Vin & Cie, en bonne compagnie et en toute liberté ...
Extension du domaine du vin ...
Chaque jour, avec votre petit déjeuner, sur cet espace de liberté, une plume libre s'essaie à la pertinence et à l'impertinence pour créer ou recréer des liens entre ceux qui pensent que c'est autour de la Table où l'on partage le pain, le vin et le reste pour " un peu de douceur, de convivialité, de plaisir partagé, dans ce monde de brutes ... "
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Bonne journée à tous, ceux qui ne font que passer comme ceux qui me lisent depuis l'origine de ce blog.
C’est une grande et belle figure du cinéma et du théâtre français qui disparaît, une figure et une voix reconnaissable entre mille. L’acteur Michel Robin est mort jeudi 19 novembre des suites du Covid-19. Il avait 90 ans.
Michel Robin est fort d’une carrière très riche. C'était un homme délicat, passionné de chevaux.
Né le 13 novembre 1930 à Reims (Marne), Michel Robin débute sa carrière sur les planches. Elève du cours Dullin, il entre d'abord dans la troupe de Roger Planchon au Théâtre National Populaire à Villeurbanne. Entre 1958 et 1964, il joue dans dix-sept spectacles, avant d'intégrer la compagnie Renaud-Barrault et d'interpréter la pièce marquante En attendant Godot de Samuel Beckett. Il se met au service des plus grands textes, de Musset à Ionesco, de Brecht à Shakespeare.
En 1994, il entre à la Comédie Française, où il travaille jusqu’en 2010.Dans la Maison de Molière, il joue sous la direction de Brigitte Jaques-Wajeman, Piotr Fomenko, Lukas Hemleb, Denis Podalydès... Et au cours de sa longue carrière, il s'essaie à Feydeau, Ionesco, Beaumarchais, Anton Tchekhov ou encore Beckett, toujours avec succès. En témoigne un Molière du comédien dans un second rôle pour La Traversée de l'hiver de Yasmina Reza en 1990.
Parallèlement à sa carrière au théâtre, il joue dans une soixantaine de films au cinéma, dont La Chèvre et Le jouet, de Francis Veber, Les Aventures de Rabbi Jacob de Gérard Oury, Un long dimanche de fiançailles et Le fabuleux destin d’Amélie Poulain, de Jean-Pierre Jeunet. Il a aussi évolué devant la caméra de Claude Chabrol, Diane Kurys, Jean-Pierre Mocky et Serge Gainsbourg. On se souviendra notamment de lui pour ses seconds rôles - souvent des vieillards au regard doux. « Je ne comprends pas pourquoi on me distribue toujours à contre-emploi dans ces rôles de vieux larbins alors que je suis fait pour jouer le Cid ! », plaisantait-il en 2003 dans Le Monde.
Son rôle dans Les Petites Fugues d'Yves Yersin lui vaudra en outre, en 1979, le Grand prix d'interprétation du jury du Festival de Locarno. Michel Robin s'était également fait une place de choix à la télévision, notamment avec un rôle récurrent dans Boulevard du Palais, Les Enquêtes du commissaire Maigret, et dans tous les épisodes de la version française de Fraggle Rock (1983).
Chevalier de l'Ordre National du Mérite, officier des Arts et des Lettres, l'acteur avait ainsi enchaîné les projets artistiques (cinéma, théâtre, télévision, doublage) au cours d'une carrière d'une grande richesse.
« Nous perdons un grand-père, un père de théâtre, un ami, un grand comédien », conclut Éric Ruf.
Le concept d’exploitation familiale chère à la loi d’orientation agricole de 1960, fruit de l’entente entre l’auvergnat Michel Debatisse du CNJA et Edgar Pisani – le premier finira secrétaire d’État, le second battra sa coulpe de nouveau socialiste – reposait sur de belles intentions qui se sont heurtée à la réalité.
Je suis né au Boug-Pailler où le pépé Louis possédait quelques arpents de terre où il élevait ses vaches normandes et ses grands bœufs blancs tachés de blanc ; Arsène son fils avait la fibre entrepreneuriale, il créa une ETAB : entreprise de travaux agricoles et de battages. Alain, mon frère aîné, n’avait pas la fibre entrepreneuriale alors au retour de son service militaire effectué en Algérie fut placé devant un choix difficile : être paysan ou partir aux chemins de fer.
Il s’aperçut très vite qu’on était plus paysan et que sur 15 ha il crèverait la dalle et aurait du mal à fonder une famille.
Que faire ?
Des vendeurs de farine pour les animaux, au premier du rang desquels le breton Guyomarc’h battaient la campagne pour recruter en contrat d’intégration des éleveurs de volailles en poulailler industriel. Il leur dit oui, mais la première bande de poulets fut décimée, la faillite était au bout du chemin. Alain se tourna vers son petit frère très engagé après 68 dans le mouvement Paysans-Travailleurs de Bernard Lambert. Le mot d’ordre de Bernard Lambert tapait fort « le Crédit Agricole paiera ! ». Pour mon frère le CA céda et son poulailler rejoignit la SICA-SAVA de Bernard Lambert. Il devint un bon éleveur de poules pondeuses pour la reproduction (les œufs partaient chez un accouveur), elles n’étaient pas encagées et mon frère soignait bien ses poules. Un beau jour la SICA-SAVA, sans doute trop généreuse avec ses éleveurs, mis un genou à terre et fut récupérer par le breton Tilly, spécialiste des petits poulets congelés exportés dans le Golfe avec des restitutions européennes (il faisait partie du trio DOUX-TILLY-BERNARD qui se faisaient des c… en or). Le vent tourna pour Tilly qui dû jeter dans les bras de Gérard Bourgoin le roi de la dinde industrielle. Il termina sa carrière d’éleveur chez lui avant que celui-ci tomba.
Je choisis mon sujet de thèse de doctorat de Droit en fonction du mouvement qui se dessinait dans l’Ouest : les bretons allaient devenir les rois du cochon en batterie.
Lorsque le Ministère m’engagea contre chargé de mission contractuel, le cabinet de Christian Bonnet, breton, m’expédia ausculter la filière volaille. J’ai sillonné la Bretagne pendant 6 mois. J’ai beaucoup appris. Par la suite, mes chefs me demandèrent de leur pondre un rapport sur la limitation de la taille des élevages industriels. Ce ne fut pas une œuvre impérissable mais elle pointait du doigt les conséquences sanitaires, économiques et humaines de ces élevages.
Lorsque je rejoignis le cabinet Rocard, les quotas laitiers mirent un frein au déluge de poudre de lait et de beurre où les bretons prenaient une large part. Souvenir de l’évêque de Vannes s’enchaînant aux grilles de la Préfecture pour protester contre ce « crime économique »
Conseiller productions végétales j’ai eu comme interlocuteur Alexis Gourvennec, le roi du chou-fleur et de l’artichaut de la SICA de Saint-Pol-de-Léon, devenu grand manitou du Crédit Agricole, armateur de la Brittany-Ferries, éleveur de cochons en Amérique du Sud.
Lorsque l’ULN (Union Laitière Normande) se trouva en cessation de paiement, je dus me colleter avec papa Besnier, le « Président » de Laval, et ses concurrents, le constat étaient simples : les grosses coops bretonnes étaient sur des marchés peu rémunérateurs, alors que les Besnier, Bongrain, Danone étaient les rois des produits plus juteux.
Lors d’une réunion avec les parlementaires bretons emmenés par Charles Josselin je fus accueilli froidement par eux lorsque je leur déclarai qu’à moyen terme le modèle breton, à moyen terme, trouverait ses limites. À Charles, que je connaissais bien, je plaçai une mauvaise vanne : « Tu n’aurais pas dû rebaptiser des Côtes-du-Nord en Côtes-d’Armor, mais en Côtes-de-Porc.
Et puis, devenu PDG de la SIDO, j’étais membre de droit du CA de SOFIPROTEOL ICI , fonds financier intervenant dans l’alimentation du bétail Glon-Sanders et les industriels, Gérard Bourgoin par exemple. Là encore, j’ai fait une plongée dans la réalité des élevages industriels.
Alors, sans rouler des mécaniques, je ne suis pas surpris, lorsque Le Monde publie :
RÉCIT Critiqué pour ses dérives écologiques, économiques et sociales, le modèle agricole dominant en Bretagne vacille et divise. L’avenir de l’agro-industrie productiviste, un mastodonte économique défendu par de puissants réseaux, s’impose comme l’enjeu majeur des élections régionales de 2021.
Deux camps se toisent, telles deux équipes prêtes à en découdre. Sur le parvis de la mairie de Plouha (Côtes-d’Armor), ce samedi de février, se pressent une centaine d’habitants du secteur. « Non à l’industrialisation de nos campagnes », « Oui à l’agriculture paysanne », peut-on lire sur leurs pancartes. Dans leur collimateur : le projet de construction d’un méthaniseur, équipement destiné à transformer quotidiennement une trentaine de tonnes de déchets agricoles en gaz et qui impliquerait, selon eux, désagréments et risques environnementaux. De l’autre côté de la rue, une centaine d’agriculteurs se dressent, bras croisés, visages fermés. Ils sont venus de tout le département, en soutien à leurs collègues plouhatins. Ils en ont assez d’être « pris pour cibles » et taxés de « pollueurs ».
