourtant aussi exposé aux maladies et aux ravageurs que la culture conventionnelle. le nombre de traitements est souvent encore plus important car les produits biologiques sont moins puissants. Des solutions de traitements contre ces bio-agresseurs existent dans les cahiers des charges biologiques, mais les solutions contre les maladies principales ne sont pas toujours très "bio" et pas toujours "logiques". Prenons l'exemple du produit phytosanitaire "biologique" le plus utilisé : le cuivre. Malgré son origine "naturelle", son utilisation fréquente (en bio, comme en conventionnel) et à des doses importantes est responsable de contaminations des sols viticoles avec des quantités parfois très importantes de ce métal lourd. Des concentrations de 200 ppm (mg par kg de sol) sont courantes (soit un à plusieurs tonnes de cuivre par ha). Il n'y a aucune méthode efficace pour dépolluer ces sols. Ces concentrations importantes ont un effet très négatif sur la biodiversité botanique et faunistique du sol car la majorité des organismes y est très sensible. La règlementation impose aujourd'hui des réductions substantielles du cuivre."

 

Cet extrait et les infos de cette chronique sont tirés d'un article Vers une viticulture sans pesticides de Maarten van Helden chercheur à l'UMR santé végétale à l'ENITA de Bordeaux publié dans L'écologiste de décembre-mars 2007 N°21;


L'auteur, y aborde, l'une des questions qui fâchent, en écrivant " La culture de la vigne est aujourd'hui encore très consommatrice de produits phytosanitaires. pour un produit "de luxe" comme le vin, très appréciable mais certainement pas "indispensable" pour notre existence, il est difficilement acceptable que cette culture consomme aujourd'hui environ 20% des volumes de produits phytosanitaires sur à peine 4% de la SAU française. Si cette forte consommation ne pose pas de problème majeur pour les consommateurs de vin, car très peu de résidus sont détectables (hormis le cuivre) elle pose des problèmes de santé pour le vigneron et ses ouvriers (qui sont le plus exposés aux produits de traitement) et pour l'environnement (sol, eau, air). Elle nuit à l'image de santé, fréquemment associée au vin".


Je sens que ça va bouillir ! L'intégralité de l'article, qui je le précise n'a rien d'ayatollesque, bien au contraire d'une grande honnêteté intellectuelle, est à votre disposition ou vous reporter au numéro de l'écologiste cité ci-dessus.

 

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23 janvier 2007 2 23 /01 /janvier /2007 00:03

Dans le débat politique, lorsqu'on est à cours d'arguments, il est de bon ton de disqualifier les gens d'en face en les accusant de pratiquer la langue de bois ; de bois mort bien sûr, du sapin dont on fait l'ultime boîte des moins que rien. Mais de quoi est donc faite la langue de ceux qui disent pratiquer un parler vivant ? De viande sans doute, fraîche disent-ils, mais pas forcément de qualité. Pour ma part je préfère le bois à la viande, c'est écologique, vivant aussi, ça vieilli bien, ça se patine, on y retrouve la trace du passé. Tout ça pour vous dire que deux autres formes de langue : la langue de béton et la novlangue, sont des nouveaux produits très en vogue sûr le marché du je me fous de votre gueule, avec aplomb, sourire, bonne conscience, impudeur. Plus c'est gros, lourd, mais enrobé dans du papier de soie, plus ça passe et, les troupes et autres thuriféraires, de reprendre le nouveau refrain. Le chef à dit, donc le troupeau suit.

L'exhumation, au bout de 6 années de petites manoeuvres, d'arguments frelatés, de slogans badigeonnés nuitâment sur les murs des caves et autres pratiques post-soviétiques, du concept de " Vin des Vignobles de France " pour le traduire en termes règlementaires, a donné lieu a un concert gratuit de langue de béton teinté de novlangue pour ceux qui veulent faire jeunes. Je dois vous avouer que de lire les déclarations de ceux qui, à la manière des généraux d'opérettes, couverts de médailles gagnées sur des champs de bataille imaginaires, s'attribuent des succès qui ne sont que la résultante de l'évolution naturelle du marché, m'a fait penser à un absent, celui qui dans les années 80, contre ses pairs du négoce, dans la réprobation de son environnement régional, a innové. D'autres que lui ont, par effet d'aubaine, récolté les fruits de son combat. Salut Bob, nous on n'oublie pas ! Ces hauts dignitaires sont saisis du syndrôme bordelais, qui rappellons-le consiste à croire qu'on peut être un vignoble global, généraliste, sans en assumer les contraintes et surtout en pensant que la production peut dicter ses conditions à tous les segments du marché.

La palme de la langue de béton doit cependant être attribuée à tous ceux qui, drapés dans la défense de leur belle région, accusent le pouvoir central, ce Paris des technocrates honnis, d'avoir imposé son diktat, de piétiner la volonté de la base, et bien sûr de briser la révolution qualitative. Permettez-moi de poser quelques questions naïves ?
- où les adversaires du projet " Vignobles de France " le bloquaient-ils ? A la préfecture de Région sans nul doute...
- où doit-on arbitrer les divergences entre les bassins de production ?
- qui sont les 3 plus grands metteurs en marché du plus grand vin de pays de cépages et où est situé leur siège social ?
- quand on fait un peu mieux que ceux qui ont tout faux est-ce que pour autant on peut qualifier le résultat de réussite ?
- pourrait-on m'expliquer le principe des vases communiquants ?  

- comment mesure-t-on la représentativité économique de ceux qui disent s'exprimer au nom d'une entité régionale définie comme une quasi entreprise commerciale ?

Ceci étant écrit, soyons clair : si " Vignobles de France " n'est qu'une catégorie juridique supplémentaire, non fondée sur un contrat entre ceux qui détiennent la ressource et ceux qui se veulent des bâtisseurs de marques ; si elle n'est pas une nouvelle donne fondée sur la rigueur d'un process " industriel" ; si les parties en présence ne tiennent pas compte de la nouvelle structure de la valeur ajoutée pour enclencher un processus gagnant-gagnant ; si chacun y va de son petit bidouillage, de ses arrangements avec la qualité des assemblages, de tout ce qui a plombé les AOC génériques ; eh bien ce sera l'échec au bout de la route. Une nouvelle occasion de perdue et ce ne sont pas les " on vous l'avait bien dit " des détenteurs de fauteuils présidentiels qui consoleront ceux qui auront du fermer boutique. 

Si ça vous chante allez donc sur le site Mon beau béton www.monbeaubeton.com/ pour découvrir le design en béton : des boutons de manchette en béton (je ne plaisante pas, des enceintes pour votre chaîne hi-fi... etc alors pourquoi ne pas proposer aux créateurs branchés dans le cadre de leur exposition La vie en rose (c'est pas de ma faute) une langue de béton...

Pour le pique-nique ça commence à arriver sur lepiknik-demonik2007@hotmail.fr et même sur mon téléphone. 06 80 17 78 25 Les guichets sont ouverts. Ne soyez pas timides, lancez-vous chers lecteurs, profitez de la toile pour initier un évènement original par le bouche à oreille. A bientôt... 

      

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