1953 réalisé par Sacha Guitry 2h 45 avec Sacha Guitry, Jean Marais, Brigitte Bardot...
« Suis-je moi-même un historien? Oui. Mais à la façon d'un peintre. » Disait de lui-même Sacha Guitry
« Un casting royal racontant la petite histoire sans trop se soucier de la vérité historique. Le charme de ces tableaux reste exquis »
Chasseur émérite, Louis XIII éleva un petit pavillon de chasse dans la forêt de Versailles. Son fils, Louis XIV, entreprend d'en faire un vaste et somptueux palais, symbole de son pouvoir absolu. Il y maintient à demeure des aristocrates domestiqués et de nombreuses maîtresses. Leur vie, courtisane et dorée, ne doit pas faire oublier le souci permanent de la finance, nécessaire aux fastes d'une cour toujours en fête. Coupés des réalités du pays, campés dans leurs privilèges, les nobles y goûtent le plaisir du luxe. Mais attention, la disgrâce peut toujours tomber, comme un couperet...
Louis XIV, lors des voyages en carrosse, obligeait les femmes présentes à :
1- Jouer aux cartes
2- Chanter
3- Manger
4- Réciter des vers
5-Prier à haute voix
6-Boire du vin fort
7-Se crêper la perruque ?
Trouvez la réponse à l’aide de ce texte à trous :
Collection privée, portrait de Louis de Rouvroy, vidame de Chartres, par Hyacinthe Rigaud en 1690-1691
Saint-Simon, Louis de Rouvroy, duc de, Mémoires (1691-1701), additions au Journal de Dangeau
« espion sagace et fantasque de Versailles et des coulisses du pouvoir»
Emmanuel Le Roy Ladurie estime que Saint-Simon a toute sa vie une position ambiguë vis-à-vis de la cour, « tenté d'y être sans en être [...] et professé des relations d'amour-haine ». En effet, sa présence à la cour marque sa dépendance par rapport à la faveur royale, mais son éloignement de la cour risquerait de laisser dévaluer son rang de duc et pair, ou de provoquer la disgrâce.
« Dans ce carrosse, lors des voyages, il y avait toujours beaucoup de sortes de choses à (…). On n’avait pas sitôt fait un quart de lieue que le Roi demandait si on ne voulait pas (…). Lui jamais (…) pas même à (…) ; mais il s’amusait à voir (…). Il fallait (…), être gaies, et (…) et de bonne grâce ; autrement il ne le trouvait pas bon, et le montrait même aigrement : on faisait la mignonne, on voulait faire la délicate, être du bel air ; et cela n’empêchait pas que les mêmes dames ou princesses, qui (…) le même jour, ne fussent obligées, sous les mêmes peines, d’y faire bonne contenance que si elles n’avaient (…).
Dans les années 1700, le duc de Saint-Simon flirtait avec la disgrâce comme le raconte Marc Hersant. La société de cour repose sur une chose : l'étiquette.
Le rang est aussi important pour la noblesse que l'argent pour la bourgeoisie, ou bien la célébrité pour les peoples. Voilà pourquoi Saint-Simon est prêt à tout pour défendre son rang, au risque de tout perdre. Face à Louis XIV qui se méfie des nobles et aimerait les maintenir en coupe réglée, le Duc refuse de laisser rabaisser son étiquette, de laisser piétiner son honneur. Ce que le monde d’après la révolution, ce que les démocrates pourraient prendre pour des vétilles, autrement dit les affaires de rang, vaut plus pour Saint-Simon que ce que vaut sa vie.
Or Saint-Simon connaissait si bien la monarchie et ses usages, sa connaissance de la noblesse, acquise auprès de Louis XIII qu'il adulait, tout cela était tellement profond, qu'il frôla plusieurs fois la disgrâce. C'est ainsi que Louis XIV renâcla à lui céder quelques privilèges, ce dont Saint-Simon se rendait compte mieux que quiconque.
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