Après quelques échanges plus ou moins cordiaux, l’ambiance se tend. Les paysans se mêlent à la foule. L’un d’eux dérobe le micro des manifestants. S’ensuivent des bousculades, des jets de peinture, des injures… Le garde champêtre tente de s’interposer. La cohabitation semble compromise. A Plouha comme à Langoëlan (Morbihan), Douarnenez (Finistère) ou Bourg-des-Comptes (Ille-et-Vilaine), deux Bretagne se font face. Pas une semaine ne passe sans qu’un collectif ne s’oppose à l’agrandissement d’un élevage hors-sol ou ne dénonce une énième pollution de cours d’eau à la suite d’un rejet de lisier.
Le refus de voisiner avec des installations agro-industrielles n’est que la partie émergée de l’iceberg. Bien souvent, c’est une opposition de fond au modèle agricole dominant dans la région qu’exprime une partie des locaux. Ce même modèle qui a fait de la Bretagne, en quelques décennies, la première région agricole de France et l’une des principales d’Europe.
Dans la péninsule, environ 110 millions d’animaux d’élevage cohabitent avec 3,3 millions d’humains. Cent dix mille agriculteurs et ouvriers du secteur agroalimentaire « nourrissent » l’équivalent de 22 millions de personnes. Cinquante-huit pour cent de la viande porcine, un tiers des volailles, un quart des tomates et presque la moitié des œufs produits en France proviennent de Bretagne. Mais ce « succès » a plusieurs rançons : pollution, défiguration des paysages, qualité parfois médiocre des productions, dépendance aux subventions…
Le paysan se mue en exploitant
Malgré les signaux d’alerte émis dès les années 1970 par des associations environnementalistes, les Bretons ont longtemps fait bloc autour de « leur » agriculture. Les vents ont tourné. L’exaspération de certains élus ou citoyens à l’encontre de l’agro-industrie est plus audible. La sphère politique s’est emparée du sujet, qui s’impose comme la thématique majeure des prochaines élections régionales. Et agit comme une bombe à fragmentation à l’intérieur même des partis. Ecologistes, socialistes, « marcheurs »… Tous avancent divisés. Leurs désaccords témoignent de la complexité de l’équation. Au centre du jeu : Loïg Chesnais-Girard, président (Parti socialiste) du conseil régional depuis 2017, candidat à sa propre succession.
En 2018, M. Chesnais-Girard a annoncé vouloir faire de la Bretagne un « leader » du « bien manger » à l’échelle européenne, en accompagnant la « transition écologique ». « On a très certainement tardé à penser le modèle breton de demain, reconnaît le successeur de Jean-Yves Le Drian, actuel ministre des affaires étrangères. Aujourd’hui, ma route est claire. Je défends une agroécologie qui a intégré dans son modèle la soutenabilité vis-à-vis de la biodiversité, de l’eau, de la terre et des sols. Le changement est inéluctable mais doit se mettre en place sans casse et crispation majeure. Alors, oui, je danse sur un fil, parce que je refuse d’être simpliste. »
L’élu doit composer, sur sa gauche, avec les partisans d’une « révolution verte » et, sur sa droite, avec ceux du statu quo… ou de l’évolution à pas de tortue. M. Chesnais-Girard se montre d’autant plus prudent que l’agriculture occupe une place considérable dans l’économie bretonne. Le secteur représente 9 % des emplois. En incluant l’activité induite, de 20 % à 30 % des emplois y seraient liés, selon les chambres d’agriculture. Son poids symbolique est tout aussi colossal.
Après la seconde guerre mondiale, l’Etat français fait de la Bretagne un laboratoire à ciel ouvert du productivisme agricole. Objectif : contribuer massivement à « nourrir la France ». Persuadés d’engager leur territoire sur la voie du « progrès », élus et capitaines d’industrie favorisent la modernisation de l’agriculture. Les paysans se muent en exploitants. Mécanisation, agrandissement perpétuel des fermes et diminution du nombre d’agriculteurs vont de pair. En un demi-siècle, le nombre d’exploitations passe de près de 200 000 à 30 000. Leur taille quintuple. L’espace rural est « rationalisé ». Des milliers de kilomètres de haies et de talus sont arrachés.
Beaucoup d’agriculteurs s’interrogent sur le bien-fondé d’un modèle qui les a encouragés à s’endetter La suite ICI
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Le sieur Axelroud, grand lecteur du palmipède déchaîné réclame du pauvre vendeur de Vieux Papes que je fus que je m’expliquasse sur mes relations « sulfureuses » avec la maison Cruse : « On en apprend de belles ! Le Taulier fricotait avec la famille Cruse ? Ca vaudrait une chronique ça »
Je n’en eu aucune puisqu’en 1979 le Monde annonçait :LA SOCIÉTÉ DES VINS DE FRANCE POURRAIT RACHETER LA SOCIÉTÉ CRUSE
La Société des vins de France (S.V.F.), premier négociant français de vins de table, pourrait racheter la célèbre maison de vins de Bordeaux Cruse. Plusieurs acheteurs sont sur les rangs, dont un important groupe britannique, et les négociations, très avancées, sont sur le point d'aboutir. Il semble que la S.V.F. soit la mieux placée pour emporter l'affaire.
Ce qui fut fait et, lorsque je pointais mon bec enfariné en 1986 au siège de la SVF sur le magnifique port de pêche de Gennevilliers la société Cruse était l’une des filiales de la SVF qui elle-même était une filiale du groupe Pernod-Ricard. J’ai d’ailleurs fat livré des GCC de chez Cruse chez l’un des membres du CA du groupe, dans son chalet des sports d’hiver, car il souhaitait régaler le Boss Patrick Ricard.
Lorsque j’allais à Bordeaux, j’appréciais le charme suranné de l’hôtel particulier du 124 quai des Chartrons. ce fut mon seul fricotage avec les fantômes de la maison Cruse.
Pour les Cruse, la « période compliquée » se situe au mitan des années 1970. En 1973, exactement. Après cent cinquante ans à tenir le haut du pavé bordelais, un tumulte retentissant vient tragiquement éclabousser la lignée en même temps qu’il fait vaciller tout le Médoc.
Dans le collimateur des inspecteurs des fraudes, des vins commercialisés sous l’étiquette « Bordeaux » mais arrangés avec des jus provenant du sud de la France ou d’Algérie. Dix-huit personnes dans le milieu des négociants doivent répondre en correctionnelle du « scandale des vins de Bordeaux ». Dont la maison Cruse, fils & frères. Jusque-là, producteurs et propriétaires font antichambre dans leur hôtel particulier.
La notoriété de la société est incontestable, son nom un sésame. Lionel Cruse, un ami de longue date et l’un des premiers soutiens de Jacques Chaban-Delmas en campagne pour les présidentielles face à Valéry Giscard d’Estaing.
Est-ce à cette proximité politique que les Cruse doivent d’avoir vu leur sort basculer ?
La presse fait ses gros titres avec les Cruse. Petits et grands sont au cœur du maelström. Les amis d’hier tournent le dos.
Le scandale éclata réellement fin août 1973 avec des articles dont une double page dans le Nouvel Observateur, suivi du Canard Enchainé qui titrait sur cette « fraude généralisée à Bordeaux ». Le Canard Enchainé ajouta une dimension politique au scandale : toute cette affaire était une excellente nouvelle pour le ministre des Finances de l'époque, Valéry Giscard d'Estaing, dont le principal rival politique de droite pour l'élection présidentielle de 1976 n'était autre que Jacques Chaban-Delmas, maire de Bordeaux et un ami de longue date et allié du monde du vin du quartier des Chartrons. Le mot de la fin du Canard Enchainé annonçait « un autre point pour Giscard ! Pauvre Jacques ! »
Durant le procès, des ténors du barreau s’affrontent. Jean Loyrette lave l’affront fait aux Cruse.
En face, il y a Robert Badinter.
La société Cruse fils & frères gagne en appel.
Mais pour éponger les dettes, la maison est vendue (à la SVF) en 1979.
Afin de tenter de renflouer l'affaire, la famille Cruse fut contrainte de vendre le château Pontet-Canet, grand cru classé du Bordelais, puis sa participation majoritaire dans la société Lionel J. Bruck, propriétaire de la marque Cruse pour les vins de Bourgogne, de Chablis, du Beaujolais et des Côtes-du-Rhône. C'est la Société des vins de France qui s'était portée acquéreur de cette société. La société Cruse reste cependant l'une des dix premières sociétés bordelaises de négoce.
La Société des vins de France, créée en 1973 du regroupement de Margnat et de la Société d'approvisionnement en vins (SAPVIN), est de loin le premier négociant français. Commercialisant environ 5 millions d'hectolitres de vin par an (soit 15 % du total), elle a réalisé en 1977-78 un chiffre d'affaires de 1,009 milliard de francs. Elle est spécialisée dans le vin de table (marques Préfontaines, Gévéor, Margnat, Kiravi, Grap, Postillon, etc.), mais commercialise également des vins fins (Berthet, Maîtres Vignoux, Combastet), et des apéritifs (Bartissol). Ses actionnaires principaux sont le groupe Pernod-Ricard, la SAPVIN, l'Union d'études et d'investissements (filiale du Crédit agricole) et la Banque de Paris et des Pays-Bas.
La fin d’une époque. Mais aussi la remise en cause du fonctionnement de ces grosses maisons de négoce.
L'autre " scandale " : 60 000 hectolitres et un colorant
Bordeaux. - On ne s'indigne plus à Bordeaux, on s'inquiète. Chacun comprend maintenant - et les appels téléphoniques des agents de vente à l'étranger le confirment - que la fraude sur le vin pourrait devenir pour la région une catastrophe économique. Toute personne concernée par cette affaire tend donc à la minimiser et à ne plus y voir qu'une simple fraude sur le papier : " rassurer le consommateur ", telle semble être la devise. Pourtant, sur le terrain, les agents de la répression des fraudes, qui ont maintenant la certitude que 15 000 à 20 000 hectolitres de vins du Midi ont été " baptisés " vins de Bordeaux entre mars et juin 1973, cherchent la destination de ces vins. La visite qu'ils ont faite, mardi 28 août, chez deux négociants pour essayer de déterminer si des traitements interdits ont été effectués sur ces vins " pourrait donner une orientation nouvelle à l'enquête ".À Paris, les organismes officiels s'inquiètent aussi, et le directeur de l'Institut national des appellations d'origine (INAO), M. Perromat, a réuni le 29 août une conférence de presse pour rappeler que six mille contrôles avaient été réalisés en 1972 par l'administration des finances, et quatre mille par la répression des fraudes. Il a affirmé que l'INAO se porterait partie civile contre les négociants indélicats si les fraudes étaient reconnues. Tentative pour remonter la pente ? Mais cela sera-t-il possible ? La découverte d'une très importante fraude vieille de près de trois ans, jusque-là tenue secrète n'y aiderait pas.
Par BRUNO DETHOMAS. Publié le 31 août 1973
Saint-Germain-de-Grave est une petite commune des côtes de Bordeaux dans l'Entre-Deux-Mers. Si petite qu'il n'y a pas le moindre café, tout juste un magasin. C'est là que, le 22 juin, les services spécialisés dans la répression des fraudes effectuaient " une descente " qui allait faire naître le " scandale " du vin de Bordeaux.
Dans un petit hangar comportant quatre cuves - 1 200 hectolitres, au plus, - cette brigade spécialisée a saisi du vin et fait des prélèvements. Le propriétaire du chai, M. Guy Ballarin, affirme n'être pour rien dans la fraude. " Comme j'avais été condamné à payer une amende importante au fisc, à cause de ma comptabilité, je louais mon hangar à M. Serge Balan. Cela me permettait de payer mon amende. "
S'il est difficile de dire quel a été le rôle exact de M. Balan, le nom le plus souvent prononcé actuellement à Bordeaux est celui d'un courtier, ancien négociant, M. Pierre Bert, très au fait des subtilités administratives.
Rue d'Aviau, cette rue où se sont réfugiés les grands négociants lorsqu'on a construit des hangars sur le quai des Chartrons, M. Pierre Bert habite " du mauvais côté ", c'est-à-dire qu'il n'est pas adossé au Jardin public. Et si la maison a l'austérité qui convient au négoce du vin à Bordeaux, le bureau où travaille M. Bert est franchement sinistre.
Très bavard, il y a quelques jours M. Pierre Bert est devenu plus prudent : " Pourquoi tant de bruit pour une si petite affaire, dit-il ; tout cela est extrêmement regrettable pour le vin de bordeaux. "
L'interroge-t-on sur ses rapports avec M. Balan ? " C'est un ami, répond-il, je suis son seul courtier. " Et, si on lui parle de coupage, il n'hésite pas à affirmer : " C'est une opération normale dans le Bordelais. Les mélanges sont faits constamment dans l'intérêt de la clientèle. "
En fait, telle qu'elle aurait été démontée par l'administration, la fraude aurait porté sur les acquits à caution, ce document administratif qui doit accompagner obligatoirement toute circulation du vin. Profitant de ce que la partie de ce document qui doit être renvoyée à la régie d'origine ne comporte pas d'indications sur la qualité du vin, la société Balan aurait fait d'un vin de table du Midi un bordeaux d'appellation contrôlée. L'opération était facilitée par le fait que M. Balan disposait de " la machine ", autorisation accordée par l'administration à un négociant de timbrer lui-même ses acquits sans aller à la régie pour chaque opération.
Ainsi métamorphosé de " vulgaire piquette " en honorable bordeaux, ce vin était revendu - " à des prix intéressants ", explique M. Bert - à des négociants connus sur la place. " Je travaillais depuis longtemps avec la maison Cruse ", ajoute le courtier.
C'est ainsi que cette maison honorable - depuis cinq générations dans le négoce du vin à Bordeaux, elle est le principal exportateur des négociants bordelais - se trouve mêlée au scandale.
Le refus, le 28 juin, de laisser la brigade spéciale pénétrer dans ses locaux - " cela m'aurait obligé à fermer pendant huit jours ", dit M. Lionel Cruse, mais d'autres Chartrons parlent de " gaffe monumentale " - la font suspecter de complicité par certains. D'autant, dit-on, que, " à la dégustation, les experts de la maison Cruse ne pouvaient pas ne pas s'apercevoir de la différence ".
M. Lionel Cruse s'en défend. S'il reconnaît que " la dégustation est la seule chose qu'un négociant ne délègue jamais ", il ajoute : " tout cela est subjectif. Un vin qui est bon pour les uns ne l'est pas pour les autres, surtout pour ce qui n'est qu'un bordeaux ordinaire. "
Dans cette affaire, ce qui semble avoir choqué M. Cruse, c'est un certain changement dans les règles du jeu. Jusqu'à présent, toute visite de contrôle était annoncée quatre ou cinq jours à l'avance par l'administration. Or, le 28 juin, le contrôle fut inopiné. Changement des règles du jeu aussi, mais cela ce n'est pas M. Cruse qui le dit, dans la loi du silence qui régnait chaque fois qu'une fraude était découverte. " Pourquoi cet étalage public, alors que des affaires beaucoup plus graves ont été couvertes ", nous a-t-on dit à plusieurs reprises dans des conversations où l'on sentait sourde l'inimitié profonde qui peut exister entre négociants et producteurs.
Si dans l'affaire actuelle ces derniers sont totalement innocents, il n'en a pas été de même il y a près de trois ans. Or tout le monde a couvert la fraude. La cave coopérative de l'une des communes les plus renommées du Bordelais s'était alors vu interdire de vendre les 60 000 hectolitres qu'elle avait dans ses chais, parce que l'administration aurait décelé, par analyse, la présence dans ce vin d'un colorant chimique jugé nocif. Non seulement les poursuites auraient été suspendues, mais les mauvaises langues se demandent même où est passé ce vin.
Cette " nouvelle " affaire ne facilitera pas la tâche de ceux qui veulent rassurer le consommateur à tout prix. M. Bert, démentant ce qui se disait à Bordeaux à la fin de la semaine dernière, affirme que tout le vin a été vendu sur le marché, " ce qui est bien la preuve, selon lui, que le vin n'était pas trafiqué ". Et M. Lionel Cruse tient à rappeler que pas une seule de ses bouteilles n'a été mise sous séquestre. " Depuis le 28 juin, je n'ai reçu aucune visite de l'administration ", ajoute-t-il.
Le précédent du chianti
Autre preuve avancée de l'innocence des responsables de la fraude, le silence de la justice. On tend à faire accroire ainsi que la fraude est uniquement fiscale, puisque des faux en écriture ou une fraude sur le produit, délit de droit commun, relèverait de la justice. Pourquoi tarde-t-on à ouvrir une enquête sinon une information au palais de justice de Bordeaux ? " Le procureur de la République est en vacances ", dit-on, ce qui arrange tout le monde, et, s'il est revenu deux jours au début du mois d'août, nul ne semble savoir si le dossier de l'affaire lui a été communiqué. Pourtant, on affirme bien au service de la répression des fraudes que la fraude " sur le papier " avait pour but unique de cacher " la fraude sur le produit ".
Une chose en tout cas est certaine pour tous les négociants, et particulièrement pour les maisons dont l'activité principale est l'exportation : la révélation des fraudes " tombe " à un mauvais moment.
Si la baisse des cours - 2 700 F au tonneau de 900 litres, fin août, contre 5 000 F en février - est liée aux prévisions sur la prochaine récolte, dont on dit qu'elle sera bonne qualitativement comme quantitativement, les considérations économiques n'en sont pas moins inquiétantes.
Tout d'abord, l'ambiance risque d'être particulièrement mauvaise dans les discussions entre propriétaires et négociants, alors même que certains espéraient mettre enfin sur pied des contrats de progrès qui auraient stabilisé les rapports entre ces deux professions aux intérêts souvent divergents.
Mais surtout la crainte de perdre certains marchés étrangers est profonde. Les négociants, qui avaient étalé la répercussion des hausses de prix en puisant dans leurs stocks afin de ne pas briser le marché, sentent, depuis juillet - époque à laquelle la hausse a été répercutée entièrement sur le marché américain - quelques réticences des consommateurs étrangers. Si " la confiance dans le produit " n'existe plus, les pertes financières, liées à une diminution des marchés étrangers, pourraient être catastrophiques pour certaines maisons. Aussi les Chartrons méditent-ils amèrement l'expérience du " scandale " faite par le chianti il y a quelques années. Les vins italiens n'ont pas mis moins de cinq ans à regagner le marché américain.
BRUNO DETHOMAS.
« Winegate » : le scandale qui secoua le monde du vin bordelais en 1973ICI
Dans le grand potlatch de l'après-68, le prudent universitaire allait révéler ses qualités de politique, devenant président de Nanterre. « J'ai essayé de sauver les meubles. Et, de l'avis général, j'y suis parvenu. Depuis lors, j'ai toujours eu des fonctions administratives. J'ai pratiqué tous les ministres de l'Éducation, tous les Premiers ministres. Ce sont des expériences irremplaçables, qu'on regrette que tous les historiens ne fassent pas. »
Pourquoi 1947 ?
Tout simplement parce qu’il est de bon ton de souligner que notre pays est divisé comme jamais après l’affaissement des deux grands partis de gouvernement, l’installation des deux extrêmes : LFI et RN dans le paysage politique, le flou « artistique » du en même temps de notre Président, les Gilets Jaunes, les conspirationnistes…
Qu’en était-il au lendemain de la Libération, après une « épuration » ratée, trop ou trop peu selon les gaullistes, les communistes, les pétainistes, les socialistes SFIO, le MRP, les anciens résistants, les intellectuels… ?
1947, le pays était au bord du gouffre dans un monde où la tectonique des plaques : le bloc occidental, le bloc communiste, allait structurer le Monde jusqu’à la chute du mur de Berlin. Des séquelles de cette fragmentation sont toujours présentes dans le paysage international et national actuel.
Une petite piqûre de rappel, sans évoquer un vaccin, ne saurait faire de mal.
… C’est l’année des grandes grèves qui faillirent faire tomber le régime…
Le 20 mai 1946, de Gaulle démissionne de la présidence du gouvernement provisoire.
Le 5 mars 1947 Churchill a lancé au Westminster College, de Fulton (Missouri), en présence du président Truman sa formule appelée à la fortune que l’on sait le « rideau de fer » ICI
Le 12 mars 1947, le président Truman débute la stratégie du containment
La notion de containment est due à la réflexion de l’un des plus remarquables diplomates américains du XXe siècle, George F. Kennan.
En juin1944, il est à nouveau envoyé à Moscou en qualité de conseiller de l’ambassadeur William Averell Harriman. C’est là qu’il rédigera, en mai 1945, un rapport qui prévoit que la relation entre Américains et Soviétiques sera conflictuelle du fait de la nature même du régime communiste. Mais ces vues tranchent avec la politique de Washington, qui croyait encore à la possibilité d’une coopération, et Harriman retiendra la copie de son adjoint.
Ce dernier aura l’occasion de faire valoir son point de vue quelques mois plus tard, le 22 février 1946, alors qu’il est chargé d’affaires, dans un télégramme fort de 8000 mots, le plus long jamais envoyé dans le système de transmission américain, contrairement aux prescriptions en vigueur. Mais justement Kennan savait que ce procédé attirerait l’attention et qu’il serait lu… Il y décrivait l’expansionnisme inhérent au communisme, l’hostilité et l’insécurité dans lesquelles vivaient le pays et la nécessité pour l’Amérique de résister en s’armant de patience, par des moyens psychologiques, économiques et sociaux. Ce n’était pas un appel aux armes – l’Armée rouge était exsangue et ne présentait pas de danger.
En application de la doctrine Truman, le général Marshall, secrétaire d’État, annonce un programme massif d’aide économique à l’Europe en juin 1947. Ce programme part du principe que c’est la misère qui encourage la révolte et le communisme, tandis que la prospérité favorise la liberté. L’aide est proposée aux pays de l’Est qui, sous la pression de Moscou, la refusent pour ne pas mettre en tutelle leurs économies. Le plan Marshall (13 milliards de dollars de crédits distribués entre 1947 et 1952) aide l’Europe occidentale à se reconstruire et stimule en même temps les exportations américaines. Il s’inscrit dans la politique américaine de libéralisation des échanges, concrétisée par l’accord général sur les tarifs et le commerce (GATT, 1947).
Malgré certaines tentations punitives pendant la guerre (plan du secrétaire au Trésor Henry Morgenthau visant à faire de l’Allemagne un pays agricole), les Américains décident de donner une seconde chance aux Allemands, qui sont désormais à l’avant-poste du monde libre. Tout en pratiquant une dénazification de moins en moins sévère avec le temps, ils encouragent la renaissance de la démocratie. Ils fusionnent leur zone d’occupation avec celle des Britanniques en 1947, et avec celle française en 1948, puis y mettent en œuvre une réforme monétaire (c’est la naissance du deutsche Mark)…
Le 7 avril 1947, à Strasbourg, accompagné de tous les barons du gaullisme de Londres et devant une foule immense, de Gaulle prononce pour la première fois les mots création du Rassemblement du peuple français (RPF)
Anecdote : de Gaulle indique à Claude Guy le 7 septembre 1946 « Il faut refaire les 18 juin » ce qui avait entraîné cette réplique d’Yvonne, son épouse, « Peuh ! Le 18 juin ? Mon pauvre ami, personne ne vous suivra »
Le 24 avril 1947, à la Maison de la Résistance alliée, de Gaulle répond à Yvon Morandat, compagnon de la Libération, qui parlait de « parti unique » :
« Quant au parti unique, permettez-moi de rire […] On en a fait l’expérience dans certains pays que vous connaissez […] Nous voulons, nous, au contraire de la dictature et justement pour l’éviter, organiser la démocratie d’une manière différente dont elle l’est.
La création du RPF est le premier accroc dans le tripartisme : PCF, Socialistes, MRP et celui-ci sombrera le 5 mai 1947, lorsque les ministres communistes sont exclus du gouvernement Ramadier.
Le plus étonnant dans la rupture du tripartisme n’est pas qu’elle survienne au mois de mai 1947, mais qu’elle ne soit pas advenue plus tôt. En effet, du moins en apparence, lors des quatre premiers mois de l’année 1947, tout concourt pour que la direction du PCF envisage son départ du gouvernement d’un œil favorable.
En premier lieu, la politique coloniale occasionne d’amples tiraillements au sein du gouvernement, et met la direction du PCF en porte à faux à l’égard de sa sensibilité internationaliste, puisque le gouvernement auquel il participe soumet les nationalistes malgaches à une répression impitoyable.
Plus grave, du moins aux yeux du PCF, ce même gouvernement l’amène à soutenir une guerre contre ses propres camarades, en l’occurrence indochinois dirigés par l’ancien congressiste de Tours, Hô Chi Minh. Certes, le parti tente à la fois de calmer les ardeurs bellicistes de ses collègues et d’aider les Vietnamiens, tout en restant membre de la coalition gouvernementale. On sait que ces impératifs divers ont conduit les parlementaires communistes à une série de contorsions pour le moins surprenantes, qui ne peuvent que fragiliser à l’extrême la coalition gouvernementale…
De Gaulle qui, ne cessera, à juste raison, de vilipender le régime des partis accouchant de gouvernements plus ou moins éphémères, tirera les leçons de l’échec du RPF lorsqu’il reviendra au pouvoir et fera accoucher la Constitution de la Ve République taillée à sa mesure. L’un de ses plus farouches détracteurs, François Mitterrand, avec son Coup d’État Permanent, se glissera avec gourmandise dans la redingote de Gaulle.
En 1947, l’heure est grave, le spectre d’un scénario de prise de pouvoir par les communistes plane, ce qui se passe dans les futurs pays dit de l’Est n’a rien de rassurant, lorsque les communistes prennent le pouvoir ils ne rendent pas aux partis bourgeois.
Ambroise Croizat, ancien Ministre du Travail, membre de la CGT, écrit, en décembre 1947 : « Nous saluons les vaillants combattants de la métallurgie de la région parisienne, de Marseille, de la Loire, de Longwy, ceux qui ont participé aux 1 300 grèves et qui ont mené pendant des semaines ce dur combat, à la fois contre le patronat et le gouvernement qui avaient mobilisé toutes leurs forces, la radio, la presse. Ce gouvernement n’a pas hésité à faire tirer sur les grévistes, à employer des gaz lacrymogènes, à mettre tout en œuvre pour venir à bout de la résistance ouvrière. On a utilisé des mesures répressives et spéculé sur la misère et la faim des valeureux militants. Si Hitler n’a pas réussi à mater le peuple, ce n’est pas Jules Moch et ses sbires qui y parviendront. »
Que nous est-il arrivé, en France, de si fort et de si grave pendant cette année 1947 pour que ces mois terribles figurent encore en bonne place, un demi-siècle plus tard, non seulement dans les cours d’histoire, mais aussi dans la mémoire collective, celle des acteurs-témoins comme celle de leurs descendants ? Il faut se méfier de la réponse trop simple qui consisterait à dire tout bonnement que la France est entrée, à l’instar de tant d’autres pays, en guerre froide. Il est vrai que l’heure du " grand schisme ", comme dira Raymond Aron, a sonné, la césure d’un monde figé dans le face à face entre les deux seules grandes puissances, sorties plus puissantes encore et mieux armées que jamais de l’épreuve de la Seconde Guerre mondiale : l’Union soviétique et les Etats-Unis. Deux mondes, deux blocs aux idéologies inconciliables et antagonistes vont s’affronter, et pour longtemps, dans un jeu terrible qui frôlera parfois la catastrophe nucléaire, louvoyant à coups de défis bravaches entre une paix impossible et une guerre improbable.
Grandes années du vin - 1947 : un millésime historique
Rarement le ciel s’était montré plus favorable : du début avril à la fin octobre, la France ne connut que la chaleur, caniculaire à partir de juin. Rappelant celle qu’avait subie le pays deux ans plus tôt, la sécheresse fut particulièrement pénible pour la population qui dut faire face à des restrictions d’eau. Pour la vigne, elle constitua en revanche une véritable bénédiction.
Certes, dans un premier temps la situation ne parut pas extraordinaire. Une petite pluie de juin contraria la floraison, entraînant une diminution du volume de la récolte et une concentration des substances dans les baies. En été, les orages relancèrent la végétation qui commençait à souffrir cruellement de la sécheresse. Au bout du compte, le beau temps entrecoupé de quelques pluies au bon moment permit d’obtenir une maturité inégalée.
En Champagne, les vendanges commencèrent le 5 septembre. Il fallait remonter à 1893 pour avoir une date aussi précoce.
En Bourgogne, ce millésime fabuleux fut à l’origine de vins puissants. Depuis 1865, on n’avait pas récolté des raisins aussi riches en sucre.
Les bordeaux rouges comme les vins du Rhône furent de la même veine. Complets et charpentés, les premiers ont valu à l’année d’être souvent présentée comme l’un des millésimes du siècle.
De poster mes petits papiers sur mon espace de liberté,
J’écrivais un roman ?
Vaste programme !
Pour mes lecteurs de la première heure, il fut un temps où, chaque dimanche, je postais un « morceau » de ce que j’avais baptisé avec beaucoup d’à-propos, mon « roman du dimanche ». L’aventure d’une écriture au fil de mon inspiration du moment commença le 7 octobre 2006 par un Ne m'appelez pas Benoît.
En stock, 1374 pages et 6 341 741 mots, qui, si j’en faisais le tri, il ne resterait, sans aucun doute, pas grand-chose. Tout n’est pas à jeter bien sûr mais j’ai découvert au cours de cet exercice que l’écriture romanesque est une ascèse, se lever chaque matin de bonne heure, se mettre au clavier, pondre, se laisser gagner par ses personnages, leur donner une vie propre, souffrir, se relire, trouver mauvais le lendemain ce qui vous était apparu acceptable la veille, ne jamais se décourager, perdurer, se laisser aller, s’immerger…
En suis-je encore capable ?
Je ne sais !
Ce que je sais c’est que je tiens un bon sujet alors, qui ne tente rien n’a rien, je vais mettre sur le métier mon ouvrage et que sera, sera…
Tout est parti du Conteneur 1250218 bloqué, le 22 juillet 2007, sur le port de Melbourne par les douanes. Celui-ci contient une cargaison de métham-phétamines, plus connu sous le nom d’ecstasy, d’une valeur de 300 millions d’euros.
Les commanditaires, des calabrais de ‘NDRANGHETA, après avoir cru à un simple retard, se rendent à l‘évidence le conteneur n’a pas été découvert par hasard lors d’un contrôle de routine mais ils ont été balancé.
Par qui ?
Les calabrais sont mis à l’ombre le 8 août 2008, dans les procès qui suivent la version de la police selon laquelle avertis par Europol de La Haye qu’une énorme cargaison, 4 tonnes 4, de drogue devait arriver à Melbourne mais qu’aucune saisie n’avait été prévue le 22 juillet 2007 fatidique. C’est le préposé des douanes chargé des formalités de routine avait eu des soupçons à la suite d’une contradiction sur les documents d’expédition, ce qui l’avait conduit à signaler le conteneur aux agents. Donc, pas d’espions ou d’infiltrés parmi les gangsters, pas de coups de téléphone anonymes, pas de fuites : seulement de vulgaires documents mal remplis.
Emballé c’est pesé les commanditaires en prirent un maximum.
Mais c’était trop bien ficelé pour être vrai, en 2014, une enquête publiée en mars, par le Herald Sun, révèle qu’un pool secret de policiers aurait recruté, payé et accompagné un informateur au sein du groupe d’avocats chargés de défendre les différents parrains criminels de la ville. Lawyer Xa violé le secret professionnel pendant des années, affirme le journal, en fournissant à la police des informations confidentielles sur ses clients.
Scandale !
Les journalistes ne peuvent révéler le nom de l’avocat X en raison du veto imposé par la police, alors que l’État créé une commission d’enquête.
C’est la paranoïa : qui est Lawyer X ?
Qu’a-t-il fait exactement ?
Combien de personnes connaissent son identité ?
L’informateur était-il uniquement piloté par la police ou les juges étaient-ils au courant de cette opération illégale ?
À ce jour l’affaire Lawyer X n’est pas encore close et pourrait compromettre la carrière de hauts-fonctionnaires de police, d’hommes politiques et de juges.
Les événements pourraient servir de base à une série télévisée australienne populaire, Underbelly, Les producteurs sont intéressés pour adapter l'histoire de Lawyer X à ce qui serait la huitième saison de la série.
Dans une lettre de 2015 adressée au commissaire adjoint de la police Stephen Fontana, publiée dans son intégralité dans un jugement de la Cour suprême de 2017, l'avocate X a déclaré que les preuves qu'elle avait fournies avaient conduit à l'arrestation d'au moins 386 personnes et désignée un «top 10» qui comprenait les arrestations de Rob Karam et de 35 autres personnes pour l'importation de 4,4 tonnes d'ecstasy en 2007.
Pasquale Barbaro, 35 ans, a fait ses adieux lors d'un enterrement mercredi. Son père Giuseppe 'Joe' Barbaro (à gauche)
Gangsters, flics et avocat X : le scandale des informateurs de la police qui a choqué l'Australie
‘Appalling’ breach of duty castigated and 22 criminals may challenge convictions after revelation that defence barrister doublecrossed her clients
Je ne vais pas, bien sûr, situer mon roman à Melbourne – je n’ai jamais mis les pieds en Australie – ni m’intéresser aux calabrais de la ‘NDRANGHETA, mais patauger dans le marigot français : des flics, des juges, des hommes politiques, des ministres, des avocats, des journalistes, et des trafiquants, ça fait une belle somme d’ingrédients.
Le confinement me pousse à une surconsommation de westerns et de vieux film américains ; le constat le plus criant est : les cow-boys, les malfrats, les justiciers type Clint Eastwood, les flics véreux, ont tous une sacré descente, ils sifflent des shots de whisky à un rythme d’enfer sans pour autant rouler par terre, du moins pour certains tout à la fin.
Selon la légende, les shots proviendraient de l’époque du Far West pendant laquelle les cow-boys en manque d’argent échangeait des cartouches de fusils/de revolver contre des petites quantités d’alcool. Sinon de façon plus réaliste, il s’agit juste d’un terme utilisé à partir de 1940 aux États-Unis pour parler de « petits verres destinés à servir du Whisky » (des verres de 4 cl)
Dans les films pas de problème, les verres sont souvent remplis de thé, alors est-ce une légende ou l’expression d’une réalité historique prouvée ?
Un peu d’Histoire donc :
Lorsque les colonies d’Amérique du Nord s’établirent, elles n’étaient que de simples ramifications de la culture éthylique européenne, et elles carburaient donc à la bière. Les pères pèlerins n’étaient pas supposés à l’origine débarquer à Plymouth Rock, mais le Mayflower étant à court de bière, ils avaient dû y jeter l’ancre.
Les nouveaux arrivants bâtirent des brasseries bien que l’eau de ce continent vierge fût potable : en bons Européens, ils hésitaient à boire de celle-ci…
Toutefois, la bière posait un problème de transport. Un tonneau de bière pèse son poids et, comparé à un tonneau de spiritueux, il ne contient pas énormément d’alcool. Vous, le pionnier mettent le cap à l’Ouest, vers un monde inconnu, avec un espace et un poids limités dans votre chariot, un tonneau de whisky vous soûlera beaucoup lus et plus longtemps.
[…]
Chaque fois qu’un américain s’aventurait dans l’Ouest sauvage, il emportait donc un tonneau de whisky (ou de cognac de pêche s’il s’en sentait d’humeur). Plus vous vous éloigniez de New-York, de Philadelphie, de Boston et du monde des buveurs de bière de la côte est, plus vous constatiez que la mousse traditionnelle laissait place aux alcools forts.
[…]
Hollywood aime représenter l’Ouest sauvage comme un monde de va-nu-pieds sans-le-sou, ou presque, une terre habitée par des hommes misérables et malhonnêtes…
C’est faux !
C’était là-bas que se produisaient les booms économiques – sur les mines, la fourrure, le bétail – alors que la main-d’œuvre manquait. Aussi les salaires ne cessaient-ils d’augmenter…
Le hic, c’est que les infrastructures ne suivaient pas assez vite. Il n’y avait ni routes, ni voies ferrées, ni tribunaux, ni shérifs. Pas de bars non plus (et très peu de femmes, mais nous y reviendront) Il en résulta une population composée en grande majorité d’hommes devenus riches qui ne pouvaient dépenser leur argent…
Donc, partout où se rendaient les travailleurs, le barman ambitieux n’était jamais loin.
Le premier saloon à avoir été désigné ainsi fut le Trou de Brown, en Utah. « Saloon » est le mot que j’emploierai pour le reste du chapitre. Sans doute l’idée était-elle de se donner un air légèrement guindé et français, ce que les premiers d’entre eux, situés sur la Frontière, ne pouvaient certainement pas revendiquer.
Je passe sur les ancêtres des saloons classiques : de simples tentes, une bâche, une planche posée sur deux tonneaux, le tour était joué. On y vendait du vrai whisky si on pouvait en acquérir un tonneau ou de l’alcool frelaté.
Après la tente vint la tranchée-abri, une sorte d’appentis creusé à flanc de colline… Quand le tavernier avait besoin de s’agrandir, il lui fallait dépenser 500 dollars pour une fausse façade de saloon. Le dernier élément de l’établissement était plus onéreux : le bar débarqua, taillé dans du bois dur et acheminé à dos de mule ; son prix était de 1500 dollars, transport compris.
Alors à quoi ressemblait lieu fini et comment était-ce d’y boire un coup ?
Hollywood nous montre un unique et énorme saloon situé au centre de la ville. Cette contrainte dramatique permet au héros d’y affronter le méchant…
Faux !
… il y avait des tas de saloons en ville…
Un saloon était souvent une bâtisse étroite, de préférence à un coin de rue, ce qui augmentait sa visibilité…
La fausse façade
Elle s’élevait sur deux étages et était clouée sur la vraie façade d’une maison d’un étage…
La fausse façade était ouvragée, avec de fausses fenêtres au second étage, et parfois même une gouttière pour un toit qui n’existait pas en réalité…
La fausse façade était un mensonge universel et flagrant qui, pour une raison mystérieuse, ne semblait gêner personne en Amérique.
La fameuse porte à double battant
Faux !
Elle passe formidablement bien à l’écran, mais dans la réalité, les portes étaient d’un modèle à peu près classique.
Dans les films, vous vous retrouvez ensuite face au bar. Autre erreur, car vous êtes en fait dans une salle longue et étroite, et le bar se trouve au fond, sur un côté, presque toujours le gauche. Il est réellement de toute beauté : sculpté, en bois dur – souvent en acajou ou en noyer –, verni au-delà de l’imaginable.
Sur le mur derrière le bar est accroché le miroir. Lui aussi est soigneusement astiqué car il vaut une somme rondelette. Il fait la longueur du bar et est lui aussi le symbole du statut du patron…
Le miroir a néanmoins une fonction, peut-être même deux. Il permet à ceux qui sont assis au bar de garder un œil sur quiconque approche dans leur dos. Et il leur donne l’occasion de lorgner la dame en costume d’Ève : le tableau est accroché sur le mur opposé – Il s’agit d’un nu voluptueux, de style pseudo-classique, pas exactement pornographique mais pas trop guindé non plus. La pose sage et les dentelles cachent les parties les plus intimes du modèle…
Le long du bar, à quelques centimètres au-dessus du plancher couvert de sciure, est fixé un rail en cuivre. Son rôle demeure obscur. Mais les clients n’avaient pas l’impression d’être dans un saloon tant qu’ils n’avaient pas posé un pied dessus. Fait étrange, au moment de l’instauration de la Prohibition en 1920, c’est ce rail qui manqua le plus aux clients qui leur fit verser des litres de larmes de nostalgie.
On peut s’en étonner dans la mesure où cet accessoire était probablement gluant de salive. Par terre, à intervalles réguliers – idéalement tous les quatre clients – étaient en effet disposés des crachoirs. On aurait pu croire que les consommateurs souffraient de rages de dents, en réalité, ils chiquaient tous du tabac.
Donc, vous placez votre botte (maculée de crottin) sur le rail de cuivre (gluant de salive) et le barman s’approche de vous et vous demande : « Qu’est-ce qui vous ferait plaisir ? »
En voilà une bonne question, pour avoir la réponse deux possibilités :
acheter Une brève histoire de l’ivresse de Mark Forsyth
ou attendre une éventuelle chronique de ma pomme !
Bières à cinq cents et chevaux à boire dur: 15 photos de saloon révèlent le vrai Far West ICI
J’ai reçu un SMS d’un beau nez du vin qui, après avoir dégusté à l’aveugle, me recommandait la buvaison d’un Beaujolais-Village nouveau revendiqué nature, car être aveugle ça évite, notait-il, de tomber dans les bêtises de l’idéologie. En clair d'être un buveur d'étiquettes de cette étrange boisson idolâtrée par les bobos parisiens des bars à vin (fermés).
J'avoue que je ne suis pas très fan des Bojolos nouvos nu, ils sont tous cousins germains, la carbo sans doute, je n'en sais rien, ce n'est plus ma came, alors ça ne m’a même pas fait bouger l’une, la gauche (désolé pour ma vulgarité mais le grand Jacques est à la mode, rappelons-nous d'une de ses saillies « Le bruit et l'odeur » c'est une expression extraite d'un discours de Jacques Chirac prononcé le 19 juin 1991 et connu comme Le Discours d'Orléans. Il s'agissait d'un dîner-débat du RPR à Orléans, devant 300 militants et sympathisants.) puisque je ne suis pas répertorié ni en tant que dégustateur aveugle, ni en tant que dégustateur tout court.
Je me contente avec mon pécule de retraité, confortable, de n'être qu'un acheteur-buveur qu acquiert sa came chez une caviste qui connaît fort bien mes goûts ; je suis ses conseils comme un aveugle et je suis rarement déçu. En ces temps de confinement où le petit commerce souffre, je continue d'alimenter chez elle mon gosier de mes nectars favoris, foin des étiquettes, des nouvelles stars des vins nus, le reste n'est que litres et ratures comme l'écrit Roger un blogueur.
Reste la fameuse idéologie, la pensée dominante, celle qu'il faut suivre sous peine de n'être plus qu'un vieux ringard, genre la vieillesse est un naufrage (Biden a 77 ans) là encore j'avoue que je ne comprends pas ce qu’elle viendrait foutre dans ma petite galère, vu que je me tamponne le coquillard des chapelles qui font vendre du papier, ou des addicts de la formule assassine qui cueillent des followers à la pelle sur les réseaux sociaux.
J'ai mieux à faire.
Je fais marcher le petit commerce, je fréquente les bars à vin, disons surtout un, c'est là que la vie du vin prend toute son expression, retrouve sa convivialité, mon seul souci c'est que depuis que je suis tombé dans la marmite des vins nu, j'en liche un max mais ça ne m'inquiète guère je vogue vers 73, c'est déjà un sacré bout de chemin.
Pour faire bon poids, ce bon ami, très expert dans la dégustation de vin nu, dans le SMS suivant, me précisait « un vin nature n’est pas obligé de puer bien au contraire »
Alors là, tel le commissaire Bourrel dans les 5 dernières minutesje m’écriais « Bon Dieu ! Mais c'est… Bien sûr ! »
Le coupable c'est moi.
Mon appellation incontrôlée les vins nu qui puent, qui se voulait pure dérision, me revient en pleine poire, m'est reprochée car elle entacherait la virginité des vins nu (entre nous soi dit c'est un étrange changement de pieds), me taxerait de ne pas savoir séparer le bon grain de l'ivraie, m'obligerait à me couvrir la tête de cendres, me contraindrait d'aller à Canossa en robe de bure, pieds nus, m'incliner devant le Pape des vins nu (je ne le connais pas) et son Saint Office (là je connais beaucoup de membres), confesser mon péché mortel, sans doute risquer l'excommunication, le bannissement me privant d'adhérer au syndicat des vins naturels, le début de la fin, quoi...
Je dois donc à mon illustre dégustateur une explication : mon appellation les vins nu qui puent, n'était à la fois qu'une pierre jetée dans le jardin de ceux qui les conspuent, mais aussi ma façon de faire un pied-de-nez à ceux qui en ont fait leur credo, les idéologues des vins bien comme il faut, dont certains sont des ralliés de la 25e heure au bio et à la biodynamie – qui ne concerne que la vigne, mais dont l’amalgame avec le vin nature est fort commode – en effet que n’ai-je lu sur le parfum de purin, les fragrances d’écurie, les pestilences de vinaigrerie…
Elle n’est en rien l’expression de l’idéologie dans laquelle je me baignerais, je me complairais, me vautrerais, mais, à la manière du célèbre « bio-cons » du maître Bettane, une façon d'entrer, moi le géniteur des Vins de France, espace de liberté, dans la légende des vins nu.
Je me suis planté !
Chacun est libre de ses choix, sur mon espace de liberté je n’exprime rien d’autre que mon goût pour le vin, un vin au plus près de sa définition légale, la militance n’a jamais été ma tasse de thé, je me suis contenté, dans ma vie publique, d’une fidélité à des idées, ce n’est pas aujourd’hui que je vais m’engager sous des bannières portées par des moinillons pourvus d’œillères, la grand cohorte des « si tu n’es pas avec moi, tu es contre moi », le troupeau des profiteurs du fonds de commerce vin nu, ils me gonflent tout autant que, celles et ceux, qui m’excommunient pour mes déviances viniques.
Ce n'est pas moi qui vais vilipender les vins de Nicolas, pensez-donc, dans ma vie j'ai embouteillé du Vieux Papes, du Préfontaines..., en litre étoilé syndical, que je livrais aux petits épiciers parisiens, certains en gardent encore les stigmates sur leur vitrine, je livrais aussi, comme Nicolas, des GCC de notre filiale des Chartrons : Cruse, nous avons même à la SVF été des défricheurs de la GD : ha, le Carrefour de Ponteau-Combault, en résumé je suis marqué par le péché originel : avoir vendu du vin popu... J’ai bien connu Pierre Castel, Joseph Helfrich, Jean-Claude Boisset, les parrains du vin, un temps je fus dans les petits papiers du grand Gégé de Narbonne avant qu’il ne fâcha, bref, je ne suis pas un perdreau de l’année mais plutôt un vieux cheval de retour.
Je n’ai rien à cacher mais aussi rien à conseiller, mon passé vendéen me fait fuir comme la peste les prosélytes, les prêcheurs, les détenteurs de vérités révélés…
Un souvenir pour l'illustrer l’amour que me portent les bien-pensants, lorsque mon fichu rapport devint, comme on le dit maintenant, viral sur l'Internet naissant (il avait mis en ligne par le conseiller technique de Glavany, le dénommé Vinçon, un groupe genre LPV déclara : comment un type qui a vendu du Vieux Papes pourrait-il être crédible ? C'était il y a 20 ans, c'était déjà bonjour l'ambiance de convivialité dans le monde du vin.
C’est écrit, j’ai placé mes mots là où il le faut, ça m’a valu en son temps de me faire mettre au placard par les maîtres de la vigne France, encore un Jacques, ce fichu prénom me poursuit, je n’en tire aucune gloire, me contentant de batifoler sur mon espace de liberté où je ne pratique pas la monoculture du vin, ça m’évite à mon grand âge de radoter, de ratiociner, de passer mon temps sur Twitter à étriper mes adversaires ou à lire les leçons de certains naturistes sur Face de Bouc.
[Lange] avait cet âge où l'on appelle « pue-du-bec », le camarade qui a l'haleine forte
Mauriac, Trois récits, 1929, p. 113
Pue-la-sueur. Travailleur manuel pauvre.
« Messieurs, si nous prêtions des ridicules aux hommes vertueux de la droite? Si nous disions que Monsieur de Bonald pue des pieds? »
Balzac, Illusions perdues, 1839, p. 395.
Imparfait du subjonctif
que je puasse
que tu puasses
qu'il puât
que nous puassions
que vous puassiez
qu'ils puassent
Quelques citations SGDG
« L'odeur, c'est la vie. Ne puer qu'une fois mort est un manque de personnalité. »
Frédéric Dard J'ai essayé, on peut (1973)
« Il ne faut pas qu’il y ait trop d’imagination dans nos conversations ni dans nos écrits ; elle ne produit souvent que des idées vaines et puériles, qui ne servent point à perfectionner le goût et à nous rendre meilleurs : nos pensées doivent être prises dans le bon sens et la droite raison, et doivent être un effet de notre jugement. »
La Bruyère - Les Caractères - Jean de La Bruyère
« Sortant de certaines bouches, la vérité elle-même a mauvaise odeur. »
Jean Rostand Les inquiétudes d'un biologiste (1967)
« Tu pues, mais il n'y a plus rien à tenter pour atténuer l'odeur. On aurait beau te briquer la carcasse à la lessive Saint Marc, tu puerais encore. »
Frédéric Dard Les soupers du prince (1992)
« L'éloge qu'on se donne sent mauvais, dit-on : Cela peut être vrai ; mais, pour juger quelle odeur a le blâme injuste d'autrui, le public n'a point de nez. »
1953 réalisé par Sacha Guitry 2h 45 avec Sacha Guitry, Jean Marais, Brigitte Bardot...
« Suis-je moi-même un historien? Oui. Mais à la façon d'un peintre. » Disait de lui-même Sacha Guitry
« Un casting royal racontant la petite histoire sans trop se soucier de la vérité historique. Le charme de ces tableaux reste exquis »
Chasseur émérite, Louis XIII éleva un petit pavillon de chasse dans la forêt de Versailles. Son fils, Louis XIV, entreprend d'en faire un vaste et somptueux palais, symbole de son pouvoir absolu. Il y maintient à demeure des aristocrates domestiqués et de nombreuses maîtresses. Leur vie, courtisane et dorée, ne doit pas faire oublier le souci permanent de la finance, nécessaire aux fastes d'une cour toujours en fête. Coupés des réalités du pays, campés dans leurs privilèges, les nobles y goûtent le plaisir du luxe. Mais attention, la disgrâce peut toujours tomber, comme un couperet...
Louis XIV, lors des voyages en carrosse, obligeait les femmes présentes à :
1- Jouer aux cartes
2- Chanter
3- Manger
4- Réciter des vers
5-Prier à haute voix
6-Boire du vin fort
7-Se crêper la perruque ?
Trouvez la réponse à l’aide de ce texte à trous :
Collection privée, portrait de Louis de Rouvroy, vidame de Chartres, par Hyacinthe Rigaud en 1690-1691
Saint-Simon, Louis de Rouvroy, duc de, Mémoires (1691-1701), additions au Journal de Dangeau
« espion sagace et fantasque de Versailles et des coulisses du pouvoir»
Emmanuel Le Roy Ladurie estime que Saint-Simon a toute sa vie une position ambiguë vis-à-vis de la cour, « tenté d'y être sans en être [...] et professé des relations d'amour-haine ». En effet, sa présence à la cour marque sa dépendance par rapport à la faveur royale, mais son éloignement de la cour risquerait de laisser dévaluer son rang de duc et pair, ou de provoquer la disgrâce.
« Dans ce carrosse, lors des voyages, il y avait toujours beaucoup de sortes de choses à (…). On n’avait pas sitôt fait un quart de lieue que le Roi demandait si on ne voulait pas (…). Lui jamais (…) pas même à (…) ; mais il s’amusait à voir (…). Il fallait (…), être gaies, et (…) et de bonne grâce ; autrement il ne le trouvait pas bon, et le montrait même aigrement : on faisait la mignonne, on voulait faire la délicate, être du bel air ; et cela n’empêchait pas que les mêmes dames ou princesses, qui (…) le même jour, ne fussent obligées, sous les mêmes peines, d’y faire bonne contenance que si elles n’avaient (…).
Dans les années 1700, le duc de Saint-Simon flirtait avec la disgrâce comme le raconte Marc Hersant. La société de cour repose sur une chose : l'étiquette.
Le rang est aussi important pour la noblesse que l'argent pour la bourgeoisie, ou bien la célébrité pour les peoples. Voilà pourquoi Saint-Simon est prêt à tout pour défendre son rang, au risque de tout perdre. Face à Louis XIV qui se méfie des nobles et aimerait les maintenir en coupe réglée, le Duc refuse de laisser rabaisser son étiquette, de laisser piétiner son honneur. Ce que le monde d’après la révolution, ce que les démocrates pourraient prendre pour des vétilles, autrement dit les affaires de rang, vaut plus pour Saint-Simon que ce que vaut sa vie.
Or Saint-Simon connaissait si bien la monarchie et ses usages, sa connaissance de la noblesse, acquise auprès de Louis XIII qu'il adulait, tout cela était tellement profond, qu'il frôla plusieurs fois la disgrâce. C'est ainsi que Louis XIV renâcla à lui céder quelques privilèges, ce dont Saint-Simon se rendait compte mieux que quiconque.
Julien Denormandie est, je crois, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, à la question ci-dessous, que répond-il ?
Quelle est votre analyse des forces et faiblesses du vignoble français dans le contexte inédit que traverse le monde, en termes sanitaires et économiques ?
Il répond des aides !
Julien Denormandie : La situation est difficile, mais il faut s’organiser pour tenir. Je suis et continuerai à être aux côtés de la filière. Dès mon arrivée, j’ai décidé d’accroitre les aides après un travail très approfondi avec la filière dont je salue l’engagement. Ainsi plus de 250 millions d’euros ont été débloqués avec une mobilisation de la filière, pour mettre en place des mesures de distillation et de stockage.
En étant indulgent, il est difficile de noter son analyse des forces et des faiblesses vignoble français car notre jeune ministre pratique l’évitement. En ces temps de pandémie il se contente de panser les plaies, ce que je comprends bien évidemment.
Le titre de Vitisphère : De la crise sanitaire au glyphosate
Le ministre de l’Agriculture répond aux angoisses de la filière vin, le laissait présager.
Vendredi 13 novembre 2020 par Alexandre Abellan
Elle est plus que courte son analyse puisque c’est un ensemble vide, c’est pour cela qu’elle vaut un zéro pointé.
Il va m’être rétorqué que ce n’est pas le moment de faire un diagnostic réaliste, de mettre le doigt là où ça fait mal, mieux vaut rassurer le malade avec des potions : distillation, aide au stockage… mettre sous perfusion. Les cavistes, la G, pendant le confinement, vendent du vin, le point douloureux c’est la fermeture des CHR. Des mesures spécifiques devraient donc être mises en œuvre pour ceux dont c’est l’essentiel du CA, alors que les chefs de la viticulture soutiennent des mesures générales qui ne bénéficieront pas à ces entreprises, souvent petites.
Notre marché domestique est en pleine mutation, se réfugier derrière un quelconque bashing pour expliquer le désamour de la jeune génération est un peu court, les baby-boomeurs, dont je suis, qui forment encore le gros bataillon des acheteurs traditionnels, vieillissent et …, l’inadaptation de notre offre est de plus en plus criante, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, nos chiffres du commerce extérieur sont en trompe-l’œil, le mythe du vigneron-indépendant atteint ses limites, la coopération n’a pas su ou voulu se forger des outils de commercialisation performants, un négoce soit marchand vin, soit metteur en marché de GCC et ce ne sont pas les couplets ministériels, du type de celui du jeune Denormandie ci-dessous, qui laissent augurer d’une réelle prise de conscience post-Covid, post Trump, post-glyphosate…
« Je crois que la vigne fait partie intégrante de notre culture, je la défends ardemment. Elle façonne notre territoire, nos paysages. Le vin est parti intégrante de notre agriculture et participe largement au rayonnement international de la France. Je tiens ici à rendre hommage à nos viticulteurs, ces femmes et ces hommes, dont le monde entier envie le savoir-faire. Vous citez Cahors parce que j’y suis né et je vous en remercie. Mais la France est le plus grand pays au monde pour le vin et c’est un motif de fierté pour le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation que je suis. »
Je radote !
Caramba, j’allais oublier la mesure phare pour sauver la vigne France : le maintien des droits de plantation.
Julien Denormandie : Cela a été une grande bataille à Luxembourg et nous l’avons gagnée. C’est très important pour moi de donner une visibilité au secteur. C’est pourquoi j’en avais fait une de mes premières priorités dans cette négociation. La France avait réuni, avant le Conseil, onze Etats membres derrière cette prolongation. Je me félicite du compromis obtenu lors du Conseil des ministres européens d’octobre, ainsi que du vote du Parlement européen, permis par la mobilisation de l’ensemble de la filière aux côtés du gouvernement pour défendre cette priorité auprès de nos partenaires européens. Je resterai mobilisé pour que les discussions en trilogue qui vont s’ouvrir dans les prochaines semaines, permettent d’obtenir un accord ambitieux et consolidé entre les institutions européennes sur ce point.
Comme le dirait mieux que moi JY.B, vigneron bourguignon, nous sommes dans une économie de rente et de défense des droits acquis qui me rappelle furieusement la défense ligne Maginot de la fiscalité spécifique, et faible, des Vins doux naturels. Résultat : les VDN sont en mort clinique, sur l’archipel des icônes disparus.
À propos, que font mes ex-collègues du CGAER ?
Ils attendent patiemment l’heure de la retraite !
Quant à l’Académie de l’Agriculture, c’est un ramassis de bien-pensants qui n’ont jamais rien compris.
Pour FranceAgrimer, depuis que ses chefs ont tué le service économique, l’heure est à la liquidation.
soldats de la 36ième division, lignes de front près de San Michele Italie 2 mars 1944
Pages 238-239
Lorsque la Seconde Guerre mondiale a éclaté, Coca-Coladévorait à lui seul 90 000 tonnes (de sucre) par an et avait besoin que l’on protège son approvisionnement – à bas coût. En plein conflit, le gouvernement fédéral fit tout ce qu’il pouvait pour en stabiliser le prix, alors que les entreprises devaient s’adapter au rationnement (…) Coca-Colareprit sa vieille tactique éprouvée, en persuadant le public – et surtout le gouvernement – qu’elle était une entreprise patriote et que sa boisson apportait un réconfort indispensable dans la tourmente ; elle redonnait du courage en désaltérant les travailleurs en temps de guerre, en premier lieu ceux qui portaient l’uniforme.
[…]
Le coup de maître fut néanmoins d’obtenir le soutien des militaires – ce qui se révéla d’une valeur inestimable. L’armée des États-Unis persuada le gouvernement d’exempter Coca-Colade tout rationnement de sucre pour que l’entreprise puisse envoyer sa boisson dans toutes les bases à travers le pays et sur tous les théâtres d’opération à l’étranger. En janvier 1942, le général Eisenhower commanda un approvisionnement mensuel en Coca-Cola pour les troupes américaines. Ainsi, l’entreprise put acheter du sucre avec le soutien du gouvernement et bénéficier d’un accès exclusif au vaste marché que représentaient les États-Unis en guerre – en Europe et en Asie. Ses profits bondirent à 25 millions de dollars pour la seule année 1944.
[…]
Au cours de la seconde Guerre mondiale, on estime que la firme a vendu 10 milliards de bouteilles sur les bases américaines et dans les magasins de ravitaillement (PX), fournissant 95% de tous les sodas bus par les soldats américains.
[…]
L’inextinguible soif de Coca-Colades militaires américains en diffusa le goût partout dans le monde. Des membres de l’entreprise (surnommés les « colonels Coca-Cola ») voyageaient dans le sillage des militaires, créant des usines d’embouteillage et des systèmes de distribution pour atteindre les troupes partout.
Tout aussi important, des figures emblématiques de l’armée –Patton, MacArthur, Omar Bradley, et, surtout, le chef suprême du commandement allié en Europe, Eisenhower – assuraient la promotion de la marque en public. Eisenhower et le général Marshall signèrent des ordres autorisant le transport par bateau et l’installation d’usines de Coca-Cola sur e théâtre des opérations – alors même que les moyens manquaient pour acheminer les équipements militaires vitaux.
À la fin du conflit, les militaires américains avaient construit 64 usines d’embouteillage pour Coca-Cola, où travaillaient de nombreux GIs. L’impact fut sensationnel. Entre 1941 et 1945, l’armée américaine a acheté 10 milliards de bouteilles à Coca-Cola.
PERNOD-RICARD ET COCA-COLA : LE DIVORCE
Mis en ligne le 10/08/1989
Coca-Cola Co. est devenu le seul maître à bord sur le marché français. La société américaine vient d'annoncer l'acquisition de la Société parisienne de boissons gazeuses (SPGB), une filiale de Pernod-Ricard, qui était concessionnaire, embouteilleur et distributeur depuis plus de quarante ans de la marque Coca-Colasur la plus grande partie de la France.
En 1988, elle avait commercialisé plus de un milliard de bouteilles, soit près de 90 % de la consommation française. La transaction s'élève officiellement à 890 millions de FF. Mais Pernod-Ricard a pour sa part déjà évoqué un montant supérieur au milliard de francs français.
Cette acquisition met fin à plus d'un an de conflit commercial entre Coca-Cola et Pernod-Ricard. En janvier 1988, les deux sociétés, à la suite de divergences de vues portant sur le développement des marques appartenant à Coca-Cola, avaient engagé des pourparlers pour examiner les conditions d'une reprise éventuelle par la société américaine de certaines activités des filiales du groupe Pernod-Ricard. Mais cela avait été assez rapidement la rupture. Pernod avait accusé Coca-Cola de rupture de contrat et porté l'affaire devant les tribunaux.
Coca-Cola voulait reprendre les activités de production, de distribution et de vente des boissons Coca-Cola, Sprite, Fanta et Finley exploitées sous licence par plusieurs filiales du groupe français. Soit un chiffre d'affaires de 1,5 milliard de FF pour Pernod-Ricard, ou 8 % du chiffre d'affaires total et environ 10 % de son résultat net.
Les deux parties viennent donc d'aboutir à un accord, qui porte «en grande partie sur des biens immobiliers», a-t-on précisé chez Coca-Cola, en ajoutant que l'ensemble du personnel du groupe SPBG serait repris. Il faut dire que les différentes actions intentées, qui ne sont pas encore achevées, pouvaient durer encore longtemps, l'embouteillage, la distribution, la production étant répartis sur neuf territoires et plus d'une centaine de contrats liant les deux partenaires. De plus, Pernod-Ricard, s'il n'avait pas les moyens de s'opposer à un rachat de concessions, pouvait fort bien attendre jusqu'à l'échéance de certaines d'entre elles, qui couraient jusqu'en l'an 2000.
Coca-Cola n'était donc pas en position de force dans cette négociation. Il devait payer le prix fort, s'il voulait être le seul maître d'oeuvre sur le marché français.
En annonçant cet accord, qui est le fruit de négociations entamées en mai dernier par les deux groupes, Coca-Cola prend donc la pleine maîtrise de l'exploitation de ses produits en France. Pernod-Ricard était concessionnaire des marques Coca-Cola en France depuis 1947. L'acquisition du groupe SPBG «renforce l'importance du rôle de la France dans le développement de nos activités dans la CEE», a commenté M. Douglas Ivester, président du groupe Coca-Cola pour la Communauté européenne.
Un, deux, trois (titre original : One, Two, Three) est une comédie américaine réalisée par Billy Wilder, sortie en 1961.
En 1961, pendant la guerre froide, C. R. MacNamara, représentant à Berlin-Ouest de la société Coca-Cola, ambitionne d'en devenir le directeur en Europe, et d'introduire la boisson derrière le rideau de fer. Son patron, Wendell Hazeltine, lui demande de s'occuper de sa fille, Scarlet, qui fait un séjour en Europe. Mais la jeune femme disparaît, puis revient accompagnée d'un militant communiste, Otto Ludwig Piffl, qu'elle présente comme son mari. Ils se rendent également compte qu'elle est enceinte.
MacNamara, qui souhaite ardemment sa promotion, transforme alors le jeune homme en quelques heures en un gendre idéal pour Hazeltine. Il le fait adopter en payant un comte désargenté pour lui donner une situation sociale. Il l'engage comme chef d'une usine de production de Coca-Cola pour lui donner une situation professionnelle. Il lui constitue également une garde-robe en correspondance.
Lorsque Hazeltine rencontre son gendre, il est subjugué. MacNamara obtient alors une promotion, mais pas précisément celle qu'il escomptait.
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Sur la Toile faut s’attendre à tout lorsqu’on est comme moi un VB, vieux blogueur, un VC, vieux con, un VD, vieux débile qui crache sa bile comme dirait l’immense Mimi, mais un qui a aussi le bras très long, un influenceur de Première League, un gars...
